• Une première réflexion du secrétariat national du PRCF, de la commission du PRCF et des Jeunes pour la Renaissance Communiste en France

     

    A juste raison, la jeunesse est très mobilisée sur la question du réchauffement climatique qui risque de rendre à terme inhabitables des zones entières de la planète, si ce n’est la planète tout entière. Les jeunes générations constatent aussi que, malgré les engagements pris à Paris, les grands Etats capitalistes qui sont les principales sources d’émission carbonées ne font rien de sérieux pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre, l’orientation vers le tout-profit passant de fait avant toute autre considération.

    Alors que la question environnementale est profondément politique, tout est fait pourtant pour la dépolitiser, pour culpabiliser les individus, pour dénigrer l’espèce humaine dans son ensemble. Il s’agit de cacher aux peuples que la part anthropique du réchauffement climatique résulte avant tout d’un mode de production et de consommation capitaliste qui, comme l’avait anticipé Marx, “n’engendre la richesse qu’en épuisant ses deux sources, la Terre et le travailleur”. Non seulement l’UE ne nous protège pas du vandalisme environnemental du capital, mais son “économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée” précipite les dégradations environnementales et les problèmes sanitaires en privilégiant la rentabilité capitaliste. C’est pourquoi le PRCF, qui dénonce depuis longtemps le caractère exterministe du mode de production capitaliste, considère que la défense des conditions environnementales de l’existence humaine est inséparable de la lutte contre le -impérialisme et pour le socialisme-communisme: ce qui passe entre autres par le Frexit progressiste et par tout ce qu’il rendra possible (énumérer sous forme de puces, ici travail de complément à effectuer, notamment le retour au produire en France, le ferroviaire, etc.):

    Etant eux-mêmes des relais actifs du capital, et son équipe considèrent d’un tout autre oeil la question climatique: tout en violant copieusement les maxima d’émission de gaz à effet de serre fixés pour la France par l’Accord de Paris, tout en cédant systématiquement aux trusts qui veulent avant tout continuer leurs pollutions mortifères, le pouvoir voit dans le juste souci écologiste d’une majorité de nos concitoyens un moyen facile pour rassembler autour de son panache soi-disant sans combattre le moins du monde le tout-profit qui est à la source des pollutions.

    C’est ainsi que Macron vient d’annoncer que, avant la fin de son mandat, il organiserait un visant à inscrire dans la constitution la défense du climat.

    Le pouvoir espère ainsi contourner les revendications environnementales précises des citoyens, offrir un exutoire purement verbal aux aspirations écologiques légitimes, opérer un rapprochement avec les euro-libéraux d’EELV… Macron veut aussi faire oublier le fait que les gouvernements maastrichtiens successifs n’ont cessé de piétiner cette Constitution qu’il prétend aujourd’hui enrichir par référendum (énumérer en notes quelques violations flagrantes de la constitution: liberté, laïcité, tout-anglais et rappeler le viol du Non de 2005). 

    Macron cherche aussi par ce référendum à embarrasser et à diviser l’opposition populaire: car qui refuserait de dire qu’il faut défendre le climat ? Or il est évident qu’un Oui massif à la question posée renforcerait le pouvoir en place et lui donnerait plus d’élan, non pas pour “protéger la planète”, mais pour accélérer les contre-réformes voulues par l’UE et le MEDEF (EDF, SNCF, lycée, ONF, Equipement, Université, retraite par points, indemnités chômage, délocalisations et fusions capitalistes transnationales, etc.).  

    Face à ces multiples pièges, le secrétariat national du PRCF, la commission JRCF et la commission nationale de travail Ecologie/agriculture du Pôle, sans qu’ils s’interdisent en rien, le moment venu, d’appeler à voter Non au vu du libellé final de la question soumise à référendum, considèrent dans un premier temps qu’il faudra vraisemblablement, pour déjouer les pièges du pouvoir… 

    • boycotter le référendum; il ne manque pas de référendums à l’occasion desquels les Français voudraient pouvoir se prononcer, contre-réforme des retraites, privatisation d’EDF, d’ADP ou de la SNCF, ‘appartenance de la France à l’UE, à l’euro ou à l’OTAN, etc. et c’est se moquer du peuple que de soumettre à référendum un sujet d’allure consensuelle qui réclame moins l’adoption de textes symboliques qu’une action forte, tenace et continue. Rappelons en outre que Sarkozy (LR) et Hollande (PS) ont grossièrement violé le résultat du référendum de mai 2005 par lequel le peuple français a rejeté la constitution européenne: non seulement Sarkozy et Hollande ont coorganisé l’adoption par le parlement du Traité de Lisbonne, une version allégée de la constitution européenne mais, dès son arrivée à l’Elysée, Macron a imposé l’adoption par la France du drapeau et de l’hymne européens que le traité de Lisbonne lui-même ne rendait pas obligatoires. Macron est donc le plus mal placé qui soit pour présenter son projet de référendum comme un exercice de démocratie directe. 
    • faire connaître encore plus largement dans les manifs à venir pour le climat la position anticapitaliste et anti-exterministe conséquente du PRCF et des JRCF tout en prenant appui sur les travaux en cours de la commission écologie du Pôle : j’aime ma planète et l’humanité, je veux combattre efficacement le réchauffement climatique et les autres dérèglements environnementaux et sanitaires: DONC je combats l’UE, Macron et le capital, je milite pour une France socialiste en marche vers le communisme et… je n’ai que faire du référendum-diversion que Macron veut organiser pour s’excuser de ne rien faire de sérieux pour le climat. 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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    Le 29 décembre 2020 – Objet : votre journal de 13 h de ce jour. 

     

    Monsieur,

    Nous protestons avec indignation contre la manière profondément discourtoise, antidémocratique et malhonnête dont vous avez traité à l’antenne le 100ème anniversaire du Congrès de Tours dans votre journal du 29 décembre 2020.

    Après avoir donné quelques rares indications factuelles (et insidieusement fielleuses) sur ce congrès historique, vous avez interrogé Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, non pas sur le Congrès de Tours et son actualité, mais… sur le Pacte germano-soviétique. Après la très brève réponse enregistrée de ce dernier sur ce sujet, la parole a été donnée bien plus longuement à un « historien » connu pour son anticommunisme exacerbé, sa proximité avec la droite réactionnaire et son statut d’idole de l’extrême droite française et « européenne », Stéphane Courtois. Celui-ci connaissait manifestement la réponse de Roussel et a eu tout loisir de la démolir en développant l’argumentation traditionnelle des anticommunistes et en terminant son propos par une justification éhontée de l’interdiction du PCF par décret Daladier du 26 septembre 1939 ; rappelons que cette interdiction par les députés (droite, radicaux, SFIO) qui, par la suite, ont massivement investi Pétain, a conduit, directement ou indirectement, de nombreux militants et dirigeants communistes français comme Pierre Sémard, Guy Moquet ou Georges Politzer à la chambre de torture ou au peloton d’exécution. Bien entendu, ni F. Roussel ni aucun historien en désaccord avec les thèses largement discréditées de Courtois n’ont pu répondre à cette réponse-réquisitoire, aussi fausse et liberticide sur son contenu que déloyale sur la forme que vous, « journaliste » tenu à un minimum d’équité, lui avez donnée. 

    Notre but n’est pas ici de répondre sur le fond au sempiternel procès qui est fait au PCF et à l’URSS à propos du traité de non-agression germano-soviétique par ceux-là même qui, par la non-intervention en Espagne, par les honteux accords de Munich dépeçant la Tchécoslovaquie et par le sabotage des négociations soviéto-anglo-françaises ont contraint l’URSS, faute d’alternative à son isolement militaire programmé, à accepter le pacte de 1939. A ce sujet, nous vous renvoyons aux livres de l’historienne Annie Lacroix-Riz, professeur émérite à l’Université Paris VII, ainsi qu’aux analyses suivantes : https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/le-mythe-de-lalliance-stalino-hitlerienne-1939-1941-par-annie-lacroix-riz-video/ ; https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/munich-et-les-munichois-80-ans-plus-tard-par-annie-lacroix-riz/ ; http://www.gauchemip.org/spip.php?article2234 ; https://www.legrandsoir.info/il-y-a-80-ans-le-pacte-germano-sovietique-un-symbole-de-l-histoire-detournee-par-les-reactionnaires.html.

    Notre but n’est pas non plus de rappeler à Courtois, à vous-même et aux autres amateurs d’amalgames « antitotalitaires » odieux entre les exterminateurs et les libérateurs du camp d’Auschwitz, que les communistes français furent de très loin la principale force de la Résistance sur le territoire national (et notamment, de la Résistance armée via les FTP-MOI et les FTP-F), qu’ils furent l’âme de l’insurrection parisienne décisive de 1944 dirigée par les FFI communistes Henri Rol-Tanguy et André Tollet, de même que l’URSS fut le principal adversaire militaire de Hitler durant toute la guerre, les ¾ (et même 90% en 1944-1945) des divisions allemandes étant concentrées sur le Front Est. Rappelons aux amnésiques ce que le Général de Gaulle a déclaré en 1944, lors de sa visite d’Etat au Maréchal Staline : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération ».

    Du reste, qui rappelle jamais sur votre chaîne et dans votre journal radiodiffusé que les chefs de file de la droite « française » et les maîtres du grand capital, dont certains osaient clamer qu’ils préféraient Hitler au Front populaire à la République, ont massivement collaboré avec les nazis pendant qu’une large majorité des parlementaires de la SFIO votaient les pleins pouvoirs à Pétain ? Eussiez-vous rappelé ces ignominies des forces anticommunistes « françaises », Monsieur Marette, s’il s’était agi dans votre émission, non du centenaire du Parti communiste français, ex-SFIC, mais du centenaire du parti socialiste, ex-SFIO, ou de l’anniversaire de ces partis de droite où siègent bon nombre de descendants directs de pétainistes avérés (comme l’était, entre cent exemples, le père de Giscard d’Estaing) ? Notre but est ici seulement de dénoncer la méthode honteuse, indigne du service public et de sa mission qui est de respecter le pluralisme et avec lui, la totalité des citoyens français qui vous paie et dont font partie les militants communistes, tout en respectant au moins un semblant d’équité – autant d’éléments au cœur de la charte de Munich de 1971 que les journalistes sont censés respecter ? Il est particulièrement indécent de ce point de vue que…

    • Ayant à parler du Congrès de Tours, date glorieuse entre toutes pour les communistes et pour les syndicalistes de classe français, vous ayez choisi de dévier l’attention due à cet anniversaire vers le Pacte germano-soviétique dont votre chaîne nous avait déjà rebattu les oreilles, avec des commentaires antisoviétiques à sens unique, en septembre 2019, date de son 80e anniversaire. Alors que, soit dit en passant, votre chaîne avait été des plus discrètes en 2013 à propos du 80e anniversaire de Stalingrad, tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale ; bien entendu, vous n’avez fourni aucune information dans votre émission sur les nombreuses initiatives qui ont été prises en France par les communistes, y compris par ceux du PRCF, pour commémorer cet évènement (voir en ce moment sur notre site les entrevues de MM. Bruno Drweski, Stéphane Sirot et Jean-Pierre Page sur www.initiative-communiste.fr).
    • Vous ayez grossièrement utilisé la ficelle consistant à opposer le « politique » supposé biaiser la réalité à l’« historien » censément impartial S. Courtois, alors que ce dernier, ex-admirateur de la Révolution culturelle chinoise, est engagé depuis des décennies dans une violente campagne anticommuniste et que son Livre noir de 1997, truffé d’erreurs, d’omissions, d’amalgames et de falsifications a tôt cessé d’être considéré comme un travail scientifique – au point que la moitié des auteurs de l’ouvrage dont Nicolas Werth, autre historien anticommuniste patenté, se sont désolidarisés de Courtois à la sortie de l’ouvrage –, notamment dans les pays anglo-saxons. Il eût été plus juste dans un cas pareil, s’agissant de l’anniversaire du PCF, que soient confrontés deux historiens de profession et si vous ignorez l’existence des livres de Madame Annie Lacroix-Riz, spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale et de l’Occupation, nous pouvons vous fournir gracieusement ses coordonnées. 
    • Vous ayez à ce point déséquilibré votre émission que, contre toute tradition de justice et de pluralisme de moins en moins respecté, l’auteur du réquisitoire anticommuniste, Courtois, parle le dernier et le plus longtemps, après avoir reçu communication de la plaidoirie de son adversaire absent… alors que manifestement, l’inverse n’est pas vrai et que F. Roussel ne semble pas connaître les propos de son antagoniste.

    Une question pour finir : l’année prochaine seront célébrés les anniversaires de la Grande Grève patriotique des mineurs du Nord-Pas-de-Calais (mai-juin 1941), que dirigèrent la CGT et le PCF clandestin, de la Commune de Paris qui fut massacrée au cours de la « Semaine sanglante » (30.000 morts en une semaine, plus que l’ensemble de la période 1793-1794 !), les fusillades de Châteaubriant et de la Citadelle d’Arras, dont quasiment toutes les victimes étaient communistes ou communisantes. Donnerez-vous alors aux communistes dans leur diversité le même temps de parole pour rappeler la mémoire de leurs martyrs que celui que vous avez donné à Courtois pour insulter nos morts et pour justifier l’interdiction d’un parti qui, rappelons-le, combattait le fascisme depuis ses origines, s’était engagé corps et âme dans la défense de l’Espagne républicaine, avait condamné (seul en tant que parti) les Accords Daladier-Hitler-Chamberlain-Mussolini de Munich, avait voté les crédits de guerre en 1939 et qui, bien qu’interdit et pourchassé, avait transmis au gouvernement français un plan de défense de Paris et de résistance à l’Occupant par l’intermédiaire du philosophe Georges Politzer ? 

    Cette campagne anticommuniste incessante intervient après qu’au Parlement européen, une coalition indigne d’eurodéputés, dont les parlementaires français du RN, de LREM, des LR, d’EELV et du PS, a voté en chœur, le 19 septembre 2019, une résolution scélérate qui valide l’interdiction déjà prononcée ou en cours de plusieurs partis communistes dans des pays de l’UE (pays baltes, Pologne, etc.), qui met sur le même plan le Troisième Reich génocidaire et l’Armée rouge libératrice, et qui appelle les pays de l’UE à proscrire les symboles du « communisme totalitaire » – en clair, l’emblème ouvrier et paysan du marteau et de la faucille – de la « mémoire européenne » ; ce qui signifie, à terme, interdire les organisations, dont la nôtre, qui n’ont pas renié le drapeau rouge orné des « outils » dont l’érection au fronton du Reichstag nazi défait signa la vraie fin de la Seconde Guerre Mondiale au prix de 27 à 30 millions de morts du côté soviétique. 

    En clair, M. Marette, au lieu d’informer le public équitablement et dans le respect des règles éthiques élémentaires et fondamentales liées à votre profession, vous alimentez – et ce n’est pas moins grave si c’est à votre insu – une campagne liberticide qui, en mettant systématiquement un signe d’égalité entre les communistes et les nazis, ne peut que déboucher sur la criminalisation des premiers et sur la banalisation-réhabilitation des seconds. Après quoi, il sera toujours temps de pleurnicher à longueur d’antenne sur la montée des extrêmes droites racistes dans toute l’UE, France incluse !

    Nous donnons copie de notre lettre au C.S.A., à la direction de votre chaîne, qui peut-être vous félicitera et vous promouvra pour votre exploit anticommuniste, ainsi qu’à Monsieur le député Fabien Roussel (malgré certaines divergences avec lui, c’est toute la mémoire communiste qui est insultée) et à Monsieur le député Jean-Luc Mélenchon, qui seront probablement tout autant indignés du traitement de « l’information » dont vous avez fait preuve. Enfin, nous transmettons cette lettre à nos camarades :

    • Léon Landini, président du PRCF, ancien officier des FTP-MOI, président de l’Amicale Carmagnole-Liberté, Officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance, décoré par l’URSS pour faits de Résistance, Grand Mutilé de Guerre torturé par Barbie
    • Pierre Pranchère, vice-président du PRCF, ancien Franc-Tireur et Partisan des Maquis de Corrèze (que les Allemands appelaient la « petite Russie »), ancien député et eurodéputé
    • Jean-Pierre Hemmen, vice-président du PRCF, fils de Jean Hemmen, militant de l’Internationale Communiste, organisateur des Brigades internationales d’Espagne, Fusillé au Mont Valérien. Puisqu’on en est aux amalgames « communistes = nazis », signalons que Jean-Pierre Hemmen fait partie des soldats du contingent qui refusèrent de porter l’uniforme à une époque où l’OTAN était commandée en Europe par un ex-officier de la Wehrmacht, le général Speidel…
    • Annie Lacroix-Riz, agrégée d’histoire, professeur émérite de l’Université, auteur de nombreux livres mondialement connus sur la Seconde Guerre Mondiale et sur l’Occupation. 
    • M. Antoine Mercier, votre prédécesseur, qui n’était sans doute pas communiste, mais dont les journaux de 13 h étaient d’une toute autre tenue. 

    Honte à vous, Monsieur Marette qui déshonorez l’audiovisuel public de vos petites habiletés désinformatrices ! Cet audiovisuel public que défendent si bien, quand c’est nécessaire, nos camarades grévistes de la CGT, et qui pourrait devenir ou redevenir, si l’anticommunisme et l’européisme bien-pensants cessent un jour d’accaparer le temps d’antenne, un VRAI service public, si ce n’est un service public du vrai. 

    Georges Gastaud, agrégé de philosophie, co-secrétaire national du PRCF, fils de Résistant gaulliste décoré par la France, la Pologne populaire et les Etats-Unis d’Amérique. 

    Fadi Kassem, diplômé de Sciences Po Paris, agrégé d’histoire, co-secrétaire national du PRCF

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Bonjour à toutes et à tous et une bonne année pour 2021.

    Elle n’aura pas de mal à être meilleure qu’en 2020 et je vous souhaite à tous bonne santé combativité solidarité. Avec une pensée toute particulière pour ceux qui ont été disons endeuillé ou qui ont eu un problème de santé cette année.

    Je m’adresse en particulier donc à tous les soignants en les remerciant d’une part et en les assurant de la volonté du PRCF d’être partie prenante de toutes leurs luttes pour que cesse cette case indigne l’hôpital public qui a été commanditée par l’Union européenne sous les présidents Sarkozy Hollande et encore Macron.

    En ce moment je m’adresse à tous les travailleurs qui sont en lutte pour contrer les plans de licenciements les délocalisations let autres fusions et toutes ces horreurs qui continuent comme si de rien n’était en pleine pandémie avec messieurs les capitalistes qui ne pensent qu’à une chose c’est s’en mettre plein les poches avec des subventions de l’Etat.

    Je m’adresse à tous les militants patriotes, à tous ceux qui veulent d’une façon ou d’une autre sur des bases évidemment républicaines, antifascistes et antiracistes défendre notre pays qui est en train de se dissoudre complètement dans cette supranationale de plus en plus fascisante.

    Je m’adresse à tous les internationalistes qui veulent défendre la paix qui veulent combattre justement ce système capitaliste impérialiste qui de la palestine jusqu’à à Cuba jusqu’au venezuela et bien d’autres pays ne fait qu’étouffer les volonté des peuples mais ceux ci résistent et donnent l’exemple bien souvent de la volonté de tenir bon face à à cette destruction généralisée.

    Je m’adresse tout particulièrement pour finir aux militants communistes et je souhaite que 2021 soit véritablement une année de renaissance du avec toutes les activités qui sont entreprises par le Pole de Renaissance en France notamment autour du 100e anniversaire du Congrès de Tours.

    Nous avons besoin d’un grand parti communiste dans ce pays, nous avons besoin d’un parti véritablement communiste c’est à dire d’un parti qui dans les conditions présentes mette toujours la classe ouvrière et le monde du travail au centre de son activité qui milite pour le frexit progressiste et qui ne perde jamais de vue l’objectif final qui est celui d’une société socialiste, une société en marche vers le communisme c’est à dire une société sans classe, une société débarrassée de toute forme d’exploitation et d’oppression.

    Ne perdons pas confiance dans l’avenir nous sommes en plein solstice d’hiver le solstice d’hiver ces moments où les nuits sont les plus longues mais où le jour commence à augmenter et donc effectivement le solstice d’hiver c’est l’image même de la renaissance communiste par conséquent et bien à toutes et à tous encore une fois mes meilleurs voeux de santé de combativité de solidarité au nom du Pôle de Renaissance Communiste en France pour cette année 2021.

    Georges GASTAUD

     

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Initiative Communiste du mois de Janvier 2021 est paru

     

    Sommaire du N° 224

     

    Pages 4-7 : Contre la désindustrialisation… et la désélectrification ! – Contre la globalisation de la sécurité !

    Pages 8-11 : Amère victoire du P.S.U.V. au Venezuela – Soutien aux partis communistes grec et portugais – Gérard Philippe, Fidel Castro, Diego Maradona… même combat ! – Encore une guerre allumée par un pays de l’O.T.A.N. !

    Pages 12-15 : La réaction veut récupérer la laïcité ! – Pire qu’esclave : travailleur agricole ! – Reporters Sans Frontières contre… les reporters ! – Le canard sans tête contre le coronavirus

    Pages 16-17 : Dans les régions

    Pages 18-19 : P.C.F. : qu’importe le contenu, pourvu qu’on ait le flacon !

    Page 20 : Clapiers pour étudiants

    Page 21 : L’U.E., capitale Munich !

    Pages 22-23 : Lénine contre Saint-Nicolas II

     

    Pour recevoir ce numéro

    Contactez le journal

    « INITIATIVE COMMUNISTE »

    BP 30111

    62802 LIEVIN

     

    ou adressez-vous à un militant du PRCF  

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    Les électriciens gaziers poursuivent la mobilisation pour faire échec au plan de destruction du service public de l’Energie : en effet en application des directives européennes et des ordres encore récemment donnés par la commission européenne, le régime Macron veut littéralement exploser EDF ainsi que les services de distribution d’ et d’entretien des réseaux. Dans un but unique finaliser la privatisation du secteur. Devant la résistance lancée par les agents publics, au service de tous, c’est par la répression que le patronat et les directions répondent. Après Cédric Liechti de la  énergie Paris, c’est une nouvelle syndicaliste qui est ciblée. Le PRCF appelle à les soutenir, et à rejoindre la bataille contre les plans Hercule et Clamadieu.


    Stop à la répression

    des syndicalistes de l’Energie !

     

    La commission Luttes du PRCF exprime toute sa solidarité envers Lola militante  Paris qui, après le camarade Cédric, est victime de la répression politique de la direction de GRDF qui met en œuvre une stratégie de répression pour briser les militantes et militant qui défendent le service public. Ces attaques, ont également pour but de freiner les luttes qui ce développent dans l’entreprise contre le démantèlement de GRDF avec son projet “CLAMADIEU” et EDF avec le projet Hercule.

    La commission Luttes du PRCF exige l’abandon immédiate de toutes poursuites à l’encontre des camarades Lola et Cédric et appelle les adhérents du PRCF à participer à toutes initiatives concernant la défense des camarades.

    Jo Hernandez pour  la commission Luttes du PRCF-1/01/21

    Source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Ami, entends-tu le vol noir du corbeau sur Paris?”.

    Plus provoquant (faut-il dire “provocateur”?) que jamais, le préfet de police Lallement (il n’y a pas de faute d’orthographe sur son nom, contrairement à ce que pourraient croire certains européistes…) vient d’éditer une carte de voeux portant en exergue une citation de Trotski. Alors que la guerre civile faisait rage en Russie soviétique à l’initiative des “Blancs” et des impérialistes occidentaux, Trotski écrivait ceci:

    je suis profondément convaincu, et les corbeaux auront beau croasser, que nous créerons par nos efforts communs l’ordre nécessaire. Sachez seulement, et souvenez-vous bien que, sans cela, la faillite et le naufrage sont inévitables” (21 avril 1918).  Une fois de plus le violent personnage que Macron a nommé préfet de police pour mater les syndicalistes rouges et les gilets jaunes, provoque, clive et affiche cyniquement son positionnement “classe contre classe”. La seule différence qu’il y a entre la citation originale de Léon Trotski et l’usage qu’en fait le sieur Lallement, c’est qu’à l’époque, Trotski, membre du C.C. du Parti bolchévik dirigé par Lénine, mettait ses grands talents d’organisateur militaire au service de la dictature du prolétariat (la carrière politique ultérieure de Trotski est un tout autre sujet…), alors que M. Lallemand met, lui, son carriérisme étriqué et sottement brutal au service de la croassante dictature du grand capital. Et fait objectivement acte de pré-candidature au rôle d’ “homme à poigne” de la grande bourgeoisie dans le cadre de cette marche à l’Etat policier que nous, militants franchement communistes, appelons “fascisation” et “euro-fascisation”.  L’ “ordre”, la “sécurité”, nous militants communistes sommes pour… A LA CONDITION qu’ils soient au service des travailleurs, c’est-à-dire de l’immense majorité de la population, avec en complément obligatoire la démocratie prolétarienne et populaire la plus large. C’est ce que résume l’expression “dictature du prolétariat” chez Marx et chez Lénine. Alors que l’ “ordre” et la “sécurité” tels que les entend Lallement, l’homme qui fait régulièrement nasser et gazer les manifs, qui couvre les violences policières et qui s’affirme ouvertement comme l’un des maîtres du “camp” dirigé par Macron, est celui de la grande bourgeoisie néo-versaillaise et maastrichtienne.  Un “ordre” dans lequel la souveraineté du peuple (par ex. le Non majoritaire du peuple français à la constitution européenne) est bafouée en permanence au profit des actionnaires du CAC 40 et de l’Europe berlinoise.  Une “sécurité” qui ne vaut que pour les 10% de privilégiés qui profitent de la “mondialisation heureuse” pendant que des millions de travailleurs, de chômeurs, de retraités, d’étudiants pauvres, de migrants jetés sur les routes de l’exil par les guerres impérialistes, sont rejetés dans la pauvreté, la honte et la précarité, quand ce n’est pas tout bonnement l’errance sans toit et sans pain. Un “ordre” et une “sécurité”, Monsieur Lallement, qui signifient en réalité l’euro-destruction des hôpitaux, de l’école publique, de la protection sociale, des services publics, du produire en France, en un mot, la domination des riches et l’humiliation permanente pour les “petites gens”. C’est-à-dire, en fait d’ “ordre”, le désordre social profond, l’injustice permanente, l’anarchie de la production et des échanges, les crises économiques à répétition, le saccage de l’environnement et l’insécurité sociale généralisée, en un mot: le CAPITALISME et l’IMPERIALISME. Entre ces deux “ordres”-là, l’ordre prolétarien du socialisme-communisme et l’ordre oligarchique du capitalisme-impérialisme, Lallement aura beau citer tous les révolutionnaires qu’il voudra, il n’y a pas de conciliation possible.  Comme le disait Fidel Castro en 1989 en ripostant aux prétendues “valeurs universelles au-dessus des classes” de Gorbatchev, “il y a la démocratie des riches et la démocratie des pauvres, la paix des riches et la paix des pauvres”. Et il y a l’ordre des prolétaires construisant une société sans classes qui, une fois parvenue à son terme, n’aura plus besoin de matraques et de fusils-éborgneurs, et il y a l’ordre fauteur de désordre permanent d’une société de classes qui ne peut subsister sans mener en permanence une violente guerre de classe aux peuples opprimés et aux travailleurs exploités.  Entre ces deux ordres-là, chacun est appelé à choisir et les militants du combat de classe pour une société sans classes que sont les communistes ont déjà choisi leur camp. Qui n’est pas celui de Lallement mais celui de la République sociale, souveraine et fraternelle en marche vers le socialisme. Merci donc, en un sens, à M. Lallement de rappeler involontairement l’urgence de ce choix à tous les amateurs de “démocratie universelle au-dessus des classes” et autres bonimenteurs de la social-démocratie et de l’inexistante “UE sociale, démocratique et pacifique” qui voudraient nous le faire oublier. 

    Floréal (PRCF) le 31/12/20

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    “Le racisme fasciste qui veut écraser le peuple est violemment antinational, précisément parce qu’il est violemment antisocial” – G. Politzer  (IC.fr-27/12/20)

    Je viens de retrouver dans mes affaires la photocopie d’un texte de , fusillé au Mont-Valérien en 1942 et qui devait m’avoir été transmis par mon camarade Georges Gastaud en 2007. En le relisant, il me semble qu’il devrait être lu et compris par chaque camarade, et largement partagé. Nous avons une chance exceptionnelle d’avoir des textes d’une telle qualité et qui sont si riches d’enseignements pour la période actuelle. C’est pourquoi je vous invite à vous en servir.

     – résistant FTP-MOI, président du PRCF


     

    Race, nation, peuple

    Par Georges POLITZER

     

    Il est impossible de s’orienter dans les questions politiques si l’on ne remonte pas du politique au social.

    En nous montrant l’identification du peuple avec la nation, Maurice Thorez a dégagé le contenu social de l’idée nationale. Dès lors, les divers aspects du problème tel qu’il se pose aujourd’hui s’éclairent parfaitement.

    Le racisme fasciste qui veut écraser le peuple est violemment antinational, précisément parce qu’il est violemment antisocial. Il ne peut y avoir et il n’y a pas d’affirmation de la nation qui puisse ne pas être en même temps celle du peuple, de la classe ouvrière.

    En se dressant contre le peuple, contre la classe ouvrière on se dresse contre ceux qui assurent, en fait, et assureront, quoi qu’il arrive, la continuité et la liberté de la nation. La sincérité même du sentiment national doit avoir pour conséquence l’union avec le peuple. En se séparant du peuple, en se dressant contre lui, c’est de la nation qu’on se sépare et c’est contre elle qu’on se dresse, et il ne saurait y avoir de redressement national sans la classe ouvrière ou contre elle, mais seulement avec elle. Précisément parce que la nation est peuple, une politique vraiment nationale ne saurait avoir pour condition des mesures antisociales. C’est contre la nation elle-même qu’une politique antisociale est dirigée et c’est elle qu’une telle politique affaiblit. La contradiction n’est pas entre la justice sociale et la défense nationale, mais entre la défense nationale et la réaction sociale. On s’en aperçoit bien lorsque l’on constate comment les ennemis du peuple se liguent avec les ennemis de la nation. Aujourd’hui, plus que jamais, opposer la défense de la démocratie et la défense de la nation est suspect du point de vue même des intérêts de la France. On constate du reste que ce sont les hitlériens, ceux qui veulent affaiblir la France, qui sont en même temps les détracteurs les plus acharnés de la démocratie.

    Quant à l’opposition que certains affectent d’établir entre le sentiment national et l’internationalisme, elle n’est pas plus authentique. Maurice Thorez a cité cette parole de Jaurès : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup d’internationalisme ramène à la patrie »

    L’Espagne a été, à cet égard, la pierre de touche.

    Ce sont ceux qui affectent de ne pas pouvoir unir patrie et humanité qui ont été les partisans les plus acharnés de la non-intervention qui a permis d’abattre provisoirement l’Espagne républicaine. Ceux-là ne voient pas dans la nation le peuple et dans l’humanité les peuples. Leur « nationalisme » ou leur « internationalisme », ce sont des noms qu’ils donnent, suivant les circonstances, à leur incapacité de résister ou à leur volonté de céder aux ennemis du peuple.

    Pour la classe ouvrière, nation et humanité sont indissolublement unies. Cette union dans la conscience des travailleurs est le reflet de ce qu’ils sont eux-mêmes économiquement et socialement. La classe ouvrière n’exploite personne ; elle n’a pas de privilèges sociaux à perdre qui peuvent la mettre en contradiction avec la nation, avec le peuple, c’est-à-dire avec elle-même. Il n’y a pas dans son cœur, de bourgeois qui puisse, selon l’expression de M. de Kérillis, parler plus fort que le patriote.

    Il existe un « internationalisme »  qui nie la nation : c’est celui des émigrés de Koblentz , l’internationalisme des ennemis du peuple, des trusts, de ceux qui font passer leurs privilèges de classe avant les intérêts de la nation. C’est aussi l’internationalisme de leurs agents : celui de Franco, de Henlein et des hitlériens de tout acabit.

    Georges Politzer

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Les camarades du  étaient bien sûr présents dans la manifestation du 5 décembre 2020 à  pour soutenir la mobilisation en soutien aux travailleurs précaires et privés d’emplois.

    L’occasion d’un entretien avec Dominique Besson-Milord, secrétaire de l’Union Départementale  de l’Ille-et-Vilaine pour évoquer la lutte permanente conduite par les syndicalistes avec la CGT contre la précarité et le .

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Le retour du PC époque Marchais ? Marianne donne la parole au Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF)-IC.fr-21/12/20Vendredi 11 décembre 2020 est sorti en kiosque un numéro de  au sujet du  français, à l’occasion du centenaire du congrès de Tours qui déboucha sur la naissance de la Section française de l’Internationale communiste (SFIC). Dans ce dossier apparaît notamment un article posant la question de savoir si la ligne Roussel marque « le retour du PC époque Marchais ». Sollicité par Marianne, secrétaire national du PRCF, a répondu volontiers aux questions du journaliste Hadrien Mathoux, qui a bien su retranscrire toute l’ambivalence de la position de l’actuel secrétaire national du . En effet, malgré quelques inflexions essentiellement verbales sur la souveraineté, l’association des drapeaux rouge et tricolore ou la défense de l’industrie,  s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, ce dont témoignent :                                                                                                         Le retour du PC époque Marchais ? Marianne donne la parole au Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF)-IC.fr-21/12/20

    • La volonté de préserver « l’unité » (sur quelles bases claires et cohérentes ?) avec tous les euro-mutants (« laurentistes » compris) ;
    • La non-remise en cause de l’appartenance de la France à l’euro et à l’UE, quand bien même il s’agit de créations du grand Capital et des États-Unis pour combattre les communistes et les syndicalistes de combat ;
    • Le maintien du PCF dans la structure euro-mutante du Parti de la Gauche européenne (PGE), dont les subventions ne peuvent que condamner le PCF à la « servitude volontaire » à l’ordre capitaliste euro-atlantique ;
    • L’absence d’un vaste plan de nationalisations démocratiquement planifiées de secteurs stratégiques majeurs : banques, assurances, transports, communications, énergies (dont EDF et GDF), commerce extérieur, agro-alimentaire, médias, etc. Nationalisations qui, rappelons-le, sont INTERDITES par l’UE qui les considère comme constituant une « entrave » à la « concurrence libre et non faussée » (pour les capitalistes !).

    Le retour du PC époque Marchais ? Marianne donne la parole au Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF)-IC.fr-21/12/20Ce « flou » politique a été analysé par , dans un article auquelnous renvoyons les lecteurs pour se faire une opinion : https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/39eme-congres-du-pcf-du-que-faire-au-cest-quand-quon-va-ou-par-g-gastaud/

    Si la ligne Marchais – loin d’être parfaite pour avoir progressivement cédé aux sirènes de l’eurocommunisme entre autres – devait être incarnée aujourd’hui dans un sens franchement communiste, ce serait bien plus dans le projet de Frexit progressiste, donc dans la sortie franche, totale et définitive de l’euro, de l’UE, de l’OTAN ET du capitalisme exterministe que Georges Marchais combattait âprement. C’est ce que le PRCF s’évertue à accomplir et continuera de faire en portant, par l’intermédiaire de Fadi Kassem, l’indispensable précampagne pour l’élection présidentielle afin qu’émerge la seule alternative politique possible au faux duel et vrai « duo » Macron-Le Pen, à savoir la reconstruction d’une République franchement une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, pour marcher vers le socialisme et que les travailleurs et les citoyens édifient les nouveaux « Jours heureux » dont nous avons urgemment besoin !


     

    L'article d' Hadrien Mathoux

    (Marianne du 11/12/2020)

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Aux , s’appuyant sur la politique scélérate des Etats-Unis décrétant “terroriste” tout ce qui s’oppose à leur domination, ainsi que sur le suivisme honteux – et hélas prévisible – de l’Union européenne en la matière, le régime tyrannique de a utilisé l’inscription du Parti communiste des Philippines et de la Nouvelle armée du peuple sur la liste des organisations “terroristes” (ben voyons!) comme prétexte pour imposer une dictature fasciste brutale afin de terroriser le peuple philippin, de prolonger son pouvoir et de piller les richesses du pays et du peuple. Sans surprise, le fait est que ni le PCP ni la n’ont commis un seul acte terroriste au niveau et local.

     

    Manifestations contre le fascisant régime Duterte et la loi Terreur

    Pourtant, des négociations de paix avaient obtenu des résultats significatifs dans la Déclaration conjointe de La Haye du 1er septembre 1992, mais l’Accord conjoint sur les garanties de sécurité et d’immunité de 1995 et l’Accord global sur le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire de 1998, ont été interrompues par le Président Duterte le 23 novembre 2017. Puis, le 5 décembre 2017, celui-ci a déclaré le Parti communiste des Philippines (PCP) et la Nouvelle armée du peuple (NAP) “organisations terroristes”.

    L’arrêt unilatéral des négociations de paix par le président Duterte n’a pas tenu compte du fait que les plaintes concernant les violations à l’accord auraient dû être soumises à la commission mixte de suivi. Cet instrument bilatéral d’une importance vitale a été établi par les deux parties dans l’Accord global sur le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire de 1998. Il est habilité à traiter les plaintes de violations, tandis que les groupes de négociation et leurs comités de travail réciproques continuent à fonctionner.

    Les négociations de paix n’auraient pas dû être interrompues. Cependant, le président Duterte a l’arrière-pensée de déclarer le PCP et la NAP “terroristes”.

    Ainsi, en juillet de cette année, le président Duterte a signé la loi anti-terreur, déclarant en outre le PCP et la NAP  organisations terroristes.
    Par la suite, les violations des droits de l’homme se sont intensifiées de la part du régime. Les cas de “chasse aux rouges” se sont multipliés, déclarant unilatéralement les activistes légaux et leurs organisations comme membres ou façades du PCP et de la NAP. Cela a conduit à un nombre encore plus important d’exécutions extrajudiciaires, d’arrestations et de détentions.

    37 organisations d’avocats et d’intellectuels ont déposé des plaintes devant la Cour suprême des Philippines pour contester la constitutionnalité de la loi anti-terreur. Parmi ces contestations figure celle de la plus grande organisation d’avocats, le Barreau intégré des Philippines. L’ancien juge associé de la Cour suprême, Antonio Carpio, et l’Union nationale des avocats du peuple ont rejoint les nombreuses organisations d’avocats pour contester la constitutionnalité de la loi antiterroriste.La désignation du PCP et de la NAP comme organisations terroristes constitue un obstacle majeur à la reprise des négociations de paix. Le PCP et la NAP ont lutté pendant plus de 50 ans en tant que mouvement de libération avec le soutien des travailleurs, des paysans, des peuples opprimés et d’autres secteurs sociaux. Ils ont scrupuleusement respecté les droits de l’homme et le droit humanitaire international. Il est sans fondement et moralement odieux de les déclarer terroristes.C’est pourquoi nous exigeons que le PCP et la NAP soient retirés des trois listes de terroristes du Conseil européen et des États-Unis d’Amérique.

    Nous demandons également la reprise des négociations de paix entre le gouvernement de la République des Philippines et le Front national démocratique des Philippines pour faire face à l’aggravation de la situation des droits de l’homme aux Philippines.

    Commission internationale du PRCF, décembre 2020


    Depuis le 26 novembre 2020, la bataille juridique engagée à la Cour suprême des Philippines

    Les plus grands esprits juridiques des Philippines se sont réunis le jeudi 26 novembre pour réitérer leur appel à la Cour suprême afin qu’elle mette fin à la loi anti-terroriste controversée.

    La majorité des 37 pétitionnaires contre la loi anti-terroriste ont signé une motion commune pour réitérer leurs prières en faveur de la délivrance d’une ordonnance de restriction temporaire (OT) et/ou d’une ordonnance de statu quo ante, l’une ou l’autre mettant effectivement fin à l’efficacité de la loi jusqu’à ce que la Cour suprême se prononce sur leurs pétitions.

    Quelque 24 avocats, représentant 23 des 37 requérants, ont signé la motion commune. Parmi les signataires figurent la présidente de l’Union nationale des avocats du peuple, Edre Olalia, le président de Bayan Muna, Neri Colmenares, et le représentant du 1er district d’Albay, Edcel Lagman. D’autres pétitionnaires basés dans les provinces devraient se joindre à l’appel.

    Bien qu’il s’agisse d’une réitération, la motion commune est un plaidoyer retentissant demandant aux juges de la Haute Cour d’agir rapidement alors que le gouvernement philippin met en œuvre la loi qui a été signalée comme anticonstitutionnelle et dangereuse pour de nombreux Philippins.

    Pourquoi cette itération ?

    Les pétitionnaires ont été alarmés par l’application de la loi par le gouvernement philippin, 4 mois après son entrée en vigueur. La première application de la loi a été signalée contre deux Aetas de Zambales accusés d’avoir tiré sur des soldats.

    “Ces cas signalés sont uniquement ceux qui impliquent des incidents de poursuites pénales. Elle n’inclut pas la mise en œuvre de ses dispositions impliquant des actes tels que la surveillance, l’examen ex parte des comptes bancaires et des dispositions similaires”, peut-on lire dans la motion.

    Les pétitionnaires ont ajouté que l’armée surveille les membres de leur équipe et que certains d’entre eux ont été ciblés par l’armée, mettant ainsi leur vie en danger.

    “Nous soutenons collectivement qu’il est impératif et implorons donc la Cour d’honneur de délivrer entre-temps la mesure injonctive demandée, ne serait-ce que pour empêcher, dans l’intervalle de près de deux mois avant les plaidoiries, toute nouvelle application des dispositions de la loi attaquée qui pourrait avoir un impact sur la vie, les libertés et la sécurité des requérants et du public en général”, ont déclaré les requérants.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • En ce mardi 15 décembre 2020 s’est éteinte Coralie Delaume, partie beaucoup trop tôt après avoir lutté pendant des mois contre la maladie. Collaboratrice régulière à Marianne, elle a mené pendant plus de 25 ans le combat contre la funeste UE et son parangon monétaire, en publiant des ouvrages de qualité et à grand succès – parfois avec son ami proche David Cayla – comme La fin de l’Union européenne ou Le couple franco-allemand n’existe pas. Défendant sans relâche la souveraineté nationale et populaire, elle militait pour une République sociale et partageait les aspirations des citoyens et des travailleurs en colère : ainsi a-t-elle soutenu dès le premier jour le mouvement des gilets jaunes. Fine analyste, elle percevait parfaitement le rôle mortifère de l’UE, comme lorsqu’elle publia au printemps 2016 un article intitulé : « L’Union européenne assume : la loi EL Khomri, c’est elle ». Son militantisme ne se bornait pas à la seule plume car elle n’hésitait pas à descendre dans la rue auprès des gilets jaunes ou à participer à la campagne contre la privatisation des Aéroports de Paris.


    Intervenant régulièrement aux colloques de la Fondation Res Publica de Jean-Pierre Chevènement, elle vota pour Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017, dont le contenu de l’époque « malgré ses ambiguïtés se situ[ait] plus dans les pas d’une gauche souverainiste ». Son inlassable bataille contre le macronisme et tous les satellites néolibéraux ralliés à l’ordre capitaliste euro-atlantique, contre le MEDEF, contre l’UE, mais aussi contre le faux « Rassemblement national », faisait d’elle une militante alerte, réfléchie et œuvrant pour le bien commun et le bonheur des peuples qu’abhorre tant Jean-Claude Juncker, l’une de ses cibles majeures. Il ne manquait finalement que l’analyse marxiste-léniniste à cette intellectuelle – au sens profond du terme – qui aura apporté sa pierre à l’immense édifice de la reconquête de la souveraineté nationale et populaire, de l’indépendance nationale, de la lutte pour les conquêtes sociales et démocratiques, de la défense de la République une et indivisible, sociale et laïque.


    Le PRCF tient donc à saluer la mémoire de Coralie Delaume et à exprimer à sa famille, à ses proches, à ses ami(e)s et camarades, ses plus sincères condoléances et ses pensésouverainistees amicales et fraternelles. Le meilleur hommage que puisse lui rendre le PRCF est de poursuivre, plus que jamais, l’indispensable combat pour le Frexit progressiste, cette urgente sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme exterministe dont les travailleurs et les citoyens de ce pays ont grandement besoin, ce combat pour en finir avec l’euro et l’UE que Coralie Delaume, dont tous les efforts fournis ne resteront pas vains et sans effets, s’est évertuée à mener à sa façon durant sa trop courte vie.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Initiative communiste relaie un communiqué du mouvement FRAPP du , dénonçant le pillage néocolonialiste de l’ dans les eaux sénégalaises afin d’ouvrir la voie à l’exploitation des ressources halieutiques au profit du capitalisme européiste. L’ confirme ainsi son ambition de contrôler une Eurafrique pour servir les intérêts néocoloniaux des grands groupes capitalistes, aux antipodes complets des prétendus “accords de partenariat” entre l’ et les pays africains sommés d’accepter le “libre-échange” et la “concurrence libre et non faussée”. Face au néocolonialisme européiste et porté par ses les dirigeants des États-membres de l’UE – macronie en tête -, il est vital de construire un véritable internationalisme, ce qui nécessite d’en finir avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme exterministe, qui détruit l’environnement et les espèces animales et végétales tout en exploitant les travailleurs et en ruinant les petits artisans locaux des pays victimes de la “mondialisation heureuse” capitaliste. Au contraire, c’est par les échanges solidaires et sur une base égalitaire, en rupture avec les gouvernements “nationaux” défendant les intérêts des oligarchies bourgeoises locales, que les peuples souverains et maîtres de leurs ressources pourront à la fois satisfaire leurs besoin tout en œuvrant à l’édification d’une monde fraternel et pacifique, et ainsi marcher vers l’indispensable socialisme !


     

    REPONSE DU FRAPP AU COMMUNIQUE DE l’UNION EUROPENNE

    LE PROTOCOLE NEOCOLONIAL DE PILLAGE HALIEUTIQUE

    Sans qu’il soit nécessaire de revenir sur le titre provocateur de son communiqué (un accord de pêche transparent et réglementé entre le Sénégal et l’Union européenne), il y a lieu de révéler, avant tout, au peuple sénégalais les faits suivants :

    • De 2006 à 2014, plus aucun accord de pêche ne liait l’État à l’Union européenne ;
    • Le 23 octobre 2014, deux ans après le changement de régime au Sénégal, un nouvel Accord dit de partenariat de pêche accompagné de son Protocole d’application fixant les possibilités de pêche accordées à l’UE sont signés le 23 octobre 2014. En vigueur depuis le 20 novembre 2014, le protocole qui était conclu pour une période de 5 ans a expiré depuis le 19 novembre 2019 ;
    • C’est au lendemain de l’expiration de ce premier protocole et sans concertation aucune, dans la totale opacité et dans la clandestinité juridique que l’État du Sénégal a décidé de signer un nouveau protocole. En effet, depuis le 20 novembre 2019, le Sénégal a signé le deuxième et nouveau protocole relatif à la mise en œuvre de l’accord dit de partenariat dans le domaine de la pêche, et ce pour une période de cinq ans (2019-2024), ce qui aujourd’hui suscite l’indignation générale.

    Avant d’attaquer le fond de l’accord dont nous contestons la constitutionnalité, la conventionalité et la légalité, il faut que l’opinion publique sache que le protocole est déjà applicable et s’applique déjà. Même si l’UE a sciemment omis de le mentionner dans son communiqué, préférant parler de processus de ratification, il y a lieu de signaler que depuis la date de sa signature, c’est-à-dire depuis le 20 novembre 2019, le nouveau protocole (2019-2024) s’applique. En effet, aux termes de l’article 16 dudit protocole : « Le (…) protocole s’applique de manière provisoire à compter de la date de sa signature. » Autrement dit, le pillage a déjà démarré depuis déjà une année.

    Aussi, il est important de dire aux Sénégalais le pourquoi de ce renouvellement automatique qui dans ces termes même est un instrument néocolonial achevé de pillage de nos ressources biologiques et de notre écosystème marin. L’objectif de cette entrée en vigueur provisoire et anticipée (avant ratification), sans concertation et sans implication de l’Assemblée nationale du Sénégal vise à faire en sorte que le marché européen soit correctement approvisionné et que les emplois européens qui en dépendent directement ou indirectement ne soient pas compromis. Et c’est bien l’UE qui l’affirme dans sa Décision 2019/1925 du Conseil de l’UE relative à ce nouveau protocole en ces termes : « Afin d’éviter une interruption des activités de pêche des navires de l’Union, il convient d’appliquer le protocole à titre provisoire dès sa signature »1.

    Il est clair dès lors que ni le développement durable (gadget politico-juridique) ni la transparence n’intéressent l’UE, encore moins l’État. La rapidité et l’opacité avec laquelle ce protocole a été signé et sa procédure de ratification déclenchée par la partie sénégalaise est le signe qu’il ne répond pas aux règles minimales d’une gestion rationnelle et durable des ressources biologiques marines ciblées comme l’exige la Constitution, le droit international et le code de la pêche maritime (Loi n°2015-18 du 13 juillet 2015), mais aux besoins commerciaux du marché européen.

    En effet, au titre des possibilités ou droits de pêche accordés à l’UE par l’Etat du Sénégal dans le nouveau protocole, deux catégories d’espèces sont ciblées et selon les tonnages de référence suivants :

    • 1750 tonnes/an pour les merlus noirs (Merluccius senegalensis et Merluccius polli) qui sont des espèces démersales profondes ; voir protocole appendice 2, 5) ;
    • 10000 tonnes/ an pour les thons tropicaux : l’albacore (Thunnus albacares), le thon obèse ou patudo (Thunnus obesus), le listao (Katsuwonus pelamis) et l’espadon (Xiphias gladius) ; voir article 4 1 a)

    Le protocole en question pose un problème majeur, celui de la disponibilité biologique des espèces ciblées. En effet, contrairement à ce que prétend l’UE dans son communiqué, les données scientifiques actuelles sur les espèces qu’elle veut cibler démontrent très largement qu’elles sont surexploitées.

    LE MERLU NOIR EST UNE ESPÈCE DÉJÀ SUREXPLOITÉE SELON LE CRODT

    D’abord, le merlu noir, principale espèce ciblée par le nouveau protocole entre l’État et l’UE, est une espèce surexploitée selon la dernière étude du Centre de Recherche Océanographique de Dakar Thiaroye (CRODT). En effet, saisi par courrier le 11 mai 2020 par le Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche du Sénégal (GAIPES-S.G. AD/SDS/028/2020) afin de déterminer l’état biologique des ressources de pélagiques côtières et de merlus, l’avis scientifique du CRODT transmis par correspondance (n°110 D-CRODT du 27 mai 2020) fût sans appel. Les scientifiques sénégalais constatent que le Merlu noir est non seulement surexploité, mais soutiennent en même temps que le niveau de capture devait être revu à la baisse et que l’effort de pêche à son propos devrait être diminué de 15 % pour atteindre un niveau d’exploitation soutenable.

    Ensuite, étant donné que l’effort de pêche concernant le merlu a été encore maintenu deux chalutiers (comme dans le dernier protocole de 2014-2019), considérant aussi que le passage du niveau de captures de 2000 tonnes à 1750 tonnes dans le nouveau protocole est sans portée pratique puisqu’il s’agit techniquement et simplement d’un tonnage de référence que les chalutiers européens ont le droit de dépasser moyennant compensation financière (95 € 62225 frcfa la tonne), il y a lieu de considérer que l’État a rompu avec son obligation constitutionnelle « de préserver, de restaurer les processus écologiques essentiels, de pourvoir à la gestion responsable des espèces et des écosystèmes, de préserver la diversité » biologique.

    Enfin, même si l’UE prétend encore dans son communiqué que ses droits de pêche n’interférent pas sur la pêche artisanale, il y a lieu aussi de souligner que cet argument n’est pas du tout conforme aux dispositions même du protocole. En effet, l’actuel protocole comme son prédécesseur, cible directement les espèces pêchées par nos pêcheurs artisanaux. En réalité, c’est au titre des captures prétendument accessoires que sont insérés des droits de pêche qui impactent directement et négativement sur l’activité de pêche de nos pêcheurs locaux. Ainsi s’agissant de l’accès au merlu noir, l’État permet à l’UE d’avoir en même temps accès aux 15% des céphalopodes, 5% de crustacés, et 20% d’autres poissons démersaux profonds au titre des « captures accessoires », mettant ainsi directement en concurrence nos pêcheurs locaux avec les chalutiers de l’UE. Ici également c’est la technique du tonnage de référence qui s’applique.

    En vérité, si l’État tient très peu à protéger la pêche artisanal,e c’est que le volume admissible des captures concernant le merlu (1750 tonnes) n’est tout au plus qu’un tonnage de référence qui peut être dépassé librement par l’UE tant qu’elle trouve du poisson et ce en vertu de l’article 4 paragraphe 7 du protocole2. Cela signifie en même temps que l’accès par l’UE aux céphalopodes, aux crustacés et à tous les poissons démersaux profonds est tout autant et de facto illimité. En permettant à l’UE d’avoir accès aux espèces pêchées par nos pêcheurs, l’État les met en concurrence. Cette concurrence évidemment inéquitable que fait l’UE, puissance maritime, à nos pêcheurs locaux a brisé la chaîne d’accès et d’approvisionnement de la pêche artisanale l’obligeant à aller soit plus loin soit à pêcher clandestinement en Mauritanie ou en Guinée Bissau des espèces qu’elle trouvait jadis en abondance dans nos eaux. En déréglant ainsi l’accès des pêcheurs à nos ressources côtières, l’État organise lui-même la rareté de son principal outil de travail principal (le poisson), cause de cette nouvelle vague d’immigration clandestine irrégulière.

    Dakar, le mercredi 25 novembre 2020

    Le Secrétariat Exécutif National (SEN) du FRAPP

     

    1 V. Journal officiel de l’Union européenne, du 20 novembre 2019, L/299, p. 11.

    2 Il stipule : « Si la quantité annuelle des captures des espèces hautement migratoires effectuées par les navires de pêche de l’Union dans les eaux sénégalaises dépasse le tonnage de référence annuel indiqué au paragraphe 1, premier tiret, point a), le montant total de la contrepartie financière annuelle est augmenté de 45 euros (…) »

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

     

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  • Non à la déstructuration d’ et d’ENGIE!

    Renationalisation à 100 % d’EDF et ses filiales ainsi que ENGIE (ex-GDF)

    19301945 : la Résistance impose avec le CNR la nationalisation de l’Energie

    Dans l’Après-guerre, la création d’un unique de l’ se fait jour et devient alors une nécessité. La France est libre. Mais tout est à reconstruire.

    C’est grâce à la conviction du Conseil national de la Résistance, suivant les principes communistes de nationalisation et d’économie planifiée et notamment sous l’impulsion du communiste Pierre Villon qui met en avant la nécessité du « retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques » que sur proposition de Marcel Paul, alors ministre de la production industrielle, le projet de loi, inspiré par le Conseil National de la Résistance, décide de la nationalisation des biens de 1 450 entreprises de production, de transport et de distribution d’énergie électrique.

     

    1946 les communistes et la CGT créent par nationalisation Electricité de France et Gaz  de France

    Cette année est celle de la création par décision gouvernementale d’un monopole d’état autrement dit la nationalisation pour la production et la distribution de l’électricité et du Gaz. En date du 8 avril 1946 naissent Electricité de France (EDF) et Gaz de France (GDF).

    La nationalisation d’EDF aura parmi ses multiples objectifs celui de contribuer au redressement et à la modernisation industrielle du pays. Cet effort va se traduire par le développement de grands ouvrages hydroélectriques, et de la production thermique à partir du charbon.

    1970 les service public de l’énergie EDF dotent les français d’une électricité fiable et accessible

    Le choix massif du nucléaire civil constitue une spécificité EDF. Ce choix a fait de la France le pays dont la proportion d’électricité d’origine nucléaire est la plus élevée au monde : 70,6 % de la production française en 2019.

    Ce développement qui correspond au processus de production aux coûts indépendants des énergies concurrentes, et s’accompagnera de la promotion des usages thermiques de l’électricité, notamment dans le chauffage des locaux résidentiels ou tertiaires.

    Cet énorme programme nucléaire que ses concurrents lui envient aujourd’hui, c’est par emprunt ou autofinancement qu’il a été autofinancé, et l’Etat français, donc le contribuable, n’a contribué au moindre centime de franc en rien !

    1996 : l’Union Européenne lance la libéralisation de l’Energie

    Sous l’impulsion de la commission européenne débute alors une période d’intenses changements institutionnels pour le secteur électrique européen et pour EDF.


    2004 avec la transcription des directives européennes du paquet énergie, EDF GDF est démantelé et privatisé

    Par la loi no 2004-803 du 9 août 2004, EDF, d’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), devient société anonyme (SA). Et c’est Le 19 novembre 2004, qu’EDF devient une société anonyme à capitaux publics cotée en bourse.

    2020 le régime Macron, finalise avec le plan Hercule imposé par l’Union Européenne l’euro destruction et privatisation d’EDF

    Le Projet gouvernemental de modification en profondeur de l’organisation d’EDF SA voit le jour. Ce projet financier au sein d’EDF SA consiste à séparer le nucléaire du reste des activités, à isoler les activités régulées (Enedis* et RTE*) à maintenir les activités commerciales (énergies et services) et les énergies renouvelables au sein de la société mère : en fait il s’agit d’un copier-coller des réorganisations déjà réalisées en Allemagne (E. On, RWE).

    Pour la commission luttes du PRCF, il n’y a pas de fumée sans feu et le feu vient de Bruxelles. En effet, les directives européennes sur la concurrence libre et non faussée s’appliquent en premier aux entreprises et services publics (SNCF, EDF, Transport aérien, Hôpitaux, Sécurité sociale…) afin d’offrir sur un plateau aux entreprises privées françaises et internationales les bijoux de famille de la France.

    Pour service public unifié de l’Energie : sortir de l’UE pour renationaliser

    Il est inadmissible que des organisations syndicales qui ont défendu pendant 70 ans l’entreprise nationalisée en 1946 par le Conseil National de la Résistance, dont le statut des agents EDF/GDF avait été créé par le communiste Marcel Paul, alors Ministre de l’Industrie du Général de Gaulle en 1945, ne mènent pas le combat pour la renationalisation d’une entreprise qui, nationalisée, a su pendant 70 ans relever tous les défis énergétiques !!

    C’est ce pourquoi nous saluons la lutte engagée depuis plusieurs mois par les travailleurs d’EDF qui se battent contre la privatisation de leur entreprise et contre la vente à des sociétés privées du parc hydraulique, et contre la disparition de leur statut, véritable contrat de travail qui n’est en rien un privilège comme le colportent ses détracteurs.

    Tout aussi inadmissible et insupportable que les agents de l’EDF se battent seuls dans leur coin alors qu’une convergence des luttes de entre tous les travailleurs services du publics du privé, des étudiants et lycéens pour défendre nos emplois, nos entreprises, notre outil industriel, en un mot notre pays s’avère urgente tant il est vrai que le Tous ensemble et en même temps permettrait d’aboutir à la victoire.

    Ce besoin de convergence est plus qu’indispensable en cette période de fasciation où le mouvement populaire est durement réprimé aussi bien lors des manifestations par l’explosion des violences policières, mais aussi en criminalisant le mouvement social, à l’image justement de la direction de GRDF qui vient de porter plainte contre Cédric Liechti, secrétaire général du syndicat CGT Énergie Paris, sur des fondements mensongers et dont le véritable tort est d’être un syndicaliste de lutte et de s’être mobilisé pour empêcher la casse d’EDF. Le PRCF apporte tout son soutien à Cédric et réaffirme qu’il est urgent de lutter contre la fascisation.

    Pour sa part, le programme politique du PRCF encourage à la nécessaire et urgente renationalisation sur la base des nationalisations de 1945, de 100 % du capital des services publics à L’État, y compris pour les ex- sous-traitants privés. Avec la renationalisation des entreprises privatisées ou sous cession sous la Ve république, nationalisation de tout le système bancaire et de crédit, des compagnies d’assurances, du réseau de distribution de l’eau, des firmes d’armements, de tous les monopoles et secteurs-clés de l’économie, et ce, sans indemnités pour les gros actionnaires, qui osent aujourd’hui bénéficier des aides à l’Etat ! De 1986 à 2019 une centaine d’entreprise Française ont été privatisées sous tous les gouvernements de droite comme de « gauche », Lionel Jospin et les accords de Barcelone en 2002 !

    C’est pour appliquer ce programme politique que le PRCF mène le combat pour un progressiste afin de rompre avec les instances supranationales européennes et mondiales du capital, et mettre un terme aux successives hausses que subit le Peuple de France.

     

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  • Fabien Rousel secrétaire national du PCF () et président du conseil national du PCF (PGE) et co secrétaire général du PGE

    Par , membre du PCF de 1971 à 2004, co-secrétaire national du PRCF

    Un certain nombre de membres du Comité central du PCF qui animent par ailleurs le “réseau” Faire vivre et renforcer le PCF (C. Andréani, M.-C. Burricand, M. Carbonnier, C. Gimenez, G. Gourlot, A. Manauthon, J.-P. Meyer, M. Picard, H. Poly, D. Trannoy) viennent de publier une sorte de lettre ouverte au CC du PCF ; ils y demandent que se tienne en 2021 le 39ème pour ” travailler à créer les conditions d’une candidature communiste à l’élection présidentielle de 2022 ». Le but serait d’y désigner un candidat communiste à la présidentielle et d’y “décider de l’esprit et du contenu de notre campagne”. Nous ne pouvons que noter trois choses au sujet de cette lettre ouverte :

    1°) comme à l’époque où Pierre Laurent dirigeait le PCF, ces camarades qui sont censés faire partie de la même majorité que l’actuel secrétaire national, , en sont à faire pression par voie publique sur leur direction nationale pour tenter de se faire entendre… 

    2°) leur demande, à propos du contenu d’un hypothétique 39e congrès tenu en 2021, est fort timide : il s’agirait juste de demander l’exécution d’une résolution – d’ailleurs bien floue – prise au… 38e congrès, et stipulant que « le Parti doit travailler à créer les conditions d’une candidature communiste à l’élection présidentielle de 2022 ». Pourquoi faudrait-il un 39e congrès du PCF pour appliquer une décision prise par le 38e ? Serait-ce parce qu’il faut bien constater que, Laurent ou Roussel à la barre, le PCF continue à ne pas appliquer ses propres décisions et à naviguer à vue en fonction des échéances électorales et des rapports avec les autres forces de gauche ? On ne saurait plus clairement avouer que le PCF, en réalité, tourne en rond de congrès en congrès, et que la ligne “rousselienne”, si ligne il y a, n’est pas plus claire que ne l’était la non-ligne laurentienne toute d’asservissement au PS. Preuve pratique: l’un des signataires de la lettre au CC que nous commentons ici, le camarade Hervé Poly – qui dirige la fédération PCF du Pas-de-Calais – a tout fait dans son département lors des dernières municipales pour qu’il y ait l’union PS/PCF dès le premier tour, y compris à Lens où cela n’avait jamais été le cas. Serait-ce parce qu’il y a un siège de sénateur/-trice PCF à sauver à tout prix dans les années qui viennent? Que c’est beau, l’ “identité communiste” défendue par de tels “marxistes”!

    3°) à aucun moment, dans cet appel à précipiter l’échéance du 39e congrès, les chefs de file de “FVD-PCF” ne font état d’un quelconque contenu politique. Le PRCF l’a dit dans une lettre ouverte à Fabien Roussel à laquelle il n’a pas daigné répondre, une candidature “communiste” ne serait que trompe-l’oeil politique si, à cette occasion, n’étaient pas fortement posées devant la classe ouvrière les deux questions majeures (il y en a certes d’autres) qui peuvent faire la différence entre, d’une part, une candidature franchement communiste et, d’autre part, une candidature euro- et socialo-soumise. Et ces deux questions majeures sont celle du Frexit progressiste, de la rupture par la gauche avec l’UE du capital, et celle du socialisme, laquelle passe notamment, sans s’y réduire, par une grande bataille pour la nationalisation/socialisation des secteurs clés de l’économie. Toutes exigences qui feraient sauter au plafond, non seulement le Parti de la gauche européenne – qui défend l’euro et maudit l’idée d’indépendance nationale – , mais la “section économique” du PCF, hostile depuis longtemps aux idées de nationalisation et d’expropriation franche du grand capital. 

    Espérons pour eux que les dix camarades qui viennent d’écrire cette lettre au Comité Central auront une réponse positive, et surtout, franche, de la part de Fabien Roussel, et non pas l’éternelle valse-hésitation d’un parti mutant. Un parti qui, depuis qu’il a rompu avec le marxisme-léninisme (et cela date, non du congrès de Martigues de 2000, comme certains en répandent le bruit mensonger, mais, très officiellement, du 29e congrès de 1979), court, de moins en moins vite d’ailleurs, comme un canard sans tête dont la social-démocratie est en passe d’arracher les derniers duvets.

    Il est vrai que dans ses très plates réponses à la Pravda, Fabien Roussel avait donné des gages, non pas à la gauche de son Comité Central, mais à son aile droite, le très pro-PS vice-président du Sénat et ex-président du Parti de la gauche européenne, M. Pierre Laurent, par ailleurs président du Conseil national du PCF. En effet, F. Roussel répondait froidement à son interlocuteur russe que, “avec Pierre Laurent, l’ancien secrétaire national, nous partageons un objectif commun et l’unité du parti est importante pour nous“. Clairement donc, Fabien Roussel privilégie les relations diplomatiques avec son aile droite au nom de “l’unité (sans contenu !) du parti”, au lieu de privilégier son aile “identitaire”… laquelle d’ailleurs croit sans doute “tactique” de ne pas parler de contenu politique à ce stade (pas un mot sur la question européenne dans la lettre de FVR-PCF!). Force est de constater d’ailleurs, que cette aile dite identitaire du PCF préfère solliciter sans fruit M. Roussel plutôt que de reprendre le dialogue avec les militants qui, à l’instar des militants franchement communistes du PRCF, font vivre au quotidien une organisation léniniste qui a rompu les fils de l’euro- et de la socialo-dépendance.

    Lors du congrès de Tours dont nous commémorerons bientôt le 100ème anniversaire (affiliation dans la douleur du PS français à l’Internationale communiste, rupture organisationnelle catégorique de la majorité communiste de Cachin avec la minorité socialiste de Blum ainsi qu’avec les hésitants “centristes”  de Longuet), ce fut l’inverse qui se produisit et qui permit la naissance du PCF de combat que l’ “eurocommunisme” des années 1970/80, puis la “” des années 90/2000 ont détruit pour le plus grand profit des capitalistes : en 1920, les “gauches” (intérieures et extérieures au Parti, y compris nombre de syndicalistes sans carte politique) se sont unies et ORGANISEES entre elles, elles ont rompu avec TOUS les réformistes, elles ont privilégié la lutte de masse (grandes grèves de 1920) et ont affranchi la classe ouvrière de la tutelle bourgeoise que matérialisait l’appartenance de certains marxistes d’apparat à un parti réformiste.

    La question est ainsi posée à Fabien Roussel, préfère-t-il l’unité à tout prix avec Laurent, et à travers lui, avec la “gauche plurielle” favorable à l’UE, ou préfère-t-il l’unité avec son aile “identitaire” ? Force est de constater que la réponse de Roussel a déjà été donnée dans l’entretien de Roussel à la Pravda et que, si tel n’était pas tristement le cas, la Lettre de FVR-PCF n’aurait aucune raison d’être. 

    Mais en réalité la question est surtout posée à FVR-PCF elle-même. Préférerez-vous éternellement, camarades, vous enfermer dans un tête à tête sans perspective avec une direction mutante ou semi-mutante qui manie l’anti-mélenchonisme primaire comme toujours mieux relancer in fine l’union de la gauche sous hégémonie PS, ou bien vous déciderez-vous à créer avec nous, forces communistes extérieures au PCF euro-muté,  les conditions d’une reconstruction du parti de combat dont le peuple de France a vitalement besoin pour résister et reprendre l’offensive?

    Quant au PRCF, considérant qu’il y a urgence absolue tant est avancée la fascisation de la France (cf la loi dite de “sécurité globale”) et son euro-dislocation pure et simple (cf le dépeçage final programmé d’EDF), il s’efforce de tenir tous les bouts de la chaîne : il tend encore une fois fraternellement la main aux ultimes marxistes encore organisés dans le PCF, il dialogue avec les forces qui se réclament de la Reconstruction communiste (cf le texte commun “Faire face à l’euro-fascisation” signé récemment par diverses organisations communistes), et surtout, sous l’impulsion de notre jeune co-secrétaire national, le camarade Fadi Kassem, le PRCF mène sa propre pré-campagne présidentielle franchement communiste tournée vers le Frexit progressiste et vers le socialisme pour la France.  

     

    , membre du PCF de 1971 à 2004, co-secrétaire national du PRCF


     

     

    Les raisons d’un congrès en 2021

    Membres du Conseil National, nous livrons notre réflexion sur l’échéance des présidentielles et le calendrier 2021.

    « Le Parti doit travailler à créer les conditions d’une candidature communiste à l’élection présidentielle de 2022 »
    Cette décision du 38ème congrès s’ancre dans la volonté de faire du PCF le grand parti visible, influent et révolutionnaire dont le peuple a besoin aujourd’hui dans son combat contre le capital. La reconquête de son influence est une condition de l’issue politique.
    Il appartient aux communistes de confirmer cette décision de congrès et de désigner leur candidate ou candidat.
    Le conseil national doit lancer sans tarder le processus de décision. Il passe par un appel à candidatures, une conférence nationale et un vote des communistes pour décider d’une candidature et désigner leur candidate ou candidat.
    Certains, arguant du calendrier compliqué de cette année 2021, voudraient s’en tenir là.
    Ce serait douteux quant à la souveraineté des communistes, car statutairement le congrès doit se tenir en 2021.
    Ce serait hasardeux, car notre congrès se trouverait repoussé après les présidentielles et législatives de 2022, pour s’étaler jusqu’à 2023. Et personne dans la période que nous traversons ne peut garantir que les conditions de tenue d’un congrès seront plus faciles en 2022/2023.
    Ce serait inefficace quant à la bataille que les communistes auront à mener pour les élections présidentielles et législatives. Les communistes doivent pouvoir prendre le temps du débat, dans leurs sections et leurs fédérations à l’occasion de leurs conférences, le congrès sera ensuite en mesure de définir la stratégie qui sera la nôtre.
    Oui, un congrès dans cette année 2021 contribuera à la dynamique dont nous avons besoin pour les combats à venir.

    Il nous aidera à affronter trois défis.

    Le premier défi est celui de la nature de l’élection présidentielle.
    Le 38ème congrès ne se contentait pas d’affirmer la nécessité d’une candidature communiste à la présidentielle. Il soulignait aussi la nature contradictoire de cette élection.
    « L’élection présidentielle est un moment structurant de la vie politique. Si elle bride les potentialités du mouvement populaire en les conditionnant à une personnalisation du débat politique, surdétermine l’ensemble des échéances électorales, elle est
    incontestablement l’occasion pour chaque formation de mettre en débat son projet et ses idées à l’échelle du pays.
     »

    Dépasser cette contradiction mérite bien une réflexion et une construction collective des communistes pour décider de l’esprit et du contenu de notre campagne. Des conférences de section et départementales jusqu’au congrès national, les communistes doivent pouvoir prendre le temps du débat stratégique.

    Le deuxième défi est celui de notre organisation.
    Notre parti n’a pas mené de campagnes présidentielles depuis 2007, soit presque 15 ans. Dès maintenant, cette campagne nécessite un effort d’organisation important permettant la mise en mouvement des communistes. Le traitement médiatique de notre candidate ou candidat sera, quels que soient ses talents, un combat.
    La campagne devra se décliner dans les entreprises et les quartiers, au plus près des électrices et électeurs et cela sur plusieurs mois.
    Le congrès du PCF est un moment fort de rencontre et de mise en mouvement de tous les communistes, tous candidats. Ne nous en privons pas.

    Le troisième défi est celui de notre unité.
    Cette campagne sera en quelque sorte un exercice pratique stratégique, une déclinaison de notre projet. Son esprit comme son contenu doivent se construire avec les communistes, c’est-à-dire dans des débats sans tabou et fraternels qui permettront par des décisions partagées de tous, de se sentir candidats des présidentielles aux législatives.

    Oui il faut un congrès en 2021 et il est bien temps de le convoquer.

    Ce texte est co-écrit par les membres du CN suivant : Caroline Andréani, Marie-Christine Burricand, Michèle Carbonnier, Clara Gimenez, Gilles Gourlot, Fabienne Lefevre, Anne Manauthon, Jean-Pierre Meyer, Michèle Picard, Hervé Poly, Danièle Trannoy.


     

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  • 115e anniversaire de la loi laïque de 1905 portant séparation de l’État et de tous les cultes, DEFENDRE ET APPLIQUER VRAIMENT LA LOI LAÏQUE DE 1905déclaration du PÔLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE, 9 décembre 2020

     

    Il y a 115 ans, au terme d’une intense bataille sociopolitique à laquelle la classe ouvrière française avait contribué par l’éloquente entremise de Jean Jaurès, la française donnait corps au projet laïque de séparation de l’État et des Églises, un projet qu’avaient déjà porté successivement, sans pouvoir le mener à son terme, la Révolution française (suppression du budget des cultes par la Convention) puis la Commune de Paris.

    LIBERTE DE CONSCIENCE PERSONNELLE ET LAÏCITÉ DE L’ÉTAT

    Par son article premier, l’État républicain s’engageait à respecter et à faire respecter la liberté de conscience, c’est-à-dire le droit de croire ou de ne pas croire, ainsi que le droit, pour les croyants de toutes confessions, de croire et de prier selon leur conscience, sans ingérence de l’État et sans “droit” pour les cultes existants d’imposer par la force à leurs ouailles la manière de croire et de prier. Héritière de combats séculaires passant par le gallicanisme médiéval, par l’humanisme renaissant, par l’Édit de Tolérance (Nantes,1598), par le rationalisme cartésien, par la philosophie des Lumières, cette loi de liberté visait à affranchir la République et, par là même, chaque citoyen de la tutelle de l’Église catholique alors dominante, une institution cléricale farouchement contre-révolutionnaire et arc-boutée contre le régime républicain. D’où l’article II de la affirmant que La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun . De la sorte étaient protégés de toute forme de totalitarisme clérical non seulement les incroyants, non seulement les minorités religieuses d’alors, notamment les protestants et les juifs, mais les catholiques eux-mêmes, mis en capacité d’opiner librement en tous sujets, sociaux ou sociétaux, selon leur intime conviction.

    LAÏCITÉ ET POPULAIRE

    Loin d’instituer un athéisme d’État, la loi de 1905 donnait en somme forme légale au vieux principe formulé par Victor Hugo à la tribune de l’Assemblée nationale,L’Église chez elle, l’État chez lui. Au fond, cette loi n’était que le pendant culturel du principe de la souveraineté du peuple dont l’exigence fut au cœur de la Révolution française, spécialement dans sa phase jacobine et Sans Culottes, tant il est évident que dans un régime clérical, c’est-à-dire dominé par une ou par plusieurs religions d’État, le peuple ne saurait être souverain c’est-à-dire délibérer par et pour lui-même.

    UNE LOI SANS CESSE ATTAQUÉE

    Depuis 1905, la loi inspirée et parrainée par Briand, Clemenceau et le socialiste Jaurès, n’a cessé d’être attaquée par les pouvoirs réactionnaires : traditionnellement, ceux-ci privent l’école laïque des moyens de fonctionner correctement tout en subventionnant à milliards l’enseignement confessionnel. Mais cette loi est aussi, et de plus en plus, dénigrée par la fausse gauche “socialiste” ralliée à Maastricht; de plus en plus hostile à la souveraineté de la Nation française, et de plus en plus inféodée à une “construction” européenne supranationale, antisociale et nettement cléricale, la social-eurocratie et le PS français prétendent désormais majoritairement “ouvrir” la laïcité à la française pour faire place aux “racines chrétiennes de l’Europe”, pour enseigner “le fait religieux” dans l’école de la nation, pour institutionnaliser le communautarisme religieux à l’anglo-saxonne (c’est-à-dire donner place aux cultes dans la gestion de l’État) et pour imposer le “dialogue institutionnel avec les Églises” aux dépens des athées, des déistes et des agnostiques qui, par définition, n’ont pas de représentant religieux institutionnel.

    UNE OFFENSIVE ANTI-LAÏQUE  EUROPEENNE ET MONDIALE

    A l’échelle européenne et mondiale, la laïcité est menacée par la montée en puissance de toutes sortes d’obscurantismes et de cléricalismes :

    • catholicisme intégriste mâtiné d’anticommunisme d’État en Pologne,
    • sunnite radical porté par l’Arabie saoudite wahhabite, les Frères musulmans en Egypte (avec le soutien du Qatar) ou la Turquie néo-ottomane d’Erdogan,
    • cléricalisme affiché dIsraël déclassant ses habitants musulmans ou chrétiens en se déclarant “Etat juif”,
    • hindouisme agressif et brutalement anti-musulman du potentat indien Modi,
    • offensive mondiale fascisante des “évangélistes” nord-américains liés à Trump ou à Bolsonaro, etc.

    Cette offensive réactionnaire est particulièrement dangereuse pour les droits des femmes et des minorités; elle menace gravement la libre recherche scientifique et l’enseignement des sciences, dont l’acquisition est inséparable de l’apprentissage du doute méthodique, de la démonstration mathématique et de la méthode expérimentale. L’enjeu de cette entreprise ténébreuse d’envergure mondiale à plusieurs têtes est aussi et surtout, pour le grand capital et pour le capitalisme-impérialisme, de diviser la classe ouvrière de chaque pays, de faire diversion aux problèmes sociaux, de diviser les peuples opprimés sur la base de la religion tout en bridant le mouvement mondial des peuples vers le progrès social, l’instruction publique et les Lumières. Cette offensive obscurantiste a été formidablement accélérée par la contre-révolution mondiale des années 1980-1990 qui a détruit la RDA, le camp socialiste et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques sous couvert d’une fausse modernité, en instaurant ou en restaurant des régimes pseudo-démocratiques où prédominent désormais, de manière officielle ou officieuse, des religions d’État ou grossièrement favorisées par l’État (Russie, Pays baltes, Hongrie, Pologne…). De la sorte se reconstitue sous une autre forme, contre les classes et les peuples dominées, l’alliance réactionnaire du Trône et de l’Autel qu’avait abattue la Révolution jacobine. 

    LA LAÏCITE A LA FRANÇAISE N’A PAS BESOIN D’ÊTRE “OUVERTE”

    Car par nature, elle est universaliste puisque, de son point de vue, un citoyen est égal à un autre quelle que soit sa (non-) religion dont l’État n’a pas à connaître. Cette laïcité de visée universelle, à laquelle aspirent notamment les citoyens libanais déchirés par le confessionnalisme d’État, a d’abord besoin d’être appliquée et défendue :

    -appliquée par l’abolition du régime concordataire maintenu d’Alsace- Moselle dont les lycées publics continuent de dispenser, aux frais de l’État français, des cours de religion, et dont les cultes (catholique, juif et protestant) sont subventionnés par la République. Sont ainsi violés les droits, non seulement des athées, des déistes et des agnostiques, mais aussi ceux des musulmans qui ne peuvent vivre cette situation de privilège religieux autrement que comme une illustration du principe antirépublicain “deux poids, deux mesures”.

    -appliquée contre la pratique constante des présidents successifs de la Ve République qui, de manière sensiblement aggravée depuis Sarkozy, courtisent éhontément l’Église catholique en participant aux Synodes épiscopaux, en se faisant introniser “chanoines du Latran” par les Papes successifs, en subventionnant à milliards l’enseignement privé confessionnel (ce que dénoncent d’ailleurs les catholiques de gauches et autres croyants acquis à la laïcité). De même, les présidents et premiers ministres successifs font-il littéralement la cour au (Conseil représentatif des institutions juives de France) au repas annuel duquel ils participent régulièrement ès qualités, alors que cet organisme est largement composé d’associations confessionnelles et que son orientation coloniale et anti-palestinienne est arrogamment revendiquée au grand dam des juifs laïques et progressistes.

    -défendue contre la prétention de l’État à régenter la religion musulmane tout en soutenant des institutions comme l’UOIF, mise en place par Sarkozy, dont les liens sont patents avec la confrérie internationale réactionnaire des Frères musulmans. Or la loi laïque est formelle, elle n’interdit pas seulement les immixtions de la religion dans la conduite des affaires de la cité, elle prohibe aussi l’ingérence de l’État, celle des Sarkozy, Valls et autre Castaner, dans l’organisation interne des différents cultes. Si certaines institutions religieuses, non seulement musulmanes, mais aussi catholiques, évangéliques, juives et autres, sont encadrées et pilotées à partir de l’étranger, voire par des États étrangers, notamment par la Turquie d’Erdogan s’agissant du culte musulman, il revient à la République française, non de changer la loi laïque de 1905, ni de la “suspendre”, mais de faire respecter la souveraineté du peuple français, musulmans compris, sur le territoire de la République.

    -défendue bien entendu contre l’islamisme fanatique qui prétend, par la terreur, imposer ses contenus de pensée à l’école laïque, trier entre les enseignements, corseter la science et imposer le prétendu “délit de blasphème”. Encore faut-il, si l’on veut sérieusement saper l’ancrage de cet islamisme terroriste en France, ne pas ériger en “combattant de la liberté” (comme le fit BHL en Afghanistan) tout individu français ou étranger dont le seul “mérite” est d’avoir combattu l’Armée rouge en Afghanistan, d’avoir soutenu le séparatisme tchétchène en Russie, d’avoir combattu le panarabisme laïque et progressiste (Irak, Syrie, Égypte, Libye, Yémen…). La meilleure arme contre cet islamisme fanatique, qui terrorise à la fois les musulmans du monde entier et les habitants de notre pays, c’est que la France revienne à une politique internationale réellement souveraine, équilibrée, non alignée, privilégiant la paix mondiale et la souveraineté de tous les peuples, qu’elle soutienne les droits nationaux du peuple Palestinien, qu’elle refuse les criminelles “sanctions” frappant le peuple iranien, qu’elle mette fin aux entreprises de déstabilisation des États arabes à tendance laïque ou semi-laïque, etc. Cela implique aussi que notre pays cesse de courtiser d’authentiques tyrans, comme le général égyptien Sissi, sans parler des monarques et autres pétro-monarques ultra-réactionnaires au pouvoir du Maroc à l’Arabie saoudite en passant par le Qatar, etc. Notre peuple a aussi une grande responsabilité dans la mesure où il se doit de soutenir le grand mouvement laïque et démocratique de la jeunesse algérienne aux prises avec un pouvoir corrompu et néocolonial qui continue d’emprisonner pour délit d’opinion.

    S’ÉMANCIPER DE LA LAÏCITÉ OU S’ÉMANCIPER PAR LA LAÏCITÉ ?

    Loin de devoir “s’ouvrir” en favorisant le “dialogue institutionnel européen” avec les religions établies voulu par Bruxelles et Berlin, la laïcité doit favoriser en France et partout où ce principe sera adopté, l’émancipation de chaque individu, particulièrement celle des femmes, mais aussi l’affranchissement de chaque peuple de toute tutelle impérialiste déguisée en gouvernance religieuse. Au positif, la séparation laïque de l’État et des Églises implique la plus large ouverture vers les sciences, sur la philosophie et la pensée libre, sur la capacité pour chacun de construire son autonomie et de devenir en pratique, par le progrès social, la culture et l’instruction, citoyen de son propre pays et acteur de l’humanité en marche vers la paix et le mieux-être. Bien entendu, la séparation de l’État et des Églises est la condition nécessaire mais non suffisante d’une société fondée sur le partage des lumières et des avancées scientifiques, où, selon le mot de Marx et d’Engels, “le développement de chacun sera la condition du développement de tous”: cette société, séparée non seulement des dogmatismes de toute nature, mais de la toute-puissance du capital n’est autre que la société socialiste en marche vers la société sans classes, le communisme.

    SEPARATION DE L’ÉTAT ET DES ÉGLISES NE SIGNIFIE PAS SEPARATION DES COMMUNISTES d’AVEC LES TRAVAILLEURS CROYANTS !

    Praticiens du rationalisme critique et du matérialisme dialectique, défenseurs conséquents de la séparation institutionnelle de l’État et de toute Église, opposants résolus à tout dogmatisme, les communistes n’en tendent pas moins fraternellement la main à tous les croyants, catholiques, protestants, juifs, musulmans, qui résident et travaillent dans notre pays comme l’avait déjà fait Maurice Thorez en 1936 dans son discours de “main tendue” aux travailleurs catholiques. Cette politique rassembleuse, qui ne renonce en rien à la séparation institutionnelle de l’État et des Églises, part du constat qu’en chaque religion, il existe des millions de gens qui refusent le fanatisme et le cléricalisme et qui ne veulent que la paix, le progrès social et la liberté.

    Face à une société capitaliste, face à une mondialisation impérialiste qui n’apportent plus que fascisation, guerres et régressions sociales, que tous les travailleurs exploités, que tous les peuples opprimés, que tous les humains de bonne volonté s’unissent: c’est indispensable pour combattre le tout-profit capitaliste qui mène l’humanité à sa perte, pour que tous les humains aient accès aux ressources de la nature et du savoir, pour que tous, qu’ils croient au Ciel ou qu’ils n’y croient pas, ou qu’ils croient “autrement”, ils deviennent les acteurs solidaires des nouvelles lumières communes.

     
     

    Maurice Thorez et la main tendue du PCF aux catholiques, ouvriers, paysans…

    Source : L’HUMANITÉ, 10 août 2017

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  • La pandémie de COVID-19 n’est pas la première épidémie respiratoire dévastatrice dans le monde, et ne sera sans doute pas la dernière. Pourtant, son origine et sa diffusion sont inédites, et sans doute liés de près à notre système économique et à notre rapport à l’. L’effondrement de la biodiversité, la dégradation et la destruction d’écosystèmes, notamment forestiers, l’élevage intensif et la crise environnementale dans son ensemble constituent autant de facteurs qui permettent l’émergence de pathogène comme celui à l’origine de cette crise. La multiplication des échanges à l’échelle du monde, encouragée par le mouvement de mondialisation et de consommation à tout-va, s’est chargé de sa diffusion large et rapide. Si quelques pays d’inspiration socialiste ou non, ayant conservé un système de santé public et performant, comme la Biélorussie, Cuba ou la Suède, ont entreprit de faire face dignement aux conséquences de la pandémie, dans de nombreux pays du monde, surtout les plus libéraux, les dégâts économiques et sociaux sont colossaux. Une fois de plus, le  produit lui-même ses propres maux, et entend bien en faire payer le prix aux classes populaires.

    Si cette épidémie et la crise qu’elle produit permet, une fois de plus, de démontrer le caractère économiquement destructeur du capitalisme, elle nous permet aussi et surtout de comprendre ce que ce système est capable de produire de plus dangereux, grâce à son rapport à la  et à ses capacités de diffusion mondiale d’un pathogène contagieux.

    En effet, la mondialisation permet le transport et la diffusion de maladie existante, par l’échange massif de marchandises issues de production délocalisés. Plusieurs exemples :

    • La Graphiose de l’Orme, un champignon pathogène des arbres du même nom, importée d’Amérique dans les années 1970, à l’origine de la quasi-disparition de ces arbres de nos paysages forestiers ;
    • Le frelon asiatique, aujourd’hui une menace grave pour nos abeilles et nos frelons autochtones, importé dans un conteneur d’Asie ;
    • La Chalarose du frêne, un champignon pathogène des arbres du même nom, importée d’Asie, dans les années 2000 et qui menace l’avenir de ces arbres dans nos paysages forestiers ;
    • La maladie de Lyme, importé d’Amérique du Nord au 20ème siècle.

    C’est cette dernière qui est la plus intéressante, par son origine et sa diffusion. En effet, c’est aussi un pur produit du capitalisme et de ses méfaits. Cette maladie infectieuse dégénérative du système nerveux et parfois incurable, est une «  », comme le SARS-COV2 à l’origine de la COVID-19.

    Les « zoonoses »sont des maladies ou infections qui se transmettent des animaux vertébrés à l’homme, et vice versa. Les pathogènes en cause peuvent être des bactéries, des virus ou des parasites. Pour « LYME » c’est une bactérie, la borrélie, pour la COVID-19, un virus.

    Pour la maladie de Lyme, cette bactérie est initialement portée par les mammifères forestiers comme le chevreuil. Les premières transmissions de mammifères à l’homme via les « tiques » ont été décrites en Amérique du Nord et en Europe au 20ème siècle. Ces transmissions ont été possibles par le développement de des activités humaines sur le milieu naturel environnant, développement capitaliste oblige, sans précautions. Les barrières naturelles qui empêchaient la transmission de pathogènes ont peu à peu été abattues par l’artificialisation de l’environnement.

    La comparaison « dialectique » entre Lyme et la COVID-19 ne s’arrête pas là. Si l’origine et la diffusion sont liées au capitalisme, l’échec cuisant dans la gestion médicale de la pandémie est lui aussi lié à ce dernier.

    En effet, la maladie de Lyme, en France et aujourd’hui, constitue un véritable scandale sanitaire. L’usage de test inefficace (lié à des conflits d’intérêts avec SANOFI, qui produit le test « Elisa », et à une volonté politique de sous-estimer la maladie) conduit à sous-estimer la diffusion de la maladie et empêche le diagnostic de certains malades. La non-reconnaissance du caractère chronique de certaines de ses formes plonge de nombreux patients dans un « désert médical » et empêche la reconnaissance officielle de leur pathologie, et complique donc leur soin. Enfin, il existe des conflits entre praticiens sur les méthodes de soin de la maladie (dans lesquelles les liens d’intérêts ne sont jamais très loin), opposants des médecins « pratiques » qui se basent sur leurs expériences pour accompagner les malades dans un protocole médicale personnalisé et des médecins « théoriques » qui refusent de s’écarter du protocole en vigueur (pourtant inefficace dans de nombreux cas). Ces débats parasites la mise en place d’une stratégie médicale générale et efficace, et rend ainsi difficile l’accès aux soins pour les malades. Voilà un récit pas si éloigné des débats médicaux liés à la pandémie de COVID-19 (Voir le livre du Professeur Péronne : « Y-a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commises ?»).

    Revenons justement à cette dernière : son origine est-elle liée à notre système capitaliste et au rapport à l’environnement qu’il instaure ? Oui ! C’est parce que ce dernier détruit massivement les barrières de protection naturelles par l’artificialisation et l’industrialisation des milieux, que des pathogènes peuvent passer plus facilement de certains mammifères à l’homme. C’est d’autant plus le cas quand il s’agit de l’industrialisation et de la marchandisation du vivant, via l’élevage industriel et le commerce d’espèces animales sauvages, et ainsi que de leurs déplacements partout dans le monde, pour satisfaire je ne sais quel besoin imaginaire du « capitalisme de la séduction ».

    C’est aussi le capitalisme, par le développement de la mondialisation qu’il contient, qui a contribué à une diffusion large et rapide de ce pathogène, puisqu’il n’aura mis que quelque semaines pour contaminer la terre entière. La délocalisation des productions et la société de consommation reposent en effet sur des échanges massifs de marchandises à travers les continents, sans précautions prises, puisque cela nuirait au « taux de profit » de ceux qui s’engraissent grâce à ce système.

    Enfin, les mêmes conflits d’intérêts et autres appétits de profits capitalistes ont conduit de nombreux pays :

    • A détruire leurs systèmes publics de santé
    • A minimiser les premières vagues de contamination
    • A privilégier les réponses politiques autoritaires aux réponses médicales
    • A refuser le recours à des pistes médicales n’ouvrant pas de perspectives de profits massifs
    • A privilégier la stratégie vaccinatoire, très prometteuse de profits, au mépris des autres

    Ces choix couteront la vie à de nombreux patients et seront dévastateurs d’un point de vue économique.

    Ainsi, dans le développement mondial de pandémie comme la COVID-19, et dans la crise qu’il produit, le capitalisme occupe à la fois le rôle de :

    • Facteur prédisposant
    • Facteur déclenchant
    • Facteur aggravant

    Le capitalisme est donc dangereux pour la santé et pour l’environnement, même à petite dose… Ces éléments de réflexion confirment la nouvelle phase vers laquelle il semble se diriger : « l’ ». Cela sous-entend que son existence même commence à menacer la survie de l’humanité, il est donc urgent « d’en sortir » pour « s’en sortir ».

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Déclaration du PRCF

    Basta Macron et l’euro-mondialisation  virale : par la lutte, imposons une alternative sanitaire et politique !

     

    L’incurie du régime , incapable de planifier quoi que soit afin d’éviter ou de limiter les effets d’une reprise épidémique, l’a contraint à reconfiner toute la population. Mais il s’agit d’un  à la sauce , dans lequel on ne peut sortir de chez soit que pour être exploité au travail et aujourd’hui pour consommer. Aussi, avec ces mesures de privation des libertés, c’est toute la vie démocratique et culturelle qui est menacée.

    C’est pourquoi nous refusons plus que jamais de rallier la prétendue « union sacrée » derrière une politique gouvernementale qui se sert d’une crise sanitaire, bien réelle, pour brider les libertés, accélérer les transferts de souveraineté nationale et populaire vers  – et au passage dissoudre la France et la République une, indivisible, sociale et laïque –, démanteler les services publics et détruire sans fin les conquêtes sociales et démocratiques.

    La sécurité sanitaire ne doit pas être prétexte pour bâillonner le mouvement ouvrier et démocratique

    Le PRCF dans la marche des libertés le 28 novembre 2020 à Paris – Place de la République

    La sécurité sanitaire ne doit pas être prétexte pour bâillonner le mouvement ouvrier et démocratique, notamment le droit de réunion, de tractage, d’affichage, de manifestation, de prise de parole sur la voie publique. Nous faisons pleinement confiance au mouvement populaire pour autogérer la protection sanitaire des militants avec le plus grand esprit de responsabilité. Pas question de brider les droits démocratiques et sociaux élémentaires d’action collective des travailleurs alors que le patronat renforce l’exploitation souvent au mépris de la sécurité sanitaire, le plus grand nombre de foyers de propagation de l’épidémie n’étant pas les manifestations mais bien les lieux de travail.

    Défendons la libre expression populaire

    Pas question donc de laisser des préfets liquider la libre expression populaire alors que Macron et Castex, qui crient “pouce !” au mouvement social, s’engouffrent dans toute “pause” revendicative et civique pour précipiter les contre-réformes (relance annoncée de la “retraite par points” avant la fin du quinquennat, volonté de destruction de l’assurance-chômage), pour laisser faire les milliers de licenciements, pour appliquer sans coup férir la contre-réforme du lycée, pour supprimer des postes de fonctionnaires (y compris dans les hôpitaux) et pour poursuivre les privatisations notamment chez EDF. Et ce, en appliquant avec zèle les « recommandations » de l’Union européenne (UE), comme celle formulée à 63 reprises par la Commission européenne entre 2011 et 2018 pour « réduire les dépenses de santé ».

    De surcroît, le régime Macron arrose à grand renfort d’argent public le grand patronat – dont la machine à profits a été mise partiellement à l’arrêt – de milliards que pour l’instant il n’a pas. Il devra donc chercher ces derniers dans les poches des retraités, des chômeurs, des malades, des services publics et de tous les travailleurs par le biais d’un moins disant social, autrement nommé « rigueur budgétaire ». C’est nous, une nouvelle fois, qui payerons leur crise et leur incurie, pendant que les mêmes nous demandent d’être « responsables » et de laisser le revendicatif de coté !

    Ne laissons pas opposer sécurité sanitaire et libertés et droits sociaux et démocratiques

    Ce pouvoir de classe oligarchique – qui tout à la fois stigmatise des populations et des régions françaises entières, insulte tous les Français, mais laisse sans protocole sanitaire sérieux les écoles, les grands magasins, les transports publics, les usines, les bureaux, etc. – appelle une riposte forte, à l’unisson de la colère populaire qui monte : ne laissons pas opposer sécurité sanitaire et libertés et droits sociaux et démocratiques, ne baissons la garde ni sur l’une ni sur l’autre !

    Pour la reconstruction de l’hôpital public, l’embauche de prof, la nationalisation de Sanofi et de l’outil de production industriel

    Exigeons que l’argent affecté au surarmement, sur exigence de l’OTAN ou pour maintenir l’ordre néocolonial au sud de la Méditerranée, soit immédiatement affecté à la construction et à la réouverture d’hôpitaux et de salles de réanimation, ainsi qu’à la réembauche des personnels enseignants précaires congédiés par l’arrogant Blanquer ! Exigeons la nationalisation sèche de SANOFI (pas d’indemnité aux actionnaires) et de toute firme capitaliste ayant touché de l’argent public au titre de l’emploi et dévoyant l’argent du contribuable pour financer sa délocalisation ! 

    Aussi, refusons la casse du reste de notre outil de production industrielle, notamment la délocalisation de General Electrics en Chine et la destruction de l’industrie de l’énergie. Il en va de même pour Arcelor, dont les patrons successifs n’ont pas la volonté de conserver et développer les activités industrielles stratégiques dans le domaine de l’acier et qui doit donc être d’urgence nationalisée ; pour Total, qui a annoncé la fermeture de la raffinerie de Grandpuits ; pour Bridgestone, qui a prévu la destruction de 863 emplois à Béthune.

    Il y a quelques jours, Édouard Philippe disait publiquement ses craintes d’une “tempête sociale et politique” en France. Pas question pour nous de la contenir sous couvert d’interdits sanitaires ! Que le gouvernement fasse plutôt le nécessaire dans les établissements scolaires, les grands magasins, les transports publics, pour protéger enfin les enfants, les enseignants, les travailleurs et le grand public au lieu de distribuer sans compter l’argent public, prétendument européen, aux maîtres du CAC 40 – TOTAL en tête – qui démolissent nos industries.

    Nationalisation démocratique, sans indemnités pour leurs gros actionnaires, des secteurs-clés de la finance, de l’industrie, des communications et de la distribution ! Libertés publiques et individuelles, droits syndicaux, progrès social, souveraineté des peuples et sécurité sanitaires peuvent et doivent marcher du même pas, et pour cela, plus que jamais, appelons à chasser ce pouvoir dangereux et à sortir la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme.

    Tous ensemble et en même temps !

    Dans l’immédiat, le PRCF appelle tous les syndicalistes de classe, tous les progressistes, tous les travailleurs, tous les petits artisans et petits commerçants victimes du capitalisme, tous les gilets jaunes, à construire le « tous ensemble et en même temps » et à exiger une revendication simple, la suspension définitive de tous les mauvais coups du régime Macron :

    • annulation définitive des plans de licenciements ;
    • annulation définitive des OPA et autre fusion/acquisition (Veolia/Suez ; Alstom/Bomberdier…) ;
    • suspension définitive des coupes dans les budgets de la fonction publique et des suppressions de postes, à commencer par l’hôpital public et l’éducation nationale ;
    • retrait définitive de la contre réforme des retraites et de l’assurance chômage ;
    • abrogation de toutes les contre-réformes Macron (loi Chômage, BAC Blanquer, etc…) ;
    • priorité accordée aux petits artisans et petits commerçants dans la production du pays face aux mastodontes capitalistes privés ;
    • retrait des lois liberticides, dont la loi de sécurité globale est l’actuel sommet.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Il y a quelques mois, Initiative communiste publiait une analyse du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) au sujet du rapport entretenu par la police et les policiers avec la violence, à la suite de la répression sauvage ayant touché les gilets jaunes, les syndicalistes de combat, les militants progressistes, les travailleurs de nombreux secteurs – avocats, enseignants, personnels hospitaliers, pompiers, etc. –, les retraités, les lycéen(nes) et étudiant(e)s, etc. En l’espace d’une semaine, la féroce évacuation des migrants sans-papiers place de la République et le passage à tabac – véritable « violence en bande organisée » comme le stipule le droit pénal – du producteur de musique Michel Zecler ont démontré une nouvelle fois l’ampleur du problème au sein d’une institution en voie de fascisation accélérée ; à ce sujet, le projet de loi « Insécurité globale » offrirait une immunité permanente et structurelle aux « policiers » se comportant comme des forces du désordre et des chefs de bandes désireux de casser du manifestant, du citoyen et du travailleurs – journalistes inclus.

    Pour autant, le PRCF rappelle que s’il combat et combattra toujours farouchement la fascisation notamment les services publics – à commencer par la  qui doit être épurée de tous ses éléments racistes et fascisants (pseudo syndicats réactionnaires compris) –, il refuse catégoriquement le slogan simpliste et infantile du « tout le monde déteste la police », rappelant que nombre de policiers sont des travailleurs exploités, se pensant en gardiens de la paix et désireux de servir le bien commun en luttant pour la sécurité de toute la population – à commencer par les travailleurs. A ce sujet, nous ne pouvons que renvoyer à l’entretien d’Alexandre Langlois, ancien syndicaliste Vigi qui a démissionné par refus de la fascisation et qui veut poursuivre le combat pour « une police républicaine au service du peuple » (Alexandre Langlois : Pourquoi je quitte la Police – YouTube), et aux propos d’Anthony Caillé, secrétaire national de la CGT-Police, et de Valentin Gendrot, auteur de Flic : un journaliste a infiltré la police, au lien suivant : https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/formation-et-deformation-de-la-police-avec-anthony-caille-valentin-gendrot-et-alain-bauer

    Prochainement, le PRCF publiera ses propositions afin de faire de la police non le « bras armé de la bourgeoisie » disposant du « monopole de la violence légitime » pour défendre les intérêts de l’ordre capitaliste euro-atlantique, mais l’instrument sous contrôle et au service des citoyens et des travailleurs, afin que la sécurité et la tranquillité publiques deviennent l’apanage d’un pouvoir populaire opérant dans le sens d’un progressif « dépérissement de l’État ».

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  • Alors que d’un côté, le gouvernement continue sa course effrénée vers l’autoritarisme avec sa loi « sécurité globale » et les nouveaux dispositifs répressif contre les occupations d’universités , de l’autre, les meurent en silence. La preuve en est la découverte du corps sans vie d’un étudiant de l’ESMA à Montpellier qui s’est défenestré du deuxième étage.
    Le gouvernement en place est responsable. Responsable non pas par son inaction, mais bien par ses multiples actions contre les étudiants. Notamment la baisse des APL, avec la réforme mise en place à la rentrée, c’est plus d’un million de personnes, dont de très nombreux étudiants et étudiantes qui ont vu leurs APL diminuées.


             Cet acte désespéré est la triste conséquence d’un gouvernement sans pitié. Le 18 octobre, Castex annonce une prime exceptionnelle de 150 euros pour les étudiants boursiers. Exceptionnellement ridicule ! Comment cette somme peut venir combler la perte d’un salaire perdu à cause du couvre-feu en vigueur au même moment ? Tout aussi ridicule que ce confinement aberrant qui privilégie les grandes enseignes au détriment des petits commerçants qui, eux, ne font pas de millions de bénéfices à l’année. Ils contre-argumenteront en disant que les APL ont été revalorisées. C’est exact, mais de 0,3 % ! Soit 30 centimes de plus par centaine d’euros. Ce n’est même pas le prix d’un paquet de pâtes.


             Macron et ses sbires démontrent une nouvelle fois leur déconnexion la plus totale avec la réalité, celle des travailleurs, des étudiants précaires, du prolétariat. Tout comme lors de sa campagne de 2017 où notre cher président déclarait comprendre les étudiants, car il avait lui aussi connu les « fins de mois difficile » avec 1000 euros par mois. Rares sont les étudiants vivant avec 1000 euros par mois !
    Depuis quelques années des résidences privées pour étudiants fleurissent un peu partout en France avec des loyers de plus en plus chers. L’étudiant retrouvé mort le 18 novembre vivait dans une de ces résidences. L’État préfère laisser ses amis les grands groupes privés se faire de l’argent sur le dos des étudiants en construisant des cages à lapins et en les louant à des prix révoltants plutôt que de construire de nouveaux bâtiments gérés par le CROUS. C’est encore la privatisation aux profits des ultras riches qui est choisi par nos dirigeants.


             Le plus grave, c’est qu’on va même jusqu’à nous interdire ce qui nous restent de plus légitime à faire : protester, faire entendre nos voix si rarement écoutées. La loi de Programmation et de Recherche qui a été votée à l’Assemblé rend illégale l’occupation des facs. Ce sont toutes les luttes étudiantes à venir qui sont menacées alors que ce type d’actions est ce que nous avons de plus légitime à faire à l’heure actuelle.
     

             Les et le PRCF appellent tous les étudiants et toutes les étudiantes à agir, protester, se révolter contre ce régime de plus en plus fascisant, car l’action révolutionnaire prolétarienne n’est que de l’auto-défense né du fruit d’une exploitation séculaire par les plus riches sur le peuple.


    https://www.facebook.com/anas.kournif/posts/3484146431676718?__cft__[0]=AZUNpLdNv85bzu5d5wYTr0e0tDv6G6Llhlz0rOCBodeuN6s5i3klHiI5B8pPKosWuAn95Lox6FSyWdt0yp_Fd_lDr6nVz935dorQf1-0hddRvQQdBjQjUzglbDJxFw7oyAA&__tn__=%2CO%2CP-R

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    L’ex-président Valéry Giscard d’Estaing vient de mourir à un âge avancé. Quoi qu’il en soit de l’homme, que nous n’avons pas à juger comme tel, ou de la douleur de ses proches, que nous respectons, les militants franchement communistes et progressistes que nous sommes ne peuvent porter qu’un jugement très sévère sur son bilan politique.

    UNE OBSESSION DES LES ANNEES 1960 : COMPRIMER LES SALAIRES, CORSETER LES DEPENSES DE SANTE

    Né à Coblence – tout un symbole ! – et héritier d’une dynastie de grands bourgeois qui, c’est un euphémisme, ne s’est guère illustrée par un patriotisme flamboyant*, VGE fut, en tant que ministre des l’Economie et des Finances du Général de Gaulle, un artisan majeur de ce que l’on ne nommait pas encore austérité mais “plan de stabilisation” : en clair, la compression des petits et des moyens salaires et le maintien de millions de Français, ouvriers et employés mais aussi petits et moyens fonctionnaires, artisans, paysans et petits commerçants, aux marges de la gêne et de la misère. En effet, l’explosion sociale de Mai-Juin 1968, qu’avaient précédée de nombreuses grèves de masse organisées à l’initiative de la CGT (ces grèves exigeaient la hausse du SMIG, l’abrogation des ordonnances contre la Sécu et la retraite à 60 ans), n’est nullement née des gesticulations sur-médiatisées d’un étudiant anarchiste bouffi de mépris de classe et d’anticommunisme, mais d’un élan général de la classe ouvrière et de la jeunesse populaire contre une politique durement inégalitaire : celle qu’incarnaient alors solidairement Giscard et Pompidou, l’ex-fondé de pouvoir de la Banque Rothschild qui fut premier ministre du général de Gaulle avant de devenir le second président de la Vème République.

    AUX SOURCES DU CONFLIT ENTRE GAULLISME ET EURO-ATLANTISME DEBRIDE

    S’il n’y avait que cela à dire de celui qui se faisait appeler “VGE”, la présente nécrologie serait fort courte tant la politique de réduction des salaires, d’asphyxie des services publics et de destruction des acquis sociaux hérités des ministres communistes de 1945 est une constante de l’histoire bourgeoise française contemporaine. Outre ce “fonds commun” à toute l’oligarchie capitaliste, le chef de file des “Républicains indépendants” qu’était Valéry Giscard d’Estaing s’est toujours signalé par son atlantisme déclaré et par son attachement à la “construction” d’une Europe supranationale supervisée par Washington et de plus en plus dominée par BerlinDe ce point de vue, les tensions n’ont cessé de s’aggraver entre VGE et le général de Gaulle qui incarnait une politique extérieure, de classe et anticommuniste certes, mais indépendante à l’égard des Etats-Unis, de l’OTAN et de cette “Europe des Six” qui deviendra l’Union européenne. A la fin des années 1960, on faisait en effet de moins en moins mystère dans les milieux oligarchiques, notamment « centristes », « libéraux » et giscardiens, de l’exaspération que provoquaient les initiatives gaulliennes de dialogue avec l’URSS, de reconnaissance de la Chine populaire, de critique de la politique annexionniste israélienne, de soutien au souverainisme québécois, de désaveu de la politique américaine en Indochine (Discours de Phnom Penh), de refus de laisser l’Angleterre entrer dans la CEE, de rupture de la France avec la direction intégrée de l’OTAN ; sans parler de la “politique de la chaise vide” menée par de Gaulle à Bruxelles dans le but de préserver la France des ingérences permanentes de l’Europe supranationale. Circonstance aggravante aux yeux de cette oligarchie financière et capitaliste que représentait Giscard, cette volonté gaullienne de mener une politique internationale française non alignée sur Washington obtenait alors le soutien public du PCF dont on sait qu’il avait déjà soutenu de Gaulle, pour des raisons analogues (lutte contre l’Occupant allemand, mais refus non moins catégorique de laisser s’instaurer après guerre une tutelle anglo-saxonne directe sur la France), durant la Seconde Guerre Mondiale. Ce qui n’empêchait nullement les communistes de combattre durement la politique antisociale et antidémocratique du régime gaulliste et de travailler à mettre en place une alternative populaire orientée vers le socialisme. 

    1974, ELECTION DE GISCARD ET VIRAGE DE CLASSE CONFIRME VERS L’EURO-ATLANTISME

    Ces tensions latentes devinrent manifestes lorsque l’affrontement de classes se durcit en France au point de jeter près de dix millions de travailleurs dans la grève illimitée. Giscard resta prudemment sur la réserve, mais la tendance bourgeoise “centriste”, alors extérieure au gouvernement gaulliste, celle de Jean Lecanuet (maire de Rouen et euro-atlantiste enragé), soutenue par Jean-Jacques Servan-Schreiber et son journal L’Express, se détacha de plus en plus ostensiblement du mouvement gaulliste auquel elle finit par refuser la confiance à l’Assemblée nationale (mai 1968), au risque de voter avec une opposition de gauche alors dominée par le PCF. Après la reprise en main du pays par de Gaulle (31 mai 1968) et surtout par Pompidou, alors même que le parti gaulliste UDR disposait d’une écrasante majorité à l’Assemblée nationale, Charles de Gaulle voulut restaurer son autorité ébranlée par la grève de masse et par les frictions dans son propre camp. Il décida d’un référendum sur la régionalisation, sur la “participation” (c’est-à-dire la vieille lune de la collaboration capital-travail) et sur la transformation du Sénat en une sorte de chambre corporatiste. Le chef de l’Etat pensait qu’une réponse positive des Français lui permettrait de refaire l’unité du camp bourgeois derrière lui en triomphant du Non attendu de la gauche communiste et non communiste. Durant la campagne référendaire, Georges Pompidou se fit des plus discrets : il espérait notoirement un “destin national” (= l’accès à l’Elysée) en cas de victoire du Non et de démission du Général. Quant à Giscard d’Estaing, il appela carrément à voter Non, ce qui devait permettre au Non de l’emporter, provoquant la démission de de Gaulle et induisant un recentrage euro-atlantique de la Vème République. Le calcul de Giscard devait se révéler exact : la victoire du Non (1969) provoqua la démission de de Gaulle et permit dans la foulée – le PS-SFIO ayant tout fait pour diviser la gauche et pour empêcher le communiste Jacques Duclos de parvenir au second tour de la présidentielle – de faire élire Pompidou, Giscard redevenant ministre des Finances et la tendance euro-atlantiste Lecanuet-Duhamel entrant en force dans le nouveau gouvernement néo-gaullistes/centristes dirigé par Jacques Chaban-Delmas. L’oligarchie financière française, qui avait parachevé la concentration capitaliste et les fusions monopolistes en France (mise en place de géants nationaux comme Péchiney-Ugine-Kühlmann, Schneider-Creusot-Loire, BNP-Paribas, Roussel-Uclaf, BSN/Gervais-Danone, etc.) tenait son “tournant” euro-atlantiste et pouvait se lancer dans ce que, ultérieurement, le MEDEF appellerait son “Besoin d’aire”: il faut entendre par là

    une forme de Monopoly transnational régi par les nouvelles règles libre-échangistes débridées de l’  « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (Traité de Maastricht). Rompant avec la politique gaulliste, Pompidou avait déjà fait entrer la Grande-Bretagne et le Commonwealth dans le Marché commun. Quand survint la mort prématurée de Pompidou, la droite oligarchique marqua nettement la fin de l’ère gaulliste : au premier tour de la présidentielle de 1974, les beaux quartiers préférèrent très logiquement Giscard, ce fils de collaborateur patenté, et son programme « libéral, centriste et européen » comme il l’avait lui-même défini, au Compagnon de la Libération Jacques Chaban-Delmas pour battre François Mitterrand, dont le principal tort était de s’être allié à un PCF qui, à l’époque, était encore prédominant à gauche**. 

    GISCARD PRESIDENT : DES ANNEES DE BASCULE POLITIQUE, TANT POUR LA CLASSE DOMINANTE QUE POUR LA CLASSE DOMINEE

    Giscard d’Estaing l’emporta au second tour de la présidentielle de 1974, avec quatre objectifs stratégiques de classe affichés :

     – en finir avec la politique gaulliste d’indépendance relative à l’égard de l’Europe supranationale et de l’OTAN ;

     – prendre un virage, au nom de l’efficacité, vers une énorme casse du “produire en France”, une casse que n’avait pas encore engagée aussi franchement Pompidou. Ce fut notamment la mise à mort de la sidérurgie française par l’application du plan européen Davignon (héritier de la tristement fameuse CECA) et la ruine du vignoble français méditerranéen par l’entrée dans l’UE – pour leur plus grand malheur ultérieur – de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal. Pour mater la rébellion des sidérurgistes ou celle des mineurs du Gard, le sinistre Poniatowski, bras droit de VGE et ministre de l’Intérieur, n’hésitait pas à user des pires provocations policières, suscitant la rage croissante de la classe ouvrière ;

     – « moderniser » en surface la politique française, c’est-à-dire rompre avec les rêves de “grandeur” de l’impérialisme français décadent, courtiser la jeune génération (instauration d’un vote à 18 ans depuis longtemps demandé par la gauche ; mais en réalité, casse de l’école républicaine avec la désastreuse réforme Haby), prendre appui paradoxalement sur les députés PCF et PS pour faire passer la loi Veil sur l’IVG. L’objectif était clair : donner une coloration moderniste trompeuse à la politique profondément réactionnaire du pouvoir giscardien sur les terrains international et social, tout en faisant la part du feu à certaines réformes sociétales qui devenaient objectivement inévitables si la gauche parvenait au pouvoir ;

     – refouler et démolir le Parti communiste français et la CGT en lançant contre eux des campagnes répétées (y compris sur le front culturel) en s’alliant avec la fausse gauche “modernisatrice” (secteur droit du PS emmené par l’eurocrate Delors, direction rocardienne du PSU, appareil de la CFDT, milieux ex-maoïstes recyclés dans l’antisoviétisme: les July, Glucksmann, etc.). On vit alors fleurir les campagnes anticommunistes, antisoviétiques et anti-vietnamiennes, ou encore émerger médiatiquement la pseudo “nouvelle philosophie” dite « antitotalitaire » de Bernard-Henri Lévy et Cie, quand ce n’étaient pas les campagnes de promotion du slavophile Soljenitsyne, ce grand admirateur des Chouans. Malheureusement, ces campagnes commençaient à trouver un relais actif au sein du PCF dans lequel émergeait une aile ouvertement antisoviétique autour, successivement, des “rénovateurs” Henri Fiszbin, Jean Elleinstein et Pierre Juquin. Tout ce battage antimarxiste, antisoviétique, européiste et anticommuniste fut d’ailleurs ponctué d’intenses campagnes de déstabilisation du camp socialiste, particulièrement de la Pologne populaire où la droite et toute la fausse « gauche », mollement contrées, hélas, par la direction du PCF, prenaient fait et cause pour Lech Walesa, le “syndicaliste” anticommuniste préféré de la C.I.A. et du nouveau Pape polonais.

    DOUBLE FRACTURE POLITIQUE EN GESTATION : les années GISCARD

    Cette politique de classe ne put produire immédiatement tous ces effets, notamment parce que le PCF du début des années 1970 disposait encore d’une solide assise de classe (cellules d’entreprise, liens fraternels avec la C.G.T.), parce qu’il soutint impartialement les quelques réformes sociétales (initialement demandées par lui d’ailleurs !) engagées par Giscard, et surtout parce que la direction du P.C.F. d’alors, si dérivante qu’elle fût déjà sur le terrain idéologique, n’en continuait pas moins de combattre sur son principe même la funeste “construction” euro-atlantique du pouvoir. Le ver était cependant dans le fruit : dérives théorico-idéologiques “floutant” l’identité communiste (“abandon” de la dictature du prolétariat, du marxisme-léninisme et de l’internationalisme prolétarien sur le plan doctrinal, tout cela de 1976 à 1979), défense inconséquente du produire en France (juste sur le principe, cette défense fut menée sur des bases ambiguës, Georges Marchais ne distinguant pas entre “produire en France” et “produire français”), développement de l’ “eurocommunisme” (sous la houlette des révisionnistes italien et espagnol Berlinguer et Carrillo), concessions de plus en plus graves à l’antisoviétisme, etc. ; tout cela creusait le lit du social-européiste et atlantiste flamboyant Mitterrand au sein de l’alliance de plus en plus instable entre le P.C.F. et le P.S. Par ailleurs, au sein de la droite gouvernementale, la “fracture européenne” devenait de plus en plus béante : le Premier ministre néogaulliste puis ex-premier ministre démissionnaire de Giscard, Jacques Chirac, ne tardait pas à faire dissidence en feignant d’adopter une ligne d’indépendance nationale (Appel de Cochin ciblant les giscardiens, implicitement qualifiés de « parti de l’étranger ») distincte de celle, très ouvertement atlantiste et européiste, du chef de l’Etat. 

    De GISCARD à MITTERRAND : RUPTURE OU EURO-CONTINUITE ANTICOMMUNISTE ET ANTI-NATIONALE ? 

    Comme on sait, Mitterrand fut élu en mai 1981 et la défaite de Giscard ne fut pas seulement acquise par la prétendue “vague rose” : il y fallut, au second tour de la présidentielle, la défection tonitruante de Chirac qui refusa d’appeler ses électeurs à rallier Giscard pour battre Mitterrand. La suite, on la connaît : l’élection de Mitterrand au prix de l’affaissement préalable du P.C.F. (perte d’un million de voix en mai 1981 par G. Marchais, puis entrée du P.C.F. au gouvernement Mauroy en position subalterne et humiliée !), le semblant de politique de gauche des années 1981-1983 n’ayant d’autre but que de parachever le discrédit du P.C.F. dans la classe ouvrière tout en paralysant la C.G.T. au nom du prétendu “état de grâce”. Une fois ces conditions sociopolitiques enfin réunies et solidement établies, Mitterrand put montrer son vrai visage et reprendre sereinement, tout en l’aggravant considérablement, la politique de classe de Giscard, notamment la ligne de dissolution de la France dans l’Europe supranationale dominée par Berlin, le passage à la monnaie unique (c’est-à-dire l’arrimage, désastreux pour la France, du franc sur le deutsche Mark), l’alignement total de notre pays – par l’inamovible Yves Le Drian interposé – sur les menées bellicistes antisoviétiques de Washington. Tout ce qui, en un mot, a mené notre pays dans l’impasse tragique qui est désormais la sienne : casse des services publics, écroulement de l’Education nationale, dévastation de l’industrie française (en particulier de l’industrie lourde), érosion rapide de la protection sociale, déclassement de millions de jeunes issus des mondes ouvrier et paysan, endettement massif auprès des marchés financiers (puisque la France importe la plupart des biens industriels – médicaments compris ! – et n’exporte plus grand chose), abandon croissant de la langue française au profit du tout-anglais (rappelons que le premier discours de V.G.E. après l’annonce de sa victoire électorale de 1974 fut prononcé en anglais à l’adresse de la presse internationale : à l’époque, de tels manquements dont Macron fait son ordinaire faisaient encore un peu scandale !), etc.

    APRES LA DEFAITE GISCARDIENNE DE 1974 V.G.E., OU LE PREMIER PRESIDENT MANQUé de l’ETAT FEDERAL EUROPEEN

    Après sa défaite devant Mitterrand, Giscard tenta de revenir sur le devant de la scène politique en prenant la direction de la Région Auvergne, et surtout, en tentant de devenir le premier président élu de l’Union européenne : on sait qu’il inspira, voire qu’il rédigea le « traité constitutionnel européen » qu’allait bientôt rejeter le peuple français. Ce traité instituait rien moins qu’un Etat fédéral doté d’un hymne, d’un drapeau… et d’une présidence ! A l’époque, V.G.E. se définissait, à toutes fins utiles, comme un “Européen de sensibilité française“, ce qui montre les limites étroites de son patriotisme français… De ce point de vue, Mitterrand ne valait du reste pas plus cher que Giscard, lui qui ringardisait la France en déclarant que “la France est notre patrie, l’Europe notre avenir“, et qui cédait en tout au nouvel expansionnisme américano-allemand : prétendue “réunification” allemande par absorption pure et simple de la R.D.A., démantèlement “doux” de la Tchécoslovaquie suivi de l’écartèlement violent de la Yougoslavie (bombardée puis occupée par l’O.T.A.N.), satellisation des ex-Républiques soviétiques de la Baltique et des ex-pays socialistes est-européens annexés à l’U.E., stationnement des troupes de l’O.T.A.N. tout au long des frontières Ouest de la Russie postsoviétique, etc. On voit ainsi clairement de quel côté va le curseur géopolitique d’une oligarchie maastrichtienne qui n’a eu de cesse de se dégager de la “menace” que fait peser sur elle le prolétariat toujours frondeur de notre pays dont l’imaginaire porte encore, on l’a vu avec la crise des Gilets Jaunes, l’imaginaire révolutionnaire des Sans-Culotte, si ce n’est celui des Communards. En réalité, peu importe à « notre » oligarchie capitaliste que disparaisse la France, que dépérisse sa langue (y compris sur le sol national), que se réduisent drastiquement les libertés civiles et que se « tiers-mondise » une large partie de sa population laborieuse : l’essentiel au yeux de cette caste sans âme est que perdure la quête du profit maximal à l’échelle mondiale et surtout, que les pécunes des milliardaires « français » soient définitivement placées sous la haute protection de Berlin (pardon, de la “gendarmerie européenne”) et de l’OTAN en cas de nouveau soulèvement du peuple française, type Commune de Paris, Front populaire, Mai 68, grèves de décembre 1995, fronde anti-CPE des jeunes ou mouvement des gilets jaunes.

    MACRON: UN GISCARDISME SANS GISCARD

    Par conséquent, même si nous respectons le deuil qu’impose toujours à ses proches la perte d’un être cher, nous ferions tristement figures d’hypocrites si nous, militants franchement communistes, amis du monde du travail et patriotes républicains, déclarions regretter en quoi que ce soit la politique giscardienne. C’est d’ailleurs celle que mène, avec plus de brutalité encore, E. Macron, après ses prédécesseurs maastrichtiens les Chirac, Sarkozy et autre Hollande. Réactionnaire, impérialiste, antinational, antidémocratique et anti-ouvrier, le giscardisme sans Giscard continue.

    Quant à la politique de Frexit progressiste menant au socialisme que prône le PRCF, elle n’est au fond que le prolongement actualisé de l’opposition radicale au giscardisme que conduisit vaillamment le P.C.F. à la fois patriote et internationaliste des années 1960/70 avant que ce parti ne s’enlisât irréversiblement, hélas, dans le marécage de l’eurocommunisme, du révisionnisme anti-léniniste, de l’anti-soviétisme de confort et de la socialo-dépendance en oubliant la devise que devrait faire vivre tout militant de l’émancipation sociale : “la France des travailleurs est notre patrie, l’humanité affranchie de toute exploitation de l’homme par l’homme est notre avenir“.

     

    Georges GASTAUD  & Fadi KASSEM, secrétaires nationaux du PRCF

     


     

    * V.G.E. descendait en ligne directe d’un membre du conseil national mis en place par Vichy.

    ** Rappelons qu’aux législatives de 1967, le PCF en nette progression obtenait 22,7% des voix, loin devant la Fédération de la Gauche Démocratique et Socialiste présidée par Mitterrand.


    UNE du journal l’HUMANITÉ du samedi 22 novembre 1975

     

    source :  https://www.initiative-communiste.fr/

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  •  

    dans le viseur de Twitter !

     

    Cela fait maintenant plusieurs mois que a attribué à Ruptures le label mensonger « Média affilié à un État, Russie ». Le réseau social n’a pas répondu à aucune des demandes d’explications de la rédaction de ce média indépendant. Plus grave mais tragiquement sans surprise : aucun média français n’a rendu compte de cette affaire. Et à la seule demande d’explication d’un journal des chaines d’infos continu (Raphaël Grably, chef du service technologie de BFM TV), la firme américaine a répondu par le silence. Outre le caractère insultant de cette mention pour un journal indépendant, il semble que cette mention soit associée à un traitement qui invisibilise les publications dans les fils twitter des utilisateurs.

    A IC, nous savons également ce que signifie cette , nous qui avons vu brutalement la visibilité de nos publications sur Facebook s’effondrer. Et nous savons que cette censure peut même aller jusqu’à l’interdiction de publier, comme nous l’avons dénoncé encore récemment en solidarité avec Michel Aymerich.

    La rédaction de interpelle les observateurs soucieux de la liberté d’expression et de la neutralité de traitement sur les réseaux sociaux. Quelles que soient les divergences ou différences que nous avons avec Ruptures, on ne peut que souscrire à cette appel à la vigilance et à la réaction de chacun. Car c’est bien la liberté d’expression qui est en cause ici.

    Il faut noter que cette censure qui ne dit pas son nom indigne aux USA, comme en témoigne le message d’alerte sur twitter justement du journaliste Aaron Maté de The Grayzone

    Face au silence de la multinationale américaine, la rédaction de Ruptures a demandé des explications par lettre recommandée.

    Ruptures vient d’envoyer une deuxième lettre recommandée à Twitter France – qui n’a pas répondu à la première – pour exiger le retrait du label mensonger que le réseau social nous a attribué le 7 septembre 2020, moins d’une heure après la publication de cet article.

    Comme la couverture médiatique de l’affaire est très réduite, y compris du côté des médias dits « indépendants » ou « alternatifs », nous encourageons ceux qui s’inquiètent des avancées de la censure politique et du néo-maccarthysme en ligne à faire connaître les pratiques arbitraires de la firme californienne.

     

    https://ruptures-presse.fr/actu/censure-lettre-twitter-retrait-label-russie/

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  •  avec Guillaume Dusmoulins – Délégué central CGT  Vénissieux et membre du SGL – réalisé le 27 novembre 2020.

    Initiative Communiste : Bonjour camarade, peux-tu te présenter ?

    Guillaume Dumoulin : Je m’appelle Guillaume Dumoulin, j’étais le délégué syndical central des SAD, je suis aussi membre du bureau du syndicat général du livre CGT. Je suis basé sur l’agence de  et j’avais été embauché en 2007.

    Initiative Communiste : Où en est la lutte des travailleurs de la SAD ?

    Guillaume Dumoulin : La presse connaît une grave crise et on a connu plusieurs plans sociaux depuis une trentaine d’années chez , anciennement NMPP. Il y a une nouvelle crise financière dans le groupe depuis 2019, les éditeurs, sous couvert de la modification de la loi Bichet, qui permet aux éditeurs de sortir de la distribution, peuvent se séparer de la messagerie historique : c’est le début de la crise. Les éditeurs veulent payer le moins cher possible sauf que la loi leur imposait de posséder leur outil de distribution. Aujourd’hui, il n’y a plus l’obligation de garder Presstalis, et la fermeture est prévue pour l’été 2020.

    Au départ, des négociations étaient engagées comme d’habitude, mais très vite on s’aperçoit que la volonté du patronat c’est de se désengager du niveau 2 : c’est-à-dire des prestataires en province, la SAD filiale à 100% de Presstalis. Leur projet c’est donc de liquider ces filiales pour donner le travail à des dépositaires privés (sans statuts presse, ni syndicat). On a négocié pour éviter cela, mais le jour du déconfinement le 11 mai, on apprend que tout ça est bien dans la boite. On nous annonce que la Coopérative des Quotidiens (CDQ), un des actionnaires de Presstalis sera la seule entreprise à faire une offre pour reprendre la messagerie. Tous les autres acteurs  et notamment les éditeurs de magazines se sont désengagés. La SAD ne sera pas reprise, elle sera liquidée.

    Durant tout le confinement, on a fait notre travail, pour que les citoyens aient leurs journaux et le jour du déconfinement, on nous annonce que l’on va être fermé. Du coup, la distribution ne sera plus assurée pour les semaines à venir. Suite à la demande de Cédric Dugardin, PDG de Presstalis, de mettre en liquidation les filiales, les salariés de la SAD se mettent en  dès le 12 mai. À l’appel du Syndicat du livre, les imprimeries sont arrêtées avec une non parution le 13 mai. La liquidation de la SAD est entérinée le 15 mai par le tribunal de commerce.

    La grève s’arrête puisque les salariés sont licenciés mais pas la lutte.  On prend possession de nos outils, on investit l’entreprise. On n’accepte pas cette décision du tribunal. On ne veut pas que notre travail soit donné à des entreprises privées, car c’est notre travail. Dans plusieurs SAD, le conflit dure, on bloque des imprimeries, la lutte est vraiment violente. Il n’y a plus de boite pour distribuer les journaux. Les occupations durent plusieurs jours. À Lyon et , plusieurs mois.

    Aujourd’hui, on essaye de trouver un support qui allie les éditeurs, les salariés et les pouvoirs publics : c’est l’idée de porter le projet de SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). À partir de ce moment, à Lyon et Marseille, on va multiplier les mobilisations (métropoles, préfectures, Hôtels de région) pour interpeller les pouvoirs publics pour qu’ils soutiennent notre projet.

    Il y a donc des discussions qui avancent sur les SCIC avec les éditeurs : on souhaite que la distribution reprenne rapidement. On arrache fin juin un accord avec les MLP et la CDQ qui confie la reprise aux salariés sous forme de régie et qui octroie l’exploitation des zones aux futures SCIC. Les régies sont donc confiées aux salariés des SAD de Lyon et Marseille. On a donc repris l’activité dans nos locaux occupés. On a donc dû négocier avec les propriétaires et on a repris le 1er juillet à Lyon et le 24 septembre à Marseille. Entre temps, on faisait des tours de garde pour ne pas perdre les locaux et notre matériel, que l’on n’aurait jamais pu se payer neuf.

    Aujourd’hui, nous ne sommes donc plus en grève, mais on se bat pour garder notre activité. Il faut qu’on trouve de nouveaux locaux, notre lutte est aujourd’hui plus politique.

    Initiative Communiste : Combien de salariés sont menacés chez Prestalis ?

    Guillaume Dumoulin : Sur Presstalis ils étaient 400 au départ, maintenant ils ne sont plus que 240. 50 emplois sont encore menacés. Aujourd’hui Presstalis est devenu d’ailleurs France Messagerie depuis le 1er juillet.

    Pour les SAD c’est autre chose, à Lyon on était 110 salariés en CDI et 10 intérimaires. Aujourd’hui la SCIC ne pourra garder uniquement qu’un peu plus de 40 personnes. À Marseille, ils étaient 134 et le projet est qu’il en reste environ 80. Même dans les avancées que l’on a arrachées aux patrons, on perd des zones où l’on distribuait (Saint-Etienne, Avignon, Fréjus…). On n’a donc pas récupéré tout notre travail. Mais il n’y a qu’à Marseille et à Lyon où l’on va garder des emplois.

    Sur les autres sites, les camarades n’ont pas porté le projet de SCIC mais leur bataille à Bordeaux, au Mans, à Nantes ou à Toulouse aura permis de recaser des employés dans des nouvelles entreprises qui font le même travail mais ce n’est pas suffisant. La casse de l’emploi et des statuts est bien réelle.

    On va continuer à se battre, si on veut maintenir les emplois, on doit aussi trouver des synergies avec d’autres activités. Il faut qu’on trouve encore des compléments pour garder nos emplois. On aimerait un service public de la distribution, cette revendication ne date pas d’aujourd’hui mais n’est clairement pas d’actualité pour ce gouvernement et elle s’éloigne toujours plus.

    Initiative Communiste : Où en est la modernisation des outils de production ?

    Guillaume Dumoulin : Il n’y en a pas. Elle a reculé même. Dans la distribution, on retraite les magazines comme à l’ancienne, en faisant des appoints en case. On a dé-mécanisé.  On bosse à l’ancienne, on fait des paquets, presque à la main, on n’est pas sur de l’automatisation.

    Initiative Communiste : Quelles sont les principales revendications de la CGT Filpac ?

    Guillaume Dumoulin : La Fédération et notre syndicat parlent depuis des années d’un pôle public de la distribution. Aujourd’hui, pour la distribution, l’État aide Presstalis, la Poste, les éditeurs, mais pas nous, pas les ouvriers sur le terrain qui veulent continuer de travailler. On aimerait avoir un vrai pôle de la distribution, où l’argent n’est pas donné aux éditeurs mais bien à l’outil de distribution. Ils prennent les aides mais ne sauvent pas l’outil commun. C’est ce que nous voulons à la CGT, on ne veut pas une nationalisation totale non plus. On ne veut pas que l’État ait une main mise sur la presse, quoi que ça se discute, car ce sont des milliardaires qui les ont aujourd’hui. On veut donc un pôle public où les aides sont à l’outil de travail et pas versées directement aux patrons.

    Initiative Communiste : La distribution de la presse n’est-elle pas un enjeu démocratique ? N’est-ce pas dangereux qu’elle soit récupérée par la puissance du capital ?

    Guillaume Dumoulin : Totalement. C’est ce qu’on a dénoncé lors de la modification de la Loi Bichet, en sortant les éditeurs de leur propre distribution via des coopératives. La réalité c’est que les éditeurs ne se distribueront plus eux-mêmes. Il y a un risque majeur que demain il n’y ait qu’un seul opérateur qui distribue les titres : un monopole privé. Avant 1947, il n’y avait qu’Hachette qui distribuait et refusait de distribuer un journal communiste comme l’Humanité. Rien n’empêche qu’un distributeur privé refasse cela, qu’il décide de la distribution selon les journaux. Le risque d’abandon des livraisons dans les zones géographiques éloignées et non rentables est aussi un risque. Aurons-nous, comme pour le portable ou l’internet, des zones blanches de quotidiens nationaux ?

    Initiative Communiste : Le budget des aides à la presse c’est près d’un demi milliard d’euros. Qu’en est-il du résultat pour la diversité de la presse ?

    Guillaume Dumoulin : Il y a de l’argent, mais il est capté par les éditeurs. Ils misent essentiellement sur le numérique, on voit donc que notre distribution est totalement mise de coté. Avant le réseau de distribution était financé, car Presstalis était financé. Les éditeurs ne passent donc plus par nous mais par des sous-traitants alors qu’ils continuent à toucher des aides, c’est ça qui nous touche. Les aides ne vont pas du tout à l’outil. Et on ne prend même pas en compte les remises de TVA dans ces aides. En tout, le secteur bénéficie de plus d’un milliard d’euros en réalité.

    Initiative Communiste : Comment peut-on vous aider ? N’y a-t-il pas urgence à rassembler les luttes ?

    Guillaume Dumoulin : Il y a urgence, depuis des années. On n’arrive pas à se regrouper pour le moment, il faudrait que l’on soit aidé. Même les oppositions politiques ne nous écoutent même pas, alors que l’on parle de liberté de la presse. À Marseille, pendant plusieurs mois même, la population n’a pas bougé, même si la presse se vend moins  et que le numérique grimpe. Il faudrait que la solidarité renaisse, car même si on voit de nombreuses luttes en France, elles sont souvent menées seules dans leur coin. Cette stratégie est vouée à l’échec. Il va y avoir aussi les conséquences du Coronavirus, les conséquences vont être très dures. Les patrons vont faire payer la crise aux salariés. Il faut à tout prix qu’une conscience de lutte et de classe renaisse, de partout. On ne gagnera pas tout seul, il faut sortir de ce corporatisme, il n’y a qu’ensemble qu’on y arrivera.

    entretien réalisé par BC 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La FDJ, Jeunesse Libre Allemande constitue une des dernières forces politiques issues de la République Démocratique Allemande, annexée il y a trente ans, le 3 octobre 1990. Relativement méconnus en France, nos camarades est-allemands ont accepté de se prêter au jeu de l’interview que nous vous présentons aujourd’hui. Propos recueillis par Antonio Bermudez, pour le collectif international des JRCF.

    JRCF – Chers camarades, votre organisation a été fondée légalement en 1946 en République Démocratique Allemande après une existence clandestine dans le cadre de la résistance contre le nazisme-fascisme. Sa branche autonome en République Fédérale Allemande y est interdite depuis 1951. Sous quel prétexte l’Etat bourgeois a-t-il interdit votre organisation à l’Ouest, alors même que le KPD était encore légal ?

    FDJ – Sous le gouvernement réactionnaire d’Adenauer[1], il n’y avait aucune rupture avec l’élite politique et économique du fascisme allemand. La même classe restait toujours au pouvoir, les fascistes conservaient leurs postes à de hautes fonctions. Que l’interdiction de la Jeunesse Libre Allemande [Freie Deutsche Jugend, FDJ], de l’organisation luttant dans les deux pays pour l’unification de la jeunesse contre le fascisme et la guerre, soit dans leur intérêt – cela n’a rien de surprenant.

    Car, avant tout, c’était la FDJ qui menait une lutte tenace contre la remilitarisation de la République fédérale – et elle avait beaucoup de succès. La consultation populaire concernant le rétablissement de la Wehrmacht sous le couvert de la Bundeswehr a été interdite mais a tout de même réuni rapidement neuf million de signatures.

    Pour la classe dominante, elle était une épine dans le pied, car avec ses 60.000 adhérents et son activité antimilitariste, la FDJ devenait effectivement dangereuse.

    En même temps, l‘interdiction de la FDJ servait à préparer l’interdiction du Parti Communiste d’Allemagne [KPD] deux ans après. C’était plus simple d’interdire la FDJ, car, étant donné qu’elle n’était pas un parti mais une association, cela n’exigeait aucune décision de la Cour constitutionnelle allemande.

    JRCF – Comment l’Etat bourgeois traite-il vos militants présents aujourd’hui dans les territoires de l’ex-Allemagne de l’Ouest comme dans les villes de Francfort, Munich ou Brême?

    FDJ – La bourgeoisie et son État agissent selon leurs intérêts en tant que classe : avec de l’anticommunisme et de la répression. Comme d’autres organisations et structures de gauche, la FDJ est sous la surveillance de l’appareil d’État. L’interdiction de la FDJ en RFA datant de 1951 est cependant appliquée arbitrairement. La situation juridique est contradictoire puisque notre organisation est interdite en Allemagne de l’Ouest, mais que par l’annexion de la RDA et du « traité d’unification », les associations de la RDA étaient admises sur l’ensemble du territoire allemand. Néanmoins, l’État maintient l’interdiction anticonstitutionnelle afin de l’appliquer contre nous en cas de besoin.

    Il y a 5 ans, à Munich, nous avons subi une dizaine d’arrestations à la suite des actions publique de la FDJ. On nous reprochait de montrer des « symboles d’organisations anticonstitutionnelles ». Il s’agissait du symbole de la FDJ, le soleil levant. Des tracts, des drapeaux, des chemises bleues ont été réquisitionnés, des perquisitions ont eu lieu. L’arbitraire se démontrait par le fait que nous ayons pu agir, une fois en chemises bleues et avec drapeaux sans être importunés, et la fois suivante des camarades étaient arrêtés. Plusieurs procédures pénales ont eu lieu, dont une, finalement, jusqu’à la plus haute instance judiciaire. L’accusé fut acquitté, le juge faisant référence au fait que notre camarade ait montré le symbole de la FDJ de l’Allemagne de l’Est, et que celle-là n’est nullement interdite. Nous disons que la FDJ, en Allemagne de Ouest comme en Allemagne de l’Est, a toujours été une organisation avec un symbole identique. L’Etat allemand n’a pas pu être capable d’y faire face de manière appropriée et nous le montre de nouveau : En dépit de « l’unification » prétendue des deux Etats, la FDJ continue de lutter en tant qu’organisation dans deux pays. Maintes fois, il y a eu et il y a encore des arrestations, des perquisitions et des réquisitions, également sur le territoire de la RDA. Actuellement, bien que la situation paraisse relativement calme concernant le sujet « interdiction de la FDJ », notre campagne publique « 30 années sont assez ! Révolution et socialisme ! », surtout dans les villes de la RDA, a mis les réactionnaires dans un état bouillant de colère et l’appareil d’Etat en est contrarié. Alors, nous prévoyons d’autres attaques contre notre organisation.

    JRCF – Lors de la dissolution de SED au sein du PDS, ce dernier n’a pas reconnu la FDJ comme son mouvement de jeunesse. Quelles étaient les raisons évoquées pour ce choix ?

    FDJ – Tout d‘abord concernant l’histoire de la FDJ après 1990 :

    Au premier congrès, en 1990, la FDJ a adopté les résolutions suivantes :

    1) La FDJ ne se dissolvait pas et gardait son nom d’origine. Il y avait des propositions diverses pour un nouveau nom, mais l’ancien s’est imposé.

    2) En raison des démissions, voire de départs en Allemagne de l’Ouest, ainsi que l’arrêt de toute activité parmi les deux millions adhérents, chaque membre qui souhaitait le rester a dû s’inscrire à nouveau. Cette réinscription a été effectuée par 22.000 membres environs.

    Il faut cependant préciser que l’appareil de l’organisation était détruit à un point tel que ce renseignement n’est pas parvenu jusqu’à la base. Nous rencontrons d’ailleurs assez souvent des personnes qui sont fermement convaincues d’être encore adhérentes car elles n’ont jamais demissionné. 

    3) La FDJ adoptait la décision de ne plus être « la réserve du partie », mais revenait à sa conviction fondatrice, c’est-à-dire à la nécessité d’une organisation unitaire et indépendante d’un parti.

    Nous ne connaissons aucune prise de décision du SED/PDS concernant la FDJ.

    De fait, le PDS a fondé le « Groupe de Travail des jeunes camarades » [AG JungeGenossInnen], ayant la mission de coopérer avec les associations et groupes de jeunes en émergence – sans liaisons directe au niveau d’organisation. Avec la FDJ, notamment. Il est toutefois évident que le SED a décidé rapidement du changement de nom en SED/PDS, puis en PDS/SED et peu de temps après en PDS, afin de démontrer clairement qu’il n’était plus le Parti Socialiste Unifié d’autrefois, qu’il avait une volonté du changement. Et cela à l’époque, quand il s’agissait encore de changer la RDA, et non de s’établir en RFA. Ainsi, chaque lien avec les structures anciennes devenait gênant. Par conséquent, la décision prise par la FDJ de maintenir son nom et son symbole ne correspondait pas au point de vue de ces courants et cela a eu des conséquences sur notre coopération.

    Toutefois, il y avait une certaine coopération ponctuelle au niveau local et partiellement au niveau parlementaire. Par exemple, lors des élections régionales en mai 1990, quatre membres de la FDJ obtenaient des sièges puisqu’ils faisaient partie de la liste ouverte du PDS en tant que représentants de la FDJ.

    En 1999, par la fondation de l’organisation de jeunesse [‘solid], le PDS s’est doté définitivement d’une organisation de jeunesse propre.

    Nos expériences avec le parti DIE LINKE (issue du PDS et WASG), tout particulièrement pendant notre campagne publique « 30 années sont assez ! Révolution et socialisme ! », nous démontrent qu’une coopération n’est possible que très ponctuellement, en règle générale qu’avec quelques membres individuels ou des groupes locaux. Avec DIE LINKE dans son ensemble la coopération n’est pas possible car ce parti et ses dirigeants ont abandonné des positions importantes et indispensables, concluant des compromis dans la perspective de la participation gouvernementale (par exemple l’approbation de certaines guerres).

    JRCF – Comment votre organisation a-t-elle pu se maintenir malgré la dissolution de la plupart des organisations membres du Front National de la RDA ? (Sur plus d’une vingtaine à l’origine les seules autres associations issues du FNRDA toujours en activité sont la Volkssolidarität, équivalent du Secours Populaire Français, la Domowina, association défendant la minorité Wende en Allemagne et la VVN-BdA, association des persécutés du régime nazi)

    Ce fut une lutte acharnée, basée sur les décisions citées ci-dessus. La bourgeoisie, pendant les années 90, essaya à maintes reprises et selon des moyens variés de pousser la FDJ à la capitulation. Des forces peu nombreuses au sein de la FDJ, ayant la volonté politique de survivre, leur tinrent face. D’abord, les biens et le patrimoine ont été mis sous la gestion de la Treuhand[2] [« Agence fiduciaire »]. Les employés ont été licenciés et chaque dépense devait être autorisée par la Treuhand. La poursuite du travail politique n’était possible qu’au moyen d’une séparation aléatoire entre notre ancien et notre nouveau patrimoine. En 1992, il s’établissait donc à 0 DM[3]. Par la suite, malgré cela, la FDJ aurait dû payer 4 millions DM, du fait de la législation du gouvernement fédéral. Pour contrer cela, il fallait mener la lutte politique. Ensuite, l‘administration fiscale nous a demandé des impôts, à payer sur nos nouveaux fonds via la taxe sur notre ancienne fortune sous la gestion de la Treuhand. De nouveau, il fallait mener un travail politique envers le public afin d’éviter cela. La survie politique demandait une lutte fastidieuse et dépendait du renoncement à toute propriété de l’organisation.

    JRCF – Quelles sont aujourd’hui vos relations avec le KPD (aujourd’hui dirigé par Torsten Schöwitz, qui a eu pour adhérent notable Erich Honecker, ancien Secrétaire Général du CC du SED), qui a souhaité conserver l’héritage marxiste-léniniste du SED ? Et avec le parti Ouest-Allemand, le DKP ?

    FDJ – La FDJ poursuit l’union de la jeunesse révolutionnaire. Elle est indépendante d’un parti, quel qu’il soit. Nous coopérons avec toute organisation qui reconnaît non seulement théoriquement, mais aussi dans la pratique, que l’ennemi principal est dans notre propre pays et qu’il s’appelle impérialisme allemand; et celui-ci est redevenu une grande puissance politique et économique par l’annexion de la RDA.   

    De ce fait, nous sommes en contact avec quelques adhérents du KPD, avec d’autres adhérents du DKP encore moins nombreux, qui sont unanimes sur cette question et le démontrent dans la pratique.

    Nous revendiquons un débat clair et vif par rapport à la question sur laquelle nous nous trouvons en désaccord : l’annexion de la RDA a été possible, le socialisme a été temporairement vaincu – du fait révisionnisme moderne-, ayant pour origine l’abandon de la lutte de classe par le SED, entrainant ainsi l’abandon du premier Etat socialiste sur le sol allemand.

    En particulier à l’égard du DKP: la fondation du DKP, en 1968, menée en coordination avec l’Etat ouest-allemand, a torpillé et a trahi la lutte pour la reconstruction du KPD de Thälmann. Par ailleurs le DKP n’a pas hésité de s’étendre sur le territoire de la RDA annexée – comme le faisaient les annexionnistes, comme si celle-ci n’était pas un autre pays.

    Nous entretenons des unités d’action et de coopération étroite avec « la ligue ouvrière pour la reconstruction du KPD » [Arbeiterbundfür den Wiederaufbau der KPD], fondée en 1968 en Allemagne de l’Ouest et qui a renoncé à la fondation d’une organisation de jeunesse propre, déployant plutôt des efforts dans la lutte contre l’interdiction de la FDJ, contribuant ainsi de toute ses forces à la survie de la FDJ.


    [1] Chancelier (CDU) de la RFA de 1949 à 1963

    [2] Du nom complet Treuhandanstalt: institut public fondé pour la privatisation des entreprises possédés par le peuple (VEB) et des autres institutions publiques; les activités en lien avec la Treuhand sont largement connues comme incontrôlées et criminelles.

    [3] Deutsche Mark.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • 29.11.2020 – Initiative communiste reproduit ci-dessous un commentaire fort pertinent de l’analyste marxiste italien Manlio Dinucci. 

    LE VENT MAUVAIS DE MUNICH SOUFFLE A NOUVEAU SUR L’

    Au-delà du cas particulier évoqué par l’auteur, celui de l’Italie, on constate une nouvelle fois que le honteux amalgame “antitotalitaire” qui prétend renvoyer dos à dos le  et le communisme historique, n’est qu’une sale couverture idéologique pour une dangereuse entreprise néo-munichoise de fascisation du sous-continent européen et de marche à la guerre de revanche antirusse. On se souvient en effet qu’à la conférence internationale de Munich, en 1938, les gouvernements “démocratiques” anglais (Chamberlain) et français (Daladier), ignorant les protestations tchécoslovaques et soviétiques, avaient lâchement donné leur feu vert à Hitler pour dépecer la Tchécoslovaquie… et, implicitement, pour attaquer ultérieurement l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Or c’est en pointillés cette inavouable alliance nauséabonde, puante de russophobie recuite, d’anticommunisme fascisant et d’antisoviétisme revanchard, qui avance à grand pas en Europe avec la complicité et sous le pilotage peu discret de l’UE et de son “partenaire stratégique”, l’OTAN. 

    L’U.E./OTAN MENAGE LES NEONAZIS ET S’ACHARNE SUR LES COMMUNISTES

    En effet, tandis que les eurodéputés quasi-unanimes (du RN aux écolos en passant par LAREM, les LR et le PS) recommandent aux Etats membres de l’UE de légiférer contre les organisations communistes dignes de ce nom qui utilisent “encore” la faucille et le marteau (l’emblème ouvrier et paysan bien connu du “communisme totalitaire” qui flotta jadis, portés par le drapeau rouge libérateur, sur le Reichstag vaincu), ces mêmes Etats membres de l’UE/OTAN n’ont rien à refuser à l’Ukraine postsoviétique, dont le “parlement” actuel, préalablement purgé de ses députés communistes, est présidé très officiellement par le créateur du “Parti national-socialiste ukrainien”. Manlio Dinucci le prouve ci-dessous en partant du cas particulier, mais fort significatif de l’Italie (il y a peu encore, gouvernée par le néo-mussolinien avéré Salvini, et actuellement gouvernée par un membre du Parti démocrate, l’ex-PCI “refondé” – en réalité, dénaturé et détruit – par Achille Occhetto, Massimo D’Alema et Cie).

    L’EUROPE GERMANO-ATLANTIQUE, UN ENDROIT INDECENT POUR TOUT VRAI PROGRESSISTE

    Nous le disons avec solennité à l’adresse des militants communistes et insoumis de France, mais aussi aux militants syndicaux qui s’obstinent à colporter la fable suicidaire d’une possible “réorientation de l’UE dans le sens du progrès social, de la paix et de la démocratie”: l’UE stratégiquement arrimée à l’OTAN, dominée par l’impérialisme allemand revanchard et supervisée par le méga-prédateur étatsunien, n’est pas un endroit décent: ni pour des militants communistes, ni pour d’authentiques syndicalistes, ni pour de véritables insoumis ni, plus généralement, pour tout ami véritable de la démocratie, du progrès social, de l’indépendance nationale et de la paix.

    LE VOTE MACRON, REMPART CONTRE L’EXTREME DROITE OU TREMPLIN POUR SA RELANCE?

    Quant à ceux qui ont suivi les consignes de leurs partis respectifs, petits ou grands, appelant à voter Macron au second tour de la présidentielle 2017, soi-disant pour “faire échec à l’extrême droite”, ils sont contraints et forcés de constater derechef que leur vote, loin d’avoir constitué un quelconque barrage à l’extrême droite nostalgique de Vichy, aura en réalité servi à légitimer et à consolider un président “marcheur” qui piétine en permanence l’intérêt de la France, de la mémoire antifasciste et de la paix: car, comme le rappelle ci-dessous DInucci, TOUS les pays membres de l’OTAN, France macronienne incluse, se sont abstenus comme l’Italie à propos de la résolution de l’ condamnant le nazisme. Sans commentaire!

    Avis à chaque organisation se réclamant de la démocratie durant qu’il en est encore temps car, comme disait Marx, “l’histoire ne repasse pas les plats”.

    Georges Gastaud, fils de Résistant, directeur politique d’Initiative communiste. 


    À l’ONU l’Italie s’abstient sur le nazisme

    par  Manlio Dinucci 

    L’art de la guerre. La signification politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l’OTAN ont boycotté la résolution qui, sans la nommer, remet principalement en cause l’Ukraine, dont les mouvements néo-nazis ont été et sont utilisés par l’OTAN à des fins stratégiques.

    La Troisième Commission des Nations Unies -chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles- a approuvé le 18 novembre la Résolution “Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée”.

    La Résolution, rappelant que “ c’est notamment la victoire remportée alors sur le nazisme qui a amené la création de l’Organisation des Nations Unies, appelée à empêcher de nouvelles guerres et à préserver de ce fléau les générations futures”, lance l’alarme sur la diffusion de mouvements néonazis, racistes et xénophobes dans de nombreuses régions du monde. Elle se déclare “profondément préoccupée par la glorification, quelle qu’en soit la forme, du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de l’organisation Waffen-SS”. Elle souligne ensuite que “le néonazisme n’est pas que la glorification d’un mouvement historique, mais qu’il s’agit d’un phénomène contemporain”. Les mouvements néonazis et d’autres analogues “alimentent les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, d’antisémitisme, d’islamophobie, de christianophobie, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée”.

    La Résolution appelle donc les États des Nations Unies à entreprendre une série de mesures pour contrecarrer ce phénomène. La Résolution, déjà adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 18 décembre 2019, a été approuvée par la Troisième Commission avec 122 voix pour, parmi lesquelles celles de deux membres permanents du Conseil de Sécurité, Russie et Chine. Deux membres seulement des Nations Unies ont voté contre : États-Unis (membre permanent du Conseil de Sécurité) et Ukraine. Selon certainement une directive interne, les autres 29 membres de l’OTAN, dont l’Italie, se sont abstenus. Même chose pour les 27 membres de l’, dont 21 appartiennent à l’OTAN. Parmi les 53 abstentions se trouvent aussi l’Australie, le Japon et d’autres partenaires de l’OTAN.

    La signification politique de ce vote est claire : les membres et partenaires de l’OTAN ont boycotté la Résolution qui, tout en ne la nommant pas, met directement en cause avant tout l’Ukraine, dont les mouvements néonazis ont été et sont utilisés par l’OTAN à des fins stratégiques. On a d’amples preuves que des brigades néonazies ont été entraînées et utilisées, sous gestion USA/OTAN, dans le putsch de la place Maïdan en 2014 et dans l’attaque contre les Russes d’Ukraine pour provoquer, avec le détachement de la Crimée et son retour à la Russie, une nouvelle confrontation en Europe analogue à celle de la guerre froide.

    Emblématique est le rôle du bataillon Azov, fondé en 2014 par Andriy Biletsky, le “Führer blanc” partisan de la “pureté raciale de la nation ukrainienne, qui ne doit pas se mélanger à des races inférieures”.

    Après s’être distingué par sa férocité, l’Azov a été transformé en régiment de la Garde nationale ukrainienne, doté de blindés et artillerie. Ce qu’il a conservé c’est son emblème, calqué sur celui des SS Das Reich, et sa formation idéologique des recrues modelée sur celle des nazis. Le régiment Azov est entraîné par des instructeurs étasuniens, transférés de Vicenza en Ukraine, et d’autres de l’OTAN. L’Azov n’est pas seulement une unité militaire, mais un mouvement idéologique et politique. Biletsky reste le chef charismatique particulièrement pour l’organisation de jeunesse, éduquée à la haine contre les Russes et entraînée militairement. En même temps, sont recrutés à Kiev des néonazis de toute l’Europe, Italie comprise.

    L’Ukraine est ainsi devenue le “vivier” du nazisme renaissant au coeur de l’Europe. Dans ce cadre s’insère l’abstention de l’Italie, y compris dans la votation de la Résolution à l’Assemblée Générale. Le Parlement accepte, comme quand en 2017 il a signé un mémorandum d’entente avec le président du parlement ukrainien Andriy Parubiy, fondateur du Parti national-social ukrainien, sur le modèle national-socialiste hitlérien, chef des brigades néonazies responsables d’assassinats et de féroces passages à tabac d’opposants politiques. C’est lui qui se congratulera avec le gouvernement italien sur le non-vote de la Résolution ONU sur le nazisme, dans la ligne de ce qu’il a déclaré à la télévision : “Le plus grand homme qui a pratiqué la démocratie directe a été Adolf Hitler”.

    Manlio Dinucci……24/11Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

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  • C’est un fait bien établi : 80% des Français ne souhaitent pas un deuxième tour entre le réactionnaire fascisant  et la fasciste . Cela n’empêche nullement les chiens de garde de veiller, en partageant (et saturant) l’espace médiatique entre les partisans de Jupiter (Ruth Elkrief, Christophe Barbier, David Pujadas, Laurence Ferrari, les « journalistes » de France Info comme Renaud Dély et de France (In)Culture comme Guillaume Erner, etc.) et ceux qui, tout en ne cessant de dénoncer la censure et la « pensée unique » dont ils seraient victimes, ne disposent pas moins d’un temps d’antenne exponentiel pour servir de tapis brun aux nauséabondes « idées » du prétendu « Rassemblement national » : Éric Zemmour, Gilles-William Goldnadel, Charlotte d’Ornellas, Elisabeth Lévy, Michel Onfray (régulièrement invité comme prétendu « contestataire » et dont la diatribe antijacobine et anticommuniste rassasie les réactionnaires de tout poil…), Pascal Praud, Ivan Roufiol, etc.

    Car tout est fait pour que le faux « duel » Macron-Le Pen, annoncé depuis le soir du second tour de l’élection présidentielle de 2017, soit une prophétie autoréalisatrice, y compris en fermant de plus en plus les écoutilles aux traditionnelles forces politiques de plus en plus réduites au rôle de satellites de l’un des deux champions des médias, aussi bien les soi-disant « Républicains » ne sachant plus où donner de la tête entre les sirènes xénophobes et fascisantes du  et la défense du « Nouveau Monde » macronien ; des « centristes » héritiers de Giscard qui critiquent et/ou quittent LREM pour voter… comme les députés godillots macronistes ; des faux « socialistes » et « écologistes » qui ont déjà massivement rallié Macron (à l’instar de l’eurodéputé ex-EELV Pascal Canfin, engagé dans le « Renew for Europe ») et qui n’hésitent pas à approuver la honteuse résolution adoptée par le Parlement européen le 19 septembre 2019 (résolution qui criminalise le communisme, considéré comme équivalent du nazisme) ; et même les faux contestataires de « gauche » qui, le premier tour passé, rabattent immédiatement sur le « barrage antifasciste » en appelant à voter pour celui qui est le meilleur carburant de Le Pen.

    Car s’il est encore des naïfs pour croire que Macron et Le Pen représentent deux mondes bien opposés, la pratique macroniste du pouvoir et celle « oppositionnelle » du RN montrent tout au contraire une véritable coalition d’intérêts, et tout simplement une connivence politique et idéologique. La multiplication des mesures et pratiques liberticides et fascisantes, aussi bien l’adoption de la loi Insécurité globale que le massacre d’un cinéaste par des « policiers » véritables forces du désordre, aussi bien les violences envers les migrants sans-papiers place de la République que les attaques ad nauseam contre les universitaires « islamo-gauchistes », aussi bien la répression envers les enseignants opposés à la destruction du baccalauréat à Melle qu’envers les avocats, les pompiers et même les personnels soignants, aussi bien le matraquage systématique des syndicalistes de combat et des gilets jaunes que des lycéen(en)s et étudiant(e)s ou des retraités, démontre cette parfaite connivence. Voilà que Jean-Michel Blanquer parle comme Georges Ripert, le ministre de l’« Instruction publique » du gouvernement Laval, en reprenant les mêmes lubies et diatribes anticommunistes et antimusulmanes par l’emploi du vocable « islamo-gauchisme » – au passage, les enseignants attendent toujours un véritable hommage digne de ce nom à Samuel Paty, et non le simulacre du lundi 2 novembre 2020 qui cherchait à étouffer la lecture de la lettre aux instituteurs de Jean Jaurès, forcément embarrassante pour le réactionnaire Blanquer. Voilà que le RN approuve la loi Insécurité globale, comme les macronistes et les prétendus « Républicains ». Voilà que les macronistes se prennent pour les chasseurs d’islamistes dont ils contribuent pourtant largement à accroître l’influence en fricotant avec les pétromonarchies réactionnaires du Golfe (Arabie saoudite wahhabite en tête) et en combattant la Syrie laïque. Et comment oublier que Macron parla à la fois d’insécurité, d’immigration et d’islam – le triptyque réactionnaire au service d’une candidature xénophobe et fascisante masquant faussement la nature profondément de classe (bourgeoise) du macronisme – dans Valeurs actuelles à l’automne 2019 ?

    Mais on aurait tort de croire que la connivence s’arrête à la simple approbation des mesures qui arasent les libertés publiques et démocratiques. En effet, outre la même approbation du révisionnisme anticommuniste au Parlement européen, Macron et Le Pen se rejoignent sur de nombreux points très concrets. C’est ainsi que tous les deux ne souhaitent sortir ni de l’euro, ni de l’UE, et encore moins du capitalisme, et même pas de l’Alliance atlantique – Le Pen se transformant même en avocate passionnée de Donald Trump pour dénoncer les potentielles fraudes concernant l’élection présidentielle états-unienne de 2020 ; c’est ainsi que des ponts s’établissent entre Macron et Le Pen, formant un véritable LRE « N » à Perpignan où deux colistiers macronistes ont rejoint les rangs de Louis Aliot au second tour, assurant la victoire du RN dans l’une des communes les plus pauvres de France ; c’est ainsi que la femme de Robert Ménard a approuvé le « projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’ en matière économique et financière », tandis que le RN brillait par son absence aux discussions – il est vrai que les diatribes habituelles contre les immigrés sont bien plus prenantes… ; c’est ainsi que le RN ne participe pas au vote sur de nombreux sujets majeurs comme l’accord de « libre-échange » entre l’UE et le Japon ; c’est également ainsi que le RN a approuvé la loi dite de « l’état d’urgence sanitaire », qui constitue une attaque sans précédent contre les conquêtes sociales arrachées de haute lutte.

    De même que l’on aurait tort de négliger la réelle coalition d’intérêts entre Le Pen et Macron, tout aussi anticommunistes et antijacobins, anti-syndicalistes et antirépublicains, antidémocrates et antipatriotiques. Car l’une des plus grandes confusions donnant l’illusion d’une « opposition » entre les deux jumeaux se cristallise autour de la question de la . Au soir du 23 avril 2017, très habilement, Macron se présenta comme « le président des patriotes face à la menace des nationalistes », établissant ainsi la subtile distinction entre l’amour des siens et la haine des autres. Mais c’est oublier qu’en réalité, par leur attachement à la supranationaliste Union européenne et leur refus d’en finir avec le capitalisme mondialisé, Le Pen et Macron éprouvent le même rejet de la nation, donc de la souveraineté nationale ET populaire – car « la nation, c’est le peuple » comme le disait si bien Georges Politzer. Car qu’est-ce que « défendre la nation » quand on abandonne la souveraineté de la France à Bruxelles, Berlin, Francfort et Washington, et quand on combat l’internationalisme en se ralliant au camp impérialiste et belliciste des États-Unis, qui veulent détruire les régimes socialistes, progressistes ou tout simplement anti-impérialistes de Cuba, du Venezuela, du Nicaragua, de Bolivie, de Chine, de Russie, de Biélorussie ou encore de Syrie et d’Iran ? Le Pen et Macron ne peuvent être en phase avec Jean Jaurès (qu’ils honnissent tout en cherchant à l’instrumentaliser honteusement) qui proclamait justement qu’« un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène. »

    Les actuels événements illustrant plus que jamais l’ampleur de la fascisation en France, que ce soient les violences policières démultipliées ou la haine anticommuniste qui débouche sur des menaces de mort comme au siège du PCF à Lyon, s’inscrivent dans une mortifère dynamique pour les citoyens progressistes et les travailleurs de France, pour la République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, à savoir celle d’un prétendu « choix » entre Macron et Le Pen en 2022. Plus qu’un (faux) « duel », il s’agit surtout d’un vrai duo euro-capitaliste, atlantiste, anticommuniste et antirépublicain, dont les politiques soumises aux oukases de l’Union européenne aggraveront l’euro-dissolution de la France et de la République (quand le RN défendra-t-il d’ailleurs la langue française, lui le prétendu parti « défendant les Français » ?), l’euro-démantèlement des services publics (dits « services d’intérêt général » au niveau de l’UE), l’euro-destruction des conquêtes sociales et démocratiques, l’euro-fascisation qui arase les libertés publiques.

    Face à ce duo au sein duquel chacun a besoin de l’autre pour parvenir au second tour de la présidentielle, la solution ne passera pas par les traditionnelles utopies d’« Europe sociale » et d’«États-Unis socialistes d’Europe », ni par un pseudo « dialogue social » avec un MEDEF qui n’éprouve aucun problème à inviter Marion Maréchal lors de son université d’été de 2019 (avant de retirer l’invitation sous pression) et par un « syndicalisme rassemblé » se noyant au sein de la Confédération européenne des syndicats (CES) présidé par le jaune Berger. Elle ne viendra que d’une candidature portant clairement le  progressiste, à savoir la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN ET du capitalisme exterministe, une candidature issue d’une gauche patriotique et internationaliste, populaire et républicaine, antifasciste et anticapitaliste, anti-européiste et anti-impérialiste. En somme, une candidature en mesure de construire les nouveaux Jours heureux dont les citoyens et les travailleurs de France ont urgemment besoin, afin d’éviter que Macron déroule toujours plus le tapis brun de la fascisation, comme ce fut le cas à la fin des années 1930. Comme le signala à raison l’historien Ivan Jablonka : « Il y a un Vichy avant Vichy, et il fermente dans la République » ; pour éviter une nouvelle « étrange défaite » et une nouvelle humiliation pour la France comme en 1940, pour proposer une véritable alternative patriotique et populaire franchement communiste et franchement insoumise, soutenez et rejoignez le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) !

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  •  

    Position du PRCF au sujet des vaccins 

    (votée à l’unanimité par le secrétariat national le 26 11 2029)

     

    Pour faire face à la Covid 19 dont le PRCF ne nie pas la gravité (comme celle d’autres maladies dont l’organisation capitaliste de la médecine néglige tout autant le traitement et la prévention), surtout dans l’état lamentable où l’euro-austérité a mis notre système de , les médias font grand bruit d’un vaccin révolutionnaire que différents grands groupes capitalistes, notamment états-uniens, “pré-vendent” déjà aux Etats bourgeois et aux médias sans donner aux scientifiques, aux médecins et au public français aucun véritable élément permettant d’en vérifier scientifiquement la validité. Le seul effet produit pour l’instant de ces effets d’annonce – un effet sciemment recherché – est de faire monter les cours boursiers des mastodontes de . Ceux-ci vendent déjà, avant même toute autorisation de mise sur le marché (rien que cette expression exprime le scandale de la “santé” en régime capitaliste!), des millions de doses à l’Etat français et à l’Union européenne comme ils ont vendu pour des milliards des doses de remdesivir que certains grands professionnels avaient d’avance décrit comme inutile et nocif dans le traitement de la 

    Ainsi donc, avant toute discussion sérieuse sur le résultat des études et des tests vaccinaux en cours, sans aucun recul sur les éventuels effets secondaires indésirables, certains journalistes et politiciens liés au grand capital parlent déjà d’imposer la vaccination, tantôt aux populations “à risques” (personnes âgées ou fragiles), tantôt à “toute” la population. On se demande ce qui préoccupe le plus nos dirigeants, surprofits énormes des firmes capitalistes engagées dans la course au vaccin, remise en route à n’importe quel prix de la machine économique primant sur la santé publique (telle est manifestement la position de la dangereuse Ursula Von den Leyen, présidente de la ) et privilégiant le profit capitaliste, inféodation accrue de la France au capitalisme anglo-saxon sur le plan de la santé… Plus que jamais, on vérifie la nocivité du “capitalisme monopoliste d’Etat” qui unit à notre époque dans un mécanisme unique l’Etat bourgeois et les monopoles capitalistes, à l’échelle nationale et, de plus en plus, à l’échelle européenne, voire “transatlantique”. 

    Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de rejeter philosophiquement et scientifiquement le principe de la vaccination, dont le modus operandi est bien connu depuis les travaux d’avant-garde de Jenner, Pasteur et Koch, et dont l’efficacité a été prouvée sur nombre de maladies graves que la vaccination a permis d’éradiquer ou de fortement neutraliser (comme la campagne de vaccination proposée à l’OMS par l’URSS en 1958, contre la variole qui faisait environ 2 millions de victimes par an dans le monde : en 1979, la variole fut éradiquée). Partisan de principe des Lumières et du progrès scientifique, le PRCF ne ralliera évidemment jamais les rangs de ceux qui rejettent ce principe de manière irrationaliste ; notons que Cuba socialiste ou la République populaire de Chine vaccinent massivement leur population contre les maladies connues (Le programme cubain de vaccination pour les enfants comporte 11 vaccins) et sont elles-mêmes sur le point, comme la Russie, de lancer la vaccination anti-coronavirus à une grande échelle (au demeurant, le CC du PC Chinois a donné l’exemple, ainsi que l’Armée populaire chinoise, en se faisant vacciner les premiers). Mais outre qu’il s’agit ici, nous dit-on, d’un vaccin d’un tout nouveau type (qu’on nous annonce sans adjuvant mais fondé sur une technique absolument neuve reposant sur l’ARN et non sur l’affaiblissement préalable de l’agent pathogène), ce qui appelle tout naturellement la vigilance et l’intervention du principe de précaution, nous ne pouvons absolument pas garantir sur facture ni l’honnêteté, ni la transparence des grandes firmes pharmaceutiques dont nombre de scandales, celui du Mediator ou encore du vaccin contre la dengue par ex., en collusion avec les autorités sanitaires étatiques, ont montré que leurs profits passent, et de loin, avant les vies humaines, surtout celles des travailleurs.

    En tant qu’organisation politique, nous n’avons aucun avis autorisé à donner sur les différentes sortes de vaccins proposés “sur le marché” par les transnationales du médicament, y compris par  qui n’a de cesse de délocaliser les productions, de se transnationaliser et d’échapper ainsi à une éventuelle, et nécessaire,  démocratique. Nous disons simplement que, sans tomber en rien dans un rejet de principe des vaccins, il est indispensable :

    • de refuser toute précipitation en la matière, et d’apporter toute transparence sur la base d’expertise conduite par le service public auprès de chaque citoyen
    • d’éviter si peu que ce soit de transformer en cobayes toute une partie de la population, notamment la population âgée ou fragile
    • de donner tous les moyens doivent au corps médical, et en particulier aux médecins référents qui ont la confiance de leurs patients, pour prescrire ou pas en leur âme et conscience, et après consentement du patient, les vaccins qui seront prochainement “mis sur le marché”.
    • de produire les vaccins à utiliser en France, et le plus vite possible sous un système nationalisé échappant au profits capitalistes. A ce titre les propositions de coopérations internationales, proposées tant par Cuba, la Russie que la Chine doivent être considérées. Notamment pour que la France joue pleinement son rôle afin d’apporter à tout ceux à qui le vaccin présenterait un bénéfice l’accès à la vaccination.

    Plus que jamais, il faut nationaliser entièrement la filière du médicament, renforcer la recherche publique et les coopérations internationales d’Etat à Etat, étudier impartialement tous les vaccins de tous les pays (en écartant tout préjugé anticommuniste, russophobe ou carrément raciste et antichinois) et permettre aux médecins et aux autres soignants de prescrire conformément au Serment déontologique qu’ils ont prononcé pour pouvoir exercer leur métier. 

    C’est seulement si le principe de précaution est respecté, si toutes les données scientifiques sont fournies aux spécialistes et aux médecins généralistes, si le consentement éclairé du patient est demandé que la vaccination anti-Covid sera réellement efficace, avec d’autres moyens visant à traiter la maladie et à relancer très fortement le système hospitalier, et qu’elle ne sera pas monstrueusement détournée pour permettre aux capitalisme sans entrailles de faire d’énormes profits en jouant à quitte ou double avec la santé des travailleurs.


    Dossier spécial vaccins covid-19

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  • Par  et , secrétaires nationaux du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) – le 27 novembre 2020

    Il est de plus en plus question, et à juste titre, de révocation, voire de sanctions pénales contre les méprisables flics racistes, indignes de l’insigne tricolore qu’ils arborent, qui ont tabassé un paisible citoyen jusque dans son domicile et dont une vidéo, visionnée par des millions de citoyens horrifiés, a révélé les inexcusables exactions.

    Bien entendu, ces sinistres individus et toute la chaîne hiérarchique qui les a “formés”, cautionnés et commandés doivent être sévèrement punis, administrativement et pénalement, tant ces agissements de voyous provoquent l’écœurement. Comment d’ailleurs des policiers républicains dignes de ce nom pourraient-ils contester la nécessité urgente de purger la police de ses éléments notoirement racistes et fascisants, que nulle personne de sens n’aimerait avoir à fréquenter au quotidien ? Du reste, bien des policiers honnêtes pousseraient sans doute un ouf de soulagement s’ils savaient de tels “collègues” sous les verrous, de même qu’un professeur digne de ce nom ne sera jamais solidaire, au nom d’on ne sait quel corporatisme indécent, d’un pédocriminel ayant réussi à s’infiltrer dans l’Éducation nationale !

    Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin et ne punir que les exécutants, si ignobles soient-ils ? Si ces misérables peuvent en arriver à de telles horreurs et croire que l’impunité d’État leur sera garantie, c’est évidemment parce que les encouragements à instaurer un fascisant État policier viennent de très haut et que désormais, la pratique des  accompagnée de racisme, sans affecter encore – espérons-le ! – toute l’institution policière, s’est largement banalisée. Sans remonter au tabassage à mort de certaines victimes comme Théo, on peut constater que sur la récente vidéo qui met la France entière en émoi, le citoyen illégalement sorti de chez lui à coups de matraque est de nouveau sauvagement agressé, alors qu’il est désarmé et à terre, par un policier sans qu’AUCUN autre policier présent (et une fois les renforts arrivés, ils sont entre dix et vingt) ne lève un doigt pour empêcher cette forme de massacre à l’américaine. Et cela, les jérémiades et les condamnations molles de dernière minute formulées après coup par Macron sur les réseaux sociaux, non pour régler le problème mais pour “calmer le jeu”, ne parviendront pas à le cacher.

    C’est pourquoi nous exigeons aussi la révocation du tyran Lallement qui, de Bordeaux à Paris, s’est tristement rendu célèbre par sa maltraitance systématique des manifs de syndicalistes ou de gilets jaunes. C’est ce personnage qui a cyniquement déclaré à une manifestante lui reprochant ses méthodes : “vous et moi ne sommes pas dans le même camp, madame“. Comme quoi, ils savent bien EUX, que derrière l’apparat démocratique des “valeurs républicaines” qu’ils piétinent sans cesse, c’est une guerre de classes sans merci que les dominants capitalistes et leurs chiens de garde mènent contre la classe travailleuse. 

    Révocation également de Darmanin. Ces gens n’ont cessé d’empiler les lois liberticides, comme l’ont fait avant eux les faux « républicains » Sarkozy et Valls, et cela sans faire baisser la délinquance, uniquement en aggravant le flicage de la population ! Alors que ses concitoyens étouffent pour de bon sous les lacrymos à chaque manif nationale (si bien que les anciens et les “personnes à risques” sont privés de facto du droit de manifester !) et que par ailleurs, des milliers de gens atteints de la covid 19 ou d’autres maladies graves sont actuellement intubés dans notre pays, alors qu’en Amérique un père de famille noir a été étranglé et tué dans la rue par un policier en murmurant “j’étouffe”, souvenons-nous que le sinistre Darmanin a eu l’inhumanité de déclarer, en guise de feu vert ignoble donné aux voyous travestis en policiers : “quand j’entends parler de violences policières, j’étouffe !“. En outre, comme avant eux Sarkozy, Valls et le très “lisse” Bernard Cazeneuve, les shérifs successifs qui se prirent pour des ministres de l’Intérieur sous la Cinquième “République” tolèrent des manifestations ILLÉGALES et FACTIEUSES de “syndicats” policiers qui, parfois en uniforme, dans des voitures de fonction et en armes, “couvrent” toutes les bavures et manifestent à proximité des lieux de pouvoir pour imposer l’État policier de leurs rêves et assurer ainsi l’impunité d’État aux tabasseurs professionnels censés “protéger les Français”. Dans ces conditions, notre soutien ira d’autant plus sincèrement aux véritables syndicalistes républicains qui, on veut l’espérer, assurent une veille courageuse au sein d’une institution policière à la dérive, mais nous n’en exigerons que davantage la dissolution des ligues factieuses d’extrême droite déguisées en “syndicats policiers” que courtisent et chouchoutent de concert les gouvernements maastrichtiens successifs et le rassemblement lepéniste.

    Il faut donc exiger la révocation globale de la haute hiérarchie de l’Irrépublique en marche. Non seulement celle des Benalla, Castaner et autre Darmanin, mais celle de Macron lui-même : car sans remonter très loin, c’est bien de Macron et Castex qu’est partie l’impulsion politique visant à présenter en urgence deux lois liberticides dont l’une punirait d’amendes exorbitantes des étudiants en grève occupant un amphi pour organiser une AG, et dont l’autre prétend interdire aux citoyens et aux journalistes de filmer et de diffuser les images de policiers violant grossièrement les droits de la personne. Le PRCF est prêt à signer sans préalable un appel unitaire des forces démocratiques déclarant illégitime ce Macron que notre organisation n’a jamais appelé, contrairement à tant d’autres qui ne savent que geindre dans l’après-coup, à soutenir électoralement au second tour soi-disant pour “battre l’extrême droite”. Des Macron, des Castaner, des Benalla et des Lallement pour nous protéger du fascisme et du racisme, quelle mauvaise blague ! Ce serait presque drôle si ce type de mot d’ordre n’avait pas couru jusque dans les rangs d’une certaine “extrême gauche”.

    Cette exigence que monte à nouveau de toutes parts (y compris des directions timorées de la gauche établie), comme au plus fort du mouvement des Gilets jaunes, est d’autant plus forte qu’il y a quelques jours, c’est le sinistre Jean-Michel Blanquer, qu’une enquête de Médiapart a convaincu de dévoiement de l’argent public en vue de créer un syndicat lycéen bidon, le but étant de contourner les syndicats lycéens représentatifs et hostiles à ses contre-réformes rejetées par les institutions représentatives du corps enseignant… Mais quelle sorte d’individus sans foi ni loi sont donc ces gens-là ?

    Bien entendu, il ne faut pas seulement s’en prendre aux dirigeants politiques, si nécessaire que cela soit puisqu’ils endossent en toute inhumanité la responsabilité personnelle des politiques antipopulaires actuelles. S’ils mettent en place pas à pas un état de violence permanente et de “démocratie illibérale” à l’encontre des travailleurs en lutte, des lycéens défendant le bac, des migrants dormant paisiblement sous une tente ou de personnes dites de couleur rentrant chez elles, c’est parce que ces gens bien vêtus, parlant haut et si propres sur eux sont les commis sans cœur d’une oligarchie capitaliste. Leur feuille de route, dictée par Bruxelles et Berlin, consiste à privatiser les services publics (en ce moment, EDF, la SNCF, etc.), à délocaliser nos emplois industriels, à laminer la protection sociale (indemnités chômage, retraites, APL…), à comprimer nos salaires, pendant qu’en pleine pandémie virale les gros actionnaires continuent de s’enrichir en dormant. 

    Révoquer et mettre en taule les tabasseurs déguisés en policiers, c’est le minimum. 

    Révoquer leur hiérarchie incapable et dangereuse, Lallement en tête, c’est ce qu’aurait déjà fait depuis longtemps un président digne de ses fonctions. 

    Révoquer Darmanin, c’est indispensable pour que soit donné à temps un signal clair aux matraqueurs sadiques qui déshonorent la fonction des policiers, laquelle n’est pas d’intimider la population mais de “garder la paix”. 

    Et dénoncer l’illégitimité foncière d’un président qui contourne et viole de cent façons la Constitution, et dont le premier ministre vient ouvertement de tenter de contourner le Parlement (nous aurons l’occasion d’y revenir), c’est une mesure de salut public. 

    Et ce sans s’interdire de militer – n’en déplaise à la fausse gauche entichée de sa fascisante UE – pour que notre pays sorte à temps, avant sa dissolution et sa  complète, de cette UE du grand capital qui nous “protège” exactement de la même manière que nous “protègent” les myriades d’apprentis Benalla déguisés en “policiers”.

     

    source:https://www.initiative-communiste.fr/

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