• Le pasteur Gilbert Nicolas porte plainte contre l'ex-directeur de cabinet du préfet du Finistère. Il avait été matraqué par les CRS lors d'une manifestation d'antifas, le 4 février à Quimper

    Par Pierre FONTANIER

    Gilbert Nicolas, un pasteur, avait été matraqué par des CRS lors d’une manifestation d’antifas, le samedi 4 février à Quimper (Finistère). Il avait témoigné dans nos colonnes (Ouest-France du mardi 7 février). Sur ordre du directeur de cabinet du préfet, les policiers avaient chargé et lui avaient mis trois coups de matraque dans le dos et un au visage, occasionnant deux dents cassées et une blessure aux lèvres. Fin février, il a porté plainte contre le directeur de cabinet.

    Gilbert Nicolas, un pasteur quimpérois, avait été matraqué par des CRS lors d’une manifestation d’antifas contre l’organisation d’une conférence d’extrême-droite organisée par le site Breizh Info, le samedi 4 février aux Halles de Quimper (Finistère). Il avait alors témoigné dans nos colonnes et raconté cette soirée de violences au cours de laquelle il avait reçu trois coups de matraque dans le dos, perdu deux dents et eu les lèvres blessées (Ouest-France du mardi 7 février).

    Dépôt de plainte

    Dans un courrier au procureur de la République de Quimper en date du 27 février, il a porté plainte contre l’ex-directeur de cabinet du préfet Pascal Lelarge, sous-préfet qui représentait l’autorité de l’État le soir de la manifestation et a ordonné aux forces de l’ordre de charger. « Cette inutile et absurde intervention des forces de police manifeste à l’évidence le mépris et la négation des droits fondamentaux. » Gilbert Nicolas a produit deux certificats médicaux détaillant ses blessures et une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours.

    source: http://journal.ouest-france.fr/

     

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  • Le samedi 18 mars à 14h, rendez-vous place de la Bastille pour participer à la Marche pour la 6ème République de la France insoumise ! Partagez cet évènement sur les réseaux sociaux avec les hashtags #18mars2017 et #6eRépublique. 

    Pour tout savoir sur cet évènement, RDV ici : 

     https://18mars2017.fr/

    QUAND
    18/03/2017 de 14:00 à 17:00
    Place de la Bastille
    Paris 75012
    France
    Carte et itinéraires
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  • Frexit, classe ouvrière et socialisme – par Georges Gastaud, secrétaire national du PRCFLa candidature de François Asselineau aux présidentielles a relancé le débat : faut-il « seulement » sortir de l’ et se fixer cet objectif limité, « raisonnable » et « réaliste », sans se soucier d’engager la rupture avec le capitalisme ? Faut-il au contraire viser « d’abord » la rupture avec le capitalisme, la sortie de l’, de l’euro et de l’OTAN intervenant chemin faisant et par-dessus le marché (si du reste elle intervient : car cela ne figure pas au menu des « Etats-Unis socialistes d’ » chers aux héritiers de Trotski…)? Ou bien encore, faut-il, comme le propose le PRCF, articuler une stratégie de «  progressiste » d’emblée articulée sur la rupture avec le capitalisme, c’est-à-dire en clair, orientée vers la révolution socialiste ? Et pour cela promouvoir à la fois l’objectif minimal d’une sortie de l’euro/UE/OTAN et l’objectif stratégique de la transformation socialiste de la France en les associant l’un à l’autre par le truchement d’un programme de transition révolutionnaire axé sur la défense de la paix, l’antifascisme, la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, l’élargissement de la démocratie populaire et la recherche de coopérations internationales élargie à tous les continents ?

    Sortir de l’UE sans rompre avec le capitalisme ?

     

    Il est clair que la première réponse ne peut convenir à des révolutionnaires : le Brexit de droite promu par le parti UKIP et porté par Theresa May ne peut évidemment améliorer durablement le sort des ouvriers britanniques, pas plus que le protectionnisme retors affiché par D. Trump ou par son admiratrice Marine Le Pen n’est susceptible de remettre en selle les millions de cols bleus déclassés par les délocalisations… A moins bien sûr que la classe ouvrière anglaise, dans laquelle les thèmes anticapitalistes refont surface au grand dam des caciques travaillistes, ne réoriente le Brexit dans la bonne direction en retrouvant ses fières traditions combatives : mais dans ce cas, il faut modifier l’hypothèse examinée, car il ne s’agirait plus dès lors d’un Frexit de droite et que l’horizon d’une transformation socialiste de la Grande-Bretagne se dessinerait de nouveau…

    Mais surtout, la situation française est telle que le Frexit ne peut être mené jusqu’au bout que sur des bases d’emblée populaires, progressistes et in fine, anticapitalistes. En effet, le MEDEF, le CAC-40, les banques « françaises », en un mot l’impérialisme « français »*, sont unanimement acquis à la « construction » européenne, à l’ « Union transatlantique », à la « reconfiguration du territoire national », tout cela s’opérant dans une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » (comme y oblige le Traité de Maastricht) : ces orientations ont du reste été écrites noir sur blanc et mises en cohérence dans le manifeste-programme du MEDEF toujours en vigueur intitulé Besoin d’aire (déc. 2011). Qu’importe si ces orientations euro-atlantiques flamboyantes, destinées à obtenir aux oligarques « français » une place au soleil de la mondialisation germano-yankee, débouchent sur le déclassement massif des travailleurs industriels, de la paysannerie laborieuse, des artisans « ubérisés », sur l’humiliante éviction du français au profit du tout-anglais, sur les « coopérations renforcées » avec Berlin, voire sur la fusion des armées allemandes et françaises au sein de l’OTAN, en un mot sur le démontage final de l’Etat-nation qui constitue la feuille de route commune de MM. Gattaz, Macron et Fillon** ? Comme en outre le « Frexit » ne peut guère être porté avec esprit de suite par les « couches moyennes », fussent-elles « altermondialistes », qui hésitent toujours par nature entre le camp du capital (donc de l’UE) et celui du travail (72% des ouvriers ont voté non à l’euro-constitution en 2005 !), il ne reste que la classe ouvrière, et plus généralement, que la classe des travailleurs salariés, pour mener le Frexit jusqu’au bout et avec esprit de conséquence. Alors que le Parti Maastrichtien Unique (PS, LR, EM…) et ses satellites « euro-constructifs » (euro-écolos, euro-« communistes », euro-trotskistes***…) conduit (ou accompagnent en geignant) la casse des conventions collectives, des statuts, du code du Travail, des retraites par répartition, de la Sécu, des services publics, du secteur industriel nationalisé (notamment EDF) pilotés par Berlin/Bruxelles (faut-il d’ailleurs dire Bruxlin ou Berxelles ?), c’est bien pour sauver ses acquis sociaux, pour augmenter les revenus du travail, bref, pour vivre mieux, que la classe laborieuse doit, peut et veut de plus en plus s’extraire de ce broyeur d’acquis, de souverainetés, de libertés et de paix mondiale, qu’est depuis toujours l’UE de par l’essence même de ses traités et des forces de classe qui l’ont construite,.

    La conclusion inévitable est donc que l’orientation sociale du Frexit, son contenu de classe (en clair, quelle classe sociale pilote-t-elle le Frexit et vers quel objectif socio-économique ?) est capitale pour sa réussite elle-même, qui ne peut évidemment se contenter de demi-mesures : à un moment, il faudra bien que la France ouvre la porte de l’euro-prison… et qu’elle la referme derrière elle ! Bien entendu, la sortie de l’euro-UE-OTAN ne peut suffire pour produire la rupture avec le capitalisme pas plus que l’envol d’une fusée à plusieurs étages ne garantit à lui seul que le satellite qu’elle porte à son faîte soit finalement placé correctement sur orbite. Comme disent les mathématiciens, le Frexit est la condition nécessaire, non la condition suffisante d’une sortie du capitalisme, et c’est bien par la sortie de l’UE qu’il faut commencer, à la fois parce qu’on ne peut pas sortir de son pays sans d’abord sortir de sa maison et parce que, de fait, l’idée de reconstituer conjointement l’indépendance nationale et le progrès social est bien plus rassembleuse pour commencer (mais la soif de liberté croît à mesure qu’on y goûte…)  que les

    idées, aujourd’hui très minoritaires, de socialisation des moyens de production, de dictature du prolétariat et de marche vers la société sans classes (idées sans lesquelles le mot « socialisme » est vide de sens). Mais si ce que nous avons énoncé ci-dessus est exact (et nous attendons avec impatience une réfutation appuyée sur des faits !), la relation entre Frexit et rupture avec le capitalisme est bien plus complexe qu’une simple relation mécanique de condition nécessaire à condition suffisante dans laquelle la première se contenterait d’inclure la seconde comme une possibilité formelle. Car on ne peut tout bonnement pas « allumer » l’intérêt des masses populaires, principal support d’un Frexit véritable, allant au bout des choses, sans lier d’emblée ce Frexit à la renationalisation des entreprises privatisées, à la reconstruction de la protection sociale, à la réduction rapide des inégalités criantes, à la reconstruction résolue, menée tambour battant, du produire en France industriel et agricole, c’est-à-dire sans lier le Frexit à toute une série d’objectifs progressistes, antifascistes, anti-impérialistes, qui ne peuvent que heurter tous azimuts les intérêts capitalistes en accusant crûment la dimension de classe aiguë de la « construction européenne » et en marquant a contrario la dimension de classe révolutionnaire d’une sortie par la gauche de l’euro-prison.

    Ce n’est nullement qu’il faille mettre la charrue avant les bœufs, à la manière des gauchistes, en réclamant magiquement, en dehors de tout rapport des forces concrets, « le socialisme tout de suite, sinon rien ! ». En effet, des orientations de ce genre, dans le cadre des rapports de forces idéologiques encore très marqués par le recul de la conscience de classe, ne sont que des incantations, des mots jetés au vent. En réalité, ce babillage « hyper-révolutionnaire » éloigne la classe ouvrière de ce qu’elle doit conquérir de toute nécessité pour effectuer pratiquement la révolution socialiste : le rôle dirigeant dans un vaste rassemblement populaire majoritaire capable d’isoler et de vaincre le grand capital maastrichtien. Au contraire, le babil gauchisant (les mots ne coûtent pas cher et le symbole de la révolution n’est pas le mégaphone

    i

    mpuissant du NPA mais l’alliance des producteurs signifiée par la faucille et par le marteau) isole le prolétariat et abandonne à des fractions de la moyenne bourgeoisie (UPR), voire de la grande (Le Pen), le drapeau de l’union populaire pour tirer la nation des griffes des oligarques. Ce n’est pas la sortie du capitalisme qui est le préalable au Frexit progressiste, car dire cela reviendrait à dire qu’il faut magiquement mettre le satellite sur orbite avant d’avoir fait décoller la « fusée » : mais c’est bien et bien le sens antifasciste, progressiste, ouvrier, populaire, anticapitaliste en un mot, du Frexit qui peut d’emblée allumer l’intérêt de dizaines de millions de « petites gens » ; et pas seulement l’attention de milliers d’intellectuels progressistes, si respectables soient-ils, pour une rupture franche, décidée, « carrée », avec l’UE. En conséquence, la sortie de l’UE/OTAN doit être d’emblée conjuguée à un programme positif et clairement anticapitaliste de progrès social et de nationalisations démocratiques qui permette rapidement aux travailleurs de respirer et de vivre mieux : sans quoi la contre-attaque des adversaires du FREXIT serait terrible, les masses travailleuses ne le défendront pas au moment critique et tout cela aboutira à court terme à atteindre l’objectif mal dissimulé de l’oligarchie : la liquidation pure et simple de la nation (cette dénationalisation ultime de la France figure déjà en filigranes dans le programme de Macron, l’homme du tout-anglais officialisé, de l’hyper-régionalisation, de l’ubérisation générale, du démontage rapide des protections sociales, de la « défense franco-allemande », etc.).

    Contre-épreuve de cette démonstration positive : ni Debout la République ni le FN ne vont jusqu’au FREXIT « carré ». Non seulement le programme du FN est fort timide sur le plan social (la proposition-phare de rétablir la retraite à 60 ans est bidon puisque le FN ne supprimerait pas les 42 annuités et les décotes), mais il ne s’agirait même pas d’un Frexit de plein exercice. MLP ne propose en fait que « la sortie concertée de l’euro » (pas de sortie sans le feu vert d’Angela !), qu’un référendum sur l’UE (comme l’a fait David Cameron, et en se gardant de dire à l’avance ce qu’elle voterait elle-même). Dans la réalité, la « sortie de l’euro » servirait surtout de monnaie d’échange avec les LR dans le cas où le FN ayant conquis l’Elysée, il ne pourrait compter d’emblée sur une majorité de députés FN à l’Assemblée ; si bien qu’il aurait grand besoin pour gouverner des députés LR ou du moins, de leur partie la plus fascisante. Qui ne voit qu’alors le maintien (« provisoire », ben voyons !) de la France dans l’UE/euro, serait la condition du soutien au FN des LR du type « droite forte », le vrai but d’un éventuel bloc gouvernemental FNLR étant alors de « remettre la France en ordre », c’est-à-dire de briser la CGT, de mater les quartiers populaires, de renforcer et de militariser l’Etat policier… tout en demeurant bien sagement dans une pseudo-« Europe des nations » criminalisant le communisme, célébrant ses « racines chrétiennes » (et blanches) et trouvant de nouveaux arrangements impérialistes avec les USA (notamment contre la Chine et les Etats arabes).

    Rompre avec le capitalisme sans sortir de l’UE ?

    affiche du PRCF de 2005 pour le non à toute constitution européenne

    Il est besoin de moins de mots pour réfuter la proposition euro-trotskiste, ainsi que les arguties pseudo-léninistes de certains groupes qui n’ont manifestement rien compris au 7ème Congrès de l’Internationale communiste ainsi qu’au rapport qu’y prononça Dimitrov, le secrétaire général de l’IC fraichement arraché aux geôles hitlériennes. Qui ne voit que refuser de faire campagne sur la sortie de l’UE dans la perspective d’emblée proclamée d’une rupture révolutionnaire avec le capitalisme, c’est, de fait, protéger à la fois l’UE… et le capitalisme ? Qu’importe aux capitalistes que de braves Besancenot, Poutou et autre Nathalie Arthaud s’époumonent aux cris de « à bas le capitalisme ! », et « révolution immédiate », « internationale » et même « permanente » (ce que, soit dit en passant, le trotskisme promet depuis 100 ans sans l’esquisse d’un début de réalisation, et pour cause…). Quand on coupe d’emblée l’objectif de la révolution prolétarienne de toutes les luttes démocratiques, patriotiques et antifascistes (car tous ces milieux minimisent, voire nient la fascisation galopante et la nécessité d’une large mobilisation spécifique contre elle), de la défense de la paix contre l’impérialisme (car les mêmes renvoient dos à dos l’impérialisme US agresseur et, qui « le régime russe », qui « la dictature chinoise », qui « le régime de Damas », qui le Venezuela bolivarien…), de la défense du « produire en France » (considéré

    comme étant d’essence xénophobe alors qu’il est la condition vitale pour que la classe ouvrière, française et immigrée, ne finisse pas massivement déclassée en « plèbe » de type romano-impérial), de la sauvegarde des langues nationales (car sans doute c’est une « ouverture internationaliste » que de laisser l’impérialisme américain imposer partout SA langue et SA « culture » pourrie par le fric !) et de la souveraineté des peuples, comment veut-on que le socialisme puisse prendre corps dans de véritables luttes de masse, comme ce fut invariablement le cas lors des Révolutions chinoise, cubaine, vietnamienne, sans parler de la Révolution d’octobre accomplie sous le drapeau de la paix pour tous et de la terre aux paysans ? Comment veut-on, tout bonnement, catalyser le « tous ensemble » nécessaire pour stopper l’offensive antisociale si l’on nie le cadre national lui-même, ou si l’on refuse de voir combien la « construction européenne » peut – à la manière de critères de convergence au 

    négatif – fédérer les luttes contre les privatisations (travailleurs du public), les délocalisations (travailleurs du privé), l’ubérisation, etc. ? Etranges « matérialistes marxistes » qui, sous couvert de maximalisme verbal, refusent en fait de construire le Front antifasciste, patriotique, populaire et écologique qui peut unir autour des travailleurs l’ensemble des couches populaires et moyennes pour isoler le capital financier, état-major du mode de production capitaliste, et préparer ainsi dans les actes les conditions du renversement général de la classe capitaliste ? Exiger mille fois la lune sans jamais construire la fusée, pire, harceler en permanence ceux qui essaient de construire ladite fusée sans oublier de placer à sa cime le « spoutnik » révolutionnaire, c’est se conduire en mouches du coche, ce meilleur allié, non pas du « petit cheval rouge » qui s’efforce de tracter la charrette, mais de la pente contre-révolutionnaire, qui tire en continu la charrette vers le bas, vers la défaite et le découragement. Pire que pire, abandonner à la réaction le drapeau de la Nation – issu d’une des plus grandes révolutions de l’histoire s’agissant de la France ! -, la Marseillaise (un hymne appelant le peuple à s’armer !), la langue française (porteuse d’un héritage frondeur qui va au minimum de François Villon à Aimé Césaire en passant par Hugo !), voire le produire en France, base d’existence matérielle du prolétariat, c’est abandonner la classe ouvrière au fascisme. C’est ce que n’ont pas craint de faire certains faux communistes qui expliquaient encore il y a peu aux ouvriers raffineurs, épicentre de la lutte contre la Loi Travail, qu’il ne serait pas si grave que certaines raffineries françaises fussent délocalisées dans le tiers-monde « puisque tous les travailleurs sont frères » ? Que dire de ces « généreux » individus qui font de l’internationalisme pseudo-prolétarien sur le dos des ouvriers du « nord » jetés à la rue pour que MM. les capitalistes gagnent encore plus d’argent sur le dos des prolétaires du Sud… tout en aggravant sans cesse les conditions de vie de tout le monde ?

     

    Le seul « argument », mille fois réfuté déjà – mais il n’est pire sourd que qui refuse d’entendre ! – de l’anti-« frexisme » pseudo-révolutionnaire est alors de dire à ceux qui veulent construire une République sociale rompant avec l’UE et en route vers la révolution : « vous êtes d’affreux « étapistes », vous voulez une « démocratie avancée » éludant la révolution, pis, vous voulez refaire le « honteux » compromis historique de 1945 qui a vu des ministres communistes (Thorez, Croizat, Paul, Tillon, excusez du peu…) intégrer un gouvernement présidé par de Gaulle au lieu de lancer bille en tête les FTP et les « milices patriotiques » à la conquête du pouvoir d’Etat (avec l’armée américaine sur le territoire ? Et en prenant le risque irresponsable d’un affrontement mondial immédiat entre les USA, nouvellement doté de l’arme atomique, et l’URSS, victorieuse de Hitler au prix de trente millions de morts ? Notons d’abord que le bilan des ministres communistes de 45-47 n’a rien de honteux. Au contraire, il est proprement glorieux et il a apporté au peuple français ses plus grandes conquêtes depuis 1793 : nationalisation de Renault, d’EDF-GDF, de l’Aéronautique (SNECMA) et des Charbonnages de France, création comités d’entreprise, fondation du CEA et relance du CNRS, rénovation démocratique de l’école, code du travail, droit de vote des femmes, justice spécifique pour les mineurs, généralisation des conventions collectives, statut du mineur et du fonctionnaire, retraites par répartition et, cerise sur le gâteau, Sécurité sociale remboursant les soins médicaux à 100%… Qui dit mieux en l’espace de deux ans de présence combative au gouvernement ? Et qui ne voit, puisque l’on accuse les défenseurs du CNR de « passéisme », que la défense de tous ces « conquis » est au cœur des luttes actuelles où s’affrontent les défenseurs de l’UE et les partisans de nouveaux « Jours heureux » réconciliant démocratie, progrès social et indépendance nationale ?

     

    Mais surtout, ce sont les sectaires et les dogmatiques du « socialisme tout de suite, sinon rien ! », qui télescopent les époques. En guise d’épouvantail réformiste, ils s’inventent en effet une « étape » démocratique, un « compromis historique », une sorte de « troisième voie » interminable entre capitalisme et socialisme qui résulterait selon eux de la stratégie de Frexit progressiste. L’auteur de ces lignes a cent fois expliqué que, précisément, les époques sont différentes. En 45, un compromis historique était possible à l’international (Yalta) et à l’échelle nationale (France, Italie, Belgique…), non seulement pour des raisons de rapport des forces, non seulement parce qu’un objectif de classe non négligeable était d’empêcher Washington de mettre la France sous tutelle directe (AMGOT, monnaie américaine). C’est déjà pour contrer cet objectif antinational que le PCF clandestin s’était rapproché de de Gaulle, isolant ainsi le général Giraud, la marionnette maladivement anticommuniste et néo-pétainiste que voulaient imposer Londres et Washington. A l’époque, un courant politique de masse comme le gaullisme était encore historiquement possible : ce courant, certes bourgeois et impérialiste, pouvait alors « naviguer » entre les deux Grands issus de la guerre, l’américain et le soviétique, pour permettre à la France capitaliste, sortie très affaiblie de la guerre, de tirer son épingle du jeu sur le plan international (en clair, de tenir en respect les Anglo-Saxons tout en restant dans le camp capitaliste). La mission de classe du gaullisme était aussi de préparer les fusions monopolistes qui, à l’époque, devaient alors encore s’opérer principalement à l’échelle nationale. Bref, la grande bourgeoisie – qui n’a jamais été réellement patriote, ni même gaulliste, et qui ne le sera jamais, sa seule patrie étant son tiroir-caisse – pouvait alors miser conjoncturellement sur un courant bourgeois patriotique légitimé par la « France libre ». Et bien sûr elle était aussi forcée de le faire parce que le courant patronal collabo était sorti discrédité de la défaite commune de Hitler et de Pétain. Et ce fut la mission principale du pouvoir gaullo-pompidolien, entre 1958 et 1974, que de constituer avec l’aide de l’Etat ces géants financiers et industriels nationaux que furent Rhône-Poulenc, la BNP, Péchiney-Ugine-Kulhmann, Schneider-Creusot-Loire, etc.

    Or cette ère « nationale » de la grande bourgeoisie hexagonale est pour l’essentiel révolue pour deux raisons.

    Parce que l’URSS est tombée, que les nouveaux rapports de forces entre puissances capitalistes ont globalement desservi l’impérialisme français à l’avantage des USA et de l’Allemagne « unifiée », codirigeants de l’UE libre-échangiste, antirusse et re-colonisatrice des pays de l’Est. Il y a donc moins d’espace géopolitique pour un néo-bonapartisme gaullien (au sens que Marx donne au mot « bonapartisme » dans son 18 Brumaire de Louis Bonaparte) naviguant entre l’Est et l’Ouest. Mais il y avait aussi bien moins d’espace « intérieur » pour des fusions monopolistiques purement nationales : à l’heure de la mondialisation américaine et de l’Europe allemande, la concentration capitaliste s’opère en effet au minimum à l’échelle continentale et transcontinentale : Renault-Nissan, PSA/Opel, Alsthom/General Electrics, France-Télécom/ « Orange », etc. D’où le « besoin d’aire » de l’oligarchie patronale « française » (dans le temps on osait dire : « espace vital » ou « Lebensraum »). D’où la germanophilie mâtinée d’atlantisme de « notre » bourgeoisie profondément honteuse de ce qui fait notre fierté, les acquis sociaux, et qu’elle nomme dédaigneusement l’ « exception française ». D’où le basculement des oligarques et de tous les snobs qui la courtisent à l’English Mother Tongue (l’anglais langue maternelle). D’où ce couple morbide que forment la xénophobie d’Etat et de l’auto-phobie nationale dont nous avons révélé les racines de classe dans un autre article. Si bien qu’aujourd’hui, si les bases d’une union du peuple de France formée contre le grand capital et centrée sur la classe travailleuse existent plus que jamais (ce que le PRCF nomme le FR.APPE), les bases d’un compromis historique « national » du type de celui qui se forma très brièvement en 1945, où le rôle dominant était tenu par le Général, et dont le socialisme n’était pas l’objectif à court terme, se sont effilochées. Aujourd’hui, la reconstitution des acquis sociaux du CNR et la sortie connexe de l’UE atlantique qu’impose cette reconstitution ne pourraient conduire qu’à de rapides et brutaux affrontements de classes entre le bloc populaire conduit par la classe ouvrière et le bloc maastrichtien de plus en plus fascisant conduit par l’oligarchie hexagonale et par ses alliés extérieurs (notamment, l’Axe Washington-Berlin). Ainsi, non seulement le Frexit progressiste n’ajournerait pas sine die le socialisme pour la France, mais – si les communistes et les syndicalistes de classe jouent vraiment leur rôle – il rapprocherait au contraire, de manière concrète et sur des bases de masse, la « lutte finale » entre capital et travail, entre capitalisme et socialisme.

    En en mot, ceux qui ne voient, à droite « que » la sortie neutre,  « raisonnable », comme dit M. Dupont-Aignan, de l’euro-destruction nationale et ceux qui, « à gauche » refusent d’affronter l’UE sous couvert de « socialisme tout de suite sinon rien », commettent la même erreur antidialectique. Incapables de voir les choses dans leur dynamique et leurs interactions dialectiques, il refusent de voir que :

    • le Frexit lui-même nécessite – pour être mené jusqu’au bout, la rupture effective avec l’euro-UE-OTAN – d’être porté par un programme franchement progressiste de transition révolutionnaire, donc par un parti communiste centré sur le monde du travail et associant le drapeau rouge au drapeau tricolore ; bref le contraire du « ni droite ni gauche » de plusieurs groupes souverainistes actuels qui croient ainsi sortir du « système » alors même que ledit système fait tout pour mettre en place un second tour Le Pen/Macron qui oblitèrerait la vieille opposition du camp réactionnaire et du camp progressiste. Alors que notre tâche est de faire à nouveau coïncider camp progressiste, camp capitaliste et camp anti-UE (comme à l’époque où existait un vrai PCF).
    • la dynamique du Frexit devra, pour gagner, pour ne pas être rapidement balayée par les forces euro-atlantiques internes et externes, s’appuyer sur une dynamique de classe dont le terme sera, soit le socialisme, soit l’euro-dissolution de la France et la fascisation de l’Europe occidentale ; car sans cette orientation violente, la classe dominante ne saurait durablement imposer ce viol sanglant des peuples que serait la création de l’Empire euro-atlantique sur la ruine des Etats-nations nés de la Révolution française, de l’insurrection nationale grecque contre les Ottomans, du Printemps des peuples de 1848 et du Risorgimento italien. Plus que jamais patriotisme républicain et internationalisme prolétarien de nouvelle génération convergent tant il est vrai que, pour parachever la mise en place de l’Empire euro-atlantique ultraréactionnaire, il est nécessaire de liquider le pays de la Révolution jacobine comme a déjà été liquidé l’Etat hérité de la Révolution bolchévique.

    C’est pourquoi concrètement les militants communistes doivent tout à la fois saisir les occasions de faire germer « en bas » l’alliance euro-critique, anti-FN et anti-OTAN du drapeau rouge et du drapeau tricolore (tel est le sens de l’appui critique, mais franc et dynamique, que le PRCF apporte à la candidature Mélenchon), de déployer l’unité d’action communiste, de promouvoir un programme communiste commun de Frexit progressiste. Ce pourquoi il faut s’adresser, non aux euro-trotskistes qui protègent « de gauche » la « construction européenne », non aux souverainistes de droite qui combattent les communistes ou qui veulent les mettre à la remorque, mais à la classe ouvrière, aux syndicalistes de classe, aux patriotes antifascistes, à tous ceux qui acceptent les « deux drapeaux » en rejetant catégoriquement l’oriflamme bleu marine et le drapeau impérial de l’UE atlantique. Ainsi remettra-t-on définitivement « le monde du travail au centre de la vie nationale », comme le prescrivait le programme du CNR intitulé Les Jours heureux.

     


    * cette réalité n’en est pas moins une contradiction dans les termes : ce qui ne surprendra pas les dialecticiens !

    ** Et aussi, en réalité, de B. Hamon, lequel est, soit bien naïf, soit suprêmement rusé…

    ***nous disons « euro-trotskistes » car apparemment, il existe aussi désormais en France, des militants de tradition trotskiste qui sont opposés à l’UE : tant mieux évidemment.

    Georges Gastaud est auteur notamment de

    • Lettre ouverte aux bons français qui assassinent la France, Le Temps des Cerises, 2005
    • Patriotisme et Internationalisme, 2010, edition du CISC
    • Marxisme et Universalisme, Classes, Nations, Humanité, 2015, Delga
    • Lumières Communes, Traité de philosophie à la lumière du matérialisme dialectique, 2016, Delga
    • Mondialisation capitaliste et projet communiste, Le temps des cerises, 1997

     

    source: initiative-communiste.fr

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  • Agents des piscines de Brest. Le bras de fer se poursuit, les désagréments continuent  (LT 17/03/2017)Une trentaine d'agents des piscines sur les 55 répertoriés à Brest se sont rassemblés devant la piscine Foch où se disputait, hier, le championnat de France militaire.

     
    Le conflit dure et continue à faire grogner autour des cinq piscines municipales brestoises. En grève depuis une semaine, le personnel des piscines maintient son volet de revendications qui, selon le syndicat Force Ouvrière, n'est toujours pas pris en considération. Ça commence à râler autour des piscines de la ville en proie à des perturbations importantes depuis une semaine. Portes fermées, cours annulés... Le bras de fer, initié depuis plus d'un an, a conduit à cette semaine de débrayages et fermetures. En jeu, la question de l'aménagement du temps de travail (ATT), « toujours pas en place depuis la loi de 2005 », regrette Bernard Fabrice pour FO. Dans la balance également, la question des cinq agents contractuels qui travaillent depuis plus de cinq ans, toujours sans embauche. Et enfin, la question des agents d'entretien de Recouvrance qui n'ont pas disposé, contrairement aux maîtres-nageurs, de la nouvelle bonification indiciaire (NBI), le quartier étant classé en zone prioritaire. « Pourquoi échappent-ils à ce réajustement indiciaire ? », se demande encore le porte-parole du syndicat.

      source: letelegramme.fr
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  • Ce soir, à 20 h, au Cinéma Les Studios-rue Jean Jaurès à Brest, projection du documentaire « Aube Dorée : une affaire personnelle », un film qui met à nu les néonazis grecs, en présence de la réalisatrice Angélique Kourounis, journaliste, correspondante en Grèce. L'association Bretagne-Grèce Solidarité Santé, en lien avec des dispensaires et centres sociaux autogérés en Grèce, organise la tournée de ce film en Bretagne. Une collecte de médicaments sera organisée lors de cette soirée. Contact : courrier électronique, aveclesgrecs.brest@gmail.com

    Pour + d'info: cliquer ICI
     
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  • Morlaix-Hotel des impôts incendié: excuses de la FNSEA réclamées (LT 17/03/2017)

    Comme c'est le cas chaque troisième samedi du mois, le tocsin sonnera à nouveau, samedi, à midi, au kiosque, place des Otages. Le collectif citoyen qui porte cette initiative continue de réclamer « que s'ouvre enfin le procès des auteurs de la casse de l'hôtel des impôts de Morlaix » (le 18 septembre 2014), ainsi que « leur condamnation ». Par ailleurs, alors que le congrès de la FNSEA aura lieu fin mars à Brest, le collectif « demande au syndicat de venir présenter des excuses, samedi, à Morlaix, afin de lever le doute sur d'éventuelles complicités avec les auteurs toujours impunis à ce jour ». « La FNSEA ouvrirait ainsi la voie à une possible réconciliation avec la population qui ne supporte plus ces dommages graves et répétés dont la réparation lui incombe par le biais de ses impôts ».

    source: letelegramme.fr
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  • Abattoir de Pont-Croix. Les éleveurs à la rescousse  (LT 17/03/2017) 

    Paul Guéguen (au fond) aux côtés des représentants de la chambre d'agriculture du Finistère.

     
    par Marie-Line Quéau

    La fermeture définitive de l'abattoir public de Pont-Croix (29) est actée au 31 mars. À deux semaines de l'échéance, une société coopérative est en train de se monter pour conserver actif cet outil de proximité. Il y a exactement un mois, une réunion de la dernière chance se tenait à Poullan-sur-Mer, à l'invitation de la chambre d'agriculture. Éleveurs et élus locaux étaient invités à prendre connaissance d'une étude de marché, réalisée par la chambre, qui mettait en lumière le potentiel en matière de production pour une filière viande origine Ouest-Cornouaille. L'étude passait au tamis l'outil que peut constituer l'abattoir intercommunal de Pont-Croix pour cette filière.
     
    Reprise des cinq salariés
     
    Le volume potentiel de la filière (530 t/an), serait-il suffisant pour assurer la pérennité de l'outil, sachant que, pour cela, il faudrait investir ? L'étude concluait par un oui, mais avec l'engagement fort des professionnels du territoire et une ambition politique locale. Si les élus ont majoritairement voté contre le maintien de cet outil en gros déficit (à bulletins secrets donc, on en ignore le nombre et les noms), une vingtaine d'éleveurs du territoire ont décidé de relever le gant. Au lendemain de la réunion de Poullan et soutenus par Paul Guéguen, maire de Confort-Meilars et élu communautaire soucieux de conserver cet outil de proximité, ils ont jeté les bases d'une Société coopérative d'intérêt collectif (Scic). Une coopérative de production qui réunirait tous les acteurs volontaires de la filière locale (éleveurs, bouchers, acheteurs publics et privés, distributeurs...). Cette Scic, qui pourrait bénéficier d'aides publiques, se porterait alors acquéreur de l'abattoir avec reprise des cinq salariés, qui pourront être partie prenante de la coopérative.
     
    Négocier les délais
     
    L'annonce récente des difficultés foncières et financières que rencontre le projet de nouvel abattoir public au Faou, qui ne verra le jour, au mieux, qu'en 2019 (Le Télégramme du 13 mars), renforce les éleveurs ouest-cornouaillais dans leur choix. « D'autant qu'avec un investissement à près de 6 M€, qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y aura pas d'incidence sur les tarifs au Faou ! », plaide Paul Guéguen. Un élu qui a désormais la tâche de convaincre ses homologues de la communauté de communes du Cap-Sizun de retarder la fermeture de l'abattoir, pour ne pas rompre l'activité. Il le sait bien, les deux semaines qui restent ne seront pas suffisantes pour finaliser le montage administratif de la Scic, qui devra ensuite obtenir l'agrément sanitaire pour exploiter l'abattoir.

     
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  • Quimperlé. Psychiatrie : dialogues de sourds (OF.fr -16/03/2017)

    Hier, à Kerglanchard, l'hôpital psychiatrique de Quimperlé, la rencontre entre le personnel et la direction a tourné court. CGT et CFDT ont boycotté la réunion.

    L’annonce, en janvier, du gel de 25 lits sur le pôle psychiatrie inquiètent les salariés qui se posent des questions sur leur avenir. Hier, à Kerglanchard, lors du comité technique d’établissement, la rencontre entre le personnel et la direction était tendue. À tel point que CGT et CFDT ont décidé de la boycotter.

    Premier point évoqué par le personnel, la pénurie médicale mise en avant par la direction. « Cette pénurie, ayant, d’après les médecins, précise le personnel en introduction à la réunion, une incidence sur les prises en soins, la rédaction des certificats d’hospitalisations sous contraintes et les astreintes de sécurité. »

    Le personnel dénonce « une situation incertaine et irrespectueuse qui ne fait que majorer un climat de tension. Les infirmiers du pôle se débrouillent depuis longtemps en autonomie relative, flirtant dangereusement avec les limites de leur rôle propre. Les psychiatres n’engageant plus leurs responsabilités, ne voulant plus être « dérangés » pendant leurs astreintes. Sans la réorganisation de l’équipe médicale et la création d’un temps supplémentaire de psychologue clinicien, le redéploiement infirmier sur l’ambulatoire ne suffira pas. »

    De son côté, la direction a rappelé la pénurie de médecin tout en assurant comprendre « les inquiétudes du personnel ». Sur le fond, la direction parle de « dispositif transitoire », et prône un système « d’astreinte partagée territoriale ».

    source: ouest-france.fr

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  • Billet Rouge-Hue Macron! – Par Floréal (PRCF)

    Pitoyable Robert  ! Après avoir « muté », détruit et dénaturé ce qui s’appelle encore (pour combien de temps ?) le « PCF » (alias section hexagonale du PGE), le micro-Gorbatchev français en arrive désormais, cf l’article ci-dessous, à rallier « En Marche », c’est le cas de le dire, le TGV néolibéral de  ! En échange de quoi ?

    D’une loi « sur la moralisation de la vie politique », le gadget pour enfants sages que, pour « rosir » son allégeance à Macron, le chouchou de la finance et des médias, Bayrou avait déjà obtenu de Macron… Comme si l’on pouvait « moraliser » le capitalisme monopoliste d’État où, sous le masque du « libéralisme », les gouvernants passent sans cesse, COMME l’a fait MACRON LUI-MÊME (ex-commis de Rothschild devenu ministre de l’économie de Hollande) des transnationales à l’appareil d’État et retour… Mais qui croira que la loi « éthique » Hue-Bayrou-Macron, ne sera pas contournée aussi vite que celles qui l’ont précédée ? Et surtout, qui croira que cette loi-gadget soit l’objet véritable du « donnant-donnant » (faut-il dire du « deal » pour être compris d’un Macron qui préfère notoirement le business-Globish à la langue d’Aragon, honteusement allégué par Hue) soit l’objet véritable de la transaction politique entre Hue et Macron ?

    Car le « rénovateur communiste » Hue nous a déjà habitués à ce genre d’ « exigence forte » envers ses suzerains sociaux-libéraux. Rappelons que Hue, qui enchaîna durant cinq ans le PCF au gouvernement Jospin (privatisations massives, passage au funeste euro, guerre contre la Yougoslavie…), a fini par déserter son parti pour devenir… sénateur sur une liste PS ! Dans le but de « rénover le communisme », vraiment ? Ou dans celui, combien plus terre à terre, de vivre une retraite dorée ? Pendant ce temps, le PS au pouvoir s’acharnait avec Sarko sur celle des travailleurs ?

    Hue, Braouézec, Gayssot, et avant eux Fiszbin, Elleinstein, Juquin, Sainjon, Fiterman (qui a fini à la direction du PS)… Décidément, le PCF muté n’en finit pas de secréter des dirigeants félons qui, après avoir « muté », « rénové » et « refondé » le communisme (reproduisant en petit ce que leur ami « Gorby » a fait à très grande échelle : liquider les positions communistes), finissent toujours plus à droite. Jadis ils se contentaient du PS. Mais cette boutique est en crise. Alors ils courent vers Macron quand ce n’est pas plus à droite encore (comme l’a fait Llabres à Toulouse). Voire vers l’extrême-droite en plein essor comme cet ex-dirigeant départemental du PCF devenu porte-parole du FN à Lens…

    Mais où diantre sont donc passés les Cachin, Sémard, Thorez, Duclos, Croizat et autre Martha Desrumeaux que promouvait sans cesse le vrai PCF à l’époque lointaine où ce parti, aujourd’hui décommunisé, se réclamait du léninisme, de l’opposition à l’UE et de l’internationalisme prolétarien ? Telle ligne, tels dirigeants…

    Camarades communistes, interrogeons-nous vraiment sur cette dérive déshonorante qui sème le désarroi chez les communistes, dans le peuple et dans ce qui subsiste de l’électorat PCF. D’autant qu’à l’heure actuelle, les dirigeants du PCF Laurent et Chassaigne qui sont censés défendre la candidature Mélenchon, ne cessent de lancer des « forums », des « pétitions » et de « appels » dont le but réel, sous le verbiage « unitaire », est de tacler la candidature insoumise pour rabattre sur Hamon… et sur les (de moins en moins) juteux accords de désistement législatifs avec le PS. Lutte des classes ou lutte des places, comme disent les militants ouvriers ?

    Ensemble, défendons la candidature insoumise, qu’avait d’ailleurs décidé de soutenir une majorité de cartés PCF.

    Allons aux usines avec un programme de Frexit progressiste et de lutte pour le socialisme.

    Appelons les travailleurs à lutter sans attendre les élections.

    Sur la base de l’unité d’action des communistes pour les quatre sorties, (euro, UE, OTAN, capitalisme), reconstruisons un vrai parti communiste pour qu’émerge une France Franchement Insoumise à la fois au FN et à l’UE du capital.

    Sans rien attendre de bon, de loyal et de CLAIR des Hue, Braouézec et Cie.

    Ni d’ailleurs de ceux qui leur ont succédé à la tête du parti muté et dont nul ne jurera que demain, ils ne passeront pas ouvertement comme leurs tristes prédécesseurs euro-mutés, à la social-démocratie DÉCLARÉE.


    Document tiré du « Point » 

    Robert Hue se met En marche !

    L’ancien refondateur du PC, « progressiste de gauche », a officialisé son soutien à Macron. Par peur du Front national. Mais pas seulement.

    PAR LE POINT.FR

    On le pressentait depuis le 2 mars, Robert Hue, ancien communiste, a officialisé son ralliement à Emmanuel Macron. Au début du mois, le fondateur de Mouvement unitaire progressiste avait publié un communiqué où il expliquait ce qui le rapprochait et ce qui le séparait du leader d’En marche !, le candidat attrape-tout. Hue se disait bien sûr effrayé par la perspective d’un second tour Fillon/Le Pen. Aussi séduit par la promesse de « renouveau démocratique » incarnée par l’ancien ministre de l’Économie que rebuté par « ses aspirations libérales ».

    Condition

    Il assortissait donc son éventuel ralliement d’une question : « Je demande à Emmanuel Macron s’il est prêt à introduire explicitement dans son projet une loi majeure portant sur l’éthique et la transparence des finances, et tout particulièrement sur l’évaluation et le contrôle de l’action publique, concernant l’utilisation des fonds publics accordés aux entreprises privées et publiques. »

    Ce vendredi matin, Robert Hue a définitivement franchi le Rubicon. Il s’en explique dans une tribune publiée par Le Monde. C’est bien la perspective d’une victoire de la droite dure, soit sous sa forme « radicalisée », sous-entendu François Fillon, soit sa forme extrême lepéniste, qui pousse l’ancien candidat du PC à l’élection présidentielle de 1995 à rejoindre l’ancien conseiller de François Hollande. « Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat… » écrit-il, citant Louis Aragon. Mais ce n’est pas seulement cette crainte qui motive sa décision. Le candidat a accepté sa demande du 2 mars et s’engage à faire cette loi de moralisation de la vie publique, demandée aussi par François Bayrou. « L’accord d’Emmanuel Macron d’intégrer à son projet cette proposition me paraît être une contribution économique et sociale majeure au rétablissement de la confiance avec les citoyennes et citoyens français. »

    Désarroi

    En ce sens, le « progressiste de gauche » va plus loin que Patrick Braouezec, un autre ex-refondateur du Parti communiste, membre du Front de gauche. Il a apporté son soutien au candidat En marche ! parce qu’il ne voulait pas le 24 avril regretter un autre choix : « Comme Daniel Cohn-Bendit, je pense qu’Emmanuel Macron est le seul candidat à permettre de ne pas se retrouver devant cette situation et d’éviter que les gens subissent une politique rétrograde. »

    Mais le président de la Plaine commune (communauté de communes de Seine-Saint-Denis) a appelé lors des législatives à voter pour des candidats PCF ou Front de gauche pour peser à l’Assemblée nationale et à poursuivre les luttes après le 18 juin. Un appel qui en disait long sur l’extrême désarroi de la gauche dans cette présidentielle décidément inédite.

     

    source:initiative-communiste.fr

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  • Les échanges entre les agents et la direction de l'hôpital ont parfois été vifs.
     

     
    Projet de fusion (*), fermeture provisoire de 25 lits en psychiatrie... Le centre hospitalier traverse en ce moment une période agitée. Hier, c'est le personnel soignant de Kerglanchard qui est intervenu, haut et fort, lors d'un comité technique d'établissement (CTE).
     
    Annoncée fin janvier, la fermeture provisoire de 25 lits en psychiatrie devrait progressivement entrer en vigueur dès lundi prochain. Pourquoi une telle mesure ? « Parce que l'établissement de Kerglanchard manque de médecins. Il est de notre responsabilité d'adapter l'activité en fonction du nombre de praticiens disponibles et surtout de préserver la qualité des soins, de progéger les patients. Et cette mesure n'est que provisoire », n'a de cesse de rappeler Carole Brision, directrice de l'hôpital, depuis un mois et demi.
     
    Le début de la fin de Kerglanchard ?
     
    Ce discours est loin de convaincre les agents hospitaliers qui voient dans cette affaire « le début de la fin » de la psychiatrie à Quimperlé au profit de Charcot, l'établissement spécialisé voisin, implanté à Caudan. Hier ces mêmes agents, réunis au sein d'un collectif CGT-CFDT ont profité d'un comité technique d'établissement pour dire ce qu'ils pensaient de ces fermetures tout en faisant des propositions.
     
    Un manque de concertation
     
    « Depuis l'annonce sans concertation des équipes soignantes du gel des 25 lits, les patients et les équipes pluridisciplinaires s'inquiètent de leur devenir ainsi que celui du pôle (...). Face à cette situation, un collectif de soignants s'est mobilisé afin de pouvoir maintenir l'offre de soins de manière optimale. Il a, en outre, été proposé de travailler sur une nouvelle organisation médicale qui permettrait, dans l'attente d'un renfort médical, de maintenir ces lits menacés de fermeture. La direction, le chef de pôle et les cadres des services en ont été informés. Un conseil de pôle exceptionnel dans le but de trouver d'autres alternatives a été demandé. Ces propositions restent, à ce jour sans réponse (...). Pendant ce temps, les annonces des plus fantaisistes et contradictoires concernant une réorganisation du travail ainsi que le redéploiement des personnels soignants nous ont été faites par l'encadrement. Cette situation irrespectueuse ne fait que majorer un climat de tension (...). Les infirmiers du pôle se débrouillent depuis longtemps en autonomie relative, flirtant dangereusement avec les limites de leur rôle propre, les psychiatres n'engageant plus leurs responsabilités, ne voulant plus " être dérangés " pendant leurs astreintes. Sans la réorganisation de l'équipe médicale, le redéploiement infirmier sur l'ambulatoire ne suffira pas (...) ».
     
    Un appel à manifester mardi
     
    Et de conclure : « Notre objectif n'est évidemment pas le délitement de la psychiatrie à Quimperlé. Mais nous souhaitons participer activement à l'organisation du pôle. Nous exigeons pour cela d'être convié à toutes les réunions d'organisation. Réponse de Thierry Gramond-Rius, directeur de l'hôpital de Lorient. « J'entends vos difficultés. Nous avons des contacts avec des médecins afin qu'ils viennent à Quimperlé (...) Le départ de Kerglanchard pour Charcot n'est pas négociable. Kerglanchard dispose de richesses et d'espaces qui n'existent pas à Charcot et qui sont à développer ici ». Les agents ont ensuite quitté la réunion. Prochain rendez-vous mardi, avec la réunion du conseil de surveillance. « L'occasion pour le personnel d'évoquer en direct leur quotidien, au président de l'instance, Michaël Quernez, par ailleurs maire, et aux médecins », tonne la CFDT. * À compter du 1er janvier 2018, les hôpitaux de Lorient, Quimperlé, Port-Louis-Riantec et Le Faouët ne devraient former qu'un seul établissement de santé.
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