• Le député communiste du Nord Jean-Jacques Candelier propose la création d'une " immunité ouvrière" (Lefigaro.fr 3/05/2017)

    Après l'échange musclé entre Philippe Poutou et Marine Le Pen le 4 avril dernier, le Député communiste du Nord Jean-Jacques Candelier a eu l'idée de protéger les représentants de salariés au même titre que le sont ceux de la Nation.

    «Nous quand on est convoqué par la police, on n'a pas d'immunité ouvrière, désolé, on y va». La petite phrase de Philippe Poutou avait fait sensation le 4 avril dernier, lors du débat à 11 candidats du premier tour de la présidentielle. Une réponse cinglante au refus de Marine Le Pen de se rendre à la convocation des juges qui lui a été signifiée dans le cadre des soupçons d'emplois fictifs concernant plusieurs assistants parlementaires du Front national à Bruxelles. Le député communiste Jean-Jacques Candelier a souhaité y donner suite, comme l'a repéré France Soir.

    Le 27 avril dernier, l'élu du Nord a déposé une proposition de résolution à l'Assemblé Nationale qui plaide pour la création d'une commission d'enquête chargée de travailler à la création d'une «immunité ouvrière». «Plusieurs candidats sont inquiétés par des affaires et accusés de détournements de fonds publics, d'emplois fictifs, en un mot: d'être des corrompus et des tricheurs. Bien que la présomption d'innocence s'applique, nous ne pouvons que constater que cela participe au discrédit général de la politique et de la Ve République», écrit Jean-Jacques Candelier.

    «Au-delà du caractère symbolique de la mise en place d'une ‘immunité ouvrière' qui serait apte à remettre chacun sur un pied d'égalité devant la loi, cette disposition revêt un caractère nécessaire pour protéger les fonctions importantes des syndicalistes dans les entreprises», estime l'élu, en référence aux condamnations d'élus suite aux conflits sociaux chez Goodyear notamment, suite à la séquestration de cadres dirigeants.

    «Face à la criminalisation de l'action syndicale, il devient compliqué pour les représentants des salariés de jouer leur rôle de défense des intérêts majoritaires et de lanceurs d'alertes face aux accidents du travail et aux négligences patronales. Combien de salariés se taisent par peur des pressions ou des sanctions patronales? Combien se taisent suite au risque de poursuite judiciaire en cas d'action revendicative? Cela ne peut plus durer», poursuit Jean-Jacques Candelier. «La mise en place de cette mesure permettrait donc de protéger les syndicalistes en leur permettant d'assurer pleinement leurs pouvoirs de représentation, y compris d'action revendicative au service de l'intérêt général», conclut-il.

    La législature étant terminée, cette proposition ne sera pas immédiatement soumise aux députés. C'est l'Assemblée issue des prochaines législatives du mois de juin qui en aura la charge. Jean-Jacques Candelier, 72 ans, ne sera plus candidat, et ne pourra pas voter sa proposition de résolution.

    Marc De Boni

    source: lefigaro.fr

    A lire également: 20minutes.fr  , et  francesoir.fr

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  • Législatives : après de fortes tensions, accord en vue entre Insoumis et Communistes (LP.fr -4/05/2017)

    Alors que la France insoumise a haussé le ton ce jeudi contre les communistes, les menaçant de poursuites judiciaires pour l'utilisation de l'image de Jean-Luc Mélenchon sur du matériel de campagne, un accord semble être en passe d'être trouvé.

    C’était devenu un serpent de mer. Mais on n’a jamais été aussi proche d’un accord entre la France insoumise et le Parti communiste français en vue des élections législatives. Jusqu’à présent toutes les discussions s’étaient soldées par des échecs.

    A défaut de trouver une entente sur l’ensemble du territoire, c’est avec « un accord de désistement réciproque » que le mouvement porté par Jean-Luc Mélenchon est revenu vers le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, ce jeudi matin. Si ces désistements avaient déjà été évoqués par les deux alliés, les Insoumis ont proposé pour la première fois leur liste précise comprenant 52 circonscriptions : 26 circonscriptions dans lesquelles ils acceptent de se désister, et 26 autres où ils demandent aux communistes de faire place nette.

    Les députés sortants PCF préservés

    Les communistes se verraient ainsi réserver les circonscriptions de ses 7 députés sortants, auxquelles s’ajouteraient 8 autres (dont les bastions de Gennevilliers ou Bagneux dans les Hauts-de-Seine, ou une partie de Saint-Denis). La France insoumise précise qu’elle a déjà investi dans 11 autres circonscriptions « des candidats issus du PCF ou rattachés » à lui. Voilà pour les premiers 26.

    Les insoumis réclament pour leur part d’être laissés seuls candidats dans plusieurs secteurs de Marseille, où Mélenchon a réalisé de hauts scores, mais également à plusieurs endroits à Paris (6e, 9e, 10e, 15e, 16e 17e circonscriptions). Les lieutenants du patron des Insoumis (Alexis Corbière à Montreuil, Charlotte Girard en Essonne, Eric Coquerel à Saint-Denis…) feraient aussi partie de l’accord. Il n’est toujours pas exclu que Jean-Luc Mélenchon lui-même soit candidat.

    « Pour la première fois ils nous transmettent une liste sur laquelle on peut travailler. Nous allons étudier ces propositions, confirme-t-on au Parisien du côté du Parti communiste. Nous sommes ouverts, pour que les négociations aillent le plus vite possible. » Des réticences demeurent, mais le temps presse. « Il ne sera pas possible de poursuivre nos échanges après le 9 mai », préviennent les Insoumis dans leur courrier. Acquiescement côté communiste. Rien n’est encore joué, les deux équipes de négociateurs pourraient se rencontrer dès vendredi.

    Entre PCF et FI, du « je t’aime moi non plus »

    Les relations n’ont jamais été simples entre les équipes de Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon. Et ce depuis le début. Ces derniers n’ont-ils pas ce jeudi menacé de trainer les communistes en justice pour l’utilisation de la photo de Mélenchon sur du matériel de campagne PCF ? Les communistes n’ont jamais souhaité intégrer le « cadre » de la France insoumise, trop contraignant selon eux. Alors pas question que les Insoumis les laissent surfer sur l’image positive portée par leur candidat et ses 19,6% réalisés au 1er tour de la présidentielle.

    « Le PCF cherche à semer la confusion chez les électeurs qui ont voté pour le candidat de La France Insoumise, en faisant croire que les candidats du PCF aux législatives ont le soutien de Jean-Luc Mélenchon », a estimé la FI dans un communiqué. « L’heure est au rassemblement, pas à la polémique ! », a répondu Pierre Laurent dans un communiqué envoyé dans la foulée, expliquant que le différend cité ne concernait qu’une seule circonscription.

    De cette alliance dépendra, en partie, la bonne représentation de la gauche radicale à l’Assemblée en juin prochain

     

    La lettre adressée par « La France Insoumise » au secrétaire national du PCF, Pierre Laurent :

     

    Cher Pierre, chers camarades,

    Nous avons pris bonne note du courrier que tu nous as transmis suite à notre échange du mardi 2 mai à propos des élections législatives. Cette discussion constituait la 5ème rencontre entre le PCF et des délégations de la France insoumise depuis le mois de janvier. Aucune de ces rencontres n’a pour l’instant permis d’avancer malgré les propositions que nous avons faites à plusieurs reprises :

    -Au mois d’octobre dernier, nous invitons le PCF à prendre toute sa place au sein de la France insoumise pour permettre une articulation étroite entre les élections présidentielles et législatives. Dans l’Humanité du 11 janvier, tu réponds qu’il n’y aura pas d’accord entre le PCF et la France insoumise. Nous avions pris acte de ce refus.

    -En janvier 2017, nous prenons cependant connaissance de votre souhait que nous n’investissions pas de candidat dans un nombre réduit de circonscriptions, principalement celle de vos députés sortants. Nous vous proposons donc de travailler dans un esprit de responsabilité à des accords de désistements réciproques. Cette méthode est refusée par votre délégation au cours du mois de février.

    Bien que nous ayons toujours laissé ouverte la porte des discussions, vous n’êtes pas revenus sur ce refus avant le 1er tour de l’élection présidentielle. Nous avons d’ailleurs été étonnés dans le même temps de vous entendre dire que nous ne répondions pas à vos demandes de rencontre.

    Après le 1er tour, toujours guidé par la volonté d’œuvrer à un accord, nous prenons malgré tout l’initiative de vous proposer une rencontre. Elle s’est tenue le 28 avril dernier dans nos locaux. La veille, nous avions appris par la presse une proposition que vous souhaitiez nous faire. Lors de cette rencontre, tu n’as ni voulu confirmer ni démentir cette information. La discussion n’a, de fait, pas pu avancer mais nous avons convenus d’un nouvel échange pour le 2 mai.

    Quelques heures avant la réunion, nous découvrons par la presse que vous souhaitez maintenant un accord national, en contradiction avec votre refus de janvier. Il nous est difficile de suivre ces changements qui nous interrogent sur votre volonté d’aboutir à un accord. Il est donc temps que nous avancions car nous ne pouvons plus retarder notre entrée en campagne.

    Nous ne pouvons bien évidemment pas être d’accord avec votre demande : il s’agirait de partager le territoire entre 50% de candidatures communistes portant le programme du PCF et 50% de candidatures de la France insoumise s’inscrivant dans la continuité de la campagne présidentielle. Ce serait rendre impossible le fait de retrouver à l’élection législative les 7 millions de voix qui se sont portés sur le programme de Jean-Luc Mélenchon. Ce serait diluer la force conséquente que nous avons rassemblé dans des campagnes différentes d’une circonscription à l’autre. Ce serait réduire à néant plusieurs mois d’effort pour proposer au peuple français un projet politique clair et cohérent. Ce serait trahir la confiance des 500 000 personnes qui ont contribué à cette démarche et qui ne veulent plus d’accords électoraux sans cohérence. Ce serait une faute politique et stratégique que nous ne pouvons pas commettre si nous voulons proposer à l’élection législative une perspective majoritaire.

    Si vous souhaitez un accord sur l’ensemble du territoire, nous vous proposons donc, une nouvelle fois, de travailler à ce que des candidats du PCF puissent s’inscrire dans la campagne de la France insoumise pour les élections législatives. C’est d’ailleurs déjà le cas de plusieurs d’entre eux, comme d’ailleurs de militants d’Ensemble, d’EELV, de la NGS ou du PG qui se sont regroupés dans ce cadre qui rassemble déjà très largement.

    Si vous refusez à nouveau cette main tendue, nous sommes toujours prêts à examiner un accord de désistement réciproque. Bien sûr, nous regretterions dans ce cas que vous preniez la responsabilité d’une division dans la grande majorité des circonscriptions. En effet, des candidats qui portent la démarche et le programme de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle y sont d’ores et déjà investis.

    Nous demandons alors que cette situation de concurrence soit assumée comme telle et que cessent les procédés de certains de vos candidats visant à créer une confusion dans l’esprit des citoyens. Nous souhaitons donc la mise en place de règles de bonnes conduites permettant la clarté pour les électeurs :

    -Non utilisation du nom et de l’image de Jean-Luc Mélenchon par les candidats du PCF pour leur matériel de campagne et leur matériel officiel afin de ne pas induire en erreur les électeurs et de respecter son droit à l'image.

    -Non utilisation du logo « Front de Gauche » par tous les candidats, étant donné que les composantes de ce rassemblement seront divisées dans l’élection.

    Nous vous proposons donc un accord sur 52 circonscriptions afin de permettre une représentation importante du PCF et de la France insoumise à l’Assemblée Nationale.

    Dans 11 circonscriptions à travers le pays, la France insoumise a d’ores et déjà investi des candidats issus du PCF ou rattachés à lui (03-02, 06-01, 06-05, 09-01, 12-02, 71-02, 78-06, 79-01, 80-01, 82-01, 87-03). Ces candidats n’auront donc pas de concurrence.

    Nous proposons de retirer ou de ne pas investir de candidats dans 15 autres circonscriptions :

    - celles des 7 députés sortants du PCF (13-13, 18-02, 59-16, 59-20, 60-06, 63-05, 93-04)

    - 8 circonscriptions parmi celles que vous nous avez demandé en février et sur lesquelles le-score de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle a été parmi les plus hauts du pays (02-04, 69-14, 76-03, 76-06, 76-08, 92-01, 92-11, 93-02)

    En contrepartie, nous souhaitons que le Parti Communiste retire ou n’investisse pas de candidats sur 26 circonscriptions : 09-02, 13-03, 13-04 ou 13-07, 31-04, 31-09, 34-02, 38-03,57-08, 59-01, 60-03, 62-03, 75-06, 75-09, 75-10, 75-15, 75-16, 75-17, 84-01, 91-01, 91-10, 93-01, 93-06, 93-07, 94-02, 94-10, 95-08.

    Après plusieurs mois d’échanges, à 5 semaines du premier tour, il est temps que ces discussions aboutissent. Nous considérons donc qu’il ne sera pas possible de poursuivre nos échanges après le mardi 9 mai sans handicaper notre entrée en campagne. Nous sommes donc disposés à vous rencontrer dans les meilleurs délais pour échanger sur la base de cette proposition.

    Avec nos salutations fraternelles,

    Pour la France insoumise,

    Martine Billard, Raphaël Qnouch, Francis Parny, Manuel Bompard

    source: leparisien.fr

     

     

    Législatives : Mise au point de la France insoumise.


    Communiqués de presse
    Jeudi, 04 mai 2017

    Le PCF cherche à semer la confusion chez les électeurs qui ont voté pour le candidat de la France Insoumise en faisant croire que les candidats du PCF aux législatives ont le soutien de Jean-Luc Mélenchon.
    Il n’en est rien. Les seuls candidats qui ont ce soutien sont ceux validés par la France Insoumise.
    En conséquence nous exigeons du Parti Communiste l’arrêt immédiat de l’utilisation de la photo de Jean-Luc Mélenchon ainsi que de tous les éléments graphiques appartenant à la France Insoumise.
    Nous rappelons que dans notre pays existe un droit à l’image qui doit être respecté y compris pour une personnalité politique publique.
    Nous dénonçons cette usurpation et nous décidons d’engager les poursuites judiciaires afin de faire cesser cette situation puisque nos rappels à l’ordre répétés ne sont suivis d’aucun effet. Nous déplorons un procédé qui, au nom de « l’identité communiste », refuse tout accord national mais s’approprie l’image de la France insoumise et de son candidat dans le but de gonfler artificiellement le score du PCF.

    Accès à l'Avenir en commun,
    programme de la France insoumise:
    https://laec.fr/
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  • source: youtube.com

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  • À Albi, Macron chahuté par des militants syndicaux opposés à la loi travail Emmanuel Macron à Albi le 4 mai 2017

    En se rendant sur le site d'une verrerie d'Albi (Tarn), Emmanuel Macron a été apostrophé sur la loi travail par des militants syndicaux. 

    La CGT avait réservé un comité d'accueil à Emmanuel Macron, en visite à Albi (Tarn), ce jeudi. A son arrivée sur le site de la Verrerie ouvrière (VOA), le candidat a été interpellé par des cris réclamant l'«Abolition de la loi travail !». «Du pognon pour ceux qui vous font vivre !», ont aussi scandé les militants syndicaux, vêtus de veste orange et pour certains brandissant des drapeaux de la CGT. 

    «Abrogez la loi El Khomri!»

    Emmanuel Macron a discuté quelques minutes avec les ouvriers et militants, défendant sa volonté de renforcer les accords de branches ou d'entreprises, dans la continuité de la loi travail de 2016, qui avait suscité une importante mobilisation sociale

    «Abrogez la loi El Khomri», lui a lancé une femme présente dans la foule (voir vidéo ci-dessous). «Non, on n'est pas d'accord là-dessus», a tranché Emmanuel Macron avant que cette femme propose : «Enlevez la loi et on vote pour vous». «Je ne vais pas faire du clientélisme», a rétorqué le candidat. «Le code du travail, ce n'est pas du clientélisme, c'est de la justice sociale», lui a répondu la manifestante.

    Une affaire de majorité et de minorité

    «J'essaye d'expliquer pourquoi je crois à cette réforme qui va donner plus de place au dialogue social dans l'entreprise et dans la branche. J'y crois d'autant que j'investis 15 milliards dans la formation des gens. Je forme pour que vous puissiez changer de secteur», a par ailleurs plaidé le candidat d'En Marche!.

    Accusé par une autre de «baratiner», le candidat a rétorqué: «Vous verrez que ça changera!». Sous l'oeil des caméras, le favori du second tour a jugé que les manifestants représentaient «une minorité». «Si c'était une majorité, Jean-Luc Mélenchon serait au second tour. C'est une minorité que je respecte, mais ce n'est pas une minorité qui gouverne non plus», a-t-il lancé.

     À Albi, Macron chahuté par des militants syndicaux opposés à la loi travail

     «Jaurès va vous botter le cul en passant»

    Après ce passage face aux manifestants, Emmanuel Macron a visité la Verrerie ouvrière d'Albi (VOA) avant une réunion avec l'intersyndicale du site. A trois jours du second tour de l'élection présidentielle, le candidat donnait par ailleurs son dernier meeting de campagne dans cette ville du Tarn. «Jaurès va vous botter le cul en passant», a lancé un manifestant à M. Macron.

    Les visites d'Emmanuel Macron sur des sites ouvriers sont décidément houleuses. La semaine dernière, le candidat a été invectivé par des salariés de l'usine Whirpool d'Amiens (Somme). Arrivé sous les sifflets après avoir rencontré l'intersyndicale, il avait débattu pendant près d'une heure avec les salariés sur le parking du site, qui doit être délocalisé l'année prochaine en Pologne. 

     source: leparisien.fr

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  • Extrait de l’émission Spécial Investigation du 9 novembre 2016 - Anti-corruption, l'arme fatale américaine. Cet extrait montre la partie qui dénonce la responsabilité d'Emmanuel Macron dans la vente d'Alstom à Général Electric alors qu'Arnaud Montebourg avait bloqué la vente par décret.

     

    source: youtube.com

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  • Emmanuel MACRON : cet homme est dangereux [par Anicet Le Pors, ancien ministre de la Fonction Publique]Emmanuel Macron sera élu le 7 mai 2017 Président de la République. C’est le produit politique fabriqué par les efforts combinés de l’oligarchie financière, du MEDEF, des gouvernements Hollande, de la technostructure administrative, des opportunistes de tous bords, des stars de l’intelligentsia toujours avides de notoriété, de la totalité des médias ; bref, de tous ceux ayant joué un rôle dans la situation désastreuse actuelle et favorisé ou instrumentalisé la montée du Front national. Et cela dans le contexte d’une décomposition sociale profonde, d’une communauté des citoyennes et des citoyens désorientés, en perte de repères.

    Son émergence est récente et il n’a cessé de cultiver l’ambiguïté pour se positionner électoralement au centre. Toutefois, on peut déceler à partir de plusieurs déclarations disparates une certaine cohérence idéologique, assez différente de celle qu’il veut accréditer ou qu’on lui prête. Cinq lignes de force peuvent être dégagées.

    1 Un fervent de l’élitisme, hostile au monde du travail

    Les analyses sociodémographiques publiées à l’issue du premier tour ont montré que Emmanuel Macron a été essentiellement soutenu par les personnes qui s’en sortent le mieux dans la cris, les plus riches, les plus diplômés, les partisans le l’Union européenne, laissant de côté la France qui souffre, accentuant ainsi les inégalités. Dans le même temps, il ne dissimule pas sa volonté de réduire le partenariat au sein de l’UNEDIC, plus généralement de préférer le soi-disant dialogue social à la concertation contradictoire. Il est un farouche partisan de la flexi-sécurité, cause de précarité et de pauvreté de masse. Il opérera une reprise en main étatique des crédits de la formation professionnelle. Il conteste la vocation des syndicats à s’exprimer au niveau national pour les cantonner autant que possible au niveau de l’entreprise dans l’esprit de la loi El Khomri qu’il veut prolonger par une réforme du code de travail adopté par ordonnances, c’est-à-dire sans l’aval du Parlement. L’avantage que l’on peut reconnaître à ce candidat c’est qu’il éclaire les contradictions de classe qui sont à l’œuvre.

    2 La mise au pas des collectivités territoriales

    Après Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron cherche le moyen de contourner le principe de libre administration des collectivités territoriales posé par l’article 72 de la constitution. Un système de conventions avec les régions pourrait y pourvoir qui conditionnerait le montant des dotations de l’État à la docilité des collectivités. L’Etat serait également appelé à compenser la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages ce qui rendrait ce financement discrétionnaire. Le processus de métropolisation serait poursuivi et développé aboutissant à la suppression d’un quart des départements. Les collectivités territoriales seraient ainsi mises sous pression avec la diminution de 2 milliards d’euros par an des dépenses de fonctionnement, la réduction de 75 000 emplois de fonctionnaires territoriaux, un retour strict imposé aux 35 heures hebdomadaires. La maîtrise de cette nouvelle politique coercitive serait assurée par une conférence annuelle des territoires. La remise en cause statutaire de la fonction publique territoriale reste la cible privilégiée.

    3 L’abaissement du Parlement

    Il s’agit d’abord d’une réduction drastique des effectifs sensée dégager une économie annuelle de 130 millions, de l’ordre d’un tiers pour aboutir à 385 députés et 282 sénateurs. Le Parlement réduirait considérablement son activité législative qui, hors période budgétaire, serait limitée à trois mois. IL y aurait donc moins de lois nouvelles, ce qui laisserait davantage de champ à la réglementation par décrets. L’activité du Parlement serait aussi réorientée vers des missions de contrôle et d’évaluation. La haute administration aurait de ce fait une compétence d’expertise plus étendue et un pouvoir hiérarchique renforcé sous l’autorité de l’exécutif. Emmanuel Macron a prévu de légiférer rapidement par voie d’ordonnances dès le début de son quinquennat et il conservera le mécanisme de l’article 49-3. Il est clair que la démarche tourne le dos au régime parlementaire.

    4 Un gouvernement aux ordres

    Le Gouvernement serait lui aussi resserré à 15 ministres, et fortement instrumentalisé par le Président de la République qui continuerait à présider les réunions du Conseil des ministres. Celles-ci seraient plus fréquentes pour assurer une discipline sans faille des ministres. Contrairement aux dispositions actuelles de la constitution, ce n’est toujours pas le Gouvernement qui définirait et conduirait la politique de la nation mais le chef de l’État. Les ministres seraient évalués chaque année. Pour autant, leurs pouvoirs et surtout leurs cabinets exerceraient une autorité renforcée sur les administrations placées sous leur tutelle. Le candidat Macron jugeant le statut général des fonctionnaires « inapproprié », outre une réduction des effectifs prévue de 120 000 emplois, accentuera la dénaturation du statut par une extension du spoil syste , le recrutement accru de contractuels de droit privé sur la base de contrats négociés de gré à gré. Il s’agirait donc d’une mise en cause des principes d’égalité, d’indépendance et de responsabilité et d’une réaffirmation sévère du pouvoir hiérarchique, de l’obligation de réserve, du devoir d’obéissance.

    5 Un exécutif opaque et autoritaire

    Emmanuel Macron ne remet pas en cause les institutions de la V° République, notamment l’élection du Président de la République au suffrage universel, ni l’usage plébiscitaire du référendum, ni de façon significative le mode de scrutin. Les conditions d’une VI° République ne sont pas réunies : pas de large consensus de récusation des institutions actuelles, pas de consensus sur les caractéristiques d’une nouvelle constitution, pas d’évènement fondateur comparable à ceux qui ont présidé à l’avènement des Républiques antérieures et de l’actuelle. Si l’ambiguïté sur ce que pourrait être la fonction présidentielle du nouveau président demeure grande, on peut déduire de ses quelques déclarations sur le sujet et de ses postures que son exercice de la fonction présidentielle, qui a pu être qualifiée de « jupitérienne », serait à la fois opaque et autoritaire, autocratique. La « dérive bonapartiste » qui a caractérisé le quinquennat de Nicolas Sarkozy risque d’être ici renforcée avec plus de méthode et, sans doute une traduction institutionnelle qui se durcira face aux conflits sociaux que la politique présidentielle ne manquera pas de provoquer. Jusqu’à quelles limites et à quelle échéance ? C’est la principale incertitude sur le danger encouru.

    S’il est clair qu’on ne saurait voter pour la politique de filiation autoritaire, xénophobe et nationaliste de Marine Le Pen, le danger de la politique portée par Emmanuel Macron constitue une autre redoutable menace pour le progrès social et la démocratie.

    Dimanche 7 mai 2017 je voterai Blanc.

    Anicet Le Pors

    Ancien ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives (1981-1984)

     

    sources: Le Blog d'Anicet Le Pors  &  communcommune.com

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  • Déclaration de Jacqueline Fraysse, Députée de Nanterre-Suresnes sur le 2nd tour des élections présidentielles (4/05/2017) Madame, Monsieur


    Lors du premier tour de l’élection présidentielle, je vous faisais part des raisons qui me conduisaient à soutenir la démarche de France Insoumise et de son candidat, Jean-Luc Mélenchon.
    Je me félicite que plus de 7 millions d’électeurs aient partagé ce choix. Ce qui marque à la fois le rejet des partis de gouvernement -particulièrement le PS et Les Républicains de François Fillon- et confirme le profond désir partagé de renouvellement de notre société.
    Je regrette cependant qu’à 600 000 voix près -ce qui n’est pas grand chose à l’échelle du pays: moins de 6000 voix par département !- Jean-Luc Mélenchon n’ait pas pu être présent au deuxième tour, car cela aurait permis un véritable débat de société et de barrer ainsi de bonne manière la route au Front National.
    Les solutions à la situation actuelle ne se résument pas au simple «choix» du second tour entre deux candidats ayant en commun leur programme ultra libéral qui, non seulement ne réglera aucune des graves difficultés actuelles, mais les accentuera et renforcera désillusions et mécontentement. Je tiens cependant à donner les éléments du débat et le sens de mon vote.
    Je ne doute pas que l’immense majorité d’entre vous aura à coeur, comme moi, de battre le Front National et ne votera pas pour Marine Le Pen bien qu’elle revête, pour l’occasion, le costume factice de défenseur des gens modestes.
    N’oublions jamais dans notre réflexion, que ce parti prône des thèses nationalistes xénophobes et racistes voire négationnistes. Que partout où il règne, il cultive la haine et la division, mène la guerre contre les syndicats, met au pas la culture, méprise la République...
    Mais, même s’ils n’envisagent pas de voter FN, certains d’entre vous me font part de leurs hésitations, se demandent ce que ils vont finalement faire concrètement lors du scrutin de dimanche prochain qui ne laisse le choix qu’entre une abstention, un bulletin blanc ou nul, ou bien un vote Macron dont le programme est l’ultra libéralisme débridé que nous rejetons tous.
    Je voudrais dire d’abord, qu’aucune de ces trois attitudes ne mérite le mépris et encore moins les leçons de morale voire l’invective, particulièrement de la part de tous ces «grands leaders» dont les choix politiques sont responsables de la montée du Front national et qui se précipitent aujourd’hui pour appeler à voter Macron «tous ensemble» dans le cadre d’un «front républicain» contre Marine Le Pen. Ces comportements sont bien pratiques pour leur permettre de poursuivre eux-mêmes leur carrière et que rien ne change !
    Chacun d’entre nous va devoir choisir, bien sûr, librement, pour prendre, en conscience, ses responsabilités selon sa sensibilité et au terme de sa réflexion, sans perdre de vue que, pour empêcher l’accession de Marine Le Pen à la présidence de la République, il faut qu’elle obtienne moins de voix qu’Emmanuel Macron.
    C’est ce dernier argument qui me conduira à mettre un bulletin «Macron» dans l’urne. Mais en gardant à l’esprit cette mise en garde de la philosophe Hannah Arendt : «la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal.»
    En tout état de cause et quel qu’ait été notre choix lors de ce scrutin -qui souligne d’ailleurs encore un peu plus les travers de nos institutions et la nécessité d’une 6ème République- nous devons rester rassemblés pour continuer de nous mobiliser et de construire le changement dont notre pays a impérativement besoin.
    Pour endiguer dans la durée, la montée du Front National, le score réalisé par Jean-Luc Mélenchon marque un tournant essentiel. Il s’agit maintenant de confirmer cette «vague insoumise» au prochaines législatives, ce qui exige un rassemblement dans la clarté sur la base d’une campagne nationale unitaire, dans la poursuite de la dynamique du premier tour.

    Jacqueline FRAYSSE
    Députée de Nanterre-Suresnes
    Jeudi, 04 mai 2017  
     
    source: https://nanterrereseau.blogspot.fr
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  • Ainsi donc, quand le peuple crie "RESISTANCE!" Macron l'orgueilleux lui répond  "ferme ta gueule et collabore avec moi, si tu n'as plus de pain, je te donnerai quelques miettes de brioche, c'est ça ou Le Pen !"

    Et pourquoi s'il vous plaît, s'accrocherait on à  Macron l'arrogant , ce mis en place par la grande bourgeoisie que l'on déteste ; dans la crainte d'avoir pire encore?

    Macron le banquier, soutenu par des hommes aussi courageux et loyaux que VALLS, DSK, HUE...et tout le pataquès du MEDEF, du PS et du PCF quifaitsemblantd'êtretriste alors qu'il est dans le sauve qui peut et qu'il n'a plus rien à foutre du reste....

    Le peuple crie "RESISTANCE!" le gouvernement lui répond de se calmer et il faudrait qu'on reste les bras croisés,  dans la légalité, attendre le prochain super 49.3, accepter sans broncher que des syndicalistes soient condamnés ...

    Macron anti facho? Pas tant que ça et il adaptera très vite le programme de Le Pen, que le peuple humilié ne verra pas pas la différence, pas plus qu'on ne l'a vue entre Sarkozy et Hollande

    Ah non alors, je ne voterai pas Macron, je ne peux même pas mettre un carton rouge car dans ma ville c'est l'industrie contre la démocratie et nous avons des machines électroniques que les Brestois ne voulaient pourtant pas, et quand la droite se prend à rêver  d'un vote par internet...j'en tremble.

    Il ne reste plus que le vote blanc, il y a un point sur la machine,et j'émargerai, tant qu'il y a encore le droit de vote...

    Macron veut aller vite pour mieux se débarrasser des problèmes épineux, vite, vite.. c'est la nouvelle mutation...

    Je suis fille de résistant FTPF aussi, je voudrai bien voter le barrage parce que je ne veux pas pire, je veux MIEUX, donc je résisterai, je militerai au FRAPPE!

    Lysistrata, Brest le 2/05/2017

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  • Communiqué du PRCF – 02/05/2017

    Pour stopper la fascisation, reconstruire un vrai parti communiste – communiqué du PRCF (IC.fr

     

    Le PRCF condamne avec la plus grande fermeté l’acte de vandalisme ayant frappé la permanence de Besançon du PCF dans la nuit de vendredi à samedi et affirme sa solidarité avec les camarades probablement très heurtés et blessés de se retrouver confrontés à cet acte indigne.

    Pour autant, le PRCF s’indigne énergiquement devant les agissements de la direction du -PGE, dont l’orientation euro-mutante porte une immense responsabilité dans le désarroi frappant toutes et tous les militants sincèrement communistes sommés par l’oligarchie capitaliste et médiacratique de voter en faveur du banquier euro-atlantiste qui promet de détruire le code du travail par ordonnances dès l’été, de massacrer les salaires et les retraites et de soumettre davantage la France à l’axe Berlin-Bruxelles-Washington qui prépare la guerre avec la Russie. Il eut été tellement plus efficace de s’engager massivement et pleinement, comme l’ont fait les militants du PRCF ainsi que nombre de camarades du conformément à la décision adoptée par ce dernier le 26 novembre 2016, en faveur d’un soutien dynamique en faveur de Jean-Luc Mélenchon dont le score extrêmement encourageant laisse d’amers regrets : en effet, ce dernier était en mesure d’atteindre le second tour et d’éviter le scénario cauchemardesque de l’extrême droite fasciste et de l’extrême centre euro-atlantiste promouvant le capitalisme ultralibéral sauvage et cupide. Il eut été tellement plus efficace d’apporter un soutien critique, comme l’a décidé le PRCF le 13 novembre 2016, à la France insoumise plutôt que d’entretenir la dangereuse illusion d’une « candidature unique » avec les eurobéats atlantistes du Parti « socialiste » voué à une disparition prochaine, et ainsi de mobiliser les forces en faveur de la campagne électorale plutôt que de gaspiller son temps dans des combines indignes d’un Parti ayant abandonné le marxisme-léninisme et les règles de base du centralisme démocratique.

    Comment ne pas comprendre la colère des militants sincèrement communistes, qu’ils soient au PCF et/ou au PRCF, face à l’apathie et à la social-trahison de la direction euro-mutante, symbolisé par le ralliement de Patrick Braouezec dès avant le 1er tour au candidat d’En Marche ? Comme si la politique euro-atlantiste et ultralibérale du quinquennat Hollande auquel a allègrement participé Emmanuel n’était pas responsable de la montée de l’extrême droite fasciste, comme c’est le cas depuis le début des années 1980 ! Comme si le candidat du capitalisme ultralibéral le plus sauvage, de l’eurodictature bruxelloise et de l’OTAN était le plus apte à résister au Front « national » raciste et fasciste et déjà prêt à capituler face à Bruxelles pour atteindre le pouvoir tout en réprimant massivement le mouvement social !

    Ce que veulent les communistes, ce n’est ni le « marxisme-léninismith » ni « d’abord les banquiers » dénoncés à Besançon, mais un VRAI marxiste-léniniste, alliant le drapeau tricolore et le drapeau rouge, la Marseillaise et l’Internationale, la nation républicaine et la classe ouvrière pour réclamer les quatre sorties, celles de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et, in fine, du capitalisme. Alors enfin le retrouvera la confiance de ses militants et des millions d’ouvriers, employés et salariés trompés par le discours mensonger du F-Haine et broyés par le manager d’En Marche Arrière pour les conquêtes sociales.

    Le PRCF appelle les militants franchement communistes à ne pas apporter une seule voix pour le Front national raciste, fondé par d’ancien membres de Vichy, de la Waffen-SS et de l’OAS ; mais il refuse d’apporter le moindre soutien à l’euro-mondialisme capitalisme porté par le candidat de l’oligarchie au pouvoir.

    Le PRCF appelle donc à pratiquer l’abstention citoyenne, voter blanc, glisser un bulletin rouge dans l’urne ou réutiliser un bulletin Jean-Luc Mélenchon au second tour, et surtout à amplifier le vote d’espoir porté par le candidat de la France insoumise en se mobilisant dans les luttes à venir et en RECONSTRUISANT UN VRAI PARTI  !

    source: initiative-communiste.fr

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  • Mobilisons nous tous ensemble pour la Paix ! l’appel du PRCF aux citoyens et aux organisations démocratiques (IC.fr-26/04/2017)

    du PRCF aux ORGANISATIONS DEMOCRATIQUES EPRISES DE – 24 avril 2017

    Chers concitoyens,

    Quels que soient les engagements électoraux respectifs des uns et des autres, nul ne peut perdre de vue que la paix mondiale est plus menacée que jamais et que cette question conditionne toutes les autres. En effet, à notre époque, un conflit régional se généralisant à la planète pourrait provoquer tout bonnement l’extermination de l’humanité ! Or l’attitude de Trump depuis son investiture est carrément angoissante. Elu sur une ligne d’apparence « isolationniste », ce fascisant personnage multiplie les actes de guerre :

    • en Syrie, sans attendre l’enquête internationale sur l’utilisation des gaz, en violant l’ONU et le droit international et sans même informer le Congrès, il a attaqué l’armée régulière syrienne qu’il menace d’une escalade militaire au risque de provoquer un choc direct avec la Russie et l’Iran.
    • En Afghanistan, Trump passe directement à l’usage d’armes de destruction massive.
    • En Extrême-Orient, les USA menacent directement la République populaire démocratique de Corée d’une guerre totale sans se soucier de l’embrasement qui en résulterait, non seulement de toute la péninsule coréenne, mais de l’Asie, la Chine et la Russie ne pouvant pas rester passives si les USA faisaient la loi directement sur leurs frontières.
    • En Europe de l’Est, l’OTAN continue d’installer son dispositif guerrier antirusse (Pologne, ex-Républiques soviétiques baltes). En Ukraine, avec le total soutien de l’UE en recherche d’expansion vers l’Est, les gouvernements occidentaux soutiennent un gouvernement truffé de néonazis qui harcèle l’Ukraine russophone et qui veut en découdre avec la Russie. En Amérique latine, les USA affichent leur soutien aux forces oligarchiques qui veulent détruire le processus « bolivarien ».

    Pire encore, Hollande et Ayrault attisent le feu en réclamant une guerre totale contre Damas alors que Daesch, Al Qaida ou sa branche syrienne Al Nosra multiplient les attentats en France, en Europe et au Proche-Orient. Et nombre de candidats aux élections, y compris une part de cette « gauche » qui usurpe le nom de Jaurès, se prononcent pour le maintien de la France dans l’OTAN, pour une « défense européenne » arrimée à l’OTAN (ce qui mettrait la force nucléaire française à la disposition de Washington et de Berlin !) et pour l’augmentation inconditionnelle du budget militaire de la France et de l’UE, avec toutes les graves conséquences que cela comporterait, non seulement pour la paix sur la frontière Est de l’UE, mais pour le redoublement d’austérité frappant notre peuple. Rappelons à tous que l’impérialisme est l’ennemi n°1 des peuples et qu’il est donc absurde d’implorer le principal prédateur de la planète, l’impérialisme US et ses vassaux (dont le régime intégriste de Riyad, le gouvernement pronazi de Kiev ou le régime grossièrement anti-ouvrier de Séoul !) de « régler les problèmes » internes de tel ou tel pays. Comme si l’impérialisme US, que nous distinguons du peuple nord-américain, avait jamais eu d’autre souci que celui de renforcer l’hégémonie mondiale de Wall Street !

    Quels que soient leurs éventuels désaccords sur la nature de tel ou tel sujet français ou international, les amis de la paix mondiale doivent agir ensemble quand il en est encore temps. Si, à partir d’un conflit d’apparence « locale », une guerre finissait par éclater entre Etats nucléaires, il serait impossible de la juguler et de l’arrêter : c’est avant que la guerre mondiale n’éclate qu’il faut agir ENSEMBLE nonobstant nos différends idéologiques et politiques.

    C’est pourquoi le PRCF appelle les organisations attachées à la paix mondiale et au droit de chaque peuple à disposer de lui-même et à définir sans ingérence son mode de développement, à CO-ORGANISER SANS ATTENDRE DES PRISES DE PAROLE PLURIELLES DEVANT LES MAIRIES, LES PREFECTURES OU LES SOUS-PREFECTURES DE FRANCE, à y déposer des motions communes ou convergentes pour la défense de la paix en revendiquant en commun les objectifs suivants, sur lesquels peuvent se retrouver tous les citoyens de bonne volonté :

    • Condamnation de l’aventurisme échevelé de Trump-la-Mort, que ce soit en Syrie ou en Corée. Non au prétendu « devoir d’ingérence » des Etats impérialistes dans les affaires des Etats « périphériques » : égalité entre les peuples, refus de l’ « unilatéralisme » US, respect de la Charte de l’ONU, qu’il faut radicalement démocratiser sans aider Trump à la contourner !
    • Retrait de la France de l’alliance agressive de l’OTAN, refus pour le moins du « partenariat stratégique » de l’UE et de l’OTAN (ce qui signifie que si l’une entre en guerre l’autre suit automatiquement)* ; Non à la pseudo-« défense européenne » dans le cadre de l’OTAN
    • Solidarité internationale des travailleurs et des progressistes du monde entier à l’occasion du 1er mai.
    • L’argent public pour la santé, l’éducation, la protection sociale, l’emploi public, et non pas pour la guerre et pour la mort !

    Loin de nous distraire des luttes sociales, politiques et électorales en France, une action unie pour la paix contribuerait à associer la lutte contre l’austérité, la défense internationaliste du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la dénonciation des politiques de guerre.

    Merci de bien vouloir nous répondre au plus tôt, y compris en prenant sans attendre toutes les initiatives localement nécessaires pour démultiplier les initiatives unitaires.

    Pour le PRCF,

    Léon Landini, président, Georges Gastaud, secrétaire national, Pierre Pranchère, président de la commission internationale du PRCF, Antoine Manessis, responsable de la commission des relations unitaires.

     source: initiative-communiste.fr

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