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     Luttes tous azimuts BIEN-ÊTRE, LIBERTÉ, SOLIDARITÉ :  TOUS ENSEMBLE ET EN MÊME TEMPS LE 5 OCTOBRE  (unitécgt.fr-21/09/21)

     

    La CGT appelle à une journée de grève nationale interprofessionnelle le mardi 5 octobre dans un contexte social et politique hystérisé par la gestion autoritaire et ultra-libérale du président Emmanuel Macron.

    Soyons lucides sur les enjeux de la période

    Le contexte de pandémie sert de prétexte à Macron et au patronat pour attaquer les droits des travailleurs, poursuivre la casse du potentiel industriel et affaiblir les services publics. La crise est également l’occasion pour le pouvoir de diviser sciemment la population sur des bases artificielles (pro-vax vs anti-vax) tout en construisant, loi après loi, une société de plus en plus sécuritaire.

    Pour apparaitre aux yeux des capitalistes comme le candidat le plus crédible en 2022, Macron entend bien aller au bout de ce que pourquoi il a déjà été favorisé en 2017 et placé à la tête de l’Etat : détruire en un temps record le maximum de conquêtes sociales et ouvrières. Et appliquer une thérapie de choc libérale brutale à un pays déjà épuisé par des décennies de « réformes » menées par les gouvernements, gauche-droite confondues, et combattues pied à pied par la CGT.

    La fuite en avant permanente du pouvoir traduit l’état de déconnexion entre ces élites et la population. Mais elle traduit aussi la réalité du projet politique porté par LREM : une République sécuritaire, ultra-libérale, de fait censitaire, et qui veut en « finir » une bonnes fois pour toutes avec l’héritage politique et social des conquêtes ouvrières et les acquis de la Résistance antifasciste et de la Libération.

    C’est pourquoi le gouvernement cherche à relancer, tôt ou tard, la réforme des retraites et qu’ils relancent, une énième fois, l’application de la réforme de l’Assurance-chômage, d’une violence sans nom à l’encontre des privés d’emplois et des travailleurs précaires.

    Lutte pour le progrès social, défense de nos droits et libertés, et protection sanitaire sont indissociables

    Après plus de 18 mois vécues difficilement par les travailleurs, de la « première » à la « dernière » ligne, le monde d’après ressemble, en pire, à celui d’avant. 

    La « gestion » sécuritaire de la pandémie a accéléré le glissement liberticide et autoritaire de notre pays. Nous avons vécu l’Etat d’urgence antiterroriste – intégré depuis dans le droit commun, nous vivons depuis 18 mois l’Etat d’urgence sanitaire, un régime d’exception qui perdure dans le temps tant il laisse les coudées franches au chef de l’Etat, à son parti et à sa classe sociale.

    La loi du 5 aout 2021 - obligations vaccinales sanctions et mises à pied ou licenciements déguisés, Pass sanitaire et inégalités d’accès à l’emploi, aux sports, à la culture, aux loisirs, etc… - représente à ce titre un saut inacceptable vers l’inconnu autoritaire et de nouvelles fractures au sein de la population

    Rappelons qu’en 20 ans, 100 000 lits ont été fermés dans les hôpitaux publics en France. C’est là, et avec le sous-effectif chronique, les raisons principales de l’effondrement, par endroits, de l’Hôpital face au Covid. Il y a même, aujourd’hui, moins de lits et de personnel qu’en mars 2020 ! Mais, au lieu de reconstruire le système hospitalier public, le gouvernement encourage la poursuite de la « rentabilisation » de l’Hôpital et préfère la coercition à la pédagogie.

     Il est temps de dire stop à cet Absurdistan qui n’a que trop duré :

    • Fin immédiate de l’Etat d’urgence sanitaire et abrogation de la loi du 5 aout
    • Réadmission des travailleurs suspendus
    • Accès libre, égal et éclairé au vaccin (américain, mais aussi russe, chinois, cubain)
    • Des moyens et des effectifs pour les Hôpitaux et la recherche ; la levée des brevets sur les vaccins
    • Abandon de la réforme de l’Assurance-chômage
    • Retrait du projet de recul de l’âge légal du départ à la retraite

    Il faut casser la vague des licenciements, du chômage, de la crise systémique capitaliste. La pandémie, et les méthodes de gestion choisie par le gouvernement, auront des effets de court, moyen et long terme. C’est maintenant qu’il faut agir et revendiquer un progrès social, et radical.  

    Le choix est simple, placer l’intérêt des travailleurs devant celui des capitalistes :

    • Interdire les licenciements, boursiers ou non
    • Socialiser les secteurs industriels et logistiques
    • Fermer la Bourse, saisir les banques, annuler la dette

    Pour nos libertés, pour la justice sociale, la dignité humaine, mobilisons-nous, tous ensemble et en même temps pour imposer, par le rapport de force, nos choix de société !

    5 mesures radicales pour changer de système
     
     
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  • Lidl répond aux critiques de la CGC et de la CGT en défendant sa politique de prévention des risques psychosociaux. Lidl répond aux critiques de la CGC et de la CGT en défendant sa politique de prévention des risques psychosociaux. 

    Catherine L. avait déposé plainte contre la direction régionale de Lidl.

    Probablement que oui. Au stade de la procédure, je n’en ai pas connaissance. Un certain nombre de nos collaborateurs ont été placés en garde à vue mi-février puis à nouveau au mois de juillet. Il n’y a pas de poursuite à ce stade. Nos collaborateurs n’ont pas accès au dossier.

    Des mesures sont prises ou vont être prises ?

    Nous sommes engagés depuis une dizaine d’années dans une politique très large de prévention des risques. Des risques liés à nos activités de manutention, facteur de la prévention des autres risques. Des risques psychosociaux, également, à travers une cellule d’écoute anonyme et gratuite et d’accompagnement en cas d’événement grave.

    Nos managers et notre encadrement supérieur sont formés, depuis un an, à identifier des situations de risques psychosociaux. Cela fait suite à des actions de sensibilisations menées depuis plusieurs années.

    «Notre travail, c’est de prévenir le plus possible ces situations»

    Des situations rencontrées à Aix-en-Provence (un salarié avait mis fin à ses jours sur son lieu de travail en 2015) ou en Bretagne relèvent du passé ?

    Nous avons 1 575 supermarchés, nous sommes une collectivité de travail de 45 000 personnes. Nous avons un dialogue social très structuré pour avoir une prévention sur le mode de management de l’entreprise. Mais compte tenu de notre taille, il ne peut pas ne pas y avoir de situations de tensions managériales. Notre travail, c’est de prévenir le plus possible ces situations.

    Les syndicats évoquent une surcharge de travail.

    Nous étions 25 000 en 2012 et sommes passés à 45 000 en 2021 alors que le nombre de supermarchés et de plateformes logistiques n’a pas augmenté. Il n’y a pas une proportionnalité exacte de notre croissance d’activité avec notre croissance d’effectifs mais suffisamment pour voir évoluer notre charge de travail. Un sureffectif en CDI existe dans chaque supermarché pour faire face aux absences imprévues. Nous avons également renforcé l’encadrement, depuis 2015, en rajoutant un à trois adjoints manager dans chacun de nos supermarchés.

     

    Propos recueillis par Jean Le Borgne

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Ploumaguar (22). Une centaine de salariés réunis devant la base logistique de Lidl

    Une centaine de personnes s’est rassemblée ce lundi 27 septembre, devant la direction régionale de Lidl, à Ploumagoar (22), pour dénoncer le harcèlement moral subi par de nombreux salariés du groupe.

    Une centaine de salariés, délégués syndicaux et membres syndiqués CGT et CFE-CGC d’entreprises de toute la Bretagne et au-delà, se sont réunis lundi après-midi, devant le siège régional de Lidl, à Ploumagoar. Les prises de parole se sont succédé pour rendre hommage à Catherine. Responsable d’un magasin Lidl à Lamballe (22), elle s’était suicidée début septembre, après un burn-out d’un an. Elle avait déposé plainte pour harcèlement moral au travail.

    « Chez Lidl on a enregistré une centaine de témoignages de personnes victimes de pression, et ce, juste en Bretagne, explique Jean-Marc Boivin, délégué du personnel et responsable de magasin à Saint-Brieuc. Mais tous ne portent pas plainte, beaucoup se sont signalés de façon anonyme car il y a une véritable omerta au travail. » « On a l’impression de se heurter à un monstre froid, obsédé par les chiffres et qui nie la souffrance des salariés », estime un responsable syndical.

    Le burn-out comme maladie professionnelle

    François Ruffin, député France insoumise de la Somme, impliqué depuis des années dans la défense des salariés de Lidl, s’est joint au rassemblement. En 2018, déjà, il alertait l’opinion publique en proposant un rapport à l’Assemblée nationale pour faire reconnaître le burn-out en tant que maladie professionnelle.

    « Les entreprises craignent plus un accident du travail, pour lequel elles sont responsables financièrement, qu’un burn-out, pour lequel elles n’ont rien à payer, rappelle-t-il. En tant que député, je vais déposer des amendements dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale sur la reconnaissance du burn-out et des troubles psychiques. »

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Fedayin, le film sur le combat et pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah -Mardi 6 Octobre-20h -Cinéma Les Studios à Brest

    Fedayin, le combat de Georges Abdallah retrace le parcours d’un infatigable communiste arabe et combattant pour la Palestine. Des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s qui ont forgé sa conscience, à la mobilisation internationale pour sa libération, nous allons à la découverte de celui qui est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe.

    Fedayin, le film

    Résumé du film :

    Fedayin, le combat de Georges Abdallah retrace le parcours d’un infatigable communiste arabe et combattant pour la Palestine. Des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s qui ont forgé sa conscience, à la mobilisation internationale pour sa libération, nous allons à la découverte de celui qui est devenu l’un des plus ancien·ne·s prisonnier·e·s politiques d’Europe. Nous suivons son engagement dans la résistance palestinienne pendant la guerre du Liban puis en Europe au sein des FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises). Nous le retrouverons en France où il sera arrêté en 1984 et condamné pour complicité dans des exécutions politiques de représentants des États-Unis et d’Israël.

    Au-delà de l’acharnement judiciaire et dont Georges Abdallah est victime, le film retrace une vie de résistance à travers une série d’entretiens au Liban, à la rencontre de sa famille, ses proches et des anciens camarades mais également en Europe avec son avocat, ses soutiens et des personnes qui l’ont côtoyé. Aujourd’hui libérable depuis plus de 20 ans et malgré l’enfermement, Georges Abdallah poursuit un indispensable combat contre l’impérialisme et le colonialisme.

    Pourquoi ce film ?

    Le nom de Georges Abdallah apparaît régulièrement dans les manifestations, des articles de presse ou dans des courriers de parlementaires au ministère de la Justice. Mais qui est-il réellement ? Pourquoi un communiste libanais d’origine chrétienne est-il emprisonné en France depuis plus de 35 ans ? Pourquoi est-il considéré par les Palestinien·ne·s comme un de leur prisonnier ? À bien des égards, l’histoire de Georges Abdallah est à la fois celle d’une époque mais aussi celle d’une gauche palestinienne et arabe aussi riche que méconnue.

    À travers ce film, nous avons tenté de répondre à ces questions en retraçant le parcours de Georges Abdallah et à travers lui, celui de la résistance palestinienne. De la Nakba à Septembre Noir en Jordanie, en passant par l’occupation israélienne du Liban en 1982, nous expliquons comment et pourquoi la cause palestinienne est au cœur de l’engagement de la jeunesse libanaise des années 1970.

    Nous nous sommes appuyé·e·s sur une série d’entretiens, notamment avec sa famille, des personnes l’ayant connu avant son incarcération mais aussi son avocat, d’anciens prisonniers politiques et plusieurs de ses soutiens. Pour mettre en images ce pan de l’histoire, nous nous sommes plongé·e·s dans les nombreuses archives, pour certaines, diffusées pour la première fois en France.

    Ce film documentaire réalisé par le collectif Vacarme(s) Films ne relève pas de l’hagiographie de Georges Abdallah, mais ambitionne plutôt d’être un outil pour (mieux) comprendre le contexte et social dans lequel s’inscrit le combat de Georges Abdallah. Un engagement qu’il paie encore aujourd’hui par un maintien en détention alors qu’il est libérable depuis 1999. Enfin, ce film n’aurait jamais vu le jour sans la relation politique qu’entretiennent plusieurs membres de Vacarme(s) Films avec Georges Abdallah et l’engagement d’une décennie dans la campagne pour sa libération.

    retrouvez toutes les projections : https://fedayin-lefilm.com/projections/

    Bande-annonce

     

    Qui est Georges ABDALLAH ?

     

    Né à Kobayat, dans le Nord du Liban, en 1951, Georges Abdallah est issu d’une famille modeste de Chrétiens maronites. Il fait des études à Beyrouth et devient instituteur en 1972 dans la Plaine de la Bekaa (partie orientale du Liban).

    Au contact des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s, il se politise très jeune sur le nationalisme arabe et la Révolution palestinienne. Il adhère au PNSS (Parti National Socialiste Syrien1 puis rejoint rapidement le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP)2 en 1971.

    Groupe de Fedayins – Liban, années 70.

    Georges Abdallah, un combattant de la Révolution palesti-nienne :

    « Nous ne pouvons pas être indifférents à l’endroit des masses populaires palestiniennes et des combattants de la Résistance qui s’opposent courageusement à la barbarie de la soldatesque sioniste et des hordes de colons dans des conditions particulièrement compliquées. » Georges Abdallah.

    Au sein du FPLP, Georges suivra un entraînement militaire et politique, notamment dans les camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s de Beyrouth. Centres de l’effervescence révolutionnaire internationale de l’époque, Georges Abdallah y côtoiera de nombreux et nombreuses révolutionnaires palestinien·ne·s, libanais·e·s ou arabes mais aussi européen·ne·s.

    Il sera amené à voyager dans plusieurs pays, notamment le Yémen du Sud ou l’Europe de l’Est. Il y rencontrera Wadie Haddad, responsable des opérations extérieures du FPLP et sera blessé lors de combats avec les forces israéliennes en 1978.

    Georges Abdallah, un combattant anti-impérialiste :

    « C’est notre droit aussi d’attaquer l’impérialisme partout où il sévit et en particulier là où il bénéficie du soutien politique du gouvernement en place » FARL, 7 avril 1982.

    Suivant le principe « Frapper l’ennemi partout où il se trouve », Georges Abdallah sera l’un des co-fondateur des Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) en 1980 qui se donnent comme objectif d’attaquer ceux qui massacrent le peuple palestinien et libanais comme dans les camps de Sabra et Chatila en 1982. Le groupe revendiquera plusieurs actions armées en Europe contre l’occupation du Sud Liban par l’armée israélienne, notamment l’exécution de Charles Ray, attaché militaire états-unien, le 18 janvier 1982 et de Yacov Barsimentov, secrétaire adjoint à l’ambassade d’Israël à Paris, le 3 avril 1982. Tous deux étaient en mission pour leur service de renseignements respectifs.

    Le 24 octobre 1984, Georges Abdallah est arrêté à Lyon en possession d’un « vrai faux » passeport algérien.

    Georges Abdallah, victime d’une machination politico-judiciaire :

    « Qu’un combattant arabe soit jugé par une Cour Spéciale en Occident, rien de plus normal. Qu’il soit traité de criminel et de malfaiteur, rien de vraiment nouveau, (…) Ils rappellent à tous ceux qui ont la mémoire courte le patrimoine de votre justice occidentale ainsi que votre civilisation judéo-chrétienne. » Georges Abdallah.

    Dans un premier temps, Georges Abdallah est condamné à quatre années de détention le 10 juillet 1986, pour détention d’armes et d’explosifs. Il refuse le procès mais n’interjette pas appel.

    Cependant les autorités états-uniennes exercent des pressions directes sur le gouvernement français afin qu’il ne soit pas relâché. Les États-Unis d’Amérique se constituent partie civile dans le procès.

    Entre temps, en 1985- 1986, des attentats faisant de nombreuses victimes (13 mort·e·s et plus de 300 blessé·e·s) sont commis à Paris. Ils sont revendiqués par le CSPPA (Comité de Solidarité avec les Prisonniers Politiques Arabes) qui exige la libération d’Anis Naccache, de Varoudjian Garbidjian et de Georges Abdallah. Ce n’est que bien plus tard que les autorités françaises reconnaîtront l’implication de l’Iran dans ces attentats. L’Iran faisait en effet pression sur le gouvernement français afin de stopper son aide militaire à l’Irak.

    C’est dans ce contexte que la DST annonce, après plus d’un an de prison, la « découverte » d’une arme dans un appartement loué au nom de Georges Abdallah. Ils prétendent alors que celle-ci a été utilisée lors des deux assassinats politiques.

    En mars 1987, les autorités françaises jugent une seconde fois Georges Ibrahim Abdallah sur la base de cette saisie miraculeuse. Il est condamné à une peine à perpétuité par une cour d’assise spéciale alors même que le procureur général avait requis 10 ans de prison.

    Peu après le procès, l’avocat de Georges Abdallah, Jean-Paul Mazurier reconnaîtra avoir travaillé pour les services secrets français, trahissant ainsi son client. Cependant, la validité du procès ne sera pas remise en cause.

    Libérable depuis 1999, l’État français refuse de libérer Georges Abdallah malgré 8 demandes de libération.

    En février 2012, l’État libanais demande auprès des autorités françaises de libérer son compatriote. Le 21 novembre 2012, puis en janvier 2013 en appel, le Tribunal d’applications des peines accordent la libération conditionnelle à Georges Abdallah. Son retour est annoncé par le gouvernement et la presse libanaises. Néanmoins, l’administration américaine déclare son hostilité quant à sa libération. Un mail d’Hillary Clinton à Laurent Fabius publié par Wikileaks affirmera : « nous espérons que le responsable français trouvera une autre base pour contester la légalité de la décision ». Ce qui amène le ministre de l’intérieur Manuel Valls a refuser de signer l’arrêté d’expulsion conditionné à la libération de Georges Abdallah, provoquant la décision de la Cour de Cassation de juger « irrecevable » la décision de libération le 4 avril 2013.

     
    Procès de Georges Abdallah – Paris, 1987.

    Georges Abdallah, un combattant toujours debout :

    « Par delà ces barbelés et ces miradors qui nous séparent, nous voici toujours ensemble, résolument debout face à cette nouvelle année qui s’annonce déjà pleine de luttes et d’espoirs. » Georges Abdallah.

    Malgré l’acharnement politique et judiciaire dont il est victime, des campagnes de presse calomnieuses, Georges Abdallah n’a jamais douté de la justesse de son combat. Au sein des prisons françaises, il continue inlassablement son combat pour la libération de la Palestine mais aussi pour l’émancipation des peuples du monde. Intellectuel marxiste érudit et d’une grande curiosité il suit avec la plus grande attention les évolutions du monde et les différentes résistances populaires des Gilets Jaunes aux révoltes au Chili, au Liban ou en Algérie.

    Par des déclarations, des photos de solidarité, des grèves de la faim ou des refus de plateaux3 il apporte régulièrement son soutien aux mobilisations en cours en France, au Liban ou ailleurs.

    Il signera, dans ce sens, la Plate forme des prisonniers révolutionnaires du 19 juin 1999 regroupant de nombreux et nombreuses prisonnier·e·s communistes, anarchistes et antifascistes d’Europe.

    Fresque pour la libération de Georges Abdallah – Bruxelles, 2019.

    Georges Abdallah, figure de la Résistance :

    «  La solidarité la plus appropriée que l’on peut apporter à un prisonnier politique, c’est de s’engager toujours plus sur le terrain de la lutte contre le système d’exploitation et de domination. » Georges Abdallah.

    Au Liban, Georges Abdallah est considéré comme un Résistant à l’envahisseur israélien et comme un militant luttant contre le régime confessionnel et corrompu libanais. Lors des grandes manifestations qui secouent le pays depuis octobre 2019, l’exigence de sa libération est portée par une jeunesse qui voit en lui un symbole de radicalité et de droiture politique.

    En Palestine, le mouvement des prisonniers palestiniens considère Georges Abdallah comme l’un des siens. Au même titre qu’Ahmad Sa’adat⁴ ou Leila Khaled⁵ , il incarne cette génération de combattant.e.s qui ne se résignent pas. Lors de mouvements de lutte dans les prisons coloniales, Georges Abdallah est mis en avant par les prisonniers et leurs soutiens. Il est également régulièrement salué à Gaza où la complicité de l’État français avec l’occupation est dénoncée.

    Enfin, ces 35 années d’incarcération, son refus total au chantage au reniement et la clarté politique de son engagement ont peu à peu fait de Georges Abdallah une figure révolutionnaire mondialement connue.

    Une manifestante brandie son soutien à Georges Abdallah lors d’une manifestation anti-corruption – Beyrouth, 2019.

    Notes

    1. Parti panarabe fondé en 1932 à Beyrouth. Favorable aux Palestinien·ne·s, il s’engage dans la Résistance libanaise contre l’occupation israélienne.

    2. Organisation marxiste palestinienne fondée en 1967 notamment par Georges Habache et Wadie Haddad.

    3. Refus de repas pour signifier à l’administration pénitentiaire, un engagement solidaire pour une cause.

    4. Ahmad Sa’adat est le secrétaire du FPLP. Incarcéré en 2002 par l’Autorité Palestinienne, il a été kidnappé et condamné à 30 ans de prison par l’occupation israélienne.

    5. Leila Khaled est membre du bureau politique du FPLP. Première femme a avoir détourné un avion dans les années 70 pour faire connaître la cause de son peuple.

    Fedayin, le film sur le combat et pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah -Mardi 6 Octobre-20h -Cinéma Les Studios à Brest

    Mardi 6 Octobre 2021-20 h

    Cinéma Les Studios-Brest

    136 rue Jean Jaurés, 29200 Brest 

    Projection organisée par l'AFPS 29, suivie d'une rencontre avec le Collectif Vacarme(s) Films.
    Tarifs et informations : https://www.cine-studios.fr/
     
     
     

     

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  • Brest. Des collectifs demandent plus de place aux citoyens dans les projets immobiliers. ( OF.fr - 27/09/21 - 15h50 )                 Le projet immobilier de 116 logements prévu sur le site de l’Ehpad de l’Adoration, à Brest (Finistère), est la cible de critiques.

    Une dizaine de collectifs opposés à des projets immobiliers dans la métropole de Brest ont organisé une réunion commune jeudi 16 septembre 2021. Ils demandent une plus grande concertation avec les riverains.

    Une réunion a eu lieu jeudi 16 septembre 2021 à Brest (Finistère), réunissant une dizaine de collectifs de riverains « préoccupés par des projets immobiliers ». Ils demandent une plus grande place pour les citoyens dans les projets immobiliers de la métropole. Dans un communiqué commun, ils demandent aux élus « un moratoire de tous les projets de construction immobilière qui sont la préoccupation des collectifs signataires, en attendant la mise en place d’un « pacte pour la construction » élaboré avec les élus » ; « la mise en œuvre d’une réelle concertation en amont de toute décision pour tout projet de développement ou d’aménagement urbain présent et futur », ou encore « l’adoption d’une politique d’urbanisme respectueuse de ce qu’il faut préserver d’abord ». À l’issue de cette réunion, ce nouveau groupement a décidé d’engager des actions communes en ce sens.

    Signataires : Collectif du plateau Verdun-Tunisie à Saint-Marc (Association Préserver la qualité de vie au bourg de Saint-Marc), Collectif pour la sauvegarde de la Vallée du Restic Vert Le Relecq-Kerhuon (La cantine du Moulin-Blanc), Collectif Le Jardin de l’Adoration, Pas d’avenir sans Avenir Save Stang Alar, Collectif de la Gare du Relecq-Kerhuon, Des riverains en lutte contre les Perles de Saint-Marc, Des riverains contre les projets de construction à côté du rucher de Clécunan, APPNS Asso PenHelen Pont Neuf Stangalar, Brest La Liste Citoyenne.

    Source : https://www.ouest-france.fr

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  • Sophie Lannuzel, conductrice, montre un ralentisseur, certes doux « mais que l’on sent tout de même au volant d’un bus », suivi d’un rond-point, devant Le Quartz, désigné par Luc Daniel, de la CFDT BiSophie Lannuzel, conductrice, montre un ralentisseur, certes doux « mais que l’on sent tout de même au volant d’un bus », suivi d’un rond-point, devant Le Quartz, désigné par Luc Daniel, de la CFDT Bibus. 

    Des chauffeurs de la compagnie de transports en commun Bibus vont manifester ce mardi contre la multiplication des ralentisseurs, voire des ronds-points, à Brest. Ils les tiennent pour responsables de maux de dos, notamment.

    Ce n’est pas la première fois que des employés de Bibus protestent contre les ralentisseurs à Brest. À la mi-février 2011, il y a dix ans, certains avaient même sorti la tractopelle pour en racler un en goudron, rue Victor-Eusen, à Saint-Pierre. « Les derniers ralentisseurs installés sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase », estime Luc Daniel, de la CFDT Bibus, qui s’appuie sur un décret du 27 mai 1994 les interdisant sur les lignes régulières de bus. « Une tolérance s’est instaurée, mais cela devient intolérable ! », estime-t-il. « Route de Paris, il y en a maintenant tous les 30 m ! À Saint-Marc, il y en a un, on dirait une marche d’escalier. Nous demandons à la Métropole de mettre un terme à cela… ».

    Lombalgies, troubles musculo-squelettiques

    Et il n’est pas question que du confort des conducteurs de bus, mais aussi de leur santé. Depuis 2016, selon la CFDT Bibus, l’absentéisme a augmenté de 4 à 15 %. Ces ralentisseurs et les ronds-points (notamment parce qu’il faut davantage tirer sur le volant) font partie des causes. Les lombalgies, par exemple, se font plus fréquentes. « À Brest, nous étions l’un des réseaux où il y avait le moins d’arrêts maladie, mais nous avons rejoint tout le monde », regrette Claude, un conducteur. « Et puis les voitures ralentissent (avec également la limitation à 30 km/h), alors nous faisons nos parcours moins vite, tandis que la direction raccourcit nos temps de parcours. On ne peut plus avoir de pause, parfois, en bout de ligne ». « Ces temps sont infaisables. Et on ramasse les secousses », ajoute Sophie Lannuzel, qui conduit des bus et trams depuis dix-sept ans.

    Les soufflets abîmés

    Un autre problème se pose : les bus articulés voient leur soufflet s’abîmer du fait des passages sur certains ralentisseurs. Il faut les réparer ou les changer plus souvent. Christophe, avec qui nous avons embarqué, explique que les batteries des bus électriques seront protégées à l’aide de sabots. « Mais cela durera un temps : le sabot risque de s’abîmer vite »…

    La solution, pour eux, pour éviter tous ces désagréments, ce sont les coussins berlinois, ces surélévations souvent rouges, fixées au sol : l’écartement des roues des bus leur permet de les passer sans encombre, il n’y a pas de frottement en dessous, tandis que ces aménagements remplissent leur office de ralentissement des voitures.

    Source : https://www.letelegramme.fr

    Auteur : David Cormier

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  • Le Dr Hélène Mareau, présidente de l’association SOS médecins Quimper, l’une des 63 antennes installées en France. Le Dr Hélène Mareau, présidente de l’association SOS médecins Quimper, l’une des 63 antennes installées en France. 

    Pourquoi votre engagement dans ce mouvement national de grève ? Quimper est-elle également touchée ?

    Ce lundi, c’est un arrêt total de l’activité depuis 8 h jusqu’à 8 h mardi. Nous ne sommes pas des habitués des grèves mais face à une situation aussi grave nous nous devons d’alerter nos concitoyens : la visite à domicile est en danger ! Ce qui se joue en ce moment va conduire à des choix stratégiques pour SOS Médecins Quimper. Comme pour les 63 associations du territoire. Nous avons eu une assemblée générale début septembre, toutes les associations sont en grève sur le même mode. C’est une problématique plutôt nationale mais nous sommes également touchés, les arguments ne sont pas uniquement financiers. Depuis plus de quinze ans, rien ne bouge pour soutenir la visite à domicile, c’est la grande oubliée de toutes les réformes. Dernier exemple en date, cet été avec l’avenant n° 9. L’Assurance maladie a trouvé le moyen d’exclure SOS Médecins de la revalorisation de la visite. Ceci alors même que nous sommes depuis 55 ans les principaux acteurs de la visite en France, 365 jours sur 365 et 24 h/24. Cet épisode, qui s’ajoute à un ostracisme répété, a provoqué la colère des 1 300 médecins SOS.

    Quels sont les impacts sur votre structure ?

    SOS Médecins a de plus en plus de mal à recruter de nouveaux médecins par manque d’attractivité. À Quimper, beaucoup de gens n’ont pas de médecins traitants alors qu’il y a de plus en plus d’arrivants. Au moins 10 % de la population, c’est un ressenti que nous avons quotidiennement. Les patients viennent de plus en plus à notre cabinet car ils n’ont pas de médecin traitant. Du coup, il est de plus en plus compliqué d’assurer toutes les visites à domicile, en maison de retraite en particulier où elles sont longues et compliquées. La particularité de notre travail, ce sont des soins non programmés, on ne vient pas pour renouveler une ordonnance. Il y a un réel risque sur l’avenir des visites à domicile si elles ne sont pas revalorisées et si nous ne sommes pas entendus de manière générale. Les discussions avec SOS Médecins France durent depuis longtemps, on nous balade de réunion en réunion, sans avancer…

    Et les conséquences de la dévalorisation de la visite à domicile ?

    Cela accroît l’engorgement des urgences hospitalières par des patients pouvant être pris en charge à domicile, complique le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie et augmente le coût de la prise en charge (hospitalisation et transports), en plus de rendre plus difficile le recrutement de médecins. Cette mobilisation porte trois revendications destinées à redonner à la visite sa juste place dans le parcours de soins des patients : porter la valeur de la visite urgente en journée à 57,60 € comme cela avait été mis en place à une période de la crise sanitaire ; l’alignement de l’indemnité de déplacement à 10 € quels que soient l’horaire et l’intégration des médecins SOS à toutes les revalorisations de la profession.

    Propos recueillis par Catherine Merrer

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Les participants à la réunion de lundi, CGT, FO, CFE/CGC, Solidaires, FGR-FP, et LSR (manque sur la photo la FSU) préparent le rassemblement du 1er octobre. Les participants à la réunion de lundi, CGT, FO, CFE/CGC, Solidaires, FGR-FP, et LSR (manque sur la photo la FSU) préparent le rassemblement du 1er octobre. (USR CGT)

    Les organisations syndicales et associations de retraités appellent à manifester sur le plan national, le 1er octobre. Dans le Finistère, un rassemblement aura lieu à Brest, Morlaix, Carhaix, Quimperlé et, à Quimper, à 10 h 30, place de la Résistance.

    Les organisations syndicales et associations de retraités* appellent à faire-valoir leurs revendications, le vendredi 1er octobre, Journée internationale du bien-vieillir. « Septembre, octobre et novembre de cette année seront des mois clés pour les retraités, écrivent-elles dans une motion commune adressée au préfet du Finistère, ce lundi. C’est à cette période que vont se voter les budgets de la Sécurité sociale et la Loi de finances qui auront un impact fort sur nos retraites et pensions ».

    « Les petites pensions ne suffisent plus à payer les factures »

    Elles soulignent « la hausse des prix du gaz, de l’électricité, du fioul, de l’essence, des assurances, celle des fruits et légumes et de la nourriture en général qui plongent de plus en plus de retraités dans la précarité et la misère. La baisse des APL n’a fait qu’empirer la situation. Et les logements HLM sont souvent vétustes, humides, mal isolés et les demandes des locataires à l’organisme logeur restent lettre morte ! Les petites pensions et retraites ne suffisent plus à payer les factures, à se nourrir correctement, à financer une mutuelle pour se soigner. Souvent les loisirs et la culture passent à la trappe. Les retraités exigent une augmentation des pensions et leur indexation sur l’évolution du salaire moyen ».

    « La protection sociale est un bien essentiel »

    « La pandémie a démontré que la protection sociale est un bien essentiel », ajoutent-elles. « Et pourtant, cette dernière n’a jamais été autant attaquée que depuis ces dernières années. (…) De plus en plus de retraités ne peuvent plus se soigner faute de moyens financiers suffisants. (…) Les personnes âgées représentent plus de 75 % des décès dus à la covid-19, confinées à domicile ou en Ehpad, malgré le dévouement des soignants. (…) Les services publics et leurs personnels ont joué un rôle irremplaçable dans la lutte contre la pandémie », poursuivent-elles, soulignant « les multiples raisons qui amènent une fois de plus les retraités à être dans l’action ».

    Pratique

    Rassemblement vendredi 1er octobre, à partir de 10 h 30, place de la Résistance, à Quimper.

    * Les organisations syndicales et association : CGT, FO, CFE/CGC, Solidaires, FSU, FGR/FP, LSR.

     

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  • 27 septem bre 2021 – Par Georges Gastaud, directeur politique d’Initiative communiste

    Encensée par des médias français plus germano-béats que jamais, Angela Merkel prend enfin sa retraite. Bon débarras !

    Car au nom du maintien à tout prix de la zone euromark si favorable aux grands industriels d’Outre-Rhin, la Dame de Fer de l’Europe a copieusement martyrisé l’Europe du Sud, Grèce, Italie, Espagne et Portugal en tête, et impitoyablement tenu en laisse cette France maastrichtienne dont la servitude volontaire, celle du CAC 40 et des gouvernements à sa botte, s’est traduite par une désindustrialisation massive, par la casse continue des acquis de la Libération et par l’euro-privatisation galopante des services publics: en un mot, par l’euro-dislocation en marche de notre pays. Loin de « construire la fraternité en Europe », cette politique égoïste dictée par les intérêts du grand capital allemand et totalement alignée, à l’étranger, sur les diktats de l’OTAN, a plongé l’UE dans la crise, provoqué la montée du populisme d’extrême droite et largement provoqué le Brexit. 

    A l’intérieur de l’Allemagne dite « unifiée », la politique merkelienne aura élargi le fossé entre la partie Ouest du pays et l’ex-RDA, dont la chancelière est issue, mais qui est toujours livrée au chômage de masse et à une semi-colonisation qui ne dit pas son nom. Avec, cerise sur le gâteau, une tentative avortée, in extremis, d’interdire d’élections nos camarades du Parti Communiste Allemand (DKP)… 

    Quant aux travailleurs allemands, ils peuvent constater que désormais, maintenant que la RFA n’a plus à subir l’émulation que lui infligeait la RDA sur le terrain social, leurs acquis fondent comme neige au soleil et leurs retraites sont de plus en plus tardives (67 ans en moyenne : vive le progrès social !). Surtout pour ceux qui, précaires ou immigrés notamment, n’ont pas la chance de travailler dans l’industrie automobile que la monnaie unique européenne a pour but de protéger à la fois du protectionnisme américain et des politiques d’inflation compétitive (dévaluation monétaire) pratiquées par l’Europe du sud à l’époque où chaque pays disposait encore de sa souveraineté monétaire.

    Bizarrement, alors qu’on nous présente « Mutti Merkel » comme la Mamy Nova du peuple allemand, la CDU-CSU perd les élections, recule de 8 points et obtient son plus mauvais score de l’après-guerre. La gauche établie française, Anne Hidalgo en tête, qui se félicite de la « victoire » (à la marge) de la social-démocratie – totalement impliquée dans la politique de la chancelière sortante – devrait plutôt constater que le SPD, avec ses 28% des voix, reste loin des 40% qu’il obtenait dans les années 1960-1980 ; il est vrai qu’à l’époque, le grand capital allemand mettait intelligemment en place une « économie de marché sociale » (« soziale Marktswirtschaft ») mâtinée de cogestion (« Mitbestimmung ») pour tenir la concurrence idéologique de la RDA, une Allemagne sans chômeur où les soins médicaux et l’accès à l’Université étaient entièrement gratuits. 

    Rien à espérer pour autant du SPD qui, rappelons-le, fut le premier à briser les acquis à l’époque du gouvernement Schröder-Hartz (pourquoi se gêner puisque les syndicats allemands sont « tenus » par le SPD, que les communistes allemands restent persécutés et que la RDA est criminalisée par les médias ?). Ce SPD qui, sur le plan extérieur, s’est toujours montré d’une impitoyable dureté envers les « PIGS » (Portugal, Italy, Greece, Spain) et avec le « partenaire » français, de plus en plus ouvertement méprisé (à juste titre d’ailleurs: comment des gouvernements-valets, qui rampent devant l’UE et l’OTAN, c’est-à-dire en réalité, devant Berlin et Washington, pourraient-ils inspirer du respect à leurs maîtres d’Outre-Rhin et d’Outre-Atlantique ?). 

    Il est significatif que la « gauche » allemande (« die Linke »), qui a phagocyté et liquidé l’ex-SED oriental, ne parvienne toujours pas à percer malgré ces circonstances. Comment le pourrait-elle alors que, ayant renié la RDA, le marxisme et le léninisme, restant fort timide face à l’OTAN et s’étant plus d’une fois compromise dans les Länder avec le SPD ou avec les Verts, cette gauche rouge pâle n’a rien de clair à offrir à la classe ouvrière allemande, et qu’elle ne porte même plus la fierté du passé socialiste auprès des « Ossies » humiliés dans leur propre pays – au point de participer à la chasse aux sorcières anticommuniste contre le DKP ?

    Ce n’est pas cette Allemagne des nantis, des renégats et du conformisme sociétal que nous aimons, nous les militants franchement communistes de France qui nous réclamons de Jean-Pierre Timbaud, le métallo tombé sous les balles nazies au cri de « Vive le Parti communiste allemand! ». C’est l’Allemagne lumineuse de Lessing, de Goethe, de Kant, de Hegel et de Heine, la belle Allemagne musicienne de Bach et de Beethoven, la combative Allemagne rouge de Marx, d’Engels, d’August Bebel, de Rosa et de Clara, de Thälmann et de Brecht. 

    Plus que jamais, face à l' »Axe franco-allemand » réactionnaire inféodé à l’OTAN et à sa lamentable guerre de revanche antirusse en préparation, travaillons des deux côtés du Rhin à reconstituer l’Axe rouge franco-allemand, comme s’y emploie le PRCF : c’est indispensable pour que se forge en Europe la contre-offensive des forces de paix et d’émancipation sociale !


    Elections 2021 au Bundestag, les résultats

    Participation : 76,57%

    • Droite CDU CSU :24,07% / -8,9 points – 196 députés -50 sièges
    • Sociaux Démocrates SPD : 25,74% / +5,2 points – 206 députés +53 sièges
    • Verts : 14,75% / +5,8 points – 118 députés +51 sièges
    • Droite libérale FDP : 11,45% / + 0,7 points – 92 députés +12 sièges
    • Extrême droite AFD : 10,35% / – 2,3 points – 83 députés – 11 sièges
    • Sociaux Démocrates Die Linke : 4,89% / -4,4 points – 39 députés -30 sièges

    les résultats des communistes du DKP

    Le Parti communiste allemand (DKP) a finalement pu participer aux élections législatives – malgré l’avis de la commission électorale et de Die Linke), engager des listes et des candidatures dans des circonscriptions uninominales.

    En dépit de ces entraves et de la répression, le DKP progresse par rapport à 2017. Les communistes remportent 3445 suffrages supplémentaires au scrutin proportionnel et sans déposer des listes dans tous les Landers.

    Au scrutin proportionnel, le DKP remporte 15.158 voix contre 11.713 en 2017. Il réalise ses meilleurs scores à Berlin et en Rhénanie – Nord Westphalie, sa zone d’implantation traditionnelle.

    Bade-Wurtemberg : 1174
    Bavière : 1371
    Berlin : 2152
    Brandebourg : 1992
    Hambourg : 530
    Hesse : 1 331
    Mecklembourg-Poméranie : 757
    Basse Saxe : 1037
    Rhénanie – Nord Westphalie : 2562
    Saxe : 1 727
    Schleswig-Holstein : 525

    Au niveau du scrutin sur circonscription, le DKP présentait moins de candidats. Il recueille 5439 voix contre 7514 suffrages en 2017.

    Brandebourg : 1787
    Hesse : 42
    Basse Saxe : 523
    Nord Westphalie : 2281
    Rhénanie Palatinat : 293
    Schleswig-Holstein : 313

     

    Communiqué du DKP sur les élections fédérales au Bundestag

    Patrik Köbele, président du DKP, explique les résultats des élections au Bundestag :

    Les résultats des élections fédérales donneront lieu à des négociations entre le SPD, la CDU, les Verts et le FDP. Il est fort probable que la grande coalition ne se poursuivra pas, toutes les autres constellations du camp de ces quatre partis sont envisageables.

    Toutes ces constellations représentent un gouvernement fédéral d’agressions internes et externes croissantes. Tous ces partis se sont prononcés dans des nuances différentes pour le cours de guerre de l’OTAN et la militarisation de l’UE, pour le cours contre la Russie et la Chine. Tous ces partis défendent de vives attaques contre les droits démocratiques et sociaux de la population de ce pays. Ces attaques s’intensifieront après les élections. Les justifications seront différentes. Certains justifient davantage les attaques, d’autres moins par la sauvegarde de l’environnement. Aucun d’entre eux n’a de concept pour améliorer réellement la situation écologique parce qu’ils ne veulent pas intervenir dans le profit capitaliste ou même dans les relations de propriété.

    Même après ces élections fédérales, la perspective pour le mouvement des travailleurs et de la paix sera : « Allons sur le chemin de la résistance ».

    La performance du Parti de gauche est amère et n’est pas une cause de méchanceté ou même de joie. Mais cette performance est le résultat d’une campagne électorale dans laquelle « Die Linke » a clairement indiqué qu’il était prêt à tout jeter par-dessus bord pour la co-gouvernance. L’expérience du Parti de gauche où il participe aux gouvernements montre qu’il ne diffère guère de la social-démocratie traditionnelle.

    Malgré l’augmentation de la participation, les non-votants représentent près d’un quart des personnes éligibles pour voter, ils restent donc le « parti » le plus fort. La part des voix des « autres » dépasse largement les 8 % ; avec les abstentionnistes, bien plus de 30 % des personnes ayant le droit de vote ne siègent pas au Bundestag.

    Avec de légers gains par rapport à l’élection fédérale de 2017, la performance du DKP n’est pas satisfaisante. Le DKP est trop faible pour se présenter comme tel aux personnes qui recherchent des alternatives. Néanmoins, notre campagne électorale a payé. Il a dans une large mesure conduit le parti et son contenu vers le monde extérieur et l’a renforcé. Le DKP était le seul parti dans cette campagne de guerre, qui a constamment fait campagne pour des positions de paix. Nous avons pu gagner en notoriété, environnement, nouveaux membres et nouveaux militants.

    Nous tenons à remercier nos électeurs, nos candidats et camarades qui étaient en campagne électorale. Nous continuons à choisir le chemin de la résistance. C’est maintenant plus nécessaire que jamais : pour la paix avec la Russie et la Chine. Contre la déforestation sociale et le démantèlement de la démocratie. La perspective pour l’homme et la nature n’est pas le capitalisme.

    Essen, le 27 septembre 2021

    traduction depuis l’allemand IC

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Alors que ce tenait les élections fédérales au en Allemagne, en Autriche voisine c’était jour de scrutin locaux. Et dans ce scrutin, les communistes du KPO ont remporté une victoire significative en faisant élire Elke Kahr maire de Graz, la deuxième ville du pays.

    La camarade Elke Kahr a remporté 29,1 % des suffrages exprimés contre 25,7 % pour le conservateur sortant Siegfried Nagl, en poste depuis 18 ans à l’élection municipale de Graz, deuxième ville du pays qui compte plus de 220 000 électeurs

    Le parti communiste autrichien KPÖ est arrivé en tête à Graz, selon les premiers résultats. Sa candidate Elke Kahr, âgée de 59 ans, a remporté 29,1 % des suffrages exprimés (+8,8 %), contre 25,7 % (-12,1 %) pour le conservateur sortant Siegfried Nagl du parti ÖVP, en poste depuis 18 ans, qui a annoncé sa démission. Ce score n’avait pas été anticipé par les sondages.

    « Certains font des promesses quelques semaines avant les élections. Nous, nous sommes là tous les jours et depuis des années pour les gens, surtout pour les plus démunis », a déclaré Elke Kahr pour expliquer ce succès.

    https://fr-fr.facebook.com/KPGraz/

    En Allemagne, malgré les interdictions et la répression, les camarades du parti communiste allemand (DKP) ont eux réussi à augmenter le nombre des suffrages receuillis (lire ICI )

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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