• Grèce : contre le memorandum Tsipras Syriza UE, le Front des syndicats PAME appelle à la mobilisation le 15 juillet

    Manifestation du 16 juin organisée par le PAME

    Tous dans les manifestations du PAME mercredi 15 juillet,Tous dans la rue, Luttons maintenant !

     

    C’est l’appel lancé par les syndicalistes du PAME en Grèce, alors que l’on apprend que le gouvernement Tsipras a scellé un accord avec la Troika UE BCE FMI lors du dernier sommet européen. Les scandaleux accords de Bruxelles. Balayant le NON du peuple grec le 5 juillet dernier. Confirmant qu’il n’est pas d’alternative possible en restant otage de l’euro, prisonnier du carcan de l’UE du capital et sous la férule de la dictature de l’oligarchie capitaliste et de ses monopoles.

     

    Pourtant selon les sondages, 78% des grecs sont contre ce nouveau memorandum !

     

    Communiqué du PAME-13 juillet 2015

    « Le secrétariat exécutif du PAME denonce l’accord anti ouvrier, le 3e memorandum qui a été décidé au troisième sommet de l’Euro.

     

    Le parti social démocrate SYRIZA, le parti d’extrème droite ANEL et les conservateurs de Nouvelle Démocratie ainsi que les autres partis politiques bourgeois ont immédiatiement tranformé le NON et le OUI au referendum en la seule reponse possible  » accord avec l’UE à n’importe quel prix ». Un accord = nouveau memorandum qui entraine une nouvelle série de mesures contre le peuple. Des mesures qui s’ajouteront au lois issues du 2e mémorandum précédent.

    Cet accord impose la destruction de tous les droits restant aux travailleurs, la destruction des prestations sociales, du droit du travail et encore plus d’impôts pour les couches populaires.

    Le PAME appelle la classe des travailleurs à rejeter ce nouvel accord. Avec sa lutte pour dire NON à ce nouveau et barbare 3e memorandum et ses nouvelles mesures brutales.

    Nous avons le pouvoir de rejeter ce memorandum, les patrons et les directions des syndicats vendues pour demander immédiatement des mesures pour nous rétablirs, nous les travailleurs dans nos droits »

     

    source: initiative-communiste.fr/

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  • Après les accords de Bruxelles : Plus que jamais, sortir de l’Euro et de l’Union Européenne ! (PRCF-13/07/2015)

    La Troïka (UE,BCE,FMI) impose, après un étranglement économique et un blocus financier du pays, un nouveau plan de privatisations, de régressions sociales, d’insultes à la souveraineté du peuple grec.

    Rien n’est réglé après ces 17heures de chantages, de pressions, de menaces sur la Grèce.

    Surtout les peuples d’Europe peuvent constater que l’UE et ses institutions ont un seul objectif, une seule raison d’être : faire payer les travailleurs et les peuples pour le seul profit du grand capital financier.

    BRISONS-LES-CHAINES-DE-L-UNION-EUROPEENNE200

    L’UE a été fondée par et pour le capital et donc contre le monde du travail et les peuples.

    Le discours inepte sur une « Europe sociale, démocratique » montre à l’épreuve des faits sa totale vacuité. Continuer à le tenir revient à de la complicité avec la politique de dévastation sociale et de destruction démocratique de l’UE du capital.

    Autre constat la domination de l’impérialisme allemand sur l’UE. Avec ses alliés historiques, les anciens alliés de l’Axe, Pays Baltes, Hongrie, Slovaquie, Finlande…l’Allemagne impose son point de vue et les faux-semblants de résistance de François Hollande n’y changent rien. Broyant les souverainetés populaires/nationales, imposant dans toute l’Europe la politique qui favorise le grand capital allemand, ce qui d’apparente à un IVe Reich apparait comme le maître de l’empire européen. Les patriotes de tous les pays doivent prendre conscience de cette donne laquelle n’exonère en rien les capitalistes de chaque pays qui, comme toujours, collaborent avec l’impérialisme dominant.

    Toutefois rien n’est joué. La leçon de cet épisode va renforcer la détermination des peuples à en finir avec l’euro et l’UE. Car ils ne peuvent que constater que les maîtres-chanteurs de Bruxelles, Berlin ou Paris, les racketteurs de la Troïka, les banksters de la BCE, n’ont qu’une seule visée : servir les riches, et pour cela terroriser les peuples pour les réduire à la misère.

    Demain en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Irlande, en Italie des leçons seront tirées par les peuples. Les sornettes sur « l’UE sociale » cesseront d’entretenir des illusions démobilisatrices et mystificatrices. Les vrais clivages de classe s’imposeront.

    La nécessité de combattre l’UE, cette prison des peuples, cette broyeuse des conquêtes sociales et démocratiques s’imposera sous le poids des faits qui sont têtus.

    En France aussi les tristes  marionnettes du MEDEF et de l’UE, Sarkozy, odieux et collabo hier encore depuis Bruxelles, Hollande, lâche facilitateur des manœuvres allemandes, seront démasqués. Chez nous aussi le sens de la légitime défense sociale, de la dignité nationale amènera notre peuple à s’unir dans un vaste Front Antifasciste, Populaire et Patriotique pour sortir de l’euro, de l’UE et de l’OTAN bras armé de l’impérialisme. Engageant ainsi un processus historique mettant le socialisme à l’ordre du jour.

    Preuve est faite que rien de bon ne peut sortir de l’euro et de l’UE.

    Preuve est faite que pour s’en sortir, il faut en sortir.

    Après les accords de Bruxelles : Plus que jamais, sortir de l’Euro et de l’Union Européenne ! (PRCF-13/07/2015)

    La Commission internationale du PRCF-le 13 juillet 2015

    source: initiative-communiste.fr/

    l'accord de Bruxelles:

    Télécharger « 150712-Texte de l'accord eurogroup-grèce (en français).pdf »

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  • Le « compromis Hollande – Merkel » : la GRÈCE placée au sein de l'Union européenne, dans une colonie pénitencière-par Jean LÉVY (13/07/2015)

    Tous les médias français se félicitent, au nom de l’oligarchie financière dont ils dépendent, du « compromis » trouvé entre Merkel et Hollande sur les conditions exigées pour maintenir la Grèce dans la zone euro :

    La Grèce resterait au sein de l’Eurogroupe, mais en contrepartie, son peuple, déjà mis en zone surveillée,  serait placés cette fois en « quartier de haute sécurité » sous surveillance renforcée, tel est le « compromis » élaboré par Hollande et Merkel « Il s’agit d’un véritable coup d’État  européen ! » tel est le sentiment dominant  à Athènes et dans tout le pays.

    LA SOUVERAINETÉ DE LA GRÈCE, UNE IDÉE SUBVERSIVE À BRISER

     Toutes les décisions politiques, économiques et sociales seraient du seul ressort d’une nouvelle troïka, dotée de tous les pouvoirs en Grèce. C’est ainsi que cette structure étrangère serait seule habilitée à organiser la privatisation de tout le secteur public, donc le démantèlement systématique des biens de la nation  grecque aux conditions fixées par l’autorité de tutelle et aux conditions et au profit des firmes privées européennes.

    Ce serait la mise en coupe réglée de l’économie grecque. Aucune loi ne pourrait être votée par le parlement grec sans avoir au préalable obtenu le feu vert des autorités étrangères de tutelle…

     LA GRÈCE,  COLONIE EUROPÉENNE 

    Il a fallu 48 heures de controverses franco-allemandes pour aboutir à ce nouveau « Code Noir » européen.  Pourquoi cette pseudo crise ?

     

    Le « compromis Hollande – Merkel » : la GRÈCE  placée au sein de l'Union européenne, dans une colonie pénitencière [par Jean LÉVY]

     

    En fait, pour préserver ses intérêts, l’Allemagne semblait vouloir bouter la Grèce hors de la zone euro. Mais cette perspective inquiétait les Etats-Unis : exclure un Etat membre de l’Otan pouvait conduire ce pays à se libérer, non seulement de la tutelle européenne, mais aussi de l’Alliance atlantique : et si Athènes troquait Washigton pour Moscou ?

     Aussi, tout au long de cette « crise », la France, ou plutôt François Hollande et son gouvernement PS, ont joué le jeu américain au nom de la « solidarité » européenne : « Faisons tout pour garder la Grèce au sein des structures européennes ! » mais en lui imposant un statut de colonie au sein de l’UE, les Grecs abandonnant leur statut de citoyens pour celui d’esclaves.

     

    Le « compromis Hollande – Merkel » : la GRÈCE  placée au sein de l'Union européenne, dans une colonie pénitencière [par Jean LÉVY]

     

    On découvre une fois de plus le rôle joué par les dirigeants français, de meilleurs petits soldats de l’empire américain.

    COMMENT VA RÉAGIR LE PEUPLE GREC ? 

    Pourtant, une question primordiale se pose : le rôle d’Alexis Tsipras et des autres dirigeants de Syriza dans cette affaire. Le 5 juillet, ils appelaient le peuple grec à répondre NON à un accord humiliant  - obtenu à 62%, jusqu’à plus de 80% dans les quartiers ouvriers - et le 10 du même mois, cinq jours après,  ce même gouvernement fort de l’appui populaire, renie ses engagements pour accepter de s’engager dans des négociations sur une base nettement plus négative que celle des « propositions rejetées par le peuple.

    Et aujourd’hui, de reniement en reniement, Tsipras signe le texte de Hollande – Merkel, qui réduit la Grèce au statut de colonie européenne !

     Quelle va-t-être la réaction de la population grecque ? Y compris au-delà de ceux qui ont répondu NON le 5 juillet ?

    Déjà, dès le 11 juillet, quelques dizaines de députés de Syriza ont fait défection votant soit contre, soit s’abstenant, soit refusant de sièger dans ces conditions.

     

    Le « compromis Hollande – Merkel » : la GRÈCE  placée au sein de l'Union européenne, dans une colonie pénitencière [par Jean LÉVY]

     

    Les dernières informations indiquent que la réaction de colère sur le Net est massive. Le peuple grec va-t-il réagir à partir de la rue ?

     

    Les heures qui viennent peuvent apporter, une fois de plus, des rebondissements ? Qui peut le dire en dehors des Grecs ?

     

     

    Jean LÉVY-le 13 juillet 2015

    source: canempechepasnicolas.over-blog.com

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  • Capitulation- par Jacques Sapir (13/07/2015)Au petit matin de ce lundi 13 juillet, le Premier-ministre grec, M. Alexis Tsipras, a fini par capituler. Il a capitulé sous les pressions insensées de l’Allemagne, mais aussi de la France, de la Commission européenne et de l’Eurogroupe. Il n’en reste pas moins qu’il a capitulé. Car, il n’y a pas d’autres mots pour désigner l’accord qui lui a été imposé par l’Eurogroupe, puis par les différents dirigeants européens, le revolver – ou plus précisément la menace d’une expulsion de la Grèce hors de la zone Euro – sur la tempe. Cette capitulation aura des conséquences dramatiques, en Grèce en premier lieu où l’austérité va continuer à se déployer, mais aussi au sein de l’Union européenne. Les conditions dans lesquelles cette capitulation a été arrachée font voler en éclat le mythe d’une Europe unie et pacifiée, d’une Europe de la solidarité et des compromis. On a vu l’Allemagne obtenir de la Grèce ce que les anciens appelaient une paix carthaginoise. On sait que telle était la position dès le départ de M. Dijsselbloem, le Président de l’Eurogroupe[1]. On a vu, avec tristesse mais aussi avec colère, la France finir par se plier à la plupart des exigences allemandes, quoi qu’en dise notre Président.

    Ce 13 juillet est et restera dans l’histoire un jour de deuil, à la fois pour la démocratie et pour l’Europe.

    Un accord détestable

    Cet accord est un accord détestable, et pour plusieurs raisons. Il l’est dans le domaine économique. Il saigne à nouveau l’économie grecque sans lui offrir la nécessaire et réelle bouffée d’oxygène dont elle avait besoin. L’accroissement de la pression fiscale sans contreparties, aura des conséquences désastreuses pour l’économie grecque. C’est la poursuite de l’austérité dans la plus pure logique d’un Pierre Laval en France, mais surtout d’un Brüning en Allemagne, ou d’un McDonald en Grande-Bretagne, ces figures tragiques des années trente qui ont aggravé par leurs politiques les conséquences de la crise de 1929. La hausse de la pression fiscale exigée, les nouvelles coupes dans les dépenses, ne s’accompagnent nullement du plan d’investissement massif qui aurait pu en compenser, au moins en partie, les effets. Notons ainsi que le gouvernement grec est contraint de s’engager à : « mener d’ambitieuses réformes des retraites et définir des politiques visant à compenser pleinement l’incidence budgétaire de l’arrêt de la cour constitutionnelle relatif à la réforme des pensions de 2012 et mettre en œuvre la clause de déficit zéro ou des mesures alternatives mutuellement acceptables d’ici octobre 2015 ». En d’autres termes on demande au gouvernement grec de compenser l’arrêt de la cour constitutionnelle qui avait cassé la réforme des retraites de 2012. Bref, la logique de l’austérité est ici proclamée plus importante que la constitution d’un état souverain[2].

    Cet accord est aussi détestable dans le domaine financier aussi. Il engage donc le Mécanisme Européen de Stabilité, ou MES. Mais, cet engagement sera appelé à grandir régulièrement. L’économie grecque va, en effet, continuer à s’enfoncer dans la dépression. Les ressources fiscales vont au total stagner, voire diminuer et cela même si la pression fiscale augmente comme il est prévu dans l’accord. La dette va donc, en proportion de la richesse produite, devenir de plus en plus lourde. Sur cette dette, le reprofilage – mot barbare qui désigne un allongement des délais de paiement du principal et un report des intérêts – ne résout rien. On sait, le Fonds Monétaire International l’a dit, qu’il faut restructurer, c’est à dire annuler, une partie de la dette grecque. Mais, l’Allemagne s’y refuse toujours avec obstination. Il faudra d’ici peu trouver à nouveau de l’argent pour la Grèce. L’une des raisons pour lesquelles ce plan est détestable est qu’il ne règle rien, ni économiquement, ni financièrement.

    Un accord de type néo-colonial

    Enfin, ce plan est détestable pour une troisième raison. Politiquement, il aboutit à mettre la Grèce en tutelle, à l’assimiler dans les faits à une colonie privée de tout pouvoir réel. Le parlement grec non seulement est sommé de voter au plus vite certaines réformes, avec deux dates butoirs, du 15 et du 22 juillet[3], mais il devra soumettre désormais les différentes mesures à prendre au contrôle et au bon vouloir des institutions européennes. En particulier, un paragraphe de l’accord est très significatif. Il dit ceci : « Le gouvernement doit consulter les institutions et convenir avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai approprié avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement »[4].

    C’est le rétablissement de ce que les grecs appellent le « régime de la Troïka », régime qu’ils avaient répudié lors des élections du 25 janvier dernier. Et c’est là sans doute le résultat le plus inouï de cet accord. Il équivaut à annuler une élection libre et démocratique, à affirmer que les règles édictées à Bruxelles ont plus de poids que le jeu démocratique. Il faudra s’en souvenir car, de ce point de vue, cet accord ne concerne pas les seuls grecs ; il menace aussi tous les peuples de la Zone Euro. Il nous menace donc nous aussi, les français. Et c’est pourquoi le fait que notre Président, M. François Hollande, se soit prêté à ce crime, car il n’y a pas d’autre mot pour qualifier cet accord dans le domaine politique, doit nous emplir d’effroi. En acceptant de poser sa signature au bas de cet accord, en acceptant de la faire voter d’ici la fin de la semaine au Parlement français, François Hollande est dès lors connivent à cet étranglement de la démocratie en Grèce, mais aussi dans l’ensemble de la Zone Euro.

    Allant toujours plus loin, cet accord organise la spoliation de la population grecque dans le paragraphe léonin qui concerne les privatisations et qui date directement de ce que l’on appelait au XIXème siècle la « politique de la canonnière ». Ce paragraphe stipule en effet que le gouvernement grec doit : « élaborer un programme de privatisation nettement plus étoffé avec une meilleure gouvernance; des actifs grecs de valeur seront transférés dans un fonds indépendant qui monétisera les actifs par des privatisations et d’autres moyens. La monétisation des actifs constituera une source permettant le remboursement programmé du nouveau prêt du MES et générera sur la durée du nouveau prêt un montant total fixé à 50 milliards d’euros, dont 25 milliards d’euros serviront au remboursement de la recapitalisation des banques et d’autres actifs, et 50 % de chaque euro restant (c’est-à-dire 50 % de 25 milliards d’euros) serviront à diminuer le ratio d’endettement, les autres 50% étant utilisés pour des investissements »[5]. Cela revient à dire que la Grèce ne pourra utiliser que 50% de 25 milliards, soit 12,5 milliards issus des privatisations pour des investissements. Or, ces sommes ne seront pas disponibles – si tant est qu’elles le soient un jour – avant deux à trois ans.

    Quand on entend François Hollande affirmer dans la mâtinée de ce 13 juillet que la souveraineté de la Grèce a été préservée, on se dit que notre Président a un goût douteux pour la plaisanterie. C’est ajouter l’insulte à la blessure. Car la souveraineté de la Grèce a bel et bien été piétinée par l’Eurogroupe et par l’Allemagne, avec l’aide et avec l’assentiment de la France. C’est pour cela que ce 13 juillet sera désormais un jour de deuil pour tous ceux qui défendent la démocratie, la souveraineté et la liberté des peuples.

    La question de l’Euro

    François Hollande affirme que son action a sauvé l’Euro. Il est clair que si l’Allemagne avait imposé l’expulsion de la Grèce hors de la Zone Euro, cela aurait déclenché à relativement court terme le processus de dissolution de cette zone. Mais, le maintient de la Grèce dans la zone Euro ne sauve nullement l’Euro. D’une part parce que les problèmes économiques et financiers de la Grèce ne sont pas résolus. D’autre part, parce que d’autres pays sont aujourd’hui en grandes difficultés, et en particulier l’un de nos voisins, l’Italie.

    L’Euro est, on en a eu la preuve aujourd’hui, indissolublement lié à la politique d’austérité. La politique économique menée dans la Zone Euro consolidée par le rôle des divers traités, et en particulier du dernier le TSCG ratifié en septembre 2012, ne peuvent que mener à l’austérité. Si on ne l’avait pas encore compris c’est aujourd’hui parfaitement clair : l’Euro c’est l’austérité. Bien sur, il peut y avoir des politiques d’austérité sans l’Euro. Mais l’Euro implique en réalité la politique d’austérité et toute politique menée dans le cadre de l’Euro conduit à l’austérité. Il faut comprendre le sens profond de cette affirmation. Aujourd’hui, tant que l’on restera dans la zone Euro, il sera impossible de mener une autre politique économique que l’austérité. Pour ne pas avoir compris cela Alexis Tsipras s’est mis de lui-même la tête sur le billot.

    Cette constatation est appelée à devenir le véritable point de clivage de la politique française dans les mois et les années à venir. Ainsi, ce qu’a sauvé François Hollande, en réalité, c’est bel et bien l’austérité. On sait qu’il fit ce choix en 2012. Il n’en a pas changé. Il devra donc être jugé dessus aux prochaines élections.

     Jacques Sapir

    [1] VAROUFAKIS: POURQUOI L’Allemagne REFUSE D’ALLÉGER LA DETTE DE LA GRÈCE, http://blogs.mediapart.fr/blog/monica-m/120715/varoufakis-pourquoi-lallemagne-refuse-dalleger-la-dette-de-la-grece

    [2] Déclaration du sommet de la zone euro , Bruxelles, le 12 juillet 2015, page 3.

    [3] Le texte de l’accord précise que ce dernier ne sera valable que dans les conditions suivantes : « Ce n’est qu’après – et immédiatement après – que les quatre premières mesures susmentionnées auront fait l’objet d’une mise en oeuvre au plan juridique et que le Parlement grec aura approuvé tous les engagements figurant dans le présent document, avec vérification par les institutions et l’Eurogroupe, qu’une décision pourra être prise donnant mandat aux institutions de négocier un protocole d’accord ». Déclaration du sommet de la zone euro, Bruxelles, le 12 juillet 2015, page 2.

    [4] Déclaration du sommet de la zone euro, Bruxelles, le 12 juillet 2015, page 5.

    [5] Déclaration du sommet de la zone euro, Bruxelles, le 12 juillet 2015, page 4.

     

    source: russeurope.hypotheses.org/

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  • Bon, ben, a yié, on à la réponse : Tsipras = petit bras – je ne serai pas plus méchant car, je répète, on ne sait pas de quoi nos clowns dangereux ont menacé Tsipras (genre “Grexit => défaut, défaut => blocus de la Grèce (plus de commerce, plus de tourisme, etc). C’est en effet facile d’écrire des “il n’a qu’à claquer la porte” depuis chez soi, mais quand on est en poste face à ces mafieux, je comprends qu’on puisse caler. Mais enfin, dans ce cas, on démissionne à mon sens, et on laisse d’autres loulous vendus signer ce genre de torchon…

     

    =========

     

     Le pire, c’est que Tsipras assume :

    “La décision prise aujourd’hui permet le maintien pour la stabilité financière de la Grèce, donne des possibilités de relance. La mise en oeuvre sera difficile”, a prévenu le premier ministre grec Alexis Tsipras, en sortant du sommet marathon qui a abouti à un accord de sauvetage de la Grèce. “Les mesure prévues sont celles votées au parlement grec. Elles renforcent la récession mais j’espère que les 35 milliards d’euros de mesures et la restructuration de la dette permettront aux marchés et aux investisseurs de comprendre que le Grexit appartient au passé” et qu’elles “attireront les investissements nécessaires pour compenser la récession”, a-t-il ajouté.

     

    “D’autre part, le fardeau sera reparti de façon juste. Ce ne sont pas ceux qui ont payé les années précédentes qui vont continuer à payer cette fois-ci. Ceux qui avaient réussi à éviter de payer leur part, paieront”. “Nous continuerons à lutter afin de pouvoir renouer avec la croissance et regagner notre souveraineté perdue. Nous avons gagné la souveraineté populaire, le message de la démocratie a été transmis en Europe et dans le monde entier, c’était le plus important”, affirme-t-il.

    “Nous avons évité le projet de transfert des actifs à l’étranger, nous avons évité l’effondrement du système financier, nous avons pu, dans cette lutte très dure, obtenir une restructuration de la dette et un financement à moyen terme”, a énuméré le premier ministre grec.

    “Je souhaite remercier tous mes collaborateurs car ensemble nous avons lutté jusqu’au bout”.

     

    Car le problème, c’est que JAMAIS Tsipras n’a dit qu’il voulait quitter l’euro, bien au contraire, et beaucoup de sondages montrent que les Grecs ne le veulent pas non plus (après le “Syndrome de Stockholm“, le Syndrome d’Athènes !)- alors dans ces conditions, c’est sûr qu’on ne peut qu’aboutir à ça…

    Par ailleurs, en tant que contribuable Européen, je me permets d’indiquer que je refuse qu’on donne prête ou garantisse 1 € de plus à la Grèce – le tout pour qu’elle puisse garder une monnaie totalement non adaptée à son économie, et des politiques qui vont continuer à la détruire…

    L’intérêt de tout ceci est que cela va obliger les rêveurs européistes d’une “autre Europe sociale la chance” à se prononcer : ou accepter l’existant, ou quitter l’euro, désormais clair instrument politique oligarchique visant à empêcher toute alternance.

    Bref, “l’euro néolibéral, tu l’aimes ou tu le quittes, mais tu ne le changeras jamais.” CQFD.

     

    À suivre, donc – vu qu’on n’a rien résolu, nos dirigeants ne sachant que créer toujours plus de dettes sans jamais avoir le courage de régler les problèmes issus des lâches décisions précédentes…

     [Nouveau protectorat de Grèce] Le texte du sommet de la zone €uro

    Télécharger « 150712-Texte de l'accord eurogroup-grèce (en français).pdf »

    La belle “Europe la chance”… :

    * La Grèce adoptera d’ici le 15 juillet des mesures de simplification de la TVA et en élargira l’assiette, réduira les retraites et l’institut de la statistique Elstat deviendra indépendant.

    * La Grèce réformera d’ici le 22 juillet son système judiciaire civil et mettra en oeuvre les règles de l’Union monétaire sur le renflouement des banques hors appel aux finances publiques (“bail-in rules”).

    * La Grèce demandera une poursuite du soutien du FMI à partir de mars 2016.

    * La Grèce fixera un calendrier clair pour mettre en oeuvre les mesures qui suivent:
    - Réforme ambitieuse des retraites.
    - Réforme de l’activité économique, autorisant notamment le travail du dimanche et touchant en particulier les pharmacies, laiteries et boulangeries.
    - Privatisation du réseau de distribution électrique.
    - Réforme des règles de négociation collective, du droit de grève et des licenciements collectifs.
    - Renforcement du secteur financier, notamment en prenant des mesures sur les crédits improductifs; suppression des interférences politiques.

    * La Grèce devra également:
    - Mettre en oeuvre des mesures de privatisation, en transférant notamment des actifs à un fonds indépendant basé en Grèce qui devra planifier une collecte de 50 milliards d’euros d’actifs dont les trois quarts seront utilisés pour recapitaliser les banques du pays et réduire la dette.
    - Réduire le coût de la fonction publique et réduire l’influence qu’a sur elle la sphère politique. Les premières propositions en la matière devront avoir été transmises d’ici le 20 juillet.
    - S’assurer d’obtenir l’accord des créanciers pour les textes législatifs d’envergure avant de les soumettre à référendum ou au Parlement.

    Les critères ci-dessus sont le minimal exigé pour que s’ouvrent des négociations avec les autorités grecques sur les points suivants:
    - Les besoins de financement sont situés entre 82 et 86 milliards d’euros et une décision sur une nouvelle aide s’impose d’urgence au vu de besoins de financement de 7 milliards d’euros d’ici le 20 juillet et de 5 milliards d’euros d’ici la mi-août.
    - Un éventuel nouveau programme du Mécanisme européen de stabilité (MES) devra intégrer l’apport d’un matelas fonds propres de 10 à 25 milliards d’euros pour les banques.
    - Un reprofilage de la dette éventuel mais pas de décote nominale.

    … et donc une défaite pour la Grèce, on est d’accord… Ces types sont des fanatiques dangereux…

     [Nouveau protectorat de Grèce] Le texte du sommet de la zone €uro-par Olivier Berruyer

     

    source : les-crises.fr/

     

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  • Peu avant 9 heures, un accord a été trouvé et adopté à l'unanimité des pays membres de l'Eurozone pour débloquer la situation en Grèce. Il permettra la mise en place d'un troisième plan d'aide

    Grèce-un "accord de Munich" adopté à l'unanimité-par N. Maury (13/07/2015)

     
    Selon les déclarations du président du Conseil européen Donald Tusk, la Grèce bénéficiera d'une aide du Mécanisme européen de stabilité (MES) en contrepartie de la mise en oeuvre par Athènes de réformes importantes.

    «A l'unanimité, le sommet de la zone euro a trouvé un accord. Tout est prêt pour un programme du MES destiné à la Grèce avec des réformes sérieuses et un soutien financier», a déclaré Donald Tusk sur Twitter.
     
    Si le texte soumis ne prévoit a priori pas de sortie temporaire de la Grèce de la monnaie unique, il risque d'être difficile à accepter en Grèce où le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras avait promis qu'il ne se laisserait pas imposer de nouveaux sacrifices.


    Grèce-un "accord de Munich" adopté à l'unanimité-par N. Maury (13/07/2015)L'humiliation du peuple grec

    Les créanciers exigent du premier ministre grec qu’il fasse adopter d’ici à mercredi une première série d’actions prioritaires, notamment sur un changement du régime de la TVA (et la hausse de cette dernière) ou sur la réforme des retraites (allongement de l’age de départ).

    Lors de ce premier vote se dessineront certainement les nouveaux équilibres politiques révélés par le vote de samedi au Parlement grec. Car, si une large majorité de députés avaient alors décidé de soutenir l’effort de négociation d’Alexis Tsipras, de nombreuses défections dans son propre camp sont apparues au grand jour. Dix-sept députés du parti de la gauche radicale Syriza avaient refusé d’accorder leur soutien au premier ministre (2 non, 8 abstentions et 7 absents).

    Il y a également de fortes pressions à Bruxelles pour que des changements politiques interviennent le plus rapidement possible. Alexis Tsipras doit, au minimum, opérer un remaniement ministériel pour se défaire des éléments les plus radicaux de son gouvernement. Notamment ceux issus de la plate-forme de gauche (un mouvement situé à l’aile gauche de Syriza) qui se sont désolidarisés ces derniers jours de leur premier ministre. Premiers visés, le ministre du redressement productif Panayiotis Lafazanis et le ministre de la sécurité sociale Dimitris Stratoulis, qui se sont tous deux abstenus lors du vote de samedi.

    Les créanciers, inquiets qu’un gouvernement Syriza refuse d’appliquer de nouvelles mesures d’austérité, même adoptées au Parlement, veulent aller encore plus loin. Et font pression sur Alexis Tsipras pour qu’il accepte de faire entrer dans son gouvernement des ministres issus d’autres formations politiques et notamment du parti centriste To Potami.
     

    Grèce-un "accord de Munich" adopté à l'unanimité-par N. Maury (13/07/2015)Alexis Tsipras de nouveau au bord du gouffre


    Le chef du gouvernement grec n'a plus de majorité au Parlement. C'est grâce aux partis d'opposition, le Pasok (socialiste), la Nouvelle démocratie (droite) et La Rivière (To Potami, centre) que ses dernières propositions d'économies, pourtant jugées insuffisantes par l'Eurogroupe, ont été adoptées samedi 11 juillet (251 voix sur 300). Près de 32 députés de Syriza sur 149 ont fait défection ou ont juré de le faire bientôt.

    Syriza, coalition hétéroclite, est au bord d'une implosion qui était largement prévisible. Parmi les "rebelles" abstentionnistes se trouve deux ministres, dont celui de l'Energie Panagiotis Lafazanis, adversaire déclaré de l'euro. Mais on compte aussi la présidente du Parlement, Zoé Kostantopoulou, passionaria de la gauche radicale et "épine" dans le pied du Premier ministre à cause de sa grande popularité, estime Kathimerini.
     
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  •  

    La majorité gouvernementale, c’était 149 (Syriza) + 13 (Grecs indépendants)
    = 162 sur 300 (cf. schéma en PJ).

    Désormais, au moins 32 députés Syriza refusent totalement ce mémorandum. Beaucoup y songent également.

    Les Grecs indépendants viennent également d’annoncer qu’ils refusent totalement ce mémorandum et demandent à Tsipras d’arrêter de négocier.

    Cela signifie que le gouvernement Tsipras n’a d’ores-et-déjà plus de majorité au parlement de pour adopter ce mémorandum : 162 – 32 (minimum) – 13 = 117 (sans doute moins).

    Ce qui signifie :
    – soit l’abandon du projet * ;
    – soit la recomposition de la majorité (pour voter toutes les lois austéritaires et les privatisations qui vont suivre, de jour en jour).

    Autrement dit, le choix est très simple :
    – soit une vraie politique de gauche avec, si nécessaire, l’annulation pure et simple de la dette (ou sa suspension unilatérale ou un peu des deux), la nationalisation des banques, le Grexit, le rapprochement avec l’Amérique Latine et d’autres pays (en diversifiant), le chantier vers le maximum d’autosuffisance alimentaire et énergétique, les initiatives alternatives, etc.
    – soit une violente pasokisation de Syriza, avec non seulement la prise de contrôle par les transfuges du Pasok (qui sont souvent passés par Bruxelles), mais aussi une alliance avec les libéraux du Potami (parti centriste pro-austérité dirigé par un ancien animateur télé du genre Nikos Aliagas).

    NOUS N’AVONS PLUS D’AUTRE CHOIX : L’UTOPIE OU LA DYSTOPIE.

    Tout le reste n’est que parlote et manipulation.

    source: histoireetsociete.wordpress.com/

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  • http://www.theguardian.com/world/2015/jul/12/alexis-tsipras-pledged-to-end-austerity-now-he-is-asked-to-sign-up-for-more
    .

    The Guardian : Alexis Tsipras s’était engagé à en finir avec l’austérité. Et maintenant il lui en demandé de souscrire à toujours plus par Larry Eliott  Lepremier ministre grec, Alexis Tsipras, arrive dans sa voiture lors d’un sommet de la zone euro   à Bruxelles dimanche. Photo : Philippe Wojazer/Reuters


    Dimanche 12 juillet 2015 15,57 EDT   Modifié le dimanche 12 juillet 2015 20.10 EDT
    Tout peut-être résumé ainsi   : la Grèce a jusqu’à mercredi pour passer dans la loi nouvelle de l’ austérité draconiennes ou quitter la monnaie unique. Un Mois de négociations infructueuses, des journées et des nuits, un cycle sans fin des sommets, ont pris fin avec un message simple à Alexis Tsipras et à son gouvernement de gauche : rester à nos conditions, ou cassez vous. Vous décidez.

    C’est un choix terrible pour Tsipras. Les conditions qui  sont attachées à un projet de sauvetage de la Grèce sont sévères. Il devra faire des augmentations d’impôts, la réforme des retraites, des privatisation et de coupes dans les dépenses précédemment rejetées par Athènes, le tout supervisé par la troïka de la Banque centrale européenne, la commission européenne et le Fonds monétaire International.

    Crise grecque : abandonner la souveraineté fiscale en échange du renflouement, Merkel dit Tsipras
    Tsipras est parvenue au pouvoir s’engageant à mettre fin d’austérité. Au lieu de cela, il est invité à adopter à une intensification de la douleur fiscale. Un autre ponction de 13 milliards € (£9bn) sera aspirée dans une économie qui est déjà dans un marasme. Les gouvernements de centre-droit et de centre-gauche qui ont dirigé la Grèce depuis le début de la crise à la fin de 2009 ont été invités à avaler beaucoup, mais jamais autant que cela. Si  Tsipras se soumet, les Grecs  vivront une preuve de la ligne avec laquelle The Who fermé Glastonbury il y a deux semaines: rencontrer un nouveau patron, identique à l’ancien patron.

    L’alternative, cependant, est de voir son pays sombrer dans le chaos. Aucun préparatifs na été ‘effectués à la sortie de l’euro et il faudra des mois pour une monnaie de rechange puisse être mise en pratique. Et avec  l’effondrement bancaire dans pas de jour,  la Grèce n’a pas de temps à elle.

    The Guardian : Alexis Tsipras s’était engagé à en finir avec l’austérité. Et maintenant il lui en demandé de souscrire à toujours plus par Larry Eliott

    La police anti-émeute se tiennent sur les marches de l’hôtel du Parlement d’Athènes, comme les manifestants gauchistes tenir une manifestation anti-UE le dimanche. Photo : Louisa Gouliamaki/AFP/Getty Images

     

    Ainsi, bien qu’il y ait de solides arguments pour dire que la Grèce serait mieux en dehors de l’euro, car il pourrait alors dévaluer et faire défaut sur ses dettes, ce choix ne tient  pas  compte des profondes difficultés pratiques pour le faire. Le modèle d’une telle stratégie est l’Argentine en 2001-2002, mais c’est pas vraiment une comparaison équitable. L’Argentine n’a jamais été une union monétaire et n’avait pas besoin d’imprimer une nouvelle monnaie lorsqu’elle a abandonné la parité avec  avec le dollar.

    La Grèce pourrait décider encore que le prix d’un nouveau plan de sauvetage est trop élevé. Il s’agit  après tout, d’une nation fière qui peut prendre ombrage du fait que ce  qu’on lui accorde  relève de la situation semi-coloniale au sein de la zone euro. Le demi-tour exécuté par Tsipras la semaine depuis le référendum qui a accepté les termes de renflouement (onéreux) donnent à penser qu’il va maintenant faire ce qu’on lui dit.

    Certains membres de la zone euro n’ont cessé de discuter s’il le ferait ou pas.  Les événements du week-end ont démontré une profonde division dans le bloc de la monnaie unique. L’Allemagne, La Finlande, la  Slovaquie et les autres pays extrémistes d’Europe du Nord ont indiqué clairement qu’ils n’ont plus confiance dans la capacité de la  Grèce à tenir ses promesses et ils ont perdu patience avec Tsipras. Face à leurs propres pressions politiques intérieures, ils veulent garder l’euro intacte mais pas à n’importe quel prix

    Une théorie veut que l’Allemagne ait rendu les conditions de son maintien si grave que la Grèce quittera l’euro de son propre chef. L’idée qu’Athènes devrait abandonner 50 milliards d’euros d’actifs dans la zone euro dans un fond où ils  seraient vendus  au fil du temps entretient cette option.

     

    La France et Italie, dans le même temps, ont été plus favorabls à la Grèce. Ils veulent un Tsipras prêt à accepter ; ils voient que la montée en puissance des austérité fera plus de mal que de bien ; ils voient les dangers de la monnaie unique  quicommence à s’effriter sur les bords. Mais,même si François Hollande et Matteo Renzi peuvent garder la Grèce à l’euro, ce sera à un lourd tribut.

     

    La première victime sera évidemment la Grèce. Paul Krugman, l’économiste américain a montré il y a une corrélation directe entre l’austérité et les taux de croissance des économies de la zone euro, avec la Grèce souffrant tous deux la plus forte chute de la production et la plus grande quantité de resserrement budgétaire. Pour une raison quelconque, la troïka semble imaginer que ce sera différent cette fois.

    La seconde victime est la monnaie unique. Depuis qu’elle a été fondée à la fin des années 1990, l’union monétaire a eu à se débattre avec deux défauts de conception : une politique monétaire unique et l’absence d’un budget commun. Les pays comme la Grèce ont  cédé le contrôle sur leurs taux d’intérêt et leur taux de change à la Banque centrale européenne, mais il leur est resté en charge les dépenses publiques et des impôts.

    L’Allemagne, n’a jamais été heureuse de cet état de choses. Pendant des années, il a été question d’aller vers une union fiscale plus étroite, avec un mécanisme de transfert des ressources riches aux pauvres de la monnaie unique en échange de la volonté des gouvernements d’accepter des règles qui appliqueraient la discipline budgétaire. Le plan pour la Grèce s’élève à imposer un contrôle centralisé sous la contrainte : accepter la nécessité d’exécuter les excédents budgétaires permanents, changer les lois sur le travail et la perception de la  TVA – ou quitter l’euro pendant cinq ans. À l’avenir, le budget grec devra être approuvé à Berlin.

    La troisième victime est l’Europe elle-même. Lorsque la monnaie unique a été conçue, c’était comme la plus haute expression de nobles idéaux : points communs, la mutualité et la croissance partagée. Toute suggestion que l’Europe offre une alternative à la méchanceté du capitalisme Anglo-Saxon a disparu au cours de la crise grecque, qui est entré dans une nouvelle phase dangereuse. Un pays qui a vu son économie se réduire de 25 % a été condamné à se rétrécir encore plus. Une crise humanitaire se profile. Les allemands et les Français sont à couteaux tirés. C’est un accident de voiture complet.

    source: histoireetsociete.wordpress.com

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  • QUI SOUTENEZ-VOUS EXACTEMENT ? par Yannis Youlountas (12/07/2015)12/07/2015

     

    A) TSIPRAS QUI S’OBSTINE À VOULOIR SIGNER LE MÉMORANDUM « HOLLANDE », AU PRIX DE SACRIFICES INNACCEPTABLES ?

    B) SYRIZA QUI RISQUE D’EXPLOSER, SI CE MÉMORANDUM EST SIGNÉ, EN VOYANT S’ÉLOIGNER SES MEILLEURS ÉLÉMENTS AU PROFIT DES ANCIENS DU PASOK ?
    C) LE PEUPLE GREC QUI A DIT OXI À 61% ET QUI DIT MAINTENANT OXI À CE MÉMORANDUM À 79% ?

    Tsipras est actuellement mené en bateau par trois types ennemis :
    1- la troïka qui secoue sous ses yeux une liasse de billets empoisonnés, comme une gourde d’eau devant un assoiffé.
    2- Hollande, Sapin et Moscovoci qui font croire à leur soutien, à grand renfort de médias dominants et de mise en scène, alors qu’ils sont les pires ennemis de Syriza et qu’ils l’ont déjà montré en soutenant la droite grecque contre Syriza en mai 2012 et en janvier 2015.
    3- Certains de ses conseillers et ministres qui sont des anciens responsables du Pasok, qui ont même, parfois, travaillé pour la commission européenne et qui soutiennent cette option en poussant, eux aussi, Tsipras vers l’austérité et les privatisations.

    Ce soir, si le sommet des chefs d’états de la zone euro confirme la décision des ministres des finances de l’eurogroupe, Alexis Tsipras aura jusqu’à mercredi pour faire voter des lois et des réformes profondément impopulaires, condition préalable à l’ouverture de négociations sur un nouveau plan d’aide, déjà surnommé mémorandum « Hollande ». Trois types de mesures :
    1 – adoption de lois.
    2 – conditions dures sur les réformes du marché du travail, des retraites et de la TVA
    3 – mise en place de nombreuses privatisations.
    Ce paquet de mesures très impopulaires devra être approuvé par le gouvernement et par le parlement grecs, avant toute autre négociation.

    CE SOIR OU DEMAIN, VOUS VOULEZ SOUTENIR TSIPRAS ? TRÈS BIEN. MAIS VOUS VOULEZ LE SOUTENIR POUR FAIRE QUOI ?
    A) DANS SON OBSTINATION À SIGNER LE MÉMORANDUM « HOLLANDE » ?
    B) OU BIEN EN L’ALERTANT SUR LA NÉCESSITÉ, AU CONTRAIRE, DE NE PAS SIGNER CE PROJET IMPOPULAIRE, QUI NE ROMPT PAS AVEC LES GOUVERNANCES PRÉCÉDENTES ET QUI SECRÈTE LA CONVERSION DE SON MOUVEMENT POLITIQUE À L’IDÉOLOGIE DOMINANTE ?

    Dites à vos camarades et, pour certains, à vos partis, d’arrêter de soutenir la démarche de Sapin, Hollande, Moscovici et Junker. C’est un piège, une grave erreur politique. Ne croyez pas le théâtre médiatique en France et à Belgique.

    La France ne vient pas à la rescousse de la Grèce.

    C’EST TOUT LE CONTRAIRE : LA MANŒUVRE DES DIRIGEANTS DU PS FRANÇAIS EST EN TRAIN DE POUSSER L’AILE DROITE DE SYRIZA, NOTAMMENT DES ANCIENS DU PASOK (DONT CERTAINS QUI ONT TRAVAILLÉ À BRUXELLES) SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE POUR FAIRE LA MÊME POLITIQUE QU’EN FRANCE ET SE RECOMPOSER AVEC DES LIBÉRAUX.

    Les soutiens les plus emblématiques de Tsipras s’éloignent les uns après les autres : économistes (Milios, Lapavitsas…), philosophes (Stathis Kouvelakis), résistants au nazisme (Glézos) et à la dictature des Colonels (Lafazanis, Papachristos…), avocats anti-corruption (Zoé Konstantopoulou, la présidente du parlement qui portait l’audit de la dette avec Eric Toussaint et le cadtm). Les meilleurs sont sur le départ et ce n’est malheureusement pas fini.

    Ne tombez pas dans le piège. Il est temps d’arrêter tout cela. Pour la dignité. Pour la liberté. Pour toutes celles et ceux qui ont écrit ou prononcé ce mot avec nous, partout dans le monde, le 5 juillet 2015. Pour refuser le piège en nous rappelant celui de 2005 en France, une fois de plus, avec la majorité du peuple grec, disons OXI.

    OXI à la soumission politique.

    OXI à l’austérité économique et sociale.

    OXI à la privatisation du bien commun.

    Monsieur François Hollande, le OXI n’est pas à vendre. Gardez votre mémorandum et votre politique : nous n’en voulons plus ni en Grèce, ni en France.

    Yannis Youlountas

    L’un des sondages qui confirme la profonde impopularité de ce projet de mémorandum (79% des Grecs sont contre et 74% considèrent qu’il est en contradiction avec le OXI).

     

    source: histoireetsociete.wordpress.com

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  • L'Europe au péril de l'Euro-par Jacques Sapir (12/07/2015)La crise grecque est devenue désormais une crise de l’Union européenne. Quelle que soit son issue, les fondements mêmes de l’UE ont été durablement ébranlés. La prolongation de la réunion de l’Eurogroupe, censée se terminer samedi 11 juillet et qui a été étendu au dimanche 12, l’annulation du sommet européen des chefs d’Etats et de Gouvernements, sont des signes évidents de l’ampleur et de la profondeur de cette crise. Elle n’aura probablement pas de vainqueur, à moins que l’on en passe par les conditions posées par l’Allemagne, mais les vaincus seront nombreux. Et, au premier plan, les fanatiques de la construction européenne, les talibans de l’Euro. Car, la cause réelle, la cause évidente, de cette crise ce n’est pas le problème de l’endettement de la Grèce, mais c’est le fonctionnement de la zone Euro, qui dresse les peuples les uns contre les autres et qui ranime les pires des souvenirs de l’histoire européenne. Si l’Union européenne et l’Europe sont deux choses différentes, aujourd’hui, ce qui se joue à Bruxelles n’est plus seulement la Grèce ou l’Euro, c’est l’avenir de l’Europe et l’existence même de l’Union européenne. 

    La responsabilité de l’Euro

    Il est désormais évident pour l’ensemble des observateurs que la cause profonde de cette crise est à chercher dans le fonctionnement de la zone Euro. On l’a déjà écrit à de multiples reprises dans ce carnet. Le projet de création d’une monnaie unique, sans assurer dans le même temps les conditions tant économiques qu’institutionnelles de la viabilité de cette monnaie, ne pouvait qu’entraîner un désastre. Il fallait se résoudre à une « union de transfert ». On ne l’a jamais fait. Si, dans des pays fédéraux comme l’Inde, l’Allemagne ou les Etats-Unis une même monnaie fonctionne en dépit des divergences parfois extrêmes qui existent entre les territoires composant ces pays c’est avant tout parce qu’existent des flux de transfert importants. Ceci n’a pu être mis en place au sein de la zone Euro, en raison de l’opposition de nombreux pays mais, par dessus tout, en raison de l’opposition totale de l’Allemagne.

    Beaucoup de ceux qui écrivent en faveur de l’Euro se lamentent alors sur ce qu’ils appellent « l’égoïsme allemand »[1]. Ils ne prennent jamais la peine de chercher à mesurer ce que coûterait à l’Allemagne le financement de ces flux de transfert. Le calcul a été présenté dans ce carnet[2]. Il se montait alors autour de 260 milliards d’euros par an, sur une période de dix ans, et ce uniquement pour aider les 4 pays du « Sud » de la zone que sont l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce. Sur cette somme, on peut penser qu’environ 85% à 90% serait fourni par l’Allemagne. On aboutit alors à un prélèvement sur la richesse produite en Allemagne compris entre 8% et 9% du PIB. Une autre source estimait même ce prélèvement à 12%[3]. Il est clair qu’imposer un tel prélèvement à l’Allemagne détruirait son économie. La question donc n’est pas que l’Allemagne ne veuille pas (ce qui est un autre problème) mais avant tout qu’elle ne peut pas supporter de tels prélèvements.

    Confrontés à l’impossibilité de mettre en place une union de transfert, les gouvernement de la zone Euro ont cru trouver leur salut dans une combinaison de cures d’austérité dont les effets récessifs ont fragilisé les économies européennes, et de politique monétaire relativement expansionniste, telle qu’elle a été menée par la Banque Centrale Européenne. Mais, cette politique monétaire, si elle a permis de faire baisser les taux d’intérêts n’a pas résolu le problème. C’est comme de vouloir soigner une pneumonie avec de l’aspirine. L’aspirine fait un effet bénéfique en permettant à la fièvre de baisser, ce que fit la politique de la BCE à partir de septembre 2012, mais elle ne soigne pas.

    Dès lors, l’Euro a entraîné les économies des pays membres de la zone dans une logique de divergence de plus en plus forte. Cette logique a conduit à des plans d’austérité de plus en plus violent, qui exaspèrent les populations et qui dressent celles des pays ayant moins de problèmes contre celles des pays souffrant le plus. Loin d’être un facteur d’unité et de solidarité, l’Euro entraîne le déchaînement des égoïsmes des uns et des autres et la montée des tensions politiques au sein de l’Union européenne. L’Euro, de par son existence même est bien la source de la crise dont les péripéties bruxelloises de cette fin-de-semaine sont l’illustration. 

    La responsabilité des politiques

    Si la responsabilité première de cette crise incombe à l’Euro, et au système institutionnel que l’on a construit pour le faire perdurer, cela ne vaut pas non-lieu pour le personnel politique. Au contraire ; leur comportement a tendu à exacerber cette crise en provoquant une perte massive de confiance des peuples de l’Union européenne dans cette dite union.

    Il est de bon ton de se déchaîner à présent contre Mme Merkel et M. Schäuble. Leur responsabilité est immédiatement engagée. Le plan présenté par M. Schäuble ce samedi 11 juillet, et qui prévoit soit l’expulsion de la Grèce soit la mise en gage d’une partie du patrimoine industriel de ce pays, est parfaitement scandaleux. Ces deux dirigeants se comportent comme des petites frappes cherchant à terroriser le quartier. Mais, il faut ici dire qu’ils ne sont sans doute pas les pires. De plus, il faut reconnaître à M. Schäuble une certaine cohérence dans sa position.

    Parmi ceux dont les responsabilités sont certainement plus importantes il faut citer le président de l’Eurogroupe, M. Dijsselbloem. Ce triste personnage a ainsi exercé des menaces et un véritable chantage sur le ministre grec des finances, M. Yanis Varoufakis. Ce dernier l’a décrit de manière très explicite[4]. Il montre que ces détestables pratiques ne sont pas le produit de la crise (ce qui sans les justifier le moins du moins du monde pourrait les expliquer) mais ont commencé dès les premières réunions datant du mois de février 2015. Ces pratiques, ainsi que celles de M. Jean-Claude Juncker, le Président de la Commission européenne, témoignent d’un esprit profondément anti-démocratique qui règne dans les instances de l’Union européenne. Les pratiques de ces dirigeants, et avant eux de personnes comme M. Barroso, ont largement contribué à la perte de crédibilité des peuples dans ces institutions. En novembre 2012, un sondage réalisé sur l’ensemble des pays européens montrait que le pourcentage de personnes disant ne pas faire confiance dans l’Union européenne était de 42% en Pologne, de 53% en Italie, de 56% en France, de 59% en Allemagne et de 72% en Espagne[5].

    Mais, les bons apôtres de la construction européenne, comme M. François Hollande, ne peuvent – eux non plus – espérer sortir indemne de cette crise. Leur responsabilité est en réalité tout autant engagée que celle des autres politiciens. Si M. Hollande avait été fidèle à ses engagements de la campane présidentielle du printemps 2012, il aurait affronté immédiatement et directement la chancelière allemande. Au lieu de cela, il a accepté d’entrer dans la logique austéritaire qu’elle proposait et il a cédé, en tout ou partie, à ce qu’elle exigeait. Il est alors logique que Mme Merkel se soit sentie confortée dans ses choix et les ait poussés jusqu’au bout de leur absurde et funeste logique concernant la Grèce. M. Hollande cherche depuis quelques jours à faire entendre une musique différente. Mais, il n’est que trop visible que l’homme est déjà en campagne pour sa réélection. Sur le fond, il est un bon représentant de ces fanatiques de la construction européenne, de ces « eurobéats », dont l’attitude va aboutir à faire éclater l’Union européenne.

    Il faut agir

    Au point où nous sommes dans cette crise, il faut prendre ses responsabilités. Ce qui est en jeu n’est pas seulement le sort de 11 millions de personnes, ce qui est déjà beaucoup. C’est en réalité le sort des 510 millions d’habitants de l’Union européenne qui est aujourd’hui jeté dans la balance. Derrière le sort de la Grèce, que l’on laisse seule pour gérer un flux de réfugiés de 1000 personnes/jour, c’est la réalité de l’Union européenne qui est en jeu.

    Il faut aujourd’hui admettre que l’Euro n’est pas viable dans le cadre actuel, et que changer de cadre, passer au « fédéralisme » comme l’invoquent certains, est impossible. Dès lors, il faut en tirer les conséquences et procéder à un démontage coordonné de la zone Euro. Réfléchissons-y bien ; ce démontage, s’il est réalisé de manière coordonnée, sera un acte d’union. Il n’y a aucune honte à reconnaître que les conditions nécessaires n’ayant pas été remplies, la monnaie unique ne peut être viable. Il n’y a aucune honte à cela, sauf à faire de l’euro un fétiche, une nouvelle idole, une religion. Et c’est bien ce qui est inquiétant. Pour de nombreux dirigeants dans les pays de l’union européenne l’Euro n’est pas un instrument, c’est une religion, avec ses grands prêtres et ses excommunications. Car, l’alternative à cela, c’est le « Grexit », soit en réalité l’expulsion de la Grèce hors de la zone Euro, acte inouï de violence, mais dont tout le monde comprendra qu’il n’est que le début d’un processus. Une fois la Grèce mise dehors, les regards se porteront sur le prochain, puis sur le suivant. On aboutira, alors, à une lente implosion de la zone Euro, dans un vacarme de récriminations et d’accusations réciproques, dont l’Eurogroupe du samedi 11 aura été une timide annonciation. L’Union européenne, il faut le savoir, ne résistera pas à cela. Elle pourrait certainement résister au démontage coordonné, sous le contrôle du Conseil européen, et avec la participation des institutions européennes. Mais, il en ira tout autrement si on s’abandonne à la facilité et si l’on laisse la zone Euro se déliter à la suite d’une expulsion de la Grèce.

    Aujourd’hui, le temps presse. Les dirigeants de l’Union européenne peuvent faire le choix salvateur d’une solution coordonnée. S’ils reconnaissent que la zone Euro n’est pas viable, tout est possible. Si, par contre, ils s’enferrent, que ce soit par idéologie ou par intérêt de court terme, dans des tentatives désespérées pour tenter de faire survivre cette zone Euro, en y sacrifiant un pays, puis un second, puis un troisième, ils mettront en marche la machine infernale de l’explosion de l’Union européenne, et ils porteront devant l’Histoire la responsabilité de futures affrontements intereuropéens. L’Union européenne peut périr, ou se transformer. L’important est de sauver l’esprit européen, un esprit de fraternité et de solidarité. C’est cela que menace désormais l’existence de l’Euro.

    [1] Voir Michel Aglietta, Zone Euro : éclatement ou fédération, Michalon, Paris, 2012.

    [2] Voir Sapir J., « Le coût du fédéralisme dans la zone Euro », note publiée sur le carnet RussEurope, 10 novembre 2012, http://russeurope.hypotheses.org/453

    [3] Patrick Artus, « La solidarité avec les autres pays de la zone euro est-elle incompatible avec la stratégie fondamentale de l’Allemagne : rester compétitive au niveau mondial ? La réponse est oui », NATIXIS, Flash-Économie, n°508, 17 juillet 2012.

    [4] VAROUFAKIS: POURQUOI L’Allemagne REFUSE D’ALLÉGER LA DETTE DE LA GRÈCE, http://blogs.mediapart.fr/blog/monica-m/120715/varoufakis-pourquoi-lallemagne-refuse-dalleger-la-dette-de-la-grece

    [5] Sondage EUROBAROMETER

    source: russeurope
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