• Le personnel du Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) de l’hôpital de Quimper a débrayé, ce mardi 10 novembre 2020.Le personnel du Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) de l’hôpital de Quimper a débrayé, ce mardi 10 novembre 2020. 

     

    Les agents du Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) de l’hôpital de Quimper (Finistère) s’estiment « exclus » du Ségur de la santé et réclament une augmentation de salaire.

     

    Un bâtiment vert, au milieu du vaste site du centre hospitalier de Quimper (Finistère). Au rez-de-chaussée se trouve le Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP). Ici, une vingtaine de personnes exercent : elles sont médecins, psychothérapeutes, psychologues, infirmières, éducatrices… Leurs missions : accompagner et offrir de soins à des enfants (entre 0 et 6 ans) porteurs d’un handicap ou nés prématurément. Chaque année, le Centre d’action médico-sociale précoce de l’hôpital quimpérois prend en charge jusqu’à 300 enfants et accompagne autant de familles.

    Mardi 10 novembre 2020, les employées du CAMSP ont débrayé une heure durant, de 11 h à 12 h.  Nous sommes les oubliés du Ségur de la santé, justifie Caroline Rault, orthophoniste au sein du service. Nous n’avons pas le droit à la revalorisation des salaires de 183 €. 

    « On se sent exclus »

    À Quimper, le Centre d’action médico-sociale précoce est rattaché à l’hôpital, cas unique dans le Finistère. Les effectifs de la structure médico-sociale sont donc agents hospitaliers.  Pendant le premier confinement du printemps, notre service a été fermé et les agents ont été affectés dans d’autres services sous tension de l’hôpital. Certains étaient en unité Covid, d’autres au service pédiatrie ou encore en oncologie, détaille Énora Robert, orthophoniste. On a aidé. Or aujourd’hui, nous sommes le seul service du centre hospitalier à ne pas être intégré au Ségur parce qu’on dépend du secteur médico-social et non pas du secteur sanitaire.   On se sent exclus , ajoute la docteure Isabelle Manesse.

    Des demandes de mutations factices

    Jusqu’à présent, les salariés du secteur médico-social ne sont pas concernés par les augmentations de salaire décidées lors du Ségur de la santé.  Les négociations étaient en cours à Paris, mais le confinement les a interrompues , précise Marie-Agnès Daniel, de la CFDT.  Augmenter les salaires de 183 € au sein du CAMSP coûterait 27 000 € par an, une goutte d’eau dans le budget annuel de l’hôpital. La direction nous dit que ce n’est pas possible tant que les négociations nationales ne sont pas terminées. D’autres centres hospitaliers n’ont pas attendu, eux , poursuit la syndicaliste.

    Contactée, la direction de l’hôpital n’a pas souhaité réagir. Tous les agents du CAMSP, eux, ont rempli des demandes de mutations… Factices pour le moment.  Mais nous sommes prêts à sauter le pas pour nous faire entendre , font-ils savoir.

    Basile CAILLAUD

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Devant le collège de La Villemarqué, trois enseignantes en grève peaufinent le courrier adressé aux parents d’élèves.Devant le collège de La Villemarqué, trois enseignantes en grève peaufinent le courrier adressé aux parents d’élèves.

    Ils sont inquiets pour leur santé, celle des élèves, de leurs familles. Des enseignants ont manifesté leurs craintes hier, comme au collège de La Villemarqué.

    Mardi midi, c’était casse-croûte pour les collégiens de La Villemarqué. Pas de service de restauration pour les 630 demi-pensionnaires sur les 650 élèves que compte l’établissement. La crise sanitaire que traverse le pays a des répercussions sur les écoles. Le personnel est inquiet. Mardi, une douzaine d’enseignants ont fait grève.

    Parmi l’ensemble des personnes qui travaillent au collège,  certains auraient bien voulu faire grève, mais ne peuvent pas le faire financièrement , souligne un trio d’enseignantes venues discuter à l’extérieur de l’établissement.

    Ici, la direction n’est pas visée. Au contraire :  Nous tenons à saluer la totale coopération qui existe , insistent les enseignantes qui mettent en avant une concertation et un travail commun.

    Non, le reproche vise plus haut : le ministre de l’Éducation et son protocole sanitaire renforcé  inapplicable en l’état dans notre établissement. Si la direction de notre établissement a réussi à mettre en place le dispositif ‘une classe égale une salle’, il n’en reste pas moins vrai que le brassage d’élèves reste important au sein de l’établissement : dans les couloirs, sur la cour de récréation, au self, sur le parvis du collège (en raison du renforcement dans le même temps du plan Vigipirate) ; mais aussi dans certains cours ».

    Nombre d’agents insuffisant

    Dans un courrier adressé aux parents d’élèves, les grévistes se disent  inquiets. Nous souhaitons pouvoir continuer à faire notre métier et permettre à vos enfants de venir au collège, d’apprendre, de se construire. Nous ne pourrons pas obtenir rapidement une augmentation des moyens humains ou matériels ; même si à moyen ou long terme, cela est souhaitable. 

    Concrètement, les grévistes pointent des exemples précis. « Le dispositif condamne l’usage total d’une des salles multimédia et l’usage partiel de la deuxième. Cela impacte donc certaines pratiques pédagogiques mises en place au sein du collège et notamment, la possibilité de dédoubler les classes dans certaines matières, sur certaines heures. Un certain nombre de salles sont petites et ne peuvent permettre d’espacer suffisamment les tables des élèves entre elles et de mettre une distance entre les enseignants et les premiers rangs d’élèves ».

    Quant à la pratique sportive, ce n’est pas du tout évident.  Que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur des gymnases, les élèves enlèvent leur masque. Dans le protocole, en fonction de l’activité sportive réalisée, les élèves doivent respecter une distance physique de deux mètres ou de cinq mètres. Ils n’arrivent pas à la respecter.  

    Comme l’hôpital

    Pour la désinfection des locaux,  le nombre d’agents est largement insuffisant pour pouvoir le faire tel que le protocole le préconise. Nous dénonçons ce manque d’agents depuis de nombreuses années. Mais, dans le contexte de la pandémie, ce nombre insuffisant est plus que problématique. Nous dénonçons aussi depuis de nombreuses années, le manque de personnel en vie scolaire. Le dispositif ‘une classe égale une salle’ impacte le travail de ces personnels. Quand une classe a une heure d’étude, elle est prise en charge dans sa salle par un Asen qui, pendant ce temps-là, ne peut effectuer les tâches de suivi, de relationnel et d’administratif qui sont nécessaires pour nos élèves ».

    Par ailleurs,  les consignes d’aération des salles et de lavage régulier des mains ne sont pas non plus applicables en totalité. Dans de nombreuses salles, les fenêtres ne s’ouvrent plus ou seulement partiellement. Ce qui est insuffisant pour bien aérer… 

    Le manque de moyens humains est souvent mis en exergue. Comme le dit une enseignante :  On peut faire un parallèle avec ce qui se passe dans les hôpitaux… 

    Jean-Marc PINSON

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Un collectif citoyen, d’une trentaine de membres, s’oppose à l’installation de caméras de surveillance dans la commune de Port-Louis.Un collectif citoyen, d’une trentaine de membres, s’oppose à l’installation de caméras de surveillance dans la commune de Port-Louis.

    Un collectif citoyen s’oppose à l’installation de caméras de surveillance dans la commune de Port-Louis (Morbihan). Leur lettre à la municipalité, envoyée le mois dernier, est restée sans réponse.

    Le 2 octobre 2020, la municipalité de Port-Louis (Morbihan) a provoqué une réunion publique sur le thème de la sécurité. Une grande partie du public, présent ce soir-là, a estimé que « le débat a été spolié par la violence verbale du premier magistrat ». (Ouest-France du 6 octobre 2020).

    Souhaitant dans un premier temps être reçus par l’équipe municipale et pouvoir en discuter, avoir des réponses aux questions qu’ils n’ont pu poser, ces Port-Louisiens avaient écrit une lettre remise en mairie, le 12 octobre. Un courrier destiné à l’ensemble des conseillers municipaux de la commune, qui est restée à ce jour sans réponse.

    Port-Louis, ville où il fait bon vivre

    Dans cet écrit, ils expliquent leur incompréhension par rapport au fait qu’en mars 2020, Port-Louis est classée première des villes de plus de 2 000 habitants au palmarès des villes du Morbihan où il fait bon vivre.

    Ils se questionnent : ni la campagne de Port-Louis Avenir, menée par le maire réélu Daniel Martin, ni les deux derniers conseils municipaux n’ont abordé le sujet de l’insécurité.

    Pourtant, continuent ces habitants, en septembre 2020 « la municipalité s’interroge sur la nécessité de mettre en place dans quelques lieux stratégiques de la ville des caméras de surveillance ».

    Ils reprennent ici les informations divulguées dans le Petit journal municipal« Que s’est-il passé, entre ces deux dates, pour que la politique municipale s’oriente vers deux actions : la participation citoyenne (un référent nommé par le maire pour réaliser des signalements à la gendarmerie) et la mise en place de cinq caméras de surveillance ? » s’interroge le collectif.

    Les questions demeurent

    Dès lors, ils le répètent, ces Port-Louisiens attendaient beaucoup de la réunion publique. Le collectif réfute l’accusation « de tentative de déstabilisation de l’action municipale », venant du maire. Attitude et propos, appuient les membres du collectif, qui ont « généré le départ d’une partie de la salle ».

    Néanmoins, les questions demeurent. Le collectif les a listées. Il souhaite « que d’autres moyens de prévention, d’entraide, de solidarité, et d’éducation, à l’efficacité démontrée, soient envisagés dans un vrai débat démocratique entre les élus et la population », demandant l’abandon de ces mesures.

    Pas à l’ordre du jour

    Contacté, le maire a indiqué que ce courrier a bien été distribué aux conseillers municipaux et qu’il n’a reçu absolument aucune réaction. « Le sujet n’est pas à l’ordre du jour du prochain conseil municipal qui aura lieu mardi 17 novembre, sans public du fait du protocole sanitaire en vigueur. Si les gens veulent en parler, ils pourront le faire. » 

    Contact : pasdesurveillance@gmail.com

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • L’appel à la grève lancé par des syndicats enseignants au niveau national a réuni une centaine de manifestants à Lorient, devant la sous-préfecture, mardi matin 10 novembre 2020.L’appel à la grève lancé par des syndicats enseignants au niveau national a réuni une centaine de manifestants à Lorient, devant la sous-préfecture, mardi matin 10 novembre 2020.

    En réponse à l’appel à la grève lancé au niveau national par les principaux syndicats d’enseignants, une centaine de manifestants se sont rassemblés ce mardi matin 10 novembre 2020, devant la sous-préfecture de Lorient (Morbihan).

     Mépris  hors sol  déconnecté … Les enseignants interrogés ne mâchent pas leurs mots pour qualifier le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Ce mardi matin 10 novembre 2020, à Lorient (Morbihan), ils étaient une centaine rassemblés devant la sous-préfecture dans le cadre d’un appel à la grève lancé par les principaux syndicats de la profession.

    « Climat anxiogène »

     Il y a eu une impréparation ministérielle alors que l’épidémie explose , ajoute le syndicaliste. Pour les enseignants, les moyens actuels sont insuffisants pour garantir des conditions sanitaires satisfaisantes dans les établissements.  Le protocole a été pensé hors sol , dénonce Ewen Saliou, cosecrétaire départemental du SNUipp (représentant le premier degré).

     Quand on rentre chez nous, on se demande si on ne va pas contaminer notre famille , confie Christelle, une manifestante. Selon les représentants syndicaux, un  climat anxiogène  gagne les établissements scolaires, y compris chez les élèves.

     On ne veut pas fermer les établissements, on est justement là aujourd’hui pour que ça n’arrive pas , insiste Delphine Hercend, responsable de FO 56 pour les collèges et lycées et représentante de la FnecFP-FO 56. Comme ses collègues, elle redoute un retour des cours à distance à temps plein, comme durant une partie du premier confinement.  On le sait, on l’a vu, ça ne marche pas, on perd des élèves, cela crée une inégalité.  

    « Grève d’avertissement »

    La syndicaliste affirme qu’une classe de seconde du lycée Colbert, à Lorient, a dû fermer récemment, signe que la crise sanitaire gagne du terrain.  Il ne faut pas traîner, aujourd’hui, c’est une grève d’avertissement , annonce Ewen Saliou. 

    Pour parer au plus pressé, l’intersyndicale réclame une hausse des effectifs, notamment en recrutant les contractuels et les candidats à la titularisation restés sur liste d’attente. Une heure après le début du rassemblement, les manifestants se sont dispersés dans le calme vers 11 h 30.

    Maxime LAVENANT

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • La frégate Lorraine pointe son étrave dans la grande forme de construction de Naval Group. Elle doit être mise à l’eau vendredi.La frégate Lorraine pointe son étrave dans la grande forme de construction de Naval Group. Elle doit être mise à l’eau vendredi. 

    La frégate multi-missions Lorraine sortira de sa forme à Naval Group à Lorient, ce vendredi 13 novembre 2020, après-midi, en présence de la ministre des Armées.

    La ministre des Armées Florence Parly effectuera sa 5e visite officielle à Lorient (Morbihan) depuis sa prise de fonction, ce vendredi 13 novembre 2020. Elle assistera, à Naval Group, à la mise à flot de la frégate Lorraine, « soeur jumelle » de la Fremm Alsace, qui avait effectué sa première sortie en mer en octobre.

    Livraison malgré la crise sanitaire

    Ce sont les premières Fremm à capacité renforcée de défense aérienne, du programme destinée à la Marine nationale. Ces deux frégates, qui seront basées à Toulon, doivent être livrées en 2021 et 2022, dans le respect du calendrier du programme, « malgré la crise sanitaire », comme l’indiquait, en octobre, Nicolas Gaspard, directeur de programme Fremm.

    Sa précédente visite remonte à septembre

    Six Fremm destinées à la Marine nationale ont déjà été livrées entre 2012 et 2019. L’Aquitaine en 2012, la Provence en 2015, le Languedoc en 2016, l’Auvergne en avril 2017, la Bretagne en juillet 2018 et la Normandie en juillet 2019. À l’international, le Maroc a réceptionné la Mohammed VI en 2014 et l’Égypte la Tahya Misr en 2015. 

    Visite à la Forfusco

    Le bâtiment de la Lorraine (142 m de long) sortira de sa nef à la faveur de la marée haute, vers 14 h 30-15h. Cela marquera le début de la phase d’assemblage du bâtiment. La ministre doit également se rendre à la Forfusco (force des fusiliers marins et commandos), comme lors de sa dernière visite à Lorient, le mardi 8 septembre 2020.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

    A lire également: https://www.letelegramme.fr/bretagne/florence-parly-vendredi-a-lorient-pour-la-mise-a-flot-de-la-fremm-lorraine-10-11-2020-12654689.php

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  •  Bolivie: Discours d’investiture du vice-président de l ́État plurinational de Bolivie Monsieur David Choquehuanca (Bolivar Infos-10/11/20)Avec la permission de nos dieux, de nos frères aînés et de notre Pachamama1​ ​, de nos ancêtres, de nos achachilas2​ ​, avec la permission de notre Patujú3​ ​, de notre arc-en-ciel, notre feuille de coca sacrée.

    Avec la permission de nos peuples, avec la permission de tous ceux qui sont présents et absents dans cet hémicycle.

    Aujourd’hui, permettez-moi de prendre quelques minutes afin de partager notre vision avec vous.

    La communication, le dialogue est une obligation, c’est un principe du vivre bien.

    Les peuples des cultures millénaires, ceux de la culture de la vie, avons conservé nos origines depuis la nuit des temps.

    Nous, les enfants, avons hérité d’une ancienne culture qui comprend que tout est lié, sans division ni exclusion.

    C’est la raison pour laquelle on nous a dit de nous unir, d’aller ensemble, sans laisser tomber personne, pour que tout le monde ait tout et que personne manque de rien.

    Le bien-être collectif est le bien-être individuel, aider nous aide à grandir et à être heureux, renoncer à quelque chose au profit de son prochain nous renforce. S’unir et se reconnaître dans le “tout” est la voie du passé, du présent, de demain et de toujours, cette voie de laquelle nous ne nous sommes jamais éloignés.

    L’ayni4​ ​, la minka5​ ​, la tumpa6​ ​, notre colka7​ et autres codes des cultures millénaires sont l’essence de nos vies, de notre ayllu8​ ​.

    Ayllu n’est pas uniquement l’organisation sociétale des être humains, ayllu est un système d’organisation de la vie, de tous les êtres vivants, de tout ce qui existe, de tout ce qui s’écoule, en équilibre avec notre planète ou notre mère, la terre.

    1. 1  Pachamama : Terre-Mère.
    2. 2  Achachilas : Esprits des aïeux qui protègent la communauté.
    3. 3  Patujú : Plante dont la fleur, aux couleurs du drapeau de la Bolivie rouge, jaune et vert, est un symbole national.
    4. 4  Ayni : principe de ​réciprocité​ et de solidarité générale.
    5. 5  Minka : tradition du travail collectif à des fins sociales.
    6. 6  Tumpa : protocole d’invitation, d’invocation des esprits sacrés et des défunts.
    7. 7  Colka : grand entrepôt où sont stockés des aliments principalement.
    8. 8  Ayllu : communauté composée de plusieurs familles dont les membres considèrent qu'ils ont une

    origine commune (filiale ou religieuse) qui travaille de façon collective dans un territoire de propriété commune.

    Des siècles durant, les modèles de civilisation de l’Abyayala9​ ont été déstructurés et beaucoup d’entre eux exterminés, la pensée originelle a systématiquement été soumise à celle des colons.

    Malgré tout cela, ils n’ont pas réussi à nous faire disparaître, nous sommes en vie, nous venons de Tiwanacu1​ 0​, nous sommes forts comme la pierre, nous sommes kalawawa1​ 1​, nous sommes Cholke1​ 2​, sinchi1​ 3​, Rumy1​ 4​, nous sommes Jenecherú1​ 5​, le feu qui ne s'éteint jamais, nous venons de Samaipata1​ 6​, nous sommes le jaguar, nous sommes Katari1​ 7​, nous sommes les peuples aïnous, maoris, comanches, mayas, nous sommes guaranis, mapuches, mojos, nous sommes aymaras, quechuas, jokis et nous sommes tous les peuples faisant partie de la culture de la vie, qui avons réveillé notre larama1​ 8​, le même larama qu’autrefois, un rebelle emplit de sagesse.

    Aujourd’hui, la Bolivie et le monde vivons une transition qui se répète chaque 2’000 ans, le cycle des temps, nous passons de l’intemporel au temporel, amorçant une ère nouvelle, un autre Pachakuti1​ 9​ ​dans notre histoire.

    Un soleil nouveau et une nouvelle expression dans le langage de la vie, où l’empathie pour l’autre ou le bien collectif remplace l’individualisme égoïste, avec des boliviens qui se considèrent tous égaux et conscient qu’ensemble nous sommes plus forts. Le temps est venu de retourner au Jiwasa2​ 0​, il ne s’agit pas du ‘soi’ mais du ‘nous’

    Jiwasa représente la fin de l’égocentrisme, Jiwasa est la mort de l'anthropocentrisme et la fin de l’eurocentrisme.

    Il est temps de redevenir Jisambae2​ 1​, ce code qui a protégé nos frères et soeurs guaranis et également Jambae2​ 2​, un être qui n’a pas de maître, personne dans ce monde doit se sentir maître ou propriétaire de quiconque ou quoi que ce soit.

    Depuis l’année 2006, nous avons entamé en Bolivie un travail exigeant dans le but de connecter nos racines individuelles et collectives pour redevenir nous-mêmes, nous

    1. 9  Abyayala : nom que le peuple Kuna utilise pour se référer aux Amériques.
    2. 10  Tiwanacu : désigne le lieu considéré comme berceau de la civilisation pré-inca du même nom.
    3. 11  Kalawawa : transparent, sans rien à cacher.
    4. 12  Cholke : graîne incassable, traditionnellement accrochée autour du cou des nouveaux-nés.
    5. 13  Sinchi : forts, courageux.
    6. 14  Rumy : durs à cuire.
    7. 15  Jenecherú : mot d’origine tupiguarani qui signifie « feu qui ne s’éteint jamais »
    8. 16  Samaipata : nom du lieu où s’élève le mystique et mystérieux rocher sculpté de Samaipata.
    9. 17  Katari : divinité représentée par un serpent ailé, symbolisant la vitalité de l'eau qui irrigue les terres

    agricoles et permet l'existence des communautés.

    1. 18  Larama : nom donné aux sages, philosophes et scientifiques.
    2. 19  Pachakuti : « changement de la terre », arrivée d’un temps nouveau, retour à l’équilibre, à l’égalité

    originelle.

    1. 20  Jiwasa : un tout, composé de singularités.
    2. 21  Jisambae : communication codée qui aida le peuple Guaraní à se protéger
    3. 22  Jambae : individu libre, qui n’a pas de maître.

    recentrer, revenir à notre taypi2​ 3​, a la pacha2​ 4​, à l’équilibre qui laisse émerger la sagesse des civilisations les plus importantes de notre monde.

    Nous sommes en plein processus de récupération de nos connaissances, des codes de la culture de la vie, des schémas de civilisation d’une société qui vivait en intime connection avec le cosmos, la terre, la nature, la vie individuelle et collective, de construction de notre sumak kamaña2​ 5​, de notre sumajakalle2​ 6​, garantissant ainsi le bien-être individuel et commun.

    Nous sommes en période de récupération de notre identité, notre racine culturelle, notre sake2​ 7​, nous avons cela, nous avons une philosophie, une histoire, nous avons de tout, nous sommes des êtres humains et nous avons des droits.

    Une des références inébranlables de notre civilisation est la sagesse héritée des connaissances liées à la terre, garantir l’équilibre en tous temps et espace. C’est savoir comment gérer toutes les énergies complémentaires, celle cosmique venant du ciel avec celle qui émerge du centre de la terre.

    Ces deux forces telluriques interagissent en créant ce qu’on appelle la vie, un ‘tout’ composé de ce qui est visible, Pachamama et spirituel, Pachakama2​ 8​.

    En appréhendant la vie du point de vue des énergies, nous avons la possibilité de modifier notre histoire, la matière et la vie, telle la convergence de la force chachawarmi2​ 9​ lorsque l’on se réfère à la complémentarité des opposés.

    Les temps nouveaux que nous commençons seront soutenu par l’énergie de l’ayllu, la communauté, les consensus, l’horizontalité, les équilibres complémentaires et le bien commun.

    Historiquement, on entend la révolution comme un acte politique pour changer la structure sociale pour ainsi transformer la vie de l’individu, aucune des révolutions a réussi à modifier la conservation du pouvoir pour maintenir le contrôle sur les personnes.

    Il n’a pas été possible de changer la nature du pouvoir, cependant le pouvoir lui a réussi à déformer l’esprit des politiciens, il a pu les corrompre. Il est très difficile de modifier l’influence du pouvoir et de ses institutions mais c’est un défi que nous relèverons avec la sagesse de nos peuples, notre révolution est une révolution des idées, elle est une révolution des équilibres car nous sommes convaincus que pour

    1. 23  ​​Taypi : noyau ou centre de la terre, point de rencontre des forces positives et négatives, lieu où les opposés, l’antagonisme coexiste.
    2. 24  Pacha : terre, cosmos, univers, temps et espace.
    3. 25  Sumak kamaña / vivir bien : concept du vivre bien.
    4. 26  Sumajakalle : action de garantir le bien individuel et le bien collectif ou communautaire.
    5. 27  Sake : racine culturelle.
    6. 28  Pachakama : univers spirituel, en complément à Pachamama.
    7. 29  Chachawarmi : complémentarité des opposés, dualité et harmonie.

    transformer la société, le gouvernement, la bureaucratie, les lois et le système politique, nous devons nous transformer en tant qu’individus.

    Nous allons promouvoir les conjonctions avec l’opposition afin de chercher des solutions entre la gauche et la droite, la jeunesse rebelle et la sagesse des anciens, entre les limites de la science et la nature sans faille, les minorités créatives et les majorités traditionnelles, entre les malades et ceux qui ne le sont pas, les gouvernants et les gouvernés, entre leadership et don de soi pour servir les autres.

    Notre vérité est très simple, le condor prend son envol à la seule condition que son aile droite soit en parfait équilibre avec son aile gauche. La tâche de nous former pour devenir des êtres équilibrés a été brutalement interrompue il y a des siècles de cela, nous n’avons pu la mener à bien mais à présent l’heure de l’ère de l’ayllu, la communauté, est arrivée et est avec nous.

    Cela implique que nous soyons des individus libres et équilibrés pour construire des relations harmonieuses avec les autres et notre entourage, il est urgent que nous soyons des êtres aptes à maintenir les équilibres pour soi et la communauté.

    Nous sommes à l’époque des frères de la apanaka pachakuti3​ 0​, nous ne luttions pas seulement pour nous mais aussi pour eux et surtout pas contre eux, nous luttions pour obtenir un mandat, nous ne cherchions pas l’affrontement, au contraire, nous cherchions la paix. Nous n’appartenons pas à la culture de la guerre, ni de la domination, notre lutte vise toute tentative de soumission et combat la pensée unique coloniale, patriarcale, qu’elle vienne d’où elle vienne.

    L’idée de la rencontre entre l’esprit et la matière, le ciel et la terre, Pachamama et Pachakama, nous permet de penser qu’une femme et un homme nouveau puissent guérir l’humanité, la planète et la sublime vie qui la compose, pour rendre la beauté à notre terre-mère.

    Nous défendrons les trésors sacrés de notre culture face à toute ingérence, nous défendrons nos peuples, nos ressources naturelles, nos libertés et nos droits.

    Nous retournerons à notre Kapak Ñan3​ 1​, le noble chemin vers l’unité, la voie du respect envers nos autorités, pour nos soeurs, le chemin du respect pour le feu, la pluie, le respect de nos montagnes, nos rivières, notre mère la terre, le chemin vers le respect de la souveraineté de nos peuples.

    Frères et soeur, pour conclure, les boliviens devons surmonter la division, la haine, le rascisme, la discrimination entre compatriotes, finissons-en avec la persecution de la liberté d’expression et la judiciarisation de la politique.

    1. 30  Apanaka pachakuti : comprenez les frères de l'opposition politique.
    2. 31  Kapak Ñan : Voie véritable, le juste chemin. Aussi employé pour désigner le fameux réseau de routes qui traversait l’empire Inca.

    Finissons-en avec l’abus de pouvoir, celui-ci doit être employé pour aider, le pouvoir doit circuler, comme l’économie, il doit être redistribué, il doit circuler, s’écouler, comme le sang s’écoule dans notre organisme. Plus d’impunité mais justice, frères et soeurs.

    Mais la justice doit véritablement être indépendante, mettons un terme à l’intolérance, à l’humiliation et la violation des droit humains et de la terre-mère.

    Le temps nouveau signifie être à l’écoute du message de nos peuples et qui a été émi du fond de leurs coeurs, cela signifie guérir des blessures, nous regarder avec respect, récupérer la patrie, rêver ensemble, construire la fraternité, l’harmonie, l’intégration et l'espoir afin de garantir la paix et le bonheur des générations à venir.

    C’est uniquement de cette manière que nous atteindrons le vivre bien et la gouvernance par nous-mêmes.

    Vive la Bolivie! Jallalla32!

     

    David Choquehuanca

    Vice-président de l ́État plurinational de Bolivie

     

    Traduction réalisée par Cristian Saavedra Salomon. cristian.saavedra@outlook.com

    Source:  http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/11/bolivie-discours-d-investiture-du-vice-president-de-l-etat-plurinational-de-bolivie-monsieur-david-choquehuanca.html

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  • « C’est avec une grande fierté que nous avons récupéré pacifiquement ce qui appartient au peuple vénézuélien et bolivien et aux peuples du monde : l’ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela. Merci au peuple bolivien qui a donné la victoire au MAS, aux mouvements sociaux, à David Choquehuanca, à Luis Arce, à Evo Morales, grâce à eux, nous sommes ici et nous reprenons ce qui est au peuple, » a déclaré Arreaza.

    Ensuite, il a montré l’état dans lequel se trouve l’ambassade et a signalé que des appareils électro-ménagers, un réfrigérateur, des téléviseurs, des ordinateurs et des œuvres d’art ont été emportés par les représentants du « président » autoproclamé  Juan Guaidó.

    Selon Arreaza, les « usurpateurs » dirigés par le soi-disant diplomate José Gregorio Cumare Hernández sont entrés « de force » il y a 1 an et ont « démantelé » le consulat : « Ils ont emporté des livres, des ordinateurs, des œuvres d’art. Ils ont même volé le buste du Libérateur, » a-t-il déclaré. 

    « Ici, il ne reste pas 1 ordinateur, pas un stylo, pas un serveur, pas un tampon, pas un portrait de Bolívar, » a dénoncé Arreaza et il a ajouté que ce qui s’est passé à l’ambassade, c’est ce que Guaidó souhaite faire dans tout le Venezuela : « C’est ce qu’ils veulent faire avec notre peuple : le piller, le démanteler. »

     

     

     

    source en espagnol :  https://albaciudad.org/2020/11/ceso-la-usurpacion-en-bolivia-venezuela-recupero-su-embajada-en-la-paz-video/

    source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/11/venezuela-les-representants-de-guaido-ont-pille-l-ambassade-en-bolivie.html

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  • Bolivie : Evo Morales en Bolivie

    L’ex-président de la Bolivie dirigeant du Mouvement Vers le Socialisme (MAS), Evo Morales a déclaré dans son 1er  discours à Villazón, Bolivie, après être rentré d’exil ce lundi : « Nous avons rétabli la démocratie sans violence. nous avons récupéré la Patrie. »

    Reçu par une multitude de personnes sur la place  Bolívar de la ville frontalière avec l’ Argentine, dans le département de Potosí, Morales a qualifié ce moment d’historique : « Dans le monde, il y a des coups d’Etat contre des Gouvernements révolutionnaires, anti-impérialistes, qui ne rétablissent pas rapidement la démocratie et le Gouvernement pour le peuple, » a-t-il ajouté.

    Il a donné les raisons du coup d’Etat de novembre 2019 : « Le coup d’Etat n’est pas seulement le produit de la lutte des classes, pas seulement parce qu’ils n’acceptent pas que les indigènes puissent gouverner, ça a été un coup d’Etat contre notre modèle économique parce que notre modèle économique vient du peuple. » 

    Et il a ajouté que ce coup d’Etat était dirigé contre l’action de son Gouvernement pour récupérer les ressources naturelles : « L’impérialisme et le FMI ne l’acceptent pas, » a-t-il ajouté.

    « L’Empire, le Fonds n’acceptent pas cela. La lutte de toute l’humanité des nouvelles générations est la lutte pour déterminer à qui à qui sont les ressources naturelles (...) Quand les empires veulent prendre nos ressources naturelles, ils nous divisent, ils nous dominent. En Bolivie, nous, les mouvements sociaux unis, nous décidons que ce sont les Boliviens sous l’administration de l’Etat. »

    Il a aussi analysé l’importance de la lutte électorale et politique : « Seulement avec le pouvoir syndical, communal, social, nous ne pouvions pas nationaliser. Il était important de stimuler le pouvoir politique, de faire des élections nationales et de passer de la lutte orgnaique à le lutte politique. »

    A propos des actions du Gouvernement étasunien avant les élections du 18 octobre dont le binôme Luis Arce-David Choquehuanca du MAS est sorti vainqueur, il a dit : « Quel était le but de l’empire nord-américain ? Interdire le MAS. Il n’a pas pu. »

    « Quand le MAS y a participé, ils ont dit que le MAS ne pouvait pas revenir au Gouvernement ni Evo en Bolivie. Merci au peuple bolivien, » a-t-il déclaré. 

    Et il a demandé aux autorités actuelles,  Luis Arce et David Choquehuanca, de « faire un acte de justice envers les ex-membres du Tribunal Suprême Electoral et des Tribunaux départementaux pour les accusations de fraude aux élections »  d’octobre 2019.

    Presque à al fin de son discours, Evo Morales a  souligné qu’il y a 3 raisons de se réjouir pour les Boliviens : la victoire de Luis Arce et de  David Choquehuanca aux  élections, le retour au pays d’ Evo Morales, de l’ex-vice-président Álvaro García Linera et d’autres exilés et la défaite aux élections étasuniennes du républicain Donald Trump.

    Il a remercié le peuple de Villazón pour son accueil et a envoyé un salut aux présidents d’Argentine, Alberto Fernández, du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, du Venezuela, Nicolás Maduro, de Cuba, Miguel Díaz-Canel et « à tous ceux qui ont été inquiets et se sont occupé constamment » de sa situation.

    Le président de la Fédération des Associations Municipales de Bolivia, Álvaro Ruiz, a également pris la parole : « Un dirigeant national, un homme qui a représenté la croissance pour notre Patrie revient sur sa terre, dans sa Patrie. Nous le recevons à bras ouverts. »

     

    Source en espagnol :  https://www.telesurtv.net/news/evo-morales-bolivia-dice-hemos-recuperado-democracia-sin-violencia-20201109-0017.html

    Source en français (traduction de Françoise Lopez):  http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/11/bolivie-evo-morales-en-bolivie.html

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  • Se prevé que en la mañana del lunes el expresidente Morales cruce la frontera con Bolivia.

    Le président de l’Argentine, Alberto Fernández a offert dimanche soir un repas d’adieu à l’ex-président de la Bolivie, Evo Morales qui, lundi rentre dans son pays après 1 an d’exil.

    « Une partie de ma vie reste pour toujours en Argentine, » a dit  Morales lors de ce repas à l’hôtel de tourisme de La Quiaca, une ville située au nord de la province argentine de Jujuy sur la frontière avec la Bolivie.

    L’ex-président (2006-2019) rentre lundi en Bolivie après être parti en exil en novembre 2019 après le coup d’Etat contre lui. Il est allé d’abord au Mexique puis en Argentine.

    « Nous reviendrons et nous serons des millions, » avait-il déclaré lors de son exil en Argentine, citant la prophétie du cacique indigène Túpac Katari. Cette phrase est en train de devenir réalité.

    Evo Morales rentre le lendemain de l’investiture de Luis Arce, du même parti que lui, le Mouvement Vers le Socialisme (MAS), comme président de la Bolivie.

    Evo Morales a pris dimanche l’avion à Buenos Aires pour se rendre à Jujuy, où il a rencontré la dirigeante sociale argentine Milagro Sala, et s’est ensuite rendu à La Quiaca, sur la frontière avec la Bolivie, où il passera la nuit.

    Lundi, il devrait faire le trajet La Quiaca, Villazón, où il y aura une cérémonie, Tupiza, Atocha et Uyuni.

    Il arrivera le 11 novembre à l’aéroport de Chimoré d’où il est parti pour l’exil, le même jour, l’année dernière.

     

    Source en espagnol :   https://www.telesurtv.net/news/argentina-presidente-fernandez-ofrece-cena-evo-morales-20201109-0001.html

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/11/argentine-alberto-fernandez-dit-au-revoir-a-evo-morales-sur-la-frontiere.html

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