• Dans cette nouvelle revue de presse, Fadi Kassem abordera la question de la fin du capitalisme, qui est elle même abordée par les économistes du système.

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  • Ouverture de la table ronde par Fadi Kassem, co secrétaire national du PRCF

    1 – La conférence de Gardanne du jeudi 20 mai 2021 a démontré la volonté de nombreux responsables de fédérations, d’UL, d’UD, etc., de revenir à une ligne de classe et de masse combattant frontalement le capitalisme en lieu et place du « syndicalisme d’accompagnement » et de son corollaire, le prétendu « dialogue social ». A l’approche du congrès de la CGT, quelles sont les perspectives pour une telle ligne au sein de la CGT et que faire pour que celle-ci puisse s’imposer ?

    • Stéphane Sirot historien, spécialiste des luttes et du syndicalisme
    • Habib Hamdoud, secrétaire de l’UL CGT de Tourcoing.
    • Bérenger Cernon, syndicaliste CGT cheminots Paris Gare de Lyon
    • Jean-Pierre Page – ancien responsable international de la CGT, auteur de CGT pour que les choses soient dites

    2 – Face à la cohérence des -gouvernements successifs attaquant toutes les conquêtes sociales (retraites par répartition, Sécurité sociale, Code du travail, statut de la ) et démantelant les services publics (hôpitaux, Education nationale, énergies, SNCF), aussi les structures productives de la France, ne faut-il pas opter pour une ligne tout aussi cohérente associant le drapeau rouge des travailleurs et le drapeau tricolore de la souveraineté nationale et populaire, afin d’affronter le MEDEF et d’en finir avec l’UE du Capital d’où émanent nombre de contre-réformes comme le reconnaissait volontiers l’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ?

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Commentaires du PRCF

    Sur la déclaration du tyranneau Macron: notre Peuple ne veut plus de cet autoritarisme effréné et de ces contre-réformes sans fin ! #Macron20h#PassSanitaire   (IC.fr-12/07/21)

    Notre Peuple ne veut plus de cet autoritarisme effréné et de ces contre-réformes sans fin !

    Par Fadi Kassem et Georges Gastaud, secrétaires nationaux du PRCF,

    12 juillet 2021

     

    Préparées par un intense pilonnage médiatique, les annonces de Macron sont inadmissibles sur toute la ligne. Plus arrogant que jamais alors même que le parti macroniste LREM a obtenu moins de 4% des inscrits aux régionales et aux départementales, le “libéral” Macron institue à la fois l’obligation vaccinale pour les soignants et le passe sanitaire individuel obligatoire pour  interminable série d’activités : ce qui revient de fait quasiment à assigner à résidence, voire à interdire de vie sociale, politique et culturelle toute une partie de la population!

    Cette approche ultra-autoritaire et diviseuse, typique des mesures liberticides empilées sans fin par les présidents et par les gouvernements maastrichtiens successifs, fait l’impasse sur l’euro-casse austéritaire de l’hôpital, qui continue de plus belle, et sur le désintérêt total du pouvoir pour les politiques de soin et de prévention. Elle stigmatise scandaleusement ces soignants – dont Véran menace carrément de supprimer le salaire ! – que, durant des mois, le pouvoir a pourtant envoyés au front sans protection, au péril de leur vie, en organisant hypocritement pour eux des séances gratuites d’applaudissements. A défaut d’être efficaces en termes vaccinaux, ces diktats de la Macronie ont toute chance d’humilier les personnes concernées tout en entraînant de nouvelles démissions de soignants au moment où la société a grand besoin d’eux !

    Ces mesures brutales et dictatoriales annoncées par le despote illuminé, sont impossibles à mettre en œuvre sans un contrôle policier obsédant et tatillon de la population. Elles pèseront durement sur la vie démocratique à l’approche de la présidentielle et ne feront qu’accroître la mainmise globale du pouvoir sur les citoyens tout en conditionnant les esprits à accepter de plus en plus de contraintes étatiques. C’est au contraire sur le débat démocratique, sur l’information large de la population – et non sur les décisions émanant de l’illégitime « Conseil de Défense sanitaire » –, et aussi sur l’effort pour élever la culture médicale et scientifique de tout le peuple que devrait miser un véritable gouvernement populaire : son rôle serait de promouvoir à la fois l’indispensable vaccination reposant sur tous les vaccins fiables existant de par le monde (et pas seulement sur ceux qui proviennent du monde anglo-saxon et de ses firmes capitalistes) et une politique sanitaire diversifiée combinant la prévention, le soin, le souci de l’environnement, la double reconstruction de la médecine de ville et du service public hospitalier, sans oublier l’amélioration des conditions de vie, de logement et de travail de tous.

    Les mesures annoncées par ailleurs par Macron contre les indemnités chômage et pour un nouveau report de l’âge de la retraite exigé par le MEDEF, par Bruxelles et par Schäuble(1), sont une déclaration de guerre contre le monde du travail et contre la nation. Non seulement parce que le Conseil d’Etat venait de retoquer la réforme des indemnités chômage et que Macron passe outre en tentant, là encore, de culpabiliser les chômeurs, non seulement parce que les deux tiers des salariés sondés rejettent l’allongement sans fin de la durée du travail, non seulement parce que le “Monsieur Retraites” du gouvernement, le sieur Laurent Pietraszewski, n’a même pas obtenu 6% des exprimés aux récentes élections, mais parce qu’il est barbare et désespérant d’imposer aux travailleurs de France, qui émergent à grand peine de mois d’angoisse, de précarité et d’appauvrissement, voire de deuil, la perspective de l’arasement progressif des conquêtes sociales qui, depuis 1936 et 1945, formaient le socle de la nation, “lorsque la situation sanitaire sera maîtrisée” (dixit Macron).

    Macron et, derrière lui, le MEDEF et l’UE suprantionale du capital, disposent certes des médias et de l’appareil répressif d’Etat : ils peuvent donc apparemment décider de tout sans se soucier de l’avis des citoyens et des travailleurs de France. Mais la réalité, c’est que, de plus en plus massivement, notre peuple ne consent plus à ces politiques qui détruisent la liberté, l’égalité et la fraternité sans pour autant assurer, ni la sécurité, ni la santé des Français. Comme l’a montré l’immense refus de vote des régionales et des départementales, et notamment celui massif des jeunes et des ouvriers, et comme l’avaient montré auparavant le , non éteint d’ailleurs, des Gilets jaunes et les grandes luttes contre la contre-réforme Berger/Philippe des retraites, comme l’avait également attesté en 2005 le Non catégorique du peuple français à la constitution européenne, notre peuple rejette de plus en plus la forme dictatoriale et le contenu inhumain de ces politiques maastrichtiennes fascisantes qui détruisent tout ce qu’a produit de meilleur l’histoire séculaire de notre peuple. 

    La “grande explication” viendra donc tôt ou tard entre le peuple travailleur de France et tous ceux, Macron en tête, qui le divisent, qui le brutalisent et qui le foulent aux pieds. Les militants du PRCF en sont très conscients : c’est pourquoi, avec ténacité, ils militent pour le tous ensemble des travailleurs, pour le renouveau du syndicalisme de classe, pour la reconstruction du parti communiste de combat et pour une Alternative rouge et tricolore remettant notre pays sur les rails de la souveraineté nationale, de la souveraineté populaire et du progrès social. 

     

    Pour aller plus lire ....

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

     

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  • Déclaration du PRCF

    SOLIDARITE AVEC CUBA SOCIALISTE -par PRCF  (IC.fr-12/07/21)

     

    Solidarité avec Cuba socialiste

     

    par Georges Gastaud, Fadi Kassem, Aymeric Monville et Daniel Antonini -PRCF– 12 juillet 2021

     

    Des manifestations, dont l’avenir dira si elles sont si “spontanées” que les médias anticommunistes et anticastristes occidentaux veulent le faire croire, ont éclaté simultanément à Cuba.

    S’il est hautement probable, étant donné l’activisme anticastriste incessant des USA, de la mafia de Miami et de leurs mercenaires à l’encontre de Cuba socialiste depuis plus de soixante ans, que des agents contre-révolutionnaires et impérialistes ne sont pas étrangers à cette situation, les autorités cubaines elles-mêmes ont bien compris que la participation de certains Cubains de base à ces manifestations est aussi le résultat des graves et multiples pénuries qui frappent l’île en tous domaines à la suite du blocus américain, de son aggravation considérable par Trump et de l’interruption des activités touristiques pourvoyeuses en devises suite à la pandémie. Il faut aussi prendre en compte l’impact indirect sur Cuba des difficultés du Venezuela lui-même qui, encerclé et strangulé qu’il est par le blocus étatsunien, ne peut plus livrer à Cuba le pétrole encore indispensable, malgré la transition énergétique en cours, au fonctionnement de l’économie et à la production d’électricité.

    C’est pourquoi les “informations” qui présentent comme allant de soi le mécontentement de certains secteurs populaires et qui voient dans ces manifestations une “avancée de la liberté” sont gravement mensongères: un “instantané” n’est rien s’il n’est accompagné d’une analyse qui montre les causes d’un phénomène donné et qui en précise les enjeux politiques et sociaux d’avenir, tant pour le peuple cubain que pour l’avenir des combats progressistes dans le monde.

    Redisons-le et insistons-y auprès des travailleurs et des qui s’interrogent, les causes des pénuries sont connues: non seulement le blocus étatsunien qui, depuis 1962, interdit tout commerce avec l’île aux US ainsi qu’à toute entreprise étrangère désireuse de ne pas être sanctionnée par les USA, mais les gravissimes mesures de strangulation directe de Cuba (ainsi que du Nicaragua sandiniste et du Venezuela bolivarien) qui ont été prises par le fascisant Trump dès son arrivée au pouvoir et qui n’ont nullement été levées par Biden. Dans toute situation de siège, et ce que subissent Cuba et le Venezuela depuis cinq ans est bel et bien un SIEGE non déclaré, il arrive toujours un moment où la partie la plus faible de la population assiégée craque et se retourne, non pas contre l’assiégeant affameur et despotique qui est hors de portée, en l’occurrence l’impérialisme étatsunien et ses vassaux européens, mais contre les courageux défenseurs de la cité accablée et investie.

    C’est pourquoi les journalistes, les politiques et les “intellectuels” qui parlent d’offensive de la liberté à Cuba et ne dénoncent pas le blocus criminel, pourtant cent fois condamné par l’ONU, sont, soit des ignares politiques, soit de sinistres individus comparables à ceux qui, dans les années soixante, prétendaient que les bombes US écrasant le Vietnam, apportaient la liberté. 

    Le président Diaz-Canel, bien conscient de toutes ces données, a appelé les partisans de la Révolution à contre-manifester massivement ces jours prochains. Non seulement les militants franchement communistes seront indéfectiblement aux côtés des camarades cubains, mais ils feront tout leur possible pour alerter les travailleurs, la et les progressistes français. En effet, défendre l’avant-poste du socialisme et de la lutte anti-impérialiste aux Amériques qu’est Cuba socialiste, c’est aussi, pour tous les patriotes et internationalistes véritables, SE défendre EUX-MEMES et garder ouverte pour toute l’humanité la perspective révolutionnaire du combat anti-impérialiste pour la souveraineté des peuples et pour le socialisme. 

    Plus que jamais, les véritables progressistes doivent apprendre à ne pas confondre révolution et contre-révolution, défense de la liberté et retour à la servitude. Partout et toujours, ce n’est pas en appelant l’impérialisme à la rescousse mais en combattant fermement cet implacable ennemi mondial des droits de l’homme que l’on fait et fera avancer la cause du progrès humain.

     

    L'intervention du Président cubain

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Une grève offensive pour les salaires, pour l’embauche permanente des précaires, contre la paupérisation galopante de la classe ouvrière du pétrole et du gaz secoue actuellement l’Iran, alors même que l’abstention massive aux dernières élections iraniennes vient de prouver l’isolement croissant du pouvoir. 

    La grève des pétrochimistes iraniens, confrontés à la politique de précarisation mise place par le patronat iranien et à l’inflation galopante tolérée par le gouvernement des mollahs (le but étant de faire supporter aux masses populaires les “sanctions” infligées par l’impérialisme occidental) tout en ménageant la bourgeoisie au pouvoir, est mille fois justifiée et pourrait bien entraîner à terme toute la classe ouvrière du pays dans un large sursaut social et démocratique. 

    Les militants communistes du PRCF appellent les travailleurs de France, notamment ceux des raffineries, à soutenir ce mouvement courageux compte tenu des méthodes ultra-répressives et sanglantes que la “République islamique” d’Iran utilise d’ordinaire contre le mouvement ouvrier, contre les communistes, les syndicalistes de lutte et les progressistes. 

    Le PRCF n’en appelle pas moins à la vigilance anti-impérialiste la plus rigoureuse contre les fauteurs de guerres, de “sanctions” et d’ingérence de l’impérialisme étasunien et européen. Non seulement les ingérences de l’Occident impérialiste n’ont jamais apporté plus de démocratie où que ce soit, mais elles aboutissent en général à renforcer les milieux les plus réactionnaires et antinationaux des pays-cibles et, au minimum, à détourner les travailleurs en lutte de leurs objectifs de classe pour les mettre à la remorque de politiciens bourgeois vendus aux USA. À nos yeux, il n’y a aucune contradiction à soutenir les grèves ouvrières tout en défendant la paix dans cette région du monde. En effet, plus les travailleurs occidentaux feront reculer les menaces de guerre et de sanctions impérialistes contre l’Iran, et plus les travailleurs de ce pays, prolétariat industriel, femmes et jeunesse populaire en tête, se sentiront libres de contester le pouvoir islamiste, de revendiquer leurs droits, d’en finir avec toute forme de tutelle cléricale, voire de revendiquer une République sociale, souveraine et laïque en marche vers le

    Solidarité aussi avec tous les militants communistes et progressistes d’Iran et d’ailleurs: la multiplication des grèves et des luttes en Amérique latine, en Inde, en Iran, au Maghreb, prouve que le capitalisme-impérialisme n’a plus et qu’il aura de moins en moins les coudées franches pour mener sa politique de guerre, de fascisation et de régression sociale: de plus en plus, la classe ouvrière reviendra sur le devant de la scène historique et avec elle la lutte pour un socialisme-communisme de nouvelle génération.

     

    Georges Gastaud, Fadi Kassem, Aymeric Monville 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Le camarade Michal Nowicki, après avoir été arrêté par l’Agence de sécurité (ABW) puis interrogé sans le soutien d’un avocat, a pu néanmoins rejoindre l’appartement de sa mère, en Pologne.
    Il doit malheureusement repasser devant le procureur, en attendant le tribunal et tombe sur le coup d’une peine de quatre ans de prison pour avoir 1) animé une chaîne vidéo communiste, Odrodzenie Komunizmu 2) fait la satire de Roman Dmowski, fasciste et antisémite notoire devenu héros de la Pologne actuelle.
    Voir la vidéo qu’il a faite à destination des auditeurs francophones.
    Dès à présent la solidarité internationale s’organise. Nous vous tiendrons informés des manifestations de solidarité prévues.
    Nous rappelons également que les camarades de la revue Brzask (L’Etincelle), proche du , font l’objet de poursuites indignes, là encore pour leurs idées.

    Voici le lien vers l’article du Comité internationaliste pour la solidarité de classe:

    http://solidarite-classe.blogspot.com

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La jeunesse américaine veut s’engager politiquement, pour des valeurs de gauche

    C’est la conclusion du sondage annuel 2021 de l’institut politique de Harvard.

    36% des jeunes Américains de 18 à 29 se considèrent comme engagés politiquement. Et ils veulent à 61% que le gouvernement dépense plus pour réduire la pauvreté ( +16 points), que le gouvernement assure une assurance santé, un droit pour tous ( 64% et + 16 points)

    Les Américains, tout particulièrement les jeunes, favora-bles au communisme

    L’enquête annuelle menée par l’une des officines subventionnée par l’administration américaine pour conduire des campagnes anticommunistes a révélé en 2020 une excellente surprise. Le réalisé par Yougov a ainsi révélé que le soutien au socialisme – ce qui signifie communisme pour les Étasuniens – a bondi de 10 points au sein de la génération Z (les 16 – 23 ans) en passant de 40% en à 49% en septembre 2020 !

    Dans la population générale, le soutien au capitalisme a lui baissé de 3 points, passant de 58 à 55% alors que le soutien au socialisme a progressé de 36% à 40%. En pratique, 78% considère que la lutte des classes est effective, répondant que “la division entre riches et pauvres est un problème majeur”. 68% estiment que les riches ne payent pas leur juste part d’impôts, et 49% déclarent qu’un changement complet de notre système économique” est nécessaire. Ce chiffre monte à 60% parmi les milléniaux (24 -39 ans) et 57 % dans la génération Z

    30% de la génération Z a une opinion favorable du marxisme, 27% chez les milléniaux. 74% et 70% respectivement de ces générations ne considèrent pas que le marxisme soit “un État totalitaire qui supprime la liberté de ses citoyens”.

    Et un quart de la population américaine soutient “l’élimination graduelle du système capitaliste au profit d’un système plus socialiste”, là encore le soutien étant plus fort, avec respectivement 31 et 35% chez les jeunes générations.

    Un score énorme lorsque l’on sait le niveau de persécution anticommuniste aux USA, avec des campagnes de criminalisation et de répression menées depuis plus d’un siècle !

    La preuve que la crise covid-19 a ouvert bien des yeux outre-Atlantique. Et sans aucun doute une explication à grands effets de manche des déclarations non suivies des faits de l’équipe Biden.

    JBC

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Michał Nowicki est un camarade polonais qui anime le site Odrodzenie komunizmu, basé en France (cf. interviews de nos camarades Annie Lacroix-Riz, Bruno Drewski, Aymeric Monville), malgré tout dans le collimateur des autorités polonaises qui prétendent désormais faire la loi dans toute l’Europe.

    Étant en vacances dans son pays, il vient d’être arrêté par les services de sécurité de l’État polonais ABW (souvent tourné en dérision sous l’appellation “ABWehr”) lors de son jogging matinal. Son épouse qui l’attendait à son retour n’a pas été prévenue, en revanche des messieurs à la triste mine se sont rendus chez sa mère, par ailleurs députée de gauche libérale, pour la prévenir que son fils se trouvait en Pologne à la fameuse prison de la rue Rakowiecka où il doit être interrogé.

    Je vous tiendrai informé de la suite mais c’est la poursuite des répressions répétitives organisées depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel gouvernement polonais et qui visent les personnes accusées de sympathies pro-russes, pro-chinoises, pro-iraniennes ou pro-communistes alors que les activités violentes des groupes d’extrême droite bénéficient de la tolérance des autorités malgré leur caractère illégal.

    En ce moment en Pologne, il y a un autre militant de gauche anti-impérialiste arrêté depuis plusieurs semaines, Janusz Niedźwiecki, sous l’accusation de propagation d’idées pro-russes.

    Un autre militant et ancien député, Mateusz Piskorski, est toujours sous le coup d’une enquête qui l’empêche dans les faits de retrouver du travail et de voyager à l’étranger, après avoir passé près de trois ans en prison de façon tout à fait illégale selon le bureau des Nations Unies pour les arrestations abusives.

    De son côté, le Parti communiste de Pologne est toujours l’objet d’un procès en délégalisation qui dure depuis plusieurs années et l’empêche de mener une activité normale. 

    Le PRCF exige sa libération immédiate et l’arrêt des persécutions euro-fascistes contre l’ensemble des militants communistes polonais.

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Kayla Popuchet est une jeune communiste américaine d’origine péruvienne de 23 ans qui a accepté en entretien autour de son trajet politique et militant. L’entretien qui suit est une transcription traduite de la conversation tenue en ligne le 4 mai 2021

     

    KPG : Kayla, quelles sont aujourd’hui tes affiliations politiques ?

    Kayla : Plusieurs choses, bon… Je suis candidate du Parti des Communistes USA. En tant que parti -léniniste, nous adhérons à la dictature du prolétariat, nous n’avons aucun problème à soutenir l’Union Soviétique, Lénine, Staline… Nous sommes avant tout marxistes-léninistes et nous voulons perpétuer la tradition du Parti Communiste USA des années vingt, de 1919… J’ai également initié l’organisation d’un collectif de Péruviens de la diaspora qui vivent en dehors du Pérou dans le monde anglophone. Nous faisons beaucoup de traductions de divers médias sur ce qui se passe au Pérou. Nous traduisons en anglais l’information pour les Péruviens ici aux États Unis et nous faisons des levées de fonds pour les organisateurs politiques, les militants au Pérou afin de les aider… Par exemple, 1 dollars US est équivalent à 3 soles péruviens ; par conséquent, les fonds que nous levons en dollars, en livres, en Euro peuvent avoir un impact signifiant pour ces mouvements. Je suis également membre de l’Alliance Noire qui s’adressent aux gens de descendance africaine dont je fais partie du coté de mon père. Beaucoup de gens en Amérique du Sud sont de descendance africaine. On oublie un peu ça… Voilà les quelques activités dans lesquelles je suis impliquée… sur quoi mon intérêt se porte.

    KPG : Quand es-tu devenue militante… active politiquement ?

    Kayla : Je dirai que ça a commencé quand j’avais 15 ans. Au départ, j’étais féministe. J’allais à l’école, je me trimbalais et j’étais souvent harcelée par des hommes plus âgés. Cela me rendait super inconfortable. Je ne sais plus bien comment c’est arrivé… j’ai lu cet article sur le harcèlement de rue et il décrivait exactement mon expérience, ce genre de sentiment où tu te sens super mal dans ta peau… Un sentiment d’être en danger. J’ai réalisé que c’est juste une expression de la violence contre les femmes mais bon, je n’avais que 15 ans… je faisais des recherches sur Google et évidemment, je ne tombais que sur un féminisme bourgeois, libéral… sur des gens comme Elizabeth K. Stanton, la déclaration des de la femme à Seneca Falls en1848 ; ce genre de féminisme spécifique qui est encouragé par l’État bourgeois. Ça a pris du temps pour arriver là où je suis. En 2013, je devais avoir 15 ou 16 ans quand Trayvon Martin a été tué. Il n’avait qu’un an ou deux de plus que moi et la grand-mère du gars qui l’a tué était Péruvienne. Ça a été un coup pour la communauté péruvienne, « Oh ! Georges Zimmerman est part-péruvien et il a tué Trayvon Martin… »; ensuite, un an plus tard, Éric Gardner a été tué à New York, c’est là où je vivais et où je vis toujours d’ailleurs… et ça, ça a été un truc vraiment énorme pendant mon adolescence. J’ai commencé alors à faire des liens… comment le racisme fonctionne… et comment des identités s’intègrent mais ce n’était pas une analyse de classe. Je ne suis pas arrivée à une analyse de classe avant 17 ans, en fait juste avant d’avoir 18 ans… Oui ! en 2015. Mes amis m’ont parlé de Bernie Sanders et c’était vraiment la première fois que j’ai commencé à chercher des alternatives au capitalisme. Autant j’étais démocrate, super-libérale mais je n’étais pas socialiste… Socialisme ?  Oh ! Non, surtout pas !  C’est dingue, je n’avais que 15 ou 16 ans et je ne connaissais rien. J’ai donc exploré le monde de Bernie Sanders et ai découvert cette idée de socialisme démocratique… en fait de social-démocratie mais au moins, ça a été une introduction à une alternative vers autre chose. Et ça c’est important ; c’est à l’âge de 17 ans que j’ai vu mon arrière-grand-père pour la dernière fois. Lui était au Pérou, il a vécu toute sa vie au Pérou, bien qu’il ait dû quitter le pays pendant certaines périodes… pendant les dictatures d’Alan Garcia et d’Alberto Fujimori parce que mon arrière-grand-père était communiste, il était un journaliste communiste. Je ne pense pas que les gens connaissent son nom, Carlos Gustavo Gomez. Il a écrit un livre sur la création d’un Bidonville appelé Via del Salvador à Lima qu’il a facilité. C’était un bidonville mais c’était le premier bidonville collectiviste organisé par des communistes, des socialistes, des progressistes… C’est marrant mais Sentiero Luminoso… en fait non, ce n’est pas marrant, Sentiero Luminoso avait assassiné un… ce groupe attaquait les gens de la Via del Salvador ; en fait pour eux, tous ceux qui n’étaient pas « Sentiero Luminoso » étaient considérés comme des révisionnistes. Ils harcelaient tout le monde, même Maria Elena Moyano [ndlt, militante féministe afro-péruvienne importante assassinée par Sentiero Luminoso] … Bon, assez dit là-dessus ! C’était en 2016 ou 2017 ? Non ! Non ! c’était en 2014 ou 2015 que mon arrière-grand-père et moi avons discuter en face à face pour la dernière fois. Je passais mon temps dans son bureau, j’ai vraiment beaucoup de chance d’avoir eu mon arrière-grand-père pour toutes ces années… donc dans son bureau il avait une photo de Fidel Castro avec Che Guevara et une autre photo de Che avec l’inscription « Commandante ! » Lui et moi discutions nos idées … et il me disait, « le communisme, ça marche », Et moi je lui répondais, « Papa Carlos, tu ne comprends pas, comment peux-tu dire que le communisme marche ? Tu ne vois pas les gens à Cuba qui souffrent de la faim ? Ne vois-tu pas la brutalité de la dictature [cubaine], l’effondrement de l’Union Soviétique ? Il me regardait en disant « Mija, tu ne sais pas de quoi tu parles ! » « J’ai appris ça a l’école, je pense que je sais de quoi je parle » je lui répondais [Rires]. C’est marrant parce que mon arrière-grand-père connaissait Che, il lui avait parlé, il avait travaillé avec Fidel ; il écrivait des articles sur eux qui étaient publiés au Pérou. Mais moi, je lui disais, « Je sais parce que j’ai été à l’école à New York City ; je sais de quoi je parle » ! [Rires] Nous débattions… Ensuite donc je me suis tournée vers Bernie Sanders, tu vois, politiquement je parlais beaucoup même si je ne savais pas de quoi je parlais. Je parlais vraiment beaucoup [Rires]. Mais le truc c’est que quand tu parles beaucoup, tu dois expliquer tes idées, surtout quand tu viens de la gauche, les gens veulent toujours te défier. Il a fallu que j’apprenne à défendre mes idées politiques. Pour ça, il fallait que je lise beaucoup plus. L’une des choses que mon arrière-grand-père m’a permis de digérer, c’est que l’Union Soviétique, ce n’était pas si mal que ça, que Cuba n’était pas si mal ça non plus. Comment est-ce que je pouvais être une socialiste… et j’étais le genre de socialiste qui considère que les pays scandinaves sont des exemples. Mais ces autres pays socialistes, pourquoi sont-ils si mauvais ? Je ne suis pas sûre pourquoi mais mon développement politique a commencé quand j’ai compris les réussites de ces autres pays socialistes et aussi je réfléchissais sur les critiques que des marxistes me faisaient à l’époque. Ça m’a fait réaliser que si des gens qui sont encore plus à gauche que moi me critiquent, peut-être, faudrait-il que je réfléchisse un peu plus à ce que je dis. J’ai commencé à étudier un peu plus mais je pense que j’ai commencé à prendre le communisme au sérieux lorsque j’ai commencé à étudier l’impérialisme et quand j’ai réfléchi sur la situation de ma famille, comment ma famille s’est retrouvée aux États Unis, pourquoi il a fallu quitter le Pérou, comment l’impérialisme fonctionne au Pérou … et tu vois, comprendre l’histoire du Pérou, comprendre la relation entre… d’abord, pourquoi ma famille a dû quitter le pays et venir ici ? J’ai toujours de la famille là-bas ; seule une partie spécifique de la famille, en lien avec mon arrière-grand-père a dû partir… Donc étudier l’impérialisme m’a amenée vers le léninisme. J’ai quitté le parti des Socialistes Démocratiques d’Amérique et j’ai cherché un parti communiste. J’ai fini par tomber… Oui, bon ! À l’époque, si j’étais intéressée, ce n’était vraiment qu’une aspiration, je n’étais pas marxiste mais… je voulais être marxiste, je voulais étudier le marxisme. Il y a ici deux grands partis et d’autres… mais le trotskisme est vraiment important, en fait ici en Occident et surtout ici aux États Unis… je suis donc tombée sur un parti qui, je l’ai réalisé plus tard, était un parti trotskiste ; ils avaient des positions très semblables a celles que j’avais… sur Cuba, sur la RPDC, sur le Venezuela, sur la révolution hongroise, des gros trucs quoi… J’ai donc adhéré à l’un de ces groupes trotskistes et c’était parfait pour moi. Ils avaient un programme pour postulants pendant lequel, pour 6 mois, j’ai beaucoup étudié, une formation trotskiste mais ça a été une bonne éducation. Beaucoup de lectures mais aussi beaucoup de travail, tu dois prouver que tu veux vraiment être un membre du parti. J’ai organisé des rassemblements, toutes sortes de choses, j’ai créé des forums, j’avais de l’expérience… J’ai oublié de te le dire, quand j’avais 17 ans, je travaillais dans un restaurant comme aide-serveur et j’ai obtenu un internat dans cette entreprise à but non lucratif pour organiser les locataires dans leurs logements pour se protéger des propriétaires… donc par là j’ai acquis une expérience utile en organisation. J’ai fait ça pendant 2 ou 3 ans, alors quand j’ai adhéré à ce groupe trotskiste, je savais déjà comment faciliter des réunions, organiser des distributions de tracts, obtenir des signatures, j’étais remontée à fond… et comme je travaillais au restaurant, j’avais beaucoup de temps pour lire, lire, lire et militer autant que possible. C’était une bonne expérience. J’étais avec ce groupe pour à peu près un an, un an et demi. Mais il y avait des contradictions dans le parti, des contradictions idéologiques et je suis une personne très loyale, quand je fais quelque chose, je le fais à fond. Même si j’avais des désaccords sur ceci ou cela avec le parti, j’ai continué à me battre pour le parti en essayant d’avoir des discussions mais ce que j’ai réalisé plus tard et c’est fondamental dans le marxisme léninisme, s’il y un désaccord idéologique, c’est difficile de progresser. C’est difficile de travailler quand ce n’est plus ton idéologie. J’ai fini par quitter le parti.

    KPG Quelles étaient les points sensibles pour toi avec ce groupe ?

    Kayla : C’était assez compliqué. Il y avait des gens qui dirigeaient le parti et qui employaient d’autres cadres du parti et s’il y avait des désaccords idéologiques, ces cadres n’étaient pas payés, certains se sont fait virer… quelqu’un a déménagé chez une autre personne, là il y a eu des désagréments sur les groupes à but non lucratif ; cette personne s’est faite expulser du logement… plein de trucs comme ça… Je me suis dit, bon, qu’est-ce qui se passe, pourquoi y a-t-il de tels problèmes ? Donc il y avait tout cela et le parti n’adhérait pas au centralisme démocratique et ça c’était la racine de tous les problèmes. Le parti n’avait pas ce centralisme démocratique. Ça, c’est mon interprétation mais si tu mets une graine dans du ciment, elle ne se transformera jamais en fleur ; il faut mettre la graine dans de la terre ; c’est la raison pour laquelle le parti gagnerait des membres pour en perdre 200, gagnerait 300 membres pour en perdre 150. C’était constamment comme ça. Ce n’était pas un parti marxiste-léniniste, c’était un parti trotskiste qui n’adhérait pas au centralisme démocratique, qui n’avait pas de constitution, c’était plutôt, « nous somme communistes, nous soutenons tous les pays socialistes, et nous voulons la révolution ! » C’est bien tout ça mais il n’y avait pas une structure marxiste-léniniste suffisante qui permette de se développer de manière significative, avec des positions et des protocoles clairs pour être sûr que ces disputes n’enflent pas. J’ai compris cela quand j’ai réalisé que d’autres personnes au sein du parti avaient les mêmes critiques, des gens avec qui je n’avais jamais parlé et qui vivaient à des milliers de kilomètres. Nous sommes arrivés à la même conclusion : nous avons besoin de centralisme démocratique et le parti n’en voulait pas. C’était une impasse. Ça, pour moi c’était le point sensible. Je ne suis pas une léniniste experte dans ce genre de chose mais quand tu sais que cela a été un problème au sein d’un parti pour 40 ans, on peut alors se poser des questions [Rires]. Après presque 2 ans, je suis partie en 2019. Ça a pris 2 ans avant que je ne rejoigne un autre parti. Là, j’ai passé mon temps, entre autres, à développer des relations avec des gens un peu partout dans le monde. À ce moment-là, j’allais à l’université Laguardia et j’ai réussi à « me fourvoyer » pour obtenir une bourse auprès du Centre Pulitzer pour étudier les Afro-vénézuéliens et leurs relations au gouvernement. Il m’a fallu alors trouver des contacts avec des groupes au Venezuela.  Quand j’étais dans le groupe trotskiste, j’avais organisé une manif quand il y avait eu cette tentative d’assassinat de Nicolas Maduro et à ce moment-là, des Vénézuéliens qui supportaient Maduro sont venus, même si des opposants étaient venus également. Je suis restée en contact avec ces Vénézuéliens de gauche et je leur ai parlé de mon projet en leur demandant de me mettre en relation avec des groupes, au Venezuela. J’ai eu de la chance car ils ont été super réceptifs et ont mis leurs contacts à ma disposition. J’étais en communication avec plein de gens au Venezuela du Parti Communiste au Parti Socialiste Unifié ou Venezuela Afro Rouge, je bavardais avec tout le monde. En plus, j’avais un ami, qui est maintenant retourné au Chili pour rejoindre le Parti Communiste – Action Prolétaire. Nous avons beaucoup appris ensemble. Quand j’ai quitté le parti trotskiste, j’étais pas mal coincée dans du gauchisme, un gauchisme venu d’un peu partout, venu du tiers-mondisme prêchant que les travailleurs blancs au sein du centre impérial seraient toujours du côté du capital ou qu’on ne peut pas travailler avec les masses populaires parce qu’elles n’ont pas les positions correctes que nous avons… Plein de choses qui n’avaient aucun sens mais bon, je me croyais marxiste-léniniste simplement parce que je voyais les pays socialistes dans le monde d’une certaine manière, mais vraiment j’avais beaucoup à apprendre. J’ai donc passé ces deux années en contact avec des communistes et des socialistes vénézuéliens, cet ami communiste chilien et plus tard des communistes péruviens et j’ai compris que mes idées tiers-mondistes n’étaient pas… Ce qui m’a frappé, au moment des élections primaires, alors que Bernie Sanders, Joe Biden et Kamala Harris se battaient pour la nomination présidentielle, ce gars vénézuélien me dit, « nous espérons vraiment que Bernie Sanders gagne » …  Quoi ?  Je ne pouvais pas comprendre, pourquoi voudrais-tu qu’il gagne ? C’est un impérialiste, à mon avis je lui ai dit, le système politique américain en entier doit être détruit. Ce à quoi il m’a répondu, au moins il [Sanders] aiderait la classe ouvrière, il réduirait les conditions de souffrance des travailleurs. Il me disait : « De tous les candidats, nous espérons qu’il sera élu » et moi, je ne pouvais pas, mais alors pas du tout, comprendre une telle position. Comment pouvaient-ils s’inquiéter des travailleurs américains. En fait, ces Vénézuéliens s’inquiétaient pour les travailleurs américains bien plus que je ne m’inquiétais moi-même pour ces travailleurs. J’étais là, vertueuse et bien-pensante de gauche, soi-disant progressiste, la meilleure amie du tiers-monde, mais vraiment… [Rires] comme Che Guevara disait, il était envieux des Nord-américains parce que nous affrontons la plus grande bataille, celle au cœur du monstre… si tu veux t’allier au Tiers Monde, il faut se battre pour la révolution au sein du centre impérial où il faut aimer le peuple. Il a fallu que j’apprenne cela, c’est venu plus tard.

    Donc ces liens ont été importants mais surtout il m’a fallu lire, mais alors lire vraiment beaucoup. Je ne voulais pas juste rejoindre un parti communiste et le quitter à nouveau. Je ne voulais pas répéter ça. Je voulais être certaine de ne pas faire la même chose. J’avais rejoint ce parti trotskiste quand je n’avais que 18, 19 ans je suis partie quand j’avais 21 ans.  Je ne voulais vraiment pas refaire la même chose.  Je voulais être certaine que le prochain parti auquel j’adhèrerai serait le bon parti.  Pendant que je passais mon temps à lire et à étudier, j’examinai aussi les autres partis. Quelle était leur idéologie ? Quelle était leur position par rapport au centralisme démocratique ?  J’ai découvert alors le Parti Communiste Chilien – Action Prolétaire. J’ai lu leur constitution parce que la constitution d’un Parti Communiste constitue un texte en lui-même ; c’est un texte politique qui explique la structure du parti en terme vraiment marxistes- léninistes.  J’ai commencé à étudier la Troisième Internationale et à comprendre ce que ça veut dire d’être vraiment marxiste-léniniste ; non seulement de soutenir les pays socialistes mais d’être léniniste. J’ai examiné plusieurs partis américains et c’est comme ça que j’ai découvert le Parti des Communistes USA, sa constitution, les 8 points de solidarité… Il m’a semblé que c’était un parti qui pratiquait vraiment le marxisme-léninisme et bien que ce soit un nouveau parti, parce qu’ils sont vraiment marxistes-léninistes et pratiquent le centralisme démocratique, je pense que le parti grossira. Peut-être y aura-t-il un front uni avec d’autres partis mais j’ai vraiment eu le sentiment que c’était le parti auquel je voulais adhérer. Depuis, ça a été vraiment super, j’ai tellement appris.  Il a fallu que je postule à nouveau pour devenir membre. Au Parti des Communistes USA, Il faut prendre des cours, 2 fois par semaine, pendant lesquels nous étudions des textes ensemble ; nous les discutons.  Bref, c’est une véritable école… elle est ouverte au public et cela demande du travail mais du travail au sein du parti aussi.  Depuis le début, ça a été un long parcours, un parcours laborieux mais je continue de faire mon chemin.  Bon, ça a été une manière un peu longue pour moi de t’expliquer comment je suis passé de féministe, « mon corps, mon choix » à « travailleurs de tous les pays unissez-vous ». 

    KPG Lorsque tu regardes tous les partis de gauche, socialistes, communistes aux États-Unis ; comment anticipes-tu le développement d’un mouvement révolutionnaire ? 

    Kayla – Je pense qu’il faudra à un moment un front uni car l’idéologie libérale actuellement a vraiment un impact énorme dans ce pays, même sur la gauche. C’est pourquoi ces mouvements trotskistes, maoïstes…Eh ! il y a même un mouvement maoïste dans les États du Sud ici aux États Unis. Et il y aussi les anarchistes ; l’anarchisme es vraiment fort aux États-Unis … C’est enraciné dans le radicalisme petit-bourgeois… aussi dans les universités, la Nouvelle Gauche a séduit bien des militants et des gens du peuple et a participé à l’élimination du marxisme de la scène politique. C’est presque une mauvaise blague. Voici ce que je pense, ce que j’imagine qui va se passer, nous avons besoin de patriotisme, de patriotisme révolutionnaire. C’est ce dont nous avons besoin aux États-Unis. Il nous faut plonger au sein des masses populaires. Il nous faut refuser le marxisme universitaire, ce libéralisme qui sort de l’université en prétendant être marxiste alors que ça n’est pas du tout du marxisme.  Rien ne viendra de l’Université. Il nous faut être avec les masses populaires.  Qu’est-ce que cela veut dire ? Il faut s’impliquer au niveau organisationnel avec le peuple. Par exemple je suis en de créer une organisation pour les gens venus d’Europe de l’Est. Je ne suis pas toute seule bien sûr et je ne parle pas ces langues, juste un peu de russe. Mon mari vient de Biélorussie et nous allons ensemble dans les quartiers où ces gens vivent. Nous essayons d’organiser les progressistes dans ces quartiers. Et pour les nouveaux immigrants qui viennent de Biélorussie ou d’Ukraine, surtout pour les Ukrainiens, il y a une manière de les recruter en parlant d’’impérialisme, en leur expliquant les raisons qui ont nécessité leur départ d’Ukraine. C’est plus difficile avec ceux qui ont immigré à l’époque de l’Union soviétique ; c’est une population assez unique…  C’est juste un exemple. Autre chose, dans mon quartier, Il y a pas mal de soupes populaires qui aident des familles entières, des familles d’Amérique centrale, du Mexique et autres. Nous avons créé des liens avec ces familles et avons organisé un mouvement panaméricain, principalement avec des populations hispanique-latines et progressistes.  Nous essayons de les intégrer au mouvement… et comme je suis d’Amérique du Sud, bien sûr, c’est beaucoup plus facile pour moi. Ce que je veux dire, c’est qu’il faut s’impliquer auprès du peuple.  C’est un autre problème avec la gauche américaine, c’est son nihilisme, son nihilisme vis-à-vis de la classe ouvrière qu’ils sont perpétuellement en train de juger du haut leur tour d’ivoire, se croyant supérieurs, accusant la classe ouvrière d’être trop réactionnaire pour comprendre les choses, etc.  Avant, moi-même, j’étais comme ça…les ouvriers de race blanche étaient trop racistes pour être recrutés, ce genre de truc. Ça n’a aucun sens.

    Il n’y a rien de plus révolutionnaire que de pouvoir travailler avec n’importe quel groupe ethnique et autres… et ça, ça se reflète par exemple dans ce qui s’est passé entre 2016 et 2020. Trump a eu du succès avec tous les groupes au-delà des hommes blancs. Trump a eu plus de succès avec les Hispaniques, les femmes, les hommes et les femmes noires, etc., non pas parce qu’il n’est pas raciste mais parce qu’il a réussi à toucher quelque chose chez le peuple.  Avec le peuple, il a prétendu être populiste. Il n’était pas du tout nihiliste. Il a réussi à parler au peuple d’une perspective populiste. Il n’a pas dit « détruisons l’Amérique », il n’a pas dit « brûlons le drapeau ! » etc. Évidemment il n’est pas révolutionnaire mais il a offert au peuple ce que Michael Parenti appelle le super patriotisme.  C’est ce que les nazis ont offert au peuple [allemand], c’est-à-dire de quoi être fier.  La gauche américaine doit comprendre la réalité de ce pays et la possibilité du fascisme mais elle doit aussi comprendre que cela implique également la possibilité réelle du socialisme. La gauche doit cesser d’être cette anomalie bizarre depuis les années 60. Elle se doit d’utiliser ce qui a marché… comme d’organiser un front uni contre le fascisme, d’offrir le patriotisme révolutionnaire du mouvement aux masses populaires.

    Il faut être impliqué et engagé avec divers groupes de la communauté civile. Il faut être impliqué au niveau du fonctionnement social comme participer, par exemple, à la planification urbaine des écoles. Il faut être impliqué ! À New York, il y a plein de mouvements sociaux, au niveau du logement, au niveau des transports en commun, au niveau de l’accès à la nourriture, etc. À New York, bien sûr, les problèmes de logement et les inégalités sociales sont un problème énorme. Il y a un potentiel révolutionnaire parmi ceux qui sont victimes de ces inégalités de logement. Par exemple nous aidons les gens à se protéger contre les expulsions. Ces gens-là comprennent la lutte des classes contre les propriétaires immobiliers. Ils comprennent l’injustice de bosser toute l’année, de payer des impôts, de payer un loyer à des propriétaires qui possèdent des bâtiments entiers, des bâtiments qui souvent sont pratiquement délabrés. C’est comme ça que je vois le futur… Nous devons faire beaucoup d’éducation politique.  Il nous faut sortir de l’Université, sortir des rencontres privées, des groupes de lecture auto-organisés et aller vers le peuple. La manif du 1er mai, j’y étais, bien sûr… mais il n’y avait que des communistes et ils étaient entre eux et continuaient de se raconter… toujours la même histoire. Où étaient les ouvriers ? Où étaient les travailleurs ? C’est devenu une fête et c’est tout ! Mais ce n’était pas comme ça avant. Le 1er mai 2002, il y avait un million de gens dans la rue. Que s’est-il passé ? que s’est-il passé ? La gauche se doit d’avoir une relation avec les masses populaires. 

    KPG Et le problème ethnique, « raciaux », etc. ?

    Kayla J’envisage l’avenir avec la chute du capitalisme par un mouvement multinational, multiethnique de travailleurs.  Après, nous aurons alors des discussions. C’est un processus, plus tard, nous aurons des discussions sur les problèmes de race, de nationalités différentes… comme ils l’ont fait en Union soviétique. Mais nous ne sommes pas au point d’avoir ces discussions. Il y a ces gens qui sont à gauche et qui disent : nous devons détruire l’Amérique, nous allons balkaniser le pays avec des petites nations fragmentées qui pourront décider d’être socialistes ou non. À mon avis, il n’y aura jamais de mouvement révolutionnaire de cette manière… à mon avis, ce que la Bolivie a fait est un très bon modèle qui peut être appliqué à toutes les Amériques : plurinational et multiethnique.  Je pense que nous devons vraiment étudier et comprendre le processus entrepris par l’Union soviétique. Non pas seulement parce que c’était le premier État de travailleurs mais parce ce que leur situation ressemble le plus à la situation des États-Unis. C’était un empire, il avait un nationalisme chauviniste ; il y avait un empereur (nous avons une oligarchie bourgeoise), une grande diversité culturelle avec des petites nations qui avaient subi une oppression nationale ethnique pendant des siècles. L’URSS était un État multiethnique, multinational et multilinguistique organisé en une confédération d’États qui travaillaient ensemble pour la solidarité mutuelle. La Bolivie est aussi un État multinational et multiethnique. C’est le futur des Amériques, pour les Amériques mais aussi pour les États-Unis parce que les États-Unis ne sont pas exceptionnels. La situation au Pérou est très similaire. Il y a une similarité historique aux Amériques par rapport à cette question ethnique et multiethnique. L’histoire du Pérou est très similaire à celle des États-Unis : des indigènes vivaient là, des colons sont arrivés et ont commencé à les exploiter sinon à les décimer. Bien sûr il y a des différences objectives entre les pays d’Amérique du Sud et les États-Unis qui sont arrivés à un niveau impérialiste bien au-delà des autres pays des Amériques. Selon Jose Carlos Mariategui, il y a une grande différence entre le Canada, les États-Unis et l’Amérique du Sud. Les Britanniques ont beaucoup plus investi en matière industrielle aux États-Unis en comparaison aux investissements européens en Amérique du Sud. J. C. Mariategui va vraiment dans les détails économiques pour expliquer pourquoi le Pérou est de telle manière, le Brésil de telle manière et les États-Unis de leur manière. 

    Nous devons être impliqués en tant que marxistes-léninistes à tous les niveaux de la lutte, y compris par rapport à la question nationale, par rapport à la question ethnique, par rapport au racisme, par rapport à la question des femmes parce que si nous ne le sommes pas, d’autres forces le seront à notre place. Ce sont des luttes qui sont très importantes pour le peuple, des luttes qui résonnent vraiment avec beaucoup de gens. Les Noirs américains n’ont peut-être pas encore de conscience de classe mais ils ont vraiment conscience du statut racial et cela implique l’aspect de classe.

    Pour moi, être marxiste-léniniste, après le patriotisme révolutionnaire, c’est être internationaliste. Il faut soutenir la lutte internationale de la classe ouvrière. Nous devons être ensemble. Il n’y a pas de communisme sans internationalisme.

    KPG Eh bien, arrêtons-nous là-dessus. Je te remercie vivement de cet entretien et te souhaite à toi et aux camarades une bonne continuation dans toutes vos luttes…

    Kayla Merci !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Après un an et demi de pandémie de covid-19, l’humanité est terriblement frappée avec près de 4 millions de décès du covid-19 officiellement recensés par l’Organisation Mondiale de la Santé, alors que 182 319 261 personnes ont été infectés également selon l’ONU. La létalité moyenne du covid-19 serait donc de 2.17%, soit 21 fois plus importante que celle de la grippe saisonnière habituelle et ce malgré les mesures prises dans la plupart des pays. Cela étant, si le covid-19 est bien la cause de cette mortalité importante, 12 fois celle du paludisme ( 409 000 décès en 2019 pour 229 000 cas), il apparait désormais de manière statistiquement incontestable que le capitalisme est un facteur effroyablement aggravant tandis que le socialisme protège.

    covid-19 : le capitalisme ce sont des millions de morts

    Nous nous sommes penchés sur ce que nous disent les statistiques après plus d’un an et demi de pandémie de covid-19. En comparant les niveaux de protection ou de risque apportés par les pays selon qu’ils ont un système principalement capitaliste ou un système principalement socialiste ou d’inspiration socialiste. Une analyse menée sur la base des chiffres publiés par l’ultra capitaliste journal américain le Financial times.

    D’un côté, les États-Unis, l’Union Européenne, mais aussi l’Inde et le Brésil et leurs 2 140 411 000 habitants. Que des pays du G20 totalisant une richesse de 42 349 milliards de dollars de annuels pour leurs 2 140 411 000 habitants (soit un PIB par habitant de 17 569 $ en moyenne) et réunissant pays développés et en voie de développement:

    • USA : 21 430 milliards de dollars
    • UE : 16 210 milliards de dollars
    • Inde : 2 869 milliards de dollars
    • Brésil : 1 840 milliards de dollars

    De l’autre, des pays socialistes comme Cuba et la Chine, le Vietnam ou d’inspiration socialiste comme le Nicaragua et le Venezuela, qui totalisent une population de 1 540 856 000 habitants. Bien moins riche avec un PIB annuel de 14 924 milliards de dollars (soit un PIB par habitant de 9 686 $ en moyenne, soit 1.8 fois moins) avec des économies développées ou en développement.

    • Chine : 14 340 milliards de dollars
    • Cuba 100 milliards de dollars
    • Vietnam 262 milliards de dollars
    • Venezuela 210 milliards de dollars
    • Nicaragua 12.5 milliards de dollars

    En toute logique, avec moins de richesses ce sont les pays socialiste qui devraient avoir le plus de difficulté à faire face au covid-19. Eh bien c’est tout le contraire. Bien que disposant de 1.8 fois moins de richesses par habitant, les pays socialistes ont protégé 176 fois plus leurs habitants. S’il faut déplorer 184 morts pour 100 000 habitants du covid-19 au USA et même 248 au Brésil, soit de un peu moins à un peu plus de 2 décès pour 1000 habitants, à Cuba et en Chine ce sont respectivement 12 morts et 0.3 morts pour 100 000 habitants qui ont été déplorés durant la même période.

    Quand en Inde il faut pleurer la mort de près d’un demi-million de personnes avec 402 005 décès officiellement enregistrés dans un pays à la population pourtant très jeune (plus de la moitié de la population a moins de 29 ans et à peine plus de 6% plus de 65 ans !) soit une mortalité de 30 décès du covid-19 pour 100 000 habitants, au Venezuela pourtant sous un affreux blocus américain appuyé par ses alliés de l’Union Européenne et du bloc occidental, il y a 3 fois moins de décès (11.1).

    Le capitalisme, c’est le virus !

    Le capitalisme c’est donc près de 180 fois plus de morts, et donc la responsabilité de millions de morts en raison d’un système économique qui met la vie de l’humanité systématiquement et intrinsèquement en dessous des profits de la classe capitaliste. Écrasant les systèmes de santé, oppressant sous l’austérité les hôpitaux publics, détruisant les capacités de production de médicaments et équipements de soins, et privatisant les vaccins !

    Observons que la France, 6e économie mondiale, et jadis champion de la recherche pharmaceutique a été incapable de développer un vaccin. Alors que la Chine socialiste, et même Cuba socialiste pourtant sous embargo ont développé très rapidement plusieurs vaccins efficaces. Et Cuba expérimente et dispose également de traitements du covid-19 ! Par ailleurs en Chine comme à Cuba socialiste, le dépistage, la prévention et le soin ont toujours été au cœur de la réponse sanitaire. Tandis que le régime Macron ordonnait aux Français de rester chez eux et de se débrouiller seuls avec du doliprane, la Chine construisait en urgence à Wuhan des hôpitaux pour accueillir et soigner tous les dépistés positifs, Cuba lançait des campagnes d’informations au porte à porte pour expliquer ce qu’est la maladie et comment s’en prémunir.

    Au-delà de ces chiffres, soulignons également que le capitalisme est le responsable de la pandémie. Car si dès l’épidémie identifiée la Chine a pris des mesures drastiques en confinant Wuhan et les 60 millions d’habitants du Hubei, États-Unis et Union Européenne ont tout fait pour laisser les frontières totalement ouvertes, sans développer aucun test de dépistage durant de très longues semaines, au nom de la libre circulation des capitaux et des marchandises. La capitaliste avant la vie. C’est bien cela qui a provoqué l’émergence de foyer de covid-19 partout dans le monde.

    En conclusion, il en est du covid-19 comme du reste, pour s’en sortir, il faut sortir du capitalisme

    JBC 

    source: https://www.initiative-communiste.fr

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  • Nous venons d’apprendre le décès du camarade Roger Silvain, cette figure de proue de la grande CGT ouvrière de et de masse qui fut longtemps un pilier du Front syndical de classe et un membre éminent du Comité central du PRCF et qui demeura membre de son comité de parrainage avant d’être amené par l’âge à se retirer de toute activité militante.


    Fils d’ouvrier et métallo typique de cette classe ouvrière parisienne dont il possédait la gouaille, le verbe haut, le contact direct et l’humour cinglant, Roger Silvain avait adhéré très jeune à la CGT et au PCF dont il devint rapidement une figure chez Renault, dans la grande usine de Billancourt, à côté de son cher camarade Aimé Halbeher. Etant donné le rôle central et hautement symbolique de Renault-Billancourt, où le PCF et la CGT étaient fortement organisés, dans les combats ouvriers et antifascistes de la guerre puis de l’après-guerre, Roger dut porter sur ses larges épaules, avec la section communiste de l’usine et celle de la CGT, la responsabilité d’une bonne partie du conflit historique de mai 1968 qui se traduisit par de grandes avancées, notamment salariales, pour tous les de France. C’est en effet sur le site de Billancourt, Place Nationale, à une époque où l’internet n’existait pas et alors que 9 millions de salariés en grève paralysaient le pays et les transmissions, que Georges Séguy, alors secrétaire général de la CGT et principal négociateur des accords de Grenelle avec Henri Krasucki, venait périodiquement rendre compte devant l’AG des grévistes, les votes des Renault ayant un grand retentissement auprès des prolétaires de tout le pays. 


    À la même époque, et dans les années qui suivirent, Roger et ses camarades durent endurer à la fois les tentatives de répression patronale et les agressions et menaces constantes des groupes gauchistes dont certains allaient jusqu’à menacer de mort les dirigeants communistes et cégétistes. Roger a vécu douloureusement certains épisodes de ce conflit dans le conflit car il était fondamentalement resté un ouvrier parmi les ouvriers et il ne voyait pas sans tristesse profonde se déployer un anti-cégétisme primaire et un anticommunisme faussement “de gauche” qui, derrière les références à la Révolution culturelle chinoise, n’avait d’autre effet que de caricaturer le marxisme-léninisme tout en dévoyant l’engagement et le désintéressement bien réel d’une partie de la jeune classe ouvrière. 


    En 1981, Roger devint, avec d’autres camarades, l’un des administrateurs salariés de Renault. Il gardait un souvenir pour le moins mitigé de l’époque mitterrandienne où, avec l’accord de “ministres communistes” servant de caution au pouvoir, de pseudo-nationalisations vidées de leur sens par le pouvoir “socialiste” et privées de toute dynamique d’intervention prolétarienne véritable n’avaient d’autre sens que de préparer la destruction du produire en France industriel, et avec lui, le déclassement massif du prolétariat rouge de France avec en particulier la casse de la machine-outil dont Renault-Billancourt était un haut lieu. C’est d’ailleurs sous le gouvernement Rocard que la direction CGT de l’usine fut méthodiquement réprimée et décapitée, Roger, soutenu par le PCF et par la CGT d’alors, jetant toutes ses forces dans la défense des “9 de Billancourt” puis dans la tentative de sauver le site de sa fermeture programmée en proposant la production de la “Neutral”, un nouveau véhicule populaire conçu de A à Z, hors cadre patronal, par les ingénieurs et par les ouvriers de l’usine eux-mêmes.

                    Roger Sylvain – Front Syndical de Classe, leader de la CGT Renault Billancourt en 1968                  Fête de l’Humanité lors d’un sur le stand du PRCF 

    Après avoir initialement subi sans protestation publique les abandons idéologiques à répétition du PCF, puis les tout débuts de la “mutation” social-démocrate et européiste du PCF pilotée par Hue et avoir enduré, parallèlement, les dérives euro-réformistes de la direction confédérale de la CGT, Roger avait quitté le PCF. Il adhéra d’abord au groupe “Communistes” de Rolande Perlican, puis, constatant que ce groupe s’enfermait dans le sectarisme, il avait rejoint le PRCF en contactant son vieux compagnon communiste du 92, le camarade Jean-Pierre Hemmen, vice-président du PRCF. Élu membre de la direction nationale du PRCF, Roger soutien chaleureusement la création de la JRCF. Il s’engagea ensuite à fond dans la création, avec d’autres syndicalistes membres et non-membres du PRCF, du Front syndical de classe qui militait à contre-courant, en subissant souvent les pires attaques et calomnies, pour remettre la CGT de plus en plus euro-dérivante et inféodée à la CES sur les rails gagnants du combat de classe et de masse. À plusieurs reprises le camarade Silvain prit la parole, en tant que président du FSC, au stand du PRCF dans le cadre de la fête de l’Huma et il serait sans doute heureux de voir aujourd’hui que nombre de bases syndicales, d’UL et de Fédérations CGT se tournent à nouveau vers la Fédération Syndicale Mondiale, vers le syndicalisme rouge et de terrain, sans crainte de susciter l’ire somme toute réjouissante des caciques euro-réformistes qui rêvent d’arrimer définitivement la CGT au pseudo-syndicalisme CONTRE-réformiste et jaunissant de la CFDT et de la CES maastrichtienne. 

    Roger Sylvain

    Roger, ton combat pour le syndicalisme de lutte de classes continue et, tôt ou tard, il triomphera dans l’intérêt du monde du travail, de la jeunesse et de la nation. À ses parents, à ses compagnons de lutte, à tous ceux qui ont connu ce camarade, rugueux parfois, mais toujours attachant et direct, le PRCF adresse ses condoléances les plus fraternelles. Honneur à notre camarade Roger Silvain!  

    Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, syndicaliste de lutte.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Déclaration de la commission luttes du PRCF

     

    Plein soutien à Olivier Mateu, secrétaire général de l'UD CGT-13 ! -par la commission luttes du PRCF

     

     

     Plein soutien à Olivier Mateu !

     

                                        Olivier Mateu secrétaire de l’UD CGT 13 et Georges Mavrikos                                      secrétaire général de la Fédération Syndicale Mondiale

    Alors qu’une partie de plus en plus grande de fédérations, d’UD, d’UL et plus largement de militants de la CGT ouvre les yeux sur l’inconséquence de l’actuelle ligne confédérale euro-compatible et rejoint la rouge fédération syndicale mondiale (FSM), circule un odieux texte non signé de pseudo CGTiste se revendiquant explicitement du « réformisme » et accusant et diffament Olivier Mateu, secrétaire de l’UD des Bouches- du-Rhône.

    Considérant qu’il faut arriver à des « compromis », autrement dit à des compromissions avec le grand patronat, le gouvernement et l’Union européenne, dans la (très!) droite lignée de la CFDT ; reniant la grande histoire de la CGT (donc autrement dit le front populaire, la résistance et son programme et mai 68) ; encourageant la confédération à reporter le congrès d’un an tout en expliquant que l’actuelle ligne confédérale serait très majoritaire, ce texte est la démonstration qu’un vent de panique souffle sur la confédération face à la pression de plus en plus pesante de la base de la CGT.

    En effet, après avoir désavoué la confédération lors du dernier congrès en réintroduisant les 3 lettres FSM dans le document d’orientation, la ligne contestataire, notamment emmené par l’UD 13 et la fédération de la chimie, a organisé une grande réunion à Gardanne (dans les bouches du Rhône) qui a accueilli plus de 1000 militants et qui a dépassé les espoirs des organisateurs.

    C’est dans ce contexte de poussée d’une ligne de classe dans la CGT, qu’à émergé ce texte aussi risible qu’ indécent.

    La commission lutte du PRCF apporte donc tout son soutien à Olivier Mateu et à travers lui, à l’ensemble des militants de la CGT (dont certains sont d’ailleurs également membre du PRCF) qui se battent pour une ligne de classe et pour la construction du tous ensemble et en même temps pour qu’enfin triomphe le camp des travailleurs!

    La commission lutte du PRCF reproduit ci-dessous la réponse indignée de la camarade Anna Persichini, militante C.G.T. de la Métallurgie (06), militante du Front syndical de classe (F.S.C.) à ce texte scélérat.

    http://www.frontsyndical-classe.org/2021/07/face-aux-coupeurs-de-tete-reformistes-qui-somment-martinez-d-exclure-les-cegetistes-rouges-soutien-fraternel-au-camarade-olivier-mat

     

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  • Situation internationale avec une dangereuse escalade guerrière de l’OTAN et les provocations à la guerre de l’Axe impérialiste emmené par les États-Unis d’Amérique contre la Chine et la Russie, crise sanitaire mais également crise économique, crise politique en France, Georges Gastaud revient dans un entretien approfondi sur les perspectives et les possibilités d’actions pour les travailleurs de France. L’occasion également d’expliquer ce que sont les propositions de la campagne lancée avec comme chef de file Fadi Kassem pour imposer la seule voie de progrès social, démocratique, écologique et pacifique pour 2022, l’alternative rouge et tricolore.

    Entretien d’Initiative communiste avec Georges Gastaud, co-secrétaire national du PRCF – 2 juillet 2021

    Initiative Communiste – Comment le PRCF apprécie-t-il l’évolution de la situation internationale à la suite de l’avènement de Joseph Biden ?

    Georges Gastaud

    Georges Gastaud – L’avènement de Biden, dont Roussel, plus soucieux de coups médiatiques que d’analyses marxistes (quel gros mot!), a cru bon d’encenser la politique économique, ne signifie nullement un tournant vers la détente internationale, bien au contraire. En gros, Trump représentait et représente encore des secteurs du grand capital étasunien qui veulent recentrer la domination impériale de Washington sur l’hémisphère américain et sur le “made in America” industriel et agricole, bel et bien ravagé par des décennies de mondialisation néolibérale. À la clé, ce furent les pressions maximales (nullement allégées par Biden) de Trump dirigées contre Cuba et le Venezuela, le coup d’État sous influence en Bolivie, le bras de fer permanent avec la Chine dans le Pacifique, le soutien débridé aux faucons israéliens en , mais aussi le très relatif désengagement étasunien en Europe et la brouille permanente affichée par Trump à l’encontre de l’impérialisme germano-européen – ce dernier étant accusé par Trump, non sans raisons d’ailleurs, d’avoir tenté d’envahir le marché nord-américain en violant les accords monétaires inter-impérialistes fixant les rôles respectifs mondial et régional du dollar et de l’euro.

    Biden et son parti « démocrate » représentent plutôt des secteurs de l’impérialisme yanqui qui veulent réaffirmer leur domination planétaire menacée par la montée des B.R.I.C.S. (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), par le non-alignement outrecuidant de la Russie (sortie jusqu’ici militairement victorieuse des affrontements géopolitiques indirects en Ukraine et en Syrie…) et par la montée économique et politique irrépressible de la Chine populaire.

    Ce tournant euro- mondialiste de l’impérialisme étasunien amorcé par Biden signifie la relance maximale de l’O.T.A.N., une course aux armements insensée, analogue, voire supérieure en ses proportions, à celle des années trente et quatre-vingts du XXème siècle. Ce tournant euro-atlantique et germano-américain implique aussi la vassalisation accrue de l’U.E., qui se définit elle-même comme le « partenaire stratégique de l’O.T.A.N. », l’accentuation du réarmement , l’inféodation programmée de la future “armée européenne” à l’Alliance atlantique.

    À lire :

    Concrètement cela se traduit par des provocations incessantes de la Marine étasunienne, flanquée de ses vassales anglaise et française, en mer de Chine ou en mer Noire (on en est aux tirs de semonce), et une marche accentuée vers la guerre impérialiste (“froide” pour le moment) avec la Russie et la Chine, même si le poids militaire et nucléaire non négligeable de Pékin et de Moscou impose à Biden et Cie une certaine prudence dans les rythmes de l’affrontement, avec des phases subalternes de détente, de régulation et de négociations. Inutile de dire que cette politique d’affrontement géopolitique visant à obtenir, comme ce fut le cas au début des années 1980 la capitulation politique (Gorbatchev…) des régimes politiques russe et chinois au prix d’une menace militaire globalisée, comporte une dimension proprement exterministe : il est clair en effet qu’un affrontement militaire global aboutirait à notre époque à la pan- destruction de l’humanité, voire à l’extinction de toute forme de vie tant soit peu complexe sur Terre. Au passage, on mesure l’extrême hypocrisie des Euro-Écologistes « verts » (E.E.L.V.) et la frivolité politique de tous ceux qui ont pitoyablement cautionné E.E.L.V. lors des élections régionales récentes en se plaçant à la remorque des Karima Deli, Julien Bayou et Cie : ces écolos de guerre froide feignent en effet de combattre le réchauffement climatique, mais ils ignorent sciemment le risque très élevé d’”hiver nucléaire”, probablement suivi d’un emballement du réchauffement climatique, que comporterait une guerre nucléaire mondialisée. De même, ces Verts virant au kaki combattent à boulets rouges le nucléaire civil et E.D.F., mais ils alimentent en permanence la russophobie, la sinophobie, l’antisoviétisme à retardement et tout ce qui peut nourrir la course aux armes de destruction massive, armes nucléaires incluses. Pour nous au contraire, le combat environnemental est inséparable de la défense de la paix mondiale dans une perspective clairement anticapitaliste et anti-impérialiste. 

    Un mot encore sur le devenir de l’impérialisme français. Déstabilisé et affaibli centralement par les politiques euro-oligarchiques qui ont ravagé le « produire en France » depuis quarante ans, l’impérialisme français est à la ramasse dans toute son ancienne zone de domination africaine et proche-orientale. Massivement rejeté, voire vomi par les peuples de l’Afrique francophone (la langue française et la Francophonie étant par ailleurs abandonnées à elles-mêmes), impuissant à préserver du naufrage absolu son ancienne néo-colonie du Liban, piteusement défait et déconsidéré en Syrie où l’armée nationale syrienne a défait les protégés de Washington, d’Ankara, de Paris et de Riyad, harcelé sur toutes ses marches terrestres et maritimes par l’expansionnisme turc d’un Receipt Erdogan parrainé par l’OTAN, l’impérialisme français déclinant mais pas moins agressif tente de plus en plus, sous l’égide de Macron, d’européaniser et d’« otaniser » la Françafrique en difficulté (un peu comme il l’avait fait dans les années cinquante après la défaite de Dien Bien Phu, en passant le relais de la néo-colonisation aux Américains). On vient de voir le total changement de pied de Macron qui a brusquement mis fin à l’opération Barkane pour lui substituer une forme moins coûteuse et plus euro-atlantique de quadrillage de l’Ouest africain.

    À lire :

    Sans rancune aucune à l’égard des suzerains américain et allemand qui ont pourtant laissé Paris totalement seule face à Ankara lors des accrochages maritimes franco-turcs récents en Méditerranée orientale et au large de la Libye, Macron a décidé, sans le moindre débat parlementaire, de redimensionner totalement la politique militaire française dans la perspective avouée d’un « conflit de haute intensité » : en clair, il s’agit de redéployer l’effort militaire français vers une guerre possible entre le bloc euro-atlantique et la Russie. C’est sur cette base qu’il faut interpréter le remplacement subit du général Lecointre par le général légionnaire Burckardt à la tête de l’état-major français. Non seulement ce dernier a mis à profit un “durcissement de l’entraînement”, mais cap est mis vers une subordination de plus en plus poussée de l’armée française aux campagnes de l’OTAN, pour une inféodation de plus en plus marquée de la « Françafrique » en repli partiel sur la « Franceurope » (armée européenne arrimée à l’OTAN) et sur la « Françallemagne » ; en effet, Berlin ne se gêne plus pour exiger publiquement que la France cède à l’U.E., faux nez de la nouvelle Allemagne impériale “réunifiée”, son siège au Conseil de Sécurité de l’ONU. C’est aussi la rupture avouée de Paris avec la doctrine gaulliste de la dissuasion nucléaire puisque désormais, la force de frappe française est censée couvrir l’ensemble du sous-continent européen et plus seulement, comme c’était initialement le cas, les atteintes au territoire national.

    Conclusion pratique : il nous faut de plus en plus défendre la paix mondiale, accentuer la dimension anti-impérialiste de notre combat, souligner la dimension anti-exterministe de la formule castriste « la (les) patrie(es) ou la mort, le socialisme ou mourir ». Cela implique de combattre du même élan ce que j’appellerai la « politique des cédilles impérialistes » : « Françafrique », « Françallemagne », « Franceurope », « Françamérique », voire « Françarabie » car il faudra aussi, tôt ou tard, briser les liens malsains de dépendance que l’oligarchie « française » a tressés avec les pétromonarchies, ces fourriers mondiaux du terrorisme islamiste. À la place, il faudra qu’émerge une « politique des traits d’union » associant à égalité une France nouvelle marchant au socialisme, aux pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie, et bien entendu, d’Europe. Cela suppose de rompre avec l’« économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (Maastricht) pour établir enfin une coopération égalitaire tous azimuts entre pays souverains sur fond de marche au socialisme dans notre pays, et si possible, ailleurs.

    Le sombre tableau que je viens de brosser serait cependant erroné et désespérant si l’on omettait de voir que, comme le disait Mao, « là où il y a oppression, il y aura résistance » : bref, si l’on oubliait ce que Hegel appelait le « patient travail du négatif » et l’existence incontournable de la contradiction dialectique. Si l’impérialisme, quintessence d’un capitalisme mondial de plus en plus réactionnaire, pourrissant et fascisant, était si omnipotent que veut le faire croire son arrogance actuelle, il n’aurait pas besoin d’encourir le risque insensé de l’extermination nucléaire pour prix exorbitant du maintien de son hégémonie planétaire. Comme le disait plaisamment Einstein : « j’ignore avec quelles armes se mènera la troisième guerre mondiale, mais je sais déjà avec quelles armes se mènera la quatrième : avec des pierres et des bâtons ».

    Or regardons les choses objectivement : malgré les énormes moyens (coups d’État et tentatives d’allumer de pseudo-guerres civiles sous influence de Managua à La Paz en passant par Caracas) investis par Washington pour déstabiliser Cuba, le Venezuela, la Bolivie et l’ALBA, ceux-ci sont toujours debout et les forces de gauche, fût-ce de manière contradictoire tant que des partis marxistes-léninistes ne dirigent pas les processus anti-impérialistes, repartent à l’offensive en Amérique latine. 

    Par ailleurs, chacun voit bien que l’idéologie néolibérale est sortie gravement affaiblie de la pandémie, tant les résultats médicaux des États-Unis, du Royaume-Uni, du Brésil et de l’Inde ont été désastreux, alors que Cuba donnait l’exemple de l’efficacité sanitaire du socialisme et que la Chine sortait la première de la pandémie au point que les cérémonies récentes du 100e anniversaire du PC chinois ont donné l’image d’une force tranquille s’affirmant à l’échelle de l’histoire et appelant toute l’humanité à construire une « destinée commune ».

    https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/le-capitalisme-tue-176-fois-plus-de-risques-de-mourir-du-covid-19-dans-un-pays-capitaliste-que-dans-un-pays-socialiste/

    Ajoutons à cela que malgré les moyens déployés pour écraser les Palestiniens, la jeunesse de Gaza a montré à nouveau que l’on ne réduit pas à l’esclavage des hommes et des femmes déterminés à défendre leur dignité « quoi qu’il en coûte ». De même, les rébellions de masse des jeunes tunisiens et algériens continuent de défier la répression. Quant au peuple russe, que les dirigeants occidentaux récompensent fort mal d’avoir joué le rôle principal dans la défaite de Hitler, il exprime massivement dans chaque sondage l’idée que le socialisme réellement existant était, expérience faite des deux systèmes sociaux historiquement concurrents, et malgré les lacunes et insuffisances de la première expérience socialiste historique de l’histoire, qualitativement et humainement supérieur au capitalisme.

    La conclusion de tout cela est que l’on ne saurait éternellement contenir par la violence armée et par le bourrage de crâne médiatique cette évidence : l’irrépressible socialisation croissante des forces productives à l’époque de la mondialisation des échanges supporte de moins en moins l’appropriation privée criminelle des moyens de production et des richesses mondiales par une minorité toujours plus étroite d’États prédateurs et de richissimes oligarques irresponsables. En un mot, demeure prophétique la phrase par laquelle Georges Dimitrov concluait ses interventions au VIIème congrès de l’Internationale communiste : « les contre-révolutions sont des parenthèses de l’histoire, l’avenir reste aux révolutionnaires ».

    Initiative Communiste – Quelle te semble être la configuration politique à l’issue des élections régionales et départementales ?

    Georges Gastaud – Avant de parler des régionales, qui ne sont qu’un symptôme et qu’un épiphénomène, il faut constater que notre pays est actuellement tenaillé par deux processus ultraréactionnaires complémentaires. D’une part, par l’euro- dislocation de la France et de la République ex-« une et indivisible »: elle se traduit:

    • économiquement, par la suite sans fin des euro-privatisations (SNCF, EDF, ADP…) et des euro-délocalisations (fin de la grande industrie métallurgique en France avec les fusions monopolistiques transcontinentales annoncées de Renault, PSA, etc.),
    • financièrement, par l’asservissement total de la France au moyen du « grand emprunt européen », avec pour première “contrepartie” de ce grand emprunt accepté par Merkel la reprise de la contre-réforme des retraites et la diminution drastique des indemnités chômage,
    • administrativement, par le « pacte girondin » cher à Macron et par la mise à mort doucereuse des communes de France, des départements issus de la Révolution jacobine et de l’idée même de territoire national : « métropolisation » des communes rurales et ouvrières, grandes régions à l’allemande, Communauté européenne d’Alsace, euro-département de Moselle, marche de fait de la Corse, voire de la Bretagne des Le Drian et autre Bolloré, vers le séparatisme régionaliste, mise en cause du français comme langue officielle commune de la nation par la Loi Mollac votée par les élus P.C.F., Verts et P.S., etc.,
    • socialement, par l’éradication en cours des conquis de 1945 (poursuite de la casse des statuts et des conventions collectives, poursuite de la paupérisation et de la précarisation massives des couches populaires et d’une part grandissante des couches moyennes, y compris de nombre de petits et moyens entrepreneurs),
    • culturellement, par la relégation systématique du français, encore « langue de la République » au titre de la Constitution, au profit du tout-anglais (communication interne et externe des grandes entreprises basculée au tout-globish, anglais devenant la seule langue d’usage des institutions européennes et érigé, par un simple décret de la sous-ministre Dominique Vidal, en langue officielle bis de l’Université) et par la destruction de ce pilier de la République française – fût-elle bourgeoise! – qu’était l’Éducation nationale, notamment du bac national, premier grade universitaire, sans oublier le dépeçage blanquérien du lycée à la française et la démolition en cours des disciplines scolaires, maths, philo, etc.

    À lire :

    Le second processus « en marche » est celui d’une fascisation, désormais galopante : empilement débridé de lois liberticides, stigmatisation obsédante des travailleurs musulmans accusés de « séparatisme » (alors que le pouvoir macroniste ferme les yeux sur, voire accompagne, le séparatisme régionaliste bien réel des élites bourgeoises en Alsace, Bretagne, Corse, Moselle, etc.). Il faut aussi évoquer l’accumulation, à l’instigation de la feuille extrémiste “Valeurs actuelles“, de « tribunes » émanant de hauts gradés factieux rêvant d’écraser la gauche et de quadriller les quartiers populaires, la honteuse policière organisée sous les fenêtres de l’Assemblée nationale en violation ouverte de la séparation des pouvoirs (avec la caution d’un ministre violant cette dernière – et avec la présence honteuse des “gens de gauche” Jadot, Faure, Hidalgo et Roussel…

    Disons clairement qu’à ce stade, le refus du mot fascisation par certains milieux d’extrême gauche devient insupportable d’aveuglement, de pédantisme pseudo-marxiste et d’irresponsabilité militante. Le B.A.-BA de la lutte antifascisation consiste au minimum à nommer un chat un chat! Bien évidemment, la fascisation, ce processus de dégénérescence de la démocratie bourgeoise en période de crise ouverte du consentement populaire, n’est pas – ou du moins n’est pas encore ! – le fascisme proprement dit ; mais elle en crée chaque jour davantage les conditions politiques, si l’on veut bien se souvenir que, selon la définition précise qu’en avait donné l’Internationale communiste en 1935, le fascisme est la dictature ouverte des milieux oligarchiques les plus réactionnaires brisant par la violence d’État les organisations du mouvement ouvrier et de la démocratie petite-bourgeoise, le tout sur fond de préparation à la guerre impérialiste. Bien évidemment, les modalités de la fascisation diffèrent nécessairement d’un pays à l’autre et d’une époque à la suivante ; mais son essence de classe impérialiste demeure une : la liquidation des libertés démocratiques, l’écrasement du syndicalisme de résistance sociale et le passage en force accéléré, au besoin par la force armée militaro-policière, des mesures antisociales du grand capital cherchant à restaurer ses taux de profit sans cesse rabotés par l’évolution même du capitalisme.

    À lire

    Bien évidemment, les deux processus d’euro-dislocation de la France et de fascisation sont solidaires : comment notre peuple pourrait-il en effet consentir à se laisser détruire par une « construction » euro-atlantique qu’il a lui-même refusée par son Non clair et net à la constitution supranationale de 2005 ? Dès lors, l’accentuation à marche forcée par les « élites » bourgeoises de l’intégration euro-atlantique ne peut que provoquer le dissentiment de masse de la population, notamment celui de la classe ouvrière et des couches populaires qui font, en réalité, tourner le pays. Et cela se traduit inévitablement par la montée en flèche de cette abstention prétendument « inexplicable » et « incivique » – en réalité, sourdement citoyenne et potentiellement insurrectionnelle – que l’on mesure à chaque élection européenne, qui a battu tous les records lors des Régionales et dont le poids influera sur la légitimité même des élections présidentielle et législatives de 2022. Rappelons que déjà 57% des électeurs inscrits avaient boycotté de fait le second tour des législatives 2017, les députés n’étant alors élus que par 46% des électeurs. Notons par ex. que Laurent Pietrazsewski, le « Monsieur Retraites » du Gouvernement Macron, a obtenu moins de 6% des inscrits aux Régionales des Hauts de France : LE PEUPLE NE CONSENT PLUS aux contre-réformes, c’est un fait majeur dont les communistes doivent prendre la mesure et tirer toutes les conséquences sur le terrain sociopolitique et “culturel”!

    Au fond, pour user d’une image passablement glauque, j’en conviens (mais c’est la réalité qui est sale et il faut la regarder en face !), mais tristement juste, les conjurés du Parti Maastrichtien Unique, ce PMU prétotalitaire faussement pluriel et toujours perdant pour le peuple qui s’étend du RN euro-rallié au PS et à EELV en passant par les L.R. et par LREM., ne cessent de violer en réunion “Marianne” (c’est-à-dire la France populaire et républicaine). La réponse de cette dernière, qui se débat continûment et qui ne consent pas à son viol permanent par le néo-“P.M.U.”, ni a fortiori à son exécution à petit feu et à son euro-écartèlement, est tantôt ce nouveau « cri sourd du pays qu’on enchaîne » de l’abstention citoyenne de masse, notamment de l’abstention ouvrière, tantôt le cri franc, clair, tonitruant, salutaire, des Gilets jaunes et/ou des syndicalistes de classe défendant les acquis du CNR contre le lâche abandon des états-majors syndicaux même pas capables d’exiger la démission des Blanquer, des Darmanin et autres Le Maire, ces despotiques proconsuls de l’U.E. qui tenaillent le peuple français. Sachons voir les signes de pré-insurrection civique et populaire derrière le masque “incivique” de l”indifférence française » dénoncée par les bien- pensants du “Monde“. Souvenons-nous qu’en avril 1968, l’éditorialiste du même journal titrait niaisement “la France s’ennuie”… Tant pis pour eux si ces Marie- Antoinette médiatiques ne voient rien venir, pas plus que Louis Capet, dit Louis XVI, n’a vu venir le 14 juillet 1789 et qu’il n’en a compris à temps la portée révolutionnaire !

    Il faut dire aussi quelques mots sur le dispositif, lui aussi en crise grave voire explosive, de la domination politico- idéologique bourgeoise, et plus largement, de ce que Gramsci appelait l’« hégémonie culturelle ». D’une part, les forces macronistes représentatives du « bloc bourgeois » ne représentent plus, au sortir des régionales, qu’une infime portion de l’électorat global, que l’on se rapporte aux suffrages exprimés ou, pire encore, aux électeurs inscrits. Le R.N. lepéniste désormais rallié à l’euro et à Schengen est également en lourd recul, ce qui serait pleinement positif si cela n’ouvrait pas indirectement un espace politique au dangereux Zemmour, ce semeur de guerre de religions et de « choc des civilisations ». Le faux « duel » et vrai duo de la droite maastrichtienne classique (LR) et de l’euro- gauche plurielle, qui associe ou non selon les moments le PS maastrichtien aux euro-« communistes » du PCF-PGE. et aux antijacobins d’EELV, semble renaître de ses cendres quand on se fie à la réélection des présidents de région sortants par cette partie sagement conformiste et relativement âgée et aisée des électeurs qui va encore voter. Mais quand on regarde le nombre des abstentionnistes et la grève massive du vote à laquelle se sont livrés les électeurs ouvriers et jeunes, le duopole maastrichtien vraie droite/fausse « gauche » demeure, et de loin, incapable de représenter la masse du peuple – quand bien même leurs tenants (Jadot, Faure, Roussel…) se félicitent à qui mieux mieux des résultats obtenus. En réalité, l’ancrage populaire de l’euro-gauche rose-« rouge » pâle-verte a vécu, érodé et détruit par les politiques antipopulaires à répétition des sociaux- maastrichtiens Mitterrand, Jospin et autre -Valls flanqués ou pas de « ministres communistes ».

    Terminons par une analyse des forces se situant, au moins en paroles, à la « gauche de la gauche ». En badigeonnant de rouge leurs professions de foi et en les ornant de l’emblème ouvrier et paysan renié par le PCF, les euro-trotskistes de LO ont refait quelque peu leurs forces, du moins en pourcentage des exprimés. 
    Les positionnements respectifs de LFI et du PCFont été, eux, carrément illisibles. Comment se présenter à la présidentielle comme des forces indépendantes du PS, tout en « suçant la roue » du PS et/ou d’EELV à ces régionales à l’occasion desquelles se jouait concrètement le pouvoir local ? En particulier, la subordination du PCF au PS et aux Verts était dénuée de dignité, voire d’instinct de survie, sachant que, au Parlement européen, les Verts et les « socialistes » ont voté, en septembre 2019, la résolution scélérate cautionnant l’interdiction des partis communistes des pays de l’Est et appelant à interdire l’emblème ouvrier et paysan de Kiev à Lisbonne ; il est vrai que l’entrée en fonction de F. Roussel au secrétariat général du P.C.F. a coïncidé avec l’abandon officiel de la faucille et du marteau par ce parti, la grande masse des militants validant de fait ce nouvel abandon. Résultat : le P.C.F. que certains voudraient, pour mieux fuir leur devoir pressant de reconstruction d’un parti communiste digne de ce nom, voir « à l’offensive » (« P.C.F. is back ! » comme l’a dit Roussel en cédant platement au tout-globish conformiste), a perdu son dernier département, le Val de  Marne, et c’est d’autant plus triste que le P.R.C.F., nullement irresponsable sur le plan électoral, avait appelé les électeurs du 94 à préserver cet ultime vestige de feue la « ceinture rouge » de Paris.

    Quant à LFI, elle s’est littéralement effondrée électoralement et Jean-Luc Mélenchon, qui semble de plus en plus naviguer à vue, est en graves difficultés, son agressivité verbale envers ses concurrents de la gauche traditionnelle (non moins agressifs à son égard) ne pouvant compenser le fait qu’il refuse désormais d’évoquer, ne serait-ce qu’à titre d’hypothèse, l’idée d’un Frexit progressiste (« l’U.E., on la change ou on la quitte », disait encore Jean Luc Mélenchon en 2017) : quel gâchis au regard de la belle performance mélenchonienne de 2017 ! De fait, les Clémentine Autain, Manon Aubry et autres partisans de l’euro-réformisme tout prêts à rallier une nouvelle gauche plurielle, comme on l’a vu à Paris, semblent avoir durablement supplanté dans la direction de LFI les éléments souverainistes de gauche ; ce qui signifie aussi un choix de classe délétère en faveur des électeurs bobos des grandes villes au détriment de la classe ouvrière martyrisée par l’Union Européenne. Une classe ouvrière sans laquelle pourtant aucun candidat réellement progressiste ne saurait accéder au second tour de la présidentielle ni, a fortiori, la gagner et, la gagnant, faire quelque chose de cette victoire. Nous regrettons cette évolution de LFI, qui n’était pas fatale et que nous avons tout fait pour conjurer.

    Initiative Communiste – Quels sont alors les points d’appui sociopolitiques dont disposent la classe ouvrière, le monde du travail, la jeunesse populaire, les républicains patriotes, antifascistes et antiracistes pour stopper la fascisation et conjurer l’euro-dislocation « en marche » du pays ?

    Georges Gastaud – Malgré l’apparence, ces points d’appui sont importants et la grande bourgeoisie le sait bien, elle qui n’est pas prête d’oublier, ni le Non de classe de 2005 (80% des ouvriers, 65% des employés, 65% des 18-25 ans avaient alors voté Non au TCE), ni le soulèvement spontané des Gilets jaunes s’attaquant frontalement aux « lieux de pouvoir », Élysée en tête, ni les luttes dures menées en 2019, juste avant la pandémie, par les syndicalistes de classe en dépit des états-majors syndicaux corsetés par la Confédération Européenne des Syndicats (pro-Maastricht), ni l’énorme ultime coup de semonce que constitue, à un an de la présidentielle, l’abstention têtue des 2/3 de l’électorat, de 4/5èmes des ouvriers et de 85% des 18/25 ans qui n’attendent plus rien des partis officiels.

    La « grande explication » entre le peuple français, avec en son centre le monde du travail, et l’oligarchie n’a pas encore eu pleinement lieu en France : elle est devant nous.

    Tout d’abord, et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’oligarchie maastrichtienne acquise au « modèle » anglo-saxon veut liquider la France indépendante, l’imaginaire de notre peuple continue d’être habité par la symbolique de la Révolution française et par celui de la Commune, en particulier par cet article du préambule de la Constitution de l’An I, rédigé par Robespierre et que le PRCF fut le premier à exhumer en mai 2007, lors de l’avènement de Sarkozy : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Souvenons-nous des Gilets jaunes arborant le drapeau tricolore sur les Champs- Élysées et chantant le refrain insurrectionnel de la Marseillaise en novembre-décembre 2018 avec le projet afficher d’ « aller chercher chez lui » Macron et son équipe de nouveaux Muscadins.

    La « grande explication » entre le peuple français, avec en son centre le monde du travail, et l’oligarchie n’a pas encore eu pleinement lieu en France : elle est devant nous.

    Selon la manière dont les nouvelles forces d’avant-garde seront, ou non, capables de l’organiser et de lui donner un sens progressiste, cet affrontement de classes historique peut enclencher une seconde Révolution française qui, dans les conditions présentes, ne saurait être que patriotique (rupture avec l’UE), antifasciste (abrogation des lois liberticides, émergence d’une démocratie populaire participative) et tendanciellement socialiste : les communistes qui écrivirent le programme du CNR intitulé “Les Jours heureux” parlaient déjà en 1944 de « mettre le monde du travail au centre de la vie nationale », une aspiration de masse qui, poussée à son terme, signifierait le socialisme pour la France. Si, en revanche, l’avant-garde ne se reconstituait pas à temps avec en son cœur un nouveau parti communiste de combat, un syndicalisme de classe offensif et une large Convergence Nationale des Résistances, il en résulterait un saut qualitatif fascisant aussi déshonorant pour notre peuple que mortifère pour la nation…

    À lire, à regarder :

    Ce que nous-mêmes, qui sommes tous des syndicalistes de lutte actifs, chômeurs ou retraités, pouvons d’ores et déjà recenser au sujet des outils réellement ou potentiellement à la disposition des militants populaires, c’est d’abord que, désormais, nos amis du Front syndical de classe ne sont plus seuls à militer pour que les syndicalistes de classe, notamment ceux de la CGT, osent se coordonner publiquement indépendamment des appareils euro-formatés qui n’ont amené que des défaites depuis le recentrage euro-réformiste de la Centrale sous l’égide des Viannet, Thibault et Le Paon. Désormais, un Laurent Brun, dirigeant de la Fédération nationale cheminote de la CGT, un Cédric Liechti, secrétaire général de la CGT-Énergie de Paris et figure de de la résistance à l’euro-privatisation d’E.D.F., un Olivier Mateu, secrétaire de la CGT-13, un Jean-Pierre Page, ex-dirigeant du secteur international de la CGT, sans compter plusieurs U.L. ou U.D.-CGT de Tourcoing au Val-de- Marne qui se sont réaffiliées à la FSM (fédération syndicale mondiale), appellent, chacun à partir de sa réflexion et de sa pratique propre, à construire d’une manière ou d’une autre ce “tous ensemble en même temps” auquel le PRCF n’a cessé d’inviter depuis la création du Pôle en 2004. Cela suscite aussitôt la réaction de secteurs qui se qualifient eux-mêmes de « réformistes » dans un texte courageusement anonyme du 23 juin 2021 qui, tout en se réclamant de la « démocratie » – ben voyons ! –, somment Philippe Martinez de purger la CGT de ses éléments combatifs. L’enjeu de classes est énorme, de même que les conséquences pour l’avenir de la Nation : il s’agit de faire place nette pour l’hégémonie totale de la CES sur le mouvement syndical français, d’accentuer le rapprochement délétère de la CGT avec la CFDT jaunâtre (dont le président, le briseur de grève Laurent Berger, préside aussi la CES, preuve de l’attention extrême que l’oligarchie européenne accorde à la mise au pas du syndicalisme de lutte français) et de faciliter le « saut fédéral européen » voulu par Macron tout en restant les bras ballants devant la mise à mort des acquis gagnés par la CGT d’hier au prix du sang. Bien entendu, ces appels des chasseurs de sorcières « réformistes » à purger la CGT de ses militants rouges sont inquiétants : on peut même dire que cette chasse aux sorcières pseudo-syndicale, qui fait écho au néo-maccarthysme du Parlement européen, porte objectivement une dimension social-fascisante. Mais comme on peut compter sur les syndicalistes de classe pour ne pas se laisser intimider et comme notre pays possède par ailleurs une longue histoire de résistance et de résurgence du syndicalisme de classe[1], il se pourrait fort que cet appel indigne à la purge anti-Rouges totalement contraire à la culture du syndicalisme français se retourne contre ses instigateurs, sous-traitants de l’euro-réformisme supranational. Souvenons-nous qu’au dernier congrès de la CGT, les partisans de la FSM ont mis par deux fois en minorité la direction confédérale en lui imposant d’inscrire ce sigle dans la résolution d’orientation. Souvenons-nous que sur le terrain des luttes réelles, le seul qui compte en dernière instance, les euro-réformistes institutionnalisés compromis dans le “dialogue social” bidon de Macron pèsent peu alors que les syndicalistes de classe avant tout présents sur le terrain. L’essentiel est alors que les syndicalistes de classe s’unissent, qu’ils fassent front ensemble, qu’ils osent proposer ensemble une plate-forme revendicative unificatrice et une stratégie de lutte menant au « tous ensemble en même temps » en rejetant les diversions réactionnaires tendant à opposer les militants syndicaux aux militants politiques de la classe ouvrière (les Croizat, Paul, Thorez, qui apportèrent au monde du travail ses plus belles avancées étaient à la fois cartés au PCF, alors marxiste-léniniste, et à la C.G.T., alors “de classe et de masse”!).

    Dans cet esprit, la commission Luttes du P.R.C.F., dans laquelle dialoguent des syndicalistes de divers secteurs, a mis en débat l’idée d’une grande manifestation de combat nationale à Paris dès la rentrée prochaine pour unir dans une seule protestation ce que nous appelons les quatre refus :

    • refus, suspension sine die et abrogation des euro-privatisations en cours ou annoncées
    • refus des euro-délocalisations et des plans de licenciement (aéroports, Air France, Renault, Peugeot, Airbus, Bridgestone…) ; 
    • refus des contre-réformes maastrichtiennes (lycée, bac, Université, hôpitaux, O.N.F., etc.) ; 
    • refus des mesures liberticides (type « loi de Sécurité globale »), tout en exigeant offensivement le relèvement substantiel des revenus du travail et la taxation des profits capitalistes. Ce serait aussi l’occasion d’inviter à la fois les Gilets jaunes et les militants politiques progressistes à manifester ensemble sur le mot d’ordre : « Macron, le MEDEF et l’UE détruisent notre pays et nos acquis : ensemble bloquons leurs profits ! », de manière à fédérer les résistances en évitant le ruineux et défaitiste « chacun pour soi séparément » et les « journées d’action » saute-mouton qui ne servent qu’à épuiser la résistance tout en accroissant le découragement général. 

    Sur le plan politique, le PRCF interpelle les militants progressistes qui liront le présent entretien. Face à l’euro- dislocation et à la fascisation galopantes du pays, sachant que l’union des euro-gauches n’est qu’une variante rosie de la « construction » européenne et que le « souverainisme » à la Dupont-Aignan n’est qu’un rabatteur du RN comme on l’a vu en 2017, quelle autre perspective politique digne de ce nom reste-t-il objectivement, ne serait-ce que « par élimination », aux véritables progressistes que cette « Alternative rouge et tricolore » que porte, avec le PRCF et les JRCF en pleine dynamique, notre camarade Fadi Kassem avec en son cœur le Frexit progressiste, la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, l’émergence d’une démocratie populaire participative de masse, la perspective affichée du socialisme pour notre pays ? Cette alternative patriotique et internationaliste à la fois est évidemment censurée par les médias ; mais si elle continue de croître dans le pays, si enfin les vrais communistes, les véritables progressistes, les syndicalistes de lutte lui apportent leur appui, fût-il critique et propositionnel, au lieu de se réfugier dans une posture de spectateurs attendant que l’Alternative soit parfaitement dessinée pour s’engager personnellement, alors oui, notre peuple reprendra l’offensive et surprendra le monde comme il sut le faire par le passé. De même les « coups médiatiques » d’un Roussel ne trouvant rien de mieux à faire que, tel jour, de moquer des soviets, tel autre jour de railler les kolkhozes, le lendemain de tourner en dérision le centralisme démocratique (« ô manière subtile de ramper devant la bourgeoisie! », aurait dit Lénine !), voire de cautionner sans honte les “syndicats” policiers ultraréactionnaires ou de déléguer à MM. les préfets le soin de trier entre les bons et les mauvais sans-papiers[2], prouvent désormais que le devoir de reconstruire à temps un parti de combat capable de briser la fascisation et l’euro-dislocation s’impose à tout vrai communiste, à tout antifasciste sincère, comme une tâche d’honneur. Avec ses moyens encore limités mais son enthousiasme intact et sa transition générationnelle dynamiquement lancée au sein de sa direction nationale, le PRCF continuera de prendre ses responsabilités dans cette direction.


     

    [1] En 1920, les dirigeants réformistes traîtres de la C.G.T., dirigée par Belin, futur ministre du Travail de Pétain, et Jouhaux, avaient exclu du syndicat, avec l’appui peu discret du patronat et du gouvernement bourgeois procédant à des licenciements massifs dans les chemins de fer, les militants de ce qui allait devenir la C.G.T.U. : or, dès 1936, la C.G.T. se réunifiait sous l’égide des éléments révolutionnaires emmenés par Gaston Monmousseau, Pierre Sémard, Jean-Pierre Timbaud, Ambroise Croizat et autre Benoît Frachon…
    [2] Comme si les Manouchian, Epstein et autre Roger Landini, qui furent les fers de lance F.T.P.-M.O.I de la libération de la France, n’avaient pas été en leur temps des « clandestins » ! 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/la-grande-explication-entre-le-peuple-francais-avec-en-son-centre-le-monde-du-travail-et-loligarchie-na-pas-encore-eu-pleinement-lieu-en-france-elle-est-devant-no/

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  • Ce 29 juin 2021 à l’Ageca, Fadi Kassem, porte-parole de l’Alternative Rouge et Tricolore au sein de la campagne pour les élections présidentielles 2022, a donné une première conférence de presse à Paris autour du thème “Pour la République une, indivisible, laïque et sociale, la rupture avec l’UE et les instruments d’un capitalisme qui tue“

    Retrouvez cette conférence de presse en vidéo :

    # 00 :10'' : la déclaration de Fadi Kassem, après le 2nd tour des régionales et départementales

    # 06 :49'' : l'appel à construire l'alternative rouge et tricolore pour 2022

    # 07:40'' : le programme pour 2022 et ses 30 mesures d'urgence pour les nouveaux jours heureux

    # 08:48'' : les questions / réponses

     

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  • 100 ans du Parti Communiste Chinois : “Nous avons mis fin à la pauvreté (…) nous allons continuer la marche (…) : édifier un grand pays socialiste moderne dans tous les domaines” Xi Jinping

    Ce 1er juillet 2021 marque le centième anniversaire du parti communiste chinois. À cette occasion les communistes du PRCF adressent toute leur fraternité communiste à leurs camarades chinois et à la République Populaire de Chine. Ci- dessous on pourra lire l’intégralité du discours prononcé par Xi Jinping lors de la cérémonie marquant le centenaire du PCC, discours appelant à la poursuite de la construction du socialisme chinois et soulignant ses réalisations historiques conduisant la République Populaire de Chine à l’éradication de la pauvreté absolue et à devenir la première puissance mondiale.

    Discours de Xi Jinping lors d’une cérémonie marquant le centenaire du PCC

     

    100 ans du Parti Communiste Chinois : “Nous avons mis fin à la pauvreté (…) nous allons continuer la marche (…) ” Xi Jinping (IC.fr-1/07/21)Pékin, 1er juille t (Xinhua) — Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), président chinois et président de la Commission militaire centrale, a prononcé, jeudi, un discours lors d’une cérémonie célébrant le centenaire du PCC sur la place Tian’anmen, à Beijing.

     

     

    Camarades et amis,

    Aujourd’hui est un jour important et solennel dans l’histoire du Parti communiste chinois et de la nation chinoise. Nous sommes réunis ici pour célébrer solennellement avec tout le Parti et tout notre peuple multiethnique le centenaire du Parti communiste chinois, pour passer en revue le parcours glorieux du Parti au terme d’une lutte d’un siècle, ainsi que pour envisager les perspectives radieuses du grand renouveau de la nation chinoise.

    Au nom du Comité central, je tiens à adresser tout d’abord de chaleureux vœux de fête à tous les membres du Parti communiste chinois.

    Au nom du Parti et du peuple chinois, je déclare ici solennellement que, grâce aux efforts inlassables déployés par tout le Parti et tout notre peuple multiethnique, nous avons réalisé l’objectif du premier centenaire : nous avons édifié intégralement sur la vaste Chine la société de moyenne aisance et mis fin pour la première fois dans son histoire à la pauvreté absolue. Maintenant, avec une ardeur rayonnante, nous allons continuer la marche qui doit nous conduire à la réalisation de l’objectif du deuxième centenaire : édifier un grand pays socialiste moderne dans tous les domaines. Gloire à la nation chinoise, gloire au peuple chinois et gloire au Parti communiste chinois !

    Camarades et amis,

    La nation chinoise est une grande nation. Au cours de son histoire cinq fois millénaire, elle a apporté des contributions impérissables au progrès de la civilisation humaine. Après la guerre de l’Opium en 1840, la Chine est tombée peu à peu dans l’état d’une société semi-coloniale et semi-féodale. Notre patrie a été humiliée, notre peuple, martyrisé, et notre civilisation, ternie. La nation chinoise a subi des souffrances et des désastres sans précédent. Dès lors, réaliser le grand renouveau national est devenu le plus grand rêve de tous les Chinois et de toute la nation chinoise.

    Pour sauver la nation du péril, le peuple chinois luttait âprement, la voix des hommes épris d’idéal s’élevait de toutes parts ; le mouvement des Taiping, le mouvement réformiste de 1898, le mouvement des Boxeurs et la révolution de 1911 éclatèrent l’un après l’autre, divers plans de salut national furent proposés, mais tous ces efforts échouèrent. La Chine avait besoin de toute urgence d’une nouvelle pensée qui pût guider les mouvements de salut national et d’une nouvelle organisation qui pût rassembler l’ensemble des forces révolutionnaires.

    Les salves de la Révolution d’Octobre apportèrent à la Chine le marxisme-léninisme. Grâce au réveil extraordinaire du peuple et de la nation et à l’alliance du marxisme-léninisme avec le mouvement ouvrier, le Parti communiste chinois vit le jour. Ce fut un événement d’une immense portée : l’orientation et le processus de développement de la nation chinoise après l’époque moderne, l’avenir et le destin des Chinois et de la nation chinoise, ainsi que la configuration et la direction du développement mondial s’en trouvèrent radicalement modifiés.

    Dès sa fondation, le Parti communiste chinois a pris pour engagement et pour mission d’œuvrer au bonheur du peuple chinois et au renouveau de la nation chinoise. Depuis un siècle, toutes les luttes, tous les sacrifices et toutes les initiatives du peuple sous la direction du Parti peuvent se résumer en un thème unique : réaliser le grand renouveau de la nation chinoise.

    — Pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise, le Parti communiste chinois a uni autour de lui le peuple chinois et l’a conduit dans des luttes acharnées et des combats sanglants, finissant par remporter le grand succès de la révolution de démocratie nouvelle. Nous avons mené successivement l’Expédition du Nord, la Guerre révolutionnaire agraire, la guerre de Résistance contre l’agression japonaise et la guerre de Libération nationale ; opposé la révolution armée à la contre-révolution armée ; renversé les trois grandes montagnes de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique ; fondé la République populaire de Chine où le peuple est devenu le maître du pays ; et réalisé l’indépendance nationale et l’émancipation du peuple. La révolution de démocratie nouvelle a mis fin à la société semi-coloniale et semi-féodale de l’ancienne Chine et à son état de désagrégation, aboli les traités inégaux imposés à la Chine par les puissances étrangères et supprimé toutes les prérogatives que les pays impérialistes s’étaient arrogées, créant ainsi les conditions sociales essentielles pour le grand renouveau national. Le Parti communiste chinois et le peuple chinois, au prix d’une lutte héroïque et opiniâtre, déclarent solennellement au reste du monde que le peuple chinois est désormais debout, et qu’est à jamais révolue l’époque où la nation chinoise était à la merci des puissances étrangères et essuyait affronts et outrages !

    — Pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise, le Parti communiste chinois a uni le peuple chinois et l’a dirigé dans l’accomplissement du grand exploit de la révolution et de la construction socialistes en comptant sur ses propres forces et en travaillant d’arrache-pied. Nous avons mené une révolution socialiste, mis fin au système d’ et d’oppression féodales plusieurs fois millénaire, fait du socialisme le régime fondamental du pays et entrepris l’édification socialiste ; déjoué les actes de subversion et contrecarré les défis armés de l’impérialisme et de l’hégémonisme ; et réalisé finalement la transformation sociale la plus large et la plus profonde de l’histoire de la nation chinoise. La Chine a accompli l’exploit de passer en quelques enjambées de l’état de pays oriental surpeuplé et pauvre à celui d’une société socialiste. Tout cela a jeté, sur le plan tant politique qu’institutionnel, des bases solides pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise. Le Parti communiste chinois et le peuple chinois, à l’issue des luttes héroïques et opiniâtres qu’ils ont menées, déclarent solennellement au reste du monde que le peuple chinois est capable non seulement de détruire l’ancien monde, mais également d’en construire un nouveau ; que seul le socialisme peut sauver la Chine et que seul le socialisme lui permet de se développer !

    — Pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise, le Parti communiste chinois a uni autour de lui le peuple chinois et l’a dirigé dans la réussite éclatante de la réforme, de l’ouverture et de la modernisation socialiste en faisant preuve d’ouverture d’esprit et en allant courageusement de l’avant. Nous avons réalisé un grand tournant ayant une signification profonde dans l’histoire du Parti depuis la fondation de la Chine nouvelle, défini la ligne fondamentale du Parti au stade primaire du socialisme, promu inébranlablement la réforme et l’ouverture, et surmonté les risques et les défis surgis de toutes parts, ce qui nous a permis de créer, maintenir, défendre et développer le socialisme à la chinoise. Nous avons ainsi réalisé des changements historiques remarquables : notre pays est passé d’un régime d’économie planifiée hautement centralisé à un régime d’économie de marché socialiste plein de dynamisme ; d’un état de fermeture ou semi-fermeture à une ouverture tous azimuts ; d’un état relativement arriéré en matière de forces productives à la deuxième puissance économique du monde ; d’un pays ayant du mal à satisfaire les besoins élémentaires à une société moyennement aisée dans les grandes lignes, avant d’aboutir à une société moyennement aisée à tout point de vue. Tout cela a permis de fournir au grand renouveau national des garanties institutionnelles pleines de vitalité et de créer des conditions matérielles en rapide expansion. Le Parti communiste chinois et le peuple chinois, au prix des luttes héroïques et opiniâtres, déclarent solennellement au reste du monde que la réforme et l’ouverture sont la clé pour décider de l’avenir et du destin de la Chine contemporaine et que la Chine est capable de suivre à grands pas l’évolution de notre époque !

    — Pour accomplir le grand renouveau de la nation chinoise, le Parti communiste chinois a uni et guidé le peuple chinois, fait preuve d’une confiance en soi et d’une volonté d’autoperfectionnement inébranlables, su innover tout en maintenant le bon cap, mené de front la grande lutte, la grande œuvre, la grande cause et le grand rêve, et réussi la grande réalisation du socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, le socialisme à la chinoise étant entré dans une nouvelle ère, nous avons veillé à maintenir et renforcer la direction du Parti sur tous les plans, et fait progresser de façon synergique les dispositions d’ensemble du « Plan global en cinq axes » et les dispositions stratégiques des « Quatre Intégralités ». Nous avons maintenu et perfectionné le système socialiste à la chinoise, continué à moderniser notre système et notre capacité de gouvernance de l’État, insisté sur l’application des règlements dans les rangs du Parti et mis en place une réglementation relativement complète au sein du Parti. Nous avons surmonté toute une série de risques et de défis exceptionnels, réalisé l’objectif du premier centenaire et défini un arrangement stratégique pour atteindre l’objectif du deuxième centenaire. La cause du Parti et de l’État a enregistré des succès et transformations historiques. Tout cela a fourni une meilleure garantie institutionnelle, une base matérielle plus solide et une force spirituelle plus active pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise. Par leur lutte courageuse et opiniâtre, le Parti communiste chinois et le peuple chinois déclarent solennellement au reste du monde que la nation chinoise est en voie d’accomplir un grand bond, passant d’une nation qui s’est relevée à une nation prospère, puis à une nation puissante ; et que la réalisation du grand renouveau de la nation chinoise est entrée dans un processus historique irréversible !

    Depuis un siècle, le Parti communiste chinois, à la tête du peuple chinois, a fait preuve du courage qu’a décrit le poète en ces termes : « Par la mort des martyrs, nos cœurs sont renforcés, résolus à changer au ciel le soleil et la lune ». C’est ainsi qu’il a réussi à composer l’épopée la plus sublime de l’histoire plusieurs fois millénaire de la nation chinoise. La grande voie que nous avons ouverte, la noble cause que nous avons fondée, les grandes réalisations que nous avons obtenues seront toutes inscrites dans les annales du développement de la nation chinoise, et même dans l’histoire de la civilisation humaine !

    Camarades et amis,

    Il y a un siècle, des pionniers fondèrent le Parti communiste chinois. C’est ainsi qu’est né l’esprit de la fondation du Parti : défendre la vérité, persévérer dans l’idéal, tenir l’engagement initial, assumer la mission, lutter courageusement sans craindre les sacrifices, rester fidèle au Parti et se montrer digne de la confiance du peuple. Telle est la source morale du Parti communiste chinois.

    Depuis un siècle, faisant rayonner ce noble esprit fondateur, le Parti communiste chinois a établi la généalogie spirituelle et les qualités politiques caractéristiques des communistes chinois au cours d’une longue lutte. De même que l’histoire s’écoule sans répit comme un grand fleuve, cet esprit se transmet de génération en génération. Nous devons faire revivre nos glorieuses traditions, préserver le principe de la consanguinité spirituelle, perpétuer et faire rayonner le noble esprit de la fondation du Parti !

    Camarades et amis,

    Tous les succès que nous avons remportés au cours du siècle découlé, nous les devons aux efforts conjugués des membres du Parti, du peuple chinois et de toute la nation chinoise. Les communistes chinois, avec les camarades Mao Zedong, Deng Xiaoping, Jiang Zemin et Hu Jintao en qualité de principaux représentants, ont accompli de grands exploits en faveur du grand renouveau de la nation chinoise qui brilleront à jamais dans l’histoire. Qu’il leur soit ici rendu hommage et respect !

    En ce moment précis, nous nous souvenons avec vénération des révolutionnaires de la vieille génération, entre autres Mao Zedong, Zhou Enlai, Liu Shaoqi, Zhu De, Deng Xiaoping et Chen Yun, qui ont apporté une contribution remarquable à la révolution, à l’édification et à la réforme de la Chine, de même qu’à la fondation, au renforcement et au développement du Parti communiste chinois. Nous nous souvenons avec la même vénération des martyrs révolutionnaires qui ont donné leur vie pour fonder, défendre et construire la Chine nouvelle, ainsi que de ceux qui ont consacré leur vie à la réforme, à l’ouverture et à la modernisation socialiste. Nous tenons également à rendre un vibrant hommage à tous les hommes et femmes de bonne volonté qui se sont lancés dans la lutte pour l’indépendance nationale et l’émancipation du peuple depuis les temps modernes. Que leurs contributions à la patrie et à la nation brillent éternellement dans l’histoire ! Que leur noble esprit reste gravé à jamais dans le cœur du peuple chinois !

    Le peuple est le créateur de l’histoire et le vrai héros. Au nom du Comité central du Parti, je tiens ici à adresser mes plus respectueuses salutations aux ouvriers, aux paysans et aux intellectuels de tout le pays ; aux divers partis et groupements politiques démocratiques, aux personnalités sans-parti, aux organisations populaires et aux personnalités patriotes des divers milieux ; aux membres de l’Armée populaire de Libération, de la police armée, de la sécurité publique et du corps des sapeurs-pompiers ; à tous les travailleurs socialistes ; et aux membres du front uni ! J’adresse aussi mes salutations chaleureuses aux concitoyens des régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao, aux compatriotes de Taiwan et aux ressortissants chinois à l’étranger ! J’adresse enfin mes vifs remerciements aux peuples et amis de tous les pays qui vivent en bons termes avec le peuple chinois et soutiennent la révolution, l’édification et la réforme chinoises !

    Camarades et amis,

    Il est facile de prendre un noble engagement, mais il est difficile de le vivre toute sa vie. Comme le passé est un miroir qui nous permet de réfléchir à l’essor et au déclin des nations, nous devons nous référer à l’histoire pour interpréter le présent et nous préparer à l’avenir. En jetant un regard sur les cent ans de lutte du Parti, nous pouvons comprendre pourquoi nous avons réussi dans le passé et comment nous pourrons continuer à réussir dans l’avenir ; et nous nous rendrons ainsi, dans notre nouvelle marche, plus fermes et plus actifs dans la poursuite de notre engagement initial et de notre noble mission, et dans la création d’un avenir radieux.

    — Pour créer un bel avenir en nous inspirant de l’histoire, il faut maintenir la direction ferme du Parti communiste chinois. La clé pour mener à bien les affaires chinoises réside dans le Parti. Les plus de 180 ans écoulés depuis le début des temps modernes de la nation chinoise, les cent ans écoulés depuis la naissance du Parti communiste chinois, les plus de 70 ans écoulés depuis la fondation de la République populaire de Chine, toute cette histoire passée démontre incontestablement que, sans le Parti communiste chinois, il n’y aurait pas eu de Chine nouvelle et que, sans lui, il n’y aura pas non plus de grand renouveau de la nation chinoise. Ce sont l’histoire et le peuple qui ont choisi le Parti. La direction du Parti est la marque essentielle du socialisme à la chinoise, le plus grand avantage du régime socialiste à la chinoise, la question de vie ou de mort pour le Parti et l’État, ainsi que la clé des intérêts et du destin de notre peuple multiethnique.

    Dans notre nouvelle marche, nous devons maintenir la direction du Parti sur tous les plans en l’améliorant constamment, renforcer les « quatre consciences » et la « quadruple confiance en soi », et préserver résolument la position centrale du secrétaire général dans le Comité central et le Parti ainsi que l’autorité et la direction centralisée et unifiée du Comité central du Parti. Nous devons, en gardant toujours à l’esprit les intérêts suprêmes du pays, élever sans cesse l’aptitude du Parti à exercer le pouvoir conformément à la loi et dans un esprit scientifique et démocratique, et faire pleinement valoir le rôle central du Parti dans la maîtrise de l’ensemble de la situation et la coordination des actions de toutes les parties.

    — Pour créer un bel avenir en nous inspirant de l’histoire, il nous faut unir et conduire le peuple chinois pour œuvrer ensemble à une vie meilleure. L’État, c’est le peuple ; et le peuple, c’est l’État. Pour prendre le pouvoir et bien gouverner, il faut obtenir le soutien du peuple. C’est dans le peuple que le Parti prend ses racines ; c’est avec le peuple qu’il noue des liens de sang ; c’est dans le peuple qu’il trouve sa force. Représentant toujours les intérêts fondamentaux de l’immense majorité du peuple et partageant avec lui les joies, les peines et la vie, le Parti n’a aucun intérêt égoïste, il n’incarne aucun groupe d’intérêt, aucune clique influente, ni aucune classe privilégiée. Toute tentative de séparer le Parti communiste chinois du peuple chinois, voire de les opposer l’un à l’autre, est vouée à l’échec ! Les plus de 95 millions de communistes ne l’accepteront pas, pas plus que les plus de 1,4 milliard de Chinois !

    Dans notre nouvelle marche, nous devons nous appuyer étroitement sur le peuple pour créer l’histoire, rester fidèles à l’objectif fondamental de servir le peuple de tout cœur, prendre la position du peuple, appliquer la ligne de masse du Parti, respecter l’esprit d’initiative du peuple, concrétiser le concept de développement centré sur le peuple, développer la démocratie populaire dans tout processus, défendre l’équité et la justice sociales, et chercher à résoudre le problème du développement déséquilibré et insuffisant, ainsi que les problèmes épineux qui préoccupent les masses populaires et qui réclament d’urgence une solution. C’est ainsi que nous pourrons remporter des progrès substantiels et notables dans la promotion de l’épanouissement de l’individu et de l’enrichissement commun de la population !

    — Pour créer un bel avenir en nous inspirant de l’histoire, il nous faut poursuivre la sinisation du marxisme. Le marxisme est la pensée directrice fondamentale du Parti et de l’État. Il est l’âme et le drapeau du Parti. En maintenant les principes fondamentaux du marxisme, en recherchant la vérité dans les faits et en partant des conditions spécifiques de la Chine, le Parti communiste chinois a su identifier les tendances de chaque époque, prendre l’initiative tout au long de l’histoire, mener un dur travail de recherche, faire avancer sans cesse la sinisation et l’actualisation du marxisme et diriger le peuple chinois dans la poursuite continue d’une grande révolution sociale. Pourquoi le Parti communiste chinois a-t-il réussi dans toutes ses entreprises ? Pourquoi le socialisme à la chinoise est-il la bonne voie ? La raison, c’est que le marxisme, en fin de compte, est dans le vrai !

    Dans notre nouvelle marche, nous devons, en persévérant dans le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, la théorie de Deng Xiaoping, la pensée importante de la « Triple Représentation » et le concept de développement scientifique, appliquer sur toute la ligne la pensée sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Nous avons à combiner les principes fondamentaux du marxisme avec les réalités chinoises et les bonnes traditions culturelles chinoises ; à nous appuyer sur le marxisme pour observer, maîtriser et diriger notre temps ; et à continuer à développer le marxisme de la Chine contemporaine et du XXIe siècle.

    — Pour créer un bel avenir en nous inspirant de l’histoire, il nous faut maintenir et développer le socialisme à la chinoise. Suivre notre propre voie, c’est non seulement le point d’appui sur lequel toutes les théories et pratiques du Parti reposent, mais aussi une conclusion historique que notre parti a tirée de ses cent ans de lutte. Le socialisme à la chinoise, résultat essentiel obtenu par le Parti et le peuple au prix d’immenses efforts et peines, est la juste voie qui permettra de réaliser le grand renouveau de la nation chinoise. Nous avons maintenu et développé le socialisme à la chinoise, fait progresser le développement coordonné des civilisations matérielle, politique, spirituelle, sociale et écologique, et réussi à ouvrir une nouvelle voie en faveur de la modernisation aux caractéristiques chinoises et à créer une nouvelle forme de la civilisation humaine.

    Dans notre nouvelle marche, nous devons suivre fermement la théorie, la ligne et la stratégie fondamentales du Parti, mettre en œuvre de façon synergique les dispositions d’ensemble du « Plan global en cinq axes » et coordonner la mise en œuvre des dispositions stratégiques des « Quatre Intégralités ». Nous avons à approfondir tous azimuts la politique de réforme et d’ouverture ; en nous focalisant sur le nouveau stade de développement, à appliquer de façon complète, précise et intégrale la nouvelle vision du développement, à mettre en place un nouveau modèle de développement et à promouvoir le développement centré sur la qualité ; ainsi qu’à promouvoir l’autonomie et la montée en puissance de nos sciences et technologies. Nous veillerons à garantir la souveraineté populaire, à gouverner l’État en vertu de la loi et à valoriser le système de valeurs essentielles socialistes. Nous garantirons et améliorerons le bien-être de la population tout en nous développant, et favoriserons la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. Nous unirons nos efforts pour rendre plus riche le peuple, plus puissant l’État et plus beau le pays.

    La nation chinoise possède une brillante civilisation qui s’est formée au cours d’une histoire cinq fois millénaire ; le Parti communiste chinois a à son actif un siècle de pratique dans la lutte et possède une expérience de plus de 70 années en matière d’exercice du pouvoir et d’administration du pays. Nous sommes prêts à nous inspirer de tous les fruits de la civilisation mondiale et à écouter tout bon conseil et toute critique constructive, mais nous n’accepterons jamais de nous faire tancer par de mauvais maîtres ! La tête haute, le Parti et le peuple chinois feront de grands pas en avant dans la voie qu’ils ont eux-mêmes choisie et prendront fermement en main leur propre destin, qui est de se développer et de progresser sans cesse !

    — Pour créer un bel avenir en nous inspirant de l’histoire, il nous faut accélérer la modernisation de l’armée et de la défense nationale. Édifier un État puissant requiert une armée puissante, car seule une armée puissante peut assurer la sûreté de l’État. Le Parti doit « commander aux fusils » et disposer de sa propre armée populaire : voilà une vérité solide comme le roc que le Parti a découverte au cours de sa lutte sanglante. Notre armée populaire a réalisé des exploits impérissables pour le Parti et le peuple chinois ; elle est le pilier solide qui nous permet de défendre la Chine socialiste et de préserver la dignité de la nation ; elle est aussi une force puissante de maintien de la paix régionale et mondiale.

    Dans notre nouvelle marche, nous devons appliquer sur toute la ligne la pensée du Parti sur la montée en puissance de l’armée dans la nouvelle ère ; suivre la stratégie militaire de la nouvelle ère ; maintenir la direction absolue du Parti dans l’armée ; et nous engager dans une voie de renforcement de l’armée à la chinoise, en l’édifiant sur le plan politique, en la renforçant grâce à la réforme, aux sciences et technologies et à l’amélioration de la qualité de ses effectifs, et en assurant son administration en vertu de la loi. C’est ainsi que notre armée populaire sera en mesure de se hisser au premier rang mondial, de se munir de meilleures capacités et de moyens plus fiables pour sauvegarder la souveraineté et la sécurité de l’État et défendre nos intérêts en matière de développement !

    — Pour créer un bel avenir en nous inspirant de l’histoire, il nous faut œuvrer constamment à la construction de la communauté de destin pour l’humanité. La paix, l’entente et l’harmonie sont des concepts que la nation chinoise a recherchés et perpétués pendant plus de cinq millénaires. Ni l’agression ni l’hégémonisme ne font partie de l’ADN des Chinois. Le Parti communiste chinois se soucie de l’avenir et du destin de l’humanité, et marche main dans la main avec les éléments progressistes du monde entier. La Chine est toujours prête à construire la paix mondiale, à contribuer au développement planétaire et à sauvegarder l’ordre international !

    Dans notre nouvelle marche, nous devons porter haut levé l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du principe gagnant-gagnant, poursuivre notre politique extérieure d’indépendance et de paix, persévérer dans la voie du développement pacifique, contribuer à l’établissement d’un nouveau type de relations internationales, promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité, œuvrer ensemble à la mise en œuvre de l’initiative « Ceinture et Route » en mettant l’accent sur la qualité, et fournir de nouvelles opportunités au reste du monde grâce au nouveau développement de la Chine. Avec tous les pays et peuples épris de paix, le Parti communiste chinois continuera à mettre à l’honneur ces valeurs communes à toute l’humanité que sont la paix et le développement, l’équité et la justice, la démocratie et la liberté, en adhérant à la coopération plutôt qu’à la confrontation, à l’ouverture plutôt qu’à la fermeture, et au gagnant-gagnant plutôt qu’au jeu à somme nulle, et en s’opposant à l’hégémonisme et à la politique du plus fort, tout cela afin de faire avancer le courant de l’histoire vers un avenir radieux !

    Le peuple chinois est très attaché à la justice et n’a jamais cédé devant la violence. La nation chinoise a un vif sentiment de fierté et de confiance en soi. Le peuple chinois n’a jamais malmené, opprimé, ni asservi d’autres peuples. Il ne l’a jamais fait et il ne le fera jamais. En même temps, il ne saurait tolérer en aucune manière qu’une force étrangère en use de la sorte à son égard. Quiconque tentera d’agir ainsi se brisera sur la Grande Muraille d’airain que plus de 1,4 milliard de Chinois ont érigée avec leur chair et leur sang !

    — Pour créer un bel avenir en nous inspirant de l’histoire, il nous faut mener une grande lutte aux nombreuses caractéristiques historiques nouvelles. Le Parti communiste chinois puise son invincibilité dans sa volonté de combattre et de triompher. La réalisation du grand rêve réclame une lutte acharnée et sans relâche. Aujourd’hui, plus proches que jamais de l’objectif du grand renouveau national, et plus que jamais confiants et capables de l’atteindre, nous devons être prêts à y consacrer des efforts plus âpres et ardus.

    Dans notre nouvelle marche, nous devons garder l’esprit vigilant contre tout risque même en temps de paix, appliquer le concept global de sécurité nationale, envisager simultanément le développement et la sécurité, et considérer globalement la stratégie du grand renouveau de la nation chinoise et la grande transformation du siècle, en maîtrisant les nouvelles caractéristiques et exigences issues de la transformation de la principale contradiction au sein de la société chinoise et en appréhendant correctement les nouvelles contradictions et les nouveaux défis dus à la complexité de l’environnement international. Il nous faut avoir le courage de combattre et aussi savoir le faire. Nous devons être capables de surmonter tout obstacle, qu’il s’agisse d’une montagne ou d’un fleuve, de relever dans l’audace tous les défis et d’affronter tous les risques !

    — Pour créer un bel avenir en nous inspirant de l’histoire, il nous faut renforcer la grande union de toutes les filles et de tous les fils de la nation chinoise. Au cours de ses cent ans de lutte, le Parti communiste chinois, accordant toujours une importance particulière au front uni, a consolidé et développé le front uni le plus vaste, réuni toutes les forces susceptibles de l’être, mobilisé tous les facteurs positifs, et rassemblé le maximum de forces pour mener une lutte commune. Le front uni patriotique est un atout majeur qui permet d’unir tous les Chinois résidant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise.

    Dans notre nouvelle marche, nous devons persévérer dans la grande solidarité et la grande unité, concilier en tout temps l’homogénéité et l’hétérogénéité, renforcer l’orientation sur le plan politico-idéologique, créer un large consensus, rassembler des compétences provenant des quatre coins du monde, et nous efforcer de trouver le plus grand commun diviseur ainsi que le plus grand des cercles concentriques. Nous veillerons à ce que tous les Chinois, qu’ils résident en Chine ou à l’étranger, puissent réaliser une union de cœur et œuvrer de concert, et que d’immenses forces favorables au renouveau national soient ainsi rassemblées !

    — Pour créer un bel avenir en nous inspirant de l’histoire, il nous faut poursuivre sans cesse la grandiose œuvre nouvelle qu’est l’édification du Parti. Avoir le courage de s’imposer une révolution distingue clairement le Parti communiste chinois des autres partis politiques. Si notre parti est passé par mille épreuves tout en conservant sa vitalité juvénile, l’une des raisons importantes en est qu’il contrôle strictement le comportement de ses membres, fait régner une discipline rigoureuse dans ses rangs, et sait faire face aux risques et épreuves durant les différentes périodes historiques. Cela a permis au Parti de se tenir à l’avant-garde de l’époque chaque fois que la conjoncture mondiale a connu des changements importants, et de demeurer le pilier sur lequel le peuple entier a pu s’appuyer pour faire face aux risques et défis tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

    Dans notre nouvelle marche, nous devons garder en mémoire que « pour forger le fer, il faut soi-même être fort » ; renforcer notre conscience politique de la nécessité de faire régner en tout temps une discipline rigoureuse au sein du Parti ; prendre pour guide l’édification politique du Parti ; continuer à faire progresser la grande et nouvelle entreprise d’édification du Parti dans la nouvelle ère ; rendre plus rigoureuse son organisation ; déployer de grands efforts pour former des cadres d’élite à la fois compétents et d’une haute moralité ; renforcer sans hésitation la lutte pour l’intégrité et contre la corruption ; extirper tous les facteurs préjudiciables à la pureté et au caractère avancé du Parti et éliminer tout virus nuisible à sa santé ; et veiller à ce que la nature, la couleur et le style du Parti demeurent inchangés. Il faut que le Parti reste éternellement le noyau dirigeant solide pour le maintien et le développement du socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère !

    Camarades et amis,

    Nous devons appliquer intégralement et avec précision les principes dits « un pays, deux systèmes », « administration de Hong Kong par les Hongkongais », « administration de Macao par les Macanais » ainsi que le principe consistant à leur accorder un haut degré d’autonomie ; exercer le pouvoir de gouvernance globale de l’autorité centrale à l’égard des régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao ; veiller à l’application de leur législation et de leurs mécanismes exécutifs destinés à sauvegarder la sûreté de l’État ; préserver la souveraineté et la sécurité nationales et nos intérêts en matière de développement ; assurer la stabilité sociale de ces deux régions ; maintenir la prospérité et la stabilité à long terme de Hong Kong et de Macao.

    Résoudre le problème de Taiwan et réaliser la réunification totale de la patrie constituent la tâche historique et immuable du Parti communiste chinois et correspondent également à l’aspiration commune de tous les Chinois. Il faut, en maintenant le principe d’une seule Chine et le « Consensus de 1992 », travailler à faire progresser la réunification pacifique de la patrie. Les compatriotes des deux rives du détroit de Taiwan et les autres filles et fils de la nation chinoise doivent s’unir pour le meilleur et pour le pire, avancer main dans la main, faire résolument échec à toute tentative visant à l’« indépendance de Taiwan » et créer ensemble un bel avenir pour le renouveau national. Nul ne doit sous-estimer la détermination, la volonté et la compétence du peuple chinois pour défendre la souveraineté nationale et l’intégrité du territoire !

    Camarades et amis,

    L’avenir appartient à la jeunesse, et nos espoirs doivent être placés en elle. Il y a un siècle, un grand nombre de jeunes éclairés, en portant bien haut le flambeau de la pensée marxiste, a recherché à tâtons des solutions capables de redresser une Chine qui avait sombré dans le plus grand désordre politique et social. Durant les cent années passées, sous le drapeau du Parti communiste chinois, les jeunes ont de génération en génération consacré leur jeunesse à la cause du Parti et du peuple, devenant l’une des forces d’avant-garde du grand renouveau national. Les jeunes de la nouvelle ère doivent, en s’imposant le devoir de réaliser le grand renouveau de la nation, avoir la détermination, l’intégrité et la confiance en soi nécessaires pour être de bons citoyens chinois, faire ce qui est digne de notre temps, ne pas laisser faner la fleur de leur jeunesse, et ne pas décevoir les espoirs les plus ardents que le Parti et le peuple placent en eux.

    Camarades et amis,

    Le Parti, qui ne comptait qu’une cinquantaine de militants à sa naissance il y a un siècle, en possède aujourd’hui plus de 95 millions et dirige un grand pays peuplé de plus de 1,4 milliard d’habitants, ce qui lui a permis de devenir le plus grand parti politique au pouvoir dans le monde, un parti dont l’influence se fait nettement sentir à l’échelle internationale.

    Il y a un siècle, la Chine n’a pu montrer au reste du monde que l’aspect d’un pays en plein déclin. Aujourd’hui elle lui a prouvé par les faits qu’elle est devenue un État prospère qui avance à pas résolus vers son grand renouveau national.

    Durant les cent dernières années, le Parti a remis au peuple et à l’histoire une excellente réponse à leurs questions d’examen. Maintenant, ayant uni le peuple chinois autour de lui, il le conduit à aller passer un nouvel examen : l’atteinte de l’objectif du deuxième centenaire.

    Membres du Parti communiste chinois, le Comité central vous appelle tous à tenir dûment votre engagement initial, à garder à l’esprit votre mission, à raffermir votre idéal et vos convictions, à poursuivre l’objectif fondamental du Parti, à resserrer les liens de chair et de sang avec le peuple, à penser à ce qu’il pense, à travailler avec lui en bravant vents et tempêtes sur le même bateau, à demeurer avec lui pour le meilleur et pour le pire, à poursuivre sans relâche vos efforts pour satisfaire l’aspiration de la population à une vie meilleure, et à œuvrer inlassablement afin d’accomplir davantage d’exploits pour le Parti et le peuple !

    Camarades et amis,

    Le Parti communiste chinois se dévoue entièrement à la cause grandiose de la nation chinoise, un effort qui prendra des générations. Un siècle après sa fondation, il a la chance d’être dans la force de l’âge. En jetant un regard rétrospectif et en nous tournant vers l’avenir, nous sommes convaincus que, sous la ferme direction du Parti et grâce à la solidarité profonde qui lie tout le peuple multiethnique, nous parviendrons à réaliser nos objectifs : faire de la Chine un grand pays socialiste moderne et transformer en réalité notre rêve du grand renouveau de la nation !

    Vive le grand, glorieux et juste Parti communiste chinois !

    Vive le grand, glorieux et héroïque peuple chinois !

     

    sources: https://www.initiative-communiste.fr/    &    http://french.xinhuanet.com/

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  • Communiqué de la commission Éducation du PRCF, le 30 juin 2021.

     

    Le Baccalauréat doit rester un diplôme national anonyme et le premier grade universitaire.(IC.fr-30/06/21)

     

    Le Baccalauréat doit rester un diplôme national anonyme et le premier grade universitaire

     

    Le Baccalauréat n’est pas un diplôme de fin d’étude venant sanctionner la fin des études secondaires : c’est le premier grade universitaire et jusqu’à l’instauration de la sélection à l’entrée des universités, qui garantit l’accès aux études universitaires à chaque , quelle que soit son origine sociale ou géographique. Le Baccalauréat est aussi la pierre angulaire des conventions collectives qui régissent les échelles salariales dans de nombreux secteur d’activité. Enfin, basé sur des programmes nationaux et des épreuves terminales nationales et anonymes, le Baccalauréat est une garantie d’un enseignement identique et équitable en tout point du territoire national.

    S’attaquer au Baccalauréat national et anonyme, c’est donc tout consacrer la sélection par l’argent et la géographie à l’entrée de l’enseignement supérieur, détruire le socle des conventions collectives et des droits conquis qui y sont attachés pour les salariés et saper encore un peu plus l’unité de la Nation et les valeurs républicaines que sont l’Égalité, la Laïcité et la Méritocratie.

    • Le ministre Blanquer a imposé l’injuste Parcoursup en assumant de le faire dans la violence et la fascisation. Ainsi, pour mettre en place la sélection sociale à l’entrée du supérieur, le gouvernement réactionnaire aux ordres de Macron a ordonné à ses forces de police de réprimer dans la violence la légitime contestation du monde de l’éducation- qui ne se souvient de ces lycéens à genoux les mains sur la tête sous la menace directe de fonctionnaires de police obéissant à des ordres les transformant de fait en miliciens.
    • Le ministre Blanquer a imposé au prix d’une violente et fascisante répression antisyndicale sa contre-« réforme » du Lycée, qui entérine des lycées et des disciplines mis en concurrence et hiérarchisés entre eux avec, pour conséquence, une explosion des inégalités sociales, géographiques et de genre quand, dans le même temps, le niveau scolaire s’effondre et les des personnels enseignants et d’éducation se dégradent pour atteindre l’inacceptable.
    • Le ministre Blanquer, ardent défenseur de l’ignoble immunité de troupeau (autre nom de la sélection des « plus forts») et fidèle soldat du Patronat et du MEDEF, a usé de toutes les ficelles honteuses de la propagande et de la désinformation pour éviter de mettre les moyens nécessaires à la lutte contre la contagion épidémique dans les établissements scolaires. Il porte à ce titre une écrasante responsabilité dans le drame sanitaire qui a vu des centaines de milliers de nos concitoyens souffrir dans leur chair et l’ensemble de la Nation confinée et soumise aux affres de la crise économique. Rappelons que la reprise épidémique due au variant Delta en Israël a été identifiée dans… trois lycées ! Il est également responsable des souffrances infligées aux élèves et à leur enseignants abandonnés en pleine crise pandémique par un système éducatif sciemment et cyniquement désorganisé.

    Las, au comble du cynisme et alors même que l’année scolaire la plus difficile jamais connue depuis l’occupation du pays par les nazis s’achève dans le chaos, le ministre et ses services ayant été incapables d’organiser la passation d’un Baccalauréat passablement détruit par la contre-« réforme » des réactionnaires Mathiot et Blanquer, ce dernier se parjure et décide avec le seul soutien de la corporation des Chefs d’établissement et du syndicat jaune SGEN-CFDT d’achever le Baccaulérat en le transformant en un diplôme local centré sur le contrôle continu et sans aucune valeur.

    L’expérience du Diplôme National du Brevet le montre : passé au contrôle continu, le Baccalauréat n’aura plus aucune valeur. Le contrôle continu est en effet soumis aux pressions des hiérarchies locales et intermédiaires avides de promotions ainsi qu’aux pressions des parents et des élèves. De plus, l’absence d’épreuves finales entérine dans les faits la fin des programmes nationaux et le développement d’un enseignement différent selon le public auquel il sera dispensé. Comme le déclare le syndicat des Chefs d’établissement SNPDEN, seul Parcoursup présente un véritable enjeu : sélectionner les jeunes qui pourront suivre des études permettant d’exercer des fonctions de pouvoir par la suite.

    Tout cela s’inscrit dans une stratégie de long terme que les militants du PRCF n’ont eu de cesse d’éclairer et de dénoncer : la dissolution de la Republique française une et indivisible et des conquis démocratiques et sociaux courageusement construits par les luttes populaires au sein de l’Union européenne capitaliste, ultralibérale et antidémocratique. Cette stratégie a un nom : la Stratégie de Lisbonne pour l’Éducation, qui vise à instaurer un « grand marché commun » de l’économie de la connaissance et des compétences 

     Les luttes du peuple français de 1789 à nos jours ont construit une nation émancipée de la courtisanerie de l’Ancien Régime et des serviteurs collaborationnistes de l’État français. En matière d’Éducation, les conquis républicains de Monge, les acquis de Jules Ferry et de Jean Zay, le statut de la Fonction publique dû au communiste Thorez et les avancées progressistes des communistes Langevin et Wallon, ont jeté les bases d’un Service public d’éducation nationale visant à former des citoyens éclairés libres et émancipés. Ce système fragile et perfectible doit aujourd’hui plus que jamais être défendu, alors qu’il est en train d’agoniser sous la violence des coups portés par un gouvernement réactionnaire et haineux dont l’ambition est d’araser toutes les valeurs progressistes et républicaines qui, dans l’élan des Lumières, ont fondé la Nation de , la première à abattre les despotes pour donner le pouvoir au Peuple. 

    Rappelons que l’article premier de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 dispose que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. » Or c’est à l’École de la République qu’échoit de mesurer les mérites de chacun. L’empêcher d’accomplir cette mission fondamentale en organisant l’iniquité du système d’éducation, c’est saper les fondements de la République et lui préférer les prébendes et la collusion.

    La Commission Education du PRCF-30/06/21

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Malgré les prêches du Parti Maastrichtien Unique (qui va du RN euro-compatible à l’union des euro-gauches pseudo écolos, pseudo socialistes, pseudo communistes et mollement insoumises en passant par les LR, les LREM et le PS), la masse des électeurs , jeunes et ouvriers en tête, a confirmé par l’abstention de masse son rejet d’un système institutionnel conçu pour exclure du champ officiel les forces radicalement euro-critiques et anticapitalistes. Pas plus que les députés actuels, “élus” par 44% des inscrits de 2017, pas plus que les présidents successifs qui ont entériné de fait le viol de facto du Non populaire à la constitution européenne, ces gens n’ont la moindre légitimité pour parler au nom du peuple, et encore moins pour imposer en son nom la masse de privatisations, de délocalisations et de contre-reformes que Macron et autres proconsuls de Bruxelles et Berlin sont chargés de faire passer à l’arrache sur fond d’euro-dislocation et de fascisation du pays.

    Dans ces conditions, la question pressante qui est posée aux vrais communistes, c’est-à-dire à ceux qui ne relaient pas avec componction les dérives électoralistes tour à tour beaufs ou boboïsantes de M. Roussel, est de savoir si oui ou non ils vont enfin s’unir sur une ligne à la fois antifasciste, patriotique, anti-impérialiste, anticapitaliste sans tourner 107 ans autour du pot, à savoir : la France doit-elle sortir par la gauche, par la voie des nationalisations démocratiques et du Frexit progressiste, dans la direction révolutionnaire du socialisme-communisme pour notre pays, de l’UE, de l’euro et de l’OTAN ?

     

    C’est cette stratégie novatrice claire et précise que porte le PRCF en appelant à construire le TOUS Ensemble des syndicalistes de classe, des gilets jaunes et des militants progressistes émancipés de l’UE et de sa mensongère Europe sociale.

    Plus que jamais il apparaît plus clairement que le soleil à midi qu’il n’y a rien entre cette Alternative rouge et tricolore incarnée notamment par la campagne de Fadi Kassem, et l’étau politique de la fascisation et de l’euro-dissolution nationale. À chacun de prendre à temps ses responsabilités devant l’histoire. Chaque jour présents sur le terrain, les militants franchement communistes du PRCF prennent les leurs.

     

    Georges Gastaud co secrétaire national du PRCF – 27 juin 2021 -20h

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • La section du PCF de Paris XVème a le courage de désavouer publiquement la campagne de moins en moins communiste et de plus en plus dérivante de . Cependant, la seule perspective ici offerte aux sections encore communistes du PCF est d’écrire à la direction du PCF, c’est-à-dire à Roussel pour lui demander le retrait de la candidature Roussel… 

    Ne vaudrait il pas mieux, camarades parisiens, engager enfin des discussions avec les communistes du PRCF qui, partant du principe de réalité, considèrent que les véritables Communistes doivent poser ensemble et au plus vite, les bases de la reconstruction communiste ?

    La fascisation galope en France, et ’ils ne s’unissent pas pour reconstruire à temps le parti de combat des travailleurs, les communistes français porteront une lourde responsabilité devant l’histoire.

     

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    Motion des communistes du PCF Paris 15e

    Publiée le 16/06/2021 à 06:38

     

    motion adoptée par les communistes du 15e arrondissement de Paris réunis en Assemblée Générale de section le mardi 15 juin 2021.

     

    Les communistes du 15e arrondissement de Paris, réunis ce mardi 15 juin 2021 en assemblée de section, expriment leur total désaccord avec les dernières prises de position de Fabien Roussel. Depuis un mois maintenant, le secrétaire national du parti enchaîne les interviews. A chaque prise de parole un profond sentiment de colère nous traverse tant ses propos sont opposés à notre conception du PCF et à son histoire.

    Fidèles à notre conception marxiste et léniniste de la lutte et du parti, nous souhaitons d’abord rappeler que les élections dans une démocratie bourgeoise doivent être pensées comme une tribune dans laquelle nous, communistes, pouvons nous exprimer pour faire avancer des positions de rupture avec le capitalisme. Historiquement, le PCF a toujours condamné l’élection présidentielle comme un scrutin destiné à désigner un monarque républicain (situation encore renforcée avec le quinquennat).

    Face à cela, le rôle du PCF n’est pas de diffuser des illusions sur les élections, et encore moins sur les élections présidentielles. A chaque prise de parole c’est pourtant précisément ce que fait Fabien Roussel ! Quand il répète à longueur d’interviews « Si je suis élu, je prendrai telle ou telle mesure » il ne fait rien d’autre que conditionner toute avancée sociale à une potentielle et impossible victoire électorale. En plus d’être en rupture totale avec notre conception de la politique, c’est une prise de position extrêmement dangereuse car elle revient à désarmer les travailleurs en les éloignant de la lutte et de la nécessité de s’organiser politiquement et syndicalement. En cela Fabien, Roussel poursuit la logique électoraliste des Pierre Laurent, Marie-George Buffet et Robert Hue, tout en ayant une ambition tribunitienne à la Mélenchon.

    Il est désormais très clair que Macron mise sa réélection sur un face-à-face avec Le Pen. Depuis plusieurs mois, aidé par ses nombreux relais médiatiques et économiques, il a décidé de focaliser le débat sur les questions de sécurité, qui fera inévitablement monter l’extrême-droite et assurera Macron d’un second tour confortable. Un candidat communiste devrait dénoncer cette grossière manœuvre et refuser d’entrer dans ce schéma. Fabien Roussel a fait le choix inverse : celui d’intégrer le PCF dans le jeu de rôle du duo Macron-Le Pen. Nous condamnons ce choix et affirmons que notre parti n’a pas à entrer dans ces stratégies politiciennes.

    Un candidat communiste peut évidemment évoquer des questions liées à la sécurité mais cela ne doit pas devenir l’alpha et l’oméga d’une campagne, d’autant plus quand ce sujet est dicté par le pouvoir politique au service du capital. L’expression communiste doit au contraire être centrée sur les axes de rupture avec le capitalisme pour contribuer à l’élévation du niveau des luttes : monopoles publics, sécurité sociale, emploi, industrie, rupture avec l’UE du capital, combat contre l’impérialisme…

    La décision de Fabien Roussel de participer à une manifestation organisée par des syndicats de policiers, avec le syndicat Alliance à la baguette, fut une grave erreur politique. Nous n’acceptons pas d’être associés à cet évènement en sachant les revendications portées par ces organisations : renforcement des peines de prison, création de délits spécifiques en cas de violence contre les forces de l’ordre, peines planchers, peines incompressibles… Va-t-on bientôt aller jusqu’à soutenir le secrétaire du PS lorsqu’il déclare que les policiers devraient avoir un droit de regard sur les décisions de justice ?

    Depuis plusieurs années, les libertés les plus élémentaires sont bafouées : la répression des manifestations sous Valls, l’état d’urgence terroriste, la répression des mouvements sociaux sous Macron, l’état d’urgence sanitaire… Au lieu d’hurler avec les loups pour demander toujours plus de moyens pour les forces répressives, une candidature communiste devrait dénoncer tout cela en bloc et porter comme revendication le respect des libertés populaires.

    Et que dire des dernières déclarations de Fabien Roussel sur l’immigration ? Il emboite le pas à Macron et Le Pen en se déclarant favorable aux expulsions des sans-papiers : « s’ils sont déboutés du droit d’asile, ils doivent rentrer chez eux ». Un dirigeant du PCF n’a-t-il rien à dire sur l’impérialisme français ? L’impérialisme français tient sous sa domination des pays entiers, les derniers coups d’Etat au Tchad et au Mali sont la dernière illustration de sa nocivité. Il maintient l’Afrique de l’Ouest dans un état de sous-développement, les trusts français pillent les ressources naturelles. L’impérialisme français a un rôle majeur dans la déstabilisation de l’Afrique et du Moyen-Orient depuis 2011. C’est la France qui a mené la coalition impérialiste en Libye en 2011, c’est la France qui a soutenu les islamo-fascistes en Syrie.

    L’immigration est utilisée au profit du capital pour mettre les travailleurs en concurrence entre eux. La main d’œuvre immigrée est la plus exploitée dans les métiers les plus ingrats et les plus mal payés. Un communiste doit dénoncer l’impérialisme, le racisme, pas réclamer des expulsions et alimenter la xénophobie !

    Communistes du 15e arrondissement de Paris, nous avions le mois dernier refusé de soutenir la candidature de Fabien Roussel et avions appelé à voter pour une candidature communiste sur un réel programme communiste. Le choix de mettre en avant une personnalité plutôt qu’un programme politique, qui aurait préalablement fait l’objet d’une discussion politique collective, ne pouvait malheureusement aboutir qu’à la situation actuelle. Autrement dit, les dérives actuelles de Roussel ne sont que la conséquence des efforts acharnés de la direction nationale pour transformer le PCF en un parti authentiquement social-démocrate.

    Dans ce contexte nous demandons le retrait de la candidature de Fabien Roussel pour les élections présidentielles. Nous pensons qu’il est urgent de reconstruire le PCF sur des bases claires de luttes contre le capital et de sortir de toutes les stratégies électoralistes et politiciennes. Nous invitons également l’ensemble des communistes à se saisir de ces quelques éléments de réflexion pour les mettre en débat dans chaque section et exprimer à la direction de notre parti notre refus d’être associés aux prises de position médiatiques de Fabien Roussel.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La lutte a payé pour les travailleurs du nettoyage de la gare routière de Lyon Perrache : leur délégué syndical S. Barbouchi explique à Initiative communiste : “Après neuf jour de et deux réunions et enfin l’intervention de M. RENUCCI (directeur à la métropole de Lyon),  il était décidé que notre harceleur n’est plus sur la gare de Perrache”

    En plus du départ de l’agent problématique, les grévistes d’Arc-en-Ciel ont obtenu de leur direction ce vendredi le paiement de leurs jours de grève.

    La preuve que la lutte paye. Bravo à eux !

    La parole à Saber Barbouchi par le PRCF 69 venu saluer cette victoire

     

     

     

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  • À nouveau ce 23 juin 2021, l’assemblée générale de l’ONU réunissant l’ensemble des pays de la planète a condamné de façon quasi unanime les États-Unis pour le criminel blocus de Cuba. Le monde ordonne donc à l’ONU la levée du blocus de Cuba par une résolution on ne peut plus simple “nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique contre Cuba.

    Ce 23 juin, il ne s’est trouvé qu’un régime voyou pour voter contre cette résolution, en dehors de Washington évidemment, celui du gouvernement d’Israël, porte flingue de Washington au Moyen Orient, État voyou lui même condamné par 35 résolutions à l’ONU et mis en cause pour crimes de guerre ! 3 autres régimes se sont abstenus. Le régime fantoche de Kiev, de cet État d’Ukraine failli et aux autorités mis en place par le coup d’État de Maidan. Ainsi que les régime fasciste de Duque qui en Colombie fait tirer sur son peuple, et de Bolsonaro au Brésil, qui est responsable de centaines de milliers de morts du covid-19.

    Cuba sauve des vies, soutenons Cuba socialiste

    Le président Cubain Miguel Diaz Canel Bermudez a salué le vote ” 184 voix pour, 2 contre et 3 abstentions. C’est ainsi que le monde réagit à la demande cubaine. Pour la 28e fois pour le rejet mondial du blocus. Les bloqueurs sont à court d’arguments. Les états membres de l’ONU solidaires renforcent leur soutien”

    Soulignant que contrairement à l’impérialisme qui ignore et manque de respect à l’ONU, Cuba socialiste est respectueux de la communauté internationale.

    Bruno Rodriguez Parrilla, ministre des affaires étrangères a salué une “grande victoire pour le peuple cubain, pour la justice et pour la vérité”

    Devant l’assemblée générale de l’ONU, il a rappelé que les Etats Unis sont pire que le virus du COVID-19. Le blocus a ainsi causé en 2020 plus de 5 milliards de dollars de pertes. Biden, tournant le dos à ses promesses a maintenu l’intégralité des 24 mesures criminelles supplémentaires établies par Trump contre Cuba et le peuple cubain. Cela alors qu’une grande majorité des américains est en faveur de la levée immédiate du blocus de Cuba.

    A l’ONU Cuba a rappelé que ses priorités sont pour la santé, la science, l’éducation, tandis que les Etats Unis sont pour la guerre et contre les travailleurs. Cuba socialiste, vient ainsi en seulement quelque mois et malgré les énormes obstacles causés par le blocus, de développer un vaccin contre le covid, selon une technologie innovante et très efficace.

    Le Blocus ne frappe pas que Cuba, car son caractère aussi illégale qu’extraterritorial frappe également les peuples qui veulent échanger et commercer avec Cuba. La revendication de Cuba est pour simple “que les USA laissent Cuba tranquille, pour vivre sans blocus, pour que cesse la persécution de nos relations économiques”.

    Contrairement à Washington et ses prisons de la CIA au quatres coins du globe, et ses crimes – confirmés par les révélations de wikileaks qui valent une persécution horrible au journaliste Julian Assange, Cuba sauve des vies en envoyant des médecins et équipes médicales partout dans le monde et tout particulièrement dans les pays pour aider. On est loin du soutien aux terroristes, islamistes notamment, talibans et autres moudjahidines à la Ben Laden, pratiqués par les USA pour imposer par le sang, la terreur et le chaos leur domination. Sans compter les attentats menés contre Cuba et frappant y compris des intérêts français. Bruno Rodriguez Parilla a ainsi souligné que “il est inacceptable de manipuler la lutte contre le terrorisme à des fins politiques… Neuf jours avant l’entrée en fonction du gouvernement actuel, l’administration de Donald Trump a inclus Cuba dans la liste des États sponsors du terrorisme. Personne ne peut prétendre que Cuba est un État sponsor du terrorisme. Notre position sur le terrorisme est une condamnation absolue de toutes ses pratiques et manifestations”

    Réactions internationales :

    L’Afrique du Sud reconnaît que #Cuba n’a pas cessé d’aider le monde, en envoyant des brigades médicales pour lutter contre la pandémie, malgré le blocus

    La Russie appelle à la fin du blocus et exige que les États-Unis respectent la souveraineté cubaine.

    Nicolas Maduro président du Venezuela : Une fois de plus, le monde rejette l’agression impériale contre l’île de la dignité, notre héroïque Cuba. 184 peuples des cinq continents ont rejeté le blocus. Un signe clair de l’émergence d’un nouveau monde, sans hégémonie, plus humain et solidaire. Un câlin au peuple cubain !

    L’ambassadeur venezuelien à l’ONU a souligné : « Les États-Unis sont devenus un promoteur du terrorisme économique en utilisant la pandémie comme arme de guerre pour faire avancer leurs petits intérêts et ambitions de domination coloniale. »

    Luis Arce, président de la Bolivie : Nous saluons l’Assemblée générale de l’@UN_es, qui a une nouvelle fois approuvé une résolution appelant à la fin du blocus américain contre le pays frère de #Cuba. Une fois de plus, le monde exige la fin du blocus criminel contre le digne peuple cubain.

    Le Mexique “reconnaît que le blocus viole la souveraineté du peuple cubain, ainsi que les droits des pays tiers.”

    L’ : “Le soutien de la grande majorité des pays à cette résolution est un message très fort pour que le blocus contre #Cuba soit levé une fois pour toutes”

    Zimbabwe : Le blocus entrave le développement des ODD à Cuba. Cela entrave la confrontation de Cuba avec # COVID19

    JBC 

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  • C’est une nouvelle claque à Macron, après la censure pour constitutionnalité de nombreux articles de la , après qu’il a villipendé et annulé de nombreuses mesures du schéma de maintien de l’ordre comme “attentatoires” à la liberté de la presse, la liberté d’informer ou encore la liberté de manifester, le Conseil d’Etat vient de suspendre en urgence la réforme de l’assurance chômage.
    Le jugement, intervenu en urgence par une procédure de référé portée par une large intersyndicale emmenée par la CGT, la FSU, Sud Solidaires et FO notamment, est très clair :

    D’abord il bat en brèche les soit disant motivations du gouvernement justifiant de cette loi qui vise en réalité a privé les travailleurs précipité dans le chômage en réalité de la précarité de leur emploi fait de contrat court d’indemnisation. Et de faire ainsi les poches aux travailleurs de plusieurs milliards d’euros chaque année. Ni plus ni moins qu’un vol car rappelons le, la totalité de l’argent de l’assurance chômage c’est le salaire différé et mutalisé des travailleurs constitué des cotisations sociales. Une réforme qui, bien qu’appliquée avec le zèle et la morgue que l’on connaît au régime Macron, n’est en réalité que la traduction des ordres de l’Union Européenne édictés dans le cadre de ses recommandations par pays du Semestre Européen. Car le régime Macron Borne osait prétendre, toute honte bue, que la réduction des indemnités chômages des travailleurs victimes de la précarité avait pour but de réduire la précarité. Les juges du Conseil d’Etat qui sont pourtant connu pour leur conservatisme et pas du tout pour etre des bolchéviques au couteau entre les dents observent que

    les salariés de ces secteurs, qui subissent plus qu’ils ne choisissent l’alternance entre périodes de travail et périodes d’inactivité.

    Conseil d’Etat

    Les juges du Conseil d’Etat n’ont d’ailleurs sans doute pas apprécier d’être pris par des idiots par le régime Macron qui tout en suspendant les très timides pénalités appliquées aux entreprises abusant outrageusement des contrats courts et précaires jusqu’en septembre 2002 “du fait de la crise sanitaire”, prétendait appliquer dès ce 1er juillet la baisse des indemnités chômage. On le sait le “quoi qu’il en coute” n’a vallu et ne vaut toujours que pour les . Le même régime Macron -applaudit pour cela par sa comparse Marine – qui prétend qu’il n’y a pas d’argent pour les retraites, les indemnités chômages, l’éducation nationale et même pour les hôpitaux publics, a réussi dès lors que le capital de la bourgeoisie était menacé n’a pas hésité à endetter à hauteur de centaines de milliards d’euros l’Etat pour renflouer sans aucune condition, ni contraintes les milliardaires ! Il n’y a pas d’argent magique osait pérorer le petit banquier il y a peu devant des infirmières appelant au secours de l’hôpital public ! Massacrant en appliquant les directives d’euros austérité de l’Union Européenne et de l’Euro avec nos hôpitaux publics notre santé et mettant en danger comme on l’a vu avec le Covid-19 la survie même du pays.

    Ils observent ainsi dans leur décision la totale inequité de cette euro réforme. Il est vrai que son caractère de classe, anti populaire est évident :

    Alors que la réforme prévoit de différer au 1er septembre 2022 la mise en œuvre du système de bonus-malus pour les cotisations dues par les employeurs, précisément en raison des incertitudes sur l’évolution de la situation économique et du marché du travail, les nouvelles règles de calcul pour les salariés s’appliquent dès le 1er juillet prochain. La juge des référés considère qu’est sérieuse la contestation portant sur l’erreur manifeste d’appréciation entachant ainsi l’application immédiate de la réforme pour les salariés.

    Conseil d’Etat

    Le jugement au fond sera rendu à l’automne. En attendant la mobilisation doit continuer pour le retrait de toutes les euro réformes. En osant mettre en cause l’instrument de destruction massive de notre pays et de ses conquêtes sociales, l’Union Européenne et son euro, par le Frexit progressiste. Assurance Chômage, retraites, Bac, plan hercule et clamadieu de liquidation du service public de l’énergie, privatisation de la SNCF et mise en concurrence des RER et TER, privatisation et décentralisation des autoroutes, liquidation de la filière industrielle des fonderies, casse de l’industrie automobile etc… Oui l’heure doit être au tous ensemble et en même temps pour opposer avec le front unis des travailleurs l’alternative rouge tricolore !

    JBC 

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    La décision du Conseil d'Etat

     

    Le communiqué du Conseil d'Etat

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  • Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE – Communiqué n°22 – 21 juin 2021

     

    66% d’abstention démontrent le besoin de l’alternative rouge et tricolore pour rétablir la souveraineté populaire et nationale afin de faire place au peuple !

     

     

    57% d’abstention au second tour des législatives en juin 2017, 50% aux européennes de mai 2019, 60% aux municipales de juin 2020, et désormais 68% aux régionales et départementales de juin 2021 : la pseudo « démocratie libérale » est morte.

    Qu’a-t-on aussi vu le 20 juin sur le scrutin lui-même ? Des présidents et assesseurs de bureaux de vote absents, le recours au débotté à des réquisitions de fonctionnaires, la farce d’une impression-distribution des professions de foi et bulletins de vote aux mains d’un prestataire privé aboutissant à des impairs jamais connus dans leur acheminement aux électeurs. Et que dire des jeunes majeurs inscrits désormais automatiquement sur les listes électorales sans démarche volontaire ? 

    Il va sans dire, le sens juridico-politique de « démocratie libérale » qui recouvre notamment un respect a minima d’un formalisme consacré par une constitution matérielle a vécu. « Nos » dirigeants capitalistes ne respectent plus grand-chose dans la vie publique, pas davantage l’ordre juridique fabriqué à leurs mains ? 

    Tous ces tenants du désordre capitaliste, européistes et atlantistes dangereux pour la vie du pays, aussi bien les partis institutionnalisés de droite (le mensonger « Rassemblement national », les truqueurs « Républicains » et la « République en miettes »), la prétendue « gauche » (PS, EELV, voire PCF et une fraction croissante de LFI) et les aux ordres sont sévèrement sanctionnés. 

    Cela n’empêche pas les têtes de gondole de toutes ces formations politiques subventionnées par l’Union européenne, le patronat et les banques (voire des banques étrangères comme le RN fossoyeur de la souveraineté nationale), de poursuivre tambouilles et magouilles pour des « alliances » dont se moquent éperdument les citoyens et les travailleurs de France. 

     

    L’explosion de l’abstention ne traduit pas un désintérêt pour la politique. Encore moins la « stupidité » des électeurs, comme semblent oser le penser de plus en plus de barons professionnels de la politique – y compris au sein du RN lui aussi sévèrement sanctionné. Il révèle une fracture désormais irréversible entre des politiques qui défendent l’ordre établi, à commencer par la mortifère Union européenne du Capital, et des citoyens et des travailleurs plus que jamais conscients de l’impuissance – et de la corruption – des prétendus « représentants du peuple ». 

    En effet, comment assurer l’émancipation et l’accomplissement des citoyens et des travailleurs totalement privés de leur souveraineté nationale et populaire confisquée par des instruments dont ils n’ont ni voix au chapitre ni contrôle (les euro, UE et OTAN des faux puissants qui les conduisent sans consentement démocratique) et, bien entendu, le capitalisme et ses institutions (FMI, OMC, Banque mondiale) dont pratiquement personne ne remet en cause l’hégémonie désastreuse pour nos conditions de vie. 

    Voilà pourquoi, face à ce discrédit d’un ordre oligarchique capitaliste aux abois, Fadi Kassem et le PRCF mènent la campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022 afin de bâtir une République démocratique et populaire au sein de laquelle tout le pouvoir appartient aux travailleurs et aux citoyens

    Cela passe donc par une rupture absolue avec la Cinquième République autoritaire, avec le capitalisme répressif, avec l’UE fascisante et avec l’OTAN , mais aussi par une restructuration radicale de la vie médiatique (sous la coupe des forces capitalistes) et institutionnelle à travers l’instauration du Référendum d’initiative citoyenne, la suppression des euro-régions et des euro-métropoles, la promotion de la démocratie directe ou encore la constitutionnalisation des assemblées à l’échelle municipale et départementale. 

    Aujourd’hui, le Frexit progressiste constitue la seule alternative possible pour que les citoyens et les travailleurs reprennent l’initiative politique, à l’instar des fondateurs (surtout communistes) du , et qu’adviennent enfin les « nouveaux Jours heureux » dont nous avons tant besoin et, ainsi, redevenir enfin maîtres de notre destin ! 

    21/06/2021

     

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  • Déclaration du PRCF-20 juin 2021

     

    Le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) tient à exprimer sa solidarité totale et entière avec Marie-Chantal Guzman, camarade militante de la fédération des Alpes maritimes du Parti communiste français (PCF) et candidate aux élections départementales, et sa vive indignation après que celle-ci ait été victime d’une agression physique dans la nuit du vendredi 18 juin 2021 de la part du candidat du prétendu « Rassemblement national », Jean-Claude Geay. Cette nouvelle agression inacceptable s’ajoute à d’autres soi-disant « dérapages » dont sont coutumiers les candidats RN et dont certain(e)s ont perdu leur investiture pour les élections pour propos racistes ou négationnistes ou pour menaces avérées, à l’image de Danièle Delavaud et son compagnon Jacky en Corrèze qui appelaient à « faire sauter les mosquées ».

    Ces agressions abjectes et infâmantes s’inscrivent dans un contexte de fascisation croissante, alimentée par des médias dominants qui ne cessent de laisser les éditocrates et « journalistes » faire l’apologie du prétendu « Rassemblement national » et déverser leur billevesée à l’encontre des « islamo-gauchistes », des immigrés, des musulmans, des syndicalistes de combat, des gilets jaunes, des travailleurs en lutte, etc., au nom des « valeurs de la République » que ne cessent pourtant de détruire jour après jour ces descendants des Déat, Brasillach, Céline, Drieu la Rochelle, Maurras, Luchaire, etc., tous traîtres à la patrie et collaborateurs patentés avec l’Allemagne nazie.

    Il ne se passe plus un jour sans que le négationnisme historique de l’extrême droite réactionnaire et fascisante se déchaîne et se traduise par une réécriture totalement mensongère et ignoble de l’Histoire, en faisant passer les authentiques fascistes pour des résistants au nazisme et les vrais et principaux résistants, à savoir les communistes, pour des collaborateurs de l’Allemagne nazie. Ces diffamations et calomnies en tout genre se traduisent désormais à des appels au meurtre démultipliés, comme ceux émis par l’énergumène Papacito dans une vidéo qualifiée de « gaguesque » par le fascisant Eric Zemmour : cela doit cesser à tout prix !

    Pour cela, il est indispensable de se rassembler pour combattre tous les facteurs contribuant à la , à commencer par l’extrême droite (et notamment le RN) et les éditocrates accaparant les « chaînes d’information en continu » pour cracher leur venin quotidien – à l’image de C-News dont 36% des invités sont issus de l’extrême droite. Mais il faut également en finir avec tous les carburants de la fascisation, à commencer par le macronisme et les faux « Républicains » qui ne constituent nullement un « rempart contre le fascisme », mais bien un véritable tapis brun pour le RN en ne cessant d’araser les liberté publiques.

    Il est également indispensable d’en finir définitivement avec la mortifère Union européenne, qui laisse défiler les descendants des Waffen- en Lettonie, qui laisse prospérer les néonazis en Suède, qui laisse le gouvernement polonais délégaliser le Parti communiste polonais, qui laisse les nostalgiques du franquisme condamner le « totalitarisme communiste » en Espagne, etc. Pis : l’UE elle-même, anticommuniste par essence, criminalise le communisme en le transformant en équivalent du nazisme, comme l’a honteusement fait le Parlement européen le 19 septembre 2019 en adoptant une résolution approuvée par les soi-disant « socialistes » et « écologistes », qui n’ont eu aucun mal à voter comme la droite fascisante et réactionnaire et les macronistes.

    Plus que jamais, le PRCF appelle à combattre l’euro-criminalisation du communisme et l’euro-fascisation galopante qui débouchent sur le confusionnisme et le négationnisme les plus abjects, et qui favorisent une « chasse aux sorcières » contre les communistes, de plus en plus les cibles de violences et de menaces de morts. Pour cela, l’heure n’est pas à l’autophobie amenant à reléguer la faucille et le marteau aux poubelles de l’histoire – après avoir totalement dévoyé les fondamentaux du marxisme-léninisme au nom d’un calamiteux « eurocommunisme » –, mais bel et bien à la reconstruction unitaire d’un Parti franchement communiste, appliquant les préceptes du marxisme-léninisme et seul à même de combattre la « peste brune », cette « bête immonde » qui prospère au sein de l’ordre capitaliste piloté par Bruxelles, Berlin et Washington.

    Comme il ne cesse de le faire depuis ces années, le PRCF continuera de participer (comme le samedi 12 juin dernier à Paris) et de proposer toute initiative unitaire en ce sens, afin d’en finir avec tous les réactionnaires et fascistes et leurs complices politiques, institutionnels et médiatiques. Il continuera également de porter le seul projet politique en mesure d’éradiquer la « peste brune », à savoir la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN – machine de guerre anticommuniste qui sert de bras armé à l’UE contre la Russie et aux guerres impérialistes – et du capitalisme exterministe. Si les communistes ne veulent pas « y rester », ils doivent réaliser le Frexit progressiste !

     

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  • Communiqué du PRCF-20/06/2021

     

    Premier tour des élections régionales et départementales : la « démocratie libérale » discréditée, la « gauche » démantelée, l’Alternative Rouge et Tricolore à préparer ! (IC.fr-21/06/21)

    Premier tour des élections régionales et départementales : la « démocratie libérale » discréditée, la « gauche » démantelée, l’Alternative Rouge et Tricolore à préparer !

     

    Le premier tour des élections régionales et départementales qui se sont déroulées le dimanche 20 juin 2021 signent le grand fiasco de la prétendue « démocratie libérale ». En effet, deux électeurs sur trois ont « boudé les urnes », débouchant ainsi sur le plus fort taux d’abstention de l’histoire dans des élections nationales. Déjà, les chiens de garde (« sondagistes », éditocrates, « journalistes » aux ordres, « universitaires » faussaires…) se succèdent pour, une énième fois, expliquer les raisons de la forte abstention. Des médias dominants totalement discrédités, ne cessant de mettre à leur agenda les thématiques de la droite réactionnaire et fasciste (insécurité, immigration, islam) et de répéter à satiété que le second tour de l’élection présidentielle opposera Macron à Le Pen.

    Cette antépénultième parodie de « démocratie », au-delà du coronavirus, de « l’illisibilité » des scrutins, d’un désintérêt pour la politique, résulte essentiellement de la prise de conscience sans cesse affirmée de l’impuissance et la corruption des partis établis et de l’absence de souveraineté nationale et populaire depuis que les tous les parlementaires traîtres ont décidé, en février 2008, de faire passer le traité de Lisbonne rejeté trois ans plus tôt sous le vocable de « Traité établissant une Constitution pour l’Europe ». Au-delà, le puissant soulèvement des , la radicalisation croissante de bases syndicales hostiles au « dialogue social » et aux autres foutaises véhiculées par les directions confédérales euro-mutantes (CGT incluse), la révulsion envers la « politique professionnelle » : autant d’éléments qui démontrent le rejet franc et massif de la pseudo « démocratie libérale » et les aspirations à une République réellement démocratique et populaire.

    Cela n’empêche pas les têtes de gondole de tout ce que les travailleurs et les citoyens abhorrent (LREM-MODEM-UDI, RN, LR, PS, EELV, etc.) de poursuivre les tambouilles dont plus personne ne veut : ILS NE COMPRENNENT RIEN !

                Au-delà se confirme le discrédit majeur de « La République en miettes », humiliée dans les Hauts-de-France et écrasée dans tout le pays – sauf exception en Centre-Val de Loire –, témoignant du refus très puissant des citoyens et des travailleurs d’être gouvernés par la grande tartufferie macroniste. De même se confirme le fait que l’abstention ne fait pas le jeu du RN, mais bien au contraire le sanctionne. Et pour cause : comment croire un parti européiste, capitaliste, atlantiste, se moquant éperdument des conditions de vie des travailleurs derrière des discours ne sachant cibler que les travailleurs immigrés, et jamais les exploitateurs capitalistes – à commencer par le MEDEF ?! Les seuls vainqueurs sont les quelques têtes d’affiche LR ou ex-LR, et particulièrement Xavier Bertrand qui se positionne de plus en plus comme une alternative crédible pour la bourgeoisie capitaliste, européiste et atlantiste, au cas où celle-ci ne voudrait plus de Macron et ne voudrait pas de Le Pen.

    Ces élections confirment également la faiblesse de la « gauche » établie, en dépit de certains scores qui s’apparentent davantage à une prime aux sortants locaux comme dans le Centre-Val de Loire. Cela n’empêche pas des « socialistes » et « écologistes » d’éructer  quelques bons scores et, déjà, de s’apprêter à transformer LREM ou LR en « barrage antifasciste » en cas de risque (très réduit) de basculement d’une région dans le giron du RN. Ce genre de tambouille ne pourra faire illusion, d’autant plus lorsque l’on voit que « l’union de la gauche » dans les Hauts-de-France est incapable de rivaliser avec Xavier Bertrand et le RN.

    Quant à la France insoumise, elle coule littéralement. De toute évidence, et malgré les nombreux avertissements du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) au sein de plusieurs lettres ouvertes, LFI a maintenu sa ligne euro-compatible suicidaire, symbolisée par la présence de l’européiste et anti-chaviste Manon Aubry auprès d’un Jean-Luc Mélenchon déconfit au moment de son allocution. On passera sur l’intervention de Fabien Roussel qui se félicite de la progression des « listes sociales et écologiques », s’apprêtant déjà à valider a posteriori les alliances avec les partis fédéralistes, européistes, capitalistes et atlantistes que sont le PS et EELV, qui ont adopté la honteuse résolution du Parlement européen du 19 septembre 2019 assimilant le communisme au nazisme.

    Ces élections confirment plus que jamais la nécessité d’une véritable alternative au faux « duel » et vrai duo Macron-Le Pen en 2022, duo programmé par des médias aux ordres qui craignent une remise en cause d’une macronie de plus en plus discréditée – en témoigne le misérable score de Laurent Pietraswezski dans les Hauts-de-France, le « monsieur retraites » du gouvernement – et qui ne cache plus son visage réactionnaire et fascisant. Elles démontrent également l’impuissance des formations de gauche s’alignant sur le PS et EELV, condamnées à un rôle de faire-valoir avec des formations européistes et anticommunistes tout en abandonnant la lutte en faveur d’un véritable changement social et démocratique.

    Un changement qui ne peut passer que par la lutte contre la fascisation croissante et le capitalisme euro-atlantique, nécessitant plus que jamais d’en finir avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme, autant de verrous à la souveraineté nationale et populaire et à l’établissement d’une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et , dans laquelle les citoyens – et notamment les travailleurs – exerceraient enfin véritablement le pouvoir dégagé de toute féodalité politique et économique.

    Un changement qui nécessite la renaissance d’un parti communiste franchement marxiste-léniniste et la mise en place d’un nouveau CNR antifasciste, patriotique, populaire et écologiste, fédérant les communistes, les insoumis, les progressistes et patriotes sincèrement antifascistes, les syndicalistes de combat, les travailleurs, les gilets jaunes, tous les opprimés désireux de briser toutes les chaînes asservissant la souveraineté nationale et populaire.

    Un changement que propose le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) qui porte avec sa tête Fadi Kassem une Alternative Rouge et Tricolore pour 2022, dont la censure par les médias ne pourra résister à terme à l’accueil positif croissant auprès des citoyens et des travailleurs, afin qu’adviennent les « nouveaux Jours heureux » dont nous avons tant besoin !

     

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  • C’est un exemple de tous ensemble : la convergence des luttes ce 22 juin dans une manifestation à Paris tous ensemble pour défendre le rail et l’énergie publics. Cette mobilisation partira du point de rassemblement à 13h30 à la place de la république, des deux cortèges de l’énergie ( 12h place de la Nation) et de la SNCF ( 11H devant le siège de la SNCF à Saint Denis)

    Comme l’indique la convergence nationale rail : ” Face aux attaques concertées des directives européennes et des gouvernements libéraux pour détruire les services publics et les soumettre aux lois du marché, ripostons ensemble !”

    En effet, nos services publics du rail et de l’énergie, la SNCF et EDF-GDF, sont bien la cible des directives européennes de et de privatisation. L’Union Européenne étant faite pour démolir les services publics, les droits des travailleurs et leurs salaires, se mobiliser pour briser les chaînes de l’Union Européenne est non seulement une nécessité vitale pour les travailleurs, mais c’est également un catalyseur objectif et concret pour réunir tous ensemble et en même temps les travailleurs en lutte. Sans convergence des luttes pour sortir de l’Union Européenne, chaque secteur est condamné à perdre, car l’UE, pour s’en sortir, il faut en sortir. Mais se réunir pour résister contre les diktats de l’Union Européenne qui sont ceux du grand patronat, c’est assembler une force capable de faire gagner, avec l’alternative rouge et tricolore, la classe des travailleurs.

    L’appel de la convergence nationale rail (CNR)

    L’appel de l’énergie

     

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  • 1921 – 2021, cette année est celle du centenaire du parti communiste chinois. Notre ami Michel Aymerich propose un dossier spécial à cette occasion, avec notamment un article de Jean PEGOURET,publié par le Quotidien du peuple l’organe officiel du PCC.

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    1921 – 2021 :

    Cent ans au service de la Chine

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    En 2021, la Chine commémore le centenaire de la fondation du Parti Communiste Chinois.

    Fondé le 1er juillet 1921 dans une petite maison de Shanghaï par 13 intellectuels progressistes, le Parti Communiste Chinois compte en 2021 plus de 92 millions de membres.

    Sous la conduite du PCC, la Chine a d’abord reconquis son indépendance et son unité, effaçant avec la proclamation le 1er octobre 1949 par le Président Mao Zedong, plus d’un siècle d’invasion étrangère.

    Après la Libération de 1949, toujours sous la conduite du Président Mao Zedong, la Chine est le seul pays à avoir expérimenté, entre 1949 et 1979, une voie communiste originale et d’avenir.

    Le PCC a su, dès 1979, surmonter avec humilité, honnêteté et réalisme, et tirer les conséquences des expériences du Grand Bond en Avant et de la Révolution Culturelle mais aussi des réformes sociales, éducatives, sanitaires et agraires entreprises après la Libération.

    Ayant su éliminer le dogmatisme et conclu avec sagesse que « le critère de la Vérité, c’est l’épreuve des Faits », le Parti Communiste Chinois a engagé la Chine dans la voie de l’Ouverture et de la Réforme, suivant la Théorie de Deng Xiaoping.

    Très courageusement, la Chine s’est engagée dans la voie de la mondialisation qui lui a permis en trois décennies d’élever considérablement le niveau de vie de la population et d’être en mesure de retrouver sa place de puissance majeure dans le concert des Nations.

    La Chine a consenti pour cela des efforts inégalés par les autres nations comme une politique de limitation des naissances, rendue nécessaire par l’augmentation de la longévité et la baisse de la mortalité infantile. Cette action a permis d’éviter sur 35 ans, près de 500 millions de naissances, soit l’équivalent de la population européenne actuelle.

    1. Les grandes réalisations socio-économiques et les objectifs en 2021

    Avant la Libération en 1949, Alain Peyrefitte décrit la Chine comme un pays du Moyen-âge où règne la pauvreté, la mendicité, sous l’emprise des famines, à la production infime alors qu’elle représentait 30% du PIB mondial en 1820.

    Les canaux sont ensablés, le réseau ferré dégradé et l’agriculture incapable de nourrir une population constituée à 90% de paysans pauvres. Le niveau de vie est le plus faible de la planète même en avec l’Inde et l’Afrique sub-saharienne.

    L ‘espérance de vie est de 36 à 40 ans. 80% de la population est analphabète alors que la Chine était une civilisation multimillénaire.

    Cette situation résultait du déclin de la dynastie des Qing et des invasions occidentales et japonaise.

    En 2020, l’état de la Chine a complètement changé :

    Sur le plan économique : selon la Banque Mondiale le PIB chinois représente 15,4% du PIB mondial en comparaison de 1,5% en 1970.

    La Chine est le premier partenaire commercial de 130 pays, dont l’Union Européenne, et ses réserves de change sont les plus importantes du monde

    Sur le plan social : depuis 1970, la Chine a sorti 800 millions de personnes de la pauvreté grâce aux réformes entreprises après des décennies de planification étatique. La classe moyenne représente entre 500 et 700 millions de personnes.

    Entre 2012 et 2020, près de 100 millions de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté,

    Le taux de pauvreté est passé de 95% en 1980, à 17% en 2010, puis 3,1% en 2017 avant de disparaître en 2020, un an avant l’objectif fixé pour le centenaire du PCC.

    L’espérance de vie qui était de 40 ans en 1949 est montée à 64 ans en 1975 et se situe à 77 ans en 2020.

    Sur le plan de la protection sociale, les Chinois ont accès depuis 2013 à un système de sécurité sociale comportant cinq régimes d’assurance : retraite, médicale, chômage, maternité et accident du travail. Un fonds pour le logement complète ce dispositif.

    Sur le plan de l’éducation, l’analphabétisme est éradiqué. Les enfants sont scolarisés à 99% dans le primaire et à 94% dans le secondaire.

    La Chine est le n°1 mondial pour le nombre de diplômés en sciences, technologie et d’ingénieurs soit quatre fois plus qu’aux Etats-Unis. Enfin, 550.000 étudiants chinois étudient à l’étranger.

    Sur le plan du développement technologique : isolée en 1949 par les pays occidentaux, la Chine avait pu compter sur l’aide soviétique mais seulement jusqu’à la rupture sino-soviétique en 1960.

    C’est en 1979 que grâce à l’ouverture et à la réforme, la Chine s’ouvre aux capitaux étrangers et aux transferts de technologies. Depuis, en 40 ans, la Chine a assimilé les technologies les plus modernes et devrait surclasser les Etats-Unis à partir de 2021.

    Sur le plan de l’action pour l’environnement, la Chine est signataire des accords de Paris de 2015 sur le climat. Elle est le premier investisseur mondial dans les énergies renouvelables et a réduit notablement la proportion de sa dépendance énergétique au charbon. La Chine a réalisé la plus grande opération de reboisement de la planète sur 35 millions d’hectares.

    Deux crises mondiales récentes illustrent le contraste entre les errements et l’inefficacité des « démocraties » occidentales et la maîtrise démontrée par le Parti Communiste Chinois. La gestion efficace de la pandémie de Covid-19 en Chine rappelle l’épisode de la crise économique de 2008.

    Pendant qu’en 2009 à Washington, on se préoccupait de renflouer les banques privées, Pékin faisait des investissements massifs dans les infrastructures qui amélioraient les conditions de vie du peuple chinois tout en soutenant la croissance mondiale.

    En 2020, les « démocraties libérales », pourtant instruites d’un an de crise, ont jugé inutile d’investir dans des lits d’hôpitaux qui ne serviraient que sur la durée d’une épidémie, ni de palier les défauts d’approvisionnement en issus de pays de l’OTAN par des vaccins chinois ou russes qui ne rapportent rien à l’industrie pharmaceutique américaine.

    A l’inverse, le Parti Communiste Chinois a mis la priorité sur le sauvetage des vies. Il n’a pas hésité à construire en quinze jours à Wuhan deux hôpitaux de 1000 lits médicalisés chacun et de mobiliser l’armée pour y acheminer 1400 médecins. Ces actions lui ont permis d’isoler les populations menacées avec l’adhésion populaire et de traiter les malades.

    En 2021, le Parti Communiste Chinois engage la Chine dans une voie qualitativement différente qui doit la mener au premier rang des puissances mondiales.

    A travers le 14e Plan, le pays s’oriente dans le renforcement des marchés intérieur et extérieur avec le marché intérieur comme priorité destiné à bâtir une société de moyenne aisance indépendante des technologies étrangères.

    Le plan « Conçu en Chine 2025 » vise à développer et faire monter en gamme la production intérieure de la Chine par des investissements en recherche et développement et des transferts de technologie. La Chine ne vise plus à être l’atelier du monde mais à concevoir et à maîtriser les technologies qu’elle met en œuvre.

    Le plan « Normes de Chine 2035 » doit définir les normes qui prévaudront au niveau international en remplacement des normes américaines.

    Les zones rurales seront revitalisées maintenant que l’extrême pauvreté y a été éradiquée en 2020.

    La transition écologique sera promue pour atteindre en 2030 la réduction à 50% de la consommation de charbon et le pic des émissions de gaz à effet de serre.

    2. Les grandes transformations politiques initiées par le PCC

    En cent ans d’histoire, le Parti Communiste Chinois est parvenu à élaborer un Socialisme aux couleurs de la Chine prenant en compte l’expérimentation historique tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales.

    C’est au cours des Congrès qu’ont été progressivement incorporées dans la Charte du Parti le Marxisme-léninismela Pensée de Mao Zedong inscrite dans la charte du PCC lors du 7e Congrès en 1945la Théorie de Deng Xiaoping en 1997 (15e Congrès), les Trois représentations de Jiang Zemin en 2002 (16e Congrès) et la Pensée de Xi Jinping, adaptation du marxisme léninisme en 2017 (19e Congrès).

    La Pensée de Mao Zedong

    Dès les années 1960, avec la rupture sino-soviétique, la Chine se retrouve seule à élaborer une voie autonome du communisme basée sur le marxisme léninisme et la Pensée de Mao Zedong. La Chine se trouve en rivalité à la fois avec l’URSS et les pays à capitalisme libéral de marché.

    Les années 1980 voient l’effondrement du communisme soviétique concrétisé par la dissolution de l’URSS en 1991. C’est selon les stratèges occidentaux « la fin de l’histoire » qui marque pour eux la supériorité du modèle libéral sur le communisme. La Chine se trouve alors le seul grand pays à être dirigé par un Parti Communiste.

    La Théorie de Deng Xiaoping

    A la mort de Mao Zedong en 1976, la Chine est encore dans un système communiste classique avec une économie planifiée, autarcique, collectivisée.

    Elle a réalisé la réforme agraire, créé une administration, mis en place la planification, la santé et l’éducation et aussi surmonté les difficultés du Grand Bond en Avant et de la Révolution Culturelle.

    Fin 1978, le 3e Plenum du 11e CC du PCC affirme que « la vérité, c’est l’épreuve des faits ».

    Déjà, en 1975, Zhou Enlai proposait les Quatre Modernisations de l’agriculture, l’industrie, la science et la technologie, et la défense nationale.

    Deng Xiaoping les reprend comme objectifs et lance les réformes en tant qu’adaptation du marxisme léninisme et de la pensée de Mao Zedong aux conditions socio-économiques de la Chine.

    Deng Xiaoping, pragmatique, « peu importe que le chat soit noir ou blanc, s’il attrape des souris, c’est un bon chat », comprend la nécessité de faire appel aux capitaux et aux technologies étrangères pour sortir de cet isolement et ouvrir le pays au monde extérieur. Le pays adopte le concept de « un pays, deux systèmes » pour inclure Hong-Kong, Macao et Taïwan.

    La théorie de Deng Xiaoping sera inscrite dans la Charte du PCC avec la Pensée de Mao Zedong lors du 15e Congrès en 1997.

    Les Trois représentations de Jiang Zemin

    La nécessité d’associer les élites issues de l’ouverture de 1978 dans la représentation du PCC conduit Jiang Zemin à proposer en février 2000 la théorie des « Trois Représentations » : les forces productives progressistes, la culture chinoise moderne, les intérêts fondamentaux de la majorité du peuple chinois.

    Les Trois Représentations, inscrites dans la Charte du PCC lors du 16e Congrès en novembre 2002 expriment l’harmonie de la société chinoise.

    La Pensée de Xi Jinping et le « Rêve chinois »

    Trois décennies de miracle économique et d’ouverture au monde ont favorisé en Chine le culte de l’argent et de l’individualisme menaçant les valeurs fondamentales du socialisme à la chinoise. Comme l’avait pronostiqué Deng Xiaoping en 1980, « en ouvrant la fenêtre pour faire entrer un peu d’air frais, les mouches entrent avec. »

    En 2012, Xi Jiping lance le « rêve chinois » destiné à répondre aux problèmes d’emploi, de pollution, de corruption, d’enrichissement inégal et de légitimité du PCC.

    « Le rêve chinois combine la renaissance nationale, l’amélioration de la vie du peuple, la prospérité, la construction d’une société meilleure et le renforcement militaire » (2012).

    Le Président Xi Jinping est conscient que « gagner ou perdre l’appui du peuple est une question dont dépend la survie ou l’extinction du PCC » (2013).

    Le Parti Communiste Chinois convoque les racines culturelles de la Chine, notamment le Confucianisme, écarté depuis le Mouvement du 4 mai et la Révolution culturelle. « L’excellente culture chinoise traditionnelle, y compris le confucianisme, renferme d’importantes solutions pour résoudre les problèmes de l’humanité d’aujourd’hui. » (Xi Jinping)

    Le respect et la pratique des 12 valeurs socialistes fondamentales sont les conditions de la réalisation du rêve chinois. Ces pratiques sont rappelées dans le Quotidien du Peuple du 12 février 2014 qui en publie la liste regroupée en trois thèmes :

    . Nation : prospérité, démocratie, civisme, harmonie

    . Société : liberté, égalité, justice, force de la loi

    . Individu : patriotisme, dévouement, intégrité, amitié

    Xi Jinping déclare au Quotidien du Peuple : « Déjà il y a plusieurs milliers d’années, l’Etat chinois empruntait une voie tout à fait différente de la culture et du développement par rapport aux autres pays. »

    Avec le « Rêve chinois », loin de renier son passé et son histoire, la Chine intègre dans le développement du socialisme au visage de la Chine le génie de sa culture multimillénaire.

    Le Rêve chinois ne remet pas en cause l’ouverture de la Chine comme Xi Jinping le rappelle à Moscou en septembre 2013 : « L’objectif est de développer la consommation intérieure et les échanges avec l’extérieur sans revenir à la domination qu’ont exercé les Han et les Tang, mais au contraire en contribuant à l’évolution de la civilisation humaine. »

    La « Pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère » est désormais inscrite dans la Charte du PCC depuis le 19e Congrès d’octobre 2017.

    Dans le Monument édifié à Beidaihe, allégorie du Rêve chinois, deux statues de Confucius et de Mao Zedong font face à un obélisque sur lequel sont gravés « Rêve chinois », les 12 valeurs socialistes fondamentales et la citation de Xi Jinping : « Nous voulons réaliser le rêve chinois non seulement pour le bien du peuple chinois mais aussi pour tous les peuples ».

    3. Les apports de la Chine et du PCC à la pensée politique mondiale

    L’esprit des Lumières revendiqué par l’Occident s’est en fait inspiré de la Chine.

    Dès le XVIIIe siècle, en Europe, les penseurs des Lumières, qui avaient pour but de reconstruire l’Europe, se sont inspirés de la Chine. Ainsi, Leibniz, Voltaire, Goethe, Montesquieu, Schiller, admiraient le système bureaucratique chinois basé sur les examens impériaux et la méritocratie par rapport aux systèmes européens basés sur le favoritisme et la naissance.

    Opposé au catholicisme, Voltaire est partisan de remplacer la religion par la morale. Faisant l’apologie de la Chine, il affirme que le confucianisme enseigne la tolérance mutuelle et le service public.

    Les Encyclopédistes reprennent dans leur œuvre de connaissance l’esprit de « l’étude », premier mot des Entretiens de Confucius.

    Les recherches de l’harmonie dans le peuple et entre les peuples sont des valeur chinoise

    Montesquieu écrit : «  Les législateurs de la Chine avaient pour principal objet de faire vivre leur peuple tranquille. Ils voulurent que les hommes se respectent beaucoup, considéraient qu’il n’y avait point de citoyen qui ne dépendît, à quelque égard, d’un autre citoyen. Ils donnèrent donc aux règles la civilité la plus étendue, moyen très propre à inspirer la douceur, à maintenir parmi le peuple la paix et le bon ordre, et à ôter tous les vices qui viennent d’un esprit dur ».

    La Chine aura servi de modèle en France dans la période pré-révolutionnaire aux néo-monarchistes partisans de l’absolutisme éclairé.

    Sunzi et Clausewitz illustrent des conceptions diamétralement opposées de la guerre. Pour Clausewitz, la guerre a pour objectif l’anéantissement total de l’armée ennemi alors que pour Sunzi, un adversaire d’aujourd’hui est un vassal de demain, ce qui implique de le convaincre d’éviter la bataille plutôt que de le vaincre par les armes.

    Ces conceptions se sont forgées très tôt en Chine à l’époque des Printemps et Automnes lorsque « Cent écoles » cherchaient des solutions aux crises politiques et économiques.

    Voltaire note que « les Princes de l’Europe et les commerçants, dans leur découverte de l’Orient, n’ont cherché que des richesses. Les philosophes, eux, y ont découvert un nouveau monde physique et moral. »

    Le système politique chinois vu de l’Occident

    Le système socio-politique original élaboré par les Chinois échappe aux catégories politiques en usage en Occident. Il n’est ni une « démocratie libérale », ni une « social-démocratie », ni une « dictature », ni « communiste ».

    Habitués à voir la démocratie à travers le rituel électoral, les Occidentaux ne comprennent pas ce système. Ils ne voient même pas que leur démocratie s’accommode d’une désignation du président par les banques alors qu’en Chine, les banques obéissent au président.

    Loin d’être une « dictature totalitaire », c’est un système dont la légitimité repose exclusivement sur l’amélioration des conditions du peuple chinois.

    Organe dirigeant du pays depuis 1949, le PCC sait que la moindre déviation de la ligne du mieux-être collectif serait incomprise et provoquerait sa chute.

    Dans les pays où prévaut le multipartisme, lorsque les dirigeants échouent dans la mission qui leur est confiée par les urnes, ils invoquent la bureaucratie, les contre-pouvoirs ou maintenant les « contraintes de l’Union Européenne ». Lorsque la sanction tombe aux élections, ils rejoignent sans être inquiétés l’opposition où ils critiquent à leur tour et retrouvent rapidement des postes élevés dans le privé, l’administration ou les ONG,

    Dans le domaine des relations internationales, le Parti Communiste Chinois ne donne pas de leçons à ses partenaires. Il recherche la coopération gagnant gagnant dans le respect de leurs gouvernances politiques. En cas de divergences, il privilégie le dialogue à la confrontation.

    Cette approche est celle de l’Esprit de Shanghaï, décrit dans la Charte de l’Organisation de Coopération de Shanghaï dont la Chine est membre fondateur, qui peut servir de modèle en matière de multilatéralisme.

    L’universalisme revendiqué par les Occidentaux au nom d’une certaine vision des «  de l’hommes » est incohérent avec le respect des autres cultures.

    En réalité, l’ingérence dans les affaires d’un autre pays, en particulier la Chine, est essentiellement une façon de chercher à obtenir par la pression ce qu’ils ne peuvent obtenir par le commerce. C’est cette situation qui a conduit aux guerres de l’opium. Mais heureusement qu’au XXIe siècle, la Chine n’est plus dans la même situation qu’au milieu du XIXe siècle.

    Le PCC en 2021

    Cent ans après sa création en 1921, avec ses 92 millions de membres en 2020, en contemplant ses réalisations positives pour le peuples chinois depuis un siècle et la voie tracée jusqu’en 2049, on peut dire avec Xi Jinping que : « Le Parti est comme un gigantesque vaisseau qui fait avancer la Chine de façon constante avec les attentes du peuple et l’esprit de la nation. »

    L’expérience historique de la République Populaire de Chine sous la direction du Parti Communiste Chinois est unique. C’est la réussite d’une stratégie de sortie du sous-développement à une échelle sans précédent et d’une renaissance de la Chine et de sa culture au premier rang des nations.

    « Sans Parti Communiste, pas de Nouvelle Chine »

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Le communiqué du 11 juin

    Successivement, à Londres les 12 et 13 juin 2021 au G7 sur les questions économiques et le 14 juin à Bruxelles sur les questions politiques et militaires, le nouveau Président des États-Unis va vérifier que ses alliés font bien ce qu’il attend d’eux. N’a-t-il pas répété plusieurs fois que sa politique allait être de renforcer le leadership des USA : différence de style avec son prédécesseur mais continuité dans les objectifs.
    Des grandes manœuvres militaires US partant des USA jusqu’aux frontières orientales de l’UE, ont commencé début 2020, continuent en 2021 et sont encore prévues en 2022. Elles mobilisent des dizaines de milliers de soldats étatsuniens en plus de ceux déjà présents et des soldats des pays européens, sans parler des avions et autres engins de combat. D’autres manœuvres dans l’Océan Indien et l’Océan Pacifique, sur 13 fuseaux horaires, sont annoncées pour 2022. En France, un pas a été franchi en permettant que des troupes et matériels US débarquent dans des ports français, La Rochelle en juillet 2020 et Calais en février 2021, pour la première fois depuis 1966 et qu’ils s’installent même provisoirement dans des bases françaises. 4 bombardiers lourds B52, capables de porter des bombes atomiques, ont sillonné le 2 juin 2021 le ciel européen, dont la France, qui a envoyé deux Rafale pour l’accompagner au-dessus de l’île de France : simple démonstration ou rappel à l’ordre étasunien à l’adresse de ses alliés ?
    Rappelons que les traités organisant l’Union européenne, dont celui de Lisbonne (2010), confient à l’Otan la politique de Défense des 27 pays membres, qui peuvent ainsi se trouver impliqués dans des conflits qui ne les concernent pas. En plus des 3 pays ayant développé leur propre arsenal nucléaire, USA, Royaume uni, France, d’autres pays comme l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Roumanie (sans doute) ou la Turquie qui en détiennent dans les bases Otan et US sur leur sol deviendraient de fait des cibles prioritaires d’un ennemi éventuel. La mise en application du Traité d’Interdiction sur les Armes Nucléaires, le TIAN, le 22 janvier 2021, n’a pas arrêté la poursuite de la modernisation de ces armes devenues illégales. L’Otan en tant que telle, participe au renforcement de la militarisation et à la nucléarisation des relations internationales.
    Dans le cadre de sa réflexion stratégique sur ce que pourrait devenir l’OTAN en 2030, une place importante est donnée à la militarisation des esprits, en particulier vers la jeunesse. La mise en place actuelle en France du Service National Universel, le SNU, préjuge de la même politique.
    Nos concitoyens sont peu sensibilisés à ce qui concerne l’Otan et ses 30 Etats membres dont 28 européens, malgré le danger important qu’elle représente : à l’occasion de ces événements nous devons rompre le silence mis en place par la Présidence de la République et expliquer largement les enjeux vitaux en cours.
    Les 50 organisations membres du Collectif français « non à l’Otan, non à la guerre » appellent leurs militants et amis à se joindre aux initiatives qui seront proposées les 13 et 14 juin devant des mairies et des préfectures, ainsi que devant les ambassades des pays membres de l’Otan pour demander la sortie de leur pays de cette pieuvre extrêmement dangereuse, et au-delà sa dissolution. A travers ces actions nous exprimerons aussi notre militante avec les peuples et les mouvements qui vont se mobiliser au même moment dans différents pays, notamment ceux qui sont membres de la coalition « no to War, no to Nato »
    Un contresommet va être organisé à l’initiative de la coalition internationale « No to War, no to NATO » dont notre collectif fait partie, le dimanche 13 et le lundi 14 juin, en présentiel à Bruxelles et en vidéoconférence : voir le programme en cliquant ici.
    Le collectif français tiendra une conférence de presse en visio le lundi 14 juin à 11h, merci de nous contacter si vous êtes intéressé-e

    Organisations membres du Collectif français :
    Américains contre la guerre (AAW) – Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis contre la Guerre (4ACG) – Abolition des Armes Nucléaires, Maison de Vigilance – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association pour la Taxation des Transactions pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC) – Collectif Faty Koumba: Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Conseil Démocratique Kurde de France (CDK-F) – Droit Solidarité – Enseignants pour la Paix (EPP) – EELV – Femmes Égalité – Femmes Solidaires – Initiative Féministe Euromed (IFE-EFI) – Iraniens contre la guerre – Le Mouvement de la Paix – Libertés et Partage – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la WILPF – Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) – Mouvement de l’Objection de Conscience, MOC Nancy – Mouvement de la Jeunesse Communiste de France (MJCF) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Pour une écologie populaire et sociale (PEP’S) – Collectif Ni Guerre ni État de Guerre – Parti de la Démondialisation (ParDem) – (PCF) – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Pôle de la Renaissance Communiste en France (PRCF) – Sortir du colonialisme – – Union pacifiste de France (UPF) – Union Syndicale Solidaires.


    https://www.no-to-nato.org/

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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