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    Ronan Larvor et Delphine Tanguy Un flot de paroles, de sentiments qui s'échappe d'un seul coup. Dans la manifestation qui a réuni autour de 1.800 personnes, hier, à Quimper, il y avait les douleurs d'un secteur qui touche au coeur de la vie et que l'on voudrait ne pas voir. En souffrance, les personnels dédiés aux personnes âgées veulent pourtant aimer leur métier.

    Elles sont une quinzaine, employées de l
     
    'Ehpad d'Audierne, un établissement public géré par l'hôpital de Douarnenez. « Le rythme de travail est de plus en plus soutenu avec des résidants dont 80 % ont des problèmes cognitifs, disent-elles d'une même voix. Il nous arrive d'accueillir des personnes de moins de 60 ans qui ont des problèmes psychiatriques et n'ont pas de place en établissement. Nous ne sommes pas formées à cela. On nous ramène toujours à l'argent quand nous voulons parler de l'humain ». Le personnel soignant de l'Ehpad Ti Glazik dépendant lui du centre hospitalier de Quimper, avait organisé un rassemblement avec des familles de résidants, dans la matinée, sur le site. « L'organisation du personnel a changé depuis le début de cette année, dit une aide-soignante. Il y a moins de personnel pour les soins. On nous a demandé de les "optimiser". Nous ne voulons pas tomber dans la maltraitance mais nous ne sommes plus dans nos valeurs ». « Dans ce contexte, le peu d'autonomie de certains résidants disparaît vite », ajoute Karine Goanec, secrétaire générale CGT du Chic. Ce mardi, dans les rues de Quimper, les personnels d'établissements associatifs et privés étaient aussi présents. Ludovic, Karen, Céline, Gisèle et Michèle sont descendus de l'Ehpad de Plouzané (Association des Genets d'Or). « Je touche 1.000 € par mois à 85 %, dit une aide-soignante. Je ne pourrais pas prendre un temps plein car je suis déjà trop fatiguée ». « Moi, c'est 1.600 € par mois pour 25 ans d'ancienneté, à travailler un week-end sur deux, dit un autre. Comme il y a 300 € de primes sur cette somme, la retraite sera dérisoire et encore, je suis privilégié. Que l'on ne nous dise pas qu'il n'y a pas de moyens quand on voit les 40 milliards d'euros donnés aux entreprises avec le CICE. Il y a un choix de société à faire car aujourd'hui, les politiques prennent en otage la génération qui s'est battue pour les congés payés, pour la Sécurité sociale. On ne doit pas spéculer sur nos aînés ». Un autre groupe de salariées de l'association d'Aide et soins à domicile Archipel, rapporte le même sentiment. « Nous avons de plus en plus de travail pour que les personnes restent à domicile car elles ne veulent pas aller en Ehpad, elles disent que c'est l'antichambre de la mort, dit une auxiliaire de vie sociale. Pour nous, ce travail supplémentaire c'est plus d'arrêt de travail pour scolioses, tendinites. Mais nous aimons notre métier ». Ce que vient confirmer le témoignage de cette aide-soignante d'un Ehpad de Saint-Renan : « Les jeunes ne restent plus, c'est trop dur physiquement. On les lâche sans expérience ». « Les conditions se dégradent depuis une quinzaine d'années. Là, ce n'est plus supportable pour le personnel et pour les personnes âgées. Les aides-soignants en sont à solliciter les familles pour venir donner à manger aux résidants » s'insurge Pascale Robardet, ancienne aide-soignante en Ehpad et permanente du syndicat Sud au CHRU de Brest. « Les soignants sont arrivés à un point, où ils rentrent chez eux en pleurant. Il y a un taux d'absentéisme et d'accident du travail qui est phénoménal », poursuit cette dernière.
     
    en complément
     
     
    « J'ai regretté de ne pas avoir porté plainte »
    Des familles de résidants - et même des résidants - participaient à la manifestation. La Quimpéroise Annick Beaugrand, veuve depuis six mois, aurait aimé en être, mais, en pleine phase de rééducation après une vilaine fracture, elle n'a pu s'y rendre. Alors, « pour participer à l'amélioration des conditions de vie du personnel et des résidants », elle a voulu témoigner. Son mari, décédé en août dernier, est resté quatre années dans un Ehpad quimpérois. Il a d'abord intégré le « Cantou » (l'aile accueillant les personnes souffrant de troubles cognitifs). « Ma souffrance, c'était de voir mon mari là-bas et de rentrer seule. Nous étions mariés depuis 54 ans. Nous formions vraiment un couple uni. Alors je me suis vraiment engagée ». Elle y menait des jeux de mémoire, de petites animations...

    « J'ai regretté de ne pas avoir porté plainte »

    Puis, une nuit, il s'est cassé le col du fémur. « Je crois qu'il n'y avait pas de personnel... Il a été trouvé au matin. On l'a mis sur une chaise. Quand je suis arrivée, j'ai vu qu'il souffrait. J'ai appelé le chef infirmier. Mon mari a été opéré du col du fémur en urgence. À son retour, il ne bougeait plus, ne parlait plus... Il a été mis en Ehpad. J'allais le voir quotidiennement, pour le faire manger le soir. Comme ça, j'étais avec lui ». Elle a observé ainsi les cadences auxquelles était soumis le personnel : « Je mettais une heure pour faire manger mon mari. Dans les autres chambres, c'était dix minutes. Et pour éviter les "fausses routes" (fragments d'aliments mal déglutis, NDLR), on préparait des repas mixés aux malades d'Alzheimer. Il y avait toujours du potage mais aussi, souvent, de la semoule. Un jour, ils ont servi le chili con carne du midi mixé, une autre fois des merguez mixées... C'était très insuffisant. Il y avait même, le week-end, un repas charcuterie-chips ! Ça a été supprimé... Courant février dernier, j'ai trouvé un morceau d'os de poulet dans son repas mixé. J'ai regretté de ne pas avoir porté plainte, ça aurait peut-être fait bouger les choses ».

    « Les gens macèrent dans l'urine »

    Plusieurs fois, elle a constaté que son mari n'avait pas été lavé, faute de personnels. « D'ailleurs, on me le disait quand j'arrivais. Je leur répondais : OK, mais ne le faites pas trop souvent quand même... ». Elle décrit aussi la toilette express. « Quand j'allais le voir, je le rasais car ce n'était pratiquement jamais fait. Et les changements des protections, c'était en fin d'après-midi, vers 17 h - 17 h 30. Après, c'était jusqu'au lendemain matin. Les gens macèrent dans l'urine, avec les grosses inflammations qui en découlent ». Au final, elle tire son chapeau aux personnels. « S'occuper de personnes âgées malades... Il faut les soigner, les manipuler, il faut beaucoup de douceur, de lenteur. Les brusquer déclenche chez eux une angoisse folle. Ça demande beaucoup de temps... elles n'en ont pas ». Son mari a fait une détresse respiratoire en août dernier. Il est décédé aux urgences. « J'ai eu plusieurs courriels d'aides-soignantes. Ça m'a beaucoup touchée ».
     
    « Des choix de société inhumains »
     
    Brigitte, 59 ans. Elle était dans les rangs de la manifestation avec une pancarte dédiée à Marinette, sa tante décédée fin décembre à l'âge de 92 ans. « Quand je suis allée lui rendre visite en décembre, elle était alitée et j'apprends qu'en raison d'une nouvelle organisation elle ne serait pas levée deux jours supplémentaires par semaine, en plus du week-end. Elle avait besoin d'aide car elle était paralysée après un AVC. Avoir le plafond pour horizon, c'est un peu court », témoigne cette retraitée de la fonction hospitalière qui allait la voir trois fois par semaine, à l'Ehpad du Bois Joly de Quimperlé, où celle-ci était résidente depuis 2015. « Au niveau psychologique, cela a été très difficile pour elle. C'était une femme simple mais qui a toujours aimé la liberté. Elle avait encore l'appétit de vie, l'envie de communiquer avec les autres », relate sa nièce qui a pu voir la colère et le désespoir de sa tante face à cette situation et s'en est émue dans un courrier adressé à la direction de l'établissement. Aujourd'hui, elle ne veut pas incriminer le personnel qui souffre du manque de moyen mais tient à dénoncer ces choix de société inhumains et des décideurs qui pensent aux personnes âgées comme à des produits qui ne rapportent pas suffisamment d'argent.
    Danièle. « Les salariés ne se plaignent pas d'être mal payés mais du manque de temps. Il y a des moyens très bien comme cette baignoire pour faire de la balnéothérapie mais ils ne peuvent pas s'en servir car il n'y a pas les moyens humains », émet cette représentante des familles de l'Ehpad de Prat Maria à Quimper. Et d'ajouter : « On a tous le même intérêt que ce soit les personnels, les familles ou les directeurs. Ce sont juste les financements qui ne permettent pas de marge de manoeuvre ».
     
     
     
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  • Rassemblement dans le hall d'accueil de l'Ehpad avant que personnel, les membres du centre communal d'actions sociales et le maire défilent dans les rues.Rassemblement dans le hall d'accueil de l'Ehpad avant que personnel, les membres du centre communal d'actions sociales et le maire défilent dans les rues.

    La journée de mobilisation a rassemblé personnel, élus, résidants et familles. Pour tous, c’est le même mot d’ordre. Pour plus de moyens humains.

    Les gens d’ici

    Pas de pancarte syndicale pour exprimer son ras-le-bol, le personnel a fabriqué des banderoles et inscrit des messages sur les blouses, la veille de cette journée de mobilisation.

    Ici aussi, dans un Ehpad flambant neuf, inauguré il y a tout juste un an, les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins.

    Arrivé au maximum de sa capacité d’accueil de 82 résidants et 49 salariés, personnel soignant et agents de service hospitalier confondus, le compte n’y est pas. Tous réclament « plus de moyens humains ».
    Pour Véronique, aide-soignante, « c’est la course tous les jours. Et cela pour toutes les actions de la vie quotidienne. Ce que nous voulons, c’est mieux accompagner les résidents. Sans oublier que ce manque de personnel amène à un épuisement ».

    Top chrono !

    Anne-Françoise acquiesce. « Tous les gestes sont chronométrés. » Sept à huit minutes sont ainsi consacrées à la toilette et le quart d’heure est rarement dépassé pour donner à manger. « Cela tient plus du gavage, c’est l’usine », regrette encore Véronique.

    Pour Laurence, agent hospitalier, « il y a une souffrance au travail. Surtout parce que nous voulons consacrer plus de temps aux résidants. Et on ne le peut pas ». Mais, ce manque de temps « ne veut pas dire que nous ne faisons pas correctement notre travail, rappelle la jeune femme qui a été choquée, comme certains, par les propos de salariés qui tiennent plus de la maltraitance. J’ai trouvé cela très choquant ».

    Pour Dominique aussi « malgré le manque de personnel, ce qui compte avant tout, c’est le respect des résidants ». « Eux, ils savent que nous les aimons », opine Laurence.

    Pour Morgane et Alicia, jeunes diplômées aide-soignante, c’est aussi la déception. « Après une année de travail, je suis déjà dégoûtée, avoue Morgane. Je veux être près des résidants, passer plus de temps avec eux et on ne le peut pas. Si cela continue, j’arrête. »

    Autre grief, la garde de nuit « avec une aide-soignante, une agent hospitalier, pas d’infirmière. C’est trop de responsabilité », alerte Alicia.


    Le maire, Gildas Juiff, est au côté du personnel. « Chaque année, quand nous présentons le budget aux instances gestionnaire, il est revu à la baisse », se désole le maire.

    Une centaine de personnes se sont aussi rassemblées à Lanmeur et à Pleyber-Christ.

    source: https://www.ouest-france.fr

     
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  • Mardi, des salariés de l’Ehpad de Penanros ont débrayé dans le sillage du mouvement national. Soutenus par les familles et résidents, ils ont ensuite rejoint Quimper pour la manifestation prévue.Mardi, des salariés de l’Ehpad de Penanros ont débrayé dans le sillage du mouvement national. Soutenus par les familles et résidents, ils ont ensuite rejoint Quimper pour la manifestation prévue. | Catherine Gentric

    Les salariés, familles, résidents de Penanros, ont rejoint mardi le mouvement national. En sous-effectifs comme la plupart des Ehpad (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), ils crient au malaise. « Nos conditions de travail se dégradent. Ça ne peut plus durer », disent-ils. Après un débrayage à Penanros, ils ont rejoint Quimper pour participer à la manifestation.

    11 h mardi. Abrités du crachin breton sous le porche de la résidence de Penanros, des résidents et des familles de résidents sont venus apporter leur soutien aux salariés de l’Ehpad, agents et personnel soignant, en grève dans le sillage du mouvement national, avant rejoindre la grande manifestation à Quimper. Tous unis pour dire que ne rien ne va plus. Que les conditions de travail se dégradent, que les agents et le personnel soignant peinent à être à la hauteur de leur tâche par manque de temps. Et d’effectifs donc. Et qu’ils ne peuvent plus assurer comme ils le souhaiteraient l’accompagnement des personnes âgées.

    Sur les banderoles, se lisent la colère et la frustration. « Nous voulons des moyens pour nos anciens », disent-ils. Car l’enjeu est énorme. « A ne plus pouvoir assurer correctement leur travail, c’est au final les résidents, nos anciens qui ont travaillé toute leur vie, qui trinquent, avec le risque de dérapage, de mal faire son travail. Être bienveillant avec le personnel, c’est aussi être bienveillant avec les résidents. ».

    source: https://www.ouest-france.fr

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  • 1 800 manifestants venus de tout le département défilent à Quimper (Finistère).

    1 800 manifestants venus de tout le département défilent à Quimper (Finistère).

    Le personnel des Ehpad du Finistère manifeste ce mardi 30 janvier, dans le centre-ville de Quimper (Finistère), dénonçant ainsi les conditions de travail et l’accueil des personnes âgées dans leurs établissements.

    La colère explose, ce mardi 30 janvier à Quimper (Finistère). Celle du personnel des Ehpad, celle des familles des résidents, celle des retraités aussi. Ils répondent à un appel national à la grève, pour dénoncer le malaise qui se généralise dans les établissements de soins médicalisés pour les personnes âgées. 

    Syndicats et groupes politiques participent à la manifestation départementale, qui est partie de la place de la Résistance à 15 h : la CGT, Force ouvrière, l’Union démocratique bretonne, Ensemble !, le Parti communiste français, etc. Une délégation de salariés a été reçue avant 15 h au conseil départemental, pour exposer leurs revendications « face à des conditions de travail qui se dégradent ».

    Revivre la manifestation via Facebook live :

     

      

    « Certains jours, nous n’avons pas le temps de lever tous les résidents. […] On a sept minutes top chrono pour habiller des personnes qui sont parfois toutes cassées de partout… […] Les repas sont expédiés à la va-vite, au risque d’occasionner des fausses routes… », témoignent, les personnels des Ehpad des pays de Morlaix. 

    « En une dizaine d’années, ce métier a perdu tout son sens ! », témoigne cet aide-soignant brestois. « Le côté humain est en train de disparaître à la faveur des protocoles et des normes qui ne veulent, en réalité, rien dire ! Même dans des établissements réputés, la réalité est souvent loin de l’image affichée. »

    A 14 h 15, les manifestants commencent à se rassembler devant le conseil départemental du Finistère, à Quimper. A 14 h 15, les manifestants commencent à se rassembler devant le conseil départemental du Finistère, à Quimper.

     Des covoiturages ont été organisés depuis les quatre coins du département pour rejoindre la manifestation de ce mardi à Quimper. Des rassemblements sont également prévus devant les Ehpad de Bélizal, La Boissière (Morlaix), Lanmeur, Plouigneau et Plougonven.

    Camille DARRIGRAND, Nelly CLOAREC et Flora CHAUVEAU

    source:  https://www.ouest-france.fr

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  • Rassemblement départemental  des personnels des EHPAD 

    mardi 30 janvier 2018-15 heures

    Place de la Résistance à Quimper

     

     

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  • L’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Pleyben.L’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Pleyben.

     

    Mardi 30 janvier 2018, un débrayage est prévu de 14 h à 16 h à l’Ehpad, au même moment qu’une manifestation à Quimper. Une aide-soignante temoigne des raison de cette action.

    « Ce n’est pas simple de rassembler toute notre profession de santé à Quimper. Notre priorité est l’accompagnement des résidents qui, aujourd’hui, est mis à mal en raison d’orientations politiques qui font fi de l’être humain au profit de la rentabilité », note Marie-Renée Le Guen, aide-soignante et représentante du personnel de l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Pleyben.
    L’aide-soignante énumère les « diminutions des budgets qui entraînent une compression du personnel et donc des effectifs réduits, du personnel non remplacé, de plus en plus d’arrêts maladie avec, pour conséquence de la difficulté d’exercer notre métier dans de bonnes conditions. Le manque de temps pour prendre soin des résidents est une souffrance pour les soignants. »

    « Nous souhaitons préserver et prioriser l’humanité »

    Elle évoque le quotidien, « les repas et les toilettes se font à la chaîne, n’oublions pas que s’occuper d’une personne âgée demande du temps et de l’attention. Nous faisons un beau métier, humainement enrichissant. Malheureusement, il devient trop souvent frustrant et beaucoup d’entre nous rentrons à la maison avec cette sensation de n’avoir pas été de bons soignants mais plutôt des exécutants sans état d’âme. Nous souhaitons préserver et prioriser l’humanité de notre rôle de soignant. »

    « Notre société est fière d’afficher nos octogénaires, nos centenaires, bien sûr de façon que cette image soit présentable. Mais les Ehpad accueillent le plus souvent des résidents de plus en plus dépendants. Cette réalité n’est pas glamour, elle est la réalité. Il ne faut pas oublier, non plus, que les résidents payent une pension tous les mois pour un service de qualité. »

    L’Ehpad de Pleyben n’a pas connu de mouvement de personnel depuis 2010, à l’époque les revendications étaient d’ordre salariales et indemnitaires, en raison de la fusion des deux établissements qui composaient alors l’actuel l’Ehpad. Le débrayage de demain est une première à l’Ehpad de Pleyben : « Nous avons toujours été de bons soldats, mais la ligne de front s’amenuise de plus en plus, aujourd’hui trop de collègues restent à terre, une armée de l’ombre et notre combat est de pouvoir prendre soin des résidents ».

    source: https://www.ouest-france.fr

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  • Le Buccin » de l’armement La Houle, dans ses nouvelles couleurs.Le Buccin » de l’armement La Houle, dans ses nouvelles couleurs. 

    L’entreprise La Houle, rachetée par des armateurs irlandais en 2016, affirme son ancrage dans le Pays bigouden (Finistère). Elle réorganise sa production et sa commercialisation. Entretien avec Jacques Pichon, directeur de l’armement La Houle à Penmarc’h (Finistère).

    Vous voir partir de Saint-Gué, ce sont des craintes infondées ?

    Quand la société a été mise en vente, il y avait deux options : soit la vente des bateaux à l’unité à des sociétés franco-espagnoles et on sait que l’activité associée à leur exploitation aurait été transférée en Espagne ; soit la reprise par une société irlandaise. L’entreprise a été rachetée en 2016. Contacté par les Irlandais pour la diriger, j’ai accepté sous condition que son implantation demeure en Cornouaille. Vu mon engagement précédent au sein de l’Organisation de producteurs (OP) « Pêcheurs de Bretagne », je ne me voyais pas accepter le départ à l’étranger d’une partie des capacités de pêche bretonne. D’autant plus que le port de Saint-Guénolé et la Cornouaille ont vu leur flottille artisanale, tant hauturière que côtière, fondre à vue d’œil au gré des ventes de navires et des sorties de flotte.

    Comment avez-vous vécu 2017 ?
    Nous avons augmenté le chiffre d’affaires de l’armement et de la marée de 7 %. Il a été de 17,2 millions d’euros, malgré des arrêts fréquents des navires et des casses de moteurs. Actuellement, deux des bateaux se trouvent à quai à Saint-Guénolé, en cours de changement de moteur. L’un d’eux, La Houle, a fait un très bon semestre mais se trouve stoppé dans sa progression par cette fortune de mer, onéreuse et imprévue. Nous sommes dans une période de remise en état des navires. Les perspectives du magasin de marée sont bonnes pour 2018. Dans deux ans, nous devons prévoir des remplacements de chalutiers. Actuellement, toutes activités confondues, nous employons une centaine de personnes, ce qui fait de nous un employeur majeur au port de Saint-Guénolé.

    Ne vous reproche-t-on pas d’aller vendre au Guilvinec ?
    On se demande bien pourquoi ! Cette décision s’est faite d’abord à la demande des patrons et des équipages qui trouvaient les cours meilleurs au Guilvinec. Les salaires étant fonction des ventes, nous devons satisfaire les demandes de nos équipages, d’autant plus que le recrutement en dépend. Bien que nos navires vendent à l’extérieur, la REPP (Redevance d’équipement des ports de pêche) est versée au port de Saint-Guénolé et permet l’entretien de celui-ci. Nous sommes donc un contributeur important, et ceci dans un contexte difficile pour ce port. De plus, nous n’avons jamais quitté Saint-Guénolé, c’est la base de nos onze bateaux. Les prestataires locaux en mécanique, électricité, forge, avitaillement… peuvent en témoigner.

    Pensez-vous modifier vos pêcheries ?
    Nous songeons à réexploiter la zone de Porcupine, abandonnée par les Français depuis de nombreuses années. Tout un savoir-faire est à recréer, et ce n’est pas simple.

    Quels sont vos souhaits ?
    Le maintien de la flottille chez nous, pouvoir travailler normalement grâce à la remise en état des navires, augmenter le chiffre d’affaires, donner une image positive et méritée de l’armement. Nous changeons la couleur de nos navires afin d’acter le changement d’esprit et de management. Nous avons fait une belle saison sur la lotte en sud et ouest Irlande. Nous espérons continuer. Le recrutement des équipages est à peu près normal, bien que celui des mécaniciens soit difficile. Nous avons dans notre effectif quelques marins portugais et sénégalais bien ancrés à l’armement. Nos perspectives de constructions, à moyen terme, sont de deux remplacements dans les deux ans. Espérons que l’augmentation du fuel ne va pas obérer les résultats et que les transactions sur les quotas dans le cadre du Brexit ne nous pénalisent pas.

    source: https://www.ouest-france.fr

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  • Nicolas Jacquet, procureur de la République de Rennes, en collaboration avec le parquet général, a finalement autorisé l'utilisation de l'apostrophe.Nicolas Jacquet, procureur de la République de Rennes, en collaboration avec le parquet général, a finalement autorisé l'utilisation de l'apostrophe

    Le procureur général de la cour d’appel de Rennes a pris, vendredi soir, une décision autorisant l’utilisation de l’apostrophe dans les prénoms bretons. La mairie avait dû refuser d’enregistrer Derc’hen à l’état-civil en s’appuyant sur une circulaire du parquet datant de juillet 2014.

    La mairie de Rennes avait refusé d’enregistrer à l’état-civil le prénom Derc’hen en se référant à une circulaire du 23 juillet 2014.

    Les magistrats reviennent aujourd’hui sur ce refus et estiment que « la circulaire ne statuant pas expressément sur l’utilisation de l’apostrophe, et s’agissant d’un signe orthographique d’utilisation courante, il peut être considéré que son emploi n’est pas formellement interdit ».

    D’autres prénoms contenant une apostrophe avaient d'ailleurs été enregistrés à Rennes depuis l’été 2014, sans que cela ne fasse polémique à l'époque.

    Des instructions à tous les procureurs bretons

    Le parquet général de la cour d’appel de Rennes et le parquet du tribunal de grande instance de Rennes ont décidé que le prénom sera rectifié et remplacé à l’état-civil par Derc’hen, avec l’apostrophe.

    Les instructions destinées à autoriser l’utilisation de l’apostrophe dans le choix des prénoms vont être rapidement transmises à l’ensemble des procureurs de la République du ressort de la cour d’appel de Rennes, font savoir les magistrats.

    source: https://www.ouest-france.fr

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