• Rencontre progressiste franchement euro-critique

    60e anniversaire du Traité de Rome : Rencontre progressiste franchement euro-critique ! (IC.fr-)

    60ème anniversaire du Traité de Rome 

      1er avril 2017, de 15h à 17h  

     Salle du Maltais rouge, 40 rue de Malte, Paris (11e).

     

    Échange politique organisé à l’initiative du PRCF, du Mouvement pour le Socialisme du 21ème siècle et des Clubs Penser la France.

    Le 25 mars 1957, le Traité de Rome officialisa la marche à l’intégration euro-atlantique de l’Europe occidentale.

    affiche du PRCF de 2005 pour le non à toute constitution européenne

    Depuis lors, les traités supranationaux et néolibéraux qui se sont succédé (notamment le Traité de Maastricht, les accords d’intégration à l’UE des ex-pays socialistes de l’Est, le Traité de Lisbonne et le Pacte budgétaire…) ont encore aggravé les aspects négatifs de cette « construction » européenne et atlantique. Partout, les acquis sociaux, les souverainetés nationales, les emplois industriels et agricoles sont détruits. Partout, les possibilités d’alternative progressiste passent par les fourches caudines de l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». Partout, ce sont les extrêmes droites et les communautarismes rétrogrades qui prospèrent là où l’on nous promettait la prospérité économique partagée et des échanges économiques et culturels équilibrés. Quant à la paix, l’UE, appariée à l’OTAN, la menace gravement en s’inscrivant totalement dans la politique atlantique de confrontation avec la Russie.

    Pour débattre librement et sans préjugé d’une éventuelle sortie progressiste de la France hors de l’euro, de l’UE et de l’OTAN, le PRCF, le MS 21, les Clubs Penser la France, s’associent avec le concours de la Gauche républicaine et du Front syndical de classe.

    Par-delà les fausses alternances thatchériennes ou carrément fascisantes, venez débattre des conditions d’une véritable politique progressiste de progrès social, de laïcité républicaine, de paix, de souveraineté des peuples et de coopération internationale le 1er avril à Paris, salle Le Maltais rouge, 40 rue de Malte à Paris 11e, de 15h à 17h.

    Communiqué du PRCF – 24 mars 2017

    source: initiative-communiste.fr

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  • United Colors of Asselineau ? Stop à la confusion !  (IC.fr-28/03/2017)

    . Il a fait une irruption surprise dans la campagne et vous aurez sans doute remarqué les commentaires agressifs de ses cybermilitants sur les réseaux sociaux, ou ses affiches se résumant à son portrait (« asselineau 2017″… tout un programme). Le chef de l’, transfuge de l’UMP où il a fait une longue carrière, étant notamment élu sur les listes du fort peu recommandable Tibéri, avant d’être une des éminences grises du gouvernement Juppé de sinistre mémoire pour avoir appliquer le programme issu du traité de Maastricht, se présente en effet à la . Avec un programme proposant une fragile sortie de l’UE (en appliquant l’Art50 lire ici) proclamant s’inspirer des principes du CNR, tout en proclamant « l’alliance entre le capital et le travail » (point n°10 de son programme)…

    Les lecteurs d’Initiative Communiste ne découvrent cependant pas l’homme ni son parti : par exemple les communistes du PRCF qui fort heureusement n’ont pas attendu 2007 pour commencer à militer pour la sortie de l’UE, de l’Euro et de l’OTAN poursuivant le combat des communistes, avaient dû dès 2014 dénoncer la propagande mensongère agressive de ce mouvement. Encore récemment, www.initiative-communiste.fr et le PRCF – constatait et dénonçait preuves à l’appui comme d’autres mouvement pour la sortie de l’UE (M’PEP, PARDEM …) la voie sans issue et trompeuse proposée par l’UPR pour le – l’art 50 – qui interdit de fait la sortie de l’UE et de l’Euro.


    Cela dit, il est certain que la reprise du slogan du Frexit, celui du sigle du CNR ne peut que sonner qu’agréablement à l’oreille des travailleurs en France, avec le risque d’entretenir la . Ce qui signifie donc qu’il faut se poser les bonnes questions, y regarder de plus prêt et garder son sens critique : il y a loin de la coupe aux lèvres et les travailleurs ont l’habitude des belles personnes, issues de l’ENA, inspecteurs des finances (oui oui, Asselineau est un collègue de Macron) qui essayent de les séduire pour mieux continuer à les exploiter. De la même manière qu’il ne suffit pas que Macron crie Révolution pour que cela en soit, il ne suffit pas que Asselineau discoure pendant trois heures sur youtube sur le Frexit pour que cela en soit également… A chacun donc de juger sur pièce. Aymeric Monville propose des éléments de réflexion critique sur ce dont Asselineau est le nom et le projet.

    « pour que tout reste comme avant, il faut que tout change »


    United Colors of Asselineau – par Aymeric Monville

    La récente initiative d’un libraire parisien, connu (entre autres) de la mouvance communiste, éveille auprès de nombreux camarades, une inquiétude légitime.

    L’idée de confronter François Asselineau à des marxistes et/ou à des communistes n’était pas mauvaise en soi. Nous sommes néanmoins restés sur notre faim, tout simplement parce qu’il n’y a pas eu confrontation mais meeting électoral.

    Des années avant que Asselineau ne quitte l’UMP, les communistes se battaient déjà pour le Frexit, et sortir du système … capitaliste !

    affiche du PRCF de 2005 pour le non à toute constitution européenne, à l’époque Asselineau militait à l’UMP !

    Face à une bienveillance désarmante des épigones pourtant déclarés de feu « l’homme au couteau entre les dents », F. Asselineau a pu s’étendre en long et en large, comme s’il l’avait inventé tout seul, sur ce qui fait le plus petit commun dénominateur entre lui et « nous » : la défense de l’intégrité et de la souveraineté nationales, les trois sorties, euro- UE, OTAN.

    « Une révolution sans révolution ? »

    La quatrième sortie (celle du capitalisme), Asselineau nous demande de la mettre en veilleuse, pour ne pas être trop « clivants ». Ce n’est pourtant pas seulement une question de stratégie électorale mais de cohérence intellectuelle minimale, dont l’absence compromet tout le discours de campagne.

    Comment des marxistes peuvent-ils laisser dire qu’on pourrait revenir aux services publics d’antan, à un colbertisme intemporel, propre au génie français selon Asselineau, dans le cadre actuel du capitalisme actuel ? Et pourquoi pas au prétendu compromis fordiste d’après-guerre ? Aux Trente glorieuses ? Aux forteresses ouvrières de la grande industrie ? Cette époque, propre à la période de reconstruction d’après-guerre, ne reviendra pas. Elle est entrée en crise, une crise dont nous n’avons pas fini de sortir. Et l’une des raisons majeures, en termes de rapport des forces politiques, est que l’opportunisme ravageur, celui qui promet tout en échange de l’abandon du but final révolutionnaire, c’est qu’entre-temps, le grand PCF marxiste-léniniste de Thorez et Duclos a été détruit et dénaturé par ses chefs « mutants », pendant que le super-mutant planétaire Gorbatchev et son rival Eltsine ont liquidé le camp socialiste : c’est sur ce rapport des forces mondial et national entre le capital et le travail, entre le capitalisme et le socialisme, que reposait la possibilité même du gaullisme en tant que – tout en restant dans le camp capitaliste – le Général savait « naviguer » à l’international entre les USA et ce qu’il appelait « la Russie soviétique ». Si bien que même pour penser le gaullisme, il faut prendre en compte la confrontation entre les classes, confrontation que l’UPR se fait gloire de contourner. La seule solution au pourrissement du mode de production, c’est le socialisme, et non je ne sais quelle robinsonnade passéiste.

    Le coup d’Etat perdurant : la question démocratique, celle des institutions, de la VIe République, sociale et faisant place aux travailleurs

    Je suis aussi resté surpris du silence complet d’anciens militants communistes face à la question des institutions, non pas européennes, mais tout simplement nationales.

    Comment ne pas réagir lorsque François Asselineau nous fait comprendre à mi-mot, que son grand avantage est que, contrairement à Marine Le Pen, il sera plus clément et bienveillant avec nous dans l’emploi de l’article 16. Nous ne faisons pas de procès d’intention en fascisme à M. Asselineau, qui certes ne va « pas commencer à soixante ans une carrière de dictateur ». Mais enfin, ce n’est pas seulement une question de personne. La tension sociale est partout grandissante. Nous n’avons pas besoin de l’article 16 sur les pleins pouvoirs et qui, dans la pratique, permettrait d’instaurer le fascisme en France. Nous refusons cette constitution instituée par le coup d’Etat, avalisé et « légalisé » par la SFIO de Guy Mollet, du 13 mai 1958.

    D’accord pour sortir du carcan européen, mais sortons aussi du carcan de la Cinquième ! Certes, Mélenchon ne donne pas assez de garanties sur le premier point. Nous avons dit que notre soutien critique s’inscrivait dans une volonté de le faire évoluer sur ce point. Mais sur le deuxième point, Asselineau n’en donne aucune. Il s’inscrit parfaitement dans cette prise d’otage de la française par les hommes providentiels au dessus des partis, à l’instar du « Young Leader » Macron, ou désignés par le système des primaires « à l’américaine ». Or formes et contenus vont de pair. On ne pourra pas couler l’insurrection citoyenne indispensable à l’émancipation  sociale et nationale de la France dans le moule d’institution faites de A à Z pour minorer le peuple, écarter la classe ouvrière. Rappelons d’ailleurs que la constitution de 58 est aux antipodes du CNR et de son programme « Le Jours heureux » qui appelait à « mettre le monde du travail au centre de la vie nationale ».

    Et quelles garanties donne-t-il pour répondre à la fascisation en cours, à la répression syndicale (deux mille syndicalistes poursuivis actuellement, certains même pour « jets de confettis ») : aucune puisque, que l’on sache, on n’a pas vu l’UPR montrer une grande sensibilité quand des milliers de militants CGT ont été réprimés au printemps dernier. On ne saurait en vouloir exagérément à M. Asselineau qui ne vient pas de notre classe, mais on peut s’agacer que des militants communistes fascinés par l’UPR aient tout bonnement oublié qu’un front, fût-il patriotique, ne peut qu’avorter ou déraper dès lors que la classe ouvrière y aliène son indépendance politique, qu’elle abdique en pratique la tâche de s’organiser en « parti indépendant de toutes les fractions bourgeoises » (Marx), qu’elle prétend mettre un mouchoir « provisoirement » sur son objectif socialiste/communiste. Quelle différence avec le PRCF qui, sans mépriser en rien les patriotes bourgeois pour autant qu’au final ils préfèrent au moment décisif leur patrie à leur classe massivement pro-Maastricht (et seule l’histoire dira s’ils sont finalement capables d’un tel choix), s’efforce de tenir « tous les bouts » de la chaîne : reconstruction du parti de classe, unité dynamique des buts patriotiques et de l’objectif révolutionnaire, reconstruction du syndicalisme de classe, mise en place d’un large Front contre l’UE où d’emblée, les perspectives progressistes doivent être présentes et très visibles : faute de quoi la classe ouvrière ne « portera » pas le « Frexit » et celui-ci ne sera qu’un pétard mouillé aux mains des hommes politiques de la bourgeoisie « patriote ».

    Pour Asselineau, l’OTAN était utile…

    Et même sur ce sur quoi nous sommes d’accord, comme la sortie de l’OTAN, regardons en détail. Asselineau avait-il besoin de dire que l’OTAN nous a été utile dans le passé [1], contre le Pacte de Varsovie (pourtant fondé en réponse au premier et longtemps après l’OTAN !), comme il l’a récemment déclaré au journal de 20 h ? Comment prétend-il mobiliser les soutiens internationalistes dont il aura besoin pour sortir de l’OTAN avec des positions pareilles ? Est-ce aux Cubains qu’il va dire quelque chose du genre : « L’OTAN, c’était bien mais c’est plus ça » ? La solidarité internationale, l’internationalisme prolétarien, l’Europe des luttes sociales, la lutte contre l’hégémonisme allemand, seraient-ils eux aussi des sujets « clivants » ?

    Le gaullisme : comment il est né, comment il a vécu, comment il a perdu son caractère organique

    Bref, malgré certaines sympathies naturelles, certains souvenirs historiques en commun entre gaullistes et communistes, malgré le fait historique établi que De Gaulle et le PCF clandestin ont fait front ensemble dès 1943 pour éviter qu’avec Giraud et l’AMGOT, la France ne devienne une colonie directe des USA, j’ai le regret de conclure que la nostalgie du gaullisme d’antan n’est pas la solution mais une partie du problème : comme l’a expliqué G. Gastaud dans un texte récent intitulé Frexit progressiste, classe ouvrière et socialisme,

    « En 45, un compromis historique était possible à l’international (Yalta) et à l’échelle nationale (France, Italie, Belgique…), non seulement pour des raisons de rapport des forces, non seulement parce qu’un objectif de classe non négligeable était d’empêcher Washington de mettre la France sous tutelle directe (AMGOT, monnaie américaine). C’est déjà pour contrer cet objectif antinational que le PCF clandestin s’était rapproché de de Gaulle, isolant ainsi le général Giraud, la marionnette maladivement anticommuniste et néo-pétainiste que voulaient imposer Londres et Washington. A l’époque, un courant politique de masse comme le gaullisme était encore historiquement possible : ce courant, certes bourgeois et impérialiste, pouvait alors « naviguer » entre les deux Grands issus de la guerre, l’américain et le soviétique, pour permettre à la France capitaliste, sortie très affaiblie de la guerre, de tirer son épingle du jeu sur le plan international (en clair, de tenir en respect les Anglo-Saxons tout en restant dans le camp capitaliste). La mission de classe du gaullisme était aussi de préparer les fusions monopolistes qui, à l’époque, devaient alors encore s’opérer principalement à l’échelle nationale. Bref, la grande bourgeoisie – qui n’a jamais été réellement patriote, ni même gaulliste, et qui ne le sera jamais, sa seule patrie étant son tiroir-caisse – pouvait alors miser conjoncturellement sur un courant bourgeois patriotique légitimé par la « France libre ». Et bien sûr elle était aussi forcée de le faire parce que le courant patronal collabo était sorti discrédité de la défaite commune de Hitler et de Pétain. Et ce fut la mission principale du pouvoir gaullo-pompidolien, entre 1958 et 1974, que de constituer avec l’aide de l’Etat ces géants financiers et industriels nationaux que furent Rhône-Poulenc, la BNP, Péchiney-Ugine-Kulhmann, Schneider-Creusot-Loire, etc.

    Or cette ère « nationale » de la grande bourgeoisie hexagonale est pour l’essentiel révolue pour deux raisons.

    Parce que l’URSS est tombée, que les nouveaux rapports de forces entre puissances capitalistes ont globalement desservi l’impérialisme français à l’avantage des USA et de l’Allemagne « unifiée », codirigeants de l’UE libre-échangiste, antirusse et re-colonisatrice des pays de l’Est. Il y a donc moins d’espace géopolitique pour un néo-bonapartisme gaullien (au sens que Marx donne au mot « bonapartisme » dans son 18 Brumaire de Louis Bonaparte) naviguant entre l’Est et l’Ouest. Mais il y avait aussi bien moins d’espace « intérieur » pour des fusions monopolistiques purement nationales : à l’heure de la mondialisation américaine et de l’Europe allemande, la concentration capitaliste s’opère en effet au minimum à l’échelle continentale et transcontinentale : Renault- Nissan, PSA/Opel, Alsthom/General Electrics, France-Télécom/ « Orange », etc. D’où le « besoin d’aire » de l’oligarchie patronale « française » (dans le temps on osait dire : « espace vital » ou « Lebensraum »). D’où la germanophilie mâtinée d’atlantisme de « notre » bourgeoisie profondément honteuse de ce qui fait notre fierté, les acquis sociaux, et qu’elle nomme dédaigneusement l’ « exception française ». D’où le basculement des oligarques et de tous les snobs qui la courtisent à l’English Mother Tongue (l’anglais langue maternelle). D’où ce couple morbide que forment la xénophobie d’Etat et de l’auto-phobie nationale dont nous avons révélé les racines de classe dans un autre article. Si bien qu’aujourd’hui, si les bases d’une union du peuple de France formée contre le grand capital et centrée sur la classe travailleuse existent plus que jamais (ce que le PRCF nomme le FR.APPE), les bases d’un compromis historique « national » du type de celui qui se forma très brièvement en 1945, où le rôle dominant était tenu par le Général, et dont le socialisme n’était pas l’objectif à court terme, se sont effilochées. Aujourd’hui, la reconstitution des acquis sociaux du CNR et la sortie connexe de l’UE atlantique qu’impose cette reconstitution ne pourraient conduire qu’à de rapides et brutaux affrontements de classes entre le bloc populaire conduit par la classe ouvrière et le bloc maastrichtien de plus en plus fascisant conduit par l’oligarchie hexagonale et par ses alliés extérieurs (notamment, l’Axe Washington-Berlin). Ainsi, non seulement le Frexit progressiste n’ajournerait pas sine die le socialisme pour la France, mais – si les communistes et les syndicalistes de classe jouent vraiment leur rôle – il rapprocherait au contraire, de manière concrète et sur des bases de masse, la « lutte finale » entre capital et travail, entre capitalisme et socialisme ».

    Le Frexit populaire pour que tout change, pour faire place aux travailleurs

    « On n’emporte pas le peuple à la semelle de ses souliers »

    Aujourd’hui, la grande bourgeoisie française, MEDEF et CAC-40 en tête, est tellement engagée dans l’euro-dissolution atlantique du pays (cf le manifeste « Besoin d’aire » édité par le MEDEF : « Etats-Unis d’Europe », tout-anglais, « Union transatlantique », quasi-fusion franco-allemande, etc.) qu’un indépendantisme français tant soit peu cohérent ne peut que provoquer d’intenses affrontements de classes entre le bloc populaire et le bloc maastrichtien, si bien que le Frexit ne sera pas une tranquille promenade vers le « retour à la normale » dont rêvent les souverainistes bourgeois, mais un moment de lutte intense qui se traduira au final, soit par la sortie de la France de l’UE et du capitalisme, soit par son maintien dans le capitalisme avec dissolution finale de la nation dans le bloc euro-atlantique : tertium non dabitur ! Ce sera alors la noblesse de certains bourgeois, à titre individuel, redisons-le, que de préférer leur pays à leurs privilèges de classe, mais qui peut douter du choix de classe global d’une oligarchie qui, dès aujourd’hui, liquide jusqu’à sa langue maternelle pour entrer de plain-pied dans l’ « élite » mondialisée ? A l’inverse, pas plus qu’avant-hier sous la Commune, ou hier durant la Résistance, la classe ouvrière n’aura à choisir entre sa classe et son pays. Déjà les Communards se battaient à la fois contre Bismarck et contre Thiers, qui rampait devant la Prusse. Et hier c’étaient très majoritairement les ouvriers qui « montaient de la mine » et les paysans qui « descendaient des collines » pour défendre la « France profanée » (dixit F. Mauriac) pendant que Louis Renault et le Comité des Forges fabriquaient des tanks pour Hitler. C’est bien pourquoi la question de l’indépendance de classe du prolétariat dans la lutte pour le Frexit, le caractère antifasciste, progressiste, anticapitaliste du Frexit doit d’emblée en indiquer le sens pour permettre à notre classe de se porter à la tête du combat indépendantiste et de le porter jusqu’à son terme : le socialisme. C’est si vrai que M. Madelin a d’emblée vendu la mêche sur la signification de classe de l’UE de Maastricht quand il a déclaré que cette Union, directement sortie de l’annexion de la RDA et de la recolonisation capitaliste de l’Europe de l’Est, était une « assurance tous risques contre le socialisme ». Encore une fois, on comprend que des bourgeois patriotes veuillent sauver la France SANS lutter pour le socialisme et en mettant à leur remorque des communistes qui cherchent une voie courte au lieu de reforger patiemment leurs outils de classe et leur propre stratégie patriotique. Mais on ne comprend pas que des communistes, que dis-je, des marxistes se piquant même de léninisme ou de gramscisme, puissent « marcher » dans ce découplage anti-dialectique et anti-historique des objectifs patriotiques et des objectifs proprement socialistes qui ne sont pas des « étapes » compartimentées, mais des moments d’une seule et même rupture révolutionnaire.

    Quant au gaullo-communisme, si ce mot a un sens, il désigne un compromis issu d’un rapport de forces, et certainement pas un état d’esprit intemporel.

    Un grand, fort et solide parti communiste, organisé et franchement communiste, condition pour que le peuple gagne

    Sans les communistes et les sacrifices immenses qu’ils ont consentis, de Gaulle restait cet interventionniste qu’il fut contre la Russie bolchevique, l’ancien secrétaire de Pétain, l’homme encombré des cagoulards à la Bénouville et des « vychisto-résistants » à la Papon. Et ce fut sa grandeur, par conscience patriotique, d’avoir accepté de parrainer un CNR où le PARTI communiste était représenté comme tel et où le programme social portait encore plus loin les avancées du Front populaire… que le général avait combattu avant-guerre et qu’il combattra hélas, se mettant à la merci des Pompidou et des Giscard, quand il sera au pouvoir de 1958 jusqu’en 1968, où la classe ouvrière durement réprimée sous la Cinquième commençante (Charonne !) se rappela durement à tous ceux qui croyaient que la « grandeur française » pourrait durablement être rétablie contre le monde du travail.

    Que sont les léninistes devenus?

    Faut-il que certains d’entre nous, aveugles aux efforts des plus organisés d’entre nous, n’aient en tête les conditions de classe minimales d’une alternative politique pour qu’un sauveur suprême, si sincère soit-il (je ne fais pas de procès d’intention) arrive parmi certains d’entre nous comme en terrain conquis ?

    Enfin, et je crois que c’est là le plus grave, je déplore l’utilisation qui est faite de positions conjoncturelles dans les élections bourgeoises pour diviser les camarades et les détourner des luttes et de la tâche urgente de reconstruire une organisation marxiste, disciplinée, liée au syndicalisme de classe, liant les tâches démocratiques immédiates aux tâches stratégiques du communisme.

    Le communisme, c’est aussi le centralisme démocratique, c’est l’expérience prise au sein d’organisations en symbiose avec les luttes, et pas seulement les foucades et les engouements personnels. C’est la poursuite, sous des conditions nouvelles des « 21 conditions » de 1920 qui permirent à notre classe de devenir un vrai sujet historique, et pas seulement une masse éparpillée suivant passivement les grandes figures du moment : ce qui ne veut pas dire s’isolant des autres classes antioligarchiques mais maîtrisant, pensant, conduisant elle-même de manière organisée sa stratégie d’alliance. C’est la solidarité militante, c’est aussi la discipline léniniste. Au vu de ce que je vois, certains camarades uniquement centrés sur les débats théoriques ont encore des progrès à refaire et de saines habitudes de travail militant à reprendre.

    Aymeric Monville


    [1] voici les propos exacts de M Asselineau tenu au micro de LCP le 20 mars 2017

    LCP 20 mars 2017 – source chaine youtube de l’UBR

    sur l’OTAN qui était utile jusqu’à la chute de l’URSS

    « De Gaulle avait dit un jour à Alain Peyrefitte que lorsque le communisme s’effondrerait l’OTAN n’aurait plus de raison d’être. Il n’y a plus de raison d’être assujetti à l’OTAN, d’autant que l’OTAN nous assujettie à la politique de Washington. A la géopolitique vis à vis de la Russie, vis à vis de la libye, de la Syrie, du Moyen Orient.  »

    sur les nationalisations, qui ne serons ni nombreuses ni totale, et qui serons payées par les travailleurs

    « Le renationalisation peut être une nationalisation partielle… »

    Sur les 35 h : Asselineau approuve la Loi Travail et la loi Macron et veut achever de faire sauter le code du travail

     » Moi je ne suis pas dogmatique, je pense qu’il y a des situations où il faut que les gens puissent travailler 35h, d’autres notamment des métiers nouveau, je ne sais pas moi, sur internet, ce genre de choses, où les gens ne comptent pas leurs heures. D’ailleurs vous savez très bien que les cadres dans les entreprises ne comptent pas leurs heures. Donc personnellement je serai en faveur d’une grande souplesse. Je ne suis pas en faveur d’une réglementation très précise.  »

    Asselineau, ni gauche ni droite vraiment ? il revendique pourtant son amitié avec la droite dure…

    « Mr Longuet pour qui j’éprouve de l’amitié »

    https://youtu.be/PSLDWdMLCz8

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  • La réponse de Maryline Camille Mélenchon aux « attaques ignobles » d'un élu de l'Essonne (yetiblog.org-23/03/2017)Maryline Camille Mélenchon

    La réponse de Maryline Camille Mélenchon aux « attaques ignobles » d'un élu de l'Essonne (yetiblog.org-23/03/2017)Un certain Christian Schoettl, maire de Janvry (91), s'est livré à une dénonciation du supposé népotisme de Jean-Luc Mélenchon au profit de sa fille Maryline . Voici la réponse de cette dernière telle que publiée par Chroniques du Yéti . Les intertitres sont de Pierrick Tillet (Chroniques du Yéti)

     

    "Je suis contrainte, par cette voie, de réagir à une attaque ignoble dont j’ai été l’objet. Ces mots seront les premiers et les derniers publiés à ce sujet. En effet, l’affaire est devant la Justice. J’ai été autorisée, par une Ordonnance d’un juge au TGI de Paris, à assigner Christian Schoettl en « référé d’heure à heure » pour diffamation. C’est une procédure exceptionnelle, prévue pour les cas où le préjudice est grave et imminent. La démarche a pour objet de faire cesser un trouble manifestement illicite.

    Les accusations d’un élu condamné à un an d’inéligibilité par le Conseil d’État

    Dans une vidéo que M. Schoettl a publiée sur son compte YouTube spécialement créé à cet effet puis dans une interview au site Capital, le Maire de Janvry (Essonne) me traîne dans la boue en m’associant à l’affaire Fillon et en m’accusant de bénéficier de népotisme. C’est clairement fait pour me déshonorer, ainsi que mon père, je ne suis pas dupe. Et c’est d’autant plus insupportable de la part d’un élu qui s’est fait remplacer par son fils dans son siège de conseiller général après avoir été condamné à un an d’inéligibilité par le Conseil d’État.

    L’idée que j’aie pu bénéficier de privilèges dus à la personnalité de mon père m’est proprement insupportable. Les préjugés ont la vie dure, mon nom m’a plus souvent fermé des portes qu’il m’en a ouvert, d’autant que je n’ai jamais cherché à tirer profit de ce nom. Je suis fonctionnaire territoriale. J’ai passé le concours d’adjoint administratif (catégorie C) dans les mêmes conditions que les autres candidats et, évidemment, Jean-Luc n’avait aucun pouvoir sur ma réussite ou non au concours.

    M. Schoettl affirme que j’ai déménagé de Lyon à l’Ile-de-France parce que j’avais perdu « lamentablement » une élection. C’est totalement faux. En réalité j’ai été élue aux municipales de 2008 et contrainte de démissionner en 2009. Je voulais revenir chez moi en Essonne car le père de mon enfant de 18 mois s’y trouvait et que notre famille était éclatée par la distance.

    Du népotisme pour un salaire mensuel de 1300 euros !

    J’ai été recrutée au Conseil général par voie de mutation selon les règles normales de la fonction publique territoriale. Dès mon recrutement M. Schoettl avait pourtant indiqué dans une note de blog le numéro du standard du département en demandant à ses lecteurs d’appeler pour se faire expliquer les missions qui étaient les miennes à l’époque. J’étais donc allé voir la standardiste pour m’excuser par avance auprès d’elle des appels supplémentaires à venir qu’elle devrait me transférer afin que je puisse renseigner les curieux sur mes missions. Il n’y en eut pas un, mais passons. M. Schoettl sait très bien, également, qu’au moment de ma mutation, Jean-Luc n’est plus élu au Conseil général depuis plus de 5 ans et qu’il a déjà quitté le PS qui gère cette collectivité.

    Je récapitule. En novembre 2009, après avoir envoyé des lettres de candidatures spontanées dans plusieurs communes, et avoir échangé avec plusieurs anciens collègues, je suis reçue pour un entretien d’embauche sur un poste administratif au Conseil départemental de l’Essonne. L’entretien se passe bien et je suis recrutée au 1er décembre 2009 par voie de mutation puisque c’est la règle pour les fonctionnaires titulaires de la fonction publique territoriale. Au 1er décembre donc, je quitte les effectifs de la Région Rhône-Alpes pour intégrer ceux du Département de l’Essonne. Comme c’est la règle, je suis rémunérée conformément à mon grade : 1 300 €.

    En 2010 je réussis l’examen professionnel de Rédacteur (catégorie B).

    Fin 2012, mon compagnon et moi avons l’envie de prendre l’air et reconstruire autre chose ailleurs. Cette fois c’est le Jura qui nous attire. Pendant l’année 2013, je vais postuler sur 9 postes différents, et participer à au moins 4 entretiens d’embauche avant finalement de décrocher un poste au sein du Conseil départemental du Jura. J’ai donc quitté les effectifs du conseil départemental de l’Essonne et intégré par voie de mutation les effectifs du Conseil départemental du Jura.

    « J’aimerais qu’on me laisse en paix »

    J’ai la chance d’avoir appris très jeune à cloisonner mes activités. Aussi, la couleur politique de mon employeur ne m’empêche pas de donner le meilleur de moi-même. Je travaille pour l’intérêt général, au service du public. Je sais d’expérience que quels que soient mes efforts à ne devoir rien à personne je ne peux pas lutter contre la force des préjugés. Je ne suis ni présidente de l’EPHAD, ni sur un emploi fictif à forte rémunération. Je suis rédacteur de la FTP, je gagne 1600€ net par mois, je bénéficie d’un 13e mois, j’ai 23 jours de RTT, 27 jours de congés et une conscience professionnelle développée. Hormis mon compte Facebook, je ne participe pas à la vie publique. Je m’applique dans mes engagements personnels, professionnels et militants.

    Et j’aimerais qu’on me laisse en paix.

    Je suis absolument désolée qu’un élu essonnien, pour exister sur la scène nationale, se serve de moi pour attaquer le candidat de la France Insoumise en me diffamant. Je m’étonne que des médias aient relayé ces mensonges, sans aucune précaution par rapport au personnage, ni souci de vérifier les faits.

    Chaque choix de ma vie est fait avec à l’esprit qu’il engage plus que moi. Ma conduite est respectueuse des règles, et des lois. Je voudrais assurer tous les insoumis du fait qu’ils peuvent continuer à être fiers de leur mouvement, et de leur candidat."

     

    sources: Chroniques du Yéti

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  • REnnes-Dimanche 26 mars 2017-15 heures

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  • Quimperlé-Hôpital. La fusion en marche : quel pouvoir pour les usagers ?  (LT 25/03/2017)Peu d'usagers s'étaient mobilisés hier à l'appel de la CFDT pour venir protester contre la fusion.

     
    Une poignée d'usagers seulement avait rejoint, hier après-midi, la « mobilisation » appelée à venir contester une nouvelle fois le projet de fusion des hôpitaux de Quimperlé et Lorient. Le conseil de surveillance s'est déroulé sereinement, et a entériné la fusion. L'argumentaire n'a pas changé pour la direction de l'hôpital, appuyée par le président du conseil de surveillance, Michaël Quernez : « La fusion apparaît comme un GHT (*) " puissance plus ", véritable reflet de l'état naturel des coopérations médicales et autres entreprises de longue date, témoignage d'une dynamique de solidarité institutionnelle décidée en toute transparence et confiance par les responsables de chacun des quatre établissements ».
     
    Le groupement voté
     
    En toute logique, le conseil a donc voté, hier, la poursuite du projet et validé la convention de Groupement hospitalier de Bretagne Sud (7 pour, 2 contre, une abstention). C'était la dernière étape avant la fusion effective au 1e r janvier 2018. Il est vrai que pour contrarier les instances, à la différence de mardi, la mobilisation avait fait flop. Une dizaine de personnes étaient présentes hier à La Villeneuve pour faire entendre une opposition au projet. Vers un comité d'usagers ? « C'est une catastrophe, cela se fait partout dans l'opacité », affirmait Hélène Derrien, membre de la coordination nationale de défense des hôpitaux de proximité, présente avec la poignée d'usagers devant les portes de La Villeneuve. Présent aussi, Marcel Le Dain, administrateur honoraire de l'hôpital, qui pointait les défauts majeurs du dispositif à ses yeux. « Les usagers n'ont pas pris la mesure de ce qui se passe là. Tout a été préparé dans la clandestinité la plus totale. On ne veut plus discuter. Le problème de la fusion et du groupement qui se pose aux usagers et aux organisations syndicales, c'est que l'on se retrouve pieds et poings liés. Précédemment, les négociations se faisaient entre les hôpitaux. Tandis que là, il a été glissé dans l'ordonnance que lors de la mise en place des conventions, c'est le directeur de l'établissement le plus important qui a le pouvoir. Dans le contexte actuel de difficultés financières, c'est le directeur de Lorient qui dira ce que l'on peut mettre en place ou pas ». Il constate aussi : « La fusion, on n'y échappera pas. On y est déjà. Il faut mettre en place une association d'usagers qui pourrait peser sur les choix qui pourraient s'opérer ici. Alors que personne ne fait rien. Les syndicats vont se heurter la tête contre les murs. La fusion est actée, mais tout reste à faire. Le projet médical de territoire et le projet d'organisation de cette fusion sont à constituer ». Le comité évoqué « regrouperait des usagers, des personnels, des médecins, des élus », « et n'aurait pas d'étiquette syndicale », soulignaient les usagers présents. « Il faut le mettre en place ». « Une des ordonnances parues en août explicite que, dans la nouvelle organisation, doit être mise en oeuvre la place des usagers, reprenait Marcel Le Dain. Et ici, il n'y a rien du tout. Ils font comme si de rien n'était ! ». Des comités d'usagers existent à Douarnenez et Landerneau par exemple.
     
    « Le temps syndical »
     
    La CGT est intervenue, lors du conseil, à propos a du protocole concernant le « temps syndical » pour dénoncer « un recours au chantage sur les droits syndicaux, inacceptable dans le cadre de la négociation ». Le syndicat a demandé au maire et aux administrateurs de « faire respecter les engagements pris par le directeur du CHBS ». (*) Groupement hospitalier de territoire
     
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  • Jean-Luc Mélenchon candidat de la France insoumise à la présidentielle 2017 sera à Rennes, le dimanche 26 mars.Jean-Luc Mélenchon candidat de la France insoumise à la présidentielle 2017 sera à Rennes, le dimanche 26 mars.

    Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France Insoumise, animera une réunion publique à Rennes, le dimanche 26 mars, à 15 h, au Liberté.

    La campagne de Jean-Luc Mélenchon fera étape à Rennes, le dimanche 26 mars, dans la salle du Liberté, esplanade Charles-de-Gaulle.

    Annoncée mercredi sur son site de campagne, l’évèmenent a ensuite été relayé par l’antenne rennaise de la France Insoumise sur les réseaux sociaux.

    Le candidat à l'élection présidentielle se rend en Bretagne à l’occasion d’une réunion publique de son mouvement.

    Un meeting à Rennes en 2013

    En mars 2016, Jean-Luc Mélenchon avait rendu visite à un agriculteur de Montreuil-le-Gast, au nord de Rennes.

    Son dernier meeting à Rennes remonte au 5 juin 2013, où 2 000 sympathisants s’étaient réunis à la Halle Martenot.

    source: ouest-france.fr

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  • Débat TF1 : Mélenchon le plus convaincant défend les travailleurs face aux candidats de l’exploitation et de la haine ! (IC.fr-22/03/2017)

    Il est toujours difficile d’analyser objectivement un débat pour la simple et bonne raison que nul n’est objectif. Nous analysons depuis notre grille de lecture, nos convictions, notre situation sociale, nos intérêts de classe… parions que le patron cimentier de Lafarge n’a pas apprécié autant que nous sa mise en cause par Jean-Luc Mélenchon du fait de ses « affaires »avec l’Organisation État Islamique… Ou que Gattaz s’est sans aucun doute beaucoup plus enthousiasmé pour les propositions thatchériennes de F. que les travailleurs des services publics, les privés d’emploi ou les malades non fortunés…

    Laissons donc l’illusion de l’objectivité et tentons d’analyser les positionnements des cinq candidats invités par la chaîne de F. Bouygues. Non sans avoir éliminé du débat les « petits  » candidats ce qui est un déni démocratique.

    Fillon : faire les poches des travailleurs

    Pour résumer nos impressions nous dirons que Fillon, dans son beau costume à 7000 euros, fut égal à lui même : il représente parfaitement cette droite dure, revancharde, arrogante, ultralibérale, xénophobe, versaillaise, au sens historique du terme, réactionnaire et violemment anti-populaire. Choix délibéré de sa part puisque ses indélicatesses costumières et autres, l’obligent à jouer son va-tout en tentant de fédérer la droite patronale, cléricale, antisyndicale en décalant son discours vers le tout-sécuritaire modèle Sarkozy.

    : berner et fracturer le peuple, distiller la haine

    Mais il y a aussi Mme Le Pen, ce qui complique un peu ses affaires. Car sur le plan de la xénophobie, du racisme, de la haine du syndicalisme, elle reste la championne toutes catégories. Mais M. Le Pen sait aussi manier la démagogie comme personne en adoptant des mots de la gauche, faisant mine de reprendre des propositions de la gauche pour tromper son électorat populaire. Sans toutefois jamais sortir de l’ambiguïté: pas une fois, entre une description juste du carcan européen et une charge contre l’ultra-libéralisme, Le Pen n’est allé jusqu’au Frexit. Sinon en faisant miroiter un référendum sur l’UE dont on peut facilement imaginer qu’il n’aura pas lieu en écoutant Bernard Monot  « le stratège économique du FN » déclarer : » Nous sommes très interrogés sur l’euro. Nous rappelons que nous réclamons la tenue d’un sommet européen pour obtenir un statut dérogatoire à la France. Pas question de claquer la porte comme le fait Theresa May avec le Brexit. Nous sommes très attentifs à la stabilité monétaire et financière.  Les banquiers arrivent avec une vision caricaturale et repartent très étonnés.  Nous voulons négocier,  pas spolier. Je suis un homme de marchés « (Le Monde mardi 21 mars 2017).   En fait elle ménage ainsi un espace de négociation avec la droite (ou une partie d’entre elle) : on s’allie pour « remettre la France en ordre », on matraque ensemble les cocos, les quartiers ghettoïsés et la CGT, et je laisse tomber mon discours euro-critique.

    Bref rien de bon à attendre de ce côté pour un travailleur sinon sa mise « en ordre » c’est-à-dire la schlague contre lui et au service des patrons.

    : la voix de la finance

    Emmanuel Macron a laissé paraître la difficulté qu’ont les personnes qui  se prétendent « de gauche et de droite » c’est-à-dire de droite. Démolir toutes les conquêtes sociales en prétendant les défendre, s’aligner sur le MEDEF en prétendant moderniser, se prétendre dépollueur avec toujours moins de trains et toujours plus de bus, se dire favorable au travail en démolissant les droits des travailleurs avec la Loi El Khomri-Macron, bref « Je suis oiseau voyez mes ailes, je suis souris, vivent les rats » : c’est la chauve-souris de Jean de La Fontaine. En fait Macron est bien le candidat de la fraction la plus antinationale, atlantique et germano-formatée du grand capital dont il se partage les soutiens sonnants et trébuchants avec F. Fillon. De ce côté le pire est assuré, c’est-à-dire l’euro-dissolution accélérée de la nation.

    : le PS parti de la guerre européenne

    Broyé par le poids de ses contradictions, par son arrimage maintenu à Hollande et par la nature de classe de son parti, un des partis des « forces de l’argent » qu’il dit dénoncer, Benoît Hamon fut inodore, incolore et sans saveur. Finalement B. Hamon ne retrouva un peu de verve que pour défendre le bilan guerrier de Hollande, la politique aventuriste du provocateur atlantiste Fabius et pour prôner un nouvelle CED c’est-à-dire une défense européenne qui permettrait à l’Allemagne de devenir co-détentrice de notre force de dissuasion nucléaire. Et bien entendu après cette ode au social-impérialisme, Hamon, aligné sur les Folamour de l’OTAN, lance un appel à augmenter les dépenses militaires à deux pour cents du PIB ce qui signifie un tsunami austéritaire. L’argent pour les canons c’est de l’argent en moins pour le beurre, pour la Santé, l’École, les salaires, les retraites, les investissements d’avenir et de paix. Le modèle grec a décidément des émules non seulement chez Macron et Fillon mais aussi chez Hamon et Le Pen qui, elle, souhaite même trois pour cents de dépenses militaires….

    Mélenchon : défendre la paix, la  souveraineté populaire, les travailleurs

    Jean-Luc Mélenchon, disons le tout de suite, a porté une voix de gauche, républicaine, patriotique et pacifique. Jean-Luc Mélenchon pour ceux qui ne s’en seraient pas aperçu, n’est pas communiste. Un candidat communiste authentique, nous ne parlons pas des bureaucrates sournois et arrimés au PS tels qu’ A.Chassaigne et autre P. Laurent, se serait exprimé d’emblée pour les quatre sorties : de l ‘euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme.

    Mais en l’absence d’un tel candidat, que le PCF est tout à fait hors d’état de présenter, lui qui n’est même pas capable de dire comme Mélenchon : « l’UE, on la change ou on la quitte », et à moins de se désintéresser de l’avenir de nos enfants et de notre patrie, comment ne pas soutenir fût-ce de façon critique, constructive et déterminée, comme le fait le PRCF, ce candidat qui opte clairement pour le monde du travail, qui ouvre au moins le débat sur le Frexit progressiste et qui se place avec courage dans le camp anti-impérialiste de la paix. En refusant la défense européenne, en se prononçant pour la sortie de l’OTAN.

    Oui, après ce débat comme avant, résolument, les yeux ouverts sur le réel, sans illusions mais avec la conscience des priorités sociales et du combat pour la paix, l’urgence est à la mobilisation pour le FREXIT populaire et antifasciste, pour que vive notre France « la belle, la rebelle ».

    Par Antoine Manessis ( PRCF) 21 mars 2017


    Mélenchon, grand vainqueur du débat selon les téléspectateurs

    Près de 10 millions de téléspectateurs ont suivi le débat sur . Dans le même temps, sur internet (via son site internet et facebook) la chaîne a ouvert un vote concernant plusieurs questions. La candidature Mélenchon et le programme dont il est le porte-parole emportant tous les suffrages : candidat le plus convaincant, VIe République, stature de chef d’État, temps de travail, immigration.

    Un choix largement confirmé par exemple par le vote des internautes de RTL : Au terme du débat, le candidat de la France Insoumise avait séduit 43% des 73459 personnes qui ont voté à notre sondage, très loin devant Emmanuel Macron (19%) et François Fillon (19%), Benoît Hamon (6%) et Marine Le Pen (14%).

    capture d’écran des votes réalisés par TF1 tout au long du débat.

    Débat TF1 : Mélenchon le plus convaincant, Le Pen impressionnante Débat TF1 : Mélenchon le plus convaincant, Le Pen impressionnante Débat TF1 : Mélenchon le plus convaincant, Le Pen impressionnante Débat TF1 : Mélenchon le plus convaincant, Le Pen impressionnante Débat TF1 : Mélenchon le plus convaincant, Le Pen impressionnante

     

    source: initiative-communiste.fr

     

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  • Jean-Luc Mélenchon a déclaré ce mercredi sur son blog un « patrimoine net » proche d'un million d'euros, quelques heures avant la publication des déclarations de patrimoine des onze candidats.Jean-Luc Mélenchon a déclaré ce mercredi sur son blog un « patrimoine net » proche d'un million d'euros, quelques heures avant la publication des déclarations de patrimoine des onze candidats. 

    Jean-Luc Mélenchon a déclaré ce mercredi sur son blog un « patrimoine net » proche d'un million d'euros, quelques heures avant la publication des déclarations de patrimoine des onze candidats à la présidentielle par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

    Sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, sous le titre « Moi, mon patrimoine, mon statut », Jean-Luc Mélenchon a souligné, sur un ton ironique, qu'il n'a « pas hérité d'un château où (se) loger, ni d'un parti politique créé par (son) père », visant implicitement Marine Le Pen.

    « Je ne fais pas semblant d'habiter Hénin-Beaumont, je n'ai ni voiture, ni chauffeur (...) je ne conduis pas », a poursuivi le candidat de La France insoumise, relevant aussi ce qui le distingue notamment de François Fillon.

    L'eurodéputé présente un « patrimoine net » de 965 000 euros, essentiellement composé d'un appartement parisien acheté 800 000 euros en 2014 et d'une « maison de campagne (...) vers Montargis ».

    165 000 euros de dette et 98 000 euros d'épargne

    Par ailleurs Jean-Luc Mélenchon déclare 165 000 euros de dette et 98 000 d'épargne : « j'épargne beaucoup parce que je suis très bien payé au Parlement européen », explique-t-il.

    La Haute autorité doit rendre publiques les déclarations patrimoniales des candidats sur son site à 18 h.

    La déclaration, sur un modèle qui a été fixé par décret, consiste en une photo de ce que possède le candidat au 1er janvier 2017. Il doit consigner l'ensemble de ses biens propres ainsi que les biens détenus en commun avec son conjoint et les biens en indivision.

    Immobilier, biens supérieurs à 10 000 euros, voitures, œuvres d'art, comptes bancaires et produits d'épargne, mais aussi participations dans le capital de sociétés, assurances vie et dettes éventuelles, dont celles au fisc, doivent être chiffrés, y compris s'ils sont détenus à l'étranger.

    source: ouest-france.fr

    Sept des onze candidats ont déjà été soumis au contrôle de la Haute autorité, en tant qu'ex-ministres ou parlementaire, ce qui est notamment le cas de M. Mélenchon.

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