• Ce samedi 13 mars 2021, place de Strasbourg, une « block party » a été organisée en soutien à Marianne et Eva, dont un mix par DJ Taj, une break dance par Chambo et les 29ers, un open mic avec Flow et un collectif de rappeuses et rappeurs.Ce samedi 13 mars 2021, place de Strasbourg, une « block party » a été organisée en soutien à Marianne et Eva, dont un mix par DJ Taj, une break dance par Chambo et les 29ers, un open mic avec Flow et un collectif de rappeuses et rappeurs. 

    Ce samedi 13 mars 2021, place de Strasbourg à Brest (Finistère), les rappeurs ont apporté leur soutien aux deux femmes, dont l’une est organisatrice des Rencarts. Le collectif de soutien espère qu’un médiateur sera nommé par la Ville, un des principaux financeurs de la structure.

    « Non aux licenciements de la Maison pour tous de Pen ar Creac’h ! » Deux mois que Marianne Gambier, 58 ans, coordinatrice jeunesse depuis 38 ans, et Eva Hita, 49 ans, secrétaire depuis dix ans, ont appris leurs licenciements par la Maison des jeunes et de la culture (MJC) – Maison pour tous (MPT) de Pen ar Creac’h pour motif économique. « Sans concertation », rappellent les deux intéressées, choquées.

    Le licenciement de la coordinatrice jeunesse en pleine pandémie, dans un quartier qualifié de « sensible », alors que « le mal-être des jeunes est connu », continue de susciter indignation et incompréhension. Hier après-midi, place de Strasbourg, un cinquième rassemblement de soutien a été organisé par un collectif.

    Cette fois-ci, les rappeurs sont dans la place. En soutien notamment à Marianne Gambier, à l’origine des Renc’arts hip-hop depuis 1997. Ils sont inquiets sur la pérennité du festival après l’éviction de sa principale organisatrice. « Certains que j’ai connus il y a trente ans viennent aujourd’hui rapper avec leurs enfants de douze ans », sourit Marianne Gambier, malgré l’épreuve traversée.

    «Ça m’a mené vers un métier ! »

    Eva, la secrétaire, enfant du quartier, est un peu à l’origine du recrutement de Marianne, il y a 38 ans, comme animatrice jeunesse, suite à un feu provoqué par « une cigarette mal éteinte d’un groupe d’ados dans le hall de la Maison du quartier ». L’ancienne ado y est devenu adhérente, puis animatrice, membre du conseil d’administration… et secrétaire !

    Jean-Michel Queneudec, directeur de la maison de quartier de Lambézellec, apporte aussi son soutien à Marianne Gambier, qui lui a donné le goût de l’animation et a participé à sa formation comme animateur et encadrant. « J’ai fait mes classes à la MPT de Pen Ar Creac’h. Ça m’a mené vers un métier ! »

    Marianne Gambier (3e en partant de la gauche) et Eva (1re en partant de la droite) sont licenciées officiellement pour raison économique.

    Toujours de l’espoir ?

    « Il y a toujours de l’espoir », assure Olivier Cuzon, de Sud.

    Pas pour Eva Hita. Le 17 février, la secrétaire a été reçue en entretien préalable à son licenciement, lequel est désormais effectif.

    Mais pour Marianne Gambier, une des piliers de la MPT, la situation n’est peut-être pas complètement perdue. Prévu le 26 février, son entretien a été reporté au 15 avril.

    Une autre épée de Damoclès pèse sur sa tête. Elle est convoquée au tribunal de Brest, le 23 mars. « La MPT me reproche une « désignation frauduleuse de représentant de section syndicale » car Sud m’a désignée comme déléguée syndicale. »

    La MPT emploie huit permanents et une quarantaine d’intervenants ponctuels. Son budget est de 600 000 € dont 42 % d’autofinancement, les 58 % restants étant apportés par des subventions, principalement de la Ville de Brest.

    Le conseil d’administration de la MPT, composé de bénévoles associatifs, justifie sa décision par un déficit budgétaire en raison de la crise sanitaire : 20 000 € l’an passé, 80 000 € estimé à fin 2021.

    D’autres solutions étaient-elles possibles ?

    Le collectif « ne comprend pas pourquoi la MPT n’a pas alerté la Ville sur ses difficultés en décembre, laquelle aurait pu l’aider comme elle a déjà accompagné d’autres équipements de quartier par le passé. Elle aurait aussi pu « solliciter l’État qui aide financièrement les associations touchées par la crise sanitaire ». Il y a « des prêts à taux zéro », des « reports de charge »

    Sud envisage de porter l’affaire des licenciements devant les Prud’hommes. Mais avant cette éventualité, le collectif espère que « la Ville interviendra enfin ». « On souhaiterait qu’un médiateur soit nommé et que d’autres solutions soient trouvées, plus collectives, plus en phase avec les valeurs de l’éducation populaire. » Pour l’instant, la Ville ne veut pas « s’ingérer » dans la gestion d’une association.

    Laurence GUILMO

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Le rassemblement de soutien a réuni de nombreux jeunes du quartier, samedi, autour de la culture hip-hop, un domaine pour lequel Marianne Gambier a beaucoup œuvré. Le rassemblement de soutien a réuni de nombreux jeunes du quartier, samedi, autour de la culture hip-hop, un domaine pour lequel Marianne Gambier a beaucoup œuvré.

    Un nouveau rassemblement de soutien contre les licenciements d’Éva Hita et de Marianne Gambier de la Maison pour tous (MPT) Pen-ar-Créac’h de Brest, s’est tenu place de Strasbourg, samedi. Si le licenciement économique d’Éva Hita, secrétaire dans la structure depuis une dizaine d’années, est déjà prononcé, celui de Marianne Gambier, coordinatrice jeunesse travaillant à la MPT depuis 38 ans, devrait intervenir prochainement.

    En effet, son entretien préalable au licenciement, prévu le 26 février, a été reporté au 15 avril, sans explication. « Le report a sans doute un rapport avec ma convocation au tribunal avec l’association Solidaires Sud, le 23 mars, pour « désignation frauduleuse de représentant de section syndicale » », suppose l’intéressée. Cette convocation intervient à la suite d’une plainte déposée par la MPT après sa désignation comme déléguée. Dénonçant le silence de la municipalité sur ces licenciements, Olivier Cluzon, délégué syndical Sud du Finistère, fait aussi part de son incompréhension au regard de « l’importance de la mission de service public du secteur jeunesse des MPT ».

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Le message « La culture, l’art et la vie sociale sont essentiels ». Le centre-ville de Douarnenez était dans l’action artistique ce samedi à l’initiative de professionnels de la culture mais aussi de bistrotiers, restaurateurs et d’habitants.Le message « La culture, l’art et la vie sociale sont essentiels ». Le centre-ville de Douarnenez était dans l’action artistique ce samedi à l’initiative de professionnels de la culture mais aussi de bistrotiers, restaurateurs et d’habitants.

    Pourquoi laisse-t-on ouvrir les supermarchés, les gares, les églises et pas les théâtres et les cinémas ? Un « choix politique » et pas sanitaire, dénoncent les artistes, techniciens et professionnels de la culture réunis sur le port du Rosmeur, à Douarnenez (Finistère), ce samedi 13 mars au matin, pour une « Action artistique de santé publique ».

    « Laissez-nous créer »

    En « résonance » avec le mouvement d’occupation des théâtres qui s’étend depuis le 4 mars, le collectif réclame un calendrier de réouverture des lieux culturels et un budget pour ressusciter un secteur à l’arrêt depuis pratiquement un an, qui représente « 635 000 emplois directs » en France.

    Localement, les professionnels de la culture demandent le soutien des mairies du pays de Douarnenez et du cap Sizun et la mise à disposition de lieux pour répéter. « Nous avons des fourmis dans les mains, dans les jambes, dans la langue » affirme avec lassitude l’une des porte-parole. « Laissez nous créer ! » Un intervenant venu de Paris invite ensuite les participants à exprimer devant sa caméra leur solidarité avec les intermittents qui occupent depuis 8 jours le théâtre de l’Odéon.

    La culture en sourdine

    Après quelques joyeux morceaux de la fanfare « A bout de souffle », le rassemblement s’achemine vers la place du marché. Autour des halles, cinq vitrines barrées par du ruban rouge et blanc ont été investies par les artistes mobilisés. Des écriteaux mettent en garde : « La culture est contagieuse »

    Derrière les vitres de la galerie Plein Jour, les lèvres des choristes du groupe Les Voisines bougent mais rien ou presque ne parvient aux oreilles des passants. Même chose dans d’autres boutiques, rue Anatole-France, rue Voltaire : les musiciens enchaînent les morceaux, les acteurs jouent mais, derrière les portes fermées, les notes et les voix ne parviennent qu’étouffées aux passants. De petits cercles se forment devant cette mise en scène saisissante de la culture mise en sourdine. Alors que l’accès à l’art n’existe presque plus que sur Internet, « on parle de spectacle en présentiel et plus de spectacle vivant ! », s’insurge un artiste dans une conversation. Ce rassemblement se veut un prélude à l’appel national du 20 mars.

    Marion GONIDEC

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

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  • Des prises de parole ont eu lieu place Saint-Michel, samedi, à Quimperlé, pour dénoncer la loi de sécurité globale.Des prises de parole ont eu lieu place Saint-Michel, samedi, à Quimperlé, pour dénoncer la loi de sécurité globale. 

    Depuis plusieurs semaines une coordination rassemblant différents mouvements syndicaux, de citoyens, d’associations, avait pris l’habitude de se réunir le samedi après-midi, à Quimperlé ou à Concarneau pour protester contre le projet de loi de sécurité globale. Ce samedi, en demandant l’annulation de ce projet de loi, c’était le dernier rassemblement effectif à Quimperlé. Les prochains rendez-vous auront lieu à Quimper. Le 20 mars au village des droits et des libertés et le 27 mars, pour la manifestation prévue place Saint-Corentin.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

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  • Une manifestation pour le retour de la ligne ferroviaire centre bretonne a lieu mardi 16 mars, à midi, devant la gare de Pontivy.Une manifestation pour le retour de la ligne ferroviaire centre bretonne a lieu mardi 16 mars, à midi, devant la gare de Pontivy.

    Mardi 16 mars 2021, le parti communiste participera à la manifestation organisée par le collectif Centre Bretagne en train devant la gare de Pontivy, à 12 h. Objectif : la réouverture de la ligne Saint-Brieuc – Auray, via Loudéac et Pontivy.

    La section morbihannaise du Parti communiste français (PCF) soutient le collectif Centre Bretagne en train qui a pris l’initiative d’une manifestation mardi 16 mars 2021, à midi, devant la gare de Pontivy (Morbihan). Le PCF sera aux côtés de celles et ceux qui se rassembleront […] pour que la question des lignes SNCF intérieures de la Bretagne soit l’objet d’un débat et de perspectives utiles aux usagers ​, indique Philippe Jumeau, secrétaire départemental du PCF 56.

    Ce dernier précise que la réouverture de la ligne Saint-Brieuc – Auray, en passant par Loudéac et Pontivy,  figure dans le programme du PCF Bretagne en vue des élections régionales. . Il énumère par ailleurs les arguments qui vont dans le sens d’une réouverture de la ligne centre bretonne :  Besoins sociaux, maillage plus proche de la population  et  réduction des émissions des gaz à effet de serre . 

    Le PCF se dit par ailleurs prêt à participer à d’éventuelles futures initiatives concernant ce dossier ferroviaire.

    Aurélie DUPUY.

    source:  https://www.ouest-france.fr/

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  • Pierre Le Bourdonnec et Jean-Christophe Calliou, du groupe Merzhin, figurent parmi ceux qui ont passé leurs premières nuits au Quartz, à Brest. Pierre Le Bourdonnec et Jean-Christophe Calliou, du groupe Merzhin, figurent parmi ceux qui ont passé leurs premières nuits au Quartz, à Brest. 

    Le Quartz, à Brest, est toujours occupé par intermittents, intérimaires et précaires du spectacle, depuis jeudi soir. Parmi eux, les membres du groupe Merzhin, qui entendent bien maintenir la pression sur le gouvernement.

    Vous êtes présents depuis jeudi soir. Pourquoi s’être engagés dans ce mouvement d’occupation du Quartz ?

    Pierre Le Bourdonnec et Jean-Christophe Colliou, membres de Merzhin : « On est concernés en tant que musiciens et intermittents. Brest est une place forte de la culture, il fallait bouger, dans le sillage du mouvement qui a commencé à l’Odéon, à Paris. Il faut défendre la culture en général, parce que c’est plus qu’essentiel, ça fait même l’essence de ce pays, au même titre que la gastronomie par exemple ».

     

    Comment vivez-vous la situation actuelle, personnelle-ment ?

    « Cela fait un an qu’on patiente, et on a toujours l’impression de ne pas avoir de perspectives. On subit simplement des successions d’annonces ridicules, comme celle de festivals assis, sans restauration ni buvettes ».

    « Ce n’est pas facile, on a nos familles, tout ça, mais en se relayant, en restant bien organisés, on va y arriver. »

    Que reste-t-il de votre métier, dans ce contexte ?

    « On a la chance d’être artistes. On a travaillé pendant six mois sur un projet de spectacle, qu’on pourrait jouer devant un public assis, en respectant le protocole sanitaire. On a notamment fait une résidence à la Carène, en janvier : on a bossé le projet, montré que c’était faisable de jouer devant 200 personnes assises, qui ne prenaient pas plus de risque qu’en allant faire leurs courses. Mais on va de reports en reports. Alors on est repartis sur des compositions, en vue du prochain album, mais on ne peut toujours pas jouer en concert. En fait, on vit au jour le jour, en attendant des annonces concrètes ».

    Qu’est-ce qui est le plus difficile ?

    « Le fait d’être considéré comme non essentiels, et qu’on ne nous laisse pas travailler. Il y a une forme de condescendance du gouvernement. Bien sûr, il y a les aides, l’année blanche pour les intermittents, mais on perd 40 % de nos revenus. Et socialement, c’est dur. Il faut que ça bouge, maintenant ».

    Comment voyez-vous la suite de ce mouvement ?

    « Il prend de l’ampleur au niveau national. Ici, tous les jours, on voit des gens qui viennent, nous soutiennent. C’est important, car on veut tenir dans la durée. On essaie de fédérer, d’avoir plus d’artistes dans l’occupation, car c’est maintenant que ça se joue. Ce n’est pas facile, on a nos familles, tout ça, mais en se relayant, en restant bien organisés, on va y arriver. Car tant qu’il n’y a pas d’avancée forte de la part du gouvernement, sur la réouverture des salles, le renouvellement de l’année blanche aux intermittents, on ne bougera pas ».

     

    source:     https://www.letelegramme.fr

     

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  • Le 22 février dernier, dans une interview à BFM Business, Mme , “Ministre de la transformation et de la fonction publiques”, a déroulé les grandes lignes de la de la fonction publique qu’elle a sagement concoctée sous les auspices de M. [1]. Sans surprise, il s’agit de poursuivre la casse du statut de la fonction publique et la précarisation de l’emploi public au nom du fameux remboursement de la dette et de l’amélioration de la compétitivité de la France, refrain seriné et chanté en cœur par les gouvernements successifs, le MEDEF et l’Union Européenne.

    Amélie de Montchalin sonne la charge pour détruire le statut des fonctionnaires

    Dans son interview du 22 février, la Ministre a annoncé “une réforme très profonde sur la manière de gérer les carrières des hauts fonctionnaires” en fustigeant le fait qu’actuellement ces carrières  “peuvent progresser indépendamment de leurs résultats” ce qui constituerait, selon elle, une “rente à vie”. Elle a aussi insisté sur la nécessité d’augmenter le recours à la rupture conventionnelle, et sur la volonté du gouvernement “d’individualiser les parcours professionnels” et de favoriser les promotions “sur la base des résultats et de la performance” des hauts fonctionnaires. On notera au passage l’utilisation de l’expression “rente à vie” qui sous-entend que les hauts fonctionnaires seraient des privilégiés qui seraient assis sur un tas d’or leur permettant de vivre sans travailler, ce qui constitue une insulte à toutes les personnes qui s’investissent au quotidien pour gérer et animer toutes les grandes administrations françaises notamment dans un contexte de forte baisse des moyens. Par ailleurs, même si Mme de Montchalin n’évoque pour l’instant que les hauts fonctionnaires, nous ne devons pas êtres dupes car cette charge a certainement pour but de préparer le terrain à une attaque bien plus large contre l’ensemble des fonctionnaires et, par conséquent, contre tous les citoyens qui bénéficient des (éducation, santé, aide sociale, sécurité, justice, culture, etc.). La Ministre a plusieurs fois expliqué qu’elle avait clairement l’intention de poursuivre “la transformation de la fonction publique” d’ici la fin du quinquennat Macron. La “réforme” à venir devrait donc compléter et approfondir celle de 2019[2].

    Car cette nouvelle “réforme” s’inscrit dans le cadre des propositions du “Comité action publique 2022” (CAP22), groupe de travail lancé par l’ex-Premier Ministre Edouard Philippe en octobre 2017 et chargé de faire des propositions pour “changer de modèle”. Les orientations fixées par l’ex-premier ministre étaient très claires : “passer d’une culture du contrôle à une culture de la confiance”, “travailler à la simplification et la numérisation des procédures administratives”, “transformer l’environnement de travail”, tout cela dans le but principal de faire “des économies significatives et durables[3]. L’objectif fixé est la baisse d’au moins 3 points de la part de la dépense publique dans le PIB d’ici 2022 avec notamment la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires (promesse du candidat Macron en 2017). Ces objectifs s’inscrivent dans la continuité de la politique de Révision générale des politiques publiques (RGPP) sous N. Sarkozy et de la Modernisation de l’action publique sous F. Hollande et, plus généralement, dans le cadre de l’UE qui impose une orthodoxie budgétaire stricte tout en privant presque mécaniquement les Etats de la possibilité d’augmenter leurs ressources (absence de souveraineté dans la politique monétaire, impossibilité de contrôler les capitaux aux frontières, obligation de baisser les impôts sur les grandes entreprises pour attirer les “investisseurs”, etc.). Sans surprise, les propositions du CAP22 rendues en juin 2018 sont résolument libérales : baisse de la “dépense” publique, suppression de postes, mutualisations en tout genre, casse du statut de la fonction publique, élargissement du recours au contrat de droit privé, individualisation des carrières et des rémunérations, management calqué sur le privé, extension du principe de l’utilisateur/payeur, fermeture de services publics de proximité, externalisation des tâches, désengagement de l’Etat, privatisations rampantes, etc. Rien d’étonnant encore, lorsqu’on sait que ce comité était composé de 30 personnalités pour la plupart issues de l’économie libérale académique, de la finance privée ou de grands groupes industriels[4]. Il était notamment présidé par Mme Véronique Bedague, alors Secrétaire générale et membre du comité exécutif du groupe NEXITY (premier groupe immobilier français) et économiste au FMI de 2004 à 2007, ainsi que par M. Ross McInnes, Président du conseil d’administration du groupe SAFRAN, aujourd’hui 13ème capitalisation boursière au CAC40.

    Toujours les même “réformes” sous les mêmes injonctions de l’Union Européenne et du MEDEF

    En 2007, Denis Kessler, vice-président du MEDEF à l’époque, avait déjà donné le “cap” de cette entreprise de désossage des services publics à la française, et notamment du statut de la fonction publique qui en constitue le socle, au profit du grand capital privé : “Le modèle social français est le pur produit du Conseil National de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !”[5]. Depuis plus de 30 ans, ces “réformes” au service des grandes entreprises et des grands actionnaires ont progressivement été mises en œuvre sur fond de “construction européenne”, grâce à la complicité des gouvernements successifs aux ordres du MEDEF et du fait de l’absence d’un grand parti communiste de combat allié à un syndicalisme de classe et de masse défendant le monde du travail, résolument opposé à l’UE et à l’euro.

    En effet, depuis la fin des années 1980, sous l’égide de l’UE, les gouvernements Rocard, Balladur, Juppé, Jospin, Raffarin, Villepin, Fillon, Valls ou encore Philippe se sont appliqués à mettre en œuvre des politiques de dérégulation : , ouverture à la concurrence, casse du service public[6]. Par exemple, en 1988, la casse des PTT qui crée La Poste et France Télécom répondait directement à une directive européenne. Par la suite, c’est pour répondre aux choix de Maastricht que France Télécom a été coup sur coup transformée en exploitant de droit public (1990), puis en société anonyme (1996) pour finalement ouvrir son capital en 1997. Entre 1997 et 2011, la Poste a été totalement libéralisée. Conséquence : toutes les zones rurales et de plus en plus de zones urbanisées souffrent de la disparition des bureaux de poste ou de la réduction drastique des heures d’ouverture. Nombreux sont ceux qui n’avaient que ce moyen pour retirer de l’argent. Les files d’attente aux guichets, pour ceux qui n’ont pas été tout simplement supprimés, deviennent interminables… Autre exemple : en 1946, en application du programme du Conseil National de la Résistance (CNR), le ministre communiste de la production industrielle, Marcel Paul, nationalise la production d’électricité et de gaz et crée EDF-GDF. Pendant plus de 50 ans, cette entreprise d’excellence constitue un fleuron de l’industrie française reconnue dans le monde entier pour son savoir-faire : production nucléaire et hydroélectricité, distribution, etc. Par ailleurs, elle répond parfaitement à sa mission de service public : couverture totale du territoire sans logique de profit et prix les moins chers qui soient. En 1990, la directive “Transit” dicte la libre circulation de l’électricité dans l’UE. En 1998, une directive équivalente s’attaque au gaz. La transposition en droit national est achevée en 2000 et 2003. La privatisation est actée par une loi de 2004. Cette année-là, GDF ouvre son capital de 21% et, en 2005, EDF l’ouvre de 13%. Les deux entreprises sont désormais cotées en bourse. En 2007 a lieu l’ouverture à la concurrence voulue par l’UE ce qui entraîne la disparition des tarifs régulés. Toutes ces privatisations concernent également les banques et assurances qui avaient été nationalisées après la guerre, la Lyonnaise des eaux (aujourd’hui Suez), Renault, les compagnies d’autoroutes ou encore la SNCF, et ce, pour le plus grand malheur des salariés qui voient leurs conditions de travail se dégrader et des usagers qui voient les coûts augmenter.

    L’euro-austérité saccage les services publics… justifiant privatisation et précarisation

    Le principe est toujours le même : on baisse les moyens financiers ce qui entraîne des dysfonctionnements qui permettent ensuite de justifier les privatisations au prétexte que le privé serait plus efficace que le public. Une autre technique classique consiste à séparer d’une part les activités qui nécessitent des investissements coûteux et qui ne génèrent pas de grands bénéfices à court terme et, d’autre part, les activités de distributions et de commercialisation qui peuvent être très profitables et qui ne nécessitent que peu d’investissement. C’est le mécanisme bien connu qui vise à privatiser les bénéfices et à socialiser les pertes. Et c’est ce qui s’est passé avec la scission de la SNCF en 2 entités en 1997 (directive européenne 91/440) : d’un côté la filiale RFF (Réseau Ferré de France, aujourd’hui renommée “SNCF Réseau”), chargée de la gestion de l’infrastructure ferroviaire, et de l’autre, la filiale “SNCF Voyageurs” qui a gardé la partie administrative et commerciale et qui est destinée à être privatisée dans le cadre de l’ouverture du secteur à la concurrence. La SNCF (qui regroupe encore les deux filiales) est d’ailleurs devenue une société anonyme en janvier 2020, même si pour le moment le capital reste public[7]. De la même façon, l’actuel projet “Hercule” vise à diviser EDF en 3 entités différentes : “EDF bleu” pour les centrales nucléaires et le réseau de transports (investissements importants), “EDF azur” pour les barrages électriques (idem) et “EDF vert” qui réunirait les activités commerciales, la distribution d’électricité et les énergies renouvelables. Cette dernière serait cotée en Bourse afin d’attirer des investisseurs pour développer l’éolien et le solaire. Des négociations sont toujours en cours avec la Commission européenne tandis que les syndicats et une bonne partie de l’opposition, de gauche à droite, sont farouchement opposés à ce démantèlement[8]. En résumé, on voit qu’à chaque fois, la concurrence nous est vendue comme un moyen de faire baisser les prix mais tout le monde peut constater que c’est toujours l’inverse qui se produit. Sous couvert de concurrence, il s’agit en fait de brader le patrimoine national au profit du grand capital privé (actionnaires, investisseurs institutionnels, etc.). Ces prétendues réformes défont tout ce qui avait été conquis par les luttes des générations précédentes. Il s’agit d’un recul social historique que l’on nous vend pour un progrès et comme quelque chose d’inéluctable.

    Stopper un recul social historique : la précarisation des agents publics pour faire baisser tous les salaires

    En ce qui concerne le statut et les conditions de travail des fonctionnaires, on constate d’abord que la valeur du point d’indice (qui sert de base au calcul du salaire des fonctionnaires) n’a pas été augmentée depuis 2010, hormis un léger “coup de pouce” de F. Hollande en vue des élections. Selon une publication du syndicat Force Ouvrière, pour retrouver le niveau de rémunération des fonctionnaires correspondant à celui de janvier 2000 et si on tient compte de l’inflation, il faudrait augmenter le point d’indice de presque 21%[9] ! En 2018, la CGT faisait le même constat. Le manque à gagner chaque mois s’élève à plus de 300€/mois pour des fonctionnaires de catégorie C (qui ont déjà des salaires très bas) et entre 500€ et 900€ pour les catégories B et A[10] ! Malgré ces 10 ans d’austérité, le gouvernement Macron continue de refuser toute augmentation du point d’indice, décision encore reconduite l’été dernier et annoncée aux syndicats par Mme de Montchalin.

    Par ailleurs, entre 2014 et 2019 tous les corps et emplois de la fonction publique ont été intégrés dans un nouveau dispositif : “le régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel” (le RIFSEEP). Ce dernier a notamment pour objet de simplifier le calcul du régime indemnitaire et notamment des différentes primes. Cependant, avec l’instauration d’un “complément indemnitaire annuel” (CIA) tenant compte de “l’engagement professionnel et de la manière de servir”, appréciés au moment de l’entretien professionnel, il s’agit d’étendre la logique de la rémunération fondée sur la performance individuelle contre celle du statut s’appuyant sur le grade qui exprime la qualification des fonctionnaires dont les carrières sont gérées par des instances paritaires (et donc collectives)[11]. Le principal objectif de cette casse du statut est d’instaurer la concurrence entre les travailleurs du public, de désolidariser les collectifs de travail et de faire régner l’arbitraire de l’employeur à travers la hiérarchie, ouvrant ainsi la porte à un management de plus en plus agressif. Enfin, revenons sur la de 2019 qui est une première mise en œuvre des propositions du CAP22. Ce texte, largement inspiré du droit privé, élargit le recours aux contractuels aux emplois permanents mettant fin à l’égalité d’accès aux emplois par concours, il instaure la rupture conventionnelle pour les fonctionnaires titulaires permettant de supprimer massivement des postes, et il institue le contrat de projet (CDD n’ouvrant pas droit à un CDI) augmentant ainsi la précarisation des emplois publics[12]. D’ores et déjà plus d’un agent du public sur cinq est recruté en dehors du statut général des fonctionnaires, à travers des contrats précaires et/ou de droit privé.

    Par ailleurs, cette loi affaiblit fortement le pouvoir des représentants du personnel et des syndicats en réduisant les compétences des CAP[13] et en fusionnant les CT[14] et les CHSCT[15] dans un Comité social qui devra traiter de sujets très différents dans un temps réduit. La réforme limite également le droit de grève dans la fonction publique territoriale en obligeant à négocier un service minimum. Enfin, la loi augmente le temps de travail notamment dans la fonction publique territoriale en fixant à 1 607 heures la durée légale du travail alors que dans certaines collectivités, les luttes sociales et les négociations locales avaient permis de gagner des avancées, justifiées par l’organisation du service, la pénibilité ou la volonté politique[16]. Certains élus, et notamment 8 maires de l’Association des élus communistes et républicains du Val-de-Marne, ont annoncé qu’ils n’obéiraient pas aux demandes de l’Etat[17][18]. Le maire PCF de Bonneuil-sur-Marne, Denis Ötzorun, s’est même dit prêt à aller devant le tribunal administratif pour défendre les acquis sociaux de son personnel. Le régime en vigueur dans sa commune est plus favorable que les 1607 heures fixées par le gouvernement et il s’oppose à ce nivellement par le bas[19]. Le PRCF soutient l’ensemble des agents de la fonction publique territoriale, des organisations syndicales et les élus locaux dans cette lutte qui va se poursuivre le 16 mars avec une grande mobilisation régionale au Ministère de la fonction publique.

    Rappeler l’importance décisive du statut de la fonction publique, conquête sociale des communistes à la Libération

    Nous avons vu que la loi Dussopt poursuivait la casse du statut de la fonction publique, notamment avec la diminution du nombre de fonctionnaires, le recours sans cesse croissant aux contrats de droit privé ou encore la limitation des droits sociaux. Pour mieux comprendre l’importance de ce statut, revenons brièvement sur ses origines. En mars 1944, le Conseil National de la Résistance (CNR) adopte un programme contenant une liste de réformes sociales et économiques à appliquer dès la libération de la France. Contre le mythe de l’union des gaullistes et des communistes, il faut remarquer que le programme du CNR penchait très fortement à gauche, et ce pour deux raisons principales : 1) La bourgeoise française avait massivement collaboré avec l’envahisseur nazi ce qui fait qu’au sortir de la guerre, elle était largement décrédibilisée ; 2) La Résistance française était en très grande partie l’œuvre des militants communistes. Forts de cette légitimité, les communistes ont ainsi fortement pesé dans l’élaboration du programme du CNR par l’intermédiaire de P. Villon.

    A la libération, le PCF jouit donc d’un large soutien populaire (25 à 30% du corps électoral) et en moins de 2 ans, les quelques ministres communistes vont mettre en œuvre le programme du CNR et toutes les grandes réformes progressistes que nous connaissons et qui sont sans cesse attaquées par le patronat depuis :

    • Marcel Paul nationalise l’électricité et le gaz pour crée EDF-GDF et crée un statut national du personnel.
    • Ambroise Croizat met en place le régime général de Sécurité sociale, il donne également beaucoup plus de poids aux Comités d’entreprises, augmente de 50% la rémunération des heures supplémentaires et supprime l’abattement de 10% qui existait sur le salaire féminin.
    • Enfin, Maurice Thorez crée le statut de la fonction publique par la loi du 19 octobre 1946. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et du régime de Vichy, l’objectif est de protéger les fonctionnaires de l’instrumentalisation de l’administration par un pouvoir politique quelconque.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le statut de la fonction publique s’articule autour de 3 principes :

    1) le principe de l’égalité d’accès avec un recrutement par concours anonyme sur la base d’un niveau de qualification ou de diplôme nationalement reconnu ce qui permet notamment d’assurer l’égalité homme/femme, et d’assurer un recrutement au mérite et non à la discrétion des puissants, interdisant collusion et clientélisme ;

    2) le principe d’indépendance des fonctionnaires vis-à-vis du pouvoir politique comme de l’arbitraire administratif assuré par le système dit de la « carrière » où le grade, propriété du fonctionnaire, est séparé de l’emploi qui est, lui, à la disposition de l’administration. Cela permet de protéger le fonctionnaire contre l’arbitraire et le régime de faveur ; ça lui donne les moyens d’exercer ses fonctions dans le seul intérêt du service public, à l’abri des pressions des notables locaux, des exigences du patronat, ou de l’intrusion des cultes. Et cela permet aux services publics de disposer d’agents publics mobiles pouvant construire des carrières développement des compétences professionnelles pointues, nécessaires et spécifiques aux besoins de l’administration de l’Etat.

    3) Le principe de responsabilité qui puise sa source dans l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et de du citoyen de 1789 : “la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.”

    Le statut permet donc de garantir un service public impartial en préservant les agents de toute pression extérieure et partisane. Il consacre notamment le recrutement par concours et prévoit le cadre juridique des rémunérations et l’organisation des carrières dans les différents niveaux de qualification. le statut protège contre le pantouflage, les conflits d’intérêts, en un mot la corruption des services publics par les intérêts capitalistes. Mais le statut ne protège pas uniquement les fonctionnaires, car cette protection des fonctionnaires permet de garantir l’égalité d’accès aux services publics pour tous les citoyens.

    Macron, Montchalin et Castex poursuivent la même entreprise de destruction de la fonction publique, des services publics

    Comme nous l’avons vu, la réforme de la fonction publique préparée actuellement par Macron, de Montchalin et le gouvernement Castex s’inscrit dans ce mouvement historique de contre-offensive du grand capital. Dans le cadre des orientations du CAP22, la nouvelle réforme devrait approfondir et compléter la désastreuse loi Dussopt de 2019 et ainsi poursuivre la casse du statut de la fonction publique, le démantèlement et la privatisation des services publics. La volonté du gouvernement et du patronat de supprimer un maximum de postes et de transférer de plus en plus de missions vers le privé devrait s’accompagner d’une augmentation des pratiques managériales dégueulasses visant à dégoûter les agents publics pour les pousser dehors.

    Nous connaissons déjà leurs conséquences pour les agents : la triste expérience de France Télécom a bien montré que cela se traduisait par une perte de sens, du stress et des situations de dépression pouvant aller jusqu’au suicide. Il y a quelques années, les réorganisations incessantes au Ministère de l’Ecologie ont entraîné une vague de suicides encore plus importante qu’à France Télécom. Les outils prévus par Mme de Montchalin pousseront nécessairement à débrider ces pratiques. A cela s’ajoute la précarisation croissante des agents : la réforme Macron/Dussopt de 2019, notamment avec le contrat de projet, va encore aggraver la situation. Un contrat de projet qui permet de contourner le recrutement sous le statut et de mettre les agents publics hors de la protection pour eux comme les usagers des services publics des trois principes précités.

    Pour riposter c’est public et privé, tous ensemble et en même temps !

    C’est pourquoi, contre ces régressions historiques, contre la dégradation des conditions de travail des agents, et pour des services publics de qualité, gratuits et pour tous, les travailleurs du public et du privé doivent s’unir et lutter tous ensemble et en même temps. L’UE, le MEDEF, Macron et son gouvernement vont vouloir faire payer aux travailleurs les conséquences de la pandémie et de la crise économique et financière qui couvent alors même que les grands groupes continuent de verser des milliards d’euros à leurs actionnaires[20] et que l’UE n’a strictement servi à rien dans la gestion du Covid-19. Comme toujours, pour justifier sa nouvelle “réforme”, le gouvernement va arguer qu’il faut faire des économies pour réduire la dette publique. Mais les véritables responsables de cette prétendue “dette” de la France ne sont pas les agents du service public ou les citoyens qui en bénéficient mais bien l’UE, le CAC40 et le MEDEF, ainsi que les gouvernements qui les servent. Ce sont eux qui organisent la délocalisation de la production industrielle et agricole, la baisse des impôts sur les bénéfices, l’exportation des capitaux et des fortunes dans les paradis fiscaux, bref qui mènent une politique de casse des services publics et de l’emploi productif en France dans le but d’augmenter les profits du grand capital privé. On comprend donc pourquoi ils n’ont en réalité aucun intérêt à réduire cette dette qui les enrichit, si ce n’est au détriment des travailleurs. C’est ce qu’expliquait déjà Karl Marx, en 1867, dans son œuvre majeure, Le Capital :

    “La dette publique, en d’autres termes l’aliénation de l’État, qu’il soit despotique, constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte l’ère capitaliste. La seule partie de la soi-disant richesse nationale qui entre réellement dans la possession collective des peuples modernes, c’est leur dette publique. Il n’y a donc pas à s’étonner de la doctrine moderne que plus un peuple s’endette, plus il s’enrichit. Le crédit public, voilà le credo du capital.”

    Mc Kinaï pour www.initiative-communiste.fr


    [1]    https://www.vie-publique.fr/discours/278691-amelie-de-montchalin-22022021-fonction-publique

    [2]    https://www.lefigaro.fr/politique/amelie-de-montchalin-veut-pousser-les-reformes-20210114

    [3]    https://www.gouvernement.fr/action/action-publique-2022-pour-une-transformation-du-service-public

    [4]    https://www.modernisation.gouv.fr/sites/default/files/rapport_cap22_vdef.pdf

    [5]    https://www.challenges.fr/magazine/adieu-1945-raccrochons-notre-pays-au-monde-l-editorialiste_338714

    [6]    A ce propos, lire L’idéologie européenne, B. Landais, A. Monville et P. Yaghlekdjian, 2008.

    [7]    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_ferr%C3%A9_de_France

    [8]    https://www.lefigaro.fr/societes/edf-en-quoi-consiste-le-projet-hercule-20210210

    [9]    https://www.force-ouvriere.fr/la-degringolade-du-pouvoir-d-achat-des-fonctionnaires

    [10]  https://www.lagazettedescommunes.com/telechargements/2018/09/perte-actualisable-du-point-2018-07.pdf

    [11]  https://www.fonction-publique.gouv.fr/regime-indemnitaire-des-fonctionnaires-de-letat-rifseep

    [12]  https://www.fonction-publique.gouv.fr/loi-de-transformation-de-la-fonction-publique

    [13]  Commissions administratives paritaires : instances de représentation des personnels titulaires de la fonction publique, c’est-à-dire des fonctionnaires. Elles traitent des sujets relatifs aux carrières individuelles.

    [14]  Comité technique : instance de concertation chargée de donner son avis sur les questions et projets de textes relatifs à l’organisation et au fonctionnement des services, les questions relatives aux effectifs, aux emplois et aux compétences et les projets de statuts particuliers.

    [15]  Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail : instances de concertation chargées de contribuer à la protection de la santé physique et mentale et de la sécurité des agents dans leur travail.

    [16]  Pour plus d’information, voir l’analyse de la loi Dussopt réalisée par la CGT : https://onenveutpas.fr/

    [17]  https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-moins-de-conges-les-agents-territoriaux-disent-non-25-02-2021-8426328.php

    [18]  https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/val-de-marne/temps-de-travail-des-agents-municipaux-ce-n-est-pas-normal-que-tout-retombe-toujours-sur-les-fonctionnaires-1979725.html

    [19]  https://www.lagazettedescommunes.com/telechargements/2021/02/lettre-aux-representants-syndicaux-du-personnel-territorial-de-bonneuil.pdf

    [20]  La société de gestion d’actifs Janus Henderson vient de publier à ce sujet une étude éclairante : https://www.janushenderson.com/fr-fr/advisor/jh-global-dividend-index/

    Celle-ci indique notamment que « Les dividendes mondiaux ont fait preuve d’une résilience remarquable au cours de cette année très particulière. Sur l’ensemble de l’année 2020, dont le premier trimestre a été normal, les dividendes totaux ont chuté de 12,2% pour atteindre 1 255 milliards de dollars US, ce qui est supérieur à notre scénario le plus favorable de 1 210 milliards de dollars US grâce aux excellents résultats enregistrés en fin d’année ».

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Une centaine de salariés de chez Bigard à Quimperlé a débrayé, hier matin et une bonne partie de la journée.Une centaine de salariés de chez Bigard à Quimperlé a débrayé, hier matin et une bonne partie de la journée. 

    Une centaine de salariés de l’entreprise agroalimentaire Bigard de Quimperlé (Finistère), soutenue par la CGT, a débrayé, vendredi 12 mars 2021. Les dernières négociations ne les ont pas satisfaits.

    Mercredi 10 mars, a eu lieu la NAO (Négociation annuelle obligatoire) pour l’ensemble du groupe agroalimentaire Bigard (14 000 salariés, une soixantaine de sites).

    Elle a débouché sur 20 € bruts d’augmentation mensuelle pour les ouvriers, les employés et les agents de maîtrise, sur 40 € de prime d’habillage (contre 30), sur une pause rémunérée pour les salariés postés et sur une prime d’intéressement et de participation qui serait d’environ 3 000 € et versée en mai 2021.

    La CGT ne signera pas

    Pour les grévistes de vendredi matin, le compte n’y est pas. Mais c’est surtout la  modulation du temps de travail ​, qui a incité certains à cesser le travail.

    Les heures supplémentaires ne seront plus payées comme précédemment à partir de 36e heure, mais à partir de la 39e.  De plus, on va désormais pouvoir travailler les jours fériés et le samedi. Cela veut dire travailler à Noël et le Jour de l’an et la semaine va être allongée ​, poursuit Michel Le Goff, de la CGT. 

    La CGT, qui ne signera pas l’accord, a  l’impression d’être lésée avec cette NAO. L’accord n’est pas encore finalisé et la direction l’affiche pourtant dans l’entreprise.  ​La direction, qui était connue pour son mutisme à toute épreuve depuis des années, a désormais pris l’habitude de communiquer, dès qu’un conflit se fait jour. Hier matin, par la voix de Bertrand Le Gall, directeur des ressources humaines du site de Quimperlé, elle a dit son  étonnement  ​devant cette grève surprise.

     Les négociations se sont bien déroulées. La CFDT, FO et la CGC vont signer l’accord. Nous sortons d’une année difficile, en raison du Covid-19. Les salariés ont été très engagés. Il fallait les remercier. Les salaires vont être revalorisés et harmonisés pour l’ensemble du groupe. C’est une augmentation du pouvoir d’achat.  ​Concernant  l’intéressement, nous allons être sur un 15e mois de salaire. 

    Et d’évoquer ensuite  l’harmonisation et l’organisation du temps de travail. On rajoute des congés et des primes diverses. 

    Selon le DRH,  les retours des négociations sont positifs sur tous les signes.  ​Au passage, il rappelle qu’il y a  1 500 personnes  ​à Kergostiou. Une façon de faire remarquer que la mobilisation de vendredi n’était pas très élevée.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Yolande Bouin, élue d’opposition au conseil municipal de Douarnenez, va pouvoir désormais se réinvestir pleinement dans les sujets locaux. Yolande Bouin, élue d’opposition au conseil municipal de Douarnenez, va pouvoir désormais se réinvestir pleinement dans les sujets locaux.

    Après pratiquement deux ans de travaux, la Convention citoyenne pour le climat s’est achevée le 28 février. Pour sa dernière réunion, elle a donné une note sévère, 2,5 sur 10, au projet de loi Climat présenté par le gouvernement. La Douarneniste Yolande Bouin, une des 150 membres de cette convention, nous explique pourquoi.

    2,5 sur 10 : voilà une note que les enfants et adolescents ont généralement peur de présenter à leurs parents. C’est en tout cas celle que la Convention citoyenne pour le climat a décidé de donner au gouvernement, le 28 février dernier, au moment d’évaluer le projet de loi Climat, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale. Certains des participants auraient même mis zéro à chacune des dispositions, histoire de signifier leur mécontentement, tant vis-à-vis du projet de loi que vis-à-vis d’Emmanuel Macron.

    « Moi, j’ai mis beaucoup de zéros mais je n’en ai pas mis partout », précise d’emblée Yolande Bouin. La Douarneniste, élue d’opposition au conseil municipal, faisait partie des 150 conventionnels tirés au sort pour intégrer cet organisme, créé il y a deux ans en réponse à la crise des Gilets jaunes. « Ce projet de loi ne correspond pas du tout à ce qui est nécessaire pour réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, ce qui est l’objectif affirmé de ce projet de loi », poursuit-elle.

    « Ce n’était pas un menu à la carte ! »

    Membre du groupe de travail « Se nourrir » au sein de cette convention, Yolande Bouin affirme que, « sur les 43 propositions de la Convention, seules sept ont été retenues dans le Projet de loi après avoir été détricotées, remaniées et parfois même vidées de leur substantifique moelle ». Au total, sur les près de 150 propositions formulées par la Convention, le gouvernement affirme en avoir repris une bonne moitié, à la ligne près ou partiellement. « Mais ce n’était pas un menu à la carte ! », s’étrangle la conventionnelle douarneniste. « Et les mesures qui ont été choisies ne sont pas celles qui demandent le plus de courage. Je pense à la mise en place d’une taxe sur les engrais azotés, par exemple, qui a été rejetée ».

    « C’est de la politique qu’on nous a demandé de faire »

    Bref, le compte n’y est pas selon cette forte tête, non-encartée mais à la sensibilité de gauche assumée, rapidement repérée comme une empêcheuse de tourner en rond au sein des 150 membres. Ferait-elle partie de ces conventionnels accusés par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, de s’inscrire dans une démarche politique ? « Mais c’est de la politique que l’on nous a demandé de faire ! », s’exclame Yolande Bouin. « À partir du moment où l’on réunit 150 citoyens, c’est qu’on leur demande de se mêler de politique au sens premier du terme, c’est-à-dire de la vie de la cité, de ce qui est bon pour les habitants du pays. Ça ne veut pas dire faire du prosélytisme pour un parti ou pour un autre ! »

    « Une mascarade »

    Si elle ne regrette pas un instant avoir participé à la convention, et dit avoir appris des choses lors de cette convention, notamment sur la capacité des citoyens à bien travailler ensemble, elle garde néanmoins la sensation de s’être fait « rouler dans la farine. C’est une mascarade, ce qu’il s’est passé ! Macron s’est servi de nous pour se reverdir à l’approche des municipales puis des régionales. Il se fait passer pour le président le plus écolo de la Ve République mais il n’y a aucun résultat. Il nous avait dit qu’il reprendrait nos propositions sans filtre mais il a rapidement utilisé trois puis quatre jokers », grince Yolande Bouin. « Comme je le dis souvent, quelqu’un qui a autant de jokers dans son jeu, c’est un tricheur ! »

    Dimitri L'HOURS
    source: https://www.letelegramme.fr/
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