• Le Pr Éric Stindel, président de la commission médicale d’établissement du CHRU de Brest-Carhaix, affirme qu’une unité covid devrait de nouveau être ouverte à l’hôpital de Carhaix d’ici quelques joursLe Pr Éric Stindel, président de la commission médicale d’établissement du CHRU de Brest-Carhaix, affirme qu’une unité covid devrait de nouveau être ouverte à l’hôpital de Carhaix d’ici quelques jours. Le retard de son ouverture est lié, selon lui, au fait que 18 personnels sont actuellement en arrêt de travail du fait de la pandémie. 

    Dix-huit personnels de l’hôpital de Carhaix ont été testés positifs à la covid. Le Pr Éric Stindel, président de la commission médicale d’établissement, souligne qu’ils sont tous en arrêt de travail.

    Vous avez dévoilé, mardi soir, à nos confrères de France Bleu, l’existence d’un foyer de contamination au sein du personnel hospitalier de Carhaix. Qu’en est-il exactement ?

    La situation évolue en permanence et il est important de prendre un peu de recul sur les chiffres. Ce matin (mercredi matin NDLR), il y avait 18 professionnels de Carhaix positifs et six patients résidant en Ehpad ou à l’hôpital.

    S’agit-il de patients positifs mais asymptomatiques ?

    Tout à fait, car tous les patients qui ont la covid, qu’on qualifie de covid + car ils sont symptomatiques, sont pour l’instant rapatriés vers Brest.

    À quel moment les tests sont-ils réalisés ?

    Il y aura, dans les mois qui vont venir, des tests en permanence. Dès qu’on a une suspicion, on les déclenche. Ce matin, on avait 5 % de prélèvements positifs sur les 700 faits au laboratoire. Ce n’est pas un chiffre énorme mais en évolution permanente. Depuis le tout début de la crise, 233 professionnels ont été testés positifs au sein du CHRU de Brest-Carhaix.

    Lors de la première vague, on n’a décelé aucun cas positif à Carhaix. Vous avez rappelé l’importance de la vigilance. Cela veut-il dire que le personnel en a manqué ?

    Je n’ai pas dit ça pour stigmatiser qui que ce soit. Il est difficile d’être en permanence à 100 % sur le qui-vive. Je vis dans l’hôpital. Je vais dans les salles de pause, je vais à l’internat ou au self. Je vois ce qui se passe. De temps en temps, dans le cadre de leur boulot, comme tout humain normal, par moments ils sont deux et ils boivent le café ensemble. Si on veut être extrêmement rigoureux, c’est très difficile socialement. Cela sous-tend que l’un conserve le masque quand l’autre boit, et vice-versa. Il faut être prudent tout le temps car il y a une circulation virale en ce moment dans la région, qui n’est pas celle de la région parisienne, mais qui est en croissance. La pause doit rester un moment où l’on est vigilant.

    Vous avez indiqué que les agents testés positifs mais asymptomatiques pouvaient continuer à travailler sous réserve d’appliquer les mesures de protection. Selon les syndicats de l’hôpital de Carhaix, les agents qui ont été testés positifs sont tous actuellement en arrêt de travail…

    Je confirme. C’est un point sur lequel je n’étais pas certain mardi soir. Je l’ai vérifié ce matin : tous les professionnels de Carhaix sont en éviction pendant sept jours. Maintenant, je confirme aussi qu’il existe, depuis très longtemps, un texte du Haut conseil de santé publique qui permet de maintenir les professionnels de la santé, à partir du moment où il y a un risque d’arrêt de la continuité du service public.

    Les syndicats s’étonnent qu’une unité covid n’ait pas encore été mise en place à Carhaix alors que cela avait été fait lors du premier confinement. Ils pointent un manque d’anticipation et une gestion dans l’urgence…

    L’unité covid fait actuellement l’objet d’une discussion avec l’ensemble des acteurs de Carhaix depuis une semaine déjà. On ne déborde pas de ressources humaines. Or, leur organisation, dans un contexte où l’on met 17 professionnels en éviction, rend l’exercice un peu difficile. C’est ce qui explique ce retard à l’ouverture. Nous allons ouvrir l’unité covid d’ici peu. Cela pourrait se décider très vite. Une réunion se tient ce mercredi à Carhaix à cet effet.

    Les syndicats s’étonnent par ailleurs que le plan blanc, qui prévoit la déprogrammation d’actes chirurgicaux, ne soit qu’au niveau 1, alors que l’hôpital se trouve dans une situation plus inquiétante que la première fois…

    C’est faux ! La dernière fois, on a eu, au maximum de la crise, 66 patients hospitalisés. Aujourd’hui, on est à 45. Dire qu’on est dans une situation plus tendue ne correspond donc pas à la réalité. Les lits de réanimation ne sont pas à saturation puisqu’on a, à Brest, à l’heure où l’on se parle (à 12 h, ce mercredi, NDLR), 25 lits de réanimation prévus pour des patients covid +, or nous n’avons actuellement que 14 personnes hospitalisées. Donc, il reste 11 lits pour accueillir des patients covid +. Et il nous reste aussi 40 lits de réanimation pour des patients covid négatifs. Nous avons, qui plus est, la possibilité de monter encore la capacité de 66 à 95 lits en réanimation. Je veux bien qu’on déclenche le plan blanc de niveau 2, mais cela sous-entend de rappeler des personnels qui seraient en congés ou en repos. On ne va pas déclencher ça alors que pour l’instant, on est loin d’avoir saturé nos structures. Il faut aussi se garder des réserves et des forces parce qu’il va falloir tenir dans la durée.

    Le manque de personnel revient régulièrement dans la bouche des syndicats. Des renforts seront-ils bientôt d’actualité ?

    Nous avons reçu les syndicats, mercredi dernier, lors d’un CHSCT extraordinaire. On a fixé une nouvelle date pour ce mercredi après-midi, à 15 h, à Brest, et ils viennent de me demander la tenue d’une réunion extraordinaire alors qu’elle est déjà programmée. Carhaix y participera en visioconférence. On leur a dit qu’on avait embauché 68 personnels nouveaux, dont 48 infirmières et 20 aides-soignantes. Ces nouveaux embauchés sont là pour renforcer les secteurs covid. Le taux d’absentéisme est actuellement de 8,85 %. On n’est donc pas dans une situation catastrophique et je pense qu’il est raisonnable de conserver des ressources pour les semaines et mois à venir.

    Propos recueillis par Jean-Noël Potin

    source: https://www.letelegramme.fr/ 

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  • À Brest comme ailleurs en France, les personnels de l’Établissement français du sang seront en grève ce jeudi.À Brest comme ailleurs en France, les personnels de l’Établissement français du sang seront en grève ce jeudi.

    À Brest comme partout en France, les personnels de l’Établissement français du sang (EFS) seront en grève ce jeudi.

    À l’appel des organisations syndicales CFDT, FO et SNTS-CFE-CGC, les personnels de l’Établissement français du sang (EFS) seront en grève ce jeudi 5 novembre, à Brest comme partout en France, pour tirer la sonnette d’alarme auprès de la direction et du gouvernement sur « les conséquences catastrophiques de la non-revalorisation des salaires et des parcours professionnels des personnels ». « L’EFS, établissement public de l’État, placé sous la tutelle du ministre chargé de la Santé, est exclu de l’accord sur le Ségur de la santé ! C’est incompréhensible tant les besoins sont nécessaires en matière de rémunération ».

    Selon l’intersyndicale, actuellement, « des centaines de collectes de sang par an sont annulées faute de médecins, d’infirmiers et de chauffeurs. Le fonctionnement des laboratoires est également mis en difficulté faute d’effectifs suffisants sur certains postes »

     
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  • Le syndicat CGT a obtenu confirmation, lors du CSE de ce mercredi 4 novembre : il n’y a pas de projet de délocalisation pour le site de Quimperlé.Le syndicat CGT a obtenu confirmation, lors du CSE de ce mercredi 4 novembre : il n’y a pas de projet de délocalisation pour le site de Quimperlé. 

    La CGT Bigard a obtenu, ce mercredi 4 novembre, des informations de la direction confirmant qu’aucun projet de délocalisation de la production n’était envisagé pour le site de Quimperlé.

    Pas de projet de délocalisation des productions réalisées à Quimperlé : questionnée lors du comité social et économique (CSE) de ce mercredi par le syndicat CGT, la direction du site Bigard a repris les réponses déjà formulées le 22 octobre.

    Pour le responsable syndical CGT du site, Michel Le Goff, à la suite de la journée d’action du 7 octobre dernier, des membres de la direction étaient passés voir les salariés : « Dans les ateliers, ils avaient indiqué que la production pouvait aller ailleurs ». Le syndicat avait souhaité voir ces propos précisés en CSE, réuni ce mercredi 4 novembre.

    Des propos réfutés par la direction qui apportait un démenti sur une quelconque délocalisation dès le 22 octobre, à la suite d’une conférence de presse du syndicat, Bertrand Le Gall, directeur des ressources humaines, affirmant : « On se bat pour Quimperlé, pour développer l’activité ». Une position reprise ce mercredi devant les représentants des salariés.

    On attend les huissiers

    Les débrayages du 7 octobre étaient motivés par la procédure qui oppose le syndicat à la direction sur l’installation de pointeuses sur le site de Quimperlé. Le syndicat attend toujours la venue d’huissiers pour mesurer le temps consacré au lavage des mains et à la mise en place des équipements de protection individuelle. Des procédures que le syndicat veut voir intégrées dans le temps de travail.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Michel Le Goff, pour la CGT-Bigard (droite), lors du dernier débrayage, le 7 octobre dernier, devant le site de Quimperlé.Michel Le Goff, pour la CGT-Bigard (droite), lors du dernier débrayage, le 7 octobre dernier, devant le site de Quimperlé. 

    Cela a été confirmé par la direction du groupe agroalimentaire, Bigard, lors du CSE (Comité social et économique) de ce mercredi 4 novembre : il n’est question de délocaliser le siège social historique Bigard de Quimperlé (Finistère). Siège où travaillent près de 1 200 personnes.

    ll y a peu, la CGT, à la suite de propos qu’auraient tenu les responsables du site de Kergostiou, avait publiquement émis ses craintes (voir Ouest-France du vendredi 23 octobre). Bertrand Le Gall, directeur des ressources humaines à Quimperlé, avait aussitôt démenti.

    Le sujet de tension : des pointeuses que la direction a fait installer à l’entrée des ateliers et que la CGT souhaite voir déplacer à la sortie des vestiaires.

    La direction confirme qu’il n’y a pas de plan de délocalisation, puisqu’elle investit à Quimperlé. Mais cette fois, à la suite de cette réunion, c’est acté et écrit noir sur blanc. Pour nous, il est hors de question de laisser partir le moindre service ailleurs. Nous restons mobilisés et nous serons vigilants, a expliqué Michel Le Goff, délégué CGT du groupe.

    Fin octobre, la CGT avait aussi écrit à Loïg Chesnais-Girard, le président de la région, à Erwan Balanant, le député MoDem de la huitième circonscription, à Sébastien Miossec, le président de Quimperlé communauté, à Michaël Quernez, le maire de Quimperlé, et à la direction. Pour la tenue d’une table ronde. À ce jour, seul Erwan Balanant nous a répondu et nous a dit qu’il était d’accord d’y participer, poursuit le syndicaliste. 

    Lors de cette table ronde, il aurait été surtout question de ce fameux plan de délocalisation. A-t-elle encore, aujourd’hui, une raison d’être ?

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Confinement : les routiers et les ouvriers, les grands oubliés
     

    Depuis le reconfinement, les restaurants ont fermé leurs portes au grand dam des employés du BTP, des routiers et commerciaux qui sillonnent les routes. Illustration à Saint-Évarzec, dans la zone d’activités de Troyalac’h.

    Certains restaurants dits « routiers » proposent des formules à emporter le midi, du lundi au vendredi. Mais impossible de manger à l’intérieur des établissements. Les routiers et ouvriers du BTP sont condamnés à pique-niquer. Comme si cela ne suffisait pas, plus de douche ni de toilettes à disposition.

    « On est obligé de subir. Nous sommes les oubliés, comme lors du premier confinement »

    « Cette situation est indigne pour ces hommes. Alors que les restaurants d’entreprises sont ouverts, eux sont obligés de manger sur des établis, caisses à outils, entre deux averses. Il faut que le gouvernement prenne des mesures pour que ces hommes puissent continuer à travailler de manière digne », s’insurge Éric Berder, l’adjoint au commerce de Saint-Évarzec.

    Quand le temps est clément, ces employés peuvent manger à l'extérieur, sur les parkings des restaurants.Quand le temps est clément, ces employés peuvent manger à l’extérieur, sur les parkings des restaurants. 

    Arnaud et Fred sont routiers pour la société de transports Lannurien. « Depuis le début du confinement, on mange dans nos camions ou sur les parkings. Le soir, on se débrouille comme on peut pour trouver des toilettes et une douche car il faut bien se laver. Et pour manger, c’est compliqué car la quasi-totalité des restaurants ne propose rien pour le soir. On est obligé de subir. Nous sommes les oubliés, comme lors du premier confinement », confient-ils.

    « Inadmissible que les ouvriers doivent manger sous la pluie ou le froid »

    Christophe Lemoing est responsable de l’entreprise Celt’Ardoise, sur le secteur de Saint-Evarzec. Il s’estime privilégié par rapport aux autres. « On a la chance de pouvoir manger dans les bureaux, mais je trouve inadmissible que les ouvriers doivent manger sous la pluie ou le froid ». Pour Cyril, de l’entreprise Goyat, il faudrait accorder l’accès des restaurants ouvriers à ceux qui ont une attestation de leur employeur. « On mange chacun dans nos cabines en ce moment. Pourquoi ne pas nous permettre d’avoir accès à l’intérieur des établissements avec le respect de la distanciation et des normes sanitaires ? Tout a déjà été mis en place dans ces restaurants après le premier confinement », insiste-t-il. « On pourrait justifier notre profession avec une attestation », complète-t-il.

    « Il faut préserver nos salariés »

    Jean-Marc Daniel est patron d’une entreprise de transport routier. Selon lui, il est temps que le gouvernement réagisse. « Pour aller à la guerre contre un ennemi invisible, il faut des guerriers. J’espère que cela ne se passera pas comme lors du premier confinement. Il faut préserver nos salariés. On leur demande de travailler, de se débrouiller mais ils n’ont pas les moyens de le faire », déplore-t-il, en signe d’appel au secours.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

     
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  • Une première mobilisation avait eu lieu le 14 octobre.Une première mobilisation avait eu lieu le 14 octobre. 

    La situation se tend au sein de l’usine Petit Navire de Douarnenez. Un premier débrayage avait eu lieu le 14 octobre pour protester contre sept licenciements au sein du service comptabilité, dont une partie serait externalisée en Inde. Vendredi, les salariés sont cette fois appelés à une journée de grève. « Nous sommes rentrés ce mardi matin dans la phase de négociation, et elle s’est achevée au bout d’une demi-heure : toutes nos propositions pour aller au-delà des minima légaux ont été rejetées, la direction reste au niveau de base et une personne avec 25 ans de boîte partira avec 23 000 € », déplorent les représentants du personnel.

    Les 180 salariés du site sont appelés à cesser le travail vendredi à 8 h « pour exprimer leur mécontentement et leur solidarité envers les personnes concernées ». Et au-delà, de faire part de leur crainte sur le devenir même de l’usine de Douarnenez : « La direction n’a apporté aucune garantie ce matin », affirment encore les représentants du personnel.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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    Ce vendredi, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour combattre la seconde vague de la pandémie. Parmi celles-ci, il y a un nouveau confinement… qui n’en est pas vraiment un. En effet, Franck Vandenbroucke ministre social-démocrate de la Santé a insisté qu’il fallait permettre aux usines de tourner… et exposer ainsi les travailleurs au virus montrant une nouvelle fois que ce gouvernement est au service du capital. 

    Le gouvernement n’écoute que la FEB et les fédérations patronales. Il y a quelques semaines, Pieter Timmermans, patron des Patrons, affirmait de manière criminelle et mensongère que les lieux de travail n’étaient pas des foyers de contamination. La lutte mi-septembre chez ab inbev après le développement de plusieurs cas sur l’usine de Jupille montrait précisément que le patronat n’avait pas mis en place les protocoles sanitaires qui permettaient de protéger les travailleurs. AB-Inbev n’est pas un cas isolé : des contrôles ont révélé que sur la période de mars à août, près de 3223 patrons n’avaient pas respectés les règles sanitaires sans qu’aucune sanction ne soit formulée à leur encontre mais de simples avertissements. 

    Leur slogan : En masse au travail, confinés pour vivre ! 

    Comme à chaque fois depuis le début de la crise sanitaire, les déclarations montrent que le gouvernement navigue à vue, ce qui correspond à la vision court-termiste du capitalisme. Depuis le début de la pandémie il y 8 mois, les partis bourgeois étaient plus préoccupés par la répartition des postes ministériels pour la composition du gouvernement fédéral qui apparaît clairement comme une recomposition de la bourgeoisie. 

    Après un démantèlement systématique du secteur de la santé, depuis 8 mois, les gouvernements se sont évidemment révélés incapables à préparer ce secteur de la santé, les écoles, et les transports en commun et l’économie à faire face à la deuxième vague : les travailleurs sont à bout, les écoles sont des foyers de contamination malgré les premiers dires de la ministre Désir, les bus, trams et trains sont bondés et les hôpitaux débordés.

    Pour justifier leur incurie et les mesures incohérentes d'un jour à l'autre, les différents gouvernements de Belgique ont appliqué la stratégie de la peur et des mesures autoritaires, ils lancent des appels à la responsabilité individuelle en dédouanant le système capitaliste. L´État bourgeois a installé un couvre-feu et nous avons eu la confirmation hier que l'économie non-essentielle était maintenue : dans ce système, nous, les travailleurs, avons tout juste le droit de nous faire exploiter, de travailler pour payer les dividendes des actionnaires et les profits des monopoles. C'est métro-boulot-dodo. 

    Nous ne sommes pas de la chair à patron ! Nos vies valent plus que leurs profits ! 

    L’urgence est de protéger les travailleurs et si le télétravail fut d’abord présenté comme une solution d’urgence hier il est maintenant généralisé et rendu obligatoire… « quand c’est possible », laissant le patronat dicter sa loi quant à la faisabilité ou non et nous exposer au virus. Si le télétravail s’impose aujourd’hui, il faut rappeler tous les risques et les atteintes aux droits des travailleurs qu’il comporte comme le rappelait la Fédération Syndicale Mondiale en septembre dernier : le télétravail a un effet négatif sur les conditions de travail des travailleurs (l'augmentation de la charge de travail, demande de disponibilité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, non fourniture de la connexion Internet et des logiciels nécessaires, la non fourniture d'équipements ergonomiques gratuits par les entreprises. Par ailleurs, les travailleurs sont isolés et coupés de leur organisation syndicale et les contrôles, notamment sur les heures supplémentaires, ne sont pas assurés. 

    Le télétravail n’est donc pas l’idéal pas plus que le reconfinement est une stratégie à long terme. Sans un investissement dans la protection de la population, c’est-à-dire dans les services publics, dans les infrastructures de santé et d’enseignement, du recrutement de personnel, la fin du numérus clausus, comme l’exigent les travailleurs à la base, la pandémie ne sera jamais vraiment jugulée et ce sera confinement sur confinement avec une casse et une dégradation des services publics conformément aux intérêts de la bourgeoisie et aux directives européennes. Or dans la conférence de presse de ce vendredi, rien n’a filtré sur les revendications nécessaires et le refinancement nécessaire des services publics pour faire face à la pandémie. Au contraire, tout au long de la semaine ce ne furent que proposition qui auront pour effet d’augmenter notre exploitation : de concert le ministre social-démocrate Dermagne et le patron de la fédération patronale d’Agoria appelaient à la mise à disposition des travailleurs sans emploi dans les secteurs en crise. Une proposition similaire avait déjà été relayée en début de semaine par une autre ministre socialiste Christie Morreale. 

    Ce sont là des réponses d’un système en crise qui conduira à une nouvelle concentration de capital : tandis que les petits commerces devront restés portes closes, les grandes enseignes et les monopoles comme Colruyt ou Amazon qui se sont enrichis pendant la crise continueront à ouvrir leurs rayons, même pour le non-essentiel. Il est inévitable que certains « petits » soient absorbés par des plus grands » qui pourront imposer leur loi aux travailleurs. Toutes ces mesures ne rassasient pourtant pas le patronat qui estime qu’elles ne sont pas suffisantes : Pieter Timmermans réclame déjà un plan marshall pour les entreprises.

    Nous ne sommes pas de la chair à patron. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une stratégie de lutte pour s’opposer à ce système barbare. 

    Ils ont confiné notre vie sociale, pas leurs profits ! 

    Le confinement s’apparente surtout à une restriction de notre vie sociale alors que les loisirs et les liens sociaux sont essentiels. Karl Marx analysait déjà dans salaire, prix et profit en 1865 qu’ « Un homme qui ne dispose d'aucun loisir, dont la vie tout entière, en dehors des simples interruptions purement physiques pour le sommeil, les repas, etc., est accaparée par son travail pour le capitaliste, est moins qu'une bête de somme. C'est une simple machine à produire de la richesse pour autrui, écrasée physiquement et abrutie intellectuellement. Et pourtant, toute l'histoire de l'industrie moderne montre que le capital, si on n'y met pas obstacle, travaille sans égard ni pitié à abaisser toute la classe ouvrière à ce niveau d'extrême dégradation. » 

    C’est pourquoi le parti Communiste soutient les revendications des travailleurs de la santé, la lutte pour l'engagement de personnel, la création de nouvelles infrastructures de santé et d'enseignement, et de meilleures conditions de travail, des mesures de protection sanitaire efficaces, la couverture chômage à 100% de l’ancien salaire.

    Nous ne pouvons laisser l'économie et le pouvoir politique aux mains de parasites, de rapaces, de pillards. Face aux attaques conjointes de l'État bourgeois et du patronat, construisons le front unique des travailleurs, construisons un front classe contre classe de tous les travailleurs, syndicalistes de combat et étudiants :

    Un front antifasciste, anticapitaliste, antiimpérialiste, pour le socialisme et la paix

     

    source: https://www.solidnet.org/

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  • Loïc Pen, membre du Collectif national des médecins CGT, se prononce en faveur du reconfinement. Selon lui, la dégradation du système hospitalier français ne permet pas de faire face correctement à l'épidémie de coronavirus. Il précise, en signe d'alerte supplémentaire, que «la grippe.....

     

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  • Casse industrielle chez SANOFI -(FNIC-CGT  & CGT-SANOFI 27/10/20)

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