• Le tribunal de commerce de Quimper (photo d’illustration).Le tribunal de commerce de Quimper (photo d’illustration). 

    Le tribunal de commerce de Quimper (Finistère) a prononcé douze liquidations judiciaires ce vendredi 2 octobre 2020. La moitié d’entre elles concernent des bars et des restaurants du Sud-Finistère.

    Lors de son audience du vendredi 2 octobre 2020, le tribunal de commerce de Quimper (Finistère) a prononcé douze liquidations judiciaires.

    À Collorec

    La SARL Ker Le Gouyen (2, rue Sainte-Barbe ; restaurant).

    À Combrit

    La SAS Nataplanter.com (route des Châteaux, Levizit).

    À Plonévez-Porzay

    La SARL Ty Merc’h Krampouz (4, place de l’Église ; restaurant).

    À Châteaulin

    La SAS La Paillote (5, quai Cosmao ; bar-restaurant).

    À Quimper

    La SAS Britt Kerné web marketing (2, rue de Douarnenez) ; la SARL Ocean diffusion (7, rue du Président-Sadate).

    À Pleuven

    Nicolas Ferron (8, Goarem-Kergrimen).

    Sur l’île de Sein

    La SARL Le QG (14, quai des Paimpolais ; bar-restaurant).

    À Douarnenez

    La SARL Le Bar Le Neptune (19, quai du Grand-Port).

    À Quimperlé

    La SAR SSPB (2, rue de la Passerelle).

    À Châteauneuf-du-Faou

    La SARL Leolisalou (Kerneac’h, restaurant).

    À Plogonnec

    La SARL Artiflammes (route de Bonnescat).

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

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  • Le Char et l'olivier, une autre histoire de la Palestine -Projections en finistère et morbihanUn film de Roland Nurier (1h41, 2019, VF)

    L'histoire de la Palestine, de son origine à aujourd'hui, loin de ce que les médias appellent le conflit israélo-palestinien. Experts internationaux, historiens, diplomates des Nations unies, juristes en Droit International mais aussi, témoignages de simples citoyens… Un éclairage primordial basé sur des éléments factuels incontestables, pour se débarrasser des clichés et idées reçues !

     

    Bande-annonce

     

    Projections en Finistère & Morbihan-Octobre 2020

     

    ♦ Vannes: mardi 6 octobre-20h-Garenne, en VF

    12, bis rue A Le Pontois 56000 Vannes 

    Auray: mercredi 7 octobre-20h30-Ti Hanok, en VF

    ZA Porte Océane III-Place de l'Europe 56400 Auray

    Lorient: jeudi 8 octobre-20h- Cinéville, en VF

    4, boulevard Joffre 56100 Lorient

    Ile-de-Groix: vendredi 9 oct-20h30- Cinéma des familles (ex-Korrigans), VF

    3, rue du Gripp 56590 Ile-de-Groix

    Gourin: dimanche 11 octobre-17h45-Cinéma Jeanne d'Arc, en VF

    19, rue Hugo Derville 56110 Gourin

    Quimper: mardi 13 octobre-20h15-Katorza (ex-Quai Dupleix), en VF

    36, boulevard Dupleix 29000 Quimper

     

    Le conseil d'Yves Jardin (AFPS-Cornouaille)
    «Ce film explique l’histoire de la Palestine, de la fin du XIXe siècle à aujourd’hui, loin de ce que les médias appellent le conflit-israélo-palestinien. Experts internationaux, historiens, diplomates des Nations Unies,juristes en droit international, mais aussi témoignages de simples citoyens… Un éclairage primordial basé sur des éléments factuels incontestables, pour se débarrasser des clichés et des idées reçues.  Bref, un film à voir ou à revoir.»

     

    La critique de Jean-Jacques Corrio

     

    Intéressé par la géopolitique depuis longtemps, Roland Nurier a effectué plusieurs voyages vers la Palestine entre 2014 et 2017, voyages qui lui ont permis de rencontrer des  israéliens et des palestiniens et de constater « de visu » les énormes difficultés rencontrées par les palestiniens dans leur vie quotidienne. L’idée de réaliser un documentaire a alors germé en lui, un documentaire mêlant le passé, l’histoire de la Palestine, et le présent, la situation d’apartheid vécue par la population palestinienne et sa lutte pour l’égalité des droits.

    Synopsis : L’histoire de la Palestine, de son origine à aujourd’hui, loin de ce que les médias appellent le conflit israélo-palestinien. Experts internationaux, historiens, diplomates des Nations unies, juristes en Droit International mais aussi, témoignages de simples citoyens… Un éclairage primordial basé sur des éléments factuels incontestables, pour se débarrasser des clichés et idées reçues !

    Palestine : passé, présent

    Sionisme : « Mouvement dont l’objet fut la constitution, en Palestine, d’un état juif ».  Palestine : « désignation depuis l’antiquité d’une région du Proche-Orient située entre la Méditerranée d’une part, le Jourdain et la Mer Morte d’autre part, recouvrant aujourd’hui l’état d’ et les Territoires palestiniens ». C’est par ces deux définitions données par le Larousse que commence le film de Roland Nuriez. Un film qui, en 100 minutes chrono, très denses et d’une richesse exceptionnelle, explique ce qui s’est passé dans cette région depuis la fin du 19ème siècle, alors qu’elle était une province de l’empire ottoman peuplée de 400 000 habitants, jusqu’à aujourd’hui. Très vite, une citation ne peut que marquer fortement les esprits : « Si j’étais un leader Arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C’est normal ; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu nous l’a promis, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre dieu n’est pas le leur. Il y a eu l’antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était ce leur faute ? Ils ne voient qu’une seule chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient t-ils accepter cela ? ». L’homme qui a prononcé ces mots, cités par le dirigeant sioniste Nahum Goldmann dans son livre « Le paradoxe juif »,  n’est autre que David Ben Gourion, fondateur de l’état d’Israël et premier ministre de ce pays pendant 14 ans.

    On a tous sa petite idée sur ce qu’on a coutume d’appeler le conflit israélo-palestinien, une petite idée issue principalement de deux sources : d’un côté, sa propre sensibilité sur le sort des juifs dans l’histoire de l’humanité et, plus particulièrement, sur le sort fatal pour 6 millions d’entre eux du fait du nazisme, et sa propre sensibilité sur le sort des palestiniens depuis la création de l’état d’Israël ; de l’autre, tout ce que nous apportent les médias sur ce sujet. Des médias qui, eux-mêmes, sont façonnés par divers lobbys qui font pencher la balance d’un côté ou de l’autre. En France, le lobby le plus influent est incontestablement le CRIF, Le Conseil représentatif des institutions juives de France, une organisation fondée en 1944, une organisation dont l’objectif était alors le sauvetage des Juifs réfugiés en France et dont l’avocat Théo Klein, un de ses anciens présidents, reconnait qu’elle est, aujourd’hui, devenue l’ambassade bis d’Israël.

    Un film important

    Lorsque l’état d’Israël a vu le jour,  le 14 mai 1948, rares étaient celles et ceux qui, dans les pays occidentaux, n’affichaient pas une sympathie certaine avec les nouveaux habitants et le gouvernement de ce nouvel état : on sortait de la guerre, il y avait eu la Shoah, on ne savait pas ou on faisait semblant de ne pas savoir que 700 000 palestiniens se retrouvaient de ce fait chassés de leur terre  et de leurs domiciles. Petit à petit, cette perception s’est modifiée et, sans oublier, bien au contraire, tout ce que les Juifs ont subi dans le passé, de plus en plus nombreux sont celles et ceux qui sont touchés par le sort des palestiniens et qui remettent en cause la politique de l’état d’Israël, de plus en plus dure, de plus en plus injuste à leur égard. Toutefois, il reste un obstacle majeur à l’expression de cette solidarité avec le peuple palestinien : vous émettez la moindre critique de la politique israélienne,  et vous voilà taxé d’antisémitisme par le CRIF et les lobbys similaires. Comme le rappelle dans le film Christiane Hessel Chabry, son épouse, c’est exactement ce qui est arrivé à Stéphane Hessel, aux origines juives pour moitié et père de 3 enfants juifs, car de mère juive !

    C’est là qu’un film comme Le char et l’olivier a toute son importance : montrer, prouver que critiquer la politique d’Israël n’est en rien faire preuve d’antisémitisme. En effet, le film montre que la création de l’état d’Israël est tout simplement le résultat d’une colonisation qui a commencé à la fin du 19ème siècle, qui a été approuvée et soutenue par les autres pays colonisateurs de l’époque, tels la Grande-Bretagne et la France, qui a été approuvée et soutenue par de nombreux antisémites qui voyaient là un moyen de se débarrasser des juifs d’Europe. Un processus de colonisation qui s’est amplifié avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir et le génocide des juifs organisé par les nazis. C’est principalement par l’intermédiaire de conversations avec deux dizaines de personnalités internationales et de simples citoyens que nous sont narrés l’histoire de la Palestine et le présent de sa population : journalistes, historiens, avocats, diplomates, écrivains, experts de l’ONU, habitants des territoires occupés ou de la bande de Gaza, français (dont Pierre Stambul, le porte-parole de l’Union juive française pour la paix, et une militante de cette même organisation dont les représentants sont très rarement invités par les médias de notre pays), suisses, israéliens, palestiniens, amérindien, africain du sud, tous affichant un grand calme et beaucoup de sérénité pour évoquer : les arguments utilisés pour justifier l’arrivée de colons juifs en Palestine (par exemple, « Nous apportons la civilisation chez des populations barbares ») ; la construction de l’état juif, avec sa banque, son armée, ses syndicats, plusieurs années avant Auschwitz ; la proposition faite à l’ONU en 1947 par le grand-père maternel de Leïla Shahid de créer un état palestinien qui accueillerait les immigrants juifs, importante proposition qu’on ne retrouve dans aucun livre d’histoire ; le refus affiché après la 2ème guerre mondiale par certains pays, dont les Etats-Unis, d’accueillir de nouveaux réfugiés juifs sous prétexte qu’ils avaient dorénavant leur propre pays ; l’extraordinaire moment de manipulation de 1967, cherchant à imposer l’idée qu’Israël n’avait fait que riposter à une attaque qui mettait le pays en danger alors que ce sont les israéliens qui ont pris la décision d’attaquer ; les résolutions de l’ONU qui ne sont jamais suivies d’effet ; l’émergence du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions concernant Israël, sur le modèle du boycott international contre l’apartheid en Afrique du Sud) ;  les 4000 morts parmi la population de Gaza lors des guerres de 2008, 2012 et 2014 ; les tours tueuses de Gaza commandées depuis Tel Aviv et qui tuent aveuglement des populations civiles ; le refus par le Secrétaire général de l’ONU de publier un rapport rédigé suite à la demande de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale de l’ONU et à une enquête approfondie par 2 juristes de renommée mondiale et membres des Nations Unies, et dont la conclusion était « Sur la base d’une recherche académique et de preuves accablantes, ce rapport établit qu’Israël est coupable du crime d’apartheid » ; les points communs entre la situation en Palestine, celle des populations noires d’Afrique du Sud du temps de l’apartheid et celle que vivent toujours les amérindiens dans leurs réserves ; etc., etc., etc..

    Les enseignements qu’on peut tirer de ce film sont nombreux. Certains, comme Rania Madi, juriste  internationale et déléguée auprès de l’ONU pour les réfugiés, y verront l’espoir qu’un jour la justice sera rendu au peuple palestinien avec la reconnaissance de ses droits, d’autres concluront que la situation d’apartheid ne va faire que croître dans les années à venir et qu’on ne verra jamais la naissance d’un état palestinien à côté de l’état israélien. Nous conclurons en reprenant ce que disent de nombreux palestiniens : « Continuer de vivre, c’est déjà résister » et en affirmant qu’il est important de voir Le char et l’olivier.

    Un film passionnant

    On pourrait se montrer a priori inquiet d’avoir à subir pendant 1 heure 40 le discours de personnes qui se succèdent à l’écran, revenant pour certains à intervalle régulier. Cette inquiétude n’est pas fondée : venant compléter la parole, le film, par ailleurs particulièrement réussi au niveau du montage, propose des images d’archive, des images d’actualité, des cartes, des tableaux et de magnifiques lavis dont les teintes sépia font référence au passé et qui remplacent avantageusement une partie film d’animation que le réalisateur rêvait d’inclure dans Le char et l’olivier mais qu’il a dû abandonner par manque de moyens financiers. Le résultat est un film non seulement historiquement et politiquement important mais aussi passionnant à regarder.

    Conclusion

    La diffusion du film Le char et l’olivier à une heure de grande écoute sur une chaîne de télévision française serait la bienvenue. Ne rêvons pas : il est fort probable que cela n’arrivera jamais. Dans le film, un palestinien nous dit qu’il faut aller en Palestine, qu’il faut aller voir le mur, qu’il faut aller rencontrer les nombreux blessés du fait des exactions israéliennes, qu’il faut aller se rendre compte par soi-même de la situation d’apartheid que vivent les populations palestiniennes, que ce soit en Israël même, dans les territoires occupés ou, pire encore, à Gaza. Il a raison ! Toutefois, pour commencer, il faut aller voir ce film !

     

    source:  https://www.critique-film.fr/

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    Ce 4 octobre est le 75e anniversaire de la création de la . En ces temps de pandémie de COVID-19 chacun peut mesurer la valeur de cette conquête sociale qui garantit l’accès aux soins pour tous les travailleurs et leurs familles.

    Arrachée de hautes luttes dans la Résistance par les communistes avec le programme du Conseil National de la Résistance. Mise en œuvre par le ministre à la Libération et déployée de façon effective en un temps records dans un pays pourtant dévasté par la guerre, l’Occupation et le régime fasciste de Vichy, par l’action des milliers de cgtistes qui édifièrent les caisses de sécurité sociale.

    C’est bien aux communistes que les Françaises et Français doivent d’avoir grâce à la Sécu cet accès aux soins, à l’hôpital, à la garantie de revenus en cas de maladie et aux pensions de retraites. Mais depuis sa création, le patronat, la classe capitaliste n’ont eu de cesse de vouloir démolir la Sécu. Attaquant ses principes démocratiques avec la complicité d’organisations jaunes. Attaquant son financement en s’en prenant aux cotisations sociales, part intégrante des salaires, et creusant ainsi artificiellement le soi-disant “trou de la sécu”. Mettant ainsi d’autant plus son fonctionnement sous la pression mortifère de l’Euro et de ses critères de Maastricht, tandis que les directives européennes favorisent la libéralisation et la privatisation du secteur de la pour le livrer tout entier au monde éminemment capitalistique et égoïste de l’assurance privée.

    De tout celà, les travailleurs doivent être conscients. Observons qu’ils le sont comme la récente bataille pour défendre le système de retraites par répartition contre l’euro destruction par le système individuel à points de l’UE-MEDEF-CFDT l’a encore démontré à l’hiver 2019/2020, obligeant Macron à reculer pour le moment.

    Ce 4 octobre, affirmons avec Ambroise Croizat, ministre communiste créateur de la Sécu, “Jamais nous ne tolérerons que soit mis en péril un seul des avantages de la Sécurité sociale. Nous défendons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès”.


    « Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un seul des avantages de la sécurité sociale » rappelait A. Croizat

    par Michel Étievent, historien spécialiste de la sécurité sociale, sur facebook

    L’ordonnance du 4 octobre 1945 s’inscrit naturellement comme une étape dans le long processus de la bataille pour la protection sociale. Un combat séculaire pour la dignité qui s’enracine dans les volontés de substituer aux compassions de la charité la force de la solidarité. Il traversera la bataille des corporations avant de se nourrir des grandes inventions sociales de la Révolution française où les « sans culottes » proclameront dans la déclaration des Droits de l’Homme de 1793 le droit imprescriptible à la santé : « Les secours publics sont une dette sacrée ». L’intention est lumineuse mais restera lettre morte au fil d’un dix neuvième siècle où le patronat de la révolution industrielle prolétarise à outrance ce que Victor Hugo appellera les « bataillons miséreux des travailleurs ». Face à cette exploitation génératrice de souffrance sociale et aux carences de l’État en matière de santé, la classe ouvrière va devoir désormais tenter de continuer à prendre en charge elle-même sa propre protection sociale. Naîtra ainsi une floraison de mutuelles ouvrières tendant à limiter les « carences sociales », mais n’offrant souvent qu’une protection aléatoire. Ce mouvement mutualiste, les luttes syndicales acharnées de la fin du 19eme et début du vingtième siècle aboutiront néanmoins à une première victoire poussant l’État à promulguer la loi du 30 avril 1930 sur les « assurances sociales ». «

    Ce fut là une avancée, nous confiait M. Petit, militant CGT, président de la première caisse de sécurité sociale en Savoie en 1946. Cependant les assurances ne couvraient qu’une faible partie de la population, les remboursements étaient très faibles et les prestations limitées. Même chose pour la retraite. Il existait bien une loi de 1910 instaurant une retraite pour les plus pauvres mais le patronat avait réussi à faire supprimer le caractère d‘obligation de cotisation et la plupart étaient obligés de pousser l’activité jusqu’au bout. La retraite alors c’était le cimetière. »

    À l’aube de la guerre, la grande majorité des salariés ( 5 millions sur 7) vivent ainsi dans les angoisses de l’insécurité sociale… C’est au cœur du programme du Conseil National de la Résistance du 15 mars 1944 que naîtra le socle fondateur de la sécurité sociale. Reprenant au mot près l’une des intentions de la déclaration des Droits de l’Homme de 1793, la phrase est lumineuse : « Nous, combattants de l’ombre, exigeons un plan de complète sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail avec gestion des intéressés et de l’État ».

    Ces mots, brûlants de modernité, donneront naissance à une vaste réflexion collective menée sous la maîtrise d’œuvre d’Ambroise Croizat à Alger en relation constante avec le CNR et en lien étroit avec les services du ministère de la Santé dirigé par le communiste François Billoux de septembre 1944 à novembre 1945. Elle prendra chair dans la promulgation de l’ordonnance du 4 octobre 1945, sous le ministère du Travail d’Alexandre Parodi donnant ainsi naissance à la Sécurité Sociale.

    Mais l’ordonnance n’est qu’un texte ronéoté et des intentions. Reste maintenant à bâtir l’idée et à ouvrir l’immense chantier. Dès l’aube de 1946, 138 caisses seront édifiées en moins de 7 mois par un peuple anonyme de travailleurs essentiellement des militants CGT, sur le temps de congé ou après leur temps de travail «pour en finir, selon les mots de Croizat, ministre du Travail dès novembre 1945 et maître d’œuvre de l’opération, avec l’indignité des vies dans l’angoisse de l’accident ou des malheurs de l’enfance ».

    Quatre principes charpenteront l’institution :

    L’Unicité : Tous les « risques sociaux » (maladie, maternité, vieillesse, accidents du travail…) sont désormais regroupés dans une seule caisse en proximité des assurés.

    La Solidarité : pilier de l’édifice. Système de répartition financé par les richesses créées dans l’entreprise à travers le « salaire socialisé » de la cotisation.

    L’Universalité, sous tendue par l’idée de soigner toute la population et « de suivre l’assuré de sa naissance à son décès ».

    Sans oublier La Démocratie, cette volonté de confier la direction de l’institution aux bénéficiaires eux-mêmes.

    « La sécurité sociale fut mise en place dans un enthousiasme indescriptible car pour la première fois nous avions conscience de bâtir nous-même notre avenir ! », écrivait en 1946, le président du conseil de la CPAM de Savoie. Elle dépassait enfin un système d’assurances inégalitaire pour devenir enfin un droit obligatoire pour tous. Les réticences s’affirmèrent très vite du côté des médecins libéraux, du patronat, des assurances privées mais le rapport de force de la Libération permettra de l’imposer : 29 % des voix au , 5 millions d’adhérents à la CGT, une classe ouvrière grandie par sa résistance héroïque, un patronat sali par sa collaboration.

    C’est cette institution solidaire que patronat et gouvernement s’acharnent aujourd’hui à détricoter pour ouvrir le chemin au privé. Revenir aux années d’indignité, livrer la « sécu » aux appétits des assurances, celles que les bâtisseurs de 1945 dépossédaient afin d’envisager un avenir solidaire. Mais ces attaques ne sont pas nouvelles. Elles hantent la presse dès 1946 et seront suivies de 75 ans de démantèlements à travers de multiples programmes qui mettront à mal l’institution. « Jamais nous ne tolèrerons que soit rogné un seul des avantages de la sécurité sociale » rappelait A. Croizat. À l’heure où sont menacés les conquis sociaux nés du CNR, ces mots résonnent comme un cri vers nous pour que la Sécurité sociale ne soit pas une coquille vide livrée au privé, mais reste ce que les militants de la Libération ont voulu qu’elle soit : un vrai lieu de solidarité, un rempart contre le rejet, la souffrance et l’exclusion.

    Michel ÉTIEVENT

    L’ordonnance du 4 octobre….

    C’est le 4 octobre 1945 que sera promulguée par le gouvernement provisoire l’ordonnance portant organisation de la Sécurité sociale. Son article 1er précise : “Il est institué une organisation de la Sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de familles qu’ils supportent.” De Gaulle ne signa pas cette ordonnance : il était en voyage en URSS. Ambroise Croizat précisa plus tard en ces termes à qui appartient cette grande conquête sociale: «Le plan de Sécurité sociale est une réforme d’une trop grande importance pour la population de notre pays pour que quiconque puisse en réclamer la paternité exclusive. Cette Sécurité sociale, née de la terrible épreuve que nous venons de traverser, appartient et doit appartenir à tous les Français et à toutes les Françaises sans considération politique, philosophique ou religieuse. C’est la terrible crise que notre pays subit depuis plusieurs générations qui lui impose ce plan national et cohérent de sécurité »

     
    source: https://www.initiative-communiste.fr/
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  • Tous ils ont nié la gravité de l’épidémie; tous ils ont traité de “femmelettes“, ou peu s’en faut, les personnes qui prenaient quelques précautions ; tous ils ont joué les surhommes invulnérables et nargué les chefs d’Etat “mauviettes” qui osaient confiner A TEMPS leur population, comme à Cuba, ou les fourbes “dictatures” à la chinoise qui dépistaient à tour de bras et qui isolaient les personnes contagieuses le temps nécessaire.

    Dame, nos grands néolibéraux chefs de file du “monde libre” voulaient absolument privilégier l’ “économie”, entendez “les profits capitalistes” et, comme il était expressément écrit sur les pancartes des manifestants trumpistes (ces nazis qui s’ignorent) contre le confinement “les faibles doivent mourir!”. Bref, le sauvage mot d’ordre “libéral” de toujours “laissez-faire, laissez passer”, se révélait dans toute sa barbarie crue et proprement exterministe : “laissez faire, laisser crever!“. On a vu ce que cela a notamment donné en France avec la gestion des EHPAD, souvent catastrophique d’inhumanité.

    Boris , lui, a failli mourir pour du bon et, apparemment, il en a tiré quelques leçons tardives à propos des mesures-barrières qu’il met désormais en place, bien trop tard, en Grande-Bretagne : mais le mal est fait là-bas car le système public de santé anglais a été détruit de longue date par Thatcher et par son clone social-libéral Anthony Blair. 

    Le libéral-fasciste brésilien déclaré s’en est tiré et se contente, entre deux prières “évangéliques” et deux appels à tuer les communistes, de voir mourir les pauvres entassés dans les favellas, les Etats brésiliens fédérés abandonnés par l’Etat fédéral faisant ce qu’ils peuvent pour protéger les populations. 

    Et voilà maintenant que “l’homme fort” par excellence, l’homme qui racontait encore récemment que le masque était la marque des faibles, le super-beauf à la mèche orange qui déclarait qu’avec le bon air, un peu de sport et quelques injections d’eau de javel le “virus chinois” passerait vite, l’apprenti putschiste qui envoyait ses milices “républicaines” en gilets pare-balle investir les Sénats “démocrates” optant pour le confinement,  suffoque à son tour à l’hôpital dans un état incertain. Du moins a-t-il eu la chance d’être diagnostiqué, transféré de nuit à l’hôpital par un hélicoptère de l’armée, avec désormais une armada de spécialistes à son chevet et un traitement de choc hautement coûteux (et d’ailleurs risqué) que n’auront pas reçu les 200 000 Américains (!!!) qui sont décédés du corona, après avoir subi une agonie particulièrement angoissante, en trois mois.

    Nous ne souhaitons la mort de personne, même pas de celle des salauds car nous sommes marxistes et la devise de Marx, empruntée à Térence, était “Homo sum, et nihil humani a me alienum puto”(1). Mais on nous excusera de réserver notre compassion au million de familles endeuillées de par le monde dont beaucoup n’auront même pas pu assister leurs proches dans leurs derniers moments, ni même les accompagner dans leur dernier voyage. Pas seulement à cause d’un virus inconscient de ses propres effets, mais à cause, sur le fond, de cet immense multiplicateur de mort qu’est en son fond l’euro-mondialisation virale que le PRCF a dénoncé dès le début du mois de mars. Une euro-mondialisation portée par les traités européens supranationaux qui organise la casse austéritaire des systèmes de santé, qui substitue à la planification rationnelle les conflits d’intérêts entre mandarins liés rivaux aux labos privés, et dont l'”économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée” (traité de Maastricht) ne laisse le choix à l’humanité qu’entre un confinement généralisé mortifère (avec toutes les mesures liberticides que les gouvernements capitalistes ne se privent pas de prendre par la même occasion), et que des échanges commerciaux uniquement guidés par la course au profit maximal. 

    Georges GASTAUD

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Plus travaillées que les menhirs d’Obélix, les stèles de l’époque gauloise sont nombreuses dans l’ouest du Finistère,comme ici à Locmaria-Plouzané. Les croix ont été ajoutées plus tard.Plus travaillées que les menhirs d’Obélix, les stèles de l’époque gauloise sont nombreuses dans l’ouest du Finistère,comme ici à Locmaria-Plouzané. Les croix ont été ajoutées plus tard. 

     

    Patrick Galliou est professeur émérite à l’Université de Bretagne occidentale et auteur d’un livre sur les Osismes, peuple de l’occident gaulois.

    Qui sont les Osismes ?

    C’est un des peuples gaulois. Les Osismes sont les plus Occidentaux. Ils ont vécu de la protohistoire (âge du Bronze, âge du Fer qui débute vers moins 600) et à l’époque romaine. Après la conquête romaine en moins 50, comme les autres peuples gaulois, les Osismes se sont romanisés. Une civilisation mixte gallo-romaine s’est développée. 

    Que signifie leur nom ?

    Leur nom signifie les plus lointains, les plus occidentaux. C’est un nom qui a été conservé jusqu’à aujourd’hui dans le terme Finistère ! Les Osismes étaient des Finistériens avant la lettre. C’est le navigateur Pytheas, venant de la colonie grecque de Marseille, qui les mentionne le premier, au IVe siècle avant JC.

    Comment vivaient-ils ?

    Ce sont des peuples d’agriculteurs, comme les autres Gaulois. Le blé et les céréales constituaient la base de leur alimentation. Une minorité exploitait les ressources minérales comme le fer ou l’étain. Et une partie de la population côtière pratiquait la pêche et l’extraction du sel marin. C’était quasi une industrie, pour l’alimentation du bétail et surtout pour conserver les aliments : le kig sal existait déjà !

    Et après la conquête romaine ?

    À l’époque romaine, les choses changent, enfin dans les classes privilégiées. Les villas sont de grands établissements agricoles avec une partie résidentielle, des bains, des fresques aux murs. Ça ne veut pas dire qu’auparavant les Gaulois habitaient dans des taudis, mais il n’en reste pratiquement rien. Dans les campagnes, il existait de grandes résidences aristocratiques. À Paule (dans les Côtes-d’Armor, à une quinzaine de kilomètres de Carhaix), on a mis au jour des restes d’une telle résidence, pratiquement un château, mais toujours construit en terre et en bois.

    Et les menhirs, ils n’ont pas été plantés par les Gaulois ?

    Pas du tout ! C’est bien avant. Les Gaulois dressaient encore des monuments : les stèles de l’Âge de fer. Ces stèles de pierre sont beaucoup plus travaillées que des menhirs, elles sont taillées de façon régulière. On en voit beaucoup dans l’ouest du Finistère. Elles ont souvent été utilisées comme fûts de croix.

    À part ces stèles, peut-on voir d’autres vestiges gaulois dans le Finistère ?

    Ce qu’on peut voir ce sont des fortifications de terre. Des remparts comme au camp dit d’Artus à Huelgoat, qui date de la fin de l’Âge du fer. Ou bien des promontoires barrés sur la côte : ils sont fortifiés avec un talus côté terre. Il y en a un à la pointe de Lostmarc’h à Crozon, ou dans le Cap Sizun à Castel-Meur. On n’est pas certain du rôle de ces fortifications. Un refuge peut-être ? Mais ce n’étaient pas des endroits très hospitaliers, surtout en hiver.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • « Bonjour à toutes et à tous. Vous allez assister à une confrontation inédite. » En ce dimanche 13 septembre, l’animateur du « Grand Débat » de la « Fête de l’Huma autrement » (la pandémie du coronavirus ayant contraint à annuler les traditionnelles festivités annuelles) n’est pas peu fier de présenter une « confrontation » inédite. Jugez plutôt : , secrétaire général de la , se retrouve face à… Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF.

     

    « Inédit », ce type de « débat » l’est assurément : on imagine Benoît Frachon « débattre » à la Fête de l’Huma avec Georges Villiers, premier président du Conseil national du patronat français (CNPF) créé à la Libération pour recycler un patronat massivement impliqué dans la Collaboration avec Vichy – et par la suite nommé président de BusinessEurope, un lobby des patrons de l’industrie au niveau européen ; on imagine Georges Séguy « débattre » avec Paul Huvelin, successeur de Georges Villiers et qui a « recherché essentiellement […] la paix sociale » à travers les accords de Grenelle de mai 1968, tout en ayant été membre du Conseil européen pour le progrès économique et social avant de présider l’union des industries de la Communauté européenne dans les années 1970 ; on imagine aisément Henri Krasucki « débattre » avec Yvon Gattaz, le père de Pierre Gattaz qui exerça les pressions nécessaires pour pousser Mitterrand et le gouvernement Mauroy à opérer le « tournant de la rigueur » en 1982-1983 – « tournant » dont nous ne sommes toujours pas sortis aujourd’hui…

    Mais voilà : Philippe Martinez, qui signe toute honte bue un texte appelant à faire du « dialogue social » l’action prioritaire en plein confinement (texte également signé par la jaune CFDT et le MEDEF) et qui applaudit le « plan de relance » (comprenez : plan de liquidation des conquêtes sociales et démocratiques) Macron-Merkel – et ce après avoir expliqué qu’il refusait toute interférence politique au nom de la charte d’Amiens, lorsque Jean-Luc Mélenchon proposa par exemple l’organisation d’une vaste manifestation sur les Champs-Élysées à l’automne 2017 –, franchit un pas supplémentaire dans la collaboration de classes, sous le regard attendri des organisateurs de la « Fête de l’Huma autrement ». Et voilà que Roux de Bézieux, le patron du MEDEF qui dispose déjà de suffisamment de tribunes médiatiques et politiques en temps normal, devient l’attraction majeure de cette « confrontation inédite » et de ce weekend peu ordinaire. Heureux comme un poisson dans l’eau, l’animateur du débat annonce fièrement que le « débat » va « opposer » des « points de vue qui se situent aux antipodes l’un de l’autre » ; et cela tombe bien car Martinez en « rêvait » (avec un grand sourire) car il « croi[t] beaucoup en ce genre de débat » pour « se forger une idée en toute connaissance de cause » ; avec seulement 1890 vues (dont quatre visionnages de la part du rédacteur du présent article) sous la vidéo YouTube deux semaines après la publication de celle-ci, on peut douter de l’efficacité de la démarche…

    L’analyse du « débat » permet de dégager une analyse plus nuancée que les explications avancées par les eurobéats « contradicteurs » du MEDEF. Naturellement, prétendre que Philippe Martinez et Geoffroy Roux de Bézieux défendent des points de vue exactement similaires relèverait de la malhonnêteté intellectuelle. Fier-à-bras, Roux de Bézieux affirme les fondamentaux de l’exploitation capitaliste : « je ne suis pas complètement à l’aise avec la montée de la démocratie directe » ; à la question de savoir s’il faut « remplacer » le par « un autre mode de fonctionnement de la production » (prononcer le mot « communisme » arracherait la bouche de l’animateur), Roux de Bézieux est bien entendu catégorique : « Je ne vais pas vous surprendre : je ne vais pas vous dire oui » car « les économistes n’ont pas de modèle à plaquer sur cette  » ; en outre, face à la crise, « c’est assez logique que l’État vienne au secours des entreprises, et donc des salariés » (le dernier passage étant certainement ajouté pour flatter le public et Martinez) ; « au MEDEF, on est rarement favorable aux impôts » – et les euro-gouvernements successifs, « socialistes » compris, ont satisfait les desiderata du patronat sur ce sujet ; « je pense que la liberté d’entreprendre permet de la créativité, permet de créer des richesses – et de les partager ensuite » (là encore, ça a dû en coûter à Roux de Bézieux de prononcer une telle formule) ; « les entreprises payent énormément d’impôts », et donc « une aide publique, c’est un morceau d’impôt qu’on vous a pris et qu’on vous rend » (et l’oligarchie capitaliste, bénéficiant du CICE, de la suppression de l’ISF, de la baisse de l’impôt sur le revenu, des baisses de cotisations patronales, etc., peut témoigner des cadeaux fiscaux successifs des euro-gouvernements). Pendant ce temps, Martinez sort des formules classiques plutôt de bon sens, tout en ne parvenant pas à prononcer des mots comme « capitalisme » : dénonciation du « moins-disant social qui génère des délocalisations », des « inégalités qui, à l’échelle de la planète, se creusent », des « actionnaires » privilégiés par rapport à l’investissement productif ; « cette crise, elle a révélé que, heureusement, certains l’appellent un matelas social, nous on parle de modèle social, et bien là on voit dans ces périodes-là, la différence avec des pays comme les États-Unis » (et d’ajouter : « je ne parle pas de la Chine, parce que là… ») ; « le marché ne doit pas tout », etc.

    Mais la suite du « débat » révèle malheureusement que le dirigeant de la CGT se perd dans ses lubies eurobéates classiques, comme lorsqu’il a signé l’appel « Plus jamais ça ! Construisons le jour d’après » défendant notamment « la décision de ne pas utiliser les 750 milliards d’euros de la BCE pour alimenter les marchés financiers mais uniquement pour financer les besoins sociaux et écologiques des populations ». Et voici que Martinez, qui explique à raison qu’« on a besoin de règles » (fiscales, sociales, environnementales) face au marché, affirme : « On peut le faire à l’échelle européenne. Nous on se bat, avec l’ensemble d’ailleurs, enfin une grande partie des syndicats européens, pour qu’il y ait un salaire minimum en Europe, parce qu’il y a du dumping social y compris au sein même de l’Europe ». Et revoilà l’éternel refrain de « l’Europe sociale » porté par un eurobéat qui, de toute évidence, ne semble pas au courant que l’actuel patron de la Confédération européenne des syndicats (CES) n’est autre que Laurent Berger, avec lequel Martinez signe des déclarations pour faire du « dialogue social » l’instrument « privilégié » face au patronat ou pour applaudir des deux mains le « plan de relance » Macron-Merkel.

    Pire : versant dans l’idéalisme béat ignorant les principes mêmes d’une analyse dialectique et matérialiste (peut-on vraiment attendre une telle démarche de la part de Martinez ?), le secrétaire général de la CGT parvient à faire passer Roux de Bézieux pour un homme lucide quant aux rapports de forces géopolitiques et économiques : tandis que Martinez, incapable d’opérer une « analyse concrète de la situation concrète », entonne le refrain de l’« Europe sociale », défend le « SMIC européen » et n’ose pas prononcer le terme de « souveraineté », Roux de Bézieux évoque la question des relocalisations de manière réaliste, expliquant même « qu’il faut retrouver une forme de souveraineté » et qu’« en arrivant au MEDEF, j’ai créé un comité souveraineté, qui avait d’ailleurs un peu toussé si j’ose dire parce que tout de suite on dit souveraineté = souverainisme = protection des frontières = xénophobie. Non, ce n’est pas ça » – à ceci près que le MEDEF lui-même évoque, comme Macron, une « souveraineté européenne ». Et d’ajouter avec lucidité : « le problème c’est qu’au sein de l’Europe, vous le savez, on a des modèles sociaux qui sont encore très différents ; et on a choisi tous collectivement – alors on n’a pas peut-être pas tous voté de la même manière –, mais on a choisi d’unir nos destins sur le plan économique avec la même monnaie. Donc là, c’est beaucoup plus compliqué parce qu’en gros, proposer un SMIC européen, pourquoi pas ? À la limite, je vais vous dire : si je suis très cynique, cela nous avantage parce que globalement, même si on a des usines à l’étranger, on a plus de production en France, donc ça va faire monter les coûts des autres […]. Le problème c’est que, allez dire ça aux patrons polonais » ; ne sachant que répondre, Martinez réplique à Roux de Bézieux « c’est à vous de le faire » pour s’adresser au patronat polonais, avant de réclamer « plus de protections », sans bien entendu se demander si cela est réalisable au sein de l’UE…

    Le même weekend, « Fabien Roussel (PCF), Olivier Faure (PS), Léa Balage El Mariky (EELV) et Adrien Quatennens (FI) ont débattu, ce samedi, à l’Agora de la Fête l’Humanité Autrement » (L’Humanité), ce qui permet d’offrir un nouveau spectacle de la « gauche plurielle » que Quatennens fut le plus prompt à condamner ; quant à Fabien Roussel, cherchant une position d’équilibriste pour une impossible entente avec un faux Parti « socialiste » et des prétendus « écologistes » avant tout portés par le projet européiste (et sans naturellement toucher au capitalisme), son positionnement sur les élections régionales dans les Hauts-de-France est claire : « Pour gagner, il va falloir rassembler largement, très largement, bien au-delà de nos propres rangs, aller convaincre des gens qui n’ont plus envie d’aller voter, qui sont dégoûtés de la politique », avec « toutes les ouvertures qu’il faut ». Et pendant ce temps, Patrick Le Hyaric écrit au Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) pour « contribuer » financièrement à ce weekend, sans inviter ni même proposer un instant de réels débats entre communistes sur des sujets fondamentaux : sortie de l’UE et de l’euro, souveraineté nationale et populaire, retour aux fondamentaux du marxisme-léninisme, etc.

    « La régression sociale ne se négocie pas : elle se combat », proclamait Henri Krasucki. Philippe Martinez opte pour le « débat » avec le MEDEF, grand inspirateur de la régression sociale (et démocratique) touchant la France et la République, les citoyens et les travailleurs, depuis des décennies. Plus que jamais, il est urgent d’œuvrer pour un syndicalisme de classe et de masse – comme le font déjà des syndicalistes de la CGT, refusant l’asservissement au « dialogue social », à l’UE et à la CES – et la renaissance d’un Parti communiste franchement marxiste-léniniste qui porte le Frexit progressiste, la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme exterministe étant la seule perspective d’avenir pour les travailleurs et l’ensemble des classes populaires et moyennes exploitées par le MEDEF européiste.

    Fadi KASSEM

    Source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Subventions d’État au grand Capital licencieur, ou le scandale permanent du capitalisme monopoliste d’État à l’heure de la construction européenne

    Par Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF,

    VOUS AVEZ DIT “LIBÉRALISME”?

    Depuis des décennies, on nous rabâche, du collège à l’Université, sur presque tous les médias, et sur tous les tons, que nous vivons dans une société “libérale” et que le “” est notre lot.  Ceux qui sont un peu plus critiques politiquement, mais qui n’en barbotent pas moins dans l’illusion idéologique, parlerons, pour le condamner, de l’ “ultralibéralisme” ou du “turbo-capitalisme”. En fait, le Traité de Maastricht, relayé par tous les traités européens qui lui ont succédé, définit l’Union européenne comme une “économie de marché ouverte sur le monde où la  est libre et non faussée”. Au nom de cet article inamovible qui forme le cœur de la “construction” européenne et des constructions politico-économiques analogues sur d’autres continents (ALENA, MERCOSUR, ASEAN…), les États nationaux et leur personnel politique dirigeant s’interdisent de nationaliser les grandes banques et les autres entreprises présentant un caractère stratégique pour leurs nations respectives. Interdiction du même coup de planifier scientifiquement et démocratiquement le développement économique, le déploiement du progrès social, la répartition des “gains de productivité”, de stopper les délocalisations industrielles et servicielles ravageuses et, bien entendu, d’interdire les licenciements collectifs relevant de la “loi du marché”.

    Pire, comme on le voit en France depuis au moins 1992 (date où le Traité de Maastricht obtint 5O,8% à un référendum où Chirac et Mitterrand appelaient tous deux à voter Oui), les gouvernements français successifs privatisent à tour de bras les prétendus “monopoles publics” (comme EDF, Gaz de France, la SNCF, France-Télécom, la Poste, Air France, l’Aérospatiale, les autoroutes, etc.)… pour mieux créer, en réalité, des monopoles ou des oligopoles capitalistes privés comme SANOFI, Bolloré, ou ENGIE, alias Suez. Et ce fut encore plus vrai à l’époque du gouvernement Jospin, dit “de la gauche plurielle” et flanqué de ministres “communistes” (Gayssot, Buffet, Demessine) et “verts” (Voynet), qui, entre 1997 et 2002, a privatisé plus vite encore que les gouvernements de droite précédents, le secteur public français, des Caisses d’épargne à France-Télécom en passant par Air-France et la SNECMA. C’est d’ailleurs le “socialiste” Rocard, grand “européen” lui aussi qui avait engagé la privatisation de Renault, en profitant au passage pour décapiter la C.G.T. de l’entreprise et pour fermer Renault-Billancourt, épicentre de la grève de 1968…

    LIBÉRALISME POUR QUI ?

    Il est bien vrai en un sens que cette politique, totalitairement imposée dans toute l’Europe par la Commission de Bruxelles à coups d’amendes et de “sanctions”, est “libérale”; mais pour QUI l’est-elle vraiment, si ce n’est pour les grands groupes capitalistes de taille continentale ou mondiale qui peuvent ainsi en toute “liberté” démolir les conquêtes sociales des salariés, pratiquer le moins-disant environnemental et social à l’échelle transcontinentale, multiplier les juteuses fusions capitalistes nationales (VEOLIA/ENGIE?) et surtout désormais, continentales et transcontinentales tueuses d’emplois (Renault-Nissan, PSA-Chrysler-FIAT, Alstom/Siemens ou Alstom-G.E., etc.): en un mot, piétiner “librement” le monde du travail et l’intérêt national véritable (deux notions qui n’en font qu’une quand cette expression d’ “intérêt national” n’est pas dévoyée dans un sens impérialiste).

    Non seulement l’U.E. permet aux trusts de surexploiter et de déclasser des millions de salariés jugés “trop chers” (délocalisation réelle ou chantage à la délocalisation, c’est tout un), mais elle les aide à écrabouiller de manière ô combien “libérale” les petites entreprises ou à les asservir: car à tout instant plane sur la tête des artisans, des petits industriels, des petits agriculteurs, et plus encore, sur celle des salariés privés de droits de nombre de PME (sans parler de ce patronat fictif que sont les travailleurs ubérisés et autres “auto-entrepreneurs”), une “concurrence” d’extension planétaire dont l’échelle et les règlements volontairement tatillons privilégient les seules entreprises réellement aptes à se livrer à la “concurrence “non faussée”, c’est-à-dire en réalité, les monopoles capitalistes liés aux banques; les petites et moyennes entreprises sont ainsi priées, en toute “liberté d’entreprendre”, d’écraser leurs prix, et avec eux, les  de leurs employés, de ramper pour avoir les marchés, d’entrer en compétition avec des géants internationaux pour la moindre adjudication de ville, de sous-traiter pour des “donneurs d’ordre” tyrannique, notamment pour la grande distribution. Ou, plus simplement, comme il arrive à des centaines de milliers de “patrons” de T.P.M.E. ou d’auto-entrepreneurs… de “gicler” purement et simplement (avec des centaines de suicides à la clé chaque année dans le monde paysan).

    Ne parlons pas du rôle dévolu par ce système “libérateur” aux ex-pays socialistes de l’Est: leur industrie socialiste et leurs acquis sociaux incomparables ont été liquidés, en vertu d’une “thérapie de choc” terrible, en préalable à leur annexion par l’UE (et dans la foulée, par l’OTAN!). Ni du devenir des pays du Sud, quasi-interdits de développement industriel et agricole, si ce n’est de type néocolonial (fixé par les besoins des trusts des pays riches): il est clair qu’une jeune industrie nationale partant de zéro, ou disposant au départ de peu de financement, de technologie et peu de débouchés propres, ne pourra pas sérieusement concurrencer, sans droits de douane nationaux, les mastodontes capitalistes des pays dominants déjà installés sur le marché et préemptant les matières premières, les semences agricoles, etc. Ce n’est pas pour rien qu’en France, pour créer l’industrie, Colbert a dû mettre en place une industrie d’État, réglementer fermement les importations: chacun sait que dans notre pays, il n’y aurait jamais eu d’industrie sans l’intervention planificatrice d’un État et que, contre-épreuve de la même hypothèse, notre industrie nationale s’effondre littéralement depuis que l’État français, esclave volontaire de la “construction” européenne, s’interdit à lui-même de nationaliser, de protéger et de planifier…

    “LIBÉRALISME” INTERNATIONAL ASYMÉTRIQUE ET BLINDÉ DE CRYPTO-

    Notons aussi que, même à ce niveau continental et transcontinental, le prétendu “libre-échange mondial” est une fiction: en réalité, les États capitalistes les plus puissants, et centralement pour ce qui concerne notre pays, les États-Unis d’Amérique et l’Allemagne capitaliste unifiée (vraie maîtresse de l’UE) se sont dotés par mille moyens d’outils crypto-protectionnistes ou ouvertement tels (droits de douanes antichinois de Trump, “sanctions économiques” prétendument destinées à défendre les droits de l’homme à géométrie variable qui frappent les rivaux actuels ou potentiels du grand capital yanqui, notamment la Chine, embargos divers strangulant la Russie, la Chine, l’Iran, le Venezuela, la Biélorussie, et bien entendu, la vilaine et indomptable “bête rouge” cubaine!). On pourrait aussi invoquer les innombrables normes “sanitaires” (et de plus en plus “écologistes”) imposées par l’Oncle Sam pour fermer son territoire aux exportations des pays dominés. À tout prix, il s’agit de filtrer l’entrée des concurrents réels ou potentiels sur leur marché intérieur et de permettre asymétriquement aux trusts des pays-leaders d’envahir les marchés de l’Est et du Sud sans que la réciproque soit possible.

    L’EURO, MONNAIE CRYPTO-PROTECTIONNISTE; L’ENTENTE MONÉTAIRE INTER-IMPÉRIALISTE GERMANO-AMÉRICAINE ET LA CRISE ACTUELLE DE CETTE ENTENTE

    Le principal de ces outils déloyaux permettant la “concurrence” libre (pour les États riches) et systématiquement FAUSSÉE, est le couple monétaire conflictuel: complice (comme deux mafias peuvent à la fois s’allier pour piller une ville tout en s’attrapant périodiquement à la gorge) que forment…

    • d’une part le dollar: une étrange monnaie mondiale non convertible en or et gagée, en réalité sur la puissance sans équivalent (80% des armes mondiales sont américaines! Qui ira jamais sommer l’Oncle Sam de rembourser ses énormes dettes?) de l’US Army; ce qui vaut bien une guerre par an en moyenne pour soutenir la peur, non du gendarme, mais du voleur. D’autant que des projets de monnaie internationale court-circuitant le dollar courent ou ont couru depuis des années (entente entre la Russie et la Chine pour échanger sans passer par le dollar, projet libyen de monnaie africaine autonome – qui a sans doute largement provoqué le renversement et le lynchage “humanitaire” de Khadaffi…),
    • et d’autre part la zone euro-mark cœur de la “construction” européenne centrée sur Berlin. Gagée sur le Deutsche Mark fort, la monnaie unique européenne garantit à la RFA une sorte de marché européen captif permanent, tout en laissant – pour combien de temps encore ? – le dollar plus faible dominer mondialement.

    Ainsi les “vaches” respectives de l’Oncle Sam et de l’Ami Frantz étaient-elles initialement bien gardées. Car de la sorte, les USA et la RFA impérialistes et hégémoniques peuvent-ils se “répartir” mondialement et continentalement les zones d’influence et les marchés. De cette manière, Berlin “tond” sans cesse l’Europe de l’Est (paradis des délocalisations capitalistes, réservoir de main-d’œuvre bien formée et bon marché pour l’Occident) et l’Europe du Sud, transformé en débouché largement passif et impuissante à pénétrer sérieusement le marché industriel de l’Europe du Nord (les soi-disant “États frugaux” attachés à l’Allemagne capitaliste). En outre, en raison du différentiel de monnaie entre euro fort et dollar faible, l’Europe allemande promettait initialement de ne pas envahir le marché américain. Bien entendu, ce compromis crypto-protectionniste entre les deux requins impérialistes que sont à égalité Berlin et Washington (et ce compromis crypto-protectionniste, le P.R.C.F. est seul jusqu’ici à l’avoir repéré et dénoncé) est nécessairement fragile et c’est ce qui explique les tensions actuelles entre Trump et Merkel: à coup d’euro fort, l’Allemagne capitaliste a tué ou asservi les industries plus faibles des pays du Sud, France incluse, et transformé en néo-colonies de main-d’œuvre les ex-pays socialistes de l’Est, Pologne, pays baltes, ex-Tchécoslovaquie et ex-Yougoslavie. Les pays sud-européens ne pouvaient en effet contre-attaquer au moyen de “dévaluations compétitives” comme ils le faisaient quand n’existait pas la monnaie européenne calée sur le mark. Mais ce système est nécessairement voué au déséquilibre et à son autonégation dialectique. Ayant fini par ruiner les pays du sud européen, les prétendus “PIGS” (Portugal, Italy, Greece, Spain), l’Allemagne a changé de braquet; l’euro a été systématiquement affaibli par la BCE et sa politique faisant tourner la “planche à billets”. Et du coup, les Mercedes ont envahi… le marché américain dont la réaction antigermanique et anti-UE, mais aussi anti-chinoise, s’appelle Donald Trump. Bien entendu ces deux méga-prédateurs qui s’auto-baptisent “Communauté internationale” continue de s’entendre comme larrons en foire pour frapper les pays du Sud, protéger le capitalisme mondial, conjurer le retour toujours possible des communistes et des révolutionnaires, voire préparer ensemble une bonne guerre contre la Chine et/ou contre la Russie. Mais, l’idylle USA/Europe allemande sous domination absolue du premier – qui durait depuis l’entre-deux-guerres et plus encore, depuis 1945 et le financement américain de la forteresse Allemagne (contre l’URSS, mais aussi, contre la France, cf les livres d’Annie Lacroix-Riz) est désormais terminée. N’en déduisons pas qu’ils vont se prendre au collet, du moins immédiatement, ils ont trop d’intérêts communs pour cela et peuvent, encore une fois, se réconcilier pour agresser la Russie ou la Chine… tout en continuant ensemble à avancer s’ils le peuvent en Ukraine, en Biélorussie, dans le Caucase, etc.

    “AIDE À L’EMPLOI = AIDE PUBLIQUE AUX LICENCIEMENTS DE MASSE”. Aberration ou effet systémique?

    Mais il faut voir aussi et surtout l’aspect caché de cette politique économique que révèle crûment la multiplication des licenciements dans des entreprises capitalistes gavées d’argent public par Macron et Cie (et avant lui par le CICE sarkozyste et par le Pacte de responsabilité hollandien), et cela sans aucune contrepartie sérieuse du côté patronal. Cette politique de subventionnement massif du profit privé par l’argent public aboutit à une contradiction potentiellement révolutionnaire quand l’argent du contribuable distribué à tire-larigot au titre de l’emploi sert à… délocaliser massivement et à supprimer les emplois industriels restants. Il faudrait aussi parler de la manière dont en 2008 les États bourgeois, et la France sarkozyste a donné l’exemple, ont sauvé les banques privées de la faillite en s’endettant eux-mêmes colossalement… auprès des mêmes banquiers, faisant ensuite payer les peuples (euro-austérité) au nom du “remboursement de la dette”.

    Tout le monde a en tête Airfrance-KLM, Renault, PSA, Auchan, et maintenant Bridgestone-Béthune. Tous ont touché d’énormes magots prélevés sur nos impôts pour, en réalité, mettre à exécution des plans de licenciements massifs qui étaient dans les tuyaux des conseils d’actionnaires bien avant que quiconque eût seulement entendu le mot “coronavirus”…

    Le scandale est énorme et la colère monte de toutes parts car qui ne voit en ce moment que le pouvoir macroniste, même pris “de gauche” par l’escroc politique Xavier Bertrand, ne sait comment justifier le GASPILLAGE énorme d’argent public que constituent ces “aides” au grand patronat sans contrôle public ni “contreparties” en termes d’emploi, d’environnement et de conditions de travail. Chacun voit au contraire qu’il s’agit, sur le plan éthique, d’un ÉNORME DÉTOURNEMENT DE FONDS et que les coffres des capitalistes ressemblent de plus en plus à un nouveau “tonneau des Danaïdes” dont la particularité serait d’être privé de fond à défaut d’être privé de fonds publics! On voit ainsi les mêmes économistes bourgeois qui tonnent contre la “fiscalité confiscatoire” (sous-entendu : sur les riches, Le Point n’a rien contre la TVA payée  par les travailleurs bien davantage que par les capitalistes…) et qui considèrent les fonctionnaires (c’est-à-dire les pompiers, les hospitaliers, les enseignants, les chercheurs du CNRS, etc.) comme des parasites suçant le sang de la bourgeoisie, accepter comme allant de soi que les États et les gouvernements “libéraux” versent des dizaines de milliards (et ce sera pire encore avec l’ “emprunt européen”) aux actionnaires d’entreprises privées qui, d’ordinaire, “justifient” leurs énormes revenus par les prétendus “risques” qu’ils encourent. Mais qui “risque” le plus de dormir sous les ponts, l’actionnaire de Bridgestone ou l’ouvrier de la chimie?

    DERRIÈRE LE “NÉO-LIBÉRALISME”, LES FORMES NOUVELLES DU CAPITALISME MONOPOLISTE D’ÉTAT À L’ÉCHELLE (TRANS)CONTINENTALE

    Seulement voilà, le “scandale” que feignent de dénoncer des Xavier Bertrand, des dirigeants du PS, etc. qui ont fait et qui feront comme Macron s’ils arrivent au pouvoir, ne tient pas à la “naïveté de Macron qui se serait, en somme, fait rouler par les capitalistes… dont il est lui-même une émanation typique (comme Pompidou avant lui, il était une sorte de fondé de pouvoir de Rothschild avant de devenir ministre, puis président).

    Bref, il ne s’agit pas d’une “erreur” (ou alors elle serait diabolique puisque le PCF, alors marxiste, la dénonçait déjà dans les années 1970 en publiant le livre intitulé LE CAPITALISME MONOPOLISTE D’ÉTAT : il y démontrait, dans le prolongement d’études avancées par Marx, puis par Lénine, qu’à notre époque, le capitalisme concurrentiel et libéral plus ou moins “pur” (encore que…) du XIXème siècle a depuis longtemps cédé la place: a) à l’impérialisme, où dominent les monopoles capitalistes, où domine le capital financier et où l’exportation massive de capitaux suraccumulés est la cause permanentes de guerres pour le repartage du monde (thèse classique du léninisme); b) et que, surtout après la crise terrible de 1929 et la réponse keynésienne du New Deal rooseveltien, s’est mis en place partout un “mécanisme unique État bourgeois/monopoles capitalistes” au sein duquel prédomine, en dernière analyse, le grand capital privé. 

    Déjà sous De Gaulle et Pompidou, l’État détournait les nationalisations démocratiques effectuées en 1945 par les communistes Marcel Paul, Billoux et Thorez, et il affectait des milliards d’argent public, directement ou indirectement, au grand capital privé fusionnant alors surtout à l’échelle nationale (telle était la base du gaullisme historique dans la haute bourgeoisie). À l’époque, ce capitalisme monopoliste d’État était plus voyant et “revendiqué” qu’aujourd’hui parce qu’il se cachait derrière le patriotisme national (comme si les capitalistes avaient une patrie autre que celle où ils réalisent le profit maximal!) et parce que, force du PCF et de la CGT aidant, le financement des services publics et l’argent allant aux salaires étaient en proportion plus élevés qu’aujourd’hui. Et les gogos des manuels scolaires d’histoire et d’économie de nous expliquer que le “libéralisme” actuel a détruit l’État-Providence”: en réalité, il s’est servi de la fin du camp socialiste mondial et de l’ (auto-)affaiblissement des partis communistes et des syndicats (confondant “modernité” et abandon du combat de classe) pour liquider les services publics destinés à tous et vampiriser comme jamais l’argent des citoyens en le mettant au service des GRANDS capitalistes à une échelle de moins en moins nationale et de plus en plus transnationale.

    Bref, – et même l’économiste “libéral” le plus sot est forcé de le voir aujourd’hui -, le “néolibéralisme” actuel est surtout la liquidation de l’État-“providence” POUR LES SALARIÉS (aucune “providence” là-dedans, mais le résultat de grandes luttes comme celles du Front populaire, de la Libération ou de Mai 68) tout en développant comme jamais l’ÉTAT-PROVIDENCE DES CAPITALISTES; ce que nous, militants franchement communistes, appelons toujours le CAPITALISME MONOPOLISTE D’ÉTAT, avec en particulier ce subventionnement systémique et potentiellement mortel du grand capital qu’est la COURSE AUX ARMEMENTS fauteuse de guerres impérialistes incessantes et de gaspillages énormes en termes de ressources naturelles gâchées, d’argent soustrait aux productions utiles et de détournement mortifère de la recherche scientifique. 

    DIALECTIQUE DE LA FORME ET DE L’ESSENCE. LE C.M.E. ne “disparaît pas”, il se “déplace” et se continentalise de manière encore plus dangereuse !

    Seulement bien sûr, les apparences ne sont trompeuses que pour ceux qui sont incapables de distinguer les FORMES dépassées du capitalisme monopoliste d’État, qui dans les années 1960 étaient encore principalement internes aux États nationaux, et les formes actuelles, de plus en plus euro-régionalisées, continentalisées et trans-continentalisées; “État” n’est pas synonyme d’ “État-NATION”, et l’empire continental germano-européen, si possible emboîté comme une poupée russe dans une future “Union transatlantique” (c’est le vocabulaire du MEDEF qui parle de “besoin d’aire”, on eût dit jadis, en allemand peut-être, “Lebensraum”) étale désormais sa volonté de puissance. Aussi bien D. Stauss-Kahn, du PS, que Bruno Le Maire, exaltent l’un et l’autre ouvertement et publiquement l’ “Empire européen” en construction (avec pour base juridico-économique présente ou future, le CETA, le TAFTA, etc., couronnés par l’OMC et protégé par l’OTAN mondialisé).

    Mais que serait l’ “Europe fédérale” voulue par Macron et flanquée d’une “armée européenne” arrimée à l’OTAN et d’une “diplomatie européenne”, sinon un nouvel État expansivement supranational (après l’Ukraine et si possible la Biélorussie, qui y passera?). Quel abaissement du Q.I. politique moyen que de trouver encore à notre époque des “marxistes internationalistes” qui s’étouffent de rage contre toute idée de patriotisme français, comme si Robespierre, Jaurès ou Politzer n’avaient rien écrit là-dessus, mais qui, comme Arlette Laguiller, se vantent sottement d’être “plus Européens que Français”: comme si le SUPRAnationalisme euro-atlantique n’était pas ENCORE PLUS dangereux que le nationalisme bourgeois de grand-papa! Comme si la phrase ravageuse de Mitterrand s’exclamant “la France est notre patrie, l’Europe est notre avenir” (quasiment un éloge funèbre de la République française!) ne sentait pas à mille lieues cette reconfiguration européenne et “transatlantique” de l’impérialisme que le philosophe ultra-réactionnaire (au moins en politique) qu’était Nietzsche appelait déjà de ses vœux à la fin du XIXème siècle (sous le nom de “grande politique” dévolue à l’élite mondiale).

    Comme l’a établi Losurdo, ce philosophe de l’hyper-prédation heureuse entrait en opposition avec le nationalisme trop “plébéien”, “chrétien”, “national” et “socialisant” d’un Bismarck! Rappelons à ces faux marxistes le mot de Lénine critiquant les rêveries européennes pseudo-internationalistes de Kautsky ou de Trotski: “en régime capitaliste, les États-Unis d’Europe ne peuvent être qu’utopiques ou réactionnaires”…

    Qui pourrait dire froidement, empiriquement, pragmatiquement, en regardant de près ce que l’ “Europe” a apporté aux ouvriers en termes de casse sociale et de déclassement massif, que Lénine s’est trompé dans son diagnostic? En tout cas, les ouvriers ne se trompent pas: en 1992, ils ont voté non à près de 60% des voix dans le bassin minier de Lens, et en 2005, près de 80% des ouvriers français ont dit non à la constitution européenne. Allez-y mille fois, MM. les bourgeois et petit-bourgeois avec votre propagande euro-douçâtre, vous ne convaincrez jamais quelqu’un sur qui l’on crache de s’exclamer: “voici la rosée du matin”!

    L’ÉTAT NE DISPARAÎT PAS, IL SE REDIMENSIONNE A L'ECHELLE CONTI- NENTALE

    Car le C.M.E. “moderne” a besoin, non pas de “moins d’État”, mais de plus d’État bourgeois, de police, d’armée, de prélèvements fiscaux (de préférence par l’impôt indirect qui frappe surtout les “petites gens”), et – ça va dialectiquement de pair, de moins de SERVICES PUBLICS et de protection sociale, pour pouvoir financer l’accumulation du capital; nous vivons en effet à une époque où la baisse tendancielle inéluctable du taux de profit moyen nécessite que l’exploitation classique se surajoutent le sur-pillage des pays pauvres et un subventionnement massif du capital venant de toutes les échelles territoriales de la puissance publique: État-nation encore et toujours tant qu’il reste aux mains de la grande bourgeoisie, mais aussi “Europe” (qu’est-ce que le grand emprunt européen si ce n’est du C.M.E. pratiqué à l’échelle d’un continent?), “grandes régions” (n’est-ce pas M. Bertrand?), “métropoles” et autres “communautés d’agglomération” étouffant les communes et les départements républicains. Encore une fois, la puissance étatique ne disparaît pas: elle se déplace et se transforme de l’échelle nationale aux échelles infra- et supranationales. Et il est triste que l’on trouve encore tant de “marxistes” pour applaudir des deux mains à la mise en place de ces MONSTRES POLITICO-MILITAIRES qui portent en eux la guerre mondiale comme la nuée porte la foudre! 

    Conclusion

    Pour en finir avec le scandale permanent qu’est le subventionnement à fonds perdus du capital privé par la puissance publique, il ne suffit pas de pester contre Macron, ni même d’appeler à le virer, si nécessaire que ce soit AUSSI; car tous les partis ralliés à l’UE et à “l’économie de marché ouverte sur le monde” dite néolibéralisme font, ont fait ou feront ce que fait Macron, que ce soit LAREM, les LR, le RN (qui feint d’être “patriote” mais accepte très officiellement le capitalisme, l’euro, l’OTAN et l’UE) ou le PS flanqué de ses éternels satellites euro-“écologistes”, euro-“communistes”, euro-trotskistes et autres bonimenteurs d’ “Europe sociale”. Pour se débarrasser du scandale permanent que constitue la construction européenne en termes de million d’ouvriers, d’employés et d’ingénieurs flanqués à la porte, de paysans conduits au suicide, mais aussi d’agents publics précarisés et pressurés dans les services publics exsangues, il faut sortir par la voie révolutionnaire, celle des nationalisations-expropriations et de la démocratie populaire en marche, de l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, de l’UE, ce dangereux Empire capitaliste en gestation, de l’OTAN, cette machine à mondialiser les guerres US et la course aux armement, et du CAPITALISME lui-même, dont le néolibéralisme et la “construction” euro-atlantique ne sont que les masques actuels. Car, n’en déplaise aux souverainistes de droite, aux nostalgiques du bon vieux libéralisme idéalisé et aux “eurocommunistes” bateleurs d’Europe sociale, l’évolution du mode de production capitaliste est irréversible: on ne peut revenir durablement ni au capitalisme d’État “national” de l’époque gaullienne, ni remettre en place le “capitalisme concurrentiel et libéral” du XIXème siècle, ni reconstituer gentiment les acquis sociaux en s’épargnant la dure tâche de la révolution. Une nation vraiment émancipée, égalitaire et fraternelle ne pourra avoir qu’un contenu socialiste et réciproquement, la marche au socialisme a besoin d’une émancipation complète des nations européennes par rapport au carcan européen, et non de 100 000 arguties pseudo-marxistes contre le  progressiste. “Souverainisme” bourgeois et “euro-gauche plurielle” sont deux impasses symétriques: sortons par la gauche, vers la démocratie populaire, vers le socialisme, sans hésiter à exproprier purement et simplement le grand capital, du mortifère euro, de la prétotalitaire UE, de l’OTAN belliciste et du capitalisme monopoliste et impérialiste !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Pour sauver sa peau au-delà de la rentrée 2021, la classe prépa va devoir faire la preuve qu’elle peut retrouver une attractivité auprès des lycéens. Pour sauver sa peau au-delà de la rentrée 2021, la classe prépa va devoir faire la preuve qu’elle peut retrouver une attractivité auprès des lycéens. 

    La classe prépa littéraire du lycée de Kerichen va bénéficier d’un délai d’un an pour redresser ses effectifs. C’est ce que vient d’annoncer le recteur d’Académie après une rencontre avec les enseignants et le proviseur du lycée.

    Rebondissement au lycée de Kerichen. Ce vendredi, les enseignants de la classe préparatoire littéraire ainsi que le proviseur de l’établissement ont été destinataires d’un courrier signé du recteur d’académie, Emmanuel Ethis. Ce dernier leur indique avoir décidé « de surseoir d’une année à la proposition de réduction des capacités d’accueil de la première année de Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) littéraire du lycée Kerichen, afin de vous laisser le temps, sous l’autorité et l’impulsion de Monsieur le proviseur, de renforcer l’attractivité de cette première année dans le département du Finistère ».

    Une forte érosion des effectifs

    Cette classe d’excellence ne fermera donc pas à la rentrée 2021 à la pointe bretonne, comme cela était envisagé initialement. Une bonne nouvelle pour les professeurs qui s’étaient mobilisés depuis la mi-septembre pour contrecarrer le scénario initial imaginé par le rectorat. Depuis cette annonce, une pétition en ligne avait été lancée. Toujours ouverte, elle a recueilli près de 3 700 signatures à ce jour. De nombreux politiques brestois avaient également fait part de leur incompréhension.

    À l’appui de son projet, l’autorité académique pointait le nombre de places vacantes « très élevé » pour les deux premières années de CGPE du Finistère : 68 places à la rentrée 2020 (contre 54 en 2019), dont 39 à Kerichen (27 en 2019). Une érosion des effectifs jugée « non soutenable dans un cadre de bonne gestion des moyens d’enseignement public », selon le rectorat.

    Une feuille de route avec trois objectifs

    Si les professeurs brestois savourent une première victoire, il ne s’agit que d’un sursis. Dans son courrier, le rectorat fixe déjà trois objectifs à l’ensemble de la filière comme autant d’éléments d’évaluation auxquels il aura recours pour apprécier la soutenabilité du nombre de places actuel.

    Premier impératif : la remontée des effectifs « par une démarche d’information des lycéens sur les perspectives universitaires et professionnelles qu’offre la filière littéraire. C’est un travail qu’il faut engager d’ores et déjà auprès de l’ensemble des lycéens du Finistère, les portes ouvertes de l’établissement ne pouvant constituer le seul vecteur de promotion, surtout dans le contexte sanitaire actuel », prévient-il.

    « La mixité des publics accueillis doit aussi être au cœur de vos préoccupations pour ouvrir plus largement cette filière aux élèves issus de milieux défavorisés », ajoute Emmanuel Ethis, en demandant qu’une attention particulière soit portée aux lycéens méritants issus de familles modestes. Enfin, il appelle les deux CPGE littéraires du Finistère (Brest et Quimper) à devenir « complémentaires dans leur fonctionnement, ne serait-ce que pour favoriser l’accueil d’élèves issus du lycée Cornouaille en deuxième année au lycée Kerichen ». Une demande a déjà été formulée aux corps d’inspection académiques afin d’accompagner les deux équipes dans cette démarche.

    Jean-Luc PADELLEC

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • La CGT Bretagne appelle déjà les salariés à voter, du 25 janvier au 7 février 2021, pour les élections professionnelles dans les très petites entreprises. La CGT Bretagne appelle déjà les salariés à voter, du 25 janvier au 7 février 2021, pour les élections professionnelles dans les très petites entreprises. 

    La crise économique liée à la covid-19 a fortement frappé les entreprises « et les salariés sont en première ligne », dit la CGT Bretagne qui s’inquiète pour l’emploi dans la région. Le syndicat a aussi en ligne de mire les élections professionnelles dans les très petites entreprises.

    Pas de créations d’emplois, réduction d’effectifs et restructurations : le contexte économique donne du travail aux syndicats et la CGT Bretagne l’avoue volontiers, « c’est une rentrée compliquée ». L’organisation syndicale tenait sa réunion trimestrielle à Lorient, ce vendredi. Le contexte économique breton a évidemment été au centre des discussions : « Nous sommes attentifs à la situation de plusieurs entreprises bretonnes comme Hop !, la Fonderie de Bretagne ou encore Brittany Ferries. De grandes sociétés en difficulté mais ce sont les salariés qui trinquent », constate Thierry Gourlay, secrétaire du comité régional de la CGT qui veut alerter aussi sur tous les salariés « qui perdent leur emploi de manière invisible à cause de fins de contrat, par exemple ». La CGT demande que les aides accordées par le plan de relance soient « conditionnalisées ».

    Thierry Gourlay, secrétaire général du comité régional de la CGT et Alain Le Corre, référent élection TPE, sont vigilants sur la situation des Très petites entreprises.Thierry Gourlay, secrétaire général du comité régional de la CGT et Alain Le Corre, référent élection TPE, sont vigilants sur la situation des Très petites entreprises. 

    Élections dans les TPE en janvier

    Les très petites entreprises sont aussi surveillées par l’organisation syndicale, qui prépare les élections aux commissions paritaires qui auront lieu du 25 janvier au 7 février 2021. « Les TPE, ce sont 250 000 emplois en Bretagne et le syndicalisme est un peu absent dans ces entreprises », rapporte Thierry Gourlay. Des scrutins très sensibles à l’abstention et pourtant les enjeux sont grands. « On se rend compte que les accords de performances collectives se mettent en place dans ces entreprises et sans syndicats », alerte le secrétaire général. La CGT Bretagne avait mis en place un numéro vert, pendant le confinement, pour accompagner les salariés face àla crise économique. « On réfléchit à le maintenir justement pour être disponible pour les salariés sans syndicats dans leur entreprise ».

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

     

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  • Le diamètre des pièces qui rentreront dans le sédiment donne une idée de la taille (75 m) des structures en construction sur le polder brestois.Le diamètre des pièces qui rentreront dans le sédiment donne une idée de la taille (75 m) des structures en construction sur le polder brestois. 

    La construction des supports d’éoliennes, destinées au projet de Saint-Brieuc (Ailes marines), a démarré il y a une dizaine de jours, à Brest. Une première très attendue sur l’extension du polder brestois, dédié aux énergies marines renouvelables (EMR).

    Dix ans pour voir une première entreprise se lancer en production sur le nouveau polder brestois ! La Région Bretagne, qui a financé une bonne partie des plus de 200 M€ d’aménagement, peut souffler et attendre plus sereinement la suite. Même si le port EMR de Brest n’est pas opérationnel avec la reprise nécessaire du quai de chargement qui demande d’importants travaux de consolidation.

    Les opérations de soudage des larges tubes en acier ont démarré il y a dix jours à Brest.Les opérations de soudage des larges tubes en acier ont démarré il y a dix jours à Brest. 

    35 000 t d’acier à assembler

    À Brest, on a malgré tout commencé à construire les éléments inférieurs des éoliennes posées en mer, les parties métalliques qui seront enfoncées dans le sédiment, et qui supporteront les jambes de ces impressionnantes structures de 75 m de haut pour 1 150 t chacune. Le consortium a commencé par investir 10 M€ sur le site ne sollicitant pas moins de 17 entreprises locales, des contacts et des négociations étant engagés avec 20 autres sociétés implantées dans le secteur.

     

    Au total, plus de 35 000 t d’acier vont être assemblées dans les ateliers de Navantia-Windar et dans les locaux des sous-traitants bretons. Le consortium confirme la mobilisation de 250 emplois équivalent temps plein durant les deux ans de fabrication de ces « jackets ». Les sociétés Sobec et Navtis font partie des premières sociétés bretonnes à être associées à la réalisation de 34 des 62 fondations prévues dans le projet d’Ailes marines.

    L’extrémité soudée aux tubes métalliques doit permettre un meilleur enfouissement dans le sédiment.L’extrémité soudée aux tubes métalliques doit permettre un meilleur enfouissement dans le sédiment. 

    Quinze personnes pour commencer

    À Brest, une quinzaine de personnes est actuellement employée à la soudure des tubes métalliques qui rentreront dans le sédiment. Le responsable de chantier pour Navantia n’est autre que Tanguy Cariou, l’ancien directeur de Navaleo, la filiale des Recycleurs bretons. Le reste du montage de la partie basse s’effectuera à l’air libre pour la connexion avec les jambes métalliques également fabriquées à Brest. Les parties plus technologiques, les pièces pour l’interface avec l’éolienne et l’éolienne elle-même viendront d’ailleurs et principalement d’Espagne. Et même si on n’y réalisera pas, pour le moment, des éléments à haute valeur ajoutée, ce début de production dans cette grande tente blanche de 6 000 m2 ouvre véritablement l’ère des EMR à Brest.

    Une tente de 6 000 m² accueille les premières opérations de soudure des pieds qui seront enfoncés dans le sédiment.Une tente de 6 000 m² accueille les premières opérations de soudure des pieds qui seront enfoncés dans le sédiment. 

    Montage des premiers éléments en extérieur début 2021, pour une mise en service du parc, devant Saint-Brieuc, toujours programmée courant 2023.

    Stéphane JEZEQUEL

    source: https://www.letelegramme.fr/

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