• C’est un médicament totalement censuré en France mais qui a pourtant fait ses preuves en Chine pour renforcer le système immunitaire et traiter notamment en association avec la ribavarine les infections au coronavirus sars-cov2. L’interferon-alpha2B est un médicament inventé et produit par  dont la recherche avait devancé le géant britannique GlaxoSmithKline. Un médicament déjà largement utilisé dans le monde, depuis sa découverte dans les années 1980 dans le traitement de nombreux virus à ARN, mais également contre le cancer. Plus de 1500 malades chinois ont été soignés par ce médicament et plusieurs dizaines de pays ont demandé à  le traitement. Mais pas la France… Rappelons que lors de l’épidémie de MERS-Cov de 2012, l’interferon Alpha 2B avait déjà montré son efficacité, ce qui a été démontré par plusieurs publications médicales. Au-delà de ses médicaments, ces spécialistes de luttes contre les épidémies – déjà largement présents en Afrique et en Amérique Latine – qui viennent au secours de dizaines de pays dans le monde. Jusqu’en europe avec l’intervention d’une brigade d’une cinquantaine de spécialistes à la demande de l’Italie. En France, c’est les députés de la délégation d’amitié franco cubaine qui presse le régime Macron de solliciter les conseil et l’appui des spécialistes de la Havane.

    La santé publique, une priorité à Cuba

     a fait de la santé, et donc de la médecine et la recherche médicale, une priorité. C’est ce qui explique que l’ile socialiste dispose d’un système de santé performant avec de nombreux médecins, qu’elle forme et fournie des milliers de médecins pour toute l’Amérique Latine et l’Afrique. Avec 8 médecins pour 1000 habitants, l’ile socialiste compte 30% de médecins de plus que … la France, et autant que l’Allemagne pourtant bien plus riche.

    Mais également qu’elle produit sur son sol plus des deux tiers des médicaments, à travers son agence BioCubaFarma et ses 31 sites de production et de recherche et développement. Une production diffusée également à l’exportation dans une cinquantaine de pays pour plus d’un demi milliard d’euro chaque année, malgré l’embargo. Pour autant les médicaments et recherches produites à Cuba ne le sont pas dans un but de profits, mais uniquement pour répondre aux besoin de santé des Cubains, et des cinq milliards de personnes qui ne peuvent pas s’offrir les médicaments des sociétés pharmaceutiques capitalistes, bien souvent vendu à des prix délirants (les retentissants scandales sur les prix des médicaments contre le SIDA ou le cancer sont là pour le rappeler) : Cuba applique des prix solidaires. Les bénéfices qui reviennent à Cuba ne finissent pas dans les poches des PDG et des actionnaires, mais sont investis pour maintenir la gratuité et la qualité des soins de santé publique pour tous à Cuba.

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    Cuba et le coronavirus: comment la biotechnologie cubaine est parvenue à combattre le covid-19

     

    Graduates from Cuba's University of Medical Sciences in the Plaza de la Revolución, Santa Clara

     

    L’entrée précoce de Cuba dans l’industrie biotechnologique lui a permis de profiter de l’expertise internationale et de développer des médicaments pour lutter contre la dengue et la méningite. L’un de ceux-ci, l’Interferon Alfa-2B, est utilisé aujourd’hui pour combattre les effets du , écrit Helen Yaffe (Université de Glasgow).

    Le COVID-19 est apparu dans la ville chinoise de Wuhan à la fin de décembre 2019, et en janvier il avait frappé la province du Hubei comme un raz-de-marée, tourbillonnant sur la Chine et se propageant à l’étranger.

    L’État chinois est entré en action pour lutter contre sa diffusion et soigner ceux qui étaient infectés. Parmi les 30 médicaments choisis par la Commission nationale de la santé chinoise pour combattre le virus, il y avait un médicament antiviral cubain nommé Interferon Alfa-2B, produit en Chine par l’entreprise commune sino-cubaine ChangHeber depuis 2003.

    L’Interferon Alfa-2B et la biotechnologie cubaine

    L’Interferon Alfa-2B cubain s’est révélé efficace contre des virus aux caractéristiques semblables à celles du COVID-19. Le Dr Luis Herrera Martínez, spécialiste cubain en biotechnologie, explique que « son utilisation prévient chez les patients l’aggravation de l’infection et les complications qui peuvent finalement entraîner la mort ».

    Cuba a d’abord développé et utilisé des interférons pour arrêter une épidémie mortelle du virus de la dengue en 1981, et cette expérience a promu le développement de l’industrie biotechnologique de l’île, aujourd’hui leader mondial en la matière.  

    La première entreprise de biotechnologie au monde, Genetech, avait été fondée à San Francisco en 1976, suivie par AMGen à Los Angeles in 1980. Un an plus tard, le Front biologique, un forum professionnel interdisciplinaire, a été mis en place pour développer l’industrie à Cuba.

    Alors que la plupart des pays en voie de développement avaient peu de possibilités d’accès aux nouvelles technologies (ADN recombinant, thérapie génique humaine, biosécurité), la biotechnologie cubaine s’est développée et a joué un rôle de plus en plus stratégique dans le secteur de la santé publique et dans le plan national de développement économique. Et cela malgré le blocus étasunien, qui lui empêchait l’accès aux technologies, à l’équipement, aux matériaux, aux financements et même à l’échange des connaissances. Guidée par la demande en santé publique, elle s’est caractérisée par sa rapidité à passer de la recherche et de l’innovation aux essais et aux applications, comme le montre l’histoire des interférons cubains.  

    L’histoire internationale des interférons cubains

    Les interférons sont des protéines « signalisatrices » produites et libérées par les cellules en réponse aux infections afin d’inciter les cellules voisines d’accroître leurs défenses antivirales.  Elles ont été identifiées pour la première fois en 1957 par Jean Lindenmann et Aleck Isaacs à Londres. Dans les années 1960, Ion Gresser, un chercheur étasunien à Paris, a montré que les interférons stimulent les lymphocytes qui attaquent les tumeurs chez les souris. Dans les années 1970, l’oncologue étasunien Randolph Clark Lee a repris ces recherches.

    Diagram showing how interferons stimulate immune response in other cells

    Profitant de l’amélioration des relations du président Carter avec Cuba, qui touchaient à sa fin, le Dr Clark Lee s’est rendu dans l’île, a rencontré Fidel Castro et a convaincu ce dernier que les interférons pourraient devenir LE médicament miracle. Peu après, un médecin et un hématologiste cubains ont passé quelques temps dans le laboratoire du Dr Clark Lee, s’en revenant avec les dernières recherches sur l’interféron et davantage de contacts.  

    En mars 1981, six Cubains ont passé 12 jours en Finlande avec le médecin finlandais Kari Cantell, qui avait isolé l’interféron à partir de cellules humaines dans les années 1970, et avait partagé cette percée en refusant de breveter la procédure. Les Cubains ont appris à produire de grandes quantités d’interférons.

    Dans les 45 jours après leur retour dans l’île, ils avaient produit le premier lot cubain d’interféron, dont la qualité a été confirmée par le laboratoire de Cantell en Finlande. Juste à temps, s’est-il avéré.

    L’épidémie de dengue à Cuba en 1981

    Quelques semaines plus tard, Cuba était frappée par une épidémie de dengue, une maladie transmise par les moustiques. C’était la première fois que cette souche particulièrement virulente, qui peut provoquer une fièvre hémorragique potentiellement mortelle, était apparu dans les Amériques.

    L’épidémie a affecté 340 000 Cubains, avec 11 000 nouveaux cas par jour au moment de son pic. Cent quatre-vingt personnes sont mortes, dont 101 enfants. Les Cubains ont soupçonné la CIA d’avoir libéré le virus. Le département d’État étasunien a nié, mais une enquête cubaine récente affirme fournir la preuve que l’épidémie a été introduite par les États-Unis.  

    Le ministère cubain de la Santé publique a autorisé l’utilisation de l’interféron cubain pour contenir l’épidémie de dengue. Il a été fabriqué très rapidement et la mortalité a reculé.   

    Dans leur récit de cette histoire, les scientifiques médicaux cubains Caballero Torres et López Matilla ont écrit:

    « Ce fut le plus grand événement préventif et thérapeutique utilisant l’interféron réalisé dans le monde. Cuba a commencé à organiser des symposiums qui ont rapidement attiré l’attention internationale. »  

    Le premier événement , en 1983, était prestigieux ; Cantell a prononcé le discours principal et Clark y assistait avec Albert Bruce Sabin, le scientifique polono-américain qui a développé le vaccin oral contre la poliomyélite.

    Convaincu par cette contribution et l’importance stratégique d’une science médicale innovante, le gouvernement cubain a mis sur pied le Front biologique en 1981 pour développer le secteur. Les scientifiques cubains sont allés à l’étranger pour étudier, dont beaucoup dans des pays occidentaux. Leurs recherches ont emprunté des voies plus novatrices, en expérimentant le clonage de l’interféron.  

    Lorsque Cantell est retourné à Cuba en 1986, les Cubains avaient développé l’interféron humain recombinant Alfa 2B, dont des milliers de Cubains ont bénéficié depuis lors. Fait important, Cuba a également ouvert son centre phare d’ingénierie génétique et de biotechnologie (CIGB) en 1986. Mais à cette époque, Cuba été submergée par une autre crise sanitaire, une épidémie grave de méningite B, qui cependant a elle aussi stimulé le secteur cubain des biotechnologies.

    Le miracle cubain de la méningite

    En 1976, Cuba a été frappée par des épidémies de méningite de type B et C. Avant cela, seuls quelques cas isolés avaient été observés sur l’île. Sur le plan international, des vaccins existaient pour les méningites de type A et C, mais pas pour le type B.

    Les autorités sanitaires cubaines ont obtenu un vaccin d’une entreprise pharmaceutique française pour immuniser la population contre la méningite de type C. Au cours des années suivantes, cependant, des cas du type ont commencé à apparaître. Une équipe de spécialistes de différents centres médicaux, dirigée par une biochimiste, a été créée afin de travailler intensément à la recherche d’un vaccin.

    En 1984, la méningite B était devenue le plus grave problème sanitaire à Cuba. Après six ans de travail intensif, l’équipe de Campa a produit le premier vaccin contre la méningite B au monde en 1988. Un membre de l’équipe de Campa, le Dr Gustavo Sierra, a rappelé leur joie à cette occasion :

    « C’est le moment où nous avons pu dire qu’il est efficace et qu’il est efficace dans les pires conditions, sous la pression d’une épidémie et parmi des gens de l’âge le plus vulnérable. »

    Entre 1989 et 1990, les trois millions de Cubains les plus à risque ont été vaccinés. Par la suite, 250 000 jeunes ont été vaccinés avec le VA-MENGOC-BC, un vaccin combiné contre les méningites de types B et C. Ce vaccin a enregistré un taux d’efficacité de 95% dans le groupe d’âge à plus haut risque, de trois mois à six ans. Le vaccin de Cuba contre la méningite B a reçu une médaille d’or des Nations unies pour son innovation mondiale. C’était le miracle de la méningite de Cuba.  

    Rappelant un graphique de la montée et de la chute soudaine des cas de méningite B à Cuba, le directeur du Centre pour l’immunologie moléculaire (CIM), Agustín Lage, m’a dit : « On peut travailler 30 ans, 14 heures par jour, uniquement pour se réjouir de ce graphique pendant 10 minutes. […] La biotechnologie a commencé pour cela. Mais ensuite, les possibilités de développer une industrie d’exportation se sont ouvertes, et aujourd’hui, la biotechnologie cubaine exporte vers 50 pays. »

    Depuis sa première application contre la dengue, l’interféron de Cuba a montré son efficacité et sa sécurité dans la thérapie de maladies virales, y compris les hépatites de type B et C, le zona, le VIH-SIDA et la dengue. Parce qu’il interfère avec la multiplication virale au sein des cellules, il a également été utilisé dans le traitement de différents types de carcinomes. Seul le temps dira si l’Interféron Alfa 2B se révèle comme LE médicament miracle dans la lutte contre le COVID-19.

    Helen YAFFE

    Helen Yaffe est maître de conférence en histoire économique et sociale à l’université de Glasgow, spécialisée dans le développement de Cuba et de l’Amérique latine, et membre invité du Centre Amérique latine et Caraïbes de la LES. Elle est l’auteur de Che Guevara: The Economics of Revolution et a co-écrit avec Gavin Brown Youth Activism and Solidarity: the Non-Stop Picket against Apartheid. Son livre We Are Cuba! How a Revolutionary People Have Survived in a Post-Soviet World a été publié en 2020 par Yale University Press.

    sources: https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/cuba-et-le-coronavirus-comment-la-biotechnologie-cubaine-est-parvenue-a-combattre-le-covid-19-interferonalpha2b/

    https://blogs.lse.ac.uk/latamcaribbean/2020/03/18/cuba-and-coronavirus-how-cuban-biotech-came-to-combat-covid-19

     

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  • Déjà à pied d’œuvre en Italie, ces spécialistes des interventions sanitaires d’urgence pourraient arriver en France. C’est en tout cas ce que souhaite un groupe de députés.

     A la Havane (Cuba), le 21 mars, des médecins posent avec une photo de Fidel Castro avant de s’envoler pour l’Italie.A la Havane (Cuba),

    le 21 mars, des médecins posent avec une photo de Fidel Castro avant de s’envoler pour l’Italie.

     

    Des Barbudos cubains bientôt dans les rues de Mulhouse (Haut-Rhin)? C'est le souhait d'une cinquantaine de députés français de tous bords, qui ont écrit au Premier ministre pour lui demander de solliciter auprès de La Havane l'envoi d'un contingent de médecins et infirmiers afin de prêter main-forte aux équipes françaises dans la lutte contre le coronavirus. « Le gouvernement de Cuba se déclare prêt à envoyer une brigade médicale pour renforcer nos effectifs, notamment dans nos régions les plus affectées. Nous vous enjoignons de solliciter sans délai le gouvernement cubain », écrivent les signataires.

    Pour surprenante qu'elle puisse paraître, l'initiative s'appuie sur un précédent récent, avec l'arrivée le 22 mars à Milan de 36 médecins et 15 infirmiers cubains. A peine arrivée sur le sol italien, la brigade qui avait été sollicitée par les autorités lombardes a posé pour la photo autour d'un poster de Fidel Castro, l'ancien héros de la révolution cubaine puis « Lider maximo » du pays pendant cinq décennies. L'équipe médicale a ensuite été acheminée dans des hôpitaux de la région.

    En France, des membres du groupe d'amitié franco-cubain de l'Assemblée nationale ont pris contact avec l'ambassade de Cuba à Paris pour explorer la possibilité de reproduire l'expérience italienne dans l'Hexagone. Né à La Havane d'un père ingénieur agronome ami de l'écolo-tiers-mondiste René Dumont (candidat à l'Elysée en 1974), le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert (Liberté écologie fraternité) a pris tout naturellement la tête de cette croisade.

    «Un devoir révolutionnaire à remplir»

    « Je constate qu'il y a une forte attente de nos concitoyens pour mettre en œuvre tous les moyens, y compris la chloroquine du Dr Raoult, permettant de faire face au Covid-19. Les médecins cubains ont des années d'expérience en interventions sur des catastrophes naturelles ou des épidémies comme Ebola en Afrique et le choléra en Haïti », affirme François-Michel Lambert.

    Depuis des décennies les révolutionnaires cubains — au premier rang desquels le leader charismatique, Che Guevara, qui était médecin — ont beaucoup investi dans la science médicale et pris l'habitude d'offrir leur aide en Afrique et en Amérique latine. En 2005, Fidel Castro a formalisé cette politique en créant un contingent internationaliste médical qui n'oublie jamais de chanter les louanges du régime.

    Ainsi avant de s'envoler de La Havane pour l'Italie les personnels médicaux ont-ils crié « Viva la revolucion ! » Et un spécialiste des soins intensifs a déclaré : « Nous avons peur mais nous avons un devoir révolutionnaire à remplir, alors nous allons mettre la peur de côté. »

    «Nous voulons faire taire les critiques sur ce pays»

    En France, Jean-Luc Mélenchon, le patron des Insoumis, n'a pas raté l'occasion, grâce à l'arrivée des Cubains en Italie, de stigmatiser l'inaction de l'Europe. Député LFI de Gironde et vice-président du groupe d'amitié franco-cubain de l'Assemblée, Loïc Prudhomme enfonce le clou : « Nous voulons profiter de l'expérience des équipes cubaines et faire taire certaines critiques sur ce pays qui malgré le blocus américain a développé des rétroviraux et une recherche médicale publique de pointe. »

    Les laboratoires cubains produisent notamment l'interféron Alpha 2 B, une molécule qui serait efficace pour contrer les infections du Covid-19. « Avec leur blocus, les Américains vont peut-être connaître un retour de bâton en ayant à 150 kilomètres de leurs côtes une partie de la réponse à l'épidémie », lâche François-Michel Lambert.

     

    Agacé par les remarques sur le versant idéologique des opérations sanitaires cubaines, le député des Bouches-du-Rhône lâche : « Ce qui me gênerait c'est que refuser l'aide des Cubains signifierait plus de morts. Point barre. » Mercredi 25 mars à Matignon, un conseiller du Premier ministre assurait ne pas être au courant de la lettre des députés.

     

    source: http://www.leparisien.fr/

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  •     Evo Morales appelle à réhabiliter le réseau de radios communautaires en Bolivie (prensa latina 23/03/20)

     

    Buenos Aires, 23 mars (Prensa Latina) L’ancien président bolivien Evo Morales a signalé hier la nécessité de réhabiliter le réseau de radios communautaires dans son pays pour informer sur la maladie du Covid-19, déclarée pandémie par l’Organisation Mondiale de la Santé.

    Le régime de facto doit immédiatement remettre en état le fonctionnement du réseau de radios communautaires, illégalement réduits au silence. Au milieu de cette pandémie, l’information doit parvenir dans chaque recoin et à chaque famille', a écrit sur son compte Twitter Morales, réfugié en Argentine suite au coup d’État du 10 novembre dernier.

    La Bolivie compte 27 cas confirmés de Covid 19 et face à la propagation rapide de la maladie, le pays a décrété la quarantaine totale à partir d´hier et pendant 14 jours, mesure qui vise à diminuer le nombre de contagions.

    Après le coup d’État qui a contraint Morales à démissionner en novembre dernier, le gouvernement de facto mis en place a lancé une croisade contre ces médias qu’il considérait comme critiques envers leur gestion.

    En l’espace de trois mois environ, les autorités du coup d’État ont fermé plus de 50 stations de radio communautaires et d’autres médias, proches de Morales et du gouvernement du Mouvement Vers le Socialisme (MAS), administrés par des communautés indigènes et des organisations sociales.

    Cette situation a été dénoncée à plusieurs reprises comme une violation des droits de l’Homme, de la liberté d’expression des boliviens et représentant des persécutions politiques.

    En août 2006, Morales a lancé un réseau de stations de radio communautaires appelé Radio Patria Nueva, qui reliait 30 stations de différentes régions du pays andin-amazonien.

    Le dirigeant indigène avait alors assuré que ce système contribuerait aux changements que la Bolivie adopterait sous le gouvernement du MAS, dont la réduction de la pauvreté, l’universalisation de la santé et de l’éducation, la récupération des ressources naturelles et la refondation des médias de communication d’État.

    Par ailleurs, le Tribunal Suprême Électoral a suspendu le calendrier prévu pour les élections générales du 3 mai prochain en raison de la situation sanitaire dans le pays.

    Selon des sondages récents, le MAS est favori pour s´imposer dans les urnes et pourrait même le faire dès le premier tour.

    Selon certains experts, repousser la date des élections permettra d´oxygéner les campagnes des rivaux les plus proches et d´élaborer de nouvelles stratégies.

     

    source: http://frances.prensa-latina.cu/

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  • Des parlementaires français appellent à demander l’aide de Cuba face au Covid-19 (prensa latina 23/03/20)

     

    Paris, 23 mars (Prensa Latina) Le Groupe d’Amitié France-Cuba à l’Assemblée Nationale a exhorté hier le premier ministre Edouard Philippe à demander le soutien de l’île dans la lutte contre le coronavirus SARS-cov-2, à l’origine de la maladie du Covid-19.

    Dans une lettre signée par 17 membres du groupe et cinq autres députés, des législateurs représentant diverses tendances politiques ont appelé Philippe à demander sans délai au gouvernement cubain l’aide de ses médecins, dans le cadre de la collaboration internationale pour faire face à l’urgence sanitaire.

    L’Italie, qui souffre de cette pandémie avec huit à dix jours d’avance sur nous, a déjà sollicité l’appui international, notamment de Cuba, qui dispose d’experts médicaux', ont-ils souligné. Les parlementaires ont souligné qu’une cinquantaine de professionnels de la santé de la plus grande des Antilles se trouvent dans le nord de l’Italie, dans la région de Lombardie, la plus touchée par le nouveau coronavirus.

    La lettre rappelle que, depuis le 17 mars, la France est soumise à une mesure de confinement de la population pour tenter d’arrêter la propagation du coronavirus responsable de la Covid-19, une pandémie qui frappe tout le monde. Les chiffres les plus récents montrent que la propagation du virus et ses conséquences dramatiques pour la santé de nos concitoyens s’accélère, malgré la mobilisation de tout le personnel hospitalier, qui se trouve dans une situation de tension extrême, ont déclaré les députés.

    Cuba a réaffirmé sa vocation solidaire, exprimée pendant des décennies dans de graves crises de santé sur plusieurs continents, position dont bénéficient actuellement plus de 30 pays dans le contexte de la pandémie causée par le SRAS-cov-2.

    Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Olivier Véran, le parlementaire André Chassaigne, président du Groupe de la gauche démocrate et républicaine, a insisté sur l’urgence de mobiliser la solidarité internationale pour faire face à la propagation de la Covid-19, notamment en collaborant avec l’île reconnue dans le monde pour son aide médicale sur tous les continents.

    Des parlementaires français appellent à demander l’aide de Cuba face au Covid-19 (prensa latina 23/03/20)

    Cuba dispose de médicaments spécialisés dans le traitement des maladies infectieuses, a déclaré le député du département du Puy-de-Dome en soulignant l’efficacité de l’Interféron alpha 2B recombinant et son utilisation en pour ralentir la progression de l’épidémie. André Chassaigne a rappelé qu’il ne s’agit pas d’un vaccin, mais d’un antiviral qui permet de réduire les pathologies graves liées à l’infection par des agents pathogènes. De nombreux pays se sont déjà tournés vers ce médicament, tandis que d’autres gèrent son accès pour faire face à l’épidémie, a-t-il affirmé.

    Le membre de la Commission de la Défense Nationale et des Forces Armées de l’Assemblée Nationale a souligné la volonté constante de Cuba d’apporter son aide, volonté récemment confirmée par son gouvernement à la suite du fléau de la Covid-19.
    Nous le voyons en ce moment en Italie, où l’île a envoyé une brigade médicale, a-t-il manifesté.

    Dans son message adressé au ministre Olivier Veran, le député a invité les autorités françaises à s’engager dès que possible dans des pourparlers avec l’État cubain pour développer une coopération médicale bilatérale. Le blocus que les États-Unis appliquent à Cuba, au mépris du droit international, ne peut en aucune manière affecter la coopération franco-cubaine en matière de santé', a-t-il déclaré.

    Des associations françaises de solidarité avec la plus grande des Antilles, comme Cuba Coopération France et France-Cuba, ont lancé ces derniers jours un appel similaire à Paris pour solliciter l’appui du pays des Caraïbes.

    source: http://frances.prensa-latina.cu/

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  • Les hyènes médiatiques avaient prévu un désastre sanitaire. "Le système de santé n'est absolument pas capable de faire face" a annoncé Le Figaro. Le Monde mentionne "un système de santé dévasté face au coronavirus" pendant que l’AFP ricane : "du thé à l’ail et au citron contre le coronavirus". Bien entendu, les petits trouffions médiatiques et académiques du néolibéralisme se sont bien gardés d’expliquer aux rares lecteurs qui les croient encore que le Venezuela est victime d’un blocus criminel de la part des États-Unis et de ses vassaux. Une véritable guerre économique qui interdit le commerce de pétrole avec ce pays, et prive le gouvernement d’une manne non négligeable de devises au moment d’importer médicaments, matériels chirurgicales et sanitaires, aliments, pièce de rechange pour l’industrie.
     
    Pour enfoncer le clou, le 12 mars 2020, dès l’annonce de la pandémie du Covid 19 par l’Organisation Mondial de la Santé, les États-Unis renforcent le blocus contre le Venezuela. L'entreprise russe (filiale de Rosneft) TNK Trading International, qui commercialisait le pétrole vénézuélien est sanctionnée. Ses avoirs et ses comptes aux USA sont gelés. Cette sanction, qui s'ajoute à une très longue liste depuis 2014, a pour conséquence de réduire les possibilités pour le gouvernement vénézuélien de faire face á la menace du Coronavirus en entravant l'importation de médicaments, de réactifs, et de masques. Le 18 mars 2020, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, le Venezuela sollicite 5 milliards de dollars au Fond Monétaire International provenant de l'Instrument de Financement Rapide de l'organisme financier. Malgré le fait que le FMI a débloqué des fonds pour venir en aide aux pays "vulnérables", la demande du Venezuela est rejetée. Son porte-parole indique que "le Fonds n'est pas en mesure de prendre en considération cette demande" car l'action du FMI est "fondée sur une reconnaissance officielle du gouvernement par la communauté internationale (...) Il n'y a pas de reconnaissance claire à ce stade". L'idéologie et la guerre contre le Venezuela prime sur la défense du genre humain. 
     
    Les vénézuéliens savent pourtant faire preuve de résilience. Nicolas Maduro a conscience que gérer une crise sanitaire mondiale dans ces conditions n’a rien d’une sinécure. Dès l’annonce de la pandémie, et sans attendre son expansion, le président vénézuélien décrète l’urgence nationale, le confinement et la fermeture des lieux publics. Pas question de jouer avec la santé du peuple. D’autant plus que le Venezuela est sous la menace permanente d’une intervention militaire, et le coronavirus pourrait donner des idées à certains. Le journal El Nuevo Herald publiera un appel non dissimulé à profiter de la pandémie pour lancer un coup d’État contre le président Maduro.
     
    Bien loin de se plier aux suppliques des ultras de l’opposition, l’armée vénézuélienne a prêté main forte pendant les premiers jours de confinement.  Pas pour réprimer ceux qui sortaient de leur confinement volontaire, mais pour désinfecter toutes les grandes villes du pays et les moyens de transports publics.
     
     
    Le 22 mars, une semaine après le confinement, le président Nicolas Maduro, annonce de nouvelles mesures. Il décrète :
     
    ✅La suspension des loyers pour les PARTICULIERS et les commerçants durant 6 mois
    ✅L’interdiction des licenciements jusqu'au 31 décembre 2020
    ✅La suspension des factures d'eau et d'électricité pendant 6 mois
    ✅La suspension des remboursements d'emprunt à la consommation ou hypothécaire
    ✅La massification du programme public de distribution d'aide alimentaire à domicile (CLAP)
    ✅La généralisation des bons d'ajustement salariaux (revenu universel)
    ✅L'État prend en charge les salaires des PME pendant 6 mois
    ✅Des crédits d'État pour les entreprises des secteurs santé, alimentation, pharmaceutiques, hygiène.
     
    Le Venezuela conscient que le blocus criminel des États-Unis pouvait affecter sa capacité de réponse sanitaire a renforcé la quarantaine, mais il a surtout donné les moyens d'être confiné à sa population. Chacun jugera de la pertinence de ces mesures en comparaisons avec celles prises dans son pays.
     
    A l’inverse de ses voisins, le Venezuela a, depuis longtemps, mis l’Humain au centre des préoccupations de son gouvernement. Pour faire face à la baisse drastique du prix du pétrole, il est passé, en 2016 d’un système de subventions généralisées à un système d’allocations qui prend en compte les revenus, la composition du foyer, l’âge, etc. Un système comparable à la Caisse d’Allocations Familiales française, en plus élaboré : c’est le Système de la Patrie. Chaque vénézuélien peut s’inscrire librement et reçoit la Carte de la Patrie, qui lui permet de faire des demandes d’allocations et d’aides gouvernementales. Ce système, banal dans un État-providence, va devenir sous le fiel des propagandistes médiatiques un dispositif de contrôle totalitaire.
     
    C’est pourtant grâce à ce système que le gouvernement de Nicolas Maduro va pouvoir faire face à la menace du Covid 19. Dès les premiers jours, une grande enquête est lancée à travers l’application internet du Système de la Patrie. Le 23 mars, 10.965.969 vénézuéliens avaient répondu au recensement sanitaire de l’État.  21.801 vénézuéliens ont déclaré ressentir des symptômes grippaux. En retour, 13.808 médecins sont mobilisés (vénézuéliens pour la plupart, mais aussi cubains comme en Italie) pour aller réaliser un diagnostic des plaignants à leur domicile. Au jour du 22 mars, 17.550 personnes ont ainsi été auscultées. 77 personnes ont été diagnostiquées positives au Covid 19, et ont été transférées dans des centres de soins prévus à cet effet. Alors que les assurances privées refusaient de couvrir les frais médicaux lié au Covid 19, l’État vénézuélien prendra en charge gratuitement chacun des patients. Leurs familles ou proches avec qui les personnes infectées partageaient le confinement ont été mise en isolement pendant 14 jours afin de déterminer si elles ont été contaminées. Il n’y a pour l’instant aucun décès lié au Covid 19 au Venezuela.
     
    Le 23 mars 2020, le gouvernement annonce disposer, grâce à l’aide chinoise, de deux millions de test de dépistage du Covid 19, et qu’il utilisera le traitement à la chloroquine pour soigner les personnes malades. Cet antipaludique avait eu des résultats probants en Chine avant que le professeur français Didier Raoult ne perfectionne le protocole de soins. Les français apprécieront sûrement de savoir que les vénézuéliens pourront utiliser ce traitement alors que, dans le même temps, les autorités sanitaires françaises trainent des pieds, et la plupart des médias ont déversé durant longtemps un torrent de boue sur le docteur marseillais.

    Au-delà de la politique sanitaire vénézuélienne que chacun jugera en comparaison avec les protocoles de son propre pays, les vénézuéliens comptent sur un formidable réseau d'organisations populaires. Dès les premiers jours, et alors que les pharmacies privées augmentaient de 1000% le prix des masques et du gel hydro-alcoolique, les organisations de quartier se sont mises à fabriquer des masques pour les répartir gratuitement dans leur communauté de voisinage. Dans de nombreuses communes et conseils communaux, les comités de santé recensent les personnes, organisent la solidarité, les distributions de nourriture, transmettent les informations nécessaires sur la maladie. Que ce soit dans les quartiers populaires, dans les communes socialistes, ou dans les 2,5 millions de logements publics construits par la Révolution Bolivarienne entre 2011 et aujourd’hui, les relations sociales sont le ciment de la lutte contre la pandémie.
     
    A la différence de la France, la notion "d’habiter" dans de très nombreux territoires du Venezuela fait corps avec l’organisation commune de l’espace, et de la prise de décision de manière collective. La notion de confinement est donc vécue différemment, et nous interpelle en Occident sur l’inexistence de construction des communs dans nos rapports de voisinage.

    "Les politiques publiques de logement au Venezuela",
    conversation avec l'architecte français Jean-François Parent
     
    Le Venezuela a déjà connu une crise institutionnelle qui a été dépassée. Aujourd'hui, l'appel du président Maduro au confinement est respecté par tous les secteurs, pendant que Juan Guaido continue de faire le clown depuis sa chambre d’hôtel. La France, elle, est plongée dans une crise de légitimité. L’autorité politique de l'État ayant été publiquement défiée par l’autorité morale de l’infectiologue Didier Raoult. D’ores et déjà, des élus locaux se refusent à compter les morts en attendant le feu vert de l’État français. Ainsi, le maire de Nice, Christian Estrosi, décide d'abandonner le protocole ordonné par l'Etat pour suivre celui du professeur marseillais dans le CHU de sa ville. Alors que le Venezuela fait bloc derrière l'État révolutionnaire, la France, elle, semble revenir au système féodal.

    Les ruptures de stock dans les magasins français, les spéculations et hausse de prix de certains produits, les vols de masques protecteurs (et peut être demain le marché noir si le confinement s'éternise) sont quelques uns des symptômes de la guerre économique que vit le Venezuela depuis plusieurs années. A la différence de l’Hexagone, les citoyens vénézuéliens sont déjà préparés à ce genre de conjoncture, et ont élaborés des solutions collectives pour pallier aux manques.
     
     
     
    Enfin, les vénézuéliens sont rodés à la guerre médiatique et psychologique depuis plusieurs années. Ils savent que lorsque l'information vient des médias commerciaux, il ne faut pas s'y attarder une minute. En France, si les études du professeur Raoult se confirment, le système médiatique devra rendre des comptes pour avoir traité le médecin marseillais comme un charlatan. La palme revient, comme souvent, au Monde et à ses “décodeurs” pour avoir soutenu que le traitement à la chloroquine était une Fake News. Alors que plusieurs pays ont déjà adopté ce traitement en toute urgence (Chine, Venezuela, États-Unis, Argentine…), les médias français se sont déjà rendus coresponsables de milliers d'infection, et de centaines de morts. Les vénézuéliens savent déjà comment réagir face à ce système de propagande, et aux opérations psychologiques. Nous, nous apprenons à peine, et nous n'oublierons pas.
     
    Encore une fois, les sicaires médiatiques et académiques attendent de voir comment la Révolution Bolivarienne succombera à la pandémie du Covid 19. Ils risquent encore de ronger leur frein, et de passer leur quarantaine noyés dans leur amertume.
     
    Comme a dit Emmanuel Macron, "le jour d’après ne sera pas un retour au jour d’avant. Beaucoup de certitudes et de convictions seront remises en cause". Espérons que ceux qui ont été contaminés par le virus de la désinformation sur le Venezuela, ne fassent pas l’impasse sur les recommandations du président français.
     

     Romain MIGUS, le 24/03/2020

    source: https://www.romainmigus.info/2020/03/le-venezuela-la-france-et-le-coronavirus.html

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  • La cuarentena fue decretada el martes pasado por el Gobierno de facto y está planteada que durará hasta el 31 de este mes.La quarantaine a été décrétée mardi dernier par le gouvernement de facto et devrait durer jusqu'au 31 de ce mois.

    En pleine campagne électorale pour le renouvellement du Président, du Vice-Président et du Sénat, la Bolivie est entrée mardi dernier dans un scénario de quarantaine générale qui, selon le gouvernement de facto, n'est pas respecté comme il le devrait.

    Le ministre du gouvernement, Arturo Murillo, a annoncé la demande possible de décréter un "état de siège centré" sur les juridictions boliviennes où les mesures dictées par la présidente de facto de la Bolivie, Jeanine Áñez, ne sont pas respectées.

    "Nous sommes inquiets parce qu'il y a des secteurs qui ne se conforment, ils sont contractés", a déclaré M. Murillo, en faisant référence aux municipalités de San Julián (Santa Cruz), Senkata et Río Seco (El Alto). "Il a annoncé que si les mesures mises en œuvre par le gouvernement de facto du pays sud-américain n'étaient toujours pas respectées, il demanderait l'application d'un état de siège centré sur ces municipalités.

    Cette déclaration est intervenue après la confirmation de 27 nouveaux cas de Covid-19, alors que le pays connaissait un chaos généralisé pendant le premier jour de la quarantaine.

    De toutes les municipalités, Santa Cruz est celle qui compte le plus grand nombre de personnes malades, avec 15 cas confirmés.

    source en espagnol: https://www.telesurtv.net/

    traduction de l'Hermine Rouge

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  • Alors que le coronavirus met à nu la réalité sordide du pouvoir macronien, du capitalisme néolibéral et de la prétendue « construction européenne », à savoir l’immense pénurie de matériel médical (masques et gels hydroalcooliques en tête), l’austérité mortifère pour les populations, la destruction des conquêtes sociales et démocratiques, etc., les Etats-Unis sont à leur tour frappés par les dégâts sanitaires, économiques, sociaux et politiques de l’expansion de la pandémie. Et ce, en dépit des fanfaronnades du charlatan Trump qui, tel l’égal du Tartuffe Macron, expliquait qu’il ne s’agissait que d’une « grippette » et qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter… avant d’accuser les Chinois – ah, ce « péril jaune » (et rouge) ! – d’être responsables de l’existence puis de la diffusion de la maladie.

    Comme en Europe, le coronavirus révèle l’ampleur des inégalités sociales ayant explosé aux Etats-Unis, et fait redécouvrir L’Autre Amérique dont Michaël Harrington avait déjà dressé le saisissant portrait en 1962 : « L’autre Amérique, l’Amérique de la pauvreté, est cachée aujourd’hui plus qu’elle ne le fut jamais. Ses millions d’habitants sont socialement invisibles pour le reste du pays. […] Aux Etats-Unis, il est beaucoup plus facile d’être décemment vêtu que décemment logé, nourri et soigné. Même des gens terriblement pauvres peuvent avoir l’air prospère. Enfin, les pauvres sont politiquement invisibles. C’est l’une des plus cruelles ironies de la vie sociale des pays développés : les déshérités qui sont dans les bas-fonds de la société ne peuvent faire entendre leur voix. »

    On lira donc avec d’autant plus d’intérêt l’article rédigé par Glen Ford, rédacteur en chef de Black Agenda Report, faisant le point sur la situation désastreuse dont souffrent les couches populaires états-uniennes, victime de décennies de « révolution néolibérale » dont Trump n’est que le dernier parangon, faussement social et franchement viral !


     

    Omni-crise impériale avancée : mort par virus et contradictions internes

     

    Glen Ford, rédacteur en chef de BAR – 19 mars 2020

    L’épidémie révèle la dure vérité, que les États-Unis ont démantelé et privatisé leur système de santé publique, pour engraisser les poches de l’oligarchie et rendre les travailleurs plus impuissants et dépendants.

    « Les citoyens ont pris conscience que les oligarques – leurs dirigeants – sont les vecteurs de l’insécurité de masse, de la maladie et de la mort. »

    La nation qui se considère comme le sommet de la réussite capitaliste sur la planète Terre se révèle n’avoir aucun système de soins de santé digne de ce nom – un témoignage de l’aspiration du vide moral au cœur de la colonie impériale blanche de colons blancs d’Amérique. Un virus humble – une forme d’être qui existe à la frontière même de la « vie » et de la « non-vie » – a révélé que la superpuissance mondiale était nue et très effrayée. 

    « Le système… échoue. Admettons-le », a déclaré le 14 mars le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses lors d’une réunion d’information à la Maison Blanche. L’organisation de Fauci est l’une des 27 instituts et centres qui composent les National Institutes of Health (Institut National de la Sante) sous l’égide du ministère de la Santé et des Services sociaux, qui supervise les Centers for Disease Control (CDC – Centre pour le Control des Maladies) et son Epidemic Intelligence Service. Mais cette vaste soupe alphabétique d’agences n’a pas pu trouver suffisamment de kits de test de coronavirus pour faire face à une épidémie dans le plus petit micro-État insulaire du Pacifique – et encore moins pour une nation de 330 millions d’habitants. Au 11 mars, les États-Unis n’avaient testé que 7 000 personnes – d’une manière la plus ad hoc et scientifiquement improductive qu’il est possible d’imaginer. Au 17 mars, le nombre national total  s’élevait à 54 087 tests donnés, avec 5 723 positifs et 90 décès enregistrés. Mais le schéma des tests est partout inadéquat et dans certains États presque inexistant, allant de 12 486 personnes testées à Washington, le deuxième État le plus durement touché, à seulement 146 personnes testées en Géorgie. Les 146 Géorgiens testés sont également répertoriés comme infectés, ce qui indique que la Géorgie ne teste que les personnes qui se présentent très malades dans ses hôpitaux. New York, avec le plus grand nombre de personnes infectées, n’avait testé que 7 206 personnes au début de cette semaine, avec un pourcentage relativement élevé d’entre elles infectées.

    ” Cette vaste soupe alphabétique d’agences n’a pas pu trouver suffisamment de kits de test de coronavirus pour faire face à une épidémie dans le plus petit micro-État insulaire du Pacifique – et encore moins pour une nation de 330 millions d’habitants.”

    Ce ne sont pas les statistiques d’un système de santé défaillant, mais d’un pays qui n’a pas de système de sante – la conclusion de l’ancien secrétaire au Travail, Robert Reich. “Le sale petit secret, qui deviendra bientôt évident pour tous, est qu’il n’y a pas de véritable système de santé publique aux États-Unis”, écrit Reich dans sa  chronique dans le journal Newsweek . « L’Amérique prend conscience du fait qu’elle n’a pratiquement aucune capacité publique pour y faire face. Au lieu d’un système de santé public, nous avons un système privé à but lucratif pour les personnes qui ont la chance de se le permettre et un système d’assurance sociale branlant pour les personnes assez chanceuses pour avoir un emploi à temps plein. » 

    Il n’y a aucun bouton sur lequel les Centres de Contrôle des Maladies (CDC) peuvent appuyer en réponse à l’épidémie, car des décennies de privatisation duopole des entreprises ont évider le secteur de la santé publique américain, de sorte qu’il fonctionne à peine en temps normal. Même le système hospitalier de l’Administration des Vétérans, une organisation qui se rapproche le plus aux États Unis d’une médecine « sociale» fondée sur le modèle britannique, a été contrainte par des membres du Congrès a la solde des grandes entreprises d’externaliser une grande partie de ses services à des entreprises à but lucratif et de réduire la capacité de traitement au maximum. Ceci caractérise la « destruction créatrice » dont se vantent les oligarques propriétaires des États-Unis ; leur grande contribution à la civilisation. En conséquence, les responsables locaux, étatiques et fédéraux doivent recourir à appeler le Corps des ingénieurs de l’armée afin de construire les lits d’hôpitaux nécessaires à partir de rien, tandis que l’épidémie fait rage, citant l’expérience militaire américaine avec le virus Ébola en Afrique de l’Ouest. Si tel est le raisonnement, les États-Unis devraient alors appeler Cuba a la rescousse ; La Havane ayant envoyé 256 médecins, infirmières et autres professionnels de la santé pour assister aux soins directes des victimes d’Ébola – alors que l’armée américaine refusa même de toucher un malade Africain. 

    “Les autorités doivent recourir à appeler le Corps des ingénieurs de l’armée afin de construire les lits d’hôpitaux nécessaires à partir de rien, tandis que l’épidémie fait rage.”

    Pauvre Bernie Sanders. Si l’épidémie avait frappé un mois plus tôt, elle aurait fourni une horrible éducation de masse sur l’état inexistant du système de santé publique américain, entraînant vraisemblablement un soutien écrasant pour le défenseur de Medicare-for-All. Mais alors, peut-être pas. Lorsque les réalités américaines sont filtrées à travers une lentille monopolistique des grands médias d’entreprise, la vérité devient aussi rare que les lits d’hôpitaux, les ventilateurs et les équipements de protection qui manquent dans la sphère de la santé publique. La classe politique noire qui est entièrement responsable devant l’un des partis d’entreprise responsables de la destruction systématique des soins de santé publics (le parti démocrate), aurait toujours endossé le champion des oligarques, Joe Biden, comme il leur est dicté – pour ensuite imputer l’épidémie à Trump. Cependant, comme l’a noté Robert Reich, « le système échouerait même sous un président à moitié compétent ». 

    Pas assez tôt, mais très bientôt, une grande partie de la nation en apprendra plus que jamais sur la pathologie du capitalisme de stade avancé, « course vers l’effondrement », dans les circonstances les plus stressantes de couvre-feu, de panique économique et de maladie de masse et décès. Tout comme il n’y a pas de système de santé publique parce que les seigneurs du capital ont grossi grâce à la privatisation en gros des services de santé, ces mêmes oligarques ont prospéré de l’assaut implacable contre le reste du filet de sécurité sociale et de l’imposition de « boulots merdiques » et d’une « économie de petits boulots ». Le but du régime d’austérité et de l’emploi « gig » est de rendre les travailleurs si précaires, si désespérés, qu’ils accepteront n’importe quel emploi, à n’importe quel salaire, dans n’importe quelles conditions et selon n’importe quel calendrier. Pour atteindre ce nirvana capitaliste, l’État doit être dépouillé des outils créés par les générations précédentes pour offrir aux travailleurs une vie plus saine et plus sûre sur le plan économique. Ce sont les mêmes outils qui manquent, grâce à la privatisation de comparses capitalistes comme Joe Biden, maintenant que l’épidémie a frappé.

    “Une grande partie de la nation en apprendra plus que jamais sur la pathologie du stade final, le capitalisme” « Nivellement vers le bas ».

    Il n’y a plus de boutons faciles à pousser pour forcer les employeurs à payer les travailleurs qui obéissent aux instructions des autorités civiles et restent chez eux, ou pour obliger les sociétés médicales privées à renoncer aux bénéfices escomptés en remettant leurs stocks et leurs installations à l’État, pour le bien du bien commun. Par conséquent, les politiciens d’entreprise, de Trump a sa hierarchie, proposent des  paiements uniques en espèces pour les petites gens, en plus des trillions de dollars habituels de renflouements et de cadeaux aux entreprises et aux banques.En l’absence d’un véritable système d’application de la réglementation du travail, ou d’une structure d’indemnisation de chômage qui pourrait réellement atteindre la plupart de la population active, la production d’argent par l’institution bancaire centrale est la meilleure chose et la plus rapide que l’état (possession des grandes entreprise) puisse faire. Plus important encore, les paiements uniques ne laisseront aucune trace de ce « filet de sécurité » une fois l’épidémie terminée. Le « nivellement vers le bas » peut reprendre dans des circonstances plus calmes (les seigneurs du Capital l’espèrent vivement).

    Bien sûr, cela suppose que la bourse réagissait à la propagation mondiale du coronavirus lorsqu’elle a perdu le plus de points de l’histoire ce mois-ci, plutôt que de démêler ses propres contradictions. Il apparaît à de nombreux observateurs que le capitalisme avancé – et son armure protectrice, l’ américain – souffrent de crises multiples et sont gravement malades. Le prix du pétrole brut du Texas a chuté à environ 25 $, symptôme d’un ralentissement profond de l’économie mondiale. La « crise de légitimité » capitaliste a peut-être dépassé le point de non-retour, car l’État corporatif prouve quotidiennement qu’il ne peut pas remplir la fonction fondamentale de protéger la vie de ses citoyens. Et ces citoyens ont pris conscience que les oligarques – leurs dirigeants – sont les vecteurs de l’insécurité de masse, de la maladie et de la mort. Le président Trump, par l’intermédiaire de son ministère du Logement et du Développement urbain, suspendu toutes les expulsions et les saisies  jusqu’à la fin avril – une décision que le candidat devenu président : Barack Obama a refusé de prendre, au plus fort de la crise de 2007-08. Si même « le pire président de l’histoire » prend une telle mesure, « l’opposition » démocrate aura du mal à résister aux demandes beaucoup plus complètes de sa « base » – avec ou sans un « mouvement » Sanders actif. Le régime d’austérité « nivellement vers le bas » pourrait devenir une victime du coronavirus.

    Pendant ce temps, la Chine, la société qui présente la plus grande menace à la domination mondiale des États-Unis, semble s’être sortie de la crise sanitaire grâce aux efforts de son incroyable économie dirigée. Les Chinois ont livré 10 000 kits de coronavirus  en Pologne  et envoient « par transports aériens, des respirateurs et autre matériel essentiel» en Italie pour compenser le refus de l’Allemagne et de la France de fournir ces produits médicaux essentiels à leur partenaire de l’Union européenne. Tout comme la Chine a sorti la planète de la Grande Récession, elle pourrait également sortir encore plus forte de la crise de Coronavirus.

    « Tante » Maxine (Waters) et « Oncle » Jim (Clyburn) peuvent rallier les électeurs noirs effrayés autour de Biden et autres serviteurs des grandes entreprises, mais ils ne peuvent pas sauver le système de ses contradictions internes. Les jours des Black Misleaders avec leurs maîtres, sont également comptés.

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  •  Bolivie : Suspension des élections (bolivarinfos-22/03/20)À l'heure actuelle, les autorités sanitaires ont signalé  19 cas de contagion et aucun décès n'a été confirmé dans le pays

     

    Le Tribunal Suprême Electoral (TSE) de Bolivie a annoncé samedi la suspension du calendrier électoral à cause de la quarantaine totale décrétée par le Gouvernement de fait à cause du coronavirus et par conséquent, la suspension des élections présidentielles prévues pour le 3 mai prochain. 

    Le président de la Cour Suprême Electorale, Salvador Romero, a indiqué que la nouvelle date des élections devra être fixée « avec un appui technique » et qu'elle devra tenir compte des évaluations scientifiques de l'évolution de la pandémie. « Elles doivent être réalisées sans parti-pris pour ou contre aucune organisation politique ou candidature, » a-t-il ajouté.

    Le TSE se dit également prêt à reprendre ses activités dès que les conditions minimales seront réunies.

    « Nous confirmons notre volonté de poursuivre le dialogue large et pluriel avec toutes les organisations politiques qui participent aux élections 2020 ainsi qu'avec les autres pouvoirs de l'Etat pour fixer une nouvelle date pour les élections générales de 2020 dans le cadre de la concertation et de l'unité de tous les Boliviens, » dit le communiqué du TSE.

    Les autorités sanitaires ont fait savoir que pour le moment, 19 cas de coronavirus ont été confirmés dans le pays mais qu'il n'y a eu aucun décès.

    Le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) est donné favori pour l'élection à la présidence, à la vice-présidence et à la majorité des sièges de l'Assemblée Plurinationale.

      

    Sources:  http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/03/bolivie-suspension-des-elections.html

    (traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos)

    https://www.telesurtv.net/news/bolivia-tribunal-electoral-suspension-comicios-coronavirus-20200321-0019.html

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  • Alors que la réaction du régime Macron et de ses homologues des principaux pays capitalistes occidentaux est criminellement lente contre la pandémie de coronavirus  mobilise sa médecine et son industrie pharmaceutique de pointe pour produire des médicaments et des traitements efficaces. En s’appuyant sur le partage d’expérience avec la Chine socialiste. Observons l’action immédiate de , et ce alors que seulement quelques cas de touristes italiens se sont produits, pour détecter et soigner.

    Il est très étonnant que le médicament antiviral , qui selon les médecins chinois a fait ses preuves contre l’épidémie, ne soit pas envisagé dans les traitements en France. S’agit-il des mêmes réticences que pour l’hydroxychloroquine ?

    Bien qu’il n’existe actuellement aucun vaccin préventif ni traitement spécifique pour le nouveau coronavirus SRAS CoV-2, qui provoque la maladie Covid-19, l’industrie pharmaceutique cubaine garantit la production de médicaments éprouvés et très efficaces tels que l’Interféron humain recombinant Alpha 2B, ainsi que d’autres médicaments, qui font partie du protocole de traitement des patients atteints de cette maladie et des complications qui peuvent survenir.

    Selon le directeur de BioCubaFarma, le Dr Eduardo Martinez Diaz, dans cette procédure, le groupe d’entreprises a pris en compte l’expérience de la Chine, à travers un travail publié par une association pharmaceutique de ce pays, qui fournit un guide pour la détection et le traitement du virus.

    Ce guide, dit-il, recommande l’interféron comme premier médicament. Un produit que nous sommes en mesure de fournir au système de santé, aussi bien sur l’île qu’au niveau international.

     dispose de ce médicament, qui est produit avec la technologie cubaine à l’entreprise mixte Changchun Heber Biological Technology, située à Jilin, en Chine. Il est actuellement utilisé de manière préventive chez le personnel vulnérable et le personnel de santé, ainsi que chez les patients atteints de Covid-19 sous forme de nébulisation, car c’est un moyen rapide d’atteindre les poumons et d’agir dans les premiers stades de l’infection, a déclaré Marta Ayala Avila, directrice adjointe du Centre de génie génétique et de biotechnologie (CIGB).

    Parallèlement, a-t-elle dit, nous nous sommes préparés à l’utilisation de l’interféron à Cuba, car nous avons des capacités dans l’entreprise mixte, mais aussi dans le pays.

    À propos de ce médicament thérapeutique à action antivirale, la directrice adjointe a expliqué que les interférons sont des molécules produites par l’organisme lui-même en réponse aux attaques virales, aussi constituent-ils la première réponse organique du système immunitaire pour combattre la maladie.

    Lors des précédentes épidémies de coronavirus, le SRAS en 2002 et le MERS en 2012, les interférons ont été également utilisés pour les soins et le traitement des personnes infectées. Des études publiées par la suite ont montré que ces virus, au lieu d’induire la création d’interféron dans l’organisme, diminuent la production de ces molécules, d’où l’efficacité du médicament dans le traitement du Covid-19, a précisé Ayala Avila.

    Pour sa part, Eulogio Pimentel Vazquez, directeur général de la CIGB, a indiqué qu’ils disposent d’une quantité d’interféron pour les cas estimés, qui pourraient se produire à Cuba dans une période de trois à six mois. En outre, a-t-il déclaré, « nous avons en stock ce produit en cours de fabrication qui serait pratiquement équivalent à la quantité nécessaire pour traiter complètement toutes les infections survenues en Chine ».

    Actuellement, ce médicament fait partie des protocoles du ministère de la Santé publique (Minsap) pour la prise en charge des patients atteints du nouveau coronavirus, et des demandes arrivent de ministères de la santé de plusieurs pays. Dans ce sens, Pimentel a déclaré que le centre avait la capacité non seulement de répondre à une éventuelle croissance de la demande dans le pays, mais aussi de satisfaire les 15 demandes qui ont été reçues jusqu’à présent de la part d’autres pays, soit pour information soit pour l’acquisition de ce produit.

    ASSURANCE ET CAPACITÉ DE PRODUCTION D’AUTRES MÉDICAMENTS DU PROTOCOLE

    Même si l’interféron humain recombinant Alpha 2B a fait les gros titres ces derniers jours dans plusieurs médias internationaux en raison de son efficacité dans le traitement des patients infectés par le nouveau coronavirus, ce n’est pas le seul médicament dont dispose Cuba pour faire face à cette pandémie mondiale.

    Il y a 21 autres produits qui font partie du protocole sanitaire à Cuba, parmi lesquels des antiviraux, des antirythmiques et des antibiotiques, pour le traitement des complications des patients qui sont infectés par le Covid-19, et notre industrie en assure la production, a souligné Martinez Diaz.

    Par exemple, les laboratoires de l’AICA fabriquent 170 médicaments injectables ou gouttes ophtalmiques stériles, et cinq d’entre eux sont inclus dans le protocole de base pour les soins aux patients, a déclaré son directeur général, Antonio Vallin.

    Sur cette base, l’entreprise a revu sa couverture au niveau national, de produits intermédiaires et finis au sein de l’entreprise, ainsi que sa capacité à poursuivre la fabrication, tout en travaillant sur des produits naturels qui peuvent aider le système immunitaire à accroître sa capacité à répondre à n’importe quel virus, a-t-il ajouté.

    Rita Maria Garcia, directrice des opérations et de la technologie de BioCubaFarma, a déclaré que l’entreprise s’est préparée à l’avance pour faire face à la situation actuelle et que dans les établissements de santé, le niveau est stable, bien que des stratégies soient mises en place pour augmenter la couverture.

    Il s’agit par exemple de l’azithromycine sous forme de comprimés et de suspensions, de la vancomycine injectable, de l’aténolol, de la méthylprednisolone, du diazépam, du midazolam, du paracétamol, de l’ibuprofène, de la dipyrone, des anesthésiques généraux, ainsi que des solutions parentérales, nécessaires pour les soins intensifs, comme les volumes de dextrose, de ringer et d’albumine, entre autres.

    Au sujet de la dipyrone, le directeur de BioCubaFarma a précisé que le pays a besoin de 600 millions de comprimés, et bien que la capacité de production pour assurer une telle quantité n’existe pas aujourd’hui, sa couverture pour l’usage hospitalier est garantie.

    Nous espérons qu’avec les mesures de confinement et de surveillance épidémiologique que Minsap a mises en place, il n’y aura pas un nombre élevé d’infections dans le pays. Cependant, a-t-il dit, nous sommes prêts à ce que ces 22 médicaments couvrent le traitement de milliers de patients potentiels.

    Martinez Diaz a souligné qu’il est vrai qu’aujourd’hui 15% des médicaments fournis par l’industrie sont en manque dans nos pharmacies et que les cycles de distribution ont dû être allongés. Cette situation a pour origine les difficultés que nous rencontrons pour acheter les matières premières nécessaires et le manque de pièces de rechange pour les équipements utilisés dans les chaînes de fabrication, a-t-il dit.

    En ce sens, a-t-il dit, le blocus nous frappe de manière significative, car certains fournisseurs refusent de nous vendre ce matériel en raison de la traque financière dont ils sont l’objet, d’autres ne veulent pas établir de nouveaux contrats, et ceux qui maintiennent des relations commerciales avec nous, doivent faire face à de nombreux obstacles.

    En fait, nous disposons d’une quantité importante de ressources financières que nous n’avons pas pu faire entrer dans le pays en raison des restrictions du blocus imposées aux banques, a-t-il déclaré.

    Par ailleurs, un médicament qui est également envisagé comme alternative pour traiter le nouveau coronavirus, est la Biomoduline T. Selon Mary Carmen Reyes, spécialiste en immunologie et chef du groupe des Essais cliniques au Centre national des bio-préparations (BioCen), il s’agit d’un modulateur, inclus dans la liste des médicaments de base, qui est utilisé pour traiter les infections respiratoires et les infections à répétition chez les personnes âgées, car il renforce les défenses du patient.

    Nous avons l’expérience de son utilisation, avec une grande efficacité et sécurité, et très peu d’effets indésirables, a-t-il ajouté.

    Dans le cas du Covid-19, a-t-il dit, les données publiées dans des articles scientifiques montrent comment le virus affecte la réponse immunitaire chez les patients infectés et fait baisser le nombre de cellules T. En réponse, ce médicament a précisément la capacité de stimuler la production de ces cellules.

    En outre, étant donné que les patients les plus susceptibles de voir leur état s’aggraver sont les personnes âgées, dont le système immunitaire est plus affaibli physiologiquement, il est possible de l’utiliser aussi bien chez les patients infectés que chez les patients à risque et le personnel de santé.

    LA « R ET D » FACE À LA PANDÉMIE

    Une autre stratégie suivie par l’industrie pharmaceutique cubaine est la recherche et le développement (R et D) de nouveaux produits qui pourraient être utilisés dans le traitement de cette maladie, lesquels, bien qu’ils soient en phase de développement, ont la propriété d’inhiber la reproduction des virus.

    Selon Gerardo Enrique Guillén Nieto, directeur de la recherche biomédicale au CIGB, le travail porte sur deux peptides inhibiteurs actuellement.

    L’un d’eux est le CIGB 210, un projet en développement depuis quelques années comme antiviral contre le virus du SIDA. « Sur la base des preuves qui existent dans la littérature, nous expérimentons actuellement l’effet de ce peptide sur un coronavirus d’origine bovine, afin d’évaluer sa capacité d’inhibition. Si cela s’avérait efficace, en coopération avec des laboratoires en Chine, nous analyserions son effet contre le nouveau coronavirus. »

    L’autre projet en cours d’évaluation, avec le code CIGB 300, est utilisé pour traiter différents types de cancer, tels que le cancer du col de l’utérus et du poumon, et sa capacité antivirale a également été évaluée contre le virus du sida et l’hépatite C, entre autres, a-t-il précisé.

    Parallèlement, un projet de vaccin est en cours de conception, basé sur la plateforme des particules de type viral et la plateforme de l’immunisation nasale comme voie d’administration, une méthode utilisée pour le vaccin thérapeutique contre l’hépatite B chronique, développé au CIGB. Ce projet a été mis à la disposition des autorités sanitaires chinoises afin de travailler ensemble à son développement, a-t-il conclu.

    sources: https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/cuba-fabrique-22-medicaments-contre-le-covid19/

    http://fr.granma.cu/cuba/2020-03-17/biocubafarma-garantira-la-production-des-22-medicaments-pour-le-traitement-du-covid-19

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  • Italie, Jamaïque, Chili…. alors que plusieurs cas liés à des touristes italiens sont déjà recensés sur l’île,  Socialiste est à l’avant-garde de la solidarité mondiale, non seulement en mettant à disposition des médicaments, mais également des équipes médicales.

    Bien que frappé par des décennies d’embargo criminel, Cuba Socialiste est à l’avant-garde de la santé publique mondiale, envoyant et formant des médecins partout dans le monde. La petite île est ainsi le premier centre de formation de médecins… pour toute l’Afrique.

    Contrairement aux pays capitalistes occidentaux qui ont pris à la légère l’épidémie pour préserver à très court terme le profit des milliardaires, Cuba socialiste, tout comme la Chine socialiste ou le Venezuela se sont dès les premiers cas détectés mobilisés en priorité pour la santé de toute la population.

    Le président Miguel Diaz-Canel Bermudez a appelé à intensifier les mesures prises par le pays pour faire face au , après que le ministère de la Santé publique a confirmé sa présence sur l’île.

    Dans un discours qui contraste avec celui d’un Macron appelant il y a encore quelques jours depuis un théatre à ce que le travail et la consommation continuent normalement, le président communiste a souligné :

    « Mieux vaut en faire trop que de ne pas prendre toutes les précautions nécessaires », a déclaré le président cubain. Et d’ajouter : « La maladie est présente sur l’île et nous devons empêcher sa propagation. »

    Diaz-Canel s’est félicité du rôle actif de la population, qui coopère et l’a démontré dans la détection immédiate des trois premiers cas, ajoutant qu’il est nécessaire de continuer à fournir des informations quotidiennes sur ce qui se passe avec la maladie dans le pays et de clarifier tout doute.

    « Nous avons confiance dans les mesures adoptées, mais nous ne pouvons pas baisser la garde », a-t-il déclaré.

    Alors que la crise enfle en France, des associations demandent d’ailleurs que Paris sollicite l’aide internationale, et notamment ne néglige pas l’utilisation du médicament antiviral cubain interferon Alfa2B

    Le ministre des Affaires étrangères cubain Rodriguez en a une nouvelle fois appelé à la coopération internationale.

    Cuba, guide mondial dans la lutte contre le 

    Alors que Cuba envoie des médecins dans le monde entier pour soutenir la lutte contre le coronavirus, un médicament antiviral cubain, l’Interferon Alpha 2b, aide des pays comme la Chine à endiguer l’épidémie.

    by Alan Macleod 16 mars 2020

    Tandis que le gouvernement des États-Unis complique les efforts entrepris pour traiter le coronavirus dans le monde et utilise la pandémie pour accroître ses pressions sur des pays luttant déjà soumis aux sanctions américaines, dont l’Iran, la Syrie et le Venezuela, la petite île de Cuba, elle-même cible de la colère de Washington, dirige la lutte contre la propagation du COVID-19.

    Alors que l’administration Trump réduit le budget du Centre de surveillance des maladies dans un contexte de pandémie imminente, la Chine semble avoir maîtrisé l’épidémie de coronavirus. Beijing n’a rapporté que 16 nouveaux cas du virus aujourd’hui et, en tout, il y a plus de cas à l’extérieur de la Chine continentale qu’à l’intérieur.

    Un médicament antiviral cubain, l’Interferon Alpha 2b, participe totalement à la réduction du nombre de morts. Ce médicament, selon le spécialiste cubain en biotechnologie, le Dr Luis Herrera Martinez, « prévient chez les patients l’aggravation et les complications qui peuvent finalement les conduire à la mort ». Il a été produit en Chine depuis 2003 dans un partenariat avec l’industrie pharmaceutique publique cubaine. Les interférons « signalent » les protéines, explique la Dr Helen Yaffe de l’université de Glasgow, spécialiste de Cuba. Ces protéines sont produites et libérées par le corps pour répondre aux infections et alertent les cellules voisines pour qu’elles renforcent leurs défenses antivirales. Ce n’est pas un remède ou un vaccin contre le COVID-19, mais plutôt un antiviral qui stimule le système immunitaire humain.

    Cuba l’a utilisé pour lutter contre les épidémies de dengue, une maladie fréquente sur cette île infestée de moustiques. Le gouvernement castriste a été contraint de développer une industrie pharmaceutique puissante en raison du blocus américain qui dure. Cuba estime que les sanctions, qui durent depuis des dizaines d’années, et systématiquement déclarées illégales par les Nations unies, lui ont coûté plus de 750 milliards de dollars.  

    Aujourd’hui, le gouvernement cubain a offert l’asile à un navire de croisière en détresse, le MS Braemar. Le bateau a cinq cas confirmés de COVID-19 à bord et avait été refusé par les Barbades et les Bahamas. 

    Même si elle a confirmé ses propres premiers cas, l’île continue à envoyer des professionnels médicaux vers le reste du monde. Hier, le ministre jamaïcain de la Santé, Christopher Tufton, a annoncé que 21 infirmières venant de chez sa voisine arriveraient prochainement, les premières d’une centaine, espérait-il. Mais Cuba a également envoyé des médecins à des pays plus avancés, comme l’Italie.

    Sarpoma Sefa-Boakye, une médecin américano-ghanéenne qui a étudié gratuitement à La Havane et pratique aujourd’hui en Californie, a déclaré à MintPress: « On n’entend pas parler des contributions de Cuba à la santé aux États-Unis », affirmant qu’il y a plus de médecins cubains en Afrique que de médecins africains et que l’île des Caraïbes forme davantage d’Africains en médecine que toute l’Afrique. Elle a entendu parler pour la première fois de la possibilité de bourses pour les Américains lorsqu’elle étudiait au Ghana. Elle note que Cuba est bien placée pour combattre le coronavirus en raison de sa culture de mise en quarantaine des virus et de son expérience dans la lutte contre la dengue.

    Malgré des tests insuffisants, les États-Unis ont plus de 4000 cas confirmés de COVID-19. Il n’y a pas eu un seul plan centralisé de la part du gouvernement ; à la place, différentes autorités ont édicté différentes lois, avec des degrés de sévérité divers. La ville de New York, par exemple, sera confinée demain, fermant toutes les écoles, les universités et les commerces non indispensables. En revanche, d’autres villes continuent à fonctionner de manière presque entièrement normale.

    La Dr Sefa-Boakye a indiqué que des mesures strictes étaient urgemment nécessaires pour combattre la propagation du virus. « La mise en quarantaine doit être la seule manière de maîtriser la transmission », a-t-elle dit. « La science vous le dira, si vous parlez à un biologiste ou à quiconque a suivi un cours de biologie de base : les virus se multiplient. C’est ainsi qu’ils se déplacent. Ils ont besoin d’un hôte et d’une source. J’ai appris cela à Cuba. »  Elle a également averti que les États-Unis « font face à une augmentation de la transmission en raison de leur manque d’infrastructures ».

    Dans le monde, le nombre de cas confirmés a atteint plus de 175 000 aujourd’hui, avec 6 717 décès. Le COVID-19 a maintenant atteint une importante majorité de pays. Les professionnels de la médecine exhortent tout le monde à limiter leurs contacts avec d’autres gens au minimum nécessaire, à se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, éviter de se toucher le visage et de tousser et de se moucher dans leur coude. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a conseillé aux pays de tester tous leurs cas potentiels. « On ne peut pas combattre un incendie les yeux bandés. Nous avons un message simple pour tous les pays : testez, testez, testez », a déclaré le directeur général de l’OMS, l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Cet extraordinaire esprit de solidarité doit devenir encore plus infectieux que le coronavirus lui-même. Même si nous devons être séparés physiquement les uns des autres pendant un temps, nous pouvons nous rassembler comme jamais auparavant… Nous sommes tous ensemble dans cette histoire. Et nous ne pouvons réussir qu’ensemble », a-t-il ajouté. C’est cette éthique qui a été le moteur du système révolutionnaire de santé cubain pendant 60 ans.

    sources : https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/covid19-cuba-a-lavant-garde-mondiale-de-la-mobilisation-contre-la-pandemie-de-coronavirus/

    https://www.mintpressnews.com/cuba-leading-world-fight-against-coronavirus/265771/

    traduction DG depuis l’anglais pour www.initative-communiste.fr

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