• Appliquer l'accord de Vienne au programme nucléaire israëlien ! (PC d'Israël)

    Parti communiste d’Israël: "une victoire du peuple d’Iran contre l’impérialisme, un échec de la provocation de Netanyahu"

    Communiqué du Parti communiste d’Israël, 16 juillet 2015 (traduction depuis l’anglais, Solidarité internationale PCF)

    Appliquer l’accord de Vienne au programme nucléaire israélien!

    "Le Parti communiste d’Israël salue l’accord historique sur le programme nucléaire iranien obtenu à Vienne. Il représente le triomphe du dialogue et de la négociation sur la guerre et l’adversité, une victoire du peuple iranien dans sa lutte contre l’intervention impérialiste et pour son droit à développer une industrie nucléaire à des fins pacifiques. Il représente également, de toute évidence, un échec des politiques de provocation et d’intimidation de Netanuyahu.

    Le Parti communiste d’Israël insiste : l’accord de Vienne devrait s’appliquer également au nucléaire israélien, notamment puisqu’il n’a jamais fait l’objet d’une inspection réglementaire internationale et qu’il représente de ce fait une véritable menace pour la paix et la stabilité dans la région, de même que pour la sérénité et la sécurité des citoyens israéliens eux-mêmes.

    Le Parti communiste d’Israël reste pleinement engagé dans sa bataille de longue date pour le désarmement nucléaire et l’élimination des autres types d’armes de destruction massive."

    source: solidarite-internationale-pcf.fr/

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  • La gauche et l’euro : liquider, reconstruire-par Frédéric Lordon (18/07/2015)1. L’euro interdit radicalement toute politique progressiste possible.

    2. S’il en était encore besoin, le traitement criminel infligé à la Grèce en six mois de brutalisation (rebaptisée « négociation ») prouve que l’entreprise de « transformer l’euro », ou l’hypothèse d’un « autre euro possible », sont des chimères qui, par désillusions successives, ne mènent qu’à l’impasse et à la désespérance politiques.

    3. Abandonner aux extrêmes droites (qui au demeurant n’en feront rien [1]…) toute perspective politique d’en finir avec l’euro et ses institutions est une faute politique qui condamne les gauches européennes à l’impuissance indéfinie.

    4. Sauf à continuer de soupirer après ce qui n’arrivera pas — un « autre euro » et l’« Europe sociale » qui va avec — le réarmement des gauches européennes passe donc impérativement par l’imagination de l’après-euro.

    L’avenir de la gauche se joue entre ces quatre propositions.  

    Les refus « internationalistes » de penser 

    A ceux qui, sincèrement de gauche, se sont refusés si longtemps à voir l’impasse de l’euro, pour entretenir l’illusion d’un improbable « rapport de force » qui permettrait d’en changer la configuration, à ceux à qui il aura fallu le calvaire grec pour (commencer à) mesurer la radicalité idéologique des institutions européennes, il faut dire qu’après que cette erreur ait assommé les Grecs de Syriza, elle assommera les Espagnols de Podemos, et puis que nous y passerons tous.

    Depuis tant d’années, certains secteurs de la gauche, par un mélange d’internationalisme postural et de reddition sans combattre face aux menées récupératrices du Front national, ont refusé de voir ce qui était pourtant sous leurs yeux : un despotisme économique irréductible. Despotisme, puisqu’on ne peut nommer autrement une entreprise aussi résolue de négation de la souveraineté démocratique, et ceci, d’ailleurs, indépendamment de toute considération d’échelle territoriale : soustraire la politique économique à la délibération parlementaire ordinaire pour en inscrire les orientations fondamentales dans un texte constitutionnel, en l’occurrence celui des traités, est un acte d’une telle portée qu’on s’est toujours demandé comment il pouvait se trouver des personnes pour qualifier l’Europe de « démocratique » sans aussitôt sombrer dans le ridicule. Irréductible, car c’est un despotisme sous influence, l’influence d’un pays qui joue ce qu’il se représente comme ses intérêts vitaux dans un agencement institutionnel entièrement fait à sa mesure : l’Allemagne.

    On ne compte plus les intellectuels qui, sous l’emprise de leurs terreurs nocturnes, ont fini par renoncer à penser quoi que ce soit qui aille au cœur de la situation européenne, et se retrouvent au comble du dénuement face à l’extrême, mais trop prévisible, violence faite à la Grèce. Il fallait vraiment avoir perdu toute colonne vertébrale pour s’interdire de penser à ce point, de peur d’avoir l’air de penser comme le Front national, et (surtout) sans être capable de penser ce qu’il y avait à penser autrement que le Front national : penser la souveraineté en général, penser les conditions de possibilité de son redéploiement international, penser l’idiosyncrasie allemande et ses inévitables effets dans toute construction monétaire européenne.

    On se demande encore en quelles interdictions ces gens-là ont pu s’enfermer pour en arriver à oublier que la souveraineté, dans son concept, c’est-à-dire comme « décider en commun », n’est pas autre chose que la démocratie même, qu’il y faut un peu plus que quelques bons sentiments universalistes pour constituer un peuple de peuples [2], ou que questionner le rapport de la société allemande à la chose monétaire n’est pas plus germanophobe que questionner le rapport de la société américaine aux armes à feu n’est américanophobe. Et plus généralement pour en arriver à un degré de cécité volontaire tel qu’il aura rendu impossible toute analyse des données réelles des compatibilités — ou des incompatibilités — qui déterminent la viabilité d’une construction monétaire et politique commune.

    Il aura fallu en particulier atteindre ce niveau de brutalisation d’un pays par un autre, sans précédent en temps de paix, pour qu’enfin la question de l’Allemagne commence à échapper aux censures qui ont jusqu’ici prononcé leurs interdictions enveloppées de vertu. On reconnaît l’indigence d’une pensée à son incapacité à traiter aucun problème autrement que dans des coordonnées morales. Mais la manie de passer toute question au filtre d’une interrogation préalable de vertu est le plus sûr moyen de passer à côté de ce qu’il y a à comprendre, de toute saisie positive du réel, indépendamment de tout jugement, qui viendra à son heure. On peut, par exemple, s’interroger sur les mécanismes sociaux et les héritages historiques qui soutiennent la passion américaine pour les armes sans avoir fait connaître son opinion sur la question, ni lui soumettre entièrement l’analyse. Faute d’avoir envisagé de penser le rapport tout à fait singulier de l’Allemagne à la monnaie autrement que sous le crible débile de la germanophobie ou de la germanophilie, le refus de penser se retrouve logiquement percuté par la violence d’un fait, et reconduit à son incapacité de comprendre. 

    Encore un pilote enfermé dans le cockpit 

    Au moins les dénégations du pharisaïsme sont-elles maintenant devenues intenables, quitte d’ailleurs à se donner des formulations néo-éclairées d’une naïveté touchante : l’Allemagne est « le nouveau problème de l’Europe », écrit ainsi François Bonnet [3]. Le nouveau problème… C’est juste le problème constitutionnel de la monnaie unique, et il est consigné depuis 1991 dans le texte des traités. Un pays, l’Allemagne, a imposé ses obsessions monétaires à tous les autres. Tous les pays vivent avec les obsessions de leur roman national, c’est bien leur droit, en tout cas à court et même moyen terme il n’y a rien à y faire. C’est qu’un pays exige d’autres qu’ils vivent sous ses propres manies, quand ces manies-là ne sont pas les leurs, qui est le commencement des problèmes. Contrairement à ceux qui ne peuvent pas penser l’hégémonie allemande sans des images de Panzer ou de casque à pointe, il faut redire que l’Allemagne dans cette affaire n’a jamais poursuivi de projet positif de domination, et que ses comportements n’ont jamais été gouvernés que par la peur panique de souffrir, dans le partage communautaire, l’altération de principes qui lui sont plus chers que tout [4]. Or il ne faut pas s’y tromper : une angoisse collective, surtout quand elle est de cette intensité, ne détermine pas moins à la violence que les menées conquérantes de l’hégémonie positive. Peut-être même au contraire. C’est qu’il y a dans les projets hégémoniques un reliquat de rationalité auquel les paniques monétaires allemandes sont devenues totalement étrangères.

    Lire Wolfgang Streeck, « Allemagne, une hégémonie fortuite, Le Monde diplomatique, mai 2015.

    En témoigne la brutalité aveugle avec laquelle l’Allemagne a décidé de châtier la Grèce, mais plus encore son inaccessibilité à toute argumentation rationnelle. Quand la presse française, collée au cul de Sapin et de Moscovici, se contente pour tout récit des négociations de leur version, avec le consciencieux d’un bureau de propagande d’Etat et le label de la « presse libre » [5]), faisant à peu de choses près passer les négociateurs grecs pour des clodos égarés, des paysans du Danube ignorants des usages et des codes — pensez donc, ils n’ont même pas de cravate —, bref incapables de se tenir dans la bonne société européenne, et avec lesquels il est tout simplement impossible de discuter, Varoufakis [6] et Tsakalotos [7] ont, eux, découvert, stupéfaits, un club de l’eurozone semblable à un hôpital de jour, une réunion de grands autistes à qui il est impossible de faire entendre la moindre argumentation économique, et dont la psychorigidité terminale ne connaît plus que la conformité aux règles, fussent-elles de la dernière absurdité, et le continent entier dût-il en périr.

    Que désormais la majorité des économistes, ceux du FMI en tête, et Prix Nobel compris, n’hésitent plus à hurler au fou en découvrant les dernières trouvailles de l’Eurogroupe — rajouter une dose massive de ce qui a déjà méthodiquement détruit l’économie grecque —, n’est plus d’aucun effet. On peut déjà dire, à la louche, mais sans grand risque de se tromper de beaucoup, qu’en étant certain de précipiter la Grèce dans une récession carabinée pour 2015, le « plan » supposément fait pour réduire le ratio de dette lui fera passer les 200 % de PIB, ainsi que le taux de chômage les 30 %, à horizon d’un an ou deux. Mais peu importe, l’essentiel est de les passer dans les règles. À ce moment, vient immanquablement à l’esprit l’image du cinglé enfermé dans le cockpit de l’Airbus, toutes manettes bloquées en mode descente (l’avion était un modèle européen, et le pilote allemand, on ne le fait pas exprès, c’est comme ça) ; le monde entier tambourine au-dehors (« ouvre cette putain de porte ! ») — mais comme on sait la conséquence annoncée n’était pas de nature à entamer la détermination de l’intéressé.

    Comme toute métaphore, celle-ci a sa limite : l’Allemagne n’a pas le projet de pulvériser l’union monétaire. Elle est juste obsédée par l’idée de continuer à y maintenir les principes qui lui ont réussi quand elle était seule, dont elle a fait une identité nationale de substitution, et dont rien au monde ne pourra la détacher — et certainement pas le renvoi d’un peuple entier, ou de plusieurs, au dernier degré de la misère. Qu’une frange de gauche radicale en Allemagne se déclare scandalisée et se lève contre son propre gouvernement, d’ailleurs en une démonstration de ce qu’est vraiment l’internationalisme — ne pas endosser aveuglément les faits et gestes de son pays parce que c’est son pays —, demeure un fait minoritaire et n’ôte rien à la massivité du consensus social — et non politique —, transpartisan, dont la croyance monétaire allemande se soutient : pour autant qu’on puisse lui accorder quelque confiance, un sondage publié par Stern indique que la position d’Angela Merkel à l’Eurogroupe du 12 juillet est approuvé par 77 % des Verts, et 53 % des sympathisants de Die Linke — 53 % de Die Linke… 

    François Hollande,le «grand frère de Tsipras»? 

    Mais le vrai mystère européen n’est pas en Allemagne — à laquelle, finalement, on ne saurait reprocher de vouloir vivre la monnaie selon l’idée qu’elle s’en fait, et d’après les traumas de son histoire. Il est dans d’autres pays, la France tout particulièrement, qui se sont appropriés la manie allemande hors de tout contexte propre, alors que rien dans leur histoire ne les vouait à épouser une telle particularité — alors que tout les vouait plutôt à ne pas l’épouser —, et sur un mode proprement idéologique, jusqu’à finir par y voir une forme désirable de rationalité économique — évidemment une « rationalité » assez spéciale, puisqu’elle est étrangère à toute discussion rationnelle —, un peu à la manière d’athées qui, non contents de s’être convertis au dogme de l’Immaculée conception, entreprendraient de s’y tenir par ce qu’ils croiraient être une décision de la raison. A ce stade, et l’on y verra un indice du degré de dinguerie de la chose, on ne peut même plus dire qu’il s’agit simplement de la « rationalité » du capital : le capital n’est pas fou au point de désirer la strangulation définitive, à laquelle lui-même ne peut pas survivre — et les forces capitalistes américaines, par exemple, assistent, interloquées, à l’autodestruction européenne. Mais ces considérations n’entrent pas dans la haute pensée des élites françaises, qui cultivent l’aveuglement des convertis de fraîche date à titre transpartisan, comme l’Allemagne la croyance de première main.

    On reconnaît en effet le fin fond de la bêtise à ce que, non contente de se donner libre cours, elle se vante de ses propres accomplissements. François Hollande, précocement parti dans la chasse aux gogos, est désormais occupé à faire croire qu’il est de gauche, ou plutôt à faire oublier à quel point il est de droite. Aussi, avec un art du pointillisme qui fait plutôt penser à la peinture au rouleau, le voilà qui pense se refaire la cerise « à gauche » en « venant au secours de Tsipras ». Il n’en faut pas plus pour que l’éditorialisme de service, spécialement celui qui s’est donné pour vocation de ne jamais rien faire qui puisse contrarier la droite complexée en situation électorale, fait bruyamment chorus : « Hollande est devenu une sorte de grand frère européen de Tsipras », s’extasie Libération [8]…

    S’il y avait la moindre lueur de vitalité dans le regard de Hollande, on pourrait à la rigueur le songer en Caïn comme grand frère tabasseur. Mais même pas : il n’y a rien d’autre à y voir que la combinaison de l’abrutissement idéologique le plus compact et de l’opportunisme électoral le plus crasse — non sans se souvenir qu’il n’y a de manœuvres opportunistes réussies que s’il y a des relais d’opinion suffisamment veules pour les proclamer réussies. Dans le cas présent cependant, les chefferies rédactionnelles n’ont pas fini de mouiller la chemise : c’est qu’il va falloir de l’imagination à la hauteur du lyrisme pour faire avaler comme épopée de gauche d’avoir si bien « aidé » Tsipras à se raccrocher à la corde du pendu. Quand se feront connaître les splendides résultats de l’équarrissage économique auquel Hollande, en grand frère, aura conduit Tsipras par la main, il nous sera donné une nouvelle occasion, plus fiable peut-être, d’évaluer la teneur réelle de « gauche » de cette forme toute particulière de la sollicitude social-démocrate. 

    Syriza (Tsipras), Podemos (Iglesias) : prendre ses pertes dès maintenant 

    Et ailleurs en Europe, du côté de la vraie gauche ? Les traders emportés dans une glissade de marché connaissent bien l’obstacle principal à la décision rationnelle, il est psychologique : la répugnance à « prendre ses pertes » (dans le langage de la finance, « prendre ses pertes » signifie accepter que ses actifs ne retrouveront pas leur valeur perdue, et consentir à les vendre à perte, sachant que toute attente supplémentaire les verra se déprécier davantage encore), et l’entêtement à vouloir se refaire. Après Syriza, ou disons plus justement après le Syriza de Tsipras, et avant Podemos, les gauches européennes en sont là.

    Le souvenir est encore frais de l’« accueil » qu’avait reçu en janvier, en pleine montée électorale de Syriza, c’est-à-dire à un moment où l’emballement des espoirs ne veut plus connaître aucune contrariété, l’anticipation d’une rude alternative — la « table » [9] — dont on suggérait d’ailleurs que le terme le moins avantageux — « passer dessous » — était aussi le plus probable. De ce point de vue, on aimerait assez connaître l’avis que portent rétrospectivement certains sur leurs propres puissantes analyses, on pense en particulier à Michel Husson qui à l’époque n’avait pas manqué de critiquer « le syllogisme de la défaite », « l’absence totale de sens stratégique », « l’ânerie stratégique majeure de la sortie de l’euro », avec des arguments qui, en effet, nous font voir aujourd’hui que la stratégie est bien son affaire. En réalité, il faut voir tout son texte [10] comme un symptôme car, là où sur les autres sujets de ses interventions, le travail de Michel Husson est indispensable et d’une grande qualité, les questions de l’euro et de la souveraineté ont l’effet de lui mettre, mais comme à tant d’autres, l’entendement en erreur système, avec tout le compteur intellectuel qui disjoncte : l’analyse de l’idiosyncrasie allemande n’est qu’« essentialisation », la sortie de l’euro du « nationalisme », et tous les pont-aux-ânes de l’internationalisme-réflexe y passent les uns après les autres [11]. 

    Podemos, le prochain prisonnier de la « croyance de l’euro » 

    On laissera à d’autres le soin de se prononcer sur les convolutions de l’esprit d’Alexis Tsipras, dont les divers mouvements, spécialement celui du référendum, ont parfois pu donner à espérer [12] que, réticent à la sortie de l’euro, il pouvait cependant être capable de briser ses propres limites, après avoir achevé de parcourir, comme par acquit de conscience, toutes les (im)possibilités de la « négociation ». Mais non.

    On reconnaît la servitude volontaire, ou comme dirait Bourdieu la violence symbolique, à ceci que les dominés épousent fondamentalement la croyance des dominants, même si c’est la croyance constitutive d’un ordre qui les voue à la domination, parfois à l’écrasement.

    Tsipras aura donc été incapable de s’extraire de la « croyance de l’euro », à laquelle, l’expérience maintenant le prouve irréfutablement, il aura été disposé à tout sacrifier : la souveraineté de son pays, l’état de son économie, et peut-être bien, à titre plus personnel, sa grandeur politique. Car la chose est désormais écrite, quelle que soit la suite des événements : il y a des places dans l’histoire politique auxquelles on ne peut plus prétendre après avoir à ce point renié les engagements qui ont porté tout un peuple — c’est qu’on voit mal derrière quelles indulgences on pourrait accommoder d’avoir consenti à un memorandum plus catastrophique que le précédent quand on a fait serment de rompre avec les memoranda, et pire encore de ne plus hésiter à aller chercher loin à droite des majorités de rechange pour le faire voter. Il est donc avéré que Tsipras était mentalement prisonnier de l’euro, et l’on sait désormais où conduit ce type d’enfermement volontaire. Disons les choses tout de suite, quitte à ce que ce soit avec rudesse : le Podemos d’Iglesias le rejoindra dans la même cellule.

    Lire Pablo Iglesias, « Podemos, “notre stratégie” », Le Monde diplomatique, juillet 2015.

    Il y aurait beaucoup à dire sur Podemos, sur ses prémisses — justes — d’une perte d’efficacité du langage « classique », on pourrait même dire d’une certaine phraséologie de gauche, mais aussi sur les conclusions qu’il en tire, et qui le conduisent malheureusement, non pas à chercher les voies d’une nouvelle adresse, mais, le bébé filant avec l’eau du bain, à l’évacuation même de la catégorie de gauche, pour ne rien dire de celle de classe, si bien que ce qui devait n’être que (souhaitable) rectification de forme aboutit à une inquiétante déperdition de substance : ne plus vouloir parler, fût-ce dans des termes renouvelés, du capital parce que ça fait old school, pour livrer une vision du monde à base de « la caste contre le peuple », aller jusqu’à revendiquer la péremption de la catégorie de gauche, sont des partis pris fondamentaux, en l’occurrence tout à fait explicites, qu’il y a lieu de regarder avec quelques appréhensions, pour ne pas dire une légitime suspicion — dont se fait déjà l’écho, par exemple, la New Left Review quand elle interroge Iglesias [13].

    On ne s’étendra pas non plus (il le faudrait pourtant) sur la mutation radicale de Podemos en parti pour le coup lui des plus classiques, et de son personnage principal en un leader charismatique qui, classique, ne l’est pas moins, au prix d’une trahison manifeste de l’esprit du mouvement des places, dont Podemos est pourtant issu — et qu’on n’aille pas faire porter à la présente analyse l’excès polémique typiquement gauchiste de la « trahison » : c’est Jorge Lago, membre de la direction de Podemos, qui assume lui-même le terme avec une déconcertante tranquillité d’âme [14].

    Très logiquement, le réarmement de Podemos en machine électorale entièrement tendue vers la conquête du pouvoir est voué à l’abandon en cours de route de quelques principes et de quelques espérances… On en est presque à se demander s’il faudra mettre au compte de ses prévisibles « délestages » une déception (de plus) sur l’euro et l’Europe, déception qui en réalité n’a presque pas lieu d’être. Car au moins les choses sont claires dès le départ, elles feront même la différence, si c’est possible, entre Syriza et Podemos : là où Tsipras doit indiscutablement être crédité de s’être battu, Iglesias n’essaiera même pas. Il ne s’agit pas là d’anticipation mais de simple lecture : « Nous n’aimons pas la façon dont l’euro s’est construit, ni comment ont été mis en place les accords de Maastricht, mais nous pensons que l’euro est actuellement incontournable. Il faut certes améliorer la façon dont est gérée la monnaie unique, et nous pensons qu’il devrait y avoir à ce sujet un contrôle démocratique, mais nous ne sommes pas partisans de la sortie de l’euro pour notre pays. (…) Même si nous n’aimons pas la façon dont fonctionne la BCE, nous assumons d’être dans la zone euro » [15]. Comme toujours dans un propos politique, il y a le creux et il y a le plein. Le creux : nous n’aimons pas les choses comme elles sont, et d’ailleurs nous disons qu’il faut les changer ! Le plein : nous assumons d’être dans l’euro et nous pensons qu’il est incontournable. C’est-à-dire que ce qui précède n’est pas sérieux, car la réalité est que nous ne changerons rien. On ne devrait donc pas être davantage étonné qu’Iglesias « n’aime pas l’accord (de l’Eurogroupe), mais que c’était soit l’accord, soit la sortie de l’euro » [16].

    On peut sans doute compter encore sur quelques bonnes volontés alter-européistes pour reprendre à leur compte l’argument répété en boucle par Podemos — qui en réalité n’en a pas d’autre : à 2 % de PIB européen, la Grèce n’avait pas sa chance, à 14 % l’Espagne a la masse pour tout faire basculer. Mais, supposé qu’on puisse lui prêter vraiment le projet de faire basculer quoi que ce soit, Iglesias ne fera rien basculer du tout. Ou plutôt il ferait basculer tout autre chose que ce qu’il croit. C’est bien en ce point d’ailleurs que se tient l’erreur presque « logique » des croyants de « l’autre euro possible ». Car s’il s’avérait que se crée effectivement un mouvement consistant de plusieurs pays rendant plausible une révision significative des principes de l’euro… c’est l’Allemagne, sans doute accompagnée de quelques satellites, qui prendrait le large. Si bien qu’au moment même où il serait sur le point d’être changé… l’euro serait détruit ! Il n’y aura pas d’« autre euro » dans son périmètre actuel — avec l’Allemagne —, car tout autre euro possible sera inadmissible pour elle, et se fera sans elle.  

    Ce n’est pas nous qui devons compter sur Podemos, c’est Podemos qui doit compter sur nous ! 

    Aucun risque : Podemos ne veut rien de tout ça. On verra bien comment il s’arrange de ses propres contradictions : en finir avec l’austérité sans changer l’euro de l’austérité est une performance logique dont on peine toujours autant à discerner les voies, une de celles auxquelles les gauches européennes s’abonnent avec une désarmante compulsion de répétition. En tout cas, on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Comment tout ça se terminera, la chose n’est que trop claire, elle est comme déjà écrite. Il ne faudra pas venir pleurer une fois de plus sur les normalisations douloureuses et les espérances (encore) déçues.

    Voilà donc le drame actuel des gauches européennes. Du fin fond de la déveine où elles se trouvent, Syriza et Podemos leur ont été de puissantes raisons d’espérer, l’aliment d’un désir de croire à un possible renouveau au travers du continent — et comment ne pas le comprendre, avouons-le : comment ne pas avoir soi-même éprouvé la tentation de se laisser gagner par ce sentiment. Les stratégies politiques « de l’espoir », cependant, font fausse route quand elles prennent le parti de tout accorder à leurs affects et plus rien à la raison analytique si elle risque de venir les contredire. Malheureusement, et si douloureuse la chose soit-elle parfois, on gagne rarement à ne pas regarder les situations en face. Une vraie stratégie politique, reconnaissable à ce qu’elle fait aussi bien la part de la lucidité que celle de l’espoir, devrait tenir et l’indiscutable énergie politique que, pour toutes leurs failles, ces mouvements ont fait naître, et la claire conscience des impasses où ils s’engagent, et ce faisant nous engagent, lorsqu’ils refusent à ce point de poser la question de l’euro — dont il ne faut pas se lasser de répéter qu’elle est le verrou radical de notre temps.

    S’il doit être autre chose qu’un nouveau motif de dépression, le naufrage de Tsipras doit être intellectuellement rentabilisé, et nous aider, pour enfin faire mouvement, à passer une bonne fois la paille de fer. C’est-à-dire, en l’occurrence, à d’ores et déjà « passer dans les comptes » les pertes Podemos telles qu’on peut raisonnablement les anticiper. Sauf si… Sauf si, au lieu de compter sur la défectuosité Podemos pour réanimer (défectueusement) les gauches européennes, on compte plutôt sur les gauches européennes pour réorienter Podemos — et pourquoi pas Syriza s’il en reste quelque chose (ce qu’on espère le plus au monde, faut-il le dire). Cette réorientation, où la gauche en Europe engage son sort en la possibilité d’échapper enfin à l’inanité, se joue entièrement sur la ligne de la rupture avec l’euro et ses institutions, une fois intégré — il est vraiment temps… – qu’un autre euro n’est pas possible.

    Lucidité pour tout le monde

    Il est bien certain que la désynchronisation des conjonctures politiques voue le plus probablement cette rupture à prendre les formes du retour à des monnaies nationales — dont trois décennies de fordisme (comme d’ailleurs la situation présente des quelque 180 nations qui n’ont pas l’immense bonheur d’appartenir à l’eurozone) devraient normalement convaincre tout esprit ayant résisté à la croyance européiste qu’elles ne sont pas la guerre.

    La lucidité valant pour tout le monde, il serait irresponsable de présenter la sortie de l’euro comme l’entrée immédiate dans la lumière. Quand il s’agit de la Grèce, on peut, on doit même, dire les choses plus carrément encore : la (les ?) première année de cette sortie serait très éprouvante. C’est qu’après cinq années d’austérité ayant méthodiquement détruit la base économique du pays, sans même parler des effets de dislocation produits par la criminelle asphyxie monétaire pilotée par la BCE ces dernières semaines, n’importe laquelle des options de politique économique disponibles est vouée à commencer par d’immenses difficultés — et certaines de ces options, celles de la Troïka, à y demeurer. Tragique ironie du diktat du 12 juillet : là où la sortie de l’euro se serait immanquablement vu opposer son « échec » au bout de cinq mois (ou même cinq semaines…) — les politiques néolibérales, elles, ont le droit de durer cinq ans, ou même trois décennies sans qu’on n’en tire jamais le bilan —, là où, donc, la sortie de l’euro aurait été aussitôt agonie, c’est la politique d’austérité continuée qui portera la responsabilité du surplus de désastre que l’économie grecque va connaître immanquablement — et ça n’est que justice : c’est bien cette politique-là qui a fait un corps mort de l’économie d’un pays tout entier.

    On répète ad nauseam que le peuple grec ne veut pas quitter l’euro et que, dans ces conditions, Tsipras a joué la seule carte qui était à sa disposition. Mais ceci est irrecevable. L’opinion grecque a déjà commencé à se déplacer sur cette question, et comme l’a fait justement remarquer Stathis Kouvelakis [17], le vrai sens du « non » au référendum du 5 juillet incluait évidemment l’acceptation d’une rupture avec l’eurozone : les partisans du « non » se sont entendu matraquer pendant une semaine que leur vote était synonyme de Grexit, et il est peu douteux que bon nombre d’entre eux aient persisté dans leur intention de vote en y incorporant pleinement cette possibilité, donc en l’assumant comme telle.

    Il y a aussi, et surtout, que la politique est un corps-à-corps avec l’opinion. C’est entendre l’opinion et aussi lui parler. Parler à l’opinion, contre ses réticences premières, pour y faire « prendre » l’idée de la sortie de l’euro, de ses difficultés et bien sûr de ses perspectives, c’est ce que Tsipras, en cela cohérent avec lui-même — il n’y croyait pas et ne le voulait pas —, n’a (donc) jamais essayé de faire. Y compris lorsque la force propulsive du « non » lui en apportait la possibilité. Or il était bien des choses à dire pour entraîner l’opinion grecque là où elle commençait d’elle-même à se rendre. Les métaphores valent ce qu’elles valent et il faut se méfier de certaines qui sont parfois scabreuses, mais sans pousser trop loin l’analogie de la domination par les « tanks » et de la domination par les « banks » [18], il est une idée à laquelle l’opinion grecque, au point où elle en est arrivée, pourrait être sensible : de même qu’en cas d’occupation étrangère, les luttes de libération acceptent bien le supplément de destruction qui vient de se battre sur son sol, et qu’elles l’acceptent car il y va de la reconquête de la liberté, de même le surplus de difficulté qui accompagnerait immanquablement la sortie de l’euro est, dans l’impasse présente, le tribut de la reconstruction politique.

    Lexit ! 

    Or c’est peu dire qu’il y a à reconquérir et à reconstruire — par la gauche. La souveraineté, non comme talisman, mais comme condition de possibilité de toute politique progressiste — car répétons-le : la sortie de l’euro n’est jamais qu’une condition nécessaire, et certainement pas suffisante. On peut sortir de l’euro de bien des manières, et par bien des côtés — qui ne se valent pas du tout. Dans une sorte de syndrome d’autoréalisation inconsciente, la gauche européiste semble mettre tous ses efforts à ne laisser ouvert que le côté de la droite extrême, comme pour mieux se donner raison à elle-même et mieux pouvoir dire ensuite que la sortie de l’euro, « c’est le nationalisme ». Si c’est ça, ça n’est pas exactement un service qu’elle se rend, ni à tous ceux qui remettent leurs espoirs en elle. La vérité, c’est que depuis qu’elle a décidé de camper obstinément sur la ligne de l’« autre euro », elle ne rend plus service à grand monde. Comme les pouvoirs de l’analyse sont faibles — il n’y a pas de force intrinsèque des idées vraies, disait Bourdieu —, et que la lucidité du réalisme n’est pas le fort de cette gauche, il aura fallu en arriver aux extrémités du spectacle en vraie grandeur, celui d’une illusion fracassée, d’une impossibilité radicale désormais établie, du rôle spécifique qu’y joue un Etat-membre, enfin de tout un peuple sacrifié, il aura fallu en arriver à ces extrémités, donc, pour que quelques vacillements commencent à se faire connaître. Mais que de temps perdu…

    Comme il n’est jamais très utile de pleurer sur le lait renversé, il vaut mieux oublier le temps perdu et songer plutôt à faire quelque chose du temps à venir. Même si elle ne le sait pas encore, la construction européenne est morte. On ne peut pas survivre à une telle infamie. Le destin de l’Union européenne est maintenant celui des entreprises devenues haïssables : elle n’est plus qu’en attente de son renversement. Faudra-t-il patienter de nouveau jusqu’à la ruine complète pour que la gauche européiste s’interroge sérieusement sur l’obstination qui l’aura conduite à se lier à une erreur historique de ce format, même sous la clause « alter » dont il est maintenant établi qu’elle n’altérera plus rien ? Ça n’est pas une autre version du même qu’il s’agit de penser, c’est de « l’autre » tout court, et pour de bon. Voilà à quoi devrait servir le temps à venir des gauches européennes : à lever enfin l’hypothèque de l’euro, à penser de concert ce qu’elles s’aideront mutuellement à faire : les unes soutiendront telle autre à qui sa conjoncture permettra de se mettre en marche indépendamment, et celle-ci les aidera en retour à accélérer leurs propres évolutions — solidarités concrètes dans un mouvement d’ensemble nécessairement mal synchronisé, mais où les effets d’entraînement par émulation jouent réellement, à l’inverse des grandes coordinations fantasmatiques de l’internationalisme abstrait.

    Voilà ce qu’est un internationalisme bien compris, c’est-à-dire qui ne soit pas totalement confit en postures ni oublieux du réel, un internationalisme qui pourrait même, si l’on veut, trouver son compte dans le retour aux monnaies nationales, comme base d’un nouveau départ vers la reconstruction d’une monnaie, non plus unique, mais commune [19], un internationalisme auquel il faudrait quand même expliquer que, sauf à avoir complètement succombé à l’économicisme, il pourrait lui venir à l’idée de trouver ses réalisations ailleurs que dans l’ordre de la monnaie, fût-elle européenne

    Plaidant depuis sa situation à lui, celle d’un citoyen du Royaume-Uni, où l’on est confronté plus carrément à la question de l’appartenance non à l’eurozone mais à l’Union européenne elle-même, Owen Jones, dans un article du Guardian [20], lance une idée qui pourrait bien avoir un certain avenir : l’idée du Lexit (Left-Exit). Ça n’est plus tel ou tel pays qu’il faut faire sortir de l’euro : c’est la gauche elle-même.

     Frédéric Lordon-

    Notes

    [1] Voir sur ce sujet « Les tâches aveugles de l’“autre euro possible” », 1er juin 2015.

    [2] Voir à ce sujet « Un peuple européen est-il possible ? », Le Monde diplomatique, avril 2015.

    [3] François Bonnet, « L’Allemagne, le nouveau problème de l’Europe », Mediapart, 12 juillet 2015.

    [4] Lire « De la domination allemande (ce qu’elle est, et ce qu’elle n’est pas) », 18 juin 2013.

    [5] À cet égard il faut considérer comme un sommet de ce journalisme embedded le récit fait par Jean Quatremer de l’accord du 21 février, « Grèce vs. Eurozone : histoire secrète d’un bras de fer », Libération, 10 mars 2015.

    [6] Yanis Varoufakis, « Our battle to save Greece », New Statesman, 13 juillet 2015.

    [7] Voir le témoignage de Stathis Kouvelakis, « Greece, the struggle continues », entretien avec Sebastian Budgen, Jacobin, 14 juillet 2015. Lire aussi son texte, « Sortie de l’euro, une occasion historique » dans Le Monde diplomatique de juillet 2015, en kiosques.

    [8] Grégoire Biseau, « François Hollande en coach politique », Libération, 10 juillet 2015.

    [9] « L’alternative de Syriza : passer sous la table ou la renverser », 19 janvier 2015.

    [10] Michel Husson, « Lordon, ou le syllogisme de la défaite », Alencontre, 21 janvier 2015.

    [11] Comme il n’est pas possible ici de se défaire exhaustivement toutes les contrevérités ou de toutes les caricatures qui peuvent être dites sur ce sujet, je me contente de renvoyer au texte « Leçon de Grèce à l’usage d’un internationalisme imaginaire (et en vue d’un internationalisme réel) », 6 avril 2015.

    [12] Moi y compris. Lire « L’euro, ou la haine de la démocratie », 29 juin 2015.

    [13] Pablo Iglesias, « Spain on Edge », entretien, New Left Review, n° 93, mai-juin 2015. De cet entretien, Le Monde diplomatique a tiré un texte, publié dans le numéro de juillet 2015, en kiosques, « Podemos, “notre stratégie” ».

    [14] Jorge Lago, « Après Syriza, jusqu’où ira Podemos ? », « Contre-courant », Mediapart, 1er juillet 2015.

    [15] L’Obs, entretien avec Aude Lancelin, 17 juin 2015.

    [16] Cité par Ludovic Lamant, « En Espagne, Podemos s’adapte à l’onde de choc grecque », Mediapart, 17 juillet 2015.

    [17] Stathis Kouvelakis, art.cit.

    [18] Une demi-plaisanterie qui fait fureur en Grèce en ce moment et qu’on a même vu Varoufakis reprendre à son compte : « On the Eurosummit statement on Greece, first thought », blog de Yanis Varoufakis, 14 juillet 2015.

    [19] Voir La Malfaçon. Monnaie européenne et souveraineté démocratique, Les Liens qui Libèrent, 2014, chapitre 7, ou bien « Pour une monnaie commune sans l’Allemagne (ou avec, mais pas à la francfortoise) », 25 mai 2013.

    [20] Owen Jones, « The Left must put Britain’s EU withdrawal on the agenda », The Guardian, 14 juillet 2015.

    source: Le blog de Frédéric Lordon (Le monde diplomatique)

     

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  • L’histoire est finalement pas seulement répétée comme une farce, mais plutôt comme une tragédie. Ce scénario, le peuple grec l’a connu auparavant.

    En 2010, le « disponible à l’argent » M. George Papandreou est arrivé au Mémorandum barbare n°1. En 2012, le programme du Zappeion M. Samaras et après le rejet du premier memorandum, nous sommes arrivés dans le Mémorandum n°2. Aujourd’hui, en 2015, en vertu du programme de Thessalonique [ndt de Syriza] qui « va déchirer tous les protocoles » de M. Tsipras, nous sommes arrivés dans le protocole n°3.

    Pour tous, il arrive un moment où la vérité éclate

    Ce temps est venu pour vous M. Tsipras. J’espère que certains bureaux sont, ici ou à Maximou, écoutez-moi, parce que jusqu’à présent on ne vous a pas vu apparaître dans cette salle pour discuter d’une question aussi cruciale.

    La démagogie, la tromperie consciente atteint ses limites.

    Tout ce que vous dites au sujet des ententes n’a pour but que de frapper les tambours et danser avec les marchés, malheureusement aujourd’hui cela ne fait pas du tout rire.

    Parce que l’addition que doivent payer les gens du peuples est très amère, très lourde et asikotos.

    Les gens vont payer la note misérable de Tsipras.
    Jusqu’au bout!

    Malheureusement pour vous, le disque rayé des rodomontades ne convainct plus.
    Il apparait que l’UE est une alliance impérialiste réactionnaire, qui ne change pas malgré les référendums.

    Il apparait qu’un gouvernement- gouvernement proche de la gauche- ne peut pas battre ceux qui détiennent les clés de l’économie, les groupes monopolistes.

    Il est avéré que les antagonismes entre les centres impérialistes, la lutte de l’Allemagne avec la France et les Etats-Unis n’ont pas pour but de protéger les droits des personnes, mais les bénéfices, les gains de la classe capitaliste.

    Plans impopulaires de Schäuble, mais aussi de vos amis, Hollande et Obama, que vous présentez comme soit disant ennemis de l’austérité.

    Cette tempête de mesures impopulaires qu’a promu et continue de promouvoir en France Hollande et Lagarde pour le FMI, que les Etats-Unis dirige, avec la casse des droits à la retraite qui est détruite.

    On ne peut seulement parler de Schlauble et oublier Cameron, les Le Pen, et Liu.

    Tout ce monde était pour les mesures qui nous massacrent.

    Le masque de l’UE tombe, elle n’a jamais été une Union de la paix,de l’équité, de la solidarité et la justice sociale.

    Les Anti-communistes, ennemis enragés de l’Union soviétique et du mouvement syndical ont été ses fondateurs, Adenauer et Schuman que vous admirez.

    Voilà pourquoi l’ECN caractérisait avant la junte alors la CEE comme « l’antre du lion» ainsi que ses fondateurs, que vous célébrez.

    Demandez à n’importe qui, M. Flabourari par exemple, de vous informer, plutôt que d’ignorer l’histoire.

    Vous dites que vous avez fait ce que vous pouviez faire pour faire face au chantage des créanciers.

    Vous ne dites que des mensonges.

    Vous avez promis à une grande partie du peuple qu’il est suffisant de vous renforcer dans les sondages pour réussir un accord populiste.

    Dans le même temps vous acceptez le chantage de la troïka présenté comme un moyen de prolonger notre séjour dans cette prison des ravisseurs.

    Vous avez signez l’accord du 20 Février et n’avez pas préparé ni présenté à la population aucune alternative.

    Un jour après le référendum, vous vous êtes embrassés avec les dirigeants du OUI, pour présenter la signature d’un nouvel accord comme la seule option, avec les mêmes arguments, les mêmes brimades entendre constamment au cours des dernières années.

    Maintenant, vous vous déclarez surpris de l’attitude hostile de l’UE et de la BCE.

    Mais tout ce qui est arrivé dans les banques, comme cela avait été possible scénario élection, M. Varoufakis jusqu’à ce que votre autre jour, le ministre des Finances.

    Qui tentent de tromper qui?
    Êtes-vous fier d’écraser le peuple ?

    Il faut du culot pour parler, aujourd’hui encore, à propos d’une difficile, fière bataille qui aurait été menée avec les prêteurs.

    Vous vous sentez fier de:

    • de diminuer davantage le revenu des salariés, travailleurs indépendants et les retraités?
    • de geler –  ce qui revient à – réduire les pensions?
    • d’augmenter l’âge de la retraite?
    • des impôts indirects injustes?
    • de l’augmentation de la TVA sur la nourriture qui affecte les revenus tout aussi injuste?

    Vous vous sentez fier du nivellement des droits des travailleurs?

    • l’abolition du congé le dimanche?
    • de frapper les agriculteurs?
    • de la vague de privatisation?
    • d’augmenter les impôts des travailleurs indépendants, professions libérales et commerçants?

    Quel serait l’attitude de Syriza si ces mesures proposées sans fins l’avaient été par les gouvernements précédents, par exemple lorsque vous vous décrivez les mesures insupportable du courriel Hardouvelis?

    Laissez donc les demi-vérités et parlez clairement au peuple:

    Dans les mains de qui se trouvent désormais les droits d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures autochtones, après l’approbation du fonds indépendant, auquel sera transféré aux actifs grecs de grande valeur !!!

    Réponse:

    Quelles garanties réelles pouvez-vous donner pour les dépôts des personnes, tel qu’approuvé au niveau du droit national la directive cadre communautaire pour le redressement et la réhabilitation des établissements de crédit nationaux (qui en grec signifie simplement dépôt fixé).
    Faite de nouveaux mythes impopulaires

    Le nouveau mythe qui accompagne ce mémorandum monstrueux a deux composantes:

    Le premier est le tristement célèbre soit disant partage du fardeau plus juste.

    Vous êtes allés trop loin dans une propagande sale. Comment le travailleur, l’agriculteur, les retraités pourraient:

    •  Oublier le poids qu’ils ont sur le dos des deux mémorandums impopulaires précédents.
    •  accepter que toutes les lois impopulaires précédentes, qui devaient être éliminées du trait d’un seul article de lois, sont ici pour rester pour toujours.
    • accepter sur leur dos la nouvelle montagne de mesures contre le peuple.
    • Et supposes en outre que cela est acceptable car compensé par le fait parce qu’ils aurraient une augmentation de l’imposition des entreprises dont les profits sont supérieurs à€ 50 000, ce qui ne concernera bien sûr par les grands monopoles
    • Pour les monopoles il n’y a pas de frais supplémentaires, tandis que la provocation des allégements fiscaux est permanente. Pitié!
    •  Vous parlez de redistribution de façon provocante, tandis que les armateurs continuent à payer comme tarifs d’impôt annuelles quelques jours.
    •  Vous parlez de redistribution équitable, alors que votre ministre, M. Kouroumplis, avait l’intention d’augmenter ses prix sur les médicaments génériques produits par l’industrie pharmaceutique nationale.

    Sur ces questions et sur les dépenses militaires, vous avez choisi de ne pas signer les propositions initiales Juncker pour complaire à vos copains, certains propriétaires et certaines entreprises pharmaceutiques.

    Le deuxième élément clé du commerce de l’espoir, qui également une provocation, est la perspective du retour au développement capitaliste, le paquet Juncker d’investissement et les promesses de restructuration de la dette souveraine.

    On ne peut pas présenter la reprise des profits du capital, les groupes monopolistes, comme la route qui mène au bien-être populaire.

    Qui est dupe ?

    La forte position de l’industrie du tourisme a conduit permettrait donc de récupérer des pertes des années de crises pour les employés de l’industrie?

    On pourrait augmenter la rentabilité du capital, sans augmenter la pression sur les travailleurs, sans augmentation de l’exploitation?

    Les employés connaissent la réponse, ils la connaissent par leur réalité quotidienne.

    Tout le monde se souvient que la restructuration de la dette précédente, la grande « coupe de cheveux » a ensuite été accompagnée par l’escalade de l’attaque anti-populaire.

    La même chose se produit maintenant.

    Les personnes entraînées à la faillite, le remboursement de dettes que le gouvernement n’a pas créé et dont il n’a pas bénéficié et qui ne cessent de gonfler.

    En outre, la nouvelle grande publicité pour le paquet Juncker, n’est pas si nouvelle. En substance, elle implique les lignes familières de la prochaine CRSN, à savoir l’ALE, qui était déjà sur la table depuis longtemps.

    Ne pas mettez pas le peuple sous les drapeaux étrangers

    Quels sont vos soutiens, M. Tsipras?

    Les trois politiciens gardes du corps du grand capital, ND, le PASOK et la rivière, soutiennent activement votre politique, au service de la bourgeoisie.

    Les industriels et les autres organisations patronales vous donnent des claques amicales dans le dos, pour accomplir l' «impératif national» de mettre le peuple en faillite

    Tous ensemble, ils soulèvent le spectre de la faillite de l’Etat, pour faire accepter aux gens à la mort lente de la détérioration continue et la misère qu’apporte la nouvelle convention.

    Un accord est extrêmement fragile à chaque étape, tel que confirmée par les désaccords d’hier entre la Grande-Bretagne et l’Allemagne pour former le « petit accord de pont» initial.

    Sur le dos du peuple grec s’exacerbe la lutte entre la France et l’Allemagne sur l’avenir de la zone euro, ainsi que entre les Etats-Unis et l’Allemagne pour l’hégémonie en Europe.

    Par conséquent, le Grexit ne peut être exclu dans les prochains mois à l’issu de l’accord intérimaire.

    La question est de savoir si il y a maintenant une alternative. Nous répondons qu’il existe de façon certaine une alternative.

    Mais pas une alternative pour la classe capitaliste grecque du seul retour à la Drachme. Et penchons-nous un peu de cette solution de la drachme, qui est naïvement adoptée par certains.

    Nous insistons sur le fait qu’il y a une voie de sortie pour le peuple, la solution de la drachme, qui souhaitent Schäuble, le Le Pen, Soros, les eurosceptiques britanniques, et divers autres fascistes dans notre pays et en Europe.

    Les seuls gagnants en Grèce à partir de cette solution seraient certains groupes monopolistiques des armateurs, de la pharmaceutique, de l’énergie, du commerce des armes.

    Les gens, cependant, vont continuer à sacrifier leurs besoins  sur l’autel de la compétitivité des monopoles, qui continuera à tenir dans leurs mains les clés de l’économie.

    Les gens vont payer à nouveau, sinon, avec une inflation galopante, le marché noir, les importations coûteuses, etc.

    Ainsi, il a de grandes responsabilités du côté de M. Lafazani, M. Lapavitsas, d’autres groupes à l’intérieur et l’extérieur du Parlement.

    Après avoir soutenu la direction de SYRIZA dans sa stratégie et aidé à désarmer le mouvement du peuple, suggère maintenant d’une manière fausse, de poursuivre leur rôle de béquilles une politique de blocage, étrangère aux intérêts du peuple.

    Mais il y a un réel moyen pour s’en sortir, de rompre avec l’Union européenne, le capital et le pouvoir. Si assez de gens prennent conscient de leur puissance et organisent  la contre-attaque.

    Il y a un chemin qui élimine effectivement les engagements de l’UE sur la production nationale, de la viande et le sucre jusqu’à ce que les chantiers navals et d’autres secteurs de l’économie.

    Il y a une route qui déracine profit capitaliste comme critère de base de la production et définit la lumière des besoins sociaux, populaires.

    Cette route permettra par exemple de sortir de la crise dans l’industrie de la construction et de répondre aux besoins d’infrastructures et aux besoins de logements des milliers de jeunes d’aujourd’hui vivent nécessairement avec leurs parents.

    Il y a une route qui devrait tirer parti des accords internationaux mutuellement bénéfiques pour l’importation de denrées alimentaires et de la médecine, de l’énergie, comme la Grèce de la puissance du peuple vont briser les fers et des chaînes, avec lequel il est pieds et poings liés par l’UE et l’OTAN.

    Afin d’ouvrir cette route, ils doivent immédiatement, maintenant organiser et unir le peuple, réorganiser le mouvement du travail immédiatement, avec une orientation anticapitaliste claire, sur la base de revendications de base, de développer l’alliance sociale populaire auprès des autres mouvement qui ont une orientation contre les monopoles, pour renforcer la coalition avec le Parti communiste, indépendamment des différences et des désaccords individuels.

    C’est le seul espoir pour la plupart des gens, les jeunes, pour sortir de la crise en faveur du bien-être du peuple.

    Ne pas mettre les gens sous pavillon étranger.

    Le drapeau de la classe ouvrière, les luttes de notre peuple, est peint avec le sang rouge de ses enfants, le drapeau bleu et blanc des héros de ce pays, flottera fièrement quand notre peuple décidera de les prendre en mains mains et les élever encore plus haut …

    traduction de l’anglais et approximative du grec par www.initiative-communiste.fr site web franchement communiste du PRCF

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  • Pour le PC de Grève (KKE) pas de reddition ! Le combat de classe est le chemin pour s'en sortir!

    Hier, le 15 Juillet, SYRIZA qui avait promis d’apporter « une loi avec un seul article » qui abolirait les mémorandums et mesures anti-populaires , a proposé et fait adopté par le parlement avec des procédures accélérées « une loi avec un seul article » mettant en oeuvre la première parties des mesures anti-peuple qui constitue le prérequis du troisième memorandum et de l’accord avec les organisations impérialistes ‘UE-BCE-FMI. Dans le même temps, le vice-président du gouvernement, Y. Dragasakis, parlant sur la radio de SYRIZA, a publiquement remercié le gouvernement américain et le président Obama pour leur contribution à la finalisation de l’accord.

    Lors du vote par appel nominal que le KKE avait demandé, 229 députés ont voté «oui», 64 «non» et 6 «présent» sur un total de 299 députés qui étaient présents.

    Les députés de la SYRIZA (111 sur 149), l’ANEL, ND, le PASOK et Potámi ont voté ensemble pour cet accord et le projet de loi. 32 députés de la SYRIZA ont voté non et 6 se sont abstenus. Ces différenciations ne possèdent pas un caractère substantiel. il est révélateur de l’ampleur de la déception que les cadres de la soi-disant « Plate-forme de gauche», ont déclaré très clairement qu’ils voteraient contre le projet de loi mais qu’ils soutiennent pleinement le gouvernement et le premier ministre qui a déposé ce projet de loi!

    Dans le même temps, des milliers de travailleurs ont manifesté devant le parlement et dans des dizaines de villes dans tout le pays, dans les grandes manifestations avec les militants du PAME (lire ici). Ces manifestations ont envoyé un message retentissant contre les partis de gouvernement et de l’opposition bourgeoise qui sont les serviteurs zélés d’ un nouveau memorandum contre la population dans le but de continuer à saigner le peuple pour les profits du capital. Le caractère de masse, le militantisme et le service d’ordre du PAME ont fait échoué la provocation planifiée qui se déroulait dans le but d’attaquer l’imposante manifestation du PAME à Athènes.

    Le secrétaire général du CC du KKE, Dimitris Koutsoumpas, a noté dans son discours que la tentative consciente de tromper le peuple avait atteint ses limites et a souligné que les gens vont devoir payer la note du misérable Tsipras, dont le gouvernement SYRIZA-ANEL est présenté comme le seul choix, en utilisant les mêmes arguments que ceux que les gouvernements précédents avaient déployés. Il a également souligné que cet accord est extrêmement fragile en raison de la lutte entre la France et l’Allemagne sur l’avenir de la zone euro qui s’aiguise, ainsi que celle entre les États-Unis et de l’Allemagne pour l’hégémonie en Europe. Les victimes de ces affrontements sont le peuple grec. Pour cette raison et malgré l’accord temporaire, un Grexit ne peut pas être exclu dans la prochaine période, et il a noté qu’une Grèce demeurant capitaliste avec une drachme ne constitue pas une solution de rechange pour les gens.

    Il a souligné que le vrai moyen de s’en sortir, c’est de rompre avec l’UE, le Capital et son pouvoir. Afin de préparer le terrain pour cela, le peuple doit s’unir et se organiser immédiatement, le mouvement syndical doit se regrouper et acquérir une orientation anti-capitaliste claire. Sur la base de ces exigences, le mouvement ouvrier doit développer un front du peuple avec les autres mouvements populaires qui ont une orientation contre les monopoles. Les gens doivent renforcer leur coopération avec le KKE, indépendamment de diverses réserves et les différences qu’ils peuvent avoir.

    source: initiative-communiste.fr/

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  • L'UEC [Union des Etudiants Communistes] se prononce contre l'euro et l'UE (communiqué du 14/07/2015)Les faits récents, nous obligent en tant qu'étudiants communistes à réagir. Nous nous saisissons de cette date symbolique qu'est le 14 juillet jour de fête nationale pour le faire, car la réponse au référendum grec nous montre qu'il reste encore bien des Bastilles à prendre.

     

    Le 14 juillet 1789, nos pères prirent la Bastille des mains des monarchistes, cet « air de liberté » aller permettre la naissance de notre République. C'est ainsi que les opprimés de l'époque (paysans, artisans, bourgeois, militaires...) prirent les armes contre leurs oppresseurs (aristocrates, monarchistes et clercs). Or, même si nous savons que cette Révolution ne s'est pas toujours écrite à l'avantage des classes populaires notamment après l'installation au pouvoir de la bourgeoisie la plus aisée, qui n'a pas hésité à assassiner les amis et défenseurs du peuple qu'étaient Marat, Robespierre ou encore Saint-Just. Elle reste un des plus beaux exemples, de ce que le peuple peut réaliser : l'accomplissement de ce que certains ont considéré à l'époque comme une utopie.


    Aujourd'hui, nous sommes donc le 14 Juillet 2015 et de tout cela que reste t-il à célébrer ?

    Cette année, ce 14 juillet marque l'anniversaire d'un des symboles de la Libération, puisqu'il qu'il y a 70 ans après quatre ans d'occupation c'est en nation libre et souveraine que la France célébrait sa fête nationale. Libéré des armées allemandes, le peuple français pouvait de nouveau scander sa devise révolutionnaire : « Liberté, Egalité, Fraternité » et pouvait porter fièrement le drapeau bleu,blanc,rouge, symbole du pouvoir du peuple sur le pays.

    Cette période devait graver la nécessité pour les peuples de disposer de leur souveraineté nationale et populaire. C'est du reste, aussi cette volonté portée par le Conseil National de la Résistance, qui étaitt au cœur des réclamations des Algériens massacrés à Sétif.

     

    Au delà de ça, les acquis de la Révolution et de la Libération semblent bien loin. D'abord, l'aspect populaire de cette célébration en est aujourd'hui gommé non pas par le défilé militaire comme certains pourrait le prétendre, mais bel et bien par la parade de nos dirigeants et de leurs invités. Cette année, notre président a ainsi convié son homologue mexicain, le président Enrique Peña Nieto, celui-la même qui sous la tutelle des réseaux mafieux et du gouvernement États-uniens viole les droits de son peuple, à l'image de la tragique disparition de 43 de nos camarades étudiants mexicains.

    Il en va de même pour les acquis de la Libération, alors qu'il y a 70 ans le CNR proclamait la nécessité de rendre au peuple leur souveraineté, aujourd'hui on nous impose une Union Européenne, qui s'assure de son espace vitale par le canon -pensons à l'Ukraine ou a la Lybie-, par autoritarisme -n'oublions pas le non de 2005- et l'hégémonie intellectuelle du libéralisme. Le dossier brûlant de la Grèce en est encore la preuve, outre le fait que le parti progressiste Syriza avait déjà cédé à l'austérité qu'on lui sommer d'imposer à son peuple, voici que certains membres de l'Eurogroupe voulait faire payer les grecs de leur affront en ayant par la voie de la démocratie osé exercer leur souveraineté. Les dirigeants allemands en tête de file, ont-ils sans doute oublié bien vite que malgré leurs crimes de 1945, les grecques avaient eux accepter d'annuler la dette allemande en 1953, moins de dix ans après la fin de la guerre.

     

    Mais la situation grecque a aussi pour mérite de ne plus laisser aucune place aux doutes: l'Union européenne est bel et bien intrinsèquement capitaliste, et ne prévoit aucune place pour la démocratie. En son sein, une politique au profit du peuple plutôt qu'à celui des entreprises semble dès alors impossible.

     

    Cette Union Européenne et cet Euro sont et resteront, jusqu'à ce que les peuples souverains les abattent comme jadis les privilèges et la monarchie, les armes du libéralisme financier.

     

    Nous étudiants communistes engageons toutes nos forces dans la lutte contre le capitalisme, d'abord en s'opposant aux mesures austéritaires imposées aux étudiants européens, ces mesures ne visant juste qu'à renforcer une lutte des classes ou seul "l'élite" aurait accès au savoir.

    Mais aussi, nous exigeons des droits pour les étudiants, comme un salaire étudiant, afin de faciliter l'accès à des formations de qualité pour ceux qui seront les travailleurs de demain.

     

    Bonne fête nationale à tous !

    le 14/07/2015

    source: Le Blog des JRCF [Jeunes pour la Renaissance Communiste en France]

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  • Vous avez dit « culture » ?

     

    Ratification de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires : le choix d’une défaite politique de la France !-par Yvonne Bollmann (10/07/2015)Selon les termes du préambule de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires, « la protection des langues régionales ou minoritaires historiques de l’Europe, dont certaines risquent, au fil du temps, de disparaître, contribue à maintenir et à développer les traditions et la richesse culturelles de l’Europe ».

    Mais la charte n’a pas pour objet principal la culture. Sur le site du Conseil de l’Europe/Bureau des traités, elle figure, de même que la convention cadre pour la protection des minorités nationales, sur la « liste des traités relevant du domaine : Minorités », pas sur la « liste des traités relevant du domaine : Culture » [1].


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    Il s’agit, par l’appât de son patrimoine linguistique, d’amener la France à reconnaître enfin sur son territoire des minorités ethniques, elles-mêmes dotées chacune d’un territoire et d’une langue propres.

    Dans sa Décision n° 99 – 412 DC du 15 juin 1999, le Conseil constitutionnel juge que « la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, en ce qu’elle confère des droits spécifiques à des “groupes” de locuteurs de langues régionales ou minoritaires, à l’intérieur de “territoires” dans lesquels ces langues sont pratiquées, porte atteinte aux principes constitutionnels d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple français » [2].

    Entretemps, le texte de la charte n’a pas été modifié, et c’est la constitution, paraît-il, qu’il faudrait donc changer. Quel marché de dupes ! Si la France ratifiait la charte, elle renierait son histoire, sa philosophie politique, sa définition non ethnique de la nation. Contrairement à ce que proclament les minimiseurs, ce serait un acte d’autodestruction.

    L’Union Fédéraliste des Communautés Ethniques Européennes dans la lice

    Une page du site du Conseil de l’Europe consacrée à la charte européenne des langues régionales ou minoritaires [3] permet de voir que ce texte est bien à visée ethniciste : « La Charte est la convention de référence pour la protection et la promotion des langues utilisées par les membres de minorités traditionnelles. Elle est entrée en vigueur en 1998 et confirme, en conjonction avec la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, la volonté du Conseil de l’Europe de protéger les minorités nationales. » Une preuve supplémentaire en est que parmi les « liens utiles » mentionnés sur cette page figure l’Union Fédéraliste des Communautés Ethniques Européennes, l’UFCE.

    Cette organisation apparaît également dans un rapport du 24 mars 2014, sur « la situation et les droits des minorités nationales traditionnelles en Europe » [4], présenté par la Commission sur l’égalité et la non-discrimination de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, où on lit ceci : « Selon l’Union fédéraliste des communautés européennes (UFCE) [5], les 47 États membres du Conseil de l’Europe regroupent quelque 340 minorités autochtones, soit près de 100 millions de personnes. Un citoyen européen sur sept appartient à une minorité. Dans la seule Union européenne, outre les 23 langues officielles de l’Union, on compte plus de soixante langues régionales ou minoritaires. On estime à 40 millions le nombre de locuteurs de ces langues. » (p.8). Une note en bas de page signale que ce chiffre est « tiré de la publication de Christoph Pan et Beate Sibylle Pfeil, “National Minorities in Europe. Handbook”, Ethnos vol. 63, Braumueller, Vienne, 2003 ». L’UFCE, dont Christoph Pan a été le président de 1994 à 1996 [6], semble faire autorité au Conseil de l’Europe.

    Le caractère collectif des droits revendiqués par la charte des langues ne saurait être mis en doute après lecture d’un autre passage de ce même rapport : « Le droit d’utiliser librement et sans entrave sa langue minoritaire est consacré par l’article 10 de la Convention-cadre et par l’article 7.1.d de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Les locuteurs de langues régionales et minoritaires sont un atout précieux car ils permettent d’établir un lien entre les personnes. Dans son Commentaire thématique n° 3, le Comité consultatif souligne que “[b]ien que la Convention-cadre protège les droits des individus appartenant aux minorités nationales, la jouissance de certains de ces droits revêt une dimension collective” (paragraphe 3). Comme le précise la Convention-cadre, “certains droits, dont celui d’utiliser une langue minoritaire en public, ne peuvent être exercés concrètement qu’en commun avec d’autres”. » (p.14). Les « locuteurs de langues régionales ou minoritaires » sont donc bien perçus comme des « groupes », il est inutile et trompeur de le nier.

    « Union Fédéraliste des Communautés Ethniques Européennes » est le nom en français de la Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen (FUEV), créée en 1949, et dont le siège est à Flensburg (Schleswig-Holstein). Le mot « Volksgruppe », apparu dans l’entre-deux-guerres, est si lié à la politique raciale du Troisième Reich qu’il aurait dû rester relégué dans la LTI, la Lingua Tertii Imperii décrite par Victor Klemperer. Aujourd’hui, la FUEV se présente volontiers en version anglaise : Federal Union of European Nationalities (FUEN), d’apparence plus anodine.

    La FUEV et la France

    En 2015, le congrès annuel de la FUEV s’est tenu du 13 au 17 mai à Komotini (Grèce), auprès de la minorité des « Turcs de Thrace occidentale ». Un objectif en était de les soutenir dans leur combat pour faire reconnaître leur caractère de « minorité ethnique », alors qu’une seule minorité, religieuse, est reconnue en Grèce, celle des « musulmans », protégée par le traité de Lausanne (1923) [7]. Après avoir déploré, dans son discours d’ouverture, l’absence d’un représentant de haut rang de la « population majoritaire », le président de la FUEV, Hans Heinrich Hansen, a évoqué un bref séjour à Kiev, où il a rencontré des « représentants de diverses minorités » : « Nous non plus n’avons pas de solution pour cette crise, mais notre mission commune est de donner une voix aux minorités nationales, aux individus comme aux groupes ». Puis il a parlé de la France, premier des « exemples négatifs » en matière de protection des minorités ethniques et des langues qui leur sont associées, avant la Roumanie, la Grèce, la Turquie [8], comme si son refus de l’ethnicisation du politique agaçait de plus en plus. Parmi les participants, il y avait deux membres du Parti breton / Strollad Breizh [9].

    Voici ce qu’a dit le président de la FUEV : « En France, les Bretons sont obligés d’accepter que leur pays natal (Heimat) soit à l’avenir divisé en deux régions. La Heimat des Bretons est de ce fait même démantelée, car les unités administratives sont des instruments puissants, qui s’incrustent dans les têtes. Les Bretons nous ont demandé notre aide, mais nous n’avons rien pu faire, car la France est un État centralisé, et ce qui est dicté à Paris ne tient souvent que trop peu compte des intérêts locaux. Cela touche encore plus durement les minorités. Les Alsaciens sont obligés d’accepter que leur Heimat se fonde dans une grande région France – Est. Leur point de référence n’est plus le même, et leur identité s’en trouve menacée. « Elsass » ou « Alsace » ne perdureront peut-être que sur les étiquettes de bons vins. Les grandes valeurs de la Révolution française que nous lui envions tous, à savoir la liberté, l’égalité et la fraternité, ne laissent visiblement pas de place aux minorités – ni aux Bretons, aux Occitans, aux Allemands (Deutsche) (sic), aux Catalans, aux Basques, ni non plus aux Flamands. Le centralisme parisien menace à présent le maintien de leurs langues. Il y a certes des initiatives régionales destinées à leur sauvegarde, mais qui ne sont pas très efficaces et n’empêchent pas la déperdition culturelle. La France n’a ratifié ni la charte européenne des langues ni la convention cadre pour la protection des minorités [10]. » Sans la soumission à ces textes, il ne serait point de salut !

    Dans la Résolution générale adoptée à l’issue du congrès, la FUEV demande au Conseil de l’Europe que ses organismes compétents « continuent d’inciter les États membres du Conseil de l’Europe ne l’ayant pas encore fait à ratifier la convention cadre pour la protection des minorités nationales et la charte européenne des langues régionales ou minoritaires » [11].

    L’argent allemand

    De par sa fonction de Chargé des questions des rapatriés et des minorités nationales au gouvernement fédéral, Hartmut Koschyk connaît très bien la Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen. N’ayant pu se rendre à Komotini pour son congrès, il a envoyé un message de bienvenue aux participants, dans lequel il rappelle sa volonté de voir cette organisation devenir un « phare » pour la protection des minorités en Europe [12]. Il se réjouit de ce que, dans le budget fédéral 2015, une somme qui lui avait été initialement allouée ait été portée à 100 000 euros, et plaide pour l’institutionnalisation de ce soutien financier. Cet argent permet à la FUEV de financer entre autres son congrès annuel [13]. C’est donc d’une certaine façon le gouvernement fédéral qui a subventionné les propos de Hans Heinrich Hansen sur la France, en l’occurrence le Ministère fédéral de l’Intérieur, qui se sent visiblement habilité à gérer l’Europe entière par FUEV interposée, en fonction de critères ethniques, comme s’il s’agissait d’une Allemagne élargie.

    Ainsi que l’a signalé Hartmut Koschyk, cet argent public sert aussi au financement d’activités – deux séminaires annuels, l’un « pascal », l’autre « d’automne » – de l’organisation de jeunesse Jugend Europäischer Volksgruppen (JEV) /Jeunesse des Communautés Ethniques Européennes (JCEE). La JEV a remplacé en 1984 l’organisation de jeunesse créée en 1963 par la FUEV, avec qui elle travaille en partenariat. Elle compte 40 organisations membres, dont deux sont françaises : le Elsass-Lothringischer Volksbund Jugendgruppe (Haguenau) et Ar Vretoned Yaouank / Les Jeunes Bretons (Lorient) [14], la section des jeunes du Parti breton/Strollad Breizh. Depuis 1963, plusieurs des « séminaires pascals » de la JEV se sont tenus en France : à Quimper (1966), à Gourin (1974), en Breizh/Bretagne (1979), à Strasbourg (1987), à Ploemeur (1991) [15].

    Celui, enfin, qui s’est déroulé à Tarbes en avril 2007, était « en solidarité avec des Occitans », et avait pour thème « la situation particulière des communautés linguistiques régionales en France ». Les « délégués » de la JEV n’ont pas caché « leur inquiétude quant à la protection insuffisante, ou plutôt absente, des communautés linguistiques régionales en France ». Sa vice-présidente a déclaré que « selon l’article 2 de la Constitution française, le français est l’unique langue parlée en France », et que, « la réalité étant différente, les Occitans n’ont pas d’autre choix que de se rassembler en masse pour revendiquer leurs droits » – une injonction nourrie d’hostilité envers la France. Le président de la JEV s’était montré satisfait de ce séminaire : « Nous sommes une organisation en croissance permanente, et nous devons donc sans arrêt adapter nos structures aux nouveaux défis, afin que nous puissions mobiliser le vaste réseau européen que nous représentons, et en utiliser toutes les ressources, l’objectif étant toujours de renforcer notre travail politique. »

    Hartmut Koschyk a indiqué qu’une partie des 100 000 euros finance également un séminaire de l’Arbeitsgemeinschaft Deutscher Minderheiten (AGDM), la Communauté de travail des minorités allemandes rassemblées dans la FUEV. Elle fut créée à Budapest en 1991, à l’initiative du Ministère fédéral de l’Intérieur, qui voyait ainsi s’ouvrir devant lui un vaste champ de 27 États, dont la France, hébergeant chacun une « minorité germanophone » aussitôt assimilée à une minorité « allemande » : Arménie, Azerbaïdjan, Belgique, Bosnie – et – Herzégovine, Danemark, Estonie, France, Géorgie, Italie, Kazakhstan, Kirghizstan, Croatie, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Pologne, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, République tchèque, Tadjikistan, Ukraine, Hongrie, Ouzbékistan et Biélorussie. Une rencontre annuelle des membres de l’AGDM permet d’en recruter de nouveaux, de coordonner les travaux et de dialoguer avec des décideurs politiques [16]. La prétendue « minorité allemande » de France est censée être représentée à l’AGDM par le Elsaß-Lothringischer Volksbund [17].

    La caution politique de Frank Walter Steinmeier

    Dans son discours d’ouverture, lors du congrès de Komotini, Hans Heinrich Hansen a déclaré que la FUEV était devenu « un passage obligé en matière de politique des minorités ». C’est, dit-il, Frank Walter Steinmeier, le ministre des Affaires étrangères d’Allemagne, qui a exprimé cela le plus clairement, à Berlin, le 26 mars 2015, lors de la cérémonie pour le 60ème anniversaire des Déclarations de Bonn-Copenhague sur les droits des minorités allemande et danoise de part et d’autre de la frontière entre le Danemark et l’Allemagne.

     

    Le ministre a érigé en modèles cette politique des minorités réussie, avec « ses propositions qui résonnent bien au-delà de l’Allemagne et du Danemark », et la ville de Flensburg elle-même, devenue le siège de l’European Centre for Minority Issues. Mais il a omis de dire qu’en une habile et systématique division du travail, l’ECMI agit main dans la main avec la FUEV, sise elle aussi à Flensburg, qui « œuvre pour les droits d’environ 300 minorités nationales en Europe » et dont il a également fait l’éloge. Il a annoncé qu’il veut « se servir de son expertise pour notre politique étrangère », afin d’ « identifier des facteurs importants permettant de désamorcer des conflits entre minorités » [18] – reconnaissant ainsi, non sans brutalité, que l’Allemagne allait continuer de mener une politique encore plus fermement axée sur l’ethnicisation.

     

    Frank Walter Steinmeier a ensuite établi un parallèle avec sa visite en Roumanie le 9 mars précédent, pour une cérémonie à Hermannstadt/Sibiu, à l’occasion du 25ème anniversaire du Forum démocratique des Allemands en Roumanie [19]. Là, comme dans le Nord – Schleswig, il a trouvé une « minorité pleine d’assurance – la minorité allemande – engagée de façon active dans la vie sociale » de son pays de résidence. Son message est que ce que les Allemands ont ainsi réussi à faire, d’autres peuvent y arriver aussi, en Ukraine par exemple. On peut voir dans cette méthode, fondée sur la conception allemande de l’identité, l’outil d’une germanisation des zones de conflits actuels et à venir.

    Cela se ferait sur le modèle d’ « une identité allemande au sein de la nationalité roumaine », tel que Klaus Iohannis l’incarne aux yeux du ministre allemand. L’ancien maire de Sibiu devenu président de Roumanie en 2014 a déclaré qu’il est « citoyen roumain, donc Roumain, et Allemand ethnique, d’une germanité ayant à voir non pas avec la République fédérale en tant qu’État, mais avec la langue et la culture ». Nous revoilà confrontés à ce qui inspire la charte européenne des langues régionales ou minoritaires – ce que Frank Walter Steinmeier appelle « l’interaction entre nationalité et identité », la « nationalité » désignant l’appartenance administrative à un État, et l’ « identité » celle qui rattache au groupe ethnique avec sa langue et sa culture.

    Conclusion

    Par la ratification de la charte, la France se mettrait en situation de subir institutionnellement le harcèlement ethnique dont elle est d’ores et déjà l’objet, et qui s’est intensifié depuis 1990. Pourquoi devrait-elle accepter de se soumettre à la rééducation souhaitée ? Pourquoi devrait-elle renoncer à être un État dont la philosophie politique est a-ethnique, sans minorités ethniques sur son territoire et sans minorités françaises au-dehors ? Face aux conflits ethno-linguistiques d’aujourd’hui, épuisants et destructeurs, régressifs, l’État-nation France est tout simplement d’avant-garde. Pourquoi ratifier ?

    Yvonne Bollmann,
    universitaire, auteur de La tentation allemande (1998), La Bataille des langues en Europe (2001), Ce que veut l’Allemagne (2003) –
    source : http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article722

    notes

    [5Il s’agit de l’Union Fédéraliste des Communautés Ethniques Européennes ; dans le sigle « UFCE », l’E unique ramasse en un raccourci aussi discret qu’éloquent l’équivalence d’ « ethnique » et d’ « européen ».

    [7Christoph Pan, Beate Sibylle Pfeil, Minderheitenrechte in Europa, Handbuch der europäischen Volksgruppen, Band 2, 2006, p.192, et https://www.fuen.org/de/kongresse/kongress-2015/kongressuebersicht/

    [10La France n’a pas signé la convention cadre pour la protection des minorités nationales (Conseil de l’Europe).

    [13L’origine de cet argent devrait interdire à la FUEV de se présenter comme organisation non gouvernementale, ainsi qu’elle le fait par exemple dans son Rapport d’activité 2014 (p.2) : www.fuen.org/…/fueorg_fueorg_taetigkeitsber...

    [14http://www.yeni.org/yeni/index.php?option=com_content&view=article&id=4&Itemid=37&lang=en. C’est le nom en anglais de la JEV qui apparaît dans ce lien : Youth of European Nationalities (YEN).

     

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  • Loi Santé de Marisol Touraine : derrière les annonces, le tour de vis d’une loi euro-austéritaireÇa y est, la loi santé de Marisol Touraine a été votée en première lecture. Et elle est entrée en vigueur le 1er juillet. Après des semaines de battage médiatique autour de cette loi, que propose-t-elle en fait ?

    Trois grands chapitres, prévenir avant d’avoir à guérir, faciliter la santé au quotidien, consolider l’excellence du système.

    Prévenir avant d’avoir à guérir :

    • désignation d’un médecin traitant pour les enfants alors qu’il n’y a pratiquement plus aucun pédiatre en dehors des hôpitaux,
    • améliorer l’information nutritionnelle alors que les plus démunis ont toutes les peines du monde à se nourrir tout simplement,
    • prévenir l’ivresse chez les jeunes
    • lutter contre le tabagisme
    • favoriser les stratégies de prévention innovantes:

    C’est faire faire aux jeunes eux-mêmes des tests pour les maladies sexuellement transmissibles et instituer des salles de shoot pour les drogués. On imagine la réaction psychologique d’une personne qui se découvre porteuse du SIDA. Aujourd’hui, même le laboratoire n’a pas le droit de délivrer directement l’information pour que la révélation soit réellement accompagnée, médicalement et psychologiquement.

    Au lieu de s’attaquer réellement au problème de la drogue, on va instituer des « salles de shoot » pour que les drogués puissent s’y droguer «  proprement ». Où est la stratégie innovante ?

    • Créer un institut de prévention, de veille et d’intervention en santé publique

    Par la fusion des organismes d’éducation à la santé, de veille et de sécurité sanitaire et de réponse aux urgences sanitaires en un seul institut qui sera sensé tout faire. Il servira surtout probablement à mettre à la porte un maximum d’intervenants. Ça fera des économies mais pour la santé ?

    En annexe, promouvoir la santé en milieu scolaire (avec des infirmières en plus ???), soutenir le services de santé au travail (pas de médecine du travail, nuance, et sans spécialiste de médecine du travail, d’ailleurs il y en a de moins en moins), et puis qualité de l’air, amiante, plomb dans les habitations et « actions d’accompagnement des patients ».

    Globalement donc, une vision de la santé comme une affaire purement comptable et administrative, sans médecin si possible, ni dans la prévention, ni dans le dépistage, ni dans la protection sociale au travail.

    Pour faciliter la santé au quotidien :

    • généralisation du tiers payant. J’y reviendrai plus loin car c’est la mesure essentielle.
    • extension du bénéfice des tarifs sociaux pour les lunettes, les prothèses auditives et les soins dentaires. Il est bien temps d’y penser effectivement.
    • création d’un numéro d’appel national, en plus du 15 pour trouver un médecin de garde s’il n’y en a pas ( ?), alors que la question c’est le manque de médecins suite au numerus clausus, les « déserts médicaux » du fait de l’absence d’organisation du service de santé.
    • un service public d’information en santé, en fait un annuaire avec GPS pour trouver un acteur de santé.
    • permettre les « class actions » en santé, aggravant le côté médico-légal des relations patients-soignants sur le mode états-unien où des avocats attendent les patients à la sortie des cliniques pour leur proposer de demander des dommages et intérêts.

    Suit une série de mesurettes pour lutter contre le refus de soins (sic), l’accès au dossier médical d’une personne décédée pour le concubin pacsé, informer sur le coût des soins d’hospitalisation et rendre obligatoire la représentation des usagers ici ou là. Rien de nouveau donc

    Innover pour consolider l’excellence de notre système de santé :

    • refonder le service public hospitalier. Mais pas un mot sur la nécessaire augmentation des moyens en personnel, en matériel, en budget même pas pour éviter que les hôpitaux publics ne soient obligés d’emprunter pour fonctionner.
    • Créer le service territorial de santé au public  qui «s’adaptera aux réalités de chaque territoire », « les ARS disposeront des moyens juridiques et financiers pour l’organiser », particulièrement sur la base d’ « contrats d’objectifs et de moyens ». C’est le retour du Dossier Médical Partagé, à la charge de l’Assurance Maladie, mais auquel tout le monde aura en fait accès.
    • moderniser les pratiques et les professions de santé : ça consiste à faire des infirmiers des médecins au rabais, à faire pratiquer les vaccinations par les pharmaciens, prescrire les substituts nicotiniques par les sages-femmes et les infirmiers, et faire faire les IVG par les sages-femmes dont le métier est d’aider à la mise au monde des enfants…
    • améliorer l’accès aux données de santé : la loi appelle cela « open data », c’est à dire données ouvertes à tous, en provenance des hôpitaux, des cliniques, de l’assurance maladie, de INSEE. On imagine l’intérêt surtout pour l’industrie du médicament et des fournitures de santé, beaucoup moins pour les patients et leurs soignants qui ont leur dossier régulièrement mis à jour à chaque consultation

    Enfin dans les mesurettes : guides de bonnes pratiques et listes préférentielles de médicaments pour les professionnels, et puis surtout repenser la relation entre l’État et l ‘Assurance Maladie, renforcer l’animation territoriale par les ARS, etc…

    Globalement donc un fatras de mesures et mesurettes dont il faut chercher à déterminer la logique. Et la logique, c’est la lutte acharnée contre le pouvoir, exorbitant aux yeux d’une société tout entière dédiée à la rentabilisation du capital et au maintien coûte que coûte de son taux de profit, de cette catégorie d’intervenants sociaux que sont les médecins : en effet ils sont de fait les ordonnateurs de la dépense en matière de santé. (cf H. Solans : l’implication des actes médicaux dans le processus économique. In Cahiers de l’université n°22 – Perpignan 1996)

    La dernière des mesurettes citée est significative : produire un guide des bonnes pratiques en matière de soins, c’est imposer au médecin des procédures et des procédés standardisés, et une liste préférentielle de certains médicaments, c’est en imposer la prescription au détriment d’autres. Et le renforcement du flicage par les ARS en est le pendant.

    Les médecins qui se sont indignés et mobilisés contre ces mesures l’ont fait pour préserver ce qui reste essentiel dans la prise en charge d’un patient. Quel que soit son problème de santé, c’est un individu avec une histoire personnelle, une histoire familiale, des antécédents génétiques, pathologiques, accidentels, des conditions d’environnement social, familial, professionnel. Quel que soit son symptôme allégué (ce pourquoi il vient consulter) il faudra tenir compte de tout le reste pour le décoder. Et c’est au médecin qui le reçoit, qui l’écoute, qui l’examine, qui lui prescrit des examens complémentaires, qu’il reviendra de faire la synthèse et d’aboutir au syndrome objectif, au diagnostic à partir duquel il prescrira le traitement. (cf : C-E Tourné : Naissance et société. La relation soignant patient à l’épreuve du marché. PUP Perpignan 2001 )

    Et soigner une pathologie cardiaque ou un panaris au gros orteil devra se faire avec la même rigueur. Car le panaris peut être un mélanome au début.

    Mais en même temps, le médecin devra apprécier l’état psychologique du patient, sa fragilité, sa fatigue, ses problèmes dans la vie, au travail, en famille…

    Quel procédé, quelle procédure standardisés répondront à ces exigences ?

    Et tout les reste est à l’avenant : la prévention de l’alcoolisme, du tabagisme, des maladies sexuellement transmissibles s’adressent tout autant à des maux sociaux qu’aux acteurs qui y succombent. Peut-on raisonnablement pour les dépistages, les vaccinations, les mesures prophylactiques s’aligner sur les procédures vétérinaires ? Le SIDA est au moins aussi gênant pour le corps social que la maladie de la vache folle : va-t-on gérer la choses de la même façon ?

    La contraception, la contragestion, l’IVG doivent évidemment être mis en œuvre rapidement et efficacement. Mais leurs implications en matière de santé PERSONNELLE peuvent-elles être sacrifiées à l’efficacité comptable ? Et l’infirmière qui donne la pilule du lendemain, la sage-femme qui prescrit l’IVG médicamenteuse, l’infirmier qui prescrit des dérivés nicotiniques ou le responsable d’une « salle de shoot » pourront-ils apporter le complément de soin, faire le suivi, et éventuellement répondre d’une conséquence fâcheuse de leur prescription sur un patient qu’ils n’auront pas pu apprécier dans toutes ses fragilités ? Chacun de ces soignants a une spécificité de formation et d’action, mais seul le médecin a la compétence pour une vision globale du patient et l’obligation de tester les risques d’un traitement.

    En prime, on va mettre tout cela sur un dossier médical partagé, ouvert à tous les vents, aux professionnels de santé, bien sûr, mais aux assureurs, aux employeurs, aux publicitaires, aux marchands de toute sorte.

    Et l’ensemble sera organisé par l’ARS qui aura les moyens juridiques et financiers pour définir les contrats d’objectifs et de moyens .

    Pourquoi en rajouter alors que ces moyens de contrôle existent déjà : la notion de « bonnes pratiques », celle de « pratiques conformes aux données actuelles de la science » sont la base de contrôle de la qualité des actes médicaux. Les « profils » statistiques sont établis trimestriellement pour contrôler le volume des actes, des prescriptions de soins, de médicaments, d’examens complémentaires, d’arrêts de travail, pour chaque professionnel de santé. Et des rappels à l’ordre voire des sanctions sont prévus en cas de manquement.

    La liste des médicaments prescriptibles se réduit comme peau de chagrin d’année en année par le biais du déremboursement. Les médicaments génériques sont imposés comme alternative alors que leur dosage, leur composition ne sont pas identiques à ceux qu’ils remplacent.

    Si nouvelle loi en rajoute, c’est que le fin du fin de cette loi, son but réel, est de disposer d’un moyen ultime de pression sur la profession médicale : le tiers payant généralisé.

    Bien sûr il est présenté comme le nec plus ultra de « l’accès aux soins » dans le cadre de l’ « amélioration de la santé au quotidien ».

    Mais le tiers payant existe déjà. Pour les titulaires de la CMU, de l’ACS ou de l’aide médicale d’état. Mais aussi pour tous les assurés sociaux que le médecin peut « dispenser d’avance » sur la feuille de soins, à charge pour l’assurance-maladie de le payer directement.

    Le tiers-payant généralisé, c’est le cordon de la bourse dans la main de l’État. C’est la reprise en main de la manne financière que représente la prise en charge des soins par l’assurance maladie.

    Globalement c’est la possibilité pour la puissance publique de retarder plus ou moins les sorties d’argent. Le budget de la Sécurité Sociale porte sur des sommes considérables (370 milliards de recettes en 2010 dont 316 pour le régime général). Les prestations nettes de l’assurance maladie sont de 142 milliards dont la moitié pour les soins de ville soit 70 milliards par an. Cela représente un peu plus de 190 millions par jour. 5 jours de retard de paiement c’est 1 milliard d’euros. C’est autant que l’on peut prêter aux banques sans justification.

    Concernant chaque praticien, c’est la possibilité de le prendre à la gorge financièrement dès l’instant qu’il ne remplit pas « les contrats d’objectifs et de moyens » définis par les ARS qui auront les outils « juridiques et financiers » et cela localement dans le cadre des territoires. Gare à lui s’il ne prescrit pas les médicaments recommandés, s’il ne suit pas les procédés et les procédures standardisés, c’est-à-dire s’il donne des soins à son patient en fonction de ce qu’il présente comme problème, voire, encore pire, s’il a la volonté d’en prendre soin.

    Le tiers payant généralisé vient en complément du médecin traitant obligatoire institué il y a quelques années. Les deux ensemble ramènent à la situation du service de santé britannique. Chaque médecin a une liste de patients à soigner. Il le fait, le plus rapidement possible, sur une partie de la journée. Le reste du temps il reçoit les patients qui peuvent payer et leur consacre le temps nécessaire. Gageons que si la loi est appliquée, de nouvelles « mutuelles » très chères verront le jour qui prendront en charge les soins de ville dans une médecine à deux vitesses telle que celle qui sévit en Grande Bretagne.

    Au total, quelques rares avancées comme la réduction du délai de réflexion pour l’IVG, les tarifs « sociaux » pour les dents, les lunettes et les prothèses auditives ; beaucoup de baratin, quelques mesurettes pour flatter l’ego des professions paramédicales, mais aucune avancée réelle dans les moyens des hôpitaux, des centres de santé, des services de santé scolaire, de médecine du travail, des urgences hospitalières.

    Mais surtout, par le biais du renforcement du pouvoir des ARS, de la territorialisation de l’organisation de la santé publique, par l’instauration du tiers payant généralisé, la loi installe une mise sous tutelle définitive du corps médical pour le plier aux exigences de la rentabilisation du capital.

    Dernières nouvelles en marge de la loi Touraine : à peine la loi votée, la direction du Trésor illustre ce que veut dire repenser la relation entre l’État et l ‘Assurance Maladie en demandant de changer la prise en charge des Affections de Longue Durée parce que ça coûte trop cher.

    La pilule du lendemain en vente au supermarché 3 fois plus chère qu’en pharmacie. Le fric contre la santé, une caricature. Ça promet.

    Dr Claude-Émile Tourné – Coordinateur de la commission santé du PRCF

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    Le 25 juin dernier la CGT appelait à la grève dans la fonction publique hospitalière

    EXIGEONS LE RETRAIT DU PROJET DE LOI SANTÉ, l’abandon du plan d’économies de 3 milliards pour les hôpitaux, l’arrêt des attaques contre les conventions collectives et les établissements !

    Il faut mettre un terme à cette politique de baisse des dépenses publiques, il faut mettre un coup d’arrêt aux suppressions de postes, à la dégradation des conditions de travail dans nos établissements et services, au gel des salaires et rémunérations et à la dégradation du service public.

    Malgré le boycott des médias, la grève interprofessionnelle du 9 avril, réunissant près de 300 000 manifestants, pour le retrait du Pacte de responsabilité, de la loi Macron et du projet de loi Santé, a été un succès.

    Au lendemain du 9 avril, le gouvernement a annoncé une nouvelle baisse des crédits pour la santé et l’assurance maladie. Ces mesures d’austérité s’ajoutent au plan d’économies de 3 milliards déjà décidées, et vont déboucher à terme sur la suppression de 22 000 postes.

    Parallèlement, le projet de loi de « modernisation de la santé » voté le 14 avril en première lecture, rend obligatoire l’adhésion pour tous les hôpitaux à un groupement hospitalier de territoire (GHT). C’est un prélude à la fusion des hôpitaux publics entre eux, mais aussi avec le secteur privé, et de fait, à la suppression massive de postes dans le service public hospitalier, ainsi que des mises à disposition dans le privé.

    Les Agences Régionales de Santé viennent de recevoir les instructions concernant le plan d’économies de 3 milliards d’euros à réaliser sur les établissements de santé jusqu’en 2017 :

    •  Moins de lits et de capacité d’accueil,
    •  Une masse salariale sous contrôle,
    •  Une renégociation des accords sur les 35 heures …

    CELA SUFFIT !

    La réforme territoriale renforce l’offensive contre les métiers. C’est l’ensemble du secteur social et médico-social qui est attaqué, au nom de la réduction des dépenses publiques et la baisse du coût du travail imposée par le pacte de responsabilité. Les fédérations patronales du secteur social s’attaquent eux, aux Conventions Collectives.

    Ces dispositions :

    • aggravent encore les restructurations de l’offre de soins, les destructions, la mutualisation d’effectifs et vont accélérer la privatisation de l’hôpital public, comme les déserts médicaux ;
    • déboucheront sur de nouveaux Contrats de Retour à l’Équilibre Financier (CREF), qui vont se traduire par des milliers de suppressions de postes, ou par des attaques contre les jours RTT et les emplois.

    Dans de nombreux établissements, la lutte s’organise contre l’ensemble de ces mesures d’austérité et leurs conséquences.

    La CGT appelle à une journée de grève nationale et de manifestations devant les ARS, les préfectures, etc… ainsi qu’à un rassemblement devant le ministère le 25 juin 2015 pour exiger :

    • Le retrait du projet de loi santé et du pacte de responsabilité,
    • L’arrêt des fermetures de lits et services,
    • L’arrêt des réorganisations de l’offre de soin et de l’action sociale,
    • L’abandon de toutes les mesures d’économies qui asphyxient les établissements et les services;
    • Le maintien de tous les postes et l’embauche d’effectifs qualifiés en mesure de répondre aux besoins de la population avec des conditions de travail décentes,
    • La défense des droits statutaires et conventionnels de la BASS,
    • L’augmentation générale des salaires et de meilleurs déroulements de carrière,
    • L’augmentation des pensions,
    • L’arrêt de la casse des métiers du social.

    Le gouvernement doit prendre en compte les revendications des personnels des secteurs de la santé, du médico-social et du social, et pas seulement avoir une oreille attentive pour les employeurs et patrons.

    Ce n’est pas à nous de payer leur crise… et les cadeaux aux plus riches !

    Les pertes engendrées sont énormes et injustes, jugez-en plutôt !

    • Pour un ASH au 11eme échelon de l’échelle 3 à l’indice 363, le salaire brut est de 1 680,80 €. S’il avait suivi l’inflation, il s’élèverait à 1 875 € bruts : la perte est de 194,20 € par mois.
    • Loi Santé de Marisol Touraine : derrière les annonces, le tour de vis d’une loi euro-austéritairePour un AS ou un OPQ au 11eme échelon de l’échelle 4 à l’indice 375,le salaire brut est de 1 736,36 €. S’il avait suivi l’inflation, il s’élèverait à 1 953 € bruts : la perte est de 216,16 € par mois.
    • Pour une infirmière de classe supérieure en catégorie B au 6eme échelon à l’indice 540, le salaire brut est de 2 500 €. S’il avait suivi l’inflation il s’élèverait à 2 851 € bruts : la perte est de 351 € par mois.
    • Pour une infirmière 1er grade en catégorie A au 8eme échelon à l’indice 509, le salaire brut est de 2 356 €. S’il avait suivi l’inflation, il s’élèverait à 2 666 € bruts : la perte est de 310 € par mois.

    Le 25 juin 2015, la confédération CGT, dans le cadre de sa campagne « salaires » a décidé partout dans le territoire, de remettre les pétitions « salaires » en direction des préfectures et propose aux salarié-es une journée de grève et de manifestations ce même jour.

    TOUS EN GRÈVE LE 25 JUIN 2015

    source: initiative-communiste.fr/ (12/07/2015)

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  • Le vol MH17 aurait été abattu par un missile air-air

    D’après le site d’information en ligne sputnik, le boing 777 de la compagnie aérienne Malaysian Airlines aurait pu être abattu par un missile Python de fabrication israélienne équipent des chasseurs SU25.

    Plus d’un an après le crash, l’enquête menée par un comité piloté par les Pays Bas – pays membre de l’OTAN – en association avec l’Ukraine et divers pays de l’axe euro-atlantique n’a toujours pas publié de résultats tangibles. Par ailleurs, malgré les accusations lancées par les USA et leurs relais médiatiques, il n’a été apporté aucune informations tangibles les étayant. Le moins que l’on puisse dire est que ni les USA ni leurs alliés de Kiev ne souhaitent la moindre transparence quant à ce crash. Notamment, les données du contrôles aérien ukrainien pourtant immédiatement accessibles n’ont toujours pas été rendues publiques.

    Alors que la Malaysie vient de déposer un projet de résolution auprès du conseil de sécurité de l’ONU, le ministre des affaires étrangères de la Russe Serguei Lavrov a déclaré que le projet de créer un tribunal spécial pour enquété sur le crash du MH17 a pour but de punir ceux que les Etats Unis considère comme responsables, commentant les déclarations de l’ambassadeur américain en Russie John Tefft qui a déclaré que les USA connaitraient supposément qui a abattu le boing de la Malaysian.

    ‘ je me souviens de l’interview de l’ambassadeur dans laquelle il a déclaré très catégoriquement que les USA connaissent pour sûr qui a abattu l’avion et a ajouté qu’ils attendaient la fin de l’enquête » a déclaré Lavrov ajoutant que la phrase résonné de manière assez contradictoire au regard de la confiance affichée par les USA.

    « Mais si Washington croit réellement ce que Tefft dit, l’idéé d’un tribunal devient un peu plus clair. S’ils savent tout, et les USA ont activement soutenu l’idée de la création d’un tribunal par une résolution du conseil de sécurité de l’ONU alors, il est évident comme deux et deux font quatre de comprend quel but ce tribunal poursuivra » a souligné Lavrov

    « Cela met en évidence que ce tribunal aura pour but de punir ceux que Washington considère comme coupable. Laisser moi laisser Mr Teff avec sa conscience » a indiqué Lavrov

    Rappelant l’interview de l’ambassadeur américain, Lavrov a déclaré que Tefft a déclaré bien des choses.  » Il a dit que l’ ‘ annexion » de la crimée était une cause directe derrière la crise Ukrainienne. Il a aussi contesté le fait que le Maidan a conduit un coup d’état en Ukraine et douté que le referendum de Crimée reflétte la volonté réelle du peuple. Je le laisse également confronté ses déclarations avec sa confiance ».

    « Il apparaît que plus d’un an après un an d’inaction alors que la Russie a lancé de nombreux appels au conseil de sécurité de l’ONU pour faire avancer l’enquête, restés sans réponse, on nous raconte maintenant « ll faut créer de façon urgente  un tribunal international ».

    « le projet de résolutions sur ce sujet soulève de nombreuses questions.  La chose la plus importante est que l’incident impliquant le Boeing est classifié comme une menace à la paix et la sécurité international en dépit du fait que la résolution n°2166 du Conseil de sécurité ne contient pas cette classification ». Le crash de l’avion est un crime a indiqué Lavrov et il a été instruit en tant que tel par les Pays-Bas et la Malaysie.  » Le Conseil de Sécurité des Nations Unies n’a rien eu à voir avec cela. Aucun tribunal n’a jamais été mis en place pour enquêter sur le crash d’un avion de passagers ».  » Nous croyions qu’il n’est pas nécessaire de mettre la charrue avant les boeufs. l’enquête n’est pas achevée, La résolution 2166 appelle à punir les coupables. L’enquête sera terminé en octobre ou peut être même plus tard avant la fin de l’année » a conclu Lavrov, qui a déploré que la résolution 2166 ne soit pas appliquée avec notamment la mise à l’écart de l’ICAO qui aurait pu conduire une enquête indépendante au lieu des investigations conduit par des pays juges et parties en vertu d’accord bilatéraux avec l’Ukraine qui n’ont jamais été rendus pleinement publics.

    initiative-communiste.fr/ le 17/07/2015

     

     

    Experts russes: le vol MH17 aurait été abattu par un missile israélien (sputniknews.com)

    Le vol MH17 aurait été abattu par un missile air-air

    Selon un rapport publié sur le Web par des experts aéronautiques russes, le Boeing malaisien effectuant le vol MH17 aurait été abattu par un missile air-air de fabrication israélienne.

    Un groupe d'experts aéronautiques russes a mis en ligne, sous couvert d'anonymat, les résultats de sa propre enquête sur le crash du Boeing malaisien dans l'est de l'Ukraine.

    Ces résultats confirment la déposition d'Evgueni Agapov, technicien d'un aérodrome militaire dans la région de Dniepropetrovsk, qui, le jour de la catastrophe du Boeing le 17 juillet 2014, a vu un chasseur ukrainien Su-25 piloté par le capitaine Volochine décoller avec des missiles air-air, mais atterrir sans ces derniers.

    Le rapport analyse, sur plusieurs dizaines de pages, les dommages subis par l'avion malaisien et la nature des chocs. La zone d'explosion du missile qui avait détruit le Boeing a été modélisée sur une maquette spécialement réalisée à cet effet. Les experts ont également calculé la masse de la charge explosive du missile: 10 à 40 kilogrammes.

    La forme et la masse des sous-munitions utilisées pour détruire le Boeing ont également été établies. Il s'agit de "2.000 à 4.000 projectiles d'une masse moyenne d'environ 3 grammes chacun et ayant la forme d'un parallélépipède de 8x8x6 mm (écart admissible: ±0,5 mm). Cela étant, l'explosion s'est produite à une distance de 0,8 à 1,6 mètre de la fenêtre mobile du chef d'équipage".

    Les fragments du Boeing 777 de Malaysia Airlines
     
     
    Après avoir comparé les différents missiles antiaériens russes, les experts ont constaté que premièrement, tous ces missiles étaient équipés de projectiles ayant la forme d'une barre. Deuxièmement, "l'analyse a montré que parmi les systèmes de DCA russes, on trouve suffisamment de missiles capables de détruire une cible aérienne à 10.000 mètres d'altitude. Cependant, tous ces missiles sont équipés de charges dont la masse est considérablement supérieure à 40 kilogrammes".

    Il s'ensuit donc qu'aucun missile air-air ou sol-air russe, capable d'abattre un avion à environ 10 kilomètres d'altitude, ne correspond à la nature des dommages subis par le Boeing malaisien.

    Tous les experts ayant étudié les fragments du Boeing s'accordent pour constater que l'explosion s'est produite près du cockpit. Le rapport mis en ligne en donne une explication plausible. Il s'agit visiblement des particularités liées au guidage du missile.

    Le fragment du Boeing 777 de Malaysia Airlines
     
     
    "Le cockpit de l'avion abattu recelait — sous sa coiffe transparente aux signaux radioélectriques  — un radar panoramique fonctionnant en régime actif durant tout le vol. Cela signifie que si le missile était doté d'un autodirecteur passif, il devait être guidé par les signaux émanant du radar. Cela constitue, nous semble-t-il, la raison pour laquelle le missile a frappé le cockpit de l'avion", constatent les experts.

    Selon le rapport, l'engin qui répond le plus aux critères indiqués est le missile air-air israélien de courte portée Python. Il s'agit d'un "missile doté d'un autodirecteur à infrarouge passif et d'une charge explosive d'environ 11 kilogrammes".

    Enfin, on sait de sources ouvertes qu'au début des années 2.000, la Géorgie a procédé à la modernisation de ses chasseurs Su-25 afin de les rendre capables d'utiliser les missiles air-air de classe Python. En apparence, les avions modernisés ne se distinguent pas des Su-25 ordinaires largement utilisés par l'armée ukrainienne dans la zone du conflit.

    De plus, le missile Python ressemble au missile russe R-60, si bien que la différence entre les deux engins n'est perceptible qu'au terme un examen minutieux.

    source: fr.sputniknews.com/ (16/07/2015)

    A lire également:

    > CNN: le rapport d'enquête sur le crash du MH17 accusera les rebelles

    > Crash du vol MH17: Moscou écarté de l'enquête

    > MH17: projet de résolution présenté à l'Onu, parodie politique selon Moscou

    >MH17: le Boeing n'a pas été abattu par un missile Bouk selon les Pays-Bas

    > Crash du Boeing en Ukraine: Moscou demande un rapport d'enquête

    >Boeing 777: tirs contre les experts travaillant sur les lieux du crash (insurgés)

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  • Leçons de la crise grecque sur l’Euro-par Jacques SAPIR (16/07/2015)Le drame que vit la Grèce nous aura au moins appris deux choses : le lien qui existe aujourd’hui entre l’Euro et l’austérité et l’attachement d’une partie de la gauche à l’Euro, un attachement qui la conduit, maintenant de plus en plus rapidement, à sa perte. La première de ces choses permet de comprendre pourquoi les autorités de la zone Euro se sont montrées à ce point inflexibles. Le second nous explique pourquoi Alexis Tsipras s’est laissé poser la tête sur le billot et n’a pas choisi de rompre quand il le pouvait, c’est à dire dans la nuit du 5 au 6 juillet, après la victoire du « Non » au référendum.

    L’Euro, c’est l’austérité

    L’Euro est lié à l’austérité de par la logique même de la monnaie unique. Celle-ci met en concurrence des pays aux dotations en facteurs de production (que ces derniers soient matériels ou humains avec le niveau d’éducation) très différents. Pour rétablir leur compétitivité face à des pays mieux pourvus, les pays qui sont les moins bien pourvus doivent donc dégager une épargne supérieure (en pourcentage) à celle des pays les mieux pourvus. Ceci entraîne un déplacement de la consommation vers l’épargne. Comme, dans une monnaie unique, toute différence de taux d’inflation se traduit immédiatement par une perte de compétitivité, les pays les moins bien pourvus ne peuvent compter sur l’inflation comme instrument de financement de cette épargne. On perçoit alors la nature profondément austéritaire de l’Euro.

    Cette nature est renforcée par le fait que le taux d’inflation d’un pays ne dépend pas que de sa politique monétaire mais est déterminé, aussi, par la structure de son économie. Un pays ayant ainsi une population dynamique aura naturellement un taux d’inflation supérieur à un pays avec une population stagnante ou décroissante. De même, le taux d’inflation a un impact important sur la création des entreprises : ces créations, et les innovations qu’elles peuvent entraîner, engendrent des mouvements de prix relatifs (le prix d’un bien ou d’un service exprimé en d’autres biens ou d’autres services) qui impliquent un certain taux d’inflation. Dès lors, l’imposition d’un taux d’inflation unifié sur des économies aux structures très différentes implique que pour certain pays la croissance sera largement inférieure à ce qu’elle pourrait être. C’est ce que l’on appelle dans la littérature économique le problème de l’output gap ou écart de production.

    Enfin, politiquement, l’Euro introduit un très fort biais en faveur des politiques dites d’austérité car il conduit à la substitution d’un gouvernement où la décision est reine par un gouvernement déterminé par des règles comptables. Ces règles peuvent être internalisées par le personnel politique, ce qui est de plus en plus le cas en France, ou elles peuvent être imposées par la force comme c’est aujourd’hui le cas en Grèce.

    Ainsi, il peut y avoir de l’austérité sans l’Euro mais l’Euro implique nécessairement l’austérité. C’est désormais clair pour une large majorité d’européens, qui vont être de plus en plus dégoûté par la monnaie unique. Un article publié dans le Financial Times le 13 juillet soulignait cet aspect[1].

    Les raisons d’un attachement irrationnel de la « gauche »

    Mais, face à ce constat, on est alors confronté aux positions d’une partie de la « gauche » qui continue de défendre, envers et contre tous, l’Euro. On l’a vu en France où le P« S », y compris les soi-disant « frondeurs », a soutenu le diktat du 13 juillet, et où même le PCF, par la bouche de Pierre Laurent, à failli le soutenir avant que de changer d’avis et de finir de voter « non » au Parlement. Il y a, il faut le reconnaître, un attachement qui semble irrationnel à l’Euro, et qui a transformé une partie de la « gauche » en bras séculier pour l’application de l’austérité[2]. Ambrose Evans-Pritchard, qui se qualifie lui-même de « libéral dans la tradition de Burke » va ainsi jusqu’à écrire : « Par un retournement du sort, la Gauche est devenue ce qui met en œuvre une structure économique qui a conduit à des niveaux de chômage qui semblaient impensables pour un gouvernement démocratique d’après-guerre avec sa propre monnaie et ses instruments de souveraineté »[3]. La lettre de démission du SPD de Yascha Mounk, une universitaire allemande, publiée dans The Nation, illustre bien ce mouvement particulièrement puissant en Allemagne et le trouble qu’il engendre[4].

    Cet attachement concerne aussi une partie de ce que l’on appelle la « gauche radicale ». C’est cet attachement qui a conduit Alexis Tsipras à poser sa tête sur le billot. Le politologue Stathis Kouvelakis a cherché à analyser ce phénomène[5]. Sans vouloir engager un débat il est possible de voir plusieurs raisons dans cet attachement irrationnel et malsain à l’Euro.

    • La raison la plus bénigne est une sous-estimation du rôle de la monnaie dans le fonctionnement d’une économie capitaliste moderne. Si la monnaie ne peut exister sans d’autres institutions, et en cela il est clair qu’elle n’est pas la seule institution de l’économie, la manière dont elle est gérée a une influence considérable sur les autres institutions. Cela s’appelle tout simplement la dialectique.
    • Une vision dévoyée de « l’internationalisme » qui prétend qu’au nom d’intérêts communs (qui existent assurément) les peuples seraient Cette vision nie en réalité la notion d’internationalisme qui précise bien que le commun est entre les Nations mais ne se substitue pas à elles. Cette vision dévoyée prétend ainsi que le Libre-Echange est la forme actuelle de « l’internationalisme ». On comprend alors comment elle arrive à constituer l’Euro en fétiche, sans s’interroger sur le fait que les « unions monétaires » sont en réalité assez rares aujourd’hui dans le monde. Toute interrogation sur cette réalité forcerait ceux qui défendent l’Euro-fétiche de revenir sur terre et d’en envisager l’ensemble des coûts et pertes qu’il fait supporter aux économies de la zone.
    • Une idéologie de remplacement pour cette « gauche » qui se dit réaliste, et que l’on appelle la « deuxième gauche ». L’Euro est venu se substituer à la perspective du changement de société qui avait été défendu en 1981. Ayant abandonnée toute idée de changement social, ayant même substitué le « sociétal » au social, cette « gauche » dite réaliste s’est trouvée une idéologie de remplacement dans la construction européenne qu’elle a alors identifiée rapidement à l’Euro. C’est pourquoi toute remise en cause de l’Euro lui apparaît comme une remise en cause de cette dite construction européenne et doit être combattue avec la plus féroce énergie (et la plus grande mauvaise foi) et ce contre toutes les évidences. On a eu un exemple de ce type de comportement avec les déclarations faites par le Président de la république et par le Premier ministre depuis le 13 juillet.

    Ces raisons n’épuisent pas le sujet. On dira, à juste titre, que nombre des économistes qui conseillent la « gauche » dite de gouvernement viennent des banques (ou des compagnies d’assurances) et sont donc directement intéressés au maintien de l’Euro. Mais, les raisons d’ordre symbolique et politique l’emportent largement. La conséquence de cela est que la question de l’Euro sera le grand débat des mois à venir. C’est autour de ce clivage que l’on verra se réunir la véritable gauche, celle qui entend rompre avec les logiques des politiques d’austérité et donc de l’Euro et ceux qui s’enfoncerons toujours plus dans une logique de soumission conduisant à l’acceptation totale de ces logiques austéritaires.

     Jacques SAPIR-le 16/07/2007

    [1] W. Munchau, « Greece’s brutal creditors have demolished the eurozone project », Financial Times, 13/07/2015.

    [2] Ambrose Evans-Pritchard, « EMU brutality in Greece has destroyed the trust of Europe’s Left », The Telegraph, 15 juillet 2015, http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/ambroseevans_pritchard/EMU-brutality-in-Greece-has-destroyed-the-trust-of-Europes-Left.html

    [3] Ambrose Evans-Pritchard, « EMU brutality in Greece has destroyed the trust of Europe’s Left », op.cit., « By a twist of fate, the Left has let itself become the enforcer of an economic structure that has led to levels of unemployment once unthinkable for a post-war social democratic government with its own currency and sovereign instruments ».

    [4] http://www.thenation.com/article/germanys-social-democrats-are-colluding-in-greeces-destruction-and-im-leaving-the-party/

    [5] Sebastian Budgen et Stathis Kouvelakis, « Greece: The Struggle Continues », 15 juillet 2015, https://www.jacobinmag.com/2015/07/tsipras-varoufakis-kouvelakis-syriza-euro-debt/

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  • Assemblée Nationale - "Accord européen sur la Grèce" qui a voté CONTRE ?  
     
     Mercredi 15 juillet 2015 après-midi, l'Assemblée a entendu une déclaration du Gouvernement sur l'accord européen relatif à la Grèce puis, à l'issue d'un débat, a approuvé cette déclaration. 412 députés ont voté pour, 69 députés ont voté contre et 40 députés se sont abstenus.

     Groupe socialiste, républicain et citoyen:

    Christian Hutin

    Jean-Luc Laurent

    Groupe Les Républicains :

    Julien Aubert

    Sylvain Berrios

    Étienne Blanc

    Olivier Carré

    Jean-Louis Christ

    Éric Ciotti

    Philippe Cochet

    Bernard Deflesselles

    Nicolas Dhuicq

    Christian Estrosi

    Laurent Furst

    Sauveur Gandolfi-Scheit

    Franck Gilard

    Charles-Ange Ginesy

    Henri Guaino

    Jean-Jacques Guillet

    Christophe Guilloteau

    Michel Heinrich

    Valérie Lacroute

    Guillaume Larrivé

    Charles de La Verpillière

    Dominique Le Mèner

    Jean-François Mancel

    Thierry Mariani

    Hervé Mariton

    Franck Marlin

    Alain Marsaud

    Philippe Meunier

    Yannick Moreau

    Jacques Myard

    Jean-Frédéric Poisson

    Axel Poniatowski

    Didier Quentin

    Éric Straumann

    Alain Suguenot

    Lionel Tardy

    Michel Terrot

    Jean-Marie Tetart

    Patrice Verchère

    Philippe Vitel

    Michel Voisin

     

    Groupe de l'union des démocrates et indépendants:

    Francis Hillmeyer

     

    Groupe écologiste:

    Isabelle Attard

    Sergio Coronado

    Noël Mamère

     

    Groupe de la gauche démocrate et républicaine:

    François Asensi

    Bruno Nestor Azérot

    Huguette Bello

    Alain Bocquet

    Marie-George Buffet

    Jean-Jacques Candelier

    Patrice Carvalho

    Gaby Charroux

    André Chassaigne

    Marc Dolez

    Jacqueline Fraysse

    Alfred Marie-Jeanne

    Jean-Philippe Nilor

    Nicolas Sansu

    Gabriel Serville

     

    Non inscrits :

    Véronique Besse

    Gilles Bourdouleix

    Gilbert Collard

    Nicolas Dupont-Aignan

    Jean Lassalle

    Marion Maréchal-Le Pen

    Philippe Noguès

     

    Télécharger « 150712-Texte de l'accord eurogroup-grèce (en français).pdf »

    source: communcommune.com/

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