• La Chapelle-Darblay et son de papier à Grand-Couronne en Seine- Maritime dans la banlieue de Rouen est un maillon essentiel de la filière papier bois. L’entreprise seinomarine produit du papier journal recyclé à 100 % à partir de la collecte des papiers usagers sur l’ensemble du grand quart Nord-Ouest du pays. Depuis l’annonce en septembre 2019 par le groupe papetier finlandais UPM de la mise en vente de l’usine, de nombreuses voix, au-delà des syndicalistes, s’élèvent pour sauver ce site unique en France. L’usine dispose d’une puissance de recyclage de 480 000 t/an, soit le résultat du tri de 24 millions d’habitants –un tiers de la France. Elle rayonne dans un périmètre de 400 km et concerne notamment l’agglomération parisienne, Orléans, Dreux, Chartres, Le Mans, Nantes, Amiens, Rouen, Rennes, Caen, Cherbourg-en-Cotentin, Béthune, Saint-Etienne, Ardenne, Aisne, Dijon, Clermont-Ferrand et bien d’autres villes.

    La part de de l’usine destinée au marché français représente la consommation française de papier journal. De plus : 70% de la production totale est destinée au marché européen. Sa disparition amènerait les journaux de l’UE à recourir à du papier non recyclé, évidemment moins écologique et plus coûteux.

    Chapelle Darblay est une véritable référence en matière d’environnement :  sa chaudière biomasse représente 30% de la consommation régionale normande et est capable de chauffer l’équivalent d’une ville de 20 000 habitants. L’usine possède une station d’épuration pouvant subvenir aux besoins de 400 000 personnes. 50 000 tonnes de papiers sont transportées par voie fluviale, sur la Seine. La fermeture du site aurait par ailleurs des conséquences très lourdes en termes d’impact carbone et contribuerait à augmenter la fiscalité locale sur les ordures ménagères dans de nombreux territoires puisque la collecte du papier n’aurait plus d’exutoire. 

    « Ce fleuron de l’économie circulaire risque de fermer en juin prochain, si les pouvoirs publics n’agissent pas massivement et urgemment pour que son propriétaire finlandais, UPM, qui souhaite s’en débarrasser, accepte les offres de reprises, car il y en a ! » : dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, 67 élus, dont les maires du Havre et de Paris, ont signé un appel pour relancer l’usine de Grand-Couronne. Lors d’une réunion le mercredi 10 mars, le Conseil économique social et environnemental régional (Ceser) de a dévoilé qu’un repreneur était en lice, soit le belge VPK Packaging, un fabricant d’emballages en carton ondulé. Une piste qui confirmerait que l’avenir du site passe par les papiers pour ondulé (PPO) fabriqués à partir de papiers et cartons à recycler (PCR). Dans un rapport sur la filière du recyclage des papiers et cartons remis en janvier 2021, il est évoqué cette possibilité qui passe par un investissement dans l’outil de production, du pulpeur à la machine à papier. L’usine affiche une capacité annuelle de quelque 480 000 tonnes. La piste d’Asia Pulp and Paper (APP) est également ressortie. Le géant indonésien est indirectement partie prenante dans le dossier de l’usine de pâte à papier de Tarascon (Bouches-du-Rhône). Une société d’économie mixte (Sem) pourrait assurer la transition.

    Les signataires de la lettre ouverte à Macron s’inquiètent de la pérennité de la filière française de recyclage des papiers et cartons si ce débouché majeur, « symbole du monde d’après », venait à disparaître définitivement : « Il serait totalement absurde qu’un tel site, au cœur de l’économie dite circulaire, compétitif et hautement écologique, ferme. Si tel était le cas, cela pousserait de très nombreuses collectivités à enfouir ou brûler le papier déchet au lieu de le recycler, ou bien à l’envoyer en Belgique ou en Allemagne ! Cela aurait des conséquences dramatiques en termes d’impact carbone et contribuerait à augmenter la fiscalité locale sur les ordures ménagères dans de nombreux territoires. »

    Ce fleuron industriel risque de fermer en juin prochain, si les pouvoirs publics n’agissent pas massivement et urgemment pour que UPM accepte les offres de reprises !  Ils sont 67 premiers signataires d’un appel adressé au Président de la République : notamment Anne Hidalgo, Maire de Paris, Édouard Philippe, Maire du Havre, ainsi que les Maires de Rouen, Nantes, Rennes, Saint-Etienne, Cherbourg-en-Cotentin, Villeurbanne, Clermont-Ferrand, Nancy, Blois, Saint-Denis, Angoulême et de bien d’autres villes.

    -Le 5 juin 2020, Macron annonçait : « Nous avons une opportunité historique de reconstruire notre économie et notre société sur de nouvelles bases, de nous réinventer, d’investir dans un avenir décarboné ». Les pouvoirs publics vont-ils abandonner cette usine qui fait vivre plus d’un millier de familles et est l’unique usine de papier 100% recyclé en France. Nous avons jusqu’au mois de juin pour agir. N’attendons pas. Ensemble, sauvons le site !.

    Si la crise sanitaire a reposé la question de la souveraineté et de l’indépendance de la Nation, le gouvernement Macron et ses préfets en restent, à ce jour, les fossoyeurs. Travailler à la souveraineté et à la protection de l’environnement, c’est aujourd’hui préserver les capacités de production de papier journal sur le site de Chapelle Darblay à l’opposé des décisions de vente ou de fermeture du groupe UPM, propriétaire du site. Le temps est cependant compté. En effet, à défaut d’un repreneur, l’usine fermera ses portes et les 230 salariés et les 800 emplois indirects disparaitront. Le groupe UPM ne semble pas disposé à vendre l’entreprise mais bien à faire disparaître l’activité. Pour l’instant le groupe ne s’est pas attaqué aux machines, comme ce fut le cas lors du précédent saccage, ou plus récemment dans la Papeterie de Docelles dans les Vosges. Il faut, à un moment, des arbitrages et des actes telle que la réappropriation de l’outil industriel, par exemple par une réquisition nationale et régionale, en faisant valoir le droit de préemption, serait une illustration forte, répondant ainsi aux enjeux économiques, sociaux, et environnementaux. D’ailleurs comme indiqué par le Secrétaire Général de la , dans son courrier du 06 avril 2020, la remise en production de la machine 3, en veille depuis 2015, pourrait répondre avec un financement public aux besoins de la production de masques de protection.

    jd pour www.initiative-communiste.fr

    Pétition de la CGT : Sauver Chapelle Darblay

    La chapelle est un site industriel dont la matière première est issue de vos déchets (la fameuse poubelle jaune)

    Sur place, nous fabriquons du papier journal 100% recyclé, qui est vendu en France bien sûr, mais aussi dans le monde entier !!!

    Depuis le 10 septembre 2019 le groupe finlandais UPM (propriétaire du site) a annoncé sa décision de vendre, voire de fermer notre usine.

    Le temps passe et, à ce jour aucune offre de reprise n’est arrivée.

    La disparition de Chapelle aura de lourdes conséquences sur le bassin et bien au-delà :

    Nous recyclons à peu près 300 à 350 000 tonnes des papiers issues de collectes et qui ne trouverons aucun débouché sans nous (elles seront brulées ou enfouies).

    Bien entendu, en plus du licenciement des 230 salariés, des centaines d’emplois induits, des milliers d’emplois impactés par cette catastrophe, se profile des heures très sombres dans le domaine du recyclage en France.

    En effet, le tri sélectif souffre déjà de la fermeture des frontières dans les pays qui prenaient les matières à recycler et la perte d’une industrie comme la nôtre serait « la goutte d’eau » qui entrainerait dans une chute sans précèdent l’organisation même du traitement des déchets.

    Hormis le fait qu’il ne serait bientôt plus nécessaire de remplir vos poubelles jaunes dans l’idée d’aider à recycler,

    le coût de l’incinération ou l’enfouissement serait, bien entendu reporté sur le citoyen !!!

    Voilà pourquoi nous avons la responsabilité de vous informer de la situation, et de vous demander de nous soutenir.

    http://cgtchapelledarblayupm.unblog.fr/2020/03/14/petition-a-signer-disponible-dans-toutes-les-mairiess-environnantes/

    Revue de presse :

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Le 6 juin, 95 millions de Mexicains seront appelés à voter. Alors que le gouvernement de López Obrador (souvent désigné sous l’acronyme ) avait suscité de grands espoirs, aujourd’hui sa popularité est à l’image d’un homme qui, dans sa jeunesse, avait rejoint l’ancien parti hégémonique, le PRI, dans son moment le plus autoritaire, à savoir après les massacres d’étudiants en 1968 et juin 1971. Pire encore, en faveur d’un homme qui, en 1986, était encore membre de ce parti quand s’est produit un autre des jalons de l’autoritarisme de l’époque avec la soi-disant « fraude patriotique » dans l’État de Chihuahua.

    En 2018, MORENA, le parti fondé par AMLO lui-même, avait non seulement obtenu la présidence mais, avec la coalition des partis qui l’accompagnait, avait également réussi à contrôler à la fois la Chambre des députés et le Sénat. Compte tenu de ce résultat, fin 2018, seules subsistaient les ruines des trois grands partis qui avaient dominé la politique mexicaine au cours des dernières décennies. D’autant plus que le 24 décembre de cette même année, quelques jours seulement après la prise de fonction d’Obrador, le gouverneur de l’État de Puebla et son mari, le sénateur Moreno Valle, deux des principales figures de l’opposition, sont décédés des suites de la chute de l’hélicoptère qui les transportait. Pourquoi AMLO, alors qu’il a depuis le début de son gouvernement un degré de contrôle sans précédent depuis l’époque du « tout-puissant » PRI, veut-il encore plus de pouvoir ?

    : violence et insécurité & allégeance à Trump/Biden

    En matière de sécurité, le Mexique reste prisonnier d’un problème qui ronge le pays depuis 2006. Selon le spécialiste Alejandro Hope (El Universal, 6 janvier 2021), depuis 2018, le Mexique maintient un taux de 3 000 homicides par mois. En outre, seulement pour le premier jour de janvier 2021, le Mexique a comptabilisé 73 personnes assassinées et il est prévisible que, cette année, en raison de son caractère électoral, le crime organisé se mobilisera pour maintenir le contrôle de « ses territoires ».

    En ce qui concerne la lutte contre le trafic de drogue, en plus du « culiacanazo » (une opération obscure dans laquelle un important groupe de trafic de drogue a mis les autorités en échec), le gouvernement Obrador traîne des scandales très notoires qui vont nuire à son image, conscient de cela, il a eu la semaine dernière une heure d’entretien avec son homologue du pays voisin, les Etats-Unis d’Amérique : Jo Biden, lors de laquelle les problèmes de migration et de pandémie ont été abordés. C’est ainsi que Biden a affirmé que le Mexique reste un allié sûr et que Lopez Obrador considère, -après avoir manifesté une grande affinité avec Trump- que la situation géopolitique d’avec les Etats Unis est un avantage. (La Jornada, 2 Mars 2021).

    Les Etats-Unis qui font toujours face au scandale raciste, alors que la communauté noire réclame justice après l’étranglement de Georges Floyd par un policier, par la voix de Jo Biden confirment les mesures de Trump contre le Vénézuela.

    Par ailleurs, son mépris constant face à la grande crise de violence à l’égard des femmes que traverse le pays, l’a conduit à défendre sans aucune gêne la candidature d’un politicien sur qui pèsent des accusations documentées de viol au poste de gouverneur à l’État du Guerrero.

    Où en est le gouvernement AMLO ?

    La Garde nationale est maintenant placée sous le commandement opérationnel du Secrétariat de la Défense nationale (SEDENA). J’invite celles et ceux qui veulent en savoir plus à lire le roman de Jorge Volpi Una novela policiaca traduit en France par Un roman mexicain sur l’affaire Florence Cassez et son traitement par la police et les médias.

    De plus, Obrador a délégué de multiples tâches aux forces armées telles que la construction de l’aéroport de Santa Lucia, trois sections du « train Maya », -qui soit dit en passant est un affront d’un point de vue écologique puisque ce projet anéantit les ressources sous-marines des régions concernées- la construction des succursales bancaires de Banco del Bienestar, et leur a confié le contrôle des douanes. À cet égard, un intellectuel mexicain bien connu, Héctor Aguilar Camín, souligne : « La logique de cette expansion ne répond plus principalement à la décision de lutter contre la criminalité ou de garantir la sécurité, mais au désir de remplir les fonctions du gouvernement lui-même. » (Le Milenio, 12 janvier 2020).

    Si l’on peut s’inquiéter de l’objectif à moyen ou long terme de renforcement du rôle de l’armée, l’érosion systématique des freins et contrepoids au pouvoir exécutif jouera un rôle plus clair lors des prochaines élections. À cet égard, plusieurs signes semblent indiquer que le Tribunal électoral est tombé sous le contrôle d’AMLO et pour s’en défendre, il utilise la manchette des journaux : Amlo attache les mains des fonctionnaires avant la campagne électorale.(El Universal, 6 Mars 2021).

    Comme l’a observé un ancien ambassadeur mexicain auprès de l’OCDE, Elizondo Mayer-Serra, pour ces élections, le Tribunal électoral « n’a pas accordé le registre aux partis opposés à l’AMLO, mais qu’aux partis alliés » (Réforme du 10 janvier 2020). À noter que ce tribunal sera celui qui résoudra les controverses lors des élections de juin, et tout laisse à penser que la balance est déjà penchée en faveur du gouvernement actuel.

    Retour sur les causes de la crise politique mexicaine

    La crise politique mexicaine actuelle a de nombreuses causes : une société civile faible, la permanence au pouvoir des cadres, des groupes politiques et des syndicats qui continuent d’être, directement ou indirectement, les héritiers de l’ancien parti, des secteurs sociaux entiers récemment appauvris avec un salaire minimum à 128 pesos de l’heure et 10 millions de mexicains dans la misère, et enfin, un système de partis au bord de l’effondrement : le PAN-parti de droite avait appelé à voter PRI, parti resté plus de 70 ans au pouvoir et les quelques manifestations ici et là montrent la volonté du peuple de construire son propre destin avec ou sans AMLO.

    Pour terminer sur une note optimiste, je voudrais rendre hommage au poète Enrique Gonzalez Rojo Arthur qui vient de nous quitter à l’âge de 92 ans. Avec José Revueltas, il fut un infatigable militant de gauche, avait formé la Ligue Léniniste Espartaco, fondé l’organisation de la gauche révolutionnaire, faisait partie de la Convention Nationale Démocratique convoquée par l’Armée Zapatiste de Libération Nationale en 1994, s’était opposé au d’Andrés Lopez Obrador et à la privatisation du système électrique. Je cite le poète : « la fatalité est une fenêtre invisible qui fait bouger les homoncules*1- en épelant une à une les syllabes qui forment l’ inexorable parole-en direction du plan ».

    *1 : Petit être vivant à forme humaine, que les alchimistes prétendaient fabriquer.

    Antoine LUCI- Pôle hispanique Commission Internationale du PRCF pour Initiative Communiste

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Les militants CGT vont à la rencontre des salariés des Très petites entreprises.Les militants CGT vont à la rencontre des salariés des Très petites entreprises.

    L’union locale CGT fait actuellement campagne pour les élections des Très petites entreprises qui ont lieu du 22 mars au 4 avril 2021.

    L’Union locale CGT de Lanester (Morbihan) fait actuellement campagne pour les élections des Très petites entreprises (TPE) qui ont lieu du 22 mars au 4 avril 2021. « Nous passons dans toutes les entreprises du secteur concernées pour leur expliquer l’intérêt de voter », explique Dominique Guezel, le secrétaire général de l’Union locale.

    « Défendre les droits des salariés »

    Les TPE (moins de onze salariés) n’ont en effet pas de syndicat, ils ne sont pas représentés par des délégués du personnel. « Dans le cadre des élections TPE, il y a des candidats pour défendre les droits des salariés, ajoute le responsable. Par exemple à la CGT, on se bat pour qu’ils puissent avoir des droits en termes de salaire, sur l’apprentissage, mais aussi sur leur représentativité aux prud’hommes. »

    Les permanences

    Le syndicat met également à disposition son matériel pour aider les salariés à voter. Les permanences à l’Union locale CGT sont les lundi, mardi et vendredi, de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Message du KPRF* adressé au camarade Léon LANDINI, Président du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), pour honorer les combattants de LA !

    Honorés par cette marque de confiance, nous avons rappelé notre attachement à la continuité révolutionnaire que symbolise l’amitié franco-russe et l’évocation des deux premières expériences de socialisme et de dictature du prolétariat : LA COMMUNE de PARIS et l’URSS.

    Message lu en français par Fadi KASSEM, co-secrétaire national du PRCF, et en russe par Aymeric MONVILLE, secrétaire de la Commission Internationale du PRCF, au cimetière du Père Lachaise, devant le MUR DES FÉDÉRÉS.

    *KPRF : Section de Moscou du Parti communiste de Russie

     

    Message KPRF au PRCF- traduction René Barchi

     

     

      

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  • 18 MARS 1871, LE PROLÉTARIAT PARISIEN PREND LA TÊTE DE LA LUTTE PATRIOTIQUE CONTRE L’ENVAHISSEUR ET LA BOURGEOISIE DÉFAITISTE

    par Georges Gastaud, Secrétaire national du PRCF

     

    Le 18 mars 1871, le peuple travailleur de Paris refusait de remettre au gouvernement capitulard de Versailles les canons que les Parisiens avaient payés de leurs deniers pour défendre la capitale contre l’envahisseur prussien. C’était le début de la Commune de Paris, premier gouvernement prolétarien de l’histoire. Significativement, ce gouvernement reprenait le nom de la glorieuse Commune parisienne qui fut, en 1794, le dernier bastion des jacobins robespierristes traqués par les Thermidoriens. Par conséquent, le pouvoir communaliste de 1871 était issu d’une révolte tout à la fois patriotique et révolutionnaire contre l’invasion de la France, contre le régime impérial failli de Napoléon III et contre le pseudo-gouvernement républicain bourgeois dit, par antiphrase, de la “Défense nationale”, qui ne rêvait que de désarmer les ouvriers parisiens. Quitte à livrer, sans états d’âme, la France à Bismarck…

    THIERS SUPPLIANT BISMARCK DE L’AIDER À ÉCRASER PARIS INSURGÉ

    Aussitôt la Commune de Paris proclamée, le chef des Versaillais, cet Adolphe Thiers bien prénommé que Marx surnommera le “nabot sanglant”, s’empressait d’écrire au Chancelier prussien Bismarck pour l’implorer de libérer les soldats français faits prisonniers à Sedan. Thiers n’avait pas honte de s’engager par écrit auprès de Bismarck, père du second Reich allemand militariste et dynastique, à n’employer les soldats français éventuellement libérés “que contre Paris”… Le chef de la bourgeoisie versaillaise défaitiste renouvelait ainsi le geste antipatriotique et contre-révolutionnaire des Émigrés de Coblence, ces aristocrates déchus par la Révolution française, qui choisirent de rallier la Coalition européenne antifrançaise, dans la foulée de Louis XVI et de Marie-Antoinette, pour briser la Révolution et recouvrer leurs privilèges abolis par elle. Comme on sait, la grande bourgeoisie “française” des années 1930 et 1940 réagira de la même manière en préférant froidement Hitler au Front populaire et en faisant carrément le “choix de la défaite” puis de la “Kollaboration” pour abattre la République, s’abandonner à Pétain et se débarrasser des “Rouges”. Et de même que les Soldats de l’An II et autres Sans Culotte sauvèrent la France révolutionnaire à Valmy, Jemmapes et Fleurus, de même les Communards, et après eux, les Francs-Tireurs et Partisans (FTPF et FTP-MOI) surent combattre et mourir pour l’indépendance de la patrie tant pour eux, la défense de la France était indissociable de celle de la nouvelle “République sociale” dont ils rêvaient, depuis 1848, puis depuis le Front populaire, pour leur classe.

    LA COMMUNE PATRIOTE ET INTERNATIONALISTE

    Pour autant, les Communards n’opposèrent jamais le patriotisme républicain véritable à l’internationalisme prolétarien émergent. À l’instar des jacobins de 1793 qui avaient pour guide le publiciste piémontais Marat et pour grand inspirateur idéologique le Genevois Rousseau, à l’exemple des FTPF et autres FTP-MOI organisés par le PCF clandestin qui comptaient dans leurs rangs des Brigadistes d’Espagne et des antifascistes de tous les pays, les Communards n’hésitèrent pas à confier les plus hautes responsabilités au Hongrois Léo Frankel, à la Bulgare Elisabeth Dimitriev, sans parler de Dombrowski, héros de l’indépendance polonaise, et de Garibaldi, figure de l’unité italienne qui s’était porté volontaire pour défendre la France républicaine.

    LA COMMUNE DE PARIS, PREMIER POUVOIR PROLÉTARIEN DE L’HISTOIRE UNIVERSELLE

    Pendant les 70 jours que dura le siège de Paris, encerclé par le double cordon militaire constitué par les troupes réactionnaires de Versailles et par l’armée prussienne, les Communards eurent l’énorme mérite, non seulement de tenir bon héroïquement, mais d’expérimenter, sous des formes encore hésitantes et parfois inconséquentes – comme Marx l’établira dans La guerre civile en France – la première expérience historique de portée mondiale de la dictature du prolétariat allié aux couches les plus avancées de la petite-bourgeoisie artisanale et de l’intelligentsia républicaine dans les rangs de laquelle figuraient Courbet et autre Jules Vallès. En effet, pour la première fois dans l’histoire moderne, le peuple travailleur pouvait se reconnaître pleinement dans un gouvernement issu des masses insurgées, où toute fonction de direction était élective, où tous les postes d’élus étaient révocables par le suffrage populaire, où les intérêts concrets des travailleurs étaient au cœur des délibérations communales. Un gouvernement qui réprimait – pas toujours avec la rigueur nécessaire – les agissements contre-révolutionnaires de la bourgeoisie. Pour la première fois, les ateliers désertés par leurs patrons bourgeois furent remis aux travailleurs qui expérimentèrent, en peu de jours, la mainmise démocratique du prolétariat sur les moyens de production, mainmise sans laquelle il n’existe pas de socialisme véritable. Et malgré le blocus affameur et la terrible bataille militaire à armes très inégales, la Commune innova: pour la première fois en France, l’État fut séparé des Églises et le budget des cultes fut aboli. Enfin, la Commune promut comme jamais la citoyenneté des femmes dont l’engagement héroïque, celui des Louise Michel et autre Nathalie Le Mel, reste un exemple d’unité militante totale entre le combat pour l’émancipation sociale et l’engagement proprement civilisateur pour l’égalité hommes/femmes.


    MÉRITES ET LIMITES HISTORIQUES DE LA COMMUNE DE PARIS

    Certes, la Commune ne pouvait pas ne pas porter les marques d’un rapport des forces où le prolétariat, faute de grande industrie développée, était encore faible, où il n’était pas encore organisé en grand parti politique et en puissants syndicats de classe, où les conceptions petite-bourgeoises issue de Proudhon et du socialisme utopique et réformiste obscurcissaient encore la conscience claire des objectifs révolutionnaires à atteindre par le prolétariat. Aujourd’hui, ce que les Versaillais modernes, de Le Pen à Macron en passant par Retailleau et Cie, retiennent de la Commune, ce sont ses soi-disant exactions, alors qu’en réalité, la Semaine Sanglante déclenchée après la prise de Paris et la chute de la dernière barricade fit au moins 30 000 morts, femmes et enfants compris, c’est-à-dire davantage en huit jours qu’il n’y eut de guillotinés réactionnaires durant toute la “Terreur” à l’époque de Robespierre. Quant aux réformistes et autres idéologues anticommunistes et antisoviétiques “de gauche” actuels, ils n’exaltent de la Commune que ses faiblesses tant ils préfèrent les révolutions battues aux révolutions victorieuses, que ce soit la Révolution soviétique d’Octobre 1917, la Révolution chinoise de 1949, la Révolution vietnamienne vainqueur du colonialisme français et de l’impérialisme américain ou la Révolution cubaine qui tient toujours tête de nos jours à l’Empire étasunien. Pour notre part, nous admirons la Révolution communaliste de 1871 et c’est parce que nous voulons que son noble idéal émancipateur triomphe enfin, et que soit à jamais dépassée l’époque des contre-révolutions et de la réaction sanglante, que nous rappelons les grandes leçons que Marx, puis Lénine tirèrent, non seulement des côtés grandioses de la Commune, mais aussi de ses insuffisances historiquement explicables : oui, pour triompher, la classe ouvrière doit prendre résolument la direction politique de la lutte patriotique, du combat internationaliste, de la bataille pour la République sociale et pour le socialisme. Et oui, pour cela, comme le montre la défaite de 1871 et comme le prouve a contrario la Révolution d’Octobre, qui permit durant plus de 70 ans que le drapeau du peuple victorieux flotte de Berlin à Hanoï et de Vladivostok à La Havane, la classe ouvrière a plus que jamais besoin d’un parti de combat démocratiquement centralisé, armé des enseignements scientifiques du marxisme-léninisme, exerçant avec fermeté la dictature du prolétariat en alliance avec les autres couches populaires et prenant appui sur une démocratie foncièrement nouvelle, une démocratie socialiste. 

    LE COMBAT DES COMMUNARDS CONTINUE SOUS D’AUTRES FORMES POUR L’INDÉPENDANCE NATIONALE ET L’ÉMANCIPATION SOCIALE

    C’est en ce sens que nous, militants franchement communistes attachés tout à la fois au combat patriotique et au combat internationaliste de la Commune, en étroite solidarité avec tous les communistes du monde sans oublier les communistes allemands héritiers de Marx et d’Engels, militons plus que jamais pour reconstruire un grand parti communiste de combat, pour promouvoir le renouveau du syndicalisme de classe, pour placer la classe ouvrière et le monde du travail au centre d’un large Front antifasciste, patriotique, populaire et écologiste, pour sortir la France de l’UE impérialiste et supranationale et pour relancer dans notre pays, en alliance avec un Mouvement communiste international renaissant, la lutte pour le socialisme et le communisme. 

    Face au camp versaillais continentalisé et mondialisé que constituent de nos jours la despotique UE du capital et la très agressive Alliance atlantique, face à un capitalisme-impérialisme plus régressif que jamais, héritiers modernes des ouvriers parisiens de 1871, unissons-nous pour qu’un jour, à l’échelle de l’humanité et dans toutes les langues du monde, les peuples émancipés puissent crier “vive la Commune” !

    Georges GASTAUD, secrétaire national du PRCF

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Peut-on vraiment parler de dialogue social au CHRU Brest  ?… 

     

    Le secrétaire du Syndicat CGT du CHRU fait cette semaine le point sur le sujet. Dans la vidéo, il dénonce ensuite la volonté de la direction de privatiser les parkings de la Cavale Blanche et d’en confier l’exploitation à une société privée (ce qui revient à faire payer les usagers de l’hôpital…). Il termine par la question des mobilisation concernant les exclus du Ségur de la santé et d’une prochaine initiative départementale le 26 avril.

     

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  • Christian Colimard (Mouvement de la paix), Yvonne Rainero (PCF), Dominique Brunel (LDH), Janine Carrasco (Solidaires), Gérard Mas (NPA) et Pascal Gouriou (CNT). Christian Colimard (Mouvement de la paix), Yvonne Rainero (PCF), Dominique Brunel (LDH), Janine Carrasco (Solidaires), Gérard Mas (NPA) et Pascal Gouriou (CNT). 

    Les défenseurs des libertés publiques, associations, partis politiques, syndicats du pays de Quimper (*) proposent un nouveau rendez-vous samedi place Saint-Corentin, à Quimper, contre la loi relative à la sécurité globale.

    La mobilisation ne faiblit pas contre la loi relative à la sécurité globale. Elle pourrait même prendre de l’importance alors que le texte est en discussion au Sénat où il pourrait être durci. Les défenseurs des libertés publiques, associations, partis politiques, syndicats du pays de Quimper (*) proposent un nouveau rendez-vous samedi place Saint-Corentin de 10 h à 16 h. Le Village des droits et des libertés sera l’occasion de s’informer sur les enjeux. 

    « Un modèle de société »

    « Sous son aspect technique volontairement difficile d’accès se cache un modèle de société », dit Dominique Brunel (Ligue des droits de l’homme). « Emmanuel Macron tend la main aux Républicains sur ce terrain et au final des dispositions aggravées pourraient être prises par rapport au texte initial », estime Yvonne Rainero (PCF). « Cette loi cherche à museler l’action citoyenne, syndicale, les droits des journalistes, des lanceurs d’alerte », ajoute l’élue communiste de Quimper. « Et tout cela en période de crise sociale, sanitaire, économique sans précédent, ajoute Gérard Mas (NPA). Cette loi liberticide a pour rôle de parer à l’explosion sociale qui va arriver ».

    « Quelle autonomie ont les parlementaires ? »

    Dominique Brunel s’étonne du silence des parlementaires locaux interpellés à plusieurs reprises. « Nous faisons remonter les questions mais ils ne sont pas là pour représenter les citoyens mais pour défendre le gouvernement, estime le responsable de la Ligue des Droits de l’Homme. Comment se fait-il qu’aucun article de la loi ne permette aux citoyens ou à la justice d’exercer un contre-pouvoir ? Les parlementaires font bloc. Quelle est leur autonomie ? ».

    Ce sont tous ces thèmes qui seront débattus lors de quatre ateliers samedi : à 10 h, sur la loi sécurité globale, à 11 h, sur la remise en question de la loi sur les associations, à 14 h sur les contrôles de masse et le fichage et à 15 h les violences policières et la loi contre le séparatisme.

    Cette journée est une étape avant la grande manifestation prévue le 27 mars à Quimper avant que l’Assemblée nationale ne reprenne le texte.

    (*) UL CGT, UL FO, FSU, UL Solidaires, SNJ, CNT, AFPS pays de Cornouaille, Antifascistes du pays de Kemper, Fraternité Quimper, Arts et Culture, LDH, Libre pensée, Mouvement de la Paix, EELV, Ensemble, FI, PCF, NPA, Gilets Jaunes, Amnesty International.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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