• De Simone de Beauvoir à “Simone of Beauvoir” : le “tout-anglais” a encore frappé ! (IC.fr-2/03/21)

    « Le comité éditorial » de la revue « Simone de Beauvoir Studies (sic) » est « ravi d’annoncer que la revue a remporté un prix [américain] prestigieux », le « Phoenix Award for Significant Editorial and Design Achievement for 2020 ». Il exprime, à destination de l’Association des historiens contemporanéistes, son allégresse d’avoir été ainsi « reconnu ». Il ne juge pas nécessaire de traduire les vibrants éloges qui lui ont été décernés, le 9 janvier 2021, forcément en anglais, par « the Council of Editors of Learned Journals (CELJ) » (« le conseil des rédacteurs de revues spécialisées »). Le prix, l’award comme on se contente de dire quand on est « moderne », lui a été décerné le 9 janvier 2021, anniversaire de Simone de Beauvoir, née le 9 janvier 1908.

    La modernité a encore frappé. Enfin, la modernité, c’est une façon de parler. Car la revue anglophone-francophone consacrée aux études sur Simone de Beauvoir, s’appelle exclusivement Simone de Beauvoir Studies, SdBS pour les intimes (ou Simone de Beauvoir Gender Studies. De composition partiellement française ou francophone (Québec et France) (https://calenda.org/765236), elle est privée de sa dénomination française d’« études Simone de Beauvoir » ou « Études de genre Simone de Beauvoir »). Pourquoi, c’est une langue morte ?

    Pauvre Simone, quel affront ! Elle qui parlait (mal) l’anglais avec un accent à couper au couteau ! Ce qui faisait beaucoup rire son amant américain Nelson Algren, qui la surnommait tendrement « petite grenouille ». La Française Simone de Beauvoir, écrivait en français, et n’a jamais écrit autrement qu’en français. Certains critiquent son style, certes, mais elle-même accordait une énorme importance à son écriture, puisqu’elle explique que quand elle se relit, elle examine chaque mot dans le cadre de sa phrase, chaque phrase dans son paragraphe et chaque paragraphe dans sa page.

    Et voilà que des chercheurs, des universitaires français ou francophones, tout fiers que l’auteure française à laquelle ils consacrent leurs recherches ait obtenu l’équivalent d’un nil obstat, l’Absegnung (la bénédiction) du pape, en quelque sorte, omettent de traduire les éloges reçus… La récompense est bien sympathique, la française ne brillant pas aujourd’hui par ses succès, mais pourquoi ne pas traduire les louanges, à propos d’une revue en partie francophone.

    Quoi qu’on pense de celle qui a écrit en français un ouvrage fondamental sur la condition féminine, en 1948, Le Deuxième sexe — et malgré ses limites, nous en pensons beaucoup de bien —, celle qui a ouvert l’esprit d’innombrables femmes (et d’hommes) dans la moitié du XXe siècle, Simone de Beauvoir ne mérite pas cette humiliation globishante. On arrive là aux sommets de la « servitude volontaire » qui, en d’autres secteurs d’activité, a abouti à une régression nationale sans précédent, de la production industrielle (vaccins inclus, dans la patrie de Pasteur) à l’enseignement des mathématiques, de l’histoire et du reste.

    Cet exemple de récupération par les tenants de l’impérialisme linguistique, parmi tant d’autres, souligne combien il est essentiel de défendre notre langue nationale, attaquée de toutes parts au profit du tout-anglais.

    Parlons français, écrivons en français, traduisons en français, il en va, dans les revues et associations savantes aussi, de notre simple capacité, dans ce domaine, à maintenir l’existence de capacités nationales. Est-il indispensable d’« européaniser-américaniser » Beauvoir, pour qu’il en aille de cette partie de la culture française comme de l’industrie en général et des vaccins en particulier ?

     

    La vieille Revue historique suisse, qui accueille les trois langues de la Suisse, porte toujours fièrement son triple nom : Schweizerische Zeitschrift für Geschichte = Revue suisse d’histoire = Rivista storica svizzera (https://www.e-periodica.ch/digbib/volumes?UID=szg-006).

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La Section Brestoise de l'ARC29/56 a été tracter ce vendredi  à l'entrée des locaux de l'entreprise SDMO, à Brest, en zone industrielle de Kergaradec.

    La Section Brestoise de l'ARC29/56 a diffusé un tract ce vendredi  à l'entrée des locaux de l'entreprise SDMO, à Brest, en zone industrielle de Kergaradec (Pour de nouveaux jours heureux-les propositions du PRCF)

    Cette journée militante s'est poursuivie l'après-midi par une seconde diffusion en centre-ville de Brest, sur la place de la liberté, ainsi que par un collage d'affiches à travers la ville, de Kergaradec jusqu'aux facs, en passant par la rue de Siam.

    Journée militante de la Section Brestoise de l'ARC29/56, le vendredi 26 février.


    Une journée militante très concluante donc, qui à vu la distribution de 150 tracts, ainsi que le collage de plusieurs dizaines d'affiches dans toute la ville.


    Le tract qui a été diffusé ce jour, "Pour de nouveaux jours heureux-Les propositions du PRCF", est disponible ici:

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  • Les étudiants et professeurs à la manifestation pour la réouverture des universités, à Brest, le 26 janvier 2021.Les étudiants et professeurs à la manifestation pour la réouverture des universités, à Brest, le 26 janvier 21 

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  • Cette semaine, le Secrétaire du Syndicat CGT fait le point de l’actualité revendicative du CHRU Brest. À l’ordre du jour de cette vidéo, la situation Covid de l’établissement et les conséquences sur l'organisation de certains services. Comme chaque 8 mars, la Cgt en fait une journée d’action. En effet les inégalités sont flagrantes entre les hommes et les femmes dans la fonction publique hospitalière, Thomas explique ce que revendique la CGT sur ce point. Le 8 mars est aussi une journée d’action des sages femmes. Au sommaire de cette actualité de la semaine, figure aussi l’application de la réglementation dans deux secteurs de l’établissement qui implique que l’on devrait doter les services concernés de moyens supplémentaires. Notre coup de gueule concerne cette semaine les élections CNRACL.. Et nous terminerons par une bonne nouvelle pour la Cgt que nous souhaitons vous faire partager...

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  • Ils sont une cinquantaine d’étudiants à faire vivre cette épicerie.Ils sont une cinquantaine d’étudiants à faire vivre cette épicerie. 

    Pari réussi pour les étudiants du pôle universitaire Pierre-Jakez Hélias de Quimper (Finistère). L’épicerie solidaire a ouvert ses portes mardi 16 février 2021, grâce à la mobilisation de ces jeunes et à la générosité des Quimpérois.

    Il y a un mois, les étudiants du pôle universitaire Pierre-Jakez Hélias de Quimper (Finistère) ont décidé de lancer une épicerie solidaire pour aider leurs camarades. En à peine quelques semaines, ils ont réussi à concrétiser leur projet.

     

    Lutter contre la précarité étudiante

    En tout, ils sont une cinquantaine d’étudiants à participer à cette initiative. Le projet est porté par trois associations du pôle universitaire : l’ACID Quimper (droit), la League (langues) et Sen’art (double licence de droit et histoire de l’art).

     

    Depuis le début de l’année scolaire, l’idée d’une épicerie solidaire trotte dans la tête de plusieurs étudiants. Le second confinement en novembre accélère les choses, et début janvier, les trois associations décident de lancer l’épicerie.  On a une réunion toutes les semaines pour que l’organisation soit optimale. On est totalement soutenus par l’administration et la direction de l’Université, ils sont vraiment là pour nous. C’est top », explique, enthousiaste, Elouan Kerisit de l’ACID Quimper.

    Pour le moment, l’épicerie est uniquement ouverte aux étudiants du pôle universitaire, mais les jeunes espèrent pouvoir l’ouvrir à tous les étudiants Quimpérois dès que possible.  Notre but c’est vraiment de lutter contre la précarité étudiante. D’autant plus qu’avec la crise du Covid, il y a eu un bond énorme de cette précarité. On veut tout simplement que les étudiants puissent manger à leur faim », ​indique Alice Geshors de Sen’art.

    L’épicerie est ouverte le mardi et le vendredi, de 15 h à 17 h 30 

     

    Des produits alimentaires, mais pas seulement

    Sur les tables du foyer universitaire, transformées en étals, on trouve des produits hygiéniques, des produits ménagers et de l’alimentaire. Mais ce n’est encore qu’un début.  On espère, dans un avenir très proche, pouvoir également proposer des produits frais aux étudiants. Mais la logistique est un peu plus compliquée à mettre en œuvre pour ces produits », ​précise Elouan Kerisit.

     

    Si le projet a pu prendre forme, c’est également grâce à la générosité des Quimpérois, qui ont su répondre présent :  on a reçu beaucoup de dons en nature, de la part du Secours populaire mais aussi de particuliers qui ont eu vent par le bouche-à-oreille de notre projet », se réjouit Elouan. ​« On a aussi des dons en espèces et en chèque, qu’on va utiliser pour approvisionner l’épicerie. On fait des statistiques pour voir ce qu’il manque et ce que les étudiants recherchent. 

    Sur cette première journée, une douzaine d’étudiants avaient fait le déplacement. Pour Alice, le bilan est positif, même s’il reste du travail à faire : ​« ceux avec qui j’ai discuté aujourd’hui étaient très contents. Ils espèrent que l’initiative va perdurer après la crise du Covid. On veut vraiment briser le tabou qu’il peut y avoir autour de la précarité, car on sait que beaucoup d’étudiants ne vont pas oser venir dès le premier jour. 

     

    Le mardi et le vendredi, entre 15 h et 17 h 30

    Pour les étudiants intéressés, pas besoin de prendre rendez-vous. Il suffit de se présenter au foyer du pôle universitaire avec la carte étudiante : ​« on leur demande simplement de donner 1 € symbolique. Pour l’instant, on a fixé une limite à dix produits par personne », fait savoir ​Alice Geshors.

     

    Un lieu pour faire ces courses donc, mais pas que, comme le souligne l’étudiante :  c’est aussi un endroit qui nous permet de voir un peu de monde. Quand les personnes arrivent, on a le temps de discuter avec eux. On peut parler de leurs problèmes mais aussi d’autres choses. Ce lieu permet de lutter contre l’isolement, dans une certaine mesure. 

    L’épicerie est ouverte le mardi et le vendredi, de 15 h à 17 h 30, même pendant les vacances scolaires. Des étudiants seront également présents les autres jours de la semaine afin de réceptionner les dons.

    Contact : epicerie@acidquimper.com

     

    Jean VENTOUILLAC

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Le mouvement des Gilets jaunes garde ses permanences à Kermaria, lieu d’échange des idées.Le mouvement des Gilets jaunes garde ses permanences à Kermaria, lieu d’échange des idées. 

    Samedi matin, des Gilets jaunes avaient pris place, sur le parking du rond-point de Kermaria. « Cette place, c’est un peu notre agora. Le mouvement est pérenne, annonce l’un d’eux. Les thèmes développés dans les cahiers de doléances sont toujours d’actualité. »

    Les Gilets jaunes sont désormais officiellement organisés en « collectif de citoyens du Pays bigouden ». Des réunions ont lieu régulièrement où, parmi les revendications prioritaires, sont abordés : le référendum d’initiative citoyenne (RIC), mais aussi le dossier de l’eau et de sa gestion en régie, l’environnement, les transports et les mobilités.

     

    « Les horaires des bus sont calculés pour pouvoir prendre un TGV vers la capitale, mais ne permettent pas aux salariés du secteur de rejoindre leur entreprise à l’heure », pouvait-on entendre.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • « Aujourd’hui aucun d’entre nous n’avait cours, mais on est quand même venu déjeuner ici pour se retrouver »« Aujourd’hui aucun d’entre nous n’avait cours, mais on est quand même venu déjeuner ici pour se retrouver » 

    Le restaurant universitaire du pôle Pierre-Jakez Hélias de Quimper (Finistère) a rouvert ses portes la semaine du 8 février 2021, pour le plus grand bonheur des étudiants.

    Après plusieurs mois de fermeture, le restaurant universitaire du pôle Pierre-Jakez Hélias de Quimper (Finistère) a de nouveau ouvert ses portes aux étudiants. Fragilisés par la crise sanitaire et l’isolement qui en résulte, les occupants du campus ont très bien accueilli cette nouvelle.

    « On a l’impression que ça s’arrête enfin »

    Pas de grande tablée, distanciation sociale oblige, mais l’ambiance est bien là. Les conversations tournent autour des cours, les éclats de rire ponctuent les repas, la file d’attente devant le self ne désemplit pas. On croirait presque que la vie retrouve son cours normal.

    Attablés entre amis, Anthony, Joséphine et Thomas ne cachent pas leur plaisir à pouvoir de nouveau partager ces moments de convivialité.  Ça fait super plaisir franchement ! On peut manger ensemble, et le repas est à 1 € ,alors économiquement c’est top. On peut voir de nouveau tout le monde et c’est vraiment super , ​explique Thomas. Toute la tablée acquiesce.  Aujourd’hui, aucun d’entre nous n’avait cours, mais on est quand même venu déjeuner ici pour se retrouver, c’est mieux que de déjeuner tout seul devant son ordi. On a l’impression que ça s’arrête enfin.  ​Le repas se poursuit, dans la même bonne humeur.

    « Les études, ce n’est pas que les cours » 

    À quelques tables de là, Juliette et Anouk viennent de finir leur repas et s’apprêtent à repartir.  Quand le resto était fermé, on devait manger froid et dans nos voitures. Alors oui ça fait du bien de recommencer à venir ici », ​raconte Juliette. Anouk opine du chef, avant de rajouter :  En plus de ça, presque tous nos cours sont repassés en présentiel, on revoit du monde et c’est sympa. Parce que les études, ce n’est pas que les cours. C’est aussi voir du monde et rencontrer des gens, sinon il n’y aurait pas trop de motivation.

     

    Jean VENTOUILLAC

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Le 8 mars 2021, les manifestants appellent à la grève.Le 8 mars 2021, les manifestants appellent à la grève.

    Plusieurs organisations politiques et syndicales appellent à manifester le 6 et 8 mars 2021, à Lorient (Morbihan), pour la Journée internationale des droits des femmes. L’objectif : dénoncer les inégalités entre les genres mais aussi les violences faites aux femmes.

    Un appel à manifester a été lancé les 6 et 8 mars 2021, sur la place Alsace-Lorraine à Lorient (Morbihan). Un rassemblement organisé par l’Union communiste libertaire (UCL), Solidaires, les Gilets Jaunes, le Parti communiste français (PCF), l’Union démocratique bretonne (UDB), la Confédération générale du Travail (CGT), le collectif #NousToutes, et la France Insoumise. Trois thématiques sont défendues par les manifestants, parmi elles, les inégalités salariales : «  Les femmes sont payées, en moyenne, 25 % de moins que les hommes pour un même travail, nous souhaitons un réveil des mentalités », explique Anne Rio, la porte-parole de Solidaires.

    Autre cause défendue : les violences faites aux femmes. « Il y a trop d’impunités, on réclame un lieu d’accueil à Lorient pour les femmes victimes de violences », s’exclame Robin, membre de l’UCL. Enfin, les inégalités au sein de la sphère privée : «  On veut aussi mettre l’accent sur les corvées domestiques, les femmes passent beaucoup plus de temps que les hommes à s’occuper de la maison en plus de leur travail  », confie Anne Rio.

    La place des femmes dans l’espace public

    Le rôle de la femme dans la société, et plus précisément au sein de l’espace public, est au cœur du débat (dans les transports en commun, dans les rues la nuit). Symboliquement, les collectivités espèrent rebaptiser quelques rues lorientaises avec des noms de femmes, à l’image de la place Paul-Bert renommée le temps d’une journée la « Place des Femmes » il y a deux ans.

    « Cette semaine, on appelle les personnes volontaires qui se retrouvent dans notre combat à occuper l’espace public avec des messages féministes », déclare Robin. Les rassemblements sont prévus le 6 et 8 mars 2021, respectivement place Alsace-Lorraine à 15 h 40, heure à partir de laquelle les femmes sont payées 25 % de moins que les hommes dans le milieu professionnel.

     

    Pauline LUCAS

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Le Blavet a joué une importance dans la vie économique de la ville. Au XIXe siècle le commerce de bois, et notamment le cabotage de poteaux de mines vers l’Angleterre, en faisait partie.Le Blavet a joué une importance dans la vie économique de la ville. Au XIXe siècle le commerce de bois, et notamment le cabotage de poteaux de mines vers l’Angleterre, en faisait partie. | ARCHIVES PHOTOTYPIE VASSELIER,, NANTES

    Un fleuve dans la ville. Le Blavet fait partie du paysage de la ville d’Hennebont (Morbihan). Il en a fait les beaux jours économiques avant de se tourner vers une orientation plus touristique. Petit retour sur son histoire.

    Long d’environ 150 km, le Blavet prend sa source à Bourbriac et arrose successivement les départements des Côtes-d’Armor et du Morbihan. Après le barrage de Guerlédan, il entre dans le Morbihan et rejoint Pontivy, où il devient canal du Blavet. Il termine sa course sous la forme d’un vaste estuaire dans la rade de Lorient. C’est à Hennebont (Morbihan) que le Blavet fluvial devient Blavet maritime. Plus grand fleuve de Bretagne occidentale, il tient son nom du mot breton « ar Blavezh », signifiant « eau jaillissante, eau courante ». Car, au tout début, le Blavet était un fleuve à régime torrentiel, au fond très empierré et encombré de barrages de pêcheries et de moulins.

    La canalisation, un projet lancé sous Napoléon Ier

    Dès le XVIIe siècle on parle de la canalisation du Blavet, mais c’est sous Napoléon Ier que le projet va être lancé. En plein contexte de guerre avec l’Angleterre, il est impérieux de relier Pontivy, ville de garnison napoléonienne, à la mer. Et pourtant, le canal ne servira pas à des fins militaires, mais au transport de marchandises et notamment pour du cabotage de poteaux de mines vers la Grande-Bretagne.

    Dans les années 1800, on décide de le rehausser pour permettre le transport des marchandises vers les différents ports en passant par l’intérieur des terres. On construit les écluses, le halage et les déversoirs verticaux. Le canal sera inauguré en 1825, avant même son achèvement.

    Hennebont, ville stratégique sur le Blavet

    Qualifiée de « Porte du Blavet », Hennebont s’est développé autour du Blavet, en l’intégrant à la vie locale au fur et à mesure des siècles et de son histoire. Son implantation en fond de ria, permettait à la commune d’assurer la liaison entre le littoral et l’intérieur des terres. C’est d’ailleurs grâce à cet emplacement stratégique qu’Hennebont fut jadis une des principales places fortes du Duché de Bretagne. Au XVIIIe siècle on charge au port du miel, du chanvre, et des grains (blé, seigle, froment, avoines, orge.). Au XIXe siècle, le Blavet sera aussi générateur d’activité économique à Hennebont : stockage de grains, construction navale, importation de vin, pêcheries… Après la Première Guerre mondiale, les chalands d’acier à fort tonnage remplaceront les petites péniches. Dans les années 1930, l’importation de charbon et l’exportation de poteaux de mine font les beaux jours de l’activité portuaire. L’arrêt des forges signera le déclin de ce trafic industriel. Les élus de l’époque orienteront alors leurs efforts vers un tourisme fluvial.

    Les ponts, nécessaires pour joindre les deux rives

    Le viaduc

    Monument important du paysage d’Hennebont, c’est pour permettre la circulation ferroviaire entre Savenay et Landerneau, que le viaduc a été construit. Sa construction a débuté en 1860 pour se terminer en juin 1862. Cette construction empêchera le trafic maritime et fluvial sur le Blavet entraînant des pertes financières importantes pour la ville.

    Le viaduc 

    L’ouvrage d’art, inauguré en juillet 1862, est long de 222 mètres et haut de 28,50 m. Il est composé de quatre arches de 22 mètres et 6 de 11 mètres. En août 1944, une de ses arches est touchée par un obus lors d’un bombardement.

    Le pont Jehanne la Flamme

    Incontournable pour la traversée d’Hennebont d’une rive à l’autre, le pont Jehanne-La-flamme viendra remplacer le pont de pierre détruit par obus, et remplacé par un pont provisoire installé par l’occupant. Après quatre ans de travaux, le nouveau pont sera inauguré en 1953 et sera baptisé Jehanne La Flamme, en hommage à Jeanne de Flandre qui sauva la ville au XIVe siècle, lors du siège de la ville par les troupes de Charles de Blois. Le pont fait 65 mètres de long et repose sur 3 arches.

    La passerelle des forges

    C’est en 2009 qu’elle devient opérationnelle pour permettre aux piétons de franchir le Blavet. Elle vient remplacer l’ancien pont de fer construit pour la ligne Port-Louis Baud par Hennebont et Lochrist qui voit le jour en 1921. Une ligne qui longeait le Blavet en empruntant le halage avec une gare « Hennebont-Echange » installée sur les quais de la Ville. En 1944, lors des bombardements allemands, le pont est coupé en deux et ne reprend du service qu’en 1947 pour du transport de marchandises entre l’usine des Forges et la gare d’Hennebont. Il deviendra la propriété de la ville en 1973.

    Le chiffre : 28

    C’est le nombre d’écluses qui jalonnent le canal du Blavet de Pontivy à Hennebont, où le Blavet fluvial se transforme en Blavet maritime. Dix écluses sont situées sur le territoire du pays de Lorient, l’écluse de Polvern en est la dernière. Le canal du Blavet est en fait une rivière canalisée qui a été rendue navigable grâce à la création de barrages retenant l’eau et d’écluses permettant le passage des bateaux. Cette canalisation divise la rivière en biefs, les espaces compris entre deux barrages. On en dénombre 27 d’environ 2 km séparés par 28 déversoirs sur les 60 km du canal depuis le port de Pontivy à celui d’Hennebont.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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