• Depuis des décennies, qu’on le regrette ou non, les dirigeants et autres financeurs du  ont interdit les équipes nationales au profit des équipes sponsorisées par des capitalistes privés.

    Or cette année, financée par un richissime capitaliste israélo-canadien, une équipe mercenaire est payée pour porter les couleurs de la soi-disant “ Start Up Nation”. C’est à la fois une insulte à la règle commune et une insupportable promotion politique au profit d’un Etat-voyou qui martyrise le peuple arabe de , qui cause une tension régionale permanente dangereuse pour la paix mondiale, qui bombarde quand il lui plait les pays voisins (Syrie, Iran, Liban…), qui bafoue le caractère officiellement “apolitique” du Tour et qui s’assoit sur toutes les résolutions de l’ONU avec la complicité scélérate de Trump et de Macron. 

    On ne peut qu’espérer que, tout en rejetant la violence sous toutes ses formes, les spectateurs du Tour seront nombreux sur les bas côtés du parcours à manifester leur solidarité avec le peuple palestinien et avec tous les exploités de la Terre. D’une manière générale, ne faut-il pas exiger que le Tour, arraché aux mercantis de la pub, de la dope et du fric, redevienne le grand moment populaire, athlétique et sportif qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être? 

    G. Gastaud et F. Kassem, secrétaires nationaux du PRCF. 

     


    Le tour de France cycliste politiquement corrompu? Israël l’utilise pour faire oublier ses crimes !

    Pierre Péguin 23 aout 2020

    Pour la 1er fois, le « Tour » de cette année va servir de vitrine politique à un pays, pays qui bafoue les règles internationales de droits humains et qui met en place l’, il s’agit d’Israël.

    Une équipe est officiellement engagée sous le nom de Israël Start Up Nation. Pour tous ceux d’entre-nous qui connaissons les conditions de vie des palestiniens en Cisjordanie occupée, le drame vécu par 2 millions d’habitants à Gaza, véritable prison à ciel ouvert, les milliers de prisonniers politiques dont des enfants (!), la manipulation de cette grande fête populaire qu’est le Tour, pour blanchir les horreurs de la colonisation de la Palestine par Israël, est révoltante.

    Pour blanchir ses crimes, Israël et ses inconditionnels soutiens ne reculent devant rien. Après avoir réussi à obtenir, en 2018, que le Tour d’Italie cycliste prenne le départ depuis Israël, les instigateurs de cette action récidivent, en mettant la barre un peu plus haut, avec l’inscription d’une équipe, représentant officiellement Israël, sur le Tour de France 2020. Mais dans le contexte de colonisation et d’annexion des derniers territoires de la Palestine, nous l’appellerons Israël Hold Up Nation.

    À la manœuvre de ces opérations de communication, on retrouve le même homme: l’entrepreneur milliardaire israélo-canadien, Sylvan Adams. Se désignant lui-même comme « un ambassadeur autoproclamé pour Israël », avec la fortune dont il dispose, il est devenu le plus grand spécialiste des opérations de blanchiment des crimes d’Israël, par la culture et par le .

    La fortune d’Adams lui a permis le rachat d’une licence de participation au Tour et de créer une équipe, dont le nom est une manipulation, en effet seuls 4 coureurs sur une vingtaine sont israéliens. Le Tour de France a supprimé depuis des décennies les équipes nationales au profit d’équipes commerciales, mais ses organisateurs acceptent d’accueillir une équipe vendant la marque Israël, c’est-à-dire une équipe de mercenaires dont le but affirmé sur son site internet officiel, est “pour les coureurs, comme pour les membres du staff, d’agir comme des ambassadeurs de l’État d’Israël…”.

    Les objectifs poursuivis par Sylvan Adams sont sans ambiguïtés, comme il le confie au journal Libération : « Présenter l’État hébreu comme une démocratie vibrante et robuste, un pays normal, sûr, ouvert et tolérant » !

    Israël n’est pas une start-up. C’est un pays qui en occupe un autre en espèrant le détruire. C’est un pays qui a légalisé l’apartheid et qui est devenu le laboratoire de toutes les technologies de la répression et de l’enfermement.

    Espérons que sur la route du Tour nombreux seront les signes de solidarité avec les palestiniens opprimés, et de dénonciation de cette mascarade de mercenaires. En particulier face au drapeau palestinien, l’affichage de « Israël Hold Up Nation » sera bienvenu….

    Sources – Jean Louis Vey, Palestine Solidarité N° 73, lettre d’information de l’AFPS (Association France Palestine Solidarité) du 6 août 2020,

    Communiqué de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix), jeudi 20 août 2020, « Le Tour de France dopé à la potion de l’apartheid »

    Complements d’infosPour ses crimes, Israël a été condamné à de nombreuses reprises par des résolutions de l’ONU, mais n’en a jamais tenu compte. Cet État s’est aussi doté d’une loi dite loi de l’État-Nation du peuple juif qui instaure, officiellement, l’existence de deux catégories de citoyens, les Juifs et les non Juifs, les premiers ayant tous les droits, les autres étant privés d’un nombre important d’entre eux. Cela s’appelle une situation d’apartheid…

    Le Tour de France va se dérouler du 29 août au 20 septembre. L’événement va intéresser des millions d’amateurs de . Pendant ces trois semaines, les commentateurs auront à faire référence aux équipes auxquelles les coureurs appartiennent. Ainsi, la propagande pour Israël risque bien de se retrouver sur le devant de la scène.

    Et pendant ce temps là, la violence des colons israéliens en Cisjordanie occupée, encouragée par les autorités israéliennes, est en augmentation. Les forces israéliennes « servent souvent d’escorte armée, voire se joignent aux attaques », d’après B’Tselem (le groupe israélien de défense des droits humains), qui documente cette violence.

    Et chaque jour l’occupant sévit par de nouvelles exactions, ainsi de la news letter du 21 juillet de Capjo Palestine on peut extraire :  -des soldats de l’armée d’occupation ont délibérément détruit lundi matin un poste de dépistage du Covid-19 installé par le ministère palestinien de la Santé à l’entrée de la ville de Jénine (rapporte l’agence Wafa).
    Et par contre, un tribunal israélien a acquitté deux hommes qui avaient lynché et battu à mort un demandeur d’asile érythréen sans défense et parfaitement innocent.Il nous revient la responsabilité de dénoncer cette honteuse manipulation et les crimes qu’elle tente de dissimuler.« bella ciao », ce chant qui accompagnait la lutte des partisans italiens contre le fascisme et le nazisme a une longue histoire, il est devenu un hymne international à la résistance.

    http://www.ujfp.org/spip.php?article8024, Lyad s’adresse à tous les peuples du monde en images, et en musique, pour leur demander de se rappeler qu’un peuple est abandonné à l’injustice, qu’il résiste mais a besoin de notre aide pour être libre

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La tempête tropicale Laura a touché terre le dimanche 23 août à l’est de Baconao, à Santiago de Cuba. Elle a pénétré pour la deuxième fois en territoire nationale, par les environs de la pointe La Capitana, à San Cristobal, et a traversé le pays en moins de deux heures par l’ouest d’Artemisa ; elle a balayé l’est de Pinar del Rio avant de rejoindre la mer aux alentours de Puerto Esperanza, dans la municipalité de Viñales.


     

    par Leticia Martinez Hernande

    Le président de la République de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a appelé dans l'après-midi du 24 août à travailler le plus rapidement possible pour se remettre des dégâts causés par la tempête tropicale Laura dans le pays, afin d'éviter que ces effets ne s'ajoutent à ceux d'autres événements météorologiques qui ont frappé le pays. 

    À la tête d'une réunion de l'Organe économique et social du Conseil de défense nationale, où les dommages préliminaires dans les provinces de Mayabeque à Guantanamo ont été évalués avec les gouverneurs et les ministres, ainsi que les préparatifs des territoires occidentaux pour faire face aux impacts de la tempête, le chef de l'État a défini que la philosophie est de réparer au plus vite les dommages afin qu'ils ne s’accumulent, comme nous l’avons fait lors de la tornade qui avait frappé La Havane. 

    Nous y parviendrons, a-t-il dit, et nous restons fidèles à notre stratégie pour nous nous relever d’autres pertes et de dégâts. « Il est donc important de procéder à la reconstruction au plus tôt pour éviter que les dégâts ne s'accumulent. »

    Pour ce faire, les conditions sont réunies, a affirmé le président, « car les ressources sont disponibles dans la plupart des territoires. Pour les autres questions qui sont nécessaires, le ministère de l'Économie et de la Planification sera à la disposition pour aider à remédier à cette situation », a-t-il ajouté. 

    Après avoir reçu une explication des autorités de chacune des provinces de l'est et du centre du pays, ainsi que de Matanzas et de Mayabeque, Diaz-Canel a estimé que « jusqu'à présent, nous n'avons pas eu à subir des effets trop dévastateurs comme on aurait pu s’y attendre, surtout avec les pluies intenses, aussi parce que la tempête s'est déplacée plus au sud de ce que prévoyaient les modèles initiaux ».

    Mais il y a des problèmes que nous devons résoudre, principalement dans le service de l'électricité, qui provoquent des situations incommodantes, parce que dans la même mesure où nous tardons à le remplacer, alors l'approvisionnement en eau et tout un groupe de services sont touchés, a-t-il dit.

    Un calcul rapide nous démontre que plus d'un millier de foyers ont été touchés. C'est peu en comparaison avec d'autres événements, a signalé le président, mais il faut les reconstruire immédiatement, surtout les effondrements entiers, qui prennent plus de temps.

    Heureusement, les pertes et les dommages ont été moins importants que prévu, et la tempête a apporté des pluies dans certaines régions du pays qui connaissaient une situation complexe en raison de la sécheresse.

    La réunion, dirigée par le Premier ministre Manuel Marrero Cruz, et à laquelle a participé le vice-président de la République, Salvador Valdés Mesa, a également passé en revue les mesures prises par les provinces de La Havane, Artemisa et Pinar del Río, ainsi que la municipalité spéciale de l'Île de la Jeunesse, pour assurer la protection de la population et des ressources de l'économie.

    Selon le chef de l'état-major national de la défense civile, le général de division Ramon Pardo Guerra, plus de 316 000 personnes avaient été évacuées jusqu'au moment de la réunion, la plupart d'entre elles se trouvant chez des parents et des voisins. Les principaux dommages ont été constatés au niveau des logements, notamment des toitures, du réseau de distribution d’électricité, avec plus de 360 circuits interrompus dans tout le pays, et de l'agriculture, en particulier dans les plantations de bananes de l'est du pays.

    Des secteurs tels que les transports, l'industrie, les télécommunications, le commerce intérieur et le tourisme n'ont pas subi de dommages majeurs. Par ailleurs, l'Institut national des ressources hydrauliques, a signalé que les précipitations ont été très positives et ont permis de récupérer 12 % de la moyenne mensuelle, les plus fortes précipitations cumulées s’étant abattues sur Santiago de Cuba et Guantanamo.

    Leticia Martinez Hernande,

    le 27 août 2020 10:08:02

    http://fr.granma.cu/cuba/2020-08-27/travailler-au-plus-vite-a-la-reconstruction

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  •  

    Selon un article du site mexicain LaPoliticaOnline, le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio, serait en train d’essayer de convaincre le président des États-Unis, Donald Trump, d’exécuter une action militaire contre le Venezuela pour obtenir l’approbation de la communauté latino pour les élections du 3 novembre.

    Selon ce site, Rubio est dans une période où son influence sur Trump augmente. Sa plus récente réussite a été la nomination de son ami Mauricio Claver Carone à la présidence de la BID. Auparavant, c’était la nomination de Carlos Trujillo au poste d’ambassadeur des États-Unis à l’OEA. Et quelques temps avant, il avait soutenu Elliott Abrams pour qu’il soit chargé par le Département d’État des affaires concernant Nicolás Maduro. 

    « Le prochain objectif est, sans aucun doute, le plus explosif : obtenir que Donald Trump approuve une invasion du Venezuela avant les élections présidentielles, » affirme l’article du journaliste Milton Merlo.

    Il affirme que les membres du War Room républicain convoqués pour agir sur le vote latino prétendent depuis peu qu’au moins au cours de 2 réunions, Rubio s’est exprimé en faveur d’une action militaire en Amérique du Sud pour s’assurer ainsi les votes de la Floride au Collège Électoral de novembre.

    Cet état, traditionnellement républicain, est actuellement très disputé par les démocrates et le sénateur insiste sur le fait que l’invasion garantirait les 29 voix au Collège Électoral : « Ce sont des voix très importantes en particulier si les républicains perdent en plus les 38 voix du Texas, » dit l’article.

    Le problème de Rubio est que ses 2 grands alliés qui ont un accès permanent au Salon Ovale, Mike Pence et Mike Pompeo, rejettent totalement la voie des armes. Le vice-président et le secrétaire d’État écartent l’invasion, c’est pourquoi John Bolton a dû démissionner de son poste de conseiller à la sécurité.

    Septembre va être déterminant parce que si les républicains évoluent en Floride cette demande permanente du sénateur sera éclipsée et perdra de l’intensité. Mais dans le cas contraire, Rubio fera directement pression sur Trump, dit l’article. 

    « Rubio a de plus en plus de contacts avec le président et est son informateur pour tout ce qui concerne l’Amérique Latine, une chose que la Chancellerie mexicaine a remarquée. En effet, un avantage que possède le ministre des Relations extérieures Marcelo Ebrard est que le sénateur ne s’intéresse pas beaucoup au Mexique. Ses priorités sont Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, » ajoute-t-il.

     

    Source en espagnol : https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/08/26/venezuela-afirman-que-marco-rubio-le-pide-a-trump-invadir-para-asegurar-el-voto-latino/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) : http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/08/venezuela-marco-rubio-demande-a-trump-d-envahir-le-venezuela-pour-obtenir-le-vote-latino.html

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  • par Mauricio Montes

     

    Samuel Moncada, ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela à l’ONU, a dénoncé mercredi 19 août le fait que le Centre d’Études Stratégiques International a organisé en 2019 une réunion secrète pour discuter d’une attaque militaire des États-Unis et de la Colombie contre le Venezuela avec la participation de membres de l’opposition au Gouvernement vénézuélien.

    Cette agression se déroulerait dans le chaos. Provoqué par la pandémie dans le pays, de sorte que « pour des raisons humanitaires, » il faudrait envahir le pays avant les prochaines élections présidentielles aux États-Unis avec le soutien de la Colombie, du Guyana et du Brésil.

    La crise économique intérieure, la diminution du pouvoir d’achat des travailleurs face à la spéculation dans le commerce des biens et des services, les difficultés d’accès aux aliments et aux médicaments dans le pays, en particulier dans les zones frontalières constituent une faiblesse dont Washington pourrait profiter. La résilience, par contre, est le point d’appui du peuple qui, malgré les conspirations crée et recrée sa vie.

     

    Les signes d’une agression : 

    Signe 1 : Acculer la Russie

    Sur le même modèle que celui utilisé au Venezuela, le Pentagone et son bras armé européen, l’OTAN, développent une stratégie de déstabilisation en Biélorussie en utilisant les récentes élections présidentielles. Le but est que la Russie reste concentrée sur ce côté de la carte de la planète et ne puisse pas apporter un soutien concret au Venezuela face à une éventuelle agression. Les événements qui ont eu lieu récemment au Liban, les provocations incessantes en Syrie et la fait qu’Israël garde chaude la zone du Moyen Orient poussent la stratégie dans cette direction. Un point de vue de mains liées. 

    Signe 2 : Blackout sur l’information :

    Depuis quelques années, le blocus de l’information contre le Venezuela s’est intensifié. D’un côté, les cartels des corporations de diffusion ont attisé le mal-être social dans le pays grâce à des opérations psychologiques et à de fausses informations mais ils ont aussi maintenu le sujet du Venezuela à l’ordre du jour des pays occidentaux.

    Mais maintenant, on cherche à éviter que la réalité du pays soit connue et que tout ce qui se produira dans les prochains jours ne puisse être vu qu’à travers les plateformes et les chaînes qu’ils choisissent. L’attaque exacerbée contre Telesur, le fait que Directv, la principale plateforme de télévision par satellite utilisée dans le pays ait cessé d’y émettre et qu’elle ait repris ses opérations récemment par l’intermédiaire d’une autre compagnie sans RT, ni HispanTV dans sa grille de programmes.

    Signe 3 : Le retour de l’opposition radicale 

    Si quelque chose sert de puissant facteur de cohésion des agents politiques opposés au Gouvernement bolivarien, c’est l’approche d’une agression militaire. Le 19 août, Juan Guaidó est réapparu devant l’opinion publique pour exposer ce qu’il appelle la route de l’unité qu’il cherche :

    « Dénoncer, rejeter et refuser de reconnaître la fraude au Parlement.

    Inviter le pays à exprimer sa véritable volonté grâce à un mécanisme national et international avec la participation massive des citoyens.

    Activer un ordre du jour d’action et de mobilisation nationales et internationales pour arriver à faire agir la force armée, la communauté internationale et chacun de nos alliés. »

    Cela se traduit par le fait de faire obstacle à la réalisation des élections législatives, d’organiser un plébiscite pour avancer dans la formation d’un Gouvernement de transition et évidemment provoquer des troubles violents pour que la communauté internationale ait son Maïdan caribéen et puisse mettre en marche ses armées d’occupation.

    Signe 4 : Le casus belli d’Iván Duque :

    La Colombie, ce pays qui a été dénoncé par des organismes internationaux comme le principal producteur et exportateur de cocaïne dans le monde et où l’Observatoire de la Mémoire et du Conflit a enregistré 262 197 morts à cause de la guerre intérieure jusqu’à ce jour, par la bouche de son président, Iván Duque, en est venue à dire : « Nous avons des informations des services de renseignements disant que la Garde vénézuélienne est en train de fournir des armes à des structures illégales sur la frontière. » Et il a ajouté qu’il existe « des informations venant d’organismes de renseignement internationaux qui affirment  que Nicolás Maduro veut acheter des missiles de moyenne et de longue portée à l’Iran. »

    Le ministre de la défense vénézuélien, Vladimir Padrino López, a répondu à ces déclarations et a dit qu’il ne s’agit de rien de plus que d’un autre « faux positif » destiné à détourner l’attention des massacres quotidiens de dirigeants paysans qui ont lieu dans le pays et de faire le lit d’une guerre dans la région.

    Signe 5 : La disparition de Carlos Lanz

    Un ex-guérillero qui est devenu l’un des théoriciens les plus importants de la guerre non conventionnelle et de la stratégie de proxy war ou de guerre subventionnée contre le Venezuela a disparu du seuil de sa maison depuis plus de 10 jours. Les autorités vénézuéliennes et le mouvement populaire ont élevé la voix pour dénoncer ce qu’ils commencent à appeler « un enlèvement forcé » sur lequel on doit enquêter. Carlos Lanz a dénoncé avec véhémence le fait que le plus probable est que l’agression contre le pays viendra de Colombie et sera exécutée principalement par ce qu’on appelle des groupes sans adhésion ou des mercenaires.

    « On prête peu d’attention à l’axe Cúcuta-Catatumbo sauf pour parler des activités délictueuses qui s’y déroulent mais l’utilisation de ce corridor sera vitale pour le déroulement d’une guerre subventionnée contre le Venezuela, » avait déclaré Lanz dans une interview accordée à Spoutnik. 

    Signe 6 : Le COVID-19   utilisé comme un allié :

    En avril de cette année, María Zajárova, la porte-parole du ministère des Affaires Étrangères russe, dénonçait le fait que Washington et « certains groupes politiques de certains pays » allaient utiliser la situation épidémiologique du Venezuela pour exécuter un coup d’État définitif contre le Gouvernement vénézuélien.

    A ce moment-là, avec un appareil d’État qui en est arrivé à lutter presque exclusivement contre la pandémie et avec un système hospitalier possédant des ressources et des capacités affaiblies à cause du blocus financier et économique imposé au pays,  le Venezuela se trouve dans une situation difficile qui pourrait être utilisée par les par ses ennemis intérieurs et extérieurs. La priorité, dans ce cas, pour ceux qui conçoivent l’agression, est de provoquer l’effondrement définitif avant que le vaccin Spoutnik V n’arrive dans le pays et fasse pencher la balance en faveur du peuple vénézuélien.

    Signe 7 : intensifier le mal-être social :

    Le 14 août, les États-Unis ont confisqué plus de 1 118 millions de barils de combustible à bord de 4 pétroliers battant pavillon étranger (Bella, Bering, Pandi y Luna), que l’Iran avait vendu au Venezuela pour couvrir les besoins internes en essence.

    L’information a été confirmée par le ministre du Pétrole iranien, Biyán Zangané. Ces opérations sont destinées à renforcer le blocus et l’asphyxie du pays au fil des jours. L’exacerbation des tensions intérieures, comme nous l’avons déjà dit, font partie intégrante de la route de l’unité envisagée par Juan Guaidó. 

    Signe 8 : Le terrorisme et « la surprise d’octobre » :

    En 2018, l’ex-chef de cabinet de Barack Obama alors maire de Chicago, Rahm Emmanuel déclarait que Donald Trump, se voyant politiquement assiégé, pourrait « ordonner une action militaire au Venezuela pour en tirer des bénéfices politiques. » Dans le jargon politique des États-Unis, on appelle « surprise d’octobre » un événement imprévu qui peut faire changer les tendances électorales face aux élections. En ce moment, 2 ans après, Trump joue non sa majorité aux élections mais son avenir même à la Maison Blanche.

    Ce n’est pas un hasard s’il a nommé Elliot Abrams pour s’occuper du Venezuela et de l’Iran. La stratégie pour faire accepter par l’opinion publique nord-américaine une action militaire sera comme ils sont en train de le mettre au point, le prétexte de la « lutte contre le terrorisme. » Cet ennemi invisible qui a tant rapporté aux transnationales pétrolières et de l’armement. Par conséquent, il y a tout à craindre quand un politicien étasunien n’est pas bien placé dans les sondages.  L’électeur ordinaire aime sentir qu’il est en train de sauver le monde, évidemment si la mort et la douleur surviennent loin de ses jardins et de ses centres commerciaux.

    Ce n’est pas une situation simple pour le Venezuela mais même s’il y a des indices qui doivent nous inquiéter, en politique et plus encore dans la guerre, 2 + 2 ne font pas toujours 4. Il y a des impondérables qui bougent minute par minute et peuvent changer les prévisions. Il faut aussi rappeler que sur un échiquier, il n’y a pas qu’une seule main qui bouge les pièces. Le Venezuela en est arrivé à préparer un système de dissuasion dont les experts estiment qu’il provoquerait de sérieuses difficultés à n’importe quelle aventure militaire.

    De plus, les États-Unis sont dans la course pour ne pas perdre leur hégémonie mondiale et même si le Venezuela peut être tentant pour avoir une plateforme de ressources énergétiques qui leur permette de reprendre leur. Contrôle sur la planète, une défaite au « Vietnam des Caraïbes » serait la mort définitive de l’empire qui a amené le plus de souffrance à l’humanité dans l’histoire récente. 

     

    Source en espagnol :https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/08/24/venezuela-senales-de-la-intervencion-militar-que-prepara-el-imperialismo/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) : http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/08/venezuela-les-signes-de-l-intervention-militaire-que-prepare-l-imperialisme.html

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  • Les Boliviens & Boliviennes ont vécu ces six derniers mois dans un état de malaise en raison de la pire crise sociale provoquée par le coronavirus. La dernière fois qu'ils avait vécu dans une situation semblable c'était au début de la décennie de l'Ochenta au XXème siècle, lorsque l'économie s'est effondrée après que les gouvernements dictatoriaux aient imposés 20 ans de néolibéralisme.

     NM

    par Walter Pérez

    Les files pour acheter du pain et d'autres articles sont le révélateur de crise la sociale et économique. Ces images sont répétées et maintenant vous devez faire la queue pour tout.

    Le produit intérieur brut - PIB - n'a pas bougé en 180 ans (1825-2005), il était de 9574 millions de dollars américains; tandis qu'au cours des 14 dernières années (2006-2019), il était de 31.311 millions de dollars américains. Dans les réserves internationales, la Bolivie avait la réserve internationale nette la plus élevée d'Amérique du Sud avec 21,4%, le Pérou avec 21,2% et le Brésil avec 17,8%.

    Comment le coup d'État a tout détruit

    Après les élections du 20 octobre 2019, la situation s'est compliquée avec des allégations de fraude présumée (à ce jour non prouvées). Sur cette question, il faut être intellectuellement honnête car il s'agissait d'un rapport préliminaire de l'Organisation des États américains -OEA- qui a identifié des irrégularités et est devenu l'élément déclencheur pour que le président Evo Morales subisse un coup d'État.

    Puis les accusations ont plu, en conséquence les six membres du Tribunal Electoral Suprême -TSE- et le reste de chacune des Cours Electorales Départementales -TED- ont dû subir des mises en accusation qui les ont conduits en prison.

    Mais ce n'était pas tout, Luis Almagro s'est rendu en Bolivie en mai 2019 et a donné un coup de pouce à la candidature d'Evo Morales. Mais cela a déplacé les structures politiques conservatrices et a poussé de nombreux dirigeants politiques tels que Tuto Quiroga ou Samuel Doria Medina à intensifier leurs attaques contre le gouvernement d'alors.

    Lorsque de nouvelles élections ont émergé pour résoudre la crise politique, une pandémie a émergé dans le monde: Le Covid-19. Au début, cela semblait très éloigné mais en mars, le virus a atterri en Bolivie.

    De nombreuses manifestations ont été organisée dans les principaux aéroports du pays, avec le déploiement de centaines de personnes et la dépense de milliers de bolivianos (monnaie officielle). Le 11 mars, le ministre de la Santé de l'époque, Aníbal Cruz, a confirmé les deux premiers cas sur le territoire national.

    Les premiers cas étaient entrés par l'aéroport de Viru Viru dans la ville de Santa Cruz, l'ancien capitaine de police Carlos Cardozo a affirmé que cet oubli était irresponsable car la police avait les plans pour tous les vols et il était facile d'avoir arrêté les passagers à effectuer les tests respectifs. L'argent a été dépensé en vain.

    Le cauchemar

    La maladie a rapidement commencé à faire ses premières victimes et le nombre de personnes infectées par le virus augmentait. Le rapport du 19 août a révélé qu'en Bolivie, il y a 106.065 cas confirmés, dont 60.649 sont actifs et 4365 décès enregistrés.

    Ceux qui ne sont pas d'accord avec les positions des experts et des politologues alliés au Gouvernement, affirment que le Gouvernement d'Áñez gonfle les chiffres pour semer la panique dans la population et qu'il ne quitte pas leurs maisons ou n'ouvre pas la bouche pour protester contre tant d'injustice qui se produit. Comme lorsque la présidente putschiste elle-même, Jeanine Áñez, a déclaré qu'elle s'était déclarée en quarantaine pour avoir contracté le coronavirus, personne ne la croyait.

    Le gouvernement intérimaire d'Áñez a publié plus de 30 décrets suprêmes pour surmonter la crise sanitaire. Certains soutiennent les boliviens&boliviennes les plus humbles qui n'ont pas de salaire, d'autres soutiennent les entreprises privées et les microentrepreneurs pour faire face à cette période de pandémie. L'État a accordé un prêt initial de 120 millions de Bs (17,2 millions de dollars US) au secteur des microentrepreneurs et de 44 millions de Bs supplémentaires (6,36 millions de dollars US) au secteur minier.

    Les proches du gouvernement, qui louent les politiques mises en œuvre, ne se réfèrent pas aux actes de corruption qui se sont produits comme l'achat frauduleux de respirateurs par l'ancien ministre de la Santé, Marcelo Navajas, ssigné à résidence.

    À cela s'ajoute le licenciement du personnel de l'administration publique (des ministères des Cultures, des Sports et de la Communication). Ils ont été jetés à la rue malgré les innombrables promesses faites par Áñez elle-même de prendre soin de la famille bolivienne et de respecter la stabilité de l'emploi. Même ceux qui sont actuellement sans emploi sont inquiets pour leur avenir. Et tout se passe au milieu de l'urgence sanitaire qui interdit les licenciements.

    La Défenseure des droits, Nadia Cruz, a déclaré que son bureau présentait des lacunes et des limites dans le service fourni par les inspections du travail du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. "L'institution a enregistré des plaintes concernant des licenciements dans les secteurs public et privé pendant l'urgence sanitaire, bien que le gouvernement ait publié des dispositions qui l'interdisaient; les personnes touchées n'ont pas reçu la réponse qu'elles attendaient, elles se sont donc rendues dans cette entité", a déclaré Cruz.

    Il est également indiqué qu'au cours de la période de quarantaine et d'urgence sanitaire, son bureau a reçu un total de 587 plaintes pour violation des droits du travail. La majorité pour avoir affecté l'immobilité et la stabilité de l'emploi (239); salaire équitable (124); droit à un emploi décent (61); harcèlement au travail et / ou sexuel (49); vacances non payées (32); sécurité et hygiène du travail et santé au travail (29); limitation des heures de travail (12) et autres avantages liés à l'emploi (35).

    La cerise sur le gâteau

    Au cours des deux dernières semaines, la Bolivie a été bloquée par des blocus routiers dans toutes les régions du pays par les dirigeants de la centrale d'Obrera Boliviana -COB- et du Pacte d'unité -PU-. Pour le Gouvernement, ces organisations sont des annexes du Mouvement vers le socialisme -MAS. La principale demande de la manifestation était que les élections aient lieu le 6 septembre et non le 18 octobre tel que défini par le Tribunal électoral suprême.

    Les autorités gouvernementales ont créé des fake news selon lesquelles le blocus ne permettait à aucun véhicule de passer, y compris les ambulances et les camions avec de l'oxygène, qui sont la principale ressource des centres de santé. Mais, sur ordre des dirigeants qui ont mené la mobilisation, ils ont reçu pour instruction de laisser passer les camions avec de l'oxygène médical et des ambulances.

    Les autorités ont créé la rumeur et la désinformation selon lesquelles de nombreuses personnes ont perdu la vie en raison du manque d'oxygène médical. Il est également frappant que ce soient les programmes diffusés par le journaliste mexicain Fernando Rincón, à travers la chaîne CNN, qui pendant une semaine ont tout donné au barrage routier, sans avoir d'informations précises. Ils ont assuré que des crimes contre l'humanité étaient commis sur les autoroutes et ont exhorté les autorités gouvernementales à déployer les forces de sécurité pour rétablir l'ordre. Ce discours a été utilisé d'innombrables fois et répété comme slogan par les autorités, y compris par Jeanine Áñez.

    Le précédent gouvernement d'Evo Morales a annoncé dans son dernier rapport de gestion (22 janvier 2019) qu'il prévoyait de construire 34 hôpitaux de deuxième niveau, 17 hôpitaux de troisième niveau, quatre hôpitaux de deuxième niveau et trois centres de médecine nucléaire. Bien que la plupart de ces centres soient déjà opérationnels (avec un investissement de plus d'un milliard de dollars US), ils ont été suspendus par le gouvernement actuel.

    Les centres de recherche nucléaire qui devaient être utilisés pour détecter le cancer sont dans l'incertitude malgré l'intérêt des autorités gouvernementales russes pour continuer à leur apporter leur soutien.

     

    Walter Pérez

    * Walter Pérez est journaliste indépendant et exerce la profession depuis plus de 25 ans dans les différents médias en Bolivie.

     

    source en espagnol: https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/08/25/bolivia-la-crisis-economica-mas-fuerte-de-los-ultimos-40-anos/

    source en français (traduction de N.Maury): https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/

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  • J’ai décidé de faire un tour du côté de l’opposition pour regarder ce qui pouvait tant enthousiasmer nos gauchistes et postmo nationaux et les voir soutenir des manifestations sous les couleurs du drapeau des collaborations nazis.

    Le programme est bref et on sent que la campagne a tourné autour du thème « pour ou contre Loukachenko ». Mais il n’y a que les idiots&idiotes pour regarder que cette question et tomber dans le piège préparé depuis longue date par l’opposition.

    Il ne s’agit pas de soutenir Alexandre Loukachenko, qui est un vieux réactionnaire appartenant au passé, il s’agit, comme l’explique les camarades du Parti Communiste du Biélorussie (KPB), de sauver l’état social et de le réformer pour qu’il avance et reste au service de la population.

    Je n’ai pas été déçu par la lecture du programme et je m’attendais à voir figurer ces propositions.

    Nico Maury

    Privatiser, licencier et détruire l’état social, demandez le programme de Svetlana Tikhanovskaïa

     

    Le programme de Svetlana Tikhanovskaïa est en réalité assez court et met en avant des revendications démocratiques tournant autour de la question des « élections libres » et pour mettre un terme à la gestion du pays par les « fonctionnaires ».

    Mais le programme ne se borne pas à cette question, il va plus loin. Svetlana Tikhanovskaïa présente un programme politique général coécrit par des « experts reconnus » et dont il faut retenir quelques points :

    Économie :

    Pour présenter le Bélarus rapidement, l’économie de ce pays est majoritairement restée publique ou collectiviste. 80 % de son appareil de production est organisé dans des Kombinats industriels et dans une agriculture collectivisée (sovkhozes et kolkhozes). Le Belarus dépend de la Russie pour le gaz et la majorité de ses relations commerciales se font avec cette dernière.

    Il n’y a pas de clans oligarchiques, comme en Ukraine et en Russie, à la tête de l’économie et donc il existe une certaine stabilité économique. Il y a une redistribution forte des richesses produites par cette économie mi-étatique mi-socialiste.

     

     
    Maintenant place aux revendications et au programme de Svetlana Tikhanovskaïa en matière d’économie. Elle propose en réalité que 3 points :

    1- Privatiser les entreprises publiques « non rentables ».

    2- Licencier massivement dans les entreprises publiques « non rentables » pour créer des emplois au profits des petites et moyennes entreprises.

    3- Réduire les dépenses publiques inutiles (non précisées, mais on se doute bien qu'il s'agira d'aides sociales, des retraites et des salaires).

    Il s’agit ni plus ni moins que d’appliquer les politiques de privatisations massives de l’économie initiée par les gouvernements post-soviétiques dès les années 91. Le Bélarus, à la différence de la Russie et de l’Ukraine, n’a pas connu cette période tragique puisqu’en 1994, Alexandre Loukachenko met un terme à ce processus.

    Dans les autres pays de l’ex-URSS, ces politiques ont eu pour conséquences de créer de la misère, du chômage de masse, de la pauvreté, des migrations, de la corruption et surtout n’a jamais apporté la prospérité, la démocratie et la liberté.
    Privatiser, licencier et détruire l’état social, demandez le programme de Svetlana Tikhanovskaïa

     

     
    Santé :

    Le système de santé du Belarus est le même que celui de l’ex-URSS. Les hôpitaux couvrent toutes les régions du pays et les soins sont gratuits. Il n’y a pas de déserts médicaux. Mais il doit être modernisé.

    La modernisation du système de santé voulu par Svetlana Tikhanovskaïa est assez commun à nos pays occidentaux et capitaliste. Elle propose de casser ce bon système pour lui proposer un modèle identique au notre et qui ne … fonctionne pas.

    Pire, elle entame la privatisation de ce dernier en faisant entrer le privé dans le jeu :

    1- Ouvrir la sécurité sociale (étatique) aux assurances privées.

    2- Sortir les hôpitaux publics de la gestion de l’État (autonomie des établissements de santé et gestion personnalisée de la masse salariale).

    Que Loukachenko n’est pas géré correctement la pandémie de Covid-19 est une évidence. Mais malgré ces actions, le système de santé du Belarus a mieux géré le choc que dans les pays occidentaux.
    Privatiser, licencier et détruire l’état social, demandez le programme de Svetlana Tikhanovskaïa

     

     
    Éducation :

    Le système éducatif du Belarus, dont le ministre est communiste (Igor Karpenko), dépasse la simple mission de l’instruction. Il est inclusif et forme à la citoyenneté.

    Mais comme il faut rétablir la « démocratie » et la « liberté » au Belarus, entendons par cela mettre l’éducation au service du capitalisme, Svtlana Tikhanovskaïa propose :

    1- Mettre les enseignants&enseignantes et l’école au service de l’économie.

    2- Développer l’enseignement privé pour créer une « saine concurrence » avec le public.

    3- Établir l’autonomie des Universités.

    Vous trouvez que notre modèle éducatif fonctionne ? Vous trouvez que la concurrence apporte du progrès ? Vous êtes de droite ?
    Privatiser, licencier et détruire l’état social, demandez le programme de Svetlana Tikhanovskaïa

     

     
    Voilà les grands axes développés par Svetlana Tikhanovskaïa.

    Ce qui m’impressionne c’est de voir à quel point le néolibéralisme et sa propagande impérialiste a gagné la bataille idéologique chez les gens dit de « gauche ». Le Belarus est loin d’être parfait et Loukachenko est clairement un homme du passé, mais le système économique du pays, bien que grippé par la pandémie de Covid-19 et sa situation géopolitique, ne crée pas de misère, ne crée pas du chômage.

    Soutenir une opposition représentée par une personne qui entend détruire l’état social et qui utilise le drapeau blanc-rouge-blanc, celui des collaborationnistes nazis, me laisse sans voix. A quel moment le logiciel internationaliste a planté chez certains « marxistes » ? Ce qui s’est passé en Ukraine avec l’EuroMaïdan n’a pas servi de leçon ? Vous êtes de droite ?

    Il ne s’agit pas de soutenir Alexandre Loukachenko, qui est un vieux réactionnaire appartenant au passé, il s’agit, comme l’explique les camarades du Parti Communiste du Belarus (KPB), de sauver l’état social et de le réformer pour qu’il avance et reste au service de la population.

    Comme la majorité des gauchistes et des postmo vont pleurer et refuser l’évidence, le programme est naturellement disponible (en russe) sur ce lien : https://tsikhanouskaya2020.by/moya_programma/
     
    Nico Maury
     
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  •       Le président russe Vladimir Poutine et le président biélorusse Alexandre Loukachenko.

    Jean-Marie Chauvier est sans conteste un des meilleurs connaisseurs de l’histoire et des évolutions politiques en Russie et dans les anciennes républiques de l’Est.   ce texte a le mérite non seulement de nous apporter une information sur le fond mais de nous aider à avances sur les questions qui nous préoccupent ici. Il est clair qu’alors que la nécessité du socialisme, de cette transition historique toujours différente mais qui est un grand combat de classe pour tenir en laisse le capitalisme et l’impérialisme, est plus urgente que jamais les conditions “subjectives” de cet affrontement paraissent du moins en Europe loin d’être réunies.Il y a la propagande, certes, mais celle-ci n’explique pas tout. Non seulement , le capitalisme se débat avec une violence inouïe ce qui est normal, mais tout se passe comme si la chute de l’URSS fournissait encore la matrice des échecs. La Biélorussie est-elle le témoignage d’une désagrégation qui se poursuit malgré ses réussites ou est-elle justement à cause de cela un point de résistance tel que les Révolutions de couleur y connaissent leur premier échec?  En tous les cas si l’article ne permet pas de trancher, il apporte des Faits que la propagande occidentale nous incite à méconnaitre ( note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)


     

    Le régime social-paternaliste d'Alexandre Lukachenko

    par Jean-Marie Chauvier

     

    La « dernière dictature d’Europe » – un cliché de propagande occidentale inlassablement répété depuis un quart de siècle- le Belarus, a été dotée, sous le règne d’Alexandre Lukachenko, de 1994 à 2020, d’un système hybride d’économie mixte, donnant l’impression d’une république soviétique avec économie de marché.  Il a rompu avec la stratégie néolibérale « de choc » qui a eu les effets désastreux que l’on sait, en Russie et en Ukraine. Il a conservé une partie des acquis sociaux de l’ère soviétique. Son parcours fut exceptionnel. Le Belarus est sorti du marasme économique des années 1990 et a connu un développement économique remarquable, avec le soutien, il est vrai de la Russie qui lui a livré l’énergie (le pétrole) à bas prix. On n’y a pas vu les écarts extrêmes entre la richesse d’une minorité et la pauvreté ou la misère du grand nombre comme c’est le cas en Russie et en Ukraine.   En même temps, ce régime n’a pu maîtriser la dynamique sociale qu’a engendré ce développement : une nouvelle bourgeoisie s’est formée au sein de l’économie marchande privée, en opposition au secteur d’état dominant, alors même qu’au sein de la nomenklatura d’état, une jeune génération est née qui a fait des études, soit dans les écoles supérieures du Belarus, soit en Europe occidentale et aux Etats-Unis. Cette ouverture au monde extérieur, accentuée par Internet et les réseaux sociaux, ne pouvait que contredire l’idéologie et la pratique autarciques du régime. Lukachenko avait pourtant de quoi afficher, jusqu’il y a quelques années, ses réussites sociales. Ce temps-là est passé, et sa réélection du 9 août 2020 à la Présidence, au prix de la répression de toute concurrence politique, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de multiples mécontentements.

    Impressions de Minsk

    Ce que j’ai vu du Belarus, lors de deux brefs séjours (dix jours chacun) en 2013 et 2014, m’a particulièrement impressionné. Comparé aux voisins russe et ukrainien, c’est un pays organisé, ce sont des villes et des routes soignées, une capitale aérée, spacieuse et verdoyante, c’est une société manifestement moins inégalitaire que les voisines ou les nôtres. Sans doute n’ai-je pas vu les régions pauvres de ce pays, ni mesuré à sa juste valeur le degré d’autoritarisme et de militarisation. Nombreux sont les voyageurs qui, délestés de leurs préjugés, ont fait les mêmes constats favorables. Il y a quelques jours sur une chaîne TV ukrainienne, l’un des journalistes les plus fameux de ce pays, Dmitro Gordon, d’orientation libérale, loin d’admirer « les régimes » autoritaires, avouait être tombé sous le charme de Minsk, pour les mêmes raisons que moi et beaucoup d’autres. Le mérite n’en revient pas seulement à Loukachenko. A l’ère soviétique déjà, la capitale avait été remarquablement reconstruite, fût-ce dans le style « stalinempire », et la république de Biélorussie était l’une des mieux développée. Son peuple est réputé travailleur, talentueux, attaché à l’idée de la justice sociale, affichant une grande simplicité, c’est ce que « Le Monde », le quotidien des élites parisiennes, appelle « le petit peuple », auquel « le régime » a longtemps apporté mieux-être, protections sociales, stabilité. Toutes choses qui ne passionnent évidemment pas les jeunes « branchés », déçus de ne pas avoir assez de Mac Do, et la nouvelle bourgeoisie qui troquerait volontiers ses petits cottages pour de luxueuses villas « comme à Moscou », ou à Bruxelles ou Paris.  Mais ces frustrations, et la subversion occidentale, ne suffisent à expliquer la déstabilisation du régime, qui apparaît soudain dépourvu de soutien populaire, alors qu’il n’en avait pas manqué au cours des vingt années précédentes. C’est pourquoi, du reste, il serait injuste de dénoncer « vingt-six ans » de dictature et de désastre économique, comme le font certains esprits simples, sans mettre en valeur le caractère social, et paternaliste, du régime, et le fait qu’il a pu convenir à la majorité des Belarusses pendant une longue période, qui semble s’être achevée depuis quelques années. Les traits autoritaires du président, son arrogance, son mépris souvent grossier à l’égard de ses contradicteurs n’ont pas trop dérangé tant qu’il amassait des succès. Ils se renforcent et sont davantage remarqués maintenant que les mécontentements à son égard s’aiguisent.

    Bureaucratie, paternalisme, nouvelle bourgeoisie

    Dans ce système, autocratique et bureaucratique, l’état domine certes, cela rappelle l’URSS, mais ce n’est plus l’URSS, et ce n’est pas la « nouvelle Russie » non plus, il n’y a pas d’oligarques comme en Russie ou en Ukraine, beaucoup moins de corruption, mais bien un secteur marchand de PME et de commerce. Un petit supermarché dans chaque quartier mais pas de gigantesques « surfaces » comme nous en connaissons dans nos périphéries urbaines.   Un vrai « secteur privé », oui, capitaliste, mais pas de « mégacapitalisme ».  D’abord promu, ensuite déçu, la conjoncture étant devenue défavorable à son enrichissement.  Entre 2014 et 2020, la situation économique et sociale s’est dégradée, notamment (mais pas seulement) pour ce secteur privé.  C’est au sein de ce secteur que se développe une nouvelle bourgeoisie, qui entend bien accroître sa part du gâteau et, si possible, en finir avec les restes du « soviétisme », le « poids du secteur public ».

    Une redistribution de la propriété et des richesses dans le sens libéral aurait des conséquences probablement dramatiques pour la masse des ouvriers et des agriculteurs qui ont formé la base sociale du régime, lequel les maintient cependant dans la passivité, à l’instar de l’ancien régime soviétique, autoritaire et paternaliste. Un régime qui ne songerait pas à organiser une société civile « de base », capable d’initiatives et de pensées libres. Bref, le socialisme d’état.

    Dans ce genre de régime, lorsque le pouvoir passe aux mains d’une nouvelle classe possédante en grande partie issue de la caste dirigeante communiste, les gens du peuple se laissent déposséder sans réagir, quitte à exprimer leur « nostalgie » quelques années plus tard dans les sondages. On a vu cela en Russie : la majorité des Russes « regrettent » toujours l’URSS mais n’ont jamais rien fait pour conserver leurs acquis sociaux, si l’on excepte la révolte « parlementaire » écrasée lors de l’« octobre noir » 1993.  Ou alors, ils ont protesté quand il était trop tard, dans un rapport de forces en leur défaveur, on l’a vu lors des protestations populaires de 2005 et de celles, plus récentes, qu’a suscité le projet de reculer l’âge de la retraite.   Beaucoup se sont laissés même séduire par les promesses libérales, les « chèques de privatisations », pour constater ensuite, amèrement, qu’ils ont été floués. Les systèmes bureaucratiques paternalistes, de type soviétique ou du genre Lukachenko, induisent l’apolitisme et de ce fait, fraient la voie aux aventuriers, souvent au sein même de la nomenklatura. Les cadres qui soutiennent Lukachenko ne sont-ils en partie des « hommes d’affaires » qui attendent la bonne occasion de se débarrasser du protecteur qui les a chouchoutés mais dont ils n’ont plus besoin ? Cette libéralisation ferait l’affaire des multinationales occidentales, qui verraient s’ouvrir un marché pour leurs investissements et leurs marchandises, et des oligarques russes intéressés à mettre la main sur les secteurs industriels performants du pays. Le Belarus s’est modernisé sous Loukachenko, dans un cadre autoritaire et social, il a formé une nouvelle génération de diplômés auxquels il n’offre pas d’ascenseur social, ce qui explique la fuite des cerveaux. Pas davantage qu’en Russie ou en Ukraine, voire dans tous les anciens « pays de l’Est » européen, relégués dans la « périphérie » du capitalisme.  

    Tout cela explique un peu pourquoi la jeunesse descend dans les rues et rêve d’occidentalisation. L’ancien chef de sovkhoze (ferme d’état soviétique) ne les représente pas ou plus, pas plus que nombre de leurs parents de la « classe moyenne ». Point de vue « de classe » aurait-on dit jadis.  Loukachenko s’accroche…et, vu la crise mondiale et la pandémie, n’est pas en mesure d’offrir de riantes nouvelles perspectives. Il s’appuie sur la force armée, mais ne peut compter sur de puissants alliés extérieurs, au contraire, tant Poutine que l’OTAN et l’Union Européenne souhaitent s’en débarrasser. Avec le risque, sans doute, de voir s’installer un « vide » géopolitique, ce que ni Moscou, protectrice malgré elle du régime lukachenkiste, ni Washington et Bruxelles, sponsors des oppositions, ne peuvent accepter. D’îlot « de paix et de stabilité », le Belarus deviendrait zone de tension Est-Ouest, voire d’un nouveau conflit militaire. Ce serait le cas, à coup sûr, si l’engrenage protestation-répression devait être porté à son comble, à la fois par l’obstination du pouvoir et la « radicalisation » de l’aile extrémiste du mouvement, dûment excitée de l’extérieur.

    La Russie maître du jeu, l’héritage soviétique

    Dans cette épreuve, et contrairement à celle de l’Ukraine en 2013-14 lors du soulèvement de « Maïdan », le Kremlin reste maître du jeu. Le Belarus lui est dépendant et géographiquement très proche, plus intégré que la diversité ukrainienne au « monde russe » au sens linguistique et culturel. D’ailleurs, les références au « Maïdan » sont rares au Belarus, où l’on a eu le temps de voir et de méditer les effets du chaos ukrainien. Contrairement à l’Ukraine occidentale, du reste, il n’y a pas au Belarus – pas pour l’instant – de mouvement porté à l’hostilité voire à la haine de la Russie, bien au contraire. Entre le Maïdan et l’actuelle rébellion belarusse, il y a plusieurs différences : le Maïdan de 2013-14 a opposé des forces libérales pro-occidentales et nationalistes de l’Ouest ukraïnophone à l’Ukraine russophone de l’Est et du Sud et à la Crimée à 60% peuplée de Russes. Cette autre partie de l’Ukraine était représentée par un président régulièrement élu, et les partis des régions et communiste très majoritaires à, l’Est. Les représentants officiels des Etats-Unis et de l’Union Européenne étaient partie prenante du coup d’état qui, avec le concours décisif de commandos néonazis, a pu renverser le régime. Rien de tout cela, ni la division du pays, idéologique et linguistique, ni l’intervention directe des puissances occidentales n’ont lieu au Belarus. Par ailleurs, ce pays fait partie de l’ « état uni » avec la Fédération de Russie, en alliance militaire, même si Lukachenko a plusieurs fois assuré qu’à la différence des Ukrainiens il ne céderait « pas un pouce de la terre belarusse ».

    Les traditions soviétiques y sont plus profondément enracinées, scellées par la lutte de la « république des partisans » contre l’occupant nazi. Le Belarus avait certes lui aussi comporté un mouvement nationaliste antisoviétique et un pouvoir local « collabo », dont les héritiers sont présents, quoique nullement majoritaires, au sein de l’actuelle opposition, mais il ne s’agissait pas de la défection de provinces entières, comme ce fut le cas de la Galicie orientale en Ukraine, sans parler des pays baltes voisins. Les troupes auxiliaires des nazis, baltes et ukrainiennes, avaient d’ailleurs pris une part active au massacre des paysans biélorusses par incendies de leurs villages. Après la guerre, la Biélorussie bénéficia des attentions particulières du pouvoir soviétique dans la reconstruction, comme en témoigne la renaissance de Minsk. Entre 1965 et 1980, la direction communiste de Piotr Macherov déploya en faveur de la modernisation du pays des efforts dont la réalité est de nos jours encore largement reconnue. C’est sur cette base que le Belarus indépendant a pu connaître une « transition vers le Marché » moins douloureuse que la Russie ou que l’Ukraine, et ce, malgré les effets désastreux de la catastrophe de Tchernobyl dans le sud du pays.

    La dislocation de l’URSS s’est décidée en territoire biélorusse, dans la forêt de Biéloviej le 8 août 1991, mais la population avait voté massivement pour le maintien (et la réforme) de l’Union, lors du référendum du 17 mars 1991. La voie séparatiste et ultralibérale choisie, à la faveur du chaos de la « katasrtoïka », par la direction russe sous Eltsine a été refusée par le peuple du Belarus, précisément en élisant Lukachenko à la présidence en 1994. La voie de « l’état social » a été massivement soutenue. Mais elle s’est récemment dégradée, en raison de la crise économique, des sanctions occidentales, de la pandémie du coronavirus et de sa gestion hasardeuse. Ce sont malheureusement des acquis sociaux précieux et uniques en Europe qui risquent d’être perdus dans un tel contexte, à fortiori si le choix « européen », c’est-à-dire libéral, devait se préciser. Or, si les opposants n’exposent pas de programme clair, certains de leurs partisans ont déjà fait entendre leur exaspération à l’égard du secteur nationalisé, et du fait que le « secteur rivé » serait entravé dans son essor et lourdement taxé.

    On apprend par exemple que Plus de 300 PDG de sociétés et investisseurs dans le secteur informatique ont signé une lettre demandant une nouvelle élection, l’arrêt des violences, la libération des prisonniers politiques, l’accès à l’information et menacent de quitter le pays sinon. Ce secteur représente une part importante de l’économie biélorusse. Mikita Mikado, entrepreneur millionnaire dans le secteur informatique, propose de fournir un soutien financier à la police ou aux militaires qui craignent de manquer d’argent s’ils décident de démissionner. (1)

    Le tournant d’août 2020

    Les élections présidentielles du 9 août 2020 constituent sans doute un tournant historique pour ce pays et toute la région est-européenne. Alexandre Loukachenko est probablement loin d’avoir gagné à 80% des suffrages exprimés. Sa rivale improvisée Svetlana Tikhanovskaïa a obtenu davantage que les quelque 10% qui lui ont été officiellement reconnus. De toute façon, aucune procédure de vérification indépendante du scrutin n’a été permise. D’où la révolte qui, dès le lendemain, a entraîné des dizaines de milliers de citoyens, jeunes surtout, exigeant le départ du président. Et qui s’étend à de larges couches de la société.

    Comme toute « révolution colorée », ce mouvement a été et sera vraisemblablement encouragé et sa technologie mise au point par des fondations américaines et européennes intéressées au « changement de régime ». Mais on doit constater que ces manipulations n’avaient pas ébranlé le Belarus lors de précédents scrutins. Les oppositions traditionnelles, nationalistes et pro-occidentales, n’avaient réussi à entraîner que quelques milliers de contestataires, dans un pays de dix millions d’habitants. Cette fois, au 15 août, on peut dire que c’est par centaines de milliers, voire par millions que se comptent les protestataires, provenant des milieux ouvriers autant qu’intellectuels et de « classes moyennes ».

     Les élections falsifiées et la répression ont suffi, en quelques heures, à ruiner la réputation de Loukachenko la population, y compris celle qui lui faisait précédemment confiance. Une frange de la classe ouvrière des grandes usines s’est ralliée au soulèvement, ce qui entame la base sociale du président et menace l’économie du pays. Plus rien ne sera comme avant. Un scénario sanglant de type « Tien an Men » n’est pas exclu. L’ouverture d’un dialogue en vue d’un compromis est souhaitable quoique peu probable. Une démission de Loukachenko et le transfert du pouvoir à l’opposition (à qui ?) offrirait à ses soutiens euro-américains l’occasion d’une nouvelle percée vers l’Est, aux frontières de la Russie, que Moscou ne pourrait accepter, une intervention militaire serait probable, dans la logique du projet poutinien d’intégration du Belarus à la grande Russie. Au risque d’une guerre avec la « république des partisans ». La Russie, par contre, poussera Loukachenko vers la sortie et cherchera à mettre en place un pouvoir (un président) qui lui soit soumis.

    Une période de déstabilisation s’ouvre donc dans cette région centrale de l’Europe, à la frontière entre le bloc Union Européenne-OTAN et la Fédération de Russie.

    Jean-Marie Chauvier, le 14 août 2020

    sources: https://www.entreleslignes.be/humeurs/les-indign%C3%A9s/le-r%C3%A9gime-social-paternaliste-d%E2%80%99alexandre-lukachenko?fbclid=IwAR2euVvmA_mTz84gM1JmEQewzo7rOBH6X57IuSdEkSVx1-qG7orASxVAhhc

    https://histoireetsociete.com/

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  • Les putschistes menées par Jeanine Áñez ont commis des atrocités contre la population, des assassinats, des tortures, des mauvais traitements et des détentions arbitraires.

    Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme condamne le régime putschiste. 

     La oficina que dirige Michelle Bachelet publica este informe casi diez meses después del golpe de Estado en Bolivia.

    Le bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme a publié mardi un rapport dans lequel il note que des violations des droits de l'Homme se sont produites en Bolivie. En presque dix mois, des milliers de plaintes d'organisations sociales ont été recensées après le coup d'État contre Evo Morales.

    L'entité onusienne a publié son rapport sur les violations des droits humains commises entre le 20 octobre et le 25 novembre 2019, alors que le gouvernement putschiste entre dans la dernière période précédant les prochaines élections.

    La publication intervient presque dix mois après le coup d'état présidé par Jeanine Áñez.

    Depuis novembre 2019, le personnel du Bureau des droits de l'Homme en Bolivie a été déployé pour recueillir des informations de première main et a compilé plus de 150 entretiens avec des victimes, des témoins, des représentants-représentantes de la société civile et des autorités.

    Les violations des droits de l'Homme documentées comprennent des assassinats, des tortures, des mauvais traitements et des détentions arbitraires, dans ce contexte, environ 30 personnes sont mortes lors de manifestations entre le 20 octobre et le 25 novembre, et au moins 20 par des opérations de la police et des forces armées.

    Parmi les incidents les plus graves figurent le meurtre de neuf personnes lors des manifestations à Sacaba (Cochabamba) et de 10 manifestants-manifestantes à Senkata (El Alto-La Paz). L'ONU déplore l'impunité totale des auteurs des massacres.

     

    source en espagnol: https://www.telesurtv.net/news/onu-denuncia-violaciones-ddhh-bolivia-regimen-facto-20200825-0011.html

    source en français (traduction de N. Maury): https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/

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  • Las elecciones generales del 18 de octubre fueron consensuadas con diversas fuerzas sociales y partidos políticos bolivianos.

    La Fédération des associations municipales de Bolivie (FAM Bolivia) a appelé mercredi à soutenir la réalisation des élections le 18 octobre prochain.

    Le président de cette institution, Álvaro Ruiz, a déclaré aux médias que la réalisation des élections et l’élection d’un Gouvernement légitime constitue la seule voie pour laisser derrière la situation actuelle du pays marquée par la crise politique, économique et sanitaire.

    Il a souligné qu’il faut respecter la décision du Tribunal Suprême Électoral (TSE) qui a fixé au 18 octobre la date des élections définitives, inamovibles et ne pouvant pas être ajournées. Il a attiré l’attention sur e fait qu’il y peut exister des inquiétudes ou des doutes concernant les élections mais que le TSE travaille pour trouver des solutions. 

    La Fédération des associations municipales (FAM) rejette la nouvelle campagne d’ajournement des élections nationales organisée par les évêques catholiques et les comités civiques. Les élections, conformément à la loi, doivent avoir lieu le 18 octobre. Pdt de . FAM, Álvaro Ruíz. @teleSURtv pic.twitter.com/eREHjRsvkI

    — Freddy Morales (@FreddyteleSUR) 26 août 2020

     

    Ruíz a fait ces déclarations après les déclarations de l’Église catholique et la révélation des manœuvres destinées à ajourner les élections.

    En plus de dire : « Tant que le nombre de malades augmente en Bolivie, il ne convient pas de réaliser des élections, » le président de la Conférence épiscopale, monseigneur Ricardo Centellas, a déclaré qu’il n’y a pas de garanties que ces élections soient transparentes avec les listes électorales actuelles. 

    Il y a quelques jours, il avait été révélé qu’en plus de chercher par divers moyens à éjecter des élections les candidats du Mouvement Vers le Socialisme (MAS), le Gouvernement de fait travaillait avec les comités civiques dont celui de Santa Cruz, organisateur actif du coup d’État contre Evo Morales.

    Selon des plaintes publiques, ils manœuvrent pour obtenir la démission collective des porte-parole du TSE pour que le quorum ne puisse pas être atteint dans cette instance et que son travail soit nul et non avenu. Ils aspirent ainsi à ajourner ou à annuler les élections pour lesquelles le MAS est en tête des sondages. 

    Pendant cette journée, on a appris que le TSE y FAM Bolivia avaient signé un accord destiné à garantir le respect des protocoles de biosécurité lors des élections du 18 octobre et ensuite lors des élections départementales qui doivent avoir lieu en 2021.

     

    Source en espagnol : https://www.telesurtv.net/news/llaman-respaldar-elecciones-octubre-bolivia-20200826-0060.html

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) : http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/08/bolivie-les-associations-municipales-demandent-de-soutenir-les-elections-du-18-octobre.html

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  • Le "Défenseur du peuple" (Defensoría del Pueblo del Estado Plurinacional de Bolivia) a dénoncé les meurtres commis par la police et l'armée à la suite du coup d'état en Bolivie.

    Cette institution étatique, indépendante du pouvoir politique, est sous le feu des groupes fascistes qui tentent de faire taire l'opposition et les institutions qui dénoncent les violations des droits de l'Homme.

    Rappelons que l'Union européenne et la France soutiennent le coup d'état en Bolivie. Ce coup d'état piloté par les Etats-Unis et l'OEA a permis de renverser Evo Moralès.

    Traduction de Nico Maury

     

    Bolivie : Le siège du Défenseur du Peuple attaqué par des groupes

     

    Le Bureau du Défenseur du peuple (Defensoría del Pueblo del Estado Plurinacional de Bolivia) a condamné mercredi les attaques menées par "des groupes civils violents et organisés" contre les installations de l'institution, dans le but "d'attaquer et de menacer la vie et l'intégrité physique de sa plus haute autorité, Nadia Alejandra Cruz Tarifa".

    Le Bureau du Défenseur du peuple a dénoncé que les groupes responsables "sont les mêmes que ceux qui ont mené des attaques similaires contre l'institution en novembre 2019", ils "agissent avec l'autorisation du gouvernement putschiste et avec le soutien de la police bolivienne, une entité qui doit garantir la sécurité de la population".

    À cet égard, la police qui a été appelée à plusieurs reprises afin de lutter contre ces actes "criminels", n'a pas apporté "de réponse efficace".

    Selon un communiqué publié par le Bureau du Défenseur du peuple, les assaillants-assaillantes ont tenté de "grimper aux murs pour atteindre le bureau de la Défenseure, ils ont lancé des menaces contre cette Autorité et contre les responsables de la défense, avec l'intention claire de les intimider et de les agresser sans aucun respect ni aucune protection contre une éventuelle contagion au Covid-19".

    De son côté, la Défenseure bolivienne, Nadia Cruz, a révélé mercredi l'enregistrement de l'attaque et a assuré que le groupe était organisé et "dirigé par María Esther Vargas, qui agit en toute impunité sous les ordres du gouvernement putschiste".

    De même, elle dénonce le fait que "le gouvernement putschiste a autorisé l'action des groupes organisés, déjà classés comme para-étatiques par la Commission interaméricaine des droits de l'homme. Une fois de plus, le Bureau du Défenseur est harcelé par des personnes violentes ayant une affinité politique évidente".

    Sources en espagnol : Telesur   &   Communiqué officiel

    Source en français: https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Bolivie-Le-siege-du-Defenseur-du-Peuple-attaque-par-des-groupes_a15263.html

     

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