• Lynchage organisé de la chloroquine par les médias, basé sur une étude aux données non vérifiées, ni vérifiables. Honteux.

    Feu d’artifice de l’AFP et de quasiment tous les journaux français à propos d’une pseudo-étude financée par big pharma, prétendant que la chloroquine augmenterait la mortalité du covid19 !

    Le journalisme serait-il passé à la trappe et la désinformation bien organisée le remplacerait-il définitivement ? Journalisme, victime décédée du Covid19, incinérée sans autopsie possible !

    Depuis ce vendredi 21 Mai, quasiment tous les médias français (Le Figaro, Le Monde, Marianne, L’Obs, LCI, etc…) presse écrite et audiovisuelle, se livrent à un lynchage en règle de la chloroquine, citant ce qu’ils considèreraient comme « la plus grande étude internationale » sur le sujet.

     Manifestement, ils ne l’ont pas lue ou ne savent pas ce qu’est une étude scientifique. L’étude citée n’est même pas une macroanalyse (étude critique de la littérature médicale, synthétisant les articles internationaux parus sur une base de données fiables, comme PUBMED, et référencés sur un sujet). Ici, nous n’avons à faire en réalité qu’à un large ramassis de données non étayées, reposant sur des éléments non vérifiables, récupérés par un site privé à but lucratif.

    Tristement, la publication dans le LANCET de ce texte navrant, pour rester poli, semble suffire à ses laudateurs comme preuve de « science exacte ». Pauvre science dont le nom a tellement été galvaudé depuis trois mois qu’on ose à peine le prononcer. Le Lancet et nos biais de perception en fonction de l’émetteur, explicite le JIM. Le Lancet et alors : c’est oublier que depuis 20 ans et la mainmise de Big Pharma sur la médecine internationale et ses revues scientifiques, les revues à comité de lecture ne sont plus ce qu’elles étaient. Il suffit pour les honnêtes lecteurs de s’en référer aux écrits de Marcia Angell qui fut rédactrice en chef du New England journal of medicine, en démissionna et écrivit un livre explicite dès 2002. « La vérité sur l’industrie pharmaceutique » a perverti nos élites : comment elle nous trompe et comment les contrecarrer, fut un premier choc sur ce qu’il se tramait et allait tant s’aggraver. Son successeur à la tête du journal démissionna trois ans plus tard pour les mêmes raisons d’incompatibilité de l’éthique scientifique et la soumission aux marchands de Big Pharma.

    Les professeurs Even et Debré ont également alerté en France dans le silence, et furent même poursuivis par l’ordre des médecins, dont on voit clairement les choix. Les français eurent grand tort de mépriser ces alertes. Leur système de santé aux mains du business s’écroula et ils n’en prirent conscience qu’avec la crise du Covid. Pour combien de temps ?

    Plutôt que de croire sur parole les mystificateurs du Lancet, qui se dévalue une nouvelle fois, examinons les faits.

    Qui sont les principaux auteurs de cet article mensonger du Lancet ?

    Le Dr Mandeep Mehra est cardiologue dans le service du Brigham and Women’s Hospital Heart and Vascular Center de Boston. Son activité principale est d’aider les entreprises du médicament à vendre les drogues. Pas bénévolement : il a ainsi reçu des émoluments des laboratoires Abbott, Medtronic, Janssen, Mesoblast, Portola, Bayer, Baim Institute for Clinical Research, NupulseCV, FineHeart, Leviticus, Roivant, and Triple Gene... Ça commence très fort !

    Sapan S Desa SSD est chirurgien vasculaire fondateur de Surgisphere Corporation, firme privée, responsable d’une grande partie de l’acquisition des données de cette étude.

    Frank Ruschitzk est cardiologue à Zurich ; il a été payé comme conseiller de laboratoires, comme responsable d’essais thérapeutiques, et aussi pour des conférences et des travaux rémunérés par big pharma (pour certains à son compte universitaire).

    Aucun des auteurs n’est infectiologue, aucun n’a traité un malade atteint de Covid19. Très fort !

    Quelles sont leurs sources ?

    Les registres d’hôpitaux (essentiellement américains, comme le montre la population, 69 % de natifs américains).

    Ces registres ne sont pas publiés dans la littérature internationale, ni accessibles par internet, contrairement aux registres nationaux sur lesquels nous travaillons régulièrement. Leurs valeurs et données médicales n’ont jamais été vérifiées par des médecins indépendants. L’article en question ne constitue donc qu’une somme de données de valeurs incertaines, provenant de sites dont la sélection est possiblement biaisée. Quand on sait, de plus, que dans de nombreux pays du monde, les patients suspects de Covid19 sans preuve ont été automatiquement classés Covid19 sur la recommandation de l’OMS, mais aussi par intérêt financier des institutions, puisque des hôpitaux américains aux italiens en passant par les français, allemands et espagnols, les malades classés covid19, sans test le plus souvent, et sur simple « impression » du médecin, entrainaient une attribution de moyens financiers plus élevée et encore plus, si les patients avaient été ventilés.

     Comment de telles imprécisions peuvent-elles conduire à une publication aussi douteuse et à son écho magnifié dans les médias, désinformant le peuple ? Visée financière évidente : puisque parallèlement, on nous raconte la belle histoire du Remdesivir qui ne fera en réalité du bien qu’aux actionnaires de Gilead.

    De quels malades parlent-ils ?

    L’article ne s’intéresse qu’aux malades hospitalisés, alors que le but du traitement du Professeur Raoult est justement d’éviter l’hospitalisation en traitant les malades tôt dans l’évolution de la maladie.

     Cette étude sur registres est rétrospective, non randomisée, sans groupe témoin tiré au sort, toutes exigences répétées au centuple sur les médias pour critiquer les travaux de Raoult, qui eux au moins étaient prospectifs.

    Si cette étude du Lancet avait eu pour but d’étudier le devenir des échecs de la chloroquine selon le schéma marseillais, elle aurait pu avoir un sens, à condition de ne pas en tirer de généralités sur l’ensemble des patients traités par ce schéma.

    Mais sélectionner seulement les échecs d’un traitement pour soi-disant évaluer son intérêt global, témoigne d’une méthode non scientifique, complètement biaisée. Si on appliquait cette méthode pour juger de l’efficacité de la vaccination contre la rougeole en regardant les hospitalisations lors des dernières résurgences de la maladie aux USA, on conclurait que la vaccination est inefficace, puisque la grande majorité des malades ont été vaccinés !

    Leur conclusion d’inefficacité de la chloroquine sont invalidées par leurs propres chiffres !

    Leurs conclusions sur l’inefficacité du traitement Raoult sont également contredites par le faible pourcentage de malades hospitalisés après bithérapie précoce conseillée par Raoult : sur les 98262 malades de l’étude du Lancet, atteints de covid19 hospitalisés, seulement 6211 (6%) ont reçu une bithérapie dans les 48 heures qui ont suivi le diagnostic, alors que l’évolution naturelle de la maladie nécessite une hospitalisation dans 10% à 20% des cas selon le ministère de la santé. Si le protocole Raoult était sans aucune efficacité, on devrait retrouver parmi les patients hospitalisés un pourcentage de malades équivalent à l’ensemble du groupe. Or aux USA 50 % des médecins utilisent le schéma Raoult comme traitement du Covid. Si ce traitement était inefficace, la même proportion devrait se retrouver parmi les malades hospitalisés, ce qui est loin d’être le cas.

    Leurs conclusions sur la surmortalité après chloroquine sont également biaisées par leur échantillonnage et/ou leur a priori.

    Seule une étude prospective pourrait évaluer le risque de mortalité et le risque cardiaque après traitement Raoult pour Covid19.

    Le risque de troubles du rythme cardiaque de la chloroquine seule est connu depuis 70 ans et largement inférieur à 1%. La possibilité d’augmentation du risque par l’association à l’azithromycine ne peut être exclue chez les personnes âgées à comorbidité lourde, mais n’a pas été observée chez les femmes enceintes des pays d’endémie palustre où cette association est fréquemment utilisée.

    Actuellement la plus grande étude prospective publiée sur ce problème est celle du Pr Raoult qui n’a observé aucune complication cardiaque mortelle de la chloroquine.

    En conclusion il est dommage qu’un si grand nombre de journaux répètent des conclusions manifestement fausses sans aucune enquête critique sur leur validité. Existe-t-il encore des journalistes d’investigation ? Sont-ils bâillonnés par leurs actionnaires ?

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    Gérard Délépine
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  • Communiqué de presse

    Collectif de médecins "Covid19-Laissons les médecins prescrire"

     

     

    Etude sur 96032 dossiers médicaux émanant de 671 hôpitaux sur les 6 continents.

    Patients hospitalisés entre le 20/12/19 et le 14/04/20 – Publication le 21/05/20 – 4 auteurs signataires Chapeau ! un record d’efficacité pour recueil data, traduction des différentes langues étrangères y compris asiatiques + analyse statistique + écriture article + reviewing + publication !
    Au bas mot une publication à 50 millions d’euros. Qui l’a financée ?
    Et on passe sur les liens d’intérêt déclarés par les auteurs avec l’industrie pharmaceutique (cf page 9).

    1. DES PATIENTS HOSPITALISES, A UN ETAT GRAVE DE LA MALADIE
    2. DES PATIENTS SUIVIS DANS DES PAYS N’AYANT PAS LES MEMES ATTITUDES THERAPEUTIQUES
    3. DES CRITERES D’INCLUSION FLOUS ex : des coprescriptions d’antiviraux dans 40% des cas, sans information sur leur répartition dans les groupes analysés
    4. DES IMPRECISIONS SUR LES TRAITEMENTS ANALYSES : on parle de macrolides. Impossible de savoir QUI A RECU DE L’AZITHROMYCINE
    5. DES PATIENTS AVEC DES COMORBIDITES n’en faisant pas une population représentative (ex : 1 patient sur 3 avec hypertension dans le groupe hydroxychloroquine + macrolide)
    6. DES GROUPES NON COMPARABLES : ex groupe HCQ* + macrolide plus grave avec 20% de ventilation mécanique versus 7,7% des patients du groupe « dit témoin », idem sur paramètre SaO2 ˂ 94
      Alors qu’il est écrit « No significant between-group differences were found among baseline characteristics or comorbidities. » « Foot note » du tableau 2 surprenante : « Age and BMI are continuous variables.
      « The 95% CIs have not been adjusted for multiple testing and should not be used to infer definitive effects »
    7. DES DOSES ET DUREES DE TRAITEMENT NON PRECISEES
    8. DES RESULTATS EXPRIMES EN MOYENNE, ON AURAIT AIME AUSSI DES MEDIANES ET DES RANGE
    9. AUCUNE INFORMATION SUR LES « MISSING VALUES » « multiple imputation for missing values was not possible » « it was assumed that the characteristic was not present » – il est évident que les missing values doivent se compter à la pelle sur une analyse multicentrique multipays aux soins variés
    10. AUCUNE ANALYSE DES GROUPES EN FONCTION DES TRAITEMENTS ASSOCIES NI DES RISQUES CARDIO
    11. AUCUN SCANNER THORACIQUE A LA RECHERCHE DES ATTEINTES CARDIAQUES DU VIRUS QUI SONT FREQUENTES POUR UNE ANALYSE CORRECTE DE CE QUI EST APPELE EVENEMENT INDESIRABLE
    12. PAS DE MESURE DES INTERVALLES QT NI DE RECHERCHE DE TORSADES DE POINTE !!!
    13. UNE PRESCRIPTION VENDUE COMME PRECOCE (moins de 48h après l’hospitalisation) QUI OCCULTE LA DATE DES PREMIERS SYMPTOMES ET VEUT FAIRE CROIRE A UNE PRESCRIPTION PRECOCE !

    et la liste est encore longue… Mais diantre le Comité de lecture faisait-il la sieste ???

    Assez d’une telle désinformation ! QUI a intérêt à faire croire que l’Hydroxychloroquine est inefficace et dangereuse quand elle est bien prescrite ?

    LAISSONS LES MÉDECINS PRESCRIRE !

    Le collectif de médecins #COVID19-LaissonsLesMédecinsPrescrire, après avoir réclamé la liberté d’auto-prescription de l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine, sous stricte surveillance médicale, dans le but de réaliser une étude observationnelle rigoureuse portant sur plusieurs milliers de médecins français infectés par le Covid-19, exige l’abrogation du décret du décret n°2020-293 du 23 mars 2020 modifié par les décrets 2020-314 du 25 mars et 2020- 337 du 26 mars 2020 portant atteinte à la liberté de prescription et réduisant les chances des citoyens dans le soin du COVID-19.

    Twitter @laissonslespre1

    Contacts presse : Alexandra CARRASCO – Marie-Noëlle BAS – presse@stopcovid19.today

    Collectif de médecins "Covid19-Laissons les médecins prescrire", le 23/05/20

    source: https://stopcovid19.today/

    *https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)31180-6/fulltext

     

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  • Les journalistes français ne savent ni lire ni interpréter les études médicales-par Laurent  MUCCHIELLI (16/05/20)Vendredi 15 mai 2020, un des sujets qui traversent l'ensemble des médias français, tout au long dans la journée, est : "deux nouvelles études montrent que l'hydroxychloroquine n'est pas efficace contre la Covid". On va montrer ici que les journalistes ne savent pas lire les études médicales et que le message ainsi diffusé est purement et simplement mensonger.   


    La crise du Covid est comme un révélateur ou un miroir grossissant, elle exacerbe les mécanismes préexistants. C’est vrai du fonctionnent du pouvoir politique et de la haute administration dépendant du ministère de la santé. Et ça l’est également de la presse française, qui s’enfonce dans la superficialité et la suffisance. On n’a jamais vu autant de journalistes parler de science, et on n’a jamais vu autant de journalistes dire autant de bêtises. On va ci-dessous montrer une fois de plus que la plupart d’entre eux ne savent pas lire un article scientifique. Pire : on va comprendre qu’ils ne jugent même pas nécessaire d’apprendre à le faire, tellement ils sont pressés de confirmer leurs opinions.

    Un grand concert de copier-coller

    C’était hier matin – 15 mai 2020 – sur BFMTV (télévision privée) puis sur France Info (radio publique), puis encore sur le site Internet de France Info (encore le service public). Et tout cela était nourri des dépêches de l’Agence France Presse (AFP) tombées la veille au soir. Dépêches qui nourriront au fil de la journée l’ensemble de la presse dans un grand concert de copiés-collés.

    BFMTV – fil d’actualités – 06h57 – Hugo Septier avec AFP : « Coronavirus : l'hydroxychloroquine n'est pas efficace, selon deux études ». Extraits : « Selon deux études publiées vendredi, le traitement qui a fait couler beaucoup d'encre, ne semble en réalité pas efficace contre le Covid-19, que ce soit chez des patients gravement ou plus légèrement atteints. La première étude, menée par des chercheurs français, conclut que ce dérivé de l'antipaludéen chloroquine ne réduit pas significativement les risques d'admission en réanimation ni de décès chez les patients hospitalisés avec une pneumonie due au Covid-19. Selon la seconde étude, menée par une équipe chinoise, l'hydoxychloroquine ne permet pas d'éliminer le virus plus rapidement que des traitements standard chez des patients hospitalisés avec une forme "légère" ou "modérée" de Covid-19. En outre, les effets secondaires sont plus importants ».

    France Info avec AFP – 07h47 – « Coronavirus : deux études concluent à l'inefficacité de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 ». Extraits : « L'hydroxychloroquine, traitement qui a fait couler beaucoup d'encre, ne semble pas efficace contre le Covid-19, que ce soit chez des patients gravement ou plus légèrement atteints, selon deux études publiées jeudi 14 mai. La première étude (en anglais), menée par des chercheurs français, conclut que ce dérivé de l'antipaludéen chloroquine ne réduit pas significativement les risques d'admission en réanimation ni de décès chez les patients hospitalisés avec une pneumonie due au Covid-19. Selon la seconde étude (en anglais), menée elle par une équipe chinoise, l'hydoxychloroquine ne permet pas d'éliminer le virus plus rapidement que des traitements standard chez des patients hospitalisés avec une forme "légère" ou "modérée" de Covid-19. De plus, les effets secondaires sont plus importants ».

    En version radio dans la matinale, à 08h30, les journalistes Renaud Dély (pour mémoire, celui qui avait traité les Gilets jaunes de « vermine » le 21 avril 2019) et Matteu Maestracci interviewent le député d’extrême droite non-inscrit Louis Alliot. A un moment, R. Dély le questionne pour le soutien qu’il a affiché à l’endroit du professeur Raoult et s’empresse de le contredire en affirmant : « les études internationales qui mettent en doute l’efficacité de l’hydroxychloroquine se multiplient, encore deux nouvelles études ces tout derniers jours qui démontrent que ce traitement n’est pas plus efficace et qu’il est même potentiellement plus dangereux sur le plan cardiaque ». Il en profite également pour prétendre que « les médecins ne sont pas interdits de le prescrire », faisant mine d’ignorer le contenu réel du décret du 25 mars et la différence entre médecine hospitalière (où les médecins peuvent prescrire le traitement de leur choix) et médecine de ville (où les médecins ne le peuvent pas).

    Pour mémoire encore, le vendredi précédent (8 mai), France Info donnait la parole à Marie-Paule Kieny, directrice de recherche à l’Inserm, membre du CARE (le deuxième comité scientifique installé par le gouvernement le 24 mars), qui déclarait que « la plupart des études qui sortent disent que ça ne sert à rien et que ça ne marche pas » et renvoyait bien entendu à l’étude européenne Discovery qui pourtant est un fiasco et ne donnera jamais les résultats (quels qu’ils soient) annoncés pour la mi-mai depuis le mois de mars.

    Que dire sinon que nombre de journalistes (et derrière leurs rédactions en chef) se comportent dans cette affaire comme des bons relais de la communication gouvernementale ? Manque la preuve d’une telle hypothèse. Elle arrive.

    Ce que disent (et ne disent pas) les deux études scientifiques en question

    L’étude française (hôpitaux de la région parisienne), signée par une trentaine d’auteurs (dont le célèbre opposant à D. Raoult, F.-X. Lescure, en lien d’intérêt avec le laboratoire Gilead), a été initiée au moins de mars. Il ne s’agit pas d’une étude randomisée. Elle porte sur 181 patients hospitalisés pour une pneumonie et ayant besoin d’assistance respiratoire. Pour l’essentiel, 84 patients ont reçu de l'hydroxychloroquine dans les 48h suivant leur admission à l'hôpital et 89 autres n'en ont reçu (c’est le groupe de contrôle). Au 21ème jour après leur entrée à l’hôpital, l’état de santé des deux groupes de patients comparés ne présentait pas de différence significative.

    Cette étude pose cinq problèmes. Le premier est la faiblesse des effectifs. Le second est le stade déjà avancé de la maladie. Le troisième est que cette étude n’est pas randomisée, chose qui est reprochée en permanence aux études de l’IHU mais qui, ici, ne gêne personne (encore et toujours le « deux poids, deux mesures » que nous avons déjà mis en évidence).  Le quatrième – de loin le plus important – est que cette étude ne teste pas le protocole Raoult puisque ce dernier d’une part associe l'hydroxychloroquine avec un antibiotique (l’azithromycine, qui est ici officiellement absente), d’autre part traite les patients dès qu’ils sont testés positifs (pour faire baisser la charge virale, sans attendre les premiers signes de détresse respiratoire). Enfin, un cinquième problème est encore plus sournois puisque les auteurs de l’article ont tenté de le dissimuler (ce qui n’a pas échappé à l’équipe de Raoult). Ce problème est que, sans le dire dans la méthodologie exposée au début de l’article, l’étude française a en réalité donné à 15 patients une combinaison d'hydroxychloroquine et d’azithromycine. Résultat (très favorable au protocole Raoult, donc déplaisant aux rédacteurs de l’article) : « Aucun des 15 patients qui ont reçu une combinaison d'hydroxychloroquine et d'azithromycine n'a été transféré aux soins intensifs et aucun n'est décédé. En outre, ces patients présentaient moins de signes graves à l'admission que les patients ayant reçu de l'hydroxychloroquine sans azithromycine ». A notre connaissance, aucun des très nombreux journalistes ayant commenté cette étude n’a relevé ne serait-ce qu’un seul de ces cinq points (et certainement pas les deux derniers).

    L’étude chinoise, signée par une vingtaine d’auteurs d’une dizaine d’hôpitaux et universités choinoises, a été initiée au mois de février. Elle porte sur 150 patients hospitalisés à un stade encore « modéré » de la maladie. Durant 28 jours, la moitié des patients a reçu de l'hydroxychloroquine, l’autre moitié non (groupe de contrôle recevant des « soins standards » dont on ignore cependant la nature et qui ne sont pas nécessairement exactement les mêmes que dans les protocoles « standards » français). L’étude est randomisée. Le résultat est l’absence de différence significative dans l’évolution de l’état de santé des patients à l’issue de la période l’observation.

    Quel sont ici les problèmes ? Le premier est à nouveau la faiblesse des effectifs. Le deuxième est le dosage de l'hydroxychloroquine (qui est le double de celui utilisé à Marseille). Le troisième est que, à nouveau, cette étude ne teste pas le protocole Raoult puisque ce dernier associe l’azithromycine ici absente. Enfin, le quatrième problème réside dans les fameux « effets indésirables » surtout « cardiaques » sur lesquels insistent tant les journalistes cités. C’est qu’ils n’ont lu que le résumé de l’étude et non le texte intégral dans lequel il est clairement indiqué que ces effets indésirables sont essentiellement des diarrhées (pour 10% des patients sous hydroxychloroquine) et que les 2 seuls cas plus sérieux consistent en des infections respiratoires et non des problèmes cardiaques. A nouveau, aucun des journalistes cités n’a relevé aucun de ces quatre points.

    Conclusion

    Les deux études présentées comme des contradictions majeures aux arguments du professeur Raoult ne testent pas en réalité son protocole (ou cherchent à le dissimuler lorsqu’elles le font en partie). Elles sont de surcroît conduites sur de très petits effectifs (181 et 150 patients là où l’IHU de Marseille en a 3 292 dans sa cohorte au 15 mai 2020). Ces journalistes (qui sont parmi les plus connus) ne travaillent pas sérieusement, ils déforment consciemment ou inconsciemment la réalité pour mieux confirmer leurs préjugés. Des préjugés qui coïncident parfaitement avec la communication gouvernementale (ce qui n'est pas sans rappeler des souvenirs de lecture de Serge Halimi Les nouveaux chiens de garde, 2005). Chacun en tirera les interprétations qu’il souhaite. Mais les faits sont là et les lendemains de crise risquent d’être douloureux pour cette presse.

    Post-Scriptum

    Pendant ce temps-là, aux Etats-Unis, sous la pression des médecins qui partout écrivent aux gouverneurs des états pour réclamer que l’on teste le protocole Raoult, le National Institutes of Health vient d’annoncer (14 mai) le lancement d’un grand essai clinique pour évaluer si l'hydroxychloroquine combinée à l'azithromycine peut prévenir l'hospitalisation et la mort liées à la COVID-19. Mais il n’y a peut-être pas eu de dépêche de l’AFP à ce sujet ? :)

    Laurent MUCCHIELLI, le 16/05/2020

    source: https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/

           

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  • source: https://www.youtube.com/

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  • Lancet : une enquête douteuse menée par des auteurs liés aux labos US

    "Ça vient de sortir et c’est tellement martelé sur les médias mainstream français que tu sens monter la boule puante de la manipulation et la fake news à plein nez : l’enquête menée par quatre auteurs sur les méfaits (supposés) de l’hydroxychloroquine et publiée dans le magazine scientifique anglais Lancet."

    • Les quatre auteurs de l’enquête sont tous liés directement ou financés par les grands labos US, parmi lesquels Gilead, à commencer par le premier de ces auteurs, Mandeep R. Mehra [photo d’en tête].
    • L’enquête portant sur 96.032 patients dans 671 hôpitaux a été menée avec une telle précipitation et des conclusions si rapidement établies par une équipe si restreinte que pas un seul médecin ne peut croire en son sérieux.
    • Pire encore, en entrant dans les détails de l’enquête, on s’aperçoit que l’hydroxychloroquine a été exclusivement testée sur 6.221 patients déjà parvenus à un stade avancé de la maladie, le CONTRAIRE de ce que prescrit le Dr Raoult !
    • Enfin, aucune indication n’est indiquée sur les sources de financement d’une aussi vaste étude (coût estimé à 50 millions d’euros au bas mot).

    (...)

    Quelque chose de plus monstrueux encore que nous ne l’imaginions

    Plus atterrant encore, la précipitation avec laquelle  Olivier Véran, actuel ministre français de la Santé, annonce vouloir se baser sur les conclusions de cette douteuse enquête Lancet pour modifier, sans le moindre recul, les conditions de prescription de l’hydroxychloroquine, dans le sens restrictif cela va sans dire.

    Le même Véran n’a-t-il pas été, en pleine épidémie de coronavirus, jusqu’à faire interdire aux médecins français de prescrire le protocole du professeur Raoult, tandis que sa pompeuse expérience “scientifique” Discovery s’abimait dans le néant, transformant de fait la médecine française en médecine d’État ? Quelque chose de plus monstrueux encore que nous ne l’imaginions se joue dans la coulisse de l’industrie pharmaceutique, relayé avec fracas par un système politique et médiatique corrompu à l’os, au mépris de la sécurité sanitaire des citoyens français.

    Mais la ficelle est si grossière qu’elle ne peut qu’éclater aux yeux de ceux qui gardent encore un brin de jugeotte et de lucidité. Ainsi cette révélation du Dr Philippe Douste-Blazy, reprenant un aveu terrible de Richard Horton, directeur du magazine Lancet :

    « Le patron de Lancet, Horton, a dit : “Maintenant on ne va plus pouvoir publier des données de recherches cliniques parce que les laboratoires pharmaceutiques aujourd’hui sont tellement forts financièrement et arrivent à avoir de telles méthodologies pour nous faire accepter des papiers, qui apparemment sont parfaits méthodologiquement, mais qui au fond font dire ce qu’ils veulent.” »

    (...)

    Pierrick TILLET

    source: https://yetiblog.org/

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  •  Les traitements COVID 19 et l’anti-dopage

    Premier pays à avoir réagi massivement à l’épidémie de , la  publie ses recommandations pour la protection, la prévention et le traitement du  : elle sont d’ailleurs librement accessibles en ligne, y compris en français.

    http://www.chinacdc.cn/en/COVID19/

    La polémique fait rage en France, le régime Macron et ses relais médiatiques faisant la promotion active d’une molécule antivirale expérimentale et coûteuse développée par la multinationale américaine Gilead le remdesivir, tandis que nombre de médecins à la suite d’un des meilleurs virologue mondial officiant à l’hôpital de Marseille Didier Raoult, recommandent l’usage d’antibiotique macrolides (type azythromicine) aux propriétés antivirales et à l’efficacité contre les pneumonie reconnue, associé à l’.

    Le CDC chinois formule des recommandations très simples en matière de prescriptions, qui doivent reposer sur une détection précoce et systématique des cas, leurs isolements et leurs surveillance. Tout en notant qu’ “aucune méthode de traitement antivirale efficace n’a été confirmée” ses recommandations de traitement sont les suivantes :

    • surveillance, contrôle et aide de l’oxygénation
    • utilisation d’interferon alpha – un médicament d’origine cubaine dont les propriétés permettent d’améliorer la réponse anti virale immunitaire, associée à du lpinabvir ou de la ribavarine
    • phosphate de cloroquine et arbidol

    Il n’est pas fait mention du médicament promu par l’establishment macronien dans la santé… le remdesivir. Il est vrai qu’il ne semble pas exister d’étude montrant son efficacité tandis que ses effets secondaires sont importants.

     indique de son coté des résultats encourageants dans la prévention et le traitement avec l’utilisation d’un de ses médicaments utilisant un anticorps monoclonal l’itolizumab (lire ici) pour stopper l’orage de citokynes , un second médicament qui est un immuno modulateur est également essayé (lire ici)

    Jean-Baptiste CLÉMENT

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

    Covid-19-Les recommandations du CDC

    (Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies)

     

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  • Emmanuel Macron a reconnu une "erreur de stratégie" le 15 mai, tout en défendant en creux sa politique de santé menée depuis 2017.Emmanuel Macron a reconnu une "erreur de stratégie" le 15 mai, tout en défendant en creux sa politique de santé menée depuis 2017.

     

    Emmanuel Macron et Olivier Véran ont exprimé des regrets limités sur la politique de santé menée depuis 2017, affirmant ne pas être allé "assez vite". En réalité, le gouvernement a surtout maintenu une intense cure d'austérité dans les hôpitaux, contraints de réaliser 2,6 milliards d'économies en 2018 et 2019.

    Un mea culpa en trompe-l'œil. En visite à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière vendredi 15 mai, Emmanuel Macron a semblé faire amende honorable sur sa politique de santé : évoquant une "erreur dans la stratégie", il s'est dit prêt à investir, notamment pour "mettre fin à [la] paupérisation" des soignants. Des concessions qui n'en sont pas vraiment, puisqu'elles consistent avant tout à regretter de ne pas avoir tenu la cadence pour conduire les réformes d'ampleur annoncées depuis fin 2018. "C’était une super stratégie, mais à faire dix ans plus tôt", a résumé le président. En réalité, plutôt que de n'être pas allé "assez vite", l'exécutif est surtout responsable d'avoir imposé des restrictions drastiques aux hôpitaux : 2,6 milliards d'économies en 2018 et 2019 à travers les lois de financement de la sécurité sociale (LFSS), qui se sont traduites par une baisse du nombre de lits et une fonte de la masse salariale. Et les mesures annoncées depuis 2018 ne représentent qu'un répit relatif, que d'autres mesures de coupes pourrait largement éclipser.

    En plus de promettre de nouveaux moyens, Emmanuel Macron s'est employé dernièrement à défendre la politique de santé menée jusqu'alors par son gouvernement. "On a réinvesti pour la première fois depuis 15 ans dans l'hôpital. C'est la première fois, avant les mouvements en 2018, qu'on met fin à la baisse du tarif hospitalier",a-t-il ainsi martelé le 15 mai auprès de soignants de la Pitié-Salpêtrière. Le président fait ici référence aux montants remboursés à travers la "tarification à l'activité" (T2A) - mis en place en 2004, ce système organise le financement des hôpitaux à partir du nombre et du type de soins qu'ils effectuent : un prix (ou "tarif") est attribué d'année en année aux différentes opérations, qui sont comptabilisées par les établissements pour servir au calcul de leurs dotations. Dans la même veine, le ministre de la Santé a affirmé dimanche 17 mai que l'exécutif n'avait pas "emprunté une mauvaise route" : "Nous avons inversé la tendance sur les dépenses de santé et relancé l'investissement", a fait valoir Olivier Véran dans une interview au JDD.

    Cure prolongée

    Dans les faits, le gouvernement n'a pourtant pas de quoi se féliciter. Il a en effet imposé aux hôpitaux publics et privés une austérité budgétaire intense depuis 2017, à travers la loi de financement de sécurité sociale (LFSS), élaborée d'une année sur l'autre par l'exécutif : 1,6 milliards d'économies y ont été inscrits pour 2018, puis 1 milliard pour 2019. Soit un rythme encore plus élevé que celui mené sous le quinquennat de François Hollande, pendant lequel les LFSS ont imposé des restrictions de 960 millions par an en moyenne.

    Comme souvent depuis dix ans, les objectifs de réduction de dépenses ont même été dépassés en 2018 : les hôpitaux ont alors dépensé 333 millions d'euros de moins que l'enveloppe qui leur était dévolue. Un écart en partie dû à une hausse moins importante qu'anticipée de l'activité, à en croire un rapport de la Cour des comptes publié en juin 2019. "Mais il y a aussi eu des économies supplémentaires", estime Rachel Bocher, psychiatre et présidente de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH). Quant aux dépenses de 2019, elles devraient s'établir à un niveau proche de celui fixé par la LFSS.

    Qu'en est-il de la fameuse tarification à l'acte ? Comme évoqué par le président, les tarifs hospitaliers ont bien augmenté… mais seulement en 2019 : en 2018, ils avaient baissé de 0,5%, diminuant d'autant les montants que pouvaient se faire rembourser les hôpitaux. Et cette chute n'a pas été compensée par la légère hausse de l'année suivante, les tarifs n'ayant progressé que de 0,2% en 2019.

    Parmi les autres éléments à mettre selon eux au crédit de l'exécutif, Emmanuel Macron et Olivier Véran ne manquent pas de faire valoir la relance de l'investissement. Mais sur ce point, les statistiques du ministère de la Santé contredisent leurs déclarations : les hôpitaux publics ont investi 300 millions d'euros de moins en 2018 qu'en 2017 (en baisse de 7,5%), les résultats de 2019 n'étant pas encore disponibles. Idem pour les dépenses de santé, effectivement en hausse, mais sans pour autant "invers[er] la tendance" comme le prétendait Olivier Véran. Ces dernières ont augmenté de 3,9 milliards en 2018, contre 6,3 l'année précédente.

    Les économies subies par les hôpitaux s'inscrivaient dans une stratégie sur plusieurs années, établie au début du quinquennat. Les mesures adoptées pour 2018 constituaient ainsi "la première année de mise en œuvre du nouveau plan [de dépenses] 2018-2022", comme l'indique une circulaire signée en mai par Agnès Buzyn. Au menu : "l’amélioration de la performance interne des établissements dont la rationalisation des achats hospitaliers", ainsi que "l’accélération du virage ambulatoire", qui consiste à favoriser une prise en charge des patients sans hospitalisation de longue durée.

    Comme sous les gouvernements précédents, les restrictions sont planifiées d'une année sur l'autre à travers l'Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam), qui fixe les dépenses de santé devant être remboursées par la collectivité. Cet indicateur comprend un sous-objectif pour les hôpitaux, dont les 80 milliards d'euros de budget reposaient à 68% sur les versements de l'Assurance maladie en 2018 (hors cliniques privées).

    Masse salariale en baisse

    Ces coupes budgétaires ont continué à peser sur l'activité des hôpitaux, notamment sur leur capacité d'accueil. Près de 4.200 lits ont été fermés en 2018, environ 1% du total. Soit un rythme proche de celui des années précédentes : près de 4.400 lits avaient été supprimés en 2017, et 4.000 en 2016. Le nombre de places d'hospitalisation partielle, qui regroupe les patients suivis par l'hôpital sans y séjourner plus de 24 heures, a lui grimpé de 1.800 en 2018. Mais cette hausse est insuffisante pour compenser la baisse du nombre de lits, selon Rachel Bocher : "Le nombre de places correspond aux patients qui peuvent être suivis en même temps. Il aurait donc fallu qu'elles augmentent au moins autant que le nombre de lits a diminué", explique la présidente du syndicat INPH.

    Les restrictions ont encore davantage pesé sur la masse salariale des hôpitaux. Cet indicateur fait l'objet d'un objectif à part entière : la circulaire signée par Agnès Buzyn en mai 2019 appelle par exemple à "[une] évolution de la masse salariale à 1,59% en 2019", une hausse identique à celle prévue l'année précédente. Cette consigne a été plus que respectée en 2018, les dépenses de personnel des hôpitaux n'ayant augmenté que de 1% selon la Cour des comptes.

    Soit une hausse inférieure à celle de l'inflation (1,8% cette année-là). Conséquence : en intégrant la hausse des prix, la masse salariale des hôpitaux a en réalité baissé. Elle est ainsi passée de 47,3 milliards d'euros en 2017 à 46,7 milliards en 2018 dans le public, un revirement après les légères augmentations des années précédentes. En plus de restrictions sur les salaires des soignants, cette chute est due à une "diminution du recrutement du personnel hospitalier, avec des personnels qui ne sont pas remplacés", analyse Rachel Bocher.

    Virage tardif

    A côté des coupes inscrites en LFSS, le gouvernement a esquissé une réforme du système de santé à partir de fin 2018. Parmi les mesures annoncées pour répondre à la colère des soignants, une seule semble pouvoir directement dégager des moyens pour les hôpitaux publics : la reprise d'un tiers de leur dette d'ici 2022 (10 milliards d'euros), décidée en novembre dernier. En leur évitant d'avoir à rembourser cette somme, l'opération devrait dégager "entre 800 millions et 1 milliard d’euros" par an selon un communiqué du ministère.

    Mais ces rallonges peuvent être compensées par des nouvelles restrictions en LFSS. Dans son texte pour 2020, adopté en décembre 2019, le gouvernement prévoyait 1 milliard d'économies supplémentaires, indépendantes de la reprise de la dette. Confrontés à de nouvelles coupes, les hôpitaux pourraient devoir reconstituer leur fardeau : "La dette s'est creusée à cause d'objectifs de dépenses impossibles à tenir", rappelle Rachel Bocher. L'emprunt a en effet été utilisé pour pallier l'insuffisance des versements de l'Etat.

    Il aura fallu la crise du Covid-19 pour vraiment forcer le gouvernement à desserrer l'étau, ses objectifs d'économies étant balayés par la vague de patients dans les hôpitaux. Olivier Véran a ainsi annoncé le 14 avril un relèvement de l'objectif de dépenses avec "7 milliards de plus" en 2020 pour le système de santé, une partie de cette somme allant aux hôpitaux. Plus largement, Emmanuel Macron a promis "plan massif d'investissement" dans l'hôpital le 26 mars, avec une "revalorisation de l'ensemble des carrières". La reprise partielle de la dette pourrait d'ailleurs être mise de côté : lors de sa visite du 15 mai, le président a affirmé que la mesure "ne parl[ait] à personne", et qu'il fallait "oublier ce truc et réinvestir différemment". De leur côté, les soignants sont toujours dans l'attente. "Nous voulons que l'argent se décline clairement dans une revalorisation des salaires, souligne Rachel Bocher. Pour l'instant, on n'a rien vu".

    Sébastien GROB

    source: https://www.marianne.net/

    Lire aussi   Plan Véran pour l’hôpital : "Il n’y a encore rien de très concret", déplore le collectif Inter-Urgences

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  • De notoriété publique, l’Union populaire républicaine traverse une tempête politique interne.

    Publiquement, un nombre significatif de cadres de ce parti porte de graves accusations contre le Président-fondateur du parti et ancien candidat à l’élection présidentielle, M. . Il revient bien entendu aux seuls adhérents de l’UPR, convoqués prochainement en congrès extraordinaire, de résoudre les questions posées au mouvement et bien évidemment, le PRCF ne s’ingérera pas dans les questions de droit et de personnes qu’auront alors à traiter les militants de l’ en leur âme et conscience.

    affiche du PRCF

    Engagé de manière pionnière dans la lutte pour un  progressiste, depuis sa création en 2004, le PRCF ne peut pour autant rester indifférent aux effets politiques que ne peut manquer de comporter la crise existentielle que subissent les militants de base de l’UPR, en particulier les jeunes qui pensaient être efficaces contre l’UE en militant dans ce parti. 

    C’est pourquoi nous rappelons ici les points qui nous distinguent de l’UPR :

    a)  Nous ne séparons pas la lutte pour l’indépendance nationale de sa dimension intrinsèquement anticapitaliste, anti-impérialiste et antifasciste.

    Quasiment toute l’oligarchie hexagonale, CAC 40 en tête, est fanatiquement engagée dans la funeste construction euro-atlantique et dans la promesse de mondialisation des profits qu’elle comporte. Dans ces conditions, seul le monde du travail, et tout particulièrement la classe des travailleurs salariés, est socialement et politiquement à même de conduire à son terme la lutte pour un Frexit digne de ce nom, lequel ne peut mener qu’à un affrontement de classes majeur entre le peuple travailleur et l’oligarchie capitaliste. Or, une telle confrontation poserait objectivement la question du socialisme pour notre pays tout en stimulant les luttes anticapitalistes à l’échelle du continent…

    C’est pourquoi la lutte pour l’indépendance nationale a besoin de la reconstruction d’un vrai parti communiste et d’un fort ancrage dans le combat social et dans le syndicalisme de classe. Une question que l’UPR est structurellement hors d’état de se poser.

    b) Il est hors de question, sous couvert de patriotisme, de faire alliance, fût-ce de loin, avec des forces fascisantes et xénophobes et de s’afficher aux côtés des Dupont-Aignan, Philippot, Poisson et autres satellites de la galaxie lepéniste comme l’a fait M. Asselineau en organisant avec eux une étonnante “soirée Brexit”. Tendre la main, si peu que ce soit, à des xénophobes, c’est trahir l’esprit antifasciste et antiraciste du CNR et c’est aussi discréditer la belle idée de l’émancipation nationale auprès des vrais républicains. C’est aussi salir notre pays à l’échelle internationale.

    c) Contrairement à ce que croit M. Asselineau, l’union pour un nouveau CNR ne peut pas se faire derrière un seul parti et derrière un seul homme. C’est pourquoi le PRCF promeut une initiative unitaire et plurielle à l’approche du 15eme anniversaire du Non français à la constitution européenne. Nous appelons tous les patriotes antifascistes, tous les syndicalistes de lutte, tous ceux qui ne confondent pas l’Internationale avec l’Europe supranationale et avec la mondialisation capitaliste, à signer cet appel

    Communistes héritiers de l’œuvre sans égale d’Ambroise Croizat, patriotes attachés à l’esprit du 18 juin 1940, socialistes fidèles à l’engagement anti-impérialiste de Jaurès, syndicalistes conscients de la radicale nocivité de l’UE du capital, démocrates qui refusez le totalitarisme insidieux des traités néolibéraux européens, écologistes qui comprenez combien les traités libre-échangistes transatlantiques sont ravageurs pour la planète, Gilets jaunes qui rêvez de justice sociale et de démocratie directe, féministes qui constatez que l’UE orchestre la régression des droits sociaux des femmes à l’échelle continentale, il vous revient de faire émerger ensemble, dans la fidélité aux valeurs du CNR historique, mais en affrontant audacieusement et au pluriel les problématiques vitales de notre époque, une toute novatrice CONVERGENCE NATIONALE DES RÉSISTANCES.

    Personne ne sera de trop, avec son vécu militant propre, dans ce combat vital pour déconfiner l’avenir.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • A propos de l’audition de Didier Raoult devant les sénateursLa réunion des sénateurs avec le Professeur Raoult

    La publication des réponses du professeur Didier Raoult aux questions d’un groupe de sénateurs de la commission des affaires sociales a suscité sur notre site Gomet’ un intérêt remarquable, au point de saturer notre serveur vendredi matin. Des dizaines milliers d’internautes ont demandé à télécharger le document.

    Certains se sont étonnés de cette publication, et ont émis des doutes sur sa véracité. Ce document nous est parvenu en effet par une voie non conventionnelle, celle d’un fidèle lecteur que nous tenons à remercier.

    Un groupe de travail de la commission des affaires sociales

    Nous avons alors nous-mêmes vérifié l’intérêt et la nature de ce rapport. La première vérification est intellectuelle. Est-ce que ce document est dans la logique des interventions du professeur marseillais ? Est-ce que le ton, les thèmes, les dires sont dans son historique d’intervention. Sans être des exégètes agréés de la pensée raoultienne, nous l’avons trouvé fiable. D’autant qu’au même moment, le rapport date du 8 mai, Paris Match publie, le 9 mai, une interview certainement réalisée dans la semaine et qui aborde les mêmes sujets de façon plus châtiée, avec un style plus élaboré digne de la patte des secrétaires de rédaction de Match.

    Mais pour autant, ce pourrait être un écrit apocryphe talentueux. Nous avons alors vérifié et authentifié, l’origine réelle de ce rapport, l’existence d’une réunion en téléconférence avec des sénateurs et l’argumentaire documenté du professeur Raoult.

    Restait une question : les rapports des auditions publiques de la commission des affaires sociales sont mentionnés sur le site du Sénat et les réunions sont à l’agenda de l‘honorable institution. Pas celle avec Didier Raoult.

    Il s’agit en fait d’une réunion organisée à l’initiative d’un rapporteur de la commission des affaires sociales (une pratique courante) qui a sollicité le patron de l’IHU – Méditerranée Infection. L’audition a été demandée par la rapporteure Catherine Deroche (sénatrice LR du Maine et Loire). Elle s’est déroulée jeudi 7 mai en fin de matinée. Deux sénateurs de la métropole ont participé à la réunion : MM. Michel Amiel et Bruno Gilles. Le sénateur Bruno Gilles a confirmé à Gomet’ les propos très argumentés du professeur Raoult, sa détermination et la précision de ses propos. L’élu précise qu’un compte rendu officiel sera bien diffusé et évoque une surcharge de travail des services de la commission des affaires sociales pour expliquer le délai de publication.

    L’expérience marseillaise des lazarets

    Dans son rapport, le professeur précise son choix sur le lazaret plutôt que le confinement « la quarantaine (on confine tout le monde) ne fonctionne pas (elle consiste à enfermer des gens contagieux avec des non contagieux) » en faisant référence à l’expérience marseillaise des lazarets ceux notamment d’Arenc, puis du Frioul.

    Le lazaret du Frioul: un ensemble de douze bâtiments édifiés au XIXe siècle par Michel Robert Penchaud sur l’archipel. Ceinture sanitaire protégeant Marseille des épidémies, les bâtiments étaient destinés aux marins en quarantaine.

    Mais il hausse surtout le ton au plan politique. Après la visite d’Emmanuel Macron, l’exécutif observait une neutralité bienveillante avec Didier Raoult. Or le lundi précédant cet entretien, le 4 mai, Édouard Philippe a évoqué au Palais du Luxembourg un certain « savant » qui assure sans réelle preuve « qu’il ne peut y avoir de deuxième vague » de Covid-19. Sans mentionner le virologue, Édouard Philippe a déclaré : « Tel savant nous dit, affirmatif et catégorique, qu’il ne peut pas y avoir de deuxième vague et que le virus s’éteindra avec l’été, tel autre, tout aussi savant et respecté, nous dit l’inverse. L’Histoire nous dira qui avait raison. Mais je crains que nous n’ayons pas le temps d’attendre que l’Histoire se fasse juge. »

    La colère froide de Didier Raoult

    Le ministre de la Santé, Olivier Véran a également marqué son agacement dans Le Parisien samedi 2 mai. « Je dirais qu’en termes de prévision, je préfère me référer à des experts qui ne disent pas qu’il y aura moins de morts du coronavirus que par accidents de trottinette ! Ou qui ne disent pas qu’il n’y aura pas de seconde vague après avoir dit qu’il n’y aurait pas de première. Ce n’est pas très responsable et je le lui dirai. »

    Didier Raoult, placide, derrière son calme apparent, en tournicotant sa barbiche, a voulu dans cet échange sénatorial remettre les pendules à l’heure et dans une colère froide, il met en cause les autorités politiques et les place face à leurs responsabilités. Il dénonce les « délires », les « émotions », la « manipulation de l’opinion », les « conflits d’intérêts », « les mensonges d’un autre monde »…

    « Ceci, affirme-t-il, décrédibilise durablement les décisions de l’État dans une situation de crise, quand les praticiens sont massivement en désaccord avec les autorités, et cela représente un danger pour l’avenir ».

    « Ceci ressemble à l’histoire du sang contaminé ! » avertit Didier Raoult et il pointe ce qui pourrait devenir une non-assistance à personnes en danger, voire un procès politique : « L’idée de proposer, officiellement, aux patients de ne pas chercher de soins avant de sentir des difficultés respiratoires, a été une décision extrêmement dangereuse ».

    Christian APOTHÉLOZ

    source: https://gomet.net/

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  • Le professeur Didier Raoult devant la commission des affaires sociales du Sénat (Crédit DR).Le Professeur Didier Raoult devant la commission des affaires sociales du Sénat

     

    Critiqué par le Premier ministre, mis en garde par le ministre de la Santé, remis en question sur les plateaux TV, le professeur Didier Raoult a dégainé son argumentaire devant le Sénat le 7 mai dernier en visioconférence. Les questions des sénateurs furent factuelles, précises, acérées. Les réponses de Didier Raoult sont à la hauteur. Il réplique coup pour coup et précise ses attaques, sur le fond, avec les mêmes arguments qu’il défend depuis le début de la crise ou plus récemment dans son interview à Paris Match du 9 mai, mais sur la forme avec plus de combativité et de vélocité.

    Dans un document de synthèse qui circule, produit par Didier Raoult, les réponses au questionnaire d’un groupe d’élus membre de la commission des Affaires sociales du Sénat et que nous publions ci-dessous (en dernière page), il remet en cause globalement l’approche du gouvernement et pointe des responsabilités lourdes des décideurs politiques et médicaux. La pensée raoultienne en 10 citations.

    1. Le conseil scientifique n’est pas au niveau

    Sur le Conseil scientifique, il réitère sa grande défiance arguant du mauvais niveau des membres (par rapport à lui C.Q.F.D.) « Je refuse de débattre avec des gens ayant un niveau de connaissance trop bas » réaffirme-t-il dans Match. Mais surtout, il attaque sa consanguinité avec uniquement l’Inserm et l’Institut Pasteur au board, des infectiologues d’abord mais surtout, « ce groupe évolue dans un écosystème commun avec les directions locales de l’industrie pharmaceutique. »

    2.  Il faut tester tout de suite le maximum de personne

    « Dans une situation épidémique qui débute, il faut tester tout de suite le maximum de personne. Ceci n’a pas été réalisé, en particulier parce que pendant un certain temps, les Centres nationaux de référence (tous les deux présents au Conseil ccientifique) considéraient que les tests diagnostiques étaient une difficulté particulière, (ce qui ne correspond pas à̀ la réalité), et qu’eux seuls pouvaient les faire.»

    3. Le paracétamol avant l’insuffisance respiratoire : une décision extrêmement dangereuse

    « L’idée de proposer, officiellement, aux patients de ne pas chercher de soins avant de sentir des difficultés respiratoires, a été une décision extrêmement dangereuse : chez les patients qui ne présentaient que pas, ou peu de symptômes, et pas de difficultés respiratoires (dyspnée), 65 % d’entre eux avaient des lésions au scanner.

    De mon point de vue, il y a tentative de monopolisation de la connaissance dans ce que cette crise a permis de révéler, et qui ne correspond pas à la réalité analysable. Quant aux recommandations, il paraît difficile, de mon point de vue, de dire aux gens qui sont malades de ne pas venir se faire tester, ni soigner, et de dire aux patients que la seule thérapeutique acceptable est le Doliprane jusqu’au moment où ils présenteront une insuffisance respiratoire. »

    4. La bonne méthode pour découvrir des choses inattendues

    « Tout commence toujours dans les maladies nouvelles par de l’observation anecdotique, ensuite par des séries observationnelles qui permettent de cerner les questions basées sur l’observation initiale. Le fait d’imaginer que l’on puisse, en utilisant des méthodes traditionnelles se doter des capacités d’observations est juste un fantasme là aussi lié au fait que la plupart des gens qui sont en situation d’avoir une opinion sur cette situation se trompent de guerre. Dans les maladies nouvelles, les initiatives individuelles, les observations sont essentielles, c’est ce que les Anglais appellent l’abduction, c’est-à-dire la capacité de découvrir des choses qui sont inattendues et qui ont été extrêmement communes dans cette maladie.»

    5. La chloroquine : émotion, délire, manipulation de l’opinion

    « Il est à noter, qu’à cette occasion, j’ai pu observer un délire, qui est le plus stupéfiant sur le plan médicamenteux, de toute ma carrière, pourtant longue, sur le danger extrême de l’utilisation de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine. Ces médicaments sont prescrits depuis 80 ans, il est probable qu’au moins 1/3 de la population a eu l’occasion d’en manger. En France, la CNAM rapporte que 36 millions de comprimés de Plaquenil 200 mg ont été́ distribués en 2019. L’émotion formidable, sur les risques de la chloroquine et l’hydroxy-chloroquine, témoigne d’une absence complète de contrôle de l’information raisonnée, basée sur la bibliographie, et non pas sur les émotions des uns et des autres, voire la manipulation de l’opinion et je mesure mes termes. Par définition, le directeur de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), en est responsable. » (N.D.L.R. Le docteur en psychiatrie, Dominique Martin)

    6.  Conflits d’intérêts et « scientific misconduct »

    Didier Raoult avait déjà dénoncé les conflits d’intérêts des autorités médicales en particulier avec le laboratoire américain Gilead.

    « Ce qui est inquiétant, est que l’équipe conseillère du Conseil scientifique, qui rapporte des données sur le Remdesivir ou sur l’hydroxychloroquine, au mieux sont maladroites, ou pire, sont manipulées ». (…) « Il existe un problème très fondamental de conflits d’intérêts concernant la médecine dans ce pays, il paraît difficile d’être à la fois le bénéficiaire de financement massif et de se prononcer raisonnablement sur des choix thérapeutiques qui concernent les médicaments d’un industriel qui les produit. » Didier Raoult a même fait établir une courbe comparée des interventions contre la Chloroquine et du cours de Bourse Gilead ! (9 milliards de dollars d’action ont été́ échangés pendant la période du COVID 19 pour l’action Gilead). Derrière les murs de labos la bataille est sans merci : « Des dénonceurs professionnels m’ont fait harceler, pour me faire rétracter des publications ».

    Pour donner l’exemple, l’IHU publie en fin de rapport un compte rendu chiffré de tous les contrats, conventions et dons des industries pharmaceutiques faits à la Fondation.

    7.   Le ministère dans le collimateur

    « La position du ministère qui a consisté, sur les conseils du Haut comité de santé publique actuel, conseillé par le Professeur Chidiac, d’interdire la prescription d’hydroxychloroquine aux médecins généralistes. (…)  Il existe donc pour des raisons qui sont mystérieuses et dont je pense que cette commission devrait se préoccuper sérieusement, d’empêcher l’usage du médicament le plus utilisé au monde pour traiter le COVID, le plus utilisé au monde par les médecins qui prennent en charge les COVID. Ce mystère français reste à élucider. Ceci décrédibilise durablement les décisions de l’État dans une situation de crise quand les praticiens sont massivement en désaccord avec les autorités et représente un danger pour l’avenir. »

    8.  L’essai Discovery biaisé

    « L’essai Discovery représente les conséquences d’un choix initial, qui était d’utiliser le Remdesivir, et celui-ci ne pouvant être utilisé que dans les formes graves du fait de sa toxicité. Il ne testait plus la prise en charge des formes au début, ce que je pense être une erreur grave et une ignorance scientifique coupable sur la virologie.»

    9.  Le vaccin : un pari symbolique ?

    « Concernant les vaccins, je ne suis pas sûr qu’un vaccin, pour une maladie dont on ne sait pas si elle existera l’année suivante, soit réellement autre chose qu’un pari. Il n’empêche qu’il faut bien que certains prennent des paris, mais la route est longue. Les exigences de sécurité, pour un vaccin de cette nature, prennent plusieurs années, en général.

    J’ai la plus grande incompréhension sur les recommandations vaccinales. Il n’y a aucune homogénéité sur les recommandations vaccinales en Europe, où il existe 23 programmes de vaccination différents, aucun rapport entre nos recommandations vaccinales et celles des États-Unis. Des vaccins extrêmement importants et efficaces comme celui de la varicelle (plusieurs de centaines de milliers de cas en France, par an), le rotavirus (plusieurs de centaines de milliers de cas), le papillomavirus, plus l’absence de mise en place d’une vaccination pour la grippe des enfants (la grippe aura tué probablement plus d’enfants cette année que le Covid), amène à penser que la création d’un vaccin, en dehors de son aspect symbolique, ne débouche pas nécessairement sur un usage. Je pense qu’il est plus urgent d’avoir une réflexion sur les vaccins existants actuellement, que sur les vaccins pour une maladie dont on ne sait pas si elle sera encore présente l’année prochaine.»

    10. Le Lazaret ou la quarantaine ?

    « Les isolements ont été faits sur un mode de quarantaine et non pas sur un mode de Lazaret, que nous connaissons bien à Marseille. Nous savons à Marseille, depuis plusieurs siècles, que le Lazaret (on isole les malades) a un intérêt (comme les avaient les sanatoriums) mais que la quarantaine (on confine tout le monde) ne fonctionne pas (elle consiste à enfermer des gens contagieux avec des non contagieux) et il se passe ce qui s’est passé sur les bateaux comme le Diamond Princess ou le Charles de Gaulle qui sont des exemples typiques de ce qu’est le confinement sans test préalable.»

    Christian APOTHÉLOZ

     

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    source: https://gomet.net/

     

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