• En Grèce, les propriétaires endettés entre désespoir et colère

    En Grèce Depuis la crise de 2008, plus de 800 000 personnes en Grèce se sont vu confisquer leur bien immobilier qu’elles ne pouvaient plus rembourser. Expulsées ou menacées de l’être, elles tentent de s’organiser face aux créanciers.

    « Je ne la leur laisserai pas ! Mes amis vont tous venir camper chez moi, jour et nuit ! C’est ma maison, je n’ai rien d’autre. » Mairi Orphanou, 61 ans, se bat de toutes ses forces. Le dos voûté, le rouge à lèvres passé, elle repousse d’un geste fatigué sa crinière blonde et raconte son histoire, entre deux quintes de toux. « Ils m’ont pris ma maison au début de la crise ! Mon frère avait contracté un emprunt de 60 000 € pour sauver son entreprise. Je m’étais portée garante, et tant que je travaillais, on remboursait. On avait déjà remboursé la moitié. Mais pour les 30 000 qui restent, Eurobank a mis ma maison aux enchères… »

    En Grèce, les propriétaires endettés entre désespoir et colèreMichalis Hanis risque de perdre sa maison, comme des dizaines de milliers de Grecs. / EiriniI VourloumisS/The New York Times-Redux-REA

    Mairi fait parti des 839 056 personnes en Grèce sous le coup depuis 2008 d’un jugement qui a notifié la confiscation de leur bien immobilier. Depuis 2010, elle et son frère s’accrochent à un dernier espoir en luttant au sein de l’organisation Den Plirono – littéralement : « Je ne paie pas ».

    « On te prend ta maison ? Appelle-nous ! »

    Chaque mercredi, tous deux se rendent devant les tribunaux et empêchent avec d’autres la mise aux enchères des biens immobiliers de personnes endettées. Des mois que ça dure. Le 1er février, quatorze mises aux enchères étaient prévues. Aucune n’a eu lieu, faute de notaire – qui fait ici office de commissaire-priseur. La profession s’est mise en grève après que certains ont été pris à partie.

    Ilias Papadopoulos, à la tête du mouvement Den Plirono, ne cache pas sa satisfaction. Sa banderole aux lettres rouges sur fond jaune, brandie à chaque mobilisation, annonce la couleur : « On te coupe le courant ? L’eau ? On te prend ta maison ? Appelle-nous ! » Numéro de téléphone à la clé.

    « Les Grecs ne sont pas des voleurs, poursuit-il. Personne n’achète une maison avec l’idée qu’il ne la paiera pas. On a tous obtenu un prêt que l’on pensait honnêtement pouvoir rembourser. La crise nous a piégés. Transformer en SDF tous ces gens issus de la classe moyenne qui s’effondre ne va pas arranger la situation ! »

    De leur côté, les banques grecques, telle Eurobank, ont indiqué qu’elles ne comptaient pas récupérer ce vaste parc immobilier : « Pour en faire quoi ?, interroge Kostas Papanikolaou, lui-même banquier. Les remettre en vente ? Cela a un coût, et de toute façon le marché s’est effondré. » Certes, reconnaît-il, le système bancaire manque de liquidités et certaines ventes pourraient à ce titre présenter un intérêt. « Mais pas les résidences principales. Le risque d’implosion sociale est trop fort ».

    Un des plus forts taux de propriétaires en Europe

    Deux faillites de l’État, de multiples guerres et une dictature ont depuis longtemps appris aux Grecs que « seule la terre reste ». À la fois obsession commune et sagesse populaire, ceci explique que le pays compte l’un des plus forts taux de propriétaires en Europe, d’autant que l’accès à la propriété a longtemps été facilité par l’État qui dispensait les prêts à des conditions très avantageuses.

    Une décennie plus tard, pourtant, faute de locataires et en raison de taxes immobilières envolées, ce qui semblait une richesse est devenue un fardeau. Et sur les murs d’Athènes, les affichettes « Polite » – « A vendre » – fleurissent désormais. À un prix souvent dérisoire : 10 000 € pour un pied à terre en centre-ville…

    Un contribuable grec sur deux – soit 4,14 millions de personnes – s’est endetté envers l’État. Et les créances douteuses – qui ne sont plus remboursées par les débiteurs – atteignent désormais 45 % du PIB : environ 110 milliards d’euros. Les banques grecques, dans ces conditions, n’ont d’autre choix que de les réduire en proposant un rééchelonnement aux clients ou en procédant aux mises aux enchères.

    Pour prouver sa bonne volonté, le gouvernement grec a pour sa part proposé de procéder aux saisies sur Internet, afin de contourner les blocages : 10 000 biens seraient concernés en 2017, 15 000 en 2018… « On va riposter, menace Ilias Papadopoulos. On occupera les officines des notaires et les succursales des banques. On fera comme les Espagnols, on occupera les maisons menacées. Pas question de se laisser faire ».

    Les conditions des créanciers

    La crise de la dette publique en Grèce a débuté en 2008. Depuis 2010, le pays a reçu 260 milliards d’euros de prêts des pays de la zone euro et du FMI.

    Ses créanciers se retranchent derrière le mémorandum d’austérité signé par le premier ministre Alexis Tsipras en juillet 2015, indiquant la nécessité de réduire les créances douteuses du pays d’environ un tiers d’ici à 2019.

    Cet engagement est l’une des conditions imposées à la Grèce pour le versement des 86 milliards d’euros de prêts octroyés en 2015.

    L’autre condition : faire voter d’ici à l’an prochain une loi permettant la vente de ces créances douteuses restantes des banques grecques à des fonds étrangers.

    Lire l’article original de Thomas Jacobi (à Athènes) sur La Croix ici.

     

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  • Vive Octobre Rouge !

    «Nous ne sommes pas des charlatans, nous devons nous baser uniquement sur la conscience des masses.  » 

    Lénine et la Parti Bolchevik font preuve de février 17 à octobre d’un réalisme révolutionnaire, d’une souplesse tactique et d’une fermeté stratégique remarquables.

    Loin de s’enfermer dans un dogme, loin d’appliquer mécaniquement les tables de la loi de la IIème Internationale, ils vont réaliser la « contre Le Capital » dira ironiquement Gramsci : c’est à dire contre la lecture dogmatique du marxisme.

    Le processus révolutionnaire entamé en février doit continuer et aboutir au , disent-ils.

    Pour ce faire Lénine et ses camarades fondent leur tactique et leur stratégie sur les masses. Non pas passivement mais, et cela est fondamental, en jouant pleinement le rôle d’avant-garde qu’il ont fixé au Parti. Non pas arbitrairement mais en tenant compte des rapports de forces politiques et idéologiques.

    A part le Parti, un des outils sur lequel s’appuient les bolcheviks est le Soviet et la multitude d’organisme de base où se retrouvent et s’organisent les travailleurs, les soldats et les paysans.

    Gramsci évoque leur importance :

    « Le Soviet, le Conseil apporte aux masses une structure et une discipline permanente, c’est une magnifique école d’expérience politique et administrative, il encadre les masses jusqu’au dernier homme, et les habitue à se considérer comme une armée en campagne qui a besoin d’une ferme cohésion si elle ne veut pas être défaite et réduite en esclavage. […] on rend la masse mieux préparée à l’exercice du pouvoir et plus capable de l’assumer, on répand une conscience des devoirs et des droits du camarade et du travailleur qui soit harmonieuse et efficiente parce que née spontanément de l’expérience vivante et historique. Un tel État ne s’improvise pas : les communistes bolcheviques russes ont travaillé huit mois pour répandre et concrétiser le mot d’ordre « Tout le pouvoir aux Soviets », et les Soviets étaient connus des ouvriers russes depuis 1905. « 

    Voilà pourquoi l’idéologie dominante parle désormais non pas de la Révolution d’Octobre mais d’un coup d’état bolchevik : il s’agit de faire croire aux masses aujourd’hui que la Révolution non seulement n’est pas souhaitable mais encore qu’elle n’a pas eu lieu !

    Or est le résultat d’un long processus historique et politique, social et idéologique commencé au moins en 1905. Date d’apparition des Soviets et de l’intervention des Bolcheviks dans l’action révolutionnaire des masses. Sans négliger l’importance de la première guerre mondiale dans le mûrissement des conditions de la Révolution socialiste russe il est important d’en saisir la profondeur historique.

    Comme toujours en histoire de multiples facteurs ont permis la cristallisation révolutionnaire. Mais il faut comprendre que ce n’est pas la seule insurrection d’Octobre (6 novembre dans notre calendrier) qui résume la Révolution russe mais le long et complexe processus commencé en 1905, s’accélérant en Février 1917 avec le renversement de l’autocratie tsariste et les mois qui suivent et qui voient le rapport des forces entre Bolcheviks d’un côté et Mencheviks et Socialistes-Révolutionnaires de l’autre évoluer favorablement sous le coup des événements, des positionnements du Gouvernement provisoire de Kerenski, des évolutions politiques au sein même des Soviets et des actions de la contre-révolution.

    Dans cette période complexe Lénine et les Bolcheviks, parfois divisés sur la tactique à mettre en œuvre, parviennent pourtant à apparaitre aux yeux des masses comme les défenseurs les plus cohérents, les plus combattifs et les plus lucides des intérêts des ouvriers, des paysans pauvres et des soldats et bien sûr de la paix alors que les autres forces politiques de droite mais aussi Mencheviks et S-R voulaient continuer la guerre.

    Sachant à la fois garder leur autonomie, défendre leurs propositions politiques devant les masses, travailler avec les autres forces réformistes, en particulier dans les Soviets, les Conseil d’usine, les Conseils de quartiers, les municipalités…. tout en dénonçant leur pusillanimité qui ouvrait la voie à la contre-révolution , utilisant les divisions des opportunistes comme les Mencheviks internationalistes ou les S-R de gauche pour élargir leur influence de masse.
    Le coup d’état du général Kornilov, que les bolcheviks en appelant aux soviets mettent en échec et devant lequel Kerenski et le Gouvernement provisoire s’effondrent, aura comme conséquence de renforcer l’autorité et accroître l’audience des bolcheviks qui sont l’âme de la résistance à la contre-révolution. Leur prestige se trouve grandi, les masses se radicalisent, des soviets, des syndicats se rangent du côté des bolcheviks.

    Le génie stratégique de Lénine  fut de parvenir en quelques mois, entre février et octobre, à investir les soviets, pourtant tenus au départ par les Mencheviks et par les S-R, et de convaincre en s’appuyant sur l’intervention du Parti et la pratique, l’expérience concrète des ouvriers, des soldats et des paysans que les Bolcheviks étaient ceux qui luttaient réellement pour la paix, la terre, le pouvoir ouvrier, pour le socialisme conçu non pas comme «  le résultat des décrets venus d’en haut » mais de » l’initiative créatrice des masses » avec le Parti jouant son rôle d’éclaireur et d’organisateur. Il n’est que de relire le brûlant témoignage écrit, dans le feu de l’action, par le journaliste américain John Reed : les « Dix jours qui ébranlèrent le monde » ne furent pas seulement un bras de fer militaire (remarquablement peu sanglant du reste), mais avant tout – car on discutait et votait à tous les carrefours, dans toutes les usines, dans les collectifs paysans, etc. – une immense leçon de choses démocratique et prolétarienne : en un mot, une révolution !

    Dans un an nous aurons à cœur de célébrer comme il se doit la Révolution d’Octobre qui « ébranla le monde ».

    Une rude bataille nous opposera aux forces de la réaction, mais aussi à celles de la social-démocratie et de ses appendices gauchistes et « mutants », qui tentent depuis des décennies de criminaliser le communisme et qui, soyons en sûrs, se déchaîneront de plus belle à cette occasion pour disculper le capitalisme et son terrible bilan humain. Leurs moyens sont considérables, nous le savons. Mais nous, qui voulons être les dignes héritiers des Bolcheviks, nous devons relever le défi et préparer cette célébration comme un moment politique de la plus haute importance. Pas seulement pour nous ; mais pour la classe ouvrière, pour le peuple et la nation, car la grande lueur qui s’est levée à l’est – comme disait Jules Romains – continue d’éclairer notre chemin vers l’émancipation humaine, vers le socialisme et vers le communisme.

    Par Antoine Manessis


    Face au capitalisme destructeur, la voie ouverte par Octobre 1917 reste celle de l’avenir ! Participez à la campagne de souscription, réservez votre le 7 novembre 2017, avec le PRCF nous célèbrerons Octobre rouge !

    centaine-revolution-doctobre-1917-2017

    A l’heure où le capitalisme, son UE et ses gouvernements libéraux et « socialistes » se montrent de plus en plus fascisants, le Pôle de Renaissance Communiste en France organise, à l’occasion du centenaire de la Révolution d’Octobre, le samedi 4 novembre 2017 à 15h, un meeting pour célébrer les cent ans des « Dix jours qui ébranlèrent le monde » et pour souligner l’actualité de le Révolution socialiste.

    C’est dans l’auditorium des Diaconesses, 18 rue du Sergent Bauchat 75012 Paris, que se tiendra cet évènement dont l’importance politique doit être soulignée.

    Dès aujourd’hui, réservez la date. Dès aujourd’hui, soutenez cette initiative communiste en répondant à la souscription spéciale du PRCF.

     

    source: initiative-communiste.fr

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    Ajoutée le 4 févr. 2017

    Le samedi 4 février 2017, Jean-Luc Mélenchon était à Champagney pour célébrer l'abolition de l'esclavage. Un lieu symbolique, puisque lors de la grande Révolution de 1789, les habitants de Champagney demandèrent dans leur cahier de doléances que l'esclavage soit aboli. Un jour symbolique, également, puisque c'est le 4 février 1794 que l'esclavage a été aboli pour la première fois.

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  • JLM2017- Lettre ouverte du PRCF à Jean Luc MELENCHON  (3 février 2017)

    Cher citoyen candidat,

    Le 13 novembre dernier, à l’issue d’un débat sérieux mené dans toute notre organisation, et sans attendre quelque consultation interne du PCF que ce soit, le CC du PRCF a décidé quasi-unanimement d’apporter son « soutien critique, mais dynamique et constructif » à votre candidature présidentielle. Depuis lors, les militants franchement communistes du Pôle diffusent largement aux entreprises un quatre-pages qui, tout en détaillant notre programme de progressiste pour la souveraineté nationale, le progrès social et la coopération internationale, appelle clairement à utiliser le bulletin de vote présidentiel portant votre nom.

    Nous avons certes des différences politiques avec vous : en particulier nous pensons qu’il est irréaliste de « renégocier les traités européens » en restant dans l’UE : cette prison des peuples asservie au capital, pilotée par Berlin et adossée à l’ (qu’à juste raison, vous voulez quitter sans négociations), est conçue de A à Z pour détruire les nations d’Europe, les acquis sociaux et le produire en France au nom de l’ « économie de marché ouverte sur le monde dans laquelle la concurrence est libre et non faussée ».

    Nous disons en outre que, le MEDEF et le CAC-40 étant fanatiquement acquis à la mortelle « construction » -atlantique, une politique progressiste tendant à affranchir notre pays de l’UE déboucherait très vite sur un affrontement de classes majeur qui ne manquerait pas, à terme, de poser la question du socialisme pour notre pays : en effet, les protagonistes de cette confrontation de classes ne peuvent être que, d’une part, le bloc réactionnaire et antinational formé par l’oligarchie capitaliste et ses partis (lesquels vont, sous des formes très diverses, des maastrichtiens Macron et Hamon, au FN, lequel donne de plus en plus de gages aux partisans de l’euro), et, d’autre part, le bloc populaire et patriotique potentiellement composé des forces populaires alliées aux couches moyennes. Mais ce qui est décisif pour vaincre l’oligarchie et ses tendances de plus en plus liberticides et fascisantes, c’est que le monde du travail s’engage pour le Frexit progressiste avec à sa tête la classe ouvrière dont le printemps 2016 a montré qu’elle était le fer de lance contre la Loi Travail. Et c’est pour permettre à cette classe, privée de son parti d’avant-garde par la mutation du PCF, de redevenir l’actrice centrale du changement que le PRCF tend la main aux vrais communistes de France, y compris aux adhérents communistes du PCF (il en reste !) pour qu’ils reconstruisent un véritable parti de classe et de combat dont l’absence réduit le mouvement populaire à une défensive perdante.

    Bien entendu nous n’oublions pas nos larges convergences avec votre programme : il se réclame d’une gauche « indépendantiste » et pose crûment la question « l’UE on la change ou on la quitte ». Vous avez en outre le mérite de refuser tout compromis avec ce PS, véritable pilier gauche du Parti Maastrichtien Unique qui, depuis des décennies, démonte les conquêtes du CNR, démolit l’héritage de la Révolution française et va jusqu’à soutenir doucereusement l’inavouable entreprise de substitution à la langue française du tout-anglais « transatlantique ».

    Cependant, pour que la dynamique politique créée autour de votre campagne devienne irréversible, pour qu’elle permette de conjurer le second tour cauchemardesque Le Pen/Fillon (ou Le Pen/Macron, ce qui ne vaut pas mieux !) et qu’elle repouse la contre-attaque pseudo-unitaire du PS « rosi » aux moindres frais par la victoire de Hamon, il faut clairement selon nous :

    • Mettre franchement au centre de la présidentielle le débat sur la question européenne, faire en sorte que la formule  que vous employez (« l’UE, on la change ou on la quitte !») ouvre un espace de franche rupture aux 72% d’ouvriers qui ont refusé la constitution européenne : très légitimement, ils attendent un signal fort de votre part pour s’engager et pour faire la décision.
    • Ouvrir le dialogue avec tous les communistes qui militent pour votre percée électorale et qui constatent que certaines tirades « mouvementistes » qui fustigent le « léninisme », le « centralisme démocratique » et « les partis dépassés », nuisent à la dynamique unitaire. Classe politiquement centrale, y compris quand elle s’abstient massivement ou quand ses franges les plus fragilisées sont tentées par le FN, la classe ouvrière ne vous conduira au second tour,  voire à la présidence de la République, que si sont pleinement respectées ses traditions militantes. Or, les « idéaux » communistes du mouvement ouvrier ont toujours fait corps avec la construction de partis et de syndicats de classe; nul ne vous demande évidemment de reconstruire à la place des communistes le parti dont la renaissance relève de leur responsabilité. Tout au moins, cessons d’opposer ce qui est dialectiquement complémentaire : l’émergence d’une France insoumise, et qui serait encore plus forte en devenant une France Franchement Insoumise à l’UE, l’action concertée de partis légitimes à représenter la diversité des courants populaires (et parmi eux bien sûr, le courant franchement ), et la mise en place d’un Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Écologique (FRAPPE !) unissant la Marseillaise à l’Internationale : sans cette dialectique constructive, impossible de brider le lepénisme, de conjurer le macro-fillonisme et de remettre notre pays sur la voie du progrès !
    • Enfin, concernant les législatives, et sans qu’il soit question d’apporter le moindre soutien politique à la direction euro-béate et socialo-dépendante du PCF-PGE, qui tente de tirer à droite  la  F.I.  sur les sujets cruciaux, nous pensons que ce serait un geste fédérateur de votre part que de retirer toute candidature « insoumise », non seulement contre les députés PCF sortants qui soutiennent votre candidature, mais contre les députés PCF qui ont été battus par le PS en 2012 ; pourvu naturellement que lesdits candidats soient clairs sur ce minimum euro-critique qu’est votre formule déjà citée sur l’UE. Dans les autres circonscriptions, il faudrait ouvrir des discussions ouvertes à tous vos soutiens présidentiels avec le souci qu’émergent des candidatures unitaires à la fois fédératrices et totalement indépendantes du PS.

    En faisant droit à ces demandes désintéressées et de bon sens du PRCF, votre candidature pourrait sûrement conjurer la contre-attaque social-européiste qui émane bien sûr du banquier Macron, mais aussi de Benoît Hamon. Assumant totalement la politique ultra-atlantique de Hollande, le candidat du PS que d’aucuns présentent comme un nouveau Jaurès veut ouvertement accélérer la marche à l’Europe fédérale et affecter 2% du PIB français au financement de l’OTAN comme le réclament à la fois Trump et Obama. Ses propositions « sociales » visent surtout à enterrer la revendication historique du mouvement ouvrier : le droit au travail pour tous sans une société débarrassée de l’exploitation capitaliste. Dans cet esprit, nous approuvons le refus que vous venez d’opposer à M. Hamon à propos de sa demande confusionniste de faire converger (comment ?) vos démarches et candidatures respectives. L’insoumission aux politiques maastrichtiennes est incompatible avec le sauvetage du PS maastrichtien dont s’est chargé l’ex-ministre de l’Education nationale de F. Hollande.

    Cher citoyen Mélenchon, veuillez croire à notre engagement pour le succès de votre candidature, à notre investissement dans les luttes sociales sans attendre le prochain scrutin ainsi qu’à notre volonté franchement insoumise de reconstruire, sans cesser l’action commune avec toutes les forces progressistes et euro-critiques qui l’accepteront, le vrai parti communiste dont manque cruellement notre pays, et à notre engagement à défendre la paix, qui implique sortie de l’OTAN et de l’UE.

    Léon Landini, ancien officier des FTP-MOI, président du PRCF, Georges Gastaud, secrétaire national, Antoine Manessis, responsable aux contacts unitaires, Annette Mateu-Casado, co-responsable francilienne du PRCF

     

    source: initiative-communiste.fr

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    mercredi 1er/02/2017

    1914-1918 : « 20.000 moujiks »

     

    Ciné-débat

    Demain, jeudi, à 20 h 30, la Libre Pensée, association philosophique d'éducation populaire, proposera une projection débat à la MJC de Kerfeunteun. La Libre Pensée, association pacifiste et internationaliste, met tout en oeuvre pour que l'épopée des soldats russes en France, de 1916 à 1920, sorte de l'oubli. À cette fin, elle propose la projection d'un documentaire de Patrick Le Gall : « 20.000 moujiks sans importance », suivie d'un débat animé par Jean-Paul Gady, secrétaire de l'association « La Courtine 1917 ».

    Une Histoire oubliée...

    Ce film retrace, à travers les témoignages posthumes, l'odyssée de ces 20.000 paysans qui furent prêtés aux Alliés en échange d'armements en faveur de l'Empire russe en guerre, lui aussi, contre l'Allemagne. Après un an de durs combats en Champagne, ils apprennent, en mars 1917, la nouvelle de la Révolution dans leur pays et, aussitôt, réclament leur rapatriement. Devant le refus des autorités russes et françaises, ils forment des « soviets », élus de soldats, et chassent leurs officiers. L'état-major, craignant la contagion, les expédie au camp de La Courtine. Là, 12.000 hommes armés, en autogestion, tiendront tête pendant trois mois aux injonctions du commandement... Finalement, l'assaut sera donné et la répression impitoyable. Les survivants ne regagneront la Russie qu'en 1919-1920.

    Pratique

    Demain, ciné-débat, à 20 h 30, à la MJC de Kerfeunteun.

     

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  • marianne

    L’ QUI VIENT

    « En politique le communisme est encore le nom qui peut porter des énoncés à venir »
    Alain Badiou

    France, ose-toi, c’est l’heure ; ose en toi l’Insoumise !
    Ose la Seine comme ont osé la Tamise,
    Bien qu’en eaux troubles mais n’en pouvant vraiment plus
    D’être les oubliés du repas des repus,
    Tes frères d’outre-Manche entrés en résistance
    Contre une Europe vouée à la seule Finance.

    Ne l’avais-tu toi-même onze ans plus tôt tenté
    En proclamant un Non aussitôt insulté
    Par une prétendue Elite hors d’elle-même,
    Furieuse qu’on l’ignore et que son stratagème
    En Traités enjôleurs et sournois codifié
    Fût alors, texte en main, par toi démystifié.
    Ose le libre esprit dont vibre ton Histoire,
    Qui fait que l’on t’honore et qu’on garde en mémoire
    De par le monde entier, ton populaire élan
    Jacobin, communard, jaurésien, partisan.

    Redeviens le pays engendrant une Aurore
    Avec le rouge de ton drapeau tricolore,
    Du temps qu’en espérant un monde fraternel
    On se voulait Français pour être universel !

    On t’oppose un colosse en fait aux pieds d’argile
    Miné secrètement par la guerre civile
    Qui menace un peu plus chaque jour en son sein,
    Afin de te priver de choisir ton destin.

    Ose la Décision, ose du politique
    L’acte libérateur et comme prophétique
    Qui fait que l’avenir colore le présent.

    Au cœur de cette Europe en proie au dévoiement,
    Réaffirmant ton poids de nation souveraine
    Sois le maillon propice où se brise la chaîne ;
    Retrouve d’un combat de classe la vigueur,
    D’une Internationale à nouveau la ferveur
    Contre le monstrueux d’un Ordre mortifère
    Ensauvageant l’Humain et saccageant la Terre.

    Appelant tous les autres peuples asservis
    A se tendre la main de pays en pays
    Réoriente l’Histoire, en lui donnant la chance
    D’un retour d’horizon, d’un retour d’espérance,
    Hors des fatalités mensongères du jour
    Que prêchent aujourd’hui tous les valets de cour.

    Tu le peux. Tu le dois. Une candidature
    Qui t’incarne t’en offre à présent l’envergure.
    Yves Letourneur
    4 octobre 2O16

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  • IC n°177 Février 2017 est disponible– Achetez le, abonnez vous !

    Au Sommaire du numéro de février 2017 d’ :

    • Pages 4-7 : International
      • Entretien avec Salam Alsharif, du Conseil Central du Parti de la Volonté du Populaire (Syrie)
      • Les États-Unis et la «Françafrique» tentent de s’adapter aux nouvelles réalités…
    • Pages 8-11 : Lutte
      • Le capital salue la mémoire de Chérèque
      • Santé, transports, énergie, commerce, éducation, Goodyear… : la lutte des classes se moque des primaires !
      • Pages 12-14 :
      • Gayssot dans les primaires
      • Les casseroles du F.N.
      • Le CO.U.R.R.I.E.L. vous appelle !
    • Pages 15-16 : Chasse aux sorcières, manœuvres de l’O.T.A.N. : que fait le P.G.E. ?
    • Pages 17 : Le monde a un cerveau ! Et il est malade…
    • Page 18-19 : P.C.F.-62 : l’union pour l’inaction – P.R.C.F. ou P.C.R.F. ?
    • Pages 20-21 :
      • Retour sur l’expo Hergé – Le film «Neruda»
      • Page 23 : Pourquoi la F.I. plutôt que l’U.P.R. ?
      • Page 24 : Vers les 100.000 tracts !
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  • Ajoutée le 31 janv. 2017

    Le portrait de Jean-Luc Mélenchon relate le parcours de l’homme politique et tente de révéler
    qui se cache derrière cette personnalité d’envergure.
    Jean-Luc Mélenchon est perçu par les uns comme l'héritier de Jaurès et le sauveur de la gauche,
    par d'autres comme la réincarnation de Robespierre.
    Mais surtout, il montre une grande méfiance à l'égard des médias.
    Le réalisateur Gérard Miller, intrigué par ce trublion et tribun politique, a suivi
    Jean-Luc Mélenchon dès le lancement de sa campagne présidentielle en juin 2016.
    Admis au cœur même de la campagne, il a pu vivre le quotidien du président du Front de gauche,
    battant le pavé, haranguant la foule depuis une tribune ou peaufinant un discours…
    En le questionnant sur son parcours, son but, ses envies, le réalisateur avait pour intention
    de dévoiler un peu plus l’homme politique ou l’homme tout simplement.
    Gérard Miller est allé le trouver pour lui proposer un marché : l'écouter vraiment en échange
    d'une totale transparence.
    C'est ainsi qu'il a réalisé son portrait et l'a suivi pendant plusieurs mois.
    Il a pu l'interroger, le regarder agir et montrer tout ce qui séduit ou inquiète.
    Sans ménagement ni angélisme, le film documentaire renvoie l’image d’un homme fait de
    contradictions (mais qui n’en a pas ?).
    Un homme donc qui ne donne pas dans le compromis mais qui va écouter le point de vue de l’autre…
    en l’égratignant parfois.
    Son cheval de bataille étant « le peuple », un mot que les élites n’utilisent pas, considéré
    comme tabou, selon lui, Mélenchon déverse allègrement son fiel sur ces élites, au risque d’être
    perçu comme un poujadiste, tel ses adversaires de l’autre extrême.
    Un portrait accompagné de nombreuses interventions de proches de l'homme politique ou de
    personnalités ayant l'habitude de le côtoyer...

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