• Hommages et émeutes à l'occasion de l'anniversaire du coup d'État au Chili (Pensa Latina-11/09/21)

    Santiago du Chili, 11 septembre (Prensa Latina) Des actes d'hommage en plus des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre à certains endroits de la capitale, ont marqué samedi les événements à l’occasion du 48e anniversaire du coup d'État contre le président socialiste Salvador Allende. 

    Comme il est de tradition à cette date, des centaines de personnes se sont rendues tôt le matin pour rendre hommage au président martyr au palais de La Moneda.

    Le socle de la statue a été recouvert d'hommages floraux déposés par des partis politiques d'opposition, des organisations sociales, des syndicats et des groupes de parents de victimes de la dictature ayant renversé par un coup d'Etat le gouvernement légitime d'Unité populaire le 11 septembre 1973.

    De nombreux intervenants ont remémoré les réalisations du gouvernement d'Allende en seulement trois ans, la forte répression qui a suivi le coup d'État et l'héritage du leader socialiste retrouvant une force particulière en octobre 2019.

    Cet anniversaire intervient à quelques mois des élections présidentielles en mesure d’amener à nouveau  des forces progressistes à La Moneda et en plein processus de rédaction d'une nouvelle Constitution qui reprend une grande partie du programme d'Allende.

    Comme chaque 11 septembre, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la Plaza de Los Héroes pour se rendre en pèlerinage au cimetière général du quartier de Recoleta, où reposent les restes d'Allende et de nombreuses autres victimes de la dictature.

    Le cortège a avancé le long de l'emblématique Alameda alors que des affrontements ont été déclenchés à l’initiative des carabineros; des canons à eau et à gaz on été utilisés contre les manifestants.  Ceci a eu lieu lorsque le cortège est passé devant la façade sud de La Moneda

    Les affrontements  ont été récurrents dans d'autres endroits  mais la marche a poursuivi sa progression jusqu'au cimetière général. A son entrée,  il y a eu également des affrontements et des groupes de manifestants ont érigé des barricades.

    La protestation a été convoquée  par des partis de gauche, des organisations de jeunesse, des syndicats, des mouvements sociaux et des groupes de parents de victimes de la dictature.

    Une demande répétée à cette occasion était la libération des prisonniers du soulèvement populaire, un pardon général pour ces personnes, autant que réparation à l’égard de plus d'un millier de détenus toujours disparus, entre autres.

     

    source: https://frances.prensa-latina.cu/

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  • Déclaration du Parti communiste libanais sur la formation du gouvernement du Premier ministre Najib Mikati. (Traduction Nico Maury)

     
    Le Parti communiste libanais appelle à en finir avec le système gouvernemental du Parti des banques et du capital
     
    Plus d'un an après la démission du gouvernement du Premier ministre Hassan Diab, un an après la nomination du Premier ministre Hariri et quarante-cinq jours après la nomination du Premier ministre Mikati, et après les quotas, les vetos mutuels et l'obstruction prolongée, le gouvernement a vu le jour grâce aux pressions extérieures des accords internationaux-régionaux, et a présenté au peuple libanais une copie dupliquée de ses prédécesseurs.

    Le Parti Communiste Libanais réagit comme suit :

    Premièrement, tout gouvernement, s'il n'est pas en dehors du système qui a amené le pays à s'effondrer, est un gouvernement raté et incapable de faire face aux différentes crises que traverse le pays. Le peuple libanais est le seul à avoir la solution.

    Deuxièmement, la logique des quotas en place depuis les accords de Taëf (1989) jusqu'à aujourd'hui, avec toutes les crises qu'elle a accumulées, confirme que le pays traverse une crise politique systémique. Aucun gouvernement ou ministre ne pourront agir sans renverser le système politique existant.

    Troisièmement, le plus grand parti de ce gouvernement est le Parti des banques et du capital, il est la représentation des sectes et des partis au pouvoir, quelles que soient leurs affiliations, et cela indique la direction que prendra le gouvernement. Il attaquera le peuple libanais en général et lui fera porter les coûts de l'effondrement pour protéger les intérêts des milliardaires, des banquiers et des grands propriétaires.

    Quatrièmement, dans son premier discours, le Premier ministre a affirmé son adhésion aux politiques libérales et a appelé le peuple libanais à « se serrer la ceinture », comme si ce pauvre peuple, dont la dignité est quotidiennement bafouée, était responsable de l'effondrement ou de la cause de cela. Il épargne les principaux bénéficiaires des politiques économiques et monétaires de ces dernières décennies, alors qu'ils doivent supporter le fardeau du sauvetage économique, ce système encourage à faire fuir les capitaux à l'étranger et à protégé leurs richesses. La sollicitation de prêts auprès d'organisations internationales et arabes, poussant les Libanais à l'exil, étouffe le pouvoir d'achat et la consommation locale.

    Cinquièmement, compte tenu de la persistance des autorités à nier les conséquences de ses politiques ratées, et afin que le peuple libanais n'en paie pas le prix, le Parti communiste libanais appelle à achever ce modèle à travers un programme de changement. Aujourd'hui, toutes les forces du changement, doivent imposer un rapport de force qui puisse achever ce régime et son système pour les prochaines élections syndicales, sectorielles, municipales et parlementaires, ainsi que dans les mouvements populaires dans toutes les régions libanaises.

    Le Bureau politique du Parti communiste libanais
     
     
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  • Pour Théodorakis la ville d’Athènes s’est soulevée en criant les slogans du parti communiste grec-par Danielle Bleitrach (9/09/21)

     

    Par Danielle Bleitrach ,le 9/09/21

    Voilà qui aurait enchanté Mikis théodorakis et je remercie le camarade grec qui nous communique ces vidéos en nous disant avec émotion comment le combattant de toujours a été célébré. Je ne voulais pas reprendre les différents hommages, l’unanimité autour des morts, je voulais quelque chose digne de la rébellion hors norme, la démesure non dénuée d’excès de ce grand bonhomme que j’ai rencontré un jour avec Ritsos, le poète solaire, au Congrès de parti communiste grec… Il fallait quelque chose qui dise la force indomptable d’un peuple et d’un homme, ce mélange de discipline de parti et de liberté qui toujours exprimera les communistes, leur essence … Et bien le peuple d’Athènes et celui d’autres villes en attendant son inhumation en Crète aujourd’hui a crié, a chanté non seulement la musique de Théodorakis mais le poème de Palamas, celui qui déjà alors que certains intellectuels s’inclinaient devant les nazis occupant le pays a dit au peuple qui demandait que faire : “Il faut reboire le vin de 1821″… Qui en dehors de nous vous dira ce refus de toute collaboration ?

    La Résistance comme un vin capiteux et une ivresse mais aussi la capacité à mourir sans un mot dans le silence d’une geôle, sans attendre rien ni gloire, rien que ce qui est la dignité de rester debout… La démesure, les excès mais l’appartenance à un peuple et à la liberté d’être ce qu’on est… La Grèce et le parti communiste grec…

    Le peuple d’Athènes a défilé dans les rues en criant les slogans de la jeunesse communiste: debout le peuple, ne baisse pas la tête, Résistance et lutte….

    Le secrétaire du parti communiste a prononcé un discours avec la présidence de la République pour les funérailles nationales… Il faut savoir que Mikis Théodorakis a fait du secrétaire général du parti son exécuteur testamentaire… Et celui qui doit donc savoir ce qu’il attendait non seulement de ces funérailles mais de l’interprétation du sens d’une vie… nous rêvons tous de retrouver ce parti auquel les intellectuels non seulement comme Picasso, Aragon, Eluard mais aussi Willy Ronis déposait le soin de veiller sur leur mémoire… et sur leurs œuvres… Les Grecs ont encore ce magnifique lien avec la création, l’essence de la Résistance d’un peuple debout…

    Huées quand le gouvernement et les autorités officielles sont entrées dans la cathédrale :

     
     
     
     
     
     

    Merci à toi l’ami grec qui nous a envoyé ces vidéos, m’en a dit au téléphone la signification, à vous tous qui apportez à ce blog cet esprit collectif anonyme et puissant qui est le nôtre… Nos artistes et nos intellectuels étaient ceux dont le nom n’était plus celui d’une personne en concurrence avec d’autres pour la notoriété mais celui auquel tout un peuple s’identifiait en refusant de se mettre à genoux…

     

    Danielle Bleitrach

    source: https://histoireetsociete.com/

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  • Ancien ministre des Affaires Étrangères du Pérou : Ils veulent empêcher une politique étrangère souveraine (RHC-18/08/21)

    Lima, 18 août (RHC) L’ex-ministre des Affaires Étrangères du Pérou, Héctor Béjar, a déclaré aujourd’hui que la raison de fond de son retrait du gouvernement est la volonté de droite d’empêcher le Pérou d’avoir une politique étrangère souveraine et il a exprimé son espoir de voir cette politique se poursuivre.

    Interviewé par Prensa Latina après confirmation mardi de sa démission, il a précisé qu’il n’avait pas démissionné mais qu’il lui avait été demandé de démissionner. Le résultat a été précédé d’une intense campagne politique et médiatique de droite.

    La campagne l’a accusé d’insulter la Marine dans une vieille vidéo de la fin 2020, dans laquelle il rappelait des actes terroristes d’il y a près d’un demi-siècle attribués à des agents du renseignement de la Marine.

    Cependant, les membres de la droite du Parlement se sont jetés sur lui presque dès sa nomination, il y a moins de trois semaines, préparant l’interpellation et très possible censure (destitution virtuelle).

    L’ancien guérillero et prestigieux universitaire a indiqué que la raison de fond de la campagne contre lui est autre.

    'Il y a un groupe dans la Marine et dans l’extrême droite péruvienne, qui veut à tout prix empêcher le Pérou d’avoir ou de retrouver une politique étrangère indépendante, souveraine, voilà la vraie raison; je représente pour eux ce danger', a-t-il déclaré.

    Il a ajouté qu’il espère que le gouvernement du président Pedro Castillo maintiendra la décision de revenir à cette politique étrangère, que le Pérou a abandonnée depuis l’époque de l’ancien président Alberto Fujimori (1990-2000) et 'avoir une politique étrangère autonome, libre des déterminations des pouvoirs globaux'.

    Après avoir insisté sur le fait qu’il n’a pas démissionné mais que sa démission lui a été demandée par le Premier ministre, Guido Bellido, il a précisé qu’il ne s’accrochait pas à la charge, mais qu’il voulait répondre aux questions dans l’interpellation, face au Congrès où la droite détient la majorité.

    'Je m’attendais à parler lors de l’interpellation et j’ai cru comprendre que les congressistes ont demandé ma démission plus tôt pour m’empêcher de parler devant le Congrès, c’était une forme de censure', a-t-il affirmé.

    Béjar a dit que sa démission était l’une des alternatives, car il a accepté le poste 'en sachant qu’il était dans une situation instable dans un pays à politique instable et dès le début il savait que toutes les possibilités étaient ouvertes'.

    Sur les prochaines mesures qu’il comptait prendre pour le pays en tant que ministre des Affaires Étrangères, il a répondu : Rejoindre  le Groupe de contact, afin de lever les sanctions des États-Unis contre le Venezuela et je pense que cela a également fait partie de la motivation centrale pour laquelle il a terminé sa brève mission de chef de la diplomatie.

    'Je pense que le président Castillo est une excellente personne, je dois le remercier de m’avoir nommé ministre des Affaires Étrangères et lui faire part de ma disposition, cette fois de l’extérieur du gouvernement, de continuer à coopérer pour que le Pérou ait un gouvernement qui soit du peuple et qui réponde vraiment aux intérêts de la nation'.

    A propos des attaques de la droite reçues ces dernières semaines, il a seulement fait remarquer que 'venant de ceux d’où elles viennent et compte tenu du type d’attaques qu’ils m’ont lancées, je suppose que cela contribue à mon prestige'.

    Au sujet des accusations reçues par la vieille vidéo sur les origines du terrorisme dans le pays, il a déclaré qu’il est absolument confirmé en affirmant que les premiers actes de terrorisme au Pérou 'ont été produits par la Marine' au milieu des années 70 du siècle dernier, parce qu’il s’agit de faits historiques.

    Divers médias alternatifs ont publié des reportages sur les attentats contre des ministres, des officiers supérieurs de la marine, entre autres, y compris la maison de l’attaché militaire cubain de l’époque et contre deux bateaux de pêche cubains, dont l’un a été coulé dans le port voisin de Callao.

     

     Reynaldo Henquen

    Source: https://www.radiohc.cu/fr/

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  •  Pérou : D'Allende à Béjar   (resumen-18/08/21)

     

    Par Milcíades Ruiz

     

    « Le plus dangereux, dans le nouveau Gouvernement était Hector Béjar, pour son honnêteté, ses capacités et son autorité, » déclare l'analyste Milciades Ruiz en analysant les circonstances qui l'ont obligée à démissionner.

    Ce qui fait peur aux Etats-Unis, à, la Central de Renseignement Américaine (CIA), et l'opposition « a été » l'importance de Béjar dans la géopolitique du continent. »

    En tant que ministre des Relations Extérieures « ils ont imaginé qu'il allait réactivé l'intégration régionale qui leur a tant co^juté de désactiver » et ils ont organisé une campagne infâme pojur le renverser.

    « La vérité, c'est qu'Hector Béjar est opposé à tout terrorisme d'où qu'il vienne, » explique don Milciades, qui dit ce que beaucoup n'osent pas dire : « il n'existe pas dans le monde, un appareil terroriste plus important que la CIA.»

    Interdit de passer

    L'opposition s'est proposée de détruire le Gouvernement de la majorité du pays. Tout est bon, jusqu'à l'infamie comme celle qu'ils otn développée pour le renverser. La resse fouille, excite et prépare les conditions du jeu sale. Les auteurs intellectuels n'apparaissent jamais. C'est pourquoi il y a les tueurs 0 gages, les mercenaires et les prête-nom. La CIA n'est pas derrière ? Voyons et comparons les faits pour comprendre tout cet enchevêtrement de ce qui s'est passé. Mais ce n'est pads là que tout s'achève.

    « Depuis 1961, les Etats-Unis ont nommé un comité chargé des élections au Chili 3 ans plus tard. Selon les investigations de la Commission Church du Sénat étasunien, il était composé de hauts responsables du Département d'Etat, de la Maison Blanche et de la CIA. Ce comité a été reproduit à l'ambassade des Etats-Unis à Santiago, la capitale du Chili. Son objectif était d'empêcher le candidat socialiste, Salvador Allende, de gagner les élections.

    « … des millions de dollars ont été distribués aux partis politiques du centre et de droite pour qu'ils fassent leur propagande. La commission du sénat a fait savoir que « tous les moyens possibles ont été exploités : la presse, les films, les tracts, les brochures, les courriers, les banderoles, les peintures murales. La CIA, par l'intermédiaire despartis qu'elle avait achetés et de certaines organisations sociales, a fait une « campagne alarmiste » dont l'objectif principal était les femmes, à qui on affirmait que les Soviétiques et les Cubains viendraient arracher leurs enfants si Allende gagnait. L'opération psychologique a mieux fonctionné que ce qu'on espérait : Frei a obtenu 56% des voix et Salvador Allende 39%.

    Dans ses mémoires, William “Bill” Colby, le chef de la CIA entre 1973 et 1976, raconte que lors des élections présidentielles de 1970, « la CIA a dû diriger tous ses efforts contre le marxiste Allende. … sur ordre direct de Richard Nixon mais le 4 septembre 1970 Allende a gagné les élections.

    Colby raconte que « Nixon a piqué une colère. Il était convaincu que la victoire d'Allende ferait passer le Chili dans le camp de la révolution castriste et anti-américaine et que le reste de l'Amérique Latine ne tarderait pas à suivre. » « Nixon a convoqué Helms » et lui a donné clairement la responsabilité d'empêcher Allende d'assumer cette fonction. » Lors de al même réunion, Nixon a chargé Kissinger de faire un suivi strict de ce complot. Cela n'a pas fonctionné non plus et Allende allait être déclaré vainqueur des élections. »

    Les agents spéciaux de la CIA ont pris contact avec des responsables politiques ety militaires pour sélectionner ceux qui seraient prêts à agir contre Allende « et voir avec eux l'aide financière, les armes et la matériel nécessaires pour lui barrer la route vers la présidence. »

    Le plus grand espoir était les forces Armées mais tout dépendait de leur commandant, le général René Schneider. Le problème qu'a rencontré la CIA, c'est que ce militaire avait clairement déclaré que son institution respecterait la Constitution et Colby, dans ses mémoires, reconnaît avec un naturel effrayant : « Alors, c'était un homme à tuer. On organisa contre lui une tentative d'enlèvement qui finit mal : il a été blessé en résistant et il est mort peu après de ses blessures. » Immédiatement, le président Nixon a adressé un message cynique à son homologue chilien : « Je voudrais vous faire part de ma douleur face à cet acte répugnant. »

    Le 3 novembre 1970, Allende a été investi en tant que Président : Maintenant, il fallait préparer la déstabilisation du nouveau Gouvernement. Ce serait la direction de l'Agence pour l’Hémisphère Occidental qui s'en chargerait. Depuis 1972 cette équipe de la CIA, à Washington et au Chili, avait mis en place l'opération de désinformation et de sabotage économique la plus perfectionnée connue jusqu'à présent dans le monde.

    Colby a avoué que ça avait été une « expérience de laboratoire qui prouvé l'efficacité de l'investissement financier pour discréditer et renverser un Gouvernement. »

    L'action contre Allende a nécessité une campagne internationale de diffamation et d'intrigues. Un homme sans expérience en politique étrangère et pratiquement inconnu en politique bien que ce soit une vieille connaissance du président Nixon et des hommes qui menaient l'opération a été chargé d'une bonne partie de celle-ci : George H.W. Bush. Il a réalisé cette tâche en tant qu'ambassadeur à l'ONU, une fonction qu'il occupait depuis février 1971. Quand il fut nommé à cette charge, personne n'a voulu se souvenir que quelques mois auparavant, en tant que représentant à la Chambre pour le Texas, il avait obtenu le rétablissement de la peine de mort dans cet état pour les « homosexuels récidivistes. »

    C'est ainsi qu'a été organisé le sanglant coup d'Etat du général Augusto Pinochet contrele Gouvernement d' Allende qui a déchaîné une terrible répression et des exécutions extra-judiciaires.

    Si nous comparons ces faits avec ce qui est en train de se dérouler au Pérou, nous nous rendons compte que dans la conduite de madame Keiko Fujimori , du procureur membre du Jury National des Elections, l'intrigue à l'intérieur de la gauche et de PL, la campagne contre Cerrón, les embrouilles au Parlement, le rôle de la presse, la campagne contre Bellido, la campagne contre Héctor Béjar, le piège médiatique dans lequel est tombée la gauche qui s'ajoute au mécontentement préfabriqué et toute la guerre sale déchaînée contre le nouveau Gouvernement, il y a des similitudes évidentes avec ce qui s'est passé au Chili. Sauf qu'il ne veulent pas le voir.

    Pour les Etats-Unis et la CIA, le plus dangereux, dans le nouveau Gouvernement, était Héctor Béjar, à cause de son honnêteté, de ses capacités et de son autorité. La presse mercenaire a propagé des informations trompeuses qui mélangeaient des informations anciennes et des informations actuelles. Une conversation informelle dans laquelle on voit Béjar donner son opinion personnelle sur le terrorisme dans l'exercice de sa liberté d'expression qui a eu lieu des mois avant les élections d'avril est « semée » indûment dans les informations actuelles, du moment où il était chancelier, pour créer des réactions négatives, en particulier de la part du commandement de la marine, qui est l'entité la plus maccarthyste.

    Les médias ne disent pas que le Dr. Héctor Béjar a été professeur au Centre des Hautes Etudes Militaires (CAEM) et qu'il a des ascendants qui ont été élèves là. C'est à dire que la presse occulte les informatisations qui ne conviennent à la manœuvre de complot. A Ce moment-là, il n'avait aucune idée qu'il allait être nommé chancelier. Mais, dans la guerre sale, il n'y a pas de morale et ils ont réussi à lui faire quitter le cabinet. Mais l'objectif, ce n'est pas Béjar lui-même. 

    Ce qui a effrayé les Etats-Unis, la CIA et l'opposition, c'est l'importance de Béjar dans la géopolitique du continent. Ils ont imaginé qu'il allait réactiver l'intégration régionale qu'ils ont tant eu de mal à désactiver. Ils ont imaginé qu'il allait défendre la souveraineté du pays et s'opposer, dans les organismes internationaux, au blocus de Cuba, Venezuela et du Nicaragua. Alors, ils ont dit : Ce n'est pas possible !

    Le psychosocial médiatique a réussi à avoir un impact sur ceux qui n'étaient pas préparés comme le ministre Torres qui ne voient pas les coulisses des manœuvres de déstabilisation. Rien de cette sale manœuvre ne serait arrivé si le vainqueur des élections avait été un homme politique traditionnel, quelqu'un d'aligné sur la droite, oui. Avec la gauche, non. Des corrompus, oui, des blanchisseurs d'argent, oui. Du pur sang japonais, oui, du pur sang originaire, non.

    La vérité, c'est qu'Héctor Béjar est opposé à tout terrorisme, d'où qu'il vienne. Quand il était directeur du Centre d'Etudes pour le Développement et la Participation (CEDEP), il a vécu l'amère expérience d'une attaque terroriste contre le projet de Repeuplement des Alpagas dans le Callejón de Huaylas destiné à soutenir les communautés paysannes. Dans ce but, les généticiens Alberto Pumayalla, doyen de la faculté de zootechnie de l'université nationale agraire La Molina (UNALM) et Glicerio Gonzáles sont venus à Puno pour sélectionner le troupeau, en compagnie d'Edilberto Márquez, un survivant de l'incursion des guérilléros de Puerto Maldonado.

    Le 3 de juin 1990, alors qu'ils accomplissaient cette mission avec l'éleveur Manuel Barrera, ils ont été surpris par les terroristes du « Sentier Lumineux. » Márquez a pu s'échapper mais les autres ont été assassinés. De sorte qu'Héctor Béjar n'aurait pas été éjecté pour ses déclarations sur le terrorisme. C'est un mensonge et la vérité est toute autre. Ils ne veulent pas de gens honnêtes au Gouvernement. Cela romprait avec la tradition des gouvernants à genoux devant le maître yankee « agité et brutal qui nous méprise.» (J. Martí).

    Si vous pensez qu'avec sa démission, ils resteront tranquilles, vous le vérifierez très vite. Il y a ceux qui sont habitués à nier farouchement en venant seulement vers la droite pour tout. Ils ne voient pas au-delà mais il n'y a pas au monde un pire appareil terroriste que la CIA. Il y a beaucoup de preuves comme l'attentat contre l'avion cubain qui a coûté la vie à 73 passagers parmi lesquels se trouvaient les jeunes Cubains vainqueurs de l'équipe d'escrime. 

    Cette guerre politique ne s'achève pas là. Chasser Béjar ne signifie pas que le Gouvernement va renoncer à sa politique étrangère. Ou oui ?

    (écrit le 17 août 2021)

     

    Source en espagnol : https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/08/18/peru-bejar-no-se-dejo-vejar/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) : http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/08/perou-d-allende-a-bejar.html

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  •  Pérou : Hector Béjar, la psychose et l’ignorance  (resumen-18/08/21)Hector Bejar

     

    par Jinre Guevara Díaz

     

    Il semble que beaucoup aient oublié que pour parler d'histoire, il faut enquêter, la connaître, l'étudier et l'analyser et que c’est seulement ainsi que nous pouvons éliminer les préjugés , la vulgarité, la médiocrité, la manipulation, la psychose, les épouvantails et le sensationnalisme. 

    Il semble que beaucoup aient oublié qu’Hector Béjar Rivera est né en 1935, qu’aujourd’hui, il a 86 ans et que par conséquent, beaucoup des choses dont il parle ne sont pas des choses qu’on lui a racontées mais des choses qu'il a vécues dans sa propre chair, pas de loin mais de près , en tant qu'acteur politique et social.

    Il semble que beaucoup aient oublié qu’Hector Béjart est docteur en sociologie et qu’il a obtenu ce diplôme avec les félicitations du jury et qu’auparavant, il avait aussi obtenu une maîtrise en politique sociale.

    Ils oublient que Béjar est enseignant et chercheur social depuis longtemps et qu’il occupe la chaire de politique sociale et de gérance sociale à l’université catholique du Pérou.

    Ils oublient que, suite à ses investigations, Béjar a publié neuf livres sur différents sujets sociaux et politiques qui jouissent d’un grand respect et d’une grande reconnaissance auprès des intellectuels. Ils oublient que ses œuvres et les informations qu’il utilise proviennent presque exclusivement de ce qu’il a vécu personnellement et non de ce qu’on lui a raconté.

    Il semble que beaucoup aient oublié qu’Hector Béjar a été un guérillero dans les années 60 du siècle dernier, c’est-à-dire quand il n’y avait pas encore eu de réforme agraire, quand, au Pérou l’esclavage dans les campagnes existait encore et quand les indigènes étaient obligés de s’agenouiller et de courber la tête devant les grands propriétaires terriens blancs.

    Beaucoup ont oublié que les guérillas de libération du continent  de cette époque sont nées à cause des abus grotesques, de l’exploitation de millions d'indigènes, de paysans et d’ouvriers par l’aristocratie gouvernante et les capitaux transnationaux. Ils oublient que des intellectuels, des poètes, des étudiants, des musiciens et même des cinéastes  faisait partie de ces guérillas.

    Ils oublient que c’est Mario Vargas Llosa lui-même et le grand Julio Ramon Ribeyro qui ont signé alors une proclamation qui disait :

    Nous approuvons la lutte armée engagée par le MIR, nous condamnons la presse intéressée qui discrédite le caractère nationaliste et revendicatif des guérillas , nous censurons la violente répression gouvernementale destinée à liquider les organisations les plus progressistes et dynamiques du pays et nous offrons notre caution morale aux hommes qui en ce moment, risquent leur vie pour que tous les Péruviens puissent vivre mieux »(22 juillet 1965).

    Il semble que beaucoup aient oublié de préciser que les « soulèvement armés » du peuple n’ont pas commencé avec le Sentier Lumineux et le MRTVA carcertains s’étaient levés bien avant comme par exemple Atusparia ou Luis Pardo entre beaucoup d’autres.

    Il semble que beaucoup aient oublié que la corruption et la servilité, au Pérou, n’ont pas commencé avec Belaunde ou Fujimori mais des siècles auparavant.

    Dans le même ordre d’idées, il semble que beaucoup aient oublié de préciser aussi que les « actes terroristes» n’ont pas non plus commencé avec le Sentier ou le  MRTA mais que ceux-ci étaient pratiqués depuis bien longtemps.

    Il semble que beaucoup aient oublié de préciser aussi que les actes terroristes du Sentier Lumineux et du MRTA ont commencé effectivement en 1980 et ont duré jusqu’à l’an 2000.

    Il semble que beaucoup aient oublié qu’Hector Béjar et le poète Javier Heraud ont fondé en 1962 l’ELN (armée de libération nationale), une « guérilla » dont le but était de lutter contre l’esclavage indigènes abusif, contre l’exploitation des travailleurs et contre le pillage de nos ressources par les capitaux étrangers et que le jeune poète est mort dans cette histoire, cruellement frappé par balle à Puerto Maldonado.

    Il semble que beaucoup aient oublié que pour cette raison, la grande compositrice Chabuca Granda a dédié , des années après, l’un de ses plus beaux travaux musicaux au jeune poète guérillero , intitulé « les bonnes fleurs de Javier. » 

    Beaucoup ont oublié qu’en hommage au jeune poète, Hector Béjart a fondé la guérilla « Javier Heraud » en Bolivie et qu’ensuite, pour cette raison, il a été capturé et dénoncé pour « sédition. »

    Il semble que beaucoup aient oublié que Béjart, entre 1966 et 1970, était en prison pour sédition et qu’ensuite, il a été amnistié par la junte militaire de Juan Velasco qui avait répondu à la demande de nombreux intellectuels du monde parmi lesquels Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.

    Il semble que beaucoup aient oublié que quelques temps après, Hector Béjar a travaillé au SINAMOS, une institution officielle créée sous le régime de Velasco à partir de laquelle il a vécu, analysé et enquêté sur la complexe réalité sociale et politique du Pérou, aussi bien urbaine que rurale.

    Il semble que beaucoup aient oublié qu’à l’époque de Velasco, il y a eu de sérieux affrontements et de sérieux conflits dans les forces armées, en particulier entre la Marine et l’Armée, à cause de position de classe et de visions opposées, et que ce sont précisément des membres de la marine de guerre du Pérou qui, en 1974, ont commis des attaques et des actes de sabotage qui ont été qualifié « d’actes terroristes» contre des membres du Gouvernement de l’époque et même des membres de leur propre institution. Dans ces actes, des bombes ont éclaté et on a tiré, dans le cadre des disputes politiques militaires, tout cela, bien avant qu’apparaissent le Sentier lumineux ou le MRTA.

    Il semble que beaucoup aient oublié que pour parler, il faut enquêter, connaître, étudier et analyser l’histoire et que c’est seulement ainsi que nous pouvons éliminer les préjugés, la vulgarité, la médiocrité, la manipulation, la psychose, les épouvantails et le sensationnalisme.

     

    Source en espagnol : https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/08/18/peru-hector-bejar-la-psicosis-y-la-ignorancia/

    Source en français-traduction de Françoise Lopez : http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/08/perou-hector-bejar-la-psychose-et-l-ignorance.html

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