• Markus Keaney est l'ancien Président du Parti travailliste dans la circonscription (CLP) de Luton Sud. Un cadre local exclus du Parti Travailliste sur de fausses allégations et surtout pour avoir soutenu Jeremy Corbyn.

    Il portera désormais les couleurs du Parti communiste britannique (CPB) pour l’élection partielle dans la circonscription municipale de High Town (Conseil municipal de Luton) pour le 6 mai.

    Article et traduction Nico Maury     

    Un ancien dirigeant du Labour se présentera sous les couleurs du Parti Communiste (Blog de Nico Maury-30/03/21)

    Rare sont les dirigeants du Labour à partir de ce parti pour rejoindre la gauche et le Parti communiste. Markus Keaney a choisi son camp, celui de la classe ouvrière.

    Dans le journal Luton Today, il explique sa démarche politique et pourquoi il sera candidat du Parti communiste pour l'élection partielle dans la circonscription de High Town du Conseil municipal de Luton. "il y a quelques problèmes endémiques à High Town, que plusieurs administrations travaillistes n'ont pas réussi à résoudre".

    Suspendu du labour pour avoir soutenu Jeremy Corbyn

    "Je crois fermement que la principale raison pour laquelle nous avons perdu était la stratégie catastrophique de Keir Starmer." explique t-il. Markus Keaney et le Luton South CLP ont soutenu Rebecca Long-Bailey pour succéder à Corbyn dans la course à la direction travailliste, mais il a continué à présider le CLP après que Keir Starmer soit devenu le vainqueur en avril de l'année dernière.

    Puis, trois mois plus tard, il a été suspendu.

    Après avoir été exclus du parti travailliste, l'ancien président du CLP a trouvé un nouveau foyer politique au sein du Parti communiste. "Je pense qu'il est inexact pour les gens de croire que le Parti communiste est extrême. Nous voulons que les gens soient payés correctement, nous voulons qu'ils aient la sécurité de l'emploi et qu'ils vivent dans un endroit où ils peuvent se permettre de payer un loyer ou d'accéder à la propriété. C'est pourquoi je me suis engagé auprès du Parti communiste."

    Des deux sièges qui sont à renouveler aux élections locales de mai - Round Green et High Town - Markus Keaney a jeté son dévolu sur High Town comme sa meilleure chance d'être élu.

    "Je suis en faveur du Parti communiste pour offrir aux électeurs une véritable alternative." 

     

    source:    https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/  

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  • Le PCP a recruté plus de militants au premier trimestre 2021 que sur toute l'année 2020

    Le nombre de nouveaux militants recrutés par le Parti communiste portugais (PCP) au premier trimestre de 2021 a été "supérieur à celui de l'ensemble de l'année 2020".
    Une situation qui ne tombe pas du ciel et qui démontre l'importance d'avoir une direction nationale cohérente qui impulse des batailles de renforcement.
    Article et traduction Nico Maury 

    L'annonce a été faite dans un article publié dans le journal «Avante» par Paulo Raimundo, membre de la commission politique et du secrétariat du PCP (les organes exécutifs du parti dirigé par Jerónimo de Sousa).

    "Sans cacher les difficultés et les problèmes, qui en fait sont largement identifiés, la vérité est qu'il y en a beaucoup de personnes qui adhèrent au parti, et dans de nombreuses organisations de bases le nombre de recrutements réalisé au premier trimestre de cette année est supérieur à celui de l'ensemble de l'année 2020" explique le dirigeant communiste.

    Il ajoute "malgré toute la haine et la colère contre le parti", ces militant.e.s ont décidé, "dans la grande majorité, de leur propre initiative, d'aller au PCP pour nous rejoindre". "Cette adhésion significative est la reconnaissance de la cohérence, de la détermination, du courage et de la capacité organisationnelle du PCP".

    Le PCP a engagé lors de son dernier congrès (XXIème congrès) une bataille politique pour "promouvoir le recrutement de nouveaux militants dans le cadre d'une action régulière des organisations ".

    A la fin de l'année 2020, le Parti communiste portugais comprenait 49.960 adhérent.e.s.       

     

    source: https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/

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  • Il y a dix ans, le 19 mars 2011, les forces EU/OTAN commençaient le bombardement aéronaval de la Libye. La guerre fut dirigée par les États-Unis, d’abord via le Commandement Africa, puis par l’OTAN sous commandement des EU. En sept mois, l’aviation EU/OTAN effectue 30 mille missions, dont 10 mille d’attaque, avec plus de 40 000 bombes et missiles. L’Italie – avec le consensus multi-partisan du Parlement (Partito democratico au premier rang) – participe à la guerre avec 7 bases aériennes (Trapani, Gioia deL Colle, Sigonella, Decimomannu, Aviano, Amendola et Pantelleria) ; avec des chasseurs bombardiers Tornado, Eurofighter et d’autres, avec le porte-avions Garibaldi et d’autres navires de guerre. Avant même l’offensive aéro-navale, avaient été financés et armés en Libye des secteurs tribaux et groupes islamistes hostiles au gouvernement, et infiltrées des forces spéciales notamment qataris, pour propager les affrontements armés à l’intérieur du pays.

    Ainsi est démoli cet État africain qui, comme l’expliquait la Banque mondiale en 2010, maintenait « de hauts niveaux de croissance économique », avec une augmentation annuelle du PIB de 7,5%, et enregistrait « de hauts indicateurs de développement humain » parmi lesquels l’accès universel à l’instruction primaire et secondaire et, pour plus de 40% aux universités. Malgré les disparités, le niveau de vie moyen était en Libye plus haut que dans les autres pays africains. Environ deux millions d’immigrés, en majorité africains, y trouvaient du travail. L’État libyen, qui possédait les plus grandes réserves pétrolifères de l’Afrique plus d’autres en gaz naturel, laissait des marges de profit limitées aux compagnies étrangères. Grâce à l’exportation énergétique, le balance commerciale libyenne avait un excédent annuel de 27 milliards de dollars. Avec de telles ressources, l’État libyen avait investi à l’étranger environ 150 milliards de dollars. Les investissements libyens en Afrique étaient déterminants pour le projet de l’Union africaine de créer trois organismes financiers : le Fonds monétaire africain, avec siège à Yaoundé (Cameroun) ; la Banque centrale africaine, avec siège à Abuja (Nigeria) ; la Banque africaine d’investissement, avec siège à Tripoli. Ces organismes auraient servi à créer un marché commun et une monnaie unique de l’Afrique.

    Ce n’est pas un hasard si la guerre OTAN pour démolir l’État libyen commence moins de deux mois après le sommet de l’Union africaine qui, le 31 janvier 2011, avait donné son feu vert pour la création dans l’année du Fonds monétaire africain. Le prouvent les e-mails de la secrétaire d’État de l’administration Obama, Hillary Clinton, mis en lumière ensuite par WikiLeaks : États-Unis et France voulaient éliminer Kadhafi avant qu’il n’utilise les réserves en or de la Libye pour créer une monnaie pan-africaine alternative au dollar et au franc CFA (la monnaie imposée par la France à 14 de ses ex-colonies). Ceci est prouvé par le fait que, avant qu’en 2011 n’entrent en action les bombardiers, ce sont les banques qui entrent en action : elles séquestrent les 150 milliards de dollars investis à l’étranger par l’État libyen, dont la plus grande partie disparaît. Dans la grande rapine se distingue Goldman Sachs, la plus puissante banque d’affaires étasunienne, dont Mario Draghi a été vice-président.

    Aujourd’hui en Libye les entrées de l’export énergétique se trouvent accaparées par des groupes de pouvoir et des multinationales, dans une situation chaotique d’affrontements armés. Le niveau de vie moyen de la majorité de la population s’est effondré. Les immigrés africains, accusés d’être « des mercenaires de Kadhafi », ont été emprisonnés jusque dans des cages de zoo, torturés et assassinés. La Libye est devenue la principale voie de transit, aux mains de trafiquants d’êtres humains, d’un chaotique flux migratoire vers l’Europe qui a provoqué beaucoup plus de victimes que la guerre de 2011. À Tawerga, les milices islamistes de Misrata soutenues par l’OTAN (celles qui ont assassiné Kadhafi en octobre 2011) ont accompli un véritable nettoyage ethnique, contraignant presque 50 000 citoyens libyens à fuir sans pouvoir y revenir. De tout cela est responsable aussi le Parlement italien qui, le 18 mars 2011, engageait le Gouvernement à « adopter toute initiative (c’est-à-dire l’entrée en guerre de l’Italie contre la Libye) pour assurer la protection des populations de la région ».

    Manlio Dinucci

    source : https://ilmanifesto.it

    traduit par M-A P.


    Note pour la version française :

    « Déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye et débat sur cette déclaration », séance du 21 mars 2011 à l’Assemblée nationale : Fillon, Juppé, Ayrault etc. « tous ensemble, tous ensemble... »

    16 mars 2021


     

    sources:

    https://www.legrandsoir.info/pourquoi-l-otan-a-detruit-la-libye-il-y-a-dix-ans.html

     

    https://reseauinternational.net/pourquoi-lotan-a-detruit-la-libye-il-y-a-dix-ans/

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  • Haïti la belle, la rebelle. Première Nation à se libérer du joug colonialiste pour fonder une république solidaire qui soutiendra les velléités d’indépendance de ses frères latino-américains.

    Si les noms de Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessalines ou encore Jean-Bertrand Aristide peuvent encore résonner comme familier en dehors du pays, Haïti est devenu depuis quelques années, trop souvent synonyme de tragédie humanitaire et de catastrophe naturelle pour le plus grand nombre.

    Cette tentative de « naturaliser » les problèmes économiques et sociaux a une double conséquence au sein de l’opinion publique internationale. D’une part, elle établit une tendance à s’en remettre au « hasard » ou à « la malchance » pour comprendre l’Histoire récente du pays. Comme conséquence de cette « naturalisation » des « problèmes » de l’ile, aucune cause politique n’est prise en compte au moment d’expliquer les situations de rébellion qui secouent Haïti depuis maintenant quatre ans.

    D’autre part, cette absence de référence politique laisse penser que les haïtiens sont incapables de résoudre seuls leurs problèmes économiques et sociaux. Et que, par conséquent, ils auraient besoin de manière récurrente d’une « aide » extérieure, qui, dans l’histoire du pays, s’est de nombreuses fois concrétisée par la violation de la souveraineté haïtienne.

    Pourtant, cette image d’Épinal d’un pays martyrisé par la fatalité est venue se fracasser sur l’icône d’un peuple en lutte, dont les mobilisations réunissent plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues du pays.

    Comment comprendre alors ce qui se passe en Haïti ? Pourquoi ce noble Peuple continue de se rebeller si leurs malheurs sont dû à l’action d’une force immanente qui leur échapperait ?

    Pour saisir ce qui se joue actuellement en Haïti, il faut réinjecter une lecture politique et reprendre la chronologie -au moins la plus récente- des évènements qui explique la colère de la majorité des secteurs du Peuple haïtien.

    Un pays dévasté par le libéralisme

    Le pays caribéen n’a pas été hermétique au changement économique mondial. Depuis la fin des années 80, le pays va être dévasté par la lame de fond du néolibéralisme. Le protectionnisme économique qui avait favorisé le développement durable des producteurs agricoles locaux est sacrifié, et les barrières douanières levées. Les produits agricoles subventionnés des États-Unis (et aussi de la République dominicaine) inondent alors le marché haïtien. En quelques années, le pays passe de l’autosuffisance alimentaire à l’importation de 57% de ses denrées agricoles. La question de la faim en Haïti n’est ni une punition divine ni une fatalité naturelle, elle est le résultat de l’imposition des politiques néolibérales par les institutions financières, avec la complicité d’une bourgeoisie compradore disposant de solides relais politiques. Qui plus est, au cours des années 90, de grandes campagnes de privatisations des services publics sont lancées, dépeçant le maigre État haïtien de ses secteurs publics stratégiques essentiels à la construction d’un bien-être social collectif. Le paiement des intérêts de la dette extérieure et les politiques incessantes d’austérité terminèrent de mettre le pays à genoux. Sous la pression des créanciers, l’État haïtien applique des politiques de restriction budgétaire et se désengage progressivement de secteurs clés comme l’éducation ou la santé. Le résultat est sous nos yeux. Haïti est un des pays les plus inégalitaires de la planète où 70% des habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour. L’accès à des services comme l’eau et l’électricité est presque devenu un privilège.

    La gestion désastreuse des catastrophes naturelles est aussi le résultat de ces choix politiques. Lorsque des cyclones s’abattent sur le pays, ils se traduisent le plus souvent par des morts, des blessés et des sinistrés. Mais la plupart des médias qui nous montrent ces tristes images oublient sciemment de préciser qu’á quelques kilomètres de là, à Cuba, un autre système politique a une toute autre approche dans sa gestion des crises naturelles, et les désastres n’affectent pas la population de la même façon. De même, la gestion de sortie de crise après le tremblement de terre de 2010 qui a dévasté le pays (une tragédie qui s’est traduite par 200.000 morts et 1,2 millions de sinistrés) s’est soldé par l’occupation du pays par des troupes étrangères civils (ONG) et militaires (Minustah). Ces dernières se rendant même coupables de ce que, dans un autre contexte, on n’hésiterait pas à qualifier de crimes de guerre (viols, assassinats, trafic, introduction du choléra, etc…). Si l’on compare cette gestion de crise -dont souffre encore le peuple haïtien- à celle opérée par la Révolution citoyenne après le terrible tremblement de terre qui a secoué l’Équateur en 2016, on comprend aisément que les « malheurs d’Haïti » ne sont pas le fruit de la fatalité. Ils sont le produit d’une idéologie politico-économique imposée à l’ile caribéenne par des institutions financières internationales (sous la pression militaire de pays comme les États-Unis, le Canada et la France). Cette situation est rendu possible grâce à la complicité d’une classe politique néo-duvaliériste qui a très bien su s’accommoder après la chute de la dictature.

    Ce rappel nécessaire nous permet de nous éloigner d’explications « naturalistes » pour comprendre la vie économique et sociale d’Haïti, et les derniers évènements qui ont secoué le pays.

    Un président illégitime

    Jovenel Moises, un exportateur de bananes, a été porté au pouvoir en 2015 après une longue saga électorale. Ce processus, dont la plupart des partis et mouvement sociaux ont contesté la légitimité, aura duré plus d’un an. Bien loin de stabiliser le pays, la présidence de Moises connaitra dès le début de son mandat toutes une série d’affrontements avec les forces populaires.

    En 2018, obéissant au diktat du Fond Monétaire International, Jovenel Moises augmente de 50% le prix de l’essence à la pompe. Cette mesure galvanise les foules (comme en Équateur en 2019, ou dans une certaine mesure en France avec le mouvement des gilets jaunes). Haïti connait des manifestations monstres les 6 et 7 juillet 2018, allant jusqu’à réunir 2 millions de personnes sur les 11 millions d’habitants que compte le pays. Á titre de comparaison c’est comme si 12 millions de personnes manifestaient en France. Du jamais vu. La mobilisation populaire obligera le président à faire marche arrière. Mais le mal est fait, et comme bien souvent lors de ce type de mobilisation, l’élément déclencheur est vite dépassé et les revendications prennent une autre tournure. Bien loin de s’amenuiser, le mouvement populaire -hétéroclite et regroupant plusieurs partis et tendances- prend un autre élan. Dès le mois de septembre 2018, le peuple Haïtien va se lever contre les réseaux de corruption des gouvernements issus du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), ceux de Moises et de son prédécesseur -et mentor-, le chanteur Michel Martelly.

    Selon une enquête du Sénat haïtien, une grande partie des 3,8 milliards de fonds humanitaire délivré par le Venezuela via l’accord de services pétroliers Petrocaribe, a été détourné par la classe politique au pouvoir alors que le Peuple haïtien agonise. Ce cri d’injustice va rapidement s’accompagner d’une clameur populaire exigeant la démission du président Moises. Durant toute l’année 2019, le pays va être paralysé par une mobilisation globale et généralisée dépassant de loin les corps constitués de la contestation, comme les partis ou les syndicats. Jovenel Moises ne devra son salut temporaire qu’à l’apparition de l’épidémie de Covid-19 qui a mis un frein aux mobilisations durant plusieurs mois de l’année 2020. Néanmoins, les scandales de corruption et la contestation du système ont entrainé une perte de crédibilité des acteurs politiques de l’oligarchie haïtienne qui se retrouve désormais sans grande solution de rechange. D’où la volonté de s’accrocher au pouvoir

    De la débâcle institutionnelle à la « colombianisation » de la vie politique

    Si la désinstitutionalisation de l’État haïtien est allée de pair avec l’application des mesures néolibérales, la situation de crise politique permanente de ces dernières années a accéléré ce processus.

    Les élections législatives, normalement prévues pour 2018, ont constamment été repoussées. Elles devraient théoriquement avoir lieu le 19 septembre 2021, soit trois ans après la fin de mandat des députés actuels. Cette absence d’un pouvoir législatif légitime a renforcé de facto le pouvoir exécutif. De fait, depuis janvier 2020, profitant de cette carence démocratique, Jovenel Moises a décidé de gouverner par décret, et bien sûr, sans aucun contre-pouvoir. Un pas de plus vers l’autoritarisme.

    Depuis l’accession de Moises à la présidence, quatre Premier ministre se sont succédés (trois ont été nommés sur une seule année). Ce jeu de chaise musicale s’est joué au rythme des différentes crises politiques qui ont secoué le pays. L’actuel Premier ministre, Joseph Joute, a été nommé directement par Jovenel Moises. Faute de parlement, Joute n’a même pas été ratifié par le pouvoir législatif comme le stipule la Constitution. Un pas de plus vers l’autoritarisme.

    Pour résoudre cet imbroglio électoral, le président haïtien a décidé de nommer unilatéralement un Conseil Électoral Provisoire en outrepassant l’avis de la Cour de cassation, qui remettait en cause les critères de sélection. Si cette nomination de nouvelles autorités électorales à la botte de l’exécutif a provoqué des remous au sein de l’opposition, elle a été en revanche favorablement accueilli par le département d`État des États-Unis. Un pas de plus vers l’autoritarisme.

    Cette casse des institutions du pays et le renforcement autoritaire du pouvoir exécutif s’est accompagné de difficultés de l’État pour payer le salaire des fonctionnaires. Un cocktail explosif qui nous amène à nous demander comment ce régime peut-il encore tenir en place. Il y a fondamentalement deux réponses à cette interrogation.

    D’une part, grâce au soutien sans faille du Core Group, ce groupe de pays soi-disant « médiateurs » dans la crise haïtienne. Le Core Group rassemble la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, les ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, et de l’Union Européenne ainsi que du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains. En un mot, une liste non exhaustive des pays et institution (OEA) qui cherchent depuis 2019 à réaliser un coup d’État institutionnel au Venezuela et parient sur le renversement de tous les régimes progressistes en Amérique Latine. Cette auto-proclamée « communauté internationale » a tendance à s’accommoder avec des régimes autoritaires dès lors que cela favorise ses intérêts économiques ou géopolitiques. Ce deux poids deux mesures assure à Jovenel Moises une certaine marge de manœuvre. Mais cela ne suffit pas à contrôler la volonté du peuple de se débarrasser du régime mis en place par le PHTK. Le deuxième élément de réponse nous plonge dans la face obscure du néolibéralisme.

    Si l’insécurité inter-personnelle reste sous contrôle en Haïti, depuis trois ans le pays a connu une hausse significative du crime organisé et d’agissements paramilitaires. Une vague d’enlèvements contre rançon a frappé le pays dans l’impunité la plus totale, et plusieurs massacres ont eu lieu dans les quartiers populaires de Port-au-Prince ainsi que dans les zones rurales du pays. Ce changement de paradigme dans la violence coïncide avec le début des grandes mobilisations sociales et le départ des forces d’occupation du pays. Autrement dit, au moment où plus aucun corps militaire ou policier ne peut faire tampon entre les manifestants réclamant le départ du président et l’oligarchie au pouvoir. Pour certains défenseurs des Droits de l’Homme en Haïti, il ne s’agit pas d’un hasard et plusieurs faits montrent la collusion entre certaines bandes criminelles et le pouvoir en place.

    Après le massacre de La Saline, un quartier populaire de Port-au-Prince (71 morts), deux hauts fonctionnaires, Fednel Monchery -ancien directeur général du ministère de l’Intérieur- et Pierre Richard Duplan - ancien Délégué départemental de l’Ouest, équivalent à un préfet français- ont dû démissionner de leurs fonctions car ils avaient été impliqués dans le carnage par une enquête de la Direction Centrale de la Police Judiciaire.

    De nombreux journalistes mais aussi le bâtonnier de Port-au-Prince, Monferrier Dorval, sont aussi tombés sous les balles du crime organisé. Les gangs armés semblent devenus l’ultime rempart pour empêcher la population de renverser le système politique du PHTK.

    Cette alliance entre le pouvoir et le crime organisé n’est pas l’apanage d’Haïti. Elle existe malheureusement dans d’autres pays d’Amérique latine qui conjuguent déliquescence des institutions et maximisation des recettes néolibérales. C’est une manière pour les oligarchies de se maintenir au pouvoir malgré la souffrance croissante du peuple. Le Honduras, et plus encore la Colombie, ont depuis longtemps expérimenté ce genre de pratique. En Colombie, il ne se passe pas un seul jour sans qu’un leader paysan, syndical, indigène ou militant des droits de l’homme ne soit assassiné.

    Mais que demande le Peuple ?

    Selon le pouvoir judiciaire haïtien, le mandat de Jovenel Moises a expiré 7 février 2021. De nombreuses mobilisations populaires avaient commencé dès le mois de décembre 2020 pour empêcher que l’ancien président ne se maintienne au pouvoir au-delà de cette date.

    Les affrontements continuent encore aujourd’hui, malgré les promesses du pouvoir de réaliser des élections générales au cours de l’année 2021. La révolte contre le système néo-duvaliériste du PHTK s’étend bien au-delà d’une seule tendance politique. La volonté de tourner la page est partagé de manière transversale par toute une série d’acteurs sociaux (chacun ayant des raisons propres) et de tendances politiques. Si les syndicats, organisations des droits de l’Homme, partis de gauche, sont vents debout contre ce que l’on pourrait désormais qualifier de dictature, d’autre secteurs notamment venus du monde judiciaire ou économique soutiennent aussi la transition. Dans la nuit du 7 février, un juge de la cour de cassation, Joseph Mécène Jean-Louis a été choisi par l’opposition pour assumer le rôle de président de transition. Il a appelé « celles et ceux qui jurent loyauté à cette terre et à cette nation à se mettre debout contre la corruption, l’impunité et la dictature, debout pour la justice sociale, la sécurité publique ».

    Le Peuple haïtien est en passe de montrer une fois de plus que la rébellion pour la justice sociale fait partie de son ADN. Devant tant d’abus de pouvoir, il parait presque « naturel » de se mobiliser afin de revenir sur le chemin de la démocratie et de la lutte contre les inégalités. Affaire à suivre de près.

    Romain MIGUS

     

    sources:

    https://francais.rt.com/opinions/84595-comprendre-crises-haiti-par-romain-migus

     

    https://www.legrandsoir.info/comprendre-les-crises-en-haiti.html

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  • Qu’ils soient détenus par l’État bourgeois ou directement aux mains du capital, nos médias américano-formatés ont très majoritairement fait campagne contre Trump et pour Biden. Avec celui-ci à la Maison-Blanche, c’est, nous disait-on à longueur de colonnes, la “raison” qui allait reprendre les commandes à Washington. Pas de chance, à peine installé aux manettes, Biden ne trouve rien de mieux que de “sanctionner” la Chine – première économie et première population mondiales ! – et que de traiter le président russe en exercice de “tueur”. Immédiatement, Emmanuel Micron fait allégeance au maître yankee: il essaie – sans essuyer autre chose qu’un camouflet ! – de sermonner l’ambassadeur chinois à Paris et envoie même la marine française (que les USA ont laissée seule en Méditerranée face à la Turquie, soit dit en passant…) jouer les supplétives de l’US Marine en… Mer de Chine (que dirait “Jupiter” si les bateaux de guerre russes ou chinois croisaient entre Bastia et Nice?)…
    Bref, à l’irresponsabilité du camp dit “continentaliste” incarné par Trump, qui veut avant tout écraser la gauche latino-américaine (cubaine, vénézuélienne, bolivienne…), succède l’irresponsabilité mondialiste d’un Biden, qui proclame sa volonté de restaurer l'”hégémonie mondiale de l’impérialisme nord-américain. Mais si dangereuse que soit cette agitation antirusse et antichinoise dont les remugles de guerre froide et les relents racistes anti-slaves et anti-jaunes sont évidents, ni Biden ni Macron ne peuvent contrarier les tendances économiques lourdes au recul et à l’affaiblissement rapides de leurs mortifères impérialismes respectifs, que bien entendu, il ne faut nullement confondre avec les peuples américain et français. Ce changement planétaire du rapport des forces géopolitique s’est vu aux rudes ripostes diplomatiques et commerciales russes et chinoises, à la fois teintées d’ironie, et accompagnées de contre-sanctions ciblées. Les diplomates chinois ont eu beau jeu de rappeler notamment aux donneurs de leçons yanquis que c’est chez eux, dans une économie qui figure encore parmi les plus riches de la planète, que le coronavirus a fait, et de loin, le plus de victimes – de préférence pauvres et noires – par nombre d’habitants. Commentaire efficace de la diplomatie chinoise: “de quel droit de l’homme peut-il être question pour les centaines de milliers d’Américains qui sont morts, souvent faute de soins, de la covid 19… alors qu’en Chine, la pandémie est sous contrôle et que les gens vont et viennent normalement ? Pour jouir de droits, la première des conditions n’est-elle pas d’être en vie?”. 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Déclaration du secrétariat national du PRCF-1er Avril 2021

    Pour que plus rien ne soit jamais comme avant, portons l’alternative rouge-tricolore dès maintenant ! 

     

     

    Pour que plus rien ne soit jamais comme avant, portons l’alternative rouge-tricolore dès maintenant ! (IC.fr-1/04/21)

     

     

    Le 12 mars 2020, le Tartuffe de la République, Emmanuel Macron, déclarait : « Il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre État-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond à d’autres est une folie. »  Cinq semaines plus tard, le 13 avril 2020, toujours grandiloquent et suffisant, Macron appelait à « sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer – et moi le premier. » ; et de déclarer fier-à-bras : « nous aurons des jours meilleurs et nous retrouverons les Jours Heureux ».

    Un an plus tard, mercredi 31 mars 2021, Macron réitère les mêmes appels face à une épidémie dont il avait initialement sous-estimé la gravité, avant de n’envisager aucune réelle politique planifiée pour y faire face. Et voilà que l’on assiste de nouveau à :

    • la fermeture des crèches et des écoles, mesure rendue inévitable qui confirme, s’il en est, que ces établissements sont des foyers majeurs de contamination – n’en déplaise au réactionnaire et mensonger Blanquer à nouveau discrédité et désavoué ; 
    • la saturation des hôpitaux après une année infernale et douloureuse pour tous les personnels soignants et hospitaliers, de plus en plus contraints de déprogrammer des opérations pour soigner d’autres maladies – et peut-il en être autrement quand on sait que « les plans Copermo sont toujours en cours à Paris, à Nantes, à Caen, à Nancy… avec 100, 200, 300 suppressions de lits en perspective » (Le Monde) ;
    • l’absence de stratégie réelle de réindustrialisation et de planification sanitaires pour que la France soit souveraine en matière de production de vaccins et ne s’en remette pas à la mortifère Union européenne (UE) et aux grands groupes capitalistes. Comme l’a résumé Marianne dans sa couverture du jeudi 25 mars : « Cuba a le vaccin, la France a Jean Castex ».

    Un an après que Macron a déclaré la guerre au coronavirus, le bilan est calamiteux : la France approche les 100.000 victimes, les services hospitaliers sont toujours sous pression avec des personnels épuisés et en colère, rien n’a été sérieusement aménagé pour que la fermeture des écoles soit évitée dans des conditions de sécurité sanitaire optimales et non minimales – voire inexistantes –, les travailleurs peinent à imposer le télétravail quand ils le revendiquent et doivent faire face à un patronat tout heureux d’exploiter un pseudo « état d’urgence sanitaire » pour licencier à tour de bras et détruire les conquêtes sociales. Pendant ce temps, Macron et sa clique s’en remettent à un pseudo calendrier vaccinal repoussant toujours sans cesse les échéances, tout en conservant le paradigme néolibéral qui guide leur politique et celle de leurs euro-prédécesseurs et qui débouche sur le démantèlement des services publics, la dissolution de la République une et indivisible, la désindustrialisation massive et l’explosion des « plans de sauvegarde de l’emploi » détruisant des dizaines de milliers d’emplois, etc. 

    Cette situation exaspérante n’a que trop duré, et s’il faut saluer les travailleurs et les citoyens de France qui, depuis un an, ont très majoritairement fait preuve de discipline individuelle (en pratiquant les « gestes barrière » et en prenant pour soi et les autres les précautions qui s’imposent) et collective, il est grand temps d’en finir avec une clique d’euro-destructeurs au service d’un ordre euro-capitaliste plongeant dans le désarroi des millions de travailleurs et de citoyens, et dans le chaos, la sixième puissance économique mondiale. Car tandis que les pays socialistes comme Cuba ou la Chine populaire ont su adopter des stratégies aptes à contenir et lutter efficacement contre le coronavirus, la Macronie a montré son impuissance et l’état de délabrement des infrastructures industrielles, agricoles, sanitaires, éducatives, etc., de la France, et ce en dépit des efforts considérables des citoyens et des travailleurs pour résister à la pandémie et essayer de retrouver une vie la plus normale possible.

    Pendant cette année pandémique, Macron et ses sbires n’ont pas lésiné sur les moyens pour araser davantage les libertés démocratiques et publiques, pour étouffer au maximum les rassemblements publics et les manifestations des travailleurs en lutte, des syndicalistes de combat, des Gilets jaunes toujours mobilisés, et pour faire passer leur propagande quotidienne par le biais de médias dominants corrompus et serviles, cherchant à sauver leur maître dans l’optique de la présidentielle en 2022 en faisant croire que le débat principal agitant la France serait « l’islamo-gauchisme » à l’université – et non l’effroyable précarité étudiante. Quel meilleur moyen que de détourner l’attention des véritables enjeux et des réelles (ir)responsabilités de la Macronie dans cette débâcle dans laquelle sombrent la France, la République une et indivisible, les travailleurs et les citoyens ?

    La pandémie a clairement démontré l’incontestable supériorité du socialisme sur le capitalisme inhumain et exterministe : les États-Unis de Trump (puis Biden), le Brésil de Bolsonaro, la France de Macron ou encore le Royaume-Uni de Johnson (qui commence à se redresser au niveau de la stratégie vaccinale, non contrainte il est vrai par la mortifère UE…), pour avoir opté pour le viro-scepticisme au nom du « laisser-faire », ont plongé leur pays dans une situation dramatique, y compris en termes d’effets psychologiques liés aux confinements. À ce sujet, la Macronie n’a jamais su tirer profit du premier confinement pour mettre en œuvre les indispensables politiques de réindustrialisation, de planification sanitaire, d’ouverture de lits d’hôpitaux et de recrutement massif de personnels : tout au contraire, elle a transformé les confinements successifs, de classe et rendus inévitables, en pis-aller pour pallier les graves fautes dont elle s’est rendue coupable et, plus encore, en méthode de gouvernement afin d’étouffer toute opposition politique.

    Voilà pourquoi, pour sortir rapidement et définitivement de ce cauchemar sans fin, il est vital de proposer la seule alternative en mesure d’empêcher un nouveau scénario catastrophe en 2022 que serait un faux « duel » et vrai duo Macron-Le Pen, entre le tyran nostalgique de la monarchie qui déroule un tapis brun à la fascisation en célébrant Maurras et Pétain à longueur de temps, et la mensongère « souverainiste » du prétendu « Rassemblement national » qui ne veut sortir de l’euro, ni de l’UE – dont la responsabilité dans le désastre sanitaire est immense, à l’image de la Commission européenne appelant à 63 reprises les États-membres, entre 2011 et 2018, à « réduire les dépenses de santé » –, ni de l’espace Schengen, ni de l’OTAN, ni du capitalisme. Cette alternative franchement communiste et franchement insoumise ne peut être que rouge-tricolorenécessitant une rupture définitive et totale avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme exterministe. Elle ne peut pas s’incarner dans une resucée d’« union de la gauche » associant les faux « socialistes » et « écologistes » et les « communistes » et « insoumis » édulcorés, autant de forces discréditées aux yeux des classes populaires – et notamment de la classe ouvrière – et faisant miroiter une impossible « Europe sociale ».

    Cette alternative rouge-tricolore, patriotique et populaire, antifasciste et internationaliste – en cela diamétralement opposée à l’utopique et dangereuse « union des souverainistes des deux rives », qui sert de marchepied au RN –, écologiste et anticapitaliste, est portée par le PRCF et son porte-parole désigné Fadi Kassem. Partout en France, de nombreux militants sont actifs dans la campagne auprès des communes rurales et populaires, des travailleurs – dont ceux de la classe ouvrière – et des citoyens attachés à la République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, alors que le risque d’effondrement de la France et de fascisation mortelle pour le mouvement ouvrier et les forces progressistes, à commencer par les communistes, ne cesse de s’accroître.

    Plus que jamais, il est temps d’en finir avec le pseudo « Nouveau Monde » de Macron et ses laquais et l’Ancien Monde incarné par le RN et ses satellites. Afin qu’adviennent les « nouveaux Jours heureux » dont nous avons urgemment besoin, rejoignez le PRCF et menons, tous ensemble en même temps, la campagne en faveur de la seule alternative en mesure de faire gagner le monde du travail en 2022, celle de l’alternative rouge-tricolore pour une souveraineté nationale et populaire pleine et entière. Plus que jamais, Frexit progressiste, et vite !

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Depuis le début du siècle, de nombreux scientifiques sur les cinq continents alertent. Nous sommes entrés dans l'ère des pandémies. Une époque durant laquelle la destruction de la biodiversité entraîne l'émergence de nouveaux virus. C'est le début d'une "épidémie de pandémies" selon Serge Morand, chercheur au CNRS et au CIRAD. La Covid19 en est l'un des résultats. La déforestation, l'urbanisation, l'agriculture industrielle et la mondialisation économique entraîne l'espèce humaine dans une catastrophe écologique, sociale et sanitaire. Des maladies, transmises par des animaux aux humains (Ebola, VIH, H1N1, Zika, Covid19...) se multiplient depuis le XXème siècle, et en particulier ces cinquante dernières années. Pour comprendre cette pandémie, il faut placer l'écologie au centre. Pourtant, l'origine écologique de la zoonose est peu racontée, ce qui pointe la responsabilité du système et des politiques, incapables de prévenir les prochaines pandémies, inévitables. 1,7 millions de virus inconnus menacent l'humanité, estiment les scientifiques de la Plateforme Intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les Services écosystémiques (IPBES), l'équivalent du GIEC pour la biodiversité. Même la pandémie de Covid19 était attendue. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se préparait à la prochaine pandémie, la dénommée "Maladie X" pouvant causer un "danger international". 2020 et le coronavirus auront signé l'échec et l'insuffisance des politiques de prévention écologique et sanitaire. Dès le 28 janvier 2020, un article du New-York Times (We made the coronavirus epidemic) conclut "qu'après ces événements, il faudra se rappeler que le Covid19 résulte des choix que nous les humains faisons". Pour permettre une compréhension globale des mécanismes scientifiques qui expliquent ces phénomènes, la journaliste Marie-Monique Robin a interviewé plus de soixante chercheurs. Avec son livre, La Fabrique des pandémies, préserver la biodiversité, un impératif pour la santé planétaire, préfacé par l'écologue de la santé Serge Morand, l'auteure cherche à "dissiper le grand aveuglement collectif qui empêchait d'agir". Sur le plateau du Média, elle revient longuement sur l'importance de préserver la biodiversité afin de préserver la santé humaine et la planète.

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  • Une quarantaine de participants devant Slamity Jane pour la réalisation d'un clip rappelant les revendications des acteurs de la culture, sur le parvis du Quartz à BrestUne quarantaine de participants devant Slamity Jane pour la réalisation d’un clip rappelant les revendications des acteurs de la culture, sur le parvis du Quartz à Brest

    Mercredi 31 mars, le parvis du Quartz, la scène nationale de Brest, s'est mué en plateau de tournage d'un clip mettant en avant les acteurs du monde de la culture au repos forcé...

    Mercredi 31 mars 2021, la quotidienne Agora qui se tient le midi sur le parvis de la scène nationale de Brest, dans le cadre du mouvement Quartz occupé, revêtait un caractère particulier. Transformée en spéciale slam, à l’initiative de Slamity Jane et du collectif Synergie, sous l’égide du collectif Tous dans le même bateau (#TDLMB). Avec une captation vidéo pour la réalisation d’un clip. 

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    Revendications

    Derrière la caméra, sur le parvis du Quartz à Brest, Ludovic Tafforeau, des collectifs Tous dans le même bateau et Quartz occupéDerrière la caméra, sur le parvis du Quartz à Brest, Ludovic Tafforeau, des collectifs Tous dans le même bateau et Quartz occupé 

    À la manœuvre, Ludovic Tafforeau, qui a lancé le collectif Tous dans le même bateau et membre du collectif Quartz occupé.

    Le thème du clip ? 

    « Nous reprenons les revendications clamées lors du rassemblement festif que nous avions organisé samedi 20 mars, à savoir la réouverture des lieux de manifestations culturelles, la liberté d'expression artistique et le prolongement de l'année blanche pour les intermittents du spectacle. Et nous les élargissons à tous les travailleurs précaires, frappés par la réforme de l'assurance-chômage. »

     

    Derrière sa caméra, casque sur les oreilles, Ludovic Tafforeau donne les dernières consignes à la quarantaine de participants, avant le tournage. 

     Appel à la solidarité

    Slamity Jane, elle, est face caméra, devant tout le monde. 

    Ceci est un appel à la solidarité et, bien sûr, à la sensibilité.  Que nous ayons accès à nos droits.  Je vous invite à reprendre avec moi : “Rendez-nous toutes nos libertés !”

    Le texte du clip tourné sur le parvis du Quartz à Brest a été écrit et clamé par Slamity JaneLe texte du clip tourné sur le parvis du Quartz à Brest a été écrit et clamé par Slamity Jane

    L’auteure et interprète (qui a écrit le texte du clip) explique : « J’avais participé à la manifestation du 20 mars en tant qu’artiste. Cette action est à prendre comme un retour de manif pour remettre en avant les revendications et la lutte qui se déroule actuellement au Quartz. » 

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    Le clip de trois à cinq minutes sera diffusé en fin de semaine. 

     

    Yann Guénégou

    source: https://actu.fr/bretagne/brest

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  • Ce jeudi 1er avril 2021, le service de réanimation du pr Erwan L’Her compte 21 patients, dont 8 malades Covid (dont quatre transferts d’autres régions). Ouest-FranceCe jeudi 1er avril 2021, le service de réanimation du Pr Erwan L’Her compte 21 patients, dont 8 malades Covid (dont quatre transferts d’autres régions).

     ​Au CHU de Brest (Finistère), depuis dix jours, le nombre de lits en réanimation est passé de 15 à 25. Mais il faut aussi du personnel formé, ce qui n’est pas gagné, selon le Pr Erwan L’Her, chef du service de réanimation. Si les capacités augmentent de nouveau pour accueillir des malades Covid-19, il faudra déprogrammer des opérations classiques…

    « Doubler le nombre de lits en réanimation ? On peut toujours rêver ! Ce n’est pas magique ! s’exclame le professeur Erwan L’Her, chef du service de réanimation médicale au CHRU de Brest-Carhaix qui réagit suite à l’annonce d’Emmanuel Macron, mercredi, de doubler les capacités en France (jusqu’à 10 000 lits). Le problème n’est pas l’immobilier ou le matériel dans lequel les hôpitaux ont beaucoup investi. Il faut que les gens soient formés car la réanimation nécessite des techniques particulières »

    À l’hôpital brestois, depuis dix jours, le nombre de lits en réanimation est passé de 15 à 25. Et dix lits supplémentaires peuvent être ajoutés via la réanimation chirurgicale. « Déjà, parfois, on manque de personnels formés. Certaines infirmières sortent tout juste de l’école. » Erwan L’Her poursuit : « Si on augmente encore le nombre de lits en réanimation, il faudra solliciter les anesthésistes. Mais dans, ce cas, il faudra déprogrammer des opérations comme cela a notamment été le cas, à Brest, lors de la deuxième vague. Ce qui veut dire qu’il faudra faire des choix ! »

    Ce jeudi 1er avril 2021, son service compte 21 patients, dont 8 malades Covid (dont quatre transferts d’autres régions).

    Il y a un an, lors du premier confinement, un total de 80 lits auraient pu être mobilisés au CHRU, mais cela n’avait pas été nécessaire. Il n’a pas été vraiment touché par les deux premières vagues. La troisième n’a pas encore atteint la région brestoise. « On l’attend… »

    Laurence GUILMO

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Le Quartz, à Brest (Finistère), est occupé depuis le 11 mars 2021.Le Quartz, à Brest (Finistère), est occupé depuis le 11 mars 2021. 

    Les professionnels du spectacle ont investi la Scène nationale du Quartz depuis le 11 mars 2021 en signe de protestation contre la fermeture des lieux culturels liée à la crise sanitaire. Peu importent les travaux de la salle, ils ne flanchent pas.

    Depuis le 11 mars 2021, les professionnels du spectacle ont investi la Scène nationale de Brest (Finistère). Mais le Quartz a déjà commencé sa mue. La question s’est donc posée : les occupants allaient-ils pouvoir rester alors que les opérations de désamiantage vont débuter ? « Oui, on reste dedans ! » Après discussion, ils vont juste devoir se déplacer dans une autre aile de Quartz. Et ils pourront ainsi poursuivre leur agora quotidienne à midi sur le parvis. Ce vendredi 2 avril, ils donnent un «spectacle devant 143 personnes assises». à partir de 12h30 place de la Liberté.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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