• RENCONTRES PROGRESSISTES FRANCHEMENT EURO-CRITIQUES

    1er avril 2017, – De 15h à 17h                                60èmeanniversaire du Traité de Rome

    Salle du Maltais rouge 40 rue de Malte (11e) à Paris.                    

     

    Échanges politiques organisés à l’initiative du Pôle de Renaissance Communiste en France, du Mouvement pour le Socialisme du 21ème siècle et les Clubs Penser la France.

    Le 25 mars 1957, le Traité de Rome officialisa la marche à l’intégration euro-atlantique de l’Europe occidentale.

      affiche du PRCF-2005

    Depuis lors, les traités supranationaux et néolibéraux qui se sont succédé (notamment le Traité de Maastricht, les accords d’intégration à l’UE des ex-pays socialistes de l’Est, le Traité de Lisbonne et le Pacte budgétaire…) ont encore aggravé les aspects négatifs de cette « construction » européenne et atlantique. Partout, les acquis sociaux, les souverainetés nationales, les emplois industriels et agricoles sont détruits. Partout, les possibilités d’alternative progressiste passent par les fourches caudines de l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». Partout, ce sont les extrêmes droites et les communautarismes rétrogrades qui prospèrent là où l’on nous promettait la prospérité économique partagée et des échanges économiques et culturels équilibrés. Quant à la paix, l’UE, appariée à l’OTAN, la menace gravement en s’inscrivant totalement dans la politique atlantique de confrontation avec la Russie.

    Pour débattre librement et sans préjugé d’une éventuelle sortie progressiste de la France hors de l’euro, de l’UE et de l’OTAN, le PRCF, le MS 21, les Clubs Penser la France, s’associent avec le concours de la Gauche républicaine et du Front syndical de classe.

    Par-delà les fausses alternances thatchériennes ou carrément fascisantes, venez débattre des conditions d’une véritable politique progressiste de progrès social, de laïcité républicaine, de paix, de souveraineté des peuples et de coopération internationale le 1er avril à Paris, salle Le Maltais rouge, 40 rue de Malte dans le 11e de 15h à 17h.

    Communiqué du PRCF – 24 mars 2017


    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Environ 5000 personnes ont défilé dans Roscoff.Environ 5000 personnes ont défilé dans Roscoff.

    Organisée en soutien au personnel du centre de Perharidy, menacé par une réforme du financement des soins, la marche citoyenne prévue ce samedi matin a rassemblé quelque 5 000 personnes à Roscoff (Finistère).

    Après une pétition sur change.org ayant réuni près de 9 000 signataires, les organisateurs espéraient beaucoup de monde à la marche citoyenne en soutien au personnel du centre de Perharidy. Pari réussi : ils étaient environ 5 000 ce samedi à 10 h 30, au départ de la gare de Roscoff !

    Le vieux port noir de monde pendant les prises de parole. Le vieux port noir de monde pendant les prises de parole. | Photo Ouest-France

    La mobilisation est très forte depuis l’annonce, en fin d’année dernière, d’une réforme du financement pour les établissements de soins de suite et réadaptation (SSR).

    Le centre de Perharidy est à la pointe dans le traitement de la mucoviscidose.
    Le centre de Perharidy est à la pointe dans le traitement de la mucoviscidose. 

    Si elle est appliquée en l’état, le centre pourrait voir son budget amputé de 33 % sur cinq ans. « Le nouveau mode de calcul ne valorise qu’une seule pathologie, ne tenant donc aucun compte des autres soins réalisés », explique l’intersyndicale CFDT-CFE-CGC-CGT-Sud de la Fondation Ildys, citant l’exemple « d’un patient obèse, amputé et dialysé ».

    Avec un très probable impact sur la masse salariale, 600 salariés à Roscoff, sans compter les emplois indirects.

    « Ce centre, c'est l'image de Roscoff !  »

    Samedi matin, dans les rues de Roscoff, ils étaient sans doute tous là, ou presque, ainsi que leur famille et proches. « J’ai des amis qui y travaillent, donc je les soutiens », raconte Fabien, de Saint-Pol. Mais ce centre, c’est plus encore : « Comme la station biologique, c’est l’image de Roscoff ! »

    "Perharidy, c'est la vie !", selon cette petite fille. "Perharidy, c'est la vie !", selon cette petite fille. 

    Dans les rangs du tranquille cortège, le consensus est total. Syndicats, élus, direction, conseil d’administration de la fondation Ildys, soignants, patients… « Ensemble, sans clivage pour une cause juste : défendre un site d’exception pour les soins d’exception prodigués à nos enfants et nos familles », souligne Nicolas Floch, maire de Saint-Pol-de-Léon.

    Parmi les élus, Nicolas Floch (maire de Saint-Pol), Joseph Seité (maire de Roscoff), Maël de Calan (conseiller départemental). Parmi les élus, Nicolas Floch (maire de Saint-Pol), Joseph Seité (maire de Roscoff), Maël de Calan (conseiller départemental).

    Stéfano De Blasio, délégué Sud, syndicat majoritaire à la fondation Ildys, « n’avait pas de doute sur cette participation massive, car je sais qu’il existe une histoire commune, je dirais même une histoire d’amour, entre le centre de Perharidy et la population. Et elle n’est pas près de s’arrêter ».

    Adrien Kervella, président de la fondation Ildys, Hélène Blaize, directeur général et Stéfano De Blasio, délégué Sud, syndicat majoritaire à la fondation Ildys. Adrien Kervella, président de la fondation Ildys, Hélène Blaize, directeur général et Stéfano De Blasio, délégué Sud, syndicat majoritaire à la fondation Ildys.

    L’intersyndicale « demande au gouvernement que la dotation modulée à l’activité, telle qu’elle est mise en place depuis le 1er mars, soit abandonnée ou modifiée pour les SSR spécialisés comme le centre de Perharidy ».

    source: ouest-france.fr

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Roscoff. Au moins 5.000 manifestants pour... par Letelegramme

    Au moins 5.000 personnes se sont réunies ce samedi matin, à Roscoff (29), en soutien au centre de Perharidy. Les conséquences de la réforme du financement des activités des soins de suite et de réadaptation font craindre la disparition du centre. Et ce, malgré des spécificités largement reconnues.

    Roscoff. Au moins 5.000 manifestants pour soutenir Perharidy  (LT.fr-25/03/2017)

    Le cortège, réuni près de la gare, a ensuite pris la direction du port en passant par la ville. Dans la foule, des habitants du secteur, des patients, des soignants qui, tous, n'imaginent pas la fermeture du centre qui a fait sa réputation sur la pédiatrie et les soins apportés aux malades de la mucoviscidose.

    Roscoff. Au moins 5.000 manifestants pour soutenir Perharidy  (LT.fr-25/03/2017)

    Le maire de la ville, Joseph Séité, le président de la communauté de communes, Nicolas Floch, ainsi que l'ensemble des syndicats ont pris la parole pour rappeler la valeur pour le territoire, en terme de soins et d'emplois, du centre. C'est le président de la Fondation Ildys, Adrien Kervella, qui a conclu en appelant a rester vigilant malgré les bons signaux reçus ces derniers jours. L'ensemble des acteurs restent mobilisés.
     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Roscoff : au moins 5 000 manifestants pour défendre le centre de Perharidy Grosse mobilisation en soutien au centre de rééducation de Perharidy à Roscoff

    Au moins 5 000 personnes ont manifesté ce samedi matin, à Roscoff (29). C'était une très grosse manifestation de soutien au centre de Perharidy. Les manifestants dénoncent la réforme du financement des activités des soins de suite et de réadaptation, qui menacerait le centre. 

    C'est une véritable démonstration de force de la part des habitants de la région de Roscoff. Ils étaient 5 000 à battre le pavé dans le calme, en soutien au centre de rééducation de Perharidy, ce samedi matin. Parmi eux, des élus, des représentants syndicaux, du personnel du centre de rééducation et donc des habitants de la région.

    Suite à la réforme du financement des activités de soins de suite et de réadaptation, tous s'inquiètent pour l'avenir du site de Perharidy. 

    Pourquoi manifestent-ils?

    Un nouveau système de tarification à l'activité (T2A) va entrer en vigueur pour financer les centres de rééducation. Il se base sur des groupes homogènes de malades pour mesurer l'activité des sites et ensuite fixer leur budget. Ce modèle est déjà en place dans les hôpitaux depuis 2005.

    Dans ces centres, comme Perharidy, Kerpape ou Tréboul ou Trestel, ce type de tarification pose question, car ils n'accueillent pas de groupes de patients homogènes. Ils offrent des soins adaptés, individualisés qui coûtent cher. 

    Avec ce nouveau mode de financement, le centre de Perharidy pourrait voir son budget amputé de 33 % sur cinq ans
    600 personnes travaillent sur ce site.

    La Bretagne en pointe au niveau de ces établissements de rééducation.

    Dans les domaines du handicap, de la rééducation et de la réadaptation fonctionnelle, peu de régions françaises peuvent compter sur autant de sites reconnus : Kerpape à Ploemeur (56), Perharidy à Roscoff (29), Tréboul à Douarnenez (29), Trestel, à Trévou-Tréguignec (22), Bodiffé à Plémet (22), clinique Saint-Yves à Rennes... Ils développent des savoir-faire uniques : Kerpape est aujourd'hui le plus grand centre de rééducation fonctionnelle d'Europe ; Perharidy occupe une place majeure dans la lutte contre la mucoviscidose chez les enfants et les adultes, les maladies cardio-vasculaires. A Saint-Yves à Rennes, on accueille les patients pour de la rééducation digestive et nutritionnelle. 

    source: france3-bretagne
     
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Ecosse et Brexit - "Le Parti national écossais et sa politique de classe", Editorial du Morning Star (solidinter-pcf 20/03/2017)

    Editorial du « Morning Star », quotidien socialiste britannique (proche du Parti communiste de Grande-Bretagne), traduction MlN pour « Solidarité internationale PCF – Vive le PCF », 20 mars 2017 

    Notre journal s’honore de son histoire dans la défense des droits nationaux et démocratiques des peuples écossais et gallois.

    Dans un Etat multinational, un niveau d’autonomie nationale est vital pour tout peuple désireux d’exprimer une identité et une culture propres et distinctes. En tant que nations, l’Ecosse et le Pays de Galles ont le droit à la détermination de leur avenir, jusqu’à envisager une séparation d’avec l’Angleterre ou la Grande-Bretagne.

    Ce sont des questions de principe auxquelles nous adhérons sans conditions.

    Cependant, les questions de quand et comment un peuple doit exercer ses droits sont matière à appréciation. Comme Lénine l’a posé, défendre le droit au divorce n’est pas équivalent à demander qu’un couple en particulier  – sinon tous les couples – divorcent.

    Pour les socialistes et les communistes, le combat pour la justice sociale et la transformation de la société sont des considérations primordiales. La séparation de l’Ecosse de la Grande-Bretagne aiderait-elle la classe ouvrière à atteindre une société radicalement plus juste ? Cela amènerait-il le peuple d’Ecosse – sans parler de ceux d’Angleterre et du Pays de Galles – plus avant sur la voie d’une société socialiste ? Cela aiderait-il à créer les conditions d’une révolution socialiste ?

    Le « Morning Star » n’est pas convaincu qu’une sécession écossaise ou galloise, dans les conditions actuelles, réponde positivement à ces questions.

    De surcroît, il y a de bonnes raisons de soutenir que la séparation diviserait la lutte des classes politique – et un mouvement ouvrier largement uni depuis 120 ans – en deux, sinon en trois. Elle créerait peut-être des problèmes aux capitalistes monopolistes dont les intérêts dominent l’Etat britannique, mais ceux-ci sauront rester unis pour assurer leur propriété et leur contrôle sur l’économie de l’ensemble des trois nations.

    De façon plus grave pour la classe ouvrière, le séparatisme affaiblit la conscience de classe et les positions politiques de classe, comme l’a montré la conférence de printemps du SNP (Parti national écossais), à Aberdeen, le week-end dernier.

    Tout le contenu politique de la plateforme discutée a été de l’ordre de l’affirmation identitaire et de la plainte. Tout problème d’importance auquel le peuple écossais est confronté, serait, tel que cela a été présenté, de la faute du gouvernement de Westminster et de l’Union. Le capitalisme, avec sa société divisée en classes, n’a pas été mentionné. Il n’y a rien à reprocher au grand capital.

    Le SNP ne revendique pas le socialisme, pas même quelques pas dans sa direction, même pas une indépendance réelle.

    De quelle sorte « d’indépendance » peuvent avoir envie ceux qui veulent rester membres de l’Union européenne ?

    Ce sont les règlements de cette même UE qui ont forcé le gouvernement écossais à mettre les projets d’infrastructure du « Scottish Futures Trust » (SFT – établissement organisant les investissements publics écossais) dans les mains du secteur privé ; les surcoûts résultant des retards, les charges supplémentaires devront, eux, être assumés par le gouvernement écossais, le Système national de santé ou les collectivités locales, pendant les 30 années à venir.

    Cinq projets majeurs pèseront sur les budgets publics pour un montant d’un milliard de livres prélevées sur d’autres dépenses.

    Malgré toutes les dénégations du SNP, les PFI [investissement suivant une « private finance initiative » équivalent des « partenariats public/privé » en France] ont de lourdes répercussions en Ecosse, où la collectivité finira par payer plus de 9 milliards de livres des projets du SFT sont la valeur réelle en capital est trois fois moindre. Une enquête officielle a été lancée en Ecosse.

    Mais le SNP a tellement peur que l’Ecosse sorte de son plus grand marché intégré, et de loin, à savoir la Grande-Bretagne et a tellement envie qu’elle reste dans l’UE, même si c’est un marché marginal, qu’il se garde bien d’émettre le moindre début de protestation contre ces diktats de l’UE.  

    « L’indépendance » voulue par le SNP dans le cadre de l’UE ne signifie aucunement souveraineté sur les finances publiques, les mouvements de capitaux, le commerce international, l’importation d’une main-d’œuvre surexploitée, la TVA ou les obligations pesant sur les contrats publics. C’est une Ecosse soumise à la Commission européenne et à la Banque centrale européenne, dans une UE liée à l’OTAN.

    Combien cela est différent de la perspective d’un fédéralisme progressiste dans une Grande-Bretagne où la richesse et le pouvoir seraient redistribués à la classe ouvrière de chaque nation et de chaque région !          

    source: solidinter-pcf.    

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Interview réalisée par Arnold Schnözel pour le quotidien allemand « Junge Welt », traduction et introduction par MlN pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf », 13 mars 2017 

    Les élections législatives se sont tenues aux Pays-Bas le 14 mars 2017. Les médias européens en ont retenu que la poussée du parti d’extrême-droite, raciste et xénophobe, le PVV de Geert Wilders a été contenue (de 10 à 13%). Pendant des mois, les sondeurs l’avaient pourtant placé gagnant.

    Le parti du premier ministre libéral-conservateur, Mark Rutte (VVD) est arrivé en tête, malgré un recul (de 26 à 21%), et semble pouvoir rester aux affaires avec le parti chrétien-démocrate et un parti de centre gauche (les deux progressent de 16 à 24%). Le parti du travail (social-démocrate) s’effondre après une législature de coalition avec la droite (de 25 à 6%), notamment au profit du parti vaguement écologiste et de gauche « Groenlinks » (qui passe de 2 à 9%), dont le jeune leader, très mis en avant pendant la campagne, se réclame à la fois du président Kennedy et de l’Union européenne. Le « Parti socialiste », qui se place à gauche du Parti du Travail, a légèrement reculé (10 à 9%).  La participation a été très élevée, 80%.  

    Faut-il voir quelques correspondances avec la situation française ? L’extrême-droite néerlandaise a bien joué son rôle de repoussoir. Les tenants de la politique antisociale finissent par être confortés, malgré le mécontentement populaire. Elle risque d’être droitisée encore. L’interdiction des meetings en présence de ministres turcs (pour le référendum en Turquie), juste à la veille du scrutin, a ainsi attisé encore la concurrence entre droite et extrême-droite sur le sujet de l’immigration. Une figure jeune, médiatique, consensuelle et ambiguë, sauf dans son adhésion forcenée à l’UE du capital, occupe une part de l’espace du renouvellement politique et du barrage supposé à l’extrême-droite.

    Le quotidien progressiste allemand Junge Welt interviewait le secrétaire général du Nouveau Parti communiste des Pays-Bas, Wil van der Klift, dans son édition du 13 mars. Pour la première fois, le NPC-PB n’a donné aucune consigne de vote.

    « Ici, les choses ne changent pas d’un coup »

    Junge Welt : Lundi soir, le premier ministre néerlandais Mark Rutte, du Parti libéral VVD et Geert Wilders du parti PVV, qui eut interdire l’islam et renvoyer les Musulmans, ont débattu à la télévision. Qu’en est-il ressorti ?

    Wil van der Klift : Ils n’avaient pas grand-chose à se dire. C’est resté calme. Cela correspond à la situation politique. 70% des électeurs, selon les sondages, sont indécis. Malgré le battage des médias, le parti de Wilders n’arrivera pas en tête et ne parviendra pas au gouvernement. Wilders voudrait avoir la majorité absolue au parlement – 76 sièges – mais il ne l’atteindra pas et il s’en faudra de beaucoup. Les autres partis non plus d’ailleurs. Les Libéraux et les Chrétiens-Démocrates devraient faire à peu près jeu égal. Les Socio-démocrates devraient vivre une défaite cuisante. Autrefois, ils obtenaient peu ou prou presque 50% à chaque scrutin.

    JW : Wilders a-t-il imposé son programme au gouvernement de Rutte ?

    WvdK : Les deux étaient ensemble, avant, au VVD et les hommes de Wilders ont souvent voté avec les Libéraux ces dernières années. Ils ont beaucoup de points communs. Il n’y a que sur le thème des demandeurs d’asile que Wilders a réussi à entraîner Rutte plus extrêmement à droite.

    JW : Des phénomènes tels que le parti de Wilders, il en existe dans beaucoup d’Etats de l’UE. Quelles sont les spécificités dans votre pays ?

    WvdK : Ces dernières années, les coupes dans les prestations sociales ont atteint un montant de l’ordre de 50 milliards d’euros. Beaucoup de gens ressentent combien leur situation s’est aggravée. Juste à l’approche des élections, à partir de septembre 2016, on a essayé de corriger un peu le tir, de la même façon que maintenant en Allemagne. Mais le peu d’argent qui a été distribué ne change rien. Pour beaucoup, c’est de la faute de l’UE, même s’ils ne sont pas contre l’UE mais contre ses dirigeants. Il n’y a jamais eu qu’une petite minorité à militer pour la sortie de l’UE, et il n’y aura pas de « Nexit ».

    JW : Votre parti ne présente pas de candidats. A-t-il donné une consigne de vote ?

    WvdK : Pour la première fois, nous ne l’avons pas fait. Les années précédentes, nous avions appelé à voter pour le Parti socialiste, le SP. Ceux qui s’intéressent à la vie politique aux Pays-Bas savent que nous partageons les mêmes vues sur beaucoup de questions et que nous travaillons ensemble. Mais le SP est rentré dans le rang, est devenu moins combatif, soutient parfois le gouvernement. Beaucoup de militants du SP voudraient revenir au travail à la base qui a permis au parti de devenir fort. On constate aussi une tendance nouvelle chez beaucoup : ils recommencent à étudier Marx. Mais il y a un grand écart entre la classe ouvrière, les socialistes et les communistes. Qui est du côté ou non des travailleurs reste peu clair pour beaucoup.

    JW : En Allemagne, la question de la paix, concrètement de la participation aux soi-disant « opérations extérieures », joue un rôle important dans la campagne électorale. Qu’en est-il aux Pays-Bas ?

    Ce n’est pas un sujet dans la population et notre parti est trop petit pour mettre sur pied quelque chose. Nous allons essayer d’impulser un mouvement anti-OTAN, mais nous devons pratiquement repartir de zéro. Car nos partenaires, qui étaient avec nous avant dans le mouvement pour la paix, sont partis au SP et y ont fait carrière. Ils ne participent plus aux actions et s’expriment sur l’OTAN quasiment avec indifférence.

    JW : Le scrutin va-t-il être marqué par un coup de barre de la droite ?

    WvdK : Aux Pays-Bas, les choses ne changent pas d’un coup. Les partis traditionnels, socio-démocrates, chrétiens-démocrates jusqu’aux libéraux, vont continuer leur politique, qui est déjà très à droite.

    JW : Quelle tâche se fixe le NPCdPB par-delà les élections ?

    WvdK : Le travail idéologique. Le fossé entre nos conceptions et la réflexion et l’état d’esprit de la majorité de la population est trop grand et les solutions que nous proposons sont trop théoriques. Wilders a trouvé une méthode pour s’adresser directement aux gens. Nous devons parvenir à parler davantage du quotidien, de la vie réelle des gens. Nous essayons d’être plus visibles dans les entreprises et les quartiers. Je pense que nous avons de bonnes chances d’y arriver car il y a, ces derniers temps, pas mal de jeunes qui s’intéressent à nos positions.

    source: solidarite-internationale-pcf        

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Le PC suédois sur le rétablissement du service militaire en Suède, l’Afghanistan et le combat contre l’OTAN

    Article publié dans Proletären (http://www.proletaren.se/ledare/nej-till-nato-alla-till-goteborg), organe du Parti Communiste Suédois (Kommunistiska Partiet), le 8 mars 2017. Traduction du suédois par LW pour « Solidarité internationale PCF – Vivelepcf ».  

    Le ministre de la guerre Peter Hultqvist et le gouvernement viennent de rétablir le service militaire obligatoire, désormais pour les deux sexes. Une décision qui peut sembler positive, mais si on gratte un peu sous la surface de ce nouveau service militaire, on se rend vite compte qu’il n’a pas grand-chose d’obligatoire. Il concernera 13000 individus sur 100 000 d’une classe d’âge d’appelés, dont 4000 seront ensuite sélectionnés pour une formation militaire de base.  

    Ce sera encore sur  « l’intérêt, la motivation et la volonté » que le recrutement pour le service militaire se basera, selon le ministre de la guerre Hultqvist. Il ne s’agit donc aucunement de la mise en place d’une défense populaire.

    Cette décision est prise dans un contexte où l’armée n’a pas réussi à recruter suffisamment de volontaires pour les unités militaires qui ont subsisté après le démantèlement, entamé dans les années 1990, de la défense suédoise et de ses unités de réservistes. Ce démantèlement faisait partie d’une réorientation de la politique étrangère de la Suède, de plus en plus ouvertement reliée aux Etats-Unis et se rapprochant, pas à pas, de l’alliance de guerre qu’est l’OTAN. Au lieu d’une défense destinée à prévenir une invasion, nous avons ce qu’on appelle, en langage libéral, une défense d’intervention.      

    Il est en soi positif qu’aussi peu de Suédois veuillent devenir de la chair à canon pour la guerre impérialiste en Afghanistan, comme c’était l’objectif premier de la création d’une armée professionnelle. Maintenant que la pointe de l’impérialisme US se dirige vers la Russie et que la propagande de guerre dépeint Poutine comme une menace pour la Suède, les autorités se doivent de faire quelque chose dans la logique d’activisme guerrier.

    Peu importe les motifs : c’est une bonne chose que le service militaire obligatoire soit réintroduit. Cela ouvre une discussion sur le type de défense que nous devons avoir et sur son mode d’organisation. Un service militaire obligatoire, même si c’est à petite échelle, est toujours préférable à une armée de mercenaires, dont l’objectif est la guerre pour les matières premières et l’occupation d’autres pays, sous le drapeau de l’OTAN.

    Le Parti Communiste Suédois (Kommunistiska Partiet) a, depuis la suppression du service militaire, exigé son rétablissement, considérant qu’une armée composée essentiellement de « mercenaires », en lien étroit avec des pouvoirs étrangers, constitue un grand danger pour la démocratie. C’est particulièrement le cas depuis que les lois, qui avaient été adoptées après l’assassinat par l’armée de travailleurs en grève à Ådalen en 1931 et qui interdisaient l’usage de l’armée contre notre propre population, ont été abrogées.

    En outre, le peuple en armes, le service militaire obligatoire constituent le seul moyen dont dispose un petit pays pour défendre son indépendance nationale, ce que l’histoire nous a prouvé maintes fois. Donc c’est surtout d’un point de vue démocratique qu’il faut considérer la question du service militaire obligatoire.

    Une armée constituée de soldats conscrits est plus difficile à mobiliser en cas de conflit politique intérieur qu’une armée professionnelle. Les soldats conscrits sont moins enclins à tirer sur leur propre famille, leurs collègues de travail et leurs voisins. Le service militaire obligatoire démocratise l’armée et la rend moins dangereuse pour les forces progressistes qui s’opposent aussi bien à la classe au pouvoir qu’aux forces impérialistes mondiales. 

    C’est pour cette raison qu’au Parti communiste, nous sommes favorables au service militaire obligatoire tant pour les hommes que pour les femmes. Nous sommes pour une défense populaire et une défense où tous les citoyens adultes acquièrent les connaissances de base nécessaires pour défendre le pays en cas de guerre. C’est la meilleure alternative de protection contre un ennemi, aussi bien sur le territoire suédois qu’en dehors des frontières de notre pays.

    Une telle défense ne coûterait probablement pas plus cher que les forces d’intervention actuelles, dans lesquelles l’industrie de guerre, avec Bofors et Saab en tête, a directement intérêt à ce que les milliards continuent à être distribués pour des projets comme le Jas[1]. Sans parler des dépenses consacrées à l’entretien des forces militaires suédoises déployées à l’étranger.

    C’est une bonne chose que si peu de jeunes hommes et femmes se soient laissé recruter dans l’armée professionnelle, dont l’objectif était de soutenir la guerre et l’occupation par l’OTAN de l’Afghanistan. Cette guerre a été dévastatrice et s’est avérée tellement un échec que même l’enquêteur du gouvernement, Tone Tingsgård, a dû l’avouer, même s’il l’a fait dans un langage bureaucratique et prudent. Le coût du déploiement de ces soldats d’occupation suédois, jusqu’ici, a été estimé entre 18 et 27 milliards de couronnes.[2]       

    La pauvreté en Afghanistan reste cependant inchangée et comme, dans tous les autres pays où les Etats-Unis sont intervenus, le chaos persiste. Les forces de l’OTAN mènent une guerre de positions, incessante, contre les talibans et les seigneurs de la guerre. Des territoires sont pris, perdus et repris avec la population civile afghane comme grande perdante. Plus de 2,5 millions d’Afghans ont dû fuir. L’insécurité pour femmes et enfants s’est accrue et le commerce de drogues a atteint de nouveaux records selon l’ONU.

    La guerre en Afghanistan est un échec même au regard de l’objectif des Etats-Unis de contrôle des matières premières de la région. Le chaos et la guerre sont mauvais pour les affaires.

    La ministre des affaires étrangères, Margot Wallström, applique la politique de d’autruche et trouve que nous devrions être fiers de l’action que les soldats suédois effectuent pour le compte de l’impérialisme US.

    Le rapporteur Tingsgård souligne un point qu’il trouve important pour l’avenir : que la force d’occupation suédoise ait réussi à montrer sa volonté de coopération avec l’OTAN et les Etats-Unis. La politique de rapprochement avec l’OTAN reste à l’ordre du jour.

    On parle beaucoup de la situation sécuritaire changeante, mais la menace contre la paix ne vient pas de Poutine ni de la Russie, mais de l’OTAN qui se montre de plus en plus agressive. C’est une voie dangereuse sur laquelle s’est engagé le gouvernement suédois en se rapprochant progressivement de cette organisation de guerre.       

    En septembre prochain, l’OTAN va mener des « manœuvres militaires en pays hôte » en Suède. C’est la conséquence directe du vote par l’Assemblée approuvant les accords faisant de la Suède un « pays d’hôte à l’OTAN »[3]. Ce sera le plus grand exercice militaire en Suède depuis 20 ans. Des forces de l’OTAN de plusieurs pays sont invitées.

    L’exercice est pointé vers la Russie et porte le nom d”Aurora17”. Il ne peut pas être considéré autrement que comme une pure provocation. L’état-major veut faire de cet exercice une démonstration de propagande pour obtenir plus de moyens pour l’armée. Le gouvernement, quant à lui, cherche à légitimer le rapprochement avec l’OTAN.  Il revient aux opposants à l’OTAN de veiller à ce que l’opération de propagande prévue se retourne en faveur du combat contre l’OTAN.

    Une grande manifestation est prévue contre l’OTAN, le 16 septembre, à Göteborg. Un grand nombre d’organisations se sont réunies pour se mettre d’accord sur les mots d’ordre : « Sortie de l’OTAN de la Suède », « Abrogation des accords faisant de la Suède un pays hôte de l’OTAN », « Pas d’armes nucléaires sur le territoire suédois ». Le lendemain aura également lieu la course annuelle pour la paix.

    Autrement dit, ça sera un week-end placé sous le signe de la paix et tous les anti-impérialistes et les amis de la paix sont les bienvenus pour manifester contre l’OTAN. Tous à Göteborg le 16 septembre prochain !     

    1 - Avion de chasse suédois

    2 - 1 euro ≈ 9,5 couronnes suédoises

    3 - Traité qui autorise l’OTAN à se servir du territoire suédois dans certains cas pour entreposer du matériel, établir des bases, pour des exercices. Même hors période de guerre. 

    source: solidinter-pcf

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • La coordination française de solidarité avec a exigé le 17 mars la levée immédiate du économique que les États-Unis infligent à depuis plus de 50 ans ! Un blocus régulièrement condamné à l’ONU !

    Au cours d’une manifestation organisée place de la Bastille, à Paris, la coordination qui regroupe une vingtaine d’organisations d’amitié avec Cuba – et dont le PRCF est partie prenante – a souligné que le blocus économique, commercial et financier décrété officiellement par Washington en février 1962 reste le principal obstacle auquel se heurte le développement de Cuba.

    La coordination de solidarité avec Cuba a également exigé que les États-Unis rendent à Cuba le territoire qu’occupe la base navale de Guantanamo, contre la volonté du peuple et du gouvernement cubains. Une base militaire où sont commises en toute impunité d’importantes violations des droits de l’homme et que l’ex président Obama s’était engagé à fermer. Une promesse non tenue, en 8 ans de présidence !

    Le PRCF était bien sûr présent :

    La manifestation a été l’occasion de distribuer de nombreux tracts autour de la place de la Bastille pour sensibiliser et mobiliser pour la fin du . Un tract soulignant que cette politique hostile reste totalement en vigueur, contrairement à ce que publient beaucoup de médias internationaux. « Les militants de la solidarité s’adressent à vous pour apporter des éclaircissements sur le blocus », indique le communiqué, ajoutant que « Non, le blocus n’est toujours pas levé ».

    Un tract qui rappele à tous que le siège a été instauré par Washington en 1962 et a été ensuite reconduit au cours de la décennie de 1990 avec l’approbation de nouvelles lois qui ont avalisé le caractère extraterritorial des sanctions. Par cette raison, ajoute le texte, beaucoup de banques françaises et européennes continuent d’être condamnées à des amendes quand elles font des affaires avec Cuba, un phénomène qui met des obstacle à la nation caribéenne dans les efforts pour revitaliser son économie. La Coordination Française a rappelé les autres de ses revendications, notamment la restitution du territoire de la base navale de Guantánamo, occupé par les États-Unis contre la volonté du gouvernement et du peuple Cubains.

    Organisations membre de la coordination:

    ACCA , actionpopulaire-reunion,  ARAC, Cuba Solidarité, Ardennes Cuba, Cercle Bolivarien Paris, Collectif entre Amis, Coordination Communiste 62, Cuba Cooperation, Cuba Linda, Fédération du Pas-de-Calais du PCF, France Amérique Latine, France Cuba, Le Grand Soir, les Amis de Cuba  17, MJCF, MRAP, PCF, PCRF, Solidarité Bolivarienne, Ul CGT d’Arras

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire