• « Islamo-gauchisme », « séparatisme », « privilège blanc », « racisme systémique d’Etat », etc. : Fumeux « concepts », faux « débats » et vrais problèmes

    Quand la Macronie impose les « termes du débat » …

    « Moi je pense que l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble, et que l’université n’est pas imperméable, l’université fait partie de la société » : en s’exprimant le dimanche 14 février face au chien de garde Jean-Pierre Elkabbach sur C-News, vecteur central de la fascisation en France, Frédérique Vidal, « ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche », poursuit la stratégie macroniste actée depuis plusieurs mois – si ce n’est depuis l’élection de « Jupiter » en mai 2017 –, à savoir préparer les esprits à un nouveau faux « duel » et vrai duo - en 2022. Pour y parvenir, les macronistes et les « idiots utiles » lepénistes ne lésinent pas sur les moyens et les stratagèmes :

    • Hégémonie médiatique promouvant le pseudo « affrontement » entre les « chiens de garde » des médias privés ou publics (Ruth Elkrief, David Pujadas, Nathalie Saint-Cricq, Léa Salamé et Nicolas Demorand, Sonia Mabrouk, Jean-Michel Apathie, Patrick Cohen, Christophe Barbier, Brice Couturier, Renaud Dély, etc.) défendant l’ordre capitaliste euro-atlantique et la macronie et les « faux impertinents » surtout présents dans les médias privés, qui portent la ligne nationaliste réactionnaire voire fascisante[1] ; le récent pseudo « débat » entre le sinistre Darmanin et la papesse de l’extrême droite en a offert un spectaculaire exemple, de surcroît sur une chaîne du « service public »[2] ;
    • Clins d’œil et rencontres croissantes entre macronistes et lepénistes, à l’image de ce déjeuner entre Bruno Roger-Petit, « conseiller mémoire » d’Emmanuel Macron (est-ce lui qui pousse « Jupiter » à défendre passionnément Charles Maurras et Philippe Pétain ?[3]), et Marion Maréchal(-Le Pen) en octobre 2020 – déjeuner qui heurta même des godillots macronistes comme Astrid Panosyan[4] ;
    • Révisionnisme historique passant à la fois par l’infâme assimilation entre communisme et nazisme à travers le fumeux « concept » de « totalitarisme » consacré par la honteuse résolution du Parlement européen adoptée le 19 septembre 2019 conjointement par les macronistes (membres de Renew Europe, tout un symbole), les eurodéputés du prétendu « Rassemblement national » (RN), mais aussi les faux « Républicains », « socialistes » et « écologistes » ; et par la réhabilitation pulsionnelle de Pétain et de Maurras[5], du fait d’une évident nostalgie pour la « figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort » (Macron à l’été 2015)[6] ;
    • Rapprochements thématiques et sémantiques, à l’image de l’entretien accordé par Macron à Valeurs actuelles à l’automne 2019 pour parler d’insécurité, d’immigration et d’islam – triptyque réactionnaire au service d’une candidature xénophobe et fascisante masquant faussement la nature profondément de classe (bourgeoise) du macronisme[7].

    … et transforme «  » en « LRNM »

    Le prétendu « concept » d’« islamo-gauchisme » illustre magistralement l’entente tacite entre le « bonnet brun » et le « brun bonnet » pour parvenir au désastreux faux « duel » de 2022. Car en annonçant sa volonté de demander au CNRS de « faire un bilan sur l’ensemble des recherches qui se déroulent dans notre pays » au sujet de la place qu’occuperait « l’islamo-gauchisme » au sein des universités, la ministre Vidal met en œuvre progressivement cette stratégie qui, ultime subtilité, débouche sur la fausse « polarisation » au sein de la majorité entre ceux qui appuient la ministre – à commencer par Darmanin, qui juge « trop molle » Le Pen, et Jean-Michel Blanquer qui déclarait à la suite de la mort de Samuel Paty en octobre 2020 : « Ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages. Il fait des ravages à l’université »[8] – et ceux qui estiment qu’elle va trop loin ou exagère. Ou comment chercher à étouffer toute autre parole tout en laissant prospérer la seule opposition adoubée pour 2022 dans un pseudo « débat » qui vise à « dédiaboliser au premier tour pour rediaboliser au second tour », alors que le RN et les prétendus « Républicains » applaudissent de plus en plus les actes et les paroles de la macronie[9] – et pas que sur le sujet de l’« islamo-gauchisme »[10]. De la même manière, le gouvernement a réussi à hystériser le « débat » , avec la complicité des chiens de garde médiatiques, au sujet du « séparatisme islamiste » désigné comme le seul séparatisme qui sévirait dans le pays, et ce tout en œuvrant parallèlement à l’euro-dissolution de la France et de la République à travers l’imposition dans la Constitution du « droit à la différenciation des territoires », débouchant sur « La République en Miettes »[11].

    Historiquement, rien de nouveau dans le fait que la droite réactionnaire et pseudo « libérale » (en réalité, promouvant un « capitalisme monopoliste d’Etat » sous le doux nom de « néolibéralisme »[12]) diffuse les mots d’ordre d’une extrême droite fascisante qui, afin de se parer des aspects de « scientificité », s’en remet à des « chercheurs » pour justifier l’usage de termes dont le véritable objet est le discrédit politique et la condamnation en place publique. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que Gilles Kepel, pontife de Sciences Po Paris, proche de Macron qui poussa Sarkozy à guerroyer en Libye (ouvrant ainsi la voie au chaos et à l’extension réelle de l’islamisme en Libye et, par ricochets, dans le Sahel), représente « le » « spécialiste de l’islam » pour les médias, à l’image du « tapis brun » déroulé par C-News qui lui permet très régulièrement d’éructer contre l’« islamo-gauchisme »[13]. Pourtant, il est évident que ce « concept » est le digne successeur de l’accusation de « judéo-bolchevisme » promue dans les années 1930, notamment par les médias aux mains des grands groupes capitalistes (l’agence Havas en tête), des ligues et partis fascistes, mais aussi d’« universitaires » réactionnaires, anticommunistes, antirépublicains et antisémites qui préparèrent parfaitement le terrain pour la Collaboration et la « chasse aux sorcières » envers les juifs et les communistes.

    Ainsi va « La République en Miettes », qui a déjà désigné son adversaire du second tour pour 2022 et fait tout pour le promouvoir, devenant de fait petit à petit « Le Rassemblement national en Marche » (LRNM), bien loin des « images d’Epinal » que les godillots de l’euro-gauche ont entretenue au soir du premier tour de l’élection présidentielle de 2017 en présentant Emmanuel Macron comme un « rempart contre le fascisme ». Tout au contraire, la macronie est le meilleur carburant de l’extrême droite fascisante, et n’hésite déjà plus à franchir le Rubicon : en juin 2020, Louis Aliot, ex-compagnon de Marine Le Pen, put compter sur le ralliement d’Alain Cavalière, colistier du candidat LREM, et de Josianne Cabanas[14], après avoir débauché une ancienne dirigeante locale des « Jeunesses populaires », Anaïs Sabatini[15]. Quand la fusion des droites devient plus que jamais une réalité…

    Une nouvelle offensive facho-obscurantiste contre les sciences sociales…

    Frédérique Vidal a été désavouée de manière cinglante par le CNRS, affirmant à raison que « « L’islamogauchisme », slogan politique utilisé dans le débat public, ne correspond à aucune réalité scientifique. Ce terme [et certainement pas un « concept »]aux contours mal définis, fait l’objet de nombreuses prises de positions publiques, tribunes ou pétitions, souvent passionnées »[16], parmi lesquelles la pétition signée, entre autres, par Laurent Bouvet, animateur vallsiste du pseudo « Printemps républicain », Pascal Perrineau, Pierre Nora ou Gilles Kepel en octobre 2020 à la suite de l’ignoble assassinat de Samuel Paty, en soutien au sinistre Blanquer qui fustigeait déjà « l’islamo-gauchisme »[17]. Autant d’universitaires dont la « neutralité » peut prêter à sourire, à l’image de Pascal Perrineau, président de Sciences Po Alumni, professeur à Sciences Po, pourfendeur des « populismes » … et garant de « l’indépendance » du « Grand débat national » organisé par Macron en 2019 pour étouffer la révolte des gilets jaunes[18].

    « Curieusement », « LRNM », ses satellites (du « Printemps républicain » aux faux « Républicains ») et les pseudo « journalistes » se présentant comme les garants des « valeurs républicaines », ne s’offusquent pas des délires fascisants et réactionnaires bien implantés dans certaines universités, à l’image de Lyon-III où enseignent et/ou ont enseigné Bruno Gollnisch, ancien numéro 2 du Front national (FN) qui s’est signalé par son négationnisme[19] ; Georges Pinault, nationaliste breton qui, « trop jeune pour entrer dans la Waffen-SS, s’inscrit aux « Jeunes de l’Europe Nouvelle » (JEN), création du Groupe Collaboration à destination des adolescents » au cours de la Seconde Guerre mondiale[20] ; Jean Varenne, co-fondateur et président du Groupement de recherche et d’études sur la civilisation européenne (GRECE) aux sources de la « Nouvelle Droite », collaborateur de la revue Défense de l’Occident et ancien membre du « conseil scientifique » du FN[21] ; Patrick Louis, ancien membre du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers[22] (qui fut un temps l’une des « éminences grises » de Macron[23]) ; Bernard Lugan, « africaniste » racialiste nostalgique des bienfaits de la colonisation[24] ; ou encore Pierre Vial, « président de l’association Terre et Peuple qu’il a fondée en 1994 » et « actif en France comme en Europe aux confluents du paganisme et du suprémacisme blanc » intervenant régulièrement au sein du journal Rivarol[25].

    Parallèlement au CNRS, la Conférence des Professeurs des Universités (CPU), refusant catégoriquement de « produire des évaluations du travail des enseignants-chercheurs, ou encore d’éclaircir ce qui relève « du militantisme ou de l’opinion »», rappelle également que « « L’islamo-gauchisme » n’est pas un concept. C’est une pseudo-notion dont on chercherait en vain un commencement de définition scientifique, et qu’il conviendrait de laisser, sinon aux animateurs de Cnews, plus largement, à l’extrême droite qui l’a popularisée. Utiliser leurs mots, c’est faire le lit des traditionnels procureurs prompts à condamner par principe les universitaires et les universités », tout en concluant ironiquement que « si le gouvernement a besoin d’analyses, de contradictions, de discours scientifiques étayés pour l’aider à sortir des représentations caricaturales et des arguties de café du commerce, les universités se tiennent à sa disposition. Le débat politique n’est par principe pas un débat scientifique : il ne doit pas pour autant conduire à raconter n’importe quoi »[26].

    Dans son communiqué, « Le CNRS condamne avec fermeté celles et ceux qui tentent d’en profiter pour remettre en cause la liberté académique, indispensable à la démarche scientifique et à l’avancée des connaissances, ou stigmatiser certaines communautés scientifiques. Le CNRS condamne, en particulier, les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche, comme les études postcoloniales, les études intersectionnelles ou les travaux sur le terme de « race », ou tout autre champ de la connaissance. » Parmi les cibles des facho-obscurantistes se trouve la « French Theory », théorie française développée depuis les Etats-Unis et s’inscrivant dans le cadre d’une philosophie tenante du postmodernisme et de la déconstruction, philosophie symbolisée par Jacques Lacan (et ses travaux sur le langage et l’identité), Michel Foucault, Gilles Deleuze ou encore Louis Althusser. Il en a résulté l’essor des études postcoloniales – avec pour ouvrage référence L’Orientalisme d’Edward Saïd (1978), s’inspirant beaucoup des travaux de Frantz Fanon –, des études de genre ou encore des études s’intéressant à la « race ».

    … bien aidée par des délires anticommunistes et identitaristes

    Si ces réflexions postmodernistes ont légitimement leur place à l’université, elles paient néanmoins une double faute que des militants dits de la « gauche radicale » ont entretenue. D’une part, ces analyses désormais dominantes, voire hégémoniques, dans certaines universités se sont implantées en combattant, parfois radicalement, le matérialisme dialectique chassé des universités. A ce sujet, comme le rappelle Georges Gastaud au sujet de Lucien Sève : « Sève avait ainsi combattu les dérives d’Henri Lefèbvre, puis celles de Roger Garaudy et enfin, celles de son vieux compagnon de l’E.N.S., Louis Althusser. Bien que son argumentation contre les trois personnes citées fût de haute tenue, cette défense philosophique du matérialisme dialectique et du marxisme-léninisme a alors valu à Sève – jugé par les bien-pensants trop proches du PCF et de l’Union soviétique – le mépris de fer de l’Université et de ce que j’appellerai la doxa philosophique hors de laquelle nul ne fait carrière ni n’accède aux média. À l’Université, Sève était soit ignoré, soit brocardé dans les années 1970, quand ce n’était pas carrément traité de « flic théorique », alors qu’Althusser surfait sur la vague structuraliste et que, tout en restant au PCF, il bénéficiait de son demi-flirt très « tendance » avec les étudiants maoïstes. Quant à Garaudy, son crédit était mince à l’université comme l’était hélas son humanisme flou et sans rivage, mais il n’en bénéficiait pas moins d’un large appui médiatique puisqu’il semait la zizanie dans le PCF sur la base d’un positionnement antisoviétique et anti-léniniste. »[27] En laissant s’opérer, voire en participant à, l’entreprise de délégitimation et de censure des analyses matérialistes dialectiques – à l’image de l’historienne Annie Lacroix-Riz, mise au ban de la « communauté des historiens » contemporanéistes qui refusent les idées fortes et matériellement réelles (les nombreuses sources en attestent) de la « synarchie » et de la « non-épuration »[28] –, les universitaires tenants de la « Théorie française » ont contribué, par ricochets, à renforcer le pôle réactionnaire et fascisant.

    D’autre part, un militantisme politique et idéologique a incontestablement émergé à la suite de ces nouvelles approches, militantisme prônant des identitarismes essentialistes tout aussi intolérants et communautaristes que les messages portés par la droite fascisante, à l’image du Parti des indigènes de la République (PIR) qui théorise un pseudo « pouvoir blanc » (que cela signifie-t-il pour les prolétaires « blancs » ?!) substitue la « lutte des races sociales » à la « lutte des classes » et s’intéresse « aux rapports de domination que la planète blanche exerce sur les autres peuples », à l’instar de Houria Bouteldja – qui déclara que « Les juifs sont les boucliers, les tirailleurs de la politique impérialiste française et de sa politique islamophobe » – ou Sadri Khiari, « militant tunisien de la IVeInternationale (trotskiste) »[29]. C’est ainsi que des « camps décoloniaux » (!), interdits aux « Blancs » et refusant la mixité, ont été organisés en 2016 à Reims[30] puis en 2017[31], tandis que l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) en perdition ne trouvait rien de mieux à faire en mars 2020, « en vue de la journée internationale de lutte pour le droit des femmes », que de « renommer l’ensemble des amphis de la fac [de Nanterre] avec des noms de femmes influentes »[32], uniquement noires et parmi lesquelles se trouvaient Rokhaya Diallo, afroféministe intersectionnelle et décoloniale qui défend la non-mixité et combat le « pouvoir blanc » et la laïcité[33], ou Aya Nakamura, égérie capitaliste des adolescents avec ses « chansons » déstructurant la langue française.

    Sortir des faux « débats » et traiter les vrais problèmes

    L’essentialisation identitariste constitue une menace majeure pour la République une, indivisible, sociale et laïque, et plus encore pour les classes populaires– surtout la classe ouvrière –condamnées à être catégorisées selon des critères de « religion », de « race », de « genre » ou encore de « région ». Autant d’éléments servant la soupe à l’extrême droite fascisante et à la droite réactionnaire adeptes du suprémacisme blanc tel Éric Zemmour, mais également aux identitaristes « noirs » qui se lancent dans le déboulonnage des statues[34], aux islamistes et aux intégristes catholiques (Sens commun, Valeurs actuelles) et juifs (la Ligue de défense juive et le Betar), aux pseudo « féministes » comme Alice Coffin qui appelle à « éliminer » les « assaillants » composant la « communauté masculine »[35], ou encore aux euro-régionalistes et indépendantistes flirtant allègrement avec les forces d’extrême droite comme en Alsace – où le drapeau alsacien a été hissé au sommet de la cathédrale de Strasbourg le 11 novembre 2018 ![36] – ou en Bretagne. Mais également autant de signaux d’alerte de véritables problèmes à traiter et que les agitateurs de « LRNM » ou indigénistes ne souhaitent régler, préférant verser dans les postures, les dénis et l’entretien des pulsions et des passions.

    Car il existe bel et bien du racisme en France – frappant particulièrement les citoyens et/ou les travailleurs d’origine africaine ou nord-africaine et/ou de confession musulmane –, une violence multiforme (violences sexuelles, exploitation de classe, etc.) envers les femmes, une virulente homophobie, etc., autant de fléaux qui doivent être éradiqués au même titre que leurs agents. Tout comme il existe un islamisme fanatique sévissant en France, dont les premières victimes furent, au Moyen-Orient, les communistes et les partisans du panarabisme laïc contre lesquels luttèrent la pseudo « gauche antitotalitaire » – à l’image de Bernard-Henri Lévy qui s’enturbanna en Afghanistan aux côtés des « combattants de la liberté » qu’étaient les moudjahidines[37], futur vivier des talibans et des djihadistes ayant opéré en Bosnie, en Algérie et ailleurs –, la droite pseudo « libérale » et réactionnaire et l’extrême droite anticommuniste ; un islamisme à éradiquer d’urgence, au même titre que les autres délires pseudo « religieux ». Et tout comme il existe des séparatismes euro-régionalistes profitant à plein de la légalisation du « droit à la différenciation » introduite par « LRNM ».

    Face à ces faux « débats » et au pseudo affrontement Macron-Le Pen dont rêvent les deux faces de la même pièce capitaliste et euro-atlantique, le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) appelle à en finir avec les vrais problèmes que sont l’euro-dissolution de la France et de la République une et indivisible, l’euro-démantèlement des services publics (dont l’Université à travers la sordide « LPPR » mettant au pas les universitaires[38]), l’euro-destruction des conquêtes sociales et démocratiques, et l’euro-arasement des libertés publiques comme l’illustre la fascisante loi dite « Sécurité globale »[39]. Et en ce qui concerne plus spécifiquement le monde universitaire, les problèmes urgents sont la destruction de la recherche publique, la précarisation des enseignants et leur mise au pas par un pouvoir politique menant une « chasse aux sorcières » croissante, la paupérisation effrayante des étudiant(e)s[40], la fin du saccage des sciences sociales et des sciences fondamentales comme les mathématiques[41], etc.

     

    Et pour cela, la seule alternative politique possible est le Frexit progressiste, cette ligne rouge et tricolore associant l’Internationale et la Marseillaise afin d’en finir avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme exterministe, porteur du principal séparatisme qu’est le séparatisme de classe promu par l’oligarchie capitaliste euro-atlantique[42]. C’est cette alternative que , désigné comme le porte-parole du PRCF par son Comité central pour l’élection présidentielle, mène, avec tous les camarades du PRCF, l’indispensable précampagne pour qu’émerge une candidature en mesure de porter cette alternative rouge-tricolore, seule à même de mener les travailleurs et les citoyens défenseurs des Lumières communes, mais aussi la France et la République une et invisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, vers les « nouveaux Jours heureux » dont nous avons urgemment besoin !

     


    [1]https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/mesure-n3-democratiser-toute-la-vie-publique-pour-en-finir-avec-la-monarchie-republicaine-les-elus-autocrates-et-la-dictature-du-capital/

    [2] Parmi les articles : https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/12/debat-marine-le-pen-gerald-darmanin-la-dediabolisation-par-procuration_6069774_823448.html; https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-politique/le-billet-politique-du-vendredi-12-fevrier-2021

    [3]http://les-jours-heureux.nursit.com/spip.php?article21

    [4]https://www.huffingtonpost.fr/entry/ce-dejeuner-entre-marion-marechal-et-un-conseiller-de-macron-fait-jaser-jusque-dans-la-majorite_fr_5fe9a538c5b64e442104be4f

    [5]https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/macron-et-sa-clique-reactionnaire-nous-ressortent-petain/

    [6]https://lelab.europe1.fr/pour-emmanuel-macron-il-manque-un-roi-a-la-france-1365792; lire surtout : https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/1789-1989-2019-pour-sauver-la-revolution-combattons-la-reaction/

    [7]https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/macron-le-pen-memes-haines-memes-combats/

    [8]https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/23/polemique-apres-les-propos-de-jean-michel-blanquer-sur-l-islamo-gauchisme-a-l-universite_6057164_3224.html

    [9]https://www.ouest-france.fr/politique/front-national/le-rassemblement-national-approuve-les-propos-de-frederique-vidal-sur-l-islamo-gauchisme-7159305

    [10]https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/macron-le-pen-memes-haines-memes-combats/

    [11]https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/macron-la-republique-en-miette-par-fadi-kassem/

    [12]https://georges-gastaud.com/essais/a-propos-du-capitalisme-monopoliste-detat/

    [13]https://www.dailymotion.com/video/x7zdxe0

    [14]https://www.lexpress.fr/actualite/politique/municipales-a-perpignan-le-numero-3-de-la-liste-lrem-decide-de-soutenir-louis-aliot_2127432.html

    [15]https://www.youtube.com/watch?v=HH_i-6RAjDM

    [16]https://www.cnrs.fr/sites/default/files/press_info/2021-02/CP_CNRS_VF.pdf

    [17]https://www.francetvinfo.fr/societe/enseignement-superieur-on-vous-explique-la-polemique-sur-l-enquete-visant-l-islamo-gauchisme-reclamee-par-le-gouvernement_4300199.html

    [18]https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/1870-2020-150-ans-de-republique-le-mandarinat-qui-sert-le-republicain-macron-et-detruit-la-republique/

    [19]https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/02/28/peine-confirmee-en-appel-pour-bruno-gollnisch-poursuivi-pour-contestation-de-crimes-contre-l-humanite_1016603_3224.html

    [20]https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Pinault

    [21]https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Varenne

    [22]https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Louis_(homme_politique)

    [23]https://www.lejdd.fr/Politique/emmanuel-macron-a-propos-de-philippe-de-villiers-jaime-beaucoup-ce-type-3657500

    [24]https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lugan

    [25]https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Vial

    [26]http://www.cpu.fr/actualite/islamo-gauchisme-stopper-la-confusion-et-les-polemiques-steriles/

    [27]https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/le-prcf-salue-la-memoire-du-grand-lucien-seve-par-georges-gastaud/

    [28]https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/annie-lacroix-riz-denonce-faits-a-lappui-la-non-epuration-des-collabos-et-sattire-les-foudres-de-la-censure/

    [29]http://www.slate.fr/story/153819/references-intellectuelles-indigenes-republique

    [30]https://www.lesinrocks.com/2016/08/25/actualite/actualite/camp-dete-decolonial-non-mixte-a-reims-suscite-de-nombreuses-reactions/

    [31]https://www.marianne.net/societe/interdit-aux-blancs-le-camp-d-ete-decolonial-remet-ca

    [32]https://twitter.com/unefnanterre/status/1235252386081517569

    [33]https://www.lesinrocks.com/2017/01/08/actualite/actualite/on-a-parle-feminisme-rokhaya-diallo/

    [34]https://www.initiative-communiste.fr/articles/deboulonnage-et-installation-de-statues-la-cle-cest-lhistoire-et-son-etude/

    [35]https://www.ladepeche.fr/2020/10/02/il-faut-a-notre-tour-les-eliminer-la-charge-de-la-feministe-alice-coffin-contre-les-hommes-9112884.php

    [36]https://www.huffingtonpost.fr/2018/11/11/le-drapeau-regionaliste-dalsace-hisse-illegalement-sur-la-cathedrale-de-strasbourg_a_23586361/

    [37]https://www.monde-diplomatique.fr/2016/02/SOUCHON/54701  

    [38] Parmi les nombreux articles publiés par Initiative communiste, lire notamment : https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/cynique-et-irresponsable-le-gouvernement-accelere-la-destruction-de-la-recherche-fondamentale-avec-sa-lppr-manif-le-12-juin-tract/

    [39]https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/loi-insecurite-globale-fichage-criminalisation-du-syndicalisme-et-du-communisme-combattons-leuro-fascisation-et-ses-complices-tract/

    [40]https://www.franceinter.fr/societe/precarite-etudiante-on-fait-7-distributions-alimentaires-par-semaine-en-octobre-il-n-y-en-avait-que-5

    [41]https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/echec-aux-maths-ou-25-annees-de-deconstruction-maastrichtienne-de-lenseignement-des-mathematiques/

     

    [42]https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/le-principal-separatisme-en-france-cest-celui-de-macron-et-de-loligarchie-financiere-quil-represente/

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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    Le permis de construire pour l’implantation d’une base logistique d’Amazon à Briec, près de Quimper (Finistère) a été validé par accord tacite, le 24 décembre 2020. Le délai de deux mois pour le dépôt de recours prend fin le 24 février 2021.

    Des invités

    Ce dimanche 21 février 2021, près de 300 personnes se sont réunies sur la Grand-Place de la commune, à l’appel du collectif Stop Amazon Briec. « Ce projet d’Amazon ne nous convient toujours pas », a introduit au micro Catherine Malbranque, l’une des figures de la contestation. Pour cette troisième manifestation, le collectif a reçu des « invités, venus de loin », qui ont détaillé les raisons de ce refus. 

    Pour préserver les commerces des centres-villes et centres-bourgs

    Catherine Malbranque, habitante de Briec et membre du collectif Stop Amazon Briec, s’adresse aux manifestants réunis au cœur de la commune. À quelques pas des commerces et des services dont elle dresse la liste : les boutiques de producteurs locaux et de vrac, la poissonnerie, les couturières, le cordonnier, le magasin d’électroménager qui vend du neuf et qui répare… : « Le tissu commercial et social ici est dense. Que vient y faire Amazon ? »

    Pour faire cesser l’iniquité entre les commerces « physiques » et le e-commerce

    Les entrepôts du e-commerce ne sont pas soumis aux mêmes règles d’urbanisme et de fiscalité que les commerces physiques. Francis Palombi court de réunions en réunions, de permanences de députés en salons ministériels, pour faire en sorte que cela cesse. 

    Le représentant des petits commerces, à la tête de la Confédération des commerçants de France (450 000 entreprises avec aucun salarié ou moins de onze salariés), l’a expliqué au micro : « Pour les entrepôts du e-commerce, il n’existe aujourd’hui aucun garde-fou. » Lui qui surveille de près le débat autour de la loi sur le climat dont le texte sera étudié en mars par les députés, garde espoir : « Un jour ou l’autre, ce problème d’iniquité se réglera. »

    Pour éviter un trafic routier dense

    Les opposants ne veulent pas voir circuler des dizaines de camionnettes sur les routes de campagne. Le dossier du permis de construire indique la présence de 150 personnes environ sur le site « qui fonctionnera 24 h/24 et 7 jours sur 7 ». Le trafic routier estimé est de 20 poids lourds, 150 véhicules légers et 400 vans par jour, soit 570 véhicules.

    Pour promouvoir d’autres conditions de travail

    Autre invité de la matinée : Pierrick Colpin. Originaire du Nord, le jeune homme a témoigné de son expérience d’employé intérimaire chez Amazon. Depuis qu’il a quitté son poste, « n’étant plus dans le logiciel Amazon », il a décidé de parler des conditions de travail « pas excellentes ». Contrôle constant de l’activité des employés, mise sous pression : il a livré une partie de son vécu. Un partage d’expérience salué par des applaudissements nourris.

    Nelly CLOAREC

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Plusieurs prises de paroles sur la place centrale de Briec, dont celle de Pierrick un ancien salarié d’Amazon venu de Valenciennes pour dénoncer les conditions de travail dans les entrepôts. Plusieurs prises de paroles sur la place centrale de Briec, dont celle de Pierrick un ancien salarié d’Amazon venu de Valenciennes pour dénoncer les conditions de travail dans les entrepôts.

    Environ 300 personnes ont manifesté ce dimanche matin au centre-ville de Briec contre le projet de plateforme Amazon dont le permis a été tacitement accordé en janvier. Un recours devrait être déposé dans les prochains jours avant la date limite. Ce dimanche, Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France (CDF), a rappelé son opposition à Amazon.

    Qu’est-ce que la Confédération des commerçants de France ?

    Nous représentons les petits commerçants indépendants de toutes activités, qui ont moins de 11 salariés. 30 % n’en ont aucun. Au total, nos 20 fédérations professionnelles et les collectifs d’union commerciale totalisent 450 000 entreprises.

     

    Que reprochez-vous à Amazon ?

    Nos commerces sont durement touchés par un abus de position dominante des géants du commerce en ligne, dont le principal est Amazon. Il y a une inéquité de traitement car ceux-ci ne sont, par exemple, pas soumis à la taxe sur les surfaces commerciales (pour les surfaces de plus de 400 m²). Il y a une rupture d’égalité entre les commerces physiques et les commerces numériques. Le gouvernement ne pourra pas rester indifférent à ce problème à la fois d’urbanisme et de fiscalité. Il faut changer la règle du jeu pour les entrepôts. Amazon n’est pas un industriel. Actuellement, il n’y a aucun garde-fou pour l’installation de ces entrepôts. La loi Climat et résilience se discute. Je dois encore être auditionné par des députés. Nous devons obtenir un moratoire sur ces questions.

    Que peut-il se passer à Briec ?

    Le projet a connu un démarrage légal. Il est engagé et c’est assez compliqué. La revendication passera donc par la mobilisation. Nous avons parfois des victoires contre Amazon, comme dans l’est de la France.

    Propos recueillis par Ronan Larvor

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Livraison de semences à la ferme de Fontenego, jeudi dernier. Livraison de semences à la ferme de Fontenego, jeudi dernier.

    Vers un regain des céréales à Belle-Île-en-Mer ? Ces cultures y avaient été abandonnées mais trois agriculteurs volontaires tentent de les relancer, avec des variétés adaptées…

    L’association « Du Grain au pain mais pas que… » souhaite faire renaître une culture de céréales à Belle-Île-en-Mer pour produire une farine qui serait proposée aux boulangers, crêpiers. Suivis par une chercheuse de l’INRA (Institut national de Recherches Agronomiques) les bénévoles de l’association ont planté, le 31 octobre 2020, 45 variétés de blés sur une parcelle à Parlevant afin de cibler leur résistance climatique et de leur rendement.

    Un hectare par exploitation

    Jeudi 18 février une nouvelle étape s’est dessinée : trois agriculteurs, un en bio, Maël Aillet à Keroulep, un en conversion bio, Franck Guégan à Fontenego et un traditionnel, Yves Caro à Pavillon, cultiveront chacun l’équivalent d’un hectare avec des semences financées par l’association, aidée, entre autres, par le Fonds de dotation Perspectives.

    Denis Lebossé et Clarisse Boisselier, conseillers en agronomie de la Chambre d’agriculture du Morbihan se sont rendus dans les trois exploitations pour livrer les semences sélectionnées et recommandées par l’industrie boulangère. L’après-midi les membres de l’association « Du grain au pain mais pas que… », les conseillers de la Chambre d’Agriculture et les trois agriculteurs volontaires, rejoints par d’autres confrères intéressés et curieux de découvrir cette expérience inédite, se retrouvaient pour échanger sur cette culture céréalière respectant un cahier des charges très restrictif… Pas d’herbicide, ni d’engrais minéraux, désherbage manuel avec passages mécaniques d’une herse appropriée…

    Semences entre fin mars et mi-avril ?

    Si la météo le permet les semences se feront entre fin mars et mi-avril avec cinq variétés de blé de printemps choisies en fonction des sols et du climat et plutôt résistantes aux maladies. En fonction des résultats une partie de la récolte pourra resservir pour les semences du printemps 2022.

     
     
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  • Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)

    15Mars : Le PRCF lance un appel aux syndicalistes et aux militants politiques et associatifs du mouvement populaire.(IC.fr-21/02/21)

     

    APPEL aux et aux MILITANTS POLITIQUES et ASSOCIATIFS du MOUVEMENT POPULAIRE

    Alors que l’épidémie flambe à nouveau et que notre pays paie au prix fort la casse maastrichtienne pluri-décennale de l’hôpital et du soin, de la recherche vaccinale et de l’appareil productif, l’équipe Macron-Castex aux ordres du MEDEF, du CAC 40 et de l’Union européenne empile les lois liberticides (« sécurité globale », état d’urgence multiforme…), les contre-réformes (lycée, université, recherche…), les abandons de la souveraineté populaire et les attaques antisociales de toutes sortes (indemnisation du chômage, retraites, APL…) validant dans la foulée l’énorme vague de fusions capitalistes (Renault, PSA, Chantiers navals, Alsthom, etc.), de délocalisations et d’euro-privatisations (EDF, ADP, SNCF…) décidées par le grand patronat dès avant l’apparition du virus. C’est ainsi que l’entreprise Sanofi, gavée d’argent public mais devenue incapable de produire par elle-même un vaccin antiviral au pays de Pasteur, supprime des postes de chercheurs en pleine pandémie, augmente les dividendes des actionnaires, et déserte de plus en plus le territoire national !

    Face à cette situation cauchemardesque, nombre de citoyens désespèrent, non seulement en raison de la crise sanitaire et de la manière chaotique dont elle est traitée par le pouvoir, non seulement en raison du chômage et de la précarité, voire de la misère qui galopent, mais parce que des millions de jeunes et de membres des classes populaires et des couches moyennes ne voient plus le bout du tunnel, pris en étau qu’ils sont entre le projet néolibéral inhumain de Macron et l’alternative haineuse du lepénisme.

    Pour porter l’espoir d’une contre-attaque progressiste, pour accuser ensemble le trio mortifère Macron-MEDEF-UE, pour nourrir l’aspiration des travailleurs en lutte à la et au «  en même temps », les militants du mouvement populaire doivent agir ensemble. C’est dans cet esprit que le PRCF propose qu’aux alentours du 15 mars prochain, date anniversaire de la signature des « Jours heureux », le programme social transformateur du CNR, des manifestations mobiles ou statiques grandes ou moins grandes selon les possibilités soient organisées dans le pays, si possible de manière unitaire, avec prises de parole plurielles et tractages communs ou pluriels. Nous divergeons sur bien des questions, mais tous nous pouvons et devons exiger ensemble :

    • Des moyens massifs pour l’hôpital et pour les travailleurs du soin
    • Assez d’argent public distribué sans contrôle au grand capital qui s’en sert pour délocaliser et s’emparer des sociétés nationalisées
    • Maintien intégral des salaires pour les personnes en chômage technique et pour les travailleurs indépendants frappés par la crise,
    • Taxation du grand capital et des grandes fortunes qui doivent payer la crise au lieu de s’enrichir sur le dos de tous
    • Suspension sine die immédiate, voire abrogation pure et simple, des contre-réformes en cours ou en prévision, des plans de licenciements, des délocalisations, des fusions et des privatisations capitalistes,

    chaque organisation participante étant libre par ailleurs de développer ses propres thématiques sur ses tracts et dans sa prise de parole. Bien entendu, les travailleurs en lutte doivent être invités à s’exprimer à cette occasion et la solidarité matérielle de tous doit s’exercer à leur endroit.

    En cette sortie du solstice d’hiver où la lumière gagne peu à peu sur la nuit, montrons que le mouvement syndical et les organisations progressistes sont capables, en s’unissant dans l’action, d’exprimer la colère, d’ouvrir l’avenir et de nourrir la contre-attaque. 

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Désireuse de faire diversion au rejet massif dont fait l’objet sa politique universitaire ainsi qu’aux scandaleuses conditions de vie faites aux étudiants pauvres, la secrétaire d’Etat Frédérique Vidal a brandi, dans la foulée de l’hyper-autoritaire Blanquer, la menace d’une chasse aux sorcières “islamo-gauchistes” à l’Université. Vidal a même sérieusement envisagé de mandater le CNRS pour “objectiver” et traquer ledit “islamo-” au sein de l’Université française…

    La Macronie à droite toute!

    Le PRCF n’a nullement appelé en 2017 à voter Macron pour “faire barrage à l’”, comme l’ont fait la fausse et aussi, hélas, nombre d’universitaires “progressistes”.

    Notre organisation n’en est que plus à l’aise pour constater qu’à nouveau, loin de faire barrage aux thématiques xénophobes, antimusulmanes et antiprogressistes grossières portées par l’extrême droite, la Macronie ne fait que renchérir sur elles: on l’avait déjà observé lors du récent débat télévisé entre le ministre Darmanin, le ministre de l’Intérieur de Macron, et Marine Le Pen, la patronne du rassemblement “national”: le premier y a constamment et peu discrètement tenté de “prendre”  la seconde par la droite… 

    Par ailleurs, les récentes loi macronistes sur la “Sécurité globale” et sur le “séparatisme” islamiste ne font que confirmer la nature incurablement réactionnaire d’un pouvoir inféodé au MEDEF et à l’UE, qui n’a cessé d’aggraver les mesures répressives contre le mouvement populaire, de l’éborgnage répété des Gilets jaunes au matraquage systématique des syndicalistes de classe. En réalité, on ne combat pas et l’on n’a jamais combattu efficacement l’extrême droite anticommuniste, antisyndicale et xénophobe, y compris dans les années 1930, en ralliant les pseudo-“républicains” fascisants au pouvoir.

    Pour combattre et abattre l’extrême droite, il faut au contraire construire un Front Antifasciste, Patriotique, Populaire et Ecologiste centré sur la défense du monde du travail, sur la reconquête de l’indépendance nationale et sur le rejet de toutes les discriminations, qu’elles visent les “musulmans”, les femmes, les syndicalistes de lutte ou les véritables communistes, ces derniers étant ouvertement ciblés par la fascisante résolution votée en septembre 2019 par tous les euro-parlementaires français (hormis ceux de la France insoumise).

    Confrontation d’idées ou censure d’Etat?

    Le PRCF a toujours condamné catégoriquement le terrorisme islamiste et ses commanditaires pétromonarchiques: il ne partage donc nullement la complaisance dont certains progressistes égarés font montre, très marginalement, envers les atteintes grossières à la laïcité qui émanent à jet continu des milieux intégristes.

    Mais d’une part, le fait principal massif est plutôt, dans notre société gangrénée par des décennies de campagnes lepénistes accompagnées par l’Etat bourgeois (rappelons qu’initialement, le FN fut délibérément gonflé, voire lancé médiatiquement, par Mitterrand pour des raisons politiciennes), la discrimination massive à l’égard des travailleurs musulmans ou présentés comme tels.

    D’autre part, le PRCF ne confondra jamais l’indispensable défense de la loi laïque séparant l’Etat de toutes les Eglises avec les campagnes xénophobes menées par l’ultradroite et accompagnées mezzo voce par la Macronie : car en dépit des clauses de style condamnant les “amalgames”, de telles campagnes objectivement xénophobes et racistes ne cessent de présenter “les musulmans” comme autant d’ennemis de l’intérieur. De telles campagnes ignobles ne font que semer des germes de guerre civile tout en valorisant objectivement et simultanément le nationalisme raciste des uns et l’intégrisme salafiste des autres.

     

    Notre effort de communistes, d’internationalistes, d’antifascistes et de patriotes républicains consiste au contraire à unir tous les travailleurs dans le combat anticapitaliste tout en promouvant l’idéal d’une République sociale, souveraine, fraternelle et véritablement laïque, rompant avec l’UE supranationale et néo-cléricale pour rouvrir la voie du socialisme et du communisme dans notre pays. Bien entendu, si de scandaleux dérapages “racialistes” contraires à l’idéal républicain universaliste ont lieu dans telle ou telle faculté, y compris à l’initiative de militants se réclamant de la gauche ou de l’extrême gauche, il faut les combattre sans l’ombre d’une hésitation; mais  il faut pour cela recourir à l’argumentation et à la confrontation d’idées et nullement en appeler à la censure d’Etat, car en l’espèce, toutes les censures se nourrissent l’une de l’autre. C’est pourquoi il faut aussi condamner la prétendue “Cancel Culture” (culture de la censure) bien-pensante et liberticide issue des Universités américaines qui vise à proscrire de l’Université des formes d’expression artistiques jugées non “politiquement correctes” étant entendu que dans tous les cas, le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme caractérisés n’en doivent être sanctionnés qu’avec plus d’intransigeance. 

    L’anticommunisme connivent, terreau permanent de la

    Pour finir, le PRCF attire l’attention des universitaires de gauche sur le fait que, très logiquement, les menaces de censure d’Etat à leur encontre ne sont redevenues possibles en France qu’à la faveur d’un omniprésent et très grossier anticommunisme d’Etat (relayé avec virulence par la gauche, voire par l’extrême gauche établies… !) qui, en permanence, censure, marginalise, diffame et marginalise de fait les recherches et les chercheurs (historiques, philosophiques, économiques, etc.) dont le “tort” est de heurter la doxa médiatico-universitaire marquée par l’européisme béat, par l’antisoviétisme de confort (le plus souvent travesti en “anti-stalinisme”), par l’antimarxisme connivent et par l’anti-jacobinisme de principe : ce bloc de préjugés contrevient aux idéaux d’esprit critique et d’indépendance intellectuelle dont se réclame le monde intellectuel. Il accélère et facilite le basculement rapide de l’Université française vers les méthodes, les problématiques et jusqu’à la langue de l’impérialisme dominant, ce tout-globish qui écarte et discrimine de fait, anticonstitutionnellement, un nombre grandissant d’enseignements et de séminaires aux citoyens non anglophone.

    De même que nous rejetons la thématique fascisante et scientifiquement aberrante de l’ “islamo-gauchisme”, – laquelle n’est pas sans rappeler les campagnes fascistes, antisoviétiques et antisémites des années 1930 à l’encontre du “judéo-bolchevisme” ! -, de même invitons-nous instamment les universitaires progressistes à voir à temps, dans leur propre intérêt, que l’anticommunisme de confort et que l’américanisation galopante de l’Université comportent une dimension proprement suicidaire pour l’enseignement public, la recherche scientifique, l’avenir du statut de la fonction publique hérité de Maurice Thorez, et plus globalement, pour l’avenir même de la laïcité républicaine et des libertés dans notre pays.  

    Georges GASTAUD

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • ...le PRCF signe la déclaration internationale commune avec le KKE et 50 partis communistes

    Un an s’est écoulé depuis le déclenchement de la pandémie -19, qui a également agi comme un catalyseur pour l’aggravation de la crise capitaliste, causant beaucoup de souffrances à la classe ouvrière et à d’autres couches populaires du monde entier. Plus de 100 millions de personnes sont tombées malades, plus de 2 millions de personnes ont perdu la vie, des millions d’autres sont confrontées à la détérioration dramatique de leurs conditions de vie et aux impasses sociales du capitalisme, telles que le chômage, l’aggravation de l’exploitation et la répression.

    Les partis communistes et ouvriers signataires de cette déclaration commune souhaitent tout d’abord exprimer leur solidarité avec les personnes touchées par la pandémie Covid-19, celles qui ont perdu des êtres chers, celles qui sont tombées malades, et adresser nos chaleureux remerciements à la les médecins et les infirmières, le personnel des hôpitaux et des formations sanitaires qui, depuis un an, se livrent à cette bataille, face à de grandes difficultés.

    Pendant cette période, les problèmes aigus dans les soins de primaires et les hôpitaux, les pénuries de personnel médical et infirmier, les unités de soins intensifs (USI) et les moyens de protection nécessaires, en raison du sous-financement, de la commercialisation et de la privatisation du public des services nationaux de santé et de la production médicale et pharmaceutique, qui en tant que tendance s’exprime dans tout le monde capitaliste, se sont manifestées de manière dramatique. Dans le même temps, les groupes monopolistiques et les sociétés pharmaceutiques, qui ont augmenté leur rentabilité, en récoltent des milliards, tandis que les médicaments, les fournitures médicales, les vaccins et la recherche sont entre les mains des grands capitaux deviennent l’objet de profiteurs, accentuant les inégalités entre les pays et les contradictions géopolitiques. . L’accroissement de la concurrence pour la production et la distribution de vaccins et de médicaments, les retards dans la vaccination nécessaire, les exclusions et la non-divulgation des contrats avec les industries pharmaceutiques, expriment les impasses du système d’exploitation capitaliste qui fonctionne sur la base de le profit des groupes monopolistiques. L’importance de la lutte pour les droits des travailleurs et des peuples, de la nécessité du socialisme, qui peut mettre le potentiel scientifique et technologique contemporain au service des besoins populaires, est soulignée.

    Les partis communiste et ouvrier se félicitent des luttes des travailleurs de la santé ainsi que des travailleurs, des agriculteurs et des indépendants qui exigent des mesures pour soutenir leurs revenus et protéger leur santé.

    Nous dénonçons les gouvernements qui, dans des conditions de pandémie, légifèrent de nouvelles mesures anti-populaires et anti-ouvrières, qui une fois de plus mettent le fardeau de la crise sur les épaules des travailleurs et des peuples et répriment en même temps leur lutte contre l’autoritarisme et la police. -de manière étatique.

    Nous, les partis communiste et ouvrier, continuons notre lutte. Nous exigeons dans chacun de nos pays des services de santé gratuits et universels et des mesures substantielles pour lutter contre l’épidémie, pour protéger la santé et la vie des populations:

    • Renforcement immédiat des services de santé publique avec un financement public, recrutement de personnel médical et infirmier permanent de plein droit. Répondre à tous les besoins des unités de soins intensifs (USI) et des infrastructures nécessaires au fonctionnement complet des services de santé publique et de recherche.
    • Vaccination plus rapide des personnes dans chaque pays, avec des vaccins efficaces, sûrs et gratuits, sans exclusions dans l’approvisionnement en vaccins, comme cela se fait aux dépens des peuples des pays capitalistes les moins développés. Abolition des brevets pour les vaccins et tous les autres produits pharmaceutiques nécessaires qui peuvent aider à lutter contre la pandémie.
    • Mise à disposition immédiate publique et universelle de tous les moyens de précaution et de protection nécessaires (masques, gants, gels de désinfection, etc.), ainsi que des tests de diagnostic à la population par l’Etat, gratuitement.
    • Apporter un soutien aux revenus et aux droits des couches populaires ouvrières. Protection des chômeurs, intensification de la lutte contre le capital et ses porte-parole politiques, qui tentent de piétiner davantage les salaires et les retraites, les assurances, le travail et les droits démocratiques. Mesures de protection des travailleurs sur les lieux de travail, les transports publics, les écoles et les universités.
    • Aucune restriction des droits démocratiques des peuples sous prétexte du .
    • Intensifier la lutte contre les interventions impérialistes et mettre fin immédiatement à toutes les sanctions et mesures de blocus économique, qui dans des conditions de pandémie sont encore plus injustes et criminelles, comme les blocus criminels contre Cuba et le Venezuela par l’impérialisme américain, et retirer l’action inacceptable de la Les États-Unis qui remettent Cuba sur la liste américaine des soi-disant «États sponsors du terrorisme».
    • Nous disons non aux interventions impérialistes et aux exercices militaires, tels que ceux de l’OTAN, et nous exigeons que les ressources nécessaires soient fournies et que les systèmes nationaux de santé publique et de sécurité sociale soient financés de manière adéquate.

    https://www.902.gr/eidisi/kosmos/251373/stin-proti-grammi-tis-palis-gia-tin-ygeia-ti-doyleia-kai-t-alla-dikaiomata-tis

    https://www.solidnet.org/article/CP-of-Greece-Joint-Statement-ON-THE-FRONT-LINE-OF-THE-STRUGGLE-FOR-HEALTH-WORK-AND-THE-OTHER-RIGHTS-OF-THE-WORKING-CLASS-AND-THE-PEOPLES/

    1. PC d’Albanie
    2. PC d’Arménie
    3. PC d’Australie
    4. Parti du travail d’Autriche
    5. Tribune démocratique progressiste – Bahreïn
    6. PC du Bangladesh
    7. PC de Belgique
    8. PC brésilien
    9. PC du Brésil
    10. PC de Grande-Bretagne
    11. Nouveau PC de Grande-Bretagne
    12. Parti socialiste des travailleurs de Croatie
    13. PC de Cuba
    14. PC au Danemark
    15. PC de Finlande 
    16. PC allemand
    17. PC de Grèce
    18. Parti des travailleurs hongrois
    19. Parti des travailleurs d’Irlande
    20. CP de l’Inde (marxiste)
    21. Parti Tudeh d’Iran
    22. PC (Italie)
    23. PC jordanien
    24. Mouvement socialiste du Kazakhstan
    25. Parti socialiste de Lettonie
    26. Parti socialiste (Lituanie)
    27. PC du Mexique
    28. Nouveau CP des Pays-Bas
    29. PC du Pakistan
    30. PC palestinien
    31. Parti du peuple palestinien
    32. PC paraguayen
    33. PKP-1930, le CP philippin
    34. PC de Pologne
    35. PC portugais
    36. Parti socialiste roumain
    37. PC de la Fédération de Russie
    38. Parti ouvrier communiste russe
    39. PCUS
    40. PC du Swaziland
    41. PC syrien
    42. Communistes de Serbie
    43. Nouveau PC de Yougoslavie
    44. PC des travailleurs d’Espagne
    45. Communistes de Catalogne
    46. PC du Sri Lanka
    47. PC de Turquie
    48. PC d’Ukraine
    49. Union des communistes d’Ukraine
    50. PC du Venezuela

    Autres parties

         1. Union des communistes de Bulgarie

         2. Front communiste (Italie)

         3 Pôle du renaissance communiste en France

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La lutte acharnée du communisme contre l’islamisme dans le monde arabo

    Tout d’abord, les mutations de la politique dans le monde arabo-musulman depuis 50 ans. Cet aspect est bien entendu totalement ignoré en France, tant par la droite que par une bonne partie de la gauche de la gauche. En effet, il est impossible de comprendre la lutte des classes dans le monde arabo-musulman depuis 1945, si on ne comprend pas que l’islamisme (au contenu politique plus que flou) a partiellement (mais seulement partiellement : il y a plus d’éléments petits-bourgeois traditionnels qui s’y agglomèrent) la même base sociale que le communisme, ou même que les mouvements panarabistes socialisants comme le nassérisme. Les classes populaires prolétarisées, qui sont souvent d’anciens agriculteurs ruinés et expropriés, ou fils de ces agriculteurs (donc des prolétaires avec encore une mentalité petite-bourgeoise et bornée très forte[v]), sont donc la base sociale principale à la fois des mouvements progressistes, et des mouvements islamistes. Bien sûr, l’objectif politique est diamétralement opposé, mais ce fait explique la concurrence acharnée qu’ont pu se mener dans le monde arabo-musulman l’islamisme et le communisme.

    Ainsi, en Iran, après la révolution de 1979, l’ayatollah Khomeini (islamiste chiite) a dû liquider physiquement tous les communistes iraniens, avec lesquels il avait d’abord dû s’allier pour pouvoir chasser le Chah d’Iran et reprendre part à la politique. Il a également dû liquider les moudjahiddines du peuple (populistes de gauche), car ces trois partis se battaient pour la même base sociale : un prolétariat récemment urbanisé, et des masses paysannes atomisées.

    De même, au Liban, le puissant Hezbollah n’a pu conquérir son hégémonie dans la communauté chiite durant les années 80 qu’en concurrençant le Parti communiste libanais (PCL), et en assassinant physiquement ses cadres et ses intellectuels (Mahdi Amel par exemple). En effet, le PCL était très présent chez les chiites, car il s’agissait au Liban d’une communauté sur-prolétarisée. L’hégémonie islamiste n’a pu se faire qu’en liquidant les communistes, et en prenant leur place.

    Par ailleurs, il est à peine besoin de noter que les monarchies islamistes de la péninsule du Golfe ont quant à elles toujours écrasé les communistes sous un talon de fer, puisqu’ils ne partagent même pas la même base sociale qu’eux, et sont donc réactionnaires sur toute la ligne.

    Quant aux Frères musulmans, notamment en Égypte, ils ont toujours été les ennemis mortels de Nasser, tentant même de l’assassiner en 1954. Ils furent bien entendu soutenus par les États-Unis ; le président Eisenhower allant même jusqu’à rencontrer une délégation menée par Said Ramadan (le père de Tariq Ramadan) à la Maison Blanche en 1953. Les Frères musulmans ont toujours tenu à adopter un discours en apparence sociale, afin de mieux s’implanter dans les masses populaires. Comme l’islamisme chiite, mais en étant pro-impérialiste, et à la différence de l’islamisme wahhabite, ils ont donc un besoin vital pour exister politiquement d’adopter un discours social. Ainsi, ils furent en Syrie le fer de lance de la lutte contre le parti Baath, et l’agent de l’impérialisme américain[vi], y compris durant la récente guerre.

    La croisade anticommuniste soutien de l’islamisme

    Arrivés à ce stade, il nous faut donc faire un bilan de la relation entre le communisme dans le monde arabo-musulman et l’islamisme. La constante de cette relation est l’anti-communisme fondamental de l’islamisme, quel qu’il soit. En revanche, deux variantes d’islamisme au moins ont besoin d’adopter un discours social marqué, car ils ont partiellement la même base populaire que les communistes : l’islamisme chiite, très marqué par le millénarisme, et celui des Frères musulmans. Cependant, les Frères Musulmans ont toujours été les laquais de l’impérialisme américain, ce qui fait une vraie différence avec l’islamisme chiite, qui lui, étant plus populaire encore, ne peut se permettre de compromis sur ce point. Ainsi, on a pu voir arriver en tête des élections en 2018 en Irak une coalition, formée du Parti communiste irakien, et des Sadristes, des populistes chiites, anti-américains, et critiques envers l’Iran. Nul besoin ici de hurler à « l’islamo-gauchisme » : les communistes irakiens ne se sont pas alliés à n’importe quels islamistes, mais aux chiites les plus sociaux et les plus patriotes, dans un contexte de crise. Ils jouent en Irak le rôle de populistes de gauche, un peu comme les Socialistes-révolutionnaires (SR) de gauche durant la révolution russe de 1917.

    En revanche, puisque comme nous l’avons vu, les islamistes sont toujours anti-communistes (sauf parfois les chiites), et de façon violente, on a pu voir en occident des intellectuels anticommunistes, en particulier libertaires ou trotskistes, se réjouir de la montée en puissance de l’islamisme. Ce fût en particulier le cas de Michel Foucault, qui écrivit en 1979 une série d’articles pour dresser les lauriers de la Révolution islamique en Iran[vii]. Cécité, manque d’informations, esprit du temps ? Ses fidèles ont tout cherché pour le défendre. La vérité est sans doute bien plus triviale : en bon libertaire (et libéral !), Foucault s’est réjoui de la défaite des communistes, et de leur liquidation express. Visiblement, le communisme trouble plus la jouissance du libertaire que l’islamisme rigoriste et puritain.  S’il y a donc eu une convergence entre les gauchistes et les islamistes, ce fut donc avant tout sur fond d’anti-communisme viscéral. Mais à ce train-là, on pourrait qualifier toute l’intelligentsia parisienne « d’islamo-libérale » quand elle soutint les talibans contre les communistes afghans.

     

    Et c’est ainsi que nous rejoignons la deuxième série d’événements : l’instrumentalisation par certains intellectuels de gauche, notamment trotskistes, de la question religieuse, à seule fin d’exister médiatiquement. Ainsi par exemple, Matthieu Renault, universitaire proche du NPA, a récemment commis un ouvrage qui attaque de front l’URSS, particulièrement durant la période stalinienne, et l’accuse ouvertement d’islamophobie, tout en faisant un rapprochement entre la politique du PCUS dans les républiques musulmanes d’Asie centrale dans les années 30, et les crimes de guerres commis par la France coloniale en Algérie[viii]. Ces accusations n’ont d’autre fondement que la haine obsessionnelle des trotskistes pour l’URSS, et il ne vaut pas la peine de les démonter. Ce genre de démarches, profondément marginales (faut-il le rappeler), sont peut-être les seules que l’on pourrait qualifier « d’islamo-gauchistes » au sens propre du terme, encore que l’obsession anti-communiste soit le vrai dénominateur commun de ce rapprochement, ainsi qu’une certaine volonté clientéliste de ramener vers le militantisme des enfants de l’immigration, en leur tenant un faux discours sur l’islam, vu comme étant seulement une « des prolétaires » – en oubliant que toute religion est d’abord et avant tout une idéologie de compromis et de collaboration de classe (ce qui n’exclut absolument pas comme le disait Thorez la « main tendue au travailleur croyant », bien au contraire). Ainsi, Houria Bouteldja a-t-elle pu se déclarer, « islamo-trotskiste », sans que l’on puisse savoir si cela relevait de la boutade provocatrice, ou d’une vraie position politique.

    Par ailleurs cette démarche clientéliste n’est pas limitée aux seuls groupuscules d’extrême-gauche : le think tank Terra Nova, proche du PS, ne répète-il pas depuis des années que la social-démocratie a complètement perdu les classes populaires (ce qui est totalement vrai), et qu’elle doit pour survivre se concentrer sur les luttes sociétales, et faire du clientélisme communautaire[ix] ?

    Seulement, et on voit bien là le confusionnisme du concept « d’islamo-gauchisme », ces positions gauchistes et social-démocrates, à mi-chemin entre la lâcheté politique et la stupidité théorique, n’impliquent absolument pas une convergence théorique ou d’objectifs politiques avec l’islamisme. Au mieux, il peut s’agir d’accommodements opportunistes et mondains. Les uns (les intellectuels gauchistes) ont besoin des autres (les islamistes) pour se donner un vernis de subversion dans le climat actuel, et se donner un semblant illusoire d’ancrage populaire, depuis qu’ils ont largué en rase-campagne la lutte des classes (la vraie, pas celle de Médiapart[x]). Les autres (toujours les islamistes) ont besoin des uns (ces mêmes intellectuels gauchistes) pour se donner un vernis de respectabilité : ainsi, l’ONG feu-Baraka City, d’obédience salafiste, a pu livrer moults « convois humanitaires » durant la guerre de Syrie (et on sait ce que cache ce terme dans un tel contexte), car elle servait les intérêts impérialistes français, et le dissimulait derrière de l’activité « humanitaire ». On mesure ici d’ailleurs le degré d’hypocrisie d’un Darmanin, qui feint l’indignation contre une telle association, alors qu’ils ont partagé durant si longtemps les mêmes plans pour la Syrie.

    En bref, nous avons ici affaire à un encanaillement de classe plus qu’à autre chose, dans ce que ce phénomène peut avoir de plus sordide. « L’islamo-gauchisme » est un concept confusionniste, utilisé par l’extrême-droite, et qui ne relève en rien de l’analyse de la lutte des classes, n’ayant jamais eu une vraie portée politique et populaire. En revanche, il décrit de façon floue un paragraphe insignifiant de l’Histoire de la lutte des places dans les milieux mondains français des années 2010-2020, en faisant abstraction de toutes les luttes géopolitiques, et de la lutte des classes. C’est dire donc son insignifiance, et le caractère désespéré de ceux qui le brandissent.

     

    21 février 2021 – par VS pour www.initiative-communiste.fr


    [i] https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/18/polemique-sur-l-islamo-gauchisme-la-ministre-de-l-enseignement-superieur-recadree-par-l-executif-et-les-chercheurs_6070388_823448.html

    [ii]  https://editionsdelga.fr/portfolio/le-langage-de-lempire/

    [iii] http://jrcf.over-blog.org/2020/12/le-gauchisme-ou-l-effet-procuste.html

    [iv] Un exemple récent de ce genre d’empoignades désolantes : https://lanticapitaliste.org/actualite/politique/cher-francois-ruffin-de-quel-droit-topposes-tu-la-liberte-de-circulation-des

    [v] Sur ce phénomène psychologique et sa portée de classe – le prolétaire ancien petit-bourgeois ou assimilé –, la brochure de Staline, Anarchisme ou socialisme, en donne d’excellents exemples et analyses.

    [vi] https://www.jeuneafrique.com/133003/archives-thematique/damas-liquide-les-fr-res-musulmans/

    https://www.mediapart.fr/journal/international/170616/les-freres-musulmans-en-pleine-mutation

    [vii] http://1libertaire.free.fr/FoucaultIran02.html

    [viii] https://www.revolutionpermanente.fr/Lenine-islamo-gauchiste-Entretien-avec-Matthieu-Renault

    [ix] Un exemple parmi d’autres : https://www.marianne.net/politique/quand-la-gauche-dit-adieu-aux-ouvriers-et-employes

    [x] Qui ne trouve rien de mieux à faire à l’occasion de la polémique que cracher sur la République et revendiquer un « satanisme méthodologique » (sic !) : https://blogs.mediapart.fr/norman-ajari/blog/100221/satanisme-methodologique-le-separatisme-est-une-exigence-ethique?fbclid=IwAR0h6jws-pO-vT0ZEJE-8j1whCiYisqFVYKS0VYNwsZUyM2_vZnzsgnGA6o

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Billets Rouges-BARRAGE À L’EXTRÊME DROITE ! – Par Floréal  (IC.fr-20/02/21)

     

    Lors du récent débat télévisé qui a opposé la patronne du Rassemblement lepéniste à Gérard Darmanin, ministre “marcheur” de l’Intérieur, ce dernier s’est évertué à “prendre de droite” la porte-parole de l’extrême droite xénophobe. Darmanin a même cru bon, goguenard, d’indiquer à Marine Le Pen qu’il la trouvait beaucoup trop “molle”… 

    Peu de temps après, Mme Frédérique Vidal, l’actuelle secrétaire d’État macroniste à l’Enseignement supérieur, a provoqué un tollé en demandant au CNRS de fliquer les profs d’Université qualifiés d’ “islamo-gauchistes”. Car on en est là au “pays des droits de l’Homme”, en février 2021 !

    Durant la même période, sur proposition du gouvernement Castex, l’Assemblée nationale aura adopté deux lois, l’une intitulée “Sécurité globale”, l’autre initialement baptisée “contre les séparatismes”, qui rivalisent dans l’atteinte aux libertés individuelles et collectives et/ou dans la stigmatisation doucereuse des musulmans de France… Faut-il aussi rappeler la manière dont les Gilets jaunes et les chasubles rouges de la CGT ont été méthodiquement nassés, gazés, voire éborgnés par les forces de répression agissant sous les ordres du ‘marcheur” Castaner, les “syndicats” policiers d’extrême droite ayant en revanche toute licence pour manifester en uniforme, avec leurs voitures de service et en armes, tout cela à proximité immédiate des “lieux de pouvoir”…  

    Par ailleurs, Marine Le Pen, qui s’était déjà génuflexée en 2017 devant la monnaie unique européenne (en provoquant le départ de Philippot), n’a désormais de cesse de protester de son loyalisme parfait à l’égard de l’Union européenne. En un mot, cette grande “patriote” se montre de plus en plus lisse, acceptable en somme par le CAC 40, le MEDEF et l’UE. En un mot… “présidentiable”!

    Devant un tel chassé-croisé politique, la question se pose alors à toute la “gauche” établie, PCF inclus, et encore plus, à toute cette part de l’ “extrême gauche” et des directions confédérales CFDT, CGT, UNSA… qui, en 2017, nous avaient pressés d’“utiliser le bulletin Macron” au second tour de la présidentielle afin, disaient-elles alors, de “barrer la route à l’extrême droite” lepéniste : puisqu’il est désormais avéré que, de l’aveu de toute la presse politique, la Macronie est en passe de déborder sur sa droite l’extrême droite lepéniste elle-même, gens de la jolie “gauche” politico-syndicale établie irez-vous au bout de votre logique ? En 2022, oserez-vous nous sommer, lors d’un éventuel second tour Le Pen/Macron que votre désertion du combat anticapitaliste et anti-Maastricht rend hélas possible, de… voter Le Pen pour “faire barrage” à la nouvelle ultra droite en marche que vous avez vous-mêmes contribué à installer à l’Élysée voici bientôt quatre ans?  

     

    Floréal, le 20/02/21 

     source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • En début de rassemblement, une dizaine de comédiens ont surgi sur la place des halles pour montrer leur « attachement » aux caméras. Une manière ironique pour dénoncer, en réalité, le projet de vidéop En début de rassemblement, une dizaine de comédiens ont surgi sur la place des halles pour montrer leur « attachement » aux caméras. Une manière ironique pour dénoncer, en réalité, le projet de vidéoprotection porté la municipalité. 

    Un nouveau rassemblement contre la loi Sécurité globale s’est tenu ce samedi, à Concarneau. Une dizaine de comédiens ont fait irruption pour dénoncer le projet de vidéoprotection, porté par la municipalité.

    Ce petit « happening » en a surpris plus d’un, ce samedi après-midi, à l’occasion de la 13e manifestation (la 3e à Concarneau) contre le projet de loi Sécurité Globale. Alors que les représentants de la coordination locale, à l’initiative du rassemblement, débutaient leurs discours devant quelque 80 manifestants, une dizaine de personnes ont fait irruption en scandant « Assez des dégâts, plus de caméras ! ». Surprise dans l’assemblée qui s’attendait à tout, sauf à entendre un tel slogan ce samedi ! 

    Un faux prêtre contrôlé par un vrai policier

    Il ne faudra que quelques minutes pour comprendre qu’il s’agit en réalité d’une saynète. Cette dernière visant justement à ironiser, de manière très grinçante, sur le projet de vidéoprotection porté par la municipalité. « Des caméras dans tous les coins, pour notre protection au quotidien ! » ; « des caméras sur le corps, contre le mauvais sort ! », pouffaient les comédiens. L’illusion a même berné dans un premier temps les forces de l’ordre. Des agents allant jusqu’à contrôler un acteur déguisé en prêtre, qui ne faisait qu’attendre, un peu plus loin, le début de sa scène… Ce dernier réussira finalement a prononcé son sermon « sur les caméras de surveillance qui veillent sur les meilleurs d’entre nous »…

    Derrière ce sketch, on retrouvait des membres de la Confédération nationale du travail (CNT) de Quimper, habitués à animer manifestations et rassemblements par du spectacle de rue. « Ça nous a permis de rire et d’évacuer la compression intérieure », expliquait Christiane, de la CNT.

    Une table ronde à Quimper

    La coordination locale (Quimperlé-Concarneau) #StopLoiSecuriteGlobale prend, elle, son combat toujours très au sérieux. Elle participera la semaine prochaine à une table ronde organisée à Quimper par le Club de la presse de Bretagne pour débattre du projet de loi, en présence d’élus locaux. Elle sera encore présente dans la capitale de Cornouaille, le 20 mars, pour y organiser un Village des droits, rassemblement tous les représentants de la coordination locale, en plus de la tenue de quatre tables rondes.

     

    Guirec Flécher

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