• Au delà de la simple "rupture de contrat" dénoncée par le mercenaire Jordan Goudreau, c'est tout l'appareil organisationnel qui est balancé.

    Parmi les personnes complices de la tentative de meurtre et de coup d'état se trouvent : Juan Guaidó, Leopoldo López et le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence.

    Traduction Nico Maury

    Le mercenaire chargé de l'assassinat de Nicolas Maduro, Jordan Goudreau, poursuit Guaidó pour rupture de contrat
     
    L'ambassadeur du Venezuela auprès des Nations Unies (ONU), Samuel Moncada, a révélé ce samedi une publication du Miami Herald montrant que "le mercenaire engagé par Juan Guaidó pour assassiner le président Nicolás Maduro", Jordan Goudreau, "Poursuit" devant les tribunaux des États-Unis (USA) "ses partenaires", alléguant une "rupture de contrat".

    Le montant de la demande s'élève à 1,4 million de dollars et selon Goudreau, "l'équipe de Guaidó a demandé 20.000.000 dollars pour un soulèvement de rue synchronisé" avec l'assassinat du Président Maduro. "La guerre artificielle des gangs qui a eu lieu à Caracas avant l'attaque confirme cette version", a déclaré Samuel Moncada.

    Le représentant vénézuélien précise que "Goudreau fournit des données spécifiques sur la participation de Juan Guaidó et de son patron, Leopoldo López, à l'opération terroriste. Il apporte également ses contacts avec les responsables de l'administration Trump qui ont promu le projet".


    Dans sa déclaration, Goudreau a déclaré qu'il avait dû recourir à cette ressource pour sauver sa vie, puisque le Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis "l'a enquêté et a fait une descente dans une maison où ils s'attendaient à le trouver".

    Moncada a souligné que l'Américain est conscient "qu'il y a une campagne de propagande pour déformer la réalité et le présenter comme un agent du gouvernement vénézuélien qui a vendu ses collègues", alors "il réagit maintenant alors qu'il se taisait jusqu'à présent. pensant qu'il allait être soutenu par son gouvernement".

    Goudreau a mis sur la table les noms du vice-président, Mike Pence, Andrew Horn, et du vétéran de la guerre, Jason Beardsley, lors de ses contacts avec le gouvernement de Washington pour contribuer au développement de l'assassinat.


    Selon la publication du journal américain, "Andrew Horn a promis à Goudreau les licences officielles nécessaires pour acheter et exporter les armes utilisées dans l'opération. L'avocat Travis Lucas s'est occupé des arrangements et a facturé 30.000 $ pour son travail", comme le montre Goudreau à travers les factures de paiement.

    Un autre des contacts révélés par Goudreau est le responsable de la sécurité du président, Donald Trump, Keith Schiller, qui à son tour "possède la société KS Global Group" et entretient des relations contractuelles avec le Parti républicain.

    Le procès de Groudreau a également terni Lester Toledo et Jorge Betancourt, identifiés comme les représentants de Leopoldo López pour coordonner les actions des États-Unis, tout en soulignant que le financier de l'opération était l'héritier milliardaire de la société manufacturière de Fromages Kraft, Roen Kraft.


    Groudreau dit que l'homme d'affaires a contacté le vice-président Mike Pence; Il l'a informée qu'il était très intéressé par l'opération et que si elle réussissait, "toutes les portes seraient ouvertes".

    Cependant, le contrat, conseillé par l'avocat Manuel Returetau, contenait une annexe qui permettrait à Guaidó de s'exonérer de tout blâme chez lui pour un éventuel échec de l'opération. "C'est la seule partie du contrat que Guaidó semble avoir remplie", déclare Moncada.

    Enfin, le haut responsable vénézuélien a jugé que les révélations de Groudreau sont "la preuve que l'opération n'était pas l'action d'un terroriste isolé", puisque "le département américain de la Défense a partagé avec les Vénézuéliens complices de l'attaque. le plan secret de l'opération X Zone afin de fomenter des insurrections au Venezuela".

    source en espagnol: Telesur

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Personne ne peut croire une seconde que BIDEN, le grand “démocrate” qui ne rêve pas moins que le fascisant  d’en découdre avec Castro, Maduro et Poutine, soit l’affreux “communiste” qui peuple les fantasmes nocturnes des militants “républicains” de plus en plus fascisés. Mais les témoignages des camarades des  qui nous parviennent montrent toutefois que la situation de ce pays est tellement explosive, et la lutte des classes manquant là-bas encore plus qu’ici des moyens de son expression franche et directe, une explosion de violence n’est nullement à exclure dans la “plus grande démocratie du monde”. D’autant que, sous couvert de “liberté” (celle du renard libre dans le poulailler libre, comme eût dit Marx), des dizaines de millions de gens, principalement à droite, sont armés jusqu’aux dents dans ce pays que notre jeunesse continue, hélas trop souvent encore, d’idéaliser et d’imiter.Et pendant ce temps, les Américains continuent de mourir comme des mouches du Covid 19. Alors qu’il y a sur Terre 1 Américain pour 23 Terriens, 1 personne décédée sur 4,5 morte du Covid est américaine… Affreux bilan sanitaire qui ne peut se comparer, ni de loin ni de près, à celui de la Chine, sans parler du bilan de Cuba ou de celui du Venezuela pourtant placés tous deux sous blocus américain.  

    S’il est une chose qui est certaine, c’est que l’ouvertement fascisant Trump, actuel président en exercice des Etats-Unis d’, est donné largement perdant dans les urnes pour les élections générales américaines qui s’achèvent ce 3 nombre. Ce n’est à l’évidence pas une surprise. Non pas que le candidat nommé par la direction du parti démocrate après un processus de “primaires” tout à fait inéquitable – qui a une nouvelle fois écarté la candidature la plus plus progressiste de  – soulève l’enthousiasme populaire. Rappelons d’ailleurs au plein  que Biden, bras droit d’Obama a tous les sens du terme, ne fait pas mystère de ses ambitieuses belliqueuse pour poursuivre et amplifier les guerres impérialistes conduites par Washington contre les peuples osant prétendre à la souveraineté et à la multipolarité, et surtout contre les pays progressistes et socialistes comme Cuba, le Venezuela, la Bolivie, la Chine ou la Corée du Nord.

    Mais il faut se souvenir que Trump s’est emparé du bureau ovale bien que très minoritaire dans les urnes, Clinton ayant obtenu 2.9 millions de voix de plus que le milliardaire et patron vedette de la télé réalité The Apprentice. Trump, avec seulement 25% des voix des électeurs inscrits est ultra minoritaire, et cela si on met de coté que des millions de travailleurs américains n’ont pas le droits de vote. Cela en raison non seulement des condamnationsjudiciaires massives qui frappent les travailleurs et tout particulièrement ceux non blancs (rappelons que les USA comptent plus de prisonniers que l’URSS n’en a jamais compté au pic du Goulag au sortir de la seconde guerre mondiale) mais aussi des conditions d’inscriptions sur les listes électorales particulièrement défavorables pour les plus pauvres.

    De fait, ces “élections” ne sont en réalité qu’une mauvaise farce, qui n’a rien de démocratique. Une grande charade pathétique et morbide. Et ce ne serait pas la première fois, pour qui veut bien se souvenir de l’élection de Bush en 2000 qui s’était imposé par un coup de force piétinant les résultats des votes en Floride. C’est alors une décision de la cour suprême qui avait proclamé dans les faits Bush vainqueur contre Gore.

    Trump tentera-t’il un coup de force avec l’aide de la cour suprême ?

    Suite au décès d’une des juges de la Court Suprême le mois dernier – uth Bader Ginsburg juge dite progressiste – une nouvelle juge vient juste d’etre nommée en remplacement. Amy Coney Barrett. C’est une “jeune’ femme, ultra religieuse, très conservatrice, ultra réactionnaire. L’éthique politique aurait demandé que cette nomination soit faite après les élections mais Trump et les républicains ont accéléré la procédure pour conclure la nomination avant les élections. La raison pourrait bien en être la suivante: a cause du virus et des conditions de vote – un mardi durant une journée de travail et avec très peu de bureau de vite signifiant des queues de plusieurs heures dans les quartiers populaires des grandes villes – plus de 95 millions d’américains ont déjà voté par courrier. Trump et ses équipes d’avocats comptent contester devant les tribunaux les bulletins de vote envoyés par la poste et comptés après les élections. La stratégie de Trump et ses sbires est ainsi de pouvoir contester les résultats de ces élections jusqu’à la Court Suprême qui a maintenant une majorité de 6 juges conservateurs et de droite (sur 10) et pourrait bien dans ces conditions avoir à décider du prochain président américain.

    Les votes piétinés

    Trump pourrait donc bien être tenté d’escamoter, bien sur le vote populaire, mais aussi le vote du collège électoral pour transformer la procédure dite “democratique” en une simple procédure légale ( ce qui serait un véritable coup d’Etat). Les groupes de droite (individus armés aux centres de vote)  continuent de menacer les régions, quartiers, municipalités, etc. démocrates. La répression et suppression des votes démocrates bat son plain de diverses manières partout dans le pays.

    Quant aux démocrates eux-même, ceux-ci et leurs équipes d’avocats se préparent a contester les résultats si Trump gagne mais sans véritable stratégie, étant donnée la majorité républicaine au Congres et a la coursuprême.

    USA personne ne peut plus nier la fascisation de plus en plus ouverte

    Professeure de droit, analyste juridique pour CBS News et auteure d’un tout nouveau livre sur les élections américaines, Kimberly Wehle ne mâche pas ses mots, dénonçant le basculement vers un régime fasciste ouvert en cas de réélection de Donald Trump.

    « Si Trump obtient quatre années de plus, je crois que la démocratie américaine est finie, dit-elle. Je le crois réellement. Trump va utiliser la justice américaine pour attaquer ses ennemis politiques et son pouvoir pour aider ses amis. Les attaques qu’on a vues contre des manifestants pacifiques seront intensifiées et banalisées… Ce sera un peu comme entrer dans un épisode de La servante écarlate. Nous aurons un système politique, mais ce ne sera plus la démocratie américaine. »

    S’il n’y a rien à espérer des élections américaines au plan internationale, Trump et Biden n’étant que les deux faces d’une même politique impérialiste guerrière, il ne faut pas mesurer – dans des USA porté au point d’ignition par la crise systémique du capitalisme – le danger d’un basculement ouvertement fasciste à court terme.

    Cette élection demeure en-effet marqué de l’expression du déclin quotidien de l’hégémon qui se voulait plus gros qu’il ne l’est vraiment. Les USA capitalistes,  dominant, ne sont qu’un drame tragique dont tous les travailleurs, noirs en particulier, paient le prix.

    PG et JBC pour www.initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Le régime Macron c’est la . Et cela les communistes du PRCF l’ont dénoncé dès avant l’élection de Macron, prenant d’ailleurs une position ferme pour le second tour de la présidentielle 2017. Désormais chacun peut constater que des mots au programme, Macron et Le Pen c’est bonnet brun et brun bonnet.

    L’un des symptômes les plus graves de cette fascisation, cheminement de plus en plus accéléré vers les fascisme, c’est non seulement les  mais également le soutien actif du régime Macron à la couverture, la protection en un mot l’institutionnalisation de ces violences. Après les déclarations abjectes non seulement des ministres de l’intérieur Castaner et Darmanin mais aussi de Macron durant toute la répression sanglante des manifestations de gilets jaunes conduisant à des morts et des centaines de blessés graves, c’est désormais à des libertés élémentaires que le régime Macron s’en prend. Reprenant là également les diktats de certaines des organisations les plus fascisées et lepenisées des forces de . L’interdiction de photographier ou filmer les policiers en action. C’est à dire l‘interdiction de documenter, de témoigner, d’alerter, d’informer sur les violences commises par la police. C’est à dire un blanc seing pour la commission des violences les plus graves, avec la garantie que celles ci ne pourront être dénoncées ni devant l’opinion publique, ni prouvées devant les tribunaux.

    Faut il pourtant rappeler le nombre d’affaires qui n’ont émergé que grâce à la documentation précise et constante par les photos et vidéos des opérations de répression ? Par exemple les violences contre Geneviève Legay – condamnées jusque dans les rangs de la gendarmerie – avec un procureur déclamant une version des faits très étrangère à la vérité se conformant aux déclarations de Macron affirmant qu’aucun policier n’avait projeté la manifestante pacifique violemment la blessant grièvement. Démenti par les images. Mais aussi l’affaire Benalla, cet homme de main de Macron envoyé faire le coup de poing contre des manifestants le 1er mai. Démasqué par des vidéos de l’intervention policières. Et l’on pourrait multiplier ces exemples à l’envie. Jusqu’à en faire un film. C’est ce qu’a fait le journaliste de Médiapart Dufresne, avec malgré le coronavirus un vrai succès en salle de “un pays qui se tient sage

    censure-pensée uniquecensure-pensée unique

    Force est de constater qu’il y a urgence à se mobiliser pour défendre la  d’information, gravement menacée par le régime Macron en France dans ses fondements même. En observant, comme l’analyse dans le détail la Quadrature du net dans la tribune que nous reproduisons ci-après, que les projets du régime sont d’ailleurs plus graves que la seule interdiction de filmer des policiers au moyen d’une infraction bien floue. Car elle se complète de la mise en oeuvre pour un fichage informatique automatisé via l’enregistrement vidéo de toutes les manifestations y compris par moyen en direct à destination de moyen de reconnaissance faciale d’une part, mais également d’un projet de loi pour le moment censurée par le conseil constitutionnel visant au contrôle par une censure administrative des . Ce dernier projet est en train d’ailleurs d’être imposé, bien qu’inconstitutionnel, au moyen… des directives européennes. C’est la preuve au demeurant que l’Union Européenne n’est pas un instrument de liberté, si ce n’est pour les capitalistes, leur dumping social et leur évasion fiscale, mais un instrument totalitaire d’oppression et d’exploitation des peuples.

    Pour les libertés démocratiques, il y a urgence à déconfiner nos mobilisations, tous ensemble.

    JB CLEMENT  pour www.initiative-communiste.fr


    Loi sécurité globale: surveillance généralisée des manifestations

    par la Quadrature du Net

    Le 20 octobre, les députés de la majorité LREM ont déposé une proposition de loi de « sécurité globale » qui sera débattue par l’Assemblée nationale le 4 novembre. Son article 21 veut déréguler l’utilisation des caméras mobiles portées par les forces de l’ordre. Son article 22 veut légaliser la surveillance par drone. Son article 24 veut interdire au public de diffuser l’image de policiers.

    Nous exigeons le rejet de ces trois mesures, ne serait-ce qu’en raison de l’atteinte inadmissible qu’elles portent au droit fondamental d’exprimer nos opinions en . Ce n’est pas la seule critique à faire contre ce texte, mais c’est la critique que nous développerons dans cette première analyse.

    L’approche confrontationnelle du maintien de l’ordre

    Pour bien comprendre les dangers posés par cette proposition de loi, il faut la resituer dans la pratique générale du maintien de l’ordre en manifestation. Deux approches s’y opposent.

    Une première approche « d’accompagnement », telle qu’elle serait enseignée au centre de formation de la gendarmerie ou telle qu’elle existe en Allemagne, en Suède ou en Suisse, se concentre sur la protection des manifestants, le dialogue et la désescalade de la violence.

    Une deuxième approche « confrontationnelle », telle qu’elle s’illustre vivement depuis 2015 et telle qu’elle est fermement dénoncée depuis (voir par exemple le rapport du défenseur des droits de 2018), vise avant tout à dissuader la population de participer à des manifestations, que ce soit par épuisement psychologique des participants (pratique de la nasse, blocage ou filtrage des entrées et sorties du parcours, gazage, fouilles au corps, comportements injurieux) ou par des violences physiques (LBD, grenades, charges). Cette seconde approche ne traite plus les manifestantes et les manifestants comme des individus à protéger mais comme des « flux » déshumanisés qu’il s’agit uniquement de canaliser, de dévier, de retenir ou d’écouler.

    L’approche « d’accompagnement » est théoriquement compatible avec notre droit fondamental de manifester. Au contraire, l’approche confrontationnelle est frontalement opposée à ce droit, par essence. C’est cette approche que la loi « sécurité globale » tente de renforcer, en donnant à la police trois moyens technologiques nouveaux pour s’y enfoncer davantage.

    Surveillance de masse au sol

    Une loi de 2016 a autorisé les policiers et les gendarmes à filmer leurs interventions par des « caméra mobiles ». Une condition était toutefois posée : que l’agent portant la caméra ne puisse pas accéder aux images, celles-ci ne pouvant être exploitées qu’a posteriori, lorsqu’un événement particulier survenu pendant l’intervention le justifiait. Cette condition, d’après l’avis de la CNIL, constituait une des « garanties essentielles » capables de rendre le dispositif acceptable.

    L’article 21 de la loi « sécurité globale » propose de supprimer cette garantie. Non seulement l’agent pourra accéder aux images qu’il a enregistrées mais, plus grave, les images ne seront plus seulement exploitées à posteriori : elles pourront aussi être « transmises en temps réel au poste de commandement ». Quel est le but de cette transmission en temps réel ? Il ne s’agit manifestement pas d’informer le centre de commandement du déroulé de l’intervention, puisqu’une communication orale y suffit largement depuis des décennies. À notre sens, un des intérêts principaux serait de permettre l’analyse automatisée et en temps réel des images. Pour rappel, la police est autorisée depuis 2012 à utiliser des logiciels de reconnaissance faciale pour identifier une des 8 millions de photos déjà enregistrées dans le fichier de traitement des antécédents judiciaire (TAJ) sur n’importe quelle image dont elle dispose (qu’elle vienne de caméras fixe ou mobile, de vidéo publiée en ligne, etc.)

    En manifestation, la reconnaissance faciale en temps réel permettra au centre de commandement de renseigner en direct les agents de terrain sur l’identité des nombreux militants et militantes qu’ils croiseront, déjà fichées à tort ou à raison dans le TAJ, fichier que la police gère seule sans contrôle indépendant effectif. Ce nouvel outil permettra à la police de multiplier certains abus ciblés contre des personnes déjà identifiées : gardes à vue « préventives », accès au cortège empêché, interpellations non-suivies de poursuite, fouilles au corps, confiscation de matériel, comportement injurieux…

    Il ne s’agirait pas d’une simple accentuation mais d’un véritable changement de paradigme : actuellement, la police ne peut malmener qu’une poignée de personnes, plutôt célèbres, dont le visage peut être effectivement retenu par les policiers humains. Cette limite cognitive disparaît entièrement avec la reconnaissance faciale en temps réel, qui pourra toucher n’importe quel militant politique ou presque. Cette évolution est parfaitement étrangère à l’approche protectrice du maintien de l’ordre, mais s’inscrit parfaitement dans l’approche confrontationnelle.

    Surveillance de masse aérienne

    L’article 22 de la loi « sécurité globale » propose d’autoriser une pratique qui s’est répandue en violation de la loi au cours des derniers mois : le déploiement de drones pour surveiller les manifestations (pratique que nous venons d’attaquer à Paris).

    Une telle surveillance aérienne est parfaitement inutile dans l’approche non-confrontationnelle du maintien de l’ordre : les drones ne sont pas des outils de dialogue ou d’apaisement mais, au contraire, distancient certains policiers et gendarmes des manifestants, qui ne peuvent même plus les voir. À l’inverse, la surveillance de masse par drones s’inscrit parfaitement dans l’approche confrontationnelle, et ce de deux façons.

    En premier lieu, tout comme pour les caméras mobiles, les images captées par drones peuvent être analysées par reconnaissance faciale en temps réel, facilitant les actions ciblées de la police contre des militants préalablement identifiés. La surveillance par drones permet aussi, plus simplement, de suivre à la trace n’importe quel individu « dérangeant » repéré au cours d’une manifestation, afin de diriger les forces aux sols pour le malmener. Mediapart en a récemment donné un exemple saisissant : le témoignage de militantes qui, pour défendre l’hopital public, ont lâché une banderole flottante pendant un discours d’Emmanuel Macron et que la police a interpellées dans un domicile privé en expliquant avoir suivi leur trace par drone – avant de les relâcher après quatre heures, sans qu’elles ne soient poursuivies. Gérard Darmanin l’explique sans gêne dans le nouveau « schéma national du maintien de l’ordre » : les drones « sont utiles tant dans la conduite des opérations que dans la capacité d’identification des fauteurs de troubles ».

    En second lieu, à ces attaques ciblées s’ajoute une approche plus collective. Le drone est l’outil idéal pour la gestion de flux déshumanisés propre à l’approche confrontationnelle. La position aérienne donne à voir concrètement ces « flux » et « liquides » que nous sommes devenus. Elle fait clairement apparaître les robinets et les écluses que la police peut actionner pour retenir, dévier ou faire écouler les flux humains : nasses, barricades, filtres, grenades, gaz. La stratégie d’épuisement des foules est bien délicate à mener sans vision d’ensemble, et c’est l’intérêt principal des drones que d’offrir cette vision.

    Pire, avec une vision si haute et lointaine, les ordres du centre de commandement ne peuvent qu’être déconnectés des considérations humaines les plus élémentaires : bien souvent, les manifestants et les manifestantes ne sont plus que des points vus du dessus, dont la souffrance et la peur sont imperceptibles. Les conditions idéales sont réunies pour éviter que les donneurs d’ordre ne soient distraits par quelque empathie ou considération morale, pour que plus rien ne retienne la violence illégitime qui dissuadera les manifestants de revenir exercer leurs droits.

    Interdiction de documenter l’action de la police

    L’article 24 de la loi « sécurité globale » propose d’interdire au public de diffuser « l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police » et lorsque cette diffusion est faite « dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ». Cette dernière précision vise à rassurer, mais ne soyons pas dupes : la police empêche déjà très régulièrement des personnes de la filmer alors qu’elles en ont parfaitement le droit. Cette nouvelle disposition ne pourra que rendre l’opposition de la police encore plus systématique et violente, peu importe le sens exact de la loi. De même, cette disposition sera à coup sûr instrumentalisée par la police pour exiger que les réseaux sociaux, petits ou grands, censurent toute image d’abus policiers, d’autant que le droit français rend ces plateformes responsables des images « manifestement illicites » qu’elles ne censureraient pas après signalement.

    Il faut bien comprendre, ici encore, que si le maintien de l’ordre se faisait dans une approche de protection et d’apaisement, cette mesure serait parfaitement inutile. La population ne dénoncerait pas de policiers et n’en diffuserait pas l’image si la stratégie de maintien de l’ordre ne reposait pas sur la violence. Le seul objectif de cette disposition est de permettre à cette violence de perdurer tout en la rendant pratiquement incontestable.

    Conclusion

    Aucune de ces trois mesures ne serait utile dans une approche non-violente du maintien de l’ordre, dont l’objectif ne consisterait pas à combattre l’exercice légitime d’une liberté fondamentale mais bien de l’accompagner. A fortiori, ces mesures donneraient un pouvoir nouveau, dans un contexte où la contestation contre les violences policières grandit et où se fait criant le besoin de mécanismes démocratiques de contre-pouvoirs et de régulation du maintien de l’ordre.

    Ce fourvoiement des députés LREM, avec la complicité du gouvernement et de leurs alliés de circonstance du centre traduit une déconnexion de certain·es parlementaires. Nous demandons à l’Assemblée nationale de supprimer ces articles et d’exiger — c’est aussi son rôle — du ministère de l’intérieur un changement radical de modèle dans le maintien de l’ordre.

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • La commission internationale du PRCF apporte tout son soutien à la demande pressante formulée par le PC du Venezuela que justice soit enfin rendue au camarade Luis Fajardo, assassiné par la réaction vénézuélienne, afin que cesse l’impunité de ses assassins et que ne soit pas ainsi encouragé de fait, par l’impunité, le harcèlement contre les communistes vénézuéliens.

    Le PRCF reste mobilisé pour la défense du Venezuela bolivarien et de ses conquêtes sociales menacées par le sabotage de l’oligarchie et par l’encerclement impérialiste.

    Alors que le peuple chilien vient de remporter une grande victoire, à l’appel du PC chilien, lors du référendum constitutionnel, alors que le peuple bolivien – pourtant placé sous la botte des putschistes – a élu triomphalement un membre du Mouvement d’action socialiste à sa présidence, alors que Cuba socialiste tient bon malgré le renforcement du blocus par Trump et Cie, il faut tout faire pour que survive et rebondisse l’Alternative bolivarienne des Amériques (ALBA) dont le Venezuela est cofondateur. De ce point de vue, la participation du PRCF, en France même, aux actions de défense du Venezuela et la dénonciation des mensonges formulés en permanence à son encontre par Macron, l’UE et la grande presse à leurs ordres, ne doit pas s’affaiblir mais au contraire monter en puissance dans la mesure de nos possibilités actuelles. Mais pour que l’État bolivarien sorte vainqueur du bras de fer que lui impose l’impérialisme, il faut que le rôle et l’action propres des communistes, avant-garde de la classe ouvrière et de la paysannerie pauvre du Venezuela, soient pleinement reconnus, et non pas systématiquement rabaissés ou réprimés. Tout ce qui nourrit l’anticommunisme et la répression anti-populaire, en particulier celle qui vise les paysans sans terre, affaiblit l’État bolivarien, divise le peuple, encourage la réaction et stimule l’agressivité impérialiste. Plus que jamais, l’indépendance nationale, le progrès social et la marche au socialisme sont indissolublement unis. Souvenons-nous de l’avertissement avisé de Lénine: “on ne peut avancer d’un pas si l’on redoute de marcher au socialisme”.

    Le  dénonce: les meurtres de Luis Fajardo et Javier Aldana se poursuivent en toute impunité
    Assez d’impunité!

    Deux ans après le meurtre du camarade Luis Fajardo et Javier Aldana, du Parti communiste du Venezuela, nous demandons justice; que le Ministère Public s’adresse à Exp.N ° MP-379761-2018 et punisse définitivement les coupables pour que ce crime ne reste pas impuni.

    Le Bureau politique du Parti communiste du Venezuela (PCV), le 31 octobre 2020, deux ans après l’assassinat vil et perfide de notre camarade Luis Fajardo, membre du Comité central du PCV, et du militant paysan Javier Aldana, nous dénonçons une fois de plus l’état d’impunité qui a été imposé à l’affaire et nous réitérons au citoyen procureur général de la République, Tareck Williams Saab, notre demande de justice et de punition pour les responsables intellectuels, matériels et complices de ce crime.

    Le camarade Luis Fajardo, éminent dirigeant agraire du courant de la classe paysanne «Nicomedes Abreu» (CCC-NA) et du PCV, a mené d’importantes luttes du mouvement paysan, en particulier dans l’ouest du pays, à Sur del Lago, contre les propriétaires fonciers et les fonctionnaires corrompus dans la région.

    Malgré les plaintes du public déposées par le Parti communiste du Venezuela et le CCC-NA, le 29 mai 2018, devant le 21e bureau du procureur de Caja Seca, (municipalité de Sucre, Zulia), ainsi que pendant la marche admirable paysanne et en Rencontres avec les procureurs nationaux sur les menaces, la persécution et le harcèlement du camarade Luis Fajardo par le propriétaire foncier Carlos Sulbarán et par des fonctionnaires de diverses institutions de l’État, parmi lesquelles: le GNB, le CICPC, le législateur Guliber Antunes (CLEZ) et le coordinateur de l’ORT (INTI) Sur del Lago, Dustin Quiñonez, il n’y a eu aucune action préventive procédurale et institutionnelle. Le résultat a été l’assassinat du camarade Luis Fajardo le 31 octobre 2018 dans la ville de Nueva Bolivia, municipalité de Tulio Febres Cordero de l’État de Mérida.

    Par la suite, des réunions ont eu lieu avec le citoyen vice-procureur, le vice-président de la République et avec différentes agences de l’Etat vénézuélien pour dénoncer ce crime, sans qu’il y ait eu jusqu’à présent de réponse satisfaisante.

    Une fois de plus, nous élevons notre voix la plus énergique de protestation contre les abus, les menaces et le harcèlement constants des paysans, dont les conséquences ont conduit à une privation illégale de liberté; l’ouverture de faux dossiers et, plus sérieusement, le meurtre de plus de 300 combattants de la campagne vénézuélienne, y compris le cas du camarade Luis Fajardo.

    À plusieurs reprises, nous avons dénoncé dans les parquets des États Barinas (Los Cerros, Las Mercedes), Portuguesa (Suruguapo), Guárico (Cucharito et Garañones), Cojedes, Mérida (El Caiman et El Trompillo), Yaracuy, Zulia (Caño Rico, San Camilo, Las Lomas, El Mongo et Las Glorias); ainsi qu’à de multiples reprises au parquet national, sans parvenir à une réponse efficace qui empêche la poursuite des exactions des propriétaires fonciers, de concert avec les agents de l’État et les institutions, avec l’aggravation que les agences de sécurité et l’INTI agissent avec plus de force contre les paysans, en favorisant les propriétaires terriens, en créant de l’anxiété et des troubles dans la population paysanne.

    De même, nous demandons l’attribution et la livraison des terres de la ferme Caño Rico aux familles paysannes qui, après une longue lutte, l’occupent aujourd’hui par le biais de l’Unité de production collective «Luis Fajardo».

    Bureau politique du Comité central du Parti communiste du Venezuela (PCV)

    Caracas, le 31 octobre 2020.

    https://prensapcv.wordpress.com/2020/10/31/denuncia-el-pcv-continuan-impunes-asesinatos-de-luis-fajardo-y-javier-aldana/

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire

  •  
     
    Philippe Dousteblasy, auteur de « Maladie Française » L'Archipel édition, au micro d'André Bercoff sur Sud Radio.

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Université de Bretagne Ouest : la faculté des lettres et sciences humaines Victor-Segalen.Université de Bretagne Ouest : la faculté des lettres et sciences humaines Victor-Segalen. 

    « Ne lâchez rien », c’est le message de Matthieu Gallou, le président de l’UBO à ses 23 000 étudiants. Travaux pratiques aménagés, bibliothèques ouvertes sur rendez-vous et des cours qui continuent. Les examens aussi.

    Entretien

    Matthieu Gallou, président de l’Université de Bretagne occidentale.

    Pouvez-vous nous parler des mesures spécifiques qui ont été prises à l’UBO ?

    Cette semaine va être une période de transition. Un certain nombre d’enseignements qui avaient déjà lieu en ligne continuent. Le problème se pose pour les travaux pratiques. Je pense aux sciences expérimentales ou aux laboratoires de langues. Il nous faut l’autorisation du recteur pour pouvoir mettre en place des formations en présentiel. Dès la semaine prochaine, cela devrait être effectif.

    Quel est votre état d’esprit à l’annonce de ce 2e confinement ?

    En septembre, nous avions imaginé que le pourcentage de chances de terminer le semestre normalement était relativement faible. Nous avons été heureux de montrer aux pouvoirs publics, qu’on pouvait organiser un enseignement sur place sans avoir de contamination. Pour moi, cela restera une fierté.

    Combien avez-vous eu de cas de Covid ?

    Il n’y a pas eu de cas avérés de contamination sur place, à l’université, depuis la rentrée. Nous avons eu « seulement » 112 cas positifs sur 23 000 étudiants. Deux clusters ont été rapidement identifiés qui faisaient après des soirées étudiantes privées. Cela fait peu, preuve que les gestes barrières et les consignes ont été bien respectés.

    Matthieu Gallou, président de l’Université de Bretagne occidentale, se réjouit du respect des gestes barrières de ses étudiants.

    Quel bilan tirez-vous du confinement du printemps ?

    Nous avons réussi à terminer le quart restant des programmes. Les taux de réussite aux examens et les taux de passage en année supérieure sont quasi identiques aux années d’avant. C’est un vrai succès.

    Qu’est-ce qui est différent aujourd’hui ?

    Nous avons eu à accueillir de nouveaux étudiants. Tous ceux qui viennent du bac et dont l’année de terminale avait déjà été compliquée. J’espère que ces six semaines d’enseignement, quasi normales, leur auront permis de s’intégrer dans le système universitaire. Grâce aux travaux pratiques sur place, à l’accès aux bibliothèques sur rendez-vous, ils pourront garder un lien. Le message qu’on peut leur faire passer c’est « ne lâchez rien » !

    Qu’en sera-t-il des examens de fin de semestre ?

    On a un peu de temps pour se préparer et personne ne sait quelle sera la situation sanitaire en janvier. Pour l’instant, le calendrier des examens est maintenu, même si cela va peut-être impliquer des modalités différentes. On n’y réfléchit actuellement.

    Que pourriez-vous proposer ?

    Les épreuves de contrôle continu pourraient avoir lieu sur place. Nous réfléchissons à des oraux en ligne. Le parc-expo de Penfeld permet de respecter la règle du mètre de distance entre chaque table. Nous devons absolument permettre aux étudiants de valider leur matière.

    Quelle est votre principale préoccupation ?

    Nous sommes le 2 novembre et nous avons l’année universitaire, examen compris, à gérer. Sans visibilité. Semaine après semaine nous nous adapterons, mais il y a trois quarts des enseignements à effectuer. Si le confinement doit durer au-delà de début 2021, il faudra qu’on invente d’autres manières de travailler.

    Recueilli par Sabine NICLOT-BARON.

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Les charpentiers Cyrille Humbert et Benoît Bouf veulent faire revivre un chantier de réparation et de construction au bord du Goyen.Les charpentiers Cyrille Humbert et Benoît Bouf veulent faire revivre un chantier de réparation et de construction au bord du Goyen. 

    À Plouhinec (Finistère), dans l’anse de Loquéran, Cyrille Humbert et Benoît Bouf, charpentiers de marine, veulent faire revivre un chantier de réparation et de construction navale au bord du Goyen.

    Cyrille Humbert, charpentier voyageur, revient tout juste des antipodes. « Les dix dernières années, j’étais en Australie. Je suis revenu il y a deux mois. Benoît m’a appelé en me disant : Patrick vend l’anse de Loquéran, qu’est-ce qu’on fait ? On pouvait pas ne pas l’acheter ! Des endroits comme ça, c’est très rare. »

    Les deux hommes se sont rencontrés il y a une vingtaine d’années à Douarnenez (Finistère), aux Ateliers de l’Enfer. « On a tous les deux suivi la formation de charpente navale à l’Enfer. Benoît était une année ou deux avant moi. » Pendant des années, les deux jeunes charpentiers se croisent et se relayent sur des chantiers, en France et à l’étranger.

    « Le premier gros chantier qu’on a fait ensemble c’était le Fleur de passion , pour une association suisse du lac Léman. Ils ont acheté un bateau sur membrure acier et ils nous ont demandé de faire le pavois, les espars et la cabine. Cela a pris 18 mois. » Depuis, ce ketch aurique de 25 m a fait un tour du monde de quatre ans. Certains ont pu apercevoir sa coque blanche et bleue et ses deux mâts au large de Douarnenez en 2019.

    Des générations de « pétrisseurs de bois »

    Avant de poser leurs valises et leurs outils dans l’anse de Loquéran, les deux charpentiers ont aussi travaillé ensemble au Moyen-Orient. « On était dans une équipe qui construisait une goélette de 30 m pour un Français, dans la banlieue de Dubaï. On s’occupait de la charpente en collaboration avec des charpentiers indiens et pakistanais. »

    Artisans chevronnés, les deux hommes sont aussi de vrais passionnés du patrimoine maritime. En 2013, Benoît récupère un langoustier à Port Saint-Louis du Rhône : le Fleur de lys, construit en 1926… dans l’anse de Loquéran ! « Pur hasard. La personne m’a donné le bateau. Je l’ai ramené à Douarnenez. On a monté l’association Le Cri de la langouste, autour de ce projet. » La restauration, commencée il y a deux ans, s’achèvera donc à Plouhinec. « Il a été lancé sur la cale qu’on veut rouvrir, à l’époque des frères Landrac ! », s’enthousiasme Cyrille qui connaît parfaitement la généalogie des lieux.

    Avec les trois hangars de 1 000 m2 achetés en mars 2020, les deux charpentiers savent qu’ils héritent d’une longue histoire. « Des générations de locaux ont vu des lancements de bateaux ici. Les gens qui viennent chercher des moules sur l’estran à marée basse nous disent « Ah ! Je me rappelle, quand j’étais gamin, les lancements avec deux cents personnes, les grandes tablées, le curé. »

    Depuis le début du XXe siècle, le site a vu se succéder plusieurs générations de charpentiers dont les frères Landrac, actifs jusqu’aux années 1950, le tandem Kersaudy-Gourlaouen, puis Paul Quillivic, qui a repris le chantier en 1978. « C’était un fameux pétrisseur de bois, il a construit je ne sais pas combien de langoustiers, crevettiers, pour pas mal de pêcheurs locaux. » En 1989, Paul Quillivic cède les lieux.

    Les temps sont alors durs pour les charpentiers. La politique de modernisation de la flotte menée dans les années 1970 a incité les pêcheurs à renouveler leurs bateaux, principalement en bois, souvent vétustes. Pour obtenir une subvention, il faut alors faire casser son bateau… Pour la reconstruction, la majorité des patrons fait le choix du plastique ou de l’acier, moins onéreux que le bois. Dans l’anse de Loquéran, le chantier, racheté par Patrick Prophète, devient un espace d’hivernage qui assure aussi de petites réparations de bateaux en plastique.

    Remettre la cale en service

    Cyrille voit la renaissance du chantier en grand. « Ma vision est de remettre la cale en service. C’est un truc qui m’a tapé dans l’œil tout de suite. Pendant un siècle, ils ont fait des lancements ici. Les plots béton sont existants, il faudrait remettre des rails et un chariot. » L’objectif serait ainsi de pouvoir rentrer et sortir les bateaux à l’intérieur du hangar de manière autonome, avec un treuil pouvant hisser jusqu’à 35 tonnes.

    Les deux entrepreneurs ne doutent pas de trouver une clientèle. Des contacts existent déjà avec des associations faisant naviguer des bateaux anciens, comme le Richard Marika de Douarnenez, ou la Louisette du Centre nautique de Plouhinec. Plusieurs propriétaires particuliers leur ont déjà confié de petits chantiers. Les deux artisans espèrent travailler pour des pêcheurs d’Audierne ou du Guilvinec et n’excluent pas de faire aussi des chantiers « pour des extensions ossature bois ou du mobilier ». Ils envisagent à terme d’ouvrir le lieu à d’autres activités : « Ça pourrait être de la sellerie, de la voilerie. On connaît aussi un jeune forgeron, qui cherche un lieu pour s’installer. »

    Benoît souligne l’inscription du chantier dans une dynamique locale. « Il y a quelque chose qui est en train de se passer à Audierne. Le port est intéressé pour nettoyer toute l’anse. Il y a les projets en cours au port de Poulgoazec. Des gens s’installent ici, comme le collectif d’artistes du Cargo. » Un projet de construction d’un canot sardinier est en train de voir le jour dans le sillage du projet D21 porté à Douarnenez par l’association Treizour.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • « Nous avons réalisé nos propres photomontages car ceux présentés lors des débats publics sont bien en deçà de la réalité », affirment les membres de Holigx.« Nous avons réalisé nos propres photomontages car ceux présentés lors des débats publics sont bien en deçà de la réalité », affirment les membres de Holigx. 

    Une nouvelle association vient de voir le jour, dénommée Horizon libre île de Groix, « Holigx ». Elle se mobilise contre le projet de parc éolien au sud de Belle-Île et de Groix, dans le Morbihan.

    « Informer véritablement les gens sur le projet du parc d’éoliennes flottantes, au large de Groix et leur faire prendre conscience de la dimension véritable du projet, c’est d’abord notre ambition, explique Sophie France, l’une des fondatrices du collectif Horizon libre île de Groix (Morbihan). Ce confinement nous donne du temps pour lire, s’informer, réfléchir, appuie-t-elle et nous voulons faire prendre conscience aux gens des impacts de ce projet. »

    Trois habitants de Groix sont ainsi à l’origine de cette association qui se définit comme environnementale et citoyenne. « Nous voulons fonctionner avec un conseil collégial, en dehors des clivages politiques, car ce projet concerne tout un chacun et l’association doit être ouverte à tous et à toutes », ajoute Gurwann Tran Van Gie, un des autres fondateurs.

    « Nous avons le droit de demander des comptes »

    Tisser des liens avec les autres associations mobilisées sur ce sujet à Belle-Île, Yeu ou ailleurs, informer, organiser des débats en ligne faute de pouvoir se réunir, l’association se présente d’abord comme un lieu de réflexion.

    « Nous ne sommes pas des spécialistes, précise Sophie France, qui organise chaque année le Salon Ressources consacré aux problématiques environnementales. Nous sommes juste des citoyens. Mais comme citoyens, nous avons le droit de demander des comptes. C’est le contribuable qui va payer ces projets démentiels qui se multiplient sur le tout le littoral, insensés économiquement et aux conséquences environnementales désastreuses. Car ces parcs industriels vont transformer profondément ces paysages en créant des zones maritimes entièrement dédiées à l’éolien sans que l’on connaisse aujourd’hui les impacts. Imaginez des éoliennes de 260 m de haut, c’est gigantesque… Or l’éolien flottant est encore très expérimental et ils n’attendent même pas les retours d’expérience du premier parc de trois éoliennes. Nous devons nous informer, prendre la mesure des impacts. Car bien sûr, nous ne sommes pas non plus en faveur du nucléaire. Mais aujourd’hui, sur l’éolien, nous sommes bien trop mal informés. »

    Informations et contact : e-mail : holigroix@gmail.com. Facebook : Horizon Libre île de Groix

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    1 commentaire
  • Cathy Lucas.Cathy Lucas. 

    La maire de Lanmeur (Finistère) a pris un arrêté, samedi 31 octobre 2020, autorisant les commerces dits non-essentiels à rouvrir, malgré le confinement. Ce dimanche 1er novembre 2020, la préfecture demande au tribunal administratif la suspension immédiate du décret.

    Cathy Lucas, maire de la commune de Lanmeur (Finistère) a signé un arrêté municipal, samedi 31 octobre 2020, permettant aux commerces dits non-essentiels d’ouvrir malgré le confinement mis en place pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, à partir du lundi 2 novembre. Elle évoque, dans son arrêté, « une concurrence déloyale au détriment du commerce de proximité et qui entraînera une catastrophe économique pour les commerçants » de sa commune rurale. Beaucoup de commerçants critiquent effectivement que les grandes surfaces et les sites internet marchands puissent vendre des produits non-essentiels.

    Ce dimanche après-midi 1er novembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé que le gouvernement pourrait faire fermer les rayons non-essentiels des grandes surfaces. « C’est déjà mieux, mais ma réflexion va au-delà, car la fermeture des petits commerces en zone rurale est une catastrophe économique », a réagi la maire de Lanmeur. « Je maintiens mon arrêté, même si je sais qu’il va être retoqué. »

    Peu après, la préfecture du Finistère a effectivement annoncé qu’elle formait, ce dimanche, « un recours à l’encontre de cet arrêté, auprès du tribunal administratif de Rennes, afin d’en obtenir la suspension immédiate ainsi que l’annulation au fond ». La préfecture a confirmé que Lanmeur était la seule commune du Finistère a avoir pris un arrêté sur la rouverture des commerces.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire