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La saisie de 1,7 milliard de dollars au Portugal affecte tous les Vénézuéliens, déclare Arreaza. Les banques portugaises « obéissent aux Etats-Unis… car elles ont bloqué des ressources du peuple vénézuélien », a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Venezuela.
Les difficultés économiques du Venezuela ? conséquence du blocus économique et du pillage par les USA et l’Union Européenne
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza a répété mardi que le blocage illégal d’un transfert de 1.7 milliard de dollars US de la banque portugaise Novo Banco « affecte tous les Vönézuéliens » et montre clairement que le Portugal suit les ordres du gouvernement des Etats-Unis d’Armérique.
Le ministre des Affaires étrangères du Portugal affirme que dans son pays, les banques ne reçoivent pas d’ordres du gouvernement portugais, mais il est évident qu’elles en reçoivent des Etats-Unis. Elles ont bloqué de manière criminelle les ressources du peuple vénézuélien », a répondu Arreaza mardi à son homologue portugais via Twitter.
Lundi, le ministre portugais des Affaires étrangères Augusto Santos Silva a dit qu’au Portugal les banques ne reçoivent pas d’ordres du gouvernement et que les litiges se règlent devant les tribunaux. Le gouvernement du Venezuela a déjà demandé aux autorités portugaises de libérer les biens de l’Etat illégalement retenus à Novo Banco.
L’action de l’Europe c’est le blocage de livraison de médicaments vitaux au Venezuela
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères a également déclaré que ces biens sont destinés à l’importation de médicaments, de nourriture, de biens industriels, de semences, d’engrais, au paiement des salaires des travailleurs et d’autres fournitures dans le cours normal du pays, soulignant la dimension criminelle et l’illégalité du blocus étasunien.
Depuis janvier 2019 seulement, l’administration Trump a imposé des sanctions à la Petroleos de Venezuela, S.A. (PDVSA), à la Banque centrale du pays et à des individus travaillant dans l’industrie minière et aurifère du pays.
En janvier dernier, Novo Banco a bloqué le transfert au Venezuela d’au moins 1.2 milliard de dollars US de l’entité financière détenue à 75% par la société financière privée étasunienne Lone Star Funds, a rapporté Reuters.
« Je ne cesserai jamais de dénoncer le gouvernement étasunien pour avoir volé plus de 30 millions de dollars au Venezuela », a tweeté le président Nicolas Maduro, qui a ajouté que son pays allait augmenter sa défense contre le blocus impérialiste du président des Etats-Unis Donald Trump, qui est « un sabotage inhumain contre toutes nos importations ».Le blocus économique par l’UE et les USA, c’est 40 000 morts
Le récent rapport intitulé « Economic Sanctions as Collective Punishment: The case of Venezuela » Les sanctions économiques comme punition collective : le cas du Venezuela publié par l’économiste de l’université de Colombia Jeffrey Sachs, et par Mark Weisbrot du Centre d’études économiques et politiques, a révélé que 40 000 personnes seraient peut-être mortes dans ce pays latino-américain ces deux dernières années à cause des sanctions économiques et du blocus général.
« Il est difficile déterminer comment des mesures, qui ont pour effet de détruire l’économie du Venezuela (…) peuvent viser à “aider le peuple vénézuélien”, comme le prétend le Trésor américain », a averti le rapporteur spécial des Nations unies Idriss Jazairi le 6 mai, à propos de l’effet négatif des sanctions.DG
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Par Parents d'élèves des écoles de Margaux, Cantenac, Labarde
Pétition adressée à Ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse Jean-Michel Blanquer, M. Loïc Prud'homme Député et Mme Nathalie Delattre Sénatrice de la Gironde.
Chers parents,
Aujourd'hui nous avons le devoir de collaborer pour l'épanouissement et la réussite de nos enfants.
Cette pétition a pour but de d'attirer l'attention sur le fait que de nombreux parents sont mobilisés pour soutenir le corps enseignant dans ce mouvement qui refuse la mise en place de la loi Blanquer, et qui nous semble à tous être une mise en danger de nos écoles et un risque pour l'éducation de nos enfants.
Nous sommes contre:# n°1:
La disparition à terme de la maternelle. Terminé l’apprentissage: la nouvelle réforme propose un système de garderie. L'apprentissage des enfants de 3 à 6 ans n'existera plus.
Aujourd’hui en fin de maternelle, les enfants doivent connaître les couleurs, les chiffres de 0 à 10, l’alphabet, écrire leur nom… demain ils devront apprendre tout cela en CP . On perd 3 ans!
# n°2
Une baisse du niveau d’enseignement avec un personnel moins bien formés! Recrutement d’enseignants contractuels à partir du bac+2 sans réelle formation pédagogique.
Mise en place de "nouveaux assistants d’éducation étudiants" qui seront amenés à donner cours à vos enfants!# n°3
A terme des classes surchargées et des suppressions des classes.# n°4
Même si les EPSF sont retirées de la loi, le sénat va étudier un amendement de remplacement...
Il faudra être vigilant car à terme, le seul interlocuteur risque être le principal du collège même pour les écoles primaires. Il n'y aura peut être plus de directrice dans les écoles, plus de relation quotidienne.# n°5
Financement des écoles privées maternelles via les taxes locales cela va engendrer un cout supplémentaire pour les communes sans nécessairement de compensation pour celles-ci.
Alors que cela fait des années que l’on demande une prise en charge par les taxes locales d’une aide aux devoirs après l’école sur le temps d’aps.# n°6
La création des EPLEI (école internationales) va créer une école à deux vitesses avec des établissements d’élite dans lesquels il faudra être bilingues pour entrer.Les parents des enfants qui sont concernés par la réforme!
POUR SIGNER, CLIQUER ICI
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Selon un sondage récent de l’Ifop, les 18-25 ans comptent s’abstenir à près de 77% aux élections Européennes. En 2014, c’était 74%, et en 2009, 71%.
On voit bien que l’idée de l’Union européenne ne rencontre pas un franc succès auprès des jeunes. En fait, les jeunes suivent l’ensembles des français dans leur détestation de cette Union européenne : lors des premières élections au Parlement européen, en 1979, le taux de participation était de 60,71%, alors qu’en 2014 il est passé à seulement 42,43%. Il n’est d’ailleurs pas difficile d’imaginer qu’il s’agit d’une certaine classe qui vote toujours aux Européennes…
Au final, c’est seulement 23% des jeunes qui vont aller voter, soit pour LREM, soit pour le RN, ou encore pour les escrocs d’EELV.
Il semblerait même que les jeunes s’abstiennent plus que la majorité des français (même s’ils votent beaucoup aux Présidentielles). Nous pouvons parfaitement les comprendre. Aucun avenir radieux en perspective avec des politiques antisociales à peine maquillées. De boulots de plus en plus mal payés et sans droits. De plus en plus de politiciens dont on voit la soumission aux puissances de l’argent.
Et justement, si les jeunes ne votent pas en masse pour les Européennes, c’est que l’UE fait en pire ce qu’ils reprochent au niveau national aux élus et autres dirigeants, en quelque sorte :
- Le non-respect de la volonté populaire, avec l’exemple éclatant du NON au referendum de 2005 (où une majorité d’ouvriers avaient voté pour le NON) et a donné lieu au traité de Lisbonne, deux ans plus tard, reprenant presque mot pour mot les passages du TCE refusé en 2005. Ensuite, le fait que le Parlement européen n’ait pas l’initiative des lois et que seule la Commission (instance non élue) ait ce pouvoir, n’améliore pas cette image négative.
- Les liens consanguins entre les institutions de l’UE, dont la fameuse Commission européenne, et les puissances d’argent et les lobbies, impliquant des politiques forcément favorables à ceux-ci.
- Des mesures impopulaires sont imposées par elle, tel que les différentes lois travail et les privatisations comme celle de la SNCF et de la Poste.
Les jeunes ne s’y trompent pas quand ils refusent de participer à cette mascarade. C’est un refus de légitimer la violation de la volonté des peuples par une instance supra-étatique, qui conduit une politique antisociale avec l’aide des différents gouvernements et qui casse ce qui forme les nations, dont la nôtre.
Une légitimation que recherche l’actuel locataire de l’Elysée pour faire « renaître » l’Union européenne, car son projet de « Renaissance » passe bien par une tentative, non réellement de faire gagner sa liste car au fond c’est celle d’un seul pays européen et cela n’empêchera pas la politique actuelle d’être menée, peu importent les résultats, mais bien de créer un enjeu politique important pour les français autour de l’élection du Parlement européen.
Le 26 mai, abstenons-nous et restons plutôt en famille ou entre amis plutôt que d’aller mettre un bulletin dans l’urne.
Quentin-JRCF, le 18/05/2019
source: http://jrcf.over-blog.org/
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Le Tribunal administratif de Rennes
L’arrêté du 1er avril 2016 par lequel le préfet autorisait l’extension de la porcherie de la SARL Avel Vor, vient d’être annulé par le tribunal administratif de Rennes. « On attendait ça depuis longtemps, c’est une grande victoire pour notre association », s’est réjoui ce samedi Jacqueline Rolland, présidente de l’AEPI (Avenir et Environnement en pays d’Iroise) après avoir pris connaissance du verdict sur le site Internet du tribunal administratif. L’association attend maintenant avec impatience de découvrir le texte détaillé de l’arrêté du tribunal, mais aussi de savoir quelle sera l’attitude du préfet.
26 000 animaux par an
C’est en août 2016 que l’association Eau et Rivières, conjointement avec l’AEPI, avaient attaqué l’arrêté du préfet, en s’appuyant sur l’avis défavorable formulé par le commissaire enquêteur. Pour rappel, cet arrêté permettait de porter l’effectif de l’élevage de 675 truies à 850, avec une capacité à donner naissance à 13 000 porcs charcutiers deux fois par an, soit l’équivalent de 26 000 porcs animaux chaque année. Un collectif baptisé « Landunvez : l’usine à cochons » et regroupant plusieurs associations environnementales s’était créé en avril 2017. Une pétition en ligne avait par ailleurs recueilli 3 300 signatures en moins d’un an.
source: https://www.letelegramme.fr
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Malgré une faible mobilisation, le message est passé.
La greffe de la Journée mondiale contre Bayer-Monsanto n’a pas pris à Brest. Ils n’étaient guère plus de 60 ce samedi à défiler pour dénoncer les activités du géant de l’agrochimie et réclamer un autre modèle agricole.
C’est la septième fois qu’une journée mondiale de rassemblement, de marche et d’actions non-violentes était organisée pour protester contre les industriels de l’agrochimie, en particulier la firme Bayer-Monsanto, accusée d’empoisonner la planète. À Lorient, ce samedi, cet appel a été suivi par 2 000 manifestants, tandis qu’à Brest, ils n’étaient guère plus d’une soixantaine.
« Il faut être lucide, on n’est pas nombreux, ça va pas beaucoup leur faire peur », constatait Daniel, un brin fataliste sur les marches du square Mathon, peu de temps avant que le cortège ne se mette en mouvement. Des organisations éclatées, un rythme de manifestations effréné (rassemblement des Coquelicots, Marche pour le climat, mouvement Youth for climate) une communication de dernière minute étaient quelques-unes des explications avancées pour expliquer cette désaffection. « Il est sans doute temps de réfléchir à la convergence des luttes », préconisaient quelques voix empreintes de sagesse.
« Arrêter cette mascarade »
Pourtant, dans ce combat du pot de terre contre le pot de fer, il y a du grain à moudre alors que le géant de l’agrochimie traverse une mauvaise passe. Le scandale des Monsanto Papers, qui a révélé une stratégie de désinformation de la firme américaine, a écorné son image et cette dernière vient par ailleurs de subir plusieurs revers judiciaires dont une récente condamnation retentissante à verser 2 milliards d’euros à un couple américain atteint d’un cancer après avoir utilisé le Roundup, ce désherbant au glyphosate fabriqué par Monsanto.
Éloïse, 25 ans, a tenu à prendre la parole lors du rassemblement à Brest. Celle qui vient de décrocher son brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole en maraîchage bio, et qui envisage de s’installer prochainement quelque part dans le Finistère, a rappelé la nécessité impérieuse de se mobiliser « contre le système agro-industriel responsable de l’empoisonnement des terres et des êtres vivants. Nous demandons au gouvernement d’ouvrir les yeux et d’arrêter cette mascarade en interdisant tous les pesticides de synthèse en France. En parallèle, l’État doit normer l’agriculture biologique afin de laisser la nature prendre racine et préserver les êtres vivants ».
Le cortège a descendu le bas de Siam jusqu’au château, avant de descendre au Parc à Chaînes, près du port de commerce où sont régulièrement débarqués quantité de produits agrochimiques.
source: https://www.letelegramme.fr
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La manifestation des gilets jaunes, 130 environ, a fait une halte devant le commissariat.
L’acte 27 des gilets jaunes a rassemblé 130 personnes, ce samedi, à Brest, pour dénoncer « la répression du gouvernement à l’égard des manifestants ». Dans le cortège, quelques manifestants s’étaient grimés de rouge, comme du sang, et enveloppés de bandages, à l’image des dizaines de personnes blessées depuis le début du mouvement il y a six mois. Partie de la place de Strasbourg, la manifestation a fait une halte devant le commissariat. Tandis que certains criaient « La police avec nous », d’autres étaient dans l’invective nettement plus agressive, mais il n’y a eu aucun incident. Les manifestants ont ensuite poursuivi leur route vers le tribunal.
Les gilets jaunes avaient aussi prévu d’exposer le « Mur jaune », une galerie de photos de blessés lors des manifestations, des images très sanguinolentes « forcément dures à supporter, mais nécessaires pour une prise de conscience sur l’état de notre démocratie », annonçait un membre des gilets jaunes.
source: https://www.letelegramme.fr/
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Les gilets roses se sont retrouvés pour un pique-nique au jardin Kennedy.
Pour leur cinquième mobilisation, une trentaine d’assistantes maternelles en gilets roses proposaient un pique-nique jardin Kennedy en compagnie de gilets jaunes qui les ont soutenues dès le départ. Leur mouvement vise toujours au maintien de l’organisation actuelle de l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (Are) dont le calcul pourrait être revu à la baisse.
source: https://www.letelegramme.fr/
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Vous êtes signataire, avec une centaine de médecins, d'un appel condamnant le fichage des Gilets jaunes venus se faire soigner aux urgences après avoir été blessés lors des manifestations. Quels sont les faits ?
G. K. Début avril, nous recevons pour consigne aux urgences de signaler les Gilets jaunes avec le fichier « SI-VIC » que l'on utilise très exceptionnellement, en cas d'attentat ou de catastrophe sanitaire. J'étais donc très étonné car on ne rentrait pas du tout dans ce cadre. Là, c'est une rupture du secret médical, car cela permet d'identifier des gens comme Gilets jaunes blessés lors d'une manifestation.
Je le fais savoir par un tweet qui est largement repris. Le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch.le 14 avril, dans un interview à Libération, répond en niant la transmission de données nominatives. Mais quelques jours après, Le Canard enchaîné sort en écrivant: « Il y a des noms. » L’ AP-HP fait alors volte-face en disant: « Il y a peut-être des noms, mais il n’’y a pas de données médicales.. ». Re-enquête du Canard Enchaîné qui publie le fac-similé du fichier qu'il arrive à se procurer. Et l'AP-HP de dire : «Ah ben oui! il y a des noms, il y a peut-être des don-nées médicales, mais c'est de la faute des médecins ... »Et re-volte-face, ils disent: « Ben finalement! c'est lin stagiaire qui aurait rentré des données ... » On voit bien que c' est du n'importe quoi en termes de communication.
Les faits sont là. Ce fichier existe. Il a été activé avec des consignes qui ont été données par l'AP-HP. Alors après, qui a fait du zèle, qui a fait quoi? C'est tout l'objet de cet appel pour demander une enquête parlementaire, pas une enquête interne, parce que les faits sont extrêmement graves, à savoir la constitution d'un fichage violant le secret médical.
Mais quand on va aux urgences, on prend bien votre nom et votre prénom ...
G. K. Oui, mais ça s'appelle un dossier médical ! Et ce dossier médical, il est protégé par le secret médical ... Il ne part pas à l' Agence régionale de santé, au ministère de la Santé ou je ne sais où ..; « SI-VIC », c'est un fichier parallèle au dossier médical, qui n'est plus couvert par le secret médical. Dans le cadre des attentats, on comprend bien que c'est pour informer les familles, etc. pour tracer les blessés. C'est interministériel, avec l'lntérieur, les Affaires étrangères, pour des raisons d'enquête et de sécurité évidemment .Tout ça est très encadré. En outre, les malades doivent en être informés. Or,là, à aucun moment, Ils ne l'ont été. Et une manifestation, ce n'est pas un attentat!
Que pensez-vous des événements intervenus à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, en marge de la manifestation du 1er Mai et de l'utilisation qui en a été faite ?
G. K. Quand je vois, le soir du 1er Mai, «Attaque de La Pitié-Salpêtrière! », je me dis: c'est scandaleux. Évidemment, l'attaque d'un hôpital, c'est scandaleux …
Sauf que ça me rappelle un événement: Necker, il y a deux ans. On avait dit à l'époque: « Il y a une horde de casseurs voire des syndicalistes, qui ont brisé les vitres et attaqué l'hôpital Necker ... »Mais l'enquête avait montré que c'était juste un type isolé et quand un manifestant lui avait dit qu'il s'agissait d'un hôpital, il avait arrêté immédiatement A l'époque, l'AP-HP avait fait une communication odieuse de récupération.
Et puis rapidement dans la soirée de ce 1er Mai, des gens de l'AP-HP, qui sont de La Pitié, me donnent des informations: « Ce n'est pas du tout une attaque. » Et donc le 2 mai, je dis: « Prudence avant de parler d'attaque: il y a bien eu une intrusion mais ne sont-ce pas des manifestants qui étaient pourchassés et qui se sont réfugiés dans un hôpital? Et là d’un hôpital qui est la cible, on passe à un hôpital qui devtent refuge, qui est le rôle de l'hôpital " . Alors, quand je regarde avec un peu de recul ce qui s'est passé ce jour-là, je me dis que c'est une nouvelle fois une opération de communication, comme à Necker, et qu'il faut une enquête à ce propos. Qui a poussé le ministre à communiquer comme ça ?
Qui a donné les informations? Pourquoi la directrice de La Pitié-Salpêtrière ou le directeur de l'AP-HP communiquent sur tous les médias en disant que c'est scandaleux en parlant « d'intrusion gravissime».Si on fait le lien avec le fichage, ça aurait arrangé bien du monde qu'un hôpital, ieu hautement symbolique, soit pris pour cible: « Les Gilets jaunes, les casseurs, vous vous rendez compte, ils s'attaquent à un hôpital ... On fait bien de les ficher !».
Une grève se développe dans les services d'accueil des urgences un peu partout dans le pays. Pour quelles raisons?
G. K. : Il y a la situation dans les urgences, et, si on recule un peu la focale, c'est l'hôpital, c'est la santé en France, c'est-à-dire les soignants… Les services des urgences sont en grève parce que les personnels ont des conditions de travail déplorables, ils n'en peuvent plus, il y a de moins en moins de lits dans les hôpitaux, alors que de plus en plus des malades viennent se faire soigner...
C'est tout l'hôpital qui est comme ça. On ferme des lits, on ne recrute pas le personnel sufflsant, on le presse en permanence donc.du coup, c'est du harcèlement, les personnels partent et on n’arrive pas à fidéliser les équipes. Et si on recule un peu plus la focale, c'est le système de santé et les soignants qui ne sont plus écoutés dans ce pays. On nous a dit « On fait des économies », et donc mis des gestionnaires à la tête des Agences régionales de santé notamment. Mais si on voulait soigner les gens, on aurait mis des soignants à la tête de ces ARS!
Que ce soit à l'hôpital ou en médecine libérale, personne n'en peut plus : les généralistes sont débordés, obligés de faire de l'abattage à 25 euros la consultation, avec les pressions des ARS comme: « On va vous subventionner des assistants pour faire 6 malades par heure" !Tout est fait pour harceler et épuiser les soignants et qu'ils n'aient le temps nécessaire pour s'occuper des patients. Ce que l'on voit aux urgences,c'est le débordement de tout un système, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. c'est juste le symptôme d'une maladie qui est en train de devenir très aigüe. On a pu avoir de l'espoir en se disant: « La ministre Buzyn est médecin » etc. Son diagnostic semblait bon, mais là on voit bien que le traitement ne vient pas. Il ne suffit pas de dire qu'on ne ferme pas les hôpitaux, si c'est pour les vider de leur substance en supprimant les services…
Car j'ai peur que ce soit ça.le plan Santé 2022 : on garde les hôpitaux de proximité. mais en fait, qu'est-ce qu'il y a dans la définition de l'hôpital de proximité ? Même pas de chirurgie!
Source : Informations Ouvrières n°553 (semaine du 16 au 22 mai 2019)
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Nous, médecins, rappelons notre attachement viscéral au secret professionnel. C'est pourquoi nous refusons le fichage des "Gilets jaunes" blessés arrivant aux urgences. De même que nous nous opposons à tout autre fichage des patients sans leur consentement, visant à une transmission des données en dehors de l'hôpital à des fins autres que médicales.
Le secret professionnel, pilier ancestral de notre profession, a été institué dans l'intérêt des patients. Il couvre tout ce qui est porté à la connaissance du médecin dans l'exercice de sa profession. Il s'agit non seulement de ce qui lui a été confié, mais aussi de ce qu'il a vu, entendu ou compris. Il a l'interdiction de divulguer les informations dont il est dépositaire.
L'article 4 (article R.4127-4 du code de la santé publique) de la loi relative aux droits des malades renforce ce secret puisque "toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant". Le non-respect du secret professionnel est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Patients, imaginez que vous alliez à l'hôpital et que votre présence, votre identité voire des informations médicales ne soient plus confidentielles et immédiatement communiquées à des tiers dans un fichier parallèle à votre dossier médical, fichier dans lequel vous seriez inscrit par exemple en raison de votre appartenance politique, sexuelle, religieuse ou ethnique ?
C'est exactement ce qui se passe depuis cinq mois avec le dévoiement de l'utilisation d'un dispositif réservé aux situations sanitaires exceptionnelles nommé SI-VIC et mis en place suite aux attentats de novembre 2015. Selon la CNIL, cette base de données vise à établir "une liste unique des victimes d'attentats pour l'information de leurs proches par la cellule interministérielle d'aide aux victimes" et peut être étendue à des "situations sanitaires exceptionnelles".
Or, depuis cinq mois, ce dispositif est détourné par l'administration hospitalière et les agences régionales de santé (ARS), notamment l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'ARS Ile-de-France. Les autorités sanitaires enjoignent médecins et équipes soignantes à rentrer dans cette base de données les patients "gilets jaunes", à saisir leurs identités et données médicales mais aussi tout élément d'identification physique pour remonter des informations aux différentes autorités.
Pour nous, médecins, l'existence même d'un fichier parallèle renseigné après sélection de nos patients pour n'y entrer que les "gilets jaunes" est parfaitement antidéontologique. Aucune information n'est donnée aux patients sur ce fichage, aucun consentement n'est recueilli. La tenue en temps réel, comme demandée par les autorités, permet une identification et une localisation précise des patients.
Nous, médecins, faisons donc face à une injonction irréalisable au regard de notre éthique et de notre déontologie: la violation du secret professionnel au détriment des malades et ce, en dehors de toute dérogation légale. Nous sommes face à l'institutionnalisation d'une dérive inacceptable: le fichage de patients à des fins possibles d'exploitations politiques ou judiciaires. Cette dérive constitue une faute pénalement répréhensible.
Les tentatives de communication, de justification et, finalement, de diversion de l'AP-HP et de l'ARS Île-de-France sont autant d'aveux de culpabilité. Pour fuir leurs responsabilités, les autorités sanitaires se défaussent sur nous, soignants.
Nous sommes médecins, nous devons aux patients la garantie d'un exercice respectueux des malades, des lois de notre pays, du Code de la Santé Publique, du Code Pénal et la Déontologie de notre profession.
Face à des demandes illégales, nous répondons donc par un devoir de "désobéissance éthique". Nous refusons d'obéir à l'Administration.
Nous demandons l'ouverture d'une enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur l'utilisation dévoyée du logiciel SI-VIC.
Nous, médecins, appelons à un arrêt immédiat de l'utilisation du fichier SIVIC pour les mouvements sociaux. Comme l'histoire l'a montré maintes fois, face à l'indigne les médecins n'ont pas vocation à obéir, et ont su résister, parfois au péril de leur vie pour respecter le serment d'Hippocrate dans l'intérêt des patients et des citoyens.
Les 100 premiers signataires
Ali Benali Sabrina, médecin généraliste, Paris
Arvers Philippe, addictologue et tabacologue à Varces, administrateur de la Société francophone de tabacologie, chercheur associé à l'université de Grenoble
Attali Fabrice, médecin généraliste, Paris
Ballois Maxime, médecin généraliste, Lille
Bapt Gérard, député honoraire, ancien président de la mission d'information de l'Assemblée nationale sur le Mediator, ancien membre du CA de l'ANSM
Bellhasen Loriane, psychiatre, médecin chef de service du Centre F. Gremy, Paris
Bellhasen Mathieu, psychiatre, chef de pôle, cofondateur de Utopsy, Asnières
Belmatoug Nadia, interniste à Beaujon, Clichy
Ben Kemoun Paule Annick, ophtalmologiste, Baugé
Ben Salah Amina, interne en médecine physique et de réadaptation, Paris
Bérès Jacques, chirurgien, cofondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde, Paris
Boukantar Mohamed, médecin généraliste, Paris
Calafiore Matthieu, maître de conférence, médecine générale, Lille
Canis Michel, chirurgien gynécologue, chef de service démissionnaire, CHU Clermont-Ferrand
Chaumeil Franck, médecin généraliste, vice-président de l'UFML, Bordeaux
Chemla Patrick, psychiatre médecin chef de secteur, Reims
Chevallier Laurent, interniste nutritionniste, Montpellier
Choukri Ben Omrane, médecin généraliste, Paris
Cremniter Didier, psychiatre des Cellules d'Urgence Médico-Psychologique, Paris
Cuq Philippe, chirurgien, président de l'Union des chirurgiens de France, Toulouse
Debré Bernard, urologue, ancien ministre, ancien député, conseiller de Paris
Delaunay Régis, cardiologue, chef de service, référent médical du Système d'Information Patient, St-Brieuc
Delépine Gérard, chirurgien cancérologue, Paris
Delépine Nicole, pédiatre cancérologue, Paris
Delion Pierre, psychiatre professeur de pédopsychiatre-psychiatrie, Lille
Denormandie Philippe, chirurgien, Garches
Des Elisabeth, Pneumologue, Cugnaux/Grand Toulouse
Deschenau Alice, Psychiatre, cheffe du service Addictions, GH Paul Guiraud, rédactrice en chef de What's up Doc, Villejuif
Desruelle Philippe, gynécologue-obstétricien, Strasbourg
Druais Pierre-Louis, Président du Collège de la Médecine Générale (CMG), Le Port-Marly
Ducassé Jean-Louis, anesthésiste-réanimateur, urgentiste, ancien chef de service du Samu 31, CHU de Toulouse
Dupagne Dominique, médecin généraliste, Paris
Durand Matthieu, chirurgien urologue, praticien hospitalier universitaire, fondateur de What's up Doc, Nice
Emmanuelli Xavier, ancien anesthésiste réanimateur ancien président et co fondateur de médecin sans frontières (prix Nobel de la Paix), président du Samu Social International, Paris
Erbstein Jean-Jacques, médecin généraliste, écrivain, Créhange
Escat François, chef de service des urgences de la clinique de l'Occitanie, vice-président du syndicat national des urgentistes de l'hospitalisation privée, Toulouse
Fraslin Jean-Jacques, médecin généraliste, Bouguenais
Frasnier Olivier, urgentiste, groupe hospitalier de Bretagne sud
Ghosn Jade, infectiologue, Président de la Société Française de Lutte contre le SIDA, Paris
Golse Bernard, professeur émérite de pédopsychiatrie, ancien chef de service à Necker, Paris
Grand Alain, épidémiologiste, chef de service, CHU Purpan, Toulouse
Grimaldi André, diabétologue, professeur émérite, ancien chef du service de diabétologie de la Pitié-Salpêtrière, Paris
Guez Fabien, cardiologue à Ambroise Paré, Boulogne
Guy Coichard Christian, médecin de la douleur, membre de la Commission médicale d'établissement AP-HP, Paris
Haertig Alain, urologue, professeur, expert judiciaire, membre du Conseil de l'ordre des médecins, Paris
Halimi Philippe, radiologue, ancien chef du service de radiologie de l'HEGP, président-fondateur de l'association Jean-Louis Mégnien, Paris
Halioua Bruno, dermatologue, président de l'Association des Médecins Israélites de France, Paris
Hamon Jean-Paul, médecin généraliste, président de la Fédérations des Médecins de France, Clamart
Hauteville Dominique, médecin des hôpitaux, professeur agrégé du val de Grâce, oncologie médicale à Paule-Brousse, Villejuif
Hercberg Serge, épidémiologiste, directeur INSERM, Bobigny
Hervé Christian, médecin légiste, Président de la Société Française et Francophone d'Ethique Médicale et de l'Académie Internationale Ethique, Médecine et Politiques Publiques, Paris
Houpert Alain, radiologue et sénateur de la Côte d'Or, Dijon
Humbert Philippe, professeur de dermatologie, Besançon
"Jaddo", médecin généraliste, blogueuse, écrivaine
Jardry Jean-Pierre, médecin généraliste, administrateur de la Fédération Hospitalière de France, Cannes
Jomier Bernard, médecin généraliste, sénateur et conseiller de Paris
Kahn-Bensaud Irène, pédiatre, ancienne présidente de l'Ordre des médecins de Paris
Kierzek Gérald, urgentiste, Paris
Lantieri Laurent, chirurgien plasticien, chef de service, HEGP, Paris
Le Goff Jean-Yves, chirurgien viscéral et digestif, Le Blanc Mesnil
Legeais Didier, urologue, ancien président du syndicat des médecins de l'Isère et ancien vice-président de l'union des chirurgiens de France, Grenoble
Legrand Bertrand, médecin généraliste, fondateur observatoire du tiers payant, Tourcoing
Lehmann Christian, médecin généraliste, écrivain, Poissy
Libert Arnaud, médecin généraliste, Paris
Loeb Emmanuel, psychiatre, pharmacologue, président de "Jeunes médecins", Kremlin-Bicêtre
Lowenstein William, addictologue, président de SOS Addictions et ancien membre du bureau du Conseil national du sida, Paris
Lugrin Carl, médecin généraliste, Paris
Maheu Emmanuel, rhumatologue à l'hôpital Saint-Antoine, Paris
Maisonneuve Hervé, spécialiste de l'intégrité scientifique, ancien professeur associé en santé publique à Paris Sud, Paris
Marty Jérôme, médecin généraliste, président de l'Union Française pour une Médecine Libre, Fronton
Masmejean Emmanuel, chirurgien orthopédique, SOS Mains, HEGP, Paris
Masson Jean-Philippe, radiologue, président de la Fédération nationale des médecins radiologues, Carcassonne
Meller Stephan, médecin généraliste, Caen
Mullner Joachim, psychiatre, Paris
Nenninger Thomas, Biologiste, membre de la Commission Nationale de la Biologie médicale, Paris
Pelloux Patrick, urgentiste, président de l'Association des Médecins Urgentistes de France, SAMU de Paris, Paris.
Pen Loïc, urgentiste, chef de service démissionnaire, Creil
Pigement Claude, gastro-entérologue, ancien vice-président du conseil d'administration de l'ANSM, Aubervilliers
Pourcher Guillaume, chirurgien de hôpitaux, Académie Nationale de Chirurgie, Paris
Privat Alain, neurobiologiste, ancien directeur INSERM, Montpellier
Prudhomme Christophe, urgentiste, porte-parole de l'Association des Médecins Urgentistes de France, Bobigny
Renard Gilles, PU-PH, ancien chef de service d'ophtalmologie et directeur scientifique de la Société française d'ophtalmologie, Paris
Reynaud Michel, professeur de psychiatrie addictologie, ancien président de la Fédération française d'addictologie et membre de la Conférence nationale de santé, Paris
Roche Albert, médecin, président du Crif Bordeaux-Aquitaine (Conseil représentatif des institutions juives de France), Bordeaux
Schapiro David, chirurgien ophtalmologiste, membre de la Société française d'ophtalmologie, Paris
Son-Forget Joachim, médecin radiologue, député de la circonscription des Français établis en Suisse et au Liechtenstein
Slama Marc, chirurgien plasticien, ancien chef de service de chirurgie maxillo-faciale, Paris
Slitine Lamia, rhumatologue, Paris
Smolski Nicole, anesthésiste-réanimateur, syndicaliste, présidente honoraire d'Action Praticiens Hôpital, Lyon
Souciet Anne, médecin de PMI, Paris
Spire Bruno, directeur de recherches à l'INSERM, Président d'honneur de AIDES, Marseille
Taieb Jonathan, Secrétaire Général, Association des Médecins israélites de France, Paris
Tanquerel, Jean-Jacques, médecin département d'information médicale (DIM), Saint-Malo
Tartière Suzanne, anesthésiste-réanimateur, ancienne directrice médicale du samu Social, Samu de Paris
Thinès Laurent, neurochirurgien, professeur, Besançon
Toledano Alain, cancérologue radiothérapeute, président de l'Institut Rafael et du conseil médical de l'Institut d'Oncologie des Hauts de Seine, Neuilly-sur-Seine
Tourmente Charlotte, médecin et journaliste, Paris
Trivalle Christophe , Gériatre, membre de la Commission médicale d'établissement AP-HP, Villejuif
Vallancien Guy, urologue, membre de l'Académie nationale de médecine et de l'Office Parlementaire d'Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST), Paris
Varnet Olivier, neurologue, syndicaliste, secrétaire général SMNH-FO, Gonesse
Venier Fabrice, urgentiste, Rouen
Weill Martine, médecin, journaliste, Paris
Yeguiayan Jean-Michel, médecin du travail et urgentiste, Saint-Etienne
Zann Michèle, pédopsychiatre chef de pôle et présidente de CME de l'Eps Roger Prévot, Moisselles
& Informations Ouvrières n°553 (semaine du 16 mai au 22 mai 2019)
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