• Communiqué commun PRCF-62, PCF-62, Coordination Communiste 59-62, Association des Amis d'Edward Gierek (*)

     

     DE VARSOVIE A PARIS, DEFENDONS LES LIBERTES DEMOCRATIQUES

    De Varsovie à Paris, défendons les libertés démocratiques !

    Délégation auprès du Consul de Pologne à Lens-22 juin 2016

     

    Unis contre la répression en Pologne et en Europe de l’Est, les signataires de ce communiqué n’en sont que plus déterminés à condamner la non moins fascisante interdiction par François Hollande d’une inter-confédérale contre une loi de grave régression sociale.

    Avec cette mesure liberticide sans précédent depuis des décennies, le PS au pouvoir pave la voie de la droite ultra-thatchérienne et du FN ; mais l’autoritarisme sans limite du pouvoir se heurte et se heurtera à la détermination de la classe ouvrière, du monde du travail, des jeunes et des forces démocratiques, y compris à l’incompréhension des électeurs socialistes qui n’ont pas renié Jaurès et 1936.

    Décidément, elle devient de plus en plus étouffante cette UE qui partout, impulse la régression sociale, le déni de démocratie, la répression anti-ouvrière.

    Versailles et Vichy n’ont pas maté le mouvement ouvrier, ce n’est pas Valls-MEDEF, le nouveau Jules Moch, qui y parviendra. Faisons front pour le progrès social, l’indépendance nationale et les libertés démocratiques !

    (*) ce communiqué commun a été rédigé et publié à l'issue de la réception d'une délégation au consulat de Pologne à Lens . Cette délégation était venue protester contre les discriminations et les entraves dont les communistes polonais du KPP sont l'objet de la part du pouvoir en place à Varsovie.

    source: initiative-communiste.fr

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  • Brexit-Pour le PC de Grande-Bretagne (Communiste Party of Britain CPB):"Une victoire pour la souveraineté populaire, une défaite pour l'axe UE/FMI/OTAN" (communiqué du CPB du 24/06/206)

    Le résultat du référendum présente un coup énorme et potentiellement désorientant porté à la classe dominante capitaliste en Grande-Bretagne, ses politiciens stipendiés et ses alliés impérialistes dans l’, les États-Unis, le FMI et l’.

    Le peuple a parlé et la populaire demande maintenant que le Parlement de Westminster accepte et applique sa décision. La gauche doit désormais redoubler d’efforts pour transformer le résultat du référendum en une défaite pour l’ensemble de l’axe UE-FMI-OTAN.

    Mais il est clair que le gouvernement Cameron-Osborne a perdu la confiance de l’électorat et on ne peut lui accorder la responsabilité de négocier la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Il devrait démissionner immédiatement.

    Par ailleurs, le Parti communiste n’a aucune confiance dans le fait qu’un gouvernement conservateur mené par un autre député pro-patronal, pro-impérialiste et pro-néolibéral comme Boris Johnson Michael Gove, Liam Fox et Iain Duncan Smith saurait résister aux pressions de la City, du grand patronat, des États-Unis et de l’OTAN pour empêcher la sortie de l’UE.

    Si un gouvernement alternatif ne peut contrôler une majorité à la Chambre des Communes, des élections générales doivent être convoquées sans délai.

    Cela rend d’autant plus important le fait que la direction du Labour a immédiatement plaidé pour le respect et l’application totale de la décision du référendum. De plus, cela montrerait sa détermination à négocier les termes de la sortie et les futurs traités avec les pays de l’UE et les autres, sur la bases de nouveaux arrangements qui placent les intérêts des travailleurs, ici et internationalement, avant ceux du grand patronat et du « marché libre » capitaliste.

    Dans tous les cas, il sera également vital de contrer la résurgence de la xénophobie et du racisme, déchaînés par les forces dominantes des deux camps de la campagne référendaire.

    L’unité et la mobilisation des forces du mouvement ouvrier et progressiste sont essentielles pour expliquer les bienfaits de l’immigration et contrer l’appel diviseur et anti-classe ouvrière de UKIP et d’autres partis de droite et d’extrême-droite.

    Nous devons maintenant lutter pour assurer qu’une Grande-Bretagne hors de la « Forteresse  » utilise sa liberté pour accueillir les gens du monde entier afin de travailler, d’étudier, et de vivre ici et conduire l’ à fournir un havre de paix pour les demandeurs d’asiles et les réfugiés.

    Communiqué du Communist Party of Britain, 24/06/2016

    Brexit-Pour le PC de Grande-Bretagne (CPB):"Une victoire pour la souveraineté populaire, une défaite pour l'axe UE/FMI/OTAN" (communiqué du CPB du 24/06/206)

    Traduction: Taki pour initiative-communiste.fr

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  • Une affiche du PCP (Parti Communiste Portugais) dans les rues de Porto

    source: communcommune.com

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  • Jevais vous raconter une histoire1. Une histoire belge. Plus encore, l’histoire d’un symbole national belge, la mayonnaise qui accompagne les frites servies dans les baraques et les brasseries, et dont la recette traditionnelle fait la fierté de nos voisins. Récemment, un arrêté royal a autorisé à dénommer mayonnaise une préparation contenant 70 et non plus 80% d’huile, et 5 et non plus 7,5% de jaune d’œuf. La raison de cette modification est la demande adressée par l’industrie pour pouvoir rester compétitive face à la concurrence étrangère, qui propose des produits moins chers. Tollé chez les Belges qui dénoncent le dumping, la perte de qualité au nom du profit et protestent en invoquant la tradition, l’identité de leur cher pays qui serait menacée par les assauts de la modernité.

    Cette histoire est une parabole chimiquement pure des conséquences d’une mondialisation dérégulée sur un corps politique : impression de dépossession et réaffirmation identitaire. Il y a fort à parier que nos amis belges seront considérés par certains faiseurs d’opinion comme de sympathiques ringards, ou, au pire, d’ignobles chauvins en pleine dérive populiste et identitaire. On leur répondra que c’est le marché qui décide, que si le consommateur préfère payer sa mayonnaise moins cher, c’est l’essence même du libéralisme, et qu’ils ne voudraient tout de même pas interdire la mayonnaise sans huile et sans œufs. Bolchéviques, va ! Et puis, si l’on n’y prend garde, avec ces histoires de mayonnaise, on va finir par parler protectionnisme, et autres lubies xénophobes. Le repli l’aura emporté sur l’ouverture, la haine sur la générosité et l’accueil. De quel droit est-ce qu’ils préfèrent leur mayonnaise, ces Belges ?

    Alors nous y sommes. Parler de souveraineté a-t-il encore un sens dans un monde globalisé ? C’est la question qui nous rassemble et il n’y a pas de hasard à la poser en un 18 juin, 76 ans après un appel qui prenait justement acte de la dimension mondiale de la guerre pour en appeler à la légitimité face à la légalité qui s’était exprimée la veille à travers la demande d’armistice du Maréchal Pétain. Nous y reviendrons, mais l’homme du 18 juin est aussi celui qui déclarera le 27 mai 1942 : « La démocratie se confond exactement, pour moi, avec la souveraineté nationale. La démocratie, c’est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave. »

    Parler de souveraineté quand le territoire national est occupé, quand l’Etat et ses rouages ont choisi de collaborer avec l’ennemi, voilà qui est compréhensible. Mais aujourd’hui ? Est-ce que ça ne relèverait pas d’une vieille rengaine masquant des obsessions plus coupables ?

    Le danger souverainiste selon Joffrin, Attali, FOG, BHL…

    Il y a déjà plusieurs années que le qualificatif « souverainistes » est accolé à ces inclassables qui naviguent entre la droite et la gauche et à qui l’on a fait rendre gorge de la tonitruante victoire du 29 mai 2005. Souverainistes, c’est quand on ne dit pas « nationaux-républicains » ou autres joyeusetés. Mais souverainistes, ça ne dit pas grand-chose au plus grand nombre. Seulement le terme a ressurgi. Souvenez-vous, c’était à l’automne dernier. Libération décide de consacrer une une à Michel Onfray après son interview dans le Figaro. Et le philosophe est accusé d’avoir dérivé vers l’extrême droite, de s’abandonner à des idées nauséabondes, rances, et tout autre adjectif cher à nos anti-fascistes au nez sensible. Quelques jours plus tard, après diverses passes d’armes par médias interposés, Laurent Joffrin lâche l’argument ultime : Onfray est sur « la pente glissante du souverainisme ». Une pente qui amène à « défendre la nation au nom de la justice sociale », mais qui, nous dit le débusqueur de déviants, « finit toujours par préférer la nation à la justice sociale ». Qui prétend protéger son peuple pour mieux détester les autres. Qui rêve de frontières quand il faudrait tendre la main, ouvrir le cœur… Amen.

    Le souverainisme, voilà l’ennemi. Dans un journal censément de gauche comme Libération, mais aussi dans un journal de droite libérale comme le Point. Il suffit de lire un seul éditorial de Franz-Olivier Giesbert (c’est déjà un effort) pour s’apercevoir qu’il est parti en croisade contre le souverainisme, ce nouveau fléau (parti est bien le terme : on l’a perdu depuis longtemps). Mais on pourrait citer également Bernard-Henri Lévy chez qui la lutte contre le souverainisme relève de l’exorcisme. Jacques Attali, très fier de sa dernière trouvaille, une réplique qu’il ressort dans chaque émission, face à chaque journaliste esbaudi : « Qu’est ce que c’est que cette histoire de racines. Nous ne sommes pas des radis. » Pas des chênes non plus, apparemment.

    C’est donc tellement dangereux, le souverainisme, qu’il faille dégainer l’arsenal intellectuel, tout ce que le pays compte de brillants esprits ? Le souverainisme, c’est la guerre, la haine de l’Autre, le repli identitaire. Le souverainisme, ce sont les heures les plus sombres de notre histoire. Bon, le mot n’existait pas, mais on comprend. Le souverainisme occupe dans le vocabulaire politique contemporain la même place que le populisme. Il veut désigner une sorte de manipulation des masses par un discours démagogique et dont ses auteurs sauraient parfaitement combien son application serait soit impossible soit éminemment dangereuse pour l’avenir du pays.

    Le libre-échange apporte la paix, bien entendu !

    Parce que tel est bien le sujet qui les préoccupe. Bien plus que la dimension morale mise en avant pour rejouer la pantomime de l’antifascisme. Le souverainisme est condamnable parce qu’il s’oppose à la marche du monde, parce qu’il prétend refuser l’inéluctable, qui est aussi le seul destin souhaitable. Nous sommes bien d’accord, la morale n’a pas grand-chose à voir avec tout cela. On parle de choses sérieuses. On parle d’économie. Le souverainisme se promène en général dans les articles et les sermons audiovisuels accompagné de son corollaire tout aussi sulfureux : le protectionnisme. Et les deux sont dangereux, car ils apportent la guerre quand le libre-échange, le « doux commerce » cher à Montesquieu, apporte la paix et la concorde entre les peuples.

    Il est d’ailleurs intéressant de constater que ce qui nous est proposé comme modèle, l’extension du libre-échange à travers différentes structures supra-nationales pour accompagner la mondialisation des échanges et la globalisation des normes et des cultures, nous est présenté à la fois comme bon moralement et comme inéluctable. Bon parce qu’inéluctable ? On nous demande de nous en réjouir parce que, de toute façon, nous n’avons pas le choix et qu’il faudra bien vivre dans ce monde-là ? Nos élites politico-médiatiques sont leibniziennes : elles nous proposent le meilleur des mondes possibles et ne lésinent pas sur les moyens de nous en convaincre.

    Mais deux problèmes se posent à tout esprit un minimum éveillé. Le premier : en quoi cette globalisation qui détermine actuellement l’organisation de nos économies et, par capillarité, l’ensemble de nos modes de vie, est-elle inéluctable ? La mondialisation, c’est-à-dire l’augmentation des échanges et de la circulation des individus, existe à différentes échelles depuis Alexandre le Grand. Elle est un fait. Un fait qui découle aujourd’hui du développement des moyens de transports et de la révolution technologique qui transforme les informations et les capitaux en flux. Et l’on peut ajouter que la troisième révolution industrielle, celle de l’informatique, lui donne une dimension qui n’a plus rien à voir avec ce qui a précédé. Très bien. Mais la globalisation, c’est-à-dire l’uniformisation des normes et du droit pour faciliter le flux et étendre une conception unique de l’organisation des sociétés humaines, est-elle de l’ordre de la nécessité ? Pour le dire autrement, était-il obligatoire d’accompagner la mondialisation d’un mouvement de dérégulation massif qui profite aux acteurs dominants que sont les multinationales majoritairement anglo-saxonnes ?

    L’économie, comme la physique, serait une science dure !

    Leibniziens, nos dirigeants : ce qui est ne pouvait pas ne pas être… Je vous invite à lire sur le blog de Coralie Delaume, l’Arène nue, la traduction d’un passionnant article publié dans le Guardian. Il est signé George Monbiot et il nous prouve que ce sont les médias anglo-saxons qui nous en remontrent en matière de liberté de ton et de profondeur d’analyse. On cherchera vainement un équivalent, sur une telle longueur, appuyé sur une démonstration historique précise, dans la presse française. Que nous dit cet article ? Que l’idéologie qui domine nos vies nous est à peu près inconnue parce qu’elle ne se présente pas comme une idéologie mais comme un fait de nature. « Les tentatives visant à limiter la concurrence, nous dit Monbiot, sont considérées comme des dangers pour la liberté. L’impôt et la réglementation sont considérés comme devant être réduits au minimum, les services publics comme devant être privatisés. L’organisation du travail et la négociation collective par les syndicats sont dépeints comme des distorsions du marché qui empêchent l’établissement d’une hiérarchie naturelle entre les gagnants et les perdants. L’inégalité est rhabillée en vertu : elle est vue comme une récompense de l’utilité et un générateur de richesses, lesquelles richesses ruisselleraient vers le bas pour enrichir tout le monde. Les efforts visant à créer une société plus égalitaire sont considérés comme étant à la fois contre-productifs et corrosifs moralement. Le marché est supposé garantir que chacun obtienne ce qu’il mérite. » Le néolibéralisme fut pourtant assumé comme tel, sous ce nom, par ses concepteurs, Ludwig von Mises et Friedrich Hayek en 1938. Mais depuis, il a disparu. Quand vous prononcez ce mot dans les médias, certains se gaussent. Vous traitent quasiment de complotiste, en tout cas d’aimable plaisantin qui, bien sûr, ne connaît rien à l’économie. Parce que l’économie est une science. Une science dure. Elle s’appuie sur des lois aussi évidentes et nécessaires que les lois de la physique. La concurrence et l’autorégulation des marchés, c’est la loi universelle de la gravitation.

    Du coup, un doute nous saisit. Et c’est le second problème posé par cette idéologie dominante. Si la globalisation relève de la fatalité, il n’y a rien à choisir. Il n’y a pas de liberté possible face à la nécessité. Mais alors, sommes-nous encore en démocratie ? On nous demande de désirer ardemment ce qui nous est de toute façon présenté comme notre destin, sans échappatoire, parce que dans ce désir que nous développerions se trouverait l’illusion du choix, l’illusion de la liberté. En rhétorique journalistico-politique, cela donne des choses du genre : « Nous sommes les seuls à rêver encore qu’on peut – au choix – maintenir un tel niveau de charges, et donc de protection sociale, conserver des services publics non ouverts à la concurrence… », « Nos voisins, eux, se portent très bien… » On l’a bien compris, « il n’y a pas d’alternative ». Il est assez croustillant d’entendre cette antienne thatchérienne reprise aujourd’hui par un ministre de l’Economie « de gauche », poulain de Jacques Attali, ancien conseiller d’un président de la République de gauche, qui proposait de changer la vie et pour qui Margaret Thatcher incarnait un repoussoir absolu. Il est vrai que le même Emmanuel Macron fut rapporteur de la commission Attali à l’origine de la « loi pour la libération de la croissance » mise en place par Nicolas Sarkozy. Qui n’en appliqua que quelques recommandations car il jugeait l’ensemble trop libéral. En effet, il n’y a pas d’alternative. Politiquement, du moins.

    Où est passé le politique ?

    Mais s’il n’y a pas d’alternative, où est la liberté ? Où est le politique ? Qu’il faille tenir compte des contraintes du réel est une évidence et la liberté est limitée par le réel. Mais encore faut-il se mettre d’accord sur le réel, ses lois et les limites qu’elles imposent. Et l’on voit mal comment des gens qui adhèrent à un économisme dont l’objet est de se présenter comme le fruit de lois naturelles, peuvent encore se faire passer pour libéraux quand ils finissent par nier toute forme élémentaire de liberté.

    La question sous-jacente est donc bien celle-là, celle de la démocratie. Celle qui ressurgit à chaque fois qu’un dirigeant (en général pour des raisons politiciennes, Cameron sur le Brexit, Jacques Chirac en 2005) prend le risque démesuré de demander directement son avis au peuple par un referendum. A vrai dire, c’est l’idée même de demander son avis au peuple qui paraît alors irresponsable. On nous ressortirait presque la rhétorique sur les « classes dangereuses ». Du moins a-t-on droit à la litanie habituelle : populisme, démagogie face à un peuple incapable de juger en connaissance de cause et qui, bien évidemment, se déterminera sur des critères qui n’ont rien à voir avec la question posée. Comment voulez-vous, ils n’y comprennent rien ces braves gens…

    Démocratie, referendum, liberté des peuples de choisir leur destin… la notion qui sous-tend ce débat est bien celle qui est au cœur de la réflexion des irresponsables, des dangereux, vous savez, ces souverainistes honnis : la souveraineté. Etre souverainiste, c’est assumer le fait que ce concept de souveraineté est crucial pour quiconque prétend penser l’organisation du corps social et politique dans un cadre à peu près démocratique. Bref, pour qui entend répondre à l’économisme, nouvelle idéologie dominante, par un concept politique.

    Curieusement, ce concept vieux de quatre siècle semble devenu totalement incompréhensible pour les dirigeants de nos vieux Etats-nations et pour les commentateurs chargés d’analyser leurs décisions. Alors rappelons la définition classique, celle de Louis Le Fur : « La souveraineté est la qualité de l’Etat de n’être obligé ou déterminé que par sa propre volonté dans les limites des principes supérieurs du droit et conformément au but collectif qu’il est appelé à réaliser. » La souveraineté est d’ailleurs définie au XVIème siècle par Jean Bodin pour caractériser cette puissance d’un Etat qui ne peut se résumer aux vieux concepts romains de potestas et auctoritas. Mais c’est à la révolution qu’il prend tout son sens pour nous, Français. Parce qu’à la souveraineté nationale, cette indépendance qui permet à une nation de se déterminer sans dépendre d’une autre puissance, s’ajoute la souveraineté populaire. Ce n’est plus le roi qui incarne la Nation et détermine son destin, c’est le peuple qui est son propre souverain. Oxymore extraordinaire que le peuple souverain ! Il n’est plus mineur. Il n’y a plus de sujets, donc de soumis, mais des citoyens. Des citoyens qui constituent un corps politique et déterminent par la délibération le bien commun, qui ne se réduit pas à la somme de leurs intérêts particuliers. Des citoyens qui se choisissent en conscience un destin commun.

    Cela s’appelle la République, et c’est la forme que prend chez nous la démocratie. Car il est bien question de démocratie. Et de Gaulle prend soin de le préciser dans la Constitution de 1958 : « Article 2 : La devise de la République est “Liberté, Égalité, Fraternité”. Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Article 3 : La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » Globalisation ou pas, révolution technologique ou pas, il n’est pas de démocratie sans l’exercice par le peuple de la souveraineté nationale.

    Pourquoi vouloir distinguer souveraineté nationale et souveraineté populaire ?

    Et l’on en connaît qui prennent des pincettes, qui tournent autour du pot, qui construisent des raisonnements byzantins pour distinguer souveraineté nationale et souveraineté populaire, la seconde leur semblant plus respectable, plus « gauche bon teint ». Parce que dans souveraineté nationale, il y a nation, et de la nation, on glisse facilement vers le nationalisme, surtout en une époque où les journalistes sont devenus commentateurs de patinage artistique et s’emploient essentiellement à juger des glissades et autres dérapages des uns et des autres. Mais brisons là. Quel peuple peut se dire souverain dans une nation entravée, sous domination ? Quel peuple décide de son destin quand le champ de sa souveraineté est borné à quelques domaines réservés ? Se cacher derrière son petit doigt dans l’espoir de n’être pas chassé du camp du Bien a quelque chose de pathétique.

    Et puis il y a ceux qui font semblant de ne pas comprendre. « Souveraineté ? Comme ce terme est vague. Mais qu’est-ce que vous entendez par là ? Ne sommes-nous pas libres dans un système démocratique garanti par la Constitution ? Pourquoi s’accrocher à un mot ? » Pour les vrais atrophiés du cervelet et les faux idiots, il est une façon simple de résumer les choses. C’est d’ailleurs celle qu’emploie Michel Onfray depuis qu’il a décidé d’assumer son souverainisme. Il l’explique dans son dernier livre, le Miroir aux alouettes. Il suffit de demander à nos aimables contradicteur quel est le contraire de souverain. Les antonymes de souverain sont : subordonné, esclave, domestique, sujet, soumis, vassal. Au moins, les choses sont claires. Je vous renvoie d’ailleurs également – et surtout – au livre de Jacques Sapir, Souveraineté, démocratie, laïcité.

    On nous répondra bien sûr que tout cela relève du fantasme, que nous sommes en démocratie, dans un pays indépendant dont les gouvernements élus mènent les politiques. Il n’y a pas de sujet. Tout au plus avons-nous concédé quelques délégations de souveraineté à une entité supranationale, mais elle aussi démocratique puisque nous en élisons le parlement, et uniquement dans des domaines aussi restreints que la monnaie et le budget. Une paille.

    Maastricht ou l’enterrement de 1789

    Il n’est besoin que de réécouter le magistral discours de Philippe Séguin devant l’assemblée nationale le 5 mai 1992 pour comprendre ce qui s’est joué lors du Traité de Maastricht, et qui est à l’origine d’une partie des crises qui minent le pays. Philippe Séguin soulignait que le fondement de notre Etat de droit, depuis deux siècle, est dans cette idée que la souveraineté nationale appartient au peuple, de sorte que ses représentants, l’Assemblée nationale en l’occurrence, n’ont aucune compétence à se dessaisir de leur pouvoir législatif et à valider par avance des textes qui n’auront même pas à être ratifiés par eux. « Aucune assemblée ne peut déléguer un pouvoir qu’elle n’exerce qu’au nom du peuple. » Ce que le peuple a fait, seul le peuple peut le défaire. En ce sens, nous dit-il, 1992 est l’enterrement de 1789.

    Caricature ? Dramatisation loufoque ? On nous répond d’abord que cette délégation de pouvoir est limitée. Elle ne concerne que certains domaines. L’Etat conserve ses missions régaliennes. La souveraineté monétaire, ce n’est rien, ça ne détermine pas l’identité collective. Philippe Séguin répondait par avance : la souveraineté est une notion globale et indivisible, comme un nombre premier. La découper, c’est la vider de sa signification. Le dernier à l’avoir fait était Brejnev en 1968 avec son concept de « souveraineté limitée » appliqué aux démocraties populaire. Ce qui signifiait ni souveraineté ni démocratie…

    On nous répond également que ces délégations de souveraineté sont temporaires. Tiens donc. Pourtant, quand il s’est agit de suggérer que la Grèce devrait quitter, même temporairement, la zone euro, la réponse a été unanime : c’est impossible. Ça n’est pas prévu par les traités. Vous savez, le fameux « il n’y a pas de plan B ». Les plus batailleurs brandissent le fameux article 50 du traité de Lisbonne, qui prévoit une éventuelle sortie au bout de deux ans de négociations et d’une décision à l’unanimité des membres. Une usine à gaz propre à décourager les plus téméraires. Non, une fois qu’on est entré, on ne sort plus. D’où l’indignation de ces braves gens quand les Britanniques se permettent de voter sur le Brexit. Mais de quel droit s’autorisent-ils ce que nous nous sommes interdit ?

    La base de la démocratie, c’est que le peuple peut changer d’avis

    Quel que soit le résultat du referendum, jeudi prochain, c’est ce vote en lui-même qui constitue la plus majeure des transgressions. Parce qu’il nous rappelle ce qu’est un contrat : une délégation temporaire de souveraineté en échange d’avantages ou de protection. Temporaire, tel est bien l’enjeu. La base de la démocratie, c’est que le peuple peut changer d’avis. Nulle génération ne peut enchaîner les suivantes, leur interdire d’exercer leur propre souveraineté. Ce qui a été fait, donc, doit pouvoir se défaire. Sans quoi il n’est pas de démocratie. La désormais fameuse sentence de Jean-Claude Junker – dont la plus grande vertu est d’exprimer sans complexe ce que d’autres préfèrent recouvrir d’un voile pudique – ce « il n’est pas de choix démocratique en dehors des traités européens » résume l’idée que ces gens se font de la démocratie.

    D’autant que ce transfert sans retour des compétences de l’Etat ressemble fort à un cercle vicieux. On se souvient de la merveilleuse rhétorique soviétique : le goulag, le cauchemar, les pénuries, c’est parce que le processus n’est pas arrivé à son terme et que le paradis communiste n’est pas encore totalement bâti. La technocratie ? Elle n’est qu’un mal provisoire pour préparer cet avènement. Le principe vaut pour toutes les idéologies et la construction de l’Europe néo-libérale en est une dans toute la pureté de sa définition et de ses conséquences. Elle a ses zélotes et ses prophètes. Ses grands inquisiteurs, aussi.

    Réécoutons un instant le discours de Philippe Séguin : « Quand, du fait de la monnaie unique, le coût de la dénonciation des traités sera devenu exorbitant, le piège sera refermé. Craignons alors que les sentiments nationaux, à force d’être étouffés, ne s’exacerbent jusqu’à se muer en nationalisme. Car rien n’est plus dangereux qu’une nation trop longtemps frustrée de la souveraineté par laquelle s’exprime sa liberté, c’est-à-dire son droit imprescriptible à choisir son destin. » Il y aura fallu moins de vingt-cinq ans. Mais nous y sommes. Et le seul argument qui reste aux grands prêtres de l’Union européenne est de renverser l’ordre des causes et des conséquences. Le mal, c’est ce nationalisme préexistant, et que l’on n’a pas assez écrasé. Donc, il faut protéger l’Europe contre ses propres démons. Ils plaideront les meilleures intentions du monde : éviter à des peuples abrutis bernés par des démagogues sans vergogne de sombrer dans une récession tragique et, qui sait, dans des guerres sanglantes.

    On ne renonce pas impunément à la souveraineté

    C’est oublier que la récession, nous y sommes. Et que les maux dont nous souffrons, chômage de masse, déficit de la balance commerciale, désindustrialisation massive, étaient prédits par tous ceux qui avaient correctement analysé ce que signifie le processus d’intégration dans une monnaie unique d’un espace économique hétérogène. Et les souffrances engendrées par ce naufrage économique font naître des tensions dont nous voyons en ce moment la traduction. Parce qu’on ne renonce pas impunément à la souveraineté.

    Comment imaginer qu’un corps politique qui a renoncé à ce qui fait sa raison d’être puisse ne pas imploser ? C’est à cette fragmentation que nous assistons. Fragmentation du corps politique, de la communauté nationale, largement encouragée par ceux qui ont intérêt à définitivement achever ces Etats-nations empêcheurs de commercer en rond. Au profit d’une autre souveraineté ? On connaît le mythe d’une citoyenneté européenne qui devrait se substituer par miracle aux citoyennetés nationales. C’est faire peu de cas de l’Histoire. C’est ne pas comprendre que la constitution d’une Nation à travers l’émergence d’un peuple sur un territoire déterminé est un processus lent et complexe et surtout impossible à reproduire artificiellement en l’espace de quelques années.

    Reste le processus inverse. Pour se débarrasser des vieux Etats-nations et de leur encombrante démocratie, saper ce qui en est le corps vivant, le peuple comme entité politique. Ce peuple qui naît en France de l’intégration de populations diverses à une histoire et une géographie, à un ensemble de valeurs et de modes de vie, sans lesquels il n’est que des individus juxtaposés dans une entité administrative neutre régie par le droit et le marché. L’accomplissement du rêve thatchérien : « Je ne connais pas la société, je ne connais que des individus. » Tout ce qui fracture la communauté nationale, tout ce qui efface la culture commune de citoyens dont les identités diverses étaient jusqu’à présent transcendées par l’appartenance commune à la Nation, sert les intérêts d’un système dont le but est fondamentalement anti-démocratique.

    Jusqu’à preuve du contraire, il n’est pour l’instant de véritable exercice de la démocratie que dans le cadre des Etats-nations. Nous avons donc remplacé la souveraineté nationale par… rien. Par un vide que vient remplir une inflation technocratique chargée de masquer la réalité de ce système, son objet principal : favoriser les intérêts d’entités privées et déterritorialisées, de Google à Monsanto en passant par Amazon, Apple, Philipp Moris… ces multinationales qui ont quelques 15 000 lobbyistes à demeure à Bruxelles et qui s’appliquent pour l’heure à dicter à la Commission des traités de libre-échange permettant de lisser l’espace économique et d’imposer pour les décennies futures les normes et le droit américain.

    Les efforts de quelques vigies ont déjà permis de faire prendre conscience de l’absence totale de transparence qui entoure les négociations et qui constitue en elle-même un total déni de démocratie. Mais le principe d’irréversibilité que nous évoquions tout à l’heure y est également à l’œuvre avec une détermination admirable, à travers ce qu’on appelle les effets de cliquet. Tout ce qui aura été négocié ne pourra plus être révisé, même par un gouvernement nouvellement élu. « Il n’est pas de choix démocratique en dehors des traités européens »

    L’économisme, ce totalitarisme

    L’économisme, cette idéologie de réduction des différents champs de l’action humaine à leur dimension économique, n’est donc rien d’autre qu’un totalitarisme d’autant plus efficace qu’il repose sur le consentement des individus. Qui serait contre la prospérité ? Qui serait contre la liberté ? Même quand la liberté dont il est question n’est qu’une privation des libertés politiques fondamentales qui font le citoyen au profit de la liberté minimale du consommateur, celle de choisir entre deux produits en fonction de ses pulsions immédiates et de son intérêt à court terme.

    Et c’est sans doute le dernier élément qui permet de comprendre l’articulation entre souveraineté et démocratie : il n’est pas de souveraineté du peuple sans souveraineté des individus, c’est-à-dire sans la capacité à exercer leur libre arbitre et à forger leur jugement sans dépendre d’autrui. Pour le dire autrement, il n’est pas de démocratie sans éducation du peuple. Rien de plus efficace, donc, pour délégitimer le peuple que de détruire le principal outil de son émancipation : l’instruction publique.

    Il n’y a aucun hasard à voir les différentes réformes de l’éducation nationale remplacer la transmission des savoirs universels dont Condorcet faisait la condition de la formation d’hommes libres par une évaluation des compétences, terme importé de la formation professionnelle et inspiré des recommandations de l’OCDE et de la Commission européenne en matière d’éducation. L’éducation, domaine supposé régalien, dans lequel, nous explique-t-on, la France n’a pas opéré de transfert de compétences (sous entendu : elle est responsable de ses échecs). L’éducation qui est en fait l’un des principaux champs d’expérimentation pour cette extension du domaine de l’efficience économique. Il n’est besoin que de rappeler le Livre Blanc de la Table ronde des Entreprises Européennes en 1995 : « L’éducation doit être considérée comme un service rendu aux entreprises. »

    Les compétences, c’est ce qui permettra de former des employés adaptables (d’augmenter, pour utiliser le jargon en vigueur, leur « taux d’employabilité »). Les mêmes sur quelque lieu de la planète que ce soit, puisqu’il n’est plus question de peuple ou de nation, ces réalités du monde ancien. Des employés qui, pour se délasser, pourront offrir à Coca Cola un peu de leur temps de cerveau disponible, sur lequel les chaînes de télévision font leur beurre.

    L’articulation entre souveraineté nationale, souveraineté populaire et souveraineté des individus est donc indispensable pour former un authentique système démocratique. Et, à moins d’estimer que la mondialisation des échanges implique la disparition nécessaire de la démocratie, on conviendra que rien ne justifie son abandon au profit d’une technocratie déterritorialisée. Bien au contraire, il n’est de mondialisation véritablement bénéfique qu’organisée et régulée. Que ce soit sur le plan des barrières douanières (les Etats-Unis ne se sentent nullement gênés de prévoir des droits de douane de 522% sur l’acier chinois, quand l’Union européenne les fixe à 20%), ou que ce soit sur le plan du droit, à travers les réglementations visant notamment les produits agricoles protégés par une appellation d’origine. Si la mondialisation est un fait, la globalisation est une idéologie. Et comme toute idéologie, elle nécessite d’être explicitée, de voir analyser ses ressorts et ses présupposés.

    « Quand on est couillonné, on dit : “Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp !” »

    Mais pour résumer ce que doit être l’exercice par une nation de sa souveraineté, c’est encore le Général de Gaulle qui en a le mieux explicité les contours face à Alain Peyrefitte : « C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : “Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp !” » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça. »

    Nous sommes, au Comité Orwell, une association de journalistes. Parce que nous estimons qu’appartient à notre profession le soin d’expliciter les ressorts de toutes les idéologies, de mettre au jour les processus qui sont à l’œuvre derrière l’apparence des événements. Il appartient à notre profession, non pas seulement de commenter les manifestations contre la loi travail, les violences qui en découlent ou l’impuissance des gouvernants, mais de mettre en avant l’ensemble des phénomènes qui concourent à délégitimer un Etat qui, parce qu’il a depuis longtemps renoncé à sa souveraineté, n’est plus qu’une institution fantôme incapable de contrer les forces centrifuges qui déstructurent la société. Il appartient à notre profession de ressortir les différents textes de la Commission européenne ou d’autres instances supranationales réclamant une harmonisation du droit du travail pour œuvrer à la convergence des économies (ce que, une fois encore, prévoyait Philippe Séguin dans son discours de mai 1992). Il appartient à notre profession de ne pas seulement disserter sur la question de savoir si les opposants à la réforme du collège sont d’affreux réactionnaires, mais de décrire avec précision tous les ressorts de la transformation de l’Education nationale en auxiliaire de l’idéologie utilitariste, à rebours de tout le projet de l’école républicaine. Il appartient à notre profession de ne pas être tributaire du flux des informations et de la superficialité qu’il facilite, mais de décrire les rouages, d’éclairer les infrastructures et non pas seulement les superstructures, pour parler en termes marxistes. Comme l’a dit très judicieusement Lincoln, « on peut mentir tout le temps à une partie du peuple, on peut mentir à tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le peuple. » A moins de changer le peuple de temps en temps.

    Alors il nous appartient d’offrir un peu de résistance. Profitons-en, nous sommes aujourd’hui le 18 juin. Et ce mois de juin 2016 a des airs de débâcle, comme un certain mois de juin 1940. La souveraineté, la démocratie, l’émancipation des peuples : quel plus beau programme ?

    Natacha POLONY

    source: causeur.fr/

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  • 52% : Le BREXIT et la démocratie gagnent, en France exigeons un referendum pour la sortie de l’UE (IC.fr-24/06/2016)

    Déjouant tous les pronostics, la campagne de la peur, le chantage et les pressions de l’oligarchie capitaliste mondiale, les travailleurs britanniques ont voté massivement pour le ce 23 juin dans le referendum pour la sortie de l’UE.

    A l’opposé des financiers et des banques de la City, à l’opposé du CAC 40 les travailleurs du Royaume Unis ont fait massivement le choix de la liberté, de la démocratie, de la souveraineté populaire, pour la sortie de l’Union Européenne, et ce avec une participation massive.

    Bien sûr, ce matin, la terre continue de tourner, le soleil de se lever sur la Tamise loin de la catastrophe annoncée par les eurolâtres dont les seuls arguments en faveur de l’UE sont d’essayer de terroriser les peuples pour les convaincre de ne pas s’échapper de cette prison des peuples qu’est l’Union Européenne. Évidemment, afin de satisfaire à leurs prédictions, déjà les appels se multiplient pour « punir » le peuple britannique. Cela est inacceptable, les peuples européens – internationalistes – sauront refuser et faire échec à la campagne de haine contre nos voisins d’outre-manche.

    Les Résultats : 52% pour le leave

    La participation au referendum a été massive, 72,2%. Ce sont les bastions de la classe ouvrières britanniques, les régions industrielles qui ont massivement voté contre la dictature du capital qu’est l’Union Européenne, le Brexit est le d’une formidable mobilisation populaire. A l’image du vote populaire du NON au TCE en 2005 en France.

    d’après la BBC, le leave l’emporte très largement en Angleterre et au Pays de Galles. Seule l’Écosse et Londres ont voté contre le Brexit

    • Royaume-Uni : 17 410 742 pour la sortie – 51,89%, 16 141 241 pour rester 48,10%
    • Angleterre : Quitter l’UE 15,188,406 – Rester 13,266,996
    • Pays de Galle sortir 854 572 / rester 772 347
    • Ecosse  sortir : 1 018 322 / rester 1 661191
    • Irlande du Nord sortir 359 442 / rester 440 437

    En France, exiger un Referendum pour le

    Ce vote historique en pose directement la question du retour de la démocratie sur le vieux continent : les sondages le démontrent, les peuples souhaitent massivement être consultés par referendum sur la question. Une large majorité des Français veulent d’ailleurs ce referendum (lire ici).
    une campagne de à l’initiative d’un large referendum a d’ailleurs été lancée pour exiger l’organisation de ce referendum

    Pour demander un referendum sur la sortie de l'Union Européenne et de l'Euro, signer la pétition en ligne

    cliquer ICI

    source:  initiative-communiste.fr

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  • Brexit 52 % participation 72 % UE ko debout

    BHL_Brexit.pngTweet de Bernard-Henri Lévy jeudi 23 juin 12h47

    Encore une occasion manquée de fermer sa g...............

     

    source: Les Chroniques du Yéti

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  • Les développements politiques en Grèce, le référendum sur l'UE en Grande-Bretagne et les positions du Parti communiste de Grèce-KKE

    Les organisations du Parti communiste de Grèce en Grande- Bretagne ont participé à  une rencontre à Londres le samedi 4 juin 2016. Le principal orateur à cette rencontre fut Georgos Marinos, membre du BP du CC de KKE. Le thème de la rencontre fut: "Les développements politiques en Grèce, le référendum sur l'UE en Grande-Bretagne et les positions du KKE" .

     

    Le discours prononcé par Marinos est le suivant:

     

    "Chers camarades,

    Chers amis,

     

    Nous voulons  vous remercier de participer à la rencontre de ce jour des organisations du Parti communiste de Grèce (KKE) en Grande-Bretagne et nous croyons que nous pouvons avoir une discussion substantielle qui nous donnera la force à tous afin que nous puissions poursuivre notre lutte dans les conditions complexes. 

     

    C'est un fait que les développements en Grèce ont pris des dimensions internationales et elles peuvent être utilisées pour dessiner des conclusions importantes. 

     

    Durant les huit (8) années de crise capitaliste de la suraccumulation du capital, la gestion politique de tous les partis bourgeois a été mise à l'épreuve? Avec la collaboration de l'UE, de la BCE, du FMI, connu sous l'appellation de Troïka, cette gestion a utilisé tous les moyens disponibles afin de faire supporter le fardeau de la crise par la classe ouvrière et les couches populaires, en avançant une stratégie pour accentuer la rivalité et les profits des grands affairistes. 

     

    Durant cette période , une intense rivalité entre impérialistes s'est manifestée entre l'UE, principalement l'Allemagne, et le FMI, les Etats-Unis sur la gestion de la dette et la formule d'administration de la dette en partant du point de vue des intérêts des ploutocrates. 

     

    ND et PASOK ont appliqué les deux mémorandum et des mesures anti-populaires très dures ont provoqué une intense indignation populaire. Des illusions sur le moindre mal et de fausses espérances ont été alimentées par SYRIZA et le gouvernement qu'il a formé en commun avec le parti nationaliste "les Grecs indépendants" (ANEL) ont  prospéré dans le contexte d'une pauvreté et de hauts niveaux de chômage. 

     

    Chers camarades et amis,

     

    Souvenez-vous de la situation avant et après les élections de janvier 2015, les discussions en Grande-Bretagne et dans d'autres pays européens, souvenez-vous des événements qui se sont déroulés pour soutenir SYRIZA et les attaques envers le KKE, que les forces opportunistes ont appelé à se soumettre à la nouvelle social-démocratie au nom de l'unité de la gauche. 

     

    Pensez à cela maintenant! Pensez combien important fut que KKE ait défendu les principes communistes, qu'il a agi d'une manière résolue sous la pression, qu'il     a montré sa confiance dans la classe ouvrière en entrant  en conflit avec le gouvernement SYRIZA-ANEL, l'UE et le grand capital,  le réel adversaire à ce que ce gouvernement sert. 

     

    Le rôle malhonnête des cadres de l'"Unité Populaire",  de l'ancien porte-parole du gouvernement qui a participé au gouvernement de SYRIZA et qui s'est distingué lui-même dans l'offensive contre KKE n'est pas oublié mais est une partie de l'expérience qui met en garde et enseigne aux ouvriers sur le rôle des gestionnaires de "gauche" du capitalisme, dont les mots d'ordre sont clamés  afin de cacher le fait qu'ils agissent dans les limites du système. 

     

    Cela est aussi vrai pour  Antarsya qui a soutenu le gouvernement, attaqué constamment et généralement le KKE avec des mots d'ordre bruyants pour tenter de cacher le fait que son orientation politique fonctionne dans les limites du capitalisme mais avec une autre monnaie et d'autres alliances impérialistes. 

     

    Aujourd'hui les choses sont plus clairs, SYRIZA en tant que parti social-démocrate au gouvernement sert les intérêts du grand capital et il applique une orientation politique anti-popumaire très dure, en même temps il tente de piéger les forces populaires avec des mensonges et des déclarations vulgaires. 

     

    Le record politique de ce gouvernement signifie qu'il doit être condamné dans la conscience populaire.  C'est une condition préalable pour le développement de la lutte de classe et aussi afin d'en finir avec les faux dilemmes qu'alimentent la fausse division entre SYRIZA et ND. 

     

    Cette expérience est d'une grande importance et elle souligne  le besoin d'apporter un critère de classe  à mettre en évidence  dans nos analyses. 

     

    Le gouvernement de SYRIZA-ANEL avec le soutien des autres partis bourgeois ont passé le 3 ème Mémorandum qui est appliqué. 

     

    Dans la récente période, le gouvernement a obtenu   du parlement l'adoption de deux lois, dans le cadre d'une acceptation de l'estimation de ce mémorandum après instruction de UE-BCE-FMI.  Nous parlons de lois qui ont des résultats extrêmement pénibles pour la classe ouvrière et les familles populaires. 

     

    Le caractère social de l'assurance sociale a été éradiqué par ces lois, et les pensions ont été dramatiquement réduites. EKAS, le supplément de pension aux retraités les plus pauvres a été aboli. Le gouvernement les  oblige maintenant à  vivre avec 450 euros par mois une forme de mort lente. 

     

    Ces lois imposent d'insupportables impôts directs et indirects au dépens de la classe ouvrière et des familles populaires. Elles ont créé un fonds pour la privatisation des affaires appartenant à l'Etat. Elles ont introduit un "mécanisme d'urgence automatique" qui sera utilisé pour réduire davantage les salaires et les pensions et pour apporter d'autres réductions; la voie a été dégagée pour la saisie des résidences principales des travailleurs qui ne peuvent pas rembourser leurs prêts. 

     

    En même temps le gouvernement SYRIZA a soumis au parlement la soi-disant "loi pour le développement" qui contient des mesures provocatrices en faveur du grand capital, avec de nouvelles exonérations d'impôts et un plus grand soutien financier en sa faveur. Il prépare aussi un nouveau radeau de mesures dures au dépens des ouvriers pour une 2 ème estimation en automne qui contient le droit pour les sociétés d'entreprendre des licenciements et des restrictions du droit de grève etc. 

     

    SYRIZA tente de dissimuler le caractère de classe de ses politiques avec des mensonges flagrants et des promesses au sujet de la croissance capitaliste qui en réalité  sera basée sur la destruction des droits des travailleurs et  qui poursuivra le cycle vicieux de l'accumulation et conduira à de nouvelles crises capitalistes. 

     

    L'offensive des exploiteurs embrasse tous les Etats membres de l'UE, tous les Etats capitalistes, sans regarder s'ils ont ou non un mémorandum. 

     

    Le capital  est assoiffé de profits afin de remplacer les pertes qu'il a subies durant la crise et de s'équiper de nouvelles ressources pour renforcer ses positions  dans la phase de récupération, que  se réserve d'évaluer la pensée du système qui sera instable et faible.  

     

    La soif de profits du capital est transformée en des décisions politiques et des lois par la social-démocratie, libérale et les partis de la nouvelle gauche. 

     

    Nous exprimons notre solidarité internationaliste avec les ouvriers français et nous dénonçons le gouvernement social démocrate de Hollande qui , à travers la loi "El-Khomri" et l'utilisation d'une intense répression contre la lutte des ouvriers , démolit les accords du travail sectoriels et pave la voie pour les licenciements massifs, comme également une intensification du temps de travail flexible et l'allongement du temps  de travail de la journée. 

     

    Chers camarades et amis, 

     

    SYRIZA s'est aussi distingué en termes d'intégration de la Grèce dans les organisations impérialistes.

     

    Le gouvernement a rendu disponibles pour les Etats Unis, l'OTAN et l'UE la base militaire de Souda,  la Crête,  toutes les bases militaires et les centres de commandement Euro-Atlantiques. Il participe aux plans impérialistes, aux  interventions et guerres,  nous en sommes les témoins, quand nous regardons  les exemples des guerres en Syrie et en Libye, aux dépens de laquelle une nouvelle intervention est préparée. 

     

    En son essence, SYRIZA implique notre pays dans les contradictions entre impérialistes entre les Etats Unis, l'UE, la Russie et la Chine pour le contrôle des marchés, de l'énergie et des réseaux de transport de l'énergie. Ces contradictions sont même porteuses d'un danger de guerre impérialiste généralisée. La présence de l'OTAN dans la mer Égée à l'invitation du gouvernement est liée aux rivalités et aux guerres dans la région et elle   encourage le caractère provocateur de l'Etat Turc. 

     

    Les guerres impérialistes et les politiques répressives de l'UE déracinent des millions de réfugiés et d'immigrés de leurs patries et piègent les familles des personnes persécutées en Grèce, qui vivent dans des conditions malheureuses. Elles ont d'autres pays pour destination. Dans ces conditions le KKE qui maintient une attitude basée sur les principes internationalistes, se tient au côté des réfugiés et des immigrés, il contribue à l'organisation de la solidarité populaire, fait face au racisme et à la xénophobie contre les réelles causes de cette situation, contre le capitalisme qui donne un  élan aux guerres, aux crises, aux réfugiés et à la pauvreté.

     

    Chers camarades et amis, 

     

    En conclusion, nous désirons noter que le soi-disant gouvernement de gauche a été essayé et testé et sa ligne politique est issue de ce que le KKE a souligné depuis le début: que les gouvernements de la gestion bourgeoise se vêtissent  d' un masque de gauche afin de piéger les forces populaires. Ils servent les intérêts du grand capital, causent des dommages au mouvement ouvrier et essayent de le transformer en un instrument de collaboration de classe et de soutien au développement capitaliste. 

     

    C'est le rôle de la social-démocratie et du centre-gauche. Ce qui a été démontré par les expériences de France, d'Italie, de Chypre, du Portugal du Brésil et d'autres Etats. 

     

    Les partis communistes qui participent dans des gouvernements de gestion bourgeoise ou les soutiennent, indépendamment de leurs intentions, portent de graves responsabilités. La réalité a démontré que les lois économiques du capitalisme qui déterminent le mouvement du système ne peuvent pas être apprivoisées. Elles fonctionnent sur les bases des profits des grandes sociétés, de l'intensification de l'exploitation de la classe ouvrière et du renforcement du pouvoir bourgeois. 

     

    Camarades et amis, 

     

    Le KKE joue un rôle dirigeant dans la lutte difficile et il renforce ses liens avec la classe ouvrière, les paysans pauvres et les travailleurs indépendants des villes. Chaque jour les organisations du parti, les organisations de KNE luttent concernant chaque problème que le peuple a. Elles sont présentes dans les usines, les lieux de travail. Elles organisent des dizaines de rencontres dans les quartiers populaires et essayent de développer la lutte populaire. 

     

    Les communistes, hommes et femmes, soutiennent la lutte du PAME, le mouvement orienté sur une base de classe, où des centaines de syndicats participent; ils soutiennent la lutte des paysans, des travailleurs indépendants des villes, des jeunes. 

     

    Au travers d'une activité quotidienne, des grèves, des occupations, de dizaines de manifestations de masse, la supériorité du mouvement orienté sur une base de classe est apparente. Ce mouvement entre en conflit avec le capital, la ligne politique anti-populaire du gouvernement et des syndicats dirigés par le patronat. Ce mouvement gagne à lui de nouvelles forces, de nouveaux syndicats dans ses efforts pour changer le rapport des forces, pour regrouper le mouvement, pour renforcer ses caractéristiques de masse, en insistant sur le combat pour des revendications qui correspondent aux besoins contemporains du peuple. 

     

    Un fort mouvement ouvrier qui lutte dans une direction anti-monopoliste et anti-capitaliste peut être la colonne vertébrale de la grande alliance sociale qui réunira ensemble les forces populaires, pour   mettre ses empreintes dans les luttes quotidiennes et combattre pour le renversement de la barbarie capitaliste.

     

    Il a été démontré dans la réalité qu'un parti avec une stratégie révolutionnaire, qui s'est dispensée des raisonnables et immédiates  étapes transitionnelles,  qui active  à l'intérieur du cadre d'un système qui a tourmenté le mouvement communiste pendant des décades, peut lutter pour le socialisme et peut se renforcer dans les luttes quotidiennes pour les droits des ouvriers et des couches populaires. Un tel parti peut se distinguer par les sacrifices qu'il fait  dans les luttes de tous les jours. 

     

    Chers camarades et amis, 

     

    Comme vous êtes au courant, la possibilité d'un retrait de l'Euro et de l'UE a été discutée en Grèce et cette expérience nous aide à nous positionner sur les développements en Grande-Bretagne et sur la question du Brexit . 

     

    Malgré l'activité  bien-fondée d'un appareil de propagande, malgré l'intervention des forces bourgeoises qui tentent de soumettre le peuple, malgré les efforts de partis opportunistes tel que le parti de la gauche européenne qui soutient et enjolive l'UE, d'importants secteurs des forces populaires résistent, à des niveaux qui varient selon la compréhension de son caractère impérialiste. 

     

    Il a été démontré que l'UE ne conduit pas aujourd'hui  à la satisfaction des besoins du peuple, mais au contraire les peuples dans ses Etats membres font face à des problèmes aiguës chroniques. 

     

    Même les statistiques officielles montrent que le chômage en UE tourmente plus de 22 millions de personnes, alors que le pourcentages des individus en danger de s'appauvrir est de 25%. Le chômage des jeunes est plus de 20% ou 4 millions en nombre absolu. 

     

    Les traités de l'UE et les stratégies des institutions de l'UE ont pour objectif le renforcement de la compétitivité et de l'augmentation des profits des monopoles afin qu'ils puissent répondre aux exigences de la concurrence internationale et de l'augmentation de leur force. Durant toute cette entière période, il a été procédé à  la libéralisation des marchés dans les secteurs stratégiques importants de l'économie, tout comme l'a été l'extension de relations flexibles du travail avec le but de l'augmentation du taux d'exploitation de la force de travail. 

     

    Dans les années récentes, l'arsenal de l'UE a été renforcé avec des armes modernes comme la "stratégie 2020 de l'Europe", "la gouvernance économique renforcée" et d'autres instruments qui sont utilisés pour la supervision permanente des économies des Etats membres dans la direction d'une application de mesures dures anti-populaires. 

     

    L'UE est synonyme de guerres et d'interventions. Elle s'allie avec les USA et l'OTAN comme l'ont témoigné les  guerres  impérialistes  contre l'Afghanistan, l'Iraq, la Syrie, la Libye, en utilisant le prétexte de combattre le terrorisme et pour battre l' "Etat Islamique"  qui évidement a été créé, entraîné et armé par les USA et ses alliés. 

     

    L'UE joue un rôle dirigeant dans l'anticommunisme, qui est devenu son idéologie officielle, dans la distorsion de l'histoire, dans la calomnie envers la grande contribution pour le progrès social du socialisme, en dissimulant le rôle décisif de l'Union soviétique dans la défaite du fascisme au cours de la seconde guerre mondiale.

     

    En conclusion, l'UE dés sa création à ce jour présent (comme l'évolution de la CEE) est une alliance entre Etats impérialistes qui exprime et sert les intérêts des groupes monopolistes contre la classe ouvrière, les paysans pauvres et les autres couches populaires d'Europe.

     

    Ce cours historique réfute et dévoile les forces sociales-démocrates et opportunistes qui cherchent à inculquer aux ouvriers la notion que l'UE a été employée pour le bien et l'amitié du peuple  mais que prétendument elle aurait perdu son chemin. 

     

    Chers camarades et amis, 

     

    La Grande-Bretagne est une forte puissance impérialiste; la richesse produite par ses ouvriers atteint des records dans son Produit Intérieur Brut (PIB). Il est supérieur à 2,2 milliards d'euros. 

     

    La Grande-Bretagne a rejoint la CEE en Janvier 1973 et était son 7 ème membre. Ceci s'est produit dans le contexte de confrontations intenses particulièrement avec la France qui a utilisé son veto en 1961 et 1967 contre  l'entrée de l'armée britannique, dans la période de la présidence de De Gaulle, qui appelait la Grande Bretagne "le cheval de Troyes des USA à l'intérieur de l'Europe". 

     

    Historiquement, des secteurs puissants de la bourgeoisie britannique ont exprimé leur opposition aux axes fondamentaux de l'unification européenne.

     

    Alors qu'elle a ratifié le Traité de Maastricht et les autres traités, elle ne participe pas à la zone euro, elle n'a pas signé l'Accord de Schengen et elle a ( pour désirer un meilleur monde) un statut spécial avec des dispenses, comme sa non-participation au système bancaire européen de supervision et de consolidation, rejetant de cette manière la supervision de son système bancaire et financier etc. La Cité de Londres  est aussi le quartier général des principales compagnies maritimes appartenant aux armateurs grecs.   

     

    L'accord particulier entre l'UE et la Grande-Bretagne signé en Février 2016 ne concerne pas seulement la limitation des bénéfices sociaux  pour les immigrants et leurs enfants, mais il fournit à la Grande-Bretagne la capacité de superviser ses propres institutions financières, mettant un frein à toute unification du processus. 

     

    Le référendum du 23 juin que le gouvernement  conservateur a décidé de convoquer est un pas après les référendum habituels qui ont eu lieu les années précédentes au sujet de l'approbation d'un traité, comme ceux qui se sont déroulés en France et au Danemark en 1990, ou l'approbation de la constitution de l'UE, comme celle tenue en France et en Irlande en 2005.

     

    Chers camarades et amis,

     

    Afin d'examiner les conditions dans lesquelles des secteurs puissants du capital britannique soutiennent le BREXIT, nous devons noter que l'impact de la loi du développement inégal conduit à un changement dans le rapport des forces à l'intérieur de l'UE et ceci est intensément exprimé durant la crise  qui démontre clairement que l'Allemagne fut dans une plus forte position par rapport à ses rivales la Grande-Bretagne, la France et l'Italie. 

     

    En même temps nous sommes témoins des changements à un niveau international des positions des forts Etats capitalistes au dépens des USA et en faveur de la Chine, qui joue un rôle particulier dans l'alliance capitaliste BRICS ensemble avec la Russie, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud. 

     

    De nouveaux marchés non négligeables se sont créés; les transactions de la Chine avec la Grande-Bretagne ont la valeur de plus de 70 millions de livres. 

     

    Des secteurs de la bourgeoisie britannique sont inquiets au sujet de la direction et des conditions du marché largement libéralisé qui a été créé par le Partenariat Transatlantique pour le commerce et l'investissement à l'initiative des USA et de l'UE.

     

    La récente intervention d'Obama en faveur du maintien de la Grande-Bretagne dans l'UE souligne le désir des USA d'avoir un allié loyal à l'intérieur de l'Alliance prédatrice pour manipuler conjointement les développements au sujet du TTIP. Cela démontre qu'à cette phase  les USA regardent très sérieusement les développements à l'intérieur de l'UE et ne veulent pas des perturbations qui pourraient avoir un impact négatif sur la situation  économique internationale fragile et sur l'économie des USA elle-même. 

     

    Dans ces conditions :

     

    Un secteur de la bourgeoisie britannique qui soutient le vote pour le maintien estime qu'il a la force et la robustesse de répondre aux exigences de la rivalité à l'intérieur de l'UE  et il identifie ses intérêts dans le maintien avec  l'UE, en utilisant ses dispenses historiques et en choisissant de lutter en alliance avec les USA pour une meilleure position dans la rivalité avec l'Allemagne. 

     

    L'autre secteur de la bourgeoisie qui soutient le vote du DÉPART estime qu'il est un inconvénient en raison de la forte présence de l'Allemagne et qu'il  est gêné par le cadre légal des limitations et des contrôles de l'UE. Il a pour objectif de créer de nouvelles conditions pour maintenir les marchés qu'il a déjà acquis et de gagner des positions dans les nouveaux marchés dans les pays des BRICS  et ailleurs. Il cherche  même  la formation d'un centre dans le cadre du Commonwealth britannique, qui comprend l'Inde, l'Australie, l'Afrique du Sud et d'autres Etats qui étaient des anciennes colonies britanniques. 

     

    En tout cas, aussi bien avec un vote pour le MAINTIEN ou le DÉPART, la bourgeoisie britannique continuera avec l'UE de servir ses propres intérêts. 

     

    Camarades et amis,

     

    Un trait attendu et caractéristique  des développements est la provision de millions de livres de dons pour les  campagnes en faveur du DÉPART et du MAINTIEN de plusieurs sociétés.

     

    Parmi les puissants groupes économiques qui soutiennent la campagne du maintien  avec l'UE il y a :

     

    La Confédération des industries britanniques ( CBI)  et la majorité des membres de l'Institut des directeurs. 

     

    De larges sociétés immobilières, comme Bloomberg géant des média, de banques comme Goldman Sachs, JP Morgan, Stanley Morgan, Citibank et d'autres sociétés. 

     

    A un  niveau politique le MAINTIEN est soutenu par: 

     

    Le Parti conservateur et d'autres partis bourgeois qui sont rassemblés dans la campagne officielle du parti du centre "La Grande Bretagne plus forte dans l'Europe". 

     

    Le Parti travailliste  et son dirigeant Jeremy Corbin qui a été promu  comme un réformiste proche du peuple, mais qui s'est transformé en un soutien de l'UE qui tente de dissimuler le caractère anti-populaire de cette alliance prédatrice. Il déclare qu'il apporte des emplois, la protection aux ouvriers, aux consommateurs et à l'environnement, la publicité des bénéfices des investissements et la croissance capitaliste, en régurgitant toutes les positions utopistes de la social-démocratie. Il est  en réalité  un pilier du soutien au système d'exploitation. 

     

    Le Congrès des Syndicats de Grande-Bretagne (TUC) est en faveur du maintien et il essaye  de transformer la réalité en son contraire en présentant l'UE comme le champion des droits des ouvriers , il montre d'une manière tangible combien dangereux sont les points de vue réformistes pour les ouvriers de chaque pays  quand des syndicats sont dirigés par le patronat et le gouvernement. Nous pouvons aussi voir MR. Varoufakis qui s'engage dans la campagne du MAINTIEN, une vue ridicule si l'on se souvient son rôle en Grèce. Évidemment, nous ne voulons pas commenter davantage cela mais nous nous limitons à noter que ce n'est pas nouveau pour le système d'utiliser de semblables personnages pour abuser le peuple d'une manière méprisable. 

     

    BREXIT  est soutenu par l'organisation " Affaires pour la Grande-Bretagne" qui est composé d'hommes d'affaires  et de cadres dirigeants. 

     

    De grandes sociétés d'assurance, financières, de logiciels etc. participent aussi à la campagne pour le DÉPART.

     

    L'ancien Maire de Londres Boris Johnson participe à un bloc de membres du Parlement et des ministres du parti conservateur en faveur du  DÉPART. Certains parlementaires du parti Travailliste soutiennent aussi le vote pour le DÉPART.

    La "Campagne de gauche pour le Départ" a aussi été créée en faveur du  vote DÉPART, avec le PC de Grande-Bretagne, d'autres partis et des syndicats du transport, de l'alimentation, de secteurs de la boulangerie etc.

     

    Le PCB caractérise correctement l'UE comme une union des monopoles et  se concentre  sur  son caractère anti-popualire, en déclarant pour  sa conclusion centrale de son analyse que l'UE ne peut pas être réformée.

     

    Chers camarades et amis,

     

    Nous saluons chaleureusement les hommes et les femmes communistes en Bretagne et en Irlande et nous estimons qu'un large secteur de la classe ouvrière, des couches populaires et de la jeunesse soutient un vote pour quitter l'UE.

     

    Le mouvement communiste doit utiliser les contradictions dans le camp impérialiste, en renforçant sa lutte idéologique et politique d'une manière indépendante Elle gagnera  une solidité  en étant alimentée par la lutte pour le renversement du pouvoir des monopoles. 

     

    Ceci est d'une importance particulière que si nous pensons à ce que sera  le jour prochain où en Grande-Bretagne, nous pouvons noter que  quel que soit le bloc des  forces bourgeoises qui prévaudra le pouvoir restera aux mains de la bourgeoisie, la classe ouvrière et les couches populaires resteront des victimes de la ligne politique anti-populaire et de l'exploitation capitaliste. La Grande-Bretagne remplira ses obligations pour l'OTAN et participera dans les plans de guerres impérialistes.

     

    Le chômage et le sous-emploi se poursuivront dans la Grande-Bretagne capitaliste , les contrats zéro heure qui déjà tourmentent 800 000 ouvriers augmenteront, les réductions de salaires et des services sociaux continueront de couvrir les principaux excédents de 3,5 millions de livres jusqu'à 2020.

     

    Le congé obligatoire non rémunéré, les menaces de licenciements, les actuelles mises en chômage technique continueront comme cela se produit dans la société  automobile Ford et du géant de l'énergie Npower.

     

    Des milliers d'ouvriers paieront un prix élevé pour les contradictions du système, la rivalité monopoliste, les crises dans les secteurs importants comme il a été montré par l'exemple de l'industrie de l'acier et dans les développements de la société indienne Tata Steel  qui fait face à une rivalité féroce  des monopoles chinois. 

     

    Et tout ceci dans les conditions où la Grande-Bretagne est dans une phase de croissance économique, avec une  augmentation  de  la richesse et un aiguisement de la contradiction entre le capital et le travail  qui prépare le terrain pour la prochaine crise capitaliste.

     

    Chers camarades et amis,

     

    Plusieurs Etats ne sont pas membres de l'UE; plusieurs gouvernements bourgeois de diverses nuances ont essayé différentes formes de gestion, mais leur dénominateur commun dans chaque continent est l'accumulation de la richesse à un pôle et la pauvreté dans l'autre, le maintien de l'exploitation de l'homme par l'homme.

     

    Quand nous avons une telle riche expérience, y compris les expériences fournies par le référendum en Grand-e-Bretagne  et la division des groupes monopolistes en camps pour le  MAINTIEN et  le DÉPART, au service de leurs propres intérêts, nous  pouvons plus  résolument faire face à l'illusion que le retrait de l'UE et de l'Euro en soi  peut être un pas ou un point de départ pour des changements radicaux et des ruptures si ne sont pas posées  les conditions liées à la condamnation nécessaire de l'UE et au désengagement d'elle avec la lutte pour le renversement du capitalisme pour le socialisme.

     

    Parce que cela est la condition préalable absolument nécessaire pour la socialisation et la propriété populaire des moyens de production, des instruments du développement économique, des richesses minérales, énergétiques, des télécommunications, du transport, de la terre, du commerce de détail. C'est la condition préalable pour le développement de la planification scientifique centrale et pour la satisfaction des besoins contemporains du peuple, en abolissant la base qui donne l'élan au profit capitaliste et à l'exploitation.

     

    Nous devrions penser au sujet de la valeur de la construction du socialisme dans un pays capitaliste puissant comme la Grande-Bretagne, où les conditions matérielles préalables pour la construction de la  nouvelle société sont excessivement mûres et montre le chemin en avant. Nous devrions penser au sujet de l'impact majeur  qu'aurait un tel énorme développement  et quelles  seraient les responsabilités sérieuses des classes ouvrières des pays qui sont au sommet de la pyramide afin de combattre contre leur co-option  par le système et de se tenir provocant et grand. 

     

    Chers camarades et amis,

     

    Le KKE a toujours  dénoncé la CEE et sa ligne politique  depuis que cette organisation fut fondée en 1957. Il a voté contre l'accession de notre pays à l'UE et le traité de Maastricht  et toutes ces années il entre constamment en conflit avec l'union des monopoles.

     

    Le mouvement communiste multipliera sa force et la dynamique de la lutte de classe pour l'étendre afin  qu'elle se regroupe sur une base révolutionnaire et trace sa marque sur le développement de la lutte anti-monopoliste-anticapitaliste dans chaque pays, avec l'acquisition de la capacité de concentrer les forces pour le renversement du vieux système capitaliste et pour la construction du socialisme.

     

    Le désengagement de l'UE et de l'OTAN avec le pouvoir ouvrier en Grèce et dans chaque pays européen sera une contribution à la lutte internationaliste du peuple, il posera les fondations pour une Europe du socialisme et pavera le chemin  pour l'abolition de l'exploitation, l'éradiction du chômage et de la pauvreté, pour la propérité du peuple." 

     

    (Source: solidnet - traduction de l'anglais par la rédaction du Lien)

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  • En plein combat pour le retrait du projet de loi El Khomri, le 28 mai, s’est tenu un grand meeting internationaliste à Paris, à l’Espace Charenton, pour la rupture avec l’Union européenne. Il était appelé par des centaines de militants ouvriers de toute l’Europe et de toute tendance. Il était appelé en soutien au combat des syndicalistes britanniques qui appellent à voter « leave » (pour quitter l’UE) au référendum du 23 juin prochain.

    Télécharger « Meeting internationaliste du 28 mai 2016.pdf »

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  • La Commission Européenne veut sanctionner le Portugal: pas assez austéritaire (IC.fr 29/05/2016)Au , pour accéder au pouvoir le Parti Socialiste a du faire des concessions et supprimer quelques mesures d’ imposée par Bruxelles. Le Parti Communiste Portugais durant la campagne électorale n’a cessé d’expliquer qu’entre l’ et son d’une part, et une politique au service des intérêts populaire, des travailleurs il fallait choisir. Et c’est pourquoi le PCP propose une politique patriotique de gauche, la sortie de l’UE et de l’Euro.

    Et les faits lui donne raison : la commission européenne s’apprête à frapper le Portugal. Lisons ce que Romaric Godain très bien informé sur les coulisses de l’UE écrit dans la Tribune :

    Selon les informations publiées sur les sites bruxellois Euractiv et Politico et dans le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, l’Espagne et le Portugal devraient faire face à de nouvelles exigences de Bruxelles sur le plan budgétaire. Le collège des commissaires mardi 10 mai se serait mis d’accord sur ce principe. Les budgets espagnols et portugais avaient été validés avec des réserves lors du semestre européen et la Commission estime désormais que les deux pays n’ont pas fait suffisamment d’efforts pour réduire leur déficit et le ramener dans les clous du « pacte de croissance et de stabilité » qui prévoit un déficit public inférieur à 3 % du PIB. 

    En théorie, Bruxelles pourrait proposer d’infliger aux deux pays des sanctions pécuniaires allant jusqu’à 0,2 % du PIB. Mais elle pourrait aussi décider de nouvelles mesures de correction, en donnant « une dernière chance » aux États concernés. Apparemment, la Commission n’a pas encore décidé de la voie à suivre. Mais une chose est certaine : selon les nouvelles règles européennes, le Conseil européen doit, pour « casser » la décision de la Commission disposer d’une majorité qualifiée deux deux tiers, ce qui donne beaucoup de poids à Bruxelles. 

    A l’issu des élections de novembre, pour être investit au parlement, le nouveau gouvernement PS a du proposer un budget supprimant quelques mesures d’austérité et augmenter légèrement le salaire minimum. Dès février, la Commission Européenne a combattu ce budget, en prétextant de doutes sur les prévisions de croissance de l’économie portugaise, avant de valider provisoirement le budget en ayant réussi à faire reculer le gouvernement PS qui ajoutait à nouveau des mesures supplémentaires d’austérité. Mais l’austérité – en claire faire les poches des travailleurs – ce n’est jamais assez pour l’Union Européenne du Capital. Qui a donc décider de s’attaquer au Portugal. A nouveau. Il est vrai que la validation temporaire du budget du gouvernement PS au Portugal n’était qu’un recul tactique de la Commission Européenne, afin de peser sur les élections espagnoles notamment.

    Et la Commission Européenne exige également un tour de vis austéritaire supplémentaire en Espagne. Et ce avant même qu’un gouvernement ne sortent des urnes.

    La preuve qu’il n’existe pas de possibilité d’une politique de gauche, aussi timide soit elle, sans briser les chaines de l’Union Européenne, sans sortir de l’UE et de l’Euro.
    A méditer, alors qu’en France les travailleurs ont engagé la lutte pour le retrait de la Loi Travail. Une loi qui résulte directement des ordres de Bruxelles.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

     « Se libérer de l’euro ! »-Le PC Portugais avance trois axes pour sortir de la crise.


    La Commission Européenne veut sanctionner le Portugal: pas assez austéritaire (IC.fr 29/05/2016) 
    La Une de l’organe central  du PCP: « Avante »  du 12Mai.2016 (nº 2215) 


    « Contrôle public des banques »
    , « Renégociation de la dette publique », « Se libérer de la soumission à l’euro », voilà les trois axes économiques immédiats que le Parti Communiste Portugais  (PCP) a défini, dans le contexte actuel d’un gouvernement social-démocrate (PSP) minoritaire soutenu  à l’Assemblée de la République (Parlement) par les  15 députés PCP , les 2 écologistes (PEV)  et les 19 « Bloc de Gauche » (BE). »

     Le Secrétaire Général du Parti Communiste Portugais, Jeronimo de Sousa, n’a pas mâché les mots. « L’adhésion à l’euro fut un désastre » et « rester dans l’euro est un désastre encore plus grand » a affirmé le n°1 communiste lors du Colloque organisé le 10 mai à Lisbonne sur le thème « La libération du Pays de la soumission à l’euro, condition du développement et de la souveraineté nationale » auquel ont participé notamment Jeronimo de Sousa,Vasco Cardoso, membre de la Commission Politique du PCP, les députés Joao Ferreira et Paulo Sa ainsi que les économistes Joao Ferreira de Amaral et Jorge Bateira.

    Le Colloque de Lisbonne s’inscrit dans un cycle d’initiatives du PCP  pour rompre avec « les trois grandes contraintes qui bloquent le développement souverain du Pays: la domination des banques privées, la dimension de la dette publique et la soumission à l’euro ».

    L’ensemble des interventions vidéo (en portugais) et des comptes rendus sont consultables sur les sites:
    http://www.pcp.pt/
    http://www.avante.pt/pt/2215/pcp/140318/

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  • Les ordres de l'Union Européenne à la France dont résulte la Loi Travail ....

    RECOMMANDE que la France s’attache, au cours de la période 2015-2016:

    1. à engager une action suivie d’effets au titre de la procédure concernant les déficits excessifs et à assurer une correction durable du déficit excessif en 2017 au plus tard par un renforcement de sa stratégie budgétaire, en prenant les mesures nécessaires pour toutes les années et en consacrant toutes les recettes imprévues à la réduction du déficit; à préciser les réductions de dépenses prévues pour ces années et à fournir une évaluation indépendante de l’impact des principales mesures;

     

    2. à accentuer les efforts visant à rendre efficace la revue des dépenses et à recenser les possibilités d’économies dans tous les sous-secteurs des administrations publiques, et notamment aux niveaux de la sécurité sociale et des collectivités locales; à prendre des mesures pour limiter l’augmentation des dépenses de fonctionnement des collectivités locales; à prendre des mesures supplémentaires d’ici à mars 2016 pour ramener le système de retraite à l’équilibre, notamment en s’assurant que la situation financière des régimes de retraite complémentaire soit viable à long terme;

     

    3. à maintenir les réductions du coût du travail découlant du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et du pacte de responsabilité et de solidarité, notamment en les mettant en œuvre comme prévu en 2016; à évaluer l’efficacité de ces dispositifs en tenant compte des rigidités du marché du travail et du marché des produits; à réformer, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, le système de formation des salaires pour que ceux-ci évoluent au même rythme que la productivité; à veiller à ce que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec les objectifs de promotion de l’emploi et de la compétitivité;

     

    4. d’ici à la fin de 2015, à éliminer les obstacles réglementaires à la croissance des entreprises, notamment en révisant les critères de taille fixés dans la réglementation pour éviter les effets de seuil; à éliminer les restrictions d’accès aux professions réglementées et à l’exercice de celles-ci, notamment en ce qui concerne les professions de santé à partir de 2015;

     

    5. à simplifier et à améliorer l’efficacité du système fiscal, notamment en supprimant les dépenses fiscales inefficaces; afin de promouvoir l’investissement, à prendre des mesures visant à réduire les impôts sur la production et le taux nominal de l’impôt sur les sociétés, tout en élargissant la base d’imposition sur la consommation; à prendre des mesures à partir de 2015 en vue de supprimer les impôts inefficaces dont le produit est nul ou faible;

     

    6. à réformer le droit du travail afin d’inciter davantage les employeurs à embaucher en contrats à durée indéterminée; à faciliter, aux niveaux des entreprises et des branches, les dérogations aux dispositions juridiques générales, notamment en ce qui concerne l’organisation du temps de travail; à réformer la loi portant création des accords de maintien de l’emploi d’ici à la fin de 2015 en vue d’accroître leur utilisation par les entreprises; à entreprendre une réforme du système d’assurance chômage afin d’en rétablir la viabilité budgétaire et d’encourager davantage le retour au travail.

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