• Appel à la grève au CHRU de Brest ce jeudi. ( LT.fr - 05/07/2 - 15h49 ) Les syndicats dénoncent un manque de recrutement pour assurer les remplacements des congés d’été.

    Un mouvement de grève est annoncé, ce jeudi, au CHRU Brest-Carhaix. Les syndicats dénoncent un manque de recrutements pour assurer les remplacements des congés d’été.

    Les syndicats CGT, CFDT et SUD du CHRU Brest-Carhaix appellent le personnel à une journée de grève et de mobilisation, ce jeudi 8 juillet, avec un rassemblement dans le hall de l’hôpital de la Cavale-Blanche, à 14 h.

    Ils dénoncent « la décision unilatérale de la direction de suspendre les autorisations de travail à temps partiel pendant la période estivale ».

    « De lourdes conséquences »

    Et d’expliquer, dans un communiqué, que « cette décision, qui fait suite au manque de recrutements pour assurer les remplacements des congés d’été, a de lourdes conséquences sur l’organisation personnelle des agents et la conciliation vie professionnelle/vie privée (garde d’enfant, situation des aidants, etc..). Ces agents hospitaliers, qui ont déjà été très sollicités pendant la période de la covid-19, sont maintenant contraints de travailler à temps plein pour garantir les congés annuels de l’ensemble du personnel. Pire, ces agents n’ont actuellement aucune lisibilité sur leurs horaires de travail ». Les syndicats exigent « l’annulation de cette décision ».

    Source : https://www.letelegramme.fr

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  • L’un des salariés grévistes de la Fonderie de Bretagne fait l’objet d’une procédure de licenciement. Une cinquantaine de personnes sont venues marquer leur soutien au salarié gréviste sous le coup d’une procédure de licenciement pour faute.L’un des salariés grévistes de la Fonderie de Bretagne fait l’objet d’une procédure de licenciement. Une cinquantaine de personnes sont venues marquer leur soutien au salarié gréviste sous le coup d’une procédure de licenciement pour faute. 

    Une procédure de licenciement pour faute lourde est engagée contre un gréviste, élu du personnel. Pour la CGT, c’est une attaque au droit de grève. La direction du site de Caudan (Morbihan) ne commente pas.

    L’entretien préalable au licenciement s’est tenu ce mardi 6 juillet 2021, à la Fonderie de Bretagne à Caudan, près de Lorient (Morbihan). Un salarié gréviste, élu du personnel, est visé par une procédure dans laquelle la direction de la FDB, filiale de Renault, lui reproche d’être à l’origine de la grève qui a duré huit semaines.

    Voici une semaine, à la reprise de l’usine, le salarié n’a pas été autorisé à embaucher à 5 h 30. « J’avais reçu un recommandé la veille, que je n’étais pas allé chercher, j’étais loin de me douter que c’était ça… » Son badge d’entrée désactivé, il n’a pas pu rentrer dans l’usine. Les salariés présents se sont alors regroupés, indignés. L’embauche a finalement eu lieu vers 10 h.

    L’un des salariés grévistes de la Fonderie de Bretagne fait l’objet d’une procédure de licenciement. Une cinquantaine de personnes sont venues marquer leur soutien. 

    Un rassemblement de soutien au salarié visé

    Ce mardi, une cinquantaine de personnes sont venues soutenir le salarié, des militants de la CGT pour la plupart. Durant l’entretien préalable, la direction a présenté les motifs de la procédure : « On reproche au salarié le mouvement de grève de huit semaines, a rapporté Maël le Goff, délégué CGT. C’est lui qui est mis en avant. »

    La direction pointe les faits du 27 avril, date au cours de laquelle les membres de la direction ont été retenus jusqu’à 22 h 30. « Ce jour-là, nous avions convenu d’un accord, rappelle Maël Le Goff, entre nous, la direction France de Renault, le préfet. Nous avions l’engagement qu’il n’y aurait pas de poursuite judiciaire. Ce n’est pas le cas, mais c’est pire. »

    « Pour nous, c’est une cabale contre la CGT »

    « On lui reproche le blocage du site industriel. Pour nous, c’est une cabale contre la CGT à travers le salarié. » Les délégués dénoncent une orchestration. Un Comité social et économique va se tenir avec une consultation des élus. Ensuite c’est l’inspecteur du travail qui étudiera le dossier et rendra une décision deux mois plus tard. Une procédure lourde, le salarié visé étant élu du personnel.

    « Mais il n’était pas tout seul à faire la grève !, s’indignent plusieurs salariés. Y’en a combien derrière ? » Contactée, la direction ne souhaite pas commenter la procédure en cours.

     

    Delphine LANDAY

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Situation internationale avec une dangereuse escalade guerrière de l’OTAN et les provocations à la guerre de l’Axe impérialiste emmené par les États-Unis d’Amérique contre la Chine et la Russie, crise sanitaire mais également crise économique, crise politique en France, Georges Gastaud revient dans un entretien approfondi sur les perspectives et les possibilités d’actions pour les travailleurs de France. L’occasion également d’expliquer ce que sont les propositions de la campagne lancée avec comme chef de file Fadi Kassem pour imposer la seule voie de progrès social, démocratique, écologique et pacifique pour 2022, l’alternative rouge et tricolore.

    Entretien d’Initiative communiste avec Georges Gastaud, co-secrétaire national du PRCF – 2 juillet 2021

    Initiative Communiste – Comment le PRCF apprécie-t-il l’évolution de la situation internationale à la suite de l’avènement de Joseph Biden ?

    Georges Gastaud

    Georges Gastaud – L’avènement de Biden, dont Roussel, plus soucieux de coups médiatiques que d’analyses marxistes (quel gros mot!), a cru bon d’encenser la politique économique, ne signifie nullement un tournant vers la détente internationale, bien au contraire. En gros, Trump représentait et représente encore des secteurs du grand capital étasunien qui veulent recentrer la domination impériale de Washington sur l’hémisphère américain et sur le “made in America” industriel et agricole, bel et bien ravagé par des décennies de mondialisation néolibérale. À la clé, ce furent les pressions maximales (nullement allégées par Biden) de Trump dirigées contre Cuba et le Venezuela, le coup d’État sous influence en Bolivie, le bras de fer permanent avec la Chine dans le Pacifique, le soutien débridé aux faucons israéliens en , mais aussi le très relatif désengagement étasunien en Europe et la brouille permanente affichée par Trump à l’encontre de l’impérialisme germano-européen – ce dernier étant accusé par Trump, non sans raisons d’ailleurs, d’avoir tenté d’envahir le marché nord-américain en violant les accords monétaires inter-impérialistes fixant les rôles respectifs mondial et régional du dollar et de l’euro.

    Biden et son parti « démocrate » représentent plutôt des secteurs de l’impérialisme yanqui qui veulent réaffirmer leur domination planétaire menacée par la montée des B.R.I.C.S. (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), par le non-alignement outrecuidant de la Russie (sortie jusqu’ici militairement victorieuse des affrontements géopolitiques indirects en Ukraine et en Syrie…) et par la montée économique et politique irrépressible de la Chine populaire.

    Ce tournant euro- mondialiste de l’impérialisme étasunien amorcé par Biden signifie la relance maximale de l’O.T.A.N., une course aux armements insensée, analogue, voire supérieure en ses proportions, à celle des années trente et quatre-vingts du XXème siècle. Ce tournant euro-atlantique et germano-américain implique aussi la vassalisation accrue de l’U.E., qui se définit elle-même comme le « partenaire stratégique de l’O.T.A.N. », l’accentuation du réarmement , l’inféodation programmée de la future “armée européenne” à l’Alliance atlantique.

    À lire :

    Concrètement cela se traduit par des provocations incessantes de la Marine étasunienne, flanquée de ses vassales anglaise et française, en mer de Chine ou en mer Noire (on en est aux tirs de semonce), et une marche accentuée vers la guerre impérialiste (“froide” pour le moment) avec la Russie et la Chine, même si le poids militaire et nucléaire non négligeable de Pékin et de Moscou impose à Biden et Cie une certaine prudence dans les rythmes de l’affrontement, avec des phases subalternes de détente, de régulation et de négociations. Inutile de dire que cette politique d’affrontement géopolitique visant à obtenir, comme ce fut le cas au début des années 1980 la capitulation politique (Gorbatchev…) des régimes politiques russe et chinois au prix d’une menace militaire globalisée, comporte une dimension proprement exterministe : il est clair en effet qu’un affrontement militaire global aboutirait à notre époque à la pan- destruction de l’humanité, voire à l’extinction de toute forme de vie tant soit peu complexe sur Terre. Au passage, on mesure l’extrême hypocrisie des Euro-Écologistes « verts » (E.E.L.V.) et la frivolité politique de tous ceux qui ont pitoyablement cautionné E.E.L.V. lors des élections régionales récentes en se plaçant à la remorque des Karima Deli, Julien Bayou et Cie : ces écolos de guerre froide feignent en effet de combattre le réchauffement climatique, mais ils ignorent sciemment le risque très élevé d’”hiver nucléaire”, probablement suivi d’un emballement du réchauffement climatique, que comporterait une guerre nucléaire mondialisée. De même, ces Verts virant au kaki combattent à boulets rouges le nucléaire civil et E.D.F., mais ils alimentent en permanence la russophobie, la sinophobie, l’antisoviétisme à retardement et tout ce qui peut nourrir la course aux armes de destruction massive, armes nucléaires incluses. Pour nous au contraire, le combat environnemental est inséparable de la défense de la paix mondiale dans une perspective clairement anticapitaliste et anti-impérialiste. 

    Un mot encore sur le devenir de l’impérialisme français. Déstabilisé et affaibli centralement par les politiques euro-oligarchiques qui ont ravagé le « produire en France » depuis quarante ans, l’impérialisme français est à la ramasse dans toute son ancienne zone de domination africaine et proche-orientale. Massivement rejeté, voire vomi par les peuples de l’Afrique francophone (la langue française et la Francophonie étant par ailleurs abandonnées à elles-mêmes), impuissant à préserver du naufrage absolu son ancienne néo-colonie du Liban, piteusement défait et déconsidéré en Syrie où l’armée nationale syrienne a défait les protégés de Washington, d’Ankara, de Paris et de Riyad, harcelé sur toutes ses marches terrestres et maritimes par l’expansionnisme turc d’un Receipt Erdogan parrainé par l’OTAN, l’impérialisme français déclinant mais pas moins agressif tente de plus en plus, sous l’égide de Macron, d’européaniser et d’« otaniser » la Françafrique en difficulté (un peu comme il l’avait fait dans les années cinquante après la défaite de Dien Bien Phu, en passant le relais de la néo-colonisation aux Américains). On vient de voir le total changement de pied de Macron qui a brusquement mis fin à l’opération Barkane pour lui substituer une forme moins coûteuse et plus euro-atlantique de quadrillage de l’Ouest africain.

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    Sans rancune aucune à l’égard des suzerains américain et allemand qui ont pourtant laissé Paris totalement seule face à Ankara lors des accrochages maritimes franco-turcs récents en Méditerranée orientale et au large de la Libye, Macron a décidé, sans le moindre débat parlementaire, de redimensionner totalement la politique militaire française dans la perspective avouée d’un « conflit de haute intensité » : en clair, il s’agit de redéployer l’effort militaire français vers une guerre possible entre le bloc euro-atlantique et la Russie. C’est sur cette base qu’il faut interpréter le remplacement subit du général Lecointre par le général légionnaire Burckardt à la tête de l’état-major français. Non seulement ce dernier a mis à profit un “durcissement de l’entraînement”, mais cap est mis vers une subordination de plus en plus poussée de l’armée française aux campagnes de l’OTAN, pour une inféodation de plus en plus marquée de la « Françafrique » en repli partiel sur la « Franceurope » (armée européenne arrimée à l’OTAN) et sur la « Françallemagne » ; en effet, Berlin ne se gêne plus pour exiger publiquement que la France cède à l’U.E., faux nez de la nouvelle Allemagne impériale “réunifiée”, son siège au Conseil de Sécurité de l’ONU. C’est aussi la rupture avouée de Paris avec la doctrine gaulliste de la dissuasion nucléaire puisque désormais, la force de frappe française est censée couvrir l’ensemble du sous-continent européen et plus seulement, comme c’était initialement le cas, les atteintes au territoire national.

    Conclusion pratique : il nous faut de plus en plus défendre la paix mondiale, accentuer la dimension anti-impérialiste de notre combat, souligner la dimension anti-exterministe de la formule castriste « la (les) patrie(es) ou la mort, le socialisme ou mourir ». Cela implique de combattre du même élan ce que j’appellerai la « politique des cédilles impérialistes » : « Françafrique », « Françallemagne », « Franceurope », « Françamérique », voire « Françarabie » car il faudra aussi, tôt ou tard, briser les liens malsains de dépendance que l’oligarchie « française » a tressés avec les pétromonarchies, ces fourriers mondiaux du terrorisme islamiste. À la place, il faudra qu’émerge une « politique des traits d’union » associant à égalité une France nouvelle marchant au socialisme, aux pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie, et bien entendu, d’Europe. Cela suppose de rompre avec l’« économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (Maastricht) pour établir enfin une coopération égalitaire tous azimuts entre pays souverains sur fond de marche au socialisme dans notre pays, et si possible, ailleurs.

    Le sombre tableau que je viens de brosser serait cependant erroné et désespérant si l’on omettait de voir que, comme le disait Mao, « là où il y a oppression, il y aura résistance » : bref, si l’on oubliait ce que Hegel appelait le « patient travail du négatif » et l’existence incontournable de la contradiction dialectique. Si l’impérialisme, quintessence d’un capitalisme mondial de plus en plus réactionnaire, pourrissant et fascisant, était si omnipotent que veut le faire croire son arrogance actuelle, il n’aurait pas besoin d’encourir le risque insensé de l’extermination nucléaire pour prix exorbitant du maintien de son hégémonie planétaire. Comme le disait plaisamment Einstein : « j’ignore avec quelles armes se mènera la troisième guerre mondiale, mais je sais déjà avec quelles armes se mènera la quatrième : avec des pierres et des bâtons ».

    Or regardons les choses objectivement : malgré les énormes moyens (coups d’État et tentatives d’allumer de pseudo-guerres civiles sous influence de Managua à La Paz en passant par Caracas) investis par Washington pour déstabiliser Cuba, le Venezuela, la Bolivie et l’ALBA, ceux-ci sont toujours debout et les forces de gauche, fût-ce de manière contradictoire tant que des partis marxistes-léninistes ne dirigent pas les processus anti-impérialistes, repartent à l’offensive en Amérique latine. 

    Par ailleurs, chacun voit bien que l’idéologie néolibérale est sortie gravement affaiblie de la pandémie, tant les résultats médicaux des États-Unis, du Royaume-Uni, du Brésil et de l’Inde ont été désastreux, alors que Cuba donnait l’exemple de l’efficacité sanitaire du socialisme et que la Chine sortait la première de la pandémie au point que les cérémonies récentes du 100e anniversaire du PC chinois ont donné l’image d’une force tranquille s’affirmant à l’échelle de l’histoire et appelant toute l’humanité à construire une « destinée commune ».

    https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/le-capitalisme-tue-176-fois-plus-de-risques-de-mourir-du-covid-19-dans-un-pays-capitaliste-que-dans-un-pays-socialiste/

    Ajoutons à cela que malgré les moyens déployés pour écraser les Palestiniens, la jeunesse de Gaza a montré à nouveau que l’on ne réduit pas à l’esclavage des hommes et des femmes déterminés à défendre leur dignité « quoi qu’il en coûte ». De même, les rébellions de masse des jeunes tunisiens et algériens continuent de défier la répression. Quant au peuple russe, que les dirigeants occidentaux récompensent fort mal d’avoir joué le rôle principal dans la défaite de Hitler, il exprime massivement dans chaque sondage l’idée que le socialisme réellement existant était, expérience faite des deux systèmes sociaux historiquement concurrents, et malgré les lacunes et insuffisances de la première expérience socialiste historique de l’histoire, qualitativement et humainement supérieur au capitalisme.

    La conclusion de tout cela est que l’on ne saurait éternellement contenir par la violence armée et par le bourrage de crâne médiatique cette évidence : l’irrépressible socialisation croissante des forces productives à l’époque de la mondialisation des échanges supporte de moins en moins l’appropriation privée criminelle des moyens de production et des richesses mondiales par une minorité toujours plus étroite d’États prédateurs et de richissimes oligarques irresponsables. En un mot, demeure prophétique la phrase par laquelle Georges Dimitrov concluait ses interventions au VIIème congrès de l’Internationale communiste : « les contre-révolutions sont des parenthèses de l’histoire, l’avenir reste aux révolutionnaires ».

    Initiative Communiste – Quelle te semble être la configuration politique à l’issue des élections régionales et départementales ?

    Georges Gastaud – Avant de parler des régionales, qui ne sont qu’un symptôme et qu’un épiphénomène, il faut constater que notre pays est actuellement tenaillé par deux processus ultraréactionnaires complémentaires. D’une part, par l’euro- dislocation de la France et de la République ex-« une et indivisible »: elle se traduit:

    • économiquement, par la suite sans fin des euro-privatisations (SNCF, EDF, ADP…) et des euro-délocalisations (fin de la grande industrie métallurgique en France avec les fusions monopolistiques transcontinentales annoncées de Renault, PSA, etc.),
    • financièrement, par l’asservissement total de la France au moyen du « grand emprunt européen », avec pour première “contrepartie” de ce grand emprunt accepté par Merkel la reprise de la contre-réforme des retraites et la diminution drastique des indemnités chômage,
    • administrativement, par le « pacte girondin » cher à Macron et par la mise à mort doucereuse des communes de France, des départements issus de la Révolution jacobine et de l’idée même de territoire national : « métropolisation » des communes rurales et ouvrières, grandes régions à l’allemande, Communauté européenne d’Alsace, euro-département de Moselle, marche de fait de la Corse, voire de la Bretagne des Le Drian et autre Bolloré, vers le séparatisme régionaliste, mise en cause du français comme langue officielle commune de la nation par la Loi Mollac votée par les élus P.C.F., Verts et P.S., etc.,
    • socialement, par l’éradication en cours des conquis de 1945 (poursuite de la casse des statuts et des conventions collectives, poursuite de la paupérisation et de la précarisation massives des couches populaires et d’une part grandissante des couches moyennes, y compris de nombre de petits et moyens entrepreneurs),
    • culturellement, par la relégation systématique du français, encore « langue de la République » au titre de la Constitution, au profit du tout-anglais (communication interne et externe des grandes entreprises basculée au tout-globish, anglais devenant la seule langue d’usage des institutions européennes et érigé, par un simple décret de la sous-ministre Dominique Vidal, en langue officielle bis de l’Université) et par la destruction de ce pilier de la République française – fût-elle bourgeoise! – qu’était l’Éducation nationale, notamment du bac national, premier grade universitaire, sans oublier le dépeçage blanquérien du lycée à la française et la démolition en cours des disciplines scolaires, maths, philo, etc.

    À lire :

    Le second processus « en marche » est celui d’une fascisation, désormais galopante : empilement débridé de lois liberticides, stigmatisation obsédante des travailleurs musulmans accusés de « séparatisme » (alors que le pouvoir macroniste ferme les yeux sur, voire accompagne, le séparatisme régionaliste bien réel des élites bourgeoises en Alsace, Bretagne, Corse, Moselle, etc.). Il faut aussi évoquer l’accumulation, à l’instigation de la feuille extrémiste “Valeurs actuelles“, de « tribunes » émanant de hauts gradés factieux rêvant d’écraser la gauche et de quadriller les quartiers populaires, la honteuse policière organisée sous les fenêtres de l’Assemblée nationale en violation ouverte de la séparation des pouvoirs (avec la caution d’un ministre violant cette dernière – et avec la présence honteuse des “gens de gauche” Jadot, Faure, Hidalgo et Roussel…

    Disons clairement qu’à ce stade, le refus du mot fascisation par certains milieux d’extrême gauche devient insupportable d’aveuglement, de pédantisme pseudo-marxiste et d’irresponsabilité militante. Le B.A.-BA de la lutte antifascisation consiste au minimum à nommer un chat un chat! Bien évidemment, la fascisation, ce processus de dégénérescence de la démocratie bourgeoise en période de crise ouverte du consentement populaire, n’est pas – ou du moins n’est pas encore ! – le fascisme proprement dit ; mais elle en crée chaque jour davantage les conditions politiques, si l’on veut bien se souvenir que, selon la définition précise qu’en avait donné l’Internationale communiste en 1935, le fascisme est la dictature ouverte des milieux oligarchiques les plus réactionnaires brisant par la violence d’État les organisations du mouvement ouvrier et de la démocratie petite-bourgeoise, le tout sur fond de préparation à la guerre impérialiste. Bien évidemment, les modalités de la fascisation diffèrent nécessairement d’un pays à l’autre et d’une époque à la suivante ; mais son essence de classe impérialiste demeure une : la liquidation des libertés démocratiques, l’écrasement du syndicalisme de résistance sociale et le passage en force accéléré, au besoin par la force armée militaro-policière, des mesures antisociales du grand capital cherchant à restaurer ses taux de profit sans cesse rabotés par l’évolution même du capitalisme.

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    Bien évidemment, les deux processus d’euro-dislocation de la France et de fascisation sont solidaires : comment notre peuple pourrait-il en effet consentir à se laisser détruire par une « construction » euro-atlantique qu’il a lui-même refusée par son Non clair et net à la constitution supranationale de 2005 ? Dès lors, l’accentuation à marche forcée par les « élites » bourgeoises de l’intégration euro-atlantique ne peut que provoquer le dissentiment de masse de la population, notamment celui de la classe ouvrière et des couches populaires qui font, en réalité, tourner le pays. Et cela se traduit inévitablement par la montée en flèche de cette abstention prétendument « inexplicable » et « incivique » – en réalité, sourdement citoyenne et potentiellement insurrectionnelle – que l’on mesure à chaque élection européenne, qui a battu tous les records lors des Régionales et dont le poids influera sur la légitimité même des élections présidentielle et législatives de 2022. Rappelons que déjà 57% des électeurs inscrits avaient boycotté de fait le second tour des législatives 2017, les députés n’étant alors élus que par 46% des électeurs. Notons par ex. que Laurent Pietrazsewski, le « Monsieur Retraites » du Gouvernement Macron, a obtenu moins de 6% des inscrits aux Régionales des Hauts de France : LE PEUPLE NE CONSENT PLUS aux contre-réformes, c’est un fait majeur dont les communistes doivent prendre la mesure et tirer toutes les conséquences sur le terrain sociopolitique et “culturel”!

    Au fond, pour user d’une image passablement glauque, j’en conviens (mais c’est la réalité qui est sale et il faut la regarder en face !), mais tristement juste, les conjurés du Parti Maastrichtien Unique, ce PMU prétotalitaire faussement pluriel et toujours perdant pour le peuple qui s’étend du RN euro-rallié au PS et à EELV en passant par les L.R. et par LREM., ne cessent de violer en réunion “Marianne” (c’est-à-dire la France populaire et républicaine). La réponse de cette dernière, qui se débat continûment et qui ne consent pas à son viol permanent par le néo-“P.M.U.”, ni a fortiori à son exécution à petit feu et à son euro-écartèlement, est tantôt ce nouveau « cri sourd du pays qu’on enchaîne » de l’abstention citoyenne de masse, notamment de l’abstention ouvrière, tantôt le cri franc, clair, tonitruant, salutaire, des Gilets jaunes et/ou des syndicalistes de classe défendant les acquis du CNR contre le lâche abandon des états-majors syndicaux même pas capables d’exiger la démission des Blanquer, des Darmanin et autres Le Maire, ces despotiques proconsuls de l’U.E. qui tenaillent le peuple français. Sachons voir les signes de pré-insurrection civique et populaire derrière le masque “incivique” de l”indifférence française » dénoncée par les bien- pensants du “Monde“. Souvenons-nous qu’en avril 1968, l’éditorialiste du même journal titrait niaisement “la France s’ennuie”… Tant pis pour eux si ces Marie- Antoinette médiatiques ne voient rien venir, pas plus que Louis Capet, dit Louis XVI, n’a vu venir le 14 juillet 1789 et qu’il n’en a compris à temps la portée révolutionnaire !

    Il faut dire aussi quelques mots sur le dispositif, lui aussi en crise grave voire explosive, de la domination politico- idéologique bourgeoise, et plus largement, de ce que Gramsci appelait l’« hégémonie culturelle ». D’une part, les forces macronistes représentatives du « bloc bourgeois » ne représentent plus, au sortir des régionales, qu’une infime portion de l’électorat global, que l’on se rapporte aux suffrages exprimés ou, pire encore, aux électeurs inscrits. Le R.N. lepéniste désormais rallié à l’euro et à Schengen est également en lourd recul, ce qui serait pleinement positif si cela n’ouvrait pas indirectement un espace politique au dangereux Zemmour, ce semeur de guerre de religions et de « choc des civilisations ». Le faux « duel » et vrai duo de la droite maastrichtienne classique (LR) et de l’euro- gauche plurielle, qui associe ou non selon les moments le PS maastrichtien aux euro-« communistes » du PCF-PGE. et aux antijacobins d’EELV, semble renaître de ses cendres quand on se fie à la réélection des présidents de région sortants par cette partie sagement conformiste et relativement âgée et aisée des électeurs qui va encore voter. Mais quand on regarde le nombre des abstentionnistes et la grève massive du vote à laquelle se sont livrés les électeurs ouvriers et jeunes, le duopole maastrichtien vraie droite/fausse « gauche » demeure, et de loin, incapable de représenter la masse du peuple – quand bien même leurs tenants (Jadot, Faure, Roussel…) se félicitent à qui mieux mieux des résultats obtenus. En réalité, l’ancrage populaire de l’euro-gauche rose-« rouge » pâle-verte a vécu, érodé et détruit par les politiques antipopulaires à répétition des sociaux- maastrichtiens Mitterrand, Jospin et autre -Valls flanqués ou pas de « ministres communistes ».

    Terminons par une analyse des forces se situant, au moins en paroles, à la « gauche de la gauche ». En badigeonnant de rouge leurs professions de foi et en les ornant de l’emblème ouvrier et paysan renié par le PCF, les euro-trotskistes de LO ont refait quelque peu leurs forces, du moins en pourcentage des exprimés. 
    Les positionnements respectifs de LFI et du PCFont été, eux, carrément illisibles. Comment se présenter à la présidentielle comme des forces indépendantes du PS, tout en « suçant la roue » du PS et/ou d’EELV à ces régionales à l’occasion desquelles se jouait concrètement le pouvoir local ? En particulier, la subordination du PCF au PS et aux Verts était dénuée de dignité, voire d’instinct de survie, sachant que, au Parlement européen, les Verts et les « socialistes » ont voté, en septembre 2019, la résolution scélérate cautionnant l’interdiction des partis communistes des pays de l’Est et appelant à interdire l’emblème ouvrier et paysan de Kiev à Lisbonne ; il est vrai que l’entrée en fonction de F. Roussel au secrétariat général du P.C.F. a coïncidé avec l’abandon officiel de la faucille et du marteau par ce parti, la grande masse des militants validant de fait ce nouvel abandon. Résultat : le P.C.F. que certains voudraient, pour mieux fuir leur devoir pressant de reconstruction d’un parti communiste digne de ce nom, voir « à l’offensive » (« P.C.F. is back ! » comme l’a dit Roussel en cédant platement au tout-globish conformiste), a perdu son dernier département, le Val de  Marne, et c’est d’autant plus triste que le P.R.C.F., nullement irresponsable sur le plan électoral, avait appelé les électeurs du 94 à préserver cet ultime vestige de feue la « ceinture rouge » de Paris.

    Quant à LFI, elle s’est littéralement effondrée électoralement et Jean-Luc Mélenchon, qui semble de plus en plus naviguer à vue, est en graves difficultés, son agressivité verbale envers ses concurrents de la gauche traditionnelle (non moins agressifs à son égard) ne pouvant compenser le fait qu’il refuse désormais d’évoquer, ne serait-ce qu’à titre d’hypothèse, l’idée d’un Frexit progressiste (« l’U.E., on la change ou on la quitte », disait encore Jean Luc Mélenchon en 2017) : quel gâchis au regard de la belle performance mélenchonienne de 2017 ! De fait, les Clémentine Autain, Manon Aubry et autres partisans de l’euro-réformisme tout prêts à rallier une nouvelle gauche plurielle, comme on l’a vu à Paris, semblent avoir durablement supplanté dans la direction de LFI les éléments souverainistes de gauche ; ce qui signifie aussi un choix de classe délétère en faveur des électeurs bobos des grandes villes au détriment de la classe ouvrière martyrisée par l’Union Européenne. Une classe ouvrière sans laquelle pourtant aucun candidat réellement progressiste ne saurait accéder au second tour de la présidentielle ni, a fortiori, la gagner et, la gagnant, faire quelque chose de cette victoire. Nous regrettons cette évolution de LFI, qui n’était pas fatale et que nous avons tout fait pour conjurer.

    Initiative Communiste – Quels sont alors les points d’appui sociopolitiques dont disposent la classe ouvrière, le monde du travail, la jeunesse populaire, les républicains patriotes, antifascistes et antiracistes pour stopper la fascisation et conjurer l’euro-dislocation « en marche » du pays ?

    Georges Gastaud – Malgré l’apparence, ces points d’appui sont importants et la grande bourgeoisie le sait bien, elle qui n’est pas prête d’oublier, ni le Non de classe de 2005 (80% des ouvriers, 65% des employés, 65% des 18-25 ans avaient alors voté Non au TCE), ni le soulèvement spontané des Gilets jaunes s’attaquant frontalement aux « lieux de pouvoir », Élysée en tête, ni les luttes dures menées en 2019, juste avant la pandémie, par les syndicalistes de classe en dépit des états-majors syndicaux corsetés par la Confédération Européenne des Syndicats (pro-Maastricht), ni l’énorme ultime coup de semonce que constitue, à un an de la présidentielle, l’abstention têtue des 2/3 de l’électorat, de 4/5èmes des ouvriers et de 85% des 18/25 ans qui n’attendent plus rien des partis officiels.

    La « grande explication » entre le peuple français, avec en son centre le monde du travail, et l’oligarchie n’a pas encore eu pleinement lieu en France : elle est devant nous.

    Tout d’abord, et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’oligarchie maastrichtienne acquise au « modèle » anglo-saxon veut liquider la France indépendante, l’imaginaire de notre peuple continue d’être habité par la symbolique de la Révolution française et par celui de la Commune, en particulier par cet article du préambule de la Constitution de l’An I, rédigé par Robespierre et que le PRCF fut le premier à exhumer en mai 2007, lors de l’avènement de Sarkozy : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Souvenons-nous des Gilets jaunes arborant le drapeau tricolore sur les Champs- Élysées et chantant le refrain insurrectionnel de la Marseillaise en novembre-décembre 2018 avec le projet afficher d’ « aller chercher chez lui » Macron et son équipe de nouveaux Muscadins.

    La « grande explication » entre le peuple français, avec en son centre le monde du travail, et l’oligarchie n’a pas encore eu pleinement lieu en France : elle est devant nous.

    Selon la manière dont les nouvelles forces d’avant-garde seront, ou non, capables de l’organiser et de lui donner un sens progressiste, cet affrontement de classes historique peut enclencher une seconde Révolution française qui, dans les conditions présentes, ne saurait être que patriotique (rupture avec l’UE), antifasciste (abrogation des lois liberticides, émergence d’une démocratie populaire participative) et tendanciellement socialiste : les communistes qui écrivirent le programme du CNR intitulé “Les Jours heureux” parlaient déjà en 1944 de « mettre le monde du travail au centre de la vie nationale », une aspiration de masse qui, poussée à son terme, signifierait le socialisme pour la France. Si, en revanche, l’avant-garde ne se reconstituait pas à temps avec en son cœur un nouveau parti communiste de combat, un syndicalisme de classe offensif et une large Convergence Nationale des Résistances, il en résulterait un saut qualitatif fascisant aussi déshonorant pour notre peuple que mortifère pour la nation…

    À lire, à regarder :

    Ce que nous-mêmes, qui sommes tous des syndicalistes de lutte actifs, chômeurs ou retraités, pouvons d’ores et déjà recenser au sujet des outils réellement ou potentiellement à la disposition des militants populaires, c’est d’abord que, désormais, nos amis du Front syndical de classe ne sont plus seuls à militer pour que les syndicalistes de classe, notamment ceux de la CGT, osent se coordonner publiquement indépendamment des appareils euro-formatés qui n’ont amené que des défaites depuis le recentrage euro-réformiste de la Centrale sous l’égide des Viannet, Thibault et Le Paon. Désormais, un Laurent Brun, dirigeant de la Fédération nationale cheminote de la CGT, un Cédric Liechti, secrétaire général de la CGT-Énergie de Paris et figure de de la résistance à l’euro-privatisation d’E.D.F., un Olivier Mateu, secrétaire de la CGT-13, un Jean-Pierre Page, ex-dirigeant du secteur international de la CGT, sans compter plusieurs U.L. ou U.D.-CGT de Tourcoing au Val-de- Marne qui se sont réaffiliées à la FSM (fédération syndicale mondiale), appellent, chacun à partir de sa réflexion et de sa pratique propre, à construire d’une manière ou d’une autre ce “tous ensemble en même temps” auquel le PRCF n’a cessé d’inviter depuis la création du Pôle en 2004. Cela suscite aussitôt la réaction de secteurs qui se qualifient eux-mêmes de « réformistes » dans un texte courageusement anonyme du 23 juin 2021 qui, tout en se réclamant de la « démocratie » – ben voyons ! –, somment Philippe Martinez de purger la CGT de ses éléments combatifs. L’enjeu de classes est énorme, de même que les conséquences pour l’avenir de la Nation : il s’agit de faire place nette pour l’hégémonie totale de la CES sur le mouvement syndical français, d’accentuer le rapprochement délétère de la CGT avec la CFDT jaunâtre (dont le président, le briseur de grève Laurent Berger, préside aussi la CES, preuve de l’attention extrême que l’oligarchie européenne accorde à la mise au pas du syndicalisme de lutte français) et de faciliter le « saut fédéral européen » voulu par Macron tout en restant les bras ballants devant la mise à mort des acquis gagnés par la CGT d’hier au prix du sang. Bien entendu, ces appels des chasseurs de sorcières « réformistes » à purger la CGT de ses militants rouges sont inquiétants : on peut même dire que cette chasse aux sorcières pseudo-syndicale, qui fait écho au néo-maccarthysme du Parlement européen, porte objectivement une dimension social-fascisante. Mais comme on peut compter sur les syndicalistes de classe pour ne pas se laisser intimider et comme notre pays possède par ailleurs une longue histoire de résistance et de résurgence du syndicalisme de classe[1], il se pourrait fort que cet appel indigne à la purge anti-Rouges totalement contraire à la culture du syndicalisme français se retourne contre ses instigateurs, sous-traitants de l’euro-réformisme supranational. Souvenons-nous qu’au dernier congrès de la CGT, les partisans de la FSM ont mis par deux fois en minorité la direction confédérale en lui imposant d’inscrire ce sigle dans la résolution d’orientation. Souvenons-nous que sur le terrain des luttes réelles, le seul qui compte en dernière instance, les euro-réformistes institutionnalisés compromis dans le “dialogue social” bidon de Macron pèsent peu alors que les syndicalistes de classe avant tout présents sur le terrain. L’essentiel est alors que les syndicalistes de classe s’unissent, qu’ils fassent front ensemble, qu’ils osent proposer ensemble une plate-forme revendicative unificatrice et une stratégie de lutte menant au « tous ensemble en même temps » en rejetant les diversions réactionnaires tendant à opposer les militants syndicaux aux militants politiques de la classe ouvrière (les Croizat, Paul, Thorez, qui apportèrent au monde du travail ses plus belles avancées étaient à la fois cartés au PCF, alors marxiste-léniniste, et à la C.G.T., alors “de classe et de masse”!).

    Dans cet esprit, la commission Luttes du P.R.C.F., dans laquelle dialoguent des syndicalistes de divers secteurs, a mis en débat l’idée d’une grande manifestation de combat nationale à Paris dès la rentrée prochaine pour unir dans une seule protestation ce que nous appelons les quatre refus :

    • refus, suspension sine die et abrogation des euro-privatisations en cours ou annoncées
    • refus des euro-délocalisations et des plans de licenciement (aéroports, Air France, Renault, Peugeot, Airbus, Bridgestone…) ; 
    • refus des contre-réformes maastrichtiennes (lycée, bac, Université, hôpitaux, O.N.F., etc.) ; 
    • refus des mesures liberticides (type « loi de Sécurité globale »), tout en exigeant offensivement le relèvement substantiel des revenus du travail et la taxation des profits capitalistes. Ce serait aussi l’occasion d’inviter à la fois les Gilets jaunes et les militants politiques progressistes à manifester ensemble sur le mot d’ordre : « Macron, le MEDEF et l’UE détruisent notre pays et nos acquis : ensemble bloquons leurs profits ! », de manière à fédérer les résistances en évitant le ruineux et défaitiste « chacun pour soi séparément » et les « journées d’action » saute-mouton qui ne servent qu’à épuiser la résistance tout en accroissant le découragement général. 

    Sur le plan politique, le PRCF interpelle les militants progressistes qui liront le présent entretien. Face à l’euro- dislocation et à la fascisation galopantes du pays, sachant que l’union des euro-gauches n’est qu’une variante rosie de la « construction » européenne et que le « souverainisme » à la Dupont-Aignan n’est qu’un rabatteur du RN comme on l’a vu en 2017, quelle autre perspective politique digne de ce nom reste-t-il objectivement, ne serait-ce que « par élimination », aux véritables progressistes que cette « Alternative rouge et tricolore » que porte, avec le PRCF et les JRCF en pleine dynamique, notre camarade Fadi Kassem avec en son cœur le Frexit progressiste, la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, l’émergence d’une démocratie populaire participative de masse, la perspective affichée du socialisme pour notre pays ? Cette alternative patriotique et internationaliste à la fois est évidemment censurée par les médias ; mais si elle continue de croître dans le pays, si enfin les vrais communistes, les véritables progressistes, les syndicalistes de lutte lui apportent leur appui, fût-il critique et propositionnel, au lieu de se réfugier dans une posture de spectateurs attendant que l’Alternative soit parfaitement dessinée pour s’engager personnellement, alors oui, notre peuple reprendra l’offensive et surprendra le monde comme il sut le faire par le passé. De même les « coups médiatiques » d’un Roussel ne trouvant rien de mieux à faire que, tel jour, de moquer des soviets, tel autre jour de railler les kolkhozes, le lendemain de tourner en dérision le centralisme démocratique (« ô manière subtile de ramper devant la bourgeoisie! », aurait dit Lénine !), voire de cautionner sans honte les “syndicats” policiers ultraréactionnaires ou de déléguer à MM. les préfets le soin de trier entre les bons et les mauvais sans-papiers[2], prouvent désormais que le devoir de reconstruire à temps un parti de combat capable de briser la fascisation et l’euro-dislocation s’impose à tout vrai communiste, à tout antifasciste sincère, comme une tâche d’honneur. Avec ses moyens encore limités mais son enthousiasme intact et sa transition générationnelle dynamiquement lancée au sein de sa direction nationale, le PRCF continuera de prendre ses responsabilités dans cette direction.


     

    [1] En 1920, les dirigeants réformistes traîtres de la C.G.T., dirigée par Belin, futur ministre du Travail de Pétain, et Jouhaux, avaient exclu du syndicat, avec l’appui peu discret du patronat et du gouvernement bourgeois procédant à des licenciements massifs dans les chemins de fer, les militants de ce qui allait devenir la C.G.T.U. : or, dès 1936, la C.G.T. se réunifiait sous l’égide des éléments révolutionnaires emmenés par Gaston Monmousseau, Pierre Sémard, Jean-Pierre Timbaud, Ambroise Croizat et autre Benoît Frachon…
    [2] Comme si les Manouchian, Epstein et autre Roger Landini, qui furent les fers de lance F.T.P.-M.O.I de la libération de la France, n’avaient pas été en leur temps des « clandestins » ! 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/la-grande-explication-entre-le-peuple-francais-avec-en-son-centre-le-monde-du-travail-et-loligarchie-na-pas-encore-eu-pleinement-lieu-en-france-elle-est-devant-no/

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  • Le secteur retenu pour le premier parc éolien flottant français s’étend sur 130 km2 au large de Belle-Île et de Groix (Morbihan).Le secteur retenu pour le premier parc éolien flottant français s’étend sur 130 km2 au large de Belle-Île et de Groix (Morbihan). 

    Les consortiums, candidats à la construction et à l’exploitation du premier parc éolien flottant français, en Bretagne sud, au large de Belle-Île et Groix (Morbihan), avaient jusqu’au 1er juillet 2021 pour déposer leur dossier. La Commission de régulation de l’énergie dispose désormais d’un mois pour instruire et valider les candidatures.

    Le 30 avril 2021, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) avait lancé la procédure de mise en concurrence pour le premier parc éolien flottant français d’une capacité d’environ 250 MW au large de Belle-Île et de Groix (Morbihan). Les consortiums candidats, pour réaliser le parc et l’exploiter, avaient jusqu’au 1er juillet 2021 pour remettre leurs dossiers.

    « Un délai d’un mois pour mener l’instruction »

    L’appel à candidatures est clos. « La CRE dispose à présent d’un délai d’un mois pour mener l’instruction des dossiers déposés, dont la liste demeure confidentielle. À l’issue de son instruction, la CRE délibérera sur la validité des candidatures déposées et communiquera ces éléments à la ministre chargée de l’énergie. Un communiqué de presse du Gouvernement annoncera alors les candidats invités à participer au dialogue concurrentiel », précise le service communication de la Commission de régulation de l’énergie.

    Une mise en service en 2028

    En septembre, s’ouvrira, pour six mois, la phase de dialogue concurrentiel. La désignation du lauréat devrait intervenir à l’été 2022. Il lui appartiendra ensuite de réaliser les études d’impact, de faire les demandes d’autorisation et de procéder à l’enquête publique. La construction du parc et de ses raccordements pourrait être engagée à partir de 2026. Pour une mise en service en 2028.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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    Au Nicaragua, la spirale répressive “décapite” l’opposition », titre Le Monde (17 juin 2021) en évoquant l’arrestation de treize dirigeants « à quatre mois de la présidentielle ». Le nom du support est purement anecdotique : qu’ils soient de droite, de gauche, du centre ou même qu’ils professent le « tout en même temps », la quasi totalité des médias, à la manière d’un « parti unique », publient quasiment la même chose pour dénoncer la « criminelle dérive du régime de Daniel Ortega ». Une telle unanimité devrait mettre la puce à l’oreille. Soit le Nicaragua est effectivement devenu « le Goulag centraméricain » du quotidien espagnol El País (27 juin), soit ce surprenant consensus relève d’une abstraction perversement (ou paresseusement) plaquée sur la réalité.

    Héritier de la lutte de libération contre la dictature d’Anastasio Somoza (1979) puis de la résistance à la guerre de basse intensité qui lui fut imposée par Ronald Reagan (1981-1989) et George H.W. Bush (1989-1993), le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) est revenu au pouvoir, par les urnes, depuis 2007, en la personne d’Ortega. Sans faire de miracles, et dans le cadre d’une politique pragmatique, avec ses bons et ses moins bons côtés, celui-ci a sorti les Nicaraguayens les plus modestes du long cauchemar dans lequel la droite néolibérale les avait plongés depuis l’arrivée à la présidence, en 1990, de la carte de Washington, Violeta Chamorro. Raison pour laquelle, à deux reprises, Ortega a été réélu avec, de plus, une majorité sandiniste confortable à l’Assemblée.

    Même s’il ne l’a pas encore officiellement annoncé, tout un chacun présume qu’il se présentera en novembre prochain à sa propre succession (à l’image d’un Helmut Kohl ou d’une Angela Merkel demeurés durant seize années au pouvoir outre-Rhin). Toutefois, pour ne pas déroger à ce qui devient une sale manie au sein de la droite continentale, l’opposition « nica » dénonce par avance une « farce électorale ». Ce bien que tous les sondages donnent l’actuel chef de l’Etat vainqueur (quelle que soit l’orientation politique de l’institut, parmi lesquels CID Gallup, qui les a menés à bien). D’où la poursuite d’une obsession : comment, et par quels moyens, se débarrasser du sandinisme et d’Ortega ?

    L’opposition a tenté de le faire en 2018 par la violence. Sans résultat concret, sauf un très lourd bilan : 220 morts, dont 22 policiers et 48 sandinistes, d’après la Commission de la vérité gouvernementale. Contrairement à ce que prétend le pouvoir sandiniste, il ne s’est pas agi d’une tentative de « coup d’Etat ». Pour qu’il y ait « golpe », il faut qu’une ou plusieurs institutions de l’Etat – Forces armées, Police, Justice, Parlement – participent au renversement du président – comme au Venezuela d’Hugo Chávez en 2002 (factions militaires), au Honduras de Manuel Zelaya en 2009 (Parlement, Cour suprême de justice, Armée), au Paraguay de Fernando Lugo en 2012 et au Brésil de Dilma Rousseff en 2016 (Parlements), dans la Bolivie d’Evo Morales en 2019 (Police, Armée) – avec une contribution plus ou moins discrète de l’USG (US Government)...

    Pour en revenir à 2018, toutes les institutions sont demeurées loyales au pouvoir légitime, preuve, s’il en était besoin, de la solidité du système démocratique au Nicaragua. En revanche, il y a bien eu tentative de renversement extraconstitutionnelle du président élu. Ce que l’on a généralement dépeint sous le vocable de « manifestations pacifiques » avait toutes les caractéristiques d’une rébellion anti-démocratique menée par le biais d’une violence de caractère insurrectionnel. A laquelle se sont opposés, de façon tout aussi rugueuse, le pouvoir et sa base sociale sandiniste – mouvement de masse organisé, endurci par une longue habitude des agressions, et largement sous-estimé tant par l’opposition que par le cartel d’« observateurs » qui lui sont inféodés [1].

    Depuis (et même auparavant), si elle peine à affronter « à la loyale » le couple Ortega-Murillo » (Daniel, président ; Rosario Murillo, son épouse et vice-présidente), la droite ne peut s’en prendre qu’à elle-même. Nostalgique de l’époque au cours de laquelle les « gueux » ont été laminés par ses politiques, elle n’a pas cru devoir élaborer et proposer un quelconque programme ou projet de pays susceptible de faire oublier à ses compatriotes le désastre social qu’elle leur a imposé dans le passé. Rien – à part la haine d’Ortega ! Et les ambitions personnelles. Voire familiales, s’agissant du clan Chamorro – Cristiana, Carlos Fernando, Juan Sebastián, Pedro Joaquín –, lesquels, héritiers d’une dynastie de présidents conservateurs [2], se considèrent légitimes propriétaires du Nicaragua. De sorte que, au-delà des grands discours essentiellement destinés à l’étranger, la confrérie des personnalités censées combattre ensemble le sandinisme passe son temps à se déchirer.

    De la crise de 2018, ont surgi et survécu deux courants. L’un, l’Alliance civique pour la justice et la démocratie (ACJD), a été créé de toutes pièces par les évêques conservateurs pour un supposé « dialogue national » tenu en mai et juin 2018. Dès l’origine, l’ACJD a pu compter sur une présence importante en son sein du secteur des affaires et du patronat. De son côté, l’Union nationale bleu et blanc (UNAB) [3] représente plus ou moins la « société civile », une nébuleuse d’ « autoconvoqués », d’organisations non gouvernementales (ONG) allant du « féminisme » à la supposée « défense des droits humains » en passant par une poignée de partis politiques non représentés au Parlement – dont le Mouvement de la rénovation sandiniste (MRS). Les « dissidents » du FSLN qui y cohabitent sont devenus les plus féroces ennemis de leur ancien « compañero » Ortega depuis qu’ils ont été mis en minorité, en 1994, lors d’un Congrès extraordinaire du parti.

    Censé représenter l’opposition « de gauche », le MRS n’a pas hésité à appuyer la droite la plus droitière lors des scrutins tenus en 2008, 2011, 2012 et 2016. Mettant fin à une ambiguïté entretenue depuis 1995 autour de l’adjectif « sandiniste », le parti a finalement renié son origine en devenant l’Union démocratique rénovatrice (Unamos) en janvier 2021. Le 3 mars suivant, sa présidente Suyen Barahona ainsi que Tamara Dávila, membre de sa commission exécutive, mais aussi du Conseil politique de l’UNAB, confirmeront clairement la couleur en participant à une réunion virtuelle avec le président autoproclamé Juan Guaido pour évoquer « la lutte pour la démocratie » tant au Nicaragua qu’au Venezuela.

    En octobre 2018, l’ACJD et l’UNAB ont annoncé en grandes pompes leur mariage. Sans être d’accord sur rien. L’UNAB souhaitait une paralysie générale du pays (« paro nacional ») [4] pour « faire tomber Daniel ». L’ACJD – directeur exécutif : Juan Sebastián Chamorro – n’y tenait pas, lui préférant une pression diplomatique internationale destinée, avec le moins de casse possible pour les secteurs économiques, à imposer des réformes au chef de l’Etat. Commence alors un interminable (et parfois ubuesque) feuilleton. C’est ainsi que, début janvier 2020, l’ACJD annonce qu’elle se sépare « amicalement » de l’UNAB pour former… « une grande coalition nationale ». D’après José Pallais, son directeur exécutif (ex-ministre des Affaires étrangères de Violeta Chamorro), l’ACJD « dépasse une étape d’unité » pour passer à « un stade supérieur d’intégration »  ! Pour sa part, Medardo Mairena, dirigeant d’une faction de paysans antisandinistes, revendique son autonomie. Devant tant de cohérence, même le très conservateur britannique The Economist pronostique que, compte tenu du retour au calme et de la récupération graduelle de l’économie, Ortega remportera le scrutin de 2021.

    Le 25 février 2020, avec les mêmes et quelques autres, nait, sans vraiment naître, tout en naissant, une Coalition nationale. Ses statuts comportent un « article transitoire » qui établit que les « désaccords et les doutes en suspens » pourront être discutés ultérieurement et que les divergences fondamentales devront être résolues par consensus. Scission du vieux Parti libéral constitutionnaliste (PLC) des ex-présidents conservateurs Arnoldo Alemán (1997-2002) et Enrique Bolaños (2002-2007), Citoyens pour la liberté (CxL), peu ou prou sous la coupe du patronat, refuse d’intégrer le bloc et invite tous les opposants à se regrouper dans un… « mouvement unitaire » – qu’il dirigera ! La Coalition nationale n’en prend pas moins son envol définitif le 25 juin, forte de l’UNAB, de l’ACJD, du Mouvement paysan, d’une faction du Front démocratique nicaraguayen (FDN ; ex-« contras » [5])et de trois partis politiques, le PLC, Restauration démocratique (PRD ; évangélique) et Yátama (Indigènes de la côte atlantique). Le projet politique hautement démocratique de cet attelage saute immédiatement aux yeux : « La fin ultime de la Coalition, déclare la membre du conseil politique de l’UNAB Alexa Zamora, n’est pas les élections [de 2021], notre objectif est de sortir Ortega, notre ennemi commun. » Pour qui n’aurait pas tout à fait saisi, Medardo Mairena précise, au nom de son Mouvement paysan : « Ceci est une nouvelle étape pour nous unir et renverser ce régime dictatorial qui a provoqué tant de souffrance [6]. »

    Parmi tout ce beau monde, on devine déjà une dizaine d’aspirants à la présidence pour l’« après Ortega ». Coups et crocs en jambe se multiplient. Le 26 octobre 2020, l’ACJD formalise sa sortie de la Coalition pour (comme il se doit) « promouvoir une plateforme politique et électorale unie et inclusive ». « Ce n’est pas une rupture, clarifie le plus sérieusement du monde Juan Sebastián Chamorro, nous voulons avoir une relation respectueuse avec tous les opposants, mais notre option est de revenir à la question de l’unité, et l’unité ce n’est pas seulement la Coalition nationale. » En désaccord avec cette conception assez particulière de l’unité, des dirigeants des villes de León, Estelí, Madriz, Chontales et autres abandonnent l’ACJD et demeurent au sein de la Coalition. Dont, en juillet, le dirigeant paysan Medardo Mairena avait fait sécession : lors d’une réunion virtuelle avec le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), expliquera-t-il, « ils [les dirigeants de la Coalition] se sont connectés sur Zoom avec Luis Almagro, mais ils n’ont même pas pris la peine de nous demander “si vous étiez en face d’Almagro, que lui diriez-vous ?” et encore moins de nous inviter à participer [7]. » Pour ne pas être en reste, la dite Coalition expulse le PLC le 30 novembre en l’accusant d’être « sous le contrôle et l’influence » de l’ « orteguisme »… Sachant qu’au sein de ce même PLC, un président de facto, Miguel Rosales, s’oppose à María Fernanda Flores de Alemán (épouse de l’ex-président), qui a aussi des ambitions.

    Première étape de toute réflexion un tant soit peu raisonnable sur le Nicaragua : tous les stratèges le savent, il ne faut pas lutter en ordre dispersé. Face à un tel bazar, un bloc soudé, discipliné, porteur d’une forte identité et dirigé par un « leader » reconnu a toutes les chances de l’emporter. Pour sortir éventuellement vainqueurs d’élections démocratiques en novembre 2021, Ortega et le FSLN n’ont nullement besoin de « décapiter » l’opposition. Elle coupe parfaitement, et toute seule, ses propres têtes. A l’étranger (sauf peut-être aux Etats-Unis), on l’ignore. Au Nicaragua, même les dirigeants de la droite le savent parfaitement. En octobre 2020 encore, lorsque le Mouvement vers le socialisme (MAS) bolivien mit en échec le coup d’Etat et porta à la présidence Luis Arce, le dauphin d’Evo Morales [8], l’ex-député Eliseo Núñez Morales, membre de l’ACJD, s’alarma publiquement : « L’opposition nicaraguayenne doit en tirer une leçon, nous devons arrêter les guerres intestines, arrêter ces attaques permanentes qui existent entre tous les groupes d’opposition et générer une alternative à Ortega. »

    En 2001 et 2006, pendant les campagnes électorales, Washington, à travers ses ambassadeurs, avait clairement averti les Nicaraguayens qu’il fallait à tout prix barrer la route à un retour des Sandinistes. Qu’une victoire d’Ortega entraînerait une suspension des aides et de la coopération. La menace fut d’autant plus entendue que, en 2001 par exemple, sur 6,5 millions de Nicaraguayens, 10 % vivaient aux Etats-Unis d’où ils envoyaient des dizaines de millions de dollars en « remesas » (transferts d’argent). Puis l’exaspération finit par faire son œuvre, le chantage n’opéra plus. En novembre 2006, en la personne de l’ancien banquier millionnaire Eduardo Montealegre, la droite est battue. Dès lors, Washington remet en ordre de marche sa « diplomatie parallèle » (et musclée).

    L’univers médiatique français – Le Monde, Médiapart, Radio France, etc. – se gargarise à n’en plus finir de sa supposée pratique du « journalisme d’investigation ». S’agissant de la couverture de l’Amérique latine, ces supposées « Forces spéciales » de l’information se caractérisent surtout par un usage particulièrement paresseux du conformisme et du « copier-coller ». Sans se croire obligés de jouer les matamores de rédaction, ce sont un certain nombre de professionnels… américains – Max Blumenthal, Ben Norton, etc. –, dans des médias alternatifs – The GrayZone [9], Behind Back Doors [10], The Intercept –, qui sauvent l’honneur de la profession. En se livrant à un travail d’enquête rigoureux. Donc… ignoré de leurs chers confrères des médias dits « dominants ». A qui cela arracherait la plume, le clavier, le micro ou la caméra de relayer (ou simplement mentionner) l’information, quand bien même ils n’en seraient pas la source, sur les méthodes employées par Washington et son « soft power » pour déstabiliser le Nicaragua (comme bien d’autres pays de la région, à commencer par Cuba et le Venezuela).

    Principaux acteurs de cette guerre non conventionnelle « made in USA »  : l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) ; la Nouvelle fondation pour la démocratie (NED), créée en 1983 par Reagan pour se substituer à la CIA dans l’organisation des actions « non armées » [11] ; l’Institut national démocrate (NDI) et l’Institut républicain international (IRI), dépendants du Congrès américain ; Freedom House, l’Open Society de George Soros ; quelques comparses de moindre rang. Objectif recherché : infiltrer (si nécessaire), créer, financer, former, contrôler et instrumentaliser les institutions de la mythique « société civile » – syndicats, partis politiques, institutions académiques ou professionnelles et surtout presse et ONG.

    Entre 2010 et 2020, l’USAID avait prévu de transférer à la droite nicaraguayenne la somme faramineuse de 68,4 millions de dollars pour l’aider à discréditer le gouvernement (en interne et à l’étranger) tout en formant de nouveaux « leaders » et en créant une masse critique d’opposants. Deux ans avant le soulèvement « spontané » de 2018, elle y rajouta 8 millions de dollars, portant le total de sa contribution à 76,4 millions.

    Au cœur du dispositif, la Fondation Violeta Barrios de Chamorro pour la réconciliation et la démocratie (FVBCH ou, en abrégé, Fondation Chamorro) a servi de plaque tournante pour la redistribution d’une partie consistante du pactole (14,6 millions de dollars). Fille du très respectable Pedro Joaquín Chamorro, assassiné par la dictature de Somoza quelques mois avant le triomphe de la révolution sandiniste, et de son épouse Violeta, ultérieurement présidente (1990-1997), Cristiana Chamorro (67 ans) se trouve à la tête de la Fondation. Durant la présidence de sa mère, elle a dirigé la communication et les relations publiques de l’Exécutif, de même que le quotidien « de la famille » depuis 1926, La Prensa.

    Du cœur de cette FVBCH « promouvant la liberté de la presse », des flux de dollars fournis par l’USAID, la NED et l’IRI ont d’abord été injectés, charité bien ordonnée commençant par soi-même, dans les comptes des membres de la famille : Carlos Fernando Chamorro, son frère, propriétaire de l’hebdomadaire Confidencial et du Centre de recherche et de communication (CINCO), proche de l’ex-MRS ; Jaime Chamorro Cardenal, son oncle, rédacteur en chef de La Prensa (dont Cristiana est la vice-présidente), à la ligne éditoriale clairement assumée : « Les grandes victoires de la Contra sur l’Armée populaire sandiniste », claironne ainsi le quotidien, le 16 décembre 2020, glorifiant les sombres heures de l’agression étatsunienne [12].

    Parallèlement, la Fondation arrose les chaînes télévisées 10,11 et 12, Vos TV, Radio Corporación, Radio Show Café con Voz, ainsi que les plateformes digitales 100 % Noticias, Artículo 66, Nicaragua Investiga, Nicaragua Actual, BacanalNica y Despacho 505... On omettra de mentionner (sauf en note) [13], pour ne pas lasser le lecteur, la foultitude de journalistes « indépendants » royalement rétribués pour diffuser ouvertement ou de façon subliminale un message qui a le mérite de la simplicité : « Ortega doit tomber ! » Avec, en point d’orgue, la campagne portée à incandescence en 2018 pour exacerber les esprits en instrumentalisant (au nom de l’écologie) un grave incendie survenu dans la Réserve de biosphère Indio Maíz, puis (en défense de la justice sociale) une réforme de la Sécurité sociale (très rapidement retirée devant la contestation). Ce qui, dans un premier temps, fit descendre dans la rue des foules de jeunes, sincères, certains de combattre pour la liberté, sans savoir quels intérêts ils servaient en réalité. L’affrontement changea d’âme et de nature quand cette même « Camorra médiatique » encouragea, appuya et couvrit, sans distance aucune, les actions irresponsables de criminels hyper-violents et meurtriers.

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  • Le conseil municipal de Pommerit-le-Vicomte voulait appeler une rue du futur lotissement de Liorzh-an-Tindu, du nom de Polig Monjarret.Le conseil municipal de Pommerit-le-Vicomte voulait appeler une rue du futur lotissement de Liorzh-an-Tindu, du nom de Polig Monjarret. 

    La Libre pensée s’est élevée contre le projet de la commune de Pommerit-le-Vicomte (Côtes-d’Armor) de nommer une rue Polig-Monjarret. Père du Festival interceltique de Lorient, il est aussi connu pour son adhésion au Parti national breton, en 1942, et ses engagements militants pendant l’Occupation. La municipalité est finalement revenue sur sa décision, mais à la demande de la famille.

    Apprenant, le 19 février 2021, dans Ouest-France, que le conseil municipal de Pommerit-le-Vicomte (Côtes-d’Armor) venait d’attribuer le nom de Polig-Monjarret à une rue d’un nouveau lotissement, les fédérations de la Libre pensée des Côtes-d’Armor, d'Ille-et-Vilaine, du Finistère et du Morbihan s’en sont émues.

    Décédé en 2003, Polig Monjarret a fondé Bodadeg ar Sonerion, en 1943, et est le père du Festival interceltique de Lorient. Comme d’autres associations, la Libre pensée réagit depuis plusieurs années aux hommages qui lui sont rendus, mettant en avant, notamment, son adhésion au Parti national breton en 1942 et ses engagements militants pendant l’Occupation.

    Plescop et Guingamp

    Face à la polémique, en 2012 et 2014, les mairies de Plescop (Morbihan) et Guingamp (Côtes-d’Armor) ont ainsi abandonné leurs projets de nommer respectivement un collège et une rue du nom de Monjarret.

    La Libre pensée a adressé un courrier à la maire de Pommerit-le-Vicomte lui demandant une entrevue, pour discuter des graves problèmes que pose ce nom. Sans succès, puis au préfet.

    Contactée par nos soins, la maire de Pommerit-le-Vicomte vient cependant d’annoncer qu’une rue Polig-Monjarret n’était plus d’actualité ​dans sa commune. À la demande de ses filles, et par respect pour elles, nous avons décidé de retirer notre délibération », déclare-t-elle. Les filles remercient en effet la mairie « d’avoir voulu rendre un hommage » à leur père, mais « les habituelles polémiques nous contraignent à lui demander de renoncer à ce projet ».

    Ayant entrepris d’épurer les rues des noms de personnalités controversées du mouvement breton, la Libre pensée souhaite la création d’une commission d’enquête.

     

    Emmanuelle MÉTIVIER

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Pendant plusieurs années, la journaliste, réalisatrice et autrice Angélique Kourounis en avait fait une affaire personnelle : déconstruire patiemment le système idéologique nazi et la machinerie opérationnelle du parti grec Aube Dorée, 3è force du pays depuis les élections européennes de 2014 et les élections législatives de 2015. Le fruit de ce travail, que Costa Gavras a qualifié « d’utile et passionnant, que tout le monde devrait voir » a été un documentaire qui, depuis sa sortie, tourne dans toute l’Europe dans de nombreux festivals (20 sélections) mais aussi beaucoup de salles de cinémas indépendantes où les projections ouvrent sur des débats avec la réalisatrice et des spécialistes de la question. Le film a reçu deux prix dont le PriMed (Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen) –  Prix Averroès Junior, qui a permis au film d’être mis à disposition des professeurs d’histoire des troisièmes, secondes et terminales comme document de travail !

    En 2017 Angélique Kourounis avait accordé un entretien à j :mag sur la genèse de Aube dorée : une affaire personnelle.

    Depuis ce premier volet, l’affaire personnelle est devenue l’affaire de toutes et tous ! La réalisatrice et son co-auteur Thomas Iacobi, plusieurs fois agressé par des nervis du parti lors du tournage, veulent avec ce second volet mettre en lumière les réponses à donner à Aube Dorée, mais aussi de manière plus large, à tous les partis d’extrême-droite qui s’installent confortablement sur la scène politique du continent européen. C’est pourquoi, dès les premières secondes d’Aube Dorée l’affaire de tous, on est en place : Jean-Marie Le Pen et sa fameuse phrase sur les chambres à gaz comme étant « un point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale », le chef du parti nationaliste allemand AfD Alexander Gauland et sa non moins fameuse phrase évoquant l’ère nazie qui « n’est qu’une petite tache de merde d’oiseau dans plus de 1000 ans d’histoire », une interview de Nikólaos Michaloliákos, chef du parti Aube Dorée. En quelques secondes, Angélique Kourounis place un contexte et ces partis (que l’on peut aisément compléter avec d’autres partis et personnels politiques européens) dans une continuité, celle de l’idéologie nazie, qui permet au rhizome fasciste européen de continuer à s’étendre en 2021.

    La colonne vertébrale de ce documentaire tourné sur plusieurs années est le procès d’Aube Dorée et de ses cadres pour appartenance à une organisation criminelle ainsi qu’un membre-cadre d’Aude Dorée pour l’assassinat en septembre 2013 du rappeur et militant antifasciste Pávlos Fýssas. Lorsque le procès débute en 2015, des membres du parti nazi NPD viennent en soutien. Glaçant ! Toujours dans cette idée de rester sur une ligne de temps durable, la cinéaste fait témoigner des personnes qui se remémorent le procès Lambrakis du nom du député communiste grec assassiné en 1963 qui a inspiré le film multi-récompensé (Prix du Jury à Cannes et 1969, Oscar du meilleur film en langue étrangère pour le compte de l’Algérie, entre autres) de Costa-Gavras, Z, d’autres qui expliquent pourquoi elles viennent assister à ce procès et à quel point ses implications sont importantes, au-delà des seuls faits évoqués, au niveau politique et sociétal. Elle met également en perspective les faits de violence extrême qui ne sont pas le fruit du hasard, mais bel et bien la conséquence de la montée en puissance du parti – troisième force politique du pays depuis 2012, de ses actions violentes passées et de l’impunité dont il a joui jusqu’à présent.

    Aube Dorée l’affaire de tous d’Angélique Kourounis

    La force remarquable du travail au long cours de Kourounis et Iacobi est cette faculté à déconstruire méthodiquement la dynamique d’Aube Dorée et de ses forces à l’intérieur même de l’appareil d’État, avec par exemple la police qui n’a pas été « défascisée » au retour au régime démocratique en 1974, police fascisante dont les racines remontent à l’occupation allemande de la Deuxième Guerre mondiale. La conséquence : en 2020, ils peuvent frapper en toute impunité des journalistes qui couvrent des manifestations.

    Évidemment, les images sans commentaires des marches et manifestations d’Aube Dorée parlent d’elles-mêmes… à charge. Mais le travail d’Angélique Kourounis est honnête, elle donne la parole à la mère de Pávlos Fýssas, aux militant.es antifascistes, tout comme aux affiliés à Aube Dorée, aux avocats des prévenus… et cela parle tout autant de soi-même, nul besoin de commentaires.
    Pour que ce procès ait pu avoir lieu, il a fallu toute une chaîne de personnes qui n’a pas cédé face à la mauvaise volonté de la police, de la procureure, etc. Un des épisodes les plus spectaculaires de cette implication citoyenne est celle de Forensic Architecture, groupe composé de chercheurs, d’architectes, de programmeurs et d’artistes visuels qui a prouvé par une reconstitution, rendue possible par l’analyse des caméras de surveillance, des messages audio de la police, des témoignages, que la police avait menti, qu’elle était sur le lieu du crime lorsque les faits se sont déroulés et que la mort de Pávlos Fýssas n’était pas la conséquence d’une simple altercation à la sortie d’un bar.

    « Gianni j’ai besoin de toi comme l’aubedorien a besoin d’orthographe »

    La bataille entre fascistes et antifascistes se place également sur les murs d’Athènes et les graffitis qui les couvrent. On en voit régulièrement dans le film, particulièrement lorsque l’on suit la mère de Pávlos Fýssas se déplaçant en bus. Cette femme est d’une infinie dignité dans son combat, malgré sa douleur et l’affleurement de l’émotion, son raisonnement est parfaitement cortiqué, clair, précis. Elle est bouleversante lorsqu’elle explique qu’elle n’attend pas une justice, car la perpétuité, c’est elle et sa famille qui l’ont prise ; elle souligne que ce combat, c’est pour ne pas avoir honte quand elle rencontrera Pávlos, pour qu’il voie qu’elle n’a pas baissé la tête, que toute sa famille s’est battue, qu’elle a fait ce qu’il aurait voulu qu’ils fassent. Le sens de sa lutte est pour son fils, mais également pour toutes celles et tous ceux qui la soutiennent et surtout pour que la peur ne fasse plus la loi dans les rues d’Athènes. La scène la plus empoignante reste celle du verdict, quand elle sort vers les milliers de personnes venues la soutenir et qui l’applaudissent.  Les leaders politiques du parti  sont condamnés à 13 ans d’emprisonnement, 12 anciens députés à 5 et 7 ans, et Yórgos Roupakiás, l’assassin de Pávlos Fýssas, à la prison à vie. Ce procès est tellement extraordinaire que plusieurs personnes présentes dans la salle d’audience ont enregistré  en audio  ou en visuel les réactions de la salle à divers moments de procès, malgré les règles en vigueur dans un tribunal. Plusieurs d’entre eux, en signe de solidarité, les ont donné à la réalisatrice.

    C’est grâce à ce procès qui va au fond de l’idéologie et des structures du parti qu’on a pu mettre à plat leurs autres méfaits de violence, comme les chasses aux étrangers dans les rues d’Athènes. Aube Dorée l’affaire de tous interroge aussi le rôle des médias, de la surexposition offerte qui permet l’ascension de ces partis dans l’espace public légitime… et cette question ne se limite pas au champ médiatique grec, elle se pose dans toute l’Europe où les tribuns extrémistes n’ont aucune difficulté à trouver un micro pour se faire entendre, profitant systématiquement au passage de déplorer être ostracisé.es et « ne pouvoir rien dire » !

    Le film est actuellement présenté dans de nombreux festivals de films internationaux et fera l’objet d’une tournée en France, en Allemagne et en Suisse en présence de l’équipe. Aube Dorée l’affaire de tous a déjà remporté des prix dont celui du meilleur documentaire au LA Independent Women Film Awards.

    Site officiel du film: https://goldendawnapublicaffair.com

    Malik Berkati

     

    source:  https://j-mag.ch/

     

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  • Chloé (à droite) et ses amies durant les prises de parole devant le Grand Théâtre.Chloé (à droite) et ses amies durant les prises de parole devant le Grand Théâtre.

    ​Près de 1 000 personnes ont défilé dans les rues de Lorient (Morbihan) à l’occasion de la marche des fiertés, organisée samedi 3 juillet 2021. Le tout dans une ambiance décontractée.

    14 h 30, ce samedi 3 juillet 2021. Le parvis du Grand Théâtre à Lorient (Morbihan) se pare des couleurs de l’arc-en-ciel. Sacs, drapeaux et maquillages mettent à l’honneur toutes les fiertés. En haut des marches, Elouann, l’un des organisateurs de Pride Lorient, regarde le rassemblement avec satisfaction. « Il y a beaucoup plus de monde que ce qu’on espérait », se réjouit-il en haussant la voix pour se faire entendre malgré le brouhaha festif.

    Dénoncer les discriminations

    Des jeunes comme des moins jeunes ont répondu présent ce samedi 3 juillet 2021, en groupes la plupart du temps. À l’instar de Chloé, la vingtaine, des ailes multicolores dans le dos. Venue aujourd’hui avec des amies, elle était à la marche des fiertés de Rennes il y a un mois. Mais pour elle, pas question de se limiter à une seule représentation. « Il faut montrer à ceux qui nous intimident qu’ils n’auront pas le dernier mot ».

    La marche des fiertés est avant tout un moyen pour les personnes LGBT + de revendiquer leurs droits et de dénoncer les discriminations qu’elles subissent. Et l’occasion pour Elouann d’interpeller Fabrice Loher, le maire de Lorient, pour lui demander « de faciliter l’accès aux changements de noms à l’état civil » et « de déclarer Lorient comme une zone de liberté pour les personnes LGBT + », à l’instar de Ploemeur.

    « Un moyen de montrer qu’on est là »

    Encadré par un dispositif policier, le cortège s’élance. Les mots d’ordre sont festivité et bonne humeur. « On veut kiffer », s’exclame Chloé en souriant. Et surtout, « on veut montrer qu’on est normaux ». La liesse se lit sur les visages bariolés. Ça chante, ça danse au rythme de la musique entraînante.

    Les slogans « LGBT liberté » et « la queerphobie on n’en veut pas » sont sur toutes les lèvres. « Ça fait du bien de crier, c’est un moyen de s’exprimer, de montrer qu’on est là » explique Vic, bandana arc-en-ciel dans les cheveux.

    Sonny, 26 ans, est justement présente pour « représenter tous ceux qui ne peuvent pas être là aujourd’hui ». Avec son dossard à l’effigie d’Amnesty International, il milite pour la cause LGBT + et est un habitué des cortèges. Il salue l’organisation de la manifestation. « C’est impressionnant pour une première pride. »

    Un sentiment partagé par Gwen, qui chante I kissed a girl de Katy Perry à plein poumons. « Tout le monde est sur la même longueur d’onde, le but est de célébrer qui on est et de s’amuser. On n’aurait pas pu rêver mieux. » C’est donc mission réussie pour cette première pride lorientaise, qui aura réuni près de 700 personnes.

    Margot BARBEROUSSE.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Ce 29 juin 2021 à l’Ageca, Fadi Kassem, porte-parole de l’Alternative Rouge et Tricolore au sein de la campagne pour les élections présidentielles 2022, a donné une première conférence de presse à Paris autour du thème “Pour la République une, indivisible, laïque et sociale, la rupture avec l’UE et les instruments d’un capitalisme qui tue“

    Retrouvez cette conférence de presse en vidéo :

    # 00 :10'' : la déclaration de Fadi Kassem, après le 2nd tour des régionales et départementales

    # 06 :49'' : l'appel à construire l'alternative rouge et tricolore pour 2022

    # 07:40'' : le programme pour 2022 et ses 30 mesures d'urgence pour les nouveaux jours heureux

    # 08:48'' : les questions / réponses

     

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