• Présidentielle : les hésitations de Jean-Pierre Chevènement (lefigaro.fr-19/04/2017)par Tristan Quinault Maupoil 

    L'ancien ministre de l'Intérieur est sensible à la candidature de Jean-Luc Mélenchon mais n'exclut pas de voter pour Emmanuel Macron.

    Comme de nombreux Français, Jean-Pierre Chevènement doute. «Je me sens incapable de donner un conseil dont je sois sûr», grommelle le «Che», désarçonné par cette campagne. «J'éprouve un degré de méfiance assez grand, y compris à l'égard de ceux pour lesquels j'ai de la sympathie», s'excuse l'ancien ministre souverainiste. L'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2002 a surtout peur de soutenir un candidat et que son choix «soit démenti» par «le comportement ultérieur» de celui-ci... Pourtant, Jean-Pierre Chevènement est pressé de toutes parts. Un candidat important est venu le sonder tandis que François Fillon l'a plusieurs fois cité en exemple dans ses discours... Pas suffisant pour convaincre le fondateur du Mouvement républicain et citoyen. «Je n'ai pas envie de m'engager derrière un candidat. Je préfère rester ce que je suis, c'est-à-dire un homme libre sans être enrolé dans une équipe, où d'ailleurs, on ne tiendrait pas compte de moi», tranche Chevènement.

    De la «sympathie» pour Mélenchon

    À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, il tergiverse entre le cœur et la raison. Le cœur, ce serait plutôt Jean-Luc Mélenchon: «Si je me prononce par affinité idéologique, je dois dire que j'ai de la sympathie pour lui. Il a réussi, et il est le seul après moi, à avoir imposé l'idée que la Nation n'est pas forcément de droite». «En ne le faisant pas, on fait un cadeau à Marine Le Pen, en lui offrant un espace», dit-il. Le candidat de la France insoumise «est celui qui est le plus dans la ligne du sillon que je creuse, même si j'ai avec lui des points de désaccord fondamentaux», souffle Chevènement avant de les lister: l'écologie, le nucléaire, la sixième République, la sécurité... «Malgré tout, c'est lui qui affirme l'avenir de la France en Europe, idéologiquement parlant», note l'ex-sénateur. Toutefois, s'il «n'exclut pas» une victoire de Jean-Luc Mélenchon, il juge que «ce n'est pas le plus probable».

    Macron, «est élégant, bien introduit... C'est un parcours assez remarquable»  Jean-Pierre Chevènement

    C'est là que le choix de raison intervient. Ce pourrait bien être Emmanuel Macron, «qui a de bonnes chances de l'emporter». «Il a un grand esprit pratique», loue l'ancien ministre même s'il regrette que son programme est trop dépendant de l'Allemagne. «Il est quand même très fort», s'extasie-t-il. «Pour arriver là où il est arrivé, ça demande de l'audace... Il est élégant, bien introduit... C'est un parcours assez remarquable», sourit-il.

    Quant à François Fillon, il admet que c'est celui qui «est le mieux construit en politique étrangère». «C'est lui qui a vu le plus justement les marges dont la France peut disposer», assure l'ancien ministre de la Défense. Mais la politique économique qu'il propose... «Il veut faire comme Hollande mais en deux fois plus fort, c'est à dire opérer un transfert vers les entreprises». «Avec Hollande, ça n'a pas si bien marché que ça. Qu'est-ce que garantit qu'avec Fillon ça marcherait mieux?», s'interroge-t-il. Enfin, «sa définition de l'ennemi n'est pas bonne. Car l'ennemi, ce n'est pas l'islam, c'est le terrorisme islamiste et le salafisme qui est son terreau culturel». Quand il apprend que son nom est cité par l'ancien premier ministre, il s'en étonne. «Ah bon? C'est une méprise!» François Fillon cite autant qu'il le peut une interview récente du souverainiste à L'Express dans laquelle il a dénoncé «l'étroit concubinage de la justice et des médias». «Je me suis placé sur un plan strictement déontologique. On ne peut pas disqualifier le candidat d'une grande famille politique à seulement deux jours de la clôture des candidatures», plaide Chevènement.

    Le Vél d'Hiv, une «polémique absurde»

    Reste Marine Le Pen. «Des gens voteront pour elle sans le dire, comme pour Fillon. Mais je ne pense pas qu'elle sera élue», assure-t-il. L'ancien parlementaire s'étonne de «la polémique absurde sur le Vél d'Hiv». «Les gens ne raisonnent plus, ils n'ont plus de capacités intellectuelles. Marine Le Pen a pointé les responsables qui étaient, les premiers, Bousquet et Laval. La France, c'était le Général. Est-ce que le gouvernement de Vichy était légitime? C'est la question de fond.»

    Hamon,«ce qui est sûr c'est qu'il va perdre» Jean-Pierre Chevènement

    De Benoît Hamon, il n'en est qu'à peine question. Si ce n'est pour dire «qu'il a été désigné pour perdre par des gens qui veulent reconstruire le Parti socialiste à gauche». «Ce qui est sûr c'est qu'il va perdre!», rigole-t-il en glissant que sa proposition de revenu universel est «une idée creuse».

    Ce qui attriste le plus Jean-Pierre Chevènement, c'est «qu'aucun candidat ne pourra vraiment appliquer son programme» et qu'ils «seront tous confrontés à une forme d'impasse». Malgré tout, il ira glisser un bulletin dans l'urne. «Je me déciderai au dernier moment... Est-ce que je voterai de manière plus idéologique ou politique? Je ne sais pas encore».

    source: lefigaro.fr

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    Laïcité : une raison de plus de voter Mélenchon le 23 avril ! -par Henri Pena-Ruiz et Jean-Paul Scot (La Sociale-18/04/2017)

    par Henri Pena-Ruiz et Jean-Paul Scot

     
              La laïcité est un principe de droit politique qui assure indissociablement la liberté de conscience, l’égalité de traitement des convictions spirituelles, et l’orientation de la puissance publique vers le seul intérêt général. En phase avec le triptyque républicain, elle garantit la liberté de culte, mais aussi la liberté de pensée de tous les êtres humains, égaux en droits. Surtout elle fonde une émancipation individuelle et collective universelle en découplant la loi civile et la loi religieuse. Une loi religieuse trop souvent solidaire du patriarcat qui opprime les femmes et de traditions rétrogrades qui réduisent la sexualité à la procréation, véhiculent l’homophobie et stigmatisent l’ humanisme athée ou maçonnique. La défense et la promotion  de la laïcité doivent donc prendre toute leur place dans les choix déterminants que nous avons à faire dès le 23 avril.

              Charlie Hebdo a demandé à tous les candidats de s’engager par écrit à « ne pas modifier la loi du 9 décembre 1905 sur la laïcité », à ne pas introduire des « aménagements particuliers à l’égard d’une communauté religieuse » et à ne pas tenter de rétablir le « délit de blasphème » aboli en France depuis 1789. Tous ceux qui ont répondu ont promis de défendre la laïcité. Mais nous ne sommes pas tenus de les croire sur parole car parfois leurs programmes et leurs actes contredisent leurs engagements écrits, que nous saurons rappeler à l’occasion.

              Marine Le Pen, qui n’a eu la révélation laïque qu’en 2011, prétend non seulement défendre mais encore « promouvoir la laïcité ... et l’étendre à l’ensemble de l’espace public ». Méfions-nous des ouvriers de la vingt-cinquième heure !  Que dit le programme du Front National ? « Laïque, la République n'accepte aucune religion ni aucune idéologie d'Etat dans l'espace public. » Marine Le Pen est-elle donc prête à interdire les messes en plein air, les processions catholiques et les manifestations des intégristes chers à sa nièce qui ne se prive jamais d’affirmer en public ses convictions religieuses ? Non, car le programme du FN précise : « Laïque, la République [...] reconnait le rôle du christianisme en général et du catholicisme en particulier dans l'histoire de France et la construction de la civilisation française ». La contradiction est ici flagrante. Au passage une confusion de taille semble faite entre l’espace public civil et la sphère publique officielle de l’Etat. En réalité sous le nom de laïcité, idéal universaliste qui ne saurait privilégier une civilisation et une religion en les opposant aux autres, le FN cultive l’opposition entre le « eux » et le  « nous » chère à Carl Schmitt, penseur  d’un nationalisme d’exclusion que cultiva l’extrême droite allemande en 1930. Il reprend aussi à son compte le thème du prétendu « choc des civilisations » dont le penseur américain Samuel Huntington affirme la fatalité. Deux sources idéologiques hélas banalisées et totalement contradictoires avec l’universalisme laïque. Oublier les bûchers de l’Inquisition et la chasse aux sorcières pour ne s’en prendre qu’à un islamisme politique mal distingué de la religion musulmane ce n’est pas être laïque mais pratiquer l’histoire et la politique de façon discriminatoire. Une discrimination érigée en idéologie compensatoire qui flatte le peuple plutôt qu’il ne le défend. C’est tourner le dos à l’émancipation laïque et à la paix qu’elle rend possible. Champion des « racines chrétiennes de la France » le FN est si peu laïque qu’il réunit encore des intégristes hostiles au Concile Vatican II. Marine Le Pen a justifié sur France 2 l’installation d’une crèche chrétienne dans la mairie de Béziers par son ami Robert Ménard, qui simultanément interdit les paraboles sur les balcons! Privilège d’un côté, discrimination de l’autre ! Voilà bien l’usurpation que constitue l’invocation purement verbale de la laïcité ! Marine Le Pen prétend garantir la laïcité en faisant inscrire dans la Constitution la formule : « la République ne reconnait aucune communauté ». Ici l’ignorance le dispute à l’imposture ! En droit français, ne sont reconnus que des individus libres pouvant former des associations, y adhérer ou s’en retirer : en France, aucune « communauté », aucun corps intermédiaire, n’a d’existence légale depuis... 1789 ! Le paradoxe est que le FN dénonce sans cesse « toute forme de communautarisme qui favorise l'extension de modes de vie étrangers à la civilisation française » alors que lui-même entend imposer un modèle communautariste pour la France. Il dit rejeter « toutes les formes de discrimination positive » en faveur des « minorités » ; mais est-il prêt à abolir les subventions publiques aux écoles privées confessionnelles ? Il prône ouvertement l’« assimilation », et la « préférence nationale » en condamnant « la diversité, nouveau nom de la préférence immigrée ». Contradiction à nouveau. La laïcité dite « identitaire » du FN est le contraire de l’authentique laïcité fondée sur l’universalisme égalitaire des pères de la Loi de 1905. A force d’exalter un nationalisme d’exclusion,  ne  risque-t-on pas de nourrir  le racisme et la xénophobie ? Jean Marie Le Pen a d’ailleurs vendu la mèche en indiquant que selon lui l’invocation de la laïcité par sa fille était purement « contingente », donc sans nécessité pour l’idéologie du FN. Il est grand temps de dire haut et fort qu'il n'y a pas parti plus antilaïque que le Front National ! 

              François Fillon admet que la loi de 1905 est « une loi de liberté » et qu’elle fonde la neutralité de l’Etat. Mais pour lui, le principe de laïcité « s’est forgé tout au long du XXe siècle » : pas question donc de remettre en cause le Concordat d’Alsace-Moselle, ni la loi Debré de 1959 qui seraient le fruit d’un « consensus au bénéfice de tous » ! Bigre ! A croire que pour lui la « protection apportée aux religions par la République » est plus importante que la liberté de conscience des agnostiques et des athées. L’égalité n’est pas respectée! Drôle de conception de la laïcité pour un candidat soutenu sans gène par  « Sens commun » et affichant sans retenue sa catholicité érigée en référence identitaire ! Il n’est pas sûr qu’il accorde les mêmes égards aux citoyens de confession musulmane. Il a beau jeu de dénoncer aujourd’hui, autant que Marine Le Pen, un « fondamentalisme musulman particulièrement préoccupant »! Mais dans cet esprit ses excellentes relations de naguère avec les Frères musulmans, l’UOIF, et les monarchies du Golfe paraissent bien paradoxales. Il est vrai que le néolibéralisme peut oublier les droits humains lorsque des marchés juteux se présentent. Soucieux de marquer son ancrage chrétien, François Fillon aspire à une démarche concordataire  de collaboration entre l’Etat et les « religions reconnues », comme sous Napoléon, car supposées d’utilité publique pour leur contribution à l’éducation, à l’intégration, à l’assistance, voire au maintien de l’ordre moral et politique. Tout le contraire de la laïcité, incompatible avec l’octroi de privilèges aux croyants.

              Emmanuel Macron, dans sa réponse à Charlie, reconnaît que le principe de laïcité « a offert à notre société jusqu’à aujourd’hui 110 ans d’apaisement » grâce à la séparation des Eglises et de l’Etat. Son programme prétend l’appliquer strictement. Cela reste à voir ! Pour lui, une laïcité bien comprise suppose de développer « la connaissance des différentes religions à l’école en prévoyant un enseignement spécifique du fait religieux ». Un tel projet traite la spiritualité de façon discriminatoire, car il laisse de côté la connaissance des humanismes athée et agnostique, qui concernent aujourd’hui un Français sur deux. Mais surtout cet homme  qui se dit nouveau et prétend moraliser le capitalisme renoue par son néolibéralisme avec le capitalisme débridé des origines, en faisant de la religion le supplément d’âme d’un monde sans âme. Ministre des finances attentif aux intérêts des capitalistes, cet ancien banquier ne proposa pas d’autre idéal à la jeunesse que celui de « devenir  milliardaire ». Farouche partisan de la Loi El Khomeri qui rature le Code du travail, il veut d’ailleurs l’aggraver par ordonnance. Dans cet esprit il nie la lutte des classes, jugée stérile et dépassée, pour favoriser les religions  qui seraient seules capables de ré-enchanter le monde et de donner une espérance! Il affirmait en quittant son poste de ministre : « Les religions, notamment l’islam, offrent un accès à l’absolu ; elles proposent du sens … ». Libre au croyant d’affirmer ainsi sa foi, mais il est abusif de suggérer que sans la vertu théologale de l’espérance en l’au-delà le monde perd son sens. Un peu de considération pour celui qui ne croit pas au ciel et cultive l’espoir d’être heureux sur terre grâce à la justice sociale ! La maxime d’Emmanuel Macron, en somme, est typique du couplage propre au dix-neuvième siècle français : exploitation libre et charité ici-bas, compensation dans l’au-delà. Messieurs Rothschild et ses amis de la finance peuvent dormir tranquilles !

              Benoit Hamon, curieusement, est optimiste : « je ne crois pas que la laïcité soit en danger ». Mais il fait fausse route dès lors qu’il veut voir dans la loi de 1905 un « riche compromis » entre les religions et l’Etat et non un principe de séparation et de neutralité. Aussi peut-on lui demander à quoi il s’engage quand il dit refuser « tout accommodement avec les pratiques culturelles ou cultuelles qui supposeraient de modifier la loi de 1905 ». Le fait est qu’il n’a pas dénoncé deux propositions antilaïques du groupe de travail « Cohésion républicaine » validées par le parti socialiste le 30 janvier 2015 : « recenser les besoins en lieux de culte et examiner les moyens de répondre aux manques dans certaines parties du territoire » et, « développer les établissements scolaires privés sous contrat. L’enseignement privé confessionnel musulman doit pouvoir se développer dans le respect des principes républicains ». Ce n’est pas le rôle de la République laïque de financer des lieux de culte, ni d’encourager le développement de l’enseignement privé sous contrat alors que l’Ecole publique manque de moyens pour assurer sa mission d’intérêt général. IL ne remet pas en cause les privilèges financiers de l’école privée confessionnelle, financée sur fonds publics alors que les religions n’engagent que les croyants. Il va même jusqu’à introniser l’enseignement privé comme partie prenante reconnue du service public d’éducation en prônant un partenariat privé-public ! Et il ne trouve pas grave l’interdiction de la présence féminine dans certains bars de Seine Saint-Denis !  Benoit Hamon serait-il un adepte inavoué d’une curieuse « laïcité multiculturelle » ?

              Jean-Luc Mélenchon n’a pas de brevet de laïcité à présenter, mais c’est pourtant lui qui répond avec le plus de clarté et de précision à Charlie Hebdo. Pour lui la loi de séparation des Eglises et de l’Etat doit être appliquée sur tout le territoire, en Alsace-Moselle comme Outre-mer. Puisque tous les citoyens sont égaux devant la loi, « il ne peut être  question d’aménagement particulier pour telle ou telle religion ». Ce serait créer des discriminations entre croyants et non croyants et même entre croyants eux-mêmes. « Je m’engage donc, déclare Jean-Luc Mélenchon, à refuser les financements publics pour la construction des édifices religieux, des activités cultuelles et des établissements confessionnels. » Un engagement net, conforme à l’idéal républicain. Le principe laïque est clairement réaffirmé : consacrer l’argent public aux services publics de portée universelle. A notre sens cela implique de réserver l’effort de la nation à l’école publique. Ce qui suppose une remise en cause progressive de la loi Debré, non pour nuire à la liberté d’enseignement, mais pour réaffecter l’argent public à sa destination légitime : l’intérêt général, commun aux croyants et aux athées. Par ailleurs le candidat de la France Insoumise est le seul qui fasse ouvertement le lien entre la laïcité et les droits des femmes victimes des « prescriptions à caractère sexuel » de toutes les religions. Il considère donc à juste titre la laïcité comme un  principe d’émancipation » et pas seulement comme une simple sécularisation. « Aucune prescription religieuse, écrit-il, ne doit être imposée par la loi ». La religion relève de la sphère privée : elle ne doit donc engager que les croyants et eux seuls. La laïcité leur permet au demeurant de vivre librement leur éthique de vie dans le respect du droit commun. Voila pourquoi il entend « combattre tous les communautarismes et l’usage politique des religions ». Emancipatrice, la laïcité l’est à plusieurs titres. A chaque personne humaine, elle assure la  liberté de conscience  qui englobe entre autres la  liberté de culte, la liberté d’avoir une religion et d’en changer, ou de choisir un humanisme athée, et la liberté de pensée. Plus radicalement, elle permet à chacun la libre disposition de son corps et de ses actes, de son style de vie et de son être même. Comme elle lui assure le droit de mourir dans la dignité. Ainsi le cadre laïque rend possible la libre construction de l’identité individuelle. En fondant l’ordre public sur les droits humains et non sur les particularismes coutumiers et religieux la laïcité vaut principe de paix, d’intérêt général et d’émancipation.

              Dès le 23 avril, pour défendre la laïcité en même temps que la justice sociale et la refondation écologique, votons Jean-Luc Mélenchon ! 

              Henri PENA-RUIZ, philosophe, auteur du Dictionnaire amoureux de la laïcité, Plon, 2014 et 2017 pour la dernière édition revue et augmentée.

              Jean-Paul SCOT, historien, auteur de « L’Etat chez lui, l’Eglise chez elle ». Comprendre la loi de 1905, Points Histoire, Seuil, 2005 et 2015, et de Jaurès et le réformisme révolutionnaire, Le Seuil, 2014.

    source: la-sociale.viabloga.com

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    Le mardi 18 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon tenait un meeting à Dijon et était au même moment en hologramme dans 6 autres villes de France : Clermont-Ferrand, Grenoble, Montpellier, Nancy, Nantes et à Le Port (à la Réunion). Plus de 35 000 personnes se sont rassemblées dans toute la France pour participer à cet évènement. Dans son discours, Jean-Luc Mélenchon a rappelé les grandes lignes de son programme : planification écologique, partage des richesses, 6e République. Face aux attaques de ses concurrents, il a défendu la faisabilité de son programme et a présenté la méthode de gouvernement qu'il souhaitait appliquer.

    source: youtube.com/

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  • Publiée le 16 avr. 2017

    Si vous hésitez à voter Macron, regardez cette vidéo :) Ancien ministre de l’économie, ancien banquier d’affaires, Macron peut avoir l’image d’un homme compétent, qui saurait gérer l’économie du pays et réduire le chômage.
    ► Mais quel est son bilan ? Macron, c’est le pacte de responsabilité et le CICE qui coûtent 41 milliards d’euros par an, soit 204 milliards (!) sur le prochain quinquennat. Est-ce que ça a marché ?
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    L’augmentation vertigineuse des chiffres du chômage sous Hollande pendant le quinquennat de Hollande (+ 30 % )
    Chômage mai 2012 : 2 780 400
    Chômage février 2017 : 3 617 900
    Augmentation absolue ; + 837 500 chômeurs en 5 ans
    Augmentation relative : + 30 % en 5 ans ( (837 500 / 2 780 400) * 100 )

    Tous les chiffres portent sur les chômeurs de catégorie A inscrits à Pôle Emploi en fin de mois et proviennent des statistiques de la DARES (données mensuelles brutes / catégorie A) :
    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/d...

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  • Les « hommes nouveaux » avec MACRON !... (communcommune.com-18/04/2017)

    source: communcommune.com

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  • PRÉSIDENTIELLE 2017 : Quels ENJEUX pour les TRAVAILLEURS ? [par Bernard Giusti-secrétaire général-adjoint du Syndicat CGT de l'Hopital Cochin AP-HP)]

    «Les élections à venir se déroulent dans un climat exacerbé de crise sociale, politique, institutionnelle et morale. Affaires, petits arrangements et petits cadeaux entre amis, mépris des engagements et de la parole donnée, mensonges à répétition, coups bas, candidats médiatiques fabriqués de toutes pièces par les puissances d’argent… tout cela témoigne de la faillite de ceux qui gouvernent depuis des années et de l’état de pourrissement préoccupant dans lequel ils ont plongé le pays. »(1) Beaucoup de nos concitoyens sont consternés et écœurés par le spectacle que nous offrent la quasi-totalité des politiciens. Beaucoup restent dans l’incertitude de leur choix à quelques jours des élections présidentielles.
    Après des décennies de libéraux au pouvoir (droite ou PS) les travailleurs ont vu leurs droits disparaître progressivement au profit du pouvoir des patrons, leur pouvoir d’achat s’amenuiser d’année en année, leur vie se précariser de plus en plus. Et aujourd’hui, ces travailleurs se demandent d’où viendra la solution pour eux et leurs familles.

    Car sur le fond, comme le rappelait Philippe Martinez, Secrétaire Général de la CGT, tous ces candidats sont déconnectés de la réalité du monde du travail. Il suffit pour s’en rendre compte de voir ce qu’ils disent des fonctionnaires en général (d’après eux, en gros, des fainéants trop payés), et en particulier des fonctionnaires des hôpitaux (toujours d’après eux, trop nombreux et ne travaillant pas assez…).

    En réalité, le choix pour les travailleurs est très réduit. De Hamon à Le Pen, en passant bien sûr par Macron et Fillon, tous sont des candidats soutenus par le patronat et la finance, tous sont des serviteurs du capitalisme (libéraux, néo-libéraux, ultra-libéraux, « national-libéraux »…), c’est-à-dire des candidats dont le but, une fois parvenus au pouvoir, sera de réduire les droits des travailleurs (et des citoyens en général), afin de mieux passer des lois permettant aux plus riches de s’enrichir en appauvrissant encore plus les travailleurs, des lois mettant les travailleurs à la merci des employeurs et des petits chefs (comme la Loi Macron, la Loi Travail ou le Plan Hirsch par exemple).

    Tous parlent de nous faire travailler plus longtemps en allongeant l’âge de la retraite, d’augmenter le temps de travail quotidien sans changement de salaire (ce qui revient donc à baisser nos salaires), bref, tous préconisent de nous exploiter encore plus, au plus grand bénéfice des patrons et des actionnaires (ce qui pour nous dans les hôpitaux passe aussi par la privatisation accrue des services publics).

    Pour certains travailleurs, le Front National de Marine Le Pen semble un recours possible, ou tout au moins une façon d’exprimer leur écœurement et leur ras-le-bol. Il est vrai que Marine Le Pen et ses collaborateurs ont soigneusement travaillé ces dernières années leur image de marque et leur communication. Dans la boutique FN, cette avocate issue d’une famille très riche a su afficher un discours (copié sur la CGT) sur les salaires ou la retraite à 60 ans par exemple, mais Gattaz et le Medef sont dans l’arrière-boutique… « Le Pen porte, derrière son discours « populaire » de façade, l’intérêt des puissants à diviser les travailleurs en fonction de leur origine et son slogan « La France en ordre » sonne de manière lugubre voire fasciste tandis que ce « parti de l’ordre » qui se présente comme le parti qui veut renverser l’ordre établi… est invité par le Medef à venir présenter son programme, certifié 100% libéral. »(1) Outre la collusion évidente entre le FN et le patronat, Marine Le Pen, malgré les apparences médiatiques qu’elle se donne, n’a pas renoncé à rétablir en France un régime basé sur le modèle de celui de Pétain, dont les premières mesures furent de supprimer les libertés individuelles et syndicales et de promulguer des lois racistes… Si elle parvient au pouvoir, elle pourra utiliser pour ce faire l’état d’urgence mis en place par Hollande.

    « Fillon et Macron représentent directement, avec quelques nuances de teinte, le programme de l’euro-patronat : menaces sur les syndicats, sur le droit du travail (aggravation de la loi El Khomri, suppression de la durée légale nationale du travail, fin des statuts et des conventions collectives,« ubérisation générale »), sur la santé et la Sécu (privatisation), les retraites (retraites individuelles par points, recul de l’âge de la retraite et nouvel affaiblissement des pensions), la fonction publique et les services publics (- 120 000 fonctionnaires pour l’un, - 500 000 pour un autre, qui dit mieux ?), nouveaux cadeaux géants pour le patronat, destruction des diplômes nationaux, marche à une Europe renforcée réduisant à rien les souverainetés populaires… »(1)

    Quant à Hamon, « [il] représente les lambeaux d’un PS en voie d’explosion, et il ressert comme à chaque élection les vieux plats ressassés depuis 30 ans par [le PS], lui qui a été ministre de Hollande et a voté tous les budgets depuis 2012, […] qui ne veut même pas abroger la loi travail et qui [réclame] l’augmentation des dépenses militaires et l’arrimage renforcé de la France au sein de l’Union Européenne et de l’OTAN, via notamment un nouveau parlement de la zone euro, c’est-à-dire de nouvelles modalités de transfert de souveraineté ! »(1)

    Le Pen et Fillon ont puisé dans de l’argent public (Le Pen au Parlement Européen, et Fillon un peu partout), Macron c’est le banquier qui demande aux citoyens de lui signer un chèque en blanc (vous signeriez, vous, un chèque en blanc à votre banquier qui vous dirait : « signez, on verra après » ?),quant à Hamon, c’est avant tout l’homme du PS, donc d’un parti massivement aux ordres du patronat.

    Dans tous les cas, les travailleurs auront tout à redouter de ces candidats.

    Parmi les candidats potentiellement éligibles, seul Mélenchon se positionne sur un programme qui prend en compte les difficultés des travailleurs dans l’exercice de leurs professions, qui prend en compte les difficultés des familles à joindre les deux bouts, bref, qui se positionne sur un programme visant avant tout le bien public et non pas les intérêts particuliers des grands groupes financiers et patronaux. Certes, pour les travailleurs son programme comprend certains points qui le mettront face à ses contradictions. Mais dans l’ensemble sa ligne directrice est celle qui permettra le mieux aux travailleurs de défendre leurs droits et leurs acquis, et de tenir la dragée haute au patronat. Et voter Mélenchon, dans un système politique dominé par les puissances de l’argent, reste le seul moyen de ne pas laisser le champ libre aux pires ennemis des travailleurs et de la démocratie.
    D’ailleurs, pour s’en convaincre, il suffit de voir avec quelle hargne les médias s’en sont pris à Mélenchon dès lors qu’il est apparu qu’il avait une chance d’être au deuxième tour des présidentielles ! Les patrons et la finance ne s’y trompent pas : leur ennemi, c’est Mélenchon !

    L’élection d’un Président de la République n’est pas une fin en soi, ni la solution aux nombreuses difficultés endurées par les travailleurs. Derrière l’élection présidentielle se profilent les élections législatives, et quel que soit le (ou la) président élu il n’est pas certain qu’il disposera d’une majorité parlementaire pour mener sa politique.
    Mais en tout état de cause, quel que soit le résultat des présidentielles, c’est dans la rue, dans les entreprises et dans les services publics que les travailleurs devront faire entendre leur voix et imposer un partage équitable des richesses. Comme en 1936, 1945 ou 1968, les grandes conquêtes sociales, le maintien et le développement de nos grands acquis ou de nouvelles conquêtes ne résulteront pas seulement de l’accès au pouvoir d’un candidat porteur d’une véritable politique alternative. Elles résulteront de la mobilisation générale des travailleurs et de leur détermination à imposer leurs droits : droit au travail, droit à une vie décente, à des salaires décents, à un avenir décent pour leurs enfants, à une retraite décente pour leurs parents, à des services publics gratuits et de qualité, etc., toutes choses qui seraient possibles sans les actionnaires et les grands patrons qui puisent dans les caisses pour leur seul profit et appauvrissent la population.

    Comme travailleurs gardons en tête que notre mobilisation et notre détermination doivent être permanentes et qu’elles ne cesseront pas après les élections.

    La CGT Cochin, quant à elle sera toujours au rendez-vous, aux côtés de ceux qui souffrent et qui luttent.
    La CGT Cochin sera toujours aux côtés de tous ceux qui militent pour une société plus juste.

    Bernard Giusti
    Secrétaire Général Adjoint CGT Cochin

    (1) Front Syndical de Classe

     

    sources: communcommune.com   &   cgtcochin.fr

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  • Le Parti communiste de Guadeloupéen (PCG) appelle à voter MÉLENCHON

    Le comité central du parti communiste de Guadeloupe (PCG) appelle ses militants à voter Mélenchon pour la présidentielle. Le parti a aussi dévoilé les noms de ses candidats aux législatives

    Le Parti communiste de Guadeloupe a sa préférence pour la présidentielle et l'a fait savoir, vendredi matin, à l'occasion d'une conférence de presse organisée dans ses locaux de la rue Vatable, à Pointe-à-Pitre.

    Explication de Félix Flémin : « Le PCG s'est toujours battu pour la décolonisation de la Guadeloupe. Or, sur cette position fondamentale, nous avons constaté que l'ensemble des candidats considèrent que la Guadeloupe fait partie intégrante et définitive du territoire français. À l'exception de Philippe Poutou, favorable au principe de l'autodétermination des peuples. » Mais cela ne suffit pas totalement au PCG pour faire totalement pencher la balance.

    La preuve : les communistes de Guadeloupe lui préfèrent Jean-Luc Mélenchon : « Nous considérons qu'il existe des points de convergence avec le programme clairement anti-libéral de Mélenchon. Comme nous, il entend s'attaquer au capitalisme. Il propose de mettre en avant la production locale. Il a également la volonté de s'attaquer à la misère sociale et il souhaite adopter des mesures de protection pour nos marchés. »

    UNE VIème RÉPUBLIQUE PORTEUSE D'ESPOIRS

    Il semble surtout que la proposition phare du candidat de La France insoumise de changer de Constitution,fasse naître une multitude d'espoirs chez les communistes de Guadeloupe. « Il prône une VIe République plus démocratique. Ce changement majeur doit nous permettre, à nous Guadeloupéens, de réorganiser notre partenariat avec la République française. »

    Si le PCG « soutient Mélenchon et appelle à voter pour lui » , ce même parti ne veut pas aller jusqu'à rallier la caravane lancée par Les Insoumis de Guadeloupe afin de faire campagne commune.

    Législatives : des candidats dans 3 des 4 circonscriptions

    Le Parti communiste guadeloupéen présente un candidat dans presque toutes les circonscriptions, à l'exception de la première qui comprend les communes de Pointe-à-Pitre, Les Abymes, Morne-à- l'Eau et Marie-Galante.

    Ainsi, il alignera dans la 2e circonscription : Jacques Kancel, qui aura pour suppléant Victor Artheim, maire de Port-Louis. Dans la 3e circonscription, Félix Flémin, cherche toujours son suppléant et dans la 4e, Camille Édouard portera les couleurs du parti, avec sa suppléante Évelyne Danois.

    « Nos députés seront des députés guadeloupéens qui défendront l'autonomie afin que la Guadeloupe ait de nouvelles compétences politiques, économiques ou encore fiscales pour pourvoir agir. S'ils sont élus, ils déposeront toute une série de lois afin de répondre aux urgences que représente les problèmes de l'emploi, de l'eau, des questions énergiques ou de l'enseignement. Nous voulons également qu'un Smic guadeloupéen soit défini pour être en phase avec la cherté de la vie. »

    sources: communcommune.com   &  guadeloupe.franceantilles.fr

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  • Ne faisons pas la « fine bouche », faisons le choix d’encourager le mouvement populaire : VOTONS MÉLENCHON -par J.P. PAGELes prochaines élections présidentielles se déroulent dans un contexte inédit !

    Depuis des dizaines d’années l’enjeu se résume à la répétition lancinante d’échéances électorales ou il faut choisir entre le candidat du Parti Socialiste, le candidat de droite ou d’extrême droite. La finalité demeure toujours la même, à savoir : qui va le mieux mettre en œuvre le programme du Capital ? Cette impasse a engendré chez les travailleurs une perte de confiance, une lassitude, un découragement. La main du capital s’est faite plus lourde au point qu’on peut parler de régression sociale sans précèdent, de recul de civilisation.

    Ce partage des rôles entre « les élites au pouvoir de droite comme de gauche » a fonctionné jusqu’à présent dans une “consanguinité de classe”.

    Elle est aujourd’hui en question. Ce qui était vécu comme un horizon, un mur indépassable, mondialisation oblige, a commencé à se lézarder ! La conscience se fraye son chemin, une conviction largement partagée est que “ça ne marche plus”, le système est à bout de souffle, il est en crise profonde.

    Une chose est certaine, la fuite en avant de celui-ci à laquelle on assiste va entrainer toujours plus d’injustices sociales, plus de richesses accumulées dans les mains de quelques-uns, plus de violences et de guerres. On peut tordre les faits comme l’on veut, les interpréter, une réalité concrète et incontestable s’impose à tous, il suffit de voir les conséquences de la faillite de l’Union Européenne, ou l’extrême tension internationale pour s’en convaincre.

    Nous vivons la fin d’une époque, il est urgent d’en tenir compte. Comme disait Antonio Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaitre et dans ce clair-obscur surgissent des monstres ».

    J’ai la faiblesse de penser que comme on l’a vu ailleurs les peuples consciemment ou confusément ou parfois les deux ont envie de dire : « Assez » !

    Ne faut-il pas déjà réapprendre à dire Non, avant de dire Oui à autre chose.

    Pour ma part ce qui change radicalement à travers ces élections présidentielles et de manière imprévue c’est que le peuple prend conscience que les choses sont liées et que leur condition de vie et de travail en dépend. On parle de nouveau de classes sociales, de mode de production, de propriété, de justice sociale, de partage des richesses, d’environnement comme notre bien commun, de paix, de sortie de l’OTAN, d’une critique radicale de la finalité même de l’Union Européenne, d’égalité, de fraternité, de liberté. Dans ces circonstances peut grandir l’idée de rupture avec l’ordre des choses existantes, avec la crise capitaliste, avec la cause des inégalités en France, en Europe et dans le Monde ! C’est un changement qualitatif qu’on ne saurait sous-estimer !

    Certes ce n’est pas une révolution, mais c’est déjà plus qu’une rébellion contre les idées reçues ! Cette évolution même si elle est modeste est réelle, palpable, visible ! On ne supporte plus les diktats d’en haut, les décisions prises à votre place, l’idée même de souveraineté populaire, d’indépendance, de libre choix, bafoués ou considérés comme obsolètes. On veut dire son mot, ce choix peut devenir une force matérielle si l’on s’en empare, c’est de cela qu’il s’agit aussi avec cette élection présidentielle.

    Le printemps de la colère en 2016 n’avait-il pas déjà donner un avant-gout des choses, révélé un mouvement beaucoup plus profond qu’il n’y paraissait. La combativité, l’enthousiasme que l’on retrouve dans les meetings de Jean-Luc Mélenchon ne sont-ils pas le prolongement de ce que nous avons connu voici un an. L’espoir serait-il de retour ?

    Si comme je le pense c’est le cas, alors il faut le soutenir, faire en sorte qu’un plus grand nombre se réapproprie la politique. Il faut les encourager à aller au fond des choses. Cela doit se faire en toute lucidité, les yeux grands ouverts.

    Il faut bien admettre que ces exigences rencontrent les positions, les arguments, les discours tenues et défendues par Jean-Luc Mélenchon.

    Alors devrait-on faire « la fine bouche » comme le suggèrent certains ? Ne devons-nous pas plutôt faire le choix d’encourager le mouvement populaire, nourrir sa combativité et sa réflexion, cultiver chez lui l’idée qu’il est la force qui peut tout quand il est rassemblé, qu’il veut se faire entendre et prendre ses affaires en mains. Il faut pour cela se saisir de cette opportunité, « l’histoire ne repasse pas les plats deux fois » !

    On me répondra sans doute : « d’accord, mais peut mieux faire, ou encore ça ne fait pas le compte ». Voyons les choses en face telles qu’elles sont non pas comme on se les imagine.

    Depuis des dizaines d’années, la « gauche » dont la direction du PCF a fait l’impasse sur la critique des causes de la crise du système capitaliste, sur la signification des luttes de classes, en d’autres termes sur le contenu à donner à une stratégie anti capitaliste et anti impérialiste. Comment s’étonner qu’il y ait un prix a payé aux abdications et aux renoncements, au recul de l’esprit critique, à la perte des repères de classes. La nature a horreur du vide. Il est d’ailleurs étonnant d’observer que les mêmes qui trouvent que Jean-Luc Mélenchon ne va pas assez loin exigent qu’il s’efface derrière le candidat du Parti Socialiste.

    Au fond il est réconfortant de voir que les choses bougent, les jeunes s’impliquer en plus grand nombre, les gens reprendre espoir. C’est sans doute pour cela qu’aux yeux de nombreux commentateurs ce « désordre » est inquiétant. Ils considèrent qu’on ne saurait déranger le bon ordonnancement des choses.

    Il est vrai qu’on n’avait pas vu un tel climat depuis longtemps ! C’est sans doute pourquoi réapparait “le spectre”, son couteau entre les dents. Ainsi on nous annonce pêle-mêle un tsunami économique, financier et social, la révolution voire même la guerre civile et jusqu’à l’adhésion de la France à l’ALBA cette créature subversive d’Hugo Chavez et Fidel Castro en Amérique Latine. Certains annoncent leur intention de quitter la France si Jean-Luc Mélenchon est élu. La peur, « la trouille » est chez certains chevillée au corps. Ça ne s’arrêtera pas là !

    Tout cela confirme bien que la lutte des classes n’est pas une vue de l’esprit, que la contradiction capital/travail doit d’une manière ou d’une autre être résolu. C’est pourquoi on ne se plaindra pas qu’en parle un candidat : Jean-Luc Mélenchon. Il ne fait pas qu’en parler, il propose ce qui avouons-le est un peu plus qu’un début. On ne s’en contentera pas, certes et alors ! Pourquoi cela devrait-il être un problème et conduire à un soutien à dose homéopathique ?

    Une chose est sure ne pas s’engager dans la clarté serait jugé sévèrement par le peuple, les travailleurs tout particulièrement, qui eux attendent autre chose que des « jérémiades ». Comme dans les grands mouvements sociaux il faut faire confiance à la clairvoyance de ceux qui agissent. Il est donc important que la candidature de Jean-Luc Mélenchon puisse incarner même avec toutes ses limites, une alternative. Car c’est de cela qu’il s’agit !

    Comme il le propose je pense qu’annuler la loi El Khomri, combattre « l’ubérisation », relancer l’emploi et la consommation populaire, défendre et valoriser la production française, en finir radicalement avec la dette, quitter l’OTAN, mettre un terme à la monarchie présidentielle, mettre les choses à plat sur l’Europe, agir pour la paix c’est aller dans la bonne direction. C’est le moyen de redonner du sens aux valeurs de l’action collective qu’un grand peuple comme le nôtre a construit par ses révolutions, ses mouvements sociaux, ses résistances, ses combats internationalistes pour la souveraineté et l’indépendance nationale.

    Il faut donc encourager le mouvement populaire à faire ce pas en avant. Ce n’est qu’un début mais ce sera le meilleur moyen pour lui de continuer à engranger des progrès tangibles en s’appuyant sur ses nouveaux points d’appui afin de poursuivre le combat transformateur et émancipateur.

    Il faudra inventer de nouvelles formes de pouvoir politique, d’autogestion, de contrôle ouvrier. Il ne peut y avoir de processus de transformation sans une vaste expérimentation sociale et politique, aussi bien avant le changement qu’après.

    Voilà pourquoi et au-delà du résultat il va s’agir de construire et multiplier les réseaux, les contrepouvoirs face aux institutions supranationales, politiques, économiques et financières, aux puissances hégémoniques, pour imposer les rapports de force dont le mouvement populaire, les travailleurs ont besoin.

    Voilà les raisons qui m’ont conduit après une longue réflexion et en réfutant toute idée d’homme providentiel, ou de délégation de pouvoir je voterai pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

    Nous vivons une période inédite de la lutte de classes nationale et internationale, toute la question, maintenant, est de savoir si nous serons capables de nous hisser à la hauteur de ce qu’elle exige.

    Le 16 avril 2017

     

    Jean-Pierre Page

    Ancien membre de la commission exécutive confédérale et responsable du département international de la CGT

    source: communcommune.com

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  • Front National : Les chiens ne font pas des chats ! – Par Léon LANDINI résistant FTP MOI & Président du PRCF (IC.fr-17/04/2017)

    De nombreuses personnes sont décontenancées par le nouveau visage offert par le depuis l’accession de Marine Le PEN à sa tête ; des analystes, des journalistes et d’autres individus, proches de Marine Le PEN, ont inventé une nouvelle gomme magique : la « dédiabolisation ».

    Par ce subterfuge, ils souhaitent rassurer le monde et nous faire croire que le serait devenu un Parti compatible et pourrait désormais appartenir lui aussi à la sphère démocratique.

     

    Il s’agirait là d’une énorme et surprenante évolution de l’organisation fascisante sinon fasciste, fondée en 1972 par son père et composée à l’origine d’anciens collabos de la pire espèce, entre autres de fascistes notoires, des tueurs de l’OAS et des nervis d’ORDRE NOUVEAU.

     

    Au moment où de braves gens trompés par les médias s’apprêtent peut être à voter pour Marine Le PEN, avant qu’ils n’accomplissent ce geste, Il convient de leur rappeler qui a fondé le FN et qu’elles étaient les relations intimes que certains criminels notoires entretenaient avec Jean-Marie Le PEN.

     

    Par ailleurs, malgré certaines simagrées de désaccords qui apparaissent publiquement entre le père et la fille, cela n’a pas l’air très fondamental, car c’est tout de même le père qui finance la campagne électorale de sa fille, ce qui signifie que leurs désaccords politiques ne sont vraiment qu’apparents.

     

    Aux origines du FN, des collaborateurs des Nazis et de Vichy

     

    En juin 1973 le mouvement fasciste appelé « ORDRE NOUVEAU » est dissout par un décret du ministre Raymond MARCELIN.

     

    Parmi les tous premiers organisateurs du Front National figurent une kyrielle d’individus issus d’ORDRE NOUVEAU ou d’autres organisations d’extrême-droite et fascistes qui, actuellement encore, démontrent par leur présence aux côtés des Le PEN que ce Parti reste un parti d’extrême droite et que ce n’est pas avec lui que la situation des travailleurs français pourra s’améliorer.

     

    Pour bien resituer la place du Front National dans le monde actuel, il convient de présenter quelques brèves biographies sur les fondateurs de ce Parti. Voici d’ailleurs quelques exemplaires des promoteurs du Front National qui démontrent clairement que la démocratie n’était pas leur fort.

     

    • Commençons par Pierre BOUSQUET 

     

    Membre du Parti franciste depuis 1935, il était devenu délégué général du bureau de commandement de la jeunesse franciste en 1941. Ancien caporal de la 33è division de grenadiers SS Charlemagne, il fait partie des 300 français qui combattirent les Russes en avril 1945 dans la capitale allemande.

     

    Il a été membre du premier bureau politique du Front National et son premier trésorier pendant 9 ans.

     

    A son sujet, Jean-Marie Le PEN disait : « Bousquet a peut-être eu les responsabilités que vous dites, il a peut-être été un ancien SS, mais moi je suis de ceux qui sont pour la réconciliation des Français…C’était le rassemblement des patriotes français».

     

    • Léon GAULTIER 

     

    Il a été secrétaire à l’information du Gouvernement de Pétain.

     

    Il fut également un des fondateurs de la Milice Nationale de Pétain.

     

    Lieutenant des Waffen SS,  il commanda une unité française sur le Front de l’Est durant l’été 1944.

     

    A son retour en France, frappé d’indignité nationale, il fut emprisonné et condamné aux travaux forcés. Libéré après avoir passé une certaine période en prison, il devint en 1972, cofondateur du Front National dont il fut trésorier, il figure comme une personnalité importante parmi les membres fondateurs de cette organisation.

     

    • François DUPRAT  

     

    L’homme d’extrême-droite qui inventa le Front National.

     

    Auteur spécialisé dans le et les mouvements d’extrême-droite.

     

    Il eut un rôle fondamental dans la naissance et l’ascension finale du Front National.

     

    Adepte des thèses révisionnistes. Il fut une des figures de l’extrême-droite dans les années 1960/1970. Il était à ce moment-là N° 2 au Front National.

     

    Il était auparavant adhérent de diverses organisations fascistes, comme l’OAS en passant par la Fédération des étudiants nationalistes et Ordre Nouveau.

     

    C’est lui par exemple, qui souffla à Jean-Marie Le PEN, une expression devenue une des marques du parti d’extrême droite, le fameux : « Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés en trop » expression reprise aujourd’hui sous d’autres formes par Marine Le Pen.

     

    Le positionnement économique et social défendu par Duprat au FN et le soi-disant « nouveau » discours de Marine Le Pen, présentent des similitudes frappantes.

     

    • François BRIGNEAU

     

    Militant d’extrême-droite. Il adhère au « Frontisme » en 1937. Membre du Rassemblement National Populaire de Marcel DÉAT, il s’oriente vers la Collaboration et en juin 1944, au lendemain du débarquement allié en Normandie, il s’engage dans la Milice.

     

    Arrêté au lendemain de la Libération, il est emprisonné à Fresnes où il partage la cellule de son ami Robert BRASILLACH.

     

    Libéré, au moment de la création du FN il en devient Vice-Président

     

    Un demi-siècle plus tard, « il tire toujours une certaine gloire » de ses engagements et se vante d’avoir été un compagnon de cellule de BRASILLACH.

     

    BRASILLACH est surtout connu pour son engagement à l’extrême-droite. Membre de l’Action Française, dans les années 1930, il évolue vers le fascisme.

     

    Sous l’occupation, il devient rédacteur en chef du journal collaborationniste et antisémite « Je suis partout » dans lequel il laisse clairement apparaitre sa haine des juifs, du Front Populaire, de la et de la République, ainsi que son admiration pour le IIIème Reich. En 1943, Il part aux côtés du journaliste collaborateur Fernand de BRINON  sur le front de l’Est, rendre visite pour encourager les soldats de la Légion des Volontaires Français (LVF) contre le bolchévisme.

     

    Après la Libération il est jugé pour sa participation à la collaboration et à cause de ses virulents écrits antisémites et contre la Résistance, il fut condamné à mort et  fusillé.

     

    Les amitiés de Le Pen avec des nazis et des collaborateurs vichystes

     

    Au début des années 1960, , n’ayant rien renié de son passé sulfureux, se rend en Espagne pour aller saluer d’anciens compagnons de combat.

     

    Il  rendre visite à Abel BONNARD – à Louis DARQUIER de PELLEPOIX – à  Léon DEGRELLE – et à Otto SKORZENY.

     

    Pour la bonne compréhension et pour savoir ce que valaient ces rencontres, il nous semble utile de rappeler qui sont ces individus.

     

    • Abel BONNARD

     

    Maurassien, il évolue vers le fascisme dans les années 1930.

     

    Partisan d’un rapprochement franco-allemand, il devient, durant la seconde guerre mondiale, une figure de la collaboration avec l’occupant nazi.

     

    Nommé ministre de l’Education Nationale en 1942, il fait partie des « ultra » et des derniers partisans du régime de Vichy.

     

    Au moment de la Libération,  par crainte de se faire arrêter il se réfugie à Sigmaringen en Allemagne.

     

    Après la Libération, un tribunal le condamne à la peine de mort par contumace, il s’exile en Espagne où sous la protection de Franco il y meurt en 1968.

     

    • Louis DARQUIER de PELLEPOIX

     

    Individu politique d’extrême droite, il est principalement connu pour son engagement antisémite et pour son activité de collaborateur durant la seconde guerre mondiale.

     

    Partisan de la collaboration avec l’Allemagne nazie, il est en mai 1942 nommé par Pierre LAVAL, à la direction du Commissariat général aux questions juives, c’est à ce moment-là que la déportation de juifs atteignit son apogée.

     

    A la Libération se sachant recherché,  il fuit en Espagne. Condamné à mort par contumace, il y reste protégé par Franco et y meurt à l’âge de 82 ans, sans jamais avoir été inquiété et sans jamais avoir rien renié.

     

    • Léon DEGRELLE :

     

    Journaliste et homme politique engagé à l’extrême droite. Il est surtout connu pour son engagement antisémite et pour son activité de collaborateur durant la seconde guerre mondiale.

     

    Partisan de la collaboration avec l’Allemagne nazie, il est nommé en mai 1942 par Pierre Laval, à la direction du commissariat général aux questions juives en remplacement de Xavier VALLAT, jugé beaucoup trop modéré.

     

    Il entama une carrière politique, en fondant le mouvement REX, au départ Parti nationaliste, qui devint rapidement un Parti fasciste, puis durant la seconde guerre mondiale, se rapprocha du national-socialisme, pour finir dans la collaboration avec l’occupant allemand.

     

    Engagé volontaire, il combattit sur le front de l’Est avec le grade de commandant dans la 28e division SS Wallonie. La guerre terminée pour fuir l’épuration, comme beaucoup d’autres  crapules de son genre, il partit se réfugier auprès de Franco en Espagne.

     

    Il y vécut près de cinquante années, non seulement en toute quiétude mais en s’érigeant toujours comme un ardent défenseur du nazisme et des thèses négationnistes. Il s’imposa comme une référence de l’extrême droite.

     

    • Otto SKORZENY

     

    Il rejoint le Parti nazi autrichien en 1931.

     

    Comme colonel SS, il participa à de très nombreuses opérations prestigieuses, telle que l’évasion de Mussolini d’une prison italienne, en 1944.

     

    Mais le souvenir que beaucoup de déportés ont gardé de lui, c’est que devant l’avancée de l’armée rouge, les nazis déplaçaient les déportés d’un camp à un autre.

     

    Cela se faisait à pied et le colonel SKORZENY suivait à moto ce troupeau de malheureux et, dès que l’un d’entre eux n’arrivait plus à suivre, il sortait un révolver niché dans sa botte et lui tirait une balle dans la tête. Cela nous a été affirmé à de multiples reprises par des anciens déportés ayant eu à vivre ces effroyables moments.

     

    Jean Marie Le PEN et sa fille : c’est bien la même chose.

     

    Jean Marie Le PEN n’a toujours rien renié de son passé, au contraire, c’est sans aucune vergogne qu’il répète ses infamies.

     

    En effet, le 2 avril 2015, il revient sur ses propos polémiques de 1987 qui ont été condamnés par une écrasante majorité de la population française, en réaffirmant que LES CHAMBRES A GAZ NE SONT QU’UN « DÉTAIL DE L’HISTOIRE ».

     

    Et le 9 avril 2015, il refuse de considérer que Philippe PÉTAIN était un traître.

     

    Non seulement sa fille n’a jamais contredit les déclarations de Jean Marie Le PEN, mais voilà que les sondages la placent en tête des candidats au poste de Président de la République. Forte de cet avantage, se croyant devenue intouchable, elle vient d’effectuer une déclaration plus qu’ambiguë sur la rafle du VEL’ D’HIV qui a soulevé beaucoup de vagues. Cette déclaration correspond parfaitement à celles que son père a effectuées et continue à faire régulièrement, en prenant la défense de ceux qui ont traîné notre pays dans la boue et dans le déshonneur.

     

    Les chiens ne font pas des chats !

     

    Léon LANDINI – résistant FTP MOI
    Président du PRCF

     


     

    Non le FN de Marine Le Pen n’a pas changé :

     

    extrème droite armée

    Faut il rappeler que le FN de Marine Le Pen s’appuie sur :

     

    • Axel Loustau, trésorier de Jeanne le micro parti de Marine Le Pen, militant du GUD, il est mis en examen pour escroquerie dans l’affaire de finacement du FN. Il s’est affiché en photo en faisant le salut nazi à l’occasion de son 40e anniversaire en 2014.
    • Philippe Péninque, conseiller politique de Marine Le Pen, militant du GUD et d’ordre nouveau
    • Steeve Briois, Vice président, membre du FN depuis 1988, militant de l’oeuvre française
    • Frederic Chatillon, conseiller en communication du FN, ancien dirigeant du GUD, mis en examen pour financement illégal de parti politique, escroquerie, faux et usage de faux et abus de biens sociaux dans l’affaire du financement du FN.

     

    Léon LANDINI,

    Résistant FTP-MOI & Président du PRCF

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  • Hollande.......toujours plus bas !

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