• Le Parti communiste du Venezuela s’est investi dans la campagne pour l’élection de l’Assemblée nationale constituante. Ce choix politique a été décidé après une analyse lucide des conditions de précipitation et d’improvisation de ce vote.

    Pour le PCV, il était primordial, pour la poursuite et l’approfondissement du processus révolutionnaire bolivarien, de contrer l’opposition et sa politique de violence, soutenue par l’impérialisme, mais aussi de gagner l’audience et la représentation maximales de ceux qui portent véritablement les intérêts de la classe ouvrière. C’est d’autant plus important que des éléments de la bourgeoisie, au sein même de la direction du parti de Maduro (PSUV), opportunistes au langage souvent gauchiste, poussent vers une ligne réformiste de compromis et affaiblissent le processus révolutionnaire.

    Dans une conférence de presse le 31 juillet 2017, la direction du PCV a tiré un premier bilan. Nous reprenons des articles des agences et sites AVN et Ultima Hora. Traduction MlJ pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf ».

    Article AVN : Venezuela : Pour le PCV, le niveau de la participation électorale exprime le rejet des violences de l’opposition

    Le Parti communiste du Venezuela (PCV) estime que l’élection de l’Assemblée nationale constituante (ANC) constitue une victoire marquante pour le peuple vénézuélien. Elle a enregistré un haut niveau de participation. Les électeurs se sont mobilisés pour rejeter le terrorisme et les menaces d’intervention étrangère.

    Dans une conférence de presse, lundi [31 juillet 2017], Oscar Figuera, secrétaire général du PCV, a répété que l’ANC  « sera une opportunité de débattre d’une nouvelle société ».

    Il a estimé qu’une partie des couches moyennes de la population, qui ne sont pas chavistes, « veulent empêcher une intervention étrangère contre le pays et manifester leur ras-le-bol de la violence fasciste et terroriste ».

    Il a ajouté que ces catégories refusent que « les commandos de mercenaires terroristes de l’extrême-droite fasciste, au service de l’impérialisme américain, créent, chaque jour, des situations qui conduisent à la mort de Vénézuéliens par des actes atroces ».

    Article Ultima Hora : « Pedro Eusse (PCV) : il est important que les travailleurs ne nourrissent pas d’illusions ». 

    La direction du Parti communiste du Venezuela s’est exprimée après l’élection de l’Assemblée nationale constituante. Elle a participé à cet événement électoral, en alliance avec d’autres partis révolutionnaires, même si elle a exprimé son désaccord avec la forme improvisée de son déroulement.

    Pedro Eusse, membre du Comité central du PCV, a souligné que, bien que l’on ne dispose pas [à ce moment – le 31 juillet] du taux final de la participation et que l’on ne connaisse pas quels sont les résultats définitifs et s’il y aura des députés communistes à la constituante, « nous devons mettre en avant le soutien apportés par les 8 millions de Vénézuéliens qui sont venus voter ».

    « Il est vrai que la participation n’a pas été aussi massive qu’à d’autres échéances électorales, comme nous l’aurions voulu et comme c’était nécessaire, mais il faut garder en tête que l’opposition n’a pas participé au scrutin. Cela explique qu’il faut retrancher un nombre important d’électeurs ne se sont pas déplacés. »

    Pour Eusse, d’une façon générale, le niveau de participation est significatif. Et même des électeurs qui ne se s’identifient pas avec le processus bolivarien ont décidé de voter pour contrer les agissements à venir du Président des Etats-Unis et la violence organisée par l’opposition. Et il s’est trouvé bien des gens qui n’ont pas pu sortir de chez eux à cause du blocage des routes par l’opposition.

    Pour Eusse : « Le mouvement chaviste, et ceux qui ne sont pas chavistes mais révolutionnaires, comme le PCV, avaient à mettre en échec un ennemi très important, l’impérialisme américain et son principal porte-parole, le Président Donald Trump. Je pense que le message a été clair ».

    Eusse était lui-même candidat à l’Assemblée constituante dans le collège ouvrier. Pour lui, l’ANC va être un espace de débat et de lutte idéologique. Mais elle ne va pas, à elle seule, résoudre les problèmes et garantir la paix, parce que la paix ne sera gagné qu’en vainquant le fascisme. Eusse a expliqué « qu’il est important que les travailleurs ne nourrissent pas d’illusions et ne s’accrochent pas à certains bureaucrates des administrations ou des syndicats. Parce que c’est seulement par nos luttes que nous arriverons à des solutions. Nous devons comprendre que la cause fondamentale de nos problèmes réside dans l’existence même du système capitaliste qui continue de dominer notre pays ».

    A la fin de son intervention, Eusse a exhorté à unir les forces du « Front national de lutte de la classe ouvrière » et du « Front anti-impérialiste et populaire antifasciste » pour « transcender les luttes et faire de la bataille pour la libération, une bataille pour une véritable émancipation. »

    source: http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Dans la 2e économie capitaliste du Monde, au , les communistes japonais marquent des points. Et s’impose comme le troisième parti politique du , la principale force d’opposition.

    2016 : Forte hausse du Parti Communiste Japonais à 13% : le troisième parti politique du Japon

    Dans les élections directes, le PCJ (le Kyôsan-tô) a obtenu une forte hausse en pourcentage et en votes, ce qui le place désormais à la troisième place des parti politique au Japon. En 2012, le PCJ avait obtnu 3,5 millions de voix, il en obtient 7 soit 13,3% des voix.

    Pour la liste à la proportionnelle, le PCJ obtient 11,4% des voix et fait ainsi élire 20 députés. 21 députés communistes siégeront au parlement japonais permettant la création des groupe parlementaire avec des prérogatives élargis. Comme dans la plupart des pays capitalistes, il est important de souligner que le nombre de députés communistes et moitié moindre au pourcentage de vote obtenus.

    Le gouvernement du Parti du Premier ministre Abe, etait arrivé en tête avec 33% des voix par la liste, obtenant 223 sièges au Parlement, en raison de la prime accordés au premier, soit  61% des représentants  Le Parti démocrate – ex PS du Japon – sont alter égo est arrivé en deuxième position avec une moyenne de près de 22% des voix.

    La campagne du parti communiste japonais était centré autour de cinq thèmes :

    combat de la politique du premier ministre conservateur Abe, ultra libérale
    lutte pour la paix et campagne pour mettre les guerres hors d’Asie, et pour bloquer les bellicistes alliés aux USA
    abolition du financement public des partis politiques
    lutte contre la menace nucléaire et opposition aux programmes nucléaire liés aux politiques de guere
    fermeture immédiate de la base militaire atomique et de départ de la marine de guerre des Etats Unis de l’ile japonaise d’Okinawa

    Juillet 2017 : le PCJ poursuit sa progression aux élections locales

    Le PLD  parti conservateur du premier ministre, belliciste et proche allié de Trump est en fort recul lors des élections municpales. Il a ainsi perdu la moitié de ses sièges à Tokyo. Le parti communiste du Japon (PCJ) progresse fortement est apparait comme la seule force d’opposition réelle dans le pays, avec 14,5% des voix (19 élus). la participation était en hausse de près de 8% à 51,27/

    Rappelons que le premier ministre Shinzo Abe, malgré les scandales qui le frappent et sa forte impopularité entend réviser – notamment dans un sens belliciste – la constitution de 1947.

    Les raisons du succès du PCJ : le vote de classe

    Avec ces résultats, le PCJ dépasse ses plus hauts historiques de 1996 et poursuit sa progression. Ces millions de voix, sont obtenus dans les quartiers où habite la classe ouvrière et c’est d’ailleurs là qu’il est en plus forte progression. Les résultats électoraux sont également le fruit de l’influence croissante du PCJ dans le mouvement syndical dans l’industrie et dans le commerce. Le PCJ mobilise également car il est en pointe également dans la lutte pour la paix, dans le combat pour le droit des femmes. Face au nationalisme et aux groupes fascistes, les communistes sont également à l’avant garde.
    Les progrès du PCJ s’expliquent aussi par une organisation solide, communiste, qui s’appuie sur les principaux enseignements du marxisme léninisme, tant pour “l’analyse concrète de la situation concrète” que pour son organisation.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • VENEZUELA : “Ce n’est pas le temps de l’hésitation. C’est le temps de la révolution.” (IC.fr-

    Communiqué de la Commission internationale du PRCF  31 juillet 2017

    Hier le peuple travailleur du a remporté une victoire.

    Malgré la véritable terreur blanche que l’opposition au pouvoir bolivarien sème dans le pays avec des bandes fascistes, des tueurs* et des voyous payés par les riches pour créer un climat de guerre civile, le peuple n’a pas eu peur et a démontré son attachement au processus révolutionnaire bolivarien.

    Malgré l’interventionnisme grossier des États-Unis qui sanctionne, insulte et calomnie le pouvoir démocratique du président Maduro relayés de ses dociles vassaux d’Amérique Latine.

    Malgré Nikki Haley, ancienne gouverneure de Caroline du Sud, ambassadrice des États-Unis aux Nations-Unies qui utilise un ton menaçant digne d’ Al Capone contre le Venezuela et tous les progressistes et patriotes du monde.

    Malgré les oligarchies capitalistes et leurs médias de masse qui tentent de faire croire que les fascistes vénézuéliens sont des démocrates et que le pouvoir démocratique et légitime de Nicolas Maduro est une dictature.
    Maduro a qualifié d’historique le scrutin auquel ont participé plus de huit millions d’électeurs soit 41,5% du corps électoral soit bien plus que le scrutin illégal organisé récemment par l’opposition réactionnaire. La nouvelle Assemblée “est née avec une grande légitimité populaire”, a-t-il assuré lundi au petit matin devant ses partisans réunis sur la place Bolivar au centre de Caracas,

    Comble du cynisme, l’Union européenne a fait part lundi de sa préoccupation sur le “sort de la démocratie” au Venezuela, exprimant de “sérieux doutes quant à savoir si le résultat de l’élection (de la Constituante) peut être reconnu”. Il est vrai que pour l’UE et son président JC Juncker la démocratie quand elle signifie “le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple” est inacceptable. Juncker le grand démocrate ne disait-il pas il y a peu ” Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens.”

    Répondant aux impérialistes et aux fascistes de tous les pays, Maduro a vertement mis en place ces Tartuffes contre-révolutionnaires :”On s’en fiche de ce que dit Trump ! Ce qui nous importe c’est ce que dit le peuple du Venezuela !“. N. Maduro a souhaité que la Constituante lève l’immunité des parlementaires de l’opposition pour qu’ils soient jugés pour leurs actions subversives et insurrectionnelles.

    Pour le PRCF la solidarité avec le Venezuela bolivarien ne se discute pas, même si elle n’interdit pas les critiques constructives proférées par nos camarades du PC vénézuélien pour approfondir les transformations dans un sens socialiste, et sa place est centrale dans notre action internationale. La présence de M. l’Ambassadeur du Venezuela, qui nous fait l’honneur de venir sur le stand du PRCF à la Fête de l’Huma le samedi à 14h, sera à n’en pas douter un moment intense de solidarité internationaliste.

    Les événements actuels démontrent une fois de plus que le grand capital, ne se laisse jamais déposséder de ses privilèges sans recourir à la violence et à la terreur. Que le processus révolutionnaire engagé par le président Hugo Chavez et poursuivi par le Président Nicolas Maduro doit être mené jusqu’au bout. Que les transformations révolutionnaires  doivent se concrétiser par l’appropriation collective, la socialisation des secteurs clefs de l’économie et que l’État nouveau, révolutionnaire, doit se donner les moyens de défendre la révolution et les intérêts des masses populaires et l’indépendance de la patrie contre l’oligarchie capitaliste qui veut une orgie de sang  travailleurs et vendre le pays aux multinationales étasuniennes. Les candidats au rôle de Pinochet grouillent parmi l’opposition des traîtres à la patrie vénézuélienne. Que les forces révolutionnaires du Venezuela sachent que nous sommes à leurs côtes pour unir les masses le plus largement, unir le peuple et son armée, renforcer la milice populaire, comme vient de l’annoncer le président Maduro, isoler le grand capital et assoir le pouvoir populaire avec clairvoyance et fermeté. Tout porte à croire que,comme l’a dit encore Nicolas Maduro, “Ce n’est pas le temps de l’hésitation. C’est le temps de la révolution”.


    * Outre les deux candidats chavistes aux élections constituantes nous apprenons l’assassinat de Juan Bautista López. Il était le dirigeant étudiant assassiné d’une université polytechnique de l’état d’ Anzoátegui, dans l’est du pays,  et avait exprimé mercredi lors d’une conférence de presse son soutien à la convocation de l’Assemblée Nationale Constituante proposée par le président Nicolás Maduro. López, avait 33 ans, il était président de la Fédération des Centres des Étudiants de l’ Université Polytechnique Territoriale José Antonio Anzoátegui (UPTJAA).

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Venezuela- Assemblée Nationale Constituante : Quel est l’enjeu du vote du 30 juillet ? (LGS-29/07/2017)

    “Le peuple du Venezuela est le dépositaire du pouvoir constituant originel. Dans le cadre de l’exercice de ce pouvoir il peut convoquer une assemblée nationale constituante dans le but de transformer l’État, créer un nouvel ordonnancement juridique et rédiger une nouvelle Constitution”. Art. 347, Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela.

    Dimanche prochain, dans chacun des États du pays caraïbe, se tiendront les élections en vue de la convocation de l’Assemblée Nationale Constituante. C’est l’appel au Pouvoir Constituant Originel, qui aura la tâche d’élaborer une nouvelle Constitution, améliorant celle de 1999 qu’a impulsée le Commandant éternel Hugo Chávez Frías. Voyons de quoi il s’agit.

    Le 1er mai, à l’occasion d’un nouvel anniversaire de la Journée Internationale des Travailleurs, dans le cadre d’une escalade de la violence fasciste menée par l’opposition politique et économique interne et externe qui a commencé en avril, le Président Nicolás Maduro a appelé le Pouvoir Originel à débattre d’une nouvelle Constitution pour surmonter les problèmes que traverse la République Bolivarienne du Venezuela. La convocation se fonde sur l’article 347 de la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela, et en conformité avec les articles 70, 236-1 et 347 de la Constitution, dans le but de garantir la paix dans le pays face aux circonstances sociales, économiques et politiques actuelles, où la Révolution Bolivarienne se trouve menacée à l’intérieur comme à l’extérieur par des éléments antidémocratiques. Le peuple, en tant que Pouvoir Constituant Originel, devra exprimer sa volonté et son engagement à défendre les acquis sociaux et les droits conquis au cours de ces 18 années. 

    Quels seront les objectifs de l’ANC ?

    La nouvelle Constitution aura des problèmes urgents à résoudre, ce qui n’implique pas que ce soient les seuls : une fois que sera constituée l’ANC, d’autres sujets de préoccupation pourront se présenter, et devront être traités par ce Pouvoir Originel. Quels sont ces thèmes prioritaires ?

    • La paix. Une convocation au dialogue national pour contenir la violence, reconnaissant la nouvelle réorganisation de l’État, rétablissant la coordination des pouvoirs publics, et pour garantir le plein fonctionnement de l’État démocratique.
    • L’amélioration du système économique national vers un “Venezuela puissance”, qui développera un nouveau modèle d’économie post-pétrolière, mixte, productive, diversifiée, intégratrice. Créatrice d’outils pour dynamiser le développement des forces productives, ainsi que d’un nouveau modèle de distribution transparent qui puisse satisfaire aux besoins de toute la population.
    • La constitution des Missions et grandes Missions Socialistes, assurant le développement de l’État démocratique, social, de droit et de justice, vers un État du Suprême Bonheur Social. Faire croître le droit à la pleine jouissance et au plein exercice des droits sociaux du peuple.
    • Élargissement des compétences du système judiciaire, , pour en finir avec les crimes et délits impunis, particulièrement ceux commis contre les personnes, ainsi que ceux qui sont commis contre la Patrie et la société, comme la corruption, la contrebande aggravée [contrevenant à la loi dite des « Precios Justos », Prix Justes, NdT], la spéculation, le terrorisme, le trafic de stupéfiants, la promotion de la haine sociale et l’ingérence extérieure.
    • La démocratisation des nouvelles formes de la démocratie participative et protagoniste , à partir de la reconnaissance des nouveaux acteurs du Pouvoir Populaire, comme les Communes et les Conseils communaux, les Conseils de Travailleurs/Travailleuses, ainsi que les espaces territoriaux et sociaux d’organisation.
    • Défense de la souveraineté nationale et protection de la Nation contre l’ intervention étrangère, en élargissant les compétences de l’ État pour préserver la sécurité des citoyens, assurer la garantie de l’exercice intégral des droits humains, la défense de l’indépendance, la paix, l’immunité et la souveraineté politique, économique et territoriale du pays. La consolidation d’un monde multipolaire et polycentrique qui garantisse le respect du droit et de la sécurité au plan international.
    • Caractère pluriculturel de la Patrie, développant les valeurs spirituelles et reconnaissant toutes et à tous comme citoyens vénézuéliens, dans leur diversité ethnique et culturelle, comme garantie de cohabitation pacifique, contre la haine sociale et raciale d’une minorité de la société.
    • Les droits de la jeunesse, l’utilisation libre et consciente des technologies de l’information, le droit à un travail digne qui libère leur créativité, la protection des jeunes mères, l’accès à un premier logement, et la reconnaissance de leurs goûts et de leur pensée.
    • Préservation de la vie de la planète, en protégeant la biodiversité et le développement d’une culture écologique.

    Il y a des articles dans la Constitution de 1999 qui prévoient la convocation d’une Assemblée nationale Constituante. L’Article 347 dit que “le peuple est le dépositaire du pouvoir constitutionnel originel”. L’Article 348 stipule que l’ ANC peut être convoquée par le Présidente ou la Présidente de la Nation, entre autres. Et à l’article 349, il est clairement stipulé que les pouvoirs constitués ne pourront s’opposer aux décisions de l’ANC. Nicolás Maduro convoque le Pouvoir Constituant pour mettre en place l’ANC comme organe de participation et de protagonisme, qui devra exprimer la voix des différents secteurs de la société. La constitution de l’ANC obéira à la structure géopolitique de l’État fédéral et décentralisé, sur la base de l’unité politique primaire de l’organisation territoriale consacrée par la Constitution.

    C’est le devoir de l’ANC de garantir l’État Social de droit et de justice, ainsi que de canaliser l’exigence populaire de ceux qui réclament que leurs droits et leurs acquis bénéficient d’une garantie constitutionnelle, en perfectionnant le développement humaniste du modèle économique, politique et juridique, contenu dans, et consacré par la Constitution.

    Comment seront élus les candidats/es à l’ANC ?

    Les candidats à l’ ANC seront élus dans leurs territoires et secteurs respectifs sous la supervision du CNE (Conseil national électoral, NdT), par le suffrage universel, direct et secret.

    Au total l’ANC sera composée de 545 membres : 364 pour les territoires, 181 pour les différents secteurs, et 8 représentants indigènes.

    La représentation territoriale sera d’un représentant pour chacune des municipalités du pays et deux pour chaque capitale d’État.

    Nombre d’élus par État et entité territoriale : Anzoátegui, 22 ; Apure, 8 ; Aragua, 19 ; Barinas, 13 ; Bolívar, 12 ; Carabobo, 15 ; Cojedes, 10 ; Distrito Capital (Caracas), 7 ; Falcón, 26 ; Guárico, 16 ; Lara, 10 ; Mérida, 24 ; Miranda, 22 ; Monagas, 14 ; Nueva Esparta, 12 ; Portuguesa, 15 ;

    Sucre, 10 ; Táchira, 30 ; Trujillo, 21 ; Yaracuy, 15 ; Zulia, 22 ; Amazonas, 8 ; Delta Amacuro, 5, et Vargas, 2.

    Secteurs et nombre de candidats à élire : 79 travailleurs et travailleuses ; 8 agriculteurs/trices et pêcheurs/euses ; 24 étudiants/es ; 5 personnes handicapées ; 8 peuples indigènes ; 28 retraités ; 5 entrepreneurs ; 24 Communes y Conseils Communaux.

    En convoquant l’Assemblée Nationale Constituante, la République Bolivarienne mise sur le dialogue et la paix. Sur la victoire contre la violence fasciste, incarnée dans l’opposition politique et économique, locale et internationale, soutenue par la propagande impérialiste et quelques gouvernements complices, et par les groupes paramilitaires présents aujourd’hui au Venezuela. C’est une décision souveraine qu’elle confie à ceux sur qui le processus politique repose depuis maintenant 18 ans : le peuple organisé. C’est le seul qui puisse affronter les problèmes qui frappent cette nation sud-américaine, comme la guerre économique, la violence, la corruption, etc. C’est le peuple souverain, par sa participation comme protagoniste à l’ANC, approfondira et améliorera la Constitution de 1999, et continuera à porter l’héritage du Commandant Chávez. L’Amérique latine ne peut qu’appuyer, en ces temps difficiles, ce processus politique qui nous a rendu l’espoir dans le rêve auquel nous ne saurions renoncer, celui d’une Grande Patrie juste, libre et souveraine.

    ALBA Movimientos

     

    sources:http://www.albamovimientos.org/2017/07/venezuela-asamblea-nacional-con...

     http://www.tlaxcala-int.org/article.asp++cs_INTERRO++reference=21055

    Traduit par Jacques Boutard

    source: https://www.legrandsoir.info/venezuela-assemblee-nationale-constituante-quel-est-l-enjeu-du-vote-du-30-juillet.html
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Tous bolivariens ! par Jean ORTIZ (LGS 29/07/2017)

    par Jean ORTIZ

    Dans quelques heures le Venezuela peut être plongé dans un bain de sang par ceux qui, nationalement et internationalement, ne supportent pas que les pauvres refusent de le rester, et qui voudraient faire main basse sur les énormes réserves en hydrocarbures du pays. L’enjeu géopolitique dépasse Caracas.

    Les secteurs majoritaires et d’extrême droite de l’opposition connue comme « Table d’union démocratique » (MUD en espagnol) tentent de bloquer le pays pour empêcher les élections à l’Assemblée constituante et en appeler à l’intervention de Washington. Le président TRUMP et la CIA ont prévenu : s’il y a vote, « l’empire » prendra des sanctions immédiates contre le droit à l’auto-détermination d’un peuple.

    Ce qui se joue au Venezuela aujourd’hui, quelles que soient les erreurs qu’ait pu commettre le président Maduro, a et aura des répercussions continentales et internationales lourdes. Washington (soutenu en sous-main par l’Union européenne) s’apprête à violer la souveraineté du Venezuela. Ils tentent de provoquer une rupture dans l’armée. Pour les États-Unis, le Venezuela bolivarien constitue « une menace pour la (sa) sécurité ». La formule est de ce « bon » président Obama.

    Le Venezuela redevient le cœur de la stratégie impérialiste. Il doit plus que jamais faire battre le cœur de tous les démocrates. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’homme vient d’appeler à « garantir la paix » afin que le vote de l’Assemblée constituante, le 30 juillet, se déroule en toute normalité. Les médias vénézuéliens, qui appartiennent très majoritairement à l’oligarchie, et leurs clones français, soufflent sur le feu au lieu de calmer le jeu, hurlent à « la dictature » parce que le gouvernement Maduro a interdit les manifestations pour que le vote ait lieu en toute tranquillité, et éviter que le sang coule davantage.

    L’opposition, nous serions tenté d’écrire la « subversion », refuse de participer à la consultation. Elle a préalablement et illégalement organisé, un vote parallèle et bidon où elle aurait obtenu plus de 7 millions de suffrages. Aucune vérification, aucun comptage sérieux n’ont pu avoir lieu. Listes électorales « maison » et bulletins de vote ont été monopolisés, puis brûlés.

    Les principaux chefs de l’opposition veulent aujourd’hui, après trois mois et demi d’insurrections localisées, surtout dans les quartiers riches, en découdre, quel qu’en soit le prix. Les opposants sont devenus des émeutiers. Depuis l’élection, avec une courte majorité, du président Maduro, en 2013, l’opposition se refuse à reconnaître la légitimité du président. Cette attitude putschiste rappelle et dépasse le « golpe » contre Chavez de 2002. Et pourtant ...

    L’élection d’une Constituante, l’élargissement de la démocratie, la consultation de l’ensemble de la population, dans un processus de fond, constituent bien l’un des derniers atouts, sans doute, pour le vivre ensemble, dans un pays aujourd’hui déchiré, au bord du gouffre. La révolution veut modifier la Constitution de 1999, y ajouter les acquis sociaux reconnus par les institutions internationales. Malgré l’effondrement économique, la révolution est parvenue à maintenir les grandes « Missions » sociales. Peu en parlent. La pénurie sur des produits ciblés, sur des médicaments, certes cruelle, organisée essentiellement par le patronat, est sur-médiatisée. Et pourtant les chiffres, eux, parlent... L’indice de développement humain du Venezuela était en 2015 de 0.767, 71e rang sur un ensemble de 188 pays. De 1990 à 2015, l’espérance de vie à la naissance a augmenté de 4,6 années. La santé et l’éducation (gratuites) restent des priorités, malgré la profonde crise économique et politique.

    Le Venezuela ne doit pas être le Chili. L’expérience a prouvé que tout blocus affecte surtout les populations civiles et se retourne finalement contre ses promoteurs. Cuba a plus que prouvé et éprouvé les voies de la résistance pratique, concrète, au quotidien.

    Les niveaux atteints par la désinformation ne sauraient nous détourner de notre devoir d’internationalisme. L’internationalisme, disait le Che, c’est la solidarité de classe des exploités.

    Jean Ortiz

    source:  https://www.legrandsoir.info/tous-bolivariens.html
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Leçons venézuéliennes (LGS 26/07/2017)

    La déstabilisation à grande échelle subie par le Vénézuela - dernier épisode d’une guerre larvée contre cet empêcheur de tourner en rond dans “l’arrière cour” impérialiste - vient administrer quelques leçons que les partisans d’un changement radical - c’est-à-dire tout autre que cosmétique - gagneraient à méditer. La première leçon, c’est qu’on ne peut construire une alternative politique sans prendre le risque d’un affrontement décisif avec les détenteurs du capital, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières. Par alternative politique, on entendra exactement l’opposé de ce que l’on nomme “alternance”, c’est-à-dire la simple permutation des équipes au pouvoir. C’est un processus beaucoup plus profond, qui ne se contente pas de quelques modifications de surface, mais qui met explicitement en jeu les structures déterminant la répartition des richesses.

    Cette alternative politique s’identifie donc avec la reprise expresse, par le peuple, des attributs de la souveraineté. Elle suppose la rupture des liens qui rattachent le pays au capital étranger dominant et au capital local “compradore” qui en dépend. Mais c’est une tâche colossale. A peine entreprise, la pesanteur objective des structures s’y conjugue avec la guerre acharnée que mènent les nantis pour conserver leurs privilèges de classe. La presse internationale décrit le Vénézuela comme un pays en faillite, mais elle oublie de préciser que cette faillite est celle d’un pays capitaliste latino-américain. Ce pays a accompli des progrès significatifs jusqu’en 2014, mais l’absence de transformation structurelle l’a laissé dans l’ornière de la dépendance économique. Ruiné par la chute des cours du pétrole, il n’a pas su - ou pu - bâtir un modèle alternatif.

    Si les nervis de la droite vénézuélienne se déchaînent dans les rues de Caracas sous les vivats de la presse bourgeoise et des chancelleries occidentales, c’est parce que Maduro n’est ni Castro ni Tsipras. S’il était Castro, c’est-à-dire si le Vénézuéla avait pleinement restauré sa souveraineté et s’était engagé dans un processus de développement autonome non capitaliste, il n’y aurait pas de nervis à Caracas. Mais c’est de la politique fiction : Maduro n’est pas Castro, et le Vénézuela n’est pas Cuba. Inversement, Maduro n’est pas non plus de la graine d’un Tsipras. Il n’entend pas rendre les armes et céder à l’opposition malgré la crise économique gravissime que connaît le pays. Résolu - ou résigné - à occuper cet entre-deux, Maduro ne peut ni renier un chavisme dont il est l’héritier ni pousser les feux d’une “révolution bolivarienne” que la paralysie économique du pays et la victoire électorale de l’opposition ont suspendue de facto.

    La crise qui sévit depuis 2014 a tendance à le faire oublier, mais le chavisme fut porté par un puissant mouvement social qui est loin d’avoir disparu - comme en témoigne la grande manifestation chaviste du 19 avril 2017 -. Depuis la première élection de Chavez en 1998, il a combattu les préjugés de race et de classe. Il a fait reculer de manière spectaculaire la pauvreté et l’analphabétisme. Nationalisant le pétrole, il a restitué à la nation la maîtrise de ses ressources naturelles. Bouleversant la politique étrangère du pays, il a rompu avec Israël, inventé l’alliance bolivarienne et défié l’Oncle Sam au coeur de son “arrière-cour” sud-américaine. Approuvé par le peuple vénézuélien, le chavisme a bousculé le désordre établi de manière séculaire en Amérique latine au profit des firmes multinationales nord-américaines et de la bourgeoisie raciste qui leur sert de VRP.

    Bien sûr, la “révolution bolivarienne” n’a pas supprimé du jour au lendemain tous les maux de la société vénézuélienne, et elle traîna avec elle son lot d’erreurs et d’imperfections. Elle a utilisé la manne pétrolière pour sortir de la misère les couches sociales les plus déshéritées, mais elle a renoncé à transformer les structures sociales profondes du pays. Au Vénézuela, l’économie est toujours entre les mains d’une bourgeoisie réactionnaire qui en organise le sabotage pour exaspérer la crise et chasser Maduro du pouvoir. Ce n’est pas le gouvernement qui crée une inflation à trois chiffres, et l’immobilisme auquel le condamne une majorité parlementaire hostile devrait au moins tempérer les jugements hâtifs portés sur les responsabilités de l’exécutif.

    Depuis l’élection de cette majorité réactionnaire, en décembre 2015, la droite vénézuélienne ouvertement appuyée par Washington et relayée par des médias locaux affidés rêve d’abattre Maduro et de liquider le chavisme. La “révolution bolivarienne” eut beau n’avoir de révolution que le nom, elle ne pouvait que déchaîner la haine revancharde des nantis et susciter l’hostilité mortifère des USA. Lorsqu’elle s’indigne des victimes - présumées - de la répression policière plutôt que des sanglantes opérations de l’ultra-droite, la gauche bien-pensante oublie qu’une protestation de rue n’est pas toujours progressiste, qu’une revendication démocratique peut servir de paravent à la réaction, et qu’une grève peut contribuer à la déstabilisation d’un gouvernement de gauche, comme le mouvement des camionneurs chiliens en fit la démonstration en 1973.

    La leçon a été oubliée par les progressistes boboïsés des pays riches, mais les vrais progressistes latino-américains le savent : si l’on veut changer le cours des choses, il faut agir sur les structures. La nationalisation des secteurs-clé, la protection contre la mondialisation libérale, la restauration de l’indépendance nationale, la consolidation d’une alliance internationale des Etats souverains, la mobilisation populaire pour une meilleure répartition des richesses, l’alphabétisation, l’éducation et la santé pour tous sont les différentes facettes d’un même projet progressiste. Contrairement à ce que prétend une idéologie qui recycle les vieilles lunes social-démocrates, ce n’est pas sa radicalité qui condamne un tel projet à la défaite, mais la peur de l’assumer.

    Dès qu’il s’attaque aux intérêts géopolitiques et géo-économiques des puissances dominantes, le projet progressiste franchit la ligne rouge. Ce cap une fois passé, toute imprudence peut devenir fatale. L’impérialisme et ses exécutants locaux ne font pas de cadeaux. Pourquoi faudrait-il leur en faire ? Franco n’a laissé aucune chance à la République espagnole (1936), ni la CIA à Mossadegh (1953), ni Mobutu à Lumumba (1961), ni Suharto à Soekarno (1965). Allende commit l’erreur tragique de nommer Pinochet au ministère de la Défense, et Chavez dut son salut en 2002 à la fidélité de la garde présidentielle. Il ne suffit pas d’être du côté du peuple, il faut se donner les moyens de ne pas le perdre en laissant ses ennemis prendre le dessus. Comme disait Pascal, il ne suffit pas que la justice soit juste, il faut aussi qu’elle soit forte.

    Comme d’habitude, la majeure partie de la “gauche” occidentale ne comprend rien et elle hurle avec les loups. Comme si sa seule source d’information était “Le Monde”, elle exige de Maduro qu’il renonce au pouvoir pour mettre fin à la crise. Face à la rébellion de quelques milliers de fils de famille et d’une masse de lumpen-prolétaires manipulés, le président élu du Vénézuela devrait aller à Canossa. Capitulant devant la rue, il devrait renoncer à la convocation d’une Assemblée constituante (le 30 juillet) dont le mérite est pourtant, comme son nom l’indique, de remettre le pouvoir entre les mains du peuple. Faute d’avoir pu lui infliger le sort d’Allende, cette gauche “humaniste” se réjouirait, sans doute, de le voir finir comme Tsipras. Ce n’est pas gagné d’avance, et le peuple vénézuélien tranchera.

    Bruno GUIGUE

    source:  https://www.legrandsoir.info/lecons-venezueliennes.html
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Communiqué de la Commission Internationale du PRCF

    L’occupation sioniste de la n’en finit pas de provoquer des tragédies au Proche-Orient.

    Le terrorisme d’État et les provocations israéliennes contre l’héroïque peuple palestinien se déchaînent.Comme il y a deux jours sur l’esplanade d’Al-Aqsa où prend prétexte d’un argument sécuritaire pour prendre le contrôle de l’esplanade des Mosquée et assassiner des Palestiniens qui refusent de se soumettre..

    La colonisation des territoires palestiniens, l’occupation de la Palestine, l’emprisonnement des Résistants palestiniens, la répression tous azimuts contre la population palestinienne, ne peuvent que renforcer la détermination des Palestiniens à combattre pour leur indépendance nationale et leur émancipation sociale.

    Israël qui bénéficie du soutien massif de son suzerain, l’impérialisme américain, et de l’Union Européenne impérialiste, agit en toute impunité et en violation des toutes les décisions de la communauté internationale et de l’ONU.
     
    Il est temps que les forces progressistes du monde fassent entendre leurs voix de façon plus forte en solidarité avec la Palestine en lutte.
     
    Le 4 novembre à Paris le PRCF célèbre le centenaire de la Révolution d’Octobre en présence, entre autres invités internationaux, du FPLP, du PC Libanais et du Forum de la Gauche Arabe. Une occasion de montrer que l’histoire et le combat continue, que le passé révolutionnaire construit le présent et l’avenir de l’humanité progressiste.

     

    PALESTINE VIVRA !  PALESTINE VAINCRA

    le 22 juillet 2017

    source: https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Il y a quelques jours, LCP rediffusait le documentaire Capitaine retraçant l’oeuvre du CNR au avec comme porte parole et dirigeant l’un des révolutionnaires les plus emblématiques de l’, le communiste .

    Après 4 ans de progrès tout azimut, menaçant la domination impérialiste sur l’Afrique et le néocolonialisme de la France Afrique sur le Burkina, est assassiné, un coup d’état soutenu par la France stop net les progrès du pays. Le Burkina Faso 30 ans plus tard est l’un des pays les plus pauvres du monde

    Un documentaire à voir et revoir (ci dessous)

    Thomas Sankara: Le révolutionnaire communiste Africain

    Sur Thomas Sankara, par Pierre Olivier Poyard pour www.initiative-communiste.fr

    Qu’est-ce qu’un communiste ?

    Le terme de communiste est aujourd’hui galvaudé, vu les renégats, rejetons du réformisme, qui s’en réclament (HUE, GAYSSOT). Thomas SANKARA, président du Burkina-Faso (la Haute-Volta) de 1983 à 1987, héros et martyr de la jeunesse africaine, nous donne lui une idée plus claire et plus distincte du communiste, celle du marxiste-léniniste.

    Le ML ne veut rien de très compliqué:

    « Notre révolution n’aura de valeur que si nous pouvons dire que les Burkinabè sont un peu plus heureux »:

    la révolution c’est le bonheur. La conquête du pouvoir n’a pas d’autre but que celui d’une vie meilleure, réponse des masses laborieuses exploitées aux crimes du capitalisme impérialiste. Le communiste porte cet espoir des masses: c’est leur héros.

    Le ML est incorruptible:

    « Terreur et vertu », il va jusqu’au bout. Jusqu’à la mort s’il le faut: de héros il devient martyr. SANKARA fut sacrifié le 15 octobre 1987 aux vautours de la « Françafrique », lors d’un complot compromettant des responsables français (Chirac, Foccart, Mitterrand, Penne), des dictateurs africains (Houphouët-Boigny, Eyadema, Kadhafi), des services secrets, des réseaux maffieux (dont l’IS, l’Internationale Socialiste), des mercenaires (Charles Taylor) autour du traître corrompu Blaise Compaoré, aujourd’hui président milliardaire du Burkina et ami de la France bourgeoise.

    Le ML s’approprie l’histoire de l’émancipation humaine et en tire les leçons nécessaires.

    A l’école de Marx et Lénine, SANKARA a appliqué, en leader charismatique mais démocrate, par le centralisme démocratique, les principes du communisme: lutte contre les ennemis de classe (« le capitalisme international (…), le bourgeois en Haute-Volta »), contre l’impérialisme (lire le discours sur la dette à Addis-Abeba en juillet 1987); internationalisme avec le Nicaragua, Cuba (« une révolution-soeur »), la Palestine, les militants noirs d’Amérique (« notre maison blanche se trouve dans le Harlem noir »); organisation de la jeunesse par « les pionniers développement du secteur public nationalisé et du travail des fonctionnaires sous contrôle des CDR (Comité de Défense de la Révolution) sans nouvelle classe privilégiée; planification économique par le CNR (Conseil National de la Révolution) de grandes campagnes populaires et volontaristes (comme « la bataille du rail ») ou patriotiques (produisons et consommons Burkinabè) basées sur la mobilisation des masses. Souvent à l’avant-garde: écologiste (campagne de verdissement du sahel) et féministe (journée des hommes au marché), SANKARA le communiste africain avait 20 ans d’avance.

    Le ML organise la mobilisation populaire de masse, base de toute révolution: comités de sans-culottes en 1789, soviets en 1917; au Burkina, les CDR, lieux de pouvoir populaire, remplacent police, justice et armée: c’est le peuple en arme. « Nous affirmer marxiste-léniniste… c’est quelque chose qu’il faut mériter. »: plus que tout autre, SANKARA le méritait, cet africain exemple pour les révolutionnaires du monde entier.

    Pour en savoir plus:

    Bruno Jaffré, Biographie de Thomas SANKARA: La patrie ou la mort…, l’Harmattan, 2008; www.thomassankara.net

    Pierre Olivier Poyard

    Le documentaire : Capitaine Thomas Sankara

    source: https://www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Le mouvement pour la Paix de Concarneau s'est rassemblé, vendredi 14 juillet, à l'entrée de la Ville-Close, pour « rappeler que la Fête nationale doit honorer la République et ses valeurs, parmi lesquelles un objectif de paix », explique son président, Christian Colimard.

    « Nous sommes de fait opposés au défilé militaire en présence du président des États-Unis, alors même qu'il incarne les velléités guerrières, notamment par sa position au sein de l'OTAN ».

    Des drapeaux arc-en-ciel flottaient dans le ciel. Cette initiative faisait écho aussi au « message fort de l'ONU, dont la récente résolution signifie qu'il faut prendre des dispositions pour l'abolition de l'arme nucléaire ».

    « La Bretagne est en ce sens particulièrement concernée, puisqu'elle abrite la base de l'île Longue », a-t-il précisé.

    Le public était invité à échanger avec les membres de l'association présents. Une pétition soutenant des démarches pour mettre fin à l'arme atomique était également proposée. 400 tracts ont été distribués.

    source: quotidien ouest-france 18/04/2017

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Emmanuel Macron a déclaré lors du G20 qu’une partie des problèmes de l’Afrique provenait du taux de fécondité de certains pays. Mais c’est renverser l’ordre des causes, comme l’expliquent Nicolas Sersiron et Anouk Renaud.

    Lors du G20 des 7 et 8 juillet à Hambourg, Emmanuel Macron a fait part de sa brillante analyse (encore une…) du sous-développement de l’Afrique, dont l’une des causes principales seraient les « 7 à 8 enfants des femmes africaines » :

    Les causes du « sous-développement » africain ne sont apparemment pas enseignées à l’ENA, pas plus que celles des « sans-dents » de son prédécesseur. Confondre les symptômes d’une maladie, ou d’un grave problème comme la surpopulation, avec ses causes, est symptomatique de ces décideurs néolibéraux qui préfèrent faire porter la responsabilité des inégalités et des injustices sur les victimes plutôt que sur les responsables. Mais pour cela il faut ranger l’histoire dans un tiroir inatteignable de sa mémoire.

    Oublier le pillage des ressources naturelles de ce continent par l’Europe depuis le milieu du XIXe siècle à travers la violente colonisation d’hier, le dramatique néocolonialisme d’aujourd’hui à travers les assassinats, la corruption, l’extractivisme, l’ingérence politique françafricaine et la dette illégitime. Oublier aussi la tragédie lointaine, de l’extraction de la force de travail durant les trois siècles précédents de ces dizaines de millions de jeunes africains, esclaves exportés dans des conditions pires que le bétail. Cette pensée tellement primaire de Macron sur les femmes africaines révèle un mépris raciste et sexiste, émanant du président français à savoir un homme, un blanc et un chef d’État.

    Macron semble ignorer cette évidence empirique : la transition démographique se fait naturellement dès que les femmes et hommes ont accès à l’éducation, à la santé, à une alimentation sans angoisse du lendemain, bref à une vie digne. Et comment atteindre cet état, si les politiques qui sont imposées à ces pays par le FMI, la Banque mondiale ainsi que par les pays industrialisés réunis au sein du Club de Paris |1| depuis les années 1980 et la grande crise de la dette, vingt ans après les décolonisations, sont des plans d’austérité à répétition couplés à un libre-échange totalement déloyal et une privatisation de leurs ressources. Dans les plans d’ajustement structurel imposés aux pays du Sud – ceux-là même qui sont appliqués à la Grèce aujourd’hui – une mesure phare était la disparition de la gratuité de l’éducation et de la santé.

    Les femmes africaines, premières victimes du néocolonialisme et de l’extractivisme

    Loin d’être responsables, les femmes africaines sont en fait les premières victimes de ce système. En tant que pauvres, africaines mais aussi en tant que femmes. Les politiques d’ajustement structurel, imposées au nom du remboursement de dettes illégitimes, ont fait exploser les inégalités entre les femmes et les hommes. Le travail gratuit des femmes déjà colossal s’est encore accru, puisque les femmes pallient aux services sociaux démantelés en s’occupant des enfants, des personnes âgées ou malades. Les coupes dans les budgets de santé ont mis à mal leurs droits sexuels et reproductifs. Aujourd’hui, 830 femmes meurent chaque jour de complications liées à leur grossesse ou accouchement et qui pourraient être évitées. Ces femmes vivent à 99 % dans les pays en voie de développement.

    La violence des politiques extractivistes et impérialistes prend une couleur bien singulière et amère en ce qui les concerne. Le viol de masse s’avère une arme politique braquée vers les femmes. Que ce soit lors du pillage du coltan et de la cassitérite en République démocratique du Congo (RDC), par exemple. Ou encore lors du génocide rwandais, dans lequel la complicité des autorités et des banques françaises est avérée et au cours duquel l’ONU estime à au moins 250 000 le nombre de viols de femmes

    Ce sont les discours à la Macron qui alimentent l’idée que les enfants des pauvres sont une charge pour la société. Ce sont ces mêmes discours qui ont abouti à des avortements et stérilisations forcées pratiquées en masse sur des femmes minorisées, notamment dans les colonies françaises, comme le montre la politologue Françoise Vergès dans son ouvrage, Le Ventre des femmes (Albin Michel, 2017), cité par Libération.

    Le G20 fabrique du sous-développement

    Les décisions que prennent vingt chefs d’États industrialisés – parmi lesquels figurent les anciennes puissances coloniales, dorénavant les pays les plus pollueurs et pilleurs de la planète – dans leurs salles de réunion aseptisées, protégés de la colère de la rue par 20 000 policiers et un arsenal répressif colossal, sont précisément la source de la misère africaine. Le G20 de Hambourg, pourtant placé sous le signe du soutien à l’Afrique, ne fait pas exception à la règle. Pour répondre aux problèmes de surendettement des États, le G20 entend renforcer le rôle des institutions financières internationales, telles que le FMI, la BM ou encore le Club de Paris, dont on connaît non seulement l’inefficacité mais aussi le caractère néfaste. L’initiative allemande Compact with Africa, présentée comme une bonne pratique à suivre, consiste au renforcement des prêts et investissements privés en Afrique, autrement dit, ouvre (encore plus) la porte au surendettement des pays et au pillage de leur économie au profit des banques et multinationales occidentales. Du haut de leurs cravates et de leurs certitudes, les chefs d’État présentait cette « aide » à l’Afrique comme un moyen de freiner l’immigration. N’y a-t-il pas, en effet, dans cette phrase de Macron la peur de voir les hordes de pauvresses et pauvres africains faire déborder la Méditerranée de leurs corps engloutis ?

    Comme à l’accoutumée dans ce genre de rencontre au sommet, le G20 compte éteindre un feu avec un lance-flammes. Car les vrais responsables du soi-disant « sous-développement » de l’Afrique sont bien tous les Macron au pouvoir ainsi que leur monde : le FMI, la BM, les chefs d’États occidentaux et les régimes africains complices, le G20, le Club de Paris, les gouvernements français successifs…

     
    Notes

    |1| Pour en savoir plus sur le Club de Paris, voir : Maud Bailly et Claude Quemar, « Carton rouge pour le Club de Paris ! », CADTM, juillet 2016.

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique