• Demandez-le aux militants du PRCF, achetez-le, et abonnez-vous. En vous abonnant vous bénéficierez d’informations de qualité et ferez résonner plus fort la voix des travailleurs.

    Au sommaire

    • Pages 4-7 : Ça barde à la C.G.T. ! Entretien exclusif avec Cédric Liechti
    • Pages 8-11 : L’homme le plus populaire de Russie – Un traître se repent
    • Pages 12-15 : Vive l’impôt ! – Le pire ennemi du coronavirus – Préparons les élections
    • Page 16 : Dans les régions
    • Page 17 : Spectacle vivant contre républiques bananières.
    • Pages 18-19 : Entretien exclusif avec le Secrétaire Général du P.C. d’Ukraine.
    • Pages 20-21 : Pas de révolution sans instruction !
    • Page 22 : Vive le sport ! – Les miracles de Parcoursup
    • Pages 23-24 : Questions aux lecteurs – Témoignage d’un nouvel adhérent au P.R.C.F.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Omar Mariko, -stand du PRCF à la fête de l’Humanité 2017

    Le président du Bureau Politique du Parti SADI et son président le Dr Oumar Mariko saluent l’action du PRCF pour “sa solidarité à la révolution citoyenne du peuple malien mobilisé dans le M5 RFP contre le pouvoir oligarchique, corrompu et incompétent de Monsieur Ibrahim Boubacar Keita”, et ce alors que le Mali est à une période charnière du combat patriotique. 


     

    Déclaration SADI/PRCF

    Le Parti Sadi (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l'Indépendance) et le Pôle de Renaissance Communiste en France, unis par des liens fraternels de longue date, la fidélité au marxisme-léninisme et la conviction que le socialisme est la seule solution valable pour nos deux peuples, le peuple malien et le peuple français, font la déclaration suivante :

    Le Mali subit depuis plusieurs années une tentative de déstabilisation qui met en danger sa souveraineté, mais aussi celle des pays de l’ensemble de la région.

    Les forces djihadistes menacent de plonger le pays dans le chaos avec, à terme, la constitution d’un régime islamiste dangereux non seulement pour le peuple malien, mais également pour le peuple français. L’impérialisme « français », qui n’est nullement l’expression de la Nation française mais celle de sa couche dirigeante parasitaire atlantiste et anti-populaire, prétend jouer le rôle de pompier au Mali après avoir tenu celui de pyromane en Libye. Politique calamiteuse qui a coûté la vie à de nombreux soldats français et à nombre de patriotes maliens, tout en déstabilisant les structures du Mali.

    La force , sous prétexte d’assurer la sécurité des Maliens, constitue une ingérence néocolonialiste manifeste de l’ancien pays colonisateur dans les affaires maliennes.

    La solution pérenne et viable pour nos deux peuples, jusqu’à ce que le Mali ait retrouvé la capacité militaire d’assurer pleinement sa propre sécurité, passe par le départ de Barkhane, pourvu que les Maliens ne soient pas livrés à eux-mêmes face à la menace djihadiste.

    C’est pourquoi nous optons pour la présence renforcée de soldats de l’ (qui sont à l’heure actuelle 15 000 sur place) en remplacement complet de Barkhane.

    Il s’agit également d’assurer une indépendance pleine et entière de ces forces des Nations unies, libre de toute pression de l’ mais aussi de tout autre impérialisme, en maintenant l’objectif à terme de protection du peuple malien par lui-même.


     

     

    Dr Oumar Mariko, président du parti SADI

    Alors que la transition politique se met en place au Mali, et alors que la France et la CEDEAO continue de faire pression sur le pays avec un blocus criminel, le parti SADI appelle à concrétiser le changement, avec une rupture avec l’ordre ancien.

    DÉCLARATION DU PARTI SADI SUITE À LA DÉSIGNATION DU PRÉSIDENT ET DU VICE-PRÉSIDENT DE LA TRANSITION

    Le Bureau politique du parti SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) a appris la désignation par le collège, du président et du vice-président de la transition, respectivement, le colonel-major à la retraite Bah N’DAOU et le colonel Assimi GOÏTA.

    Le parti SADI les félicite pour le choix porté sur leur personne et leur souhaite plein succès dans cette exaltante mission. Le Bureau politique espère que ces nominations sont le signe d’une rupture d’avec l’ordre ancien et l’ouverture de nouvelles perspectives pour la nation malienne.

    Notre peuple aspire au changement, à la sécurité pour tous, à la justice, à la lutte sans merci contre la corruption et l’impunité, à des reformes de lois et à des élections libres, transparentes, crédibles et incontestées gages d’une véritable démocratie. Les populations maliennes croupissent sous le poids de la misère et de la pauvreté, malgré les potentialités économiques énormes dont dispose notre pays.

    Bamako, le 21 Septembre 2020

    Pour le Bureau Politique, le Secrétaire Général Mohamed AG AKERATANE

    Source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Le collectif « Stop Amazon » s’est rassemblé à Briec (Finistère) ce samedi 26 septembre.Le collectif « Stop Amazon » s’est rassemblé à Briec (Finistère) ce samedi 26 septembre. 

    Ce samedi 26 septembre 2020, une cinquantaine de personnes ont manifesté à Briec, près de Quimper (Finistère) contre le projet d’implantation d’une plateforme Amazon. Ils dénoncent le « silence des élus autour de ce projet nocif pour l’économie locale ».

    La polémique autour du projet d’Amazon à Briec (Finistère) enfle. Et la réaction au projet Amazon à Briec (Finistère) ne s’est pas fait attendre. Deux jours après que les élus de Quimper Bretagne Occidentale (QBO) ont donné un avis favorable à l’implantation d’une plateforme de la multinationale, une cinquantaine de personnes ont manifesté ce samedi 26 septembre 2020, de 14 h à 16 h, à Briec.

    Une manifestante masquée.

    « La démocratie participative est bafouée »

    Au départ de l’église briécoise, le collectif « Stop Amazon », composé majoritairement de membres de partis politiques et de syndicats, s’est rendu au parc d’activités de Lumunoc’h. Zone où souhaite s’implanter la multinationale sur une parcelle de 5 hectares, face à la déchetterie, non loin de la voie express RN 165. « On veut alerter les citoyens sur la situation, expose d’emblée Stéphane Blondin, membre de la France Insoumise. Ce débat consultatif est en réalité délibératif. Il n’y aura pas de moratoire ni de consultation auprès des commerçants locaux et des habitants. La démocratie participative est bafouée. Amazon est nocif économiquement, fiscalement et socialement. »

    Les manifestants « Stop Amazon » réunis près de l’église de Briec (Finistère). 

    « Un coup de massue »

    Pierre Crampon, membre du collectif, arborant un sticker « Stop Amazon » sur sa veste, poursuit : « C’est un très mauvais projet, note-t-il. Isabelle Assih défendait l’idée d’être une maire écologique avec des convictions. Voilà le résultat. On subit le silence des instances. Elle et l’ensemble des élus se laissent porter par les sirènes du capitalisme. Que ce soit Isabelle Assih ou Ludovic Jolivet, nous avons l’impression qu’ils font semblant de faire de la politique. Ils ne décident de rien, sont impuissants. Nos élus manquent de courage politique. On pensait que Briec allait suivre le chemin de Mondeville (Normandie) (1). C’est un véritable coup de massue. »

    L’une des pancartes visibles lors de la manifestation organisée à Briec par le collectif « Stop Amazon ».  

    « Amazon a tué des milliers d’emplois »

    Si certaines personnalités politiques y voient un projet permettant la création d’emplois, du côté du collectif « Stop Amazon », « c’est tout le contraire qui va se passer, ajoute Gérard Mas, membre du collectif. Les élus ont une vision à court terme avec le recrutement de 80 CDI qui serait un bon vecteur pour notre territoire. Mais à long terme, ce sont des dizaines de libraires et commerces indépendants qui vont baisser le rideau. Amazon a tué des milliers d’emplois. Pour un emploi créé par la multinationale, ce sont deux voire trois qui sont supprimés. Est-ce vraiment de cela que nous voulons ? » 

    En chef de file de la manifestation, Catherine Malbranque, Briécoise, a pris la parole avant la déambulation. Elle ne décolère pas depuis jeudi. « J’ai discuté avec nos commerçants locaux. Ils sont résignés. Pour certains, c’est une catastrophe. Ce simulacre de débat est une marque de fabrique de la part de nos élus. On est responsable de ce que l’on n’a pas su empêcher. On agit avec courage, contrairement à nos élus. »

    Le collectif va se réunir ce lundi 28 septembre pour définir les contours de la mobilisation. Et déjà certaines idées émergent. « On va faire une Zad ! » , clame un manifestant. Ironie ou réelle ambition ?

    Les manifestants ont préparé plusieurs pancartes pour dire non à Amazon.

    (1) Les élus de Mondeville ont refusé l’implantation d’Amazon en novembre 2019.

     

     

    Quentin BURBAN.

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Les manifestants se sont retrouvés sur la Grande Place de Briec.Les manifestants se sont retrouvés sur la Grande Place de Briec.

    Des personnes du collectif Stop Amazon se sont rassemblées sur la Grande Place de Briec (Finistère), samedi 26 septembre. Vers 14 h 15, ils étaient environ une cinquantaine, réunissant des partis politiques comme la France Insoumise.

    Stéphane Blondin, de la France Insoumise, a pris la parole.

    Depuis une semaine, l’implantation d’Amazon fait polémique près de Quimper.

     

    Après plusieurs prises de paroles, le collectif s’est rendu sur le site où est prévue l’implantation du géant américain. Le cortège est arrivé sur le site vers 15 h 25.

    Les manifestants en route vers la zone du futur site d'Amazon. 

    Le permis de construire, déposé le 7 août à la mairie de Briec, doit être validé, ou non, dans un délai de trois mois. En cas de réponse positive, les travaux débuteraient d’ici la fin de l’année.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Environ 200 personnes ont manifesté contre la présence du chalutier Scombrus inauguré, ce vendredi matin, au port de pêche de Concarneau. Environ 200 personnes ont manifesté contre la présence du chalutier Scombrus inauguré, ce vendredi matin, au port de pêche de Concarneau. 

    Malgré l’interdiction préfectorale, quelque 200 manifestants se sont rassemblés contre la pêche industrielle, ce vendredi, à Concarneau, chahutant le baptême du Scombrus, ce géant contesté.

    Drôle d’ambiance pour le baptême d’un navire, ce vendredi, à Concarneau. Une fête, pour l’armement France Pélagique, mais quelque peu chahutée par des manifestants venus braver l’interdiction préfectorale. Au plus fort de la manifestation, près de 200 personnes sont ainsi venues crier non à la pêche industrielle, symbolisée par ce Scombrus, chalutier pélagique de 81 mètres.

    À l’origine de cette manifestation, plusieurs associations, comme Pleine mer et Bloom, auxquelles ont répondu de nombreux marins pêcheurs soucieux de défendre la pêche artisanale, mais aussi plusieurs organisations et partis écologistes ou anticapitalistes, unis dans un même combat, résumé par les propos de François, un pêcheur : « Nous ne voulons pas de cette pêche qui dévaste les océans, et qui, avec des capitaux étrangers, ne tient compte ni de la ressource, ni de ceux qui, comme nous, les petits, avons du mal à vivre de notre métier ».

    Hormis quelques projections de peinture sur la coque du navire, et des jets de poisson en direction des invités (l’auteur présumé a été interpellé par la police), la manifestation est restée calme, maintenue à distance du bateau par un dispositif de sécurité conséquent.

     

    Scombrus : le baptême du feu
     

    Un collectif veut lutter contre la pêche industrielle

    En parallèle, plusieurs représentants de pêcheurs artisans, venus de toute la France, s’étaient réunis en fin de matinée, dans un bar, près des quais concarnois. Ils ont annoncé leur intention de s’unir dans un collectif « pour l’interdiction de la pêche industrielle un peu partout dans le monde », déclarait Charles Braine, président de l’association Pleine mer. « Que ces super chalutiers soient français, néerlandais, russes, chinois, coréens ou espagnols, c’est le même combat. Ici, ils s’accaparent les quotas mais, ailleurs dans le monde, ils empêchent des populations, qui ont moins accès que nous à la protéine animale, de l’avoir. Tout ça pour les marchés de l’occident », poursuivait-il. Ce collectif regroupera les associations Pleine mer, Bloom, la plateforme Petite pêche et Fabrice Nicolino, journaliste déjà à l’origine du mouvement « Nous voulons des coquelicots ».

    Pour symboliser l’accaparement des quotas par la pêche industrielle, les marins protestataires ont décidé de se mettre nus sur les quais de Concarneau, drapés dans une banderole où l’on pouvait lire : « Que nous reste-t-il ? ».

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Motion du Secrétariat National du PRCF (24/09/20)

    Face à la politique sanitaire perverse du pouvoir, défendre à la fois la sécurité sanitaire et les libertés publiques, entendre la colère du peuple français, orienter la “tempête sociale politique qui vient” vers le changement révolutionnaire de société.

    Le secrétariat national du PRCF et la commission exécutive élargie du 26 juin dernier ont déjà condamné plusieurs fois et condamnent de nouveau avec vigueur la politique sanitaire du gouvernement:  elle est illisible pratiquement, inefficace sanitairement, réactionnaire socialement et liberticide politiquement. Comme le dit le professeur Péronne : “Quelle erreur n’ont-ils pas faite?”, à supposer qu’il ne s’agisse là que d'”erreurs”, et non, la plupart du temps, de manigances inavouables…

    Ciblons l’euro-mondialisation virale!

    Certes, le PRCF rejette avec dégoût les dirigeants néolibéraux irresponsables qui, comme Trump, Bolsonaro, Johnson et initialement, Macron, minimisent ou ont initialement minimisé la maladie pour préserver les profits capitalistes en sacrifiant nombre de vies qu’on aurait pu sauver. Et certes, il faut évidemment expliquer et faire appliquer avec rigueur, de manière rationnelle et cohérente, des mesures-barrières adaptées et scientifiquement fondées comme ce fut ou comme c’est encore le cas, non sans succès, en Chine, à Cuba, au Vietnam ou en Corée. Mais comme l’a affirmé le PRCF dès le début de la pandémie (texte “Faire face à l’euro-mondialisation virale”), face à l’inquiétante émergence périodique de nouveaux virus, il ne suffit pas de riposter sur le terrain médical : encore faut-il obligatoirement mettre en cause et en accusation politiquement l’euro-mondialisation capitaliste et son “économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée” (Traité de Maastricht) avec ses effets terribles en termes de casse du système de soins, de délocalisation des productions médicamenteuses et de la capacité de produire les biens nécessaires à la nation de façon autonome, planifiée et réactive; sans parler du creusement des inégalités sociales et territoriales et de la mainmise sur la puissance publique – qu’elle soit “nationale”, européenne ou transcontinentale (UE, mais aussi O.M.S.) – qu’exercent de puissants groupes capitalistes du médicament qui pervertissent le débat scientifique et qui dénient même aux médecins le droit de soigner leurs patients en leur âme et conscience (conformément au Serment d’Hippocrate) ; comme chacun s’en scandalise, ces mêmes groupes capitalistes gavés de commandes et d’argent public, se servent même des subventions d’État pour accélérer leurs plans de licenciements et pour délocaliser davantage encore la production (SANOFI)!

    Ne pas laisser bâillonner le mouvement populaire! Suspension sine die, abrogation et enterrement des plans de licenciement et de toutes les contre-réformes !

    C’est pourquoi nous refuserons encore et encore de rallier l’union sacrée derrière une politique gouvernementale qui se sert d’une crise sanitaire bien réelle pour brider les libertés, accélérer les transferts de souveraineté vers Bruxelles et réduire sans fin les conquêtes sociales et démocratiques. Nous redisons que la sécurité sanitaire ne doit pas être prétexte à bâillonner le mouvement ouvrier et démocratique, notamment le droit de réunion, de tractage, d’affichage, de manifestation, de prise de parole sur la voie publique: car nous faisons pleinement confiance au mouvement populaire pour autogérer la protection sanitaire des militants avec le plus grand esprit de responsabilité. Pas question de brider les  droits démocratiques et sociaux élémentaires d’action collective des travailleurs alors que le patronat renforce l’exploitation souvent au mépris de la sécurité sanitaire, le plus grand nombre de foyers de propagation de l’épidémie n’étant pas les manifestations, mais bien les lieux de travail. Pas question donc de laisser des préfets liquider la libre expression populaire alors que Macron et Castex, qui crient “pouce!” au mouvement social, s’engouffrent dans toute “pause” revendicative et civique pour précipiter les contre-réformes (relance annoncée de la “retraite par points” avant la fin du quinquennat), pour laisser faire les licenciements, pour appliquer sans coup férir la contre-réforme du lycée, pour supprimer des postes de fonctionnaires (y compris dans les hôpitaux !!!) et pour tenter de pré-formater entièrement, Marine Le Pen et Xavier Bertrand aidant, l’ “offre” politico-électorale de 2022.

    Au passage, ce gouvernement finit par mettre en cause l’unité territoriale de la France en déléguant d’abord aux préfets et aux collectivités territoriales, voire aux proviseurs des lycées et collèges dont il a la charge, la gestion des décisions sanitaires (avec le risque d’illisibilité générale que cela confère à sa politique sanitaire”), après quoi, sans consulter personne, il décide seul, à partir de l’Élysée, quelles zones territoriales seront pré-confinées. Ce qui donne aussitôt lieu à des frondes d’élus locaux cultivant le régionalisme “antijacobin”, quand ce n’est pas l’appel à faire sécession ! Espérons que les Marseillais et autres Guadeloupéens ne tomberont pas dans le piège de hurler contre “Paris” (elle-même pré-confinée !) et qu’ils verront clair dans ce double jeu du pouvoir qui consiste, pour détruire la nation et ses acquis sociaux, à en appeler au “pacte girondin” cher à Macron, tout en dirigeant en réalité le pays de manière brutalement autoritaire, non pas dans la tradition du jacobinisme véritable (qui défendait un large degré d’autonomie communale) mais dans celle du bonapartisme !

    Par la lutte imposons une alternative sanitaire et politique !

    Tout au contraire, la prise de conscience montante du caractère structurellement incompétent, imprévoyant, irresponsable de ce pouvoir de classe oligarchique – qui tout à la fois stigmatise des populations et des régions françaises entières, insulte tous les Français[i], mais laisse sans protocole sanitaire sérieux les écoles, grands magasins, transports publics, usines, bureaux, etc. – appelle une riposte forte, à l’unisson de la colère populaire qui monte.  Pour ne citer que cet exemple, plus de six mois après le début de l’épidémie  le gouvernement est toujours incapble de permettre à la population d’accéder à un dépistage efficient, faisant le pari perdant de l’initiative privée plutôt que de l’organisation et la planification publiques, le tout au frais de notre Sécurité Sociale. Ne laissons pas opposer sécurité sanitaire et libertés, ne baissons la garde ni sur l’une ni sur l’autre : exigeons par exemple que l’argent affecté au surarmement sur exigence de l’OTAN ou pour maintenir l’ordre néocolonial au Sud de la Méditerranée, soit immédiatement affecté à la construction et à la réouverture d’hôpitaux et de salles de réa, ainsi qu’à la réembauche des personnels enseignants précaires congédiés par l’arrogant Blanquer ! Exigeons la nationalisation sèche de SANOFI (pas d’indemnité aux actionnaires) et de toute firme capitaliste ayant touché de l’argent public au titre de l’emploi et dévoyant l’argent du contribuable pour financer sa délocalisation ! Il y a quelques jours, Édouard Philippe disait publiquement ses craintes d’une “tempête sociale et politique” en France. Pas question pour nous de la contenir sous couvert d’interdits sanitaires ! Que le gouvernement fasse plutôt le nécessaire dans les établissements scolaires, les grands magasins, les transports publics, pour protéger enfin les enfants, les enseignants, les travailleurs et le grand public au lieu de distribuer sans compter l’argent public, prétendument européen, aux maîtres du CAC 40, TOTAL en tête, qui démolissent nos industries. Nationalisation démocratique, sans indemnités pour leurs gros actionnaires, des secteurs-clés de la finance, de l’industrie et de la distribution ! Libertés publiques et individuelles, droits syndicaux, progrès social, souveraineté des peuples et sécurité sanitaires peuvent et doivent marcher du même pas, et pour cela, plus que jamais, appelons à chasser ce pouvoir dangereux et à sortir la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme. 

    Exigeons la démocratie et le pluralisme réels dans les médias!

    Pour finir, alors que les pratiques policières du gouvernement sont de plus en plus oppressives à l’encontre du mouvement syndical et politique, nous appelons à une refonte totale des médias. Ceux-ci sont aujourd’hui dévoyés pour applaudir sans fin le pouvoir tout en semant la confusion et le désarroi. Assez de “talk-shaws” ineptes, de désinformation continue, de stigmatisation pour les uns et de tapis rouges pour les autres, assez de mensonges simples ou de mensonges par omission non seulement sur la politique sanitaire de Cuba, de la Chine, du Vietnam, de la Biélorussie, etc., assez d’incitations médiatiques croisées à la panique et à l’irresponsabilité ! Exigeons ensemble un DROIT ÉGAL SUR TOUTES LES CHAINES PUBLIQUES ET PRIVÉES, ET POUR TOUTES LES ORGANISATIONS POLITIQUES et SYNDICALES du pays, parmi lesquelles notre P.R.C.F. victime d’une indigne censure au long cours, d’exposer librement et concurremment leurs propositions pour le pays. Pour cela, ne comptons nullement sur le “C.S.A.” aux ordres, et dans toutes les luttes faisons monter l’exigence démocratique !


    [i] Cf la récente intervention de Sibeth N’diaye au Sénat, ou les propos scandaleux du président “républicain” du Conseil général du Loir-et-Cher, tous deux traitant carrément la masse des Français de parfaits demeurés… 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Le Scombrus est amarré, quai des Pétroliers, devant un autre géant des mers, le thonier Manapany.Le Scombrus est amarré, quai des Pétroliers, devant un autre géant des mers, le thonier Manapany.

    L’impressionnant chalutier usine est arrivé, mercredi 23 septembre, dans le port de Concarneau (Finistère) où il doit être béni, vendredi 25 septembre. Dans une ambiance électrique puisque marins pêcheurs et militants écologistes ont prévu de perturber la manifestation.

    Pas facile pour lui de se faire discret. Avec ses 81 m de long, ses 17 m de large et son énorme chalut, le Scombrus ne passe pas inaperçu. Le chalutier congélateur, appartenant à l’armement France Pélagique, est arrivé, mercredi 23 septembre, vers 9 h 30, dans le port de Concarneau, escorté par une vedette de la gendarmerie maritime. Sans avoir à affronter un blocus, comme certains messages le prédisaient sur les réseaux sociaux.

    Reste qu’autour du géant des mers, la tension est largement palpable. Impossible par exemple de s’approcher à moins de 30 m du bateau, amarré quai des pétroliers. Derrière les barrières installées sur le parking jouxtant le bâtiment appartenant à Mer Concept, la société de François Gabart, un imposant dispositif de sécurité a été déployé dans la matinée. Avec la présence de policiers concarnois, quimpérois et d’agents de sécurité. En face, sur la rive du Moros, le bâtiment abritant les bureaux de France Pélagique a également été protégé.

    200 tonnes de poissons en une nuit

    À Concarneau, le baptême du Scombrus, programmé vendredi 25 septembre, dans la matinée, est d’abord perçu comme une provocation par les marins pêcheurs et les militants écologistes. Avec son chalut de 300 m de long et de 80 m de haut, le navire peut pêcher jusqu’à 200 tonnes de poissons en une nuit. Soit l’équivalent de la pêche annuelle de vingt petits bateaux côtiers.

    « Un monstre », pour reprendre les propos d’un des badauds déambulant sur le port dans la matinée, qui symbolise, aux yeux de beaucoup, les dérives de la pêche industrielle. D’autant plus que s’il est immatriculé à Concarneau, le Scombrus appartient au géant néerlandais Cornelis Vrolijk, dont France Pélagique est une des filiales, et qu’il débarque habituellement sa pêche dans le port d’IJmuiden, près d’Amsterdam.

    De nombreuses associations, dont Pleine Mer ou Bloom, ont appelé à la mobilisation, vendredi 25 septembre. Ils seront accompagnés de nombreux marins pêcheurs, venus de Bretagne mais également de Normandie, de Vendée, de Gironde, des Pyrénées-Atlantiques et même du Var. Unis pour assister, comme l’écrit ironiquement Thibault Josse de l’association Pleine Mer, « aux funérailles de la pêche artisanale et des ressources marines ».

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Historien, maître de conférences à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), Bruno Drewski décrypte l’actualité en Biélorussie, loin des points de vue unilatéraux souvent répandus.

    Bruno Drewski : « La privatisation de l’économie, enjeu du Bélarus » (Lamarseillaise.fr-22/09/2020-14h40)Dernière manifestation le 19 septembre

     

    Entretien réalisé par Angélique SCHALLER

    La Marseillaise : Tout d’abord quelle est votre analyse sur Alexandre Loukachenko, présenté en occident comme un dictateur ?

    Bruno Drewski : S’il fallait qualifier son régime, j’utiliserai les termes de paternaliste et autoritaire. Il est arrivé au pouvoir en 1994, après des élections que nul ne conteste, contre les deux groupes qui se disputaient alors le pouvoir : les pro-occidentaux, pro-libéraux et nationalistes d’un côté et la nomenclatura issu du système soviétique qui avait commencé à privatiser en 1991.

    Il est arrivé pour stopper ce processus en s’appuyant sur un sentiment populaire très largement répandu : la haute hiérarchie du parti avait trahi et il fallait défendre la propriété publique, les acquis sociaux et se rapprocher des anciens États soviétiques.

    Quid de la présidentielle gagnée avec 80 % des voix ?

    B.D. : Les sociologues que je connais sur place disent que ces 80 % sont très certainement exagérés mais estiment que Loukachenko reste celui qui a la majorité, pas forcément par enthousiasme mais par souci de défendre les acquis sociaux et la propriété publique. À l’échelle du pays car, à Minsk, on serait davantage sur du 50/50 entre les deux camps.

    À quoi correspondent les grandes manifestations ?

    B.D. : Il y a un vrai ras-le-bol, c’est incontestable. Il est plus fort dans la capitale qui représente quand même 2 millions d’habitants, soit 20 % de la population du pays, ce qui n’est pas du tout négligeable. Ce ras-le-bol est aussi concentré dans certaines catégories de la population. L’opposition la plus militante se trouve chez les jeunes qui appartiennent au milieu high-tech, la Biélorussie ayant développé le secteur informatique. Mais il y a aussi des manifestations pro Loukachenko, surtout en province ou dans la périphérie de Minsk.

    Avec une répression violente ?

    B.D. : C’est tout à fait vrai pour la première manifestation qui a eu lieu au moment des élections. Aujourd’hui, c’est même admis par les autorités et le ministre de l’Intérieur s’est excusé pour la façon dont une partie des manifestants a été traitée. Mais le gouvernement ne donne pas vraiment d’explication et c’est un vrai point noir. S’expliquer supposerait une vraie commission d’enquête. Officiellement, il y en a une, mais on ne sait pas trop ce qu’elle fait, et elle avance de façon opaque. Des responsabilités incontestables sur lesquelles il faudra, un jour, une réponse.

    Y a-t-il une ingérence étrangère ?

    B.D. : On sait très bien que depuis une quinzaine d’années, des jeunes ont été formés par des structures étrangères. Il y a aussi une deuxième ingérence, dont on parle peu : celle d’oligarques russes qui financent l’opposition avec l’idée d’affaiblir la position de Loukachenko pour qu’il se jette dans les bras de Poutine et que ce dernier oblige à la privatisation les fleurons de l’industrie locale. Car l’enjeu est aussi là : mettre la main sur une économie qui a des usines de pointe, dans les domaines informatique, du cosmos, militaire, de la chimie... La Biélorussie assure par exemple plus de 10% de la production mondiale des engrais azotés.

    C’est l’option de Poutine ?

    B.D. : Toute la question est de savoir qui a le pouvoir en Russie. Les puissants oligarques sont soutenus par les ministères économiques aux mains de néolibéraux. Mais, à côté, il y a les ministères de l’Intérieur, l’Armée, les Affaires étrangères... qui, eux, défendent une politique patriotico-étatiste. Poutine donne parfois des gages aux uns, parfois aux autres. On sait que le régime de Minsk ne lui plaît pas trop, dans la mesure où le pays n’a jamais accepté ce que beaucoup de Russes trouveraient normal : l’intégration de la Biélorussie dans la Russie. Mais un certain réalisme le pousse à tenir compte du fait que la Biélorussie ne fonctionne pas du tout comme la Russie puisque c’est encore un état social avec une dominance de la propriété publique. Enfin, Minsk est à 500 km de Moscou et il n’est pas envisageable d’y voir des troupes de l’Otan.

    Et les Occidentaux ?

    B.D. : Il y a tout d’abord celle, très typique, qui veut que chaque fois qu’un régime, pour une raison ou une autre ne plaît pas aux élites occidentales, se trouve dans une situation difficile, on met en avant les droits de l’Homme. On le critique et on le dénonce sans poser la question de qui sont les manifestants, pourquoi se battent-ils et s’il y a d’autres questions que celles des droits de l’Homme, comme ici la privatisation ou le modèle social. C’est ce qui domine en Occident. Mais on sent bien qu’il y a aussi une crainte que ces manifestations poussent Loukachenko dans les bras de la Russie. Cette deuxième attitude est plutôt dans les chancelleries, surtout en Allemagne et un peu en France. Elle est moins visible mais elle existe.

    Pays d’Europe oriental coincé entre la Lettonie au nord, la Russie à l’est, l’Ukraine au sud et la Pologne à l’ouest, la Biélorussie défraye la chronique depuis l’élection présidentielle d’août. Des manifestations régulières s’opposent à la victoire d’Alexandre Loukachenko, une victoire annoncée à 80 % que l’Union européenne a refusé de reconnaître.

     

    source: https://www.lamarseillaise.fr/

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Le PCV condamne le rapport biaisé de la mission "indépendante" de l'ONU

    Communiqué du PC du Venezuela

    Le Parti communiste du Venezuela (PCV) condamne la nouvelle tentative d'agression politique et diplomatique contre la République bolivarienne du Venezuela dans le cadre de la visite du secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, en Guyana et dans d'autres pays de la région, et de l'annonce d'exercices conjoints entre le Southern Command (US Army) et l'armée colombienne dans les prochains jours.

    Nous considérons que ce rapport présenté par la Mission Internationale Indépendante de l'Organisation des Nations Unies (ONU) présente de graves faiblesses méthodologiques qui rendent peu fiable cette dernière car il n'a pas été préparé in situ et, selon les auteurs eux-mêmes, la grande partie de la recherche était basée sur des informations publiées sur les réseaux sociaux (twitter, facebook, instagram, etc.) ainsi que des entretiens présumés confidentiels.

    L'intentionnalité politique du document est évidente lorsqu'il cherche à tenir directement le chef de l'État du gouvernement du Venezuela et les hauts responsables militaires de la FANB responsables de faits concrets de violations des droits de l'homme au Venezuela, dans le but clair d'alimenter un dossier international. qui facilite le plan déjà connu du gouvernement américain et de la droite fasciste vénézuélienne de promouvoir une intervention militaire étrangère et de forcer ainsi un changement violent de gouvernement en utilisant le prétexte traditionnel de la lutte pour la défense des droits de l'homme.

    Au PCV, nous avons démontré dans notre lutte quotidienne que nous ne faisons pas de concessions ni ne gardons le silence en ce qui concerne les droits de l’homme et les libertés démocratiques des travailleurs-travailleuses des villes et des campagnes. En ce sens, nous avons toujours dénoncé publiquement tout type de violation des droits fondamentaux des travailleurs-travailleuses, et nous avons fermement accompagné les plaintes qui nous parviennent des secteurs populaires concernant les abus d'autorité et les excès criminels de certaines agences de sécurité en les opérations qu'ils mènent dans les quartiers. En ce qui concerne ces plaintes, nous continuons d'exiger du parquet que l'enquête et la punition voulues soient engagées contre les responsables des excès commis contre les familles de travailleurs.

    Nous pensons qu'il ne devrait pas y avoir d'impunité pour les violations des droits de l'homme, mais nous rejetons l'utilisation politique et hypocrite de la Commission des droits de l'homme de l'ONU pour justifier les actions interventionnistes criminelles de l'impérialisme américain et de ses alliés internes.

    Les objectifs pro-impérialistes de ce rapport sont exposés étant donné qu'il reste silencieux face aux effets brutaux sur les droits de l'homme de l'imposition de sanctions coercitives unilatérales et extraterritoriales par les États-Unis et l'Union européenne contre le peuple vénézuélien. Loin de le dénoncer, sa fonction est de pointer dans la direction opposée, c'est-à-dire sous couvert de la défense des droits de l'homme, à partir de cette instance onusienne, des instruments sont construits visant à justifier les sanctions impérialistes sauvages et criminelles que le peuple vénézuélien pour le faire souffrir directement.

    En ce sens, ce que le document susmentionné indique vraiment, c'est l'application du même scénario suivi contre la Libye, l'Irak et la Syrie, qui a servi de base à une intervention militaire étrangère basée sur des hypothèses non vérifiables.

    Une fois encore, nous nous tournons vers les peuples du monde et les forces politiques progressistes et anti-impérialistes pour être attentifs à ce type d'attaque qui ne peut être interprété comme des événements isolés, mais correspond plutôt à la stratégie générale du gouvernement américain visant à justifier leur actions, sanctions pénales, accroissant encore le blocus et la pression contre le peuple vénézuélien et font avancer ses plans bellicistes dans la région.

    Le Bureau politique du Comité Central du PCV.

    Caracas, 18 septembre 2020.

     

    source (traduction de Nico MAURY):  https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Jour de deuil pour la pêche artisanale — Jour de fête pour l’industrie (bloomassociation.org-22/09/20)

     

    Le 25 septembre 2020, se tiendra une mobilisation historique pour les pêcheurs français : pour protester contre le baptême du SCOMBRUS[1], un nouveau chalutier géant de 81 mètres, les associations BLOOM, LIFE (Low Impact Fishers of Europe), Plateforme de la Petite Pêche artisanale et Pleine Mer organisent les funérailles symboliques de la pêche artisanale. Cet événement devrait rassembler plusieurs centaines de personnes à partir de 10h30, sur le port de Concarneau, devant les bureaux de France Pélagique, propriétaire du SCOMBRUS et fossoyeur de la petite pêche.

    Le choix (presque) cornélien des politiciens

    De nombreux ministres, élus et représentants du secteur de la pêche ont été invités à ces funérailles symboliques, mais aussi à l’inauguration du SCOMBRUS. C’est le cas d’Annick Girardin, ministre de la Mer, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Gérard Romiti, président du Comité national des pêches, Olivier Le Nezet, président du Comité régional des pêches de Bretagne, ou encore Frédéric Gueudar-Delahaye, directeur des pêches maritimes et de l’aquaculture. Par leur présence aux côtés de France Pélagique ou des pêcheurs artisans et des ONG, ces représentants politiques afficheront publiquement leur choix : défendre la petite pêche côtière ou au contraire l’industrialisation du secteur, synonyme du pillage des écosystèmes marins, de l’accaparement des quotas, du mépris du bien commun et de la disparition des pêcheurs artisans.

    > Interpellez la ministre de la Mer Mme Annick Girardin et demandez-lui de soutenir la pêche artisanale www.bloomassociation.org/funerailles

    Un empire néerlandais tentaculaire

    France Pélagique est une filiale française du géant néerlandais Cornelis Vrolijk, dont l’empire tentaculaire étend son emprise bien au-delà de l’Europe, de la France[2] au Nigéria,[3] en passant par le Royaume-Uni.[4] Outre son amour inconsidéré pour les chalutiers géants de plus de 80m — et jusqu’à près de 130m de long[5] — Cornelis Vrolijk est également l’un des puissants promoteurs de la pêche électrique.[6]

    Par le biais de cette captation des quotas étrangers, le modèle hyper industriel des multinationales néerlandaises infiltre ainsi les organes censés représenter la pêche française, tels que les comités régionaux ou le Comité national des pêches, ainsi que les organisations de producteurs. Par exemple, l’ancien directeur général de France Pélagique, Antoine Dhellemmes (remplacé par son fils Geoffrey en janvier 2020), est vice-président du Comité national des pêches et président de l’organisation de producteurs FROM NORD, gérant à elle seule plus de 128 000 tonnes de quotas en France, soit près de 40% du total national.

    France Pélagique n’est pas la seule filiale française sous capitaux néerlandais, puisqu’Euronor, la Compagnie des pêches de Saint Malo et la Compagnie française du thon océanique sont quant à elles sous le giron de l’autre géant néerlandais Parlevliet & van der Plas. « Cet entrisme des intérêts néerlandais dans la pêche française est loin d’être anodin et explique en grande partie la trahison continue des petits pêcheurs côtiers par leurs soi-disant représentants officiels, par exemple dans le cas d’école que représente le dossier pêche électrique. Ces liens financiers très forts expliquent par ailleurs pourquoi le Gouvernement français reste muet face au comportement de bandit des industriels néerlandais », explique Frédéric Le Manach, directeur scientifique de BLOOM.

    Un saccage légal du bien commun

    Les chalutiers géants créent régulièrement de vives tensions avec les pêcheurs artisans. En effet, pour construire un tel navire, il est nécessaire d’obtenir un permis de mise en exploitation correspondant à la jauge du navire. « Rien ne se crée, tout se transforme », explique Charles Braine, ancien patron pêcheur et président de Pleine Mer, à l’origine du rassemblement. « Il est donc nécessaire de détruire de nombreuses petites unités pour qu’un tel navire puisse obtenir le droit de pêcher. Le SCOMBRUS peut pêcher à lui tout seul 200 tonnes de poisson par jour, alors qu’un bateau de moins de 12m pêche autour de quelques tonnes par an. Il est indispensable que les pêcheurs se mobilisent et créent un véritable rapport de force, au risque d’assister à court terme aux vraies funérailles de la pêche artisanale ».

    Le SCOMBRUS n’est pas un cas isolé. De nombreuses autres techniques de pêche suscitent l’indignation des pêcheurs. « Nous dénonçons depuis des années certaines pratiques dévastatrices pour les écosystèmes marins et la survie de nos emplois, comme par exemple la senne danoise, encore une fois à l’initiative des industriels néerlandais et qui est déjà en train ravager nos côtes. Cette prédation cause notre disparition », explique Gwen Pennarun, président des ligneurs de la pointe de Bretagne. Se pose donc la question légitime du modèle du secteur de la pêche, fondé sur l’octroi aux puissants industriels d’aides publiques et de quotas qui leur permettent de s’accaparer un bien commun, sans équité pour les petits pêcheurs locaux et la survie du tissu économique et social.

    Les tendances à l’œuvre au niveau mondial, que ce soit la crise climatique, plus intense et rapide que dans les pires scénarios, ou encore l’effondrement de la biodiversité, appellent à des prises de position fortes de la part de nos décideurs politiques. L’industrialisation de la pêche appartient au passé. Rendez-vous le 25 septembre à 10h30 au port de Concarneau pour lui dire adieu.

    NOTES ET RÉFÉRENCES

    [1] Les frais du baptême du SCOMBRUS s’élèvent à 100 000 euros, soit le prix d’un navire de pêche de moins de 12m.

    [2] www.cornelisvrolijk.eu/Activities.html.

    [3] www.fis.com/fis/companies/details.asp?l=e&filterby=companies&=&country_id=&page=1&company_id=58657.

    [4] https://www.nafish.co.uk/our-fleet/.

    [5] Le SCH24 AFRIKA et le SCH81 CAROLIEN mesurent chacun 126m de long, soit plus que le Stade de France : https://www.nafish.co.uk/our-fleet/.

     

    [6] https://www.cornelisvrolijk.eu/Innovation.html

     


     

    source: https://www.bloomassociation.org/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire