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    Pays bigouden. Grève des facteurs : les négociations sont au point mort (OF.fr-27/05/19-15h)Le mouvement des facteurs est soutenu par des élus ainsi que par une partie de la population, venue à la rencontre des grévistes

    Depuis jeudi 23 mai, des agents de La Poste du Pays bigouden sont en grève. Ils manifestent contre une surcharge de travail et des suppressions d’emploi. Ce lundi 27 mai, ils ont voté la reconduction du mouvement de grève.

    Très tôt dans la matinée, ce lundi 27 mai 2019, les facteurs en grève ont repris position devant le centre de tri postal de Pont-l’Abbé (Finistère).

    Ils ont d’abord reçu la visite et le soutien de Stéphane le Doaré, maire de Pont-l’Abbé. De nombreux usagers sont aussi venus les rejoindre, à partir de 10 h, là aussi pour les soutenir.

    Grise mine après la réunion

    Les nouvelles des alentours sont tombées au fil de la matinée : guichets fermés à Lesconil, à Plomeur et mouvement de débrayage à Plogastel-Saint-Germain.

    « Il y a blocage car il n’y a pas de volonté de la direction d’établir avec nous un dialogue social », explique une militante syndicale. Seul contact de la matinée : une demande de la direction de retirer les drapeaux des syndicats qui fleurissent sur les pelouses. Vers 11 h, une délégation de l’intersyndicale a été reçue pendant près d’une heure.

    Grise mine à la sortie. « La proposition qui nous a été faite, à savoir la mise en place des renforts d’été, ce qui était déjà prévu, ne correspond en rien aux mesures pérennes que nous attendons. » Dans la foulée, 21 personnes ont voté la reconduction du mouvement, deux ont voté contre et trois se sont abstenues.

    source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/pont-labbe-29120/pays-bigouden-greve-des-facteurs-les-negociations-sont-au-point-mort-6369916

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  • Les salariés du 115 sont  en grève. Leur mobilisation est exceptionnelle .Il est important que nous soyons nombreux pour les soutenir car leurs demandes vont dans le sens de ce que demandent toutes les personnes qui , à un moment de leur vie en France , ont besoin d'un toit pour les protéger .

    PIQUE-NIQUE REVENDICATIF

    le Mardi 28 mai à 12h

    devant le siège de l’association AGEHB

    avenue Le Gorgeu (face à la fac de sciences)

     

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  • Depuis 6 mois une répression inédite s’abat sur le mouvement des Gilets Jaunes. A travers les témoignages de blessés, spécialistes et militants, le documentaire inédit de StreetPress décrypte les dérives du maintien de l’ordre.

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  • Résultats des élections européennes : sanction et colère populaire, illusions et désillusions .(IC.fr-26/05/19)

    En ce dimanche 26 mai 2019, près de 1 Français sur 2 a encore refusé de participer à la mascarade des élections européennes. Ce rejet massif est toutefois en baisse puisque le taux d’ serait le plus bas depuis 1994. Déjà, les médias, qui ont mené une propagande digne de la période vichyste en mettant en avant « Jupiter » Macron, se gargarisent d’une « forte » participation –  alors que à peine plus de 1 Français sur 2 a participé à ces élections – qui va, pour un temps, donner l’illusion que l’Union européenne dispose encore d’un fort soutien populaire. Déjà, les macronistes et l’extrême droite fascisante se gargarisent du « sursaut démocratique », bénéficiant de la baisse de l’ qui, rappelons-le, constitue encore la première force politique du pays et de très loin ! Déjà, les Verts, ayant profité de toute évidence des problématiques environnementales, lance des initiatives eurobéates terriblement dangereuses et illusoires pour les forces populaires comme pour la nécessaire politique écologique à mener incompatible avec l’Union Européenne du Capital.

    sanction et colère populaire, illusions et désillusions

    Cette grande illusion, également perceptible dans les autres pays européens, ne saurait cacher les réalités électorales fortement défavorables aux classes populaires. En arrivant en tête du scrutin, le « Rassemblement national » gagne malheureusement en légitimité comme la principale force d’opposition à la « République en marche ». Observons cependant que malgré la hausse de la participation, il ne progresse pas et recule même de 4%

    Dans le même temps, les forces de gauche s’effondrent : la France insoumise, en remisant au placard le plan B et en tenant un discours à trop forte tendance social-démocrate, a réussi le double exploit de retrouver au niveau du moribond et euro-traître Parti « socialiste » qui divise sont nombre d’électeurs par deux (environ 6%), tandis que le Parti « communiste » français subit une énième gifle électorale, réussissant l’exploit de moins mobiliser que Robert Hue en 2002 (environ 2.5%)  ! Ainsi se confirment l’euro-illusion et l’euro-mutation du PCF, qui aurait pu faire un usage tellement plus utile de son argent et de son temps pour proposer aux classes populaires une véritable alternative crédible et franchement communiste, à savoir LA SORTIE DE L’UE, DE L’EURO, DE L’OTAN ET DU CAPITALISME ! Observons toutefois que dans le bloc allant du NPA au PS se maintenant à un étiage de 34%, les scores cumulés du PCF et de LFI sont les seuls en progression (9.1% contre 6.61% soit une progression de 37%, et ce même par rapport au premier tour des législatives) EELV n’arrivant d’ailleurs pas à capitaliser les ex-électeurs du PS.

    Quant à la stratégie d’Asselineau, malgré la progression du score de l’UPR, elle démontre une nouvelle fois que la voie solitaire pour affronter l’Union européenne, sa fausse opposition « progressistes »-« nationalistes », ses laquais impérialistes et ses maîtres capitalistes, se révèle une impasse totale.

    Résultats des élections européennes : sanction et colère populaire, illusions et désillusions .(IC.fr-26/05/19)Le PRCF avait alerté sur le fait que transformer une fausse élection pour un faux Parlement en un référendum anti-Macron ne pouvait que servir la principale force d’opposition en mesure d’arriver en tête, à savoir le faux et mensonger , de surcroît parfaitement euro-compatible. Le PRCF avait alerté sur le fait que Macron cherchait à tout prix à régler la question des Gilets jaunes en appelant les citoyennes et citoyens aux urnes : le PCF et LFI, et plus généralement les forces de gauche ayant accepté de participer à cette forte mascarade sont tombés dans ce piège. Cela ne doit nullement remettre en cause la dynamique suscitée par la candidature Mélenchon créée à la suite de l’élection présidentielle de 2017, ni les forts mouvements d’opposition des syndicats et des Gilets jaunes depuis l’arrivée au pouvoir de Macron. Mais la reconstruction et la dynamique ne pourront exister que dans la levée de toute ambiguïté vis-à-vis des classes populaires concernant les ambitions et la ligne des forces de gauche désireuses de défendre une France franchement insoumise pour de nouveaux « Jours heureux », à savoir la constitution d’un grand Front antifasciste, patriotique, populaire et écologiste en mesure de porter les quatre sorties, l’alliance des deux drapeaux, de la Marseillaise et de l’Internationale, avec en son cœur le camp des travailleurs. L’écart entre les 19% de Mélenchon à la présidentielle 2017 et les 9% de Aubry/Brossat aux européennes le démontre.

    La vie du pays ne dépend pas (seulement) des élections mais bien des luttes populaires

    La vie du pays ne dépend pas (seulement) des élections mais dans le contexte actuel dans les luttes populaires convergentes dont les GJ jaunes ont donné l’exemple avec le soutien de 75 % de la population, permettant au peuple de se constituer en sujet historique collectif et pas en individus isolées dans… l’isoloir… L’euro-politique antisociale et antidémocratique va se poursuivre, les résistances aussi, à nous de construire un front de luttes en le portant par la perspective du  progressistes…

    Plus que jamais, une seule solution s’impose : FREXIT PROGRESSISTE !

    Fier d’avoir porté la voix majoritaire des travailleurs de France, celle de l’abstention citoyenne, honteusement censurée par tous les médias et d’avoir mené campagne grâce à la mobilisation entière et enthousiaste de toutes et tous ses militants, le PRCF continuera de porter les idées et les propositions communistes dans un esprit d’ouverture, mais aussi de fermeté idéologique, face aux terrifiantes euro-illusions portées par les ennemis de classe. Plus que jamais, une seule solution s’impose : FREXIT PROGRESSISTE !

    Résultats des élections européennes : sanction et colère populaire, illusions et désillusions .(IC.fr-26/05/19)

    Les résultats d’après les estimations d’IPSOS Steria-20h

    Résultats des élections européennes : sanction et colère populaire, illusions et désillusions .(IC.fr-26/05/19)

     

    Résultats des élections européennes : sanction et colère populaire, illusions et désillusions .(IC.fr-26/05/19)

     

    Résultats des élections européennes : sanction et colère populaire, illusions et désillusions .(IC.fr-26/05/19)

    L’abstention un vote de classe !

    L’abstention aux élections européennes, de un électeurs sur deux est avant tout un vote de classe, comme le montre l’enquête d’opinion menée par Ipsos steria à la sortie des urnes.

    Le choix de l’abstention est massif dans le monde du travail :

    • ouvrier : 55%
    • employé : 59%
    • profession intermédiaire : 57%
    • Salariés : 55%
    • Chômeurs : 53%

    Tandis que ceux qui ont fait le choix de voter sont principalement les retraités (65%) et les cadres (51%)

    Si l’on regarde l’abstention selon le niveau de revenu il est indéniable que l’abstention est le choix de la classe ouvrière.

     

    Résultats des élections européennes : sanction et colère populaire, illusions et désillusions .(IC.fr-26/05/19)

    On observera que parmi les électeurs se sentant proche d’un parti politique ce sont les électeurs de la France Insoumise qui se sont les plus abstenus, ce qui doit sans contexte interroger le virage pris par ce mouvement depuis la campagne présidentielle, notamment sur la question européenne

     

    Résultats des élections européennes : sanction et colère populaire, illusions et désillusions .(IC.fr-26/05/19)

     

    JBC

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

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    La mobilisation des facteurs se poursuit au centre de tri postal de Pont-l’Abbé. Ce samedi matin, ils ont voté à l’unanimité la poursuite du mouvement. Ils sont en grève depuis jeudi et dénoncent toujours la nouvelle réorganisation dite « tournée sacoche » mise en place il y a trois semaines sur le secteur de Penmarc’h-Le Guilvinec. Depuis, les conditions de travail se seraient grandement dégradées. « Nous n’arrivons plus à terminer dans les temps et du coup, nous ramenons du courrier. Nous laissons des gens sur le carreau. La mission de service publique n’est plus assurée. Ce n’est pas acceptable », témoigne un des facteurs grévistes. Ces derniers réclament des embauches au plus vite. Les discussions avec la direction se sont poursuivies ce samedi. Des propositions écrites ont été formulées mais n’ont pas abouti à un accord.

    « Un pansement sur une jambe de bois »

    « On nous propose des renforts cet été mais c’est comme mettre un pansement sur une jambe de bois, commente Isabelle Le Guillou, secrétaire départementale de la Fédération CGT, nous voulons des solutions pérennes. Pour cela, il faut remettre à plat toute la réorganisation ». À l’échelle du Finistère, le Pays bigouden sud est une zone d’expérimentation d’après les syndicats. « L’idée de la direction, c’est de déployer ce modèle à tous les centres. Ailleurs en France, là où ce type de tournée a été lancé, des conflits ont éclaté. Par endroits comme à Nantes, des luttes ont fait reculer la direction », ajoute Isabelle Le Guillou. À Pont-l’Abbé, la sortie de crise s’annonce difficile. Les facteurs appellent la population à leur apporter leur soutien lundi matin à 10 h, au centre de tri situé ZA du Sequer Nevez. Cette semaine, les maires du Guilvinec et de Pont-l’Abbé, Jean-Luc Tanneau et Stéphane Le Doaré sont venus sur place soutenir leurs revendications.

    Steven LECORNU

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Depuis des mois, les vaillants Gilets jaunes percutent l’arrogant pouvoir oligarchique et maastrichtien incarné par Macron. Et même si les résultats obtenus pour le moment sont encore loin des attentes populaires, même si certaines mesures annoncées par « Jupiter » constituent des cadeaux empoisonnés visant à accélérer le démontage néolibéral de la France (retraites, statuts…), la vague jaune vif, grossie par l’entrée en lutte de secteurs syndicaux combatifs (fonction publique, Education nationale…), propulse au premier plan les problématiques du progrès social, des services publics, de la justice fiscale et de la souveraineté du peuple.

    L’abstention citoyenne de masse, c’est bon pour l’action de classe ! -par Georges GASTAUD & Fadi KASSEM

    DELEGITIMER MACRON ET SON « DIALOGUE SOCIAL » BIDON

    Ces premiers résultats, et avec eux le réveil combatif du peuple de France, ne résultent pas du prétendu « dialogue social » cher aux jaunes sans gilet de l’état-major CFDT ; ils n’ont pas été conquis non plus par les euro-bêlements de la Confédération européenne des syndicats implorant l’UE d’instaurer une « Europe sociale » que toute la « construction » européenne a pour fin d’interdire depuis toujours. N’est-il pas gravé dans les traités européens, modifiables uniquement à l’unanimité par les Etats-membres, que l’UE est une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » ? Un commandement qui détruit les services publics et qui prohibe en outre, de manière totalitaire, non seulement le socialisme et le communisme en Europe, mais la moindre esquisse de redistribution sociale tant soit peu sérieuse (en raison notamment des contraintes austéritaires énormes liées à l’euro)… En un mot, l’UE, c’est structurellement : tout pour les banques, dont Macron est issu, et tout pour les actionnaires du CAC-40 assoiffés de privatisations, de précarisation du travail, de moins-disant social et de délocalisations industrielles…

    L’abstention citoyenne de masse, c’est bon pour l’action de classe ! -par Georges GASTAUD & Fadi KASSEM

    DELEGITIMER LES CASSEURS DE FRANCE POUR DEPLOYER L’INSURRECTION CITOYENNE

    En réalité, ces premiers gains des Gilets jaunes sont dus à leur détermination quasi-héroïque : celle d’affronter pied à pied, malgré la fascisante répression de l’Etat policier, de « ne rien lâcher », de revenir à la charge chaque semaine à proximité des ors du pouvoir, à apprendre la démocratie directe sur les ronds-points, à refuser le dialogue-bidon avec l’Etat-MEDEF, à rendre sa signification insurrectionnelle d’origine à la Marseillaise (« Aux armes citoyens ! », chanté le poing brandi !), et à crier sans relâche depuis sept mois « Macron démission ! ». Bref, à l’encontre du PS et de la « gauche alternative », qui n’ont cessé d’adouber et de légitimer Macron (pour lequel ont voté au second tour le PCF et Ph. Martinez). Car ce sinistre personnage représente si peu le peuple de France que son parti, LAREM (La Loi des Riches et de Maastricht ?), qui accapare pourtant 80% des sièges à l’Assemblée nationale, n’a obtenu sa « majorité » au second tour des législatives que sur le fond d’une abstention populaire énorme (56% des citoyens ont boycotté le second tour des législatives de juin 2017).

    Une abstention de plus en plus signifiante dont il est impossible de sous-estimer la portée profondément politique. D’ailleurs, Macron n’avait surclassé Le Pen le 7 mai 2017 que parce que celle-ci, outre l’évidente inconsistance de son « programme », venait de sortir de l’ambiguïté traditionnelle du FN en renonçant à toute idée de sortie de l’UE et de l’euro : belle « patriote » en vérité qui, pour plaire à la partie nantie de son électorat, recule devant l’idée de rendre son indépendance à notre pays ! Et qu’on ne nous oppose pas l’idée que, si les gens s’abstiennent, c’est parce que « le civisme populaire recule » : en 2005, quand elle a vu la possibilité de voter non à cette UE mortifère, donc de changer si peu que ce soit le destin du pays, la masse des Français est allée voter, les ouvriers votant Non à 80% (et les jeunes à 66%), pendant que les couches privilégiées, elles, votaient massivement Oui !

     

    L’ABSTENTION CITOYENNE DE MASSE, C’EST BON POUR L’ACTION POPULAIRE DE CLASSE !

    C’est pourquoi on est stupéfait de voir le Gilet jaune Jérôme Rodriguez rabattre ses camarades vers les urnes européennes en expliquant que « l’abstention est bonne pour Macron » et qu’il faut voter pour n’importe qui, sauf pour la liste Macron, à cette occasion (ce qui, au passage, banalise le vote d’extrême droite…).

    Quant à F. Asselineau, il achève hélas de brouiller le message en cautionnant par sa présence inconséquente une élection supranationale qu’il faudrait radicalement délégitimer (comme s’y employait d’ailleurs originellement son mouvement…).

    En outre, l’UPR vante sans cesse les « mérites » d’une sortie de l’UE par l’Article 50 des traités, cet article qui sert présentement aux eurocrates de Bruxelles et à la City anglaise à enliser et à torpiller le Brexit voulu par les ouvriers britanniques ! Mais, chers citoyens de l’UPR, la souveraineté de la France ne se négocie pas ; inaliénable par nature, ELLE SE PREND comme notre peuple l’a fait jadis à Valmy ou lors de l’insurrection patriotique par laquelle les FFI libérèrent Paris insurgé en 1944 !

    ABSTENTION DE CLASSE ET DE MASSE POUR DEJOUER LEUR « JEU » SUPRANATIONAL PIEGE et POUR DELEGITIMER RADICALEMENT L’U.E. !

    Le 26 au soir, ce qui donnera le plus d’allant aux luttes populaires futures, à la renaissance progressiste de notre pays cassé, ainsi qu’à la future coopération fraternelle entre peuples souverains de l’Europe et d’ailleurs, c’est la marée populaire montante d’une abstention de plus en plus politique, militante et citoyenne. ET certainement pas le crédit électoraliste apporté par d’aucuns à un pseudo-jeu démocratique à somme toujours négative qui, quel que soit la répartition des sièges, n’infléchira en rien la politique européenne pré-orientée par les traités supranationaux. Car telle est la réalité, une fois qu’on met de côté les arguties électoralistes des uns et des autres : aux européennes, 33 partis et groupuscules en quête de financement public se présentent et à la fin, oui, c’est toujours d’avance le néolibéralisme gravé dans les traités qui gagne, c’est toujours l’euro-fédéralisme destructeur des nations libres qui l’emporte, c’est toujours l’hégémonie écrasante de Berlin qui triomphe, c’est toujours la tutelle belliciste de Washington et de l’OTAN, qui parade : et pour cause : les règles supranationales elles-mêmes ont été savamment calculées pour cela, y compris par les pères-fondateurs Schuman et Monnet qui apparaissent de plus en plus pour ce qu’ils furent : des agents d’influence des USA ! Eh bien, si l’on veut que le(s) peuple(s) gagne(nt), il faut s’abstenir massivement, il faut dénoncer ce « jeu » piégé, il faut dire clairement : « on ne joue plus, vous nous faites la guerre, Messieurs et Mesdames les oligarques : eh bien, nous relevons le défi : celui des luttes tous ensemble, en même temps, jusqu’à la victoire finale des peuples libres, égaux et fraternels non pas DANS l’UE, mais contre l’UE et hors d’elle ! ».

    L’abstention citoyenne de masse, c’est bon pour l’action de classe ! -par Georges GASTAUD & Fadi KASSEM

    VOTER OU S’ABSTENIR : le positionnement de principe des communistes

    Certains progressistes nous disent pourtant de bonne foi que le suffrage universel a été conquis au prix du sang, que les communistes ne sont pas des anars qui braillent à tous coups « élections piège à cons ! » et que le grand PCF des Thorez, Duclos et autre Frachon appelait systématiquement à aller aux urnes. Il y a à prendre et à laisser dans ce type de raisonnement routinier.

    Historiquement, Lénine et les bolcheviks ont parfois appelé à boycotter les « élections » organisées par le tsar : ils décidaient au cas par cas, sans céder au gauchisme (= boycott indiscriminé de toute élection) ni au fétichisme institutionnel qui transforme invariablement les partis ouvriers en machines électoralistes. Plus près de nous, on se souvient que Jacques Duclos avait appelé à l’abstention au second tour de la présidentielle de 1969 où s’affrontaient deux hommes du capital, Pompidou et Poher (« blanc bonnet, bonnet blanc ! »). Mais surtout, il faut toujours revenir aux principes : nous communistes, et plus globalement, nous républicains conséquents, nous votons et nous appelons à voter quand une élection permet, soit de défendre une institution légitime menacée (par ex. il faudra voter, fût-ce blanc si aucune liste ne convient, aux municipales, tant l’institution communale est menacée par la politique de métropolisation dictée par l’UE), soit de faire avancer la lutte dans des conditions données, soit de préserver un espace politique progressiste indispensable aux luttes futures. Ainsi avons-nous apporté un soutien critique à J.-L. Mélenchon en 2017. Mais aucun de ces critères ne « marche » dans notre pays dans le cas des prochaines européennes : l’UE est un espace impérial de plus en plus fascisant et totalitaire, et son « parlement » bidon n’est là que pour donner une façade démocratique à la dictature avouée, grossière, technocratiquement blindée, d’énormes groupes de pression capitalistes chassant le profit à l’échelle continentale ou mondiale.

    ABSTENTION MAJORITAIRE POUR DELEGITIMER LE « SAUT FEDERAL EUROPEEN » et pour relancer l’Europe des luttes !

    Car l’enjeu central de ces européennes, tous les eurocrates le savent, est de faire cautionner par les peuples ce que Macron et son courant euro-atlantique (le Parti Maastrichtien Unique au pouvoir à Bruxelles intègre le PS européen et la droite libérale, dite PPE) dominant à l’échelle du sous-continent, appellent le « saut fédéral européen » : en clair, ils visent le basculement définitif de nos Etat-nations encore partiellement libres, vers un Empire (ainsi l’appelle ouvertement Bruno Le Maire !), les « Etats-Unis d’Europe » centrés sur Berlin et tutorés par Washington. Dans un contexte français où, qui plus est, aucune liste européenne en lice ne propose ne serait-ce qu’une esquisse de lutte pour le FREXIT PROGRESSISTE, ANTIFASCISTE et INTERNATIONALISTE, la meilleure manière de gagner pour notre peuple est de REFUSER DE JOUER A CE JEU MORTIFERE où notre pays, l’emploi, les services publics, la protection sociale, la laïcité à la française, la République indivisible et jusqu’à notre langue (menacé par le tout-anglais privilégié par Bruxelles), jouent jusqu’à leur existence, voire leur unité* !

    L’abstention citoyenne de masse, c’est bon pour l’action de classe ! -par Georges GASTAUD & Fadi KASSEM

    ABSTENTION POLITIQUE, CONSCIENTE ET MILITANTE AVEC LE POLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE !

    Et c’est à ce soulèvement citoyen contre l’euro-dictature et ses valets qu’appelle la grande campagne (affichage, tractage, débats décentralisés sur le Frexit progressiste) du PRCF et des JRCF pour l’abstention citoyenne : notre peuple ne doit pas consentir, en participant à cette mascarade, à son propre dessaisissement et, disons-le franchement, voire brutalement, à son propre viol. Rappelons-nous : en 2007, Sarkozy, Hollande et Macron ont soutenu le traité de Lisbonne qui annulait le vote souverain du peuple français portant rejet de la constitution européenne (29 mai 2005). Disons-le clairement, à cette occasion, Marianne, la République, c’est-à-dire notre peuple et notre nation, ont été délibérément violés. Ne légitimons pas ce viol a posteriori en faisant comme si de rien n’était et en allant bien gentiment cautionner, ce 26 mai, des « règles du jeu » pipées qui ne contraignent en rien les capitalistes et qui ne visent qu’à nous bâillonner, qu’à nous maltraiter et qu’à nous humilier : nous, le grand PEUPLE FRANÇAIS qui restons pour notre honneur le peuple des frondes, des soulèvements populaires et des Révolutions !

    Le 26 mai, redisons NON aux casseurs de France, de démocratie et d’acquis sociaux, MILITONS pour que l’abstention populaire, citoyenne, patriotique, progressiste, soit la plus élevée possible en France et ailleurs. Militons d’arrache-pied pour que les tenants de l’euro-dictature fassent grise mine devant l’énorme abstention du 26 mai, surtout dans les quartiers populaires.

    Et plus que jamais, rendez-vous sur les ronds-points en lutte et dans les manifs populaires mêlant gilets jaunes, gilets rouges et drapeaux tricolores.

     

    Georges GASTAUD & Fadi KASSEM

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

     

    L’abstention citoyenne de masse, c’est bon pour l’action de classe ! -par Georges GASTAUD & Fadi KASSEM

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    Le Brexit annulé par la classe dirigeante britannique ?

    Le grand patronat n’a jamais accepté le résultat du référendum de 2016. La Banque d’Angleterre, les banques de la City, les organisations patronales de la « Confederation Of British Industry », de « l’Institute Of Directors » et de la « Engineering Employers Federation » voulaient nous faire voter pour rester dans l’UE. De même que la plupart des politiciens dominants de droite.

    Après la défaite au référendum, le cabinet de Theresa May a concocté un accord de sortie qui maintienne la Grande-Bretagne liée au marché unique européen.

    Les règlements de l’UE empêcheraient une future politique travailliste d’investissement public dans l’industrie et les infrastructures (dont le logement et les transports), de fin des privatisations et de la sous-traitance, de réduction de la TVA et d’interdiction de la surexploitation des travailleurs immigrés.

    Pas étonnant que la classe dominante britannique s’oppose au Brexit !

    Mais les députés n’arrivent pas à s’accorder pour savoir s’ils acceptent le Brexit en demi-teinte de Theresa May ou s’ils annulent le Brexit par un second référendum sur l’UE.

    Quand les peuples d’Irlande (par deux fois), du Danemark, des Pays-Bas, de France et de Grèce ont voté contre les plans de l’UE, le résultat a été ignoré avec, ou sans deuxième référendum.

    Nos dirigeants espèrent que les campagnes alarmistes sur le Brexit, journalières depuis 2016, vont nous faire peur au point de nous faire rester dans l’UE. Ils veulent maintenir à jamais la Grande-Bretagne dans la jungle du « marché libre ».

    C’est pourquoi les communistes de Grande-Bretagne disent : « Défendez la souveraineté populaire !, Non au sabotage ! C’est le résultat de l’inaction et des reports ! En juin 2016, la Grande-Bretagne a voté pour quitter l’UE avec une majorité de plus d’un million de voix. En mars 2017, la coalition des conservateurs et des libéraux-démocrates, favorable au maintien dans l’UE s’est donnée un DELAI DE DEUX ANS pour quitter l’UE. Le 29 mars 2019, le premier jour prévu pour le Brexit a été ANNULE. Le 12 avril, ou le 22 mai 2019, le second jour prévu pour le Brexit a été ANNULE. Le 31 octobre 2019, le prochain jour, « définitif », pour le Brexit sera-t-il ANNULE ?

    Après trois ans, La Grande-Bretagne devrait être sortie de l’UE comme l’ont décidé plus de 17 millions de personnes, le plus grand nombre de voix rassemblées dans notre histoire.

    Les élections au Parlement européen, prévues pour le 23 mai 2019, n’ont aucune validité démocratique. Ce sont des élections bidon pour un « parlement » bidon qui ne peut même pas élaborer ses propres lois !  

    Mais l’UE exige d’y aller comme condition préalable au prolongement du délai avant le jour du Brexit.

    Nous devrions sortir et non implorer l’UE de demeurer plus longtemps dans la « forteresse Europe » du grand capital.

    Voilà pourquoi, communistes de Grande-Bretagne, nous disons : « Le temps est écoulé : quittons l’UE ! Boycott des élections européennes ! ».

     

    Article du CPB, 29 avril 2019, traduction ML pour http://solidarite-internationale-pcf.fr/

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  • SANS MEME REJETER FORMELLEMENT LE VOTE MACRON, LES DIRIGEANTS EURO-REFORMISTES DE LA CONFEDE C.G.T. RABATTENT VERS LE SCRUTIN SUPRANATIONAL DU 26 MAI…

    PLUS QUE JAMAIS,  DE CLASSE ET DE MASSE LE 26 MAI 2019 !

    Jo Hernandez, responsable national Luttes, , secrétaire national du PRCF.

     

    Européennes et syndicats : les dirigeants euro réformistes rabattent vers le vote du 26 mai : abstention citoyenne ! (IC.fr-24/05/19)

    Les travailleurs le savent désormais, par expérience, ils n’ont rien à attendre des pseudo syndicats façon  et UNSA qui n’ont eu de cesse  dernières années de signer et soutenir ainsi toutes les contre réformes antisociales exigées par le grand patronat, ordonnées par la Commission Européenne et mise en œuvre par les régimes Sarkozy, Hollande et Macron.

    Loin de l’indépendance qu’ils revendiquent, ces organisations agissent en réalité comme de véritables courroies de transmission de l’offensive contre le monde du travail.

    C’est donc sans surprise qu’en avril dernier avait le patron de la CFDT s’était posé en soutien du candidat Macron. Et c’est sans surprise non plus que la CFDT récidive pour les européennes en appelant à voter pour les candidats de l’UE et en faisant campagne contre l’abstention.

    Le 1er mai dernier alors que les syndicats réformistes ne réussissaient qu’à rassembler que quelques centaines de manifestants, les syndicats de luttes eux ont largement rassemblé, démontrant que les travailleurs ont compris quelles sont les organisations syndicales qui les défendent, au premier rang desquelles la CGT qui vient de tenir son 52e congrès à Dijon. Un congrès qui a vu la base des syndicalistes CGT demander un syndicat combatif, mettant en cause l’alignement ces dernières années de la CGT au coté de la CFDT.

    Européennes et syndicats : les dirigeants euro réformistes rabattent vers le vote du 26 mai : abstention citoyenne ! (IC.fr-24/05/19)

     

    Au sortir de ce congrès confédéral qui a vu la direction confédérale euro-réformiste de la CGT se faire durement ébranler par les bases rouges de ce syndicat (lesquelles ont notamment réussi à imposer le débat sur la Fédération syndicale mondiale), la direction de la CGT avait sans doute hâte de prouver au plus tôt son loyalisme indéfectible à l’égard de ses conseillers de la C.E.S. et de ses financeurs bruxellois. Une CES dont le prochain président sera justement… Laurent Berger, et dont le leader actuel vient, sans honte, tout juste de féliciter le président de la Commission Européenne, Jean Claude Juncker pour avoir “sauver l’Europe Sociale”.

    C’est sans doute pourquoi, sous couvert de combattre l’extrême droite et le « populisme », la direction confédérale de la CGT s’en prend violemment (cf le communiqué ci-dessous) à l’abstention populaire, qualifiée de « nocive » au mépris du caractère de classe et de masse de cette abstention (ultra-majoritaire chez les ouvriers, les employés et les moins de 25 ans), qui sera certainement très majoritaire le 26 mai.

    Européennes et syndicats : les dirigeants euro réformistes rabattent vers le vote du 26 mai : abstention citoyenne ! (IC.fr-24/05/19)

    Et pour cause, la « construction » européenne, qui détruit sans relâche les conquis sociaux de 1968, de la Résistance et du Front populaire tout en arasant la souveraineté de notre pays, est de plus en plus vomie, à juste titre, par l’électorat populaire. Contrairement aux dirigeants confédéraux de la CGT, sans parler de ceux de FO et de la CFDT, qui ont déjà piteusement « raté » le mouvement des Gilets jaunes en l’accusant à tort d’être fascisant, et qui ont appelé avec Laurent Berger au « dialogue social » avec Macron au moment où des dizaines de personnes étaient éborgnées ou mutilées par l’Etat policier, le monde du travail comprend de mieux en mieux que la « construction » européenne est dirigée à 200% contre les intérêts populaires, contre les acquis sociaux, contre le « produire en France », contre le secteur et les services publics, mais aussi contre l’indépendance des peuples, la véritable coopération internationale, voire contre la paix avec la mise en place programmée d’une armée européenne budgétivore et arrimée à l’OTAN.

    Européennes et syndicats : les dirigeants euro réformistes rabattent vers le vote du 26 mai : abstention citoyenne ! (IC.fr-24/05/19)

    En outre le communiqué confédéral reproduit ci-dessous ne dit pas un mot de la nécessité d’en finir avec le pouvoir fascisant et oligarchique de Macron pour lequel d’ailleurs, M. Martinez avait déjà appelé à voter le 7 mai 2017. Avec pour tout « remerciement », une fois Macron en place, la seconde loi Travail et la privatisation de la SNCF ! Et en ce moment même, la contre-réforme du lycée et les attaques frontales contre les retraites par répartition et le statut de la fonction publique.

    Le PRCF, qui mène une vigoureuse campagne pour l’abstention citoyenne de classe et de masse, appelle les travailleurs, y compris les syndicalistes de terrain, à ne pas se laisser impressionner : en s’abstenant de voter le 26 mai, mieux, EN MILITANT pour l’abstention citoyenne le 26 mai, les syndicalistes de classe et les travailleurs délégitimeront encore un peu plus cette  supranationale ennemie du progrès social, de la démocratie, du socialisme et de la paix. Ils donneront moins de force à la fois à Macron et à Le Pen pour prendre en tenailles notre peuple entre l’euro-fédéralisme antisocial et la démagogie xénophobe.

    Européennes et syndicats : les dirigeants euro réformistes rabattent vers le vote du 26 mai : abstention citoyenne ! (IC.fr-24/05/19)

    Et par la même occasion, les syndicalistes de classe désavoueront publiquement, comme ils le méritent, ces dirigeants euro-formatés de la CGT qui trahissent quotidiennement l’opposition ferme et de principe à l’UE qui fut longtemps celle de la grande CGT de classe et de masse de Benoît Frachon et d’Henri Krazucki ; ils délégitimeront le Parlement-bidon de Strasbourg apposant sans cesse son cachet enregistreur sur les diktats antisociaux de Bruxelles et de Berlin. Ce faisant, ils donneront encore plus d’élan aux bases rouges CGT pour imposer une orientation syndicale de combat, pour faire leur jonction avec les Gilets jaunes et pour construire en bas le tous ensemble et en même temps indispensable pour gagner.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/


     

    DOCUMENTS


     

    Déclaration de la Confédération CGT

    Européennes et syndicats : les dirigeants euro réformistes rabattent vers le vote du 26 mai : abstention citoyenne ! (IC.fr-24/05/19)

    Elections européennes-Pour un choix de société, à la hauteur de l’urgence sociale et environnementale !

    Les électeurs européens sont amenés à élire, le dimanche 26 mai, leurs députés.

    C’est là un des temps forts de notre démocratie qui doit prioritairement servir à concrétiser les aspirations sociales, les conceptions d’organisation de la société, l’aspiration à un monde plus juste et un souci permanent des questions environnementales.
    Cette élection est un rendez-vous de première importance pour les travailleurs, qu’ils soient en activités, privés d’emplois ou retraités ; elle l’est aussi pour la jeunesse.
    Partout en France, des luttes se construisent, des résistances s’organisent, des mobilisations se multiplient… Elles sont à l’initiative d’organisations syndicales – au premier rang desquelles la CGT – mais aussi de mouvements citoyens, de la jeunesse, d’associations et d’ONG.
    Elles portent prioritairement sur les questions du « mieux vivre des fruits de son travail » et de la « justice sociale ». Elles dénoncent les politiques d’austérité qui détruisent les services publics, négligent les salaires, remettent en cause les conquis sociaux et le droit du travail, portent atteinte à l’environnement et à la biodiversité… Bref, qui font du « dumping social et environnemental » l’outil au service de l’augmentation des gains de productivité afin de verser des dividendes toujours plus importants à des actionnaires jamais rassasiés.
    L’Europe, ce n’est pas une structure politique dont les choix et les décisions seraient sans impact sur notre quotidien. C’est en ce sens que ces élections revêtent une importance de premier rang au regard des impacts très importants sur notre quotidien et dans notre travail, quels que soient notre métier, notre catégorie socioprofessionnelle ou notre secteur d’activité. Dans certains secteurs, c’est plus de 80% de la règlementation qui est constitué de normes, de directives et autres règlementations européennes.
    La CGT appelle de la manière la plus claire et la plus vive possible chaque citoyen et citoyenne à voter !
    L’abstention est un acte nuisible pour notre démocratie. Elle ne peut être considérée comme un choix politique à l’instar du vote blanc.
    Le taux de participation à cette élection est, pour nous, un indicateur fort en termes d’exigence de démocratie et de participation citoyenne aux destinées de l’Europe.
    Pour la CGT, la lutte revendicative, l’exigence sociale et le combat pour un monde de justice et de paix doit se traduire dans les urnes. S’abstenir, c’est laisser d’autres et, en premier lieu, le patronat et les tenants du libéralisme économique continuer d’inscrire l’Europe et notre avenir dans la spirale de la régression sociale et économique.
    Autre danger pour la démocratie et les conquis du monde du travail : le vote pour des partis d’extrême droite.
    La CGT appelle l’ensemble du monde du travail, la jeunesse et les retraités à ne pas se laisser duper par ces partis qui, malgré des changements de discours de certains de manière opportuniste, défendent et défendront toujours et avant tout les intérêts du capital, du monde de la finance, des plus riches en creusant les inégalités sociales !
    La CGT appelle à ce que celles et ceux qui ont construit les mobilisations sociales et citoyennes ne se laissent pas berner par des discours populistes de circonstance, comme ceux de l’extrême droite française à chaque élection.
    Le chômage de masse n’est pas le fait des immigrés. Il est la conséquence des choix politiques de désindustrialisation, de recours à la sous-traitance et à l’externalisation d’activité à travers le monde.
    Les bas salaires, les basses pensions et le bas niveau des minima sociaux, ce n’est pas parce que les entreprises ou la France vont mal : c’est un choix politique d’austérité visant à maintenir la grande majorité de la population dans une précarité sociale permanente.
    La destruction par l’activité humaine de notre environnement, des continents comme des océans, des écosystèmes et de la biodiversité, ce n’est en rien inéluctable : il s’agit de choix économiques où la préservation du vivant ne pèse rien face à la recherche de profits immédiats.
    Le 26 mai prochain, votons et faisons voter pour que notre aspiration à mieux vivre des fruits de notre travail, dans un monde plus juste et de paix, se concrétise !

    Montreuil, le 21 mai 2019

    source: https://www.cgt.fr/comm-de-presse/elections-europeennes-pour-un-choix-de-societe-la-hauteur-de-lurgence-sociale-et


     

    L'ENTRETIEN DE PHILIPPE MARTINEZ 

    ET LAURENT BERGER AVEC L'AEF

    Européennes et syndicats : les dirigeants euro réformistes rabattent vers le vote du 26 mai : abstention citoyenne ! (IC.fr-24/05/19)

     

    AEF info : Vos deux organisations, la CGT et la CFDT, appellent les citoyens à aller voter dimanche pour les élections européennes. Pourquoi ?

    Philippe Martinez : Avant toute chose, il y a tellement de pays qui n’ont pas ce droit démocratique, qu’il est important d’insister sur la nécessité de s’exprimer en allant voter. Voter est essentiel.

    Après, il faut aussi alerter sur la montée de l’extrême droite. Ce n’est pas nouveau chez nous, je rappelle qu’ils étaient déjà en tête lors du dernier scrutin. C’est l’occasion pour nous de réaffirmer notre opposition totale à l’extrême droite. Et ceci sans nier les responsabilités des gouvernements successifs quant à la défiance des citoyens, avec tous les engagements non tenus…

    Laurent Berger : Je partage ce que dit Philippe sur l’accès au droit de vote. De plus, l’Europe constitue un enjeu fondamental et on ne peut pas le laisser entre les mains des nationalistes et des extrémistes ; d’après les projections, quatre des cinq partis qui auront le plus d’élus sont nationalistes ou populistes. Sur le barrage à l’extrême droite, nous sommes complètement en phase.

    Si l’on veut peser pour que la voix des travailleurs soit écoutée par l’Europe avec des politiques sociales et d’accompagnement aux mutations actuelles, il faut voter. Le Parlement européen a un rôle central dans les institutions – je pense qu’il devrait avoir un rôle plus important à l’avenir. Nous savons qu’une partie des politiques qui seront menées demain, vont dépendre de ce scrutin.

    AEF info : L’enjeu de ce scrutin est-il aussi celui de l’avenir du projet européen ?

    Philippe Martinez : La majorité des citoyens nourrissent aujourd’hui une défiance forte vis-à-vis de l’Europe, alors que c’est un enjeu considérable. La question posée est “l’Europe, pour quoi faire ?” L’Europe est vécue comme une mauvaise chose et c’est ce sentiment qu’il faut inverser. Le syndicalisme a un rôle important à jouer pour notamment montrer ce que pourrait faire l’Europe en matière d’harmonisation des droits sociaux.

    Laurent Berger : L’Europe est à la croisée des chemins. Nous avons eu notre traversée du désert sur le social avec Barroso. Aujourd’hui, on ne peut pas dire qu’il ne s’est rien passé avec Juncker, mais il faut aller plus loin. Demain, nous aurons une Commission avec des nationalistes en son sein – cela m’étonnerait qu’Orban ou Salvini envoient des progressistes à la Commission -. La probabilité d’implosion de l’Union est faible, mais il y a un vrai risque d’affaiblissement.

    Alors oui, c’est aussi une élection pour dire “pour ou contre l’Europe ?” Et si l’on est pour, il faut dire ce que l’ a apporté comme progrès sociaux. Y compris sur certains droits plus favorables qu’en France comme sur les produits chimiques ou les congés parentaux. L’Europe n’est pas assez solidaire et sociale, du coup, elle ne s’ancre pas dans la réalité des citoyens. Ou alors quand elle s’y ancre, ce n’est pas explicite, donc personne ne voit son rôle…

    AEF info : La précédente mandature a permis l’adoption du socle des droits sociaux. Est-ce suffisant pour limiter les écarts de droits entre les États membres et lutter contre le dumping social ?

    Laurent Berger : Pour l’instant, le socle n’est pas contraignant. Si l’on veut lutter contre le dumping social, il faut suivre trois orientations. En premier lieu, il faut contrôler les abus et les sanctionner. En ce sens, la création de l’autorité européenne du travail est une bonne chose. Ensuite, il faut réguler et faire en sorte d’apporter, par la négociation collective, des améliorations concrètes pour les travailleurs. Et sur ce point, il faut poser la question au patronat européen qui refuse de réellement négocier. Enfin, il faut de nouveaux droits solides comme un salaire minimum européen, une assurance chômage ou une réelle reconnaissance des compétences…

    Philippe Martinez : Il y a des avancées au niveau européen, mais c’est encore trop perçu comme anecdotique. Même s’il y a des avancées sur les congés parentaux ou les travailleurs détachés, c’est marginal par rapport aux besoins des salariés. Les besoins sont clairs, ils portent sur les salaires. Il y a encore trop d’écarts de salaires entre les États membres, ce qui génère naturellement du dumping social. Il en est de même sur la protection sociale ; il faut harmoniser les contributions sociales et ainsi éviter qu’elles deviennent un outil de concurrence déloyale.

    De plus, il faudrait au moins sur les marchés publics – qui représentent 40 % des investissements en Europe -, qu’il y ait une obligation de clause sociale dans les appels d’offres. Seraient ainsi écartés tous ceux qui ne respectent ces règles sociales. Si on met cela en place, la Chine n’a plus aucun marché…

    Laurent Berger : L’Europe se doit d’être moins naïve. Elle doit être moins naïve à l’égard de règles qu’elle se fixe à elle-même sur les questions fiscales, sociales ou environnementales, mais qui ne s’imposent pas à ceux qui inondent le marché européen. Je souscris à cette idée de clause sociale.

    AEF info : L’Europe souffre-t-elle simplement du fait que les citoyens ont du mal à percevoir les avancées sociales, notamment dans un pays qui bien souvent offre des protections supérieures…

    Laurent Berger : Dire que cela n’a aucune conséquence pour les travailleurs français est faux. Sur les risques chimiques, les règles françaises étaient moins avancées que le texte européen. Prenons la question des travailleurs détachés. J’étais, il y a peu, sur le chantier naval à Saint-Nazaire. Je peux vous assurer que cela n’a plus rien à voir, en termes de tension, par rapport à ce qui se passait. Je ne dis pas qu’il n’y plus de difficultés, mais c’est nettement moins tendu. D’ailleurs, cela ennuie fortement l’extrême droite qui, localement, prospérait bien sur ce sujet. Aujourd’hui, des droits existent et il faut les faire respecter.

    Philippe Martinez : En effet, cela s’est détendu sur le dossier des travailleurs détachés, mais cela s’est détendu là où il y a de la présence syndicale pour contrôler l’application des règles. Je ne suis pas sûr que dans le bâtiment ou l’agriculture, ce soit la même chose… En plus, certains employeurs contournent les règles en prenant des saisonniers ou en recourant au travail informel. Tout cela nécessite évidemment de renforcer les contrôles, y compris sur des circuits parfois mafieux d’exploitation de main-d’œuvre.

    Mais au-delà de la seule question des travailleurs détachés, il y a encore celle des salaires. Tant que l’on n’aura pas de critères communs permettant de définir un salaire minimum dans chaque pays, on aura du mal à convaincre les salariés.

    AEF info : La commission Juncker a relancé l’investissement au niveau européen. Quel bilan en faites-vous et faut-il poursuivre cette stratégie d’investissement notamment pour avancer vers une économie plus verte ?

    Philippe Martinez : Je reste dubitatif sur la notion d’industrie verte. Je ne dis pas que cela n’existe pas, mais cela signifie qu’il faut complètement transformer ce qui existe. Nous avons besoin d’un plan d’investissement sur l’industrie pour qu’elle ne pollue plus. Et sur la question environnementale, on peut envisager une clause environnementale sur les marchés publics, comme la clause sociale dont je parlais tout à l’heure.

    Pour revenir au plan Juncker, cela reste très flou. Je ne saurais citer un seul exemple d’investissement réalisé avec ce plan. De fait, cela a été très national et il n’y a pas eu un projet européen en tant que tel.

    Laurent Berger : Avant toute chose, l’investissement doit être sorti de la règle d’or budgétaire. Ensuite, l’investissement doit aller dans trois directions. Première direction : la transition écologique. Pour l’industrie actuelle, la question est de savoir comment produire mieux et plus proprement, quitte à faire des choix en arrêtant certaines activités trop polluantes. Et il faut aussi investir dans des activités qui existent peu ou pas encore. Par exemple, on parle beaucoup de la voiture électrique ; il faut absolument investir dans la filière des batteries, sinon ce sont les Chinois qui le feront… La deuxième direction concerne la digitalisation. Il faut investir dans l’accompagnement de ces mutations rapides et des salariés percutés par ces évolutions. Enfin, la troisième direction est celle des compétences. Ces dépenses ne sont pas des dépenses de fonctionnement mais d’investissement et je le répète, il est nécessaire de revoir comment on les considère dans le budget européen.

    AEF info : Si le bilan social du dernier mandat n’est pas anodin, celui du dialogue social européen est très maigre. Quel doit être le rôle de la CES ?

    Philippe Martinez : C’est là un objet de non-accord entre nous deux. Évidemment, on a besoin que la CES échange avec des interlocuteurs patronaux, mais il est nécessaire de retrouver un équilibre entre l’institutionnel et les initiatives avec les syndicats d’entreprise. Je pense par exemple, à la mise en place d’échanges entre syndicats d’entreprise sur les relations donneurs d’ordre-sous-traitants. Les relations entre syndicats de terrain n’existent pas suffisamment à mon sens. Même là où il y a des comités d’entreprise européens, les réseaux syndicaux n’existent pas beaucoup et quand il y a des rencontres, c’est le plus souvent à l’initiative des employeurs. Il faut que la CES favorise ces temps d’échange entre les syndicats.

    Laurent Berger : Ce qui est sûr, c’est qu’il faut plus de contraintes sur le patronat pour développer le dialogue social européen. Le patronat ne peut pas être très européen seulement quand on libéralise les marchés et l’être nettement moins quand il s’agit de social. Si on est européen, on l’est pour tout, à savoir rendre l’économie plus performante et compétitive mais aussi plus sociale… Sur le dialogue social européen, on ne peut pas dire qu’il ne se passe rien, mais il ne se passe pas assez.

    Un des problèmes de la CES est que tous ses affiliés ne la vivent pas comme une réelle confédération. À la CFDT, nous avons voté en 2002 que les positions de la CES étaient les nôtres. À deux ou trois reprises depuis, cela a pu un peu gratter, mais ces positions sont les nôtres. Alors oui, la CES doit être plus proche des travailleurs et parfois moins institutionnelle, mais cela dépend de nous tous, les adhérents… Il faut que nous nous servions plus de la CES et que nous l’alimentions plus de nos travaux et réflexions.

    AEF info : Philippe Martinez, la semaine dernière lors de votre congrès à Dijon, il a été décidé de réintégrer la FSM dans les textes confédéraux (lire sur AEF info). Comment ont réagi vos homologues européens ?

    Philippe Martinez : J’ai surtout eu des félicitations pour mon élection. Pour le reste, il faut tout simplement expliquer ce qui s’est passé, à savoir un épiphénomène de congrès. Je les ai rapidement rassurés sur la position de la CGT.

    AEF info : L’élection annoncée de Laurent Berger à la présidence de la CES a aussi beaucoup fait réagir lors de votre congrès…

    Philippe Martinez : J’ai été très clair au congrès. Ce n’est pas parce qu’on a des différences que l’on ne doit pas se respecter. On les connaît ces différences, et elles sont exacerbées au niveau confédéral. Sur le terrain, quand il y a un problème, ils s’en foutent bien de Berger et de Martinez…

    Laurent Berger : Je confirme. Et parfois, ils nous demandent de nous taper dessus au niveau national, alors qu’ils sont copains comme cochons dans leur boîte…

    Philippe Martinez : La présidence de la CES est avant tout symbolique, l’opérationnel restant au secrétariat. Nous avons proposé une présidence tournante qui reflète la diversité des conceptions du syndicalisme. La CFDT a une conception du syndicalisme qui s’apparente à celle des Nordiques, ce n’est clairement pas la nôtre. Il y a un président et quatre vice-présidents, qui reflètent bien la diversité syndicale. Et je le répète : je n’ai pas de soucis avec l’idée que Laurent devienne président de la CES.

    Laurent Berger : Le syndicalisme européen s’appuie beaucoup sur les consensus. Par exemple, on vient de voter le rapport d’activité à l’unanimité. Bien sûr, on a tous des critiques à faire sur l’activité de la CES, mais on a tous voté pour avancer dans la même direction. La gouvernance de la CES doit représenter toutes les composantes. À l’origine, j’avais plaidé pour que l’on soit trois à tourner à la présidence. C’était trop rapide et nous avons besoin d’un groupe stable à même de prendre parfois un peu de recul.

    AEF info : Sur les questions européennes, vous avez visiblement des convergences, ce qui est moins le cas au niveau national…

    Philippe Martinez : Oui, nous avons des divergences sur la conception même du syndicalisme.

    Laurent Berger : Je suis d’accord avec la formule que Philippe a utilisé la semaine dernière lors de son congrès. Nous avons des divergences, mais ce qui est emmerdant, c’est que le fossé se creuse. Peut-être que la CES peut aussi nous aider à redire les fondamentaux syndicaux que nous avons en commun.

    La situation nationale est compliquée pour deux raisons. D’abord, il y a la présence des politiques et par rapport à eux, nos stratégies divergent. Ensuite, c’est complexifié par un jeu syndical avec six autres petits camarades autour de la table. C’est un truc de malades. Si nous étions deux ou trois, nous serions capables de tous signer avec le patronat, un texte sur l’Europe, comme ils l’ont récemment fait en Italie…

    source: https://www.aefinfo.fr/depeche/606799

     

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  • Les personnels du 115 sont en grève depuis ce lundi matin. Chargés du dossier de réfugiés venus d’Azerbaïdjan, ils protestent contre une procédure qui va à l’encontre de leurs valeurs. La grève est reconduite ce mardi.

    Ils parlent d’une goutte d’eau et de vase. Du dossier de trop. Depuis plusieurs semaines, le 115 doit prendre en charge le dossier d’une famille azéri. La famille Jumshudov, trois enfants de 11 ans, 7 ans et 18 mois, est trimbalée de ville en ville, d’hôtel en hôtel. Après Brest et Morlaix, ils sont actuellement à Quimperlé. La situation est dénoncée par la Ligue des droits de l’Homme. 

    Or, l’Animation et gestion pour l’emploi et hébergement à Brest (Agehb), et son service d’urgence du 115, est chargée de trouver des solutions d’urgence pour cette famille, sur consigne de la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS). « On se sent comme un outil de la préfecture pour décourager cette famille », dénonce le collectif du 115, qui ne souhaite pas s’exprimer individuellement. Ils ont donc décidé de planter le piquet de grève pour la journée. Un seul salarié a répondu aux appels du 115, contre trois habituellement.

    Mal-être au travail

    Ils dénoncent une politique qui se systématise depuis cinq ans. « Depuis le début de l’année, on a compté trois cas similaires », affirme l’un des membres du collectif. Un dévoiement de leurs valeurs à leurs yeux. « C’est terrible pour les réfugiés, et cela entraîne un important mal-être au travail », ajoute-t-il.

    Le service d’hébergement d’urgence avait déjà, à plusieurs reprises, refusé de traiter ce dossier azéri. Les cadres de l’association ont donc pris le relais, fait rare. La grève est donc un signe de protestation envers leur direction. « On aimerait qu’elle nous soutienne est qu’elle affirme les valeurs de notre association ».

    Pascal Frotin président de l’Agehb, dit comprendre le mouvement. Mais sans vouloir rentrer dans le détail du dossier, précise que l’association est « un prestataire de services, avec une mission ». « Nous sommes tenus d’appliquer les consignes ».

    Pascal Fortin doit se rendre, ce mardi, à la DDCS, pour discuter de ce dossier. La grève est donc reconduite d’une journée, « pour marquer le coup ».

     

    Source : letelegramme

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  • Le tour de France du Frexit progressiste faisait étape à Rennes où Fadi Kassem membre du secrétariat national du PRCF était l'invité du PRCF 35 pour une conférence débat à le 11 mai. Voici la conférence qu'il a donné. 

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