• Finistère. À Brest, 500 professionnels du social et du médico-social dans la rue. ( OF.fr - 11/01/22 - 15h18 )

    Ce mardi 11 janvier 2022, à Brest, la manifestation des professionnels du social et du médico-social s’est ébranlée en direction de la sous-préfecture. 

    Ils étaient plus de 500 à manifester leur colère et leur épuisement ce mardi 11 janvier 2022, à Brest (Finistère). Le rassemblement a été suivi d’un cortège en direction de la sous-préfecture.

    Les soignants, mais aussi les sages-femmes, les professionnels de la petite enfance, des services d’aides à domicile, des Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), les travailleurs sociaux, médico-sociaux, agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem)… sont descendus dans la rue ce mardi 11 janvier 2022, à Brest (Finistère), pour exprimer leur épuisement et leur colère.

    Manque de personnels, manque de lits

    Portée par le syndicat Sud santé sociaux du Finistère, cette mobilisation fait suite à un appel national de plusieurs syndicats et collectifs pour la défense de l’hôpital public et des secteurs du médico-social et social. En cause ? L’épuisement et la colère d’une partie de ces salariés mis à mal par les vagues de Covid et les plans blancs à répétition depuis bientôt deux ans.

    Tous réclament l’embauche massive de personnels, l’ouverture de lits et une hausse des salaires. Et à quatre mois de l’élection présidentielle, les syndicats ont bien l’intention de peser dans le débat politique. Nous n’en pouvons plus de cette situation, explique Tugdual, infirmier au centre hospitalier de Morlaix. Nous sommes tous les jours confrontés au manque de médecins, à la fermeture des lits et à des conditions de travail toujours plus détériorées.

    La pandémie aggrave la situation

    Malgré le dévouement des personnels, la situation s’aggrave avec la pandémie et les démissions s’empilent les unes après les autres pour cause d’épuisement. Pour faire face à ces difficultés, les syndicats exigent l’ouverture de véritables négociations sur l’avenir de l’Hôpital public. Et de sérieuses mesures concernant l’équité des traitements, un autre facteur de crispation. La disparité des salaires entre les différentes catégories de personnel est énorme, explique Gilles Méar, délégué syndical et éducateur spécialisé aux Genêts d’Or et secrétaire départemental adjoint à Sud Santé Sociaux 29. Il est temps de revoir tout le système de convention.

    Tous dénoncent la paupérisation d’une profession mise à mal par la crise et l’inaction du gouvernement. Nous avons perdu près de 25 % de pouvoir d’achat en 30 ans, précise encore Gilles Méar. Chaque année travaillée, c’est comme si nous faisions trois mois de bénévolat. Nous n’avons pas eu d’augmentation de salaire depuis quinze ans. La dernière était de 1 centime d’euros et l’avant dernière de 2 centimes. Qui accepterait ça ?

    Source : https://www.ouest-france.fr

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  • Appel 

    TOUTES ET TOUS A BREST-DIMANCHE 9 JANVIER 2022 STOP LES GUERRES, STOP LES VIOLENCES, STOP LA MISÈRE STOP L’UE/OTAN  (PRCF29/56-29/12/21)

     

    TOUTES ET TOUS A BREST-DIMANCHE 9 JANVIER 2022

    STOP LES GUERRES, STOP LES VIOLENCES, STOP LA MISÈRE   STOP L’UE/OTAN

     

    Les 12, 13 et 14 janvier 2022 les 27 ministres des armées et les 27 ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) tiendront un sommet à Brest sur les questions de la défense et de la sécurité. Cette réunion est d’une importance cruciale en matière de définition des orientations stratégiques de l’UE en ces domaines et donc pour la Paix.

    Du 12 au 14 janvier 2022 : un sommet de l’Union européenne initié par la présidente de la commission Mme von der Leyen

    C’est le 15 septembre dernier lors de son discours sur l’état de l’Union européenne que la présidente de la Commission, Mme Ursula von der Leyen a annoncé un « sommet de la défense » de L’UE auquel participera le président Emmanuel Macron pendant la présidence française du Conseil de l’UE au premier semestre 2022. Ce sommet de l’Union européenne va se tenir dans un contexte international marqué par les coups de boutoir belliqueux de l’empire étasunien et de ses affidés Allemagne, France  et Royaume Uni...

    A l’ONU la 76ème assemblée générale a adopté le 24/12/21 par 144 voix une résolution pour prévenir la course aux armements dans l’espace :9 pays ont voté contre (dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, 44 pays se sont abstenus (essentiellement les pays de l’UE dont l’Allemagne) .

    En Mer de Chine et dans l’Indopacifique l’US Navy flanquée de croiseurs français fort éloignés de la Méditerranée, de l’Atlantique et de la Manche, ne cesse de provoquer la Marine chinoise à proximité de ses côtes.

    Aux frontières de la Russie, c’est la tentative de criminaliser le président élu de la Biélorussie, Alexander Loukachenko, avant tout coupable de ne pas avoir privatisé son économie , d’avoir préservé les acquis du socialisme et d’avoir des relations de bon voisinage avec la Russie. En Ukraine c’est la soutien des vassaux de l’empire étasunien à un Etat violemment russophobe dont le Parlement, purgé de ses députés communistes, est présidé par le fondateur du parti nazi ukrainien, un Etat qui laisse en liberté les assassins de syndicalistes brûlés vifs à Odessa. En Pologne et dans les Pays Baltes installation de troupes de l’OTAN en violation des accords passés avec Gorbatchev..

    TOUTES ET TOUS A BREST-DIMANCHE 9 JANVIER 2022 STOP LES GUERRES, STOP LES VIOLENCES, STOP LA MISÈRE STOP L’UE/OTAN  (PRCF29/56-29/12/21)

    Une Union européenne belliqueuse et partenaire de l’OTAN

    De nouvelles dépenses militaires pour le France et ses voisins

    Ce sommet de 54 ministres de l’Union européenne (ministres des armées et des affaires étrangères) va discuter : du projet de « Boussole stratégique » de l’UE qui envisage la création d’une force de projection extérieure de l’UE , de l’augmentation des budgets militaires nationaux comme le demande l’OTAN (2 % du PIB), de l’augmentation du Fonds Européen de Défense, de la mise en place d’une présence militaire maritime dans la région indopacifique, de la mise en œuvre d’un nouveau système aérien SCAF pour 80 milliards d’euros au minimum, etc.

    Ce sont de nouvelles dépenses militaires qui vont contribuer à l’accroissement des tensions internationales et menacer la Paix, alors que la crise sanitaire, le dérèglement du climat, le chômage de masse nécessitent des investissements massifs pour la satisfaction des besoins sociaux, la reconstruction des services publics, la réindustrialisation. La France présidée par Macron persiste dans son programme de « modernisation » de son arsenal en armes nucléaires à raison de 100 milliards d’euros pour les quinze ans à venir, alors que le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires est entré en vigueur le 22 janvier 2021. La doctrine militaire de la France macronienne est terriblement inquiétante : la nomination du légionnaire Thierry Burkhard, comme Chef d’état-major des armées confirme l’ancrage euro-atlantiste du régime, et le devoir pour l’armée de terre de se préparer à  «  une guerre de haute intensité » .

    POUR LA PAIX,

    SORTONS DE L’UE, SORTONS DE L’OTAN !

    DIMANCHE 9 JANVIER 2022-A BREST

    11h-meeting avec les délégations des mouvements de paix étrangers (Maison des Syndicats-2, place Edouard Mazé 29000 Brest)

    14 h-manifestation rendez-vous Place de la Liberté (face à la Mairie de Brest)

    Brest, le 29/12/2021

    Le tract du PRCF29/56

    Télécharger « 221229-Tract prcf29.56-Stop les guerres-stop les violences- stop la misère-stop l'UE.OTAN vdef.pdf »

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  • « EN BRETAGNE L’ÉTAT ŒUVRE À SA PROPRE DESTRUCTION » – ENTRETIEN AVEC FRANÇOISE MORVAN  (LVSL-27/12/21)

    Éditrice, essayiste, traductrice et dramaturge, Françoise Morvan est spécialiste de la culture bretonne. Depuis plusieurs années, elle tente d’alerter le public sur les dérives du mouvement nationaliste breton, en particulier à travers la publication d’un essai Le Monde comme si (Actes Sud, 2002). Elle aborde ici les liens historiques qui unissent le nationalisme breton à l’extrême droite et à la collaboration, mais aussi le rôle éminent du patronat dans le développement d’une identité bretonne falsifiée, la complicité des élus, la cécité de l’État et l’aide apportée par l’Union européenne à un mouvement qui vise à couper la Bretagne de la France.

    LVSL Passionnée de culture bretonne, vous avez été amenée à étudier l’histoire du nationalisme breton et à dénoncer ce que vous analysez comme une mainmise croissante sur les institutions régionales. Comment l’expliquez-vous au vu de votre parcours ? 

    Françoise Morvan – Mon parcours est à la fois banal et atypique. Banal parce que je me suis intéressée à la culture populaire bretonne et principalement au conte pour des raisons purement familiales (j’ai baigné dans la culture populaire du centre de la Bretagne) et littéraires (je me suis très tôt passionnée pour la poésie du conte) ; atypique parce que, étant déjà agrégée et docteur d’État mais souhaitant travailler au théâtre, j’ai demandé un congé pour études et il m’a fallu inscrire un sujet de thèse. Vu que cette thèse n’était pas destinée à servir une carrière quelconque, j’ai accepté la proposition du directeur du département de Celtique de l’université de Rennes (un nommé Pierre Denis, dit Per Denez) de m’inscrire sous sa direction pour rédiger une thèse sur le folklorisme en Bretagne. Au cours de mes recherches, j’ai découvert que l’œuvre du plus grand folkloriste de Basse-Bretagne (la Bretagne à l’ouest où l’on parle breton) était en bonne partie inédite et dormait dans la poussière des bibliothèques. Pourquoi ? Je le sais à présent mais j’étais alors loin de m’en douter : François-Marie Luzel avait affronté le père du nationalisme breton, le vicomte Hersart de La Villemarqué, auteur du Barzaz Breiz ; il avait démontré que le Barzaz Breiz était composé de chants trafiqués ou inventés. Or, c’est dans ces inventions fulminantes, pleines d’une haine de la France totalement étrangère à la chanson populaire bretonne, que se situe l’origine du nationalisme. Les bardes Stivell et Servat les entonnent avec un patriotisme martial (ainsi « An alarc’h », chant de combat appelant à l’extermination des Français) et rappeler que ce sont des faux est évidemment impossible sans se faire traiter d’« antibreton ». Quoi qu’il en soit, Luzel, folkloriste républicain, était honni et il l’est toujours…

    LVSL – Vous aviez mis les pieds où il ne fallait pas… Mais quel rapport avec les institutions régionales actuelles ?

    F. M. – Quel rapport ? Un simple exemple peut le montrer :  le bicentenaire de la naissance de Luzel qui avait lieu en 2021 a été étouffé tandis que l’on s’apprête à célébrer à grands frais (et sur fonds publics) le faussaire nationaliste appelant à la haine de la France… Dans le même temps, mon édition de Luzel a disparu : dix-huit volumes, la seule édition scientifique d’un folkloriste breton, et la seule qui ait échappé aux nationalistes, une édition qui amenait à poser des questions bien dérangeantes… Ayant mis en chantier en 1993 une édition méthodique des œuvres de Luzel, je me suis subitement vu ordonner par mon directeur de thèse de récrire les carnets de collecte de Luzel en orthographe surunifiée. Qu’est-ce que l’orthographe surunifiée ? L’orthographe mise au point sous l’Occupation sur ordre des nazis, celle qui est maintenant l’orthographe officielle du breton (son symbole est le BZH que l’on voit partout et qui désigne, non pas la Bretagne, mais la nation bretonne). J’ai refusé. Alors a commencé une saga au cours de laquelle j’ai peu à peu découvert le mouvement breton dont mon directeur était l’éminence grise. C’était apparemment un homme de gauche, mais il faisait l’apologie des pires nazis et rééditait les textes antisémites d’un auteur comme Youenn Drezen… Tant qu’on ne lisait pas les productions en breton de ces militants, on ne se doutait de rien et il est vrai que je ne les avais pas lues car je ne m’intéressais pas à la politique, mais il s’était créé une sorte de contre-société constituée de militants animés par l’espoir de détruire la France haïe. Qui les subventionnait grassement. Ils avaient pris le contrôle des institutions créées par Giscard d’Estaing, Institut culturel, Conseil culturel de Bretagne… et, sur fonds publics, publiaient ainsi leur propagande. Un petit système lucratif et bien rôdé. C’est d’abord pour me faire taire que Per Denez m’a fait un procès en diffamation (qu’il a perdu), à partir de quoi je me suis efforcée de comprendre au terme de quelle histoire on en était arrivé là. C’est ce qui a été l’objet de ma thèse sur Luzel, puis de mon essai Le Monde comme si paru en 2002.

    LVSL – Comment résumeriez-vous cette histoire ? 

    F. M. – Je la résumerais en trois phases : dans une première phase, au XIXe siècle, avec La Villemarqué et les cercles légitimistes, le mouvement breton naît comme moyen de s’opposer à la Révolution française : le rêve de reconstituer une nation de race celte pure voulue par Dieu contre la France républicaine est appuyé par les réseaux cléricaux issus de la chouannerie. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le groupe Breiz Atao prend la suite :  d’abord d’obédience maurrassienne, sous l’influence et grâce aux subsides des services secrets allemands, il est poussé au séparatisme. La défense de la race celtique s’accordant avec la défense de la race aryenne, la base idéologique du mouvement breton l’amène inéluctablement à s’allier avec les nazis et la période de l’Occupation est pour lui une période faste. Cette deuxième phase s’est terminée par une fuite des militants les plus compromis en Irlande (ou en Allemagne, en Espagne, en Argentine, via la rat line…) d’où ils ont poursuivi le combat. La troisième phase qui se prolonge de nos jours voit le recyclage de l’idéologie nationaliste d’abord sous habillage culturel (musique, danse, éditions, cours de langue bretonne), puis sous habillage de gauche après 68 et enfin, à partir de 1991, date de la création d’un puissant lobby patronal rassemblé à l’Institut de Locarn, sous habillage affairiste. L’association Produit en Bretagne (créée par l’Institut de Locarn) est une véritable pieuvre imposant partout le kit mis au point par Breiz Atao, hymne, drapeau, néobreton, celtitude partout célébrée et labellisation de tout ce qui peut être mis au service de cette fabrique identitaire. Je montre dans Le Monde comme si comment un mouvement réactionnaire, raciste, infime en nombre, sorti discrédité de l’Occupation a réussi à dicter sa loi… Fin novembre dernier, le conseil régional a promu le « Bro goz ma zadou » (en breton surunifié « Bro gozh ma zadoù ») au rang d’hymne officiel de la Bretagne – hymne d’une « nation celtique » appelée à prendre son indépendance (c’est d’ailleurs ce que disent les paroles). Les Bretons, sans être consultés, sont invités à vivre en plein Barzaz Breiz.

    LVSL – Comment expliquez-vous ce succès ? 

    F. M. – Je l’explique par le projet politique mis en œuvre par le lobby patronal breton de manière concertée, en relation avec les réseaux affairistes européens, les réseaux chrétiens et les partisans d’une Europe des régions débarrassée des pesanteurs des États-nations (la présence d’Otto de Habsbourg à l’inauguration de l’Institut de Locarn signe tout à la fois l’influence de l’Opus Dei et celle de la Paneurope). La dénonciation de la France « rancie », « jacobine », hostile au règne des « tribus » s’accompagne d’un recours systématique à la subvention publique, et en Bretagne l’État œuvre ainsi à sa propre destruction. Il le fait par suite de la soumission des élus à ce lobby.

    LVSL – Quels rapports le patronat breton, notamment représenté par l’Institut de Locarn, entretient-il avec le mouvement régionaliste ?

    F. M. – Je ne vois pas de « mouvement régionaliste » en Bretagne. Le terme « régionaliste » ne sert selon moi qu’à éviter le mot « autonomiste » qui, pour les Bretons, évoque encore le rôle des collabos. C’est le visage aimable et béni-oui-oui des autonomistes qui entendent ne laisser à l’État que les fonctions régaliennes. Mais il va de soi que l’autonomie n’est qu’un stade destiné à mener à l’indépendance, comme on peut le voir en Catalogne ou en Écosse, pays donnés pour modèles à la Bretagne par Jean-Yves Le Drian du temps où il était encore socialiste. Les termes d’autonomisme et d’indépendantisme sont à employer avec précision, d’autant que les déclarations des partis sont aussi floues que possible pour ne pas effrayer le chaland. Je préfère parler de « nationalisme » puisque les autonomistes et les indépendantistes se définissent par leur désir de « faire nation ». Le lobby patronal de l’Institut de Locarn n’est pas régionaliste ; il est lié à un parti, le Parti breton, qui se présente comme autonomiste, mais dans la mesure où son but est de faire de la Bretagne une nation d’Europe, tout cela n’est que confusionnisme entretenu pour brouiller les cartes. Les patrons de Locarn ne parlent d’ailleurs plus de Bretagne mais d’Armorique (pour revenir même avant le duché de Bretagne et « l’annexion » de 1532). Je n’évoque le Parti breton que pour me rapprocher du noyau idéologique du lobby mais, à dire vrai, c’est l’appui apporté par Jean-Yves Le Drian à l’Institut de Locarn qui a été décisif. Du jour où ce dernier, président du conseil régional théoriquement socialiste, est allé présenter son programme à l’Institut de Locarn, l’allégeance des élus a été totale. Elle n’a fait qu’aller s’aggravant. Ainsi, en mars 2020, c’est Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional, théoriquement, lui aussi, socialiste, qui entendait « fédérer les nations celtes » (Bretagne, Irlande, Pays de Galles). Aux dernières élections régionales, toute ambiguïté a disparu puisqu’il a admis sur sa liste Loïc Hénaff, président de Produit en Bretagne. Depuis les origines, les dirigeants de l’entreprise Hénaff, incarnation de l’agro-alimentaire breton et de l’identitarisme qui fait vendre, ont été les fers de lance de l’idéologie de Locarn. J’évoquais leur rôle dans Le Monde comme si voilà bientôt vingt ans, précisément pour alerter la gauche… et c’est cette prétendue gauche qui fait du politique l’instrument du lobby patronal. Dans ce contexte de soumission généralisée, j’ai trouvé courageuse la prise de position de Kofi Yamgnane qui a signé la pétition « Nous, Bretons, refusons la différenciation », mais il s’est fait aussitôt invectiver par les nationalistes et sa prise de position est restée bien isolée. 

    LVSL – L’actualité récente a été marquée par l’adoption de la loi Molac sur les langues régionales, par la mobilisation en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique mais aussi par le débat sur la création d’une Assemblée unique de Bretagne.

    F. M. – Tout cela s’inscrit dans le même projet autonomiste. Molac vient d’ailleurs de l’UDB, parti autonomiste ; il est membre du parti Régions et peuples solidaires qui rassemble les autonomistes de Catalogne, de Corse, d’Alsace, du pays basque, d’Occitanie, etc. Il va de soi que la langue est une arme politique et laisser accroire que la France veut exterminer les langues régionales alors que des sommes considérables sont versées pour leur enseignement (et ce alors que l’enseignement du russe, de l’italien, du portugais, de l’arabe et autres « langues rares » est sinistré) est un alibi politique. Entendre Molac parler breton avec l’accent français est une offense à cette langue et je ne connais rien de plus ridicule que l’interprétation du « Bro gozh » par les députés bretons sur les marches du Palais Bourbon pour célébrer la victoire de la loi Molac. Comme le faisait observer Ouest-France, pourtant si peu critique, les députés emmenés par Molac étaient bien contents d’être masqués pour cacher leur ignorance de leur hymne national. Pour conclure cette bouffonnerie, les 37 députés de Bretagne et de Loire-Atlantique ont d’ailleurs reçu un « package Spécial Bro Gozh » destiné à leur faciliter l’apprentissage de cet hymne écrit par un druide antisémite condamné à la Libération. Quant à la prétendue « réunification » (terme adopté sous l’influence des militants autonomistes), c’est, bien sûr, un préalable à l’autonomie (en attendant l’indépendance) et la création d’un Parlement de Bretagne aussi : tout va dans le même sens.

    LVSL – Quel est le rôle de l’Union européenne dans le développement des régionalismes comme celui qui se développe en Bretagne ? S’agit-il prioritairement d’affaiblir les États-nations ?

    F. M. – Là encore, le terme de régionalisme me semble trop flou puisqu’il ne s’agit pas de faire advenir des régions mais des nations sur base ethnique (dans le cas de la Bretagne qui est composée de deux parties, l’une gallèse, l’autre bretonnante, l’ethnicisation consiste à élargir le domaine du breton à la partie gallèse pour constituer une nation celtique – fantasme et tour de passe-passe d’autant plus absurdes que le breton n’est plus parlé que par un pourcentage infime de jeunes locuteurs : le but n’est pas de permettre aux autochtones de parler leur langue mais de se servir d’une langue pour définir un territoire). Le terme d’ethnorégionalisme conviendrait mieux, dans la mesure où le rôle joué par certaines institutions européennes est capital, on l’a vu dans le cas de la Fédération Peuples et Ethnies solidaires à l’origine de la charte des langues régionales qui a mobilisé l’opinion sur des débats complètement faussés. Le Groupe Information Bretagne a fait tout un dossier à ce sujet. Ce n’est là qu’un exemple parmi beaucoup d’autres. Il s’agit, bien sûr, d’affaiblir les États-nations, la France en tête, coupable d’égalitarisme, de républicanisme et de respect d’une laïcité susceptible de résister aux communautarismes. Comme le disait Susan George, « dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, le mot le plus dangereux est “universelle” ». Il est tellement plus commode d’amener le plus grand nombre possible de gens à croire qu’ils appartiennent à une communauté maltraitée victime de discriminations qu’il s’agirait de réparer en leur offrant des gratifications symboliques – manière de détourner leur attention des décisions prises contre leur intérêt : la Bretagne est l’une des régions de France les plus polluées ; pendant qu’on fabrique une identité bretonne à coups de celtitude fantasmée, l’artificialisation des sols la place en tête de toutes les régions après la région parisienne. Il est plus avantageux pour les capitalistes bretons de se soustraire aux réglementations nationales : tel était le but de la pseudo-révolte des bonnets rouges organisée en 2013 par le lobby patronal breton et le lobby nationaliste : « Décider au pays », c’était bien le mot d’ordre. L’État a cédé, et la bataille contre l’écotaxe changée en révolte des Bretons contre la France a coûté, d’après la Cour des comptes, onze milliards d’euros pour rien, sinon montrer au lobby nationaliste qu’il était en mesure de faire régner sa loi et progresser vers l’éclatement de l’État. La liberté demandée à grands cris, c’est la liberté de faire régner la loi du plus fort.

    LVSL – Comment expliquer que ces thèmes s’imposent à l’ensemble des forces politiques ? Quels problèmes soulèvent-t-ils ?

    F. M. – Premier problème : celui de la censure. Comme les médias bretons sont membres de Produit en Bretagne, le discours nationaliste s’impose jour après jour avec la force d’une propagande à quoi rien ne s’oppose puisque les voix dissidentes sont interdites. J’en suis  l’illustration même : depuis 2002 et la parution du Monde comme si, je suis l’objet d’une espèce de fatwa qui m’interdit de travailler en Bretagne(mais ne m’empêche pas de travailler « en France », comme disent les militants). Menaces de mort, invectives, diffamation, violences dès que j’apparais et, bien sûr, interdiction de tout débat : ce n’est là qu’un symptôme mais un symptôme qui montre bien l’évolution de la situation. Ce problème est considérablement aggravé, comme je l’ai dit, par la soumission des élus, comme entraînés dans une course folle à la surenchère identitaire. L’image offerte par les dernières élections régionales était consternante : entre la liste « Nous la Bretagne », « La Bretagne avec Loïg », « Bretagne ma vie », « Hissons haut la Bretagne » et « Une Bretagne forte », la bretonnitude était à son comble (exception notable, Pierre-Yves Cadalen, pour la France insoumise, a fait une campagne très digne). Les Bretons ne se sont pas déplacés pour voter – c’était une réponse – mais ont-ils compris à quoi menait l’injonction obsédante d’avoir à être fiers d’être bretons ? Le troisième problème, et peut-être le plus grave, est que tout cela se fait à visage masqué, sans qu’ils s’en doutent du projet politique que dissimule la grande croisade identitaire menée en leur nom. En fin de compte, la dérisoire séance « Bro Gozh » devant le Palais Bourbon était le symbole de ce détournement du politique. « Un symbole fort », comme l’annonçait à l’unisson la presse bretonne.

     

    source: https://lvsl.fr/

     

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  • Covid-19. Le taux d’incidence continue de baisser en Bretagne  (OF.fr-23/12/21-22h19)Ce jeudi 23 décembre, le taux d’incidence continue de baisser pour la deuxième semaine consécutive en Bretagne selon l’Agence régionale de Santé.

    Selon le dernier bulletin hebdomadaire délivré par l’Agence régionale de santé (ARS), jeudi 23 décembre 2021, le taux d’incidence se réduit en Bretagne. Alors que les hôpitaux ont déclenché le plan blanc, le chiffre des hospitalisations baisse légèrement dans la région.

    L’évolution observée lors du dernier bulletin hebdomadaire publié par l’Agence régionale de santé (ARS) semble se poursuivre. Selon des chiffres datés du mercredi 22 décembre 2021, le nombre de contaminations continue de baisser en Bretagne.

    Un taux d’incidence toujours décroissant

    Dans la région, le taux d’incidence est ainsi de 291 pour 100 000 habitants, soit une baisse de neuf points par rapport au 17 décembre 2021 (300 pour 100 000). Malgré tout, l’ARS insiste : « Les indicateurs sanitaires confirment la circulation très active du virus en Bretagne. »

    Dans le détail, le taux d’incidence est en baisse dans trois départements : Finistère (-10,1), Ille-et-Vilaine (-1) et Morbihan (-33,6). Les Côtes-d’Armor, avec plus de 233 cas pour 100 000 habitants, enregistrent une hausse de près de 9 points.

    Lire aussi : Covid-19. Ces départements de l’Ouest où la 5e vague commence déjà à refluer

    À l’hôpital, même si le nombre d’hospitalisations est en baisse (463 en cours contre 477 il y a une semaine), les admissions en service de réanimation augmentent. Mercredi 22 décembre 2021, la Bretagne comptait 67 patients en réanimation (+ 6). Une dynamique qui pousse la préfecture de Bretagne et l’ARS à « inviter la population à réduire ses interactions sociales afin de freiner les contaminations ». Pour rappel, le plan blanc avait été déclenché, la semaine dernière, dans l’ensemble des établissements de santé bretons.

    111 clusters bretons

    À la veille de Noël, la Bretagne compte 111 clusters « en cours d’investigation par l’ARS », soit un de moins que la semaine passée : six dans les Côtes-d’Armor, vingt-quatre dans le Finistère, trente-six en Ille-et-Vilaine et quarante-cinq dans le Morbihan.

     

     

    Geoffroy BOUL

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Les comités de défense des hôpitaux publics bretons se sont réunis à Guingamp (Côtes-d’Armor), samedi 4 décembre 2021, pour une action symbolique.Les comités de défense des hôpitaux publics bretons se sont réunis à Guingamp (Côtes-d'Armor), samedi 4 décembre 2021, pour une action symbolique.

    Les comités bretons ont choisi de se rassembler à Guingamp (Côtes-d’Armor) pour la journée de mobilisation nationale de défense des hôpitaux publics. Quelque 150 personnes ont fait le déplacement, depuis Brest, Paimpol, et même le pays de Lorient pour soutenir l’hôpital guingampais, et ses services de maternité et de chirurgie menacés de fermeture.

    Un hôpital avec son service des urgences à côté, le tout sur un barbecue allumé et les flammes qui dévorent peu à peu cet édifice en carton. L’hôpital brûle, il y a urgence ! ​Les comités bretons ont choisi de faire front commun à Guingamp (Côtes-d’Armor) pour défendre les hôpitaux publics, samedi 4 décembre 2021. Et d’emprunter la formule de Jacques Chirac : Notre maison brûle et nous regardons ailleurs​, prononcée à Johannesburg en 2002, lors du Sommet de la Terre.

    Venus de toute la région

    À Guingamp, pas question de détourner le regard, au contraire. On a pensé un temps se réunir à Carhaix, lieu emblématique d’une victoire, mais les hôpitaux vont être touchés rapidement ici avec le rapport Rossetti​, précise Hélène Derrien, du comité de Concarneau et ancienne présidente de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux publics. Douarnenez, Paimpol, Lannion-Trestel, Saint-Malo-Dinan, Lorient… Des comités de toute la région ont fait le déplacement.

    Sauver la maternité et la chirurgie

    Si quelque 150 personnes (usagers, syndicats, élus...) sont aussi réunies ici, malgré le vent mordant, c’est parce qu’ici, ça réagit​, explique Yann-Fanch Durand, du comité de défense de l’hôpital public du pays de Guingamp. Ça réagit ​depuis les doutes qui planent sur les services de maternité et de chirurgie. Deux services menacés de fermeture par le rapport Rossetti, du nom de l’expert mandaté par l’ARS (Agence régionale de santé) pour évaluer les politiques de santé. Ça réagit comme en 2018​, quand les habitants s’étaient mobilisés pour sauver, déjà, la maternité.

    ++ Lire aussi : À Guingamp, « l’heure est revenue de défendre notre maternité »

    Une prochaine mobilisation samedi 11 décembre 2021

    En octobre 2021, le président de l’ARS a indiqué qu’il n’y aura pas d’annonces avant mi-2022. Le comité de défense guingampais ne compte pas attendre : une prochaine manifestation est prévue samedi 11 décembre 2021.

     

    Pauline LAUNAY.

    source; https://www.ouest-france.fr/

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  • Laure Welschen, bibliothécaire, présente le petit trésor de la bibliothèque de Théodore Hersart de La Villemarqué. Laure Welschen, bibliothécaire, présente le petit trésor de la bibliothèque de Théodore Hersart de La Villemarqué. 

     

    En triant les 1650 ouvrages de Théodore Hersart de La Villemarqué (1815-1895), Laure Welschen a fait une belle découverte…

    « Je savais que je trouverai des livres du XVIIIe ou du XIXe siècle, mais je ne m’attendais pas à découvrir un livre aussi ancien en lien avec l’histoire de la Bretagne ! », s’exclame Laure Welschen, bibliothécaire, qui s’est occupée de la bibliothèque de Théodore Hersart de La Villemarqué à l’occasion de la valorisation de son fonds d’archives qui s’est déroulée à Quimper de 2018 à 2021

    Un lettré, né à Quimperlé (29) en 1819 et décédé en 1895, spécialiste de la culture bretonne. Il a notamment écrit le « Barzaz Breiz » qui reste un monument de la littérature orale bretonne.

    Que trois exemplaires !

    Parmi les 1 650 livres et les 40 titres périodiques, soit 41 m linéaires, elle a mis la main sur l’ouvrage « Coutumes générales du païs et duché de Bretagne » édité en 1542 et écrit en caractères gothiques. « D’après mes recherches, il n’existe plus que trois exemplaires. Et c’est celui-ci qui est le mieux conservé. »

    D’ailleurs, dans le livre, la bibliothécaire a retrouvé un petit mot de La Villemarqué attestant de sa rareté : « Édition fort rare. La Bibliothèque nationale n’a gardé que des fragments très incomplets ».

    Dans l’ouvrage, la bibliothécaire a retrouvé un petit mot de La Villemarqué attestant de sa rareté : « Édition fort rare. La Bibliothèque nationale n’a gardé que des fragments très incomplets ».Dans l’ouvrage, la bibliothécaire a retrouvé un petit mot de La Villemarqué attestant de sa rareté : « Édition fort rare. La Bibliothèque nationale n’a gardé que des fragments très incomplets ». 

    Des surprises dans les livres

    Dans l’ouvrage, elle découvre aussi de nombreuses annotations qui retracent la vie du livre comme, par exemple, le nom d’un avocat de Quimperlé en date de 1787. « C’est sûrement par son biais qu’il est arrivé dans la bibliothèque de Villemarqué ».

    Pour l’anecdote, dans plusieurs livres, en plus des annotations, elle a aussi retrouvé des petites fleurs séchées. Symbole, elles aussi, de l’histoire.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Étudiant éborgné à Rennes en 2016 : un policier renvoyé devant le tribunal   (OF.fr-26/11/21-20h49)Les policiers avaient fait usage de leur LBD lors de cette manifestation du 28 avril 2016 à Rennes.

    Mis en cause dans l’affaire de l’étudiant éborgné par un tir de LBD à Rennes en 2016, un policier est renvoyé devant le tribunal correctionnel, a-t-on appris vendredi 26 novembre.

    Un policier, mis en cause dans l’enquête sur Jean-François Martin, un étudiant éborgné par un tir de LBD à Rennes en 2016, est renvoyé devant le tribunal correctionnel, a-t-on appris vendredi 26 novembre auprès du parquet général.

    La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a ordonné le renvoi d’un des deux policiers mis en cause dans cette enquête.

    Le policier comparaîtra « pour le délit de blessures involontaires ayant entraîné une ITT de plus de trois mois », a précisé le parquet général.

    La chambre de l’instruction a ainsi partiellement infirmé l’ordonnance de non-lieu rendue en mai 2020. Ce non-lieu avait été motivé par le fait que l’auteur du tir n’avait pu être « identifié avec certitude ».

    « Une excellente nouvelle pour Jean-François Martin et sa famille »

    L’étudiant en géographie, alors âgé de 20 ans, avait été blessé lors d’une manifestation le 28 avril 2016 par un tir de LBD 40 (lanceur de balles de défense) et avait perdu l’usage de son œil gauche, qui avait dû être énucléé. Il avait fait appel de l’ordonnance de non-lieu.

    Deux policiers avaient fait usage de leur arme au moment des faits et avaient été placés sous le statut de témoin assisté pour « violences volontaires ayant entraîné une infirmité ou une mutilation permanente par personne dépositaire de l’autorité publique ».

    Ce renvoi devant le tribunal correctionnel est « une excellente nouvelle pour Jean-François Martin et sa famille et on s’en félicite », a estimé leur avocat, Me Arié Alimi, interrogé par l’AFP.

    « C’est très important pour toutes les victimes de violences policières », a-t-il souligné, relevant qu’il y avait « peu de renvois devant un tribunal pour un tir de LBD ».

    En janvier 2020, le Défenseur des droits avait réclamé des poursuites disciplinaires contre les deux policiers « pour usage disproportionné de la force ».

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

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  • Toujours pas candidat, Éric Zemmour étoffe son équipe de campagne, avec l’arrivée du Breton Tristan Mordrelle, un entrepreneur proche du Bloc identitaire. Toujours pas candidat, Éric Zemmour étoffe son équipe de campagne, avec l’arrivée du Breton Tristan Mordrelle, un entrepreneur proche du Bloc identitaire. (EPA-EFE)

     

    Tristan Mordrelle, qui dirige une agence de communication à Redon, aurait rejoint l’équipe de campagne d’Éric Zemmour, pour l’aider à lever des fonds.

    Toujours pas candidat, Éric Zemmour continue d’étoffer son équipe de campagne. Un breton viendrait grossir son staff. Selon Libération, il s’agit de Tristan Mordrelle, qui « celtise » volontiers son nom en Trystan Mordrel. Il s’occuperait de lever des fonds pour l’ancien chroniqueur de CNews. 

    Tristan Mordrelle est le fils d’Olivier Mordrelle, alias Olier Mordrel, tristement célèbre en Bretagne pour avoir été l’un des cofondateurs du journal Breiz Atao et du Parti national breton (PNB). Condamné à mort par contumace à la libération, il s’exilera, comme nombre de nazis, en Argentine, puis, gracié, s’installera dans le Pays bigouden au début des années 70. Il y est décédé en 1985.

    Tristan Mordrelle est un proche de Philippe Milliau, ancien dirigeant du Bloc identitaire. Il dirige une agence de communication, basée à Redon (35). Selon Le Monde, il fit ses armes en étant l’un des cofondateurs de la librairie parisienne Ogmios, spécialisée dans la littérature d’extrême-droite. À son actif, la première traduction en Français du « Mythe du XXe siècle », d’Alfred Rosenberg, théoricien du parti nazi.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • En Bretagne, ils se mobilisent pour le train du quotidien. ( OF.fr - 26/10/21 - 07h45 )                 Un TER entre Quimper et Brest. Stéphanie Grevet : « Dans le train, on peut dormir, lire, travailler… »

    Pour se faire entendre, les collectifs d’usagers bretons se sont rassemblés dans une coordination régionale qui veut remettre le train à la portée de tous, pour un usage quotidien.

    « Le soir, pour rentrer, j’avais cinq trains possibles, je n’en ai plus que trois. Il n’y en a plus aucun à l’heure de débauche… » Stéphanie Grevet, domiciliée près de Quimper, est une inconditionnelle du train. « Si je pouvais, dit-elle, je ferais tous mes déplacements en train. On peut dormir, lire, travailler ; il n’y a pas de bouchon… » Chaque jour, avec son vélo, elle prend le TER (train express régional) pour aller travailler à Auray. Mais, depuis quelques années, son bonheur ferroviaire est terni par les changements d’horaires et les trains supprimés.

     
    Stéphanie Grevet, porte-parole de la Coordination bretonne ferroviaire. 

    « La Bretagne en dernière place »

    Membre du Collectif d’usagers Bretagne sud, Stéphanie Grevet a partagé ses interrogations et mécontentements avec les autres collectifs et associations d’usagers bretons. « On a tous fait le constat que le dernier mandat du conseil régional avait été catastrophique pour le train du quotidien », résume-t-elle.

    Pour ces fervents utilisateurs du chemin de fer, le TGV triomphant, qui rapproche les villes grandes et moyennes, est la rame qui cache la forêt de communes pas ou mal desservies. Dans les petites villes et zones rurales, le service TER est loin de satisfaire les besoins de déplacements pour aller au travail, à l’école, ou rendre visite à sa famille le week-end.

    « Si on prend en compte le ratio du nombre de kilomètres parcourus en train par habitant, la Bretagne arrive en dernière place, se désole Stéphanie Grevet. La Bretagne est enviée pour son réseau routier, on voudrait que ce soit la même chose pour le train. »

    Les membres de la coordination bretonne ferroviaire réunis à Pontivy. 

    Passagers et marchandises

    Parce qu’ils en ont assez « de ne jamais avoir de réponse satisfaisante de la Région » et qu’ils ont pensé qu’unis ils seraient mieux entendus, tous ces collectifs (1) se sont rassemblés pour former la Coordination bretonne ferroviaire. Lors d’une réunion de travail à Pontivy, en septembre, ils ont commencé à élaborer un programme de priorités qu’ils comptent bien présenter au nouveau vice-président du conseil régional chargé des transports.

    Face à l’urgence climatique et à un trafic routier qui connaît de plus en plus souvent la saturation, la coordination réclame, à la fois, des trains pour les déplacements quotidiens mais aussi une relance sérieuse du transport de marchandises par rail.

    Face à l’urgence climatique et à un trafic routier qui connaît de plus en plus souvent la saturation, la coordination réclame, à la fois, des trains pour les déplacements quotidiens, mais aussi une relance sérieuse du transport de marchandises par rail. 
     

    Si chaque collectif a des demandes bien précises pour son territoire, la coordination a placé en tête de ses priorités « l’optimisation des tracés existants Rennes-Brest et Rennes-Redon-Quimper et Quimper-Redon-Nantes ». Parce qu’« améliorer la vitesse et la fluidité » de ces lignes « permettrait d’apporter des flux voyageurs et de créer l’attractivité des lignes secondaires raccordées à ces trois colonnes vertébrales et des lignes parfois mises en sommeil par un manque de vision globale du transport et une fuite, depuis les années 1970, vers l’automobile… »

    (1) Collectif d’usagers Bretagne Sud, Centre-Bretagne en train, Accret (Association citoyenne Châteaubriant-Rennes en train), Codef (Comité de défense et de promotion de la desserte ferroviaire de Redon et du Pays de Redon), Autiv 35 (Association des usagers des transports en Ille-et-Vilaine), Une gare pour Betton, Un train pour Hanvec, Oui au train de nuit, Rennes-La Brohinière-Mauron.

    Source : https://www.ouest-france.fr

    Auteur : Serge Poirot

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