• Pont-Croix. Une association pour la reprise de l'abattoir (LT-29/03/2017)

    Avant la fermeture officielle vendredi, de l'abattoir de Pont-Croix, des éleveurs décidés à sauver l'outil se sont retrouvés lundi soir, à Confort-Meilars, pour constituer une association destinée à préparer sa reprise. L'équipe entend fédérer de nombreux agriculteurs de l'Ouest-Cornouaille autour de leur projet. Fabien Bourdel, chevrier à Plogoff (« La chèvrerie de Pennaneac'h »), Gwenaël Le Berre, éleveur à Gourlizon (« La Ferme de Kerdroual ») et Alexandre Peuziat, basé à Plouhinec (« Ferme bio du Gorré ») souhaitent d'abord définir un projet et espèrent, à terme, créer une société coopérative d'intérêt collectif (Scic). « Nous allons nous rendre dans un autre abattoir qui a adopté le statut de Scic pour savoir où nous allons », indique Fabien Bourdel.

    source:letelegramme.fr
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  • par Cathy TYMEN

    Quimper- Armement nucléaire. Les pacifistes mobilisés  (LT-28/03/2017)Les mouvements pacifistes finistériens estiment que la France doit participer à la session de l'ONU sur l'élimination de l'arme atomique car cela réduirait considérablement, selon eux, « l'hyper dangerosité de notre exposition à toutes sortes de risques de dérapages ».

     
    Alors que s'ouvrait, hier, à l'ONU une session qui doit déboucher sur l'adoption d'une résolution « d'interdiction des armes nucléaires, en vue de leur élimination complète », plusieurs associations pacifistes du Finistère ont souhaité interpeller les candidats à la présidentielle car la France a décidé de ne pas y participer. « Sur les cinq pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, seule la Chine ne s'oppose pas à l'élaboration d'un traité d'interdiction des armes nucléaires. La plupart des puissances nucléaires refusent d'y participer. Cependant, à l'instar de la Chine, l'Inde et le Pakistan ne s'y opposent pas. C'est aussi là que le risque nucléaire est le plus important », a commenté hier Roland de Penanros, militant de l'Université européenne de la paix.
     
    « Une session primordiale pour l'avenir de l'humanité »
     
    Ce mouvement brestois s'est associé avec l'Arac (Association républicaine des anciens combattants), l'Association France Palestine solidarité Cornouaille, le Mouvement pour la paix et la 4ACG (les Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre) afin d'interpeller les parlementaires finistériens sur l'interdiction des armes nucléaires. Une demande à laquelle aspirent « 70 % des États du monde » affirment les pacifistes. « Cette session est d'une importance primordiale pour l'avenir de l'humanité mais, étonnamment, dans notre environnement envahi par le tintamarre électoral, il n'est pratiquement pas fait cas de cela », blâme Christian Colimard, animateur du comité sud-cornouaillais du mouvement de la paix. « Nos candidats, reprend Roland de Penanros, sont en campagne. Ils doivent s'engager sur cette question et, s'ils sont élus, ramener la France à la table des négociations. Car elle a signé le traité de non-prolifération nucléaire et la position actuelle de la France est donc en totale contradiction avec son engagement ».

    source:  letelegramme.fr
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  • Les organisateurs de cette soirée-débat avec les porte-parole des candidats à la présidentielle.Les organisateurs de cette soirée-débat avec les porte-parole des candidats à la présidentielle.

     

    À l'approche de l'élection présidentielle, l'Université européenne de la paix organise une soirée débat sur le thème « Défense, sécurité et paix » à laquelle sont invités les représentants des candidats, sauf celui du Front National : un choix assumé par cette association d'éducation populaire dont la maxime est « Si tu veux la paix, prépare la paix ».

    Lors de cette réunion, plusieurs questions seront posées à propos de la dissuasion nucléaire, des ventes d'armes, du dérèglement climatique, développement des armes ou arme du développement, Onu Otan et UE, culture de défense ou culture de paix...

    Sur ce dernier point, les organisateurs évoquent le protocole Armée-École. « L'éducation à la paix et à la non-violence ne serait-elle pas plus efficace pour construire un monde en paix ? »

     

               Mercredi 29 mars, à 2O h               salle de la Maison des syndicats.

    source: ouest-france.fr

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  • Douarnenez-Éolane. « Ne pas ruiner les efforts »Le 17 mars et vendredi dernier des salariés d'Éolane ont débrayé. Ils demandent une hausse des salaires et de la prime d'intéressement.

     
    Le 17 mars et vendredi dernier, deux débrayages d'une heure ont eu lieu sur le site d'Éolane, à Lannugat sur la question salariale (Le Télégramme de samedi). Le personnel mobilisé réclame une augmentation de 3 %, ainsi qu'une prime d'intéressement uniforme de 1.000 €, tandis que la direction propose 0,75 %. « Si l'entreprise est aujourd'hui en bonne santé, elle le doit aux volumes supplémentaires et à la politique de réduction des coûts : nous n'allons pas ruiner ces efforts en distribuant des augmentations de salaires hors normes », répond le directeur du site, Yves David. Il met en avant « la concurrence extérieure », aux salaires limités, et « les exigences de la clientèle sur des prix toujours plus bas ». « Avec 0,75 %, l'augmentation proposée va bien au-delà de l'inflation constatée en 2016, qui se chiffrait à 0,2 % », plaide encore le dirigeant. Il précise que les accords ont un effet rétroactif : la hausse des salaires est réintégrée depuis le 1e r janvier.
     
    « Une participation se chiffrant en milliers d'euros »
     
    Concernant la prime d'intéressement, qui entre dans le cadre d'un accord signé voici deux ans et demi, Yves David indique qu'un des critères de performances qui permettent d'activer la prime n'a pas été atteint. « Nous sommes prêts à rediscuter de ce mode de calcul », signale-t-il. Avant d'indiquer que « les salariés vont profiter chacun cette année d'une participation exceptionnelle, se chiffrant en milliers d'euros ». « Cela, les syndicats ont oublié de le dire, c'est regrettable de ne pas tout mettre sur la table », dit le dirigeant, avant de saluer « le personnel très impliqué » dans une entreprise « qui continue à embaucher, à investir ».
     
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  • Snef. Les négociations salariales au point mort  (LT-28/03/2017)Les employés de la Snef de Brest ont été suivis dans leur mouvement par ceux des agences de Quimper et de Lorient.

     
    Ils étaient une quarantaine d'ouvriers de la Snef agence de Brest, hier matin, rejoints plus tard par ceux de l'agence de Quimper, pour manifester leur ras-le-bol devant les bureaux de leur entreprise, près de la cale sèche numéro deux du port de commerce. La raison de ce mécontentement ? L'absence de dialogue social dans l'entreprise. « La direction nous adresse un courrier en début d'année, remerciant le personnel pour les bons résultats obtenus en 2016, mais lors des négociations annuelles sur les salaires, on nous dit que nos demandes ne sont pas supportables financièrement. On ne propose que des augmentations individualisées ».
     
    Les syndicalistes réclament une augmentation de 4 %
     
    Les délégués CGT de l'entreprise refusent ce qu'ils considèrent comme le fait du prince. De plus, les primes qui étaient accordées précédemment en fonction de la nature des travaux effectués, sur les sous-marins nucléaires par exemple, ou certains types de navires, sont rognées d'année en année, alors que l'entreprise gagne de l'argent et vient d'acheter une autre société. Pour les syndicalistes, qui réclament une augmentation de 4 % avec un minimum de 100 € pour chacun et aussi l'application des textes sur les indemnités de déplacement, la direction profite d'un contexte général qui lui est favorable pour durcir le ton. Les délégués CGT ont demandé à rencontrer leur direction afin de faire bouger les lignes. En cas d'échec des discussions et en fonction du vote des salariés, le mouvement pourrait être reconduit.
     
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  • Pouvoir d'achat des retraités. Mobilisation jeudi pour le défendre  (17/03/2017)Michelle Lollier (FGRFP), Gilbert Phelep et Daniel Edelin (USR CGT) et Paul Abily (Retraités FSU).

     
    Plusieurs organisations syndicales et associatives de retraités appellent à manifester, jeudi, à 10 h 30, depuis la place de la Résistance, à Quimper. Elles revendiquent notamment une revalorisation des pensions. « Nous avons fait le choix d'une seule manifestation départementale car il faut que l'on se montre et que l'on se fasse entendre. Le mot "retraités" n'apparaît pas beaucoup dans le discours des candidats en campagne pour l'élection présidentielle », estime Gilbert Phelep, le secrétaire de l'Union syndicale des retraités CGT du Finistère. Neuf organisations syndicales et associatives appellent une mobilisation nationale jeudi. À l'échelle du Finistère, la FSU, la Fédération générale des retraités de la fonction publique, Solidaires et Loisirs solidarité retraités ont préparé la manifestation quimpéroise avec la CGT. « Les pensions sont bloquées depuis quatre ans, à part le 0,1 % du 1er octobre. Nous demandons une revalorisation par un rattrapage de 300 € et que l'évolution des pensions soit indexée sur celle des salaires et non des prix », revendique Gilbert Phelep. « Depuis vingt ans qu'elles sont indexées sur les prix, le niveau des retraites a baissé de 1 % par an », pointe Paul Abily, pour la FSU. « La pension, c'est un droit des salariés et pas une allocation sociale comme certains voudraient nous le faire croire. Notre problème, c'est que la place des retraités n'est pas organisée. Il n'existe aucune instance qui nous permettrait de discuter des conditions de notre niveau de vie », regrette Michelle Lollier, de la Fédération générale des retraités de la fonction publique.
     
    Renoncement aux soins
     
    Derrière l'érosion du pouvoir d'achat se cache la question de l'accès aux soins. « De plus en plus de retraités nous disent y renoncer à cause du coût. L'accord qui a généralisé les complémentaires santé privées a laissé de côté beaucoup de retraités, comme les chômeurs ou les fonctionnaires », insiste Paul Abily. « Pour les retraités, une mutuelle ça peut monter jusqu'à 150 € par mois. Aujourd'hui, la prise en charge de la Sécu, c'est en moyenne 62 %, on va tout droit vers 50 % », redoute Daniel Édelin, de l'USR CGT. Son camarade Gilbert Phelep fait aussi référence au handicap, à l'accompagnement des personnes âgées dont le reste à charge dans les Ehpad a tendance à grimper, mais aussi à « la différence inacceptable des écarts de pension entre les hommes et les femmes, 1.200 € moyenne pour les premiers, 800 € pour les secondes ». Jeudi, les organisations impliquées projettent d'interpeller le préfet et la présidente du conseil départemental du Finistère. Des cars de manifestants devraient partir de Brest, Morlaix et Quimperlé et converger vers Quimper.
     
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  • Brest-Kerichen. Des lycéens veulent garder leurs trois conseillers d'éducation (LT-28/03/2017)Des lycéens ont bloqué l'établissement hier, dans le calme. Des parents d'élèves ainsi que la FCPE ont aussi fait part de leur indignation et envisagent de s'adresser au rectorat.

     
    Le lycée de Kerichen a été bloqué une bonne partie de la journée, hier. Quelques dizaines de lycéens (dont quelques-uns venus de Vauban et Lesven) protestaient contre la diminution du nombre de postes de conseiller principal d'éducation.
     
    La mobilisation est montée dès 8 h, hier matin, au lycée La Pérouse-Kerichen. Des dizaines (voire centaines) de lycéens (dont quelques-uns venus de Lesven et Vauban) ont bloqué les accès à l'établissement, jusqu'en fin d'après-midi. Sans créer d'incident particulier. Ils protestent contre la suppression d'un des trois postes de conseiller principal d'éducation. Ils croyaient savoir que la décision devait être prise ce mardi par une commission paritaire. Mais que l'intéressé avait déjà été averti par courrier, l'administration de l'Éducation nationale faisant alors fi des procédures.
     
    L'Inspection académique surprise
     
    Une version qui étonne beaucoup Caroline Lombardi-Pasquier, l'Inspectrice d'Académie du Finistère : « Ce n'est pas à l'ordre du jour de cette commission, ce n'est pas de son ressort. La décision a été prise le 16 mars par le comité technique spécial départemental (CTSD). Elle a été un peu contestée à ce moment-là. Je suis surprise de cette mobilisation ce lundi. D'autant que l'idée avait déjà été émise l'an dernier mais qu'il n'y avait pas eu besoin de supprimer un poste dans cet établissement pour en pourvoir un autre, le collège de Plouescat » en l'occurrence.
     
    Un demi-poste en moins
     
    Et elle précisait dans la foulée : « En fait, le lycée Kerichen n'aura plus trois postes de CPE à la rentrée mais ce ne sera pas deux non plus. Ce sera deux et demi. Le Finistère voit ses effectifs d'élèves diminuer mais il garde son nombre de CPE. Simplement, il y a des glissements de moyens. Le collège de Plounéour-Ménez recevra les élèves de Commana et un poste de CPE sera créé là-bas, sachant qu'il n'y en a pas aujourd'hui. Je ne vois pas comment cette décision pourrait être modifiée ». Ce qui justifie que ce soit ce lycée brestois qui perd un demi-poste, aux yeux de l'institution, c'est le respect d'un barème qui prend en compte le nombre d'élèves (1.300), le nombre de demi-pensionnaires et le nombre d'internes (260). « Il y a aussi un certain nombre d'élèves qui ont le statut d'étudiant », rappelle Mme Lombardi-Pasquier. Certes, mais, quel que soit leur statut, ils sont présents et font partie des effectifs. « L'établissement est doté aussi pour eux », estime-t-elle.
     
    Des pétitions et un courrier au rectorat
     
    Les lycéens n'envisageaient pas, hier, de poursuivre leur mouvement aujourd'hui. Mais ils pourraient le reprendre. En attendant, sous un soleil printanier, ils rédigeaient un courrier à l'attention du rectorat. Ils faisaient signer une pétition, plus une en ligne (350 signatures hier en début de soirée). « On ne sait jamais », répondait simplement un lycéen lorsqu'on lui demandait s'il gardait espoir. Nous n'avons pu joindre la direction de l'établissement. Rappelons que les conseillers principaux d'éducation sont là pour faciliter la vie scolaire : traiter les cas de mauvais comportement, oeuvrer au bon déroulement du temps hors cours, etc. Par ailleurs, rappelons que le collège de la cité scolaire de Kerichen a fermé ses portes l'été dernier.

    source: letelegramme.fr
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  • Entre 300 à 350 lycéens de La Pérouse-Kerichen ont protesté contre la suppression annoncée du troisième poste de conseiller principal d'éducation (CPE) en septembre.Entre 300 à 350 lycéens de La Pérouse-Kerichen ont protesté contre la suppression annoncée du troisième poste de conseiller principal d'éducation (CPE) en septembre.

    par Laurence GUILMO.

    Le poste du 3e conseiller principal d'éducation sera supprimé en septembre. Ce qui remettrait en cause un système « maison » : un CPE suit les mêmes élèves de la seconde à la terminale.

    « À la guerre comme à la guerre... Kerichen est en colère ! » « CPE en danger, lycée bloqué ! » Hier matin, très remontés, entre 300 à 350 lycéens de La Pérouse-Kerichen ont protesté contre la suppression annoncée du troisième poste de conseiller principal d'éducation (CPE) en septembre. Et ce, à la faveur de la mutation (volontaire) de cette personne.

     Selon les élèves, la raison serait comptable: les étudiants des classes prépas ne seraient plus intégrés dans les effectifs du lycée ...

    Les élèves ont bloqué des accès à l'établissement. Ils ont défilé dans la cité scolaire. Vers 9 h, quelques minutes, boulevard Léon-Blum, ils ont aussi perturbé la circulation. Vers 11 h, une soixantaine d'entre eux ont manifesté jusqu'à la place de la Liberté.

    « Mon CPE m'a sauvé la vie ! »

    Défendre un CPE, ce n'est pas banal ! Il incarne l'autorité. En charge de la vie scolaire, il surveille les présences et pointe les absences. Il sanctionne les mauvais comportements. Mais à Kerichen, ils sont qualifiés d'« indispensables » par des lycéens.

    Depuis une quinzaine d'années en effet, un CPE suit les mêmes élèves de la seconde à la terminale ! Soit un par niveau. C'est le « suivi de cohorte »... « Un lien de confiance se crée », affirment les lycéens, très attachés à ce système. Pour Iouna, en 1re littéraire : « Notre CPE, on le connaît. Et il nous connaît. Ça change tout ! »

    « Mon CPE m'a sauvé la vie ! assure même Robin.À un moment, j'étais au fond du trou au niveau des cours. Il m'a soutenu. C'est grâce à lui si je suis en terminale littéraire aujourd'hui ! » Tout ce système serait remis en cause.

    Un lycée « surdoté »

    À la rentrée, le lycée accueillera 699 élèves de la seconde à la terminale (contre 722 cette année) et 552 en classes prépas (565).

    Selon Caroline Lombardi-Pasquier, directrice des services académiques de l'Éducation nationale (Dasen) du Finistère, « la décision de suppression du poste de CPE a été actée lors du comité technique départemental spécial du 16 mars ». Elle assure : « Le barème académique n'a pas changé. Depuis plusieurs années, La Pérouse-Kerichen est surdoté. »

    Or, « le Finistère est en baisse démographique ». Et il faut « créer un poste de CPE au collège de Plounéour-Ménez, en raison de l'arrivée des élèves du collège de Commana, qui ferme »... Elle précise que « le barème ne tient jamais compte de l'enseignement supérieur, que ce soit pour des BTS ou des classes préparatoires aux concours des grandes écoles ».

    Mais quelle prise en compte de l'internat de La Pérouse, de ses 248 internes dont 93 étudiants ? Le lycée fera appel à des surveillants. Globalement, il devra « revoir son organisation ». Il sera tout de même pourvu d'un mi-temps provisoire.

    Dans une pétition, les CPE font valoir qu'à trois, ils font « déjà 300 heures supplémentaires, non rémunérées, non récupérées ». La mobilisation des élèves les réconforte. Jean-Yvon Corre, l'un des conseillers, l'assure : « Ça fait chaud au coeur ! »

    source:ouest-france.fr

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    26 mars 2017

    Chers camarades communistes, membres ou non-membres du PCF,

    La situation de la France est de plus en plus explosive. On se souvient de la formule de Lénine décrivant les prémices d’une situation révolutionnaire : elle s’annonce clairement, dit-il,

    « quand ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant et quand ceux d’en bas ne veulent plus être gouvernés comme avant ».

    ceux d’en bas « veulent » de moins en moins « être gouvernés comme avant ».

    Or, ceux d’en bas « veulent » de moins en moins « être gouvernés comme avant ».  Symptôme de cette colère de masse, aucun candidat à la présidentielle, si « installé » qu’il soit au cœur du pouvoir capitaliste, ne peut plus faire campagne sans se dire « antisystème ». Certes, cette colère est confuse, mal ciblée, indéfinie ; mais à des degrés divers, il en fut ainsi dans toutes les situations pré-révolutionnaires, y compris en 1789 ou en 1917. Evidemment les mobilisations autour de la « manif pour tous », c’est-à-dire autour des intégristes catholiques, du Marion Maréchal-Le Pen et de Fillon ont fortement structuré l’opinion réactionnaire ; mais gardons-nous d’oublier à l’inverse les cinq mois de luttes dures de la classe ouvrière contre la Loi Travail au printemps 2016 et ne croyons pas que cette rébellion de masse se soit déjà effacée des mémoires… En outre, l’effort acharné des vrais communistes pour expliquer la nature de classe foncièrement réactionnaire de l’UE et de l’OTAN commence à porter ses fruits : la stratégie du « Frexit progressiste », l’idée d’un FRont Antifasciste, Patriotique, Populaire et Ecologique que le PRCF portait presque seul en 2004 en France et en Europe, germe aujourd’hui de toutes parts. Ainsi l’économiste Frédéric Lordon reprend-il aujourd’hui l’expression d’une sortie « par la gauche » de l’UE. J.-L. qui, voici quelques années, militait pour une « République européenne », contribue objectivement aujourd’hui à ouvrir le débat de masse sur le Frexit progressiste (même si certaines de ses réponses laissent encore largement à désirer) quand il appelle à la sortie unilatérale de l’OTAN et qu’il déclare par ailleurs : « l’UE, on la change ou on la quitte ». Et à l’arrière-plan de cette dé-légitimation de masse du pouvoir qui monte de toutes parts, il y a toujours, refoulé mais non oublié, le Non populaire bafoué de 2005 à la Constitution européenne, un Non dont le caractère de classe était éclatant (79% de « non » chez les ouvriers)…

    Quant à ceux d’en haut, ils sont en difficultés sérieuses :

    • si Fillon gagnait l’élection, quelle légitimité sociale ce nanti cupide et magouilleur aurait-il ensuite, avec ses innombrables casseroles, pour imposer sa purge thatchérienne aux « petites gens » ?
    • si c’est Le Pen qui l’emporte, sur quelle majorité gouvernementale s’appuiera-t-elle ensuite à l’Assemblée ? Pour s’allier aux députés LR les plus réactionnaires – type « Droite forte » – il lui faudrait tomber le masque « social » et reculer fortement sur ses propositions – déjà plus qu’équivoques – à propos d’une sortie de l’euro et de l’UE ; pour imposer sa « France en ordre » fasciste, il faudrait avant tout miser sur la « guerre intercommunautaire » sous influence… et sur la matraque, voire sur l’armée dans les quartiers populaires : Belfast 1960 en France ? C’est effrayant mais ce serait aussi un aveu terrible de faiblesse politique de la part de la grande bourgeoisie.
    • si c’est Macron qui gagne, non seulement il ne sera « reconnu » ni par le FN ni par Fillon – lequel se donne préventivement les moyens de contester l’élection en mettant en cause la justice et le président sortant – , mais sa base sociale sera fragile : une chose est de gagner une élection en faisant du billard à trois bandes, en prenant appui sur la finance mondiale et sur les médias du capital, en semant la confusion « ni droite ni gauche », et en remportant par défaut le 1er puis le second tour ; autre chose serait ensuite de diriger un pays sans ancrage syndical fort, sans appareil politique expérimenté et cohérent (le PS est déjà en crise aiguë et les macroniens ne sont d’accord que pour les places !), tout en lançant un programme antisocial et antinational (marche forcée à l’Europe fédérale alors que les Français n’en veulent pas !) heurtant frontalement les aspirations majoritaires de la population.
    • ans l’hypothèse improbable, mais pas absolument exclue, d’un « trou de souris » ou mieux, d’une « fenêtre de tir », par lesquels Mélenchon accèderait in extremis au second tour, quel révolutionnaire sérieux ne voit pas qu’il faudrait lui apporter son soutien déterminé pour battre Le Pen ; il faudrait ensuite le soutenir contre la réaction hexagonale et internationale tout en appelant les travailleurs à marcher au Frexit progressiste sans crainte d’affronter la domination capitaliste dans son entièreté… Improbable mais pas totalement hors de portée si tous les communistes s’engagent franchement au 1er tour, ce cas de figure illustrerait la remarque de Marx décrivant la France comme « le pays classique des luttes de classes menées jusqu’au bout », notre situation devenant un peu analogue à celle des communistes du Venezuela : nos camarades vénézuéliens ont en effet fraternellement soutenu Chavez, critiqué ouvertement ses reculs, combattu les contre-attaques fascistes au premier rang et, surtout, ils ont organisé la classe ouvrière de manière indépendante dans les entreprises, ils ont développé le vrai pour permettre aux travailleurs de devenir peu à peu la force dirigeante du Front patriotique, anti-impérialiste et populaire.

    Toutes ces hypothèses aboutissent du reste à la même conclusion pratique : que Le Pen et sa « France en ordre » fasciste gagnent l’élection ; que les thatchériens ou social-thatchériens Macron ou Fillon l’emportent, colportant eux aussi de graves tendances à la fascisation et à l’Etat policier, ou qu’à l’inverse une élection-surprise de la gauche euro-critique remette brusquement les forces populaires à la contre-offensive, de quoi aurons-nous besoin demain ?

    De quoi aurons nous besoin ?

    • d’un grand parti totalement indépendant du PS, du PGE et de l’UE, donc de l’appareil euro-formaté et socialo-dépendant du PCF-PGE actuel, dont nombre de dirigeants se compromettent, sous couvert d’union à tout prix, dans un indécent rabattage vers Hamon et l’ « union de la gauche » moribonde. Sans cette reconstruction du parti communiste véritable, la résistance antifasciste partirait mal, l’euro-dissolution (sociale, industrielle, linguistique, etc.) de la France deviendrait vite irréversible (« défense européenne » = remise à Berlin du « parapluie nucléaire » français et désarmement unilatéral du pays), les résistances sociales privées d’avant-garde politique iraient dans le mur.
    • d’une renaissance du syndicalisme de classe qui impose que nos syndicats rejettent définitivement l’alliance paralysante avec la CFDT jaune et avec l’euro-syndicalisme collabo de la C.E.S., pour porter une stratégie offensive de « tous ensemble et en même temps ». C’est quand les communistes désertent l’intervention franche et démocratique sur les questions de la démocratie et de l’orientation syndicales que les syndicats sont le plus à la merci des institutions « sociales », médiatiques et politiques de la bourgeoisie !
    • d’un rassemblement majoritaire, à la fois patriotique et internationaliste, pour le Frexit progressiste et la reconstruction de notre pays dans l’esprit du CNR. Pas de fausse querelle : le PRCF a dit et redit que pour lui, ce retour à l’indépendance nationale et au progrès social est indissociable, dans les conditions actuelles, de l’Europe des luttes, d’une rupture révolutionnaire avec le capitalisme, de la marche revendiquée vers le socialisme-communisme ;
    • ’une reprise commune de la lutte idéologique contre le capitalisme et pour le socialisme, contre la criminalisation d’Octobre 17, de Lénine et du Pays de Stalingrad : c’est d’ailleurs dans cet esprit que le PRCF organisera le 4 novembre prochain une commémoration internationaliste d’Octobre rouge, tournée contre l’Europe de l’anticommunisme, de la guerre et de la fascisation et vers la relance des perspectives révolutionnaires.

    De quoi avons-nous déjà besoin aujourd’hui ?

    Et dès lors, camarades, de quoi avons-nous déjà besoin aujourd’hui ?

     

    • d’abord, les communistes, les progressistes, les travailleurs ont besoin que Mélenchon fasse le meilleur score possible, qu’il distance Hamon et que, si possible JLM atteigne le second tour : c’est concevable si tous les vrais communistes, dénonçant le double langage de l’appareil PCF/PGE visant à rabattre sur Hamon pour relancer la sempiternelle « union » avec le PS aux législatives, s’engagent sur leurs bases communistes et révolutionnaires, sans se subordonner à Mélenchon, mais sans fermer les yeux sur les manigances visant à lui « cirer la planche ».
    • Ensuite, et c’est urgent, tous les vrais communistes – membres ou pas du PCF – doivent aller ensemble à l’entrée des entreprises, et tout d’abord des usines, pour porter un programme communiste commun de Frexit progressiste et de marche au socialisme. C’est vital si, dans les actes, nous voulons travailler à l’urgente renaissance d’un parti marxiste-léniniste, patriote et internationaliste, d’une avant-garde combative au service du monde du travail.

    Alors camarades, cessons les bouderies relatives à nos approches électorales différentes dans une conjoncture délicate, pour ne pas dire franchement dangereuse.

    D’urgence reparlons-nous. D’urgence, arrêtons un programme communiste commun pour les « quatre sorties », pour la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, pour le produire en France, les services publics, les salaires, la protection sociale, la paix, la coopération internationale et la démocratie. .

    Eu égard au caractère explosif de la situation – qui faute d’avant-garde révolutionnaire peut vite conduire au pire (fascisme, guerre antirusse, décomposition nationale…) – il n’y a pas d’autre mot d’ordre possible que :

    Communistes, retrouvons ensemble l’entrée des boîtes, allons à la rencontre de la classe ouvrière sur les lieux de son exploitation : contre la fascisation, l’UE et l’OTAN, contre le capitalisme, l’impérialisme, pour le socialisme et le communisme, allons de l’avant ensemble pour la reconstruction d’un grand parti communiste !

    Pour le secrétariat national du PRCF, Léon Landini, président, Georges Gastaud, secrétaire national et Antoine Manessis, responsable national aux relations unitaires.


    Le PRCF et les JRCF auront diffusé près de 150 000 tracts-programmes aux entreprises et aux manifs populaires d’ici le 23 avril. Camarades, ne restez pas spectateurs, aidez-nous à placarder partout l’affiche nationale « Pour une France Franchement Insoumise, FREXIT PROGRESSISTE » et l’autocollant « Votons Mélenchon, ET SURTOUT, reconstruisons un vrai parti communiste »

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