• Alors que l’extrême droite (FN, LR …) menace en France, chacun doit se souvenir des dangers de l’extrême droite. Un collectif de grecs, pour partager le témoignage de ceux qui ont vécu les horreurs d’un pouvoir d’extrême droite diffuse une courte vidéo de 9 minutes de témoignages. Une vidéo à faire circuler, à partager auprès de vos proches et amis, pour ne rien oublier des dangers qui nous menacent.


    Bonjour,

    Voici un petit cadeau, non pas au pied d’un sapin, mais d’un pin de la mer Égée :

     

    Il s’agit d’un extrait du film Je lutte donc je suis qui nous a semblé utile à isoler, car il témoigne de l’expérience de l’extrême-droite au pouvoir en , il n’y a pas si longtemps (1967-1974).

    Quatre témoins (Dimitris Papachristos, Angélique Ionatos, Stathis Kouvélakis et Dimitris Poulikakos) racontent :

    •  la suppression totale de la liberté d’expression ;
    •  les autodafés ;
    •  les arrestations et incarcérations massives d’opposants ;
    •  l’exil de nombreux Grecs ;
    •  la peur ;
    •  la résistance ;
    •  la répression meurtrière de l’insurrection de novembre 1973 ;
    •  la chute du régime.

    A défaut d’une expérience récente similaire en France, nous vous transmettons la nôtre : une mémoire pour éviter que les faits ne se répètent. Car peu importe la forme de l’accession au pouvoir (putsch, urnes, occupation), le vingtième siècle l’a montré : les moyens diffèrent mais les conséquences sont presque toujours les mêmes.

    Cette vidéo ne dure que 9 minutes : une durée idéale pour faire une pause, entre amis ou entre parents, avec les plus âgés comme avec les plus jeunes (à partir de douze ans, c’est parfait), de façon à informer et susciter la réflexion et la discussion. N’hésitez pas également à partagez, bloguer, diffuser, autant que vous le voulez.

    Bonne année de luttes en 2017.

    Fraternellement,

    Yannis Youlountas et le collectif artistique et solidaire Anepos

     

    source:  http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/video-les-dangers-de-lextreme-droite-temoignages-de-ceux-qui-lont-vecu-en-grece/http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/video-les-dangers-de-lextreme-droite-temoignages-de-ceux-qui-lont-vecu-en-grece/

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    Dans ce 12e épisode de la revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient rapidement sur le déplacement en Martinique et en Guadeloupe ainsi que sur le programme, les livres qui sortiront prochainement et youtube. Il parle ensuite de sa demande de repousser la date limite d’inscription sur les listes électorales. Puis il aborde deux affaires concernant la justice : l’affaire Jacqueline Sauvage et l’affaire Lagarde. Il intervient sur la question des conditions de travail misérables auxquelles sont confrontées de plus en plus de gens, en attestent les cas de la caissière du Auchan de Tourcoing qui a fait une fausse couche à sa caisse et celui d’Emeline Broequevielle, salariée de la poste qui a fait un AVC. Enfin, Jean-Luc Mélenchon termine en appelant les gens à aller voter aux élections professionnelles qui se déroulent jusqu’au 12 janvier, puis il aborde le cadeau de Noël de 6 millions d’euros que Carlos Ghosn s’est fait en cette fin d’année.

    SOMMAIRE :
    00:00 : Introduction : grippe, Antilles et livres
    03:45 : 140 000 abonné.e.s sur YouTube, merci !
    05:00 : Inscription sur les listes électorales : repoussons la date limite.
    08:10 : Primaire PS : ouverture du concours « vas-y prends moi pour un poisson rouge »
    08:48 : L’affaire Jacqueline Sauvage
    16:04 : Justice à 2 vitesses : Christine Lagarde dispensée de peine
    18:16 : Conditions de travail inhumaines : fausse couche et AVC au travail
    20:50 : Elections professionnelles : allez voter !
    22:05 : 6 millions d’€ pour Carlos Ghosn, 9 centimes pour le SMIC

    LES LIENS :
    – Abonnez-vous à la chaîne : https://www.youtube.com/channel/UCk-_PEY3iC6DIGJKuoEe9bw?sub_confirmation=1
    – Le visuel des 140 000 abonné.e.s à partager : https://www.facebook.com/JLMelenchon/photos/a.10150182498938750.330639.11450328749/10154927775918750/?type=3&theater
    – Pour vous inscrire sur les listes électorales : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R16396
    – Pour voir et partager la lettre sur la grâce de Jacqueline Sauvage : https://www.facebook.com/JLMelenchon/posts/10154920851468750
    – Revoir la vidéo sur le témoignage d’Emeline Broequevielle : https://www.facebook.com/JLMelenchon/videos/10154696710348750/

    source : https://www.youtube.com/watch?v=OVp-swl3NuE

     

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • na Ventôse, c'est la
     
    Tatiana Ventôse, c’est la fille du Fil d’Actu. Elle vous raconte son Noël… 
     
    source: yetiblog.org
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Aux urnes salariés !

    Elections TPE-Du 30 décembre au 13 janvier, les salariés des entreprises de moins de 11 salariés, les très petites entreprises (TPE), sont appelés à voter pour le syndicat qui les représentera dans les négociations nationales ou dans les branches professionnelles. Un gros enjeu pour eux, et donc pour la CGT, qui joue sa position de premier syndicat représentatif alors que la longue mobilisation contre la loi « travail » n’a pas permis d’obtenir les résultats espérés.

    Aux urnes salariés

    On a souvent d’eux l’image d’une assistante maternelle, d’un employé de maison, d’un mécanicien. Ils sont aussi professeur de mathématiques à domicile, pharmacien ou expert dans un cabinet d’études. Et parfois même changent de métier : « De plus en plus de salariés qualifiés qui ne trouvent pas d’emploi dans leur domaine, mais qui tiennent à préserver leur qualité de vie en zone rurale, n’hésitent pas à se former pour aller travailler chez un artisan », précise David ­Gistau, secrétaire de l’union départementale CGT de l’Aveyron.


    Les salariés des TPE sont présents dans tous les secteurs de l’économie. Dans l’artisanat (1,4 million), le commerce et les professions libérales (600 000), chez les particuliers employeurs (1,2 million), les petites associations et l’économie sociale et solidaire (400 000), la petite industrie. Ils représentent environ 4,6 millions de salariés.

    Qui sont souvent isolés ou mal informés de leurs droits comme le montrent les résultats de l’étude Harris Interactive réalisée fin mars 2016. Ainsi, seulement 48 % des salariés des TPE estiment, par exemple, être bien informés de leurs droits 1. Et même si leur profil varie et se diversifie, ils restent également parmi les plus précaires dans leur grande majorité. C’est l’une des raisons pour lesquelles la CGT était arrivée en tête aux dernières élections professionnelles avec 29,54 % des suffrages. Et un bémol : la très faible participation des salariés, 10,4 % (contre 16 % pour les employeurs).

    La représentativité, un double enjeu

    La CGT gardera-t-elle sa place de premier syndicat à l’issue des élections professionnelles dans les TPE ? Après six mois de mobilisation et plusieurs démonstrations nationales d’envergure contre la loi « travail », dans ­lesquelles la CGT a été à l’offensive, cette question revient sans cesse dans les médias, qui ne cessent de présenter ce scrutin comme le couperet qui sanctionnerait une CGT radicalisée et jusqu’au-boutiste face à une CFDT réformiste. « La question de la représentativité est importante, reconnaît Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. « Mais je ne vois pas ça comme une compétition ni une opposition [entre syndicats, NDLR], il s’agit pour les salariés de pouvoir s’exprimer. C’est un moment démocratique. » « La question de la représentativité reste un enjeu fort et symbolique, bien sûr, renchérit Philippe Antoine, conseiller confédéral en charge du dossier des élections dans les TPE. Mais ce n’est pas une compétition entre syndicats car là n’est pas le problème des salariés. Et la CGT, c’est les salariés ». Il n’empêche, comment se mobilise-t-on pour mener campagne auprès des salariés des TPE à l’issue d’une mobilisation sociale longue et infructueuse, dans les faits ? À Pamiers, en Ariège, comme en Île-de-France, les militants investissent le terrain pour inciter les salariés à voter.

    Le commerce en première ligne

    Première organisation de la CGT concernée, la fédération du commerce et des services n’a pas ménagé son engagement dans cette élection. « Les TPE constituent les trois quarts des entreprises de notre périmètre », pose Amar Lagha, secrétaire général de la fédération. Diffusions de tracts, véhicules itinérants, site Internet (www.tpe.cgt.fr), etc., des outils communs à la CGT et à la fédération ont été déployés pour l’occasion.

    Mais quel bilan depuis les élections de 2012 ? Souvent présentée comme le syndicat qui ne sait que refuser, la CGT signait par exemple, le 9 septembre dernier, une convention de lutte contre le travail dissimulé dans le secteur de l’emploi à domicile avec la ministre du Travail et d’autres organisations de salariés et d’employeurs. « Les métiers de l’emploi à domicile, de l’emploi familial, du service à la personne sont souvent méconnus ou difficiles à définir, ils ont pourtant beaucoup progressé, précise Stéphane Fustec, secrétaire de la fédération CGT du commerce et des services. On partait d’une notion de domesticité pour arriver à une construction paritaire avec de la protection sociale : deux conventions collectives, l’une pour les assistantes maternelles, l’autre pour les salariés du particulier employeur (soit 1,5 million de salariés travaillant dans des emplois de proximité et de service). Il reste beaucoup à faire, mais la grille des salaires étendue le 1er avril dernier pour les salariés du particulier employeur est d’un niveau honorable par rapport à d’autres branches professionnelles. »

     

    « À emploi comparable, c’est chez un particulier qu’on est le mieux rémunéré, même si souvent on ne le sait pas, explique Jean-Rémy Acar, patron de la Fédération des particuliers employeurs de France (FEPEM). Tout le travail effectué par les partenaires sociaux a eu pour résultat la division par deux du travail illégal, c’est-à-dire une reconnaissance, une sécurisation des parcours professionnels et de la protection sociale de l’ensemble des salariés. » Un constat nuancé par la CGT. « D’un côté, les choses progressent, analyse Stéphane Fustec. Mais de l’autre, on assiste à une régression avec l’émergence d’un nouveau modèle économique lié à la numérisation de l’économie et qui ne concerne pas que les VTC, les taxis ou les livreurs de repas. L’aide à domicile est aussi touchée. » Un nouvel espace où batailler pour faire valoir les droits des salariés. L’extension du domaine de la lutte CGT.

    1. Enquête Harris Interactive, réalisée entre le 29 mars et 5 avril 2016. Echantillon de 1000 personnes, représentatif des salariés des TPE âgés de 16 ans et plus.

    La représentativité, comment ça marche ?

    La représentativité des organisations syndicales s’apprécie à trois niveaux :
    au niveau national et interprofessionnel, au niveau de la branche professionnelle
    et au niveau de l’entreprise.


    • Pour être représentatif au niveau national et interprofessionnel, un syndicat doit à la fois : avoir recueilli au moins 8 % des suffrages exprimés au global lors des élections professionnelles, des élections TPE et des élections aux chambres départementales d’agriculture et respecter les six autres critères de représentativité 1.


    • Au niveau de la branche : la représentativité suppose qu’on a recueilli au moins 8 %
    des suffrages exprimés, respecté les six autres critères de représentativité 1
    et disposé d’une implantation territoriale équilibrée.


    • Au niveau de l’entreprise, en revanche, il faut recueillir au moins 10 % des suffrages exprimés lors des élections professionnelles et, là encore, respecter les six autres critères de représentativité.

     

    La représentativité syndicale est donc assise sur la mesure de l’audience électorale. Cette mesure résulte de l’agrégation des suffrages recueillis par les organisations syndicales à trois niveaux : lors des élections professionnelles dans les entreprises de 11 salariés et plus ; lors du scrutin organisé auprès des salariés des TPE ; lors des élections aux chambres départementales d’agriculture pour les salariés de la production agricole.

    1. Le respect des valeurs républicaines ; l’indépendance ; la transparence financière ; l’ancienneté minimale de deux ans ; l’influence (activité et expérience) ; les effectifs d’adhérents et les cotisations.

     

    À la rencontre des salariés isolés

    Développer l’activité syndicale dans les TPE au-delà des prochaines élections, c’est l’ambition de la CGT Midi-Pyrénées.

    La CGT ariégeoise initiait, le 15 septembre, à Pamiers, une dix-septième journée contre la loi « travail » depuis le 9 mars. Les militants ont battu le rappel en interpellant les salariés des TPE, dans le cadre de la campagne électorale. Particulièrement nombreux sur ce territoire rural, ils sont aussi particulièrement concernés par l’arsenal El Khomri.

     

    Réalité sociale et impératif syndical


    « Ici, entre 4 000 à 5 000 salariés sont concernés, mais le chiffre est certainement sous-évalué : le territoire a perdu beaucoup d’emplois, dans l’industrie notamment. » Sophie Vicira coordonne les équipes parties visiter les commerces du centre-ville, puis les cantines ouvrières de ­Pamiers et sa périphérie. Elle surveille aussi le stock et gère la répartition des tracts imprimés ce jour-là, à l’occasion du passage de la caravane régio­nale CGT à ­Pamiers. La référente TPE pour l’union dépar­te­mentale de l’Ariège ouvre un bal syndical qui mobili­sera jusqu’à son terme, le 28 novembre, les cinq unions locales et les trois antennes CGT du département.


    « Cette caravane est l’un des outils de terrain que nous déployons pour accom­pagner la campagne, déclare Frédéric Birobent, membre du secré­tariat régional CGT. Il permet, en complémentarité avec la caravane initiée par la fédération du commerce, de couvrir un territoire plus vaste et des secteurs plus larges. »

    Soit 39 villes parcourues en Midi-Pyrénées et une journée coordonnée, le 8 novembre, par les 85 unions locales CGT de la nouvelle grande région Occitanie. Le commerce, bien sûr, est dans le viseur des militants. Le bâtiment et la construction, les professions libérales complètent le portrait d’un salariat qui est également très implanté dans une vie associative et des services à la personne, dont l’utilité le dispute à la nécessité, en Ariège notamment : « On aime rappeler que Midi-Pyrénées est une région constituée de sept départements ruraux et demi sur les huit qui la composent », ajoute le militant.

    Tandis que les salariés du secteur associatif représentaient, en 2014, 11,4 % de l’emploi privé en Midi-­Pyrénées et près de 15 % en Ariège, pour plus de la moitié, leurs employeurs ont moins de trois salariés 1. « Et l’accroissement de la précarité sur nos territoires contribue à augmenter encore le nombre de salariés dans les très petites entreprises et chez les particuliers employeurs, ajoute Lionel Pastre, le secrétaire régional de la CGT. Parce que la loi “travail” s’applique indifféremment à tous, nous avons choisi de nous mobiliser sur les deux fronts pour porter nos revendications, d’une part, et organiser la vie syndicale de cette catégorie de salariés qui comptent parmi les plus fragiles, d’autre part. »


    Déployer, mutualiser, structurer

    L’apparition des commissions paritaires régionales interprofessionnelles issues de la loi Rebsamen, où siégeront des représentants syndicaux, la détermination du nombre de conseillers prud’homaux dans chaque département et la désignation des organisations représentatives ouvrent des voies nouvelles en matière de négociation, de construction du rapport de force et d’animation de la vie syndicale. « Même si l’exercice n’est pas toujours facile compte tenu de l’éclatement géographique et de l’isolement caractéristiques de l’emploi dans les TPE, mesure Sophie Vicira. Mais nous n’avons jamais été refoulés et, au contraire, nous avons souvent ouvert des espaces de discussion autour du scrutin comme sur la loi “travail”. »

     

    Le travail de terrain paie, tant il rencontre les attentes des salariés des TPE. À l’instar de la stratégie mise en place à l’occasion des précédentes élections, la campagne TPE 2016 de la CGT Midi-Pyrénées mise sur l’harmonisation et la proximité : « Nous avons souhaité que chaque structure du territoire prenne le réflexe de recenser et de se rapprocher des sala­riés concernés, conclut Lionel Pastre. En lien avec les unions départementales, nous avons déployé plusieurs actions : recenser ceux qui sont passés par les permanences juridiques et leur envoyer un SMS pour les inviter à la discussion et au vote ; inciter les syndicats et leurs militants à compter les salariés de TPE qu’ils connaissent ou fréquentent dans leur entourage ; écrire une profession de foi et monter une liste de candidats qui permettent de structurer l’activité TPE au-delà du scrutin… » Pour que vive le collectif régional TPE, mis en place dans le cadre de la campagne électorale. Aux grands maux, les grands remèdes.


    1. « Les associations en Midi-Pyrénées – septembre 2015 », étude réalisée par l’association Recherches et solidarités avec le soutien de l’Association des régions de France et la Caisse des dépôts.

     

    « La CGT, c’est les salariés »

     

    Entretien avec Philippe Antoine,
    conseiller confédéral CGT

    en charge des TPE et de l’artisanat.

     

     

     

     

    Quelles sont les particularités de cette élection ?

    En 2012, l’élection se faisait sur sigle. En 2016, il y aura des candidats et donc des représentants
    régionaux qui siégeront dans les commissions paritaires régionales inter­professionnelles (CPRI) instaurées par la loi Rebsamen pour les salariés des TPE. Cette élection va porter sur trois enjeux : asseoir une représentativité permettant de négocier les conventions collectives et accords interprofessionnels avec un rapport de force favorable ; permettre la désignation de nombreux conseillers prud’homaux CGT dans les départements ; mettre en place des CPRI qui travailleront au fonctionnement du dialogue social dans les TPE – c’est-à-dire mieux faire connaître les droits, aider à la médiation, un peu comme des délégués du personnel – et traiteront des questions d’emploi, de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, de formation, de sécurité et d’hygiène, d’égalité femmes/hommes et d’activités sociales et culturelles…

     

    Quels sont les changements notables depuis la dernière élection ?

    Le regard de la CGT sur les salariés des TPE a évolué. Auparavant, on parlait des salariés des PME sans distinction. Depuis, nous avons regardé qui étaient les salariés des entreprises comptant entre 1 et 11 salariés ainsi que ceux travaillant dans les entreprises allant jusqu’à 50. Nous avons adapté notre discours à ces catégories, notamment à ceux des TPE qui ont avec leur employeur un lien interpersonnel, ou du moins une relation plus proche que ceux des grands groupes. Nous leur proposons un syndicalisme de conseil, de soutien, d’aide. Car s’il y a peu de délégués du personnel dans les entreprises de 11 à 50 – résultat de l’influence patronale notamment –, il y a aussi l’état d’esprit des salariés qui se disent capables de résoudre leurs problèmes individuellement sur leur lieu de travail. Notre devoir est de leur donner les moyens d’intervenir.

     

    Comment la CGT mène-t-elle sa campagne ?

    En investissant les places des villages, en se postant aux sorties du métro, en se déployant dans les rues commerçantes… Les militants poussent les portes à la recherche de l’échange, du débat sans éclats tonitruants. Le but est de commencer par informer les salariés sur leurs droits puisqu’un salarié de TPE sur deux ne les connaît pas. L’autre grand point d’entrée en discussion, c’est le paiement, souvent litigieux, des heures supplémentaires, qui les mène régulièrement dans nos permanences juridiques. L’insuffisance du niveau de salaire pour le travail réalisé est aussi un sujet de revendication qui revient dans les échanges. Dans les unions départementales et certaines unions locales, des collectifs sont mis en place pour aller à la rencontre de ces salariés dans les territoires selon une stratégie précise. Des fédérations, celle du commerce et des services en tête (près de 40 % des salariés des TPE, soit près de 2 millions, en dépendent), sont également très investies dans cette élection.

    Qu’est-ce qui se joue pour les salariés des TPE ?

    Plusieurs choses. Au niveau des prud’hommes, il s’agit d’avoir des conseillers qui auront à cœur le respect des droits des salariés. Au niveau de la représentativité, il s’agit de donner du poids à une orga­nisation syndicale qui va négocier les salaires, le temps de travail, etc., au niveau national.
    Au-delà, il faut que la CGT soit forte, représentative et donc légitime pour pouvoir défendre les intérêts des salariés dans un contexte social hostile, la preuve par la loi « travail », passée en force malgré les mobilisations. Le taux de syndicalisation est très faible dans les TPE. Ces salariés, souvent parmi les moins organisés et les plus précaires, ont tout à gagner à voter pour un syndicat qui les défende.

    La CGT joue aussi sa place de premier syndicat…

    La CGT, c’est les salariés. Nous sommes des salariés des TPE et non deux choses distinctes. Dans cette campagne, on dit : « Pour nos droits, votons. » C’est important, car nous n e voyons pas cette élection comme une compétition entre syndicats ; ce n’est pas le problème des salariés des TPE. Il n’y a pas de bataille pour la première place.
    Les médias voudraient nous faire entrer dans une course contre la CFDT, mais nous pratiquons un syndicalisme radicalement différent. La CFDT s’organise comme une entreprise (en sous-traitant certaines tâches au privé) alors que nous sommes un réseau militant démocratique, non hiérarchisé, construit à partir des salariés eux-mêmes. Si eux ne s’emparent pas de la CGT, quel intérêt ? Sans ça, dans les permanences juridiques, on finit par nous considérer comme l’avocat du pauvre, loin de notre conception de syndicat de transformation sociale où chacun est partie prenante. Et cela reste une de nos valeurs fondamentales.

    Les salariés des TPE sont-ils concernés par les formes grandissantes d’ubérisation ?

    Si la CGT reste centrée sur le salariat, il nous faut analyser de plus près la condition des travailleurs qui glissent progressivement vers des statuts plus précaires sous couvert de liberté, d’autonomie (auto-entrepreneur, etc.) alors que la plupart deviennent dépendants et sans droits.

     

    Dominique Martinez / Nathalie Carmeni / Ève Scholtès

    source: http://www.nvo.fr/0-0-4793-aux-urnes-salaries

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  La Cour de justice de la République a rendu ce lundi 19 décembre son jugement dans l’affaire de l’arbitrage Tapie : l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy et actuelle directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde est reconnue coupable mais reste dispensée de peine et son casier judiciaire reste vierge (!). Véritable prouesse, voire un non-sens juridique, cette sentence est définitive car il n’est pas possible de faire appel. Elle ne fait que confirmer une justice d’exception à l’égard des hauts fonctionnaires.

    Alors qu’elle avait affirmé se mettre en congé durant son procès, Christine Lagarde qui risquait jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende (somme dérisoire comparée au plus de 400 millions incriminés), n’a pas daigné assister au rendu de son jugement et a préféré rentrer à Washington où siège le FMI. Il faut dire que le suspens n’était pas vraiment à son comble... Avec une Cour, dont la raison d’être est d’exempter les politiques de la justice ordinaire, il était couru d’avance qu’elle n’allait pas risquer gros. D’autant que le parquet, c’est-à-dire l’accusation dans cette affaire, s’était prononcé pour un non-lieu lors de l’instruction et avait requis la relaxe. Dans ces conditions la défense de Christine Lagarde s’avérait juste une simple formalité...

    Paradoxalement, elle est pourtant bien reconnue coupable de négligence dans la gestion de l’arbitrage rendu en 2008 entre Bernard Tapie et l’ancienne banque publique Crédit lyonnais lorsqu’elle était ministre. Arbitrage qui avait extrêmement bénéficié à l’homme d’affaire français, en lui octroyant pas moins de 403 millions d’euros d’argent public – dont 45 millions au titre du préjudice moral – aux dépens des intérêts de l’État et donc des contribuables. Ce qui n’empêcha pas Christine Lagarde d’affirmer qu’elle assumait des décisions, prises « avec pour seul objectif la défense de l’intérêt général ».

    Le fait qu’elle n’ait pas engagé de recours après la sentence arbitrale constituait bien une faute pénalement répréhensible et c’est pourquoi elle était jugée pour « détournement de fonds publics commis par un tiers » résultant de sa négligence. Pendant le procès, Christine Lagarde justifiait son manque d’attention vis-à-vis de cet arbitrage en invoquant la crise financière de 2008 qu’elle s’attelait alors à régler... Ce qui peut faire sourire ou bondir, lorsque l’on sait que la gestion de la crise bancaire de 2008 a été l’un des plus grands transferts d’argent public vers le secteur financier, faisant exploser la dette publique française |1|. L’affaire Tapie n’est pas tout à fait terminé pour autant puisque l’ancien directeur de cabinet de Madame Lagarde et actuel directeur d’Orange, Stéphane Richard est, avec Bernard Tapie, mis en examen.


    Confiance prolongée ?

    En France, le gouvernement a aussitôt réaffirmé sa confiance en Christine Lagarde, via un communiqué du ministre de l’Économie, Michel Sapin : « Christine Lagarde exerce son mandat au FMI avec succès et le gouvernement maintient toute sa confiance en sa capacité à y exercer ses responsabilités. » Le FMI qui, en février dernier, en dépit de sa mise en examen et d’un procès en perspective, avait reconduit Christine Lagarde à la tête de l’institution pour un second mandat de cinq ans |2|, a renouvelé de nouveau son soutien quelques heures après le verdict malgré sa condamnation. Réuni en urgence à Washington, le conseil d’administration du FMI a exprimé sa « pleine confiance » dans sa capacité à assurer ses fonctions « efficacement » et a loué son « incroyable leadership ». Rien que ça ! Premiers actionnaires du FMI, les États-Unis ont également renouvelé leur confiance et rendu hommage à une « dirigeante solide ».

    La Cour de justice de la République semble, elle aussi, avoir été charmée par l’aura de Christine Lagarde, puisque dans son arrêt final elle justifie la dispense de peine en évoquant la « personnalité » et la « réputation internationale » de la directrice du FMI. Devant de tels arguments juridiques, on reste sans voix...

    Alors que le FMI vante à tour de bras la « bonne gouvernance » et exige la plus grande discipline aux États qu’elle endette via ses plans d’ajustements et autres memoranda, on observe dans ses rangs des démissions successives de ses directeurs généraux sur fond de scandales à répétition : l’ancien directeur du Fonds Dominique Strauss-Kahn, contraint à la démission en mai 2011 après son arrestation pour tentative de viol à New York, et son prédécesseur, l’espagnol Rodrigo Rato, poursuivi lui aussi pour détournement de fonds, fraude fiscale, blanchiment, escroquerie, faux et usage de faux, dans l’affaire Bankia.


    Une inculpée préside le FMI

    En résumé, Christine Lagarde avalise le vol de 403 millions d’euros dans les caisses de l’État, et en ressort avec un casier vierge, un blason redoré et demeure à la tête d’une des institutions financières les plus puissantes au monde, puisque les statuts du FMI ne prévoient pas de démission automatique en cas de condamnation.

    Pendant ce temps, Jon Palais des associations Bizi et ANV-COP21, va comparaître le 9 janvier à Dax pour avoir réquisitionné une chaise dans une agende BNP Paris afin de dénoncer les milliards d’euros que la banque participe à faire échapper au fisc |3| ; un jeune homme est condamné à trois mois ferme à Toulouse pour avoir volé un fromage ; et enfin Ysoufou et Bagui Traoré ont écopé respectivement de six mois de prison dont trois avec sursis et huit mois de prison ferme ainsi que deux ans d’interdiction de séjour à Beaumont-sur-Oise et 7000 euros d’amende pour avoir exigé la lumière sur les causes du décès de leur frère mort sous les coups de la police.

    Autant d’illustrations de l’impartialité de la justice |4|

    Composée de 12 parlementaires et 3 magistrats, la Cour de justice de la République, cour d’exception, doit tout simplement être supprimée. Comme l’avait d’ailleurs promis François Hollande en février 2012 : « Je ferai voter une loi supprimant la Cour de Justice de la République. Les ministres doivent êtres des citoyens comme les autres. » Une promesse (comme beaucoup d’autres...) restée lettre morte et récupérée aujourd’hui par Manuel Valls, dans sa course des primaires.

    Justice business class, justice de classe.


    Cet article a été publié sur le site de l’hebdomadaire français Politis

     

    Notes

    |1| En cinq ans, la dette publique est passée de 1 200 à 1 800 milliards d’euros sous le règne de Nicolas Sarkozy.

    |2| Celui-ci a débuté en juillet 2016.

    |3| Voir l’appel à soutien de J. Palais et à mobilisation lors de son procès, dont le CADTM France est signataire.

    |4| Lire le communiqué de presse du CADTM « Procès Luxleaks et Lagarde : la justice protégera-t-elle encore longtemps la délinquance financière ? », 12 décembre 2016.

     

    source: cadtm.org

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  Europe : la gauche radicale ne doit pas avoir peur de son ombre-par Eric Toussaint (CADTM 22/12/2016)

    En douze minutes, Eric Toussaint donne son point de vue sur ce que la gauche radicale devrait adopter comme orientation face à l’Union européenne suite à l’expérience de la capitulation de Syriza en 2015 en Grèce. Il explique quelles mesures prioritaires un gouvernement de gauche devrait prendre.

    Cette intervention a été réalisée lors de la conférence internationale intitulée « France et Europe après Brexit » réalisée à Paris les 2 et 3 décembre 2016 à l’initiative du réseau EReNSEP (voir le programme complet).

    Parmi les autres conférenciers qui ont participé à cette rencontre internationale : Josep Maria Antentas (Podemos, Catalogne), Jeanne Chevalier (Parti de gauche, France), Alexis Cukier (Ensemble !, France), Fabio De Masi (eurodéputé, Die Linke, Alemagne), Stefano Fassina (député, ex-vice ministre des finances, Sinistra Italiana, Italie), Heiner Flassbeck (Allemagne), Costas Lapavitsas (ex-député Syriza, Grèce), Patrick Saurin (Sud BPCE, CADTM, France), Miguel Urbán (eurodéputé, Podemos).

     

    source: cadtm.org

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Carlos Ghosn: une "rémunération indécente" pour la CGT du groupe (fsc.org 29/12/2016)

    La CGT de Renault a reproché mercredi au PDG Carlos Ghosn son "cynisme exacerbé" et une "rémunération indécente", après la publication d'une information selon laquelle il pourrait empocher plus de six millions d'euros de plus-value via des stock-options.

    Dans un communiqué, le syndicat compare cette somme à la situation de "la majorité des salariés du groupe Renault dont le pouvoir d'achat ne cesse de baisser au nom d'une +modération salariale nécessaire+ et qui sont considérés seulement comme +des coûts à réduire+".

    "Carlos Ghosn est ici récompensé de l'atteinte de ses objectifs contenus dans l'accord de compétitivité 2013-2016", poursuit la CGT dénonçant les "suppressions d'emplois" (9.200 départs sur ces trois ans pour 3.000 embauches dont une partie seront réalisées en 2017) et la "précarisation" avec une hausse du nombre d'intérimaires.

    Selon le syndicat, outre cette "rémunération indécente", le PDG de Renault fait preuve d'un "cynisme exacerbé lorsqu'il (la) justifie en déclarant +que dans le monde de l'industrie automobile, le talent, l'expérience acquise, l'unicité (cela) se paie+".

    Ce n'est pas la première fois que sa rémunération provoque des remous. En avril, les actionnaires de Renault avaient rejeté en assemblée générale une résolution à valeur consultative sur la rétribution du PDG pour 2015, soit 7,251 millions d'euros au total dont 1,737 million en numéraire.

    Cette nouvelle annonce survient alors qu'un accord d'entreprise, portant notamment sur l'emploi et la flexibilité, doit être signé début 2017. FO et la CFE-CGC ont d'ores et déjà annoncé qu'ils seront signataires. La CGT et la CFDT ne sont pas encore officiellement prononcées.

    source: frontsyndical-classe.org

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Le 14 décembre dernier la NVO, organe de la CGT sur L'information sociale, juridique et syndicale, a publié un article intitulé : « Alep, l’agonie en direct » sous la plume d'Isabelle Avran.

    On y trouve à propos de la situation en Syrie tous les poncifs du récit occidental, ceux de la droite et du gouvernement HOLLANDE - VALLS, comme ceux de tous les défenseurs du droit d'ingérence humanitaire (Gluksman, l'inévitable BHL, Nicolas Hénin, E. Guigou, Cohn-Bendit …), sans oublier les néo-conservateurs états-uniens et autres faucons masqués du parti dit "Démocrate" :

     

    La « communauté internationale » est inerte face au martyr d'Alep, Le véto de Moscou et Pékin au Conseil de sécurité empêche tout projet de trêve, les forces « rebelles » qui contrôlent Alep-est sont en gros des forces démocratiques que la répression du régime d'Assad dès 2011 a contraint à se militariser, le régime s'est livré à des bombardements chimiques en 2013 et a libéré des criminels des prisons afin de pourchasser les militants …

    Quant à l'intervention russe elle n'obéit qu'à des mobiles économiques et s'apparente aux méthodes de la guerre de Tchétchénie.

    Et si l'axe Damas, Téhéran, Moscou est vilipendé, l'intervention américaine de 2003 en Irak est considérée comme ayant seulement contribué à la naissance de Daesh

     

    Certes la situation en Syrie n'est pas simple.

    Et bien sûr la guerre et ses effets sur les populations civiles sont, comme à chaque fois, abominables et innaceptables !

    Qui pourrait le contester ?

    MAIS le rôle d'une organisation comme la CGT en charge de la solidarité internationale et de la lutte pour la paix est-il d''enfourcher tous les clichés de la propagande médiatique qui permettent de justifier les interventions étrangères dont celle de notre pays, hors de tout mandat, ni du pouvoir légitime syrien, ni de l'ONU, en violation quotidienne des règles les plus basiques des traités internationaux, en délégitimant tout travail diplomatique nécessaire à un règlement politique permettant d'éviter la violence de la guerre.

    Et sans faire allusion et sans s'interroger sur les causes profondes du chaos qui s'est instauré dans ce pays ? De surcroît sans aucune analyse de fond de ce en quoi cette guerre aux enjeux multiples est le prolongement de l'approfondissement de l'exploitation capitaliste, y compris dans les pays occidentaux, et notamment en France.

    Car d'autres sources d'information et d'autres voix fussent-elles minoritaires existent (*).

    Elles se sont fortement élevées pour contester les différentes affirmations du discours officiel dominant et pointer la responsabilité majeure des interventions guerrières occidentales depuis 2003 en Irak, mais également en Lybie en 2011.

    Avec l'objectif de déstabiliser les gouvernements des pays ne répondant pas avec la docilité attendue aux exigences impérialistes des grandes puissances occidentales et de procéder à un remodelage du Moyen-Orient au gré de leurs intérêts économiques et géo-politiques !

    Des faits assénés et martelés sans aucune preuve :

     

     

    Les précédents des mensonges médiatiques diffusés à grande échelle pour justifier les ingérences impérialistes ne manquent pas. A commencer par le mensonge éhonté du secrétaire d'état US Colin Powell en 2003 devant les Nations unies brandissant un flacon censé prouver la possession d'armes de destructions massives par Saddam Hussein et destiné à faire admettre par l'opinion l'agression de l'Irak.

    Avec les conséquences que l'on peut constater aujourd'hui : le chaos dans toute la région et la naissance de Daesh !

    IIdem pour l'intervention en Lybie où c'est le risque, jamais prouvé, et démenti a postériori, de possibles massacres de la population de Benghazi qui a été brandi tandis que le mandat du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant l'établissement d'une « no-fly zone » était délibérément violé par Sarkozy au profit de bombardements intensifs et d'une intervention directe sur le terrain.

    Un constat s'impose donc : chaque fois que les puissances capitalistes veulent intervenir militairement quelque part ALORS c'est Hitler soi-même qui se profile ou bien variante, le plus grand génocide jamais perpétré jusque là ! Chaque conflit armé est accompagné de son flot de propagande et mensonges d'Etat. Ce même pouvoir qui, ici en France, organise la dissolution de la République dans l'Europe des Régions et détruit les acquis - sociaux - du programme du Conseil National de la Résistance ; et qui là-bas poursuit d'inavouables buts de guerre.

    Avec au bout, les mêmes conséquences désastreuses source de chaos et de migrations déstabilisatrices et massives des populations, lesquelles ne manquent pas de produire des effets d'aubaines pour le grand patronat Français et Européen, et au plan politique en faveur de l'extrême droite!

    Précédents donc récents pour ne s'en tenir qu'à eux, qui pourraient bien être le signe de l'isolement croissant de la Cgt sur le plan international, du moins son insuffisance de liens internationaux avec les organisations syndicales des pays des cette région du Proche Orient, et sans doute son assujetissement aux directions des organisations syndicales internationales confédérées comme la CES et la CSI, elles-mêmes dépendantes de l'oligarchie dont une partie a des intérêts liés avec les lobbies militaro-industriels.

    Tout cela auraient du conduire la NVO à beaucoup plus de retenue et d'esprit critique face à la propagande à propos de la Syrie, et plus précisément ces derniers temps de la bataille d'ALEP dont le traitement médiatique est surabondant (tandis que silence est fait sur les bombardements du Yémen par les pétromonarchies du Golf), et très différent de celui effectué pour la bataille de Mossoul où les bombes qui pleuvent ont manifestement la délicatesse de leurs euro-atlantistes expéditeurs ! C'est le moins qu'on puisse demander à une organisation qui se veut héritière des grandes traditions de lutte anti-impérialiste !

    L'article de la NVO rend impossible aux travailleurs salariés Français auxquels il s'adresse la compréhension des enjeux, ne fait que contribuer à alimenter la source de légitimation de la guerre dont les travailleurs syriens sont les victimes. Il est par conséquent totalement condamnable au regard des devoirs de solidarité internationale et de la nécessaire contribution syndicale à la lutte pour la paix et pour une solution politique équitable des conflits.


    Les ingérences guerrières occidentales, l'impérialisme demeurent les facteurs essentiels de l'instabilité et du chaos que connaît le monde actuellement.

    Dénoncer ces ingérences, éclairer l'opinion publique à propos des médias-mensonges constituent un impérieux devoir pour le mouvement syndical et pour la CGT en particulier.

    Et nous posons publiquement la question : cet article d'un organe officiel de la CGT exprime-t-il l'opinion de la direction confédérale de la CGT et de son secrétaire général ?

    Le Front Syndical de Classe

    27 décembre 2016

    ______________________________________

    (*) Comme voix différentes de la doxa dominante citons entre autres :

    Michel RAIMBAUD, ancien ambassadeur français dans le monde arabe, Pierre Le Corf, jeune humanitaire présent à Alep-Ouest, Jean-Luc Mélenchon avec une vidéo sur Youtube, Eric DÉNÉCÉ, directeur du centre français du renseignement sur LCI​ ...

    (**) Voir à ce propos l'ouvrage de Christian Chesnot et Georges Malbrunot : "Nos très chers Emirs".​

    ___________________________

     

    ARTICLE DE LA NVO 14 DECEMBRE

    Alep, l’agonie en direct

    Voici trois semaines que la population d'Alep-Est meurt sous le feu du régime et des bombardements russes. Face à l'inaction de la « communauté internationale », et parce qu'il est encore temps de tout faire pour sauver ceux qui survivent dans ce vaste cimetière, mobilisation ce soir à Paris.

    « C’est l’enfer ». C’est ainsi que l’organisation des secouristes des Casques blancs, qui opère dans les quartiers d’Alep-Est, qualifie ce qu’est devenue la situation dans cette partie de la ville soumise depuis mi-novembre au déluge de bombes du régime syrien et de son allié russe. Des rues jonchées de cadavres, un pilonnage permanent et « d’une intensité inouïe », des mourants sous les décombres...

    Plus de 300 morts, parmi lesquels des enfants. D’autres, dont plusieurs centaines d’enfants, malades ou blessés agonisent sous les regards impuissants de leurs familles ou des médecins encore en vie qui n’ont plus rien pour les soigner dans les ruines des hôpitaux. Plusieurs dizaines de milliers de civils ont réussi à fuir, mais quelque 100.000 restent pris au piège de ce feu incessant, des pénuries de vivres, d’eau, de médicaments, de tout. A l’issue de trois semaines de ce déferlement de mort, et après que Moscou et Pékin ont opposé au conseil de sécurité des Nations unies leur véto à tout projet de trêve, les forces russes devaient enfin laisser passer mercredi 14 décembre ceux des civils qui souhaitaient quitter ce véritable cimetière urbain. Sans garantie sur leur destination. Car une partie de ceux qui sont parvenus à partir est morte, assassinée et souvent torturée par les forces loyalistes ou leurs milices.

    « Ce sont des terroristes » : une propagande meurtrière

    Bachar Al Assad ne cesse d’affirmer qu’Alep-Est est aux mains des terroristes, des jihadistes de l’Organisation de l’État islamiste (OEI, c’est-à-dire Daech). Pur mensonge : les forces dites rebelles qui y résistent encore sont précisément celles qui y ont vaincu l’OEI en 2014, contraignant alors ses forces à évacuer Alep. Et c’est précisément cela, que redoute le régime : une victoire ou des avancées des forces, armées, qui luttent à la fois contre lui et contre Daech.

    Depuis le début du soulèvement populaire syrien, en 2011, dans la foulée des soulèvements des peuples arabes contre des dictateurs prédateurs et criminels, Bachar Al Assad a tout fait pour l’écraser, mais aussi pour le contraindre à se militariser et ainsi tenter de le délégitimer. On se souvient qu’en ce début 2011, tous les vendredis, les foules manifestaient contre le régime, là comme en Tunisie ou en Égypte ou au Yémen.... Manifestations unies dans la diversité des confessions (ou des non-confessions...), populaires, pacifistes. D’entrée de jeu, la répression a été massive. Bombardements, enlèvements, tortures... Jusqu’aux bombardements chimiques de 2013...

    En bientôt six ans, plusieurs centaines de milliers de Syriens – et de réfugiés palestiniens – sont morts. Des millions ont dû fuir. Nombre de militaires, et même de haut rang, ont déserté pour créer l’Armée syrienne libre (ASL). Une militarisation marginalisant nécessairement les forces civiles des organisations démocratiques. Lesquelles témoignent aussi de la façon dont le pouvoir a ouvert les portes des prisons aux pires criminels pour pourchasser les militants.

    L’OEI (Daech), elle, entrant sur le territoire syrien depuis l’Irak (un pays ravagé, détruit, divisé, par la guerre de 1 991, l’embargo, et l’invasion des États-Unis et de ses alliés en 2003) a tenté de prendre en tenailles ces forces dites « rebelles ». La victoire des « rebelles » contre l’OEI à Alep en 2014 aura marqué un tournant. Au point même que, dans un tel contexte, des groupes d’Al Nosra, en sécession avec celles de l’OEI, ont rejoint les forces rebelles…

    Mais la propagande est une machine de guerre redoutable. Accusez vos ennemis d’être des terroristes, en l’occurrence accusez-les d’être des terroristes islamistes, accusez-les de prendre des civils en otages, et vous pourrez les bombarder, eux et les civils, en toute impunité...

    Les gros contrats de Gazprom

    Selon Vladimir Poutine, venu en aide à son fidèle Bachar Al Assad, il s’agit d’éradiquer les « rebelles ». De la même façon que dans Grozny martyrisée, dans la Tchétchénie bombardée notamment durant la Deuxième Guerre (1999-2000), il entendait les chasser jusque dans les moindres coins et recoins...

    La désintégration de l’État irakien par l’invasion américaine de 2003, la division du pouvoir selon des critères confessionnels, la marginalisation des populations sunnites, tout cela a contribué non seulement à la formation et à la croissance de l’OEI, mais aussi à la division selon des critères eux aussi confessionnels des États de la région dont les dictateurs sont en quête d’hégémonie. Avec des alliances qui à une autre époque auraient pu paraître contre nature. La thèse selon laquelle « les ennemis de mes ennemis peuvent être mes amis » combine des rapprochements aussi intéressés que léthaux. Damas, Téhéran, Moscou...

    Champion de la lutte contre le terrorisme, Vladimir Poutine ? De toute évidence, il craint les déstabilisations aux marges de la Russie. Mais il défend aussi quelques appétits régionaux. Le groupe pétrolier russe Gazprom a ainsi signé mardi 13 décembre à Téhéran deux protocoles d’accord pour le développement des champs pétroliers iraniens de Cheshmekosh et Changouleh, à la frontière irakienne. « Avec la signature de ces deux protocoles d’accord, l’étude de prospection de sept champs a été confiée à des sociétés russes, soit le plus grand nombre de champs iraniens attribués à un pays étranger », a déclaré le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, à l’occasion d’une rencontre avec le ministre russe de l’Énergie Alexander Novak à Téhéran.

    L’engagement de Moscou a donc lui aussi un goût de pétrole. Qui fait oublier à ses thuriféraires le coût du sang, payé par tout un peuple.

    Pendant ce temps, à Palmyre ou sur le web...

    Daech en tout cas, tandis qu’après Homs, après Darraya, les forces du régime et de Moscou pilonnaient Alep, Daech donc a pu avancer tranquillement vers Palmyre. Mais pas seulement. Car le massacre des populations par le régime nourrit aussi la propagande de l’organisation terroriste. Et sa capacité de recrutement. Terrible effet boomerang aux conséquences elles aussi incalculables.

    Mobilisations citoyennes

    Alep aura agonisé. En direct. Devant l’inaction de ce que l’on nomme « communauté internationale ».

    Dans le monde entier, des appels d’ONG, d’organisations de médecins et soignants de la solidarité, d’associations de défense des droits humains, se sont multipliés pour réclamer la fin des bombardements, pour que les parties au conflit autorisent les civils, s’ils le souhaitent, à quitter la ville en toute sécurité, pour un accès humanitaire garanti et l’envoi urgent de vivres, d’eau, de médicaments...

    Plusieurs organisations, dont Amnesty International France, le CCFD – Terre solidaire, le Collectif pour une Syrie libre et démocratique, la FIDH, Souria Houria, le Mrap... appellent ce soir (à 18 heures) à Paris (place Stavinsky, près du centre Beaubourg) à un rassemblement en ce sens. Un rassemblement de la conscience face à l’horreur. Pour dire au peuple syrien « solidarité ». Et pour tenter encore d’être efficaces.

    source: frontsyndical-classe.org

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Agroalimentaire. Année fatale pour la conserverie Minerve, à Quimperlé (OF.fr-29/12/2016)Les locaux de Quimperlé de la conserverie Minerve sont désormais abandonnés.

    Mise en liquidation en avril et offre de reprise rejetée en novembre. La conserverie Minerve, spécialisée dans le soja et la châtaigne, a coulé en 2016. L'avocate annonce de prochains combats en faveur des salariés de Quimperlé et Quéven (Finistère).

    Liquidation le 1er avril

    Liquidée le 1er avril par le tribunal de commerce de Lorient, l'entreprise Minerve, laissait près de 75 employés sur le carreau entre Quéven, siège et unité de production, et Quimperlé, site de stockage (Finistère). Minerve était une conserverie spécialisée dans le soja et la châtaigne.

    Pendant 79 jours à suivre, au rythme des 3x8, le site quimperlois est resté sous la garde consciencieuse des employés licenciés. Ils se battent sur plusieurs fronts : pour une bonne reconnaissance de leurs droits, pour qu'aboutisse une enquête menée pour détournement de fonds à l'encontre de leurs anciens dirigeants et pour une reprise.

    Les locaux de Quimperlé de la conserverie Minerve sont désormais abandonnés. Les locaux de Quimperlé de la conserverie Minerve sont désormais abandonnés. | Béatrice Griesinger

     Offre de reprise rejetée en novembre

    Depuis la liquidation, ils n'ont jamais perdu l'espoir de trouver un repreneur. Ils ont multiplié les actions : opérations escargot sur la voie express, aux ronds-points, vente sur les marchés pour montrer leur savoir-faire, discussions lors de rencontres avec des élus du Morbihan, du Finistère, les représentants de l'État... Rien n'y a fait.

    Leur sort a été définitivement scellé fin novembre quand le tribunal de commerce de Lorient a annoncé rejeter l'offre d'un repreneur, la société Terminio Frutta. Le liquidateur trouvait l'offre de 400 000 € trop basse. La conserverie ne renaîtra pas. Les salariés n'y retrouveront plus un emploi.

    Les locaux de Quimperlé de la conserverie Minerve sont désormais abandonnés. Les locaux de Quimperlé de la conserverie Minerve sont désormais abandonnés.
     
    Encore des combats à mener

    Avant l'été, certains débutaient déjà des formations pour trouver un nouvel emploi dans une autre filière. Les machines sont vouées aux enchères. La décision est sans recours. Minerve, c'est fini.

    Ardente défenseur des Isobox à Bannalec (Finistère) ou des « Jeannette » en Normandie, l'avocate des Minerve, Maître Élise Brand, promet de nouveaux combats. Devant les Prud'hommes, par exemple, ou encore face à l'État.

    Quant aux salariés, unis dans, et par, la bataille, alors que jamais ils n'avaient manifesté ou revendiqué auparavant, ils restent fiers de leur entreprise. Et comme ils disent : « En fin de compte, on reste des Minerve... »

    Les locaux de Quimperlé de la conserverie Minerve sont désormais abandonnés. Les locaux de Quimperlé de la conserverie Minerve sont désormais abandonnés.

     

    Béatrice GRIESINGER.

     source: http://journal.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires