• Les responsables de la CGT Bigard, jeudi matin, dans les locaux de l’union locale à Quimperlé. Au centre, assis, Michel Le Goff, le délégué principal.Les responsables de la CGT Bigard, jeudi matin, dans les locaux de l’union locale à Quimperlé. Au centre, assis, Michel Le Goff, le délégué principal.

    L’installation de pointeuses chez Bigard à Quimperlé (Finistère) met le feu aux poudres. La CGT annonce que le groupe « envisage de délocaliser le site historique et fait du chantage ». «Faux», répond la direction du groupe agroalimentaire.

    Depuis la mi-mars, le sujet est brûlant. Comme elle l’a déjà fait dans une soixantaine d’usines de son groupe dans tout le territoire, l’entreprise Bigard a installé des pointeuses depuis un mois à Quimperlé, où se trouve son site, le siège social historique du groupe.

    Du côté de la CGT, qui a déjà organisé plusieurs débrayages pour protester contre cette mise en place, on souhaiterait que ces fameuses badgeuses soient installées à la sortie des vestiaires et non pas à l’entrée des ateliers.

    Mais surtout, pour le syndicat, le temps d’habillage et le temps pour aller des vestiaires jusqu’à son poste de travail et en revenir doivent être considérés comme du temps de travail. La direction ne veut pas en entendre parler (lire par ailleurs).

    La venue d’un huissier de justice

    La pression monte donc des deux côtés. Au lendemain du débrayage du 7 octobre qui dénonçait cette GTA (Gestion des temps et activités), la direction a entrepris des réunions avec tous les salariés sur le temps de travail. La direction a annoncé que si les salariés suivaient les initiatives de la CGT, la production partirait sur d’autres sites, a écrit le syndicat.

    Et ce, dans une lettre adressée à Loïg Chesnais-Girard, président de la région, à Erwan Balanant, député de la huitième circonscription, à Sébastien Miossec, président de Quimperlé communauté, et à Michaël Quernez, maire de Quimperlé.

    Dans ce courrier, la CGT demande l’organisation, le plus rapidement possible, d’une table ronde avec notre syndicat, la direction du groupe et les élus.

    Jeudi matin, lors d’une conférence presse, les cégétistes l’ont dit. Nous sommes inquiets pour le devenir et l’avenir du site de Quimperlé, où travaillent 1 500 salariés. Ce qui représente 4 500 emplois induits. Selon la direction, Quimperlé n’est pas le centre du monde et l’abattoir est désaxé géographiquement.

    De tels propos, nous n’en avions jamais entendus depuis une cinquantaine d’années. Parce que la CGT veut faire appliquer la loi, ils nous menacent et font du chantage. C’est alarmiste et dictatorial. C’est de l’intimidation. Le groupe Bigard ne peut pas faire n’importe quoi. Il n’est pas au-dessus des lois. Il doit se mettre en conformité. Il sait qu’il a tort.

    Lors du prochain CSE (Comité économique et social), prévu début novembre, nous demandons que nous soit présenté le plan de délocalisation. À l’heure où, toujours selon la CGT, la tendance est à la spécialisation des sites dans le groupe.

    La CGT ne veut pas d’un deuxième Gad en Bretagne.

    Le syndicat a également demandé l’assistance d’un huissier de justice. Pour qu’il vienne chronométrer ce temps d’habillage et de déplacement jusqu’au poste de travail.

    Par trois fois, la direction lui a refusé l’entrée de l’entreprise. Il va revenir avec un serrurier et un agent de police. Une ordonnance du tribunal des Prud’hommes va bientôt tomber, obligeant la direction à accepter ce contrôle.

     Vincent THAËRON.

    À lire, le point de vue de la direction : « Le groupe Bigard n’a aucune volonté de délocaliser son siège social »

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • La brillante élection, dès le premier tour de la présidentielle bolivienne, d’un candidat du Mouvement d’Action Socialiste (le parti d’Evo Morales, chassé de par un putsch fasciste il y a quelques mois, et aussitôt présenté comme un “ancien cultivateur de coca” par France-Inter et Cie), montre que les masses populaires boliviennes, classe ouvrière, paysannerie et populations amérindiennes opprimées en tête, ne se laissent et ne se laisseront pas intimider par la double pression de l’oligarchie “bolivienne” compradore et de l’impérialisme états-unien. 
    La victoire de constitue un cinglant démenti à toute la propagande qui se déverse en permanence en France à l’initiative des médias d’État et de la grande presse capitaliste à l’encontre des pays de l’Alternative Bolivarienne des Amériques (l’ALBA, créée notamment par Fidel Castro, Hugo Chavez et Evo Morales).

    Ceux qui, derrière Trump et sa politique de contre-révolution fasciste en Amérique latine (blocus de Cuba et du Venezuela, promotion des présidents fascistes de la Colombie et du Brésil, tentative d’étrangler l’économie de Cuba et du Venezuela, encerclements militaires…, croyaient l’heure venue de purger l’Amérique latine et la planète entière de toute espérance d’alternative anti-impérialiste, doivent déchanter: des milliards d’hommes qui, sur cette Terre, subissent le capitalisme-impérialisme de plus en plus exploiteur et barbare, ne se laisseront pas éternellement humilier et exploiter et il faut remercier le peuple bolivien et tous les communistes, patriotes, syndicalistes et progressistes de ce pays de rappeler cette évidence historique tout en apportant un magnifique encouragement apporté à tous les peuples, y compris le nôtre. Plus que jamais nous devons aussi renforcer notre solidarité avec Cuba, phare latino-américain et planétaire de la révolution sociale, avec le peuple vénézuélien, dont les USA et l’UE s’apprêtent à saboter le processus électoral en cours, avec l’ensemble des combattants progressistes des Amériques, y compris avec les travailleurs chiliens et avec leur grand parti communiste héroïque en lutte!

    À n’en pas douter, les impérialistes et les oligarques sud-américains vont tout faire pour frustrer le peuple bolivien de cette victoire sans reculer s’ils le peuvent devant la violence, la guerre et le crime. Evo Morales , lors d’une conférence de presse tenue en Argentine, a déclaré : « Les bureaux de vote refusent de publier le résultat des urnes. On soupçonne une manœuvre d’occultation ». Le MAS soulignait qu’il y avait une stratégie gouvernementale de facto pour s’assurer que l’information ne soit pas fournie et ainsi générer un climat de violence dans le but ultime d’annuler les élections. L’énorme écart de chiffres entre Arce et Mesa, mis en évidence par les décomptes réalisés au fur et à mesure du dépouillement dans chaque bureau de vote et centralisé en Argentine, a rendu impossible la réalisation de ce que le département d’État américain, conjointement avec l’OEA, avait prévu. Marxistes et léninistes, nous ne pouvons que rappeler que, comme le montrent de diverses manières les expériences vénézuélienne et bolivienne, le socialisme ne peut se construire sans que la classe ouvrière et le monde du travail soient placés au centre du processus révolutionnaire, sans que le parti communiste de chaque pays soit pleinement reconnu dans son apport original, et sans que soit posé clairement, non seulement en paroles mais dans la pratique, l’objectif du pouvoir populaire, de la socialisation des grands moyens de production et de la mise en place d’un nouvel État, un État socialiste reposant sur le mouvement des masses et balayant la contre-révolution fasciste.

    C’est pourquoi les militants franchement communistes du PRCF sont et seront aux côtés du peuple bolivien, et aussi des autres peuples de l’ALBA, en soutenant tout à la fois les partis communistes d’Amérique latine affirmant le rôle spécifique et dirigeant de la classe ouvrière dans la révolution anti-impérialiste, et les larges fronts anti-impérialistes indispensables pour isoler, battre et éradiquer l’oppression impérialiste et fasciste, ennemie principale de tous les peuples.  


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  • Olivier Cuzon est contre les minutes de silence dans les établissements scolaires.Olivier Cuzon est contre les minutes de silence dans les établissements scolaires

    S’ils sont victimes de violences dans leur classe, ils voudraient bénéficier de la « protection fonctionnelle » de leur ministère… Entretien avec Olivier Cuzon, enseignant et militant syndical, qui participera ce mercredi 21 octobre 2020, à 18 h, place de la Liberté à Brest (Finistère), au rassemblement d’hommage à Samuel Paty, professeur assassiné par un islamiste.

    Entretien avec Olivier Cuzon, responsable à Sud Éducation et membre de la Ligue des droits de l’Homme

    En tant que professeur de physique, avez-vous repéré des « signes » de radicalisation islamiste chez des lycéens ?

    Il faut faire très attention à ne pas stigmatiser les élèves musulmans. Nos élèves sont d’abord des jeunes, et à ce titre, ils sont parfois contestataires. Il ne faudrait pas confondre une simple provocation avec une radicalisation islamiste ! Mais, il est vrai que depuis quelques années, nous voyons des remises en cause. Ça concerne la laïcité, l’égalité entre les filles et les garçons, la sexualité, etc.

    Une minute de silence sera observée le 2 novembre dans les établissements scolaires, en hommage à Samuel Paty. Qu’en pensez-vous ?

    Je suis contre les minutes de silence dans les établissements scolaires ! Ce n’est pas le lieu. Cette communion dans la tristesse doit se dérouler dans un lieu public où chacun est libre de venir ou pas. On ne peut pas imposer d’être triste en classe à des jeunes ! Au contraire, ça peut les pousser à chercher à se distinguer, être dans la provocation et à contester.

    Êtes-vous toujours libre d’enseigner dans vos classes ?

    Les enseignants sont souvent seuls. Notre ministère ne nous soutient pas beaucoup. Nous réclamons la « protection fonctionnelle » pour les enseignants agressés dans l’exercice de leur fonction, comme c’est souvent le cas pour le ministère de l’Intérieur avec les policiers. Notre ministère devrait porter plainte systématiquement. Qu’on se sente soutenus !

    On vous sent un peu déprimé…

    On a un coup au moral ! Je crains que les enseignants ne s’autocensurent. L’école doit rester un lieu de partage de savoirs, d’échanges et de réflexion. Elle reste un des meilleurs outils de la lutte contre le fanatisme.

    Propos recueillis par Laurence GUILMO

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Le CGT demande « une augmentation des effectifs » et « une adaptation de l’activité ».La CGT demande « une augmentation des effectifs » et « une adaptation de l’activité ».

    Selon le syndicat CGT du CHRU de Brest, de « nombreux services se retrouvent en grande difficulté pour accueillir des patients Covid ou en suspicion Covid à moyens constants, tout en devant assurer leur propre activité ».

    Le syndicat CGT Brest-Carhaix se dit « très inquiet » concernant l’organisation du CHRU Brest-Carhaix face au rebond du Covid-19. « Malgré une progression inquiétante de l’épidémie, y compris dans la région brestoise, le CHRU a pris le parti de maintenir l’ensemble de l’activité hospitalière et de ne pas renouveler le dispositif mis en place en mars. De nombreux services se retrouvent en grande difficulté pour accueillir des patients Covid ou en suspicion Covid à moyens constants, tout en devant assurer leur propre activité. » Tous les sites seraient concernés : psychiatrie, Cavale-Blanche, Guilers, Morvan.

    Selon le syndicat, d’autres services, comme au bâtiment 5 de l’hôpital Morvan, « doivent modifier leur organisation et changer de locaux toujours sans effectifs supplémentaires et à activité constante ». Le manque de lits d’hospitalisation majorerait les problèmes. 

    Grève à partir de ce mardi 20 octobre

    Une grève est annoncée à partir de ce mardi 20 octobre 2020, en chirurgie ambulatoire de Morvan, à l’hôpital de jour organes des sens, l’hôpital de jour pédiatrique, l’unité médico-chirurgicale pédiatrique et pour les agents de service du bâtiment 5 à Morvan, pour dénoncer un changement d’organisation. 

    La CGT a alerté la direction. Elle demande « une augmentation des effectifs » et « une adaptation de l’activité ».

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Dimanche soir, Luis Arce (au centre) s’est dit décidé à «	gouverner pour tous les Boliviens	», à «	construire l’unité du pays	». © Stringer/Efe/SipaDimanche soir, Luis Arce (au centre) s’est dit décidé à « gouverner pour tous les Boliviens », à « construire l’unité du pays ».

    À l’issue d’un vote sous étroite surveillance des policiers et des militaires, les Boliviens ont donné une large victoire au Mouvement vers le socialisme. Luis Arce, son candidat à la présidentielle, dépasse les 50 % dès le premier tour.

    La Paz (Bolivie), envoyée spéciale.

    C’est un résultat ample, clair, sans contestation possible. Tard dans la nuit de dimanche à lundi, Luis Arce Catacora, le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS), a revendiqué la victoire au premier tour de l’élection présidentielle en Bolivie. Succès aussitôt reconnu, 363 jours après le coup d’État, par l’autoproclamée présidente par intérim Jeanine Añez, marionnette des putschistes. « Maintenant que les résultats sont connus, nous voul ons remercier le peuple bolivien, remercier tous nos militants. Nous avons passé un cap important, nous avons récupéré la démocratie et l’espoir », s’est réjoui le nouveau président socialiste, qui, selon les premières estimations, l’emporte largement, avec plus de 52 % des voix, contre 31,5 % à son adversaire de droite Carlos Mesa.

    L’inquiétude, la peur avaient pourtant plané, auparavant, sur une longue soirée d’incertitude, après la brutale décision du Tribunal suprême électoral de suspendre, douze heures avant l’ouverture du scrutin, le système de compilation des résultats préliminaires, au nom de défaillances « techniques ». Même les sondages sortis des urnes ont d’abord été retenus : comme si le gouvernement de facto et ses séides avaient hésité sur la marche à suivre. Il faut dire que, jusqu’au bout, les manœuvres les plus tortueuses ont été déployées pour tenter d’enrayer ou de confisquer la victoire du MAS. Les candidats de gauche ont été persécutés tout au long de la campagne et Luis Arce lui-même nous racontait, après son meeting la semaine dernière à Sacaba, dans le département de Cochabamba, avoir été régulièrement molesté par des nervis d’extrême droite ou même des policiers en civil. Après avoir tenté sans succès de faire invalider sa candidature, puis de le salir par des accusations de corruption montées de toutes pièces, ses adversaires ont finalement échoué, peu avant la tenue des élections, à faire suspendre la personnalité juridique du MAS, ce qui l’aurait purement et simplement exclu du scrutin.

    Dans la dernière ligne droite, les putschistes ont abattu leurs ultimes cartes : pressions, menaces, intimidations, visant jusqu’à certains observateurs étrangers dûment accrédités par le Tribunal suprême électoral (voir ci-après). Le ministre de l’Intérieur, Arturo Murillo, gonflé d’arrogance par sa visite, au début du mois d’octobre, à Washington, a multiplié ces derniers jours provocations et rodomontades, jurant de ne jamais reconnaître une victoire du MAS, promettant d’expulser ou d’incarcérer les observateurs ou journalistes étrangers jugés trop critiques.

    « La droite nous insulte, nous traite de terroristes »

    Dimanche, les Boliviens sont allés aux urnes dans la peur mais avec l’irrépressible désir de retrouver le chemin de la paix, de la démocratie, de la stabilité, dans un pays profondément divisé. À El Alto, banlieue populaire de La Paz perchée à 4 000 mètres d’altitude, de longues files d’attente se sont formées dès les premières heures de la journée. Dans ce bastion du MAS, les électeurs affichaient leur détermination à ne pas laisser se reproduire le scénario de l’an dernier, qui s’était soldé par l’exil forcé du président socialiste Evo Morales, empêché de voter en Argentine où il a trouvé refuge. Venues de leur village de la province de Los Andes pour surveiller les opérations de vote dans le collège Santa Maria de Los Angeles, un centre de vote à l’entrée gardée par des soldats de l’armée de l’air, deux paysannes aymaras, Antonia Rodriguez et Ernestina Quispe, racontaient, en mastiquant des feuilles de coca, la vie qui a radicalement changé dans les zones rurales sous les mandats d’Evo Morales. « La droite, elle, n’a jamais rien fait pour nous. Ils nous discriminent, nous insultent, nous traitent de terroristes, nous, qui cultivons des pommes de terre ! » s’indignait l’une, tandis que l’autre disait l’abandon, durant la pandémie de Covid-19, des villages, où « pas un masque n’est arrivé ».

    « Tout est fait pour entraver l’expression démocratique »

    Partout, les Boliviens ont voté sous l’étroite surveillance de policiers et de militaires taciturnes, qu’Arturo Murillo avait fait défiler, la veille, dans les rues de La Paz, dans une démonstration de force en forme d’avertissement. Aux portes de certains bureaux de vote, des policiers n’hésitaient pas à rabrouer des électeurs pourtant inscrits et habilités à voter, vérification faite auprès des agents du Tribunal électoral. Au collège technologique Ayacucho, au pied de la station Inalmama de la ligne orange du téléphérique, elle aussi transformée en centre de vote, des soldats en tenue de combat, casque, gilet pare-balles et arme à la ceinture patrouillaient jusque dans les salles de classe où étaient disposées les tables de vote. « Cette présence militaire est destinée à faire peur. Certains policiers se permettent des commentaires déplacés. Tout est fait pour tenter d’entraver l’expression démocratique. Certains bureaux ont été déplacés à la dernière minute sans que les électeurs en soient avisés », nous a expliqué Angela Muñoz, une observatrice bolivienne chargée de relever les atteintes aux droits humains pendant le scrutin. La « démocratie » revendiquée par une oligarchie et une droite bolivienne peu civiles a pris, dimanche, des couleurs kaki. Sauf dans les quartiers de la zone sud où dominent les « pititas », comme se surnomment les partisans du coup d’État, en référence aux cordelettes avec lesquelles ils défilaient l’an dernier pour exiger le départ d’Evo Morales. Au collège 6 de Junio, dans le quartier d’Alto Obrajes, pas un uniforme militaire en vue, et le filtrage policier se faisait plutôt lâche pour accueillir des électeurs issus des classes moyennes ou aisées, majoritairement acquis au candidat de droite Carlos Mesa. Les ­déléguées de son parti, Comunidad Ciudadana, plutôt des femmes d’une cinquantaine d’années, y affichaient une arrogance de classe décomplexée, donnant des ordres aux assesseurs, prenant des libertés avec le protocole électoral au moment du dépouillement, toisant les rares électrices venues voter en tenue de chola, habit jadis imposé aux domestiques par les colons espagnols, aujourd’hui porté avec fierté par les femmes indigènes dans une démarche d’affirmation culturelle.

    « C’est un processus de changement que nous défendons »

    Les résultats de ces élections reflètent, sans surprise, les clivages sociaux, politiques, identitaires qui travaillent le pays en profondeur. « Nous sommes les enfants des peuples originaires. Nous sommes dans la lutte depuis longtemps, une lutte pour la vie. Nous ne défendons pas un homme, ni un parti : nous défendons notre droit de vivre en paix, dans la dignité. C’est un processus de changement que nous défendons », résume la poétesse et militante féministe Julieta Paredes. Pour le MAS, cette échéance, après l’épreuve du coup d’État, a été l’occasion de cimenter un mouvement traversé par des courants et sensibilités très divers, et surtout de renouer avec les mouvements sociaux à l’origine de la dynamique politique qu’incarne cette formation. Certains choix économiques préservant des orientations extractivistes avaient nourri de graves conflits et, surtout, la décision d’Evo Morales de se présenter à un quatrième mandat, option pourtant rejetée à l’issue du référendum de 2016, avait laissé un goût amer dans des secteurs de la gauche qui l’avaient soutenu sans faille jusque-là. D’où le net recul électoral enregistré en 2019, qui a ouvert la voie au coup d’État.

    Dimanche soir, Luis Arce s’est dit décidé à «  gouverner pour tous les Boliviens », à « construire l’unité du pays », à « relever l’économie ». « Nous allons reconduire notre processus de changement, sans haine, en apprenant de nos erreurs et en les surmontant », a-t-il assuré. Avec la certitude qu’une sombre page se tourne en Bolivie.

    Rosa Moussaoui 

    Envoyée spéciale de l'Humanité 

    source: https://www.humanite.fr/

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  • Ministre de l’Intérieur pro-putschiste, Arturo Murillo a menacé, avant le vote, d’expulser des délégués étrangers jugés trop critiques. Certains ont été attaqués par l’extrême droite. 

    Envoyée spéciale.

    Jamais ils n’auraient pensé, en venant en Bolivie comme observateurs à l’occasion des élections générales, voir leurs têtes mises à prix par l’extrême droite, avec les encouragements du gouvernement de facto. Membres de la délégation du Parti de la gauche européenne, les députés Podemos Lucia Muñoz et Gerardo Pisarello et les dirigeants d’Izquierda Unida Francisco Perez et Maite Mola ont été les cibles, à la veille du scrutin, d’un harcèlement qui a suscité de sérieuses inquiétudes pour leur sécurité. C’est le site OK Diario, lié à la formation d’extrême droite espagnole Vox, qui a donné le signal de la curée, en publiant leurs photos prises à leur arrivée en territoire bolivien, à l’aéroport de Santa Cruz. Connexion ­directe, donc, entre l’extrême droite ­espagnole et la police bolivienne, qui lui transmet des données biométriques confidentielles. Ces images faciales ont circulé sur les réseaux sociaux et sur des groupes WhatsApp, accompagnées d’insultes et d’appels à s’en prendre à ces « agitateurs bolivariens ».

    Au même moment, le ministre de l’Intérieur du gouvernement de facto, Arturo Murillo, promettait de remettre dans l’avion ou de jeter en prison les observateurs de gauche, pourtant accrédités par le Tribunal électoral. Même les données enregistrées par l’hôtel qui les accueille à La Paz ont fini entre les mains de l’extrême droite, au point que l’établissement a entravé son entrée de grilles pour prévenir toute intrusion.

    Plusieurs ont été accusés de narcotrafic ou de violation des droits humains

    À la veille du scrutin, ce sont encore les députés argentins Federico Fagioli, Leonardo Grosso et Paula Penacca qui ont goûté aux méthodes des putschistes : alors qu’ils étaient invités par le Parlement bolivien à venir observer les élections, ils ont été retenus de longues heures et maltraités par la police à l’aéroport d’El Alto, tandis que la presse d’extrême droite les accablait d’accusations délirantes, allant du narcotrafic à la violation des droits humains. Ils ont finalement été relâchés, après la sèche protestation du président argentin, Alberto Fernandez, tenant le gouvernement de facto responsable de leur « intégrité ». « Ils ne pardonnent pas à Buenos Aires l’asile offert à Evo Morales. Tout est devenu très compliqué pour nous en Bolivie depuis le coup d’État », commentait un diplomate argentin, une fois les parlementaires libres de leurs mouvements. Dernière cartouche : un document de propagande compilant les photos en médaillons de la plupart des observateurs classés à gauche, présentés comme de dangereux « communistes » venus semer des troubles. Les dictatures n’aiment pas la lumière… 

    R.M.

    source: https://www.humanite.fr/

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  • Le courageux peuple bolivien vient de donner une gifle monumentale à coup de bulletin de vote à l’impérialisme américain et ses vassaux de l’Union Européenne : chassant dès le premier tour la dictature militaro fasciste mise en place à l’automne 2019 par un coup de force qui avait contraint Evo Morales à l’exil. Déjà, Evo Morales avait gagné dans les urnes sa rélection.

    Si les résultats officiels ne sont pas encore publié, les sondages sortis des urnes sont sans appel, le candidat du MAS a obtenu le soutien de 53% des votants dès le premier tour, très loin devant le candidat de la droite putchiste laissé à plus de 20 points de distance

    Au soir de l’élection, le nouveau président bolivien, candidat du Mouvement pour le socialisme (MAS) le parti d’Evo Morales, Luis Arce, a annoncé les résultats des urnes selon lesquelles le MAS avait remporté les élections générale avec 52,4% des voix.
    “Nous connaissons les résultats etnous voulons remercier le peuple bolivien (…) nous remercions tous nos militants, nous avons franchis une étape importante, nous avons retrouvé la démocratie et l’espoir » a déclaré Luis Arce.

    “notre compromis est de travailler, de faire avancer notre programme. Nous gouvernerons tous les Boliviens. Nous construirons l’union de notre pays”, a t il souligné
    «Nous sauverons l’économie du pays. Nous avons l’obligation de recréer notre processus de changement, d’apprendre et de corriger nos erreurs», précise Luis Arce.

     

    Le nouveau président a remercié également la partie de la communauté internationale qui a soutenu soutenir le processus électoral qui s’est développé avec beaucoup de polarisation et de tension, “Remercions les observateurs qui ont eu la gentillesse de venir chez nous et d’écouter nos précocupatios pour garantir le système électoral », a- t’il ajouté. Rappelons que l’Argentine a joué un rôle important pour soutenir le processus électoral de rétablissement de la démocratie. Alors que les USA et l’Union Européenne commanditaire et soutien des putschistes ont au contraire tourner le dos aux urnes dont ils avaient refusé le verdict en 2019.

    “Les résultats montrent que notre peuple est sage et nous répondrons avec toutes ses attentes”, a conclu le président.

    Comme une bonne nouvelle en appelle parfois d’autre, l’alliance formée par R Correa, l’Union pour l’Espérance, vient d’imposer son droit à participer aux élections de 2021 en Equateur.

    JBC 

    source: https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/53-luis-arce-et-le-mas-devo-morales-gagnent-la-presidentielle-en-bolivie-pour-retablir-la-democratie/

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  • La Paz, 19 octobre (Prensa Latina) La présidente de facto de la Bolivie, Jeanine Áñez, a reconnu aujourd'hui la défaite de l'aile droite aux élections générales de ce dimanche au cours desquelles le parti Mouvement vers le socialisme (MAS) a été victorieux.

    Nous n'avons pas encore de décompte officiel, mais d'après les données dont nous disposons, M. (Luis) Arce et M. (David) Choquehuanca ont remporté l'élection. Je félicite les gagnants et leur demande de gouverner en gardant à l'esprit la Bolivie et la démocratie", a-t-il déclaré sur son compte Twitter et a admis sa défaite.

    La formule MAS, composée de Arce et Choquehuanca, a remporté les élections générales en Bolivie avec 52,1 % des voix, a annoncé le sondeur Ciesmori pour Unitel.

    Selon les résultats du scrutin, qui ont été annoncés près de quatre heures après la décision du Tribunal suprême électoral, Carlos Mesa, de la Comunidad Ciudadana, occupe la deuxième place avec 31,5 % des voix, et Luis Fernando Camacho, de Creemos, la troisième avec 14,1 %.

    Dimanche, les Boliviens ont défié la pandémie de Covid-19 et sont sortis pour exercer leur droit de vote, après presque un an d'un gouvernement imposé dans le cadre d'un coup d'État

    Le 10 novembre, le président de l'époque, Evo Morales, a démissionné sous la pression de hauts responsables militaires et policiers.

    Le soulèvement a été soutenu par l'Organisation des États américains après avoir qualifié de frauduleuses les élections du 20 octobre, lors de l'élection de Morales.

    Le gouvernement de facto a été caractérisé par le fait qu'il a généré une crise économique, politique et sociale qui, selon les experts, sera difficile à inverser.

    Il a également détruit de nombreux programmes sociaux en faveur du peuple, a exercé des persécutions politiques contre les membres du MAS et a été responsable des massacres de Sacaba et de Senkata.

    jf/otf

    source :  https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=404805&SEO=gobierno-de-facto-de-bolivia-reconoce-victoria-del-mas

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  • Buenos Aires, 19 octobre (Prensa Latina) L'ancien président bolivien Evo Morales a célébré aujourd'hui la victoire électorale du Mouvement vers le socialisme (MAS) après avoir déclaré que son peuple avait donné une leçon de démocratie et de persévérance aux urnes.

    Quelques minutes avant l'annonce des résultats par Unitel, le MAS a confirmé la victoire de Luis Arce-David Choquehuanca avec plus de 45 % des voix.

    De Buenos Aires, où il est arrivé en décembre dernier après le coup d'État et où il est aujourd'hui réfugié politique, M. Morales a rendu hommage aux personnes qui, selon lui, ne sont pas tombées sous le charme de tant de provocations et ont fait en sorte que leur esprit démocratique décide du destin de la Bolivie.

    Il souligne qu'il y a eu une victoire pour le MAS, qui aura la majorité dans les deux chambres de l'Assemblée, et que c'est une grande responsabilité. Frères boliviens, Lucho sera notre président", a souligné M. Morales en référence au candidat Luis Arce.

    Il a également souligné que Arce "conduira notre pays sur la voie de la stabilité économique et sociale".

    Lors d'une conférence de presse, le premier président indigène de la région a qualifié cette journée d'historique et a rappelé que la population avait réussi à résister au coup d'État, aux deux massacres et à un gouvernement de fait avec une administration marquée par la corruption et la mauvaise gestion de l'urgence sanitaire.

    Au loin, Evo a envoyé son étreinte et ses félicitations à Arce et Choquehuanca après avoir affirmé que très bientôt, son pays va entamer une nouvelle étape de grands défis.

    Je répète que nous devons mettre de côté nos différences pour parvenir à un grand accord national avec les partis politiques, les hommes d'affaires, les travailleurs et l'État, afin de surmonter la grave crise à laquelle nous sommes confrontés, ensemble nous construirons un pays qui mettra de côté les ressentiments et n'aura jamais recours à la vengeance", a-t-il déclaré.

    M. Morales a souligné qu'avec du travail, de l'engagement, de l'humilité et de l'amour, "nous allons récupérer le pays et nous allons retrouver la stabilité, le progrès et la paix". Nous rendrons des millions de personnes et nous rendrons la liberté au peuple bolivien".

    jf/may

    source : https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=404795&SEO=evo-morales-celebra-victoria-del-mas-foto

     

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