• Interview. Carrefour se gave comme des oies, mais les salariés refusent  d'être des moutons

    Alors que le géant de la grande distribution profite à plein de la crise sanitaire et que les dividendes versés aux actionnaires explose, les salariés, emmenés par la CGT se mobilisent pour obtenir des salaires décents. Qu’elles sont loin les belles paroles concernant “les premiers de corvée”.
    initiative-communiste.fr se fait le relais des salariés en lutte et les soutiens, alors même que la censure dans les grands média est encore une fois au rendez-vous.
    Retrouvez ci-dessous les communiqués de la CGT Commerce et bientôt en ligne un reportage et une interview d’un délégué syndical CGT par notre correspondant au coeur de la lutte.

     

     

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  • A l’occasion du 150ème anniversaire de la Commune de Paris, les Versaillais d’aujourd’hui continuent de nier, ou de minimiser pudiquement les 32 000 morts que fit, en quelques jours, la “Semaine Sanglante”: c’est-à-dire l’orgie de répression anticommuniste et anti-prolétarienne sciemment déclenchée par Adolphe Thiers, l’homme que Marx surnommait le “nabot sanglant”, pour briser à jamais – croyait-il! – le mouvement ouvrier français révolutionnaire. 

    Macron lui-même, en visite à Versailles, avait osé déclaré naguère que:

    “Versailles a sauvé la République en 1871”

    Emanuel Macron

    (il faut le faire, Versailles ayant toujours été le bastion de la réaction royaliste contre Paris, la ville successivement frondeuse, Sans Culotte, républicaine et communarde!).

    Apparemment, cela ne dérange pas nos modernes versaillais macronistes, LR ou RN que leur répression, déclenchée par leurs gentils ancêtres après la chute de la dernière barricade communarde, ait fait plus de morts pris au hasard en une semaine que n’en a fait en deux ans la “Grande Terreur” attribuée à Robespierre et au Tribunal révolutionnaire (institué par le sacro-saint Danton, rappelons-le!). Laquelle “Terreur bleue” frappait principalement des agioteurs, des traîtres à la patrie en guerre et des concussionnaires pseudo-républicains… et avec cette donnée historique majeure que la France républicaine devait alors faire front à la fois contre la Chouannerie interne et contre la coalition contre-révolutionnaire des monarques d’Europe, alors qu’en mai 1871, les Versaillais ont, sur ordre, pataugé dans le sang sans le moindre tribunal et alors que la Commune était déjà vaincue


     Mais qu’allons-nous comparer? En quoi un misérable Gavroche fusillé sur sa mine pourrait-il peser le même poids moral, aux fines balances contre-révolutionnaires des éternels Versaillais et autres Thermidoriens d’hier et d’aujourd’hui, qu’un Louis Capet ou qu’une Marie-Antoinette convaincus d’avoir livré les plans de bataille français à l’état-major autrichien menaçant Paris d’ “exécution militaire” ? 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Occupation et répression militaire sur les carreaux de fosses du Nord Pas de Calais

     

    Retrouvez la conférence d’Annie Lacroix-Riz ici avec l’intégralité de la série.

    (Série Congrès de Tours – Episode 15 – Avec l’historienne Annie Lacroix-Riz – 1947 – 1948 – Les grandes grèves du désespoir)

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  • Le Dr Bernard Kron, membre de l'Académie Nationale de Chirurgie, auteur de "Blouses blanches, colère noire" aux éditions Max Milo met les points sur les i au micro d'André Bercoff, ce 24 mars.

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  • Sur le rond-point qui mène à l’hypermarché, ralentissement des automobilistes pour distribution de tracts, barbecue en route et musique à fond. Sur le rond-point qui mène à l’hypermarché, ralentissement des automobilistes pour distribution de tracts, barbecue en route et musique à fond. 

    Les salariés de Carrefour veulent également leur part, après la très belle année réalisée depuis le début de la crise sanitaire. Les discussions annuelles ont été âpres. Et la revalorisation pas du goût de la CFDT qui n’a pas signé l’accord, le 24 mars, contrairement au syndicat Force Ouvrière, majoritaire dans l’ensemble des 200 hypermarchés Carrefour français.

     
    Les salariés soulignent les résultats historiques du groupe Carrefour et refusent le niveau de revalorisation proposé par la direction.Les salariés soulignent les résultats historiques du groupe Carrefour et refusent le niveau de revalorisation proposé par la direction. 

    Six centimes de l’heure pour la CFDT

    À Brest, la CFDT, comme partout ailleurs sur le territoire national, n’a pas accepté le niveau de revalorisation proposé. « Des miettes » selon Stéphane Caurant, délégué syndical CFDT, majoritaire à Carrefour Brest. « C’est incompréhensible après les résultats historiques de l’enseigne. Nous estimons à 101 € à l’année, soit 0,06 € de l’heure, l’augmentation pour les plus bas salaires, alors que nous assurons notre mission en deuxième ligne de la crise sanitaire ».

    « À cela s’ajoute la casse de 1 200 emplois en trois ans et l’absence de prime Macron cette année », résume-t-il. « Les salariés de terrain l’ont touchée l’année dernière, mais il n’en est plus question aujourd’hui », regrette le syndicaliste, qui annonce 90 % du personnel du magasin en grève ce samedi (90 grévistes sur 296 salariés, selon la direction).

    Les grévistes se regroupent pour pénétrer dans la galerie commerciale et s’approcher de l’hypermarché, qui réalise son deuxième plus gros week-end à Pâques.Les grévistes se regroupent pour pénétrer dans la galerie commerciale et s’approcher de l’hypermarché, qui réalise son deuxième plus gros week-end à Pâques. 

    + 17 % de primes selon la direction

    Du côté de la direction nationale du groupe, on présente d’autres chiffres que la CFDT locale, et on avance des gains de salaire de plus de 500 € en moyenne à l’année. Si la prime Macron de 1 000 € n’est pas prévue cette année, Carrefour souligne que les primes d’intéressement et de participation seront de 17 % supérieures à l’année dernière, en raison des excellents chiffres du groupe. « Ses bons résultats profiteront largement aux salariés. La moyenne de ces primes réunies s’élève à 1 350 € », poursuit la direction nationale de Carrefour.

    À lire sur le sujet Mobilisation aussi à Saint-Malo
     
     
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  • Jean-Pierre Riou (au centre), entouré par Pierre Sangra (à gauche) et son fils Léo Riou, sur la petite scène installée devant le Théâtre de Cornouaille occupé. Jean-Pierre Riou (au centre), entouré par Pierre Sangra (à gauche) et son fils Léo Riou, sur la petite scène installée devant le Théâtre de Cornouaille occupé. 

    Une scène, du soleil et des artistes dans le simple et intense besoin de partager avec un public : c’est ce qu’ont proposé une nouvelle fois ce samedi les occupants précaires du Théâtre de Cornouaille, à Quimper. Leur voix a ainsi chaque jour plus de portée.

    Ému avant de monter sur scène, radieux au moment de saluer le public. Jean-Pierre Riou, leader de Red Cardell a retrouvé, ce samedi après-midi, des sensations passées. « Notre dernier concert remontait à novembre 2019, dit-il en rangeant sa guitare. Aujourd’hui, nous avons à nouveau créé du lien, partagé quelque chose de physique et pas seulement immatériel ». Le moment était d’autant plus intense que Red Cardell a sorti son nouvel album, « Climatik », le 19 mars dernier.

     

    Emotion, énergie : les vibrations acoustiques ont été partagées en début d’après-midi par environ 150 personnes, venues soutenir les occupants du Théâtre de Cornouaille, présents depuis une quinzaine de jours.

    Prochain rendez-vous mercredi

    « Nous avons de bonnes relations avec la mairie, souligne Yuna, membre du collectif Cornouaille occupé.e. Tout est déclaré à la préfecture. Chaque événement est présenté comme une manifestation, donc autorisée. Nous faisons donc très attention à respecter les protocoles sinon cela se retournerait contre nous. On ne peut pas militer pour la réouverture des salles et ne pas en tenir compte. Cela nous permet d’avoir déjà une autorisation pour la prochaine agora de mercredi ».

    Environ 150 personnes ont suivi le concert de Red Cardell dans l'espace investi entre le théâtre et la médiathèque.Environ 150 personnes ont suivi le concert de Red Cardell dans l'espace investi entre le théâtre et la  médiathèque. 

    Deux mondes de la culture

    Cette séquence rappelle la cohabitation de deux mondes d’artistes, ceux qui ressortent de la scène labellisée qui ont des moyens et les autres. Yann, un autre membre du collectif, illustre la précarité de ceux-ci. Il est chargé de production pour trois compagnies : deux de cirque et une de théâtre de rue. « Je suis surtout chargé de difficultés, dit-il. J’ai eu 47 dates annulées. Sur ce nombre, seules seize ont donné le droit au chômage partiel, car il y a souvent un détail qui cloche, par exemple le fait que les contrats ne sont pas encore signés vu le manque de visibilité. La situation est pire pour nous cette année qu’en 2020 en termes d’annulations. Tous les petits vont être écrasés ».

    Un collectif cornouaillais qui se renforce

    Lueur d’espoir dans ce contexte : la naissance d’un réseau de solidarité qui faisait défaut, notamment en Cornouaille. Le collectif de free-lance et intermittents locaux, qui gravite autour du théâtre occupé, s’est affûté.

    « Les artistes doivent être des porte-voix vu les difficultés qui arrivent notamment avec la réforme de l’assurance-chômage en juillet, estime Yuna. Car nous parlons aussi pour les autres secteurs précarisés ». Les revendications du collectif Cornouaille occupé.e portent ainsi sur le retrait de la réforme de l’assurance-chômage, la réouverture des lieux culturels et de l’espace public, la prolongation de l’année blanche jusqu’au retour à la normale ainsi que son élargissement à tous les précaires, extras, saisonniers et intermittents de l’emploi…

    Ce samedi, la « manifestation » autorisée de 11 h 30 à 15 h 30 sur l’esplanade François-Mitterrand, au pied du théâtre, a été marquée par des chants et danses (Diaminé et la Hip-Hop New School et Red Cardell), qui ont redonné du moral à tous.

    Ronan Larvor

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Quatre salariés « en colère » étaient rassemblés, ce samedi matin, au centre Carrefour de Vannes. Quatre salariés « en colère » étaient rassemblés, ce samedi matin, au centre Carrefour de Vannes. 

    Une partie des salariés du centre commercial Carrefour a répondu à l’appel à la grève lancé par la CFDT, ce samedi 3 avril. Ils demandent une revalorisation salariale et réclament plus de considération.

    « Il y a un an, on était considérés comme des héros. Aujourd’hui, on est toujours autant exposés au virus, si ce n’est plus. On est épuisés et on se sent abandonnés par notre hiérarchie », se désole Jessica, conseillère en caisses au Carrefour de Vannes. Comme ses collègues, la salariée s’est mise à l’arrêt une partie de la journée, ce samedi 3 avril, suite à l’appel à la grève lancé par la CFDT.

    Prime d’intéressement de 1 350 euros

    Leur objectif ? Demander de meilleures conditions de travail, de la visibilité quant au passage de certains magasins en location-gérance, ainsi qu’une revalorisation salariale. « Le groupe Carrefour affiche de très bons chiffres en 2020. Pourtant, on n’en voit pas la couleur sur nos bulletins de salaire », déplore Nathalie Chaudière, responsable syndicale.

    De son côté, le groupe Carrefour a fait savoir que les négociations salariales ont été signées le 24 mars. Une prime d’intéressement de 1 350 euros « en moyenne », soit « 17 % de plus que l’année passée », sera versée à tous les salariés du groupe entre mai et juin prochain.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Des textes du médecin Jean-Marc Le Gac ont été lus, ce samedi midi, à l’agora citoyenne. Des textes du médecin Jean-Marc Le Gac ont été lus, ce samedi midi, à l’agora citoyenne. 

    Temps de lecture et de musique, ce samedi midi, devant le Grand Théâtre de Lorient, pour dénoncer, notamment, les conditions de travail des personnels soignants.

    Il devait y avoir des personnels soignants de l’hôpital du Scorff, mais le rendez-vous avait été donné avant les nouvelles annonces gouvernementales et finalement, c’est plus en soutien à leur action qu’avec eux que l’agora de ce samedi s’est tenue, en milieu de journée. Ce rendez-vous lancé par les intermittents et précaires, qui occupent le Grand Théâtre depuis le 15 mars, a permis la lecture de textes de Jean-Marc Le Gac, médecin, artiste et blogueur, et un set du groupe de « chansons d’amour de révolte et de bistrot », le groupe Bam.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • L’Humanité, 13 juin 1924. En ligne sur Gallica.

    Si Camélinat jouit d’une grande admiration dans son parti, il n’occupe cependant qu’un rôle honorifique au sein de la SFIC. Ce dernier le désigne pour être candidat à des élections de prestige, mais à l’issue certaine et sans aucune chance de succès pour les communistes. Aussi, « ces candidatures prennent-elles une dimension symbolique […] donnant une image positive de son parti »[1]. C’est ainsi que le Bureau Politique du 10 juin 1924 annonce qu’il sera le candidat du « Bloc ouvrier et paysan », soutenu par le Parti Communiste, à l’élection du président de la République du 13 juin[2]. Cette élection au suffrage indirect intervient un mois après les élections législatives remportées par le Cartel des gauches. Camélinat fait face à deux autres candidatures : celle de Paul Painlevé, candidat officiel du  Cartel des gauches et celle de Gaston Doumergue, le président du Sénat, radical modéré.

    Le Parti Communiste établi un parallèle entre la candidature de Camélinat et celle de Vaillant quelques années plus tôt, présenté par le parti socialiste en 1913 et maintenu aux deux tours face à Poincaré. Il peut ainsi se targuer de « présente[r] aujourd’hui le vieux révolutionnaire Camélinat comme son candidat à la Présidence de la République » par fidélité « à l’esprit de classe du Socialisme »[3]. En présentant la candidature du « probe et glorieux vétéran de la Commune de 1871 », le Parti Communiste « entend donner à cet acte toute sa signification révolutionnaire » en représentant « l’espoir de libération des ouvriers et des paysans de France ».

    Marcel Cachin justifie le choix de cette candidature en expliquant qu’« en Camélinat, c’est la France prolétarienne de plus d’un demi-siècle qui revit tout entière »[4]. Il rappelle aussi qu’après la victoire de la révolution russe, le vieux révolutionnaire « salua en elle la fille directe de la Commune ». Mais c’est surtout son attitude après la scission de décembre 1920 que Cachin met en avant :

    « Aussi au moment du Congrès de Tours, la conscience du vieux communard ne connut-elle pas d’hésitation ! Avec la Révolution russe jusqu’au bout, sans défaillance ! Il rompit avec d’anciennes amitiés, ne jugeant pas qu’on pouvait mettre en parallèle des relations de personnes avec l’intérêt du prolétariat international, estimant qu’il eût été indigne d’un Communard de tourner le dos au grand mouvement humain qui continuait la révolution de 71 et l’amplifiait, et commençait à la venger. Tels sont les motifs qui ont dicté aux représentants du Parti le choix de la candidature Camélinat ».

    Le Comité Directeur du Parti ravive également le souvenir de la Commune en évoquant le lieu du vote à la salle des Congrès du château de Versailles :

    « C’est de Versailles que Thiers et Galiffet ont lancé l’ordre d’étouffer la Commune parisienne dans le sang. Le nom de Camélinat, sonnant sous le toit même du palais des rois et acclamé le soir par la foule ouvrière, constituera la preuve vivante de ce que la Commune n’est pas morte et qu’un jour viendra où ses 35.000 victimes seront vengées »[5].

    Un meeting, présidé par Camélinat, est même organisé la veille du scrutin à Versailles.

    L’Humanité, 14 juin 1924. En ligne sur Gallica

    L’élection est marquée par la victoire de Doumergue dès le premier tour, avec 515 voix (il a bénéficié du soutien d’une partie des parlementaires du centre et de droite), devant Painlevé avec 309 suffrages. Camélinat lui n’obtient que 21 voix sur les 26 députés communistes élus (les cinq manquant sont en « mission » ce jour-là et absents du scrutin). Mais à l’annonce de la proclamation des résultats, les parlementaires communistes scandent « Vive la Commune ! » et « Amnistie ! », et reprennent L’Internationale en réponse à la Marseillaise chantée par des élus de droite exaspérés. Et Amédée Dunois de conclure dans le compte-rendu de la séance :

    « Les ombres des membres de la vieille Assemblée de 1871, si elles étaient venues hier rôder dans la salle où leurs corps autrefois s’agitèrent, ont dû fuir épouvantées en entendant retentir dans ces murs officiels le cri de : « Vive la Commune ! », – qui signifie la haine de leur crime ancien et la volonté de faire la Révolution »[6].

    Par la suite, Camélinat est de nouveau désigné un an plus tard par son parti pour une élection sénatoriale partielle, après le décès du député Magny. Face à quatre autres candidats, la SFIC oppose « la belle figure de Camélinat, le vétéran des luttes héroïques de 71, le pur militant ouvrier dont toute la vie est un si haut enseignement de constance et de probité »[7]. Avec 71 voix, il arrive derrière Millerand (élu à la majorité avec 520 voix) et les autres candidats. Il se représente l’année suivante, lors d’une nouvelle élection sénatoriale partielle en avril 1926, sans plus de succès[8].

    Par Corentin Lahu,

    Doctorant en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne Franche-Comté.


    [1] Pascal Guillot, « Camélinat et les débuts du Parti Communiste », in Zéphirin Camélinat (1840-1932). Une vie pour la sociale, Actes du colloque historique organisé au Musée Saint-Germain à Auxerre le 11 octobre 2003, Société des Sciences historiques et naturelles de l’Yonne et ADIAMOS-89, Auxerre, 2004, p. 111.

    [2] RGASPI 517/1/172, Bureau politique, 10 juin 1924. En ligne sur Pandor.

    [3] Comité Directeur, « Camélinat candidat du Bloc Ouvrier et Paysan », L’Humanité, 13 juin 1924.

    [4] Marcel Cachin, « Camélinat », L’Humanité, 13 juin 1924.

    [5] Comité Directeur, « Camélinat candidat du Bloc Ouvrier et Paysan », op. cit.

    [6] Amédée Dunois, « Le Cartel des gauches en débandade […] La Commune acclamée dans la salle de l’Assemblée versaillaise de 71 », L’Humanité, 14 juin 1924.

    [7] « Élections sénatoriales de demain », L’Humanité, 4 avril 1925.

    [8] Pascal Guillot, « Camélinat et les débuts du Parti Communiste », op. cit., p. 114.

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    source: https://gabrielperi.fr/

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    Certains “marxistes” dogmatiques ne savent jamais que faire pour se comporter à leur insu comme des “idiots utiles” de l’impérialisme.

    Ainsi en est-il des polémiques infinies qu’ils nourrissent au sujet de la nature de classe du régime chinois. Certes, ces discussions  peuvent et doivent avoir lieu entre communistes, mais à la stricte condition que, dans le même temps, les militants qui se réclament du communisme combattent aussi, et avec au moins autant de force qu’ils ne mènent leurs polémiques, les préparatifs impérialistes de guerre contre la Chine. Et qu’ils rejettent aussi, sans renvoyer tout le monde dos à dos, les campagnes occidentales néocoloniales antichinoises visant à promouvoir les séparatismes réactionnaires ouïghour, tibétain et hongkongais: c’est-à-dire, soyons clairs, à promouvoir un nouveau partage impérialiste de la Chine sous couvert de droits de l’homme. 

    Le PRCF n’a pour sa part aucune sympathie pour le régime contre-révolutionnaire, anticommuniste et ouvertement anti-bolchevik de  Poutine. Cela ne nous empêche en rien de combattre les préparatifs de guerre antirusse, véritable revanche à retardement sur Stalingrad, que mène le bloc euro-atlantique en alimentant la ruineuse course aux armements de l’OTAN et en tentant systématiquement de retourner contre la Russie ses voisins baltes, ukrainiens ou biélorusses. 

    De même, la conférence nationale du PRCF de 2019 a-t-elle porté une appréciation très nuancée sur le devenir de la Chine sans que cela nous empêche en rien de combattre à boulets rouges les menées de “notre” impérialisme contre le grand peuple chinois dont le tort principal est de contrarier la volonté cynique, “unilatérale”, de domination mondiale du camp euro-atlantique. 

    Refuser catégoriquement la nouvelle guerre de moins en moins froide que mène le camp euro-atlantique contre Moscou et Pékin est même pour nous une manière supplémentaire de militer pour l’indépendance de notre pays.

    De vrais patriotes français devraient notamment penser à la manière très politique dont avait agi Charles de Gaulle dans les années 1960: pour dégager la France de l’étreinte “amicale”, en réalité mortelle des Etats-Unis, et sans manifester la moindre sympathie pour les régimes communistes alors en place à Moscou et à Pékin, le président français d’alors avait eu le courage de reconnaître la République populaire chinoise. Après avoir viré les troupes américaines du sol français, De Gaulle avait également critiqué les agissements US au Vietnam dans son célèbre Discours de Phnom Penn. Il avait aussi stigmatisé l’expansionnisme israélien au Proche-Orient, rendu visite à Brejnev dans le cadre d’une mémorable visite d’Etat (souvenons-nous de la “Nathalie” de Gilbert Bécaud!)… et soutenu le “souverainisme” québécois au grand dam de Londres, de Washington, d’Ottawa… et de la grande bourgeoisie française obtusement pro-atlantique. 

    Il est vrai que, par son histoire, de Gaulle ne savait que trop la dette énorme que notre pays avait à l’égard de l’URSS, premier vainqueur militaire du Reich puisque, à l’occasion de sa visite d’Etat au Maréchal Staline en 1944, le chef de la France libre avait loyalement déclaré: “les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération”…

    Au final, refuser les campagnes antirusses et antichinoises qui se succèdent au pas cadencé, notamment sous la houlette du “socialisant” Raphaël Glucksmann, ce fils à papa de l’ultra-atlantisme belliciste, c’est servir la paix mondiale, le droit de chaque peuple à disposer de son avenir sans ingérence impérialiste, le droit de la France à sortir à temps du mouroir euro-atlantique qui l’étouffe, et plus généralement, le droit à la VIE: car, quoi qu’on pense des régimes en place à Moscou ou à Pékin, n’est-il pas évident qu’une guerre mondiale, inévitablement nucléarisée, entre le bloc euro-atlantique et l’alliance en formation russo-chinoise, signerait la fin de la France, la mort de l’Europe, et l’extermination de l’humanité? 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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