• L'Italie va quitter la zone euro, prédit Joseph Stiglitz (latribune.fr-7/10/2016) Le prix Nobel d’économie 2001, pape du néo-keynésianisme, Joseph Stiglitz.(Crédits : Reuters)

    A moins de deux mois du référendum constitutionnel, crucial pour l'Italie comme pour Matteo Renzi, les signaux d'alarme sur un possible "Italexit" (ou d'un "Quitaly") se multiplient. Pour le prix Nobel d'économie, ce pourrait être "l'événement cataclysmique" qui pulvérisera l'Union européenne.

    Dans une interview accordée mercredi 5 octobre au quotidien allemand Die Welt, rapporte l'agence Reuters, le prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz a détaillé ses prévisions pour l'Union européenne. Et c'est rien de dire qu'elles sont pessimistes.

    Il a notamment dit qu'il fallait s'attendre à ce que, dans les prochaines années, l'Italie quitte la zone euro. Les principaux facteurs économiques responsables de cette débâcle, a-t-il dénoncé, sont l'Allemagne et sa politique d'austérité, ainsi que la monnaie unique, l'euro.

    "En Italie, les gens sont de plus en plus déçus par l'euro. Les Italiens commencent à réaliser que l'Italie ne fonctionne pas bien dans l'euro."

    A quoi ressemblera l'Europe dans dix ans ?

    Et d'autres pays suivront l'Italie :

    "L'Union européenne existera certes encore dans dix ans, mais à quoi ressemblera-t-elle? Il est fort peu probable qu'elle compte encore 19 membres."

    L'Allemagne a déjà tiré un trait sur la Grèce, a-t-il ajouté, précisant que, par le passé, il avait déjà conseillé à la Grèce et au Portugal de quitter la monnaie unique. Selon Stiglitz, si l'Europe va mal, c'est aussi parce qu'elle n'a toujours pas réussi à créer l'union bancaire ainsi que la garantie des dépôts bancaires, et parce que, tout simplement, elle ne fait pas assez preuve de solidarité intra-européenne.

    Le frein de l'euro

    Pourquoi, alors que les Etats-Unis et l'Union européennes ont des économies, des ressources et un marché du travail similaires, les Américains ont remonté la pente et pas les Européens? Parce que la grande différence entre les deux économies, c'est l'euro, un boulet pour l'économie européenne, a argumenté l'ancien chef économiste de la Banque mondiale.

    Pour lui, la suppression de la monnaie unique ou la création de deux monnaies distinctes, un euro du nord et un euro du Sud, sont les seules options réalistes pour relancer l'économie européenne aujourd'hui au point mort.

    sources :   latribune.fr   &  communcommune.com

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  • La Bretagne sous le feu russe?  (sputniknews.com - 6/10/16)

    Amis Bigoudens, craignez pour vos vies! L’aviation russe vous survole, apprend-on dans la bonne presse. Sauf que tout indique que ces vols de routine se déroulent bien dans l’espace aérien international. Non, La Main du Kremlin n’en veut pas à vos menhirs!

    Les Russes multiplient les provocations, nous apprend le Point. Le 22 septembre dernier, deux bombardiers lourds Tu 160 « Blackjack » auraient survolé la Bretagne et le Pays basque. Et ce ne serait pas la première fois que La Main du Kremlin viendrait chatouiller les moustaches françaises, selon notre estimé confrère. Il relève aussi l'interception de deux Tupolev 160 à moins de 100 kilomètres des côtes françaises six mois auparavant.

    Bref, nous sommes en pleine guerre froide, voire pas si froide que cela avec tous ces incidents et provocations que les vilains avions russes commettent… ou plutôt commettraient. Le papier du Point est un résumé tendancieux de celui d'un autre estimé confrère, le Télégramme, qui prend moins de libertés avec la réalité des faits en indiquant que: «… des bombardiers stratégiques —, qui ont ostensiblement mis le cap sur la Bretagne et ont flirté avec la limite de notre espace aérien, des côtes bretonnes jusqu'au Pays basque, relevait clairement de la provocation. » une information toute droit sortie de sources officielles, comme le souligne le Général de brigade aérienne (E.R.) Jean-Vincent Brisset à notre micro. « D'après le communiqué du ministère de la Défense, ils sont restés… au-dessus des eaux internationales et largement en dehors de l'espace souverain aérien français. »

    La Bretagne sous le feu russe?  (sputniknews.com - 6/10/16)Les Su-24M2 offerts par la Russie arrêtent l'avancée des djihadistes à Alep

    Bref, les avions russes, loin de survoler les menhirs bretons et les plages de surf basques, volaient à environ une centaine de kilomètres des côtes, dans un exercice de routine destiné sans doute à tester la réactivité des forces aériennes européennes. Le genre d'exercice auxquels se livrent quotidiennement les forces aériennes américaines… et françaises dans le cadre de leur mission de l'OTAN en Europe de l'est et dans les pays baltes, selon Jean-Vincent Brisset à notre micro. « On est très au courant de tout ce qui est fait des avions russes qui passent près des frontières des pays occidentaux. Les avions de l'OTAN qui sont le long des frontières russes ont est très peu au courant et pas du tout à la limite par les médias français. On ne sait pas ce qui en est. A priori on est dans quelque chose qui est symétrique des deux côtés. » Promis, cet estimé général qui a terminé sa carrière comme conseiller militaire « Air » auprès du Président de la Commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat n'a pas été stipendié par Sputnik quand il nous déclare: « On est dans une période où il y a un peu plus de tension, mais de la a dire que c'est quelque chose — j'ai lu que c'était un parfum de troisième guerre mondiale — on est quand même extrêmement loin. Ce qui est intéressant, cette surenchère et un petit peu orientés dans la mesure où on parle uniquement des interceptions d'avions russes par des avions français. On ne parle pas beaucoup de l'interception par d'autres avions occidentaux. On ne pense pas et on oublie que de l'autre côté il y a même des avions français quand ils participent à la protection de l'espace aérien des pays baltes qui sont très très près des frontières russes. » Bref, faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais, telle semble être la devise de l'Otan, gentiment suivie en cela par nos médias mainstream. Un comportement auquel nous finissons par être habitués. Mais à où nos deux confrères se rejoignent, c'est dans cette intéressante citation à propos des risques que feraient encourir ces vols:

    La Bretagne sous le feu russe?  (sputniknews.com - 6/10/16)Les enjeux de la Turquie en Syrie en mutation permanente

    « Plus récemment, des avions stratégiques ont été signalés en Suède, en Finlande et dans les pays baltes, entraînant des risques d'accident. Dernier en date: la destruction, le 24 novembre, de l'un de ces appareils à la frontière turco-syrienne par deux chasseurs turcs. » Relisez bien. La destruction d'un bombardier russe désarmé, dans l'espace aérien syrien (au pire aurait-il traversé l'espace aérien turc une quinzaine de secondes, selon les Turcs, ce qui n'est pas établi formellement), par deux chasseurs turcs est un accident dont sont responsables… les Russes. À ce compte-là, il est clair que de voler au sein de leur propre espace aérien constitue de la part des avions russes une intolérable provocation…


    Source: https://fr.sputniknews.com/international/201610051028059043-aviation-russe-espace-aerien-international/

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  • ALEP : DELUGE DE PROPAGANDE…par

    Depuis plusieurs semaines, radios, télévisions et journaux parisiens se déchaînent pour tenter de sauver Alep de l’horreur : une reconquête par l’armée gouvernementale syrienne. Quotidiennement, un déluge de propagande pilonne nos oreilles, nos yeux et notre intelligence collective. La première figure de cette orwellisation collective consiste à inverser la situation militaire opérationnelle : Alep n’est pas occupée par des groupes salafo-jihadistes (les mêmes qui commanditent les attentats à Paris et ailleurs), mais est assiégée par les forces nationales du « régime de Bachar la-Assad » ! Deuxième torsion du réel : la rébellion « modérée », voire « laïque » et « démocratique » – à savoir les égorgeurs de la Qaïda en Syrie – résiste vaillamment à Gengis Khan, ses Tartares syriens, russes, iraniens et hezbollahiz. Enfin, des dizaines de milliers de femmes et d’enfants meurent, tous les jours, sous les tapis de bombes… Bigre, voilà qui est effectivement préoccupant !

    Dans ce concert de propagande et de désinformation, une fois de plus Le Monde tient la corde1. Depuis les beaux quartiers de Beyrouth, son correspondant Benjamin Barthe témoigne : « Déluge de feu russo-syrien pour briser Alep – Très meurtriers, les bombardements visent à anéantir la rébellion et à décourager la population ». Chapeau : « Bombarder, encercler, affamer. Pendant des mois, des années, sans discontinuer. Jusqu’à ce que l’ennemi, à bout de forces, décide de baisser les armes et d’évacuer la zone qu’il défendait ».

    Première « information » du Monde : les mêmes groupes terroristes, qui égorgent Chrétiens, Alaouites, Kurdes, Druzes, Sunnites loyalistes et autres en Syrie depuis plus de quatre ans, « défendent » Alep. C’est une nouvelle ! Remarquons au passage, que si chasseurs et drones de la Coalition américaine mènent des « frappes », le plus souvent « chirurgicales » et « ciblées », comme ce fût le cas dernièrement sur l’aéroport de Deir ez-Zor, tuant plus de 90 soldats syriens quelques heures seulement après la signature du cessez-le-feu, les avions russes et syriens – quant à eux – bombardent avec une cruauté sadique indifférenciée et sans limite, comme l’aviation alliée le fît sur les villes et villages de Normandie en 1944, puis sur Dresde et d’autres villes allemandes dénuées de tout intérêt stratégique…

    Deuxième affirmation du Monde : « le régime syrien mène (…) une guerre d’étouffement, lente et cruelle, qui convient bien à l’armée loyaliste, patchwork de milices et d’unités régulières, aux capacités offensives limitées ». Benjamin Barthe connaît-il des guerres qui soient rapides, non cruelles, sinon douces et généreuses ? Sait-il seulement ce qu’est vraiment une guerre civile, civilo-régionale, civilo-internationale ? Quant aux « capacités offensives limitées », il devrait aller plus souvent sur le terrain pour constater la reconfiguration technique des trois corps de l’armée nationale syrienne, équipée des matériels russes et chinois les plus modernes. Du reste, quelques paragraphes plus bas, Benjamin Barthe cite des « armes sophistiquées »… Faudrait savoir !

    Effectivement, l’armée syrienne a des alliés qui ont décidé de l’aider – quelle horreur ! – à reconquérir la totalité de son territoire nationale. Quant aux mercenaires tchétchènes, chinois, maghrébins, européens et particulièrement français : pas un mot. Silence absolu aussi sur l’acheminement d’armes et de mercenaires financés par l’Arabie saoudite et d’autres ploutocraties du Golfe avec l’aide de plusieurs services-actions occidentaux !

    Troisième appréciation du Monde, très symptomatique du niveau culturel de la corporation des « journalistes » modernes : « la technique aux relents moyenâgeux… » Ignorance ou précipitation, notre envoyé spécial permanent à Beyrouth emploi – ici – le qualificatif scabreux de… « moyenâgeux » pour mieux nous persuader que la guerre de libération menée par l’armée syrienne et ses alliés nous fait régresser vers l’une des périodes les plus obscures de l’humanité ! Période de mille ans qui s’étend du Vème au XVème siècle, le Moyen-âge porte certainement mal son nom, mais un honnête homme un tant soit peu cultivé devrait savoir que cette époque charnière connût plusieurs révolutions techniques et intellectuelles essentielles à l’histoire du monde. Les médiévistes Jacques Le Goff et Johan Huizinga ont écrit là-dessus quelques livres définitifs que Benjamin Barthe ferait bien de se procurer…

    Enfin, la fiction la plus malhonnête du Monde : « Alep-Est, le fief des insurgés (…) peuplé de 250 000 habitants ». Les experts militaires occidentaux les plus sérieux estiment le nombre des « insurgés » des quartiers Est de la ville à environ… 15 000. Les mêmes sources confirment que les civils sur place n’excèdent pas le nombre de 20 000 et se composent de deux catégories : ceux qui se sont ralliés aux jihadistes et ceux qui sont retenus contre leur volonté afin de servir de boucliers humains aux vaillants « insurgés ». Lorsque 49 d’entre eux ont voulu dernièrement emprunter les couloirs humanitaires ouverts par l’armée syrienne, ces derniers ont été froidement exécutés par les mêmes « insurgés ». Pour nombre de ces « civils », affirme un officier supérieur d’un service européen de renseignement, « il serait plus juste de parler d’otages… » C’est tout dire.

    Alors pourquoi tant d’énergie à vouloir nous vendre cette imposture d’une bataille de « Stalingrad à l’envers », pour reprendre les termes d’un ambassadeur de France ? Ce dernier commence à douter – mieux vaut tard que jamais – des bienfaits des orientations de la politique étrangère de François Hollande, dont « tout le monde dans la région, se soucie comme d’une guigne… », ajoute-t-il dubitatif. Vu dernièrement dans les étranges lucarnes, notre ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault répondant à l’équipe d’une chaine audiovisuelle de service public : « il faut que cesse cette tuerie dont les images vues à la télévision sont insupportables ! » Depuis quand un ministre de la République fonde-t-il ses propos sur « des images vues à la télévision ». S’il restait à s’en convaincre, on atteint le fond…

    Trois raisons fondamentales peuvent expliquer cette propagande panique, bête et méchante. Alep, cette bataille de Stalingrad remise sur ses pieds, où l’armée syrienne poursuit courageusement la reconquête de son territoire national, anticipe une double défaite : celle des mal nommées « révolutions arabes » à travers lesquelles Washington espérait mettre au pouvoir les Frères musulmans dans plusieurs capitales arabes ; celle de l’axe OTAN, Israël et pays du Golfe cherchant à faire de la Syrie ce qu’il a fait de l’Irak et de la Libye notamment, en fragmentant les Etats-nations de la régions en autant de micro-Etats purifiés ethniquement et religieusement. C’est tout le « Grand-Moyen-Orient » de Condoleezza Rice, l’ancienne secrétaire d’Etat de George W. Bush – repris par les administrations Obama successives – qui se retrouve par terre.

    Au bout du compte, le bilan s’avère particulièrement désastreux pour les pays occidentaux, à commencer pour les Etats-Unis. Le néo-sultan Recep Erdogan se détache progressivement de l’OTAN et lorgne en direction du Groupe de Shanghai ; la Méditerranée n’est plus une mer occidentale (prochetmoyen-orient.ch du 12 septembre). Comme elle vient de la faire à Djibouti, la marine de guerre chinoise s’installe durablement à Tartous ; enfin, Vladimir Poutine impose son agenda et un « Yalta régional » au monde entier sans que personne ne soit en mesure de faire quoi que ce soit. Last but not least, l’Iran peut se targuer d’être redevenue la grande puissance régionale aux Proche et Moyen-Orient.

    Encore bravo Messieurs Obama, Cameron, Juppé, Fabius et Hollande ! Quant au Monde, on comprend qu’il perde quotidiennement annonceurs, abonnés et lecteurs. Hubert Beuve-Méry, André Fontaine, Jacques Fauvet, réveillez-vous, ils sont devenus fous ! Tout cela est proprement pathétique, ouvrant des boulevards à d’autres Brexit, Trump et compagnie… Pour ne pas sombrer dans un complet désenchantement, on ne saurait que trop conseiller de lire et relire Jacques Le Goff, les autres grands médiévistes et les Pères de l’Eglise, de même que l’une des dernières livraisons de l’éditeur Pierre-Guillaume de Roux : De l’influence des intellectuels sur les talons aiguilles, du merveilleux Roland Jaccard. Bonne lecture et à la semaine prochaine…

    Richard Labévière
    3 octobre 2016

    1 Le Monde du 29 septembre 2016.

     

    sources:  prochetmoyen-orient.ch  &  communcommune.com

     

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  • Chaque jours ou presque un nouveau procès politique. Avec plus de 1000 arrestations, le pouvoir PS montre son visage fascisant, lui qui a d’ores et déjà embastillé plus de 200 syndicalistes, citoyens et manifestants à la suite de procès politiques visant à réprimer et terroriser les travailleurs français, alors que toujours plus de 70% du peuple est opposé à la . , c’est là les deux arguments d’un gouvernement radicalisé dont le seul objectif aura été de satisfaire le MEDEF en obéissant à la lettre aux ordres de la Commission Européenne. Bafouant  ainsi les libertés constitutionnelles.

    Face aux violences policières et à la justice de classe : solidarité de classe, tous ensemble

    Le 6 octobre le PRCF et www.initiative-communiste.fr est allé apporter son soutient à 2 jeunes (CGT et ), inculpés pour une action au Port de Gennevilliers en avril. Attaqués pour avoir manifesté pour le retrait de la Loi Travail, une loi faisant voler en éclat le code du travail et commandité par l’Union Européenne et le MEDEF.

    Des contacts importants pour les luttes ont été pris par les camarades du PRCF qui ont réservé un très bon acceuil aux médias du PRCF (plusieurs numéros d’Initiative Communiste ont été vendu).

    Initiative Communiste donne la parole à la défense  : l’appel à la solidarité et à l’action des Nicolas

    Voici le compte rendu en photos et en vidéo de cette action de soutien. Des actions qu’il faut multiplier, rassembler et unifier, tous ensemble et en même temps. En cette automne 2016, énormément de luttes, de grèves sont menées courageusement dans le pays. Pour la défense de l’emploi, des statuts publics, des salaires, contre la répression anti syndicale et anti populaire. Il y a urgence au tous ensemble. A commencer par le 19 et 20 octobre. Nous sommes nous des Goodyears, nous sommes tous CGT, nous sommes tous SUD, nous sommes tous ces prisonniers politiques, nous sommes tous Romain Dusseaux … oui nous sommes tous la classe des travailleurs.


    Haie d’honneur et de soutien pour les 2 camarades ! Tous ensemble, résistance !

    L’appel à la solidarité et à l’action de Nicolas Jouanin et Nicolas P.

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  • Ayrault à Moscou: que l'on regrette la diplomatie française! par Karine Bechet-Golovko -7/10/16

    Jean-Marc Ayrault à Moscou. On devrait se réjouir. La diplomatie française de retour? Pour réconcilier russes et américains autour d'un plan de paix pour sauver Alep, ses hopitaux, ses écoles et ses al-nusriens. Jean-Marc Ayrault à Moscou pour présenter un semblant de résolution soi-disant française qui doit sauver la situation en Syrie après l'échec des négociations russo-américaines. Une résolution pour ménager une sortie pour les Etats Unis? La diplomatie française de retour. Pour soutenir la diplomatie américaine. Finalement, ça a peu de rapport avec le sort des habitants d'Alep.
     

    Conférence de presse conjointe de Sergueï Lavrov et de Jean-Marc Ayrault à Moscou (6.10)

     Hier Jean-Marc Ayralt, ministre en charge de la diplomatie française, a rencontré Sergueï Lavrov. Mais l'on a du mal à suivre la démarche "diplomatique". Comment un "diplomate" peut-il arriver vers son homologue avec tout un attirail de présomptions, d'idées figées. Bref, venir sans pouvoir ni vouloir discuter. Venir pour parler. La veille de cette rencontre le ton était donné et le ministre français menace la Russie de poursuites internationales pour crimes de guerre suite aux bombardements d'écoles et d'hopitaux à Alep:
    « si on est complice de crimes de guerre, un jour il faudra rendre compte, y compris sur le plan juridique. »
    Pendant très longtemps, je ne comprenais pas pourquoi le coq était l'animal symbole de la France. Cette petite bestiole arrogante, qui crie plus fort qu'elle ne peut agir, arquée sur ses ergots. Et puis cette image s'est imposée hier.
     
    L'on appréciera surtout un moment très révélateur de l'état d'esprit de la soi-disant diplomatie française. Jean-Marc Ayrault, je rappelle et j'insiste, est quand même ministre des affaires étrangères. Dans la tradition de grands noms comme Tayllerand, Richelieu, Chateaubriand. Imagine-t-on ces hommes, en déplacement pour préserver la paix, déclarer plein d'arrogance et flottant dans leur costume:
    "Je ne viens pas avec des menaces"  

    Ce qui a provoqué un sourire énigmatique de la part de Lavrov. Et pour cause, encore faut-il avoir la carrure de ses paroles.

    Ayrault est venu en Russie pour faire cesser les bombardements d'Alep et que "les russes" arrêtent leur cynisme. Selon ses dires. Il semble que la France ait l'indignation sélective. Les bombardements d'hopitaux et d'école au Yemen par la coalition américano-saoudienne, les bombardements de civils et de militaires syriens par la coalition américano-européenne, la réserve d'application de la Grande Bretagne qui sort ses militaires du champs d'application de la CEDH car il y a trop d'accusations etc etc etc. Toutes les exactions commises ne ressortent pas d'un tribunal international. Juste certaines ... Non, en effet, les Etats Unis ne reconnaissent pas la juridiction de la CPI. Ils ne peuvent donc pas comparaître à La Haye. La question est réglée de ce côté.

     

    Quant à l'aide humanitaire, S. Lavrov rappelle qu'il faut aider toute la population d'Alep et non seulement celle qui est avec Al Nusra. Or, les convois humanitaires russes ne sont pas bombardés, seuls ceux de la zone d'Al Nusra le sont. Les terroristes refusent de les laisser passer. Ca, ce n'est pas un crime?
     
    Mais replaçons ce déplacement "historique" dans son contexte. Il faut sauver Al Nusra. L'armée syrienne avance, la Russie n'a pas eu peur des menaces de rétorsion. Donc l'ONU propose même, par la voix de Mistura de faire sortir Al Nusra d'Alep avant qu'ils ne soient détruits, pour qu'ils puissent aller se battre ailleurs, à Idleb ou n'importe où ailleurs. La logique est intéressante. Officiellement, il faut sauver la population d'Alep d'un millier de terroristes d'Al Nusra. Et pour cela, il faut leur permettre de se regrouper ailleurs pour qu'ils terrorisent une autre partie de la population syrienne.
     
    A qui vient-on en aide dans ce cas? Aux syriens ou à Al Nusra? C'est une forme de pacte avec le Diable. Pour vous sauver, vous transmettez le virus à votre voisin. Pour qu'il meurt et souffre à votre place. Et de Mistura est prêt à les accompagner, ces groupes d'Al Nusra, physiquement s'il le faut pour garantir la sécurité de leur transfert.
     
    Evidemment, en attendant, il faut absolument cessez tout bombardement. C'est bien connu, les bombes syriennes et russes tuent les civils, le mortier terroriste ne tue que les soldats d'Assad. Nous ne reviendront pas sur cette hypocrisie, nous en avons déjà souvent parler.
     
    Sans oublier que les américains proposent finalement, puisque eux n'y arrivent pas et ne peuvent pas le faire en toute sécurité, que la Russie, toute seule, garantisse la sécurité de la route des convois humanitaires vers Alep. La Russie, évidemment, refuse d'être, je cite "otage des caprices de chacun". Rappelons que le manque de volonté de la partie américaine est patent et comme l'a rappelé S. Lavrov lors de la conférence de presse
    il est difficile de croire que le bombardement par la coalition américaine de l'armée syrienne qui a fait 80 morts et plus d'une centaine de blessés parmi les militaires de différentes rangs ne soit qu'une erreur. Une erreur qui dure une heure? La coalition aurait pu s'arrêter plus tôt si tel avait été le cas.
    Donc finalement, qu'est venu faire Jean-Marc Ayrault en Russie? Apporter une énième résolution qui a peu de sens. Un accord avait été conclu entre la Russie et les Etats Unis, il prévoyait une feuille de route réaliste pour faire baisser la pression sur les civils tout en maintenant le combat contre les terroristes. Mais pour cela il faut distinguer qui sont ces terroristes, ne pas les protéger. Sans cela, auncun projet ne pourra fonctionner. Et la coaltion américaine n'est pas prête à sacrifier Al Nusra, elle préfère combattre Assad.
     
    Le ministre français des affaires étrangères ne fait que son travail. Il doit préparer une sortie en douceur pour les américains. La rhétorique militaire a fait long feu, la réponse russe est claire. Le ciel est protégé par un système anti-missile et le ministère russe de la défense conseille aux américains et à leurs alliés et protégés de ne pas jouer avec le feu. les militaires russes n'auront pas forcément le temps de vérifier de qui vient le missile avant de répondre. Il faut donc une pression politique. Mais le jeu des pressions ne marche plus. Et le ministre français est simplement ridicule, en retard d'une bonne dizaine d'années, avec ses menaces en demi-teintes. Des paroles qu'il ne sait pas porter en plus. Car il faut de la carrure pour porter ces mots. Peu importe, mission accomplie, il part faire son rapport à Washington.
     
    Finalement, le facteur est passé par Moscou et continue sa tournée. 

     

           

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  • #Syrie : Qui sont les modernes « munichois » ? – par Floreal (IC.fr-9/10/2016)Hitler, Daladier et Chamberlain à Munich

    Les descendants idéologiques de ceux qui, en 1938, se couchèrent devant Hitler à la conférence de Munich et qui, en 1940 applaudirent à l’interdiction du PCF (le seul parti français qui avait CONDAMNE Munich et la « non-intervention » en Espagne) se donnent aujourd’hui de grands airs « antimunichois » pour appeler à la à outrance contre « les Russes » et « le régime de Damas ». Tant pis si cela provoque une mondiale, il faut ce qu’il faut ! .

    ET tant pis surtout si AUJOURD’HUI, le principal ennemi de l’humanité est ce dévorant Empire transatlantique centré sur Wall Street et sur l’UE allemande qui ne cesse de s’étendre à l’Est, qui a sciemment provoqué la déstabilisation de l’ et du Proche-Orient et qui, en fait de « boucherie » (de « busherie » ?), a sur les bras ces bluettes pacifistes que furent les bombardements sauvages, d’Hiroshima et Nagazaki, du Vietnam, sans parler des barbares guerres coloniales « françaises » et de la destruction totale de l’Irak sur la base de faux éhontés ?

    Les faux amis de la démocratie, les vrais Munichois collabos de l’ le plus sanglant, c’est vous qui hurlez à la guerre pour protéger vos intérêts de classe égoïstes, comme hier vos ancêtres anticommunistes appelaient à l’ « apaisement » avec Hitler pour mieux combattre ICI les grèves du Front populaire ou l’Espagne républicaine !

    le , c’est la guerre !

    Floréal le 9/10/2016

    source: initiative-communiste.fr

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  • Premiers chiffres, serment du bâton et textes communs du mouvement lus à l'arrivée de la manifestation du 8 octobre

    Notre-Dame-des-Landes le 8 octobre 2016-15 heures

    La mobilisation du 8 octobre a déjà réuni plus de 40 000 personnes sur les terres de Notre Dame des Landes. Et de nombreuses personnes continuent à arriver pour la suite de l'après-midi et de la soirée. Alors que le gouvernement n'a pas encore, et fort heureusement, lancé de nouvelle opération d'évacuation, nous sommes d'ores et déjà au moins autant que lors de la manifestation de réoccupation du 17 novembre 2012 qui était survenue après 4 semaines d'opération policière.

    Un bilan plus détaillé de la journée suivra, voici déjà les textes communs du mouvement lus à l'arrivée de la manifestation pendant que les bâtons étaient plantés et les hangars levés.

    ## serment du bâton et textes communs du mouvement lus à l'arrivée de l'a manifestation du 8 octobre

    Voici le serment des bâtons et les autres textes communs du mouvement (texte sur la mobilisation et texte de solidarité avec Calais) lus à l'arrivée de la manifestation du 8 octobre avant que les manifestatnts viennent planter leur bâtons dans la terre de la zad.

    ### Le serments des bâtons

    Dès notre plus tendre enfance, le bout de bois, puis le bâton, prolongent notre main, en un outil incomparable...
    Bâtons de l'exploration prudente, pour sonder d'éventuels dangers...
    Pilons heurtant le riz ou le manioc dans les mortiers, qui scandent la vie quotidienne de tant de villages, en Afrique ou ailleurs...
    Bâtons pour rouir le chanvre, pour fouler la laine, pour remuer la lessive... comme l'ont fait nos parents...
    Bâtons du voyage et de l’échange, de celui du colporteur aux mats des plus grands voiliers, qui assuraient partout dans le monde la circulation des cultures.

    Bâtons qui nous rassurent et nous soutiennent quand les problèmes ou l'âge sont là, sous forme de tant de cannes...
    Bâtons de la protection et de la défense, en particulier des troupeaux, ici pour déplacer les vaches, là pour la transhumance des brebis ou contre les prédateurs... bâtons des palissades...bâtons qui maintiennent nos dunes...
    Bâton du pèlerin... bâton de l'engagement... bâtons de la parole partagée...
    Oui les bâtons accompagnent nos vies. Et c'est la symbolique de tous ces usages du bâton que nous portons ensemble ce 8 octobre.

    Mais bien sûr les bâtons nous parlent aussi de colère et de révolte. Ceux des innombrables jacqueries paysannes qui ont émaillé et construit notre histoire. Et il n'y a pas si longtemps, les paysans du Larzac ont préféré le chant de leurs bâtons de bergers aux bruits de bottes de l'extension d'un camp militaire. Ce qui nous menace ici n'est plus un camp, mais la voracité sans fin des multi-nationales prêtes à toutes les destructions pour la croissance de leurs profits. Ce sont les appétits personnels de leurs soutiens politiques. Ce sont eux qui sont responsables de l'opération César il y a quatre ans déjà, opération que nous avons fait collectivement échouer, ceux qui sont coupables de la mort de Rémi Fraisse. Nous ne pouvons oublier !

    Pas plus que nous ne pouvons ignorer dans la période présente, les menaces et indices d'une agression prochaine de la zad, en vue de l'évacuer totalement et de la détruire. En ce 8 octobre, nous saisissons nos bâtons symbole de notre détermination, en tant qu'outils de protection de cette zad que nous aimons : ce que nous souhaitons, c'est que ce message de détermination soit si massif, porté si puissamment par la population, qu'il résonne si fort qu'il puisse éliminer la menace. Selon les choix des personnes ou collectifs qui les amènent ici, ces bâtons sont anonymes ou identifiés de différentes manières. Mais tous sont porteurs de notre engagement commun à ne pas abandonner cette zone au béton et aux avions.

    En les plantant ici aujourd'hui, de manière publique et solennelle, nous scellons dans le sol de Notre Dame notre serment collectif, de venir, en cas d'agression de la zone, les reprendre ici face aux forces du désordre, et de participer à la défense à laquelle nous nous sommes préparés, dans la diversité de nos choix et capacités. Et s'il nous est impossible de rejoindre la zone, nous participerons, dans la France entière et bien au-delà, patout où nous serons, aux actions déjà en préparation.

    Nous sommes convaincus que la force collective de personnes déterminées, sûres du bien-fondé de leur positionnement, peut encore faire entendre raison à tous ceux qui, à l'instar de Vinci et des élus corrompus, choisissent l'unique objectif du profit maximum pour quelques-uns.

    Nous ne nous soumettons ni à la loi du profit, ni à celle du plus fort. Avec Michel Tarin - habitant de Notre-Dame-des-Landes décédé en 2015, ancien du Larzac, qui à mené, avec d'autres, une grève de la faim de 28 jours en 2012 - qui souhaitait tant que résonne le chant de nos bâtons, ensemble nous répétons : « nous sommes là, nous serons là... »

    Serment : En ce 8 octobre, nous saisissons nos bâtons, symbole de notre détermination et outil de protection de cette ZAD que nous aimons. En les plantant aujourd’hui, nous scellons dans le sol de Notre-Dame-des-Landes notre serment collectif de revenir, si nécessaire, défendre la ZAD. Nous ne nous soumettons ni à la loi du profit, ni à celle du plus fort :

    nous sommes là, nous serons là !

    ## Texte général sur la manifestation

    Tout d'abord un très grand merci à vous tous d'avoir répondu si nombreux à l'appel de l'ensemble du mouvement anti-aéroport à venir ici ce 8 octobre sur la zad pour qu'y “résonnent les chants de nos bâtons”. Cette mobilisation, dont la date a été annoncée dès le rassemblement de l'été dernier a été  préparée de la manière la plus collective. Des dizaines de cars, de tracteurs, des milliers de vélos, voitures, piétons nous ont rejoint. Merci à tous.

    L'année passée !
    Nous avons vécu toute cette année de nombreux épisodes qui n'ont entamé ni la cohésion ni la détermination de notre mouvement.

    Il y a presqu'un un an, à l'occasion de la COP21 à Paris, le mouvement a dit combien le projet d'aéroport était climaticide, destructeur de terres vivrières, de biodiversité... En montant jusqu'à Versailles en convoi, puis en se rassemblant ici à notre Bourget 44. Avant même la fin de cette COP, la réactivation des procédures d'expulsions vis à vis des personnes 'historiques' vivant et cultivant sur la Zad a été l'élément déclencheur de très fortes mobilisations devant le tribunal en décembre, puis le 9 janvier sur le périphérique de Nantes. Nous ne sommes pas près d’oublier les images des centaines de tracteurs-fourmis sur le Pont de Cheviré... Devant la persistance de la menace, nous avons organisé une mobilisation nationale le 27 février. Du jamais vu ! les deux côtés de la double-voie Nantes-Vannes envahies sur des kilomètres, la construction de la Vigie... A chaque étape vous avez répondu à nos appels, , toujours bien au delà de nos attentes...

    Ces manifestations ridiculisant les tentatives du pouvoir d'accréditer le caractère « minoritaire groupusculaire » du mouvement, le gouvernement a dégainé une arme nouvelle, qu'il nous espérait fatale : un impossible « référendum », aussitôt requalifié en « consultation », pour le mois de juin.  Très vite après son annonce, le mouvement dans son ensemble a dénoncé cette opération d'enfumage.
    Certains ont tenu des dizaines de réunions d'information, actualisé des argumentaires, réalisé des outils de campagne, et convaincu un nouveau public, comme l'ont prouvé le vote de Nantes, et celui des bourgs proches de Notre Dame. Une autre partie du mouvement a poursuivi, pendant cette période, sans s'impliquer dans la campagne, de nombreux chantiers pour l'avenir de la zad. Les constructions ont fleuri, les projets agricoles ont pris encore plus d'ampleur. Certains ont participé aux manifestations contre la loi travail, avec présence de tracteurs le 31 mars, ont ravitaillé des occupations, des piquets de grève, comme à la raffinerie de Donges. Tout ceci a renforcé les liens avec les salariés en lutte et avec la jeunesse de Nantes.
    Le 26 juin au soir, face au résultat de la consultation, nous nous sommes retrouvés tous ensemble, pour réaffirmer que nous ne pouvions nous sentir engagés par les résultats de ce non événement, que toutes nos raisons de poursuivre la lutte étaient intactes.
    Se croyant malgré tout forts du résultat de cette mascarade, les pro-aéroport et le premier ministre ont confirmé leur intention de procéder cet automne à l'évacuation et à la destruction de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

    Ces déclarations font fi de la situation juridique du dossier puisqu'entre autres les autorisations de travaux ne sont toujours pas accordées, les recours auprès de la Cour administrative d'appel concernant la loi sur l'eau, et les espèces protégées sont toujours en attente. La plupart des personnes habitant la zad ne sont pas juridiquement expulsables. La procédure de précontentieux, engagée vis à vis de la France par la Commission Européenne n'est pas close. Elle concerne le « saucissonnage » du dossier. La France doit fournir ses réponses par le biais d'un document annexé au Scot Nantes St-Nazaire, dont l'enquête publique est en cours (jusqu'au 21 octobre). Un point d'info spécial  dans le rassemblement vous permettra d'en savoir plus.

    Aujourd'hui
    Ce mois d'octobre nous remémore des moments de résistance, mais aussi des moments difficiles : ceux du 16 octobre 2012 et des semaines suivantes, ici, ceux du 26 octobre 2014 à Sivens, avec la mort de Rémi Fraisse, tué d'un tir dans le dos par une arme de la police, mort sur laquelle ses parents essaient encore aujourd'hui de faire la lumière...
    Ce mois d'octobre-ci commence par un moment heureux : nous avons vécu ce matin trois magnifiques déambulations sur la zone. Ces 2000 ha de bocage et ce qui s'y vit sont aujourd'hui porteurs d'espoirs indéracinables de défense du vivant, des terres agricoles et de lutte contre la marchandisation du monde. Pour nous il est impensable que tout cela disparaisse.

    Depuis ce matin, nous avons fait résonner le sol de milliers de bâtons.
    Tout-à-l'heure, nous planterons dans la terre de Notre-Dame, ces bâtons que nous vous avons invités à apporter, en symbole de notre volonté commune d'empêcher toute agression contre la Zad et tout démarrage des travaux. S'ils se produisaient, nous viendrions reprendre nos bâtons. Nous plaçons ainsi la ZAD sous votre protection, population, comités de soutien, collectifs de lutte et toutes les personnes, ici ou ailleurs. Cette zad, que nous défendons, nous n'en sommes pas propriétaires, nous voulons être des “passeurs de terres” , pour reprendre l'expression de Michel Tarin.

    La journée verra aussi le levage du hangar dit “de l'avenir” dont les éléments ont été fabriqués de manière traditionnelle durant l'été sur la zad par des dizaines de charpentiers et charpentières. Cette oeuvre collective sera une structure commune pour le futur : un atelier menuiserie et charpente pour construire encore longtemps de belles choses sur la zad, et un espace pour penser l'usage commun des forêts. D'autres structures sont en préparation, lieux d'organisation pour la lutte en cas d'aggression. L'une d'elles, un hangar métallique, est aujourd'hui en cours de construction, juste au bord de la zad, près du Liminbout. Nous vous invitons à passer voir ces deux chantiers dans l'après midi, et à 18 heures, les charpentiers vous invitent à venir à leur rencontre sous le hangar de l'avenir.

    Vous entendrez donc successivement, d'abord l'expression de l'ensemble du mouvement :

    le serment des bâtons après lequel nous irons tous ensemble les planter dans le champs voisin.
    Nous ferons alors une pause puis reprendrons avec :
    le texte des six points sur l'avenir de la zad ;
    un texte de solidarité avec les 10000 personnes migrantes de Calais dont l'expulsion est programmée. Car nous en sommes pas seuls à vivre sous la menace d'expulsion.

    Puis, en alternance avec des moments musicaux, vous entendrez d'autres collectifs qui nous sont proches :
    les voisins solidaires des bourgs alentour ;
    une prise de parole syndicale : sans doute avez-vous repéré dans les cortèges de ce matin la présence de militants syndicaux, de la CGT et de Sud notamment. Nous saluons tout particulièrement les salariés d'AGO de Nantes Atlantique, et de la CGT Vinci, et les écouterons avec attention.
    Une intervention des personnes visées par des interdictions de manifester.
    Des personnes de Bure, de Calais,  d'autres qui luttent face aux politiques racistes et coloniales, et des camarades du NO TAV...

    Si vous voulez prendre la parole, en votre nom ou depuis un collectif, il y a un espace consacré à cela dans le champs des bâtons. Nous vous y lirons des messages de soutien reçus par mail.

    Et à 19 heures sous le grand chapiteau, un spectacle cabaret, son et lumière vous racontera des bribes d'histoires de la lutte.

    Que résonnent les chants de bâtons !

     

    # Texte de solidarité avec Calais

    Aujourd'hui nous entendons que si les expulsions n'ont pas lieu immédiatement à NDDL c'est parce que l'Etat met en priorité l'expulsion de la jungle de Calais.
    Loin de nous en réjouir nous affirmons notre soutien à toutes et tous les exilé.E.s et autres personnes indésirables au yeux du gouvernement.

    A partir du 17 octobre, le bras armé de l'Etat compte expulser et déporter 10 000 personnes aux quatres coins de France voir dans d'autres pays.
    Il brise ainsi les réseaux de solidarité et exclu encore une fois toute possibilité de libre-circulation pour une partie de la population , qu'elle fuie les guerres menée notamment par La France, une situation économique difficile ou qu'elle souhaite simplement choisir son pays d'habitation.

    Ici comme à Calais, main dans la main avec les multinationales, les politiques agissent dans une logique de gestion des population.
    Ici comme là-bas, VINCI, parmi tant d'autres voit ses intérêts financiers assurer par la destruction d'habitats, la construction d'un mur ou bien d'un aéroport.

    Nous appelons à la solidarité et l'organisation d'actions contre les politiques  xénophobes et raciste de l'état français, contre VINCI et les autres qui seraient impliqués dans les expulsions de Calais et à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

    Nous appelons à écouter et prendre en compte les revendications des habitants de la jungle de Calais.

     

    source: https://www.acipa-ndl.fr/actualites/communiques-de-presse/item/697-premiers-chiffres-serment-du-baton-et-textes-communs-du-mouvement-lus-a-l-arrivee-de-la-manifestation-du-8-octobre

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  • Ajoutée le 30 sept. 2016

    L'historien et démographe français Emmanuel Todd s'énerve un (gros) brin sur la classe politique et la gestion de la France...
    Une punchline : "Hollande est un gros ignare sans aucune conscience de l'Histoire. Fabius, c'est rantanplan qui court d'erreur en erreur. Je ne comprend pas que Moscovici puisse être ministre de quelque chose." #Paf... S'énerver, ça fait parfois du bien...

    source: https://www.youtube.com/watch?v=Ed6L9IjRwDA

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