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  • Une horde masquée et capuchonnées attaque à coups de barres de fer les travailleurs syndicalistes, membres bénévoles du service d’ordre de la CGT le 1er mai 2021 – source Twitter

     

    Communiqué de la commission Luttes du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) sur la journée du 1er mai 2021 – 4 mai 2021

    1er mai : Le PRCF condamne fermement les agressions inacceptables à l’encontre des travailleurs syndiqués  (IC.fr-5/05/21)

    Samedi 1er mai 2021, à l’arrivée de la manifestation à Paris dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs, de violents incidents ont éclaté et débouché sur des attaques menées par des éléments autonomes et difficilement identifiables à l’encontre de camions et de travailleurs syndiqués membres de la Confédération générale du Travail (CGT). Des actes similaires ont également eu lieu à Lyon.

    Le PRCF, qui est composé de travailleurs dont certains sont des syndicalistes de combat actifs au sein de la CGT, qui a soutenu dès le début les revendications sociales et démocratiques des gilets jaunes tout en participant au mouvement et qui a déjà eu à subir ce genre d’attaques par le passé, condamne fermement ces agressions inacceptables à l’encontre des travailleurs syndiqués et des syndicalistes. Parmi les victimes de ces attaques se trouvaient des travailleurs sans-papiers et des syndicalistes Uber-Eats en lutte contre l’exploitation des plateformes de livraison en ligne, rendant ces agressions encore plus abjectes.

    Le PRCF ne confond pas les critiques fondées à l’encontre des directions confédérales successives de la CGT, adeptes d’un pseudo « dialogue social » avec les euro-gouvernements, le MEDEF/CAC 40 et la mortifère UE dans le cadre de la jaune Confédération européenne des syndicats (CES), et ces comportements servant objectivement les défenseurs du Capital, à commencer par Macron et Le Pen qui sont les principaux moteurs de la fascisation en France. Cette confusion est d’autant plus dangereuse qu’au sein de la CGT, un nombre croissant de travailleurs syndiqués et de syndicalistes combat avec vigueur les déviations euro-mutantes et affirme une ligne de classe et de masse, en rupture avec la CES et l’UE et favorable à l’adhésion à la Fédération syndicale mondiale (FSM) et la rupture avec le capitalisme.

    Plus que jamais, la seule solution pour éviter une désastreuse division du mouvement populaire en France et l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite putschiste passe par une rupture radicale avec l’euro, cette monnaie austéritaire, l’UE, cette prison des peuples, l’OTAN, bras armé des euro-gouvernements, et le capitalisme dont la dynamique exterministe et fascisante s’affirme jour après jour. Pour cela, il convient de promouvoir non pas un « syndicalisme d’ » prôné par les collabos de la CFDT, impuissant face au Capital et versant dans la compromission, mais un syndicalisme de combat de classe et de masse comme le firent Benoît Frachon, Georges Séguy et Henri Krasucki en leurs temps. Elle nécessite enfin que convergent autour du drapeau rouge des travailleurs et du drapeau tricolore de la nation toutes les forces populaires et patriotiques – travailleurs en lutte, syndicalistes de combat, gilets jaunes, militants franchement communistes, insoumis, patriotiques, et anti-européistes – combattant pour une rupture totale avec l’ordre capitaliste euro-atlantique.

    Ce n’est qu’à ces conditions que tous ensemble en même temps ET dans le même sens, les forces populaires et patriotiques de France parviendront à reconquérir la souveraineté populaire et l’indépendance nationale, à instaurer une République démocratique et populaire, à nationaliser sous le contrôle des travailleurs tous les secteurs-clés de l’économie, à construire le socialisme qui est la seule perspective victorieuse contre le Capital réactionnaire, ses valets serviles et les idiots (in)utiles infiltrant les mouvements populaires, aussi bien les manifestations des gilets jaunes, des travailleurs ou des syndicalistes. Les militants franchement communistes du PRCF poursuivront leur travail unitaire pour une Alternative Rouge et Tricolore, seule à même de permettre qu’adviennent les « nouveaux Jours heureux » dont les travailleurs et les citoyens de France ont urgemment besoin !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Pré-campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore

    communiqué n°8

     

    Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE

     

    Le Premier Mai 2021 a permis l’expression de la colère sociale en gestation partout en France. Activement présent dans les manifestations à Paris, Lille, Lyon, Marseille, Nice ou encore Rennes, le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) a reçu un accueil très positif auprès des travailleurs en lutte en distribuant des milliers de tracts.

    Ce Premier Mai doit être le début d’une vaste offensive populaire; le prochain, date-anniversaire de la victoire du NON à la Constitution européenne de 2005 et jour de célébration du 150e anniversaire de la Commune, sera une étape majeure pour nourrir la « tempête sociale » crainte par la Macronie et par ses satellites LR-PS-EELV. Mais pour que cette tempête ne profite pas à l’extrême droite putschiste, il est indispensable que les forces populaires et patriotiques ne s’entre-déchirent pas et que convergent autour du des travailleurs et du drapeau tricolore de la nation tous ceux qui veulent un changement véritable. Dans cet esprit, le PRCF condamne l’agression perpétrée contre les camarades de la CGT 94.

    La seule solution réside dans l’Alternative Rouge-Tricolore portée par Fadi Kassem et le PRCF, nécessitant une franche sortie de l’UE du Capital et la reconquête de la souveraineté nationale et populaire, et non une pseudo « Europe sociale » portée par les dirigeants mutants du PCF, des syndicats (dont la CGT) et, de plus en plus hélas, de la France “insoumise”.

    Pour un mois de mai de combat de classe et de masse, avec Fadi KASSEM, portons l’Alternative Rouge et Tricolore !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Avec plus de 170 000 manifestants selon la CGT, le 1er mai 2021 a été une réussite de mobilisation, d’autant plus si on considère le contexte : situation sanitaire toujours catastrophique avec d’importantes restrictions aux déplacements, violences policières et de certains provocateurs récurrentes dans les cortèges de certaines villes et tout particulièrement à Paris décourageant la présence des familles, et une méteo particulièrement défavorable dans nombre de grandes villes.

    quelques chiffres

    d’après la pressse locale

    • Paris : 25 000
    • Marseille : 10 000
    • Toulouse : 8 000
    • Lyon : 5 000
    • Nantes : 4 000
    • Grenoble : 3 500
    • Lille : 2 000
    • Montpellier : 2 000
    • Rennes : 2 000
    • Le Havre : 1 000
    • Rouen : 1500
    • Dijon : 1 500
    • Clermont Ferrand : 1500
    • Strasbourg : 1 300
    • Nancy : 1 000
    • Metz : 1 000
    • Amiens : 800
    • Mulhouse : 500
    • Toulon : 200
    • Avignon : 400
    • Colmar : 150

    Ce 1er mai aura illustré également un clivage évident :

    • d’un coté le monde du travail se réunissant dans la rue pour défendre les intérêts de la classe des travailleurs (emplois, salaires, libertés) avec les cortèges unitaires emmenés par la CGT avec l’appui de la FSU et de Solidaires, et parfois de FO (en dépit de sa prise de position nationale unitaire)
    • de l’autre la CFDT affichant sa complicité avec le et le régime Macron en appelant à rester chez soit, pratiquant le sondage pour mieux revendiquer des prébendes pour ses caciques. Au moment où les travailleurs font face à des centaines de plans de licenciements, au chômage partiel, et à la casse de l’assurance chômage, ils apprécieront ce qu’est ce genre de “syndicat” jaune.

    De la même manière à l’échelle mondiale, la FSM portait des revendications claires et offensives – notamment pour que la vaccination soit un bien mondiale accessible gratuitement et rapidement à tous – la CSI et la CES étaient notoirement silencieuses, cette dernière se bornant en pratique à appeler à ne pas manifester.

     

    JBC 

    Lire les compléments d'info sur: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Avec l’appui de la direction nationale du PRCF et malgré la fin de non recevoir qu’ont opposé l’ensemble des sections PCF du Val-de-Marne ainsi que leurs fédération à ses demandes de discussions, le PRCF-94 a décidé d’apporter son soutien critique franc, résolu et militant, à la liste constituée par le PCF dont le chef de file est le président du Conseil départemental, Christian Favier. 

    Certes, le PRCF a d’importants désaccords idéologiques et stratégiques avec l’orientation nationale du PCF, notamment avec sa conception illusoire selon laquelle il serait à la fois possible de refonder l’UE de l’intérieur et de “réorienter l’euro dans un sens progressiste” : tout montre au contraire que la “construction” européenne, de même que l’architecture de la monnaie unique sont conçues de A à Z depuis l’origine pour araser les conquêtes sociales, détruire les souverainetés nationales, dévaster les services publics, dépecer le produire en France, prohiber la marche des pays d’ vers le socialisme, arrimer le continent européen aux menées bellicistes de l’OTAN et, s’agissant des questions territoriales, substituer à l’ensemble Etat-nation/communes/départements issu de la Révolution française, le triptyque antipopulaire formé par l’UE, par l’Europe des régions et par les “métropoles”, le tout coiffé par la future “Union transatlantique” dont se réclame le MEDEF adepte du TAFTA, du CETA, et des autres traités néolibéraux continentaux.

    Nous, membres du PRCF dans le Val-de-Marne, voulons défendre dans son principe même, la structuration départementale du territoire national que broie la construction européenne, et nous soutiendrons la liste constituée autour du président sortant du Conseil du Val-de-Marne, Christian Favier. Par le fait qu’elle continue formellement de se réclamer du communisme et du triptyque républicain issu de la Révolution jacobine, par le fait que, sur les plans économique et social, environnemental et éducatif, sur le aussi de l’appui qu’elle apporte régulièrement aux luttes ouvrières, enseignantes, lycéennes, etc., elle présente un bilan globalement positif pour les populations, la présidence Favier du Conseil général du 94 constitue un point d’appui militant non négligeable et un obstacle permanent au “Grand Paris” et à la ligne territoriale oligarchique portée à la fois par Valérie Pécresse, la présidente de droite de la région francilienne, et par l’équipe de la “socialiste” Anne Hidalgo, l’actuelle mairesse de Paris.
    C’est pourquoi le PRCF-94 appellera à voter pour la liste Val-de-Marne en commun lors des prochaines élections départementales.

    25 avril 2021.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • 1er Mai 2021

    Déclaration du secrétariat national du PRCF

    1er Mai 2021 : déclaration du secrétariat national du Pôle de Renaissance Communiste en France -PRCF (IC.fr-29/04/21)

     

     

    À l’occasion du 1er Mai 2021, le secrétariat national du PRCF salue les travailleurs de France et du reste du monde qui, malgré les conditions difficiles créées par la pandémie et par les mesures liberticides des pouvoirs capitalistes – régime Macron en tête –, mènent la lutte pour l’emploi, les salaires, les conquêtes sociales, les services publics, le droit à la santé, les libertés individuelles et collectives, la paix, l’égalité hommes-femmes, le droit à la culture, la défense de l’environnement, la souveraineté des peuples et le socialisme.

    À l’échelle mondiale, les amis de la paix n’ont rien de bon à espérer de Joe Biden, dont l’accès à la Maison-Blanche s’est traduit par de nouvelles provocations contre la Russie et la Chine populaire, avec une escalade militaire dangereuse des Pays baltes à la Mer de Chine en passant par l’Ukraine et le Caucase, sans compter l’appui à la tentative de coup d’Etat en Biélorussie. Les super-plans de relance “rooseveltiens” de Biden et des autorités européennes ne doivent pas semer d’illusions démobilisatrices : ils se traduiront tôt ou tard par de terribles cures d’austérité pour le monde du travail au nom du « remboursement de la dette », par un renforcement du capitalisme monopoliste d’Etat continental et transcontinental, et, s’agissant de l’Europe, par une aggravation de l’intégration euro-atlantique synonyme d’Etat policier, de réduction des conquis sociaux, de privatisation et de délocalisations, de précarité et de paupérisation généralisée, de destruction des Etats-nations et de leur héritage culturel. Plus que jamais, ce n’est pas avec, mais contre les grands Empires capitalistes en construction, Europe supranationale et atlantique incluse, qu’il faut construire la riposte internationaliste et antiimpérialiste des travailleurs et des peuples opprimés pour l’émancipation sociale et nationale. Moins que jamais, les vrais communistes et les syndicalistes de lutte ne doivent cautionner les slogans sociaux-impérialistes (socialistes en paroles, impérialistes en pratique) de “l’Europe sociale” ou de “la BCE au service des peuples » que brandissent non seulement le PS, Europe-Ecologie Les Verts, les dirigeants du PCF-PGE et la « France insoumise » , mais aussi les états-majors euro-formatés des confédérations syndicales inféodées à la C.E.S ! Plus que jamais, les travailleurs doivent débattre de la sortie par la gauche de l’UE, cette prison des peuples, de l’euro, ce carcan austéritaire continental, de l’OTAN, cette machine de guerre impérialiste, et du capitalisme, ce mode de production obsolescent qui détruit à la fois l’environnement et les conditions de vie de l’humanité laborieuse. Plus que jamais, il faut soutenir le syndicalisme de classe et de masse et soutenir la Fédération Syndicale mondiale qui regroupe, y compris en France, un syndicalisme de lutte.

    Dans ces conditions, les travailleurs de France doivent savoir qu’ils se défendront eux-mêmes en défendant Cuba socialiste, porte-drapeau mondial des luttes pour le socialisme et pour la souveraineté, en se solidarisant avec les peuples opprimés, de la Palestine au Sahara occidental en passant par les peuples d’Afrique qui refusent la “Françafrique” néocoloniale et qui aspirent, comme les travailleurs de France, à une coopération internationale égalitaire, pacifique, démocratique et mutuellement profitable. 

    Sur notre continent il importe plus que jamais aussi que les vrais communistes agissent ensemble contre l’entreprise fascisante du Parlement européen. En mettant odieusement à égalité le Troisième Reich et son vainqueur soviétique (résolution scélérate du 19 septembre 2019), les eurodéputés cherchent à criminaliser les véritables partis communistes et à interdire le symbole ouvrier et paysan de la faucille et du marteau. Par la même occasion, ils banalisent et réhabilitent à bas bruit l’extrême droite raciste et les néonazis qui paradent en toute arrogante impunité de Kiev à Riga en passant par Budapest, Vienne et Berlin, sans oublier la Pologne cléricale qui s’acharne sur le PCP tout en détruisant les acquis des femmes. 

    En France, face à un pouvoir macroniste qui continue de gérer la crise sanitaire de manière calamiteuse et qui annonce déjà qu’il récupèrera sur les travailleurs et sur les services publics les flots d’argent public alloués aux trusts sans contrôle, l’heure n’est nullement à alimenter l’illusoire, creux, voire dangereux “dialogue social” cher à Macron et aux dirigeants jaunes de la CFDT et de la C.E.S., pas plus que la stratégie faillie du “syndicalisme rassemblé” sans contenu revendicatif clair. Soutenant sans frilosité le renouveau du syndicalisme de classe, les militants communistes ont le devoir de tout faire pour que convergent les luttes et qu’émerge au plus tôt le “tous ensemble en même temps” qui balaiera l’ensemble des contre-réformes maastrichtiennes, les plans de licenciements, les fusions transcontinentales (PSA, Renault, Alsthom…), les euro-privatisations et l’euro-austérité. 

    Sur le plan proprement politique, l’heure n’est pas davantage à une fade “union de la gauche” sans contenu, éludant la question de la sortie par la gauche du carcan de l’UE et de l’euro. Alors que certains secteurs fascisés de la police manifestent en uniforme devant les tribunaux, alors que le terrorisme islamiste creuse à nouveau le lit de l’extrême droite en multipliant les assassinats barbares, alors qu’un nombre significatif d’officiers, encouragés par un récent appel irresponsable de Francis Lalanne, somment Macron d’aller toujours plus loin dans la fascisation faute de quoi ils menacent à mots couverts d’un putsch militaire, les militants franchement communistes du PRCF appellent les travailleurs et les progressistes de France à un grand sursaut populaire, progressiste, républicain et patriotique: il faut au plus tôt, du même élan, rompre avec la mortelle “construction” euro-atlantique  du capital et briser net avec la fascisation de plus en plus arrogamment assumée de notre pays. Avec Fadi Kassem, faisons renaître l’espoir en portant une Alternative rouge et tricolore qui, centrée sur le monde du travail et sur la jeunesse populaire, fédérant l’ensemble des couches populaires et moyennes contre le grand capital, balaiera le faux « duel » et vrai duo Macron/Le Pen et attaquera à la racine les processus complémentaires de l’euro-dislocation et de la fascisation pour rouvrir à notre peuple la voie d’une République nouvelle, franchement insoumise à l’UE du capital et en marche révolutionnaire vers le socialisme et vers le communisme.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr

     

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  • La revue Etincelles lance plusieurs numéros spéciaux : après le numéro spécial histoire de mars 2020, puis le numéro spécial 100 ans du congrès de Tours en décembre 2020 ainsi que les deux numéros consacrés à l’Union Européenne, c’est un nouveau numéro spécial qui parait en ce mois d’avril 2021, consacré au thème Marxisme et religion ainsi qu’un numéro spécial ayant pour thème l’anticommunisme. Présentation à deux voix et en vidéo avec Gilda Landini et Fadi Kassem

    Alors commandez les, et surtout abonnez vous ! en cliquant ici -> https://www.initiative-communiste.fr/abonnement/

     

     

     

            Au sommaire :

    • LE TEMPLE DE TOUTES LES RELIGIONS ou TEMPLE UNIVERSEL
    • POUR UNE ANALYSE MARXISTE de la RELIGION par Georges Gastaud
    • POUR UNE APPROCHE MARXISTE DE LA LAÏCITÉ – Georges Politzer

     

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  • Trois conceptions de la reconstruction communiste sont de fait en compétition en France. Les communistes qui veulent vraiment reconstruire ce parti de combat que fut le PCF et qu’ont tour à tour dénaturé, désorganisé et discrédité l’eurocommunisme des années 1970/80 et l’euro-mutation social-démocrate des années 90/2000, ne doivent ni se lamenter à propos de cette compétition, qui est somme toute inévitable et naturelle à l’issue de dizaines d’années de reniements, de dispersion et d’affaiblissement du prolétariat organisé, ni attendre passivement que les divergences existantes entre communistes se règlent par miracle, mais réfléchir à la valeur de chacune des méthodes de reconstruction qui leur sont proposées et arbitrer entre elles en tirant, par leur engagement personnel et par leur choix organisationnel, toutes les conclusions pratiques qui en résultent en termes d’engagement personnel.

    I – Limites d’une lutte purement interne à une organisation réformiste

    La première méthode est celle que proposent les camarades marxistes ou marxisants qui ont décidé de rester membres du PCF quoi que puissent dire et quoi que puissent faire l’appareil et les directions du PCF. Ces camarades considèrent implicitement que, indépendamment de ses agissements, le PCF est et sera toujours le PCF, comme si une sorte d’ « essence » ou de « nature » métaphysique insensible au devenir historique lui était intimement associée. Ces camarades font en somme comme si l’héritage du mot “PCF”, de la dynamique organisation léniniste successivement dirigée par Cachin, Sémard, Thorez ou Waldeck Rochet, à l’organisation social-démocrate timorée successivement dirigée par Hue, Buffet, Laurent puis Roussel[2] ne posait aucun problème particulier, comme si l’affiliation pluri-décennale du PCF au « Parti de la Gauche européenne » subventionné et adoubé par Bruxelles n’était qu’une bricole , comme si le fait que le PCF ait – depuis 1976 (référence à la dictature du prolétariat), 1979 (références au marxisme-léninisme et à l’internationalisme prolétarien), 1994 (références au centralisme démocratique, à la classe ouvrière, au marxisme, au socialisme et à la socialisation des moyens de production) – renié tous ses fondamentaux, était une question accessoire ; ces mêmes camarades font aussi comme si le fait que, par deux fois, en 1981 (gouvernement pré-maastrichtien et ultra-atlantiste de Mauroy incluant les “communistes” Fiterman, Rigout, Ralite et Le Pors) puis en 1996 (gouvernement Jospin menant deux guerres impérialistes, préparant le passage à l’euro et privatisant le secteur public avec l’aide des « communistes » Buffet, Gayssot et Demessine) n’étaient au fond que des anicroches de l’histoire communiste contemporaine. Pas trop grave non plus à leurs yeux que le PCF de G. Marchais – dont le long et contradictoire interrègne joue un rôle-pivot dans le lancement de l’involution réformiste – ait applaudi à ce que les Russes appellent désormais la « catastroïka » gorbatchévienne et qu’il ait qualifié, à l’époque, de « bouleversements démocratiques »… la plus grande contre-révolution de l’histoire moderne. Pas rédhibitoire non plus aux yeux de ces camarades, décidément bien indulgents, que, depuis 1976, le PCF ait liquidé ses cellules d’usine, rompu ses liens privilégiés avec la (qui a elle-même dérivé en quittant la FSM « rouge » pour rallier la jaunâtre CES), et… perdu les 9/10èmes de son électorat prolétarien et de sa militance ouvrière.

    Après tout, le PCF ne s’appelle-t-il pas toujours « PCF » – même si sa direction a moult fois tenté de liquider ce nom et n’y a renoncé que par crainte d’abandonner ce sigle aux militants de la Renaissance communiste – et la dénomination d’un parti n’est-elle pas – en apparence ! – l’essentiel quand il s’agit de définir son identité[3] ? Du même coup, dès lors que le PCF se sera affirmé comme tel, et même si son chef de file actuel, M. Fabien Roussel, ne manque jamais une occasion de moquer lourdement le centralisme démocratique et l’héritage soviétique, voire de faire l’éloge de l’écrivain archi-réactionnaire Soljenitsyne, et quand bien même ledit Roussel piétinerait allègrement la langue d’Aragon et des Lettres françaises clandestines en déclarant niaisement à « Marianne » que « PCF is back ! », même s’il fait allégeance à Paris à la social-libérale Hidalgo et dans le Nord, bastion de F. Roussel, aux eurofédéralistes verts et autres maastrichtiens du PS, tout cela est d’avance déclaré secondaire : car au fond, voyez-vous, le parti sera toujours le parti, comme un sou sera toujours un sou et comme Paris sera toujours Paris[4]

    Approche historique ou approche métaphysique de la « nature » du PCF

    Le plus grave dans cette approche fixiste et quasi métaphysique de la reconstruction communiste est que, l’appartenance formelle au « parti » primant sur toute considération de contenu politico-idéologique, on refusera de construire – en s’y investissant vraiment et durablement – un regroupement communiste d’action visant à affronter concrètement, pratiquement, sans attendre un très improbable redressement du « Parti », l’Union européenne, cette broyeuse à court terme de notre pays, la zone euromark, cette arme de destruction massive de nos industries et de notre classe ouvrière, l’Alliance atlantique, cette machine à mondialiser les prédations étatsuniennes, et le capitalisme-impérialisme lui-même, ce mode de production devenu franchement exterministe dont le maintien de plus en plus réactionnaire menace de mort l’humanité et son environnement terrestre. C’en est au point que le fait de partager la même « carte » politique – sur laquelle, sans le moindre débat interne, une étoile ornée d’un e discret a remplacé l’emblème ouvrier et paysan – avec Pierre, Fabien ou Marie-George[5] –, semble compter davantage aux yeux de certains que le fait d’être tous ensemble dans l’action du même côté de la barricade sociale contre l’ennemi capitaliste, contre l’euro-dislocation maastrichtienne, contre le tout-anglais dissolvant (détails infimes que tout cela !), pour la nationalisation démocratique des monopoles capitalistes et contre la criminalisation paneuropéenne du communisme historique et de son emblème ouvrier et pays par le Parlement européen…

    Entendons-nous bien : ce n’est pas le fait de maintenir ou pas, ici ou là, une appartenance formelle au PCF qui pose en soi problème : à chacun de juger si, localement, une telle appartenance peut ou non lui faciliter le travail de sensibilisation et de formation de certains membres du PCF, voire de certaines cellules, au marxisme-léninisme ; même si l’expérience montre que ces possibilités sont rares, voire de plus en plus rares tant la plupart des vrais marxistes ont quitté le PCF (ou en ont été exclus de fait), et tant cette organisation dérivante au long cours a été rejointe, au fil des décennies de « mutation » social-démocrate, par des petit-bourgeois… anticommunistes et violemment antisoviétiques, le PRCF n’a jamais imposé à personne de quitter le PCF, la réalité dominante étant cependant que nombre de communistes ont dû quitter le « nouveau PCF » tant le climat interne y devenait irrespirable pour eux. C’est si vrai que, sans s’être le moins du monde concertés, des dizaines de camarades « anciens », notamment de grands , qui ont rallié le PRCF au fil des années, de St-Brieuc à Marseille et de Menton à Boulogne-sur-Mer, ont tous tenu à déclarer en substance, et de manière émouvante, voire déchirante, quand ils ont rejoint le Pôle de Renaissance Communiste en France : « je n’ai pas quitté le Parti, c’est lui qui m’a quitté ». Non, ce qui est dangereux dans la posture attentiste et, hélas, accompagnatrice, que nous critiquons ici, c’est moins l’appartenance formelle au PCF-PGE, ici ou là, de tel ou tel camarade, que le fait constant que, pour valoriser avant tout l’intégration formelle dans « le Parti » et l’engagement dans ses instances internes, d’abord on se taira auprès des masses populaires sur les félonies de l’appareil à l’égard de la classe, notamment sur ses allégeances à répétition, aux moments politiques décisifs, envers le PS, voire, envers le PGE, voire envers… Hollande ou Macron[6]. Encore une fois, est-ce un détail politique si, à toutes les élections, législatives, municipales, sénatoriales, présidentielle, le PCF – qu’il soit dirigé par le sénateur ouvertement prosocialiste Pierre Laurent, qu’il soit représenté aux européennes par M. Ian Brossat ou qu’il ait pour secrétaire national le « communiste identitaire » (?) Roussel, s’allie systématiquement, ou essaie de s’allier, toujours en position subordonnée, au PS et aux Euro-Ecologistes après toutes les horreurs que ces ennemis acharnés de la République souveraine, indivisible et sociale ont infligé à la France des travailleurs depuis, au minimum, le Traité de Maastricht ? Alors que le « minimum syndical », si l’on tient à toute force à rester dans « le Parti », c’est de souligner les contradictions, non de les minimiser,et de dénoncer en même temps et jour après jour les manquements criants du PCF officiel à la lutte des classes nationale et internationale[7]. Et c’est bien parce qu’il ne manquait pas de dénoncer publiquement ces manquements que l’auteur de ces lignes a été lui-même éjecté manu militari du Parti en 2004, ainsi que nombre de militants de Lens, Liévin et Boulogne-sur-Mer, qui plus est par une fédération qui se disait alors “opposante” mais qui ne voulait surtout par rompre, par gros temps électoral, avec la direction nationale du PCF et avec l’influent « baron » nordiste Alain Bocquet, l’ex-président du groupe parlementaire adepte de la mutation qui avait su maintenir les députés communistes, desquels il faut excepter l’autre député nordiste George Hage[8], dans l’orbe du gouvernement Jospin de 1997 à 2002[9]

    Bref, l’appartenance formelle à un parti ouvertement réformiste n’est concevable, d’un point de vue léniniste – Lénine explique cela en détail dans La maladie infantile du communisme – que si l’on se fait un devoir constant de dénoncer publiquement devant les masses les manquements de sa direction, de manière que les travailleurs ne confondent jamais les turpitudes d’un appareil réformiste qui les trahit avec les marxistes qui n’aspirent qu’à servir la cause populaire. On me dira qu’une telle opposition publique est intenable : mais si elle l’est en effet, comme nous l’avons durement expérimenté à nos dépens à Lens et ailleurs, il faut en tirer les conséquences pratiques et ne pas rester, muet ou presque, dans un tel parti au prix de sa liberté d’expression communiste. Et si elle ne l’est pas, il faut en profiter au maximum, sans frilosité, pour dénoncer l’euro-réformisme et appeler les travailleurs à ne pas confondre le communisme véritable avec sa déshonorante contrefaçon mutante. Sans quoi on se condamne soi-même à accompagner les dérives, à les minimiser, à les enjoliver et à farder de rouge les innombrables compromissions de l’appareil PCF-PGE avec la social-démocratie, avec l’antisoviétisme, avec l’anti-léninisme et avec les sociaux-maastrichtiens du Parti de la Gauche Européenne…

    Mettre au premier plan les échéances internes au parti réformiste ou privilégier les seuils minimaux en deçà-desquels il n’y a ni parti communiste ni lutte sérieuse pour changer la société ?

    Surtout, cette manière de privilégier « la lutte interne » et les répétitives batailles de congrès à congrès ne permet pas de porter au premier plan les enjeux de classes brûlants, et pas davantage les enjeux nationaux et géopolitiques qui, concrètement, configurent les contours réels des affrontements de classes bien plus que ne le font les motions A, B et C d’un congrès (et les inévitables « synthèses » de type social-démocrate et autres arrangements entre dirigeants qui suivent lesdites synthèses) : en toute logique, il reviendrait plutôt aux initiateurs desdites motions A, B ou C, de partir des enjeux de classes et de masse concrets afin que les travailleurs eux-mêmes deviennent artisans de la reconstruction communiste : c’est ainsi que procédèrent au Congrès de Tours de 1920 les signataires de la motion Cachin-Frossard fortement conseillés par Lénine et Zetkin : pour ou contre la guerre impérialiste et l’union sacrée social-chauvine ? Pour ou contre l’adhésion à l’Internationale communiste ou pour le maintien dans l’Internationale social-démocrate jaune ? Pour ou contre le soutien résolu à la Révolution prolétarienne en Russie et en Allemagne ? Et de nos jours, pour prendre une question décisive : « pour ou contre » le maintien de la France dans l’euro, l’UE et l’Alliance atlantique ? Pour ou contre la campagne européenne de criminalisation de l’URSS et du communisme historique ? Pour ou contre le maintien des troupes françaises en Afrique ? Pour ou contre l’euro-démantèlement de la République une et indivisible partiellement héritée de 1793 au profit de l’Europe des régions dont les Euro-Ecologistes verts et leur grand inspirateur Cohn-Bendit sont les plus ardents promoteurs ? Sans cela on est condamné à un archi-confus débat de congrès sur une candidature communiste « identitaire » à la présidentielle ; avec, en même temps, des alliances municipales et régionales avec les Verts et le PS, avec aussi à la clé un appel à voter Macron ou Xavier Bertrand au second tour de la présidentielle, ce qui dès aujourd’hui ne peut que nourrir, par haine de ces combines politicardes, le dangereux vote lepéniste…

    Comme on le voit, les choses ont leur logique : le primat, voire, en réalité, l’exclusivité apportés à l’appartenance formelle au PCF-PGE et à la « lutte interne », empêche de trancher dans le vif sur les questions relatives à la lutte de classes. En privilégiant cette appartenance formelle, en cristallisant la discussion politique sur la présentation ou pas d’une « candidature communiste » formelle à la présidentielle – quel qu’en soit le contenu programmatique et quelles que soit les alliances électorales d’ « union de la gauche » avec le PS et les Verts à toutes les autres élections – on se soumet aussi implicitement de bas en haut à l’ensemble du dispositif euro-réformiste dont le PCF mutant est un élément subalterne, la social-démocratie et l’écolo-eurocratie étant les pièces maîtresses de ce dispositif qui incarcère la classe laborieuse et prive ses luttes de débouché politique tant soit peu offensif…

    Et aujourd’hui, alors que notre pays se désagrège dans l’acide de l’ “intégration européenne”, du tout-anglais transatlantique, de la marche à l’armée européenne, du “pacte girondin”, de l’euro-séparatisme (Alsace, Corse, Bretagne, « Catalogne-Nord », etc.) accompagné par LAREM et EELV, de la fascisation et de l’Etat policier impulsés tour à tour par Le Pen et par Macron[10], de l’arasement des avancées dues aux ministres communistes et marxistes-léninistes de 1945, qu’est-ce qui est capital pour un communiste, pour un patriote, pour un internationaliste et aussi pour la classe ouvrière ? C’est de se positionner d’abord sur tous ces grands sujets, en unissant sur chaque question les communistes encore cartés au PCF à ceux qui ont eu l’audace de s’organiser de manière indépendante, au lieu de dire : « d’abord une candidature du PCF, pour son contenu, on verra petit à petit ! »… Et pendant que de congrès mutant en congrès muté on s’efforce de grapiller quelque pourcents pour sa tendance et pour son « texte alternatif », la France, l’emploi ouvrier et les services publics s’évaporent à vitesse grand V au nom de la sacro-sainte « construction » européenne, le peuple n’a toujours pas de parti de combat à sa disposition et des seuils irréversibles de décomposition sociale, institutionnelle et linguistique sont en passe d’être franchis sans que les marxistes, artificiellement séparés par la muraille de Chine immatérielle d’une carte fétichisée, puissent sans attendre agir ensemble, aller aux entreprises avec des tracts communs, puissent ensemble dénoncer Le Pen en démasquant cette fausse patriote ralliée à l’UE, puissent ensemble reconstituer une organisation disciplinée, claire sur les contenus dont la classe ouvrière et le monde du travail, dont la défense de la PAIX et de l’environnement ont un urgent besoin vital !

    Bref, au-dessous d’un certain seuil idéologique et stratégique, non seulement une organisation donnée n’est pas, n’est plus communiste et n’a même aucune chance sérieuse de le (re-)devenir, mais ce qu’elle propose sous le nom de « changement » ne peut en rien changer la société ni satisfaire si peu que ce soit la classe laborieuse. Imaginons par ex. (c’est une hypothèse d’école vu les rapports de forces électoraux) que F. Roussel devienne président et qu’il soit chargé de conduire la politique du pays. Sans, donc, sortir de l’UE et de l’euro, en « renégociant » les traités européens dans le cadre de l’UE[11], sans nationaliser les banques et le CAC 40[12], en demandant bien poliment à la BCE de négocier un « tournant social » ; sans avoir non plus la moindre idée claire, faute d’avoir compris le concept de dictature du prolétariat, sur ce qu’est un appareil d’Etat aux mains du capital ; sans sortir de l’Alliance atlantique (sinon, que diraient les « alliés » socialistes et « verts » ?) et sans chercher activement à nouer de vastes alliances défensives avec la Chine et avec la Russie pour briser l’étau germano-étatsunien qui menacerait de nous broyer ; eh bien, un tel programme totalement au-dessous des seuils minimaux permettant de récupérer les leviers du pouvoir de classe n’aurait aucune chance d’amorcer un vrai changement. Il n’apporterait, à la manière de Syriza en Grèce, que la capitulation en rase campagne devant le capital, que le retour rapide dans le giron européen ou que la débandade économique avec tous les dangers d’ultra-fascisation que précipite en général une défaite en rase campagne des forces progressistes. 

    II – La fausse bonne idée du « plus grand commun dénominateur »

    La deuxième méthodologie proposée pour reconstruire le parti communiste est celle qui consisterait à partir de l’émiettement existant (et, il se peut, en voie de dépassement…), à dire en gros ceci : mettons autour d’une seule table tous les groupes qui refusent peu ou prou (certains plus « peu » que « prou » tant on se ménage mutuellement…) le réformisme du PCF et qui se réfèrent plus ou moins encore symboliquement à la faucille et au marteau, rejetons tout ce qui les divise et ne gardons comme « programme commun » que ce qui les rassemble. Telle est la méthode du « plus grand commun dénominateur » possible que, sans vouloir en rien injurier qui que ce soit (il peut arriver que sur un point donné des bolchéviks raisonnent en mencheviks…), on appellera la méthode menchévique. Ce fut en effet celle qui, telle quelle, prévalut en France en 1905 pour unifier le Parti socialiste SFIO en France en y mêlant les réformistes, les anarchistes et les révolutionnaires… et en aboutissant au reniement total du socialisme internationaliste, hors Jaurès, lors de l’épreuve de vérité de 1914. Ce fut aussi cette méthode que prônaient les mencheviks russes au début du siècle et que Lénine refusait catégoriquement parce qu’elle ne pouvait conduire qu’à des synthèses impuissantes, qu’à masquer les divisions tout en les aggravant, qu’à empêcher toute délimitation claire, que ce soit en termes de composition du parti, de définition organisationnelle, de références idéologiques, d’objectifs programmatiques, de méthodes de lutte, ne parlons même pas de la discipline absolument indispensable si l’on veut réellement mener une révolution ou de résister à une contre-révolution. Une telle méthode, acceptable dans certaines limites quand on construit un front large sur des objectifs limités (paix, indépendance nationale, libertés…), ne peut mener qu’à l’échec cuisant quand il s’agit de construire un parti communiste, c’est-à-dire un parti d’avant-garde du prolétariat qui a pour tâche d’orienter la classe et de lui permettre de diriger la vaste alliance de classes indispensable pour battre le grand capital et pour ensuite tenir bon face à l’inévitable contre-révolution nationale et internationale qui ne manquerait pas de se dresser, y compris violemment, contre le nouveau pouvoir.

    Le contre-exemple de Rifondazione comunista ()

    On a encore mesuré l’inanité de cette méthodologie menchévique ces dernières années en Italie : en effet, lors de l’autoliquidation du PCI à l’appel des renégats Achille Occhetto, Massimo D’Alema et Cie, toutes sortes de courants s’affirmant peu ou prou communistes se sont additionnés pour former le « Parti de la Refondation Communiste » (« Rifondazione » en abrégé), les communistes italiens théoriquement issus de la Troisième Internationale consentant à se dissoudre dans ce magma pseudo-« unitaire » où prédominaient les trotskistes et les “mouvementistes », au premier rang desquels le chef du nouveau parti, Bertinotti : bref, à un parti auto-liquidé, l’ex-PCI, a succédé un parti d’emblée voué à l’auto-liquéfaction, Rifondazione. Expérience très négative au final puisque cette manière de faire a logiquement conduit à la paralysie et à l’implosion de Rifondazione et que cette seconde dissolution a terriblement amplifié le découragement dans la mouvance communiste transalpine : c’en est venu au point que, à la suite du mouvement communiste italien organisé, c’est la gauche italienne elle-même, y compris la social-démocratie classique en tant qu’elle était encore vaguement liée au mouvement ouvrier, qui s’est volatilisée au point qu’il n’y a plus au parlement italien ni député communiste ni député socialiste, si « rosé » soit-il ! Bref, en matière de reconstruction communiste comme dans le domaine amoureux, « qui trop embrasse mal étreint » au point que, à l’arrivée, la confusion entre parti et front est destructive à la fois pour le parti, qu’elle construit comme un front, de manière trop floue et exagérément « accueillante », et pour le front populaire lui-même, qu’elle tend à absorber de manière étriquée au sein du parti. De cet aspect, nos camarades vénézuéliens auraient sans doute beaucoup de choses à dire à partir de leur expérience sur ces constructions qui tendent à confondre le front et le parti d’avant-garde…  

    La méthode du « plus grand commun dénominateur » méconnaît les seuils minimaux en-deçà desquels il n’y a ni parti communiste ni même amorce d’une lutte pour le changement de société

    Mais surtout, dans les conditions présentes, la seconde méthodologie menchévisante que nous analysons ici présente le même vice de forme rédhibitoire que celui que nous avons signalé à propos de la première méthodologie, celle qui privilégie la lutte de tendances à l’intérieur du PCF : la seconde perspective n’ignore pas moins que la première cette évidence, pourtant sans cesse rappelée par Lénine à l’encontre des menchéviks et de leurs amis trotskistes, que, au-dessous d’un certain seuil idéologique, organisationnel et stratégique, non seulement un parti donné n’est pas un parti communiste et ne peut pas le devenir, non seulement il ne peut pas réellement, à supposer qu’il le veuille, changer la société – une impuissance que la classe ouvrière repère du premier coup d’œil (elle se dit: ces gaillards nous envoient dans le mur, eux-mêmes ne savent pas ce qu’ils veulent, or pour nous ouvriers, la vie est déjà assez dure comme ça sans se livrer à ces amusement potentiellement mortels !) –, mais un tel parti ne peut en rien intéresser la classe laborieuse : d’instinct, celle-ci a tôt fait de repérer que l’esprit politicien et ses petits arrangements à base de lutte des places paralyseront d’avance ces constructions « communistes » dépourvues de cap, de ciment organisationnel et de programme clair. 

    III – La tierce méthode : s’organiser, aller aux masses pour porter une alternative contre-cohérence patriotique, populaire et communiste à la cohérence politique réactionnaire de la bourgeoisie

    La tierce méthode – qui n’a rien, faut-il le dire, d’une « troisième voie » entre capitalisme et socialisme ! – est la méthode franchement communiste qu’essaie de mettre en place le PRCF avec les moyens dont il dispose. Sans négliger de peser à l’occasion sur les congrès du PCF, en soutenant fraternellement quand il y a lieu les mairies du PCF disposées au dialogue inter-communiste, sans cesser de tendre la main à la minorité marxisante du PCF, sans négliger d’agir avec d’autres groupes communistes sur des questions d’intérêt commun, le PRCF part avant tout d’une analyse du capitalisme et des explosives contradictions de classes de la formation sociale française.

    Il constate que la stratégie fondamentale de l’ennemi de classe – dont l’état-major se confond avec la direction du MEDEF, et plus précisément encore, avec le CAC 40 déjà hautement américanisé – a été exposée de la manière la plus nette dans le manifeste patronal intitulé Besoin d’aire (2012) ; s’y affiche sans vergogne la volonté cynique d’en finir avec l’Etat-nation français partiellement hérité de la Révolution jacobine et de ce que l’idéologue patronal Denis Kessler appelle le « compromis de 1945 entre communistes et gaullistes», celui que résument le sigle « CNR » et son programme Les Jours heureux. En toutes lettres, et à l’issue d’un vote unanime de ses instances, le MEDEF explique dans Besoin d’aire que, pour mener la chasse au profit maximal à l’échelle continentale et transcontinentale, pour conjurer aussi les insurrections ou pré-insurrections populaires dont le peuple français reste coutumier en vertu de ses traditions frondeuses (de Mai 68 aux Gilets jaunes en passant par le refus de la constitution européenne, la révolte des jeunes contre le CPE ou les grandes grèves de 1995, 2003, 2010 et 2016), les monopoles capitalistes à base française doivent rapidement « changer d’aire »: cela signifie désactiver et déborder l’Etat-nation à la fois par le bas et par le haut ; par le bas, en « reconfigurant les territoires » et en liquidant les communes et les département au profit des euro-métropoles et des Grandes régions à l’allemande (Macron appellera cela le « Pacte girondin »); par le haut, en transférant la souveraineté française à l’échelon européen (en novlangue macroniste, cela donne la « souveraineté européenne » et le « saut fédéral européen »), voire en construisant ce que Bruno Le Maire et D. Strauss-Kahn n’hésitent pas à appeler un Empire. Et ça ne gêne en rien le MEDEF que d’expliquer que pour reconfigurer et redimensionner le capitalisme « français », il faut marginaliser à bas bruit la langue française elle-même, piétiner ce qui reste de la Francophonie internationale et instituer l’anglais comme seule « langue des affaires et de l’entreprise », ainsi que l’a ouvertement exigé au nom de Businesseurope (le syndicat patronal européen) le Baron Seillière, ex-président du patronat « français ». Il est vrai que l’ex-président « français » de la BCE, le bien-nommé Jean-Claude Trichet, avait déjà cru devoir inaugurer sa présidence en déclarant devant le parterre des décideurs européens : « I am not a Frenchman » ! Enfin, le MEDEF projette d’insérer les futurs Etats-Unis d’Europe (exit aussi la « souveraineté européenne ») au sein d’une nouvelle « Union transatlantique » bien évidemment centrée sur Washington. Et d’implorer Berlin, maître de l’euro, et Washington, grand-maître du dollar et de l’OTAN, de co-assumer la supervision de l’Empire euro-atlantique dans lequel la France anglicisée, divisée, et si j’ose dire, « éparpillée façon puzzle », aurait tôt fait de se réduire à une simple expression géographique, le grand capital redéployant son capitalisme monopoliste d’Etat[13] euro-régionalisé, continentalisé et trans-continentalisé, dans les structures néo-étatiques et culturelle (anglicisation du droit notamment) des Länder à la française et du nouveau Reich euro-atlantique.

    Dénoncer et affronter la cohérence réactionnaire du bloc Union européenne/MEDEF/Parti Maastrichtien Unique

    Or ce programme du MEDEF n’a rien d’une glaçante rêverie : articulé à la pluie de directives européennes qui assaillent notre pays, il fournit  concrètement la feuille de route concrète des attaques, apparemment disparates mais en réalité étroitement planifiées et coordonnées qui, par l’entremise de ces petits commis du Parti Maastrichtien Unique que sont tour à tour Sarkozy, Hollande ou Macron (et demain Le Pen[14] ?), désossent jour après jour – quitte à contourner l’un après l’autre tous les référendums populaires nationaux ou régionaux[15] – toute espèce de vestige de République souveraine, sociale, laïque, démocratique et indivisible. Dans ces conditions, que faut-il revendiquer haut et fort pour, ne serait-ce que commencer à changer la société, remettre le monde du travail à l’offensive, lui permettre de diriger un large rassemblement populaire majoritaire et d’aller à l’affrontement de classes sur des bases dynamiques ? Quoi d’autre, si l’on balaie les pudeurs d’appareils et les remugles électoralistes, si ce n’est la sortie franche de la France de l’UE atlantique dans la perspective affichée du socialisme pour notre pays ? En deçà de ce seuil minimal – de ce que le PRCF appelle les « quatre sorties » -, de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme – qu’obtiendra-t-on dans le meilleur des cas sinon des mois ou des années de tractation paralysante avec l’UE sans pouvoir entretemps nationaliser franchement les monopoles capitalistes, sans pouvoir d’emblée instituer un contrôle national des capitaux, sans pouvoir réellement renverser les alliances internationales de la France, sans être à même de construire un pouvoir populaire capable de se confronter au pouvoir multiforme du capital, sans pouvoir frapper au cœur la spéculation des milliardaires et « mettre le monde du travail au cœur de la vie nationale », comme y invitait le PCF en 1944 ?

    Cohérence de classe contre cohérence de classe

    C’est pourquoi le PRCF construit pour notre pays, cohérence de classe contre cohérence de classe, une stratégie qui est l’exact opposé de celle du MEDEF et qui, sous le nom d’Alternative rouge et tricolore, conjugue défense du progrès social, reconquête de l’indépendance nationale, recherche de coopérations transcontinentales, programme de transition révolutionnaire ciblant clairement le socialisme pour notre pays ? Une stratégie à la fois frontale, car elle suppose la construction d’un large Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Ecologiste (Fr.A.P.P.E.), la centralité du monde du travail à l’intérieur de ce front et dans ce but, la reconstitution d’un PC de combat associé à l’action d’un large front syndical de classe et de lutte. Au-dessous de ce seuil minimal, on n’aura aucun changement, seulement du Mitterrand-bis, du Jospin-bis ou du Hollande bis, avec la fascisation surplombant nos têtes comme une épée de Damoclès. Au-dessous de ce même seuil stratégique, on n’entrera même pas dans la temporalité politique que nous impose objectivement l’agenda capitaliste endiablé de déconstruction de la nation et, sur le plan international, de marche à la guerre mondiale impérialiste sous l’égide du pas si « endormi » que ça Joe Biden. Au-dessous de ce seuil stratégique – qui n’est nullement un diktat arbitraire et « hégémonique » du PRCF mais le minimum raisonnable qu’on puisse attendre d’un communiste –, on ne reconstruira pas un parti de combat mais un petit ectoplasme rouge pâle ou rose vif qui n’intéressera absolument pas les travailleurs : il n’est que de voir combien de fois déjà la classe ouvrière, du Nord-Pas-de-Calais aux banlieues populaires des grandes villes, a déjà x fois répudié et humilié électoralement à la fois le PS et le PCF “mutant”, ou de voir à quel point la notion de gauche, y compris de « gauche unie », semble aujourd’hui boudée par les milieux populaires tant cette noble idée a été salie et dévoyée depuis Mai 1981.  

    Privilégier les luttes d’appareil ou de micro-appareils ou partir du peuple et des conditions objectives du changement ?

    Bref, pour réunir les communistes et réorganiser un parti communiste digne de ce nom, il ne faut pas partir, en tout cas, pas principalement, des affrontements florentins à fleurets mouchetés auxquels donnent lieu, dans l’indifférence absolue des travailleurs, les congrès du PCF pendant que la « France des travailleurs » chantée par Jean Ferrat part littéralement en boulettes, que les travailleurs étouffent sous le management patronat, que les Lumières s’éteignent peu à peu sous l’avancée de nouveaux obscurantismes, que l’anglais patronal devient de fait, bien qu’illégalement, la langue de travail des grandes entreprises et que la jeunesse populaire, exproprié de toute perspective d’avenir, n’a plus envie que de hurler son désarroi. Il ne faut pas davantage absolutiser le regroupement de micro-organisations dénuées d’ancrage militant réel, même s’il peut être utile ponctuellement de dialoguer sur des questions théoriques et de fédérer un maximum de militants sur des combats précis. Il faut partir au contraire de la problématique géopolitique et politique effective. De la défense de la paix et des souverainetés nationales. De la lutte contre tous les impérialismes, le « nôtre » inclus. Des besoins objectifs des travailleurs, dont le premier est que notre pays recouvre sa capacité de mener une politique autonome de développement économique et culturel. De la souffrance de masse qui monte du pays. Il faut se dire que l’« explosion sociale » craintivement annoncée par l’ex-Premier Ministre Edouard Philippe peut venir à tout moment, comme l’a montré la crise inachevée des Gilets jaunes, et qu’il faut être en capacité, quand cette explosion se produira sans crier gare, de lui offrir au moins les bases d’un programme de transition révolutionnaire et au moins l’embryon d’une organisation dynamique et disciplinée. Car sans cela, la désorientation idéologique générée par des décennies de carence du parti d’avant-garde est désormais si grave que le soulèvement populaire peut aussi être récupéré par l’extrême , nourrir de suicidaires appels à l’intervention politique de l’armée[16], voire vers des formes de guerre civile inter-« communautaires » pilotées par la, ou par les, extrêmes droites.

    On peut bien sûr nous objecter que les moyens du PRCF sont trop modestes pour donner corps à cette voie exigeante. Mais, outre le fait que le PRCF attire de plus en plus de jeunes et que ses liens avec le Mouvement communiste international et avec les syndicalistes de classe de France ne cessent de s’étoffer, la modestie des forces n’est pas un argument sérieux pour des communistes. Mieux a toujours valu, pour des léninistes des forces modestes mais bien orientées, que des forces plus grandes paralysées par des alliances compromettantes avec des appareils enlisés dans des alliances électoralistes totalement discréditées. En outre, si notre orientation est juste – et c’est ce qu’il faut voir en premier quand on n’est pas un opportuniste – il ne faut pas faire de la faiblesse des effectifs une objection, au contraire, il faut se demander comment aider le PRCF à accroître sa force et son impact militants. Car n’oublions pas qu’aucun individu n’est extérieur aux rapports de forces sociaux et que l’indifférence organisationnelle d’un trop grand nombre de communistes qui « comptent les points » et ne s’engagent pas est aussi un élément du rapport des forces.

    Conclusion

    C’est cette voie populaire et révolutionnaire, patriotique et internationaliste à la fois, qu’a choisi de privilégier le PRCF, sans pour autant, répétons-le, s’interdire de tendre la main aux camarades qui luttent à l’intérieur du PCF ni de dialoguer fraternellement avec ceux qui croient juste de privilégier les regroupements d’organisation. Si nous avons tort de procéder de la sorte, qu’on nous le démontre sans invectives. Si nous avons raison, que l’on cesse de compter les points et d’espérer passivement l’avènement de « jours meilleurs ». Et que l’on vienne plutôt nous aider et que l’on « retrousse les manches » en faisant ce que doit faire tout communiste désireux de mettre en accord ses idées et ses actes : non pas pantoufler sans fin dans une organisation discréditée et sans ressort, qui n’a plus guère à « vendre » qu’un passé qu’elle a déjà cent fois renié, ne pas ménager la chèvre et le chou en naviguant éternellement entre les organisations soi-disant « antilibérales » de la gauche établie, PCF-PGE inclus, mais accomplir le premier devoir du communiste : celui de s’organiser, de s’engager pour du bon, avec discipline et abnégation dans une organisation marxiste-léniniste prolongeant au présent le grand passé du grand PCF, donc porteuse d’une alternative rouge et tricolore pour le temps présent.

    Georges Gastaud, le 23.4.2021


    [1] Auteur notamment de Mondialisation capitaliste et projet communiste (1997) et du Nouveau défi léniniste (2017).

    [2] J’excepte Georges Marchais de cette liste: c’est sous son autorité que les plus graves dérives ont pris corps au 22, 23, 24, 28èmes congrès, que la rupture avec le Mouvement communiste international a été consommée, que le PCF a adhéré au bloc fractionnel « eurocommuniste » emmené par Berlinguer (PC italien) et Carrillo (PC d’Espagne), que le PCF est entré – à reculons certes – dans le gouvernement pré-maastrichtien et social-atlantiste de Mauroy (1981), tout cela sous l’influence d’intellectuels antisoviétiques et anti-léninistes de choc comme Elleinstein, Damette, Juquin, Martelli, etc. Cependant, il faut reconnaître que Marchais était tout de même, de par ses origines de classe ouvrière et son ancrage dans ce que j’appellerai l’ « ancien Parti », capable de résister épisodiquement et de manière brouillonne et inconséquente à ces dérives destructives. Il se méfiait viscéralement de Mitterrand et de la social-démocratie et a toujours tenté d’associer la défense de la classe ouvrière à celle de la nation (par ex. lors de la belle bataille du Non à Maastricht que mena le PCF en 1992, avant, très vite, de se rallier sous l’égide de Francis Wurtz à la funeste théorie de la « réorientation progressiste de l’UE »). La longue et très contrastée mandature de Marchais à la tête du PCF a donc été marquée par une série de zigzags politiques, des tentatives de raidissements, voire de re-communisation partielle, succédant de manière inconséquente et abruptes à des phases irrémédiables de honteux déferlement révisionniste, antisoviétique et droitier. Mais globalement, c’est la pente droitière qui a triomphé jusqu’à emporter Marchais : après avoir parrainé l’hyper-opportuniste Robert Hue, alors chef de file des élus du PCF, G. Marchais n’aura guère tardé à se faire humilier inhumainement par la clique renégate de Hue que l’ex-député du Val-de-Marne avait imprudemment placé à la tête du PCF.

    [3] C’est évidemment faux. Même si le nom d’un parti est une question très importante, on a vu d’authentiques Partis marxistes-léninistes comme le SED est-allemand rester le « parti des communistes » même en changeant de nom (SED signifie Parti Socialiste Unitaire d’Allemagne) alors qu’on a vu à l’inverse des « PC » en titre se décommuniser totalement, par ex. le PC d’Espagne de Santiago Carrillo (qui a fini sa triste carrière de renégat en éditorialiste du principal journal bourgeois espagnol…). Pour prendre un exemple plus direct encore, cela fait maintenant… 107 ans que le Parti « socialiste » français s’appelle ainsi alors que depuis 1914 cette organisation n’a cessé d’être, selon le mot de Léon Blum, non par le constructeur du socialisme (bien que le PS, alias SFIO, ait plusieurs fois dirigé le gouvernement) le « gérant loyal du capitalisme ».

    [4] Y compris si cette ville… qui a déjà changé de nom, soit dit en passant, parachève son anglicisation galopante et qu’elle cesse d’être principalement la capitale française pour devenir le centre de l’euro-pôle francilien ? Car c’est ce que voulait très explicitement l’ancien président « socialiste » de la Région francilienne, le sinistre Jean-Paul Huchon (cf son Livre « De battre ma gauche s’est arrêtée »), alors uni aux « communistes » en son Conseil régional ?

    [5] Le destructif et politiquement indécent Robert Hue s’étant entretemps fait élire sénateur sur une liste PS avant d’appeler à voter Macron au 1er tour de la présidentielle, à l’instar de l’ancien ministre « communiste » Gayssot…

    [6]  Par ex. le vote par les députés du PCF de la loi Molac (avril 2021) qui pousse à l’euro-régionalisation linguistique de la France, ou par ex. le vote de l’état d’urgence par le groupe « communiste » en 2015, sachant que cet état d’urgence ne pouvait manquer d’être utilisé contre la classe ouvrière, comme on l’a très vite vu à l’époque où Valls était ministre de l’Intérieur, puis Premier Ministre… Il faut évidemment combattre le terrorisme islamiste, mais pas sous la houlette des gouvernements bourgeois dont toute la politique, tant étrangère qu’intérieure, alimente le terrorisme. Pas plus qu’il ne faut combattre l’intégrisme salafiste de la manière dont a procédé l’ex-député PCF André Gerin quand il flirtait avec Sarkozy sur ce terrain pseudo-républicain.

    [7] C’est ce que l’auteur de ces lignes s’honore d’avoir fait quand il était secrétaire de la section de Lens du PCF, notamment à l’époque du gouvernement Jospin-Buffet : pas un numéro de L’Incorruptible, le journal de la section lensoise du PCF, n’est alors sorti des presses sans que ce gouvernement social-impérialiste (guerre de Yougoslavie notamment) et social-maastrichtien (préparation du passage à l’euro, privatisation de France-Télécom, d’Air-France, etc.), ministres « communistes » inclus, ne soit clairement dénoncé auprès des travailleurs lensois. A une tout autre échelle historique, eût-on imaginé Rosa Luxemburg ou Karl Liebknecht demeurer membre du SPD (encore formellement marxiste) sans dénoncer sa ligne impérialiste durant la guerre de 1914/18 ? Rosa elle-même n’envoyait pas dire, du fond de sa prison d’Empire, et alors qu’elle était encore membre, formellement, du SPD, que « la social-démocratie n’est plus qu’un cadavre puant ». Le tort tactique de Rosa aux yeux de Lénine aura été d’être demeurée trop longtemps au sein du SPD, d’avoir trop différé la création du PC d’Allemagne (le KPD). Au point que, lorsque l’insurrection prolétarienne aura pris son élan en Allemagne, le prolétariat de ce pays n’aura pas pu disposer pleinement d’un parti de combat discipliné et apte à diriger l’offensive. De la Commune de Paris à l’insurrection spartakiste, toutes deux sauvagement réprimées, la question majeure demeure et elle reste une vraie croix pour tous les éléments centristes qui veulent éternellement cultiver le marxisme dans un cadre social-démocrate : celle de la séparation organisationnelle entre révolutionnaire et réformiste. Bref, la question du Congrès de Tours qui n’est pas derrière, mais DEVANT nous !

    [8]  …alors président d’honneur de la FNARC, l’organisation qui précéda le PRCF.

    [9] On ne sache pas qu’à l’époque, Fabien Roussel se soit signalé par une quelconque opposition au gouvernement social-privatiseur Jospin auquel participait sans états d’âme exagérés la sénatrice « communiste » nordiste Michèle Demessine…

    [10] Un vote Macron de second tour que la direction du PCF a osé présenter comme un barrage possible à l’extrême droite en mai 2017… Comme les fédérations Nord et Pas-de-Calais du PCF n’ont pas craint, toute honte bue, de soutenir Xavier Bertrand en le présentant, au second tour, comme un « barrage » au aux précédentes régionales…

    [11] Propos qui, au mieux, ne signifie rien et veut dire qu’on reste tout en sortant, qui n’a aucune espèce de crédibilité (pour renégocier les traités, il faut l’accord des 27 gouvernements européens, tous plus à droite les uns que les autres, voire d’extrême droite : Pologne, Hongrie, Pays baltes, etc.) et qui, quand bien même il prendrait forme, ne pourrait mener qu’à la ruine rapide de la France puisque, pendant qu’auraient lieu les négociations, notre pays subirait d’énormes saignées spéculatives et serait dans l’incapacité de se défendre, n’ayant pas rétabli sa souveraineté monétaire…

    [12] Contournant la question toujours décisive des nationalisations (le mot « nation » étant devenu quasiment tabou), le programme actuel du PCF est non seulement inférieur au programme commun PS/PCF de 1972, non seulement très inférieur à celui du PCF seul de 1971 (intitulé « Changer de cap »), mais il est même très en deçà de celui du PS mitterrandien des années 1970… J’entends bien que le PS n’avait aucune intention réelle d’appliquer son programme. Mais que dire d’un parti « communiste » qui, avant même d’être au pied du mur, commence par raboter ses intentions elles-mêmes ? Rappelons qu’en 1976, le programme commun PC/PS a éclaté sur la question des nationalisations, G. Marchais jugeant à juste titre que, en deça d’un certain seuil de nationalisations démocratiques, le futur gouvernement d’union populaire n’aurait certainement pas en main les leviers économiques minimaux nécessaires à sa politique. Mais cette notion de « seuil minimal » de nationalisation semble être totalement sortie de la tête de nombre de communistes actuels…

    [13] Il est temps que les marxistes cessent d’être dupes des analyses néokeynésiennes critiquant le prétendu « ultralibéralisme », la « déconstruction de l’Etat » et autres sornettes qui rabattent les communistes vers les fadaises de l’« antilibéralisme » tout en les éloignant à la fois de la lutte pour le socialisme et de la confrontation pure et dure avec l’UE. Le capitalisme monopoliste d’Etat, ce concept d’origine léniniste que le PCF savait parfaitement analyser à l’époque du gaullisme et du pompidolisme triomphants, reste bien ce « mécanisme unique de l’Etat bourgeois et des monopoles capitalistes » que critiquait, une foison de faits à l’appui, le livre éponyme paru en 1972 aux Editions sociales. Ce « CME » n’a nullement disparu : il a avant tout migré et changé d’échelle – changé d’ « aire » dirait le MEDEF – si bien que la déconstruction de l’Etat bourgeois NATIONAL au profit, d’une part, des Grandes Régions à l’allemande, d’autre part de l’Europe fédérale (« saut fédéral européen ») copilotée par Berlin et par Washington a déplacé et radicalisé le CME bien plus qu’elle ne l’a aboli. Même la fameuse « concurrence libre et non faussée » inhérente au traité de Maastricht n’est qu’une ruse de la raison dialectique : en instaurant une concurrence débridée à l’échelle continentale et transcontinentale, on dé-segmente et on détruit les marchés local et national, on fait place nette pour les trusts continentaux et transcontinentaux, on arase à la fois les monopoles publics (pour construire des monopoles privés, par ex. SUEZ-GDF aux dépens d’EDF-GDF) et l’indépendance des PME, et l’on fait monter en puissance un maxi-Etat continental (doté de sa monnaie, de son armée, de sa gendarmerie, de son Parquet, voire de sa langue unique : le globish), à savoir l’Empire européen producteur de « normes » tatillonnes. Un Empire si peu « libéral » qu’il dispense sans fin d’énormes subventions publiques directes (cf le « grand emprunt européen », garanti par le contribuable européen et déversé sans contrôle sur les monopoles capitalistes) ou indirectes (milliards d’euro GRATUITS injectés à jet continu par la BCE vers les banques et vers les monopoles industriels) tout en détruisant au passage, non pas « le CME » mais les services publics et la protection sociale gagnés par les travailleurs dans le cadre des luttes de classe menées à l’échelle des Etats-nations. Bref, de moins en moins d’ « Etat (nation) -Providence » pour les travailleurs, les artisans et les petits paysans, et de plus en plus d’Etat (européen) – Providence… pour le grand capital.

    [14] Le mensuel du PRCF, « Initiative communiste » a déjà moult fois dénoncé le faux duel et vrai duo que constitue le couple mortifère Macron/Le Pen, le premier ne cessant de « prendre de droite » la seconde à coups de lois sécuritaires et de stigmatisation « des » musulmans, la second cherchant à déborder Macron sur le terrain de l’euro-atlantisme en validant sans la moindre pudeur « nationaliste » l’euro, l’UE, Schengen et, bien entendu, l’OTAN. Si bien que le « bloc bourgeois » personnifié par Macron ne s’inscrit pas moins dans le processus de fascisation dont le lepénisme est l’aile marchante que symétriquement le Rassemblement lepéniste s’inscrit de plus en plus dans le Parti Maastrichtien Unique héritier de feu l’ « UMPS ». La base commune permanente des blocs bourgeois européen – type Merkel, Macron, Draghi-Renzi, etc. – et des blocs euro-identitaires (type Le Pen, Kaczynski, Orban, etc.) est l’amalgame « antitotalitaire » que pratique désormais le Parlement européen lui-même entre communistes et nazi pour mieux criminaliser les premiers et, de moins en moins insidieusement, banaliser et réhabiliter l’extrême droite déjà au pouvoir ou aux portes du pouvoir dans un bon tiers des pays européens. N’est-il pas évident d’ailleurs que si Le Pen devient présidente en 2022, elle ne rompra pas plus avec l’UE que l’UE ne rompra avec elle. Tout ce beau monde convergera dans l’anticommunisme, l’atlantisme, l’antisyndicalisme primaire et la marche aux guerres néocoloniales, le tout supervisé par Berlin et « super-supervisé » par Washington.

    [15] Non seulement le référendum sur la constitution européenne de 2005, mais aussi les référendums corse et alsacien des années 2000 qui, tous deux, avaient refusé la constitution d’une « collectivité territoriale unique » corse ou alsacienne abolissant les départements républicains. Là aussi, dans les deux cas, les grandes bourgeoisies hexagonale et régionales ont froidement violé la volonté populaire. Dans ces conditions de viol permanent de Marianne et de la Constitution, continuer comme si de rien n’était, comme le fait le PCF, à ne s’interroger en rien sur la participation aux élections européennes et régionales (sans préjuger du résultat de cette réflexion, ne serait-ce qu’en étudiant démocratiquement la question !), alors que ces élections sont bâties elles-mêmes sur d’éclatants dénis de démocratie (quand les populations concernées ont-elles eu à valider la mise en place des treize Grandes Régions créées par F. Hollande ?), montre à quel point d’abaissement est tombé l’esprit critique dans notre pays.

    [16] Nous avons eu l’occasion de dénoncer sur www.initiative-communiste.fr l’appel irresponsable du chanteur en gilet jaune Francis Lalanne à une intervention de l’armée pour « rétablir la démocratie ». Comme quoi le spontanéisme et le rejet démagogique des partis en général et du PC en particulier peut conduire aux pires naïvetés. La lettre ouverte à Macron datée du 22 avril 2021 qu’ont publiée un certain nombre de généraux retraités menaçant à demi-mots Macron d’un putsch s’il ne peut rétablir à temps l’ « ordre » et la « civilisation », est un symptôme de ce qui nous menace si les communistes, au lieu de se perdre en jeux florentins d’appareil et de micro-appareils, ne s’attachent pas à construire ensemble, en se tournant de manière privilégiée vers les travailleurs (entrées des entreprises, manifs populaires, quartiers défavorisés, LP et LT, soutien public au syndicalisme de classe…) une alternative patriotique et populaire tourné vers le Frexit progressiste dans la perspective du socialisme pour notre pays.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La fascisation de la France s’accélère dramatiquement. Les appels, à mots même pas couverts, à un coup d’État de la part de militaires factieux, et explicite à l’insurrection par le réactionnaire Philippe de Villiers, constituent une d’autant plus grave pour le peu de démocratie qu’il reste dans notre pays que Marine Le Pen approuve cette sédition, tombant le masque pseudo républicain du prétendu « Rassemblement national ».

    Oui, la France est en plein délitement du fait de plus de 40 ans de politiques détruisant la République souveraine, , une, indivisible et laïque, les services publics, les structures productives et les conquêtes sociales et démocratiques de notre pays. La faute incombe à tous les euro-gouvernements qui, de Giscard à Macron, ont assujetti la France au Diktat du MEDEF, de l’UE, de l’OTAN et de l’ordre capitaliste mondial, semant misère, chaos et colère parmi les travailleurs et les citoyens de France.           

    La construction  d’une Alternative Rouge et Tricolore est urgente pour empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite aux accents pétainistes et en finir avec l’UE du et ses suppôts, afin de reconstruire une République indépendante et démocratique, de nationaliser les secteurs clés de l’économie sous contrôle populaire et de faire renaître l’espoir du socialisme dans notre pays. Sans attendre, le PRCF appelle toutes les forces ouvrières, communistes, démocratiques, sociales et syndicales, républicaines et authentiquement patriotiques à une ample et urgente riposte commune.

     


    Derrière les signataires de la tribune putchiste publiée par Valeurs Actuelles, le FN/RN de Marine Le Pen ?

    L’examen de la liste des signataires mis en avant par Valeurs Actuelles fait ressortir les nombreux liens des officiers généraux signataires avec le RN de Marine Le Pen

    • Christiant Piquemal, radié des cadres de l’armée en 2016 pour ses activités à l’extrême de l’extrême droite, proche de Renaud Camus, idéologue d’extrême droite
    • Antoine Martinez, colonel du corps des officiers des bases de l’armée de l’air, général de l’armée de l’Air 2S en janvier 2005 : un nom mentionné dans le dossier des interpellations des membres de l’AFO, groupuscule d’extrême droite, suivi par le renseignement intérieur dans le cadre du terrorisme d’ultra droite. L’AFO est une fraction des VPF emmenée par Yvan Blot ex député FN.
    • Didier Grosmaire : il était déjà signataire d’une tribune des VPF précités.
    • François Gaubert : ce général est conseiller régional du RN. Il était général de division de l’armée de terre, gouverneur militaire de Lille jusqu’en janvier 2002.
    • Emmanuel de Richoufftz, ce général a été candidat aux dernières élections municipales… pour le RN.
    • Norbert de Cacqueray : candidat à Vannes du RN.
    • Roland Dubois, une des plumes du site d’ultra droite Boulevard Voltaire, il est également membre des VPF (voir par exemple son texte anti musulman du 20 mai 2020 publié par Profession gendarme).
    • Gilles BARRIE – général 2S de l’armée de terre retiré à sa demande. Général de division, il a été gouverneur militaire de Lyon, commandant de la région terre Sud Est et membre du conseil supérieur de l’armée de terre.
    • Emmanuel de RICHOUFFTZ  général de division adjoint au gouverneur militaire de Paris, il a été nommé sous la présidence Sarkozy membre de la commission nationale consultative des droits de l’homme. Membre de l’état-major lors de la guerre du Golfe, général adjoint de l’opération Licorne en 2003. Il a ensuite travaillé comme cadre chez SUEZ. Éphémère candidat du RN au Grau du Roi en 2019.
    • André COUSTOU . C’est lui aussi un signataire de la tribune VPF de 2018 précitée- à la retraite depuis 2001 où il devient général de brigade 2S, il était dans l’active colonel d’infanterie dans l’armée de terre.
    • Philippe DESROUSSEAUX de MEDRANO – général de brigade 2S, colonel du train, depuis février 2002.
    • Pierre Dominique AIGUEPERSE  – Colonel de l’infanterie, admis en 2S des officiers généraux de l’armée de terre au grade de général de brigade en 2003.
    • Dominique DELAWARDE, colonel de l’infanterie, général de brigade 2S depuis 2005.
    • Roger PRIGENT – colonel de l’infanterie, admis dans la 2S au grade de général de brigade en juin 1990.
    • Gérard BALASTRE  – capitaine de vaisseau, admis en 2S contre-amiral en septembre 1991.

     

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Les mesures économiques et productives du PRCF pour… Reconstruire le produire en France par la franche nationalisation des secteurs stratégiques

    Situation : Le tissu productif de la France à la solde des privatisations et des « nationalisations temporaires »

    Le 17 mars 2020, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie assure les entreprises de son soutien : « Cela passe par des recapitalisations, des prises de participation ou même des nationalisations si nécessaire ». Deux semaines plus tard, alors que les travailleurs de Luxfer, fabriquant de bouteilles d’oxygène, du site de Gerzat (Puy-de-Dôme) exhortent le ministre à nationaliser leur usine, ce dernier oppose une fin de non-recevoir. En quinze jours, Bruno Le Maire résume des décennies de destruction du tissu productif de la France : privatisations à foison, « nationalisations temporaires » afin de faire redémarrer les profits privés et de socialiser les pertes. Une stratégie désastreuse pour les structures productives de la France, aussi bien les secteurs stratégiques que les TPE-PME soumises aux desiderata des grandes banques échappant, elles aussi, au contrôle public…

    1) Des nationalisations historiquement efficaces pour la production…

    Les nationalisations consistent dans le transfert de la propriété d’une ou de plusieurs entreprises privées ou d’un secteur économique à l’État par décision politique, par la confiscation du capital ou par le rachat par l’État des titres possédés par les actionnaires. Les principales raisons sont, outre l’accroissement du patrimoine et de la puissance publics, la prise ou la reprise du contrôle de ressources stratégiques (pétrole, ressources minières, armement, énergie nucléaire etc.), ou le sauvetage d’une entreprise ou d’un secteur en faillite lorsque l’intérêt économique national est en jeu. Cette situation se pose particulièrement à la Libération, lorsque Maurice Thorez appelle au « retour à la nation des grands moyens de production monopolisés » ; même de Gaulle, pourtant peu friand de nationalisations, fustige le parasitisme des grands monopoles privés dans son célèbre discours au palais de Chaillot en septembre 1944.

    Thorez et Duclos, dirigeants du PCF

                C’est ainsi que la France connaît trois vagues de nationalisations depuis 1918 :

    1. Sous le Front populaire, quelques nationalisations stratégiques sont accomplies, à commencer par celle de l’armement et la création de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) en 1937.
    2. À la Libération, le programme du Conseil national de la Résistance (CNR) prévoit de nationaliser : l’aéronautique, l’automobile (Renault), les énergies (EDF, GDF), les banques (dont la Banque de France), 34 compagnies d’assurances, les houillères ou encore l’agence Havas. Le PCF joue un rôle central : Marcel Paul nationalise le gaz et l’électricité, et les communistes font pression pour étendre les nationalisations à toutes les banques et compagnies d’assurances, se heurtant aux socialistes et aux gaullistes.
    3. A l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand en mai 1981, le gouvernement Mauroy nationalise de nombreuses industries menacées de disparition (Rhône-Poulenc, Péchiney, Usinor et Sarcelor…) ainsi que 39 banques, appliquant en partie le Programme commun de la gauche de 1972. En partie seulement – voir les « explications » plus bas.

    Le résultat en matière de production a été incontestablement positif, notamment à la Libération en créant les conditions d’un redémarrage massif de la production qui a permis de reconstruire le pays en moins de cinq années, tout en accroissant parallèlement le contrôle des travailleurs sur les structures avec la création des comités d’entreprise en 1945. De la même manière, les nationalisations – insuffisantes – opérées en 19811982 ont empêché la faillite de groupes industriels majeurs, même si ces nationalisations ont été temporaires…

    2) … aux privatisations engraissant les forces capitalistes

                « Temporaire » : le terme s’impose à partir des années 1980 pour justifier une éventuelle nationalisation, au moment où les gouvernements Mauroy et Fabius adoptent le « tournant de la rigueur » et se plient aux « impératifs européens » de lutte contre l’inflation et de « concurrence libre et non faussée ». Si le gouvernement Barre inaugure les fermetures des « canards boiteux » comme Usinor-Denain, les socialistes accélèrent la désindustrialisation et ouvrent la voie aux possibles privatisations cédant la Cinq contrôlée à Silvio Berlusconi ; le gouvernement Chirac (1986-1988) privatise les banques, Saint-Gobain et TF1 qui devient la chaîne de propagande favorite des capitalistes. Et si le rythme des privatisations ralentit avec le « ni-ni » (ni nationalisation, ni privatisation) de Mitterrand en 1988, le gouvernement Balladur réenclenche un processus qui, depuis, ne s’est plus arrêté. Pire : le record de privatisations est atteint sous le gouvernement Jospin, avec France Télécom, Thomson, les Autoroutes du Sud ou Air France. Depuis 40 ans, les euro-gouvernements successifs perpétuent cette politique désastreuse pour les structures productives, que la Macronie accentue en s’attaquant aux Aéroports de Paris (ADP), à Engie (ex-GDF), à EDF, à la SNCF, etc.

                Ces privatisations ont une double conséquence. D’un côté, les groupes du CAC 40 prospèrent comme jamais, à l’image d’un Bernard Arnault ayant bâti sa fortune personnelle (près de 100 milliards d’euros) par l’acquisition de groupes industriels, ou de Carlos Ghosn après la privatisation de Renault. Ainsi, les entreprises du CAC 40 ont dégagé 80 milliards d’euros de bénéfices en 2019 et « seulement » 39 milliards en 2020, parmi lesquelles Airbus, ArcelorMittal, Engie, BNP Paribas, Crédit agricole, Axa, Orange, Bouygues, etc.

    De l’autre, les licenciements et les fermetures d’usines et d’agences pullulent, du fait des délocalisations d’activités vers des pays où les salaires et la protection sociale sont bien moindres, y compris au sein de l’« Union européenne » : racheté par LVHM, le groupe Kenzo a ainsi délocalisé sa production de costumes de luxe en Bulgarie. Pour rappel, l’industrie ne pèse plus que 13% de la richesse nationale (contre près du ¼ en 1980), tandis que la part de l’emploi industriel a été divisée par 2 depuis la fin des années 1960 pour ne représenter qu’à peine 20% aujourd’hui du total de l’emploi.

    Indice de la production industrielle en France – source INSEE

    Très souvent, les licenciements liés à des « difficultés économiques » sont mensongers : en octobre 2015, Air France supprime 2.900 emplois, alors que le groupe a dégagé « 816 millions d’euros de bénéfices » (La Tribune, 18 février 2016). Quant aux banques et assurances, elles ne sont pas plus épargnées : en novembre 2020, la Société générale a annoncé un plan de suppression de près de 700 postes… alors que ses bénéfices s’élèvent à 470 millions d’euros à l’automne 2020 et 862 millions d’euros pour le troisième trimestre de la même année.

    3) Des TPE-PME détruites par le capitalisme monopoliste d’État (CME)

    Les TPE (moins de 10 salariés et chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros) et les PME (moins de 250 salariés et chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros) sont un acteur fondamental de la production de richesses de la France : « 99,9% : c’est, d’après l’INSEE, le pourcentage des entreprises constitué en France par des TPE/PME. […] Parmi ces 99,9% de TPE/PME, la plupart sont des TPE : elles sont 3 millions en France dont plus de la moitié, d’ailleurs, n’a aucun salarié. On dénombre ensuite environ 140 000 PME. […] TPE et PME produisent chaque année à peu près 1/3 du chiffre d’affaires total des entreprises françaises. Cela représente 1.300 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour les TPE/PME. […] Les TPE et PME françaises emploient près de la moitié de la masse salariale en France, soit 49% des 14 millions d’actifs du pays. » (Les Echos, 21 janvier 2020).

    Les TPE-PME, cruciales pour de nombreux secteurs de l’économie nationale, subissent la violence de l’ordre capitaliste, particulièrement en cette période de crise sanitaire car malgré les « prêts garantis par l’Etat », les faillites se multiplient. Mais il s’agit d’une tendance de long terme : le nombre de cessations d’activités est toujours nettement supérieur aux chiffres d’avant la crise qui s’élevaient alors à moins de 50.000 par an en 2007/2008 ; de fait, près de 80% des faillites d’entreprises concernent les TPE et les PME, qui font le tissu économique national. Et s’il ne faut pas exclure des erreurs commises par les petits artisans, commerçants ou industriels créant leur entreprise ni oublier l’objectif prioritaire de la recherche du profit les poussant à s’opposer farouchement au syndicalisme et à licencier si nécessaire, ils demeurent, pour leur immense majorité, des forces de travail composant avec la dictature des banques, des assurances, du crédit, des grandes entreprises stratégiques du CAC 40.

    Les TPE-PME sont victimes de la concentration monopolistique : en amont avec le monopole bancaire ; dans le concret de la production (intrants, machines-outils) ; en aval par les monopoles de la distribution comme Amazon. Comme l’explique un trentenaire anonymement sous peine de sanction : « Après deux ans d’activité sur Amazon, la plateforme m’a annoncé du jour au lendemain qu’elle suspendait mon compte, en soulignant que j’avais reçu trop de commentaires négatifs. » Or les petites entreprises sont fortement dépendantes d’Amazon qui représente 50, 60, 70 ou même 80% des ventes ? » (France Soir, 26 mai 2020).

    Explication : Un ordre capitaliste dont la motivation profonde et unique est la maximisation des profits privés

    1) Le capitalisme, destructeur des richesses et créateur des profits

    L’un des mythes fondateurs de l’ordre capitaliste repose sur la fausse idée selon laquelle « l’entreprise crée les emplois ». Ce mythe permet ainsi aux capitalistes de faire du salariat une « armée de réserve des travailleurs » dépendant de la recherche du profit. Ce dernier constitue la principale – si ce n’est l’unique – motivation des capitalistes, ce qu’Adam Smith affirmait dans La richesse des nations (1776) : « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils portent à leur intérêt. Nous ne nous adressons pas à leur sens de l’humanité, mais à leur égoïsme. » La soif de profits favorisa la concentration capitaliste, l’industrialisation débouchant sur l’appropriation privée des moyens de production jusqu’alors organisés en petites unités éclatées dont tiraient profit les travailleurs individuellement. C’est ce qu’explique Friedrich Engels dans Socialisme utopique et socialisme scientifique (1880) : « le possesseur des moyens de travail continua maintenant à s’approprier le produit bien qu’il ne fût plus son produit, mais exclusivement le produit du travail d’autrui. Ainsi, les produits désormais créés socialement ne furent pas appropriés par ceux qui avaient mis réellement en œuvre les moyens de production et avaient réellement fabriqué les produits, mais par le capitaliste. » Cela se traduit donc par « l’incompatibilité de la production sociale et de l’appropriation capitaliste. »

    Aujourd’hui, si la production matérielle demeure un gage de profits, le découplage entre profits et production atteint des proportions inégalées, la spéculation boursière et la recherche du profit immédiat prédominant sur la production. Pire : les investissements nécessaires à de nouvelles productions comme celles d’énergies alternatives sont abandonnées au secteur privé, comme l’illustre la privatisation rampante d’EDF avec le projet « Hercule » et la menace pesant sur les barrages hydroélectriques.

    Il en résulte les rachats et ventes d’usines à des groupes plus offrants – y compris quand les usines produisent –, avec pour corollaire la suppression d’emplois : Bernard Arnault a procédé de la sorte dans le domaine du luxe pour réaliser ses profits. De fait le Travail n’a aucune valeur d’accomplissement de soi pour les capitalistes : depuis 1980, la part salariale a perdu 3 points tous les dix ans en moyenne au profit du Capital, qui représente désormais au moins 40% de la valeur ajoutée (contre moins de 1/3 en 1980).

    La désindustrialisation n’est donc pas un dommage collatéral, mais une stratégie visant à la fois à accroître les profits grâce à la capitalisation financière et à se débarrasser de foyers de lutte formés par les travailleurs pour combattre l’exploitation, ce que Marx et Engels soulignaient dans Le Manifeste du Parti communiste (1848) : « La condition la plus essentielle de l’existence et de la domination de la classe bourgeoise est l’accumulation de la richesse entre les mains de particuliers, la formation et l’accroissement du capital ; la condition du capital est le salariat. Le salariat repose exclusivement sur la concurrence des ouvriers entre eux. Le progrès de l’industrie, dont la bourgeoisie est l’agent veule et sans résistance, substitue à l’isolement des ouvriers par la concurrence leur union révolutionnaire par l’association. » Des salariés des plateformes de distribution l’ont bien compris en créant leurs propres syndicats afin d’essayer de faire face aux mastodontes Uber et Deliveroo.

    2) Un ordre capitaliste euro-atlantique au service de la concentration des profits

    L’ordre capitaliste prospère au sein d’une « mondialisation » dont les maîtres mots – du moins en apparence – sont le « libre-échange » et l’absence d’« entraves à la production » ; autrement dit, le moins de règles sociales, sanitaires et environnementales possibles. Dans ce cadre, la production tournée vers la consommation intérieure est confrontée à l’exigence de « compétitivité » et de recherche du profit, ce qui favorise la concentration et les fusions-acquisitions capitalistes à l’échelle mondiale. Ainsi émerge le capitalisme monopolistique d’Etat (CME) analysé par Georges Gastaud : « quand les fusions capitalistes transnationales intéressant les grands capitalistes sont en jeu, ce sont, en dernière analyse, non pas la « concurrence libre et non faussée », mais les rapports de force entre grands Etats bourgeois, y compris à l’intérieur même de la Commission européenne, qui font la décision comme on l’a vu récemment avec les Chantiers de l’Atlantique, Alstom/Siemens, Renault-Nissan, PSA-Chrysler-Fiat, et autres bras de fer inter-impérialistes qui se sont régulièrement traduits par l’humiliation de l’Etat impérialiste français décadent : un Etat qui, ayant le plus misé historiquement, depuis au moins Colbert, sur l’Etat-nation centralisé, parmi les « grands Etats » impérialistes, paie logiquement le plus cher, en termes industriels et culturels, la transition en cours – voulue par le et le CAC 40 – vers l’Empire euro-atlantique du grand capital. » C’est le sort qu’a connu Usinor, intégrée en 2001 dans le groupe Arcelor avec l’aval de la Commission européenne, avant que ce dernier soit racheté par l’Indien Mittal en 2006. Puis ArcelorMittal s’est débarrassé des hauts-fourneaux de Gandrange sous Nicolas Sarkozy, puis de Florange sous François Hollande ; pourtant, entre 2007 et 2015, Mittal a empoché plus de trois milliards de dollars de dividendes… Dans cette grande réinitialisation capitaliste, l’État bourgeois joue tout son rôle : ministre de l’Économie, Emmanuel Macron a contribué à la vente d’Alstom à General.

    Outre la « mondialisation » capitaliste, l’Union européenne joue un rôle décisif dans la destruction du tissu productif de la France : soutien aux grandes fusions capitalistes, « ouverture à la concurrence » des monopoles publics – principalement dans l’industrie et les services publics –, promotion de la « totale liberté de circulation » des marchandises, des capitaux, des services et des hommes qui facilite les délocalisations ou l’exploitation de travailleurs régis par le droit social de leur pays d’origine (les « travailleurs détachés »), etc. L’impact négatif de l’UE sur le tissu productif de la France est considérable, cela concernant aussi bien des groupes français qu’étrangers : en pleine élection présidentielle en 2017, l’usine Whirpool d’Amiens annonça sa fermeture pour être délocalisée en car le coût de production est de 7,5% supérieur à celui de cette dernière ; et à l’automne 2020, Bridgestone ferme l’usine de Béthune et supprime 863 emplois, après avoir reçu des .

    3) « Socialiser les pertes, privatiser les profits » : des nationalisations en trompe-l’œil

    Les nationalisations ne sauraient cependant constituer une solution miracle. En effet, les capitalistes n’hésitent pas à solliciter l’Etat tenu par l’oligarchie bourgeoise si leurs intérêts personnels sont en cause par des « nationalisations temporaires » ou « partielles ». Une fois les pertes effacées, les grands groupes se relancent dans la « concurrence libre et non faussée » – pour les profits capitalistes. C’est ainsi que raisonnent Bruno Le Maire et Barbara Pompili, qui ont annoncé, dans le cadre du projet « Hercule », que l’État était prêt à dépenser 10 milliards d’euros pour dédommager les actionnaires très minoritaires de l’entreprise publique ; c’est en ce sens que fonctionnent les « plans de relance » de l’UE et de la Macronie.

    En matière de « nationalisations temporaires » ou de renflouement des caisses, le secteur bancaire est particulièrement efficace : à la suite de la crise financière de 2009-2010, les Etats-Unis et les pays de l’UE – via la Banque centrale européenne (BCE) indépendante – ont sauvé les banques avec de l’argent public sans le plus petit début de re-réglementation des transactions bancaires et financières ayant bénéficié de la (contre)-« révolution » néolibérale enclenchée dans les années 1980. Et les responsables de la crise purent repartir dans leurs transactions sans être inquiétés une seconde ; mieux : ils bénéficièrent de promotions, à l’image de Mario Draghi nommé à la tête de la BCE à l’automne 2011, après avoir travaillé pour Goldman Sachs – Mario Draghi est désormais le président du Conseil italien…).

    Ainsi, les nationalisations opérées par les socialistes en 1981 furent globalement sans effet bénéfique pour les travailleurs, ce qu’explique l’économiste keynésien François Morin, alors conseiller du gouvernement Mauroy : « Il ne sert à rien de nationaliser si c’est pour tomber dans les mêmes erreurs. Si on veut un projet vraiment émancipateur, il faut trouver des formules de démocratisation économique susceptibles de satisfaire à la fois les salariés et les actionnaires (ou l’État, dans le cas d’entreprises publiques). C’est la raison pour laquelle il faut mettre en place une démocratie économique assez radicale ». Signalons d’entrée que mettre en place une « démocratie économique assez radicale » en comptant sur le bon vouloir des actionnaires relève de la gageure… François Morin évoque cependant l’aspect fondamental du crédit, nécessitant de reconquérir la souveraineté monétaire abandonnée à l’UE capitaliste, et non d’attendre une utopique « réorientation de la construction européenne » …

    La question du financement de l’appareil productif est capitale pour reconstruire les structures productives et financer les TPE-PME, qui se heurtent de plus en plus aux réticences des banques pour accorder des prêts, souvent obtenus à des taux d’intérêts prohibitifs. En pleine crise sanitaire et économique, on voit à quel point les petits artisans, commerçants et industriels subissent la pression du Capital, un sondage McKinsey & Co paru en octobre 2020 annonçant que plus de 50% des PME européennes envisagent une faillite au cours des 12 mois ; la crise liée au nouveau coronavirus a diminué les revenus de 70% d’entre elles.

    Solutions : Des nationalisations sous le contrôle démocratique des travailleurs afin de reconstruire les structures productives de la France

    1) La nationalisation démocratique des secteurs stratégiques

    • Création d’un ministère de la Recherche et de l’Industrie performant, fortement lié au commissariat national en charge de la planification productive.
    • Constitutionnalisation de l’article 9 du préambule de 1946, selon lequel : « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité. »
    • Limitation des droits des propriétaires privés et création d’un mode nouveau de propriété, la propriété nationale, en procédant par les voies légale et constitutionnelle, avec interdiction de privatisation des secteurs stratégiques inscrite dans la Constitution.
    • Substitution des comités d’entreprise aux conseils d’administration, avec majorité de blocage pour les travailleurs et leurs représentants dans la prise de décision.
    • Renationalisation démocratique de l’ensemble des secteurs stratégiques de la production et de l’échange, notamment des grandes entreprises du CAC 40 : grandes entreprises industrielles, grande distribution, système bancaire et assurantiel, transports, eau, ports et docks, énergies, armement, grandes entreprises du bâtiment du type Bouygues ou Eiffage, télécommunications et postes, etc.
    • Dénonciation de tous les accords conclus entre l’UE et l’OMC visant à libéraliser et dérèglementer l’économie, notamment l’Accord Général sur le Commerce des Services.
    • Mesures de protection de l’économie nationale, principalement contre les produits de la surexploitation capitaliste de la main-d’œuvre des pays pauvres, mais aussi de la domination du « Made in Germany » favorisé par la « zone euro-mark ».
    • Interdiction des délocalisations, de tout projet d’investissement à l’étranger ayant pour effet de démanteler le potentiel national en portant atteinte au développement industriel.
    • Nationalisation sans indemnisation des gros actionnaires, des grandes entreprises qui licencient alors qu’elles font des bénéfices ; indemnisation des petits et moyens actionnaires conditionnée à la coopération à la transition de la propriété capitaliste à la propriété socialisée, qui les exclut de toute prérogative sur les entreprises.
    • Arrêt des aides financières publiques à des entreprises privées sans droit de regard et d’intervention de l’État dans leur gestion, et cession pour un euro (ou un franc) symbolique des activités privées qui utilisent les infrastructures des services publics.
    • Relance géographiquement équilibrée, notamment de l’industrie lourde (métallurgie, chimie) et de l’industrie textile, par la participation de l’État.

    2) La progressive reconstitution des structures productives et financières

     

    3) Le soutien aux TPE-PME contre l’extension des droits aux travailleurs

    • Aide au développement des TPE-PME par le système bancaire nationalisé, notamment à travers des prêts sans taux d’intérêts pour créer leur entreprise.
    • Les loyers fonciers seront privilégiés afin d’établir de manière pérenne les activités et de permettre la réinstallation des activités productives dans les centres-villes.
    • La sera supprimée sur les produits de première nécessité et réduite sur les produits matériels nécessaires à la vie quotidienne.
    • Les contrats commerciaux équilibrés (CCE) seront généralisés et revalorisés au profit des TPE-PME, afin de garantir l’indépendance par rapport aux fournisseurs.
    • La formation des apprentis bénéficiera d’un financement privilégié.
    • Les patrons de TPE-PME ne pourront interdire la constitution de syndicats.
    • Les inspections du travail seront renforcées pour vérifier les conditions de travail.
    • Les petits patrons ayant recours au travail non déclaré seront sévèrement sanctionnés.
    • Les propriétaires de tout bien privé soumettront la gestion de leurs biens au respect de l’utilité sociale, et ne devront pas agir de manière à porter préjudice à la sûreté, à la liberté, à l’existence ou à la propriété d’autrui.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Pas d’alternative de progrès social, démocratique ou écologique sans briser les chaînes de l’Union Européenne du Capital : c’est une évidence pour la classe des travailleurs en France comme dans les autres pays subissant l’implacable dictature de la classe capitaliste renforcée et verrouillée sous le joug de l’Union Européenne et de l’. Une évidence que chaque travailleurs subit par le dumping social et salarial permanent le chantage aux délocalisations, à la concurrence du moins disant social et écologique imposée par l’Union Européenne. Une évidence que les travailleurs de France, ouvriers, employés, agents des services publics, petits artisans dont la voix massive pour le NON à l’UE en 2005 a été et demeure bâillonnée. Une évidence pour les défenseurs de l’environnement qui mesurent les ravages provoqués par les directives ultra libérale de l’Union Européenne protégeant le secret des affaires, le moins disant environnemental, et l’allongement sur base de transports tout routier des chaines de production… C’est pourquoi sortir de cette Union Européenne véritable prison des peuples qui met chaque travailleurs en concurrence contre son voisin, divisant ainsi les peuples, est une urgence. C’est pourquoi sortir de cet euro arme de diminution massive des salaires d’une part, de l’évasion fiscale d’autre part, est un impératif.

    Les communistes sont les seuls a avoir toujours combattu, depuis toujours et de bout en bout, pour la souveraineté populaire et contre la construction de l’Union Européenne. A défendre la solidarité internationaliste, c’est à dire la coopération mutuellement profitable des peuples, et à combattre l’impérialisme belliqueux et dangereux de l’Axe Euro Atlantique otanien de Washington Bruxelles Berlin. Tandis que l’extrême droite avec le RN des Le Pen tombe le masque en disant de façon désormais très claire sont accord total avec Macron Sarkozy, Hollande et cie pour rester à tout prix dans l’Union Européenne et l’Euro et ainsi continuer de dévaster le pays et de morceler la République afin de faire les poches des travailleurs et remplir les coffres des milliardaires, les communistes sont comme toujours là – avec le PRCF – à l’avant garde de la résistance pour la souveraineté nationale, la liberté populaire.

    Pour de nouveaux jours heureux, affichons autour de nous l’envie de liberté, de progrès social, démocratique et écologique, rejoignez les militants du PRCF !

     

     

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  • La Etincelles lance plusieurs numéros spéciaux : après le numéro spécial histoire de mars 2020, puis le numéro spécial 100 ans du congrès de Tours en décembre 2020 ainsi que les deux numéros consacrés à l’Union , c’est un nouveau numéro spécial qui parait en mois d’avril 2021, consacré à la religion ainsi qu’un numéro spécial ayant pour thème l’anticommunisme. Présentation à deux voix et en vidéo avec Gilda Landini et Fadi Kassem

    Alors commandez les, et surtout abonnez vous !

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  • Trois jours de congrès à une date clé de l’Histoire de CUBA : le 60ème anniversaire de la défaite de l’impérialisme États-uniens à la baie des Cochons et la victoire des troupes de Fidel, qui l’engage aux côtés des communistes.

    C’est pourquoi, nous communistes du PRCF, sommes aux côtés du peuple cubain et réaffirmons notre solidarité dans le combat pour le socialisme. Ce samedi une délégation de militants du PRCF de la région parisienne se trouvait ainsi au rassemblement de solidarité avec Cuba socialiste.

    Un congrès qui reflète la volonté de poursuivre l’œuvre des communistes dans l’esprit de la Révolution et qui s’est voulu représentatif de la société cubaine. D’abord par le lien indispensable entre la mémoire et l’Histoire, ensuite dans sa composition socio-politique puisque faut-il rappeler que 27% des membres du Parti sont des jeunes, et que 53% des femmes sont représentées au Congrès, enfin une forte présence des noirs et des mulâtres parmi les congressistes.

    C’est dans ce climat très chaleureux que le secrétaire général Raoul Castro a ouvert les débats qui allaient animer les 3 commissions du Congrès, par un rapport d’introduction dont la teneur reflète à la fois son engagement pour la cause du socialisme et sa détermination à ne rien lâcher jusqu’à son dernier souffle. C’est dire combien la conscience de classe a été au cœur des congressistes.

    Le PRCF par la voix de ces dirigeants a adressé un message de remerciement à Raul Castro pour son oeuvre pour la cause communiste

    HONNEUR ET LONGUE VIE AU CAMARADE RAUL CASTRO !

    A l’occasion du récent congrès du PC de Cuba, le camarade Raul Castro s’est retiré de la direction politique du PCC, comme il s’était déjà retiré de la direction de l’Etat au profit du camarade Diaz-Canel, que nous saluons.

    Frère et digne successeur du grand Fidel, Raul n’a pas seulement été un pionnier du marxisme-léninisme à Cuba, un dirigeant de la guérilla et un chef de file clairvoyant de l’Etat et des Forces armées cubains. Comme Fidel, il a eu l’énorme mérite historique mondial de tenir haut le drapeau du socialisme, de l’anti-impérialisme et de la Révolution socialiste dans les sombres années 1990 où les liquidateurs de toutes sortes, Gorbatchev en tête, permettaient à la contre-révolution de liquider le camp socialiste et de rendre à l’impérialisme sa mortifère hégémonie mondiale. Alors que l’URSS succombait, fragilisée par la “nouvelle pensée” antiléniniste de Gorbatchev, Cuba a tenu bon durant la terrible “période spéciale”, a nourri l’Alternative bolivarienne des et 

    Au nom des communistes français qui, durant ces dures années, n’ont pas lâché Cuba socialiste contrairement au renégat Robert Hue et à sa clique, nous ne pouvons que remercier Raul et féliciter tous les communistes cubains d’avoir donné de tels chefs de file, non seulement à Cuba, mais aux peuples en lutte du monde entier. Viva et plus que jamais, camarades français, défendons-NOUS NOUS-MÊMES en défendant Cuba socialiste “que ni se vende ni se rende!”

    Par Léon Landini, Georges Gastaud et Daniel Antonini, co-initiateurs du grand Meeting de solidarité avec Cuba socialiste de novembre 2005 à St-Denis

     

    Nous avons choisi de nous focaliser sur le discours qui portait sur la solidarité internationale.

    En voici quelques extraits que nous partageons avec nos lecteurs.

    …] «  Parmi eux figurent le respect des principes et des normes du Droit International, et les principes et propositions de la Lettre des Nations Unies ; la solution pacifique de controverses ; l’obligation de ne pas intervenir, directement ou indirectement, dans les affaires intérieures de quelque autre Etat et d’observer les principes de souveraineté nationale, l’égalité de droits et la libre détermination des peuples ; l’engagement des pays de la région d’encourager les relations d’amitié et de coopération entre eux et avec les autres nations, indépendamment des différences existantes entre leurs systèmes politiques, économiques et sociaux ou leurs niveaux de développement ; de pratiquer la tolérance et de coexister en paix comme de bons voisins ; et l’engagement de respecter pleinement le droit inaliénable de tout Etat à élire son système politique, économique, social et culturel, comme la condition essentielle pour assurer la coexistence pacifique entre les nations.]

    …] Les Cubains, nous réitérons notre solidarité avec le Vénézuela, avec l’union Civico-militaire de leur peuple héroïque, et de leur unique et légitime président, le camarade Nicolas Maduro Moros.

    Nous réitérons la solidarité avec le Nicaragua sandiniste, avec son peuple et avec le président Commandant Daniel Ortega Saavedra.

    Nous saluons le président Luis Arce, de l’Etat Plurinational de Bolivie, nation où le peuple a remporté une victoire populaire qui a constitué une giffle aux Etats-Unis et à leur instrument, l’Organisation des Etats Américains, qui avaient organisé le coup d’Etat contre le camarade Evo Morales Ayma.

    Nous observons avec espoir, respect et solidarité les processus politiques avec à leur tête les présidents Andrés Manuel López Obrador au Mexique et Alberto Fernández en Argentine, dans leurs efforts pour inverser les conséquences de l’implantation de politiques néolibérales qui ont causé tant de mal à leurs nations.

    Nous célébrons et appuyons les tentatives des deux gouvernements pour récupérer les processus d’intégration ingénieusement latinoaméricains.

    Nous réitérons l’invariable soutien aux forces de la République Argentine pour récupérer la souveraineté sur les îles Malouines et Georgie du Sud.

    Nous réitérons notre solidarité avec l’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva, dirigeant du Parti des Travailleurs du Brésil, contre lequel se sont succédé des procès juridiques politisés. Nous insistons pour que doive se réclamer la restitution de son innocence, la pleine liberté et de tous les droits politiques.

    Nous continuerons à défendre les intérêts légitimes des nations caraïbéennes et soutenons leur demande de recevoir une compensation pour les conséquences de l’esclavage et du colonialisme. Les Caraïbes pourront toujours compter sur Cuba. Nous réaffirmons spécialement notre engagement avec le peuple frère de Haïti au sujet duquel la communauté internationale devrait faire davantage.

    Nous ratifions le plein soutien à l’auto-détermination et l’indépendance de Puerto Rico.

    L’engagement de Cuba avec l’unité de l’Amérique Latine et les Caraïbes est inchangeable, la loyauté en défense de la souveraineté et le droit à la libre détermination des peuples est un principe de la Révolution et la volonté de promouvoir la coopération et l’intégration régionale fait partie de notre cause. Nous ne cesserons pas un seul instant dans la tâche de contribuer à faire de Notre Amérique la patrie de tous ses enfants.

    Camarades :

    Durant ces cinq années, on a consolidé d’excellentes relations avec les partis et les gouvernements de la République Populaire de Chine, la République Socialiste du , la République Démocratique Populaire du Laos et la République Démocratique de la Corée, les pays socialistes asiatiques auxquels nous unit une amitié et une solidarité historiques. Les projets économiques que nous développons avec la Chine et le Vietnam dans différents secteurs de notre économie sont importants, ils rendent hommage au de Développement Economique et Social jusqu’en 2030.

    Par ailleurs ces années on a approfondi les relations politiques de haut niveau avec la Fédération de Russie, pays avec lequel nous partageons de longs accords sur les thèmes les plus divers de l’agenda international et qui a maintenu une position ferme de rejet au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba.

    Nous avons avancé malgré les différences politiques existantes, dans les liens avec l’Union Européenne, au moyen de l’instrumentalisation de l’Accord de Dialogue Politique et de Coopération, sur la base du respect mutuel et de la réciprocité. Cela doit signifier d’impulser les relations de coopération, dans des secteurs comme les énergies renouvelables, l’agriculture et la culture.

    Nous maintenons notre collaboration et solidarité avec les pays d’Afrique, continent auquel nous sommes attachés par des liens forts de l’histoire, de la culture et de la fraternité. Des milliers de collaborateurs de la santé et d’autres secteurs rendent là-bas leurs services sur plus de 30 pays. Nous remercions la position unanime de l’Union Africaine en solidarité avec Cuba et contre le blocus durant toutes ces années.

    Notre soutien aux causes des peuples palestinien et saharaoui continueront à être intact.

    Le scénario décrit et sa possible évolution dans le futur exige de nous tous d’assurer de façon permanente la priorité et la défense, en total accord avec les justes réflexions de Fidel contenues dans le Rapport Central du premier congrès : « Tant qu’existera l’impérialisme, le Parti, l’Etat et le Peuple, prêtera aux services de la Défense la plus haute attention. La garde révolutionnaire ne baissera pas. L’Histoire nous enseigne avec force et éloquence que ceux qui oublient ce principe ne survivent pas à l’erreur » …]

    …] le camarade Fidel a dit : « L’armée Rebelle a été l’âme de la Révolution et de ses armes victorieuses a émergé libre, belle, forte et invincible la nouvelle Patrie ». Cette affirmation conserve toute sa vigueur de nos jours, c’est pour cela que je réaffirme que les Forces Armées Révolutionnaires, nées de l’Armée Rebelle, n’ont pas renoncé et ne renonceront à être pour toujours l’âme de la Révolution. (Applaudissements prolongés).

    …] Ces dernières années Díaz-Canel a su former une équipe et encourager la cohésion d’avec les organes supérieurs du Parti, de l’Etat et du Gouvernement.

    En ce qui me concerne, le Gouvernement conclue ma tâche comme Premier Secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba avec la satisfaction d’avoir rempli mon rôle et la confiance dans le futur de la Patrie, avec la ferme conviction de ne pas accepter de proposition pour me maintenir dans les organes supérieurs de l’organisation du Parti, dans les rangs desquels je continuerai à tel un combattant révolutionnaire de plus, disposé à apporter ma modeste contribution jusqu’à la fin de la vie (Applaudissements prolongés).

    Rien ne m’oblige à cette décision mais je crois avec ferveur en la force et la valeur de l’exemple et en la compréhension de mes compatriotes et que personne n’en doute, tant que je vivrai je serai prêt, mon pied sur l’étrier, pour défendre la Patrie, la Révolution et le Socialisme.

    Avec plus de force que jamais crions :

    ¡Viva Cuba Libre ! (Exclamations de « ¡Viva !)

    ¡Viva Fidel ! (Exclamations de « ¡Viva !) ¡Patria o Muerte !

    ¡Venceremos!   

    (Ovation.)

    Informe Central para descargar en PDF

    Antoine LUCI Pôle Hispanique-Commission Relations Internationales du PRCF pour IC

     

    la vidéo suivante présente une partie des débats concernant les questions sociales

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  • Téléchargez l’affiche, téléchargez le tract, partagez le, imprimez le et diffusez le ! Rejoignez les militants communistes dans la défense des travailleurs et du pays !

    Les l’ont déjà décidé : plus besoin de premier tour, le second tour de la présidentielle 2022 opposera à nouveau Macron à Le Pen ! Et le “choix” est si mince entre ces deux représentant du grand capital, que le premier “prend de droite” la seconde en multipliant les lois répressives et xénophobes, tandis que Le Pen jure désormais sa fidélité à l’euro, à l’UE et aux Accords de Schengen !

    Face au faux « duel » / vrai duo Macron-Le Pen, la fausse gauche européiste se re-groupe aux Régionales (trop souvent avec l’appui du PCF ou de la France insoumise…), tantôt derrière le PS casseur du Code du travail, tantôt derrière Jadot et “EELV”, ces faux écolos qui veulent substituer une “Europe des régions” pilotée par Berlin à la République française indivisible. Or, la classe ouvrière refuse cette “intégration européenne” qui, depuis 1992 (Maastricht), n’a cessé de comprimer les salaires, de pilonner la Sécu* et les retraites, de nos services publics, de délocaliser nos industries, de casser notre agriculture, voire de substituer à la langue française le tout-globish des traités “transatlantiques”!

    Comment croire alors que, s’ils continuent à fricoter avec les Euro-Ecolos (les “verts”) et avec le PS pro-Maastricht, MM. Mélenchon et Roussel pourront battre Macron en 2022 ?

    C’est pourquoi le PRCF, qui travaille à reconstruire un parti communiste de combat lié aux luttes sociales et au syndicalisme de classe, a demandé à son jeune co-secrétaire national, Fadi Kassem, syndicaliste, agrégé de l’ et diplômé de Sciences Po, de porter au débat le programme d’une alternative rouge et tricolore visant l’indépendance nationale et le socialisme pour notre pays.

    Alors que, délabrée par des décennies de “construction” européenne, la France, pays de Louis Pasteur, n’est même plus capable de produire elle-même un vaccin, il faut sortir de l’euro, cette austérité perpétuelle faite monnaie, de l’UE, cette prison des peuples, de l’OTAN, cette ma-chine de guerre de l’impérialisme américain, et du capitalisme, ce système casseur de paix et d’environnement qui mène l’humanité dans le mur.
    Et pour cela, il faut nationaliser les secteurs-clés de l’économie tout en développant une démocratie nouvelle centrée sur le monde du travail.

    Rejoignez notre combat d’avenir en visitant le site du PRCF, www.initiative-communiste.fr, et en adhérant au PRCF, que rejoignent de plus en plus de jeunes.
    L’alternative rouge et tricolore a besoin de vous !

    Au niveau mondial aussi, LA LUTTE AVEC LES VRAIS COMMUNISTES !

    Les médias dominants voudraient nous forcer à arbitrer entre Trump, le raciste fascisant, et Biden, l’homme de Wall Street qui ne cesse de provoquer la Russie et la Chine au risque d’une guerre nucléaire exterminatrice. Fausse alternative entre deux fauteurs de guerre et d’exploitation ! L’alternative véritable est du côté des peuples en lutte : en Inde, des centaines de millions de prolétaires et de paysans font grève à l’appel des communistes ; dans toute l’ latine, la gauche anticapitaliste reprend l’offensive, notamment au Chili où le PC est à la tête de l’insurrection populaire ; en Afrique, la jeunesse se soulève du Mali au Maghreb. Et tandis que les riches Etats-Unis battent d’affreux records de mortalité virale, la Chine est sortie de l’épidémie et Cuba, bien que harcelée par le blocus états-unien, aura vacciné toute sa population avant l’été. Oui, le capitalisme-impérialisme mène l’humanité vers le gouffre : l’avenir appartient à un socialisme-communisme de nouvelle génération !

     

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    Georges Gastaud adresse un message de fraternité franco-allemande résolument antifasciste à l’occasion de la cérémonie d’anniversaire d’Ernst Thälmann à Berlin. (IC.fr-17/04/21)Chers camarades présents à cette cérémonie de la mémoire prolétarienne et antifasciste,

     

    De nouveau vous vous réunissez vaillamment ce 17 avril pour rendre hommage au grand Ernst Thälmann et aux autres héros du prolétariat allemand et autres victimes de la barbarie nazie. Je remercie ma camarade et amie Eva de vous lire le présent message en allemand, ne pouvant être physiquement présent parmi vous. 

    Cet anniversaire a une triple importance cette année

     

    • d’une part, il se tient dans une période où la grande bourgeoisie européenne, faisant alliance avec l’extrême droite raciste qui prospère en Europe, entend criminaliser notre histoire communiste et nos idéaux révolutionnaires. Tel est le but de l’odieuse Résolution du 16 septembre 2020 par laquelle le Parlement européen (si peu représentatif de la volonté populaire tant le monde du travail s’abstient lors des élections européennes) ose amalgamer le Troisième Reich exterminateur à son principal vainqueur politico-militaire, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Ce n’est pas tout. Avec un triste ensemble qui va des eurodéputés d’extrême droite aux sociaux-démocrates en passant par les “Verts”, cette résolution valide l’interdiction en cours des PC des ex-pays socialistes, Pays Baltes et Pologne cléricale en tête. La même résolution annonce à demi-mots l’interdiction de l’emblème ouvrier et paysan de la faucille et du marteau sur tout le territoire de l’Empire euro-atlantique en gestation. Enfin, en mettant sur un même plan les nazis et les communistes, y compris les communistes allemands qui furent les pionniers du combat antifasciste, la résolution scélérate de l’UE accomplit la prouesse de criminaliser les communistes tout en réhabilitant les nazis puisque, en les mettant à égalité, elle rabaisse les communistes tout en banalisant les nazis ! Nous devons rappeler au contraire que les communistes furent partout le fer de lance de la Résistance antifasciste et que ce sont au contraire les grands bourgeois et leurs partis, de la droite à la direction des partis sociaux-démocrates, qui – y compris en Grande-Bretagne et en France – aidèrent à la consolidation du Troisième Reich, notamment en décidant la “non-intervention” en Espagne et en signant les honteux Accords de Munich;

    • d’autre part, la cérémonie d’aujourd’hui se tient en une période où, pressés successivement par , Trump et Biden, les dirigeants impérialistes européens ne cessent d’abonder la course aux armements tout en renforçant l’intégration euro-atlantique et en jetant les bases d’une armée européenne arrimée à l’OTAN et tournée contre la Russie. Avec leurs manigances en Ukraine, dans le Caucase et en Biélorussie, ces héritiers pseudo-démocratiques du plan Barbarossa fomentent une guerre de revanche contre le peuple russe tout en s’efforçant d’étrangler par ailleurs Cuba, l’ALBA et d’isoler la Chine populaire. C’est aussi une manière de recycler l’impérialisme allemand dont nous, communistes français, avons toujours distingué la classe ouvrière sans oublier que votre pays a donné au monde Bach et Beethoven, Kant et Hegel, Marx et Engels, Liebknecht père et fils, Rosa et Clara. Ensemble refusons cette Union européenne qui n’est que le masque d’un Empire continental qui détruit à la fois les conquêtes sociales des peuples, la souveraineté des nations, le droit de chaque travailleur à travailler dans sa langue nationale (un droit qui est détruit par la volonté de Mme Ursula von der Leyen d’imposer l’anglais des traités transatlantiques comme la seule langue de travail des institutions européennes) et le droit des peuples à construire le socialisme. Ne cédons pas aux sirènes vertes ou rouges pâle qui prétendent que le crocodile européen peut devenir un gentil herbivore et que l’UE-OTAN intrinsèquement impérialiste peut se muer en une aimable Europe sociale, pacifique et démocratique! Ce n’est pas dans l’UE mais contre elle que peut se déployer une Europe des luttes enfin respectueuse de ce que Lénine appelait “le droit des nations à disposer d’elles-mêmes” pour marcher au socialisme.

    Alors que Mme Angela , et son fidèle accompagnateur et vassal Emmanuel Macron, développe un axe franco-allemand très destructeur pour les peuples du Sud et de l’Est, mais aussi, en réalité, pour les travailleurs allemands et français, continuons à développer l’axe rouge franco-allemand que symbolisèrent dans les années 1920 les noms d’Ernst Thälmann et de Maurice Thorez. Recevez le salut du Pôle de Renaissance Communiste en France, des Jeunes pour la Renaissance Communiste en France, ainsi que les pensées affectueuses du Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe, anciennement Comité Erich Honecker de France pour la Solidarité Internationaliste.

    Pour terminer, ces deux paroles émouvantes de deux héros de la Résistance française à l’adresse de leurs frères allemands: tout d’abord cette parole de Missak Manouchian qui écrivit dans sa dernière lettre, peu avant d’être fusillé par les nazis: “je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand”. Et ce mot du tout jeune Jean-Pierre Timbaud, dit “Tintin”, secrétaire des syndicats de classe de la métallurgie parisienne, dont le dernier cri, face aux bourreaux, fut, en français car il ignorait votre langue: “vive le allemand!”.

    Vive la mémoire d’Ernst Thälmann!
    Georges Gastaud, co-secrétaire national du PRCF

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Le Congrès du Parti communiste de Cuba se tiendra du 16 au 19 avril . Ce 17 avril les communistes du PRCF seront du rassemblement au square de l’Amérique latine à 13h30, devant la statue du héros de l’indépendance nationale de Cuba José Marti, avec la présence exceptionnelle de l’ambassadeur de Cuba, pour célébrer et soutenir Cuba socialiste.

    ______________________________________________________________________________

    À partir d’aujourd’hui et jusqu’au 19, Cuba tout entière, représentée par ses délégués au 8e Congrès du Parti communiste de Cuba, se réunira au Palacio de Convenciones de la capitale pour analyser, lors de séances historiques, ce qui a été fait au cours des cinq dernières années et, surtout, pour tracer, de manière souveraine, l’avenir du pays.

    Aujourd’hui même, à l’occasion du 60e anniversaire de la proclamation du caractère socialiste de la Révolution par le commandant en chef Fidel Castro Cuba, par la voix de ses militants, ratifiera une fois de plus l’irrévocabilité de son œuvre émancipatrice et, comme l’exprime l’appel au conclave du parti, réitérera devant le monde son “irréductible conviction de victoire”.

    Une journée anniversaire ce 16 avril , qui compte double car ce jour est également considéré comme la date de fondation du PCC.

    Le PCC explique les objectifs de ces 4 jours de congrès : “Cette journée ouvre donc les portes à quatre jours de débats intenses et de recherche de solutions, tempérés par les personnes qui les inspirent et les méritent, sans autre engagement que celui d’être à leur niveau, de poursuivre la défense de ce qui a été conquis et de mettre le pied sur le terrain pour d’autres conquêtes.”

    “À l’ordre du jour, la mise à jour de la conceptualisation du modèle économique et social de développement socialiste cubain, à la mise en œuvre des orientations de la politique économique et sociale du Parti et de la Révolution. Les résultats économico-sociaux obtenus depuis le 7ème Congrès, le fonctionnement du Parti, ses liens avec les masses, l’activité idéologique et l’examen de la politique des cadres, seront également au centre de l’analyse du .”

    “La continuité sera le mot d’ordre de ce congrès, qui transcende le processus naturel de transition d’une génération à l’autre pour devenir une certitude pérenne que Cuba socialiste va, aujourd’hui et toutes les années à venir.”

    JBC pour www.initiative-communiste.fr d’après granma.cu



    Notre Parti communiste est unique

    Notre Parti est unique car il garantit l’unité de tous les Cubains qui souhaitent poursuivre la construction d’une société plus démocratique, plus inclusive et plus juste. Il garantit stratégiquement notre unité dans un monde où prévaut la fragmentation politique des forces de gauche face à l’avancée du néolibéralisme.

    Les centres de pouvoir capitaliste ont compris que, pour vaincre, ils devaient diviser, frapper ou coopter les formes collectives d’organisation, de résistance et de lutte qui représentaient une menace réelle et effective pour le système. D’où leur prétention à nous faire imiter le multipartisme, qui ne ferait qu’entraver toute possibilité d’une société plus démocratique.

    Notre Parti est unique parce qu’il donne du pouvoir au peuple cubain et qu’il est sa principale ressource dans la défense de ses droits face aux agendas subversifs soutenus depuis l’étranger, qui, depuis 60 ans, n’ont pas cessé de faire pression pour imposer un système qui les balayerait.

    Il nous donne du pouvoir dans un monde à la vulnérabilité excessive et de désaffiliation sociale, où chacun est contraint de chercher des solutions personnelles face aux crises systémiques. Le « chacun pour soi » prévaut dans des sociétés à haut risque.

    Quiconque en douterait doit savoir que plus de 55% de la population mondiale, soit 4 milliards de personnes, n’ont pu compter sur aucune forme de protection sociale durant la période de crise humanitaire que nous traversons ; 1,3 milliard sont des pauvres multidimensionnels, à savoir pauvres non seulement parce qu’ils perçoivent de faibles revenus, mais aussi parce qu’ils sont exclus des systèmes de santé, d’éducation, d’accès à l’eau potable, entre autres droits. La moitié d’entre eux, 662 millions, sont des enfants.

    Notre parti est unique en raison de la tradition de lutte et de la force morale sur lesquelles il se fonde, dans une région où, en général, la routine des partis politiques est celle des shows médiatiques, du scandale et de la corruption. Il est l’héritier de l’esprit dans lequel le Parti révolutionnaire cubain fut créé : un parti de lutte pour notre indépendance, anti-impérialiste, défenseur des idées antiracistes et de justice sociale les plus nobles.

    Notre Parti est unique parce qu’il est communiste, dans un monde où le capitalisme est en crise, où la droite attaque avec virulence les droits humains en défendant ses intérêts de classe, et où le centre ne constitue pas une réelle alternative pour affronter les structures capitalistes de domination et de pillage de nos peuples.

    Notre Parti est unique parce que c’est le parti du peuple et pour le peuple ; celui de la base, dans chaque lieu de travail, dans chaque quartier ; celui de l’intellectuel et de l’ouvrier ; celui qui soumet au débat public les concepts sur lesquels se fonde notre projet de pays, celui qui a surmonté d’incroyables défis et a assumé des contradictions, sans renoncer à la voie de notre souveraineté ; celui qui fait preuve d’une volonté de fer pour faire avancer une nation soumise à un blocus, celui de la lutte inflexible contre ce siège, le premier à franchir le pas chaque fois que le pays en a besoin.

    Notre Parti est unique car il résiste, sans faiblir, à toutes formes de violences symboliques destinées à attaquer sa légitimité, à lyncher ses dirigeants, à ridiculiser ou à stigmatiser ses fondements et à manipuler son histoire.

    Notre Parti est unique parce c’est le nôtre, ce n’est pas un club de millionnaires sans aucune racine populaire, méprisant le destin des humbles, ce n’est pas la couverture des intérêts d’une puissance étrangère, ce n’est pas un instrument pour gagner des élections à base de clientélisme, d’achat de voix et de manipulation médiatique.

    Notre Parti est unique parce qu’il n’est pas parfait, et il n’est pas bon de l’idéaliser, mais il a assumé ses propres erreurs avec un sens de l’autocritique chaque fois que cela a été nécessaire. Forgé dans le feu d’un processus social complexe, qui n’a pas été exempt de contradictions, il a devant lui les défis propres à cette époque, lesquels ne sont pas négligeables.

    L’équilibre des pouvoirs politiques et économiques dans le monde actuel est particulièrement hostile à une alternative socialiste, surtout s’il s’agit d’un petit pays économiquement pauvre comme le nôtre. La domination de la culture de consommation, l’idéalisation du libéralisme, l’avancée du colonialisme culturel et la diabolisation du communisme, laissent un scénario très difficile en matière de formation politique et idéologique.

    L’utilisation des réseaux sociaux par la contre-révolution financée depuis les États-Unis, en tant que moyen pour la fabrication et la gestion de l’opinion publique nationale sur des questions sensibles, définissent un scénario dans lequel la capacité de réponse de nos organisations est particulièrement mise à l’épreuve. Mais notre tradition de lutte est solide et les forces dont nous disposons pour mettre au point nos propres stratégies et nos agendas prévaudront.

    Notre Parti est unique parce qu’il grandit face aux défis, il regarde vers l’avant, conscient de son engagement envers notre peuple, nos martyrs, nos héros et notre histoire ; il mène des changements même s’il est accusé de dogmatisme ; il se fonde sur des principes idéologiques clairs et sur un acquis remarquable de connaissances scientifiques pour soutenir chaque journée où notre nation se lève pour donner le meilleur d’elle-même.

    Notre Parti est unique parce qu’il est notre garantie pour rêver et pour travailler en faveur d’un pays meilleur pour tous.

    Le Parti et sa direction, avec son peuple toujours

    L’année 2011 a marqué le début d’une décennie marquée par l’introduction progressive et progressive de profonds changements structurels et de concepts dans le modèle économique du pays, visant à perfectionner et à préserver le , adapté aux conditions de Cuba.

    Le Parti et sa haute direction, avec son peuple, l’année 2011 a marqué le début d’une décennie marquée par l’introduction progressive et progressive de profonds changements structurels et conceptuels dans le modèle économique du pays, visant à perfectionner et à préserver le socialisme, ajusté à la conditions de Cuba, et de ne pas revenir au passé capitaliste et néocolonial renversé par la Révolution.

    Au cours de cette période, pleine de grands défis et de dangers pour la patrie, la haute direction du Parti, dirigée à partir de cette année par le général d’armée Raúl Castro Ruz, a établi, comme sa principale tâche stratégique, la reprise économique de la nation et son développement en perspective sous les principes de durabilité et d’efficacité.

    CONGRÈS POUR L’AVENIR DU PAYS

    Après un vaste processus démocratique et transparent, auquel plus de huit millions de Cubains ont participé pour discuter des principaux documents qui seraient soumis à leur examen, le 6. Congrès du Parti communiste de Cuba.

    La date ne saurait être plus symbolique: juste à l’occasion du 50e anniversaire de la victoire sur l’invasion mercenaire de Playa Girón, des décisions importantes ont été prises, telles que la mise à jour du modèle économique cubain et l’approbation des orientations de politique économique et sociale du Parti. Révolution. Lors de ce congrès, le général de l’armée a été élu premier secrétaire et deuxième secrétaire José Ramón Machado Ventura. Le commandant en chef a exprimé son intérêt à ne pas être membre du Comité central, et a exprimé ses raisons dans un message émouvant, dans lequel il a fait savoir qu’il aimait l’idée de limiter, à deux mandats consécutifs de cinq ans, la performance des positions politiques et fondamentales de l’État.

    Sur la base de ce qui a été approuvé lors de ce congrès, le général d’armée Raúl Castro Ruz a averti qu’une tâche d’une si grande dimension n’était pas un miracle qui pouvait être accompli du jour au lendemain, et a été définie comme une formule pour réussir dans la conduite collective: ordre, discipline et exigence. .

    UN MATCH UNIQUE COMME UNITÉ DE SOUTIEN

    L’année 2012 s’est ouverte avec la célébration de la première conférence nationale du parti, qui a abouti, dans la pratique, à la continuation de la 6e. Congrès de l’organisation, déterminé à perfectionner les méthodes et le style de travail pour être au niveau exigé par les transformations en cours.

    «N’oublions pas – a fait remarquer le Premier Secrétaire – que seul le Parti, en tant qu’institution qui rassemble l’avant-garde révolutionnaire et garant sûr de l’unité des Cubains à tout moment, peut être le digne héritier de la confiance placée par le peuple. seul commandant en chef de la Révolution cubaine, le camarade Fidel Castro Ruz ».

    CUBA REÇOIT SA SAINTETÉ BENOÎT XVI

    Coïncidant avec le 400e anniversaire de la découverte de l’image de la Virgen de la Caridad del Cobre, à la fin du mois de mars 2012, Cuba a reçu, avec affection et respect, Sa Sainteté Benoît XVI, qui a eu l’occasion de connaître les habitants de l’archipel et vérifier les justes causes qu’il défend.

    Le général d’armée Raúl Castro Ruz s’est déclaré satisfait des relations entre le Saint-Siège et l’île, toujours fondées sur une compréhension mutuelle et des appréciations communes sur des questions vitales pour l’humanité, parmi lesquelles la nécessité impérative de parvenir à la pleine dignité de l’être humain.

    «Somos conscientes de que esta no solo se construye sobre bases materiales, sino también sobre valores espirituales, como la generosidad, la solidaridad, el sentimiento de justicia, el altruismo, el respeto mutuo, la honradez y el apego a la verdad», refirió Raul.

    SANDY RENCONTRE L’EST CUBAIN AVEC VIRULENCE

    Octobre 2012 a vu un visiteur désastreux dans l’ouragan Sandy qui a causé, en particulier à Santiago de Cuba, Guantánamo et Holguín, la mort de 11 citoyens et des pertes économiques qui s’élevaient à près de 7 milliards de pesos, la plupart dans les maisons et l’immobilier, l’agriculture et vital Infrastructure.

    Dans ces moments malheureux, le Premier Secrétaire du Comité central du Parti a reconnu que les perspectives étaient certainement sombres, mais, une fois la confusion initiale surmontée, avec le soutien matériel et la solidarité de tous les Cubains, la reprise dans les trois plus importants les provinces ont commencé immédiatement.

    ASSURER LA CONTINUITÉ DE LA RÉVOLUTION

    Le 24 février 2013, date de haute symbolique patriotique, la session constitutive de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire s’est tenue dans sa 8e. Législature, en plus de former le nouveau Conseil d’État, moment d’une importance particulière dans la configuration progressive de la direction future du pays.

    Ces étapes déterminantes ont été soulignées par Raúl, qui a déclaré que “la plus grande satisfaction est la tranquillité et la confiance sereine que nous ressentons alors que nous donnons aux nouvelles générations la responsabilité de continuer à construire le socialisme, et d’assurer ainsi l’indépendance et la souveraineté nationale”.

    A ceux qui, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, avec de bonnes ou de mauvaises intentions, encouragent à aller plus vite, il leur a rappelé, une fois de plus, que le processus de transformation en cours se poursuivrait lentement, mais sans pause, sans thérapies de choc contre la ville et sans sortir. tout citoyen bloqué.

    PRÉSERVER L’UNITÉ DE TOUS LES CUBAINS DIGNES

    La commémoration, à Santiago de Cuba, du 60e anniversaire de l’attaque de la caserne Moncada et Carlos Manuel de Céspedes, nous a permis d’apprécier une ville en franc rétablissement, neuf mois après le passage dévastateur de l’ouragan Sandy dans la région orientale de la pays, qui a laissé de nombreuses pertes matérielles.

    Après avoir évoqué les événements transcendantaux de la dernière étape de la lutte insurrectionnelle, il a exprimé que les années ont passé, mais que cela continue d’être une révolution de la jeunesse, qui ne néglige pas l’importance stratégique de préserver, avant tout, l’unité de tous les dignes Cubains. .

    HONNEUR AU VÉRITABLE PROTAGONISTE DE LA RÉVOLUTION

    De nouveau à Santiago de Cuba, le 1er. Janvier 2014, cette fois pour commémorer le 55ème anniversaire du triomphe de la Révolution, le Premier Secrétaire du Comité Central du Parti a affirmé que la victoire était possible, en premier lieu, grâce à l’immense capacité de résistance et de lutte de la noble peuple cubain.

    Dans ses paroles, il a rendu un hommage bien mérité à ceux qui ont donné leur vie dans les montagnes, les champs et les villes, aux combattants rebelles et aux combattants clandestins, à ceux qui, après le triomphe, sont tombés dans d’autres missions honorables, et à tous ceux qui ont consacré leur jeunesse et énergie pour construire le socialisme.

    «Ils ont été, a-t-il rappelé, 55 ans de lutte incessante contre les desseins de diverses administrations nord-américaines qui, avec plus ou moins d’hostilité, n’ont pas renoncé à changer le régime économique et social à la suite de la Révolution, éteindre leur exemple et rétablir la domination impériale sur notre pays ».

    OPTIMISME ET CONFIANCE DANS L’AVENIR

    La signature par tous les chefs d’État et de gouvernement de la Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes en tant que zone de a été l’étape la plus importante du deuxième Sommet Celac, tenu à La Havane, le 28 janvier 2014., et dont Cuba, à cette époque, occupait la présidence pro tempore.

    À la veille de l’événement historique, la première étape du terminal à conteneurs de Mariel a été inaugurée, un travail que Raúl a décrit comme un signe de l’optimisme et de la confiance avec lesquels les Cubains envisagent l’avenir socialiste et prospère de la patrie.

    L’événement a été un exemple éloquent de la manière dont, sur la base de la coopération et de la solidarité, les pays d’Amérique latine et des Caraïbes peuvent relever tous les défis et utiliser les ressources de manière souveraine, sur la base d’un véritable processus de développement qui contribue au bien-être de leurs peuples.

    CHAPITRE NON PUBLIÉ SUR LES RELATIONS CUBA-ÉTATS-UNIS

    Le 17 décembre 2014, le président Raúl Castro Ruz a annoncé au monde la décision des gouvernements de Cuba et des États-Unis de rétablir les relations diplomatiques, résultat de pourparlers au plus haut niveau, ce qui a permis de progresser dans la solution des questions d’intérêt. pour les deux nations.

    Dans le cadre des affaires convenues, ce jour-là, Gerardo Hernández, Ramón Labañino et Antonio Guerrero sont retournés dans la patrie, qui, avec René González et Fernando González, ont été accueillis par le peuple comme de vrais héros, après avoir purgé de longues années de détention injuste dans les prisons Américains.

    Se référant aux progrès réalisés, Raúl a expliqué qu’ils étaient une démonstration de la façon dont l’art de vivre ensemble, de manière civilisée, avec nos différences peut s’apprendre, même si dans le long chemin à parcourir, l’essentiel reste à résoudre: la fin de le blocus économique, commercial et financier contre Cuba.

    DES AIRS DE CHANGEMENT DANS LES RELATIONS AVEC L’ÎLE

    Après avoir été exclue de six précédents forums hémisphériques, en guise de punition pour sa conduite verticale en défense de ses droits légitimes et des nobles causes des autres peuples frères, Cuba a participé au 7e. Sommet des Amériques, tenu au Panama, en avril 2015.

    A la tête de la délégation de l’île, le général d’armée Raúl Castro Ruz a remercié la solidarité de tous les

    pays d’Amérique latine et des Caraïbes, qui ont rendu possible la présence cubaine, pour la première fois au conclave, un signe clair de l’air de changement en faveur de l’autodétermination et de l’unité continentale.

    Le Sommet, a reconnu Raúl, a été un espace propice pour que la région réitère son soutien à la juste lutte de notre peuple contre le blocus et soulève la nécessité de modifier la nature des relations continentales à un moment où il ne peut plus être traité. comme cour arrière Empire.

    CUBA, PAYS DE PAIX

    Le pape François a vécu à Cuba pendant quatre jours intenses et émouvants, qui, en septembre 2015, a visité les villes de La Havane, Holguín et Santiago de Cuba; il a officié trois messes; il a partagé avec Fidel lors d’une visite de courtoisie; Il a prié devant la Virgen de la Caridad del Cobre et a gagné l’appréciation et l’admiration des Cubains.

    L’année suivante, La Havane a accueilli un autre événement sans précédent: la rencontre entre Francisco, Souverain Pontife de l’Église catholique, et le patriarche Kirill, chef de l’Église orthodoxe russe, scellée par une déclaration qui a établi la nécessité de surmonter les différences historiques et de joindre les efforts au profit du bien commun.

    “Cuba continuera à soutenir la paix”, a déclaré Raúl à l’occasion, tout en réitérant l’engagement que la nation avait alors, en tant que médiateur, dans la résolution du conflit en Colombie; une vocation que le Pape François, avant de quitter, a reconnue dans des mots de profonde gratitude: «(…) si elle continue ainsi, Cuba sera la capitale de l’unité».

    ÉTATS-UNIS-CUBA: UNE LONGUE ROUTE À ALLER

    Un moment important a été la visite de Barack Obama sur l’île en mars 2016, la première d’un président de ce pays après 88 ans, au cours de laquelle il a apprécié l’hospitalité des Cubains, qui n’ont jamais nourri de sentiments d’hostilité contre le peuple américain.

    Quinze mois après l’annonce du rétablissement des relations diplomatiques, des résultats concrets ont été obtenus; Cependant, il était clair que beaucoup plus pourrait être fait si le blocus, considéré comme le principal obstacle au développement économique de Cuba et au bien-être de sa population, était levé.

    << Nous convenons que nous avons un chemin long et complexe devant nous, mais l’important est que nous ayons commencé à prendre des mesures pour bâtir un nouveau type de relation, comme celle qui n’a jamais existé entre Cuba et les États-Unis, »a déclaré le général d’armée.

    LE COURS EST DÉJÀ TIRÉ

    Cinq ans après la nomination précédente, et comme continuité logique dans le traitement des enjeux stratégiques pour le présent et l’avenir de la nation, le 7. Congrès du Parti communiste de Cuba, le dernier avec la présence du leader historique de la Révolution, Fidel Castro Ruz.

    L’événement a analysé les projets sur la conceptualisation du modèle de développement économique et social socialiste, et les bases du Plan national de développement économique et social jusqu’en 2030, documents qui ont ensuite été soumis à un large processus de consultation, avant d’être approuvés définitivement par le Comité central, le 18 mai 2017.

    “Le cours est déjà esquissé”, a déclaré Raúl, pour définir que le rythme des transformations dépendrait du consensus obtenu au sein de la société, et de la capacité organisationnelle qui est obtenue pour introduire les changements nécessaires sans précipitation, pas beaucoup moins d’improvisations. .

    HOMMAGE DU PEUPLE AU COMMANDANT NON INTENTIONNEL

    Tard dans la nuit du 25 novembre 2016, il a rapporté la mort de Fidel, un fait qui a rempli toutes les personnes de douleur et de tristesse, qui, profondément ému par sa perte physique irréparable, est allée en masse aux actes d’hommage et rendre le serment de fidélité à votre œuvre révolutionnaire.

    Après avoir rendu des honneurs posthumes dans la capitale du pays, alors qu’il traversait les champs et les villes, le cortège funèbre avec les cendres du commandant en chef de la révolution a reçu le témoignage d’amour de tous les Cubains, jusqu’à ce qu’ils atteignent leur destination finale à la Cimetière de Santa, Ifigenia, de Santiago de Cuba.

    Après avoir remercié les expressions d’affection et de respect venues de tous les coins de la planète, son frère, et compagnon inséparable, a exprimé que le meilleur monument à Fidel, qui a légué son exemple impérissable, son optimisme indéniable et sa foi en la victoire, est de rendre le concept de la Révolution.

    TRUMP RENFORCE LA STRATÉGIE DE CONFRONTATION

    L’arrivée à la Maison Blanche, en janvier 2017, d’un gouvernement républicain, dirigé par Donald Trump, a rapidement repris l’affrontement habituel, visant notamment à intensifier le blocus économique, commercial et financier.

    La plus grande preuve de la politique rétrograde de cette administration réside dans l’application de plus de 240 mesures, afin d’aggraver les dommages causés à l’archipel et de faire souffrir sa population.

    L’OURAGAN IRMA MET LES CUBANS À L’ÉPREUVE

    Entre le 8 et le 10 septembre 2017, l’ouragan Irma a frappé 12 provinces du pays, notamment le long de toute la côte nord, causant la mort de dix personnes et des pertes matérielles estimées à plus de 13 milliards de pesos.

    En sa qualité de président du Conseil national de défense, le général d’armée Raúl Castro Ruz a reconnu l’esprit de résistance et de victoire du peuple, qui a su affronter l’événement météorologique et l’étape difficile de la récupération avec organisation, unité, discipline et solidarité. .

    “Les résultats obtenus confirment la validité et la validité de la doctrine de la guerre du peuple tout entier et de l’organisation du système défensif territorial, en tant que piliers pour résister et surmonter tout événement ou menace, qu’il soit de nature ou d’une autre nature”, a-t-il affirmé .

    “La plus grande satisfaction est la tranquillité et la confiance sereine que nous ressentons alors que nous remettons aux nouvelles générations la responsabilité de continuer à construire le socialisme, et d’assurer ainsi l’indépendance et la souveraineté nationale.” Photo: Studios de la Révolution

    LE PLUS BEAU TRAVAIL QUE NOUS AVONS FAIT

    De la décision de prolonger le mandat des députés du Parlement et des délégués des assemblées provinciales, en raison des graves effets causés par l’ouragan Irma, la session constitutive du 9e. La législature de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire s’est tenue en avril 2018.

    Le corps législatif a élu Miguel Díaz-Canel Bermúdez à la présidence des conseils d’État et des ministres, une étape qui, selon le camarade Raúl, n’était pas le fruit du hasard ou de la hâte, mais faisait partie du processus de transfert progressif et ordonné des principaux positions aux nouvelles générations.

    Al insistir en la imperiosa necesidad de salvaguardar el arma más poderosa, la unidad indestructible de todos los revolucionarios, el General de Ejército expresó sentir «honda satisfacción, junto al pueblo heroico de Cuba, por la obra consolidada de la Revolución, la obra más hermosa Qu’avons nous fait”.

    CUBA FERME ET VICTORIEUSE, 60 ANS PLUS TARD

    Le 1er. Janvier 2019, Cuba commémorait le 60e anniversaire du triomphe révolutionnaire, pour initier un processus qui, depuis six décennies, n’a pas eu une minute de calme, avant les tentatives de 12 administrations américaines de forcer un changement de régime, d’une manière ou d’une autre. , ou avec plus ou moins d’agressivité.

    Le Premier Secrétaire du Parti a réitéré la volonté de coexister de manière civilisée, malgré les différences, dans une relation de paix, de respect et de bénéfice mutuel, en plus de ratifier la conviction que toute stratégie de destruction de la Révolution se heurtera au rejet le plus décidé. du peuple cubain.

    «60 ans après le triomphe, a-t-il assuré, nous pouvons affirmer que nous sommes libérés de la peur, nous ne sommes pas intimidés par le langage de la force ou des menaces, ils ne nous ont pas intimidés quand le processus révolutionnaire n’était pas consolidé, ils ne l’atteindront pas même de loin maintenant quand l’unité de la ville est une réalité indestructible ».

    LE PEUPLE COMME UN VÉRITABLE CONSTITUANT

    Lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, la nouvelle Constitution de la République a été officiellement proclamée le 10 avril 2019, juste au moment de commémorer le 150e anniversaire de la première Magna Carta de Cuba, approuvée à Guáimaro par les initiateurs des guerres. pour l’indépendance.

    Auparavant, le peuple est devenu le véritable constituant, en participant activement à un large processus de concertation sur le contenu du projet, qui a conduit à la modification de près de 60% de ses articles, pour recevoir plus tard son soutien majoritaire lors du référendum tenu le 24 février. de cette année.

    «La Constitution que nous proclamons aujourd’hui, a déclaré Raúl, garantit la continuité de la Révolution et l’irrévocabilité de notre socialisme, en plus de synthétiser les aspirations de tous ceux qui, depuis plus de 150 ans, se sont battus pour un Cuba libre et indépendant. , justice souveraine et sociale.

    Le début aujourd’hui du 8. Le Congrès du Parti communiste de Cuba, constituera sans aucun doute un autre de ces jalons d’un pays entièrement dirigé par le général d’armée Raúl Castro Ruz, dont le travail reflète fidèlement le caractère exemplaire d’une nation qui, dans le contexte difficile d’une pandémie dévastatrice et la résurgence du blocus et de la surbesion financés par les États-Unis. uu elle a grandi dans son prestige mondial en tant que référence de solidarité, elle est un paradigme du développement de la science, et elle suscite l’admiration d’être un modèle de résistance et de défense de sa pleine souveraineté.

    http://www.granma.cu/pensar-en-qr/2021-04-15/el-partido-y-su-maxima-direccion-junto-a-su-pueblo-siempre-15-04-2021-22-04-39

    D’un Congrès à l’autre : l’engagement indéfectible du Parti envers son peuple

    Le Parti communiste de Cuba est unique parce que sa relation avec le peuple est unique, parce qu’il existe par et pour le peuple, parce qu’il a été décisif dans la sauvegarde de ses conquêtes dans les moments les plus complexes de la Révolution.

    Le Parti communiste de Cuba est unique parce que sa relation avec le peuple est unique, parce qu’il existe par et pour le peuple, parce qu’il a été décisif dans la sauvegarde de ses conquêtes dans les moments les plus complexes de la Révolution.

    Rien de ce qui concerne le présent et l’avenir du pays n’est étranger au Parti. Un bref tour d’horizon de l’histoire de ses congrès en témoigne.

    • Le Parti communiste de Cuba est unique parce que sa relation avec le peuple est unique, parce qu’il existe par et pour le peuple, parce qu’il a été décisif dans la sauvegarde de ses conquêtes dans les moments les plus complexes de la Révolution.

    Rien de ce qui concerne le présent et l’avenir du pays n’est étranger au Parti. Un bref tour d’horizon de l’histoire de ses Congrès en témoigne.

    1er CONGRÈS

    Du 17 au 22 décembre 1975

    « En arrivant aujourd’hui sur cette Place, nous avons vu la plus grande concentration de l’histoire de la Révolution. (…) Et ce que notre peuple ressent, expérimente dans ce rassemblement, c’est ce sentiment de sécurité, de continuité historique qu’apporte notre Parti ; ce que notre peuple veut exprimer aujourd’hui, c’est qu’il sent et comprend que la Révolution est plus forte et que la Révolution est plus sûre que jamais. »

    Discours prononcé par le Commandant en chef Fidel Castro Ruz lors du rassemblement de masse à l’occasion de la clôture du 1er Congrès du pcc, sur la Place de la Révolution, le 22 décembre 1975.

    Jalons :

    • La tenue du Congrès a eu lieu au terme d’un travail ardu d’analyse visant à délimiter les fonctions du Parti par rapport à l’État et aux organisations de masse.
    • Il a impliqué un large mouvement populaire, étant donné que toutes les organisations de masse du pays se sont donné des engagements visant à saluer l’événement.
    • Au total, 3 166 délégués et 86 délégations étrangères invitées y ont participé.
    • Le rapport central a présenté un résumé vaste et percutant qui, par la voix de Fidel, décrivait le chemin parcouru de 1959 à ce jour, dans les domaines économique, politique et social, ce qui a permis de mettre en place un ciblage précis des objectifs de travail pour le quinquennat 1976-1980.  
    • La Plateforme programmatique du Parti communiste de Cuba et le projet de Constitution de la République de Cuba ont été débattus, ainsi que plusieurs résolutions concernant, entre autres, les projections économiques pour la période quinquennale 1976-1980.
    • Les délégués ont également approuvé la politique de solidarité de Cuba avec les gouvernements progressistes et les mouvements révolutionnaires d’Afrique et avec le peuple frère de Porto Rico, et ont discuté du soutien de Cuba au Mouvement de libération de l’Angola.
    • Au total, 24 thèses et résolutions ont été approuvées qui répondaient aux thèmes abordés.

    Accords essentiels :

    1. Organiser le référendum sur la Constitution et proclamer la Constitution socialiste le 24 février, en l’honneur du 81e anniversaire de la Guerre nécessaire.
    2. La mise en œuvre de la nouvelle division politique et administrative au niveau municipal en avril et mai 1976.
    3. Constituer les organes locaux du Pouvoir populaire et leur transférer les activités pertinentes de production et de services d’importance locale, pendant les mois de novembre et décembre 1976, et les premiers mois de 1977.
    4. Approuver le Comité central, le Bureau politique et le Secrétariat, avec Fidel et Raul comme Premier et Second Secrétaires, respectivement.

    CONGRÈS

    Du 17 au 20 décembre 1980

    « Et aujourd’hui, vous avez prouvé dans les faits ce que nous avions affirmé au Congrès, à savoir que notre Parti est fermement, profondément et indestructiblement lié aux masses. Cela confirme la grande vérité que le Parti est le Parti de notre peuple et que notre Parti existe par le peuple et pour le peuple. »

    Discours prononcé par le Commandant en chef Fidel Castro Ruz lors de la cérémonie de clôture du 2e Congrès du pcc, sur la Place de la Révolution, le 20 décembre 1980.

    Jalons :

    • La période précédant l’événement a été marquée par ce qui était déjà et serait, à l’avenir, la politique suivie par les États-Unis contre Cuba : hostilité, siège et actes terroristes ignobles.
    • Le nombre de délégués était de 1 772 et, une fois encore, la représentation internationale a été notable, notamment par la présence de 142 partis communistes.
    • Le rapport au Congrès, présenté par le Commandant en chef, comportait une analyse des cinq années précédentes, tandis que l’économie cubaine et les perspectives pour l’an 2000 furent au centre d’une partie des débats.
    • Parmi les objectifs de l’économie mondiale qui firent l’objet d’une analyse figurait l’amélioration du Système de gestion et de planification économique.
    • Les projections pour la période quinquennale 1981-1985 et les lignes générales de la politique nationale et internationale furent approuvées.
    • Au total, 18 résolutions furent adoptées.

    Parmi les accords essentiels figurait l’approbation du Comité central, du Bureau politique et du Secrétariat. Fidel et Raul furent reconduits dans leurs fonctions.

    3e CONGRÈS

    Du 4 au 7 février 1986

    « Le Parti, ce nouveau Parti, le Parti communiste de Cuba, tout le monde sait comment il a été forgé, comment il a été créé, comment il est né de l’union des différentes forces révolutionnaires et se développe, en surmontant des obstacles difficiles, des erreurs (…). Il s’est également forgé en acquérant de l’expérience, avec sa participation active pendant ces presque 28 ans de lutte révolutionnaire, pleine d’abnégation et d’héroïsme. »

    Discours prononcé par le commandant en chef Fidel Castro Ruz, lors de la clôture de la session différée du 3e Congrès du PCC, au théâtre Karl Marx, le 2 décembre 1986.

    Jalons :

    • La proposition d’un nouveau Projet de Programme du Parti, et la nécessaire consultation populaire qu’elle impliquait, pour son enrichissement, a donné à ce Congrès la particularité de se dérouler en deux parties, la première en février, et la seconde à la fin de novembre de la même année.
    • Il convient de noter qu’à partir de 1986, a commencé un important processus de rectification des erreurs et des tendances négatives.
    • Le Rapport central faisait état des travaux réalisés conformément aux directives du quinquennat 1981-1985, en mettant l’accent sur leur importance pour la stratégie de développement à l’horizon 2000.
    • Les orientations économiques et sociales pour la période quinquennale 1986-1990, les résolutions sur la division politique et administrative du pays, les amendements aux Statuts du Parti et la résolution sur le perfectionnement du Système de gestion et de planification économique furent approuvés dans le cadre de ce Congrès.
    • Lors de la deuxième session, dans ce cas différée, l’état d’avancement du processus de rectification des erreurs et des tendances négatives lancé par Fidel en avril de la même année a occupé une place de premier plan dans les débats.
    • La première session a réuni 1 784 délégués et environ 500 invités nationaux et étrangers. La session différée a été suivie par 1 723 délégués.
    • Sept thèses et résolutions ont été approuvées et Fidel et Raul ont été reconduits en tant que Premier et Second Secrétaires.

    Fidel déclara : « l’approbation de notre Premier programme constitua un événement historique. Ce fut aussi, bien sûr, un événement marquant dans la vie de notre Révolution et de notre Parti, car ce Programme est l’expression de nos aspirations, tout en se projetant dans l’avenir ».

    4e CONGRÈS

    Du 10 au 14 octobre 1991

    « Je pense, camarades, que notre devoir le plus important, le premier de tous, est que nous analysions la situation actuelle de notre pays de manière très réaliste, que nous comprenions très clairement que nous vivons une période exceptionnelle. »

    Discours prononcé par le commandant en chef Fidel Castro Ruz, à l’inauguration du 4e Congrès du pcc, tenu au théâtre Heredia, à Santiago de Cuba, le 10 octobre 1991.

    Jalons :

    • Ce Congrès se déroula au milieu d’une période très complexe pour la Révolution et pour le monde. Après la désintégration de l’urss et l’effondrement du camp socialiste dans les pays de l’Europe de l’Est, le nouveau contexte qui s’était installé a conduit Fidel à l’appeler « le Congrès en armes ».
    • Il a été débattu de la mise en œuvre des mesures relatives à une Période spéciale de temps de paix.
    • Conformément aux circonstances que traversait le pays, une analyse du Programme approuvé au 3e Congrès a déterminé qu’il n’était plus adapté au moment historique et que, par conséquent, l’activité du Parti serait guidée par les expériences du processus de rectification des erreurs et les directives pour la Période spéciale.  
    • 1 772 délégués étaient présents, ainsi qu’un grand nombre d’invités d’autres régions du monde.

    Décisions prises en fonction du moment historique :

    1. Les délégués accordèrent des pouvoirs exceptionnels au Comité central nouvellement élu, composé de 225 membres, dans le but suprême de préserver le pays, la Révolution et le Socialisme.
    2. La résolution sur le développement économique et social conféra une priorité absolue à la production alimentaire.

    CONGRÈS

    Du 8 au 10 octobre 1997

    « Dans le monde, beaucoup de gens mettent leurs connaissances au service d’intérêts particuliers, personnels et privés, c’est la règle générale. Ici, ce qui s’accumule en connaissances et en expériences est au service du peuple. »

    Discours prononcé par Fidel Castro Ruz, lors de la cérémonie de clôture du 5e Congrès du pcc, tenue au Palais des Congrès, le 10 octobre 1997.

    Jalons :

    • Les années qui ont précédé ce Congrès furent marquées par la Période spéciale en temps de paix qui fut mise à profit par les ennemis de la Révolution pour intensifier le blocus économique, tandis que, dans le cadre de leur détermination à nous anéantir, deux lois infâmes et criminelles virent le jour : le 24 octobre 1992, la Loi Torricelli et, face à son échec manifeste, presque quatre ans plus tard, la Loi Helms-Burton.
    • Avant la tenue du 5e Congrès, le peuple a débattu du document
      « Le Parti de l’unité, de la démocratie et des droits de l’Homme que nous défendons », qui a ensuite été approuvé parmi ses résolutions. Six millions et demi de Cubains ont participé à cet exercice.
    • Du fait des circonstances du moment, le slogan du Congrès fut : « Ce peuple, ce Parti, ne renonceront jamais à leur unité ! ».
    • La situation économique du pays et les stratégies pour la renforcer dans les années à venir figuraient parmi les objectifs du Rapport central débattu.
    • Le Congrès a réuni 1 500 délégués et trois résolutions ont été adoptées.

    6e CONGRÈS

    Du 16 au 19 avril 2011

    Treize années se sont écoulées entre le 5e Congrès et la convocation du 6e Congrès, bien que, logiquement, le Parti n’ait jamais été étranger à la réalité du pays, aux urgences de chaque moment historique, bien au contraire.

    « Ce que nous ne ferons jamais est refuser au peuple le droit de défendre sa Révolution, parce que la défense de l’indépendance, des acquis du socialisme et de nos places et rues restera le premier devoir de tous les patriotes cubains.

    Des journées et des années de travail intense et d’une énorme responsabilité nous attendent pour préserver et développer, sur des bases fermes et durables, le futur socialiste et indépendant de la Patrie. »

    Rapport central au 6e Congrès du pcc, présenté par le Deuxième secrétaire de l’époque, le général d’armée Raul Castro Ruz, président du Conseil d’État et du Conseil des ministres.

    Jalons :

    • Les complexités économiques auxquelles le pays a dû faire face au cours de la première décennie qui a suivi l’an 2000, et la crise profonde, dans le même sens, à laquelle le monde était confronté, ont déterminé que cette situation constituerait précisément l’axe central de ce Congrès.
    • Le 1er décembre 2010 avait démarré la discussion sur le document Projet d’Orientations pour la politique économique et sociale. Cette démarche a pris fin en février 2011, avec la participation de plus de 8 900 000 Cubains.
    • Au total, le Congrès fut suivi par 986 délégués et 97 invités.
    • Trois résolutions ont été adoptées qui, outre les Orientations de la politique économique et sociale du Parti et de la Révolution, faisaient également référence au perfectionnement des organes locaux du Pouvoir populaire, du Système électoral et de la division politique et administrative.
    • Le 6e Congrès, en tant que plus haute instance dirigeante du Parti, décida de convoquer la Conférence nationale, à laquelle il accorda le pouvoir de mettre à jour les méthodes et le style de travail, les structures et la politique des cadres du Parti, ainsi que d’évaluer et d’élaborer les concepts et idées de base pour modifier les statuts et autres documents normatifs internes.

    Pour la première fois dans l’histoire de ces réunions, le Commandant en chef ne figurait pas sur la liste du Comité central du Parti, offrant ainsi, par son exemple personnel, une démonstration sans précédent de la portée de notre concept de continuité.

    7e CONGRÈS

    Du 16 au 18 avril 2016

    « Il se peut que ce soit l’une des dernières fois que je parle dans cette salle. J’ai voté pour tous les candidats soumis à consultation par le Congrès, et je vous remercie pour l’invitation et l’honneur que vous m’avez fait de m’écouter. Je vous félicite tous, et en premier lieu le camarade Raul Castro pour son magnifique effort. »

    « Nous poursuivrons notre marche et nous perfectionnerons tout ce qui doit être perfectionné, avec une loyauté éclatante et la force unie, comme Marti, Maceo et Gomez, dans une marche irrésistible. »

    Discours prononcé par le leader de la Révolution, Fidel Castro Ruz, lors de la séance de clôture du 7e Congrès du pcc, au Palais des Conventions, le 19 avril 2016.

    Jalons :

    • À la suite de la mise en œuvre des Orientations de la politique économique et sociale du Parti et de la Révolution, depuis 2011, des transformations se sont opérées dans les divers secteurs de l’économie.
    • Le Projet de conceptualisation du modèle social et économique cubain de développement socialiste a été analysé lors de cette importante réunion.
    • L’examen du Programme de développement économique et social à l’horizon 2030 figurait également à l’ordre du jour des délégués.
    • Les résultats de la mise en œuvre des Orientations de la politique économique et sociale du Parti et de la Révolution et leur mise à jour pour la période à venir ont été évalués de manière critique et en profondeur.
    • Ces axes thématiques se sont concrétisés par l’adoption de cinq résolutions, qui constituent désormais un guide indispensable dans l’effort de construction d’un socialisme plus prospère et durable.

    Bien qu’il s’agisse du dernier Congrès où nous avons pu compter sur la présence physique du leader de la Révolution cubaine, ses idéaux, son esprit combatif et sa volonté de faire face à toute menace qui mettait en danger la souveraineté de la Patrie, restent intacts.

    8e CONGRÈS : UNITÉ,
    CONTINUITÉ ET CONFIANCE EN LA VICTOIRE

    Notre glorieux Parti s’apprête à vivre un autre moment crucial de son histoire. Le 8e Congrès s’annonce fort du soutien exceptionnel de la population à notre modèle social, car les institutions, les cadres et chacun des hommes et des femmes de cet archipel constituent des bastions contre le siège économique, les campagnes de discrédit et le fléau d’un virus mortel.

    La complexité du présent nous a endurcis dans l’accomplissement de notre devoir, dans la volonté de ne pas nous laisser écraser par la réalité et de grandir face à elle.

    Ces temps, qui restent ceux de la Patrie ou de la Mort, nous confirment la validité du socialisme, de la justice sociale et, surtout, de cette force puissante qu’est le Parti communiste de Cuba.

    Sources :

    Discours de Fidel et Raul dans le cadre des Congrès du pcc.

    Thèses et Résolutions approuvées lors des Congrès.

    Résumés du Centre d’information de la presse sur les Congrès du Parti.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Fadi Kassem et une délégation du PRCF présents aux cotés des Amis des Républicains Espagnols le 14 avril à Paris

    Mercredi 14 avril 2021, le Pôle de Renaissance en France (PRCF) était aux côtés des Amis des Républicains espagnols place de la République à Paris, pour commémorer le 90e anniversaire de la proclamation de la Deuxième République en Espagne le 14 avril 1931. Dans l’allégresse populaire, la République réalisa d’importantes transformations, parmi lesquelles : l’égalité devant la loi ; la laïcité de l’Etat ; l’interdiction de toute discrimination ; le droit de vote aux femmes ; le développement de l’éducation, de la santé, de la culture ou encore des droits des travailleurs ; la séparation des pouvoirs ; et une réforme agraire majeure. Autant de transformations inacceptables pour la droite réactionnaire et fasciste, l’Eglise et l’armée nationaliste qui, derrière Sanjurjo et Franco, se souleva à l’été 1936 après la prise du pouvoir par le Frente popular associant républicains, socialistes et communistes. La suite est malheureusement connue : terrible guerre coûtant la vie à 400.000 personnes, massacres et crimes de guerre commis par les franquistes, l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste, « retirada » de 500.000 Espagnols en France où ils furent « accueillis » dans des camps de concentration comme à Rivesaltes ou Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), etc.

    Rendre hommage à la défunte République espagnole est d’autant plus nécessaire que l’actuelle monarchie est héritée de la période franquiste et que les nostalgiques du caudillo restent encore trop nombreux en Espagne, en témoignent les oppositions farouches à l’exhumation de la dépouille de Franco de son honteux mausolée. Et surtout, les combats de la République espagnole pour les droits des travailleurs et citoyens, les conquêtes démocratiques, la laïcité, la souveraineté populaire, les libertés, sont plus que jamais d’actualité. Un combat que porte le PRCF dans le cadre de la campagne pour l’indispensable Alternative Rouge et Tricolore, visant à la reconquête de l’indépendance nationale, de la souveraineté populaire, de la lutte contre la fascisation et de la marche vers le socialisme.

                Un socialisme que Cuba s’applique à mettre œuvre depuis la révolution de 1959, malgré les multiples tentatives de déstabilisation et de coups d’Etat perpétrés par les anticastristes et leurs mentors états-uniens. Parmi ces tentatives, signalons le débarquement manqué dans la baie des Cochons le 17 avril 1961, la CIA échouant lamentablement à renverser Fidel Castro qui, bénéficiant du soutien populaire, sur repousser les contre-révolutionnaires chapeautés par les Etats-Unis. 60 ans plus tard, les militants franchement communistes du PRCF donnent rendez-vous au square de l’Amérique latine samedi 17 avril 2021 à 13h30, devant la statue du héros de l’indépendance nationale de Cuba José Marti, avec la présence exceptionnelle de l’ambassadeur de Cuba, pour célébrer et soutenir Cuba socialiste.

    Car à l’heure où essaime la propagande anti-cubaine fanatique, alors que Cuba socialiste doit faire face au blocus imposé par les Etats-Unis – blocus condamné à 30 reprises par l’Assemblée générale de l’ONU ! –, à l’heure où Cuba montre l’incontestable supériorité du socialisme dans le combat contre le coronavirus tandis que les Etats-Unis ont catastrophiquement échoué et se rapprochent petit à petit du million de morts, il est plus que jamais indispensable de défendre Cuba, pour nous défendre nous-mêmes avec Cuba contre la destruction des conquêtes sociales et démocratiques, le démantèlement des services publics (à commencer par le système de santé), l’arasement des libertés publiques, et la destruction de la République une, indivisible et laïque.

    Le PRCF appelle donc tous les défenseurs de Cuba socialiste à se retrouver ce samedi 17 avril 2021, en restant fidèles aux mots d’ordres de Castro et de Guevara : « La patrie ou la mort », « le socialisme ou mourir », VENCEREMOS !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Alors que la française atteint son niveau le plus élevé depuis la 2ème guerre mondiale, on assiste à un retour des économistes keynésiens sur le devant de la scène médiatique. Après avoir été moqué pendant prés de 10 ans, dans les cercles universitaires, ils peuvent enfin monter au créneau pour défendre les divers plans de relance (essentiellement une relance des des monopoles par la commande publique décidée au niveau de la commission européenne et des eurorégions), creusant plus encore les déficits budgétaires. Certains (Alternatives Économiques) clament désormais fièrement « Vive la dette publique ». Pendant ce temps-là, ceux qui nous ont rabâché depuis 2009 (après le sauvetage des banques) qu’il n’y avait pas d’argent magique, que l’État dépensait trop, reste un peu en retrait. Ils sortent tout de même quelquefois de leur silence, pour nous rappeler que, bientôt, des « réformes » douloureuses (pour les salariés) devront être imposé, tout en défendant la thèse du « endettons-nous maintenant puisque ça ne coûte pas cher » Ceux-là[1], qui se qualifie eux-même de libéraux, sont désignés par les keynésiens de néoclassiques (l’expression est de Keynes lui-même), voir de néolibéraux(par les alter-capitalistes). Nous proposons de les désigner en tant que mandevillien, car ils sont des ardents défenseurs des thèses développées par les adeptes de la société du mont Pélerin (M. Friedman, A. Buchanan et F Von Hayek,..). Or, le président de ce club, Von Hayek, reconnaissait en Mandeville le « master mind »(l’esprit maître). Bref, schématiquement, on assiste en théorie économique à un faux duel, vrai duo Mandevillien vs Keynésien, ou du moins Hayekien vs Keynesien (si on considère que Keynes lui-même était mandevillien[2]). La plupart du temps, les Hayekiens prônent l’austérité budgétaire, la rigueur monétaire (tout en réservant leurs applications aux domaines sociaux), et, lorsque la crise devient trop aiguë, on « ressort les keynésiens du placard », qui, habillés en rose et vert, vont défendre la relance budgétaire et monétaire, pour sauver les pauvres et la planète, en omettant de préciser que  les destinataires de ces fleuves d’argent publiques sont en fait les monopoles financiers.

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/010562129#Graphique

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/serie/010562176#Graphique

    Nous nous revendiquons du marxisme-léninisme. Nous ne sommes pas des invertébrés, notre squelette est constitué par les recherches de Marx-Engels-Lénine. Nous partirons donc de ces auteurs pour amorcer notre analyse présente. N’étant pas dogmatique non plus, nous confronterons ces analyses passées à la situation présente, afin de montrer les transformations actuelles.

    Marx, dans le livre 1 du Capital chapitre 31 «genèse du capitaliste industriel», évoque un peu le thème de la dette publique. Même si ce thème ne constitue pas la colonne vertébrale de son analyse du capital, il nous a semblé utile de rappeler quelques-unes de ces pépites.

    Tout d’abord, il note qu’

    «elle doue l’argent improductif de la vertu reproductive et le convertit ainsi en capital sans qu’il ait pour cela à subir les risques, les troubles inséparables de son emploi industriel et même de l’usure privée».

    Marx – Le Capital -livre 1

    Bien entendu, pour qu’une somme d’argent A se transforme en une somme supérieure A’, il est habituellement nécessaire d’acheter des marchandises (dont la force de travail) M. Puis, le capitaliste doit réaliser une production, avec extraction d’une plue-value permise par l’exploitation de la force de travail, ce qui lui permet d’obtenir une autre marchandise M’, dont la valeur marchande est supérieure à M. Il vends alors M’ pour obtenir A’. 

    Souvent, cet enchaînement est oblitéré. On considère alors que l’argent produit de l’argent, ou, on pourrait presque dire que celui-ci pousse tel des graines que l’on planterai nonchalamment dans un sol déjà très fertile. Or, on ne cueille pas l’argent.  L’avantage de la dette publique pour le prêteur est notamment son faible niveau de risque, car le capitaliste individuel doit tout de même faire face à quelques aléas dans les processus de production et de circulation. Au niveau d’un pays tout entier, le risque de défaut d’un peuple entier est moindre.

    « La seule partie de soi disant richesse nationale qui entre réellement dans la possession collective des peuples modernes,  c’est leur dette publique. »

    Le taux d’intérêt reversé aux créanciers peut toutefois être élevé, comme les 8% auquel empruntait le gouvernement d’Angleterre auprès de la banque centrale d’Angleterre en 1794.

    Ainsi, se forme une « classe de rentiers oisifs (…), financiers intermédiaires entre le gouvernement et la nation », qui réalise alors une ponction indirecte sur la valeur marchande de la production à travers les divers impôts et taxes. Quant à Lénine, dans le chapitre sur Le parasitisme et la putréfaction, il mentionne également « le développement extraordinaire de la classe ou, plus exactement, de la couche des rentiers, c-a-d de gens qui vivent de la « tonte des coupons » ». Mais, qu’en est-il aujourd’hui ?

    Alors que les taux d’intérêt réels sur la dette publique française ont été négatifs sur l’année 2020, assiste t-on comme certains le prétendent à une « euthanasie des rentiers »[3] ? Est t-il vrai que le gouvernement français gagne de l’argent en s’endettant, comme d’autres l’affirment, grâce à « l’Europe qui nous protège »?Les grands groupes financiers seraient t-ils prêt à payer pour conserver leur pactole ? La BCE a t-elle baisser Lagarde ?

    A priori, toutes ces affirmations semblent vrai. Mais rentrons un peu dans les détails de cette obscure forteresse. Tout d’abord, pour ne pas se faire moucher par le premier économiste venu, nous devons rappeler que lorsque nous parlons de dette publique, nous évoquons la dette brute de 3 groupes d’administrations (administrations publiques centrales, administrations de sécurité sociale,administrations publiques locales), mais nous nous bornerons ici à l’analyse de la dette de l’administration publique centrale (nous élargirons notre analyse aux autres administrations dans la mesure d’urgence n°11).

    1 – L’Agence France Trésor et les Spécialistes en Valeurs du trésor : connivences sur le marché primaire

    Encours et intérêt selon la durée de la dette

    Celle-ci est gérée depuis 2001, par l’ Agence France Trésor (AFT), sorte d’officine au sein du trésor public (39 personnes dont 10 contractuels), dirigée actuellement par M. Requin (sic).  Elle émet des obligations, de types variés (à échéances diverses, annexés ou non sur l’inflation), qu’elle vend sur le marché dit primaire à un groupe restreint de grandes banques, ayant obtenu le label SVT (Spécialistes en Valeurs du Trésor)[4]. Ce système dit du « primary dealers »(ah, la chère langue des affaires du baron De Seilliére) nous vient directement des USA, même si il est encore plus rigide en France. En effet, aux USA, la FED (banque centrale des USA) peut acheter directement sur le marché primaire les obligations émises, alors que c’est interdit dans l’UE (en France, cette pratique fut totalement interdite en 1993, juste après le traité de Maastricht). Ces SVT achètent donc les titres émis par l’AFT, puis ont le choix entre les conserver jusqu’à échéance (elles percevront alors un coupon à intervalles réguliers, soit à peu prés le taux d’intérêt, et le remboursement complet à échéance) ou les revendre sur le marché dit secondaire. Notons que les liens entre l’AFT et les SVT sont « proches et continus » et qu’ils entretiennent « un haut degré de confiance réciproque », à tel point que les passages d’une structure à l’autre existent.[5]

    2 – Le rôle des Banques Centrales : Lagardienne des intérêts du capital financier

    Après cette émission sur le marché primaire, les banques centrales européennes peuvent intervenir sur le marché secondaire. Elles peuvent racheter les obligations émises par l’AFT aux SVT, mais à des prix différents de ceux de l’émission. (On considère que lorsque le taux d’intérêt diminue, la valeur de l’obligation sur le marché secondaire augmente et inversement, mais ne compliquons pas trop). Cette action de rachat augmente la demande d’obligations, et permet au final de maintenir un taux d’ intérêt faible, voir nul ou même négatif.

     
    2016, ce n’était pas la crise du covid-19, la BCE arrosait déjà de 60 milliards chaque mois les multinationales tout en étranglant les peuples

    Rappelons tout de même quelques chiffres qui donnent le tournis. Depuis 2015, la BCE (et donc les différentes banques centrales nationales qui la composent) rachètent des titres de créances sur divers marchés et notamment celui des obligations d’État. Le premier programme dit d’APP( Asset Purchasing Programm, ou programme d’achat d’actif), autrement appelé assouplissement quantitatif, a entraîné le rachat de titres d’une valeur totale de 2600 milliards d’euros, sur la période juin 2015 à fin 2018, incluant le PSPP (pour programme d’achat du secteur public). Le nouveau programme, mis en place fin mars 2020, le PEPP ( programme de rachat d’urgence pandémique), est censé mobiliser 1850 milliards d’euros jusqu’à fin 2022, soit environ 15 milliards par semaine!

    La Banque de France a donc, à travers ces programmes, racheté entre 20 et 25% de la dette de l’administration centrale française, particulièrement en 2020, quand les taux d’intérêt étaient négatifs (on se base généralement sur l’Obligation Assimilable au Trésor à 10 ans). Ainsi, les SVT ne paient pas d’intérêt (ou ne reçoivent pas de coupons négatifs) à l’administration centrale. Cette partie de la dette est remboursée à la Banque de France, qui est censé  « recevoir les coupons négatifs ». Or, « le capital de la Banque de France appartient à l’État » depuis 1945. Donc, non seulement, l’État rembourse une dette qu’il a déjà racheté (avec probablement un gain pour les SVT), c’est à dire qu’il se rembourse lui-même, mais il ne perçoit pas non plus définitivement les intérêts négatifs sur cette partie de la dette, puisqu’il y a une compensation entre la Banque de France et l’administration centrale en fin d’année. Enfin, l’administration centrale verse de l’argent à la partie de ces composantes, qui détient justement le pouvoirs de créer cette argent.

    A lire :

    Comme si cela ne suffisait pas à garantir des gains pour les SVT, la BCE a décidé de mettre en place un autre programme dit « non-conventionnel », qui porte cette fois-ci sur le taux d’intérêt accordé par la BCE aux banques commerciales. En effet, les banques peuvent emprunter à la BCE à un taux dit de refinancement, qui est à 0% depuis 2016. A priori, en empruntant à 0%, et en prêtant à -0,33%(soit le taux de l’obligation française à 10 ans début 2021), les banques sont perdantes. Afin d’éviter cela, la BCE a mis discrètement en place le PELTRO et le TLTRO (Targeted Long Term Refinancing Operation). En 2020, elle a lancé le TLTRO3. Cela permet aux banques d’emprunter à la BCE à des taux compris entre -1% et -0,5%, à condition que la proportion de prêts aux ménages et sociétés non- financières reste stable. Mis à part le manque de contrôle de cette condition, nous ne doutons pas que les banques accordent quelques prêts aux entreprises en difficulté, surtout lorsqu’ils sont garantis par l’État ( 129 milliards de PGE en 2020). Et, surtout, nous comprenons que même lorsque les taux d’intérêt sur les obligations d’État sont négatifs, les banques peuvent réaliser un gain si elles empruntent à un taux encore plus négatif.

    3 – Conclusions :

    Ainsi, nous avons remarqué que, malgré tout ces raffinements, la classe de oisifs spécialistes « de la tonte des coupons » n’a pas fait le choix de l’euthanasie, mais continue à accaparer, sous des formes renouvelées, la politique monétaire des États de l’UE, qui fait tout pour les protéger. Comme le déclarait le responsable de l’audit de la cour des comptes européennes, en 2019, Mihails Kozlovs :

     «depuis la crise de 2008, le secteur des services financiers a reçu plus d’aides d’État que tout autre secteur de l’économie»[6].

     Le montant total des intérêts versés à ces accapareurs depuis 1974 s’élève à environ 1500 milliards d’euros ( pour une dette publique totale d’environ 2700 milliards). Benjamin Lemoine enfonce le clou :

     « tenir le marché des dettes d’État c’est donc aussi, pour les banques, “tenir l’État” »  

    Ne doutons pas que bientôt le chantage à la dette publique reprendra pour nous convaincre de la nécessité de baisser les dépenses publiques, et d’augmenter certaines taxes (sûrement verte de gris). Pour s’en sortir, il ne suffira pas d’annuler cette partie de la dette dite «covid», détenue par la banque de France, comme le propose actuellement La France Insoumise ou Le PCF, sans toucher au mécanisme de base de soumission au capital financier. L’interdiction faite à la banque de France d’acheter directement les titres obligataires à des taux administrés doit être levée. Ceux qui prétendent pouvoir le faire tout en restant dans l’euro sont soit des rêveurs, soit des menteurs. Ceux qui brandissent le spectre d’une inflation galopante font semblant de ne pas voir celle des cours de bourse, qui profitent à nouveau de toute cette création monétaire, jusqu’au prochain crack. Cependant, une solution solide à cette situation doit pouvoir anticiper l’ampleur des réactions des grands groupes financiers, qui ne se contenteront pas d’attaques spéculatives. Enfin, en paraphrasant Fidel Castro, «la dette est un cancer», aucun discours ou bout de papier ne suffira pour s’en débarrasser, même si ils peuvent orienter l’action des masses vers l’instauration d’un mode de production tourné vers la satisfaction des besoins et non la voracité de certains.

     

    Martin pour la commission économie du PRCF

     


    [1]La liste est longue. En France, le groupe de chercheurs de la Toulouse School of Economics, et son représentant Jean Tirole, est emblématique de ce courant.

    [2]Cette affirmation mériterait de plus amples développements, mais ceci n’est pas un article d’histoire de la pensée économique.

    [3]L’expression est de J.M Keynes. Nous pensons ici à Edwin Le Héron, qui, dans une certes très courte intervention radio, défend la thèse d’une euthanasie des rentiers face à celle de la perfusion de l’économie financiarisée. https://www.lacledesondes.fr/article/taux-negatifs–euthanasie-des-rentiers-ou-perfusion-pour-l-economie-financiarisee-

    [4]https://www.aft.gouv.fr/fr/presentation-svt  15 banques fin 2019 : BNP, Crédit Agricole, Société Générale, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Morgan Stanley, HSBC, JP Morgan, Natixis, Citigroup, Barclays bank,…

    [5]« Aussi les rapporteurs ont-ils interrogé le directeur général de l’AFT sur une forme de « connivence » qui pouvait s’établir avec le monde de la banque. La nomination de la directrice générale adjointe de l’AFT comme directrice générale adjointe, chargée des affaires financières, bancaires et européennes à la Fédération nationale du Crédit Agricole, intervenue peu après le début des travaux de la mission, pouvait en effet légitimement prêter à interrogations. Selon les explications fournies par le directeur général de l’AFT, ce départ aurait été permis car il ne se faisait pas vers une banque faisant partie des SVT, mais vers une structure actionnariale de cette banque. » Extrait de la charte signée par les SVT avec le gouvernement, cité dans le rapport parlementaire suivant : https://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i3936.asp#P2081_274778  

    [6]https://www.lefigaro.fr/conjoncture/bruxelles-se-penche-sur-les-aides-versees-aux-banques-durant-la-crise-de-2008-20190328

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Communiqué du 14/04/2021

    Un nouveau sondage pour l’élection présidentielle de 2022 donne tous les candidats de «  » perdants au second tour face à Marine , tandis que les candidats de droite s’imposeraient. Ce sondage en dit long sur l’état de décomposition de la « gauche » établie, dont les multiples trahisons depuis plus de 40 ans vis-à-vis des classes populaires condamnent les cacique du PS, d’EELV, de Générations, etc., à s’épouvanter de la possible arrivée au pouvoir de Marine Le Pen, tout en se résignant à la défaite. C’est ainsi qu’Arnaud Montebourg, ministre du « Redressement productif » sous la mandature Hollande, annonce la victoire de l’extrême droite en 2022 dans le Financial Times et appelle à une alliance « gauche »-droite pour l’emporter !

    Outre la politique mortifère de et des euro-gouvernements successifs ayant nourri, depuis 40 ans, le prétendu « Rassemblement national » qui bénéficie, en outre, d’une exposition médiatique croissante inacceptable, la capitulation de la « gauche » établie par rapport à l’euro, l’Union européenne, l’alignement sur les Etats-Unis et le capitalisme, tous acceptés sans aucune volonté de les combattre, explique ce fiasco, au moment où la « tempête sociale et politique » crainte par Edouard Philippe ne cesse de croître.

    C’est pourquoi le seul « récit émancipateur » – que recherchent désespérément Benoît Hamon, le PS, EELV, et même le PCF et la France insoumise – pour la gauche et, plus encore, pour les citoyens et les travailleurs de France réside dans la reconquête pleine et entière de la souveraineté nationale et populaire, comme le propose la campagne portée par afin qu’émerge une pour 2022. Cette campagne, menée sur le terrain par les militants franchement communistes du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF), porte l’unique projet en mesure d’éviter un nouveau faux « duel » et vrai duo Macron-Le Pen.

    Le 14/04/21

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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  • Alors que se déclare candidat et que Jean-Luc Mélenchon fait campagne, Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF interpelle en vidéo les deux leaders du PCF et de La sur les enjeux politiques et programmatiques de 2022. En effet, au delà de la bataille des personnes, des sigles et des égos, de la cuisine politicienne alimentée par le PS et à la remorque de la macronie, l’heure est à prendre ses responsabilités. Et les communistes du PRCF comme ils n’ont eu de cesse de le faire en toute transparence avec différentes lettres ouvertes donnent de la voix pour défendre la classe des travailleurs. Tout particulièrement sur l’urgente nécessité de construire et proposer une alternative rouge et tricolore, pour échapper au duo Macron Le Pen, et se libérer du joug de l’Union Européenne du Capital. Les communistes ont avec le PRCF des propositions à faire entendre, un programme communiste qui ne craint pas le débat, et un porte-parole pour le porter, Fadi Kassem.


    Dès le 26 octobre 2020, les communistes prenaient position avec le PRCF pour une intervention franchement communiste en vue des présidentielles 2022 : À propos d’une candidature communiste en 2022 : position du Pôle de Renaissance communiste en France

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Communiqué

     

    Paris – 12 avril 2021– Dimanche 11 avril 2021, , secrétaire national du PCF a été investi par la Conférence nationale de son parti par près de 75% des votants pour se porter candidat à l’élection présidentielle de 2022 ; il reste désormais aux 50.000 adhérents du PCF à se prononcer, les 8 et 9 mai prochains, sur ce choix que Fabien Roussel a ardemment défendu au nom de la nécessité d’avoir une « candidature communiste » en 2022.

    L’option arrêtée à ce stade par la direction du PCF est totalement en retrait de l’option qu’avait arrêtée son dernier congrès, lequel imposait à la direction de présenter des candidats communistes identifiés à toutes les élections. Or, au moment même où la candidature Roussel est avancée pour la présidentielle, on apprend que dans la région Hauts-de-France dont le secrétaire national du PCF est originaire (il a longtemps été le bras droit d’Alain Bocquet), les candidats PCF se fondront dans la liste dirigée par les euro-fédéralistes anticommunistes d’Europe-Ecologie-Les Verts ().

    A priori, l’annonce de Fabien Roussel devrait réjouir tout communiste, surtout après les désastreuses campagnes des euro-mutants Robert Hue en 2002 et Marie-George Buffet en 2007, qui ont précipité le PCF dans l’abîme. Mais cela ne saurait être le cas des militants franchement communistes du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF), pour qui cette démarche, à supposer qu’elle vienne à terme, s’apparente à une « candidature étiquette » sans aucune chance de séduire les classes populaires. Et pour cause !

    La dépendance mortifère envers la « social-démo-cratie »

    Dans son discours prononcé le 11 avril 2021, tout en rappelant des évidences sur la dramatique situation économique, sociale et politique de la France, Fabien Roussel a, une nouvelle fois, ignoré les sujets fondamentaux expliquant le délitement du PCF depuis des années : sans nullement envisager un instant l’indispensable sortie de l’euro et de l’UE, le secrétaire national du PCF a plaidé pour « une France et une Europe solidaires », continuant de faire miroiter l’utopique « Europe sociale » qui empêche toute politique hostile au capitalisme, fusse-t-elle très timide comme l’a démontré depuis des décennies la social-démocratie aux abois.

    Une social-démocratie après laquelle Fabien Roussel continue de courir, en appelant « les Verts et les socialistes à s’unir avec les insoumis et les communistes ». Autrement dit, Fabien Roussel n’a aucun problème à fricoter avec des forces européistes, girondinistes au point d’approuver, comme tous les députés PCF présents en séance, la honteuse loi Molac qui s’apprête à mettre fin à la langue française commune langue commune unique de la République – participant ainsi à la destruction de la République une et indivisible que le grand PCF de Thorez, Cachin, Frachon, Duclos, Aragon, Eluard, voire de Georges Marchais, défendait jadis. Des forces contre-« réformistes », se soumettant aux desiderata du capitalisme sans oser le combattre et compatibles avec la droite macroniste, à l’image du ralliement de nombre de « socialistes » et d’« écologistes » à Macron en 2017 – sans compter le fait que prône une ligne « ni droite ni  » ! Des forces exprimant leur anticommunisme, au point d’adopter la honteuse résolution du 19 septembre 2019 au Parlement européen, faisant du communisme un équivalent du nazisme, appelant à demi-mots à interdire la faucille et le marteau en Europe et faisant droit aux fascisantes politiques d’interdiction des Partis communistes dans nombre d’anciens pays socialistes phagocytés par l’UE, comme en Pologne.
    Et malgré cela, Fabien Roussel, tout en ignorant les propositions de débat du PRCF, s’enorgueillit de tendre la main à la « gauche », de se présenter en défenseur de « l’union de la gauche », de passer un accord avec le PS et EELV dans les Hauts-de-France – la lutte des places avant la lutte des classes ! – ou encore de répondre favorablement à la proposition de réunion formulée par Yannick Jadot pour le 17 avril prochain. Ou comment reconstituer, temporairement, la défunte « gauche plurielle » dont il ne reste plus rien, si ce n’est des décombres sévèrement – et fort logiquement – sanctionnés par les classes populaires qui se réfugient massivement dans l’abstention ou, hélas, dans le vote en faveur de l’extrême droite fascisante et xénophobe.

    Des leurres et des insuffisances condamnant à l’impuissance

    Qu’à cela ne tienne : Fabien Roussel estime nécessaire la présence d’une « candidature communiste » à l’élection présidentielle de 2022 ; c’est également le cas du PRCF, qui plaide pour une candidature franchement communiste et franchement insoumise à l’Union européenne, à l’euro et à l’OTAN. Or, comment Fabien Roussel pourrait-il incarner cette candidature de franche rupture avec les instruments de soumission de la souveraineté nationale et populaire que sont l’euro et l’UE alors que le Parti de la Gauche européenne, auquel le PCF est affilié, ne souhaite en sortir pour rien au monde ?! Comment espère-t-il combattre le capitalisme sans mener une vaste politique de nationalisations sous contrôle démocratique des travailleurs, première étape vers la socialisation de l’économie ?! Comment espère-t-il rompre totalement avec l’OTAN et combattre l’impérialisme états-unien en restant membre d’une UE qui est le « partenaire stratégique » de l’OTAN ?! Comment espère-t-il mettre fin au chômage et à la désindustrialisation massive en acceptant « l’économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée » qui est le socle commun de tous les traités européens et de tous les gouvernements réactionnaires qui dirigent les États-membres de l’UE ?! Comment espère-t-il reconstruire les services publics en restant au sein de l’UE qui ne reconnaît que les « services d’intérêt général » privatisables, que les multinationales peuvent donc prendre en charge en toute « légalité » ?!

    Fabien Roussel s’apprête, après tous les euro-mutants « socialistes » et « communistes » à la Robert Hue, Marie-George Buffet ou Pierre Laurent – sans compter les « communistes new-look » comme Ian Brossat, le bras droit d’Anne Hidalgo – à susciter le désarroi parmi les classes populaires, au moment où la « tempête sociale et politique » tant crainte par Édouard Philippe commande de rompre totalement et définitivement avec l’euro, ce clone du Deutsche Mark austéritaire, l’UE, cette prison anticommuniste des peuples, l’OTAN, bras armé de l’impérialisme états-unien, et bien évidemment le capitalisme exterministe qui « ne développe la technique et la combinaison du procès de production social qu’en ruinant dans le même temps les sources vives de toute richesse : la terre et le travailleur » (Karl Marx). Au lieu de cela, Fabien Roussel se lance dans une campagne euro-compatible, préconisant « l’Europe des gens et pas de l’argent » ayant débouché sur le désastreux résultat de 2019, plaçant le PCF à hauteur du Parti animaliste.

    Fabien Roussel, qui prétend incarner une « candidature communiste », ferait bien de méditer les paroles prémonitoires de Lénine qui, en août 1915, affirmait déjà : « Les Etats-Unis d’Europe sont, en régime capitaliste, ou bien impossibles ou bien réactionnaires ». Il devrait tout autant méditer les paroles de Jean Jaurès qu’il se plaît tant à citer, quand ce dernier affirmait dès 1898 : « Tant que le prolétariat international ne sera pas assez organisé pour amener l’Europe à l’état d’unité, l’Europe ne pourra être unifiée que par une sorte de césarisme monstrueux, par un saint empire capitaliste qui écraserait à la fois les fiertés nationales et les revendications prolétariennes. Nous ne voulons pas d’une domesticité internationale. Nous voulons l’Internationale de la liberté, de la justice et du droit ouvrier. » Mais peut-on espérer réellement autre chose de la part d’un secrétaire général affirmant que le centralisme démocratique, abandonné il y a près de 30 ans, est pratiqué par Emmanuel Macron (sic) : ou comment étaler son inculture avec des propos anticommunistes ! Il est vrai que la référence au marxisme-léninisme a été abandonnée il y a plus de 40 ans par le PCF, et que la mandature Roussel a débuté avec l’abandon de la faucille et du marteau, cet emblème ouvrier et paysan des vrais communistes que le Parlement européen a entrepris, à mots couverts, d’interdire sous l’appellation honteuse de « symboles du communisme totalitaire » !

    L’Alternative Rouge et Tricolore, seule voie pour une candidature franchement communiste et franchement insoumise !

    Ce ne sont pas les quelques saillies aiguisées contre la « finance » et pour « l’abandon du capitalisme » qui feront de la candidature Roussel une candidature franchement communiste – et franchement insoumise à l’UE. Une telle candidature ne peut émerger que dans le cadre d’une campagne pour une Alternative Rouge et Tricolore qui appelle clairement, en lien avec les luttes sociales et avec le renouveau du syndicalisme de classe, au Frexit progressiste, donc à la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme de plus en plus mortifère.

    Prenant acte de l’absence de réponse de la direction nationale du PCF et de la poursuite de la ligne euro-mutante qui a conduit ce dernier dans son état actuel, et prenant également acte de l’absence de réponse et des reculs sur des sujets majeurs (principalement la sortie de l’euro et de l’UE) au sein de la France insoumise (FI), les militants franchement communistes et franchement insoumis à l’UE du PRCF mèneront, sous l’impulsion de leur porte-parole désigné Fadi Kassem, la campagne en faveur d’une Alternative Rouge et Tricolore, afin de reconquérir la souveraineté nationale et populaire pleinement et entièrement. Et ainsi, reconstruire une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, au moment où la France est menacée d’euro-dissolution et de fascisation galopante.

    C’est seulement à ce prix que les aspirations populaires pourront être satisfaites et que sera écarté le faux « duel » et vrai duo Macron-Le Pen, afin qu’adviennent pour les citoyens et les travailleurs de France les « nouveaux Jours heureux » dont nous avons urgemment besoin !

    • Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF,
    • Fadi Kassem, porte-parole de l’Alternative Rouge et Tricolore.

     

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  • Discussion ouverte entre (PRCF) et Jean-Luc Mélenchon lors des vœux du Parti de Gauche en 2018.

    Cher citoyen Jean-Luc Mélenchon,

    Cinq mois après avoir annoncé votre candidature à l’élection présidentielle de 2022, vous publiez une vidéo pour « avoir une alliance privilégiée, d’abord pour constituer le pôle populaire, le pôle de la rupture, avec le Parti  ». Pour ce faire, après avoir rappelé que la France insoumise (FI) et le Parti communiste français (PCF) ont « des programmes d’action qui sont souvent, à 90%, semblables » et que « la question de l’élection présidentielle ne se résume pas à la question d’une candidature liée à un parti », vous proposez au PCF « un accord sur les législatives qui soit un accord avant l’élection présidentielle ».

    Pour faire accepter cette proposition, vous rappelez, à raison, que ce qui est en jeu, « c’est la direction vers laquelle on veut faire aller le pays » : soit « évoluer avec le système », soit « rompre cette manière de gérer la société, de faire du chômage de masse, de détruire la nature, d’épuiser les êtres humains qui travaillent au travail » (sic). Et comme vous l’indiquez à bon escient pour justifier votre démarche, « c’est une question de stratégie ; et la stratégie pose la question du contenu du programme ».

    « L’UE, on la change ou on ne la quitte plus » ?

    Passons le fait que vous ne vous adressiez qu’aux membres du PCF, négligeant le rôle des communistes du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) qui, en 2017, ont apporté un soutien critique mais actif sur le terrain à votre candidature qui, à l’époque, posait une dialectique claire avec le mot d’ordre : « l’UE, on la change ou on la quitte ! ». Or, depuis cette élection, et particulièrement depuis l’élection européenne de 2019 pour laquelle vous avez accepté que Manon Aubry, européiste convaincue qui s’émeut profondément du Brexit et affirme que « Robert Schuman construisait l’Europe sur la solidarité de fait » (!!!), soit tête de liste de votre mouvement, force est de constater que vous avez reculé sur un certain nombre de sujets, et particulièrement celui du rapport à la mortifère Union européenne (UE). Si bien que nous voici ramenés à 2012 lorsque, lors de votre première campagne présidentielle, vous affirmiez que « l’euro est à nous » et que vous désiriez « mettre la BCE au service de l’emploi » : autrement dit, une époque où vous entonniez le refrain de l’utopique « Europe sociale ». Une époque où le PRCF vous interpellait déjà et vous posait la question suivante : « que ferez-vous si Merkel et Barroso disent « Nein ! » à votre « réorientation progressiste de l’Europe ? » (un « Ja » ! relevant selon nous du conte de fées !) : sortirez-vous alors de l’UE pour créer de nouveaux traités progressistes internationaux analogues à l’ALBA latino-américain ? Ou bien plierez-vous devant l’UE et ses courroies de transmission que sont la Confédération Européenne des Syndicats et le Parti de la Gauche Européenne, qui défendent tous deux l’euro à cor et à cris ? »

    Dix ans plus tard, force est de constater l’important recul sur cette question cruciale pour que se développe une puissante dynamique populaire comme vous avez su le faire en 2017. En effet, au-delà de Manon Aubry catégoriquement opposée au même progressiste, d’autres proches souhaitent « sortir des , mais pas de l’UE », à l’image d’Éric Coquerel qui affirmait vouloir « reconstruire l’Europe, mais pas en sortir ». Nous revoici donc confrontés à la même question qu’en 2012 : alors que vous clamez votre volonté de rompre « avec les méthodes du capitalisme » (donc pas avec le capitalisme tout court ?) pour mener le « changement profond dans la société, changement profond écologique et social, social et écologique », comment ferez-vous si, a minima, vous ne réaffirmez pas clairement le mot d’ordre de 2017 ? Et quid du changement profond économique, qui ne saurait consister en une seule rupture avec « les méthodes du capitalisme » mais avec le capitalisme tout court ? Quid du changement profond international, nécessitant d’en finir une fois pour toutes avec l’euro, ce clone du Deutsche Mark imposant l’austérité à perpétuité aux peuples – particulièrement à la classe ouvrière lessivée par quatre décennies d’euro-désindustrialisations –, et la prison des peuples irréformable qu’est l’UE du Capital ? De tout cela, vous ne dites mot. De même, vous n’évoquez que très timidement (voire pas du tout) les indispensables nationalisations des grands secteurs productifs de l’économie sous le contrôle démocratique des travailleurs, à savoir les banques, les assurances, les énergies, les télécommunications, la pharmaceutique, la grande distribution ou encore les transports.

    Un incontestable recul électoral

    Vous nous rétorquerez que tout ce que vous annoncez est dans votre programme « L’Avenir en commun » de 2017, qui a été pour partie mis à jour et que si nous avons appuyé votre candidature en 2017 – de manière critique, sans jamais négocier la moindre place comme vous proposez de le faire au PCF après avoir annoncé votre candidature de manière solitaire en novembre dernier –, nous devrions fort logiquement faire le même choix pour 2022. Et de développer une démonstration mathématique en rappelant « être passé de 3,5 à 11, puis de 11 à 19 » : alors, « on pourrait faire plus la prochaine fois ». Mais la vie politique et sociale obéit à d’autres logiques que la simple argumentation mathématique et nombre d’exemples en attestent : votre mouvement n’a-t-il pas obtenu un score très décevant de 6,3% à l’élection européenne de 2019, terminant au même niveau que Place Publique emmenée par l’atlantiste européiste Raphaël Glucksmann ?

    Et comment ne pas voir que l’abstention s’établit désormais massivement à plus de 50% pour toutes les élections depuis juin 2017, sanctionnant toutes les formations concourant à des élections qui s’apparentent parfois à une lutte des places à l’image de l’élection européenne – le Parlement européen étant une chambre d’enregistrement des « directives » dictatoriales émises par la Commission ?

    Au-delà, comment ne pas voir que le contexte politique, économique, social, etc., s’est profondément transformé depuis 2017 et s’est considérablement dégradé pour les citoyens et les travailleurs, réduisant à l’impuissance un projet politique ne posant pas radicalement les questions vitales pour le mouvement populaire en France ? De ce point de vue, le mouvement des gilets jaunes constitue une césure majeure, remettant massivement en cause les formations dites de « gauche », sans sombrer dans les bras de l’extrême droite de plus en plus menaçante mais qui se heurte, elle aussi, au mur de l’abstention.

    La France et les travailleurs dans une situation mortifère

    Car en effet, la situation a radicalement changé depuis 2017. La République une et indivisible s’écroule dans les grandes proportions, à travers le « droit à la différenciation des territoires », la création de la « collectivité européenne d’Alsace » et de l’« euro-département » de Moselle, l’officialisation progressive de l’anglais et des langues régionales au côté du français – unique langue commune de la République –, la substitution progressive des euro-métropoles et des euro-régions aux communes et départements, etc. Ce qui ne vous empêche pas de tendre la main aux députés communistes qui viennent d’approuver la honteuse loi Molac qui promeut « l’affichage bilingue sur les bâtiments publics, les panneaux de signalisation, dans la communication institutionnelle, dans les régions qui le souhaitent », accélérant l’euro-dissolution de la République une et indivisible à laquelle vous êtes attaché.

    En outre, la laïcité est également attaquée de toutes parts, y compris par Macron, l’haineuse extrême droite et la droite réactionnaire qui, sous couvert de « laïcité » et de « lutte contre l’islamisme », tirent essentiellement à boulets bruns sur les travailleurs et les citoyens et étrangers de confession musulmane, tout en entretenant un pseudo « choc des civilisations ». Sur ce sujet, nous n’avons jamais remis en cause votre attachement profond et sincère à la laïcité, et nous avons toujours condamné les ignobles attaques dont vous êtes l’objet au sujet de votre prétendu «  » ; mais nous sommes également obligés de constater que des déclarations et/ou des positions au sein de la FI (sur le Parti des indigènes de la République, sur l’islamophobie, etc.) ont brouillé les cartes, suscitant une interrogation – et, en conséquence, une stigmatisation – sur votre positionnement officiel.

    Au-delà, l’euro-démantèlement des services publics s’accélère, à l’image de l’actuel projet Hercule prévoyant la mise à mort d’EDF, au même titre que la SNCF, les hôpitaux, l’Education nationale, etc. Or, comment pourrait-il en être autrement en refusant de sortir de l’UE, alors même que cette dernière ne reconnaît que le titre juridique de « services d’intérêt général », donc « l’ouverture à la concurrence » et la gestion par le privé de ce qui doit revenir à la puissance publique et au contrôle des citoyens ?

    De la même manière, l’offensive des tenants du capitalisme, à l’échelle nationale (CAC 40, MEDEF et euro-gouvernements serviles), européenne avec l’UE, mondiale avec l’OMC, le FMI, la Banque mondiale, etc., atteint des proportions vertigineuses, débouchant sur une massive, un chômage de masse, une pauvreté effarante et des inégalités dont les niveaux dépassent désormais ceux de la fin du XIXe siècle. Mais en même temps, cette grande réinitialisation capitaliste met plus que jamais la lutte des classes à l’ordre du jour, et le PRCF le constate au regard des adhésions croissantes – particulièrement de jeunes et de syndicalistes de combat – en son sein et de la diffusion de ses idées.

    En outre, l’euro-destruction des conquêtes sociales et démocratiques comme le Code du travail, la Sécurité sociale et les retraites par répartition, est démultipliée, les euro-dirigeants ne se cachant même plus. Comment oublier que Jean-Claude Juncker se vantait d’être à l’origine de la loi Chômage de 2016 ; que la Commission européenne « recommande » de « réformer les retraites » ; ou que cette dernière a sommé à 63 reprises les Etats-membres de l’UE de « réduire les dépenses de santé », nous précipitant dans le désastre sanitaire dans lequel nous sommes embourbés depuis plus d’un an ?

    Enfin, et votre mouvement s’y est opposé, comment ne pas alerter sur l’euro-fascisation galopante, ayant débouché sur l’adoption de l’infâme résolution du 19 septembre 2019 par le Parlement européen, faisant du communisme l’équivalent du nazisme ? Ce qui ne vous empêche pas de proposer un accord à EELV pour les élections régionales et de vous y allier comme dans les Hauts-de-France, alors même qu’EELV brille par son européisme et son fédéralisme respectivement compatibles avec le « saut fédéral européen » et le « pacte girondin » de Macron, son anticommunisme, son antipatriotisme et son refus de sortir du capitalisme.

    Une seule solution franchement insoumise : l’Alternative Rouge-Tricolore !

    Comment donc comprendre, et encore plus accepter, tant de grands écarts de votre part ? Comment espérer une grande dynamique populaire et patriotique, franchement insoumise, en soufflant le chaud et le froid sur des sujets aussi fondamentaux que l’indépendance nationale, l’unité et l’indivisibilité de la République, la souveraineté populaire, la rupture avec le capitalisme, le refus de l’UE supranationale du Capital ? Comment ne pas voir les nombreuses contradictions qui caractérisent votre positionnement, jusque dans le choix des interlocuteurs auxquels vous vous adressez ? Car si vous regrettez ne « jamais avoir eu de réponse » à la lettre écrite à Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, aux présidents des deux groupes parlementaires, au président du Conseil national, pourquoi n’avoir jamais répondu aux interpellations publiques et aux demandes de rencontres officielles avec les militants franchement communistes du PRCF, qui n’ont cessé de plaider pour une clarification non pas de places mais de classe, non pas électorale mais programmatique ? Nous n’avons en effet jamais eu le moindre retour de votre part ni de vos proches à nos diverses sollicitations – il en est de même d’ailleurs de la part de la direction du PCF – afin de préparer 2022 et d’éviter le funeste scénario d’un second tour tant vendu par les médias dominants, celui d’un faux « duel » et vrai duo Macron-Le Pen.

    Au lieu de cela, vous avez choisi une stratégie solitaire qui déplaît jusqu’au sein du PCF, dont le positionnement sur l’UE, la République une et indivisible, les nationalisations, et même les sujets internationaux, est pourtant très en-deçà de ce qu’une candidature franchement communiste se doit de porter.

    C’est la raison pour laquelle nous, PRCF, avons unanimement approuvé la nomination de notre camarade et secrétaire national Fadi Kassem comme porte-parole de la campagne pour qu’émerge une Alternative Rouge et Tricolore, en franche rupture avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme exterministe qui « ne développe la technique et la combinaison du procès de production social qu’en ruinant dans le même temps les sources vives de toute richesse : la terre et le travailleur » (Karl Marx). Cette campagne vise à l’émergence d’une candidature franchement communiste et franchement insoumise, pour mettre en branle un mouvement populaire – à commencer par la classe ouvrière – qui se réfugie dans l’abstention massive voire cède aux sirènes nauséabondes du mensonger « Rassemblement national », dont l’abandon du projet de sortie de l’euro, de l’UE et de l’espace Schengen condamne d’ores et déjà le parti frontiste à un échec programmé… et les travailleurs et citoyens de France à une euro-régression et une euro-fascisation décuplées. Ce projet s’adresse à tous les travailleurs, aux syndicalistes de combat, aux gilets jaunes, aux militants communistes, insoumis, gaullistes, à tous les citoyens désireux de reconquérir une souveraineté nationale et populaire pleine et entière, ne transigeant avec aucune force de soumission quelle qu’elle soit.

    Notre positionnement n’est nullement lié à « un sigle de parti », et nous l’avons suffisamment démontré en appuyant votre candidature – de manière critique– en 2017 ou en appelant à l’abstention citoyenne en 2019. Nous ne nous lançons pas dans la « compétition électorale », mais menons un combat pour la Convergence nationale des Résistances (CNR), sur des bases patriotiques et populaires claires, cohérentes et radicales qui manquent singulièrement au projet que vous portez – sans parler des « euro-gauches » qui continuent de faire croire qu’une « Europe sociale » est possible !

    L’alternative que nous portons associe la Marseillaise et l’Internationale, le drapeau tricolore et le drapeau rouge que vous bannissez de vos rassemblements (déjà en 2017), car seule cette alliance assure la franche insoumission à l’UE du Capital, au capitalisme mondialisé et à ses bras armés comme l’OTAN. Seule l’Alternative Rouge et Tricolore que nous défendons est en mesure de reconstruire une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, d’affronter les forces réactionnaires et européistes, et de conduire les citoyens et les travailleurs vers les « nouveaux Jours heureux » dont nous avons urgemment besoin !

    Salutations fraternelles,

    Pour le PRCF,

    • Léon Landini, président, ancien FTP-MOI,
    • Georges Gastaud, secrétaire national,
    • Fadi Kassem, porte-parole de la campagne pour l’Alternative Rouge et Tricolore.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Le Conseil National Electoral serait l'axe d'un plan destiné à commettre une fraude 

    Une tentative de fraude serait en marche pour les élections de dimanche prochain en Equateur. Les principaux acteurs pour l'exécution et le financement ont déjà bien avancé. C'est ce qu'a dit une source proche de la direction du Conseil National Electoral (CNE) lors d'une rencontre dans le sud de Quito. Son objectif, en parlant, explique-t-elle, est que l'élection présidentielle soit transparente et d'empêcher uen manœuvre préparée par 2 hommes importants, alliés pour ces élections : Guillermo Lasso, candidat à la présidence pour le parti CREO, et Jaime Nebot, dirigeant du Parti Social Chrétien.

    Les acteurs

    L'architecture de cette tentative de fraude s'étage sur 4 niveaux au CNE, dit la source : la direction, les liens, les zones moyennes et les délégations provinciales.

    Le premier niveau, c'est à dire la direction, serait sous le commandement des hommes forts de la droite équatorienne qui ont désigné 3 des 5 conseillers. Lasso a placé Enrique Pita à la vice-présidence, Nebot, José Cabrera. En ce qui concerne la présidente, Diana Atamaint, « elle est arrivée là grâce à des organisations sociales et en prenant son poste de conseillère, elle a fait un pacte qui s'est scellé chez Nebot, sur l'île Mocolí, pour qu'elle soit présidente du CNE et dès lors, elle lui a répondu, » explique la source qui, pour des raisons de sécurité, demande à rester anonyme.

    Le second niveau, ce sont les liens entre les conseillers, Lasso et Nebot. Ce sont 2 hommes importants, extérieurs à la structure du CNE : César Monge, président de CREO, et Pascual del Cioppo, membre de la direction du PSC. « C'est avec eux que se réunissent les conseillers ou les assesseurs qui sont en dessous d'eux et ils leur font passer les directives, » indique-t-elle avec un organigramme qui indique chaque pièce et son rôle.

    Troisièmement, chacun des assesseurs a des conseillers qui jouent un rôle central dans cette manœuvre. C'est la cas d'Andrea Cárdenas et Christian Solis, qui travaillent pour Pita, Francisco Yépez et Valeria Grande, sous les ordres d'Atamaint, de Gabriela Zurita et de Fidel Ycaza, qui sont sous le commandement de Cabrera. L'une de leurs tâches est « d'exécuter diverses actiosn en province comem changer les directeurs, le personnel technique, suggérer des noms pour des focntionnaires, mettre des gens de Lasso aux endroits clefs pour la fraude. »

    Dans la zone moyenne, un rang au-dessous, se trouve la commission technique des processus électoraux et des technologies de l'information qui joue un rôle déterminant. Là se trouvent des gens importants comme Lucy Pomboza qui est également directrice nationale des processus électoraux, Stalin Cardona et Esteban Montero. « Tous les directeurs nationaux et provinciaux sont obligés de procéder et d'informer conformément aux orientations données par la commission, » explique la source, alertée par l'imminence d'une fraude structurée et invisible qui donnerait la victoire à Lasso.

    Les moyens

    Cet ensemble d'acteurs politiques, de direction, de liens et de zone moyenne conduiraient la préparation déjà bien avancée du plan de fraude qui doit se dérouler de 2 façons : les bureaux de vote et les centres de numérisation. Dans le premier cas, le jour du vote et dans le second cas, au moment du décompte des voix.

    La fraude dans les bureaux de vote peut se réaliser sur la base d'un fait central : la détention par le CNE d'environ 600 000 bulletins de vote non déclarés, obtenus avant le premier tour. Cette manœuvre a eu lieu quand il y a eu une erreur dans l'impression de plus de 6 000 000 de bulletins qui a obligé à acheter à nouveau du papier sécurisé, contrôlé et acheté au Canada. A ce moment-là, il y a eu un excédent qui n'a pas été contrôlé. Cela signifie qu'ils « peuvent injecter des bulletins de vote originaux sur papier sécurisé en faveur de Lasso dans différentes provinces.

    Le mécanisme serait le suivant : ceux qui sont en charge de la conception de la fraude sélectionnent les bureaux auxquels envoyer les 600 000 bulletins de vote excédentaires, des bureaux qui doivent avoir certaines caractéristiques. L'une d'entre elles est leur situation : « C'est surtout dans les campagnes à cause de l'absence de contrôle adéquat et dans les bureaux lesplus grands des zones urbaines où les organisations politiques n'ont pratiquement jamais la possibilité d'être toutes présentes avec un contrôleur dans chaque bureau. » L'autre caractéristique est que dans chacun des bureaux sélectionnés, il doit y avoir un coordinateur qui participe à la fraude.

    L'objectif, dit celui qui connaît le fonctionnement interne du CNE, est de « surcharger » les bureaux de vote avec les bulletins excédentaires et non déclarés en faveur de Lasso. Cet ajout de voix se manifesterait dans l'existence d'une plus grande quantité de voix que d'électeurs. Face à cette situation, les coordinateurs pourraient choisir ou de reconnaître le nombre total de bulletins au lieu du nombre de votants ou d'annuler l'excédent de voixpar rapport au nombre d'électeurs. Dans ce cas, les coordinateurs préparés dans le cadre de l'opération enlèveraient ces voix à Andrés Arauz, le gratifiant de moins de voix qu'il n'en a obtenues et Lasso en aurait plus avec les voix ajoutées dans le cadre de la fraude.

    La seconde façon de falsifier les résultats serait conçue pour être exécutée au cours du décompte des rpocès-verbaux. « L'ordre, au CNE, est d'abord que Lasso gagne. Deuxièmement, que si le pourcentage de voix produit une égalité technique en faveur de Lasso, le CNE publiera des résultats immédiatement et si l'égalité technique est en faveur d'Arauz, les résultats ne seront pas publiés et il y aura un nouveau décompte et là, les résultats seront changés.  

    Le mécanisme de fraude se déroulerait, dans ce cas, « dans les délégations provinciales avec des gens et des chefs placés par Lasso et Nebot au cours des dernières semaines » à la direction et dans les zones moyennes du CNE. C'est là qu’arrivent les procès-verbaux qui devront être scannés pour être comptabilisés par le système informatique à condition qu'il n'y ait pas de problèmes. Ceux-ci pourront être de 3 sortes : incohérence numérique, c'est à dire que le scanner ne reconnaît pas les données portées sur le procès-verbal ou que le procès-verbal soit illisible, qu'il y ait un problème dans la signature ou une incohérence entre le procès-verbal que possède le parti politique et celuidont dispose le CNE.

    « Nous avons découvert un système qui consiste à mal mettre la feuille pour que le scanner ne reconnaisse pas les points visuels, le procès-verbal part pour être recompté et manuellement, on enfle le nombre de voix, » affirme la source. Le changement manuel pourrait survenir de plusieurs façons : en falsifiant le même procès-verbal qui n'aurait pas de papier sécurisé ou en lui substituant un autre procès-verbal déjà pré-imprimé qui ensuite serait scanné et compté. Un procès-verbal comprend en moyenne 280 voix, 350 au plus, ce qui signifie que modifier 1 000 procès-verbaux représenterait une falsification d'environ 280 000 voix. Cette manœuvre doit également avoir des acteurs dans lapartie informatique comme Laura Molina, chargée « mettre dans un coffre les rapports concernant les procès-verbaux illisibles. » 

    « Ils peuvent modifier 1 300 000 1 500 000 voix » avec la combinaison des différents mécanismes de fraude, explique la source. Le corps électoral, en Equateur, est de 13 099 150 votants sur lesquels 10 616 263 ont voté au premier tour, le 7 février.

    Celui qui dénonce ce dispositif affirme que les pions sont déjà prêts à agir et que l'exécution de ce plan serait une fraude destinée à empêcher la victoire d'Arauz. Les menaces du pouvoir électoral contre le candidat de la Révolution citoyenne ne sont pas nouvelles. Elles ont commencé à l'heure zéro dans le cadre d'uen stratégie politique et institutionnelle destinée à empêcher la participation, la victoire et le retour du corréisme au palais présidentiel de Carondelet. Ce plan de fraude électorale serait la dernière carte pour empêcher la victoire de celui qui est en tête de la plupart des sondages.

     

    Source en espagnol :

    https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/04/08/ecuador-denuncian-posibilidad-de-fraude-electoral-por-parte-de-la-derecha-para-que-no-gane-arauz/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez):

    http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/04/equateur-la-droite-prete-a-frauder-pour-qu-arauz-ne-gagne-pas.html

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  • Léon Landini

    Bon anniversaire à Léon Landini, président du PRCF !

    Ancien officier des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’Oeuvre Immigrée (FTP-MOI), auteur avec ses camarades FTP-MOI du Bataillon Carmagnole-Liberté de très nombreuses actions armées de guérilla urbaine menées contre l’Occupant nazi et ses collabos vichystes, grand Mutilé de guerre torturé par l’odieux Klaus Barbie, Médaille de la , Officier de la Légion d’honneur, décoré par l’Union soviétique pour ses hauts fait de Résistance, Léon Landini est le président toujours actif, vigilant et… plein d’humour du PRCF.

    Malgré la fatigue et les atteintes de l’âge, Léon a ainsi reçu récemment la visite de son ami Michel Mujica, l’ex-ambassadeur du Venezuela bolivarien en France,

    Léon Landini s’entretient avec Michel Mujica, ex ambassadeur du Venezuela Bolivarien en France – avril 2021

    et tourné une vidéo percutante réfutant le mensonge anticommuniste récurrent qui prétend que les communistes français n’auraient engagé la Résistance qu’après l’invasion allemande de l’URSS: or Léon est lui-même, comme toute sa famille d’antifascistes italiens réfugiés en France, la preuve vivant du contraire.

    https://www.youtube.com/watch?v=V9JS5s-MHjQ

    Bon anniversaire cher Léon au nom de tous tes camarades du PRCF et de tous les vrais patriotes et antifascistes de France, à toi, à ta famille et à ta soeur Hermine Landini-Pulvermacher, Résistante elle aussi, et ancienne secrétaire du groupe communiste à l’Assemblée nationale. Que se prolonge très longtemps encore ce “fil rouge” qui, par ton intermédiaire et par celui de ta famille à la fois patriote et internationaliste, arrime le combat du PRCF pour la renaissance communiste aux combats de la Résistance antifasciste, de l’URSS victorieuse de Hitler et de l’héroïque Mouvement ouvrier, communiste et antifasciste de l’avant-guerre!

    Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, fils de 

     

     

    source:  https://www.initiative-communiste.fr/

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    Déclaration du secrétariat national du Pôle de Renaissance Communiste en France

     

    Nous apprenons :

     * d’une part, que les premiers certificats de naissance bilingues français et breton sont délivrés à Nantes et à Rennes – villes où, soit dit en passant, on n’a jamais historiquement parlé breton,

     * bien plus gravement encore que, sans consultation aucune du Parlement, et en application d’une “directive européenne” scélérate, une nouvelle carte d’identité “française” est en cours de lancement avec des rubriques libellées en français et en anglais, le tout chapeauté par le drapeau européen figurant sur le document à égalité avec le drapeau français.

     Dans les deux cas, il s’agit d’une marche précipitée vers le désétablissement du français en tant que “langue de la République” (article II de la Constitution) et “langue de l’administration” (loi Toubon de 1994, votée à l’unanimité des groupes parlementaires d’alors, du RPR au PCF). Il s’agit même d’une remise en cause de fait de l’ensemble du droit linguistique administratif et juridique français tel qu’il a été établi puis systématiquement confirmé comme sous la Révolution française (notamment par Robespierre). Un droit qui date de l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) édictée par François Ier à une époque où, de concert avec la bourgeoisie alors progressiste, et de manière si injuste et inégalitaire que ce fût, le pouvoir royal d’alors construisait l’Etat-nation français que la grande bourgeoisie, devenue entretemps réactionnaire, déconstruit aujourd’hui sur tous les plans : linguistique et culturel, mais aussi institutionnel, industriel, agricole, éducatif, administratif, sanitaire, etc. 

     L’arrière-plan de ces attaques illégales continues contre le français est l’offensive actuellement menée par la Commission européenne, sous l’égide de sa nouvelle présidente, Mme Ursula von der Leyen, visant à faire de l’anglais la “langue commune” officielle unique de l’Europe et de ses institutions. Déjà, le nouveau Parquet européen a déclaré, sans la moindre protestation de Macron, qu’il ne travaillerait qu’en anglais au mépris des traités européens qui font obligation à l’UE de “respecter la personnalité” culturelle de ses Etats-membres. 

     De plus en plus cyniquement, arrogamment, illégalement et anticonstitutionnellement s’agissant de la France, l’oligarchie européenne et ses commis hexagonaux veulent reléguer au second plan les langues nationales d’Europe pour promouvoir une langue unique, l’anglo-américain des affaires ou “globish”. Leur but stratégique est d’accompagner linguistiquement la mise en place d’un Etat fédéral européen soumis aux Etats-Unis, arrimé à l’OTAN et enchaîné aux traités néolibéraux “transatlantiques” comme le CETA et le TAFTA. Procéder à l’arrachage du français, notamment dans la communication interne des grandes entreprises (Renault, PSA…), à l’Université et dans la Recherche, dans la publicité et la dénomination des enseignes (“Ma French Bank”, “Pulse”, “Everywhere available”, “TGV Family”…), voire dans la communication des collectivités territoriales (“In Annecy Mountains”, “O my Lot”, “Only Lyon”, “Very Nice”…) est également le voeu du grand patronat “français” et des PDG du CAC 40 qui, dès 2004, proclamaient par la bouche du Baron Seillière, alors président du MEDEF et du syndicat patronal européen BusinessEurope, vouloir faire de l’anglais “la langue des affaires et de l’entreprise”. Tout cela est d’autant plus scandaleux et discriminatoire que l’odieux privilège accordé à l’anglais – en réalité à l’anglo-américain des affaires aussi appelé globish – par l’UE se met en place en plein Brexit, au mépris du peuple anglais qui a dit non à l’UE, comme d’ailleurs l’a fait aussi à sa manière le peuple français le 29 mai 2005 sans que sa volonté soit alors respectée par le Parti Maastrichtien Unique formé par les Sarkozy, Hollande et autres Macron.

     Rappelons en outre qu’à cette occasion, le peuple français avait enterré la constitution européenne qui faisait mention du drapeau et de l’hymne européens. Or ces symboles n’ont pas été rétablis par le Traité de Lisbonne qui, scandaleusement d’ailleurs, “fait fonction” de constitution européenne bis. Si Macron les a officialisés en 2017, lors de son arrivée à l’Elysée, c’est donc de manière grossièrement anticonstitutionnelle et au mépris de la volonté populaire ; si bien que l’imposition du drapeau européen sur la nouvelle carte d’identité, comme les libellés en anglais qui y figurent, constituent autant de FORFAITURES dont les gouvernants actuels devront tôt ou tard rendre compte.

     Rappelons aussi que la mise en place doucereuse, anticonstitutionnelle et illégale elle aussi, de la “co-officialité” des langues régionales et du français dans les régions françaises s’inscrit dans le contexte de la “Charte européenne des langues régionales et minoritaires” que l’Allemagne et l’UE n’ont cessé de promouvoir depuis des décennies, dans le but d’ethniciser et de diviser les Etats européens dans le cadre de la marche à l’Europe fédérale des Länder.

     Les enjeux de classes et proprement dé-civilisateurs de ce désétablissement accéléré de la langue française sur le sol national sont d’une portée incalculable. Enjeux idéologiques et politiques, car l’imposition du tout-globish totalitaire accompagne et accélère linguistiquement la casse des Etats nationaux et multinationaux historiquement constitués d’Europe (France, mais aussi Belgique, Italie, Espagne…) pour promouvoir ce qui n’hésite plus à se surnommer “l’Empire européen” (selon l’expression de Bruno Le Maire et de Dominique Strauss-Kahn), et renforcer ainsi les tendances totalitaires préexistantes à l’euro-politique et à l’euro-économie uniques. Surtout, l’oligarchie européenne et “française” cherche à installer un marché du travail euro-atlantique totalement dé-segmenté sur le plan linguistique, qui lui permettrait d’accroître comme jamais le moins-disant social et salarial en aggravant toujours plus la concurrence entre salariés et en éliminant du marché euro-mondialisé quantité de petits et de moyens entrepreneurs incapables de parler l'”English Mother Tongue” (l'”anglais langue maternelle”) partagé par les élites globalisées. 

     Bien entendu, il ne s’agit pas de combattre les langues régionales comme telles, en tant qu’elles font partie du patrimoine culturel et indivis de toute la nation, ni l’anglais ou quelque autre langue étrangère que ce soit. Il faut au contraire exiger du gouvernement qu’il donne à l’Education nationale les moyens d’enseigner toutes les Langues vivantes dans leur diversité (allemand, espagnol, italien, russe, arabe…), sans oublier les langues régionales là où une demande significative existe ; mais bien évidemment, cela ne peut pas se faire au détriment du français dont l’enseignement doit être renforcé et requalifié à tous les niveaux. Il s’agit de combattre le tout-globish en tant que facteur de pensée unique néolibérale et managériale, de politique unique euro-atlantique et d’économie unique “ouverte sur le monde et où la concurrence est libre et non faussée”, car tout ce dispositif politico-culturel vise tout bonnement à imposer le capitalisme-impérialisme comme seul système mondial en proscrivant à tout jamais le droit des peuples à décider de leur sort et à construire le socialisme s’ils en décident ainsi.  

     Ces humiliations à répétition infligées à la langue française et aux francophones ne sont pas seulement une insulte faite à la France, à son histoire, à sa culture et à sa littérature. Elles ne sont pas seulement un dévoiement de l’attachement légitime que nombre de nos compatriotes portent aux langues régionales : il s’agit aussi d’un camouflet permanent infligé par “notre” oligarchie antinationale à l’ensemble des Francophones du monde, que ces derniers vivent en Afrique, au Québec, en Belgique, en Suisse et dans nombre d’autres pays où le français reste la langue la plus enseignée après l’anglais, les pays francophones d’Afrique étant globalement les plus dynamiques de ce continent. Spécialiste du monde francophone, M. Ilyes Zouari estimait récemment sur Sud-Radio à près de 900 millions le nombre de personnes capables d’entendre et d’utiliser peu ou prou notre langue commune de part le monde : il est donc criminel, y compris du point de vue des intérêts commerciaux d’avenir de la France, de négliger un tel atout en se sacrifiant de manière hyper-conformiste au tout-anglais cher à l’oligarchie.

     De manière solennelle, le secrétariat national du PRCF adjure l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives du mouvement ouvrier, populaire et démocratique, y compris le mouvement syndical, à s’emparer de la question linguistique et culturelle avant qu’il soit trop tard. Mettre la résistance linguistique au coeur des luttes pour la République une et indivisible – et contre le « pacte girondin » et le « saut fédéral européen » macronistes –, pour l’unité nationale des services publics d’Etat, pour le produire en France, pour la souveraineté nationale, pour la défense des conquêtes sociales, laïques et démocratiques, pour la sauvegarde des statuts nationaux, des conventions collectives nationales et du Code du travail national, n’est pas seulement pour le mouvement ouvrier une question d’honneur : c’est plus que jamais une question de classe majeure pour arracher des mains indignes de l’oligarchie maastrichtienne et capitaliste le drapeau de la nation et le grand héritage de notre langue nationale dont la grande bourgeoisie capitaliste se montre chaque jour plus indigne. 

     Dans cet esprit, qui fut aussi celui d’Aragon et des Lettres françaises clandestines éditées par le PCF sous l’Occupation, le PRCF décide de soutenir méthodiquement, tout en respectant sa spécificité et son indépendance, les efforts permanents de l’Association COURRIEL pour appeler le mouvement populaire à SE défendre LUI-MEME en défendant la langue française.

    le 8/04/2021

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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