• Pour aller plus loin :

    - « Sahel. Le Tchad gagné par le vent de contestation antifrançaise », Courrier International du 17 mai 2022

    - « Tchad : manifestation contre la présence française », Courrier International du 14 mai 2022

    - Elodie Guéguen, Ultra-droite en France : la nouvelle menace terroriste, France Inter du 18 février 2022, consultable sur le site franceinter.fr

    - « Tuerie raciste aux Etats-Unis : que sait-on du tireur de Buffalo », Sud-Ouest du 16 mai 2022, consultable sur sudouest.fr

    Source : https://www.youtube.com

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  • Pablo Hasél - La URSS volverá

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  • Les communistes polonais critiquent la politique du gouvernement à l'égard des réfugiés

    "La politique du gouvernement polonais à l'égard des réfugiés a échoué et a entraîné la mort d'au moins une douzaine de personnes" souligne le Parti communiste de Pologne (KPP) dans une déclaration concernant la crise actuelle des réfugiés à la frontière polono-biélorusse. 
     
    "Un gouvernement qui n'est pas en mesure de résoudre cette crise de manière pacifique devrait démissionner" ajoute le parti communiste, soulignant que la politique étrangère de la Pologne doit changer.

    Le KPP souligne qu'"il ne faut pas oublier que la Pologne, en tant qu'État membre de l'OTAN, a joué un rôle déterminant dans la situation tragique provoquée par la guerre, notamment en Irak et en Afghanistan" et ajoute : "Les réfugiés espèrent atteindre les pays d'Europe occidentale en passant par la Pologne. Ces personnes fuient souvent le fondamentalisme islamique, l'impérialisme ou le manque de perspectives dans leur pays d'origine. De nombreux migrants sont des Kurdes qui ont été victimes de l'impérialisme turc en Syrie et en Irak. Certains ont combattu avec succès l'État islamique mais, aujourd'hui, les États-Unis les ont livrés au régime d'Erdogan qui occupe une partie du territoire syrien et mène des frappes aériennes dans le nord de l'Irak".

    Concernant le bras de fer avec la Biélorussie, la déclaration du parti communiste se lit comme suit : "Les réfugiés à la frontière polono-biélorusse n'ont aucune intention de s'installer dans notre pays, ils sont convaincus qu'ils peuvent atteindre l'Europe occidentale via la Pologne. Leur situation est aggravée en raison des relations tendues entre la Pologne et la Biélorussie et la question des réfugiés est devenue un instrument de conflit. Cela ne serait pas arrivé si les autorités polonaises n'avaient pas mené pendant des années une politique d'ingérence dans les affaires intérieures du Bélarus, notamment en finançant l'opposition et des médias tels que la chaîne de télévision de propagande Bielsat".

    Le KPP souligne que "le gouvernement polonais ne résout aucun problème en érigeant de nouvelles barrières et un mur à la frontière avec le Bélarus" mais, au contraire, il "contribuera à la mort de plus de personnes". Le parti dénonce également "l'augmentation des dépenses militaires" qui a des effets sociaux et économiques négatifs, surtout dans le contexte de la crise croissante. "L'imposition de l'état d'urgence et le renforcement du contrôle des frontières affectent également les résidents locaux", souligne la déclaration, ajoutant que "ces mesures perturbent la vie des communautés locales, contribuent à d'énormes pertes économiques, augmentent le chômage et causent d'autres problèmes sociaux". 

    La déclaration du KPP se termine par un appel au changement de la politique étrangère de la Pologne, notamment le retrait du pays du soutien "au régime turc qui déstabilise la situation en Syrie et au Kurdistan irakien et l'abstention de toute ingérence dans les affaires intérieures du Belarus". 
    Au cours de la dernière décennie, le Parti communiste de Pologne (KPP), membre de la Réunion internationale des partis communistes et ouvriers (IMCWP) et de l'Initiative communiste européenne, a été la cible de nombreuses persécutions de la part de l'État polonais bourgeois dans le cadre de la législation anticommuniste réactionnaire du pays. 

     

    source: https://www.idcommunism.com/

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  • KKE : Déclaration pour la crise des réfugiés aux frontières entre la Biélorussie et l'UE


    Le KKE appelle les peuples de Pologne et de Biélorussie, ainsi que les autres peuples de la région, à tourner le dos au nationalisme et au racisme, à renforcer la solidarité avec les peuples victimes des guerres impérialistes et de l'exploitation, indique une déclaration du Parti communiste de Grèce (KKE) concernant la situation dramatique à la frontière polono-biélorusse.

    Plus précisément, la déclaration (ici en grec) publiée par le bureau de presse du CC du KKE se lit comme suit :

    "Les derniers développements avec le piégeage de milliers de réfugiés et d'immigrants aux frontières de la Biélorussie avec les pays de l'UE (Pologne, Lituanie, Lettonie) sont un autre résultat des interventions et des guerres impérialistes menées par les États-Unis, l'UE et l'OTAN. C'est une manifestation de l'exploitation capitaliste inhumaine de la population et une tentative désespérée de survie, qui oblige des millions de personnes à choisir des voies de fuite de plus en plus dangereuses pour tomber dans les "griffes" des trafiquants.

    L'effondrement de l'accord inacceptable sur les refoulements entre l'UE et la Biélorussie, après la tentative de l'impérialisme euro-atlantique de renverser la direction politique actuelle de la Biélorussie, a conduit, entre autres, à l'utilisation effroyable de la question des réfugiés et des migrants dans le contexte des "bazars" entre l'UE et les autorités biélorusses.

    La solution du problème ne réside pas dans la politique de répression sauvage, de refoulement, de déportations, d'enfermement et de camps de prisonniers promue par l'UE, qui non seulement ne s'attaque pas aux causes du problème, mais est aussi une politique qui torture des milliers de personnes. La solution réside dans la lutte contre les interventions impérialistes et l'exploitation capitaliste, pour la protection réelle des droits des réfugiés, l'octroi de l'asile dans les pays de leur destination réelle, tout en garantissant leurs droits à un logement décent, au travail, à l'éducation, à la protection sociale et à la pleine application de la Convention de Genève et des traités internationaux pour la protection des réfugiés.

    Le KKE exprime sa solidarité avec les réfugiés et les immigrants et dénonce l'"instrumentalisation" de cette importante question par l'UE et l'OTAN, ainsi que par les gouvernements bourgeois. Il appelle les peuples de Pologne et de Biélorussie, ainsi que les autres peuples de la région, à tourner le dos au nationalisme et au racisme, à renforcer la solidarité avec les peuples victimes des guerres impérialistes et de l'exploitation.

    Nous exigeons le retrait immédiat de toutes les forces armées grecques des exercices de l'OTAN et des plans d'intervention euro-atlantiques en Biélorussie dans le contexte de la concurrence et de l'encerclement de la Russie. Pas de participation aux plans de l'OTAN. Les bases de la mort doivent fermer. Désengagement des unions impérialistes". 

     

    source: https://www.idcommunism.com/

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  •  

    Le groupe parlementaire du parti au gouvernement, Pérou Libre, a demandé aujourd’hui le remplacement du chancelier Oscar Maúrtua, considérant ses explications à une commission législative sur les relations avec le Venezuela comme insuffisantes.

    Un communiqué du groupe signale que le diplomate de carrière à la retraite doit abandonner son poste ainsi que le vice chancelier Luis Chávez pour avoir contredit le président Pedro Castillo et s’être déclaré opposé à sa politique de relations avec tous les pays de la région sans discrimination.

    Chávez a dit que le Pérou ne reconnaît aucun Gouvernement légitime au Venezuela bien que Castillo et le président vénézuélien Nicolas Maduro se soient rencontrés au Mexique dans le cadre du sixième sommet de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens.

    En comparaissant hier devant la Commission des Relations Etrangères du Parlement, le ministre n’a pas répondu à une question concernant la déclaration de Chávez bien qu’il ait défendu la pertinence du dialogue entre les deux présidents.

    Le chancelier, selon le communiqué, « a gardé le silence et sa complicité est éloquente face à l'audace de son vice chancelier qui contredit le président Castillo dans sa décision de maintenir des relations amicales de coopération avec la République Bolivarienne du Venezuela et le Gouvernement du président Maduro. »

    sur les problèmes migratoires et commerciaux.

    Entre autres reproches , il signale que le problème du Venezuela n’admet pas de demi-teintes ni de déclarations hésitantes et qu’il ne suffit pas de dire que le Pérou n’a pas rompu les relations diplomatiques avec le pays voisin en 2015 alors qu’il a réduit les relations officielles au niveau du consulat et a reconnu le « président » autoproclamé Juan Guaidó.

    Le communiqué dénonce le fait que la chancellerie reconnaît toujours l’accréditation du représentant de Guaidó Carlos Schull, comme ambassadeur. Maurtua a évité d’évoquer cette situation hier devant la commission.

    Des sources diplomatiques ont confirmé que bien que le chancelier ait fait savoir que la reconnaissance de Guido a cessé en janvier dernier, Schull continue à jouir ici des privilèges d’un ambassadeur . 

    Le chancelier, ajoute le communiqué, s’est montré docile et a manqué de fermeté face à la commission parlementaire (de majorité de droite) qui l'a convoqué et cherche à imposer son ordre du jour politique au président Castillo et à faire passer ses phobies et ses exclusions pour d’inacceptables raisons idéologiques.

     

    Source en espagnol : https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/09/29/peru-congresistas-de-partido-gobernante-piden-retiro-de-canciller/

    Source en français (traduction par Françoise Lopez ):   http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-le-parti-perou-libre-demande-le-remplacement-du-chancelier.html

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  • Solidarité avec nos camarades allemands


    A l’occasion de la fête de l’Avante, notre camarade Aymeric Monville a pu s’entretenir avec Renate Koppe, représentante du DKP à l’international. L’occasion de revenir sur la tentative d’empêcher nos camarades de participer aux élections qui auront lieu fin septembre. Le 26 septembre, le PRCF organisera une manifestation devant l’ambassade de la RFA à Paris pour dénoncer l’anticommunisme en Europe et notamment en Allemagne.

    Bonjour, nous sommes actuellement à Lisbonne, à la fête de l’Avante du Parti communiste portugais et nous avons la chance de parler avec la responsable à l’international du DKP, Renate Koppe. Justement, nous organisons une manifestation devant l’ambassade d’Allemagne le 26 septembre prochain contre l’anticommunisme en Europe et spécifiquement en Allemagne, car il y a eu récemment une tentative d’empêcher votre parti de participer aux élections. Peux-tu nous en parler ?

    Bien sûr, l’anticommunisme a une longue tradition en Allemagne, qui n’a jamais été interrompue à l’Ouest, même après la victoire sur le fascisme en 1945. La fondation de la RFA était une fondation dirigée contre les pays socialistes et la vision des pays socialistes nouvellement formés. En 1956 a été interdit le Parti communiste d’Allemagne des traditions duquel nous nous revendiquons exactement et ce n’est qu’en 1968 avec notre parti (DKP) qu’un parti communiste a pu être fondé de nouveau en Allemagne de l’Ouest. Ce qui s’est passé n’a pas été une procédure d’interdiction, c’est pourquoi nous appelons cela une tentative d’une froide du parti parce que cela a aussi été essayé administrativement. Le commissaire aux élections fédérales nous a accusé de ne pas avoir soumis nos rapports financiers à temps. Ils ont dit que nous les avions soumis trop tard car il est très difficile, surtout pour un petit parti, de soumettre les comptes à temps, non seulement pour l’exécutif central du parti mais aussi pour les organisations locales. Mais cela ne correspond pas du tout à la situation juridique, à savoir que le retrait du statut de parti et l’interdiction de participer aux élections sont, à notre avis, totalement illégaux et illicites. Nous avons également déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle fédérale. La Cour constitutionnelle fédérale a statué en notre faveur. Notre évaluation est la suivante : nous savons maintenant qu’il ne s’agissait pas d’une action organisée de la part du commissaire fédéral aux élections en tant qu’individu, mais qu’il y avait plutôt une collusion dans certaines parties de l’administration du Bundestag. Il s’agissait donc déjà d’une action organisée contre nous et nous l’avons évaluée de telle manière qu’ils ont simplement essayé de voir si nous pouvions y réagir afin de l’empêcher. Nous n’avions que trois jours après de la Commission électorale fédérale pour introduire cette objection. Nous pensons qu’ils ont parié que nous ne serions pas capables de le faire correctement. Eh bien, cependant nous l’avons fait. Nous participerons aux élections fédérales. Les élections fédérales auront lieu dans la seconde moitié du mois de septembre, donc très bientôt exactement, nous y participerons. Nous sommes un petit parti, nous n’obtiendrons certainement pas de siège au Bundestag, mais nous utiliserons la campagne électorale avant tout pour agir contre le transfert des coûts de la crise capitaliste sur le dos des travailleurs et aussi pour avoir droit au chapitre sur la question de la guerre et de la paix, et pour nous la principale solution est la paix avec la Chine et la Russie, la sortie de l’OTAN, et les armes nucléaires hors d’Allemagne.

    Et peux-tu nous parler des menaces qui pèsent sur le mouvement communiste allemand dans son ensemble ?

    Une telle action contre les partis de gauche dans le cadre des élections fédérales n’a été menée que contre nous. Mais bien sûr, il existe d’autres obstructions de toutes sortes contre les organisations de gauche. Avec l’association antifasciste KvN, c’est-à-dire l’Association des persécutés du régime nazi, on a tenté de leur retirer leur statut d’association sans but lucratif l’année dernière. Entre-temps, cela a également pu être évité, et il y a bien sûr de nombreuses tentatives de ce genre. Il y a quelques années, des tentatives ont été faites pour dépeindre le Secours Rouge (Rote Hilfe) comme une organisation qui soutient les personnes politiquement persécutées comme anti-constitutionnelles. Le quotidien Junge Welt est désormais visé dans le rapport de l’Office pour la protection de la Constitution, ou dépeint comme anti-constitutionnel.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Aube Dorée, deux mots magnifiques, qui désignent le parti néonazi, raciste et violent qui a été durant 7 ans, la 3e force politique de Grèce. Mais il y a trois mois, son leader charismatique et ses 17 députés élus en 2012, ont été reconnus coupables d'appartenir et de diriger une organisation criminelle. Un verdict historique, dont la portée sur l'extrême-droite européenne reste à déterminer. Linn Levy reçoit la reporter grecque Angélique Kourounis et le politologue spécialiste de l'extrême-droite Jean-Yves Camus. 

     

    source: https://www.rts.ch/

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  • Une compilation musicale en soutien à Pablo Hasel a été publiée. Cette compilation regroupe des artistes de plusieurs continents (Mexique, Chili, Espagne, Gabon, RD Congo, Belgique, Suisse, France) uni·es pour réclamer la libération du rappeur communiste catalan. Cette compilation est disponible à 3€, et/ou prix libre sur bandcamp via ce lien : “Soutien à Pablo Hasél”. Tout l’argent récolté à travers ce projet sera reversé en intégralité à la caisse de solidarité afin de couvrir les frais judiciaires du rappeur ou l’aider dans son séjour en prison. 

    Le but de cette compilation est de faire connaître l’injustice que subit l’artiste Catalan, enfermé en Espagne pour avoir notamment critiqué le roi et les institutions Espagnoles, vous avez du en entendre parler après les nuits d’émeutes qui ont secoué l’Espagne en début d’année 2021.

    Il s’agit d’une compilation musicale avec une très grande majorité de morceaux hip-hop et quelques autres de différents styles musicaux, tous unis pour une même cause.
    Les artistes présents démontrent une solidarité internationale à travers leur provenance : Mexique, Chili, Espagne, Gabon, RD Congo, Belgique, Suisse, France, …

    Cette compilation est disponible à 3€, et/ou prix libre sur bandcamp via ce lien : « Soutien à Pablo Hasél »

    Tout l’argent récolté à travers ce projet sera reversé en intégralité à la caisse de solidarité afin de couvrir les frais judiciaires ou l’aider dans son séjour en prison, c’est important de démontrer qu’en France on s’intéresse à ce qui est arrivé à l’artiste Catalan,
    car ça pourrait malheureusement vite arriver ici, y’a déjà eu des procès comme La Rumeur, Sniper ou Youssoupha pour ne citer qu’eux.

    C’est un appel à défendre la liberté d’expression et cette injustice que subit Pablo comme beaucoup d’autres prisonniers politiques à travers le monde, il y a déjà 8 ans Céd’ sortait une mixtape en soutien à Mouad L7a9ed rappeur Marocain détenu en prison pour avoir critiqué la monarchie dans ses morceaux, l’histoire se répète ailleurs cette fois-ci.

    Ce projet regroupe 36 morceaux avec des mc’s biens connus du milieu rap underground et engagé comme Skalpel, Djamhellvice, Nodja, L’1nconsolable, VII, …

     

    Plusieurs clips sont déjà sortis dont celui-ci avec Sticky Snake & OC Alynn au mic, Tideux à la prod et Dj Fysh Kyma pour les scratchs avec le titre « Jamais S’Taire ».

     

    d'après Tony Scred Guerrier.

    source: https://scredmagazine.com/

     

    >>> Visitez la boutique du rap français

              

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  • C’est un secret de polichinelle, en son temps dénoncé par l’Allemagne de l’Est, mais effacé des mémoires occidentales par des années de propagande : dès la fin de la seconde guerre mondiale les Etats-Unis se sont appuyés sur nombre d’organisation constitués d’anciens nazis pour s’en prendre aux forces progressistes, antifascistes et . De fait, il faut se souvenir que Washington a entretenu jusque dans les premières années de la seconde guerre mondiale de très importants liens économiques avec le IIIe Reich, et tandis que les organisations nazies étaient libres de leurs activités les communistes, les syndicalistes étaient toujours sous le joug d’une répression féroce outre atlantique. De Jakarta à Santiago, les Etats-Unis ont d’ailleurs soutenu les coups d’Etat et dictature fasciste, et tout particulièrement le génocide anticommuniste menée en Indonésie en 1965-1966.
    Un récent article du peu suspect d’antiaméricanisme primaire Der Spiegel vient révéler ici comment les USA ont soutenu une organisation parmilitaire nazie en Allemagne dans les années 1950. Une révélation qui s’ajoute à celle formulée par le New York Times que la CIA avait pris sous ses ordres plus de 1000 nazis pour mener des actions d’espionnages et de sabotages contre l’URSS.

    ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

    L’organisation paramilitaire nazie DT (TD “Technische Dienst”) venait de l’organisation nazie BDJ (“Ligue de la jeunesse allemande”). Financée par les USA, elle faisait des exercices militaires dans la et avait établi des listes de personnes à tuer en cas de “danger communiste”. Ces listes incluaient des gens du KPD (parti communiste) et du SPD (parti social démocrate). Elle fut dissoute par le chancelier allemand Adenauer en 1953, cependant “sur pression des américains” aucune enquête ne fut faite ni aucune poursuite engagée.

     

    Notons que l’article conclut par: “La DT était un précurseur concret des organisations dites stay-behind telles que le réseau “Gladio” : des groupes paramilitaires conçus pour être débordés et commettre des actes de sabotage en cas d’invasion ennemie. L’esprit qui parle depuis les listes noires de la DT a trouvé une confirmation tardive dans le meurtre du président du district de Kassel, Walter Lübcke, en juin 2019.”

    On retrouvera une traduction depuis l’allemand de l’article ci dessous, traduction MF pour www.initiative-communiste.fr

    Note du traducteur : On remarquera que contrairement à la presse dominante française, il arrive régulièrement de trouver des articles intéressants dans la presse dominante allemande (parmi des tonnes de mensonges et de faits négligés aussi bien sûr). Des articles sur des sujets aussi explosifs seraient impensables dans la presse française ; parler de tels faits aboutirait inévitablement à être traité de “complotiste” et à être comparé aux croyants de la Terre Plate. il reviendrait aux sociologues d’analyser la cause de cette différence de qualité. ]

    Une organisation secrète d’extrême droite à l’époque d’Adenauer: Plans sinistres pour le Jour X

    Six ans seulement après la chute d’Hitler, les nazis se faufilaient dans l’Odenwald, s’exerçant au combat à mains nues et au tir, tenant des listes de morts avec les politiciens du SPD. Le “Service technique”, une armée de partisans d’un brun profond, était financé par les États-Unis.

     Par Ralf Langroth
    16.04.2021, 20.37 heures.

    Des coups de feu ont retenti à Wald-Michelbach, mais personne dans cette ville tranquille de la région d’Odenwald, dans le sud de la Hesse, n’a voulu les entendre. Ils venaient de la maison des Wagner, en haut de la colline. Il y a d’abord eu un Américain introverti qui s’est consacré à la peinture. Puis le domaine, qui avait été loué par Wagner, le chanteur de chambre qui s’était installé à Munich, est devenu une maison de repos pour les employés d’une usine de contreplaqué.

    C’est du moins ce que croyaient les 3 000 habitants de Wald-Michelbach, qui croyaient ainsi à une légende, tricotée par la CIA et par les “partisans” ouest-allemands – ou ceux qui voulaient l’être.

    C’était au début des années 50. La deuxième guerre mondiale est à peine terminée que la troisième semble se profiler. L’URSS s’étendait sur toute l’Europe de l’Est, la ligne de front passait au milieu de l’Allemagne divisée. En Corée, les armes recommençaient déjà à parler, et les Américains étaient plus intéressés par le retrait de leurs troupes d’Europe que par leur renforcement.

    Le gouvernement Adenauer s’emploie à réarmer et à intégrer la jeune République fédérale dans le système d’alliance des puissances occidentales. Mais les Allemands ne sont pas encore prêts à rétablir leurs divisions récemment dissoutes. C’était donc l’heure des services secrets et des organisations clandestines.

    Dès 1950, le Bund Deutscher Jugend (BDJ) [Ligue de la jeunesse Allemande] est créé, financé par des fonds américains, des fonds fédéraux et d’importantes donations de l’industrie ouest-allemande. L’organisation de jeunesse ouvertement active et aux visées anticommunistes (“Combattez la peste rouge !”) est un lieu de rassemblement pour les vieux nazis ; les jeunes sont plus marginaux. Parmi les recruteurs du BDJ figurait le criminel de guerre nazi Klaus Barbie, un homme de la Gestapo connu pour son sadisme particulier.
    “Alors nous sommes là, les renards”.

    En avril 1951, l’étape suivante est franchie : le service technique (TD) est fondé, cette fois-ci clandestinement, en tant que sous-organisation du BDJ. La villa de deux étages située sur la colline de Wald-Michelbach et louée au marchand de bois Emil Peters a été rénovée et transformée sans que le nouveau locataire n’apparaisse sur place.

    Son fils Erhard Peters, deuxième président de la BDJ, en était le responsable. Au début, le citoyen américain Sterling Garwood, qui aimait utiliser des pseudonymes, s’est installé dans la maison avec sa femme et ses enfants, en apparence un peintre inoffensif, en réalité un agent de liaison de la CIA.

    Après le déménagement de Garwood dans le village voisin de Steinbach, des bus ont amené en rotation hebdomadaire des employés de Johann Saxer GmbH de Neu-Isenburg, une entreprise de camouflage de la CIA, censés être épuisés par la production de contreplaqué. En fait, cependant, d’anciens membres de la Wehrmacht et des SS ont été formés comme partisans.

    L’entraînement comprenait des combats individuels et des exercices de tir avec des pistolets silencieux dans un stand de tir qui avait été construit lors de la rénovation de la villa – de sorte que la salle à manger était également ventilée par le bas, selon la version officielle du maître maçon.

    La villa forestière de M. Kammersänger était devenue une école de partisans, comme le rapportait le SPIEGEL dès 1952, nom de camouflage : Wamiba (d’après les premières lettres de la ville). Dans le livre d’or, les combattants clandestins en herbe ont laissé des échantillons de leur auto-évaluation :

    “Quand le navire de l’État coule.
    alors nous sommes là, les renards,
    Utiliser notre sphère d’action et de ruse
    Si besoin est, nous utiliserons un fusil.”

    Avant même la mise en service de la Wamiba, des partisans avaient été amenés à Nuremberg par train pour s’entraîner au maniement des armes lourdes et revêtus de combinaisons américaines. Ils ont été expédiés sur des camions vers la zone d’entraînement des troupes américaines à Grafenwoehr, en Bavière. De là, quelques années plus tard, un jeune GI nommé Elvis Presley a également participé à des manœuvres.
    Listes de gens à tuer – un ancien SS déballe tout

    Les partisans étaient censés réaliser des actes de sabotage derrière les lignes ennemies en cas d’attaque soviétique sur l’Allemagne de l’Ouest. À cette fin, des camps secrets avec des armes, des munitions, des radios et des bandages ont été installés dans tout le pays. Les puissances occidentales ne s’attendaient pas sérieusement à arrêter de cette manière l’avancée de l’ennemi sur le sol allemand. Au mieux, on pouvait le perturber et le ralentir – et c’était aux hommes du service technique de s’en charger.

    La guerre froide n’est jamais devenue une guerre chaude ; la vraie guerre n’a jamais eu lieu. Et les machinations du TD ont bientôt pris fin, elles aussi. Le chef d’état-major de la TD, Hans Otto, ancien SS-Hauptsturmführer, s’est dégonflé : il a révélé sa connaissance de l’organisation illégale à la police criminelle de Francfort le 9 septembre 1952, comme le montre un rapport détaillé du ministre de l’Intérieur de Hesse.

    Il avait des ambitions tout à fait différentes, au-delà de l’agitation militaire souterraine. Un service de contre-espionnage distinct, le département I f (“Opposants”), collecte avec diligence des informations sur les sympathisants communistes qui pourraient être utiles pour la construction de nouvelles structures civiles dans une Allemagne de l’Ouest occupée par l’URSS. Les membres du SPD en particulier ont été examinés de près. Les sentiments communistes des membres du KPD étaient déjà connus du fait de leur affiliation au parti.

    Des fiches et des listes noires méticuleusement préparées ont été créées. Le chef du SPD, Erich Ollenhauer, le député du Bundestag, Herbert Wehner, le ministre de l’Intérieur de la Hesse, Heinrich Zinnkann, le plénipotentiaire de la Hesse auprès du gouvernement fédéral, Walter Apel, le maire de Hambourg, Max Brauer, et le maire de Brême, Wilhelm Kaisen, figuraient notamment sur ces listes. Ils devaient être retirés de la circulation le jour J.
    “Éliminer, sous la menace d’une arme si nécessaire.”

    Le jour J faisait référence à une urgence, une attaque des Soviétiques. Mais que signifiait l’expression “éliminer” ? “Éliminer, par la force des armes si nécessaire”, a déclaré Hans Otto de la direction du TD. Hans Nitsche, député SPD de Hesse, a simplement fait la remarque suivante lors de la séance du parlement du Land du 8 octobre 1952 : “Être éliminé !” Qu’il s’agisse d’internement ou de meurtre, cela n’a jamais été clarifié judiciairement.

    Une fois auparavant, les enquêtes sur l’école de partisans n’avaient rien donné. Un ancien officier, dont les convictions n’ont pas semblé être les bonnes à ses camarades, aurait trouvé une mort involontaire sur la propriété de la TD à Wald-Michelbach, mais les Américains avaient donné des instructions pour ne pas poursuivre l’affaire. Cette fois, cependant, la police a effectué des descentes, à Wald-Michelbach et dans les locaux professionnels et privés des membres du TD. Des armes, des munitions et des documents compromettants ont été confisqués.

    Les deux principaux responsables du BDJ/TD, Paul Lüth et Erhard Peters, ont pu échapper à l’arrestation. Quatre autres fonctionnaires ont été arrêtés, mais ont dû être libérés sur les instructions du ministère des questions pangermaniques.

    Les États-Unis ont confirmé qu’ils avaient soutenu le BDJ, mais c’était terminé depuis six mois, et on n’avait jamais entendu parler du DT. C’est également la conclusion d’une commission d’enquête germano-américaine. La justice allemande a dû remettre les documents saisis au service de renseignement militaire américain CIC (Counter Intelligence Corps).
    Le spook a pris fin après deux ans

    Le fait que l’affaire ait fait sensation dans le monde entier malgré toutes les dissimulations est dû au social-démocrate Georg-August Zinn. Le 8 octobre 1952, le premier ministre de Hesse informe le parlement du Land de l’état d’avancement de l’enquête. Otto John, premier président de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, l’a qualifié dans ses mémoires de “rébellion du gouvernement de l’État contre le gouvernement fédéral et les forces d’occupation américaines”.

    La découverte de l’affaire a eu lieu pendant le mandat de Walter J. Donnelly. Le haut-commissaire américain en Allemagne n’a servi que pendant quatre courts mois, du 1er août au 11 décembre 1952. L’affaire TD n’a pas donné une bonne image de la conduite américaine en Allemagne – c’est probablement la raison pour laquelle Donnelly a été rapidement rappelé.

    Au début de 1953, BDJ et TD sont interdits en tant qu’organisations d’extrême droite anticonstitutionnelles, d’abord en Hesse, puis dans quatre autres États dirigés par le SPD. L’organisation mère, BDJ, était au bord de l’autodissolution en 1953. Le chancelier Konrad Adenauer s’est montré préoccupé par les faits, mais n’a guère souhaité de clarification. L’enjeu était la bonne relation avec les Américains, centrale dans sa politique.

    La DT était un précurseur concret des organisations dites stay-behind telles que le réseau “Gladio” : des groupes paramilitaires conçus pour être débordés et commettre des actes de sabotage en cas d’invasion ennemie. L’état d’esprit des listes noires de la DT a trouvé une confirmation tardive dans le meurtre du président du district de Kassel, Walter Lübcke, en juin 2019.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Quoiqu’en dise le régime Macron et ses médias aux ordres, si la vaccination contre le patine en France, c’est avant tout par une pénurie dramatique de . Une pénurie qui est le fruit délibéré de l’ et des Etats-Unis.

    Des vaccins existent depuis l’été 2020 !

    Rappelons que la Russie a été la première – avec la Chine – à disposer d’un vaccin efficace contre le covid-19 dès l’été 2020, s’appuyant sur la recherche publique russe, héritage direct de l’Union Soviétique. Alors que la bonne nouvelle aurait du être célébrée avec espoir, les médias européens et tout particulièrement français ont lancé une campagne de propagande et de désinformation, mettant en cause l’efficacité du vaccin, Macron claironnant même auprès des éditorialistes de ses amis miliardaires qu’il n’y aurait pas de vaccins au mieux avant l’été 2021 ! A l’automne 2020, les Etats-Unis annonçaient à leur tour la mise au point de deux vaccins contre le covid-19, tandis que la campagne contre les vaccins russes et chinois redoublait d’intensité en France.

    Dès mois plus tard et en catimini une publication dans le Lancet tordait le cou à ces fausses nouvelles, certifiant l’efficacité à plus de 90% du , soit un niveau aussi bon que les deux vaccins des multinationales américaines Pfizer et Moderna, et un niveau bien meilleur que celui du serum d’Aztrazeneka ou Jonhson.

    Macron a refusé la production en France du vaccin Sputnik V

    La Russie a toujours fait part de son souhait de partager son vaccin. Y compris en permettant à des pays tiers de le fabriquer. C’est d’ailleurs chose faite en Inde qui y développe une chaine de production d’une capacité de plusieurs centaines de millions de doses. Tandis que le régime Macron mettait la France sous la coupe de l’Union Européenne et de son mécanisme de marché d’achat des vaccins, Vladimir Poutine proposait très officiellement à la France dès le début de l’automne de produire Sputnik V pour l’. Une offre immédiatement refusée. Et ce alors même que l’on apprenait que le vaccin développé par la multinationale Sanofi était inefficace, et que les travaux de l’institut Pasteur semblent ne pas pouvoir avoir de suite la multinationale américaine GSK ayant renoncé à cette production. La priorité des priorités de l’Union Européenne n’est pas de travailler à garantir la et la sécurité de ses 400 millions d’habitants. C’est de mener la guerre économique contre la Russie et la Chine, à la suite de Washington. Et de protéger les parts de marché et profits des multinationales américaines ! C’est bien pour celà que l’Union Européenne a acheté – dans l’opacité la plus totale et avant même que les autorités médicales n’aient délivré la moindre autorisation – des centaines de millions de doses de vaccin à Pfizer, Moderna, Astrazenca et Jonhson. Tout en refusant la certification aux vaccins russes, chinois ou indiens. A tel point que de la Slovaquie à la Bavière, de plus en plus de gouvernement passe outre les oukazes de la commission européenne pour commander directement des vaccins à la Russie et à la Chine.

    Et le résultat est là aujourd’hui.

    La campagne de vaccination patine, par pénurie plus que par méfiance

    De fait, alors que des formules de vaccins sont disponibles depuis dès mois, le régime Macron s’est acharné à refuser que les vaccins deviennent un bien public mondiale, comme le défendaient les pays socialistes, Chine et Cuba en tête devant l’ONU. Les brevets des multinationales – financés par les milliards d’argent public – avant la santé de l’Humanité !

    Le capitalisme mondialisé, qui n’a eu de cesse que de fermer les usines à coup de délocalisation et d’étendre pour les profits des milliardaires les chaînes de production et leur logistique sur les 5 continents dans sa recherche criminelle permanente de la diminution des salaire, démontre son incapacité à produire les vaccins en masse. En France, au bout de plusieurs mois, le pitoyable régime Macron célébre – telle un état bananier failli – le début de la mise en flacon du vaccin pfizer. Dans une propagande lamentable visant à cacher qu’aucun vaccin n’est produit en ce mois d’avril 2021 en France. Et ce alors que Sanofi n’a réussi qu’à augmenter ses dividendes et pas à obtenir un vaccin efficace, que Mercks ne donnent pas suite à l’un des vaccins de Pasteur, et que si une startup française a réussi à développer un prometteur vaccin sous unitaire, c’est principalement grâce au soutien des britanniques ! Mais l’Union Européenne se gargarise de sa réussite : l’Europe est la principale exportatrice de vaccins (se gardant de préciser que c’est en premier lieu vers les USA !). Bref, la machine capitaliste sait produire des profits, mais pas des vaccins !

    Pire encore, dans ce contexte, où la géopolitique et la course au profit prime sur les priorités de santé publique, la méfiance s’est répandus à la mesure de la désastreuse “mise en place” de la campagne de vaccination. Le vaccin le moins cher – l’université d’Oxford a imposé qu’il soit vendu à prix coutant – Astrazeneca succite les craintes après la survenue de décès par trombose. Et les recommandations pour minimiser les risques qui ne cessent de varier, dans une valse semblant plus répondre à des enjeux logistiques et comptables que médicaux – ne sera à l’évidence pas là pour rassurer.

    Pour autant, devant les vaccinodrome et les pharmacies, la réalité quoiqu’en dise la Macronie, c’est que nombreux sont les candidats à la vaccination qui n’ont pas accès aux vaccins, tout particulièrement parmi les publics désignés comme prioritaires… Alors dans une nouvelle tentative de jeter de la poudre aux yeux – et alors que le périmètre ouvert à la vaccination par les doses d’astrazenca se réduit – le ministre Véran annonce l’anticipation de l’ouverture à la vaccination pour les plus de 55 ans. Une annonce qui ne cache pas qu’elle n’est obtenue qu’en reculant de plusieurs semaines la vaccination de rappel par la seconde dose. Au risque de diminuer dangereusement l’efficacité de la campagne de vaccination, voir de favoriser le développement ou la circulation de variants du virus plus résistant à la vaccination.

    Sans surprise, il en est donc de la vaccination comme des masques ou de l’accès au soin : le système capitaliste fait la preuve de sa nocivité, faisant primer le profit des capitalistes sur nos vies.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

     

    MintPress est un site internet américain de journalisme d’investigation et d’opinion engagé à gauche


    Spoutnik V: l’Union Européenne sacrifie ses citoyens par milliers sur l’autel de la campagne contre la Russie

    Des diplomates européens ont déclaré à Reuters que de nombreux pays préféreraient laisser mourir des dizaines de milliers de citoyens plutôt que de permettre à la Russie de les sauver.

    par Alan Macleod – 19 mars 2021 – MintPress. Traduit depuis l’anglais

    BRUXELLE – Ça ne va vraiment pas bien en Europe. Près de 900000 personnes sont mortes du COVID-19, un certain nombre de pays sont confrontés à de nouvelles vagues de virus mortel, et Paris entre dans un verrouillage de quatre semaines à partir de ce soir après une nouvelle résurgence de cas. Pendant ce temps, le déploiement de vaccins dans l’Union européenne a été particulièrement lourd. L’UE n’a réussi à vacciner qu’environ un tiers de plus de citoyens par habitant que les États-Unis ou le Royaume-Uni, même derrière des voisins beaucoup moins riches tels que la Serbie ou la Turquie (qui ont adopté les offres russes et chinoises).

    Tuer nos citoyens pour vaincre les Ruskovs

    Une solution potentielle aux malheurs de l’Europe pourrait se présenter sous la forme du vaccin Spoutnik V développé par la Russie, reconnu par la communauté scientifique comme sûr et efficace et déjà en cours de production en Italie. La Russie a exprimé son désir de travailler avec les géants pharmaceutiques européens pour produire des doses destinées à aider les 450 millions de citoyens de l’UE. Pourtant, des diplomates ont déclaré à l’agence Reuters que de nombreux pays préféreraient laisser mourir des dizaines de milliers de citoyens supplémentaires plutôt que de permettre à la Russie de les sauver. « Il y en a qui ne voudront pas donner [à la Russie] cette victoire de propagande, et il y en a d’autres qui verront cela comme une opportunité de montrer que nous coopérons », a déclaré un diplomate. « C’est russe : c’est mauvais », est une pensée dominante parmi les décideurs politiques, a-t-il ajouté.

    Publiquement, l’UE a déjà rejeté l’approvisionnement mondial en vaccins COVID-19 de la Russie comme un coup de propagande. “Nous ne devons pas nous laisser induire en erreur par la Chine et la Russie, deux régimes aux valeurs moins souhaitables que les nôtres, car ils organisent des opérations très limitées mais largement médiatisées pour fournir des vaccins à d’autres”, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel, ajoutant : “L’Europe n’utilisera pas de vaccins à des fins de propagande. »

    Derrière le dos de l’UE, cependant, un certain nombre d’États rompent les rangs et agissent unilatéralement. La Hongrie et la Slovaquie ont déjà commencé à utiliser Spoutnik et ont devancé les autres dans le bloc en termes de vaccinations. L’Italie a ordonné des doses, tandis que la République tchèque semble sur le point de faire de même. La décision de la Slovaquie a provoqué une sérieuse division au sein de sa coalition politique. En conséquence, le parti néolibéral et pro-UE, Pour le peuple, a menacé de démissionner du gouvernement.

    Combattre « l’influence pernicieuse » en propageant la pandémie

    Les États-Unis ont également passé une grande partie de l’année dernière à tenter de supprimer le développement et le déploiement mondial de Spoutnik V. Un rapport du ministère de la Santé et des Services sociaux se vantait que l’un de ses accomplissements principaux en 2020 avait été de travailler avec une foule d’autres agences gouvernementales pour lutter contre « l’influence pernicieuse » de la Russie aux Amériques. Le principal exemple qu’il cite avait été « de persuader le Brésil de rejeter le vaccin russe COVID-19 ».

    En partie à cause des activités américaines, la pandémie fait rage hors de contrôle au Brésil, le pays atteignant des sommets sans précédent de plus de 90 000 nouvelles infections mercredi et près de 3 000 décès signalés rien que mardi. Les services de soins intensifs de 19 des 27 États du pays sont à pleine capacité , avec une nouvelle souche plus infectieuse apparaissant dans la ville de Manaus et retrouvée dans tout le pays.

    Ajoutez cela à la thésaurisation occidentale des vaccins et au blocage d’une dérogation sur la propriété intellectuelle qui aurait permis aux pays pauvres de produire le vaccin à un moindre prix ; il semble clair que les actions des États-Unis et de l’UE ont déjà entraîné la mort d’innombrables milliers de personnes dans les nations moins riches.

    Les médias occidentaux ont également maintenu un barrage presque incessant d’informationsnégatives sur les vaccins russes et chinois, essayant constamment de saper leur crédibilité. Cela semble avoir toutefois eu un impact limité, car un sondage YouGov mené auprès de 11 pays a révélé que la Russie est le producteur de vaccins considéré le plus fiable au monde.

    Spoutnik V fonctionne de manière similaire aux offres occidentales, avec des taux d’efficacité comparables. Développé par l’Institut Gamaleya, géré par l’État, il s’agit d’un vaccin à vecteur viral, ce qui signifie qu’il utilise un autre virus pour transporter l’ADN codant nécessaire pour obtenir la réponse immunitaire souhaitée dans les cellules. Les gènes codant pour des protéines du coronavirus sont insérés dans deux virus communs semblables au rhume qui ont été génétiquement modifiés afin qu’ils ne puissent pas se répliquer à l’intérieur du corps humain. Comme les variantes occidentales, il doit être administré en deux doses à quelques semaines d’intervalle, mais la température de stockage (-18 ° C / -0,4 ° F) est considérablement plus élevée que celle requise pour le vaccin Pfizer.

    Guerre froide 2.0

    La guerre des vaccins fait partie d’une campagne internationale plus large visant actuellement la Russie. Hier, le président Joe Biden a déclaré que le président russe Vladimir Poutine était un « tueur » et a menacé les entités coopérant avec le nouveau gazoduc Nord Stream 2 transportant du gaz russe vers l’Europe centrale de sanctions immédiates si elles continuent à travailler sur le projet. Il a également rejeté l’offre de Poutine d’un débat télévisé en direct.

    Tout cela est loin de 2012, lorsque, n’étant que vice-président, Biden se moquait de l’obsession apparente du candidat républicain à la présidentielle Mitt Romney pour la Russie. “Il agit comme s’il pensait que la guerre froide est toujours en cours”, a plaisanté Biden, “je ne sais pas où il a été.” « Ce n’est pas 1956 », a-t-il ajouté ; « Cela montre à quel point le gouverneur en sait peu sur la politique étrangère ».

    En 2012, seulement 2% des Américains considéraient la Russie comme leur plus grande menace géopolitique. Aujourd’hui, ce nombre est de 26%, surmonté uniquement par une poussée massive de sentiment antichinois. Malheureusement, la rhétorique de Romney, risible en 2012, semble apprivoisée selon les normes d’aujourd’hui.

     

    Alan MacLeod est rédacteur principal pour MintPress News

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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