• À l’image de la mobilisation des assistants d’éducation, en janvier dernier à Saint-Brieuc (notre photo), ceux du lycée de l’Aulne ne lâchent pas non plus le combat pour la reconnaissance de leur méti À l’image de la mobilisation des assistants d’éducation, en janvier dernier à Saint-Brieuc (notre photo), ceux du lycée de l’Aulne ne lâchent pas non plus le combat pour la reconnaissance de leur métier. 

     

    En grève depuis le 1er décembre, les assistants d’éducation ne baissent pas les bras. Au lycée de l’Aulne, à Châteaulin, la mobilisation continue et ne compte pas fléchir de sitôt.

    On les surnomme depuis bien longtemps les « pions », ou encore « les surveillants ». Ces derniers sont en grève depuis déjà deux mois et demi sur tout le territoire. Au lycée de l’Aulne, à Châteaulin, les assistants d’éducation (AED), ont rejoint le mouvement. Afin de protester contre leur situation précaire, 80 % des effectifs de l’établissement ont décidé de cesser de travailler deux journées et deux nuits par semaine. 

    Une grève qui touche aussi le service de l’internat qui a, de ce fait, dû fermer ses portes. « On sait que ça peut bloquer momentanément la vie de nos élèves, mais on n’en peut plus », lâche Anne Monerais, assistante d’éducation au lycée de l’Aulne.

    « On n’est pas là que pour faire la police »

    Un temps essentiellement réservés aux étudiants, les postes d’assistants d’éducation ont au fil du temps évolué. Ils sont désormais recrutés directement par les chefs d’établissement, sur des contrats de droit public, conclus pour une durée maximale de trois ans. Ils sont renouvelables une ou plusieurs fois, dans la limite d’un engagement maximal de six ans. Une situation précaire qui explique en grande partie la grève actuelle. « C’est ma dernière année ici. La rentrée prochaine, soit je pointe au chômage, soit je trouve un poste dans le privé, ajoute la surveillante châteaulinoise. On ne peut pas dire « Salut » aux gens, après autant d’années de bons et loyaux services ».

    Un statut pointé du doigt depuis le 1er décembre, jour du début de la grève nationale. Les assistants d’éducations tapent du poing sur la table en pointant la polyvalence de leurs tâches, un manque d’effectif criant et des services de vie scolaire en tension permanente. « Notre mission première est la sécurité des élèves. Mais on a surtout un rôle d’éducateur scolaire. On n’est pas là que pour faire la police. On n’est parfois que deux dans la cour, pour 300 élèves… ».

    Anne Monerais souligne avant tout l’accompagnement que peut offrir un assistant d’éducation aux élèves. « On gère leurs crises d’angoisse, leurs soucis, les éventuelles violences dans la cour de récré ou encore le harcèlement », ajoute-t-elle en prenant pour exemple le profil de ses collègues, quasiment tous passés par des études de psychologie. « Il nous arrive, par exemple, d’avoir à distribuer les traitements, préparés en amont par l’infirmière, ce qui semble aller bien au-delà de nos missions initiales. »

    Lettre à Richard Ferrand

    Le 28 janvier dernier, les assistants d’éducation du lycée de l’Aulne ont adressé une lettre à Richard Ferrand, député de la sixième circonscription, remise en main propre à sa suppléante, Laëtitia Dolliou. « L’objectif est de faire valoir la création d’un emploi pérenne, d’une formation spécifique et, surtout, la reconnaissance de notre métier ». Les assistants d’éducation ne sont d’ailleurs pas titulaires de l’Éducation nationale.

    Un dialogue tente de s’instaurer entre les représentants politiques et les manifestants, qui ne comptent pas en rester là. « On espère que le message va être reçu. On reprendra la mobilisation de plus belle après les vacances de février. La direction du lycée est compréhensive », lance Anne Monerais.

    Antoine Irrien

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • 11 h, ce jeudi 11 février 2021. Les toits vannetais blanchissent. Il est tombé 3 cm de neige sur la Cité des Vénètes. L’averse a duré deux bonnes heures. Suffisant pour voir apparaître un beau manteau11 h, ce jeudi 11 février 2021. Les toits vannetais blanchissent. Il est tombé 3 cm de neige sur la Cité des Vénètes. L’averse a duré deux bonnes heures. Suffisant pour voir apparaître un beau manteau blanc, maintenu sur les toits grâce à une température de l’air négative.

    Attendue ce mardi, la neige a finalement fait son apparition à Vannes ce jeudi. Retour en images sur cette journée blanche.

    Onze ans que les Vannetais n’avaient pas vu leur ville sous la neige ! Ce jeudi, les flocons sont venus, c’est selon, embellir ou perturber notre quotidien. Vers 10 h, l’averse a commencé doucement avant de se renforcer. Trois petits centimètres ont recouvert les rues de la Cité des Vénètes. Aidés par les services de la ville, ils ont fondu aux premières heures de l’après-midi. Pour ne rester qu’un souvenir d’une journée un peu exceptionnelle. 

    10h40. C'est la récré ! Dans la cour de Jules-Simon, les collégiens s'en donnent à cœur joie dans les batailles de boules de neige. Pour beaucoup, la journée de cours a été écourtée. Les parents ont...10 h 40. C’est la récré ! Dans la cour de Jules-Simon, les collégiens s’en donnent à cœur joie dans les batailles de boules de neige. Pour beaucoup, la journée de cours a été écourtée. Les parents ont été invités à les récupérer plus tôt pour éviter les soucis de circulation.

    La neige a surpris tout le monde, ce jeudi matin. Et les passants s'empressent d'immortaliser l'instant.10 h 45. Place Maurice-Marchais. Un badaud immortalise l’Hôtel de ville sous la neige. Un moment suffisamment rare pour en garder une trace sur son smartphone. La prise de photos est devenue un sport national en cette matinée enneigée.

    Quartier Saint-Patern à Vannes11 h. La tournée de facteur à vélo a pris un drôle de tournant ce jeudi matin. Dans le quartier de Saint-Patern comme ailleurs, le courrier a pris un peu de retard pour ne pas finir dans la poudreuse. La neige, elle, est arrivée avec deux jours de retard.

    Ce n'est pas la neige qui arrêtera les sportifs vannetais.11 h 10. La neige n’arrête pas le sportif. Un Vannetais n’a pas hésité ce jeudi matin à faire ses exercices sur le parcours sport-santé situé à proximité du pont de Kerino. Un p’tit coup de rameur, ça réchauffe !

    Les jardins des remparts à Vannes11 h 30. Tempête de neige au-dessus du jardin des remparts ! Des promeneurs en ont profité pour marquer de leur empreinte le chemin blanc dans les allées du jardin à la française. D’autres Vannetais ont opté pour une bataille de boules de neige.

    14 h. Rue Thiers : des agents municipaux grattent et salent les trottoirs. Soixante personnels du centre technique municipal et du service espaces verts ont été mobilisés pour saler les...14 h. Rue Thiers : des agents municipaux grattent et salent les trottoirs. Soixante personnels du centre technique municipal et du service espaces verts ont été mobilisés pour saler les axes de circulation, déblayer et saler l’accès aux équipements et services publics. 

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Brieuc Le Roch est chargé de mission juridique au sein de l’association Eau et Rivières de Bretagne.Brieuc Le Roch est chargé de mission juridique au sein de l’association Eau et Rivières de Bretagne.

    Quand une affaire environnementale arrive au tribunal, et qu’elle se trouve coincée entre un trafic de stups et une agression sexuelle, on a tendance à relativiser… À tort ?

    C’est pour cela que l’on milite pour des audiences consacrées exclusivement aux atteintes à l’environnement. Pour le reste, ces affaires touchent tout le monde, car elles visent notre patrimoine commun, notre futur climat, notre avenir. Qui sait que l’anguille est ici en voie d’extinction et est davantage menacée que l’ours polaire ? Le saumon, lui, était bien présent en Bretagne. Il n’y avait pas besoin d’aller en Norvège pour en trouver. Les truites aussi sont en péril. Et on vous dit : nos truites protègent vos huîtres ! Demandez aux ostréiculteurs de la rade de Brest… Et après les huîtres, c’est nous !

     
    "L’environnement est le parent pauvre de la Justice, qui est le parent pauvre de l’État français !"

    Que pensez-vous des efforts mis en avant dans la lutte contre les atteintes à l’environnement ?

    La rationalisation des polices de l’eau, des sanctions, des organes de contrôle va dans le bon sens. Il reste une culture judiciaire commune à acquérir. Nous déplorons pour l’heure la mainmise des préfets sur les procédures. Ils ont aussi le pouvoir de blanchir des irrégularités. Quand un grand excès de vitesse est constaté sur la route, le préfet ne change pas le panneau de limitation pour couvrir l’excès ! On ne propose pas non plus à un contrevenant de passer le permis de conduire s’il est pris sans.

    Que demandez-vous d’autre ?

    J’ai retrouvé dans nos archives nos revendications en 1973, quatre ans après la création de l’association. Elles n’ont pas changé ! Davantage de contrôles et d’effectifs, davantage d’argent pour la Justice. L’environnement est le parent pauvre de la Justice, qui est le parent pauvre de l’État français ! Nous demandons aussi la création de parquets spécialisés. Le droit de l’environnement est très technique et exige de vrais spécialistes. On voit également de grandes différences selon les tribunaux. Brest et Quimper ont tendance à la mansuétude. C’est moins le cas à Lorient ou à Saint-Brieuc. Nous voulons enfin une vraie réponse pénale. Pourquoi n’entendez-vous plus parler de pollutions marines ? Parce que des peines exemplaires et dissuasives ont été prononcées. Aujourd’hui encore, les responsabilités sont diluées quand un accident survient, et les sanctions demeurent souvent dérisoires. Comme si ces pollutions n’étaient pas si graves…

    Les protecteurs de l’environnement mettent en danger l’économie. C’est le discours qu’on entend parfois. Que répondez-vous à cela ?

    Il n’y a pas d’économie durable sans un environnement en bonne santé. Protéger l’environnement, c’est protéger l’économie. Pas l’inverse. Quand une interdiction de production de moules intervient dans le sud de la rade de Brest, pour une durée indéterminée, sans doute plusieurs dizaines d’années (pollution au plomb), cela condamne une activité économique. Qui paie les indemnisations ? Le contribuable, c’est-à-dire tout le monde.

    Les agriculteurs n’en peuvent plus d’être pointés du doigt. Les comprenez-vous ?

    Tout d’abord, beaucoup d’agriculteurs ne se reconnaissent pas dans le modèle intensif breton. Ensuite, les pratiques agricoles se sont largement améliorées, pas toujours avec enthousiasme c’est certain. Il faut aussi constater qu’un grand nombre d’exploitations se sont considérablement agrandies. On voit certains chefs d’exploitation se présenter comme de petits fermiers alors que, dans les faits, ils sont à la tête de véritables exploitations industrielles, au sens même du code de l’environnement ! Nous demandons que ces exploitations soient réellement considérées comme telles. Les risques sont industriels et les pollutions le sont aussi. La Bretagne est pleine de petits Lubrizol (NDLR : du nom de cette usine de produits chimiques classée Seveso, à Rouen, où un gigantesque incendie s’était déclaré le 26 septembre 2019).

     

    Hervé Chambonnière

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Sous la neige, une quarantaine de manifestants étaient réunis ce jeudi à matin, à la gare de Brest.Sous la neige, une quarantaine de manifestants étaient réunis ce jeudi à matin, à la gare de Brest.

    Ce jeudi, une quarantaine de manifestants étaient présents à la gare de Brest, contre la suppression et le transfert de postes fixes d’agents de la SNCF vers des équipes mobiles. L’entreprise a décidé de décaler la présentation du projet, après une réunion avec les syndicats.

    Bravant le froid et la neige, une quarantaine de manifestants avaient répondu à l’appel de l’intersyndicale, ce jeudi matin à la gare de Brest, pour se mobiliser contre la suppression et le transfert de postes fixes d’agents de la SNCF vers des équipes mobiles. Durant toute la matinée, les représentants syndicaux (CGT, Sud et CFDT) ont échangé avec la direction sur les transformations envisagées concernant plusieurs gares du Finistère. La réunion a duré plus d’une heure et demie. « Nous avons demandé un moratoire sur ce dossier », explique Jean-Christophe Hamon, secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Brest et Landerneau.

    « Dans la période, déjà très compliquée, les risques psychosociaux de tels changements sont difficiles à envisager pour les salariés. L’entreprise a refusé le moratoire mais a accepté de décaler la présentation du projet, qui devait être faite en février. Il va y avoir de nouveaux temps d’échanges. Nous allons demander qu’il n’y ait pas de suppression de postes. Notamment pour le poste d’agent d’accueil en gare de Brest. C’est un rôle fondamental pour l’accueil sur les quais des passagers et particulièrement pour les personnes handicapées ».

    En début de semaine, la CGT détaillait le plan envisagé par la SNCF : « Brest devrait perdre un poste d’accueil et un à la vente, en plus de deux agents de réserve. Deux postes d’agents territoriaux, donc mobiles, verront cependant le jour ». Cette nouvelle mise en place dans le Finistère concerne aussi, toujours selon le syndicat, Landerneau, avec la perte de deux postes fixes et deux de réserve, pour la création de deux postes d’agents territoriaux. À Morlaix, « où les guichets sont déjà très réduits », le poste d’assistant dirigeants de proximité (DPx) doit être supprimé, pour laisser la place à deux agents territoriaux. Quimper subira, toujours d’après la CGT, une suppression de cinq postes, tandis que quatre postes territoriaux apparaîtront.

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  • Légende photo : Manifestation du 1er mai en Finlance. (Photo: SKP)

    J.P. Väisänen, président du Parti communiste de  (), a accordé une interview à nos confrères de People Dispatch à propos de la politique du gouvernement de Sanna Marin pendant la pandémie et de sa politique étrangère, ainsi que des initiatives et les campagnes du parti communiste finlandaisChacun pourra constater la grande convergence de vue entre le parti communiste de Finlande et le PRCF en France quant à la nécessité de sortir de l’ et de l’.

    Le 3 février 2021 — par Muhammed Shabeer


     

    Peoples Dispatch : — Quel a été l’impact du COVID-19 en Finlande, en particulier sur la classe ouvrière ? Quelle a été l’efficacité de la réponse du gouvernement pour faire face à la crise sanitaire et sociale et commencer les vaccinations dans le pays ?

    JP Väisänen (JP) : En Finlande, en  et dans la plus grande partie du monde capitaliste, nous vivons une crise 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. La lutte des classes est une lutte continue contre les coupes néolibérales dans les services de base et les droits des travailleurs. Le COVID-19 est une crise de plus à combattre. La machine capitaliste bourgeoise et monopoliste est bien préparée pour agir contre les besoins des gens en faveur des profits du grand capital. 

    Le COVID-19 a touché particulièrement les travailleurs précaires. De plus, les chômeurs de longue durée souffrent énormément. Les politiques de travail néolibérales actuelles fonctionnent avec l’idée d’opprimer les personnes ayant des emplois précaires et un esprit d’entreprise exacerbé.

    Le gouvernement actuel dirigé par Sanna Marin a permis aux travailleurs indépendants de bénéficier d’une aide sociale et de 2 000 euros supplémentaires de subventions pour leurs entreprises. Dans le même temps, le gouvernement joue à des jeux déloyaux en soutenant les grandes entreprises. Par exemple, Business Finland (une organisation publique pour le financement de l’innovation et la promotion du commerce, des voyages et des investissements en Finlande, dirigée par le ministère finlandais de l’Emploi et de l’Économie) a distribué une aide financière de 179 millions aux grandes entreprises. Les centres pour le développement économique, les transports et l’environnement ont accordé des subventions aux grandes entreprises à hauteur d’environ 30 millions d’euros, et même aux entreprises qui ne respectaient pas la loi finlandaise sur les sociétés à responsabilité limitée, comme l’obligation de soumettre des états financiers au registre du commerce.

    En raison de l’épidémie de coronavirus, le gouvernement a soutenu de grandes entreprises qui ne semblent pas avoir eu d’activité réelle ces dernières années. De plus, les difficultés financières de longue date n’ont pas empêché la distribution d’euros fiscaux, mais l’aide publique a effectivement permis de relancer les entreprises en faillite. En 2018, près de 2 000 entreprises soutenues par Business Finland n’ont pas payé d’impôt sur les sociétés parce qu’elles ont enregistré des pertes ou ont pu profiter de leurs anciennes pertes. Mais si vous étiez pauvre ou au chômage, vous ne bénéficiiez d’aucun traitement spécial pour cause de COVID-19.

    Dès les premiers stades de la pandémie, le Parti communiste de Finlande a exigé que le gouvernement commence à verser 1 200 euros comme sécurité de base à tous ceux qui ne peuvent pas se la procurer par leur travail. La réponse du gouvernement de Sanna Marin pour faire face à la crise sanitaire et sociale a été d’aider les grandes entreprises en priorité pour qu’elles continuent à fonctionner. Le gouvernement a contracté des emprunts pour financer ces subventions aux entreprises et seuls quelques fonds sont allés aux municipalités pour qu’elles puissent assurer leurs services de base.

    Selon l’opinion publique, le gouvernement n’a pas pris les mesures nécessaires pour traiter le COVID-19. L’Union finlandaise des aides-infirmières (SuPer) critique les autorités locales pour le manque de personnel et l’insuffisance des équipements de protection.

    Selon le ministère de la Santé, concernant les dernières informations sur les vaccinations COVID-19, la population entière (5 millions) sera protégée. Le vaccin est volontaire et est offert gratuitement à tous ceux qui le souhaitent. Toutefois, selon l’agence National News (YLE), la Finlande a été, au début, l’un des pays de l’ les plus lents à vacciner contre le COVID-19.

    Peoples Dispatch : — Le gouvernement de coalition finlandais dirigé par la sociale-démocrate Sanna Marin a été salué dans le monde entier comme un exemple de responsabilisation des femmes et de politique progressiste. À votre avis, dans quelle mesure le gouvernement est-il progressiste, notamment en ce qui concerne ses politiques à l’égard des femmes, de la classe ouvrière, des jeunes et de la justice sociale ?

    JP: Le gouvernement dirigé par Sanna Marin est certainement différent du gouvernement ouvertement axé sur l’austérité et dirigé par le millionnaire du parti du centre, Juha Sipilä (2015-2019). Le gouvernement de Sanna Marin donne de l’espoir à ses nombreux électeurs. Je suis tout à fait d’accord qu’il est important d’entendre et de voir les jeunes femmes dans les hautes sphères politiques. Mais, en fin de compte, son gouvernement n’a pas apporté de changement radical aux politiques mises en place depuis plusieurs décennies en Finlande.

    Tous les partis de l’actuel gouvernement de coalition acceptent la logique de l’économie de marché néolibérale et du capitalisme. La gauche parlementaire en Finlande, le parti social-démocrate et l’alliance de gauche, considère le socialisme comme une question philosophique intéressante mais ne visent pas à construire le socialisme dans la pratique. L’impérialisme ne fait pas partie du vocabulaire de la gauche parlementaire finlandaise, qui ne veut pas lutter contre l’impérialisme.

    Peoples Dispatch : — Qu’entendez-vous par des heures « KIKY » et quelles en sont les implications pour la classe ouvrière en Finlande ? Où en est la campagne du Parti communiste finlandais pour la réduction du nombre total d’heures de travail par jour ?

    JP: Les heures « KIKY », c’est une vitrine brillante du néolibéralisme finlandais. Cela correspond aux heures que les travailleurs doivent fournir gratuitement pour des raisons de compétitivité. Jusqu’à un certain point, même les syndicats finlandais ont suivi cette folie, en exigeant que les travailleurs travaillent plus longtemps au nom de la compétitivité. Grâce aux récentes négociations sur les contrats de travail et aux résultats des élections législatives, les heures gratuites au nom de la compétitivité ont été supprimées.

    Peoples Dispatch : — Pourquoi un gouvernement « progressiste » insiste-t-il pour augmenter les dépenses militaires en Finlande ? Que pense l’opinion publique à ce sujet ? 

    JP: La situation politique actuelle nous met au défi de renforcer le travail en faveur de paix. Le Parlement vient d’accorder au gouvernement de Sanna Marin le pouvoir d’acheter de nouveaux chasseurs HX pour remplacer les anciens avions de chasse. Une autorisation de commande de 9,4 milliards d’euros a été approuvée le 17 décembre 2020 dans le budget. Ce montant peut encore être dépassé en fonction de l’évolution des coûts et en raison d’autres contrats tels que l’achat d’armes et de pièces détachées. Les estimations des coûts du cycle de vie du projet d’avion de chasse se situent entre 20 et 30 milliards d’euros.

    L’achat de nouveaux avions de chasse rapproche la Finlande de l’OTAN et provoque une crise économique. Nous devrions voler encore 20 ans avec les mêmes avions et remplacer les chasseurs aériens par des technologies plus modernes.

    En Finlande, nous n’avons pas besoin d’une alliance de défense avec une quelconque puissance étrangère. Il faut dénoncer les accords militaires actuels, tels que l’accord avec le pays hôte, l’accord JEFF (Angleterre), l’accord d’intervention (France), les projets d’amitié et de partenariat de l’OTAN et le Fonds européen de défense, au nom de la consolidation de la paix, et adopter une politique de défense indépendante et crédible. 

    Je dirais que l’élite politique finlandaise va bientôt se réveiller de la crise de liquidités causée par l’accord sur les avions de chasse HX, à moins que le projet ne soit annulé. Tous les partis au Parlement s’étaient mis d’accord il y a des années sur un accord concernant l’achat de nouveaux avions de chasse. Le mouvement pacifiste finlandais s’oppose aux nouveaux contrats d’armement et à l’achat de tels avions. Le Parti communiste de Finlande est le seul parti à soutenir la revendication du mouvement pour la paix.

    La Finlande doit se détacher de l’agitation de l’OTAN et de ses choix. Nous devons développer une politique de défense et de sécurité indépendante et crédible, basée sur la construction de la paix, garder nos voisins comme des voisins et non créer intentionnellement de nouveaux ennemis.

    Peoples Dispatch : — Que pensez-vous de l’adhésion de la Finlande à l’Union européenne et de la coopération accrue avec l’OTAN ? 

    JP: Le Parti communiste de Finlande vise à sortir de l’UE et de ses structures capitalistes. Nous luttons également contre toutes les initiatives racistes, fascistes et nationalistes pour une Finlande plus fermée. Il est clair pour nous que nous n’envisageons pas une Finlande plus fermée, nationaliste et capitaliste comme une alternative à l’UE. C’est pourquoi nous considérons que la coopération avec les peuples européens et les sociétés civiles comme un effort nécessaire pour construire l’avenir. Cela implique une collaboration entre les sociétés civiles finlandaise et européenne, ainsi qu’entre les acteurs politiques des partis communistes et ouvriers et des partis de la gauche européenne.

    La sortie de la Finlande de l’UE pourrait commencer par la sortie de l’Union économique et monétaire de l’UE. De même, nous devons rompre avec la politique de sécurité et de défense commune de l’UE et du Fonds européen de défense, qui fait de l’UE une union militaire.

    source en anglais : https://peoplesdispatch.org/2021/02/03/finland-must-break-away-from-the-eus-common-security-and-defense-policy/#

    source en français :  https://www.initiative-communiste.fr/ (traduction de la commission internationale du PRCF)

     

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  • Il y a quelques jours  la Commission Luttes du PRCF constatait que sur tout le territoire, les luttes des travailleurs pour conserver leurs emplois, maintenir leur salaire, sauver le produire en France, la protection sociale et les services publics, n’avaient pas diminué. La combativité , la colère, la révolte sont intactes.

    Un sondage tout récent indique que 80 % des personnes interrogées croient à une future explosion sociale.

    La lutte des raffineurs de Grandpuits  continue avec un mouvement de solidarité qui s’amplifie. Aussi celle des travailleurs (es) d’EDF qui luttent contre le plan “Hercule” et ceux d’ Enedis conte le plan Clamadieu concocté par Macron et l’UE et mis en œuvre par la direction d’EDF  pour parachever la liquidation d’EDF comme entreprise nationale. 

    Alors que la pandémie n’est pas terminée, la suppression des lits et des emplois dans les hôpitaux continue. Les travailleurs de la santé poursuivent le combat pour inverser cette tendance. Dans l’Education nationale : les enseignants, les personnels de l’éducation aussi luttent pour de sérieuses mesures de protection antivirale, pour la réduction durable des effectifs, contre la casse du lycée et du bac par la contre-réforme Blanquer. 

    Il y a aussi le combat des TUI, des livreurs, des travailleuses des crèches …etc.

    Pourtant, la “coordination” des luttes qui incombe normalement aux directions syndicales confédérales est catastrophique. On voit le manque de volonté d’unifier ces luttes , de les nationaliser, d’appeler à chasser ce pouvoir méprisant et incompétent, de mettre en cause les directives de casse de Bruxelles et l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée qui, suscite en permanence les privatisations, les délocalisations et les ruineuses fusions capitalistes (Renault, PSA, Alstom, etc.). Le manque de volonté pour aller vers le nécessaire “tous ensemble en même temps” est patent.

    En outre, le Roi Macron et ses ministres continuent d’accentuer la répression contre les travailleurs et les militants les plus combatifs tout en empilant les lois liberticides, les couches d’état d’urgence “sanitaire”, s’ajoutant aux strates d’état d’urgence “antiterroriste” et à la “loi de sécurité globale” pour fasciser l’Etat et transformer ce qui reste de la République en Etat policier.

    Pourquoi la journée interprofessionnelle du 4 février 2021.. a-t-elle peu mobilisé les travailleurs et la jeunesse ?

    Nous savons que les gouvernements: Sarkozy, Hollande, Macron se foutent royalement de la santé du peuple. Tous les trois aux ordres de l’UE depuis des décennies, ils ont cassé l’hôpital public, planifié l’application des directives de l’UE pour la liquidation de l’emploi industriel, la casse de l’école et de l’université .

    La nation et la langue française sont le cadet de leurs soucis et le globish continue d’envahir l’espace français avec pour finalité la mise en place d’un Grand Marché transatlantique de la force de travail accentuant comme jamais la concurrence entre prolétaires et le moins-disant social et salarial.

    Nos gouvernants sont au service des grands groupes capitalistes, des milliardaires.  Au lieu de la combattre vraiment (la France a été mise hors d’état de soigner, d’hospitaliser dans des conditions correctes, de chercher et de fabriquer des médicaments et des vaccins de jeter à la poubelle de milliers de masques), nos gouvernants utilisent la pandémie pour accroitre les profits capitalistes. L’incurie sanitaire dont les mesures anarchiques incohérentes crée la peur (confinements sélectifs, avec un fort caractère de classe, et couvre-feu ne compenseront jamais les milliers de lits d’hôpital supprimés…) amène au repli sur soi alors qu’on peut aller au boulot, prendre le métro, les bus, s’entasser pour faire ses courses sans respect des gestes barrières indispensables, amener les enfants à l’école, les laisser dans des locaux mal ou pas décontaminés… En revanche, on ferme le lieux de sociabilité : universités, bibliothèques, restaurants ,théâtres mais on ne touche pas à la production où se concrétise le profit capitaliste. 

    Depuis trois ans aux cotés des Gilets jaunes, les actions de masse progressaient : retraite, lutte pour le climat, luttes des étudiants. Toutes ces luttes convergeaient. Freiner la protestation populaire par la  peur et la répression sauvage , permanente. Le puissant mouvement des GJ ayant été criminalisé ,gazage constant ,violence ,matraquage, yeux crevés  –  là est le but jusqu’aux présidentielles de 2022. S’appuyant sur les lois liberticides (amendes, gardes à vue) qui menacent chacun, ils travaillent à la réélection de Macron ou , par défaut, à l’avènement du RN (à qui on à ouvert en grand les portes des télévisions et des  radios)

    L’historien Stéphane Sirot  dans un article récent montre le développement  du mouvement populaire depuis trois ans et explique que ce gouvernement par crainte d’explosion sociale fait et fera tout pour le stopper. La violence  institutionnalisée  la peur  empêche (provisoirement) l’essor des luttes et des manifestations.

    Pour encourager concrètement au tous ensemble en même temps, le PRCF organisera de manière décentralisée, autour de la journée symbolique du 15 mars (anniversaire du programme social du CNR) des rassemblements unitaires pour qu’ensemble, militants progressistes et syndicalistes de lutte disent clairement: l’argent pour les travailleurs plongés dans la misère et la précarité, pas pour le grand capital! Plus une seule loi liberticide, plus une contre-réforme maastrichtienne (retraites, Sécu, indemnités chômage…), plus une euro-privatisation (SNCF, EDF, ADP), plus un plan de licenciements, plus une délocalisation, plus une fusion capitaliste transnationale semeuse de chômage et de mort du “produire en France”! Ensemble pour contre-attaquer et exiger une nouvelle République française souveraine, sociale, fraternelle et démocratique!

    Bernard Colovray pour la Commission Luttes du PRCF

    § – Albi : HERCULE – CLAMADIEU : C’est toujours non !

    Toujours mobilisés contre le Projet Hercule chez EDF et la plan Clamadieu chez Engie, une centaine de salariés et retraités a participé à un rassemblement convivial et fraternel sur le site Enedis de la DR NMP à Albi. Enedis, GRDF, RTE, EDF Commerce, CNPE Golfech, Production Hydraulique, CMCAS Toulouse, Prestataires ou encore Retraités : tous présents et mobilisés contre le démantèlement de nos Entreprises et pour revendiquer un Service Public de l’Energie. Suite à l’Assemblée Générale, un rassemblement spontané devant la Préfecture du Tarn à Albi, qui n’a pas donné suite à la demande d’audience de l’intersyndicale, a été décidé afin d’alerter les pouvoirs publics sur les dangers que représentent ces projets destructeurs, aussi bien pour les usagers que pour les salariés.

    § – Albi : 300 enseignants et agents de l’Education Nationale ont défilé à Albi mardi 26 janvier contre la « blanqueroute » et des conditions de travail dégradées

    Source : Le Tarn libre.com

    Près de 300 enseignants et agents de l’Eduction Nationale ont répondu mardi 26 janvier à l’appel à manifester à Albi lancé par une intersyndicale tarnaise FSU-FO-CGT-Sud Education. Cette mobilisation s’inscrivait dans le cadre d’un appel national à faire grève et manifester ce jour là. les revendications concernaient le budget 2021 pour l’éducation et ses répercutions sur les salaires, les conditions de travail et le nombre de postes ainsi que la gestion de la crise Covid. Selon les syndicats, la grève a été suivie à 25 % dans le Tarn.

    Dans le cortège, qui s’est élancé de la place du Vigan en direction des locaux de la Direction des Services académiques du Tarn, l’ambiance était assurée par la « fanfare » de la FSU. Les pancartes et panonceaux que brandissaient professeurs du 1er ou du second degré, assistants d’éducation – AED, Aesh (Accompagnants d’élèves en situation de handicap) étaient explicites : « Socéité fragilisée, ne sacrifiez pas l’Education », « Nous ne sommes pas vos pions », « Blanquer rime avec colère », « Blanqueroute »…

    Une délégation devait être reçue au terme du défilé par Marie-Claire Duprat, Directrice académique des services de l’Education nationale (Dasen) – Inspectrice d’Académie du Tarn.

    § – Les fonderies du Poitou menacées de fermeture

    Source : CGT Publié 13 jan 2021

    Suite au désengagement de Renault, la Fonderie du Poitou Fonte (Vienne) cessera définitivement son activité en juin 2021, quarante ans après sa création. 292 emplois seront supprimés. En difficulté pour fournir les volumes commandés par Renault, la fonderie d’alu est aussi menacée. Les négociations du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont débuté mercredi 6 janvier.

    Les fonderies du Poitou, Vienne, sont constituées de deux fonderies, une spécialisée dans la production de fonte, et l’autre dans la production d’aluminium. Rachetées plusieurs fois, Alvance Aluminium Poitou appartient au groupe Liberty, qui a décidé l’arrêt définitif de la production de carters en fonte en juin prochain, suite au désengagement automobile Renault, principal client de l’usine.

    Cela conduira à la fermeture du site et la destruction de 292 emplois

    Les négociations du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont débuté mercredi 6 janvier. « Il y a eu une première journée de négociation, concernant les congés de reclassement. On est dans l’attente d’un investissement de l’actionnaire et d’une décision de Renault. Qu’est ce que Renault va faire si on n’arrive pas à fournir les pièces ? Quel va être l’engagement du constructeur par rapport aux fonderies alu ? Si Renault se désengage, la fonderie fermerait », précise Jean-Philippe Juin, délégué CGT à la fonderie alu.

    Renault s’est engagé sur une commande, mais la fonderie Alu est en difficulté pour fournir les volumes commandés, conséquences l’absence d’investissement de l’actionnaire dans l’outil de production.

    La direction est ainsi incapable de débloquer les investissements nécessaires pour le développement de la culasse HR10 qui représentera plus de 50 % de la production à partir de 2021. « Renault nous dit : si vous n’êtes pas capables de fournir ces volumes, on fera comme à la fonte, on va se désengager. »

    Au total, 572 emplois sont menacés, sans compter les emplois indirects des sous-traitants.

    Présenté comme un poids lourd industriel avec des moyens considérables, le groupe Liberty est en réalité une « coquille vide ». L’actionnaire se contente de « chasser les primes » que l’État met en place pour aider les entreprises en difficulté.

    Dernièrement, avec l’appui et l’aval de l’État français, l’actionnaire a acquis Ascoval et FRI, deux fleurons de l’aciérie française qui fournissent l’acier pour la fabrication des rails pour la SNCF.

    Pourtant depuis deux ans, la CGT n’a eu de cesse d’alerter les pouvoirs publics sur le manque de capacité de ce groupe à soutenir les fonderies. Tous les sites repris par le groupe britannique sont en difficulté.

    Depuis le rachat de la Fonderie du Poitou Fonte en mai 2019 par le groupe Liberty, la production était erratique. L’usine ne tournait jamais à 100 % et occasionnait régulièrement des périodes de chômage partiel pour les salariés.

    En deux ans, aucune promesse d’investissement n’a été tenue par l’actionnaire.

    § – Marseille – Les cheminots font bloc contre les projets de leur direction

    Des cheminots de toute la région se retrouvent ce jeudi devant la direction régionale de la SNCF à Marseille, à l’appel d’une intersyndicale large (CGT, SUD, FO, CFDT, Unsa). Objectif : interpeller ladite direction et court-circuiter ses projets.

    § Marseille – Les pompiers du Sdis 13 envahissent le Conseil Départemental

    Ils ont décidé de demander à toucher la prime Covid « directement à Martine Vassal. Le directeur général de la sécurité est descendu pour aller à leur rencontre et leur annoncer qu’ils auront une réponse la semaine prochaine. De leur côté ils expliquent qu’ils demandent depuis des mois à être reçus. Ils observent que les sapeurs forestiers ont eu cette prime, les agents de métropole également et aussi les marins pompiers et les agents techniques du Sdis (service départemental d’incendie et de secours) aussi. Mais pas eux.

    § – Mobilisation du 26 janvier. Le monde de l’éducation déconfine sa colère

    Les personnels de l’éducation nationale, dans toute leur diversité, étaient en grève mardi 26 pour dénoncer leurs conditions de travail, la gestion de la pandémie, des salaires en berne.

    Enseignants, surveillants, conseillers principaux d’éducation, AESH (accompagnants d’élèves handicapés), psychologues scolaires, infirmières scolaires, mais aussi lycéens et étudiants… Le monde de l’éducation était mobilisé mardi 26 janvier, à l’appel d’une très large intersyndicale (FSU, CGT, FO, Solidaires). Et, en dépit du contexte sanitaire, ils sont nombreux à avoir défilé, partout en France. Le Snuipp-FSU a relevé un tiers de grévistes dans le premier degré. Dans le second degré, le Snes-FSU estimait ce taux à 40 % des professeurs. Sans surprise, le ministère de l’Éducation nationale a communiqué sur un taux de grévistes, à la mi-journée, à 11 %.

    Des suppressions de postes incessantes malgré la crise

    Gestion calamiteuse de la crise sanitaire, conditions d’enseignement dégradées, salaires en berne, suppressions de postes incessantes… les motifs de la colère étaient vastes. « C’est un travail que j’aime mais aujourd’hui je suis épuisée », a confié à l’AFP une professeure des écoles de Toulouse, évoquant « le manque criant de moyens, surtout depuis le début de la crise sanitaire ». À Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), un millier de personnes ont manifesté derrière une banderole « Urgence pour le service public d’éducation ». Parmi elles, Magali Gallais, CPE (conseillère principale d’éducation) : « On brasse des élèves toute la journée, ils oublient souvent de mettre leur masque correctement, on est exposé au virus en permanence. » Malgré le froid, ils étaient tout autant à Rennes. « On a eu une perte de pouvoir d’achat en dix ans de 275 euros mensuels par personne », a témoigné Axel Benoist, le secrétaire national du Snuep-FSU (enseignement professionnel). « C’est un moment crucial pour l’éducation, il y a une vraie colère qui monte chez les enseignants qui sont très inquiets », estime Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, en référence au Grenelle des enseignants, lancé par le ministre Jean-Michel Blanquer, qui doit s’achever en février. « Ce qui est entrepris par le ministère n’est absolument pas satisfaisant, c’est essentiellement de la communication avec une revalorisation de surface qui est très insuffisante. »

    Pour Saphia Guereschi, secrétaire générale du Syndicat national des infirmières conseillères de santé (Snics-FSU, majoritaire), les infirmières au collège ou au lycée sont accaparées par la gestion de la crise sanitaire et doivent gérer les « phases de dépistage et de tracing », au détriment de l’accompagnement des élèves. « Nos jeunes, qui vont très mal, ne peuvent plus être accueillis comme il se doit lors des consultations dans les établissements car nous ne sommes pas remplacées, il faut réagir très rapidement », a-t-elle alerté. Six jours après s’être mobilisés contre les effets délétères de l’épidémie sur leur vie, les étudiants se sont eux aussi joints aux cortèges. « La manifestation de la semaine dernière nous a permis d’obtenir des choses mais pas de nous faire totalement entendre, a expliqué à l’AFP Mélanie Luce, présidente de l’Unef. Alors on poursuit la mobilisation. »

    § – Plus d’heures dans la DHG du lycée Joliot-Curie

    Le lycée Joliot Curie connaît depuis 2 années une baisse importante des moyens horaires qui lui sont attribués, conduisant à une perte d’heures d’enseignement dans de nombreuses disciplines.

    Cette année nous sommes confrontés à de nouvelles baisses horaires qui aggravent une situation déjà très fragile.

    Nous enseignants et personnels éducatifs du lycée Joliot-Curie avons appris la semaine dernière que, pour la troisième année consécutive, les financements prévus pour la rentrée de septembre seront drastiquement revus à la baisse.

    Pour nos élèves ces pertes de financement se traduiraient :

    • par une baisse du nombre d’heures de cours en demi-groupe (en EPS, Philosophie, maths, espagnol, option euro-humanités  etc.), qui sont pourtant absolument nécessaires pour les faire progresser, surtout ceux et celles qui rencontrent le plus de difficultés en classe entière,
    • par le risque de devoir fermer la spécialité Théâtre en 2022, partenaire du théâtre national des Amandiers,  à laquelle le lycée est historiquement attaché et qui est indissociable de son identité.  C’est cette spécialité qui est source, entre autres, de l’ambition d’ouverture du lycée et de son rayonnement culturel .
    • par l’amputation de l’accompagnement personnalisé :  –   en seconde dont les heures seront divisées par deux, alors qu’elles sont indispensables à la remédiation des lacunes dans les matières fondamentales (Maths, Français), et au soutien les élèves dans leurs choix d’orientation (orientation rendue d’ailleurs encore plus compliquée par la réforme du lycée, du baccalauréat et de l’accès à l’enseignement supérieur via Parcoursup),   –  en première : les élèves perdent une demi-heure avec le  professeur principal (utilisée pour construire le projet d’orientation) et de français (pour préparer le Bac de français de 1ère).    –  en terminale : Les élèves perdent toutes les heures d’AP en SVT, physique-chimie et SES
    • par la diminution de l’horaire des langues. Les élèves de filière technologique perdent une heure d’anglais.  Les élèves perdent en espagnol une demi-heure à une heure dans toutes les premières et une demi-heure en terminale générale, réduisant l’horaire en première à 1H30 par semaine, soit une heure en- dessous de l’horaire légal pour un élève qui suit une LVB espagnol,
    • par la limitation de la liberté des élèves de choix des spécialités induite  par :-       la répartition horaire proposée dans le TRMD qui part du principe que toutes les spécialités de première seront à 30. Statistiquement, il est quasiment impossible que pour chaque spécialité, on ait exactement 30 élèves qui la souhaitent. On devrait donc artificiellement remplir les classes sans respecter forcément le choix des élèves.      –       la disparition d’un groupe de SVT qui risque d’empêcher les élèves de garder cette spécialité en terminale. –       La disparition d’un demi-groupe de spécialité HGGSP qui  risque d’empêcher certains élèves de seconde de choisir cet enseignement.
    • en bref, par une dégradation générale des conditions d’enseignement, alors même que les conséquences du confinement et de la crise économique demandent au contraire que l’Education Nationale vienne combler, et non pas aggraver, les inégalités qui en résultent.

    Nous savons qu’il est très difficile de se réunir en cette période de crise sanitaire, mais nous savons également que vous êtes aujourd’hui tous et toutes particulièrement préoccupé-e-s par l’avenir de vos enfants.

    Il est encore possible d’obtenir des moyens horaires dignes en se mobilisant massivement contre ces mesures incompréhensibles : afin de renforcer nos revendications lors des entrevues qui auront bientôt lieu avec les instances en charge de l’attribution des financements du lycée Joliot-Curie, apportez-nous votre soutien en prenant  le temps de signer cette pétition.

    Plus nous serons nombreux à le faire, plus les conditions d’accueil de vos enfants à la rentrée prochaine seront favorables à leur réussite.

    § – Tarn et Garonne – Fin d’une grève très dure

    Source : Nouvelle du Tarn et Garonne
    A la STEF, après 42 jours de conflit un protocole a été signé entre la direction et les grévistes, sous l’égide de la DIRECCTE tant les négociations eurent du mal à se mettre en place, permettant la reprise du travail. Les salariés ont obtenu grâce à leur détermination 50 € d’augmentation de salaire, dont 35 immédiats et 15 en 2022, une augmentation de la prime de panier et de la prime transport, et l’étalement négocié sur 18 mois des retenues de jours de grève. Loin des revendications de départ, mais plus que le protocole signé par FO quelques jours plus tôt. Le courage que ces salariés ont montré force le respect des travailleurs, malheureusement pas assez celui des employeurs.

    § – À Morlaix, l’hôpital déclenche son Plan blanc, les syndicats restent inquiets

    Source : Le télégramme de Brest

    Le Centre hospitalier des Pays de Morlaix (CHPM) a déclenché, lundi 25 janvier, le Plan blanc de l’établissement pour faire face à la tension sur les lits de médecine, alors qu’un cluster de cas covid y a été identifié. Les syndicats s’inquiètent pour les agents hospitaliers.

    L’hôpital de Morlaix a déclenché lundi 25 janvier le Plan blanc de l’établissement. (Photo Claude Prigent)

    « Il a été décidé de déclencher le Plan blanc de l’établissement » : c’est le directeur par intérim du CHPM, Ronan Sanquer, qui l’a annoncé lundi 25 janvier après une cellule de mobilisation, alors qu’en « raison du cluster [de 25 cas Covid], l’établissement connaît des tensions concernant ses capacités en lits de médecine ». Pendant toute la durée du Plan blanc, « tous les professionnels de l’établissement sont susceptibles d’être rapidement mobilisés pour faire face à l’évolution de la situation ».

    « Danger grave et imminent » selon deux syndicats

    Dans le même temps, le syndicat SUD Santé sociaux du CHPM déclenchait lundi « un droit d’alerte sans droit de retrait » pour « un Danger Grave et Imminent (DGI) concernant l’organisation, les conditions de travail, les risques psychosociaux encourus par les agents du CHPM face à la covid-19 ». Alors qu’en médecine 3e ouest « le nombre de lits a été augmenté à 25 lits ce week-end face à l’augmentation des cas covid », « que le 4e étage s’est retrouvé en présence de trois patients covid dans chacun des services d’hospitalisation », SUD santé sociaux s’inquiète « qu’un filtrage n’a pas lieu au niveau du hall du MCO afin de s’assurer du port du masque chirurgical, afin de limiter les visites aux personnes porteuses d’une dérogation… ». Le syndicat dénonce également le fait que « les patients testés aux urgences (…) montent dans les services, en chambre doubles », sans mesure d’isolement avant le résultat, et s’inquiète dans cet intervalle des risques possibles de « contamination aux agents et la propagation à leur insu aux autres patients, à leurs familles ».

    Sud Santé alerte aussi sur la surcharge de travail des infirmières à Bélizal, « pouvant être seules pour 80 résidents malades ». Enfin, Sud Santé dénonce « les conditions de travail avec des personnels déplacés, replacés », et l’organisation horaire avec « des passages en douze heures afin de pallier l’absentéisme ».

    Plan de continuité des services

    De son côté, la CFDT du CHPM avait fait dès jeudi 21 janvier « une Déclaration de danger immédiat pour protéger ses agents par rapport à la question de la reconnaissance en cas de contraction du virus. La situation est tendue du point de vue des remplacements, nous avons demandé à la direction de revoir le plan de continuité sur les services les plus techniques », confie Stéphanie Primel, qui entend rassurer les usagers de l’hôpital de Morlaix : « Nous sommes dans une phase compliquée, les choses se mettent en place en interne pour avoir une traçabilité des agents, filtrer les visites et isoler les cas contact ».

    À la CGT, qui n’a pour le moment pas déclenché de DGI, Pascal Kerboriou explique que « le Plan blanc, désactivé en décembre dernier par l’ARS, a été réactivé par manque de personnel et pour pouvoir déprogrammer certains actes si nécessaire. Avant la covid, on manquait de lits et de personnel, pendant la crise sanitaire, c’est encore pire, mais le dialogue social est revenu, il faut le saluer », ajoute-t-il. À l’heure où, selon les sources de la CGT, on compterait « ce mardi 30 cas covid confirmés parmi le personnel » (NDLR, 27 selon la direction), le syndicat réclame « que chaque agent obtienne des masques FFP2 afin que chacun soit protégé avec des moyens suffisants face à ce cluster ».

    § – Patronat et Confédération européenne des Syndicats main dans la main pour rallumer les étoiles de l’UE

    « Nous appelons à une alliance européenne de décideurs politiques, de chefs d’entreprise et de dirigeants financiers, de syndicats, d’ONG, de groupes de réflexion et de parties prenantes afin de soutenir et de concrétiser […] la relance verte », a déclaré Laurent Berger, patron de la CFDT et président de la Confédération européenne des Syndicats le 14 avril, dans une tribune également co-signée par 180 patrons, députés, dirigeants syndicaux et lobbyistes.

    Déjà fortement entamée ces dernières années, la crédibilité d’un projet européen « humaniste » a portant définitivement volé en éclat et laissé apparaitre l’UE pour ce qu’elle est réellement : une alliance capitaliste qui a besoin de se parer (ou d’imposer) une « identité » et des valeurs prétendument communes pour mieux justifier des politiques économiques au service exclusif du capital.

    Ne nous trompons pas, c’est bien ce retour à la réalité qui motive le discours collaborationniste de la tribune : « Nous nous engageons à travailler ensemble, à partager nos connaissances, à échanger notre expertise et à créer des synergies pour mettre en place les décisions d’investissement dont nous avons besoin », affirment ainsi les signataires de la tribune.

    Collaborationnisme, quand tu nous tiens…

    Publié dans différents pays par plusieurs quotidiens nationaux, le texte co-signé par des patrons voyous, des députés européens de tous bords et des leaders « syndicalistes » est une nouvelle illustration criante du collaborationnisme de classe.

    Parmi les signataires, on retrouve ainsi pêle-mêle 79 eurodéputés des groupes du Parlement européen (écologistes, sociaux-démocrates, conservateurs, libéraux…), 37 patrons, dont Jean-Paul Agon, PDG du Groupe L’Oréal, Torbjörn Lööf, PDG d’Inter IKEA Group, ou encore Tim Brett, président de l’Unité Europe de l’Ouest de Coca-Cola.

    Sont également signataires du texte plusieurs dirigeants de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), ainsi que les ministres de 11 pays, dont Elisabeth Borne, ministre française de la Transition écologique. Sept ONG et six think tanks (pour ne pas dire lobbys) ont également ratifié la tribune de leurs signatures.

    Rappelons au passage que la CES est reconnue par l’Union européenne, par le Conseil de l’Europe et par l’Association européenne de libre-échange (AELE) en tant qu’unique organisation syndicale interprofessionnelle représentative au niveau européen.

    Greenwashing et « New deal » européen : ce qui se cache derrière la tribune

    Ce n’est pas une surprise que de constater que le plaidoyer, long et insipide, ne revient pas sur les plusieurs décennies de libéralisation-privatisation de secteurs industriels et de services publics, ou sur la casse de la souveraineté économique et politique de chaque Etat-membre, ou encore sur les récentes années de politiques austéritaires et de souffrances populaires.

    Si la tribune s’escrime ainsi à rallumer les étoiles européennes, la ficelle est en effet un peu grosse. « La volonté politique est là. La stratégie aussi. » affirment ainsi, sans rire, les signataires, tout en ajoutant : « Des projets de transition vers la neutralité climatique comme le Green Deal européen ont le potentiel pour reconstruire notre économie sur la base d’un nouveau modèle de prospérité ».

    « La guérison économique nécessitera des investissements massifs pour protéger des emplois et en créer de nouveaux, soutenir les entreprises, les régions et les secteurs qui souffrent de l’arrêt forcé et soudain de l’activité. », précise encore la déclaration, soulignant : « Ces investissements doivent permettre l’émergence d’un modèle économique plus résilient, plus protecteur, plus souverain. »

    On peut sourire devant le mot « souverain » employé par les rédacteurs de la tribune pour ne surtout pas dire « souveraineté ». Mais les faits sont là : les signataires plaident pour des investissements massifs d’argent public pour renflouer des caisses – pas si vides d’ailleurs – d’entreprises en recherche permanente de profits. En clair, ce sont aux Etats, et à travers eux, les peuples et les travailleurs, de payer.

    Une fois encore, ce ne sont pas les besoins fondamentaux des peuples qui conditionnent et déterminent ainsi le choix d’investir dans des infrastructures (hospitalières, industrielles, etc), mais bien la voracité des patrons.

    Derrière les mots « souverain » ou « résilience » se cache ainsi une manipulation dangereuse. L’objectif, non-assumé, de ce texte est de faire croire qu’il serait dans l’intérêt général de mettre encore et encore la main à la poche. Las, il ne suffit pas d’enrober ces injonctions à l’unité européenne de mots à la mode pour convaincre les peuples de payer la facture de la crise économique.

    La « solidarité européenne » contre les peuples, d’Europe et d’ailleurs

    Une autre manipulation, tout aussi cachée et dangereuse, doit également être relevée. Si beaucoup parlent du « jour d’après », qu’en sera-t-il des relations inter-étatiques dans des conditions d’aggravation brutale des contradictions impérialistes ?

    Ce sont ces considérations géopolitiques qui se cachent derrière ce texte. Il faut à tout prix défendre « l’Idée » européenne pour passer par pertes et profits l’abandon des peuples face à des problématiques pourtant communes. L’objectif ? Ressouder un partenariat économique européen pour faire face aux puissances économiques rivales.

    Pour ne prendre que l’exemple italien, comment prétendre qu’il y a une « volonté » et une « stratégie » européenne quand ce pays a été littéralement lâché en rase campagne par l’UE au point de devoir se tourner vers la Chine, la Russie ou Cuba ?

    Après l’humiliation du peuple grec, la crise des réfugiés, le Brexit, cette pandémie (et les vols de masques entre Etats-membres révélés pas la presse) est sans doute la crise de trop. Le bon soldat Berger n’y pourra rien, l’idée européenne est morte et enterrée. Et c’est une excellente nouvelle.

    Les cégétistes doivent tirer les conclusions qui s’imposent et mettre en débat le départ de la CGT hors de la CES

    La CGT a décidé d’adhérer à la CES en 1995. A l’époque, le mandat était clair : « la tirer à gauche », « y faire entendre et progresser la voie du syndicalisme de classe au niveau européen ».

    35 ans plus tard, il est important d’en tirer un bilan et d’en débattre dans l’organisation, de se poser la question « QUI tire QUI et vers OÙ ?

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Samedi 13 février 2021 à 16h, le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) interviendra, aux côtés du Rassemblement communiste (RC), du Parti communiste révolutionnaire de France (Pcrf) et de l’Association nationale des communistes (ANC), à une visioconférence portant sur le retrait du franc CFA et des troupes françaises au Sahel. Vous pourrez suivre la visioconférence en vous connectant au lien suivant :

    https://us02web.zoom.us/j/86125806399?pwd=WTRzeGwzT1VaVkpMTVpjNUdPdElXdz09

     

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  • Entretien avec , co-secrétaire national du PRCF et directeur politique d’Initiative Communiste

    Initiative communiste : La très chaotique transition entre Trump et Biden annonce-t-elle un renouveau sensible de la politique internationale du principal État impérialiste ?

    Georges Gastaud : Il ne faut ni sous-estimer ni surestimer la nouvelle donne étatsunienne. Il ne faut pas la sous-estimer car les affrontements du Capitole et le refus de Trump de passer la main en respectant les formes républicaines montrent aux plus aveugles que la société étatsunienne est gravement malade de ce capitalisme-impérialisme exacerbé qui n’engendre la richesse de quelques-uns qu’en provoquant le désespoir d’une majorité.

    Nombre d’Américains laissés pour compte trouvent un exutoire fascisant, si ce n’est pire, dans le « trumpisme », son racisme à fleur de peau, sa misogynie grossière, son anticommunisme incandescent, son mépris des étrangers et de l’étranger, son climato-scepticisme et son viro-négativisme compacts; mais une bonne partie de la jeunesse se tourne vers les luttes antiracistes (mouvement « Les vies noires comptent ») et, fût-ce de manière confuse et naïvement réformiste, vers le « socialisme » flou et sentimental incarné par Sanders. Ce phénomène est néanmoins nouveau et porteur d’espérance.

    Sur le plan géopolitique, l’impérialisme yanqui ne changera pas plus de nature avec Biden qu’il n’avait changé de nature sous Clinton ou sous Obama : il s’agit toujours et uniquement de dominer et d’exploiter la planète entière, y compris si possible les vassaux prétendument « alliés » à Washington au seul profit des monopoles capitalistes étasuniens. On peut cependant prévoir des différences d’accent. Face au recul objectif des États-Unis d’Amérique devant, notamment, la montée des « BRICS » et celle, en particulier, de la République populaire de Chine, la devise de Trump « l’Amérique d’abord ! » l’avait conduit à un certain repli (tout est relatif !) en Syrie, en Afghanistan, voire en Europe, la Chine étant brutalement désignée comme l’ « ennemi stratégique » des USA. Et en même temps, l’étau formé par l’Oncle Sam et par les oligarchies complices d’Amérique latine a conduit à une offensive sans précédent depuis Kissinger contre Cuba socialiste, contre la République bolivarienne du Venezuela et plus généralement, contre les Etats de l’Alternative bolivarienne des Amériques et de la CELAC. Avec en prime, au Proche-Orient, l’appui sans réserve accordé par Washington au boucher Netanyahou pour écraser le peuple palestinien et pour préparer une guerre impérialiste contre le peuple iranien. C’est ce qu’on appelle le « continentalisme », c’est-à-dire le choix fait par Trump de « tenailler » en priorité l’« arrière-cour » de l’Oncle Sam, les Amériques, ainsi que le Proche-Orient qui est économiquement, militairement et financièrement jugé stratégique. Le « mondialiste » Biden voudrait redéployer davantage l’impérialisme US à l’échelle de toute la planète et, sans relâcher la pression sur les forces patriotiques et progressistes arabes ou latino-américaines, le nouveau président compte revaloriser l’OTAN comme moyen de se confronter davantage encore avec la Russie, d’y susciter si possible une “révolution de couleur” (comme il s’y efforce en Biélorussie), de renforcer une forme de condominium germano-américain sur l’Europe. Tout cela reste gros de dérapage vers une guerre potentiellement nucléaire avec la Russie, ce qui comporterait d’énormes risques pour la survie même de l’humanité. Plus que jamais la solidarité anti-impérialiste reste donc à l’ordre du jour et avec elle, la nécessaire unité des forces progressistes de France et d’Europe pour virer l’OTAN ce qui, soit dit en passant, restera un vœu pieux si l’on n’ose pas proposer le Frexit progressiste vu que l’UE se définit constitutivement comme la « partenaire stratégique de l’OTAN ».

    Par ailleurs, ne perdons pas de vue que les grands dispositifs géopolitiques de l’impérialisme demeurent. J’ai notamment en vue la méga-tenaille géopolitique que Washington et l’UE, prenant appui sur les monarchies arabes réactionnaires (des pétromonarchies du Golfe au Roi du Maroc) et sur le supeur-prédateur Erdogan, ouvertement nostalgique de l’Empire ottoman, ont mis en place pour enserrer la Méditerranée et ses pourtours, du Caucase au Sahel. Il s’agit pour cette nouvelle Sainte-Alliance enserrant la Méditerranée, le Proche-Orient (jusqu’au Caucase) et le Nord-Ouest africain, de régler définitivement leur compte aux Palestiniens et au Front Polisario (mouvement de libération progressiste du Sahara Occidental), de sanctuariser les féodalités arabes pseudo-musulmanes, de tenir sous leur botte les mouvements populaires progressistes (Algérie, Tunisie, Mali, luttes africaines contre la « Françafrique »), d’offrir un substitut non moins réactionnaire, voire carrément djihadiste à l’impérialisme français honni, lequel est en difficultés militaires et sur le déclin au cœur même de l’Hexagone. Il s’agit aussi de conforter la grossière politique israélienne d’apartheid anti-arabe, tout en se confrontant indirectement à la Chine et à la Russie sur l’ensemble des théâtres cités. 

    Bien entendu, ces réalités ne doivent pas nous faire reculer sur la nécessité de combattre “notre” propre impérialisme car ceux qui continuent de défendre l’odieuse « Françafrique » sont les mêmes que ceux qui, chez nous, démolissent les acquis sociaux, sacrifient la  au tout-anglais et démolissent l’idée même de nation française en privilégiant la « construction » euro-atlantique qui érode les bases élémentaires du vivre ensemble en France. Bref, ni Françafrique ni « Franceurope », ni « Françallemagne » (qu’organisent à bas bruit le Traité Merkel/Macron d’Aachen et la pré-sécession des euro-région et euro-département d’Alsace et de Moselle), ni remplaçant djihado-ottoman de ladite Françafrique, mais solidarité de lutte de la « France sans fric » avec les peuples en lutte d’Afrique subsaharienne, du Maghreb et du Proche-Orient !

    Plus globalement, et même s’il est inévitable que le démantèlement contre-révolutionnaire de l’URSS et l’éclipse consécutive du Mouvement communiste  et du camp anti-impérialiste mondial qui lui étaient alliés donnent aux fauteurs de guerres impérialistes une liberté de manœuvre qu’ils n’avaient pas avant 1989, il serait faux, antidialectique et démobilisateur de méconnaître que, si réactionnaire, si fascisant et « exterministe » qu’il soit, le capitalisme-impérialisme n’est pas tout-puissant. En Amérique latine, malgré des contradictions que nous ne minimisons pas, notamment au Venezuela où nous devons entendre les signaux d’alerte envoyés par le PCV, l’Alternative bolivarienne des Amériques a tenu bon, Cuba socialiste a donné au monde entier l’exemple d’une lutte internationaliste désintéressée contre la pandémie, le Chili populaire (avec le PC chilien en tête !) est à l’offensive, Morales revient triomphalement en Bolivie, les partisans de l’ex-président progressiste Corréa reprennent la main en Équateur et le trumpiste Joao Bolsonaro est sur le recul au Brésil. En Afrique, avec parfois l’appui de mouvements communistes et marxistes-léninistes (Sadi au Mali, PC du Bénin revendiquant l’affranchissement monétaire de l’Afrique), les mouvements de masse de la jeunesse populaire ne baissent pas la garde en Tunisie et en Algérie malgré la répression qui les frappe. Même chose au Liban avec l’appui de nos camarades communistes. L’opération occidentale de déstabilisation de la Biélorussie indépendante a échoué pour le moment et nous nous félicitons que M. l’Ambassadeur de Biélorussie ait choisi Initiative communiste pour toucher les progressistes de France. Enfin, comment oublier que, malgré le harcèlement et l’encerclement occidental dont elle est l’objet, la Russie postsoviétique est redevenue un acteur géopolitique majeur qui a réfréné sans trembler les menées impérialistes, djihadistes et néo-ottomanes en aidant l’Armée nationale syrienne à vaincre l’ingérence impérialiste, les égorgeurs de Daesch et les entreprises d’Erdogan en terre syrienne. Enfin, la République populaire de Chine est désormais une actrice économique et politique mondiale que ne suffiront pas à déstabiliser les campagnes de désinformation et de sécession néocoloniale incessantes au sujet de Hongkong et des Ouïghours : alors que les champions du néolibéralisme occidental, notamment les Trump et autres Johnson, affichaient des chiffres effarants de surmortalité épidémique dans leurs pays respectifs, alors que les négateurs néolibéraux de la pandémie, les Trump et autre Johnson tombaient eux-mêmes gravement malades faute d’avoir respecté les mesures barrières les plus élémentaires, la Chine a été le premier pays du monde à stopper l’épidémie en utilisant notamment ses puissants moyens industriels et scientifiques de pointe.

    À leur échelle, le PRCF et la JRCF font tout ce qu’ils peuvent à l’international pour raviver la solidarité de classe internationale en dénonçant l’euro-maccarthysme (riposte du PRCF aux calomnies antisoviétiques du « journaliste » de France-Culture Antoine Marette, pétition contre l’euro-maccarthysme, soutien au PC de Pologne…[1]), pour soutenir Cuba socialiste (rencontre récente du PRCF avec le nouvel ambassadeur, participation à l’action unitaire contre le blocus), pour soutenir nos camarades allemands de la FDJ, de l’ABW-KPD ou du Comité Thälmann. Nous participerons de même au meeting franco-africain pour la fin des actions néocoloniales de Paris en Afrique et nous continuerons d’apporter notre aide au Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe. 

    Initiative Communiste : face à la pandémie, comment les communistes doivent-ils selon toi mener la bataille d’idées ?

    Georges Gastaud : Certains progressistes pensent que la « radicalité » politique consisterait à mettre en doute la gravité du virus et à dénoncer une sorte de « bateau » mondial, de paravent médiatique des milieux dirigeants visant à museler les peuples sous couvert de mesures-barrières… Naturellement, cette volonté de museler les peuples existe en permanence chez les dirigeants du monde capitaliste, – c’est ce que le PRCF a longtemps dénoncé seul sous le nom de « fascisation » – ; naturellement les gouvernants exploitent l’épidémie pour promouvoir leurs mesures liberticides et leurs contre-réformes ; naturellement, toutes les mesures qu’ils prennent sur le plan sanitaire sont biaisées par leur volonté d’aggraver l’exploitation capitaliste tout en favorisant les trusts aux dépens des salariés et des petits entrepreneurs. En ce sens, la « grande réinitialisation » que préparait le grand capital, dont les éléments de crise aiguë s’aggravaient à vue d’œil bien avant que n’éclatât l’épidémie, est une triste réalité qu’a encore confirmée par le Forum de Davos.

    Ce serait cependant une faute politique sérieuse, que n’ont commise ni les communistes cubains, ni les Chinois, ni les Grecs, ni les Finlandais, ni les Portugais… etc., que de confondre l’exploitation éhontée qui est faite de l’épidémie par l’oligarchie avec l’existence, hélas avérée, de cette première pandémie liée à l’euro-mondialisation capitaliste. Nier l’existence du virus ou en minimiser la gravité, c’eût été, non seulement laisser les capitalistes – qui ne demandent pas mieux ! – envoyer les ouvriers d’usine, employés de commerce, agents hospitaliers, conducteurs de bus, enseignants, etc. – au casse-pipe sans mesures de protection (ce que Blanquer a longtemps fait au détriment des élèves et des profs pour que l’école joue son rôle de garderie et que continue l’extorsion de la plus-value capitaliste, impossible sans le maintien de la production), mais de dédouaner les gouvernements maastrichtiens dont la gestion de l’épidémie a été catastrophique tant ils ont tardé, Macron en tête, à prendre la mesure de la menace. Et tant ils ont, notamment en France et en Europe, démoli les systèmes sanitaires, cassé la recherche biomédicale et, s’agissant de la France, désossé nos forces productives.

    La réalité, c’est que l’UE a montré à cette occasion sa nature, non pas « protectrice » par rapport à la mondialisation, mais protectrice… à l’égard de la nation (le PRCF a été quasiment seul à gauche à rappeler les 62 sommations adressées à la France par l’UE pour la sommer de « réduire ses dépenses de santé » !). Le PRCF a donc bien fait, au printemps dernier, d’appeler à « virer l’euro-mondialisation virale ». Car l’émergence de nouveaux virus, SARS, Ebola, H1N1, sans parler du coup de semonce que fut déjà l’émergence et la diffusion mondiale du Sida dans les années 1980, ou celle des épizooties à répétition, souvent susceptibles de passer à l’homme, que favorise l’élevage et l’abattage industriel mondialisés, sont structurellement liées aux prédations de la mondialisation capitaliste (tous les dix ans, la déforestation ravage l’équivalent du Maroc !) et à la dé-segmentation sauvage des économies qu’elle provoque. Et que, hélas, elle provoquera encore si l’on ne traite pas sérieusement, outre le coronavirus, ce « virus » plus grave encore qu’est « l’économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » qui définit l’UE.

    Sur le plan politico-idéologique, le PRCF n’a pas pris le risque grave de se laisser satelliser par l’ultradroite « libertarienne » – qui, dans la foulée de Trump et de Bolsonaro, nie ou minimise la pandémie et refuse comme « totalitaire » et « communiste » toute forme de contrainte collective. Notre organisation a su recadrer politiquement le débat sur l’enjeu de classes de la  et de ses conséquences sociales : ou bien gestion capitaliste, maastrichtienne et liberticide de l’épidémie, avec le risque planétaire que le désintérêt pour le soin et que la course au profit des firmes pharmaceutiques conduisent à perdre la course de vitesse engagée par l’humanité soignante avec les mutations d’un virus d’extension planétaire, ou bien gestion socialiste-communiste centrée sur le soin, sur la production d’un vaccin soustrait aux exigences du profit et délié de la course aux « brevets », sur la nationalisation franche de l’industrie pharmaceutique, sur le primat absolu de la vie humaine sur le profit capitaliste, sur la nécessaire coopération internationale visant à protéger l’ensemble de la population mondiale : car en matière virale, l’individualisme et le nationalisme sanitaires peuvent vite devenir suicidaires ; et bien entendu, refus absolu de laisser hiérarchiser les vies humaines ce qui implique de refuser tout compromis avec la montée d’un discours anti-« vieux » insidieusement fascisant (en réalité, contre les vieux pauvres !) qui, bien que parfois repeint sous de fraiches couleurs « festives », ne serait pas long à nous ramener le pire !

    Nous n’en dénonçons que davantage la navigation à vue du pouvoir macroniste, ses choix de classe en matière de confinement (nous parlions déjà de « confinement de classe » dans notre motion de juin 2021), sa volonté de dévoyer la notion de mesure-barrière pour museler le droit de réunion (politique, syndicale) et de manifestation. En ce qui concerne le PRCF et ses dirigeants, ils n’ont jamais confondu l’appel à la prudence, qui s’impose à toute organisation tant soit peu responsable, y compris par rapport à la protection de ses membres, et la lâcheté : nous allons aux manifs, tout en respectant les mesures barrières réclamées par les soignants, nous tractons, nous affichons, nous « autocollons » et nous appelons à revendiquer des moyens massifs pour les hôpitaux, des embauches dans l’Éducation nationale ; nous rappelons que la protection de la santé doit primer sur le profit mais non servir de prétexte à la réduction des libertés civiques. Nous appelons à nationaliser SANOFI, à cesser de faire barrage pour des motifs sordides aux vaccins cubain, russe et chinois, à reconstituer l’appareil de recherche et de production français en matière de médicaments, à laisser les médecins soigner conformément au Serment d’Hippocrate au lieu de tracasser ceux qui tentent de soigner. Plus globalement, notre commission Santé travaille à dessiner une politique socialiste de la Santé dont notre programme national a fixé les axes structurants. 

    Initiative Communiste– Aux dires de la Commission luttes et des militants du PRCF présents sur le terrain, la mobilisation intersyndicale du 5 février a été décevante. Comment relancer l’idée du « tous ensemble en même temps » ? Comment rouvrir la perspective politique alors que la gauche établie est plus divisée et discréditée que jamais ?

    Georges Gastaud : Ce n’est pas l’exaspération sociale qui manque aujourd’hui, mais une stratégie syndicale claire appuyée par une perspective politique tant soit peu « carrée ».

    La manifestation à Marseille dans l’objectif d’un militant du PRCF marseillais

    Situation internationale, crise sanitaire, luttes sociales et perspectives communistes : le grand entretien avec Georges Gastaud.(IC.fr-11/02/21)

    Le PRCF dans la manifestation à Nice

    Le PRCF dans la manifestation parisienne

    En réalité, le pouvoir lui-même – Édouard Philippe n’en a pas fait mystère ! – redoute l’ « explosion sociale » ! –, mais comment les travailleurs pourraient-ils s’enthousiasmer pour des mobilisations dispersées, dénuées de toute plateforme syndicale unificatrice et de tout appel franc à la grève, sans plan d’action fédérateur, sans contacts inter-pros systématiques à la base, ponctués par des compromissions avec une CFDT percluse de trahisons et de félonies ? La direction confédérale de la CGT elle-même ne cesse de tergiverser et, alors que Philippe Martinez semblait initialement vouloir s’ancrer dans le syndicalisme de classe – il n’a cessé depuis 2017 de donner des gages à sa tendance réformiste interne ainsi qu’aux pseudo syndicalistes de la Confédération Européenne des Syndicats. De cette manière, on laisse les syndicalistes de terrain s’épuiser dans les luttes sectorielles tandis qu’au sommet des confédérations, on signe des textes communs proprement honteux avec la DGB, l’UNSA et avec la CFDT pour soutenir le « grand emprunt » européen de Macron-Merkel : ce qui revient, sans oser le dire, à soutenir le « saut fédéral européen » et le basculement en cours vers une Europe supranationale du grand capital que la CGT de classe a toujours combattue, y compris en 1992 (Maastricht) et en 2005 (constitution européenne)…

    C’est pourquoi le PRCF propose aux forces politiques progressistes et des syndicalistes de lutte la proposition suivante : autour du 15 mars, date anniversaire du Programme du CNR (« Les Jours heureux »), organisons ensemble à Paris et/ou de manière décentralisée des rassemblements de rue avec prises de parole plurielles sur le fond commun suivant :

    « Macron, MEDEF, Commission de Bruxelles, désormais…

    • Assez d’argent public distribué en masse et sans contrôle au grand patronat, l’argent pour les services publics (hôpital, écoles…) et pour les travailleurs et citoyens massivement précarisés et paupérisés, dont plusieurs millions ne peuvent même plus faire trois repas par jour ! Augmentation générale des petits et moyens salaires !
    • Plus une seule contre-réforme (retraites, indemnités chômage, lycée, Université, recherche…), plus une seule euro-privatisation (ADP, EDF, SNCF…),plus une seule fusion capitaliste nationale ou transnationale (PSA, Renault, Altstom, GDF/Véolia, etc.), plus une seule délocalisation, plus un seul plan de licenciements (Grandpuits, cristallerie de Baccarat, Brigestone, etc.), plus une seule mesure liberticide (« Sécurité globale », états d’urgence sous toutes leurs formes…) !
    • A l’action tous ensemble en même temps pour une République sociale, souveraine et fraternelle coopérant à égalité avec tous les pays d’Europe et du monde !

    … chaque organisation étant libre par ailleurs de porter son propre discours sur les sujets de son choix ! »

    Sur le plan politique proprement dit, le PRCF continue sa pré-campagne autour de son jeune porte-drapeau et co-secrétaire national, notre camarade Fadi Kassem, de notre programme, de nos trente mesures d’urgence, de notre intervention militante dans un maximum de manifs et de luttes populaires. Tracts, autocollants, affiches sont mis à la disposition des organisations et des adhérents. Pour éviter à tout prix le duel/duo Macron-Le Pen que nous programme à nouveau l’oligarchie, il faut qu’émerge toujours plus l’idée que la France a besoin d’un  de combat, d’un renouveau du syndicalisme de lutte, d’une Convergence Nationale des Résistances, d’une lutte pour le Frexit progressiste, antifasciste et internationaliste avec la perspective du socialisme pour notre pays. Tout le monde voit mieux désormais que la perspective rebattue d’une union ( ???) des euro-gauches incluant le PS et EELV indiffère profondément les couches populaires qui ont déjà « payé pour voir » en 1981/88 et en 1996/2002, sans parler du désastreux quinquennat de Hollande. Un grand nombre de gens comprend aussi qu’une « France insoumise » ne peut mériter ce nom qu’en devenant FRANCHEMENT insoumise à l’UE et qu’en refusant l’idée d’une interminable négociation avec l’UE qui ne ferait qu’enliser d’emblée le changement de société. Enfin, chacun voit mieux que dans la configuration de classes qui est celle de la France actuelle, un vrai Frexit ne peut être qu’un Frexit progressiste et tourné vers le socialisme : il n’est que de voir le bide politique qu’on fait récemment en s’associant Dupont-Aignan (ex-premier ministre pressenti de Marine Le Pen…), Philippot (ex-bras droit de cette dernière) et l’UPR (Union populaire républicaine), pour comprendre qu’à notre époque plus que jamais, l’émancipation de la France est indissociable de l’émancipation sociale du monde du travail. Marine Le Pen nous aide involontairement à le comprendre puisque cette pseudo « souverainiste », qui avait déjà officiellement renoncé en 2017 à sortir de l’euro, de l’UE et de l’OTAN, vient d’annoncer qu’elle ne sortirait pas non plus la France de l’espace Schengen. Qu’on le veuille ou non, on ne peut sortir du capitalisme sans rompre franchement avec l’UE, et ce constat montre l’inanité des discours anticapitalistes des trotskistes et autres anars dont l’antinationalisme de façade cache mal le ralliement secret au supranationalisme euro-atlantique. Symétriquement, on ne peut sortir la France du broyeur euro-atlantique si l’on n’est pas prêt à affronter l’oligarchie capitaliste : c’est-à-dire à poser la question du socialisme pour notre pays. Voilà pourquoi, si modestes que soient encore les forces – en dynamique ! – du PRCF et des JRCF, la seule alternative objective au duo-duel Macron/Le Pen est l’alternative rouge/tricolore portée par les militants franchement communistes et 100% anti-Maastricht. Voilà pourquoi, malgré la censure qui nous frappe, un nombre de plus en plus significatif de jeunes rallie le PRCF et le ralliera davantage encore pour peu que notre organisation se centre bien sur les priorités définies par son CC de janvier : construction de l’organisation franchement communiste, soutien au syndicalisme de classe, bataille d’idées permanente contre la criminalisation du communisme, construction du tous ensemble, Convergence nationale des résistances, solidarité avec les partis communistes et les organisations progressistes qui combattent l’impérialisme.

    Initiative Communiste – Concernant le PRCF, tout en animant le PRCF-62, tu mets tous tes soins à favoriser la transition générationnelle et la mise en place de commissions nationales de travail au sein du PRCF. Comment les choses se présentent-elles de ce point de vue ? Alors qu’une nouvelle génération de dirigeants est appelée, avec l’aide des anciens, à prendre toute sa place dans la direction du Pôle, quel regard rétrospectif portes-tu sur les presque 16 ans que tu as passés au secrétariat national du Pôle ?

    Georges Gastaud : Il faut d’abord remercier chaleureusement les anciens, notamment nos trois membres de la présidence, Léon, Pierre et Jean-Pierre, ces passeurs d’histoire qui, à l’instar des grands camarades disparus de notre comité de parrainage, les Georges Hage, Simone Nicolo-Vachon, Jacques Coignard, Jeanne Colette, Henriette Dubois, Etorix de Angelis, Eugène Kerbaul, Henri Alleg, René Lefort, Désiré Marles et autres figures de proue de la Renaissance communiste, continuent de batailler avec flamme à des âges avancés pour transmettre aux jeunes les deux drapeaux associés de l’indépendance nationale et de la révolution sociale. Cela dit, et c’est une grande satisfaction pour un militant de ma génération – qui a encaissé pas mal de défaites et de trahisons mais qui a inlassablement montré le chemin de la résistance sociale et de la renaissance communiste – que de voir affluer vers le PRCF et les JRCF des forces neuves, des militants jeunes pas seulement férus d’identité communiste abstraite mais désireux d’être utiles au peuple, d’aller au-devant des luttes et de reconstruire la perspective révolutionnaire.

     – que certains donneurs de leçons ne citent que pour dévoyer son puissant message vers les marécages du révisionnisme – disait que la construction du « Prince moderne », c’est-à-dire celle du parti communiste d’avant-garde, impose concrètement la construction d’un « groupe dirigeant » cohérent, fraternel dans ses relations, uni aux luttes sociales et fédéré par une théorie et une perspective révolutionnaire. Sans se détacher, bien au contraire, des anciens qui lui passent peu à peu le relais et qui continuent à « tenir la boutique » avec dévouement, ce jeune groupe dirigeant au sens gramscien du mot prend forme dans le PRCF de même que s’y déploie une intense réflexion générale dans les commissions nationales de travail du PRCF, luttes, santé, éducation, femmes, écologie, économie, philosophie, histoire, International, organisation, propagande, sans parler des camarades qui animent notre communication, ÉtincelleS, site informatique, réseaux sociaux et au premier chef, Initiative communiste.

    La bataille d’idées et d’élaboration programmatique que le CC du PRCF unanime a chargé Fadi Kassem de mener est aussi un moyen de consolider la montée en puissance de ces jeunes militants dévoués, intelligents et combatifs que sont Rachida, Gilliatt, Damien, Thomas, Clément, Pauline, Manon, Tristan, Jérémie, Rémi, Yannick, Baptiste, Léo, pardon pour celles et ceux que j’oublie bien involontairement. Tous les anciens doivent mettre et mettent « le paquet » pour leur faciliter la tâche et considérer que, dans une course de relais, les porteurs de témoin doivent, si fatigués qu’ils soient, « tout donner dans la dernière ligne droite » pour passer le relais dans les meilleures conditions et en pleine vitesse à leurs successeurs. Cette transition générationnelle s’annonce bien et elle apporte sa pierre, non seulement au PRCF mais à l’avenir du mouvement communiste et progressiste en France. Quant au camarade Fadi, sa modestie bien connue ne souffrira pas outre mesure si je lui dis ici notre gratitude pour l’énorme boulot qu’il abat quotidiennement, pour le sang-froid imperturbable, pour l’esprit fraternel et la finesse politique qu’il montre au quotidien sans jamais décoller du terrain de l’acte militant et des luttes populaires.

    Concernant le regard rétrospectif, je dirai que le chemin a été long et souvent pénible depuis la fondation de la Coordination communiste du PCF à l’initiative des signataires d’une Lettre ouverte au CC du PCF rédigée en 1991 par la cellule Eloi Machoro de Lens. Nous avons dû, sans expérience aucune de la direction politique nationale pour nombre d’entre nous, trouver notre chemin politique dans une période dominée par les trahisons, les dérives révisionnistes, les contre-révolutions, et sans cesse compliquée par les mouches du coche du gauchisme et du sectarisme. Dire qu’aucune erreur n’a été commise par nous serait bien prétentieux mais globalement, nous avons veillé à ce que ne soit jamais rompu le « fil rouge », si ténu qu’il soit, qui nous rattachait au passé révolutionnaire de la France et à l’avenir socialiste-communiste de l’humanité. Cette « Longue Marche » encore inachevée réclame de tous cette vertu révolutionnaire sous-estimée qu’est la patience. Mais toute longue marche a pour finalité un sprint final, et à l’heure où Macron-MEDEF et l’UE font flèche de tout bois pour accélérer l’euro-dissolution et la fascisation de notre pays, il faut moins regarder dans le rétroviseur qu’aller de l’avant et qu’accélérer par tous les moyens la reconstruction du Parti, du syndicalisme de classe et du front antifasciste, patriotique, populaire et écologiste. Car s’il ne se dote pas à temps et à nouveau d’un parti communiste de plein exercice, notre pays se dissoudra dans ce que Marx appelait « les eaux glacées du calcul égoïste »… si, pis encore, il ne finit pas son histoire de manière déshonorante, dans l’aventure mortifère d’un pouvoir ouvertement raciste. A l’inverse, si trop de communistes tardent encore à choisir solidement la voie que porte le PRCF, celle des deux drapeaux, rouge et tricolore, de la dialectique émancipation sociale/émancipation nationale, ils ne seront pas à temps au rendez-vous de l’histoire qui, comme on sait, « ne repasse pas les plats » alors qu’approche sans doute une période d’affrontements sociopolitiques sans égal. Il y a donc urgence à rejoindre le PRCF au lieu de cultiver sans fin des illusions sur l’on ne sait quel retour à la normale d’organisations blanchies et rosies dans les harnais de l’ « union de la gauche » et des illusions euroconstructives. La leçon toujours actuelle du Congrès de Tours, ce n’est pas, en tout cas, qu’il faudrait attendre encore et encore qu’une tendance de la SFIO moins réformiste que les autres « remette sur rails » la « vieille maison » encroutée dans les compromissions, sachant que les sigles d’hier ne correspondent plus tout-à-fait aux réalités d’aujourd’hui…

    Initiative Communiste : Qui dit transition, dit repositionnements personnels. Peux-tu nous en dire plus sur tes activités extérieures au PRCF proprement dit, sur les plans philosophique, linguistique et internationaliste ?

    Georges Gastaud  : La reconstruction d’une hégémonie culturelle progressiste est impossible sans la reconstitution d’un socle théorique solide dont l’élément central ne peut être que le matérialisme dialectique dans toutes ses dimensions. Comme j’ai tenté de le démontrer dans Lumières communes (traité de philosophie générale en cinq tomes), il ne s’agit pas seulement de défendre et d’illustrer le matérialisme dialectique passé, ce qu’on appelait le « diamat », mais de prendre appui sur lui et sur les fulgurantes avancées des maths, des sciences cosmo-physiques et chimiques, de la biologie générale, de l’anthropologie dans toutes ses dimensions, pour qu’émerge un matérialisme dialectique de nouvelle génération qui évitera à la fois le ressassement dogmatique et les palinodies révisionnistes de certains pseudo novateurs. C’est à quoi s’emploie avec les moyens du bord mon site philo www.georges-gastaud.com qui édite régulièrement articles de fond et vidéos pédagogiques.

    Sur le plan linguistique, je suis heureux de constater la récente relance de l’Association CO.U.R.R.I.E.L. que je co-préside avec mon ami Léon Landini. A l’initiative de la Commission européenne, et à la veille sans doute d’un retour en force du TAFTA dont Biden est partisan, nous sommes aux portes d’un basculement, peut-être irréversible, vers l’officialisation de l’anglais comme langue unique de travail des institutions européennes : ce qui ne ferait qu’accélérer la politique d’arrachage linguistique et de substitution méthodique des langues nationales d’Europe au profit, non pas tant de l’anglais, que du « tout-globish », cette novlangue que l’oligarchie veut mondialiser pour mieux uniformiser les marchés de la culture, de la communication des entreprises, et surtout, de la main-d’œuvre ou pour mieux dire, de la force de travail. Il suffit d’imaginer l’énorme avantage concurrentiel que donnerait aux capitalistes, et surtout aux plus gros d’entre eux, en termes d’offres et de demandes, l’uniformisation linguistique européenne et « transatlantique » du marché du travail ! Non seulement les travailleurs de chaque pays seraient gravement divisés, toute une part d’entre eux devenant subitement « inemployables », mais dans le même temps, la concurrence pour chaque poste de travail – qui est en quelque sorte segmentée aujourd’hui par les langues nationales – serait brutalement « dé-segmentée » à la sauvage : ce ne serait plus dix ou vingt, mais cent, mais mille offres prolétariennes concurrentes qui afflueraient alors vers l’offreur capitaliste pour un seul emploi, – pardon, pour un seul « job » – ; et cela serait d’autant plus vrai que se profile inhumainement à l’arrière-plan de tout cela la numérisation systématique du travail avec tout ce que cela comporte de menaces pour les « collectifs de travail » eux-mêmes. La « concurrence libre et non faussée » actuelle n’est rien en comparaison de ce que permettrait le couplage « tout-numérique / tout-anglais ». Que la plupart des organisations politiques progressistes (en dehors du PRCF et de quelques autres courageux qui ont entendu ses appels, longtemps isolés) et que les grandes confédérations de salariés ne disent pas un traître mot contre le tout-anglais montre l’ampleur, soit de leur trahison (nationale et sociale), soit de leur accablante irréflexion. C’est pourquoi j’invite les personnes qui liront cet entretien à visiter le site du CO.U.R.R.I.E.L. et à lui prêter concrètement mainforte. Là encore, c’est le fatalisme résigné, la soumission au « capitalisme de la séduction » dénoncé par Michel Clouscard, qu’il faut vertement secouer. Car si un peu de passion francophone éloigne du combat de classe, beaucoup de passion pour la biodiversité linguistique y ramène !

    Cela dit, pour autant que cela dépendra de moi, je resterai encore un certain temps membre de la direction nationale du PRCF. Non pour y jouer les vieux sages, mais pour aider concrètement et pratiquement à ce que la transition générationnelle, le rajeunissement et la prolétarisation de nos directions s’y opèrent dans les meilleures conditions.

    Initiative Communiste – On t’entends souvent reprendre à ton compte la devise que Gramsci attribue à Romain Rolland, « pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté ». Sera-ce ta conclusion ?

    Georges Gastaud – Cette expression rollando-gramscienne est stimulante, mais comme me le faisait remarquer naguère mon vieux camarade nord-américain Joe Kaye, elle a aussi ses limites. Elle risque de faire croire que par elles-mêmes, les situations objectives n’apporteraient rien d’autre que le pessimisme inhérent à la « force des choses » alors que l’optimisme ne serait affaire que de volontarisme et de subjectivisme. S’il n’existait rien, du côté du réel, sur quoi étayer l’optimisme, alors ce dernier ne serait que méthode Coué. Le marxisme et le matérialisme dialectique nous indiquent au contraire que chaque situation, y compris la plus réactionnaire, porte son contraire en elle-même de même que l’exploitation porte en elle la lutte des classes et que celle-ci ne peut prendre fin vraiment qu’avec la société sans classes, c’est-à-dire avec le communisme en tant qu’il met fin à toute exploitation, mieux à toute possibilité d’exploitation et de restauration de l’exploitation. Marquée par ce que nous appelons l’exterminisme, la situation actuelle est certes très sombre mais sa contrepartie est que, le capitalisme pourrissant portant en lui le risque d’auto-extermination de l’humanité comme le cumulonimbus porte en lui l’orage, les communistes ont plus de raisons que jamais de fédérer tous ceux, largement majoritaires, qui préfèrent la vie et la raison à la pan-destruction et à la déshumanisation générale que porte le capitalisme-impérialisme actuel. De même que, la « construction » européenne portant en elle la mise à mort de la France, de sa langue et de ses acquis sociaux, il existe potentiellement – si et seulement si nous savons l’occuper, nous organiser, nous unir sur l’essentiel – un énorme espace pour bâtir un rassemblement populaire majoritaire porteur de résistance sociale et de reconstruction nationale. En ce sens, à l’expression que vous citez, je préfère celle, bien plus précise politiquement, du Che et de Fidel « la (les) patrie(s) ou la mort, le socialisme ou mourir, nous vaincrons ! ». Alors, à défaut d’être marxistes, soyons au moins pascaliens : tout bien pesé, il n’y a pas d’autre pari rationnel que la révolution. On peut certes mourir en la faisant, mais l’humanité tout entière est assurée de mourir si elle ne la fait pas vu que, Marx nous en avait avertis, « le capitalisme n’engendre la richesse qu’en épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur ». Bref, les travailleurs n’ont plus seulement, selon la formule consacrée, « que leurs chaînes à perdre et un monde à gagner », ils ont aussi un monde – le monde – à perdre s’ils renoncent à « gagner le monde »…

    La formule chère à Gramsci est cependant stimulante sur le plan pratique en ce sens qu’elle invite à ne jamais en rester à des constats plats, figés, statiques et intrinsèquement démobilisateurs. Dialecticiens, nous devons toujours analyser les choses sous l’angle du changement, du renouveau, du « potentiel », et saisir que, comme disait Hegel, « la contradiction est la racine de toute vie et de tout mouvement ». En ce sens, les constats décourageants sont systématiquement, non seulement destructifs, mais erronés car ils ratent alors ce qui finit toujours par percer, que ce soit à l’échelle du cosmos, du vivant ou de la société : la tendance des contradictions à se dépasser elles-mêmes et à produire à des niveaux de plus en plus riches qualitativement et quantitativement : de l’organisation. En un mot, et plus que jamais, communistes de France, progressistes, syndicalistes, organisons-nous !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • La reprise des Chantiers de l’Atlantique par l’Italien Fincantieri a capoté fin janvier.  La reprise des Chantiers de l’Atlantique par l’Italien Fincantieri a capoté fin janvier.

    La ministre de l’industrie Agnès Pannier-Runacher souhaite temporiser après la proposition de l’homme d’affaires Jean-Claude Bourrelier de racheter à l’État 41 % du capital des chantiers de Saint-Nazaire.

    C’est un dégagement en touche qui s’apparente à un rejet. Interrogée par BFM Businness sur la proposition du fondateur de l’enseigne Bricorama, Jean-Claude Bourrelier, d’acquérir 41 % du capital des Chantiers de l’Atlantique, la ministre déléguée à l’industrie Agnès Pannier-Runacher a répondu « qu’il ne s’agit pas de vendre pour vendre, ça n’a aucun intérêt ».

    Après l’échec, fin janvier, du rapprochement avec le constructeur italien Fincantieri, l’État conserve 84,3 % du capital du chantier de Saint-Nazaire (44). Et la position du gouvernement reste de céder ses participations dans des entreprises commerciales. L’offre de Jean-Claude Bourrelier, soutenue par le maire de Saint-Nazaire, David Samzun, avait l’intérêt de proposer une solution française, disponible rapidement.

    Mais Bercy semble préfère miser sur un tour de table plus pertinent pour garantir le développement du chantier nazairien. « Nous voulons donner aux Chantiers de l’Atlantique l’avenir industriel le plus brillant possible et l’objectif est de trouver les bonnes associations », a déclaré Agnès Pannier-Runacher.

    Face à une offre certes française mais qui laisse les Chantiers de l’Atlantique isolés sur le marché mondial de la construction navale, le gouvernement pourrait privilégier un partenariat industriel. C’était le principe de l’accord avec Fincantieri. Ce dernier l’avait d’ailleurs emporté en 2016 face à un consortium réunissant le chantier néerlandais Damen et les compagnies MSC Croisières et Royal Caribbean.

    « Il n’y a pas de rejet de l’offre Bourrelier, précise-t-on à Bercy. Nous prenons le temps d’étudier toutes les manifestations d’intérêt. La décision interviendra plus tard, en concertation avec les élus locaux, comme Bruno Le Maire s’y est engagé ».

    Thierry Mestayer

    source: https://www.letelegramme.fr/

     

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  • Dans la résidence universitaire quimpéroise, près de l’IUT, des étudiants référents veillent aux éventuelles difficultés psychologiques de leurs camarades.Dans la résidence universitaire quimpéroise, près de l’IUT, des étudiants référents veillent aux éventuelles difficultés psychologiques de leurs camarades.

    Sur le campus quimpérois, le centre régional des œuvres universitaires apporte un soutien alimentaire et une aide psychologique aux étudiants confrontés aux conséquences de la crise sanitaire.

    « Nos équipes accentuent l’accompagnement des étudiants dans les domaines de l’alimentation, du soutien psychologique et de l’aide sociale », indique le Centre régional des œuvres universitaires (Crous). C’est le cas sur le campus quimpérois. Le Crous a rouvert 62 places - contre 450 hors protocole covid - au restaurant universitaire depuis lundi 8 février. Des repas à un euro y sont servis.

    De plus, des colis alimentaires sont offerts aux étudiants, généralement boursiers et logés en résidence universitaire : « les distributions ont lieu deux fois par semaine. Les colis permettent de préparer trois à quatre trois à quatre repas », décrit le Crous.

    À lire sur le sujet Souvenirs du deuxième confinement

    Soutien psychologique

    Un autre dispositif a été mis en œuvre, fin 2020, à Quimper : des étudiants référents, logés en résidence universitaire et volontaires, luttent contre l’isolement ou la détresse de leurs camarades, en complément des équipes du Crous. « Formés à cette mission », ils constituent une sorte de vigie, « en capacité d’orienter si besoin vers des psychologues - notamment ceux de l’association Apsytude, partenaire du Crous - ou les services de santé universitaires ». « Leur rôle est aussi de proposer des activités fédératrices et conviviales pour éviter l’isolement », signifie le Crous.

    Côté finances, même pour les non-boursiers

    Les étudiants en difficulté, boursiers ou non, peuvent contacter les assistantes sociales. « Les procédures de demandes sont allégées », assure le Crous. Pour prendre rendez-vous avec une assistante sociale, les contacts sont à retrouver sur le site internet du Crous.

     
     

    Olivier Scaglia

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