• Une partie du personnel du service de transport interne du centre hospitalier de Quimper Cornouaille (Finistère) a débrayé devant l’hôpital, ce mardi 1er juin 2021.Une partie du personnel du service de transport interne du centre hospitalier de Quimper Cornouaille (Finistère) a débrayé devant l’hôpital, ce mardi 1er juin 2021. 

    Le service de transport interne du centre hospitalier de Quimper Cornouaille (Finistère) a lancé un mouvement de grève depuis plus de deux semaines, dans un contexte social tendu au sein de l’établissement.

    Ils courent du soir au matin et du matin au soir. Ils sont indispensables au fonctionnement du centre hospitalier de Quimper Cornouaille (Finistère). Mais ça ne va plus : les brancardiers et les ambulanciers du service de transport interne ont décidé il y a plus de quinze jours d’entamer un mouvement social, dénonçant les conditions dans lesquelles ils exercent leur métier et le manque criant d’effectif dans leur service.

    Leur quotidien ? « On court tout le temps, témoigne Lucie, brancardière (1). Il faut sans cesse aller chercher des lits ou des fauteuils d’un étage à l’autre. Si encore on avait assez de matériel… » Son métier à elle, c’est de transporter les patients depuis les urgences ou depuis les chambres vers les différents services, puis les ramener. Bref, elle passe la journée à faire des allers-retours.

    « On nous appelle les déménageurs bretons »

    Normalement, elle réalise 32 courses par jour. « Mais actuellement, nous sommes plutôt à 45-50 », compte sa collègue, Élodie (1). Soit environ huit minutes par courses, chrono en main ! « On nous appelle les déménageurs bretons. »

    « La quantité l’emporte sur la qualité », soupire Élodie. Le rythme est désormais donné par un logiciel installé sur téléphone portable (nommé PTHA). « Toutes les courses nous arrivent là-dessus, explique Lysie (1) en montrant le sien. Dès qu’on a une course, on la valide, mais parfois on en a trois, quatre en même temps. Et entre deux, on n’arrive pas à avoir le temps de boire un coup ou d’aller aux toilettes. »

    Ce qu’elles demandent ? Plus de personnel, parce qu’avec treize personnes par jour pour tout l’hôpital – sans compter les personnes en arrêt qui ne sont pas remplacées – cela ne suffit pas, estiment-elles. « Le soir, après 18 h, on n’est plus que quatre pour ramener les patients au retour du bloc, sans compter ceux qui ont attendu toute la journée aux urgences… », ajoute Lucie.

    « L’hôpital est une poudrière »

    La situation n’est pas nouvelle. Les syndicats CGT et Sud alertent sur une équipe de transport, « en réelle souffrance : l’état de fatigue physique, psychologique et morale remet en question la qualité de l’aide, de soin et de l’assistance portée au patient. » Une réunion a eu lieu vendredi 28 mai 2021, avec la direction de l’hôpital. « Il n’y a pas eu d’avancées », estiment Joseph Boniz (Sud) et Jean-Marc Trebern (CGT).

    Le transport interne n’est pas le seul service en souffrance. Il y a quelques jours, c’est le service des urgences qui alertait sur les conditions d’accueil des patients. « L’hôpital est une poudrière », confie Joseph Boniz. Et la colère générale risque bientôt d’exploser.

    Flora CHAUVEAU

    (1) Ces brancardières ont préféré ne pas donner leur identité, par crainte d’être identifiées par leur hiérarchie.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Deux délégués CGT de la Fonderie de Bretagne, Maël Le Goff, le porte-parole CGT du mouvement, Eric Blanchier, son bras droit, et le syndicat du site en tant que tel, ont comparu devant le tribunal de Lorient, assignés par Renault, qui demande l’arrêt du blocage de l’usine et la reprise du travail pour les salariés qui le souhaitent.Deux délégués CGT de la Fonderie de Bretagne, Maël Le Goff, le porte-parole CGT du mouvement, Eric Blanchier, son bras droit, et le syndicat du site en tant que tel, ont comparu devant le tribunal de Lorient, assignés par Renault, qui demande l’arrêt du blocage de l’usine et la reprise du travail pour les salariés qui le souhaitent. 

    Le syndicat CGT de la Fonderie de Bretagne et ses délégués répondent, ce mardi 1er juin, devant le tribunal de Lorient, du blocage de l’usine depuis le 27 avril. Le juge soumet aux parties la possibilité d’une médiation. Il rendra sa décision le 3 juin.

    Renault Group avait signifié au syndicat CGT de la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan) et aux principaux leaders du mouvement de blocage du site depuis le 27 avril, leur assignation en justice par voie d’huissier. Maël Le Goff, le porte-parole CGT du mouvement, Eric Blanchier, son bras droit et le syndicat du site en tant que tel, comparaissent ce mardi 1er juin, devant le tribunal de Lorient.

    « Il est vital que les activités de la Fonderie puissent reprendre »

    Renault Group, représenté par Me Tarasewick, demande à la justice de « faire cesser le blocage du site de Caudan et de permettre la reprise des activités dans les conditions nécessaires de sécurité. » Rappelant dans un communiqué, « qu’il est vital que les activités de la Fonderie de Bretagne puissent reprendre et que les salariés qui le souhaitent puissent à nouveau se rendre sur leur lieu de travail ».

    Les fondeurs grévistes en nombre

    Les représentants de la CGT de la Fonderie se sont, ce mardi, présentés au tribunal, soutenus par une centaine de salariés grévistes. Il n’y a pas eu de cortège organisé depuis Caudan. Mais ils sont bien là, les fondeurs grévistes en nombre, aux portes du tribunal, sur le coup de 13 h 30, à témoigner leur soutien et leur détermination à ne rien céder… » Tout cela prouve qu’on ne faiblit pas », résume Maël Le Goff.

    Les fondeurs grévistes sont venus en nombre aux portes du tribunal de Lorient.

    La décision sera rendue le 3 juin à 14 h

    L’audience en référé a duré une heure, autour de la question y a-t-il eu ou non usage illicite du droit de grève ? C’est ce que s’est attaché à démontrer l’avocate du groupe Renault, Me Tarasewick, en demandant « d’ordonner la levée des entraves à la libre circulation des personnes et des véhicules nécessaire à la production, avec une astreinte de 100 € par infraction et recours à la force publique si nécessaire ».

    À l’inverse, Me Jeffroy a soutenu que la requête n’était pas fondée. « Qu’il n’y a rien qui démontre qu’on ne peut pas accéder au site et que des salariés grévistes bloquent des non grévistes. » « Nous ne sommes pas dans un mouvement qui dérape, mais dans un mouvement agressif, qui dérange. Une grève ça gêne la production, c’est justement l’objectif », a-t-il ajouté.

    À l’issue d’une heure d’audience, le président a demandé aux parties de faire savoir avant 19 h s’ils acceptaient une médiation. La décision sera rendue le 3 juin à 14 h.

     

    Renaud GARNIER

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

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    Grève à la Fonderie de Bretagne : malgré des milliards d’euros d’aides publiques, Renault roule ses salariés-par Guy Pichard (bastamag-7/04/21)

     

    Depuis plus de deux semaines, la Fonderie de Bretagne, propriété de Renault est à l’arrêt. Les employés usent du blocage pour protester contre la mise en vente du site et l’absence de dialogue avec leur direction, et s’interrogent sur l’attitude du constructeur.

    « Nous les avons questionnés sur notre sort et ils n’ont pas daigné nous répondre », explique Christophe, salarié depuis une trentaine d’années à la Fonderie de Bretagne de Caudan (Morbihan), et gréviste depuis le 27 avril. Sept membres de la direction de l’usine, qui fabrique des pièces pour les châssis, les moteurs ou les boîtes de vitesse de véhicules Renault, sont alors retenus sur le site par des salariés inquiets. « On les a alors seulement bloqués ! Ils ont été retenus jusqu’à 22 heures, pas séquestrés comme on a pu le lire... », rétablit l’ouvrier sur le parking du site. Depuis ce jour, plus d’une centaine de salariés se relaient quotidiennement pour occuper la fonderie, avec un roulement bien précis. « Personnellement, j’occupe tous les jours l’entreprise. Il y a trois groupes qui se relaient : le matin de 6 à 14 heures, puis de 14 à 22 et enfin de 22 à 6, ce sont les 3 x 8 en somme !  », détaille Christophe. « Rien ne sortira de la fonderie avant que l’on puisse dialoguer avec la direction », prévient-il.

    Dernier bastion d’un savoir-faire et d’une vie ouvrière séculaires dans le pays de Lorient, la Fonderie de Bretagne est l’héritière d’une tradition sidérurgique locale au passé riche. L’usine bretonne a vu son nombre d’employés divisé par trois en une trentaine d’années (340 aujourd’hui). Elle n’est malheureusement pas la seule fonderie actuellement en difficulté. Ainsi, Jinjiang FVM (127 salariés) à Villiers-la-Montagne en Meurthe-et-Moselle a été placée en liquidation le 19 avril. Dimanche 25 avril, dans l’Aveyron, une manifestation a eu lieu pour le maintien de l’emploi à la SAM (357 salariés), en redressement judiciaire depuis fin 2019 et toujours sans repreneur... La liste est encore longue car la France dénombre près de 380 fonderies sur son territoire. Le 3 mai, le ministère de l’Économie annonçait encore un nouveau prêt de 10 millions d’euros à la société Alavance, propriétaire de trois fonderies dans la Vienne et l’Indre.

    Pourtant l’argent coule à flots pour l’industrie automobile

    Une étude sur le secteur de la fonderie automobile en France, datant de mai 2020 et commandée par le gouvernement et la filière automobile (PFA, qui rassemble Renault, Valeo ou Michelin), estime même que dans les dix prochaines années, 40 % des emplois du secteur pourraient être amenés à disparaître... soit environ 5000 postes sur les 13 500 que comptent la filière aujourd’hui ! À Caudan, cela fait un an environ que la situation est confuse, depuis qu’un article du Canard Enchaîné a révélé que le groupe Renault comptait – déjà – se séparer du site, alors même que le constructeur au losange venait de bénéficier d’un prêt de l’État de 5 milliards d’euros et d’une aide à la relance.

    De quoi déclencher une première grève et une fronde des élus. Une semaine de négociation suffit alors pour que le sort de la Fonderie de Bretagne soit préservé et qu’une revue stratégique du site soit lancée. Mais un an plus tard, le 11 mars 2021, le couperet tombe : Renault annonce officiellement vouloir rechercher un repreneur.

    Grève à la Fonderie de Bretagne : malgré des milliards d’euros d’aides publiques, Renault roule ses salariés-par Guy Pichard (bastamag-7/04/21)Au milieu des machines à l’arrêt, des panneaux félicitent les ouvriers pour leurs récents records de productivité. Une vidéo promotionnelle a même été tournée sur place récemment pour vanter la modernisation du site / © Guy Pichard

    C’est le grand paradoxe de la situation : l’argent coule à flots pour l’industrie automobile. Outre le prêt accordé à Renault, un plan de 8 milliards d’euros va soutenir le secteur, qui bénéficiera aussi de nouvelles aides prévues par le plan de relance. Un « comité stratégique de la filière automobile » a même été créé, avec un casting de choix affiché fièrement par le gouvernement : quatre ministres, deux patrons de l’industrie et un budget de 50 millions d’euros annoncé le 26 avril, la veille de l’occupation de la Fonderie de Bretagne, dont 20 millions versés par les constructeurs pour aider les employés licenciés à se reconvertir. Si la question des fonderies y est abordée, c’est l’absence de perspectives qui a décidé les employés de celle de Bretagne à relancer une grève.

    « Ce n’est pas la première grève à l’usine », explique Marie, qui a travaillé deux ans à la fonderie en intérim. « Je ne suis pas pessimiste pour l’avenir de l’usine car cela fait plusieurs fois que cette situation a lieu. Ce qui est étonnant, c’est qu’encore la semaine dernière, la direction a même congratulé les employés pour avoir battu un record de rendement ! », s’étonne la jeune femme.Renault félicite ses salariés, avant de d’en débarrasser

    Drôle d’ironie à l’intérieur du bâtiment. Certaines salles abritant les machines à l’arrêt sont ornées de panneaux sur lesquels la direction félicite les employés de leurs « records de production » établis quelques semaines avant l’annonce du groupe Renault de se séparer de l’usine ! « Après l’incendie qui avait ravagé notre outil de travail l’année dernière (en 2019, ndlr), Renault s’était engagé à nous donner plus de volume de travail à une condition : que l’on atteigne les objectifs imposés », s’est exclamé Maël Le Goff, secrétaire général de la CGT Fonderie de Bretagne, et figure médiatique de la contestation, lors du rassemblement du 1er mai à Hennebont, ajoutant : « Ces objectifs ont été atteints et dépassés mais ils veulent tout de même partir ! Sommes-nous sur une relation de maître à esclave ? »

    Grève à la Fonderie de Bretagne : malgré des milliards d’euros d’aides publiques, Renault roule ses salariés-par Guy Pichard (bastamag-7/04/21)« Les salariés n’accepteront pas d’être sacrifiés avec femme et enfants au nom de la logique capitaliste », lance Maël Le Goff, secrétaire général de la CGT Fonderie de Bretagne, lors du 1er mai qui réunit environ 2000 personnes dans le centre d’Hennebont / © Guy Pichard

    Un mot revient sur les lèvres et les pancartes : trahison. « Cette décision de nous vendre nous rappelle à tous de très mauvais souvenirs. Comment Renault peut-il trahir ses salariés, les pouvoirs locaux et la population ? » L’amertume est grande chez les salariés et leurs proches, mais également au sein de la classe politique locale... Une partie d’entre elle avait donné rendez-vous aux salariés ce 1er mai, après le défilé, dans le centre d’Hennebont, au Parc botanique de Kerbihan. Si tous les politiques présents étaient d’accord pour soutenir le maintien de l’usine au sein du groupe Renault, certains avaient la partie plus difficile que d’autres... Jean-Michel Jacques par exemple, seul député LREM à s’être déplacé, a pu globalement dérouler son discours calmement, sauf quand il est tombé dans la caricature. « Les communistes souhaitaient la nationalisation de la fonderie, si vous voulez un régime soviétique c’est votre choix ! », a lâché le député de la majorité présidentielle au milieu de la foule, provoquant de vives réactions.

    « Nous avons tous l’impression que ce sont les patrons qui décident et les politiques qui suivent »

    Malgré le cadre bucolique de la réunion du 1er mai, les quelques élus bretons ont aussi montré des divergences dans leur soutien à l’usine. Un point a cristallisé les désaccords : une clause de confidentialité signée par certains élus de droite. « Quelques semaines après la revue stratégique, nous – élus de l’opposition – avons appris que des élus locaux, comme le président de l’agglomération mais aussi le maire de Caudan, avaient signé une clause de confidentialité », dénonce Damien Girard, candidat EELV malheureux à la mairie de Lorient. « Les documents qui ont été présentés aux élus n’étaient pas les mêmes que ceux présentés au syndicat, il y avait eu deux réunions différentes à deux moments ! À partir de là, il était clair que Renault menait en bateau les salariés de l’entreprise », détaille l’écologiste. Malheureusement, ces manœuvres politiciennes n’ont fait que renforcer le constat amer partagé par bon nombre de grévistes sur place : l’inégal rapport de force entre la classe politique et le patronat.

    Grève à la Fonderie de Bretagne : malgré des milliards d’euros d’aides publiques, Renault roule ses salariés-par Guy Pichard (bastamag-7/04/21)« Les communistes souhaitaient la nationalisation de la fonderie. Si vous voulez un régime soviétique, c’est votre choix ! » Jean-Michel Jacques, député LREM du Morbihan, répond aux grévistes à Hennebont le 1er mai / © Guy Pichard

    « Les politiques locaux soutiennent par la parole mais cela manque d’actes », regrette Marie, dont le mari travaille toujours à la fonderie. « Aujourd’hui nous avons tous l’impression que ce sont les patrons qui décident et les politiques qui suivent. Renault a pourtant bénéficié de milliards de subvention de la part de l’État ! », poursuit la jeune femme. En effet, depuis 2009, plus de 8 millions d’euros ont été injectés dans l’usine par l’État, la région Bretagne et Lorient-Agglomération. L’enjeu est de taille, car avec ses 350 salariés (et 1000 emplois indirects), la Fonderie de Bretagne est un outil industriel capital dans cette partie de la Bretagne.

    « Nous aurons tous toujours besoin de fabriquer des voitures dans des conditions écologiques et sociales les meilleures possibles »

    La deuxième semaine de grève étant bien entamée, ses premières conséquences se sont fait ressentir chez Renault... Ainsi, le 3 mai, Maël Le Goff annonçait qu’à l’usine du Mans, la ligne de production de la Zoé – la voiture électrique du constructeur – était stoppée, faute de pièces livrées par la fonderie. En effet, l’usine, qui fabrique notamment des bras de suspension et des différentiels de boîtes de vitesse, équipe aussi les voitures électriques de Renault, et l’affiche fièrement. Le modèle Zoé est brandie sur les pancartes de contestation, comme pour tordre le cou aux arguments qui feraient passer la fonderie comme obsolète. « C’est aussi l’enjeu de cette mobilisation », explique Dominique, présent dès le premier jour de la grève.

    « Nous voulons faire comprendre à la population que nous fabriquons des pièces pour les voitures électriques. Il n’y a plus de fonte ici. Renault va juste délocaliser ailleurs pour engendrer plus de bénéfices ! » continue l’ouvrier. Espagne, Turquie ou encore Maroc, les pays visés semblent promettre toujours plus de travail à coût réduit, quitte à polluer davantage, que ce soit en termes de transport des marchandises ou via les équipements de fabrication. « Malgré la transition écologique, la France doit pouvoir conserver ce type d’usine », commente l’écologiste Damien Girard. « Nous aurons tous toujours besoin de fabriquer des voitures mais nous devons essayer de les fabriquer en France, dans des conditions écologiques et sociales les meilleures possibles », ajoute-t-il.

    Cette nouvelle lutte pour la survie s’annonce délicate pour les ouvriers de la Fonderie de Bretagne, et le soutien de la population locale (une cagnotte en ligne existe d’ailleurs) ne sera pas de trop pour exiger du groupe Renault qu’il tienne ses promesses. « Renault pensait éteindre un foyer de perte comptable, ils attisent un foyer de colère nuisible à leur image », a clamé Maël Le Goff à la foule.

    Guy Pichard

    source: https://www.bastamag.net/

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  •  Actualités du Syndicat CGT du CHRU Brest - Carhaix ( FB - 31/ 05/2021 ).

    Cette semaine, Thomas va une nouvelle fois vous faire le point de l'actualité du CHRU Brest. A l'ordre du jour le point sur diverses lutte dans les services : régulation médicale, centre René Fortin, psychiatrie. C'est aussi la lutte des psychologues et dénomiteur commun pour toutes et tous : la journée d'action du 15 juin prochain, l'appel à la grève de la CGT pour exiger la réouverture des négociations du Ségur de la Santé. Pour finir, nous pousserons un double "coup de gueule" : contre l'utilisation des bons d'essence par la direction à des fins de fonctionnement des voitures de service et contre la direction qui sanctionne un de nos militants....

    Pour visionner la video cliquer sur: 

     https://fb.watch/5QNJc38mBV/

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  • Quelque 200 fondeurs se sont réunis ce lundi après-midi au pied des anciennes forges d’Hennebont pour une photo symbolique.Quelque 200 fondeurs se sont réunis ce lundi après-midi au pied des anciennes forges d’Hennebont pour une photo symbolique.

    Alors qu’ils espèrent des avancées mardi 1er juin, 200 d’entre eux ont symboliquement convergé vers le site des anciennes forges d’Hennebont ce lundi 31 mai 2021.

    L’instant était éminemment symbolique. Alors qu’ils entament ce lundi leur sixième semaine de lutte, les salariés de la Fonderie de Bretagne ont convergé vers le site des anciennes forges d’Hennebont (Morbihan), sur la rive d’Inzinzac-Lochrist.

    Ils étaient environ 200, pour une grande photo de famille, sous les portraits géants de figures du métier, aujourd’hui placardés sur les murailles de l’ancien berceau de l’industrie métallurgique en pays de Lorient. Maël Le Goff, délégué CGT des fondeurs l’avait rappelé quelques minutes auparavant, à l’occasion de l’assemblée générale : « La lutte se poursuit et nous entendons continuer à nous faire entendre. »

    Des avancées ce mardi ?

    « Samedi, à Hennebont, poursuit le chef de file du mouvement, la mobilisation de la population a été sensationnelle et elle fait chaud au cœur. On peut se réjouir de la présence importante de nombreux élus du pays de Lorient dans le cortège. Ils se rendent compte de la gravité de la situation et ont compris que nous avions raison dès le début. »

    Les hommes et les femmes de la Fonderie de Bretagne espèrent désormais obtenir, dès ce mardi, des avancées dans les négociations et devraient se rendre massivement à 13 h 30 au tribunal de Lorient, où les délégués doivent être entendus à l’audience pour blocage du site industriel du groupe Renault.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Ce 27 mai, le PRCF d'Alsace, aux côtes de la JC du Bas-Rhin et du Cercle Communiste d'Alsace, s'est mobilisé dans le cadre de la Journée Nationale de la Résistance, à Strasbourg, devant la plaque de Georges Wodli, cheminot, syndicaliste, communiste et résistant, mort sous la torture après son arrestation par la Gestapo.

     

     

     

     

     

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/   

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  • Avec FADI KASSEM et le PRCF, PORTONS L’ALTERNATIVE ROUGE ET TRICOLORE – Communiqué n°16 – 31 mai 2021

     

    Pour reconstruire la République française une et indivisible, avec Fadi KASSEM, portons l’Alternative Rouge et Tricolore !

     

    Le 29 mai 2021, tandis que le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) participait aux commémorations de la 150eannée de la Commune de Paris et au 16e anniversaire de la victoire du NON au référendum de 2005, des milliers de personnes défilaient en France contre la décision du Conseil constitutionnel de censurer des dispositions de la loi Molac visant à destituer le français de son statut de seule langue commune officielle de la République. « Curieusement », pratiquement aucun média dominant n’a relayé le grand rassemblement populaire et patriotique parti de la place de la République à destination du mur des Fédérés au cimetière du Père Lachaise à Paris, préférant évoquer le « combat pour les libertés » portés par les forces euro-régionalistes et indépendantistes.

    Cette nouvelle offensive euro-régionaliste vise à alimenter une fausse opposition entre les langues régionales et la République une et indivisible, et ainsi à renforcer l’euro-dislocation de la France de la part de forces adhérant à la fois au « saut fédéral européen » et au « pacte  » promu par Macron. Ce dernier, flanqué des satellites de droite (LR, extrême droite) et de la fausse « gauche » (PS, EELV, voire PCF dont les élus ont voté la honteuse loi Molac), accélère la politique des euro-gouvernements promouvant les « territoires » et leur « droit à la différenciation », constituant ainsi les principaux vecteurs du séparatisme à l’œuvre aujourd’hui. Un séparatisme de surcroît promu par le MEDEF, tout heureux de détruire toutes les conquêtes sociales et démocratiques nationales, mais aussi par les forces euro-gauchistes crachant leur venin sur la Révolution jacobine et son héritage majeur, la République une et indivisible.

    Voilà pourquoi, face aux séparatismes défendant tout type de différenciation (et pas seulement « religieux ») et menaçant de détruire la France, Fadi Kassem et le PRCF, s’inscrivant dans l’héritage de la Révolution jacobine de 1793, portent l’Alternative Rouge et Tricolore afin de reconstruire une République une et indivisible assurant l’égalité entre tous les citoyens et tous les travailleurs, et ce tout en garantissant l’apprentissage des langues régionales dans le cadre de l’Education nationale publique. C’est le seul moyen de faire enfin « France commune », projet qui implique d’en finir avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme, d’imposer les nationalisations démocratiquement contrôlées des secteurs clés de l’économie et de reconstruire une République une et indivisible dans une perspective socialiste.

     

    source:  https://www.initiative-communiste.fr/

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  • GUENNADI ZIOUGANOV, président du PC de la Fédération de Russie : UNE ANALYSE DE LA COMMUNE DE PARIS. Avec l’autorisation de l’auteur, nous publions ce texte important paru dans la Pravda du 27.05.2021.

    Le 18 mars dernier, le KPRF avait adressé un message au PRCF afin d’honorer les combattants de la Commune de Paris : Message du KPRF* au PRCF pour honorer les combattants de LA COMMUNE de PARIS !


    Lumière de la Commune de Paris

     

    Manifestation du KPRF

    À l’aube d’un nouveau monde. Une grande leçon pour le prolétariat mondial. Une impulsion tragique mais noble des travailleurs à se libérer des chaînes millénaires de l’exploitation, de l’inégalité et de l’anarchie. Telle était la Commune de Paris. Nous célébrons cette année l’anniversaire d’un siècle et demi de son exploit immortel. Rendant hommage à la mémoire des communards, nous voyons en eux de puissants titans qui ont inspiré les générations suivantes de combattants pour le socialisme.

    La situation économique et politique en Europe à cette époque était largement déterminée par les facteurs suivants: l’incomplétude des révolutions démocratiques bourgeoises de 1848-1849, la première crise économique mondiale de 1857, qui a conduit des dizaines de millions de personnes dans la pauvreté, ainsi que les désastres et les épreuves causés par une série de conflits armés – l’italien la guerre de 1859, les guerres de Prusse avec le Danemark et l’Autriche en 1864 et 1866, la guerre franco-prussienne de 1870-1871.

    Le régime politique en France, dirigé par l’empereur, a montré un semblant d’ordre. Napoléon III – cette «grande médiocrité», selon la juste définition de Bismarck – est arrivé au pouvoir avec le soutien de la grande bourgeoisie et des militaires. Cependant, l’état des choses dans le pays l’a contraint à prendre en compte l’humeur des travailleurs. Cela a abouti à ce que les marxistes appellent le bonapartisme.

    La pratique du bonapartisme se caractérise par une démagogie sociale sophistiquée, des manœuvres constantes entre les différents intérêts de classe et détournant l’attention des citoyens des problèmes réels en incitant au chauvinisme et aux aventures militaires. Dans le même temps, toutes les manifestations du mouvement de protestation en France ont été brutalement réprimées par la machine idéologique et bureaucratique, qui reposait sur l’appareil d’État et les structures de pouvoir.

    Au début de la guerre franco-prussienne, la situation intérieure de la France était caractérisée par une crise profonde du système bonapartiste. K. Marx a écrit: «Cette dernière forme de pouvoir gouvernemental était en même temps sa forme la plus prostituée, un pillage éhonté des fonds publics par une bande d’aventuriers, un terreau fertile pour d’énormes dettes d’État, une couronne de corruption, une vie artificielle. plein de faux semblants. Le pouvoir gouvernemental, avec toutes ses guirlandes le couvrant de haut en bas, plongé dans la boue. “

    La guerre avec la Prusse a prouvé la fragilité d’un système complètement pourri, déchiré par de profondes contradictions. Le déroulement défavorable des hostilités pour la France a provoqué une aggravation des problèmes économiques. Une crise sociale profonde se développait également rapidement.

    En juillet 1870, le ministre de la Guerre Edmond Leboeuf déclara que pour la France, le conflit militaire serait rapide et victorieux. «Nous sommes prêts, nous sommes complètement prêts, tout est en ordre dans notre armée, jusqu’au dernier bouton des guêtres du dernier soldat», s’est-il vanté. Et déjà le 1er septembre, la catastrophe de Sedan s’est produite – l’armée française a été encerclée, l’empereur a été capturé et a été bientôt déposé sous la pression des masses.

    Le nouveau gouvernement français, malgré sa rhétorique populiste, a exprimé les intérêts des grandes entreprises. Réprimant les protestations populaires, il est allé à une conspiration secrète avec l’Allemagne. La peur des travailleurs s’est avérée plus forte que la peur des occupants. En février 1871, le gouvernement d’Adolphe Thiers signa un humiliant traité de paix, devenant un gouvernement de trahison nationale. L’Alsace et la Lorraine industrialisées ont été rejetées de la France. Les troupes allemandes ont été autorisées à entrer à Paris. L’énorme indemnité aux gagnants d’un montant de 5 milliards de francs est tombée lourdement sur les épaules des gens du commun …

    Les masses ouvrières ont refusé de soutenir l’acte de trahison. À l’automne, à Paris et dans d’autres villes, les gens ont commencé à s’organiser en communes et comités de vigilance. Des bataillons de la garde nationale sont créés. Cela correspondait aux pensées de Karl Marx, qui a suivi de près les événements en France et a noté que le seul salut d’une invasion étrangère était l’armement général du prolétariat. Mais, croyait-il, la classe dirigeante n’accepterait jamais cela, car l’armement de Paris signifiait l’armement de la révolution: «La victoire de Paris sur l’agresseur prussien serait la victoire de l’ouvrier français sur le capitaliste français et son État parasite.”

    Cela s’est avéré comme Marx s’y attendait. En capitulant devant l’Allemagne, le gouvernement a tenté de désarmer la Garde nationale. Le 18 mars, des troupes fidèles à Thiers font irruption dans Paris … Cependant, elles rencontrent une résistance farouche de la part des citoyens ordinaires. Avec le soutien de la population, les gardes nationaux ont repris les bâtiments gouvernementaux.

    Le bureau de Thiers s’enfuit à Versailles. Le Comité central de la Garde nationale est devenu le gouvernement provisoire. Dix jours plus tard, ses pouvoirs sont transférés à la Commune de Paris élue au suffrage populaire. Il était dominé par les travailleurs et l’intelligentsia révolutionnaire. Beaucoup étaient socialistes, membres de la Première Internationale.

    La formation d’un nouveau gouvernement – la Commune de Paris – est solennellement proclamée le 28 mars 1871. Cela s’est passé sur la place devant la mairie avec une foule immense de monde dans une atmosphère de jubilation générale. La biographie de la Commune de Paris a commencé. La classe ouvrière française, qui s’est rebellée contre le capital, a tenté de réaliser le rêve séculaire de l’humanité de construire une société juste.

    Dans une courte période de son existence – seulement 72 jours! – La Commune a pris des mesures d’importance historique mondiale. Elle a créé un nouveau type d’État. Ce fut la première expérience de la dictature du prolétariat. En rupture avec le parlementarisme bourgeois, la Commune était à la fois un organe exécutif et un organe législatif. Il reposait sur des principes véritablement démocratiques: collégialité de la direction, élection, responsabilité et rotation de tous les fonctionnaires.

    Comme l’a noté K. Marx, l’exploit des communards a consisté dans le fait que, pour la première fois dans la pratique, ils ont procédé à la destruction de l’appareil d’État de la bourgeoisie et ont jeté les bases d’un nouvel État prolétarien. Lénine a souligné par la suite qu’au cours des transformations révolutionnaires, le prolétariat parisien a procédé à «un gigantesque remplacement de certaines institutions par des institutions d’un genre fondamentalement différent», qui n’avait aucun précédent dans l’histoire.

    Selon Marx, la Commune «était, en substance, le gouvernement de la classe ouvrière, le produit de la lutte de la classe productive contre la classe qui s’approprie; c’était une forme politique ouverte … dans laquelle l’émancipation économique du travail pouvait être accomplie. ” La politique sociale et économique du nouveau gouvernement était imprégnée du désir d’améliorer la position des masses, de libérer les travailleurs de l’exploitation capitaliste. La Commune a pris un certain nombre de mesures progressistes et jusqu’ici sans précédent dans l’intérêt de la population commune.

    Par un décret du 16 avril 1871, les ateliers et usines, dont les propriétaires fuyaient Paris, furent transférés à des associations de d’ouvriers. Pour les fonctionnaires, un salaire maximum a été fixé égal au revenu des travailleurs qualifiés. Des salaires minimums obligatoires et le contrôle des travailleurs sur la production ont été introduits. Des ateliers publics ont été ouverts pour les chômeurs. Des pratiques telles que le travail de nuit dans les boulangeries, les déductions arbitraires sur les salaires des travailleurs et un certain nombre d’autres ont été éliminées. Par décret du 6 mai, les articles promis ont été rendus gratuitement aux ouvriers des prêteurs sur gages. Pour améliorer la situation des travailleurs, les arriérés de loyer ont été annulés et un certain nombre d’autres décisions ont été adoptées.

    Il est également important que la Commune ait décidé d’imposer le paiement d’une indemnité aux coupables d’avoir déclenché la guerre et la honteuse défaite de la France – les anciens députés et ministres. Les décrets de la Commune ont aboli l’armée permanente et la préfecture de police. Leurs fonctions étaient confiées à un peuple armé – la Garde nationale. L’Église était séparée de l’État.

    L’introduction de l’enseignement obligatoire et gratuit est une étape sans précédent. Dans le même temps, l’enseignement des bases de l’artisanat a été inclus dans le programme scolaire. Des cours gratuits pour enfants et adultes, des jardins d’enfants et des crèches ont été ouverts.

    «Quelle flexibilité, quelle initiative historique, quelle capacité d’abnégation ces Parisiens! Après six mois de faim et de ruine, causés par une trahison beaucoup plus intérieure que par un ennemi extérieur, ils se révoltent sous les baïonnettes prussiennes, comme si l’ennemi ne s’était pas encore tenu aux portes de Paris! L’histoire ne connaît pas d’autre exemple d’un tel héroïsme! ” – Marx admirait. Il proposa de comparer avec ces héros de la Commune «les esclaves du Saint Empire romain germanique prussien avec ses mascarades antédiluviennes, sentant les casernes, les églises, les cadets et surtout le philistinisme».

    Le fondateur du marxisme avait toutes les raisons de le dire. Les Communards de Paris ont dû résoudre des tâches créatives dans des conditions où une partie du pays était occupée par les troupes allemandes. De plus, les classes dirigeantes, qui avaient récemment crié au patriotisme, ont emprunté la voie de la collusion avec les envahisseurs. K. Marx et F. Engels notent: voyant cet «échec et cette trahison», les prolétaires parisiens «se sont rendu compte que l’heure était venue pour eux où ils devaient sauver la situation en prenant le contrôle des affaires publiques entre leurs mains … Il est impératif qu’ils aient le droit indéniable de devenir maîtres de leur propre destin, en prenant le pouvoir du gouvernement entre leurs mains. “

    Hélas, la Commune de Paris n’a pas seulement pris des décisions extrêmement prometteuses. Un certain nombre d’erreurs fatales ont été commises, qui ont condamné l’entreprise à la défaite. Avec les réalisations des insurgés, ces erreurs de calcul ont été analysées en détail dans l’ouvrage «La guerre civile en France», et plus tard dans d’autres ouvrages de Marx, Engels et Lénine. En même temps, ils n’étaient pas uniquement motivés par un intérêt scientifique et historique. L’étude de l’expérience de la première révolution prolétarienne du monde et du premier gouvernement de la classe ouvrière était nécessaire pour la poursuite de la lutte pour le socialisme.

    L’expérience de la Commune de Paris est devenue une sorte de feuille de route pour les futurs révolutionnaires. Oui, cette carte n’était pas parfaite. Il comportait de nombreuses lacunes et inexactitudes. Ces «espaces vides» devaient être remplis par de nouveaux combattants pour une société socialement juste. Ainsi soit-il. Mais l’exploit des pionniers ne s’éteint pas. Son importance n’est pas barrée. Et l’analyse des activités de la Commune de Paris est pratiquement importante pour nous, communistes du XXIe siècle.

    Ainsi, la première et principale erreur de la Commune de Paris a été l’indécision, surtout lors de la première étape. Beaucoup de ses dirigeants ont été retenus captifs par un patriotisme mal compris. Ils pensaient que des actions radicales, comme une attaque contre Versailles, déclencheraient une guerre fratricide et endommageraient leur patrie. Et cet argument semblait pesant au moment même où l’ennemi se tenait juste à l’extérieur des murs de Paris. La subordination des intérêts de classe aux intérêts «nationaux», «patriotiques» était une grave erreur de calcul. Pourquoi? Oui, ne serait-ce que parce que le gouvernement de Thiers était précisément guidé par les intérêts de classe. Il ne se souciait pas des prolétaires «indigènes».

    Les messieurs capitalistes n’ont pas hésité à déclencher une guerre civile contre les travailleurs de leur propre . De plus, ils ont dirigé leurs baïonnettes sur eux avec le soutien d’une armée étrangère. Par conspiration avec Bismarck, 60 000 soldats ont été libérés de la captivité allemande, qui ont rejoint l’armée de Versailles. De plus, les Allemands laissent passer les contre-révolutionnaires par leurs positions, facilitant la prise de Paris. Ainsi, les capitaux français et allemands se sont unis contre les communards, aveuglés par les illusions patriotiques.

    La deuxième erreur de la Commune de Paris était étroitement liée à la première. Elle consistait en la timidité des mesures prises. Les communards n’ont pas osé prendre la banque française et confisquer les objets de valeur qui y étaient stockés pour près de 3 milliards de francs. Au lieu de cela, les dirigeants de la Commune se sont humiliés devant le directeur de la banque, mendiant des fonds pour payer les salaires des gardes nationaux. Engels a écrit à ce propos: «Le plus difficile à comprendre est la vénération avec laquelle la Commune s’est respectueusement arrêtée devant les portes de la banque française. C’était aussi une erreur politique majeure. La banque est entre les mains de la Commune – après tout, cela aurait compté plus de dix mille otages. Cela obligerait toute la bourgeoisie française à faire pression sur le gouvernement de Versailles pour qu’il conclue la paix avec la Commune. “

    Au lieu d’une action décisive, les communards ont mené des discussions interminables avec les anciennes autorités municipales, parmi lesquelles se trouvaient de véritables ennemis. Les représentants de ces cercles étaient en contact permanent avec Versailles. Ils ont transmis à Thiers les informations qui l’intéressaient et ont délibérément retardé les négociations. Sans aller à la répression sévère des éléments contre-révolutionnaires, la Commune a facilité la tâche de l’ennemi – de nombreux représentants de la bourgeoisie ont organisé des sabotages, des actes de sabotage et de sabotage.

    Une omission stratégique était le manque de liens solides entre la Commune de Paris et les travailleurs de la province. Pendant ce temps, des communes révolutionnaires furent proclamées en mars 1871 dans un certain nombre de villes – Marseille, Toulouse, Lyon et d’autres. Les communards ne se rendirent pas compte de l’importance d’une alliance avec la paysannerie ouvrière, qui resta passive dans le contexte des événements turbulents en cours.

    Les erreurs commises par la Commune de Paris ont été directement influencées par la fragmentation des forces en son sein. En l’absence d’un parti révolutionnaire de premier plan, il comprenait des Blanquistes, des Proudhoniens, des Nouveaux Jacobins, des anarchistes et même des membres de loges maçonniques. Cela a donné lieu à de nombreuses disputes infructueuses et à toutes sortes de confusions – d’autant plus dangereuses que l’ennemi accumulait des forces pour réprimer la révolution dans le sang. Marx, qui entretenait des contacts constants avec les dirigeants de la Commune, leur écrivait le 13 mai: «La Commune passe, à mon avis, trop de temps à des bagatelles et des comptes personnels. On peut voir qu’avec l’influence des travailleurs, il y a d’autres influences. Rien de tout cela n’aurait d’importance si vous pouviez rattraper le temps perdu. »

    Les insurgés n’avaient pas un seul corps militaire. L’organisation de la défense est engagée simultanément dans: la commission militaire de la commune, le comité central de la garde nationale, le bureau militaire des arrondissements de Paris et plusieurs autres entités.

    La Commune de Paris pourrait-elle corriger ses erreurs? Cela n’a guère de sens de se livrer à la divination. L’histoire a laissé très peu de temps aux communards. Les ouvriers parisiens héroïques ont osé, selon les mots de Marx, «prendre d’assaut le ciel». Et même leur victoire à court terme a marqué la transition du mouvement mondial de lutte pour le socialisme à un niveau fondamentalement nouveau et supérieur.

    «Peu importe comment l’affaire se termine cette fois, un nouveau point de départ d’importance historique mondiale a néanmoins été gagné», écrivait Marx le 17 avril 1871. Et déjà le 23 mai, au milieu de la «semaine sanglante», il disait prophétiquement: «Les principes de la Commune sont éternels et ne peuvent être détruits; ils s’affirmeront encore et encore jusqu’à ce que la classe ouvrière atteigne la libération. ” Les punisseurs à ce moment-là tiraient déjà des canons sur les quartiers ouvriers et procédaient à des exécutions massives des communards.

    C’est précisément une semaine qu’il a fallu à une armée versaillaise de 100 000 hommes, entrée dans Paris, pour la maîtriser complètement. Les communards ont opposé une résistance héroïque. Les ouvriers se sont battus pour chaque mètre. Et l’ennemi s’est cruellement vengé des gens qui ont osé lever la tête. Mais cette cruauté n’a pas fait vaciller le gouvernement prolétarien.

    Les héros se couvraient d’une gloire sans faille, dont beaucoup moururent au combat ou furent abattus. Ce sont Auguste Jean-Marie Vermorel, Louis Eugène Varlin, Louis Charles Delecluse, Yaroslav Dombrovsky … les socialistes russes A.V. Korvin-Krukovskaya, E.L. Dmitrieva, P.A. Lavrov et autres.

    On peut dire des communards avec les mots de Maxim Gorky: «Nous chantons gloire à la folie des braves. La folie des braves est la sagesse de la vie! Brave Falcon! Au combat avec les ennemis tu saignes … Laissez-vous mourir! Mais dans le chant des braves et forts d’esprit, vous serez toujours un exemple vivant, un appel aux orgueilleux de la liberté, à la lumière! “

    La Commune de Paris est devenue une expérience inestimable dans la lutte des travailleurs pour leur libération. Elle a joué un rôle énorme dans le développement de la théorie du communisme scientifique. La pratique de ses actions a poussé Marx, Engels et leurs partisans à un développement plus profond de la doctrine de la lutte de classes, de la révolution et de la dictature du prolétariat.

    Le rôle de la Commune est énorme. À bien des égards, il a jeté les bases de tout le mouvement révolutionnaire prolétarien qui a suivi. Ses leçons n’étaient pas moins importantes pour la formation du bolchevisme que les leçons de la première révolution russe pour la victoire de la grande révolution d’octobre. Comme V.I. Lénine, «la cause de la Commune est la cause de la révolution sociale, la cause de la complète émancipation politique et économique des travailleurs, c’est la cause du prolétariat mondial. Et en ce sens, elle est immortelle. “

    S’exprimant en janvier 1918 au IIIe Congrès des Soviets avec un rapport sur les activités du Conseil des Commissaires du Peuple, V.I. Lénine a rappelé aux délégués l’importance historique mondiale de la Commune de Paris. Il l’a décrite comme «la première expérience d’un gouvernement ouvrier» et «l’embryon du pouvoir soviétique». Cette grande expérience a été confirmée et enrichie par l’expérience de la Grande Révolution socialiste d’octobre. Exactement de la même manière, elle a été complétée par les leçons tragiques de la destruction du socialisme en URSS et dans les pays d’Europe de l’Est. Actuellement, elle conserve son importance durable.

    Les communistes modernes sont les héritiers des héros de la Commune de Paris. Oui, nous devons agir dans des conditions différentes. Les partis communistes des différents pays sont obligés de prendre en compte les différents alignements des forces de classe. Les communistes de Chine, du Vietnam, de , du Laos, de Corée du Nord sont au pouvoir et travaillent à la construction de sociétés socialistes. Dans un certain nombre d’États, dont la Biélorussie, l’Argentine, l’Afrique du Sud, le Népal, la Syrie et le Bangladesh, les partis communistes font partie des alliances au pouvoir. Avec leurs propres orientations de programme, ils soutiennent la mise en œuvre de réformes socio-économiques progressistes et la lutte anti-impérialiste.

    Dans la plupart des pays du monde, les communistes sont aujourd’hui des partis d’opposition et de combat. Ils sont à l’avant-garde de la résistance aux politiques anti-populaires des gouvernements des grandes entreprises. La de coronavirus n’a fait que souligner l’essence cannibale du système bourgeois. Des millions de travailleurs à travers la planète ont été victimes d’une «optimisation» criminelle des droits sociaux, d’un manque d’accès aux soins de santé, de licenciements massifs …

    Le Capital et ses laquais, les responsables ne cessent de répéter les «causes objectives» de la crise. Ils ne se lassent jamais de répéter le mantra que «nous sommes tous dans le même bateau». C’est un mensonge éhonté. Regardez de plus près la situation. Le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde a augmenté de dizaines de millions. Les travailleurs pensent à demain avec peur. Pendant ce temps, les milliardaires n’ont pas le temps de calculer leurs bénéfices.

    Un mouvement de protestation massif se déroule dans divers pays. Les manifestations de plusieurs millions de paysans indiens et de leurs ouvriers de soutien durent depuis un mois maintenant. Des grèves exigeant une vie meilleure et la fin des expériences néolibérales ont lieu en France, en Grèce, en Turquie, au Brésil, en Colombie, au Kazakhstan, en Indonésie et dans des dizaines d’autres pays. Même le bastion du capital mondial, les États-Unis, connaît la croissance du mouvement ouvrier et la montée en popularité des idées socialistes.

    Les Napoléons et Thiers nouvellement créés tentent de réprimer les manifestations. Ils espèrent enivrer une fois de plus les travailleurs avec des chimères nationalistes et chauvines. Mais le mécontentement des masses populaires devient plus fort et plus organisé. Les forces de gauche sont revenues au pouvoir en Bolivie, renversant une junte soutenue par Washington. Les mouvements progressistes en Équateur, en Guyane, au Sri Lanka et dans d’autres pays ont réussi les élections.

    En Russie, la principale force protégeant les intérêts des travailleurs est le Parti communiste de la Fédération de Russie. Les autorités, effrayées par la montée des sentiments de protestation, ont intensifié leurs attaques contre les communistes. Arrestations illégales, durcissement de la législation, anti-soviétisme effréné, pression de l’information sont devenus une réalité quotidienne. Selon l’idée des bonapartistes russes, tout cela devrait affaiblir le Parti communiste de la Fédération de Russie, intimider ses militants et ses partisans. Mais en réponse, notre parti est de plus en plus uni et se prépare avec confiance à des événements politiques importants. Les élections de septembre à la Douma d’État ne sont qu’une d’entre elles.

    Oui, chaque parti de gauche, chaque détachement militant de travailleurs a ses propres difficultés et succès, ses propres forces et faiblesses. Mais nous sommes tous unis par un objectif commun: aller de l’avant, vers la construction d’une société socialiste juste. Et dans cette association humaine, le travail, et non le capital, sera le dirigeant.

    L’héritage idéologique de la Commune de Paris enseigne aux combattants modernes du socialisme la persévérance et le dévouement. Il nous met en garde contre les illusions dangereuses et les compromis douteux. Cela nous rappelle que seul un parti prolétarien de masse, armé des idées du marxisme-léninisme, est capable de conduire les travailleurs défavorisés à se battre pour un avenir meilleur.

    Faire des rêves des Communards une réalité est notre objectif. Et nous savons avec certitude que c’est faisable. La Commune de Paris, étranglée par la contre-révolution, n’eut pas le temps de prouver ce fait. Mais cela a été prouvé par des décennies de succès vertigineux de l’URSS. Cela a été prouvé par les résultats convaincants du développement du Vietnam et de la résilience de Cuba. Cela a été prouvé par les succès fantastiques de la Chine socialiste, qui, sous la bannière rouge, s’est rapidement avancée au centre même de toute politique mondiale. Pourquoi y a-t-il des politiciens! Au centre même dans le monde moderne.

    Nous, communistes, avons toutes les raisons de regarder l’avenir avec confiance. Vers l’avenir socialiste. Et les gens de ce beau Demain n’oublieront jamais les héros de la Commune de Paris, à ses origines

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr

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  • Pierre-Olivier POYARD, 38 ans, militant du Mouvement de la Paix (Comité des Vosges) et membre du Conseil National, ainsi que de l’ARAC des Vosges, a écrit pendant le premier confinement un livre de synthèse intitulé « Osez la Paix » et sous-titré « Agir contre les guerres aux Peuples et à la Nature, cultiver un monde de Paix ». Sortie annoncée le 7 juillet 2021 au « Temps des cerises » : jusqu’à cette date, une souscription est en cours. Un livre au service des actions pour la paix. Entretien avec Pierre-Olivier Poyard

    Bonjour Pierre-Olivier, d’où vient ce projet de livre ?

    J’ai travaillé, lors du 1er confinement en 2020, sur une synthèse de dizaines d’ouvrages qui traitent de Paix… et de guerres. Je voulais aider au développement du mouvement pacifiste à travers la France, concevoir un outil, à destination des militants, qui puisse les convaincre de s’engager pour la Paix. J’ai beaucoup appris en militant avec les pacifistes. J’ai rencontré des personnes extraordinaires. Je pense à Roland Weyl qui vient de nous quitter…  Ce livre est ma petite contribution personnelle à ce mouvement important.

    Peux-tu nous évoquer ce que tu développes dans ce livre ?

    Je présente, tout d’abord, l’actualité du combat pour la Paix, les liens multiples entre le militaire et la crise écologique, cette France qui est « en guerre », comme l’a dit Monsieur Macron, à plusieurs titres, et l’empire états-unien, qui a dominé la deuxième partie du XXe siècle par une violence inouïe, au nom du capitalisme, mais qui prépare encore de nouvelles guerres contre la Chine, « le péril rouge… et jaune ». Ensuite, j’évoque les acquis et quelques outils dont disposent les pacifistes pour leurs combats : la Charte des Nations-Unies, une véritable Révolution pacifiste, les organisations internationales qu’elle a créées, qui peuvent se montrer utiles, le droit international et « la culture de la Paix ». Pour finir, je développe un projet de société pacifiste, internationaliste et humaniste qui doit affronter la propagande et les autres obstacles élaborés par les milliardaires qui profitent des guerres…  à l’ des organisations comme le Mouvement de la Paix, qui porte 70 ans de luttes et pour laquelle je propose des pistes de renouvellement militant, ou de l’ARAC.

    Comment comptes-tu diffuser ce livre ?

    C’est vrai que la question de la diffusion est centrale pour un livre. Je ne suis pas un écrivain, je suis un militant. Pour moi, tout ce travail n’aura servi à rien s’il n’est pas au service de la cause de la Paix. C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas retirer de profit financier de la vente de l’ouvrage : tout bénéfice sera reversé au Mouvement de la Paix, comité des Vosges. De plus, je compte me mobiliser pour rencontrer, tout à travers la France, toutes les personnes intéressées, lors de débats, de , d’animations diverses… Je souhaite aller au contact pour convaincre qu’il faut s’engager dans les organisations pacifistes. De toute façon, je n’ai pas le choix : pour que le livre soit diffusé, nous ne pouvons compter que sur la diffusion militante… certainement pas sur la presse des marchands de canons !

    Concrètement, comment cela va-t-il se passer ?

    Pour l’instant et jusqu’au 7 juillet, nous avons lancé une souscription sur « helloasso.com » et par courrier postal afin de récolter la somme de 3000 euros afin de pouvoir lancer la diffusion du livre. Les souscripteurs pourront bénéficier d’une réduction de 2€ sur chaque ouvrage acheté (13€ au lieu de 15€). Nous en sommes actuellement à 700€. Après cette date (que nous avons choisie de manière symbolique, puisque c’est l’anniversaire du Traité pour l’Interdiction des Armes Nucléaires), nous débuterons  un « Tour de France » : je me rendrai partout où des collectifs militants m’auront sollicité, ce qui me permettra de livrer les ouvrages commandés. N’hésitez pas à m’inviter : je suis disponible, volontaire et motivé pour venir discuter de la Paix avec vous !

    Pour tous contacts : vosgespourlapaix@gmail.com

    https://www.helloasso.com/associations/comite%20des%20vosges%20du%20mouvement%20de%20la%20paix/collectes/souscription-pour-le-livre-osez-la-paix

     

    En savoir plus : « Osez la Paix », de Pierre-Olivier POYARD, à paraître au « Temps

    des Cerises »

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Les canalisations d’eau usées vétustes, retirées et remplacées au halage, à Quimper (Finistère). Elles sont en piteux état, bien que les trous que l’on aperçoit soient dus aux engins qui les ont extraits de la terre. Les canalisations d’eau usées vétustes, retirées et remplacées au halage, à Quimper (Finistère). Elles sont en piteux état, bien que les trous que l’on aperçoit soient dus aux engins qui les ont extraits de la terre. 

    Ces derniers mois, dans le Finistère, de nombreuses ruptures de canalisations d’eau potable et d’eaux usées ont eu des conséquences directes sur le quotidien des riverains, notamment autour de Quimper. Le signe d’un réseau vieillissant.

    Dans le Finistère, les ruptures de canalisations sont nombreuses. La dernière en date a été constatée près de Quimper, mardi 25 mai 2021. Une rupture de canalisation d’eau potable qui dessert le Sud-Cornouaille a provoqué une fuite. Les habitants de Briec et de Landrévarzec ont été impactés.

    Voici une carte non exhaustive des incidents relevés depuis deux ans dans le Finistère, hors accidents liés à des travaux.

    En rouge, il s’agit des ruptures de canalisations d’eau potable, et en marron, des ruptures de réseaux d’eaux usées.

    En mai 2021, deux ruptures coup sur coup dans le pays fouesnantais

    Quelques jours plus tôt, samedi 22 mai 2021, un incident est enregistré sur le réseau d’eau alimentant les usagers de Clohars-Fouesnant, Gouesnach, Pleuven, Saint-Évarzec et un quartier de Bénodet.

    Ce dernier intervient seulement deux semaines après un problème technique sur ce même réseau, le 29 avril 2021. 5 000 abonnés résidant dans ces communes sont touchés, ils sont privés d’eau durant cinq jours. Une distribution de bouteilles est organisée sur-le-champ.

    Excédés par ces deux accidents successifs, des riverains ont lancé une pétition.

    Le 17 avril 2021, à Pont-l’Abbé

    À peine deux semaines plus tôt, une canalisation d’eau potable cède à Pont-l’Abbé, derrière le Cinéville. Face à l’importante fuite d’eau, la communauté de communes demande aux habitants du Pays bigouden sud de réduire leur consommation d’eau à l’essentiel. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’une rupture de 40 cm de diamètre.

    En novembre 2019, un incident avait aussi perturbé la circulation rue Roger-Signor, à Pont-l’Abbé. Les piétons avaient eu de l’eau jusqu’aux chevilles lorsqu’ils traversaient la rue.

    Automne 2020, à Quimper

    Fin octobre 2020, c’est, cette fois, une canalisation d’eaux usées qui rompt, au bord de l’Odet. Une centaine de mètres cubes se déverse accidentellement.

    Des travaux sont menés mais, seulement trois semaines plus tard, rebelote. Une course contre la montre est alors engagée pour pomper les eaux usées de la moitié de Quimper, des engins travaillent jour et nuit.

    « L’eau et l’assainissement, on n’en parle pas dans une campagne électorale. C’est pourtant quelque chose qui coûte cher en ressources humaines. Il faut se donner les moyens du renouvellement de ces réseaux et donner de l’information au public », commente alors la présidente de l’agglomération, Isabelle Assih, dans nos colonnes, le 28 novembre 2020.

    Le chantier de raccordement des deux canalisations d’eaux usées menant à la station d’épuration du Corniguel, à Quimper (Finistère). 

    Été 2020, à Brest

    De fortes pluies orageuses tombent, samedi 15 août 2020, sur l’ensemble de la Bretagne. Elles provoquent notamment des ruptures de canalisations, qui inondent plusieurs services de santé de Brest : 48 personnes sont évacuées de la clinique de l’Iroise, à Bohars, et le plateau des urgences de l’hôpital de la Cavale-Blanche est vidé.

    Été 2019, à Quimerc’h et Rosnoën

    Le centre du Finistère n’est pas épargné. Au cours de l’été 2019, Quimerc’h et Rosnoën ne sont plus alimentées en eau potable, en raison d’une autre rupture de canalisation. Des bouteilles d’eau sont mises à disposition en mairie en attendant l’installation d’un tuyau de secours.

    Ce n’est pas la première fois que le problème se pose à cet emplacement. « C’est une canalisation qui est ancienne qui passe dans le lit du cours d’eau la Douffine, au milieu de roseaux , observe alors le maire de Pont-de-Buis. Elle avait déjà cassé il y a quelques années. »

    Janvier 2019, à Brest

    Encore un peu plus au nord, en janvier 2019, c’est à Brest qu’une rupture de réseau est constatée, dans le quartier de Kerinou. Un tronçon de 30 cm de diamètre se casse, provoquant le soulèvement de la chaussée et la fuite de 1 000 mètres cubes d’eau. Les rues adjacentes sont inondées, d’innombrables foyers sont privés d’eau.

    En janvier 2019, la rupture d’une canalisation a entraîné une inondation dans le quartier de Kerinou. 

    À l’origine de l’incident, « une canalisation en fonte grise très âgée mesurant un mètre cinquante. Elle était fragile, car elle a été posée après la guerre », explique à l’époque Jean-François Menez, directeur de la production de l’Eau du Ponant.

    Et la liste n’est pas exhaustive.

     

    Éloïse LEVESQUE

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

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