• Bugaled-"Les militaires anglais jouent la montre".( LT.fr-19/07/2016)Thierry Lemétayer est le fils de Georges Lemétayer, un des cinq marins décédés lors du naufrage du Bugaled-Breizh, le 15 janvier 2004, en Manche.

     
     
    Hier, le tribunal de Truro, en Cornouailles anglaises, a rouvert le dossier du Bugaled-Breizh. Thierry Lemétayer, partie civile, était sur place. Il raconte cette « pre-inquest » où la juge a imposé un nouveau calendrier suite à certaines lenteurs de la Royal Navy.
     
    Comment s'est déroulée cette nouvelle étape de la procédure anglaise ?
    La juge, Elizabeth Carlyon, a imposé à toutes les parties du dossier des dates pour des visioconférences mensuelles à partir de ce mois d'août. Elle a le sentiment que ça avance, disons..., modérément du côté des militaires anglais. Par exemple, les représentants du ministère de la Défense (Mod) avaient indiqué, lors de la précédente pre-inquest, qu'ils fourniraient les échanges radio du Cross Gris-nez lors des opérations de sauvetage. À l'audience du jour (NDLR : hier) ils n'avaient toujours rien transmis sinon une copie illisible dont ils nous disent désormais qu'elle est la seule existante. On a eu le sentiment que les militaires anglais jouent la montre. La juge a donc imposé ce nouveau tempo de réunions.
     
    Quel est le but des réunions mensuelles désormais calées ?
    Lors de ces visioconférences, il faudra se mettre d'accord sur la liste des témoins, convenir des rapports français à transmettre pour l'instruction anglaise : celui de l'expert Dominique Salles, celui de l'Ifremer... Tout ce dont on estimera avoir besoin pour l'Inquest. Le Mod s'appuie beaucoup sur le rapport du BEA Mer (NDLR : rapport selon lequel le Bugaled aurait coulé suite à une croche dans du sable et non à cause d'une croche avec un sous-marin en exercice ce jour-là dans la zone du drame). Disons que la thèse du BEA va bien à la Royal Navy...
     
    Qui était présent à l'audience ce lundi ? Quels points du dossier ont été vus ?
    Pour les proches des familles, il y avait à mes côtés Dominique Launay, président de SOS Bugaled-Breizh et des sympathisants. Pour le Mod, il y avait sept représentants... contre trois au début de l'affaire là-bas. Et ils ont un avocat qui bosse. Ça prouve qu'ils prennent l'affaire au sérieux !
     
    La croche de la semaine passée entre un sous-marin portugais et un chalutier breton, le Daytona, lors d'un exercice avec la Royal Navy, a-t-elle été évoquée ?
    La juge avait les derniers articles parus dans Le Télégramme sur le Daytona en main ! Elle les a montrés aux représentants du Mod. Maintenant, ils ne peuvent plus dire que ça n'arrive jamais. Ça s'est passé dans la même zone que le Bugaled ! La juge s'est aussi procuré la liste de toutes les croches de chalutiers avec des submersibles dans les eaux anglaises. Elle l'a fait de son initiative, elle a lu cette liste devant tous les participants à l'audience. Elle a parlé de l'Aquarius, du Karen, du Daytona donc... Il y avait un silence de cathédrale dans la salle du tribunal.
     
    Cet incident de mer du Daytona est-il, selon vous, une réplique de celui qui a coûté la vie aux hommes du Bugaled ?
    Oui, je le pense forcément. Quand j'ai entendu cette affaire, ça m'a parlé. C'est dans le même coin que le Bugaled a coulé et même si c'est un sous-marin portugais qui est impliqué, c'est encore un exercice de la Royal Navy.
     
    Dans quel état d'esprit êtes-vous après cette audience du tribunal à Truro ?
    La juge met en place une méthode de travail. Après la série de visioconférences prévues, l'autre pre-inquest devrait se tenir en décembre, puis l'Inquest en janvier 2017. Je sens toujours chez elle la volonté de bien travailler ce dossier.
     
    Pascal BODERE

     Source : letelegramme.fr
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  • La répression anti syndicale s’intensifie et le gouvernement Valls UE MEDEF tombe désormais totalement le masque. Pour montrer le vrai visage du PS, celui de la droite dure et d’une clique d’hommes de main de l’oligarchie capitaliste.

    L’ interdit un licenciement, Myriam El Khomri le valide

    stop répression syndicalistes

    le 27 juin dernier la a autorisé contre l’avis de l’inspection du travail le licenciement d’un délégué syndical CGT de Sodexo. Son crime ? avoir fait !

    Les faits : en décembre 2015, la multinationale SODEXO – détenue par la famille Bellon, l’une des plus grosses fortunes de l’Hexagone –  vire 18 grévistes prétextant d’un motif de faute lourde. Ces salariés sont en fait licenciés pour avoir poursuivi leur grève travail dans la cuisine centrale des cantines marseillaises alors qu’un protocole d’accord de fin de conflit avait été signé par plusieurs délégués syndicaux d’un protocole de fin de conflit. Plusieurs salariés poursuivent cependant la grève. Le patronat de SODEXO licencient alors ces salariés pour abandon de poste. Pourtant, il faut rappeler que dans le secteur privé, un mouvement de grève peut être déclenché à tout moment. Les salariés qui veulent utiliser leur n’ont pas à respecter de préavis. Et un protocole de fin de conflit ne peut évidemment pas limiter le . Une grève est licite même si elle n’a pas été précédée d’un avertissement ou d’une tentative de conciliation avec l’employeur.

    Grâce à la lutte de la CGT Onze d’entre eux ont déjà été réintégrés, après un accord entre la CGT et le groupe.

    Le délégué syndical est un salarié protégé, et son licenciement doit être autorisé par l’inspection du travail. Inspection du travail, qui en toute logique et en application la loi – et en particulier ici le droit de grève qui est un droit constitutionnel – a  refusé ce licenciement abusif : en France, la constitution interdit le .

    La ministre du travail a elle décidé d’autoriser le licenciement, cédant avec zèle au demande du grand patronat, argumentant, selon l’avocat de la victime, que le délégué avait joué un rôle d’incitation sur ses collègues grévistes ! un véritable scandale revenant à interdire le droit de grève en France, et bafouant la constitution. Une décision qui si elle était confirmée menacerait directement tous les délégués syndicaux en cas de grève !

    Répression anti syndicale pour briser les droits des travailleurs

    la CGT a dénoncé dans un communiqué, « la répression syndicale qui vise clairement la CGT » après la décision de la ministre du Travail Myriam El Khomri qui « vole au secours de Sodexo pour licencier un salarié protégé, allant à l’encontre de la décision de l’inspection du travail ».

    L’avocat du syndicaliste dénonce  » une décision politique » soulignant « les inexactitudes et les erreurs juridiques » contenues dans le document du ministère. « Le gouvernement a pour ambition de répondre à toutes les doléances du patronat et la ministre fait coup double » dans la bataille autour du projet de loi travail « en s’en prenant à un délégué CGT »

    Me Doucet a donc lancé un recours en annulation contre cette décision. A l’évidence une décision intervenant au moment même où le gouvernement tente d’interdire les manifestations de la CGT et attaque violemment les syndicalistes dans un discours faisant chorus avec celui du MEDEF et prenant les accents bien connus du Front National.

    Rappelons que la Loi Travail vise à permettre avec l’aide de syndicat jaune, minoritaire, de passer outre les droits définis par le code du travail ou les conventions collectives et accord de branche. Myriam El Khomri montre ici qu’elle a également pour objectif d’interdire le droit de grève !

    Après la condamnation à la prison ferme des Goodyears sur décision d’un procureur aux ordres du gouvernement Valls Medef, la chasse à l’homme contre les syndicalistes d’Air France, les poursuites contre une inspectrice du travail dans l’affaire Téfal et on pourrait allonger malheureusement la liste (5 de Roanne, centaines de condamnations pour réprimer le mouvement social contre la loi travail etc.) cette nouvelle agression contre le mouvement syndicale démontre une nouvelle fois la nature de classe, réactionnaire, violente et autoritaire du gouvernement Valls. Un gouvernement qui pour imposer par la force les diktats de l’Union Européenne et du grand patronat choisit la fuite en avant dans la fascisation.

    Pour les libertés démocratiques et les droits des travailleurs, c’est par la solidarité, la solidarité de classe que chaque citoyen, chaque travailleur doit répondre. Quand en France au XXIe siècle, un gouvernement s’inscrivant dans la droite ligne des Clémençeau, Laval et Jules Moch réprime le peuple et prétend interdire le droit de grève, s’attaque à la CGT, c’est tous ensemble qu’il faut résister, tous ensemble qu’il faut lutter. Car Oui nous sommes tous CGT !

     

    source: .initiative-communiste.fr

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  • par  Nicolas de La Casinière et Vladimir Slonska-Malvaud 
     

    Grande affluence le week-end des 9 et 10 juillet à Notre-Dame-des-Landes : la détermination est plus forte que jamais face au projet d’aéroport.

    - Notre-Dame-des-Landes, reportage

    La petite bruine passagère qui a clôt les deux jours n’a pas réussi à doucher les ardeurs des plus de 25.000 personnes venues débattre démocratie et alternatives, manger de généreuses assiettes de légumes du cru, boire des bières indigènes, ou déguster sous une enseigne taguée "Pan ton patron, t’auras sa galette" des galettes de sarrazin quasiment nées dans le champs d’à côté. Les cantines rivalisent de recettes végan ou végétariennes, de galettes de blé noir au pesto, de pâtisseries orientales vite dévalisées. Le café est en rupture de stock.

    Ambiance de festival et assemblées multiples, débats autour des notions actuelles de la démocratie. Les participants ont surtout beaucoup échangé autour de la défense à venir, sur le terrain, face à la volonté d’évacuation militaire évoquée par Manuel Valls pour octobre prochain. Un comptoir de bookmaker du bocage aurait bien pu ouvrir, pour prendre les paris et faire fructifier - à prix libre- les supputations. La phrase du week-end, aura été, sous toutes variantes, « Alors, toi, tu crois qu’ils vont attaquer, à la rentrée ? », ouvrant à des déroulés de scénarios hypothétiques et d’arguments, politiques et militaires, voire météorologiques, pour les récuser ou les juger plausibles.

    Une lutte symbole, comme le Larzac

    « Peut être que l’Europe mettra son holà aux expulsions, imagine Michel, 64 ans, allocataire du RSA à Saint-Brieuc et pratiquement aide familial pour sa mère et son amie, 89 et 94 ans. C’est bien une lutte contre l’aéroport et son monde. C’est important l’ajout "et son monde"... J’étais hippie dans les années 70. Depuis je m’arcboute contre ce monde. La consultation, dans mon coin, ça n’a pas affecté grand monde, on savait que c’était pipé. Ca n’a pas entamé la détermination. D’autant que Notre-Dame-des-Landes, comme Bure ou Sivens, est devenu une lutte hautement symbolique ; comme le Larzac à l’époque ».

    A un jet de motte de terre de là, sous chapiteau, se tissent des liens chaleureux et solidaires avec les opposants à Bure, les Italiens du Val de Suze, avec le Chiapas et les luttes des Indiens mexicains d’Atenco contre un aéroport aussi, il y a dix ans.

    Les organisateurs ont remarqué que certains visiteurs sont venus pour la première fois à un rassemblement de Notre-Dame-des-Landes, le seizième.

    « Une histoire en train de s’écrire »

    D’autres sont venus de plus loin avec des amis, comme Amélie, étudiante à Paris en agronomie, originaire du Finistère, indécise mais à l’écoute : « Je ne suis pas opposante farouche à l’aéroport, ni convaincue que ce soit un bien. Il y a les arguments agricoles, l’artificialisation des terres, et environnementaux, la zone humide menacée... Mais des zones humides, il y en a ailleurs. Pourquoi se battre pour celle-ci ? Alors, ça m’intéresse de voir ici autre chose que ce qu’on lit dans les journaux. D’un autre côté il y a les arguments économiques, ceux qui lient l’aéroport au développement, même si ça pompe dans le budget des collectivités voisines. Aux dernières élections régionales, ça a été un enjeu entre les partisans de l’opposition et de l’approbation à ce projet d’aéroport. J’ai voté pour l’opposition... En venant ici, j’ai aussi vu que depuis le temps les opposants ont construit ici quelque chose de très intéressant. Il y a des paysans en conventionnel, en bio, des adeptes de la permaculture... C’est une histoire en train de s’écrire. Je me suis aussi renseignée ici sur la décroissance, dont les partisans n’emploient pas les même mots que les médias, ils ne se posent pas les question de la même manière. Pour être cohérente, il faudrait aussi que je m’informe sur un site de la FNSEA, voire sur un site de pro aéroport. »

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    Amélie : « Les opposants ont construit ici quelque chose de très intéressant »

    Légaliste, elle pense qu’il faudrait suivre l’avis favorable sorti de la consultation « pas si biaisée que ça » du 26 juin, tout en concédant que les abstentionnistes posent problème et que le périmètre « pas clair » a exclu les citoyens bretons pourtant sollicités via le budget de leur région...

    Mais ici, ses doutes sont minoritaires. Le Oui sorti des urnes de la consultation n’a pas émietté la mobilisation. Bien au contraire. « C’est clair, ça ne change rien de rien au rapport de force », assure un paysan du collectif Copain44 qui n’a pas pris part à la campagne pour le Non et n’attendait rien de ce vote. Comme toutes les composantes de la lutte, il n’y a pas cru mais n’en veut pas à ceux qui ont saisi l’occasion pour faire valoir les arguments contre le projet en menant des réunions publique et en distribuant des tracts sur les marchés.

    La cohésion du mouvement est renforcée par l’épreuve, des zadistes aux paysans historiques, de l’association citoyenne au syndicat CGT de Vinci, des Naturalistes en lutte aux collectifs de pilotes de ligne, d’élus, d’architectes, de juristes. en donnant le prochain rendez-vous, le week-end du 8-9 octobre pour une journée de mobilisation sur la Zad, Dominique Fresneau, le président de l’association citoyenne Acipa, résume le sentiment général : « On est plus que mobilisés, on est dé-té er-mi-nés ». « On est déter’, on est des terres », s’amusent des jeunes de Bure dans l’assistance, qui a eu aussi la surprise de voir passer Hugues Aufray venu en soutien.

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    Hugues Auffray soutient les opposants

    Terres, légales ou non

    Sous l’un des huit chapiteaux déclinant les questions de démocratie, une paysanne du Morbihan évoque les « installations agricoles légales ». Il aura fallu les occupations de terres de Notre-Dame-des-Landes et le collectif Sème ta Zad pour qu’une telle expression trouve sa raison d’être, à côté des récupérations de friches ensuite remises en cultures, comme l’ont fait les paysans sans terre du Brésil.

    Le chapiteau voisin accueille les Italiens du Val de Suze dont les témoignages ont été recueillis par le collectif Mauvaise troupe et publié dans le bouquin Contrées, aux éditions de l’Eclat. Mais plus qu’une collecte de récits et un projet éditorial, c’est une histoire de chaleur humaine, d’amitiés, de complicités et de solidarités actives qui prend place avec les traductions de l’italien au français, ou à travers le français rocailleux de certains militants contre le train grande vitesse qui veut rayer leur vallée : « Nous sommes venus pour apprendre de votre lutte. On s’intéresse au partage des terres. Vous avez beaucoup de produits de la campagne, le blé, le pain, les confitures. Chez nous des jeunes filles ont commencé avec des cueillettes d’herbe pour faire des crèmes, de la bière... », dit une mamma toute en noir. « Merci de nous avoir invités, reprend un homme fumant cigarette sur cigarette. On a expérimenté à Turin les refus des contrôles judiciaires. Après les coups et la prison, la répression s’est diversifiée et durcie cherchant à nous diviser. Mais vous devez continuer à résister ici. Votre résistance nous sert à nous aussi. »

    Hypothèses d’évacuation, évacuation d’hypothèses

    Si les journalistes interrogent toujours sur les effets de la consultation sur la légitimité de la lutte, les militants se centrent sur l’avenir proche sans tenir compte de la péripétie de ce vote consultatif. Intervention à l’automne ou pas ? Quand, comment ? Dans le jeu de rôle entre Valls l’autoritaire et Hollande l’indécis, quelle ligne primera ? Après leur défaite en 2012 et l’échec de l’opération César visant à évacuer la zone de ses occupants, quelle solution serait choisie, la même stratégie, mais avec deux fois plus d’effectifs de répression ? Faut-il craindre une manœuvre inédite pour prendre la Zad par surprise, par la date d’intervention inattendue, par la rapidité de destructions ? « Peu probable » ; « Franchement, ça m’étonnerait... » ; « Hmmm. Je les vois pas faire ça. » Chacun y va de son hypothèse, de l’argument qui démonte un scénario échafaudé. A vrai dire, ce petit jeu des pronostics dure depuis des années.

    La dimension humaine et la beauté du bocage

    « Cette fois la position du gouvernement semble claire et déterminée : en finir en mettant les grands moyens, dit Fred étudiant en école supérieure de commerce et fidèle lecteur de Reporterre. Oui je sais, la contradiction fait facilement la largeur de la Zad... En tous cas, face à l’intervention de l’Etat, il va falloir venir donner des coups de main, prendre des jours de congés pour ça en plus des vacances personnelles. Malheureusement, je ne serai pas en France à l’automne, mais en stage en Inde. Mais j’espère que l’an prochain en juillet, je serai de nouveau ici, à discuter. J’étais déjà venu pour des manifestations, sur la quatre voies, mais je n’avais jamais eu le temps de voir ce qu’était la Zad. Je suis arrivé vendredi pour avoir le temps de découvrir la beauté du bocage et des petites routes, la dimension humaine et celle du paysage. C’est très important pour mettre des images et mieux comprendre sur ce que j’avais lu. »

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    Fred : « Face à l’Etat, il va falloir venir donner des coups de main »

    On évalue l’orgueil des états-majors militaires et policiers, la montée des systèmes répressifs depuis mars dernier et les mobilisations contre la loi Travail, la résolution des composantes à Notre-Dame-des-Landes, paysans et zadistes en tête. On envisage le secteur bouclé, les plans B. « Faut qu’on se remémore quoi faire en cas d’arrestation et de garde à vue, dit une mère de famille. Faut d’ailleurs que j’en reparle aussi à mes enfants. »

    Notion de terrorisme élargie

    Sous un chapiteau, avec Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, et un assigné à résidence lors de la C0P21, les évolutions délétères de la répression sont envisagées. « La loi Urvoas de 2 juin 2016 prévoit la possibilité d’assigner à résidence, pour l’instant fléchée vers des personnes qui reviennent d’un théâtre d’opération d’un groupement terroriste, en gros l’Irak ou la Syrie, détaille Laurence Blisson. Mais le problème est qu’il ne s’agit que de suspicion, pas de faits, et que la notion de terrorisme peut être appréciée au sens large, petit à petit utilisable contre des militants revenant de lieux de mobilisation. Si aujourd’hui, la répression des militants est à la marge, le dispositif a vocation à les viser à terme... Lors de la COP 21 en décembre, le pouvoir s’est senti légitime pour utiliser l’état d’urgence contre des militants mobilisés sur la question du climat. »

    Chapeau cousu de boutons colorés, mitaines sur la manivelle de son orgue de barbarie, Xavier déroule une version de la Chanson de Mackie de l’Opéra de Quat Sous de Brecht, avec des paroles qu’il a réécrites, évoquant Notre-Dame-des-Landes. S’il lâche la complainte, c’est pour déclamer des vers de Maïakosvki qui font surgir au-dessus de l’orgue « un nuage en pantalon ». La météo n’a plus qu’à aller se rhabiller.

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    « Un nuage en pantalon »


    Source : Nicolas de La Casinière pour reporterre.net/

    Photos : © Vladimir Slonska-Malvaud/Reporterre

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  • Bolloré, monarque d’une île désertée par le droit

    L’industriel breton, propriétaire d’un îlot des Glénan, y pratique l’écologie à coup de pelleteuse.

    Bolloré, monarque d'une île désertée par le droit (Le  Canard 6/07/2017)

     

    QUEL homme, ce Bolloré! Même sur une île déserte, le milliardaire réalise des prodiges. En 2010, il a racheté à ses cousins l'île du Loc'h, la plus grande de l'archipel des Glénan, un bijou de la nature, classé et ultraprotégé. Depuis, d'incroyables tours de magie s'y produisent: des travaux non autorisés, des services de' l'Etat aveugles et muets, et des signalements qui échouent au fond de l'océan ... Ces sortilèges permettent à Bolloré de régner en maître sur son île de moins en moins déserte: des ouvriers logés dans des mobil-homes y travaillent depuis plusieurs mois. Quant aux curieux, ils sont tenus à bonne distance par une clôture installée tout autour des dunes et surveillés par d'avenants gardes musclés. A moi, mon île !

    Ce conte breton commence à la mort de Gwenn-Aël Bolloré, l'oncle du petit Vincent, qui avait fait de son île merveilleuse un havre pour les vacances. Bordée d'une magnifique plage en arc de cercle, l'île du Loc'h a la particularité de posséder un étang d'eau salée où nichent canards et oiseaux migrateurs. cc C'est la plus belle des Glénan, avec ses dunes grises et ses fleurs rares », s'extasie un expert .. L'île, de 4 km', abrite un seul bâtiment: une ancienne ferme, constituée de deux maisons enserrant une cour. Le reste est inconstructible, mais le patron de Canal

    Plus a tout de même claqué 3 millions d'euros pour acheter ce précieux caillou à ses cousins': 15  en son nom propre, et 85  au nom du groupe Bolloré. Le patron, qui possède un manoir à Beg-Meil, pile en face des Glénan, n'y séjourne pas, mais il a chargé son bras droit, Patrick Lépinay, d'y effectuer de menus aménagements ...

    Autorisations sous le sable

    Le ballet commence le 20 août 2012. Eberlués, les salariés de la réserve naturelle des Glénan voient des tractopelles débarquer sur l'île et fendre la dune protégée. « Vous avez une autorisation » s'enquièrent les salariés auprès des ouvriers. Peuh! « M. Bolloré n'a pas besoin d'autorisation », répond l'équipe d'élite. Vraiment ? «  L'archipel est un site classé naturel depuis 1973. On ne peut pas y faire un trou ou y planter un piquet sans autorisation. », explique au « Canard» Frédéric Bioret, écologue à l'université de Brest. Des p'tits trous, et même des gros, le nouveau proprio va pourtant en faire un paquet : pour tenir à distance les touristes, qui n'ont droit qu'à la plage, une clôture en bois est, plantée en haut de la dune. Tous les 5 mètres, des poteaux sont enfoncés à une profondeur de 30 à 60 centimètres à l'aide d'un tracteur de 1 tonne qui écrabouille le sable. Banzaï ! La dune et son tapis de fleurs rares sont pourtant doublement protégés : l'üe est aussi classée en zone Natura 2000.

     

    Alerté, Pascal Ragot, le chargé de mission Natura 2000 du coin, appelle ses « patrons » à la direction de l'environnement,(Dréal). « Ils m'ont dit: « Ouh là, c'est grave! Tu peux nous envoyer des photos? Je, l'ai fait tout de suite, mais je n'ai jamais eu de réponse. » Silence radio. Pendant ce temps, le prodige se poursuit: dans cet archipel où l'on ne peut. pas changer une fenêtre sans l'aval de l'architecte des Bâtiments de France, Bolloré retape tranquillement ses deux bâtisses sans avoir sollicité le moindre feu vert. Les toitures sont refaites et percées de deux grands Velux d'un mètre par 80 centimètres. Des portes d'entrée sont remplacées, une autre agrandie, les deux maisons s'ornent de terrasses, et un hangar en forme de serre est monté pour abriter le matériel. « Normalement, les services de l'Etat auraient dû dresser un PV, faire cesser' les travaux et poursuivre le propriétaire », explique Pascal Ragot. Mais rien ne s'est passé comme ça. Ni poursuite ni injonction, mais des bravos et des claques dans le dos ...

    L'Île très mystérieuse

    Pascal Ragot reçoit d'abord une invitation à venir dîner avec son épouse chez Vincent Bolloré 'lui-même ... « J'ai décliné », raconte l'ancien chargé de mission. Mais l'influent patron est bien décidé à amadouer les rares grincheux. Le 17 janvier 2Q13, il invite l'association Bretagne vivante, qui gère la réserve naturelle des Glénan, à une « réunion» dans son manoir de L'Odet, près de Quimper. L'ambiance n'est pas trop tendue: « On s'est retrouvés à un grand banquet avec toutes les huiles du coin », raconte un convive. Le préfet, le directeur de Ia Dréal ou encore Bernard Poignant, maire de Quimper et conseiller de Hollande à l'Elysée, trinquent avec leur hôte sans lui reprocher le moins du monde les petites libertés prises avec la loi. Bolloré explique son grand projet ; il veut faire de son île ... une vitrine écolo ! (Applaudissements.) Le groupe, qui a nettoyé le site et ramassé « 70 tonnes de déchets ", y testera ses batteries électriques pour en faire la « première île sans empreinte carbone », 100%  autonome en énergie. « C'était déjà le cas avant, puisque personne n’y vivait! » se marre un bénévole.

    Nature et découvertes

    Sous la pression de l'association Bretagne vivante, qui a saisi la justice, le groupe Bolloré a demandé, mais après coup, les autorisations requises. Là encore, des miracles ont eu lieu. « Les services de l'Etat ont été court-circuités, tout s'est réglé au niveau du préfet », raconte un proche du dossier. Quant à l'étude d'impact, « c'était du foutage de gueule », rigole le même; « Elle disait, par exemple, que les poussins des canards feraient le tour de la clôture!», Jugeant que l'impact sur le site était « faible », le préfet a tout régularisé, sauf le hangar, Quant au procureur, il a aimablement classé l'affaire. La justice civile a été moîns clémente. En octobre, elle a condamné le groupe Bolloré pour travaux non autorisés, épinglant la « systématisation des infractions commises », Tout ça pour des broutilles, balaye l'avocat de Bolloré ; " Pour la clôture, on faisait juste des essais, on aurait demandé l'autorisation ensuite. Quant à la ferme, les travaux ne nécessitaient pas, au départ, d'autorisation; car on la reconstruisait à l'identique. »Heureusement, les miracles se poursuivent ...

    Frappés de cécité, les services de l'Etat ne remarquent pas que le hangar interdit est toujours en place. Ni que les ouvriers turbinent encore, alors que le préfet avait interdit les travaux pendant la période de reproduction des oiseaux, de mars à septembre. L'écolo Bollo a sûrement hâte de rendre son île 100%  verte!

    Isabelle Barré

    Source : Le Canard Enchaîné -6 juillet 2016

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  • Plusieurs milliers d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont rassemblés aujourd'hui à proximité du site pour clamer que "non, c'est non", deux semaines après la consultation qui a donné une majorité au "oui" au projet.

    "L'aéroport, c'est toujours non": plusieurs milliers d'opposants à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) étaient rassemblés samedi sur le site du projet contesté, "plus combatifs que jamais" malgré la victoire du "oui" lors de la consultation locale et les menaces d'évacuation qui pèsent sur les zadistes. 

    "Merci et on ne lâche rien", proclamait une grande banderole jaune surmontant deux caravanes à l'entrée du "camp", un grand champ situé dans le nord-est de la ZAD, la zone d'aménagement différé rebaptisée "zone à défendre" par les opposants, que le gouvernement a dit vouloir évacuer dès l'automne, après que les électeurs de Loire-Atlantique ont dit "oui" à l'aéroport à 55,17% des voix le 26 juin. Des pancartes et affichettes représentant l'emblématique avion barré d'une croix rouge ont été disséminées un peu partout, jusque dans les toilettes sèches, sur le lieu de rassemblement d'environ six hectares. 

    Au coeur du site, une banderole avertit: "Ni travaux, ni expulsion, l'aéroport c'est toujours non". Venu "un peu en curieux" de Brest (Finistère), Jean-Yves participe à son premier rassemblement annuel estival des opposants, qui fête sa 16e édition, et a pu se faire "une appréciation un peu plus précise de ce que pouvait être la ZAD" et Notre-Dame-des-Landes, un lieu de "grande créativité". Baptême aussi pour Hugo, arrivé de Bordeaux pour "prouver qu'il y a encore des gens contre cet aéroport". Cette mobilisation est "d'autant plus symbolique au lendemain de la consultation", ajoute le jeune homme, "prêt à revenir" en cas d'évacuation par les forces de l'ordre. Catherine, Charentaise de 72 ans, qui en est à sa sixième participation, estime que la "détermination" des opposants, "montée en puissance" depuis le début de l'année et les expulsions prononcées contre les habitants et agriculteurs "historiques" vivant encore sur le site du futur aéroport, "est encore plus grande", deux semaines après le verdict des urnes. 

    "Ils ont voté contre les zadistes"

    "Ce n'est pas parce que plus d'habitants ont voté pour le transfert (de l'actuel aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes, ndlr) qu'il doit se faire. Beaucoup de ceux qui ont voté pour ont finalement voté contre les zadistes", juge Florian, 26 ans, venu en voisin apporter son "soutien aux occupants de la ZAD comme aux habitants". A la mi-journée, des files commençaient à se former devant les stands de restauration - dont beaucoup proposaient des plats végétariens - et les bars faits avec des ballots de foin.

    Entre deux débats, annoncés au fur et à mesure par haut-parleur, certains festivaliers, pour beaucoup venus en famille ou entre amis, profitaient d'un coin d'ombre pour une petite sieste, pour jouer au badminton ou au ping-pong. Plusieurs concerts étaient également programmés dans la soirée, ainsi qu'une traditionnelle "occupation du ciel", avec l'envol de 500 lanternes. 

    "La ZAD n'est pas en péril"

    "On n'a même pas appelé à venir résister. Les gens viennent ici parce que c'est notre rendez-vous annuel. On a envie de parler ensemble, de débattre ensemble (...). On est vraiment dans cet esprit-là et certainement pas dans l'esprit de venir ici sauver la ZAD parce que la ZAD n'est pas pour nous en péril", a assuré Dominique Fresneau, coprésident de l'Acipa, principale association d'opposants au projet de nouvel aéroport. 

    "Ça n'a jamais eu autant de sens d'être ici", soulignait pour sa part le député européen d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) Yannick Jadot, pour lequel la consultation sur l'avenir du projet "crée davantage de tensions qu'elle ne résout des problèmes". "Le pays est sous tension. François Hollande comme Manuel Valls ne doivent pas rajouter de la tension à la tension", en promettant d'"envoyer des milliers de gardes mobiles" pour évacuer la ZAD, a-t-il ajouté, avant d'aller animer un débat. La Coordination des opposants, qui regroupe une cinquantaine d'organisations et partis politiques, "fera les comptes" de la mobilisation dimanche soir. Et a déjà donné rendez-vous pour la 17e édition, "le premier week-end de juillet 2017".

    Le rassemblement a été ouvert en fin de matinée derrière le mot d'ordre "Ni expulsions, ni travaux, ni aéroport".

    source: letelegramme.fr
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  • Yves Jardin et Didier Jaffrain pour Douarnenez et Hélène Derrien et Marianne Jan pour Concarneau : les comités de défense des hôpitaux tirent à nouveau la sonnette d'alarme.
     
    Yves Jardin et Didier Jaffrain pour Douarnenez et Hélène Derrien et Marianne Jan pour Concarneau : les comités de défense des hôpitaux tirent à nouveau la sonnette d'alarme.
     
    Ils avaient rencontré le directeur de la délégation territoriale de l'Agence régionale de santé, le 1e r juillet, à l'issue d'un pique-nique devant les locaux de la délégation. Les représentants des comités de défense des hôpitaux de Concarneau et Douarnenez demeurent inquiets quant à l'avenir des deux établissements. Concarneau. Après la suppression des urgences de nuit, le comité de défense craint la fermeture totale du service. « Concarneau est en train de rechercher une solution avec une maison médicale de garde. Pour le reste, on nous répond que le département à la chance d'avoir des hélicoptères, l'ARS estimant que seules les urgences vitales sont du ressort d'un service des urgences. À terme, nous craignons que l'hôpital se résume à un service de soins de suite en gériatrie et à la rééducation fonctionnelle », explique Hélène Derrien, porte-parole du comité de défense. Dans ces conditions, « Concarneau n'aurait pas besoin de scanner », résume le comité. Douarnenez. Le comité de défense a, à nouveau, réclamé des moyens, en anesthésiste notamment, pour le maintien de la chirurgie ambulatoire. « Le directeur de l'ARS nous dit qu'il n'y a pas de décision administrative de fermeture, mais la chirurgie n'a pas pu fonctionner depuis fin 2015 », souligne Yves Jardin. Il craint, là aussi, la disparition de services comme l'ophtalmologie et les urgences, au profit de Quimper, « au détriment de petits hôpitaux de proximité. » Les deux comités de défense profiteront de l'été pour rencontrer les élus et communiquer sur ces éléments auprès de la population.
     
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  • Notre-Dame-des-Landes : Non aux expulsions, non aux travaux

    Déclaration du Collectif national des Syndicats CGT du Groupe Vinci à propos de la consultation du 26 juin sur le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes (30/06/2016)

    Le Collectif national des syndicats CGT du Groupe VINCI considère que la consultation du 26 juin 2016 sur le « transfert » de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes n’a été pour le gouvernement qu’un nouveau moyen de manipuler l’opinion pour tenter de justifier son désengagement au profit du privé, dans un déni de démocratie avéré.

    Cet ersatz de référendum ne résout en rien les problèmes légaux posés par le projet de construction d’un nouvel aéroport ; il reflète avant tout la volonté des parties intéressées (gouvernement Valls et VINCI) de passer en force avant l’échéance de la déclaration d’utilité publique.

    C’est pourquoi, face à autant de mépris, nous réitérons notre demande qu’il ne soit procédé à aucune expulsion ni expropriation sur le site, que rien ne soit entrepris tant que tous les recours ne seront définitivement tranchés, et qu’il soit mis un terme à toutes les opérations d’intimidation et de stigmatisation des habitants de la ZAD, auxquels nous réaffirmons notre solidarité.

    La question simpliste posée aux seuls électeurs de Loire-Atlantique, sur la base de données incohérentes, voire périmées, n’a fait que contourner la nécessité d’une remise à plat d’un projet compromis de toutes parts. Cette consultation, orchestrée et orientée par des promoteurs avides, prive le Grand-Ouest et les citoyens de la région d’une authentique réflexion sur leur avenir et les choix de développement qui leurs sont nécessaires.

    C’est pourquoi nous réclamons à nouveau qu’une étude indépendante et sérieuse soit menée, notamment pour étudier les avantages et inconvénients du maintien en exploitation et du développement de l’aéroport de Nantes Atlantique, sur la base de données fiables et actualisées.
    En tant qu’organisations syndicales responsables et motivées par les intérêts collectifs de nos concitoyens et des salariés du groupe VINCI, nous réaffirmons notre volonté de travailler sur des projets dont nous puissions être fiers pour leur utilité sociale et sociétale. Aussi, nous dénonçons toutes formes de PPP, dites de « Partenariat Public Privé », qui ne font qu’alimenter des profits privés sur des biens publics, au détriment de l’intérêt collectif – comme nous en avons eu l’exemple en 2006, avec la grande braderie des concessions d’autoroutes à des grands groupes dont VINCI fait partie.

    Nous renouvelons notre mise en garde contre la menace que ce genre de contrats fait peser sur les emplois, les salaires et les conditions de travail, le dumping social étant la seule façon de satisfaire les conditions abusives de rentabilité imposées à de telles concessions.

    C’est pourquoi, en tant que salariés de VINCI, directement concernés par cette affaire, nous refusons d’être associés en quoi que ce soit aux basses œuvres d’AGO, filiale du Groupe, et répétons notre refus de servir de mercenaires pour démarrer un chantier dans les pas d’une nouvelle opération « César ».

    Nous appelons l’ensemble des salariés et des citoyens qui partagent les termes de cette déclaration à se rendre sur la ZAD de Notre Dame des Landes les 9 et 10 juillet prochains pour en témoigner et défendre l’intérêt de tous.

    Montreuil, le 30 juin 2016

    Source: lagueuleouverte.info

    Déclaration du Collectif national des Syndicats CGT du Groupe Vinci à propos de la consultation du 26 juin sur le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes (30/06/2016)

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  • Hôpital de Carhaix. Un IRM mobile mais encore des doutes (LT.fr-30/06/2016)

    Les années passent mais la plaie n'est toujours pas cicatrisée. Hier matin, huit ans quasiment jour pour jour après le combat de l'hôpital, l'annonce de l'arrivée d'un IRM mobile par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a été, bien entendu, une bonne nouvelle. Mais, manifestement, la fusion avec Brest n'a pas encore dissipé tous les doutes.

    Une grande banderole « Touche pas à mon hosto », des drapeaux CGT et Sud santé flottant au vent et quelques mots doux à l'égard du Parti socialiste (lire par ailleurs), on peut rêver meilleur accueil pour une ministre de la Santé venue annoncer l'installation d'un IRM mobile dans un hôpital.

    560.000 € pour l'IRM

    Hier matin, Marisol Touraine a eu droit à tout ça mais n'a guère semblé déstabilisée. Elle a bien officialisé l'arrivée prochaine d'un équipement permettant de réaliser de l'imagerie par résonance magnétique. Sujet pour lequel se battaient les représentants du pays Cob depuis plusieurs mois.

    Mais les coûts étaient importants en raison de travaux à réaliser. C'est une aide de l'État, décidée par la ministre à la demande du député Richard Ferrand, qui a débloqué le dossier. Grâce à ce financement de 560.000 €, l'hôpital devrait pouvoir réaliser son premier examen au deuxième semestre 2017. L'IRM mobile, partagé avec Guingamp, sera présent à Carhaix deux jours par semaine. « C'est une grande avancée pour les habitants de ce territoire parce que c'est l'IRM qui ira au patient et non l'inverse », s'est réjouie Marisol Touraine.

    Les bienfaits de la fusion

    À l'issue de la visite de l'hôpital, où elle est passée par la gériatrie, les urgences, la pharmacie, la radiologie et le service des consultations externes, la ministre de la Santé a souligné aussi l'importance de la fusion avec le CHRU de Brest. Plusieurs médecins, dont le cardiologue Jean-Yvon Roudaut, ancien président de comité de défense de l'hôpital, lui ont loué les bienfaits de ce rapprochement. Les chiffres donnés par la ministre sont parlants : 18 médecins partagent leur temps entre Brest et Carhaix, les spécialités accessibles en consultations externes sont passées de 7 à 15 et le nombre de patients de 16.000 à 24.000. « Au total, le tiers des compétences médicales de l'hôpital a été rendu possible ou conforté grâce aux liens avec Brest. Cela témoigne d'une mobilisation exemplaire et innovante », a insisté la ministre.

    Des inquiétudes sur l'avenir

    De quoi lever le doute ? Pas certain. On sait qu'il existe toujours chez une partie des professionnels libéraux de santé. Mais pas seulement. Dès l'annonce de la venue de la ministre, le maire de Carhaix a ainsi déclaré que l'hôpital a besoin bien plus qu'un IRM mobile. Huit ans, quasiment jour pour jour, après le combat de l'hôpital, Christian Troadec réclame des moyens pour stabiliser les effectifs et une « garantie définitive du maintien des services de maternité et de chirurgie ». Ni les 7 millions d'euros investis en cinq ans sur le site carhaisien, ni les 500.000 € annuels versés par l'État depuis 2012 en tant qu'hôpital isolé n'ont, visiblement, pas encore rassuré tout le monde. Du côté des syndicats, on est clairement inquiet pour l'avenir (lire ci-dessous) et on l'a fait savoir lors d'un entretien avec un collaborateur de la ministre. Marisol Touraine s'est voulue rassurante : « Vous avez un hôpital qui va de l'avant grâce à la coopération avec Brest. C'est un bel exemple. Cela démontre comment, en peu de temps, on passe d'une situation d'inquiétudes, de doutes et même de remise en cause de l'hôpital, à une situation de confiance ».

    Dominique MORVAN

    Source: letelegramme.fr
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  • Qu'une étude sur le chiffrage des travaux ait été menée, ça va dans le bon sens », apprécie Sylvie Fillon, présidente de l'association de promotion de la ligne Morlaix - Roscoff.

     Rénover la ligne ferroviaire entre Morlaix et Roscoff coûterait 40 millions d'euros. C'est le résultat d'une analyse menée par SNCF Réseau. L'association qui milite en faveur de ce tronçon ferroviaire attend désormais qu'une étude socio-économique soit rapidement réalisée.

    Elle était attendue depuis plusieurs mois par l'association de promotion de la ligne entre Morlaix et Roscoff (APMR). Les conclusions de l'étude menée par SNCF Réseau, sur ce tronçon ferroviaire dégradé en raison d'un passif d'entretien de plusieurs dizaines d'années, ont finalement été dévoilées mardi après-midi à la gare de Morlaix. Elles indiquent que la rénovation complète des 25 km entre les deux cités coûterait 40 M€. En détail, les travaux sur les voies reviendraient à 20 M€. Au niveau du viaduc de Penzé, 15 M€ seraient nécessaires pour changer le tablier du pont (le support est en bon état). Enfin, il faudrait compter 5 M€ pour divers points, notamment la mise en accessibilité de la gare de Roscoff et la suppression de passages à niveau.

    « 40 M€, c'est rien »

    40 M€, une somme qui apparaît conséquente au premier abord. « Ce n'est pas beaucoup. C'est même rien par rapport à la ligne à grande vitesse dont le kilomètre de rénovation coûte entre 15 et 30 M€ », analyse Sylvie Fillon, la présidente de l'APMR, association créée il y a un an par crainte de fermeture de la ligne. « Que cette étude, diligentée par le conseil régional, ait pu enfin être menée, ça va dans le bon sens », poursuit-elle, sans s'enflammer pour autant. Car ça ne veut pas dire que ces travaux seront réalisés un jour. « Rien n'est joué. Ce qu'il faut désormais, c'est passer à la deuxième étape. Qu'une étude socio-économique soit également réalisée ». Et pour Sylvie Fillon, il ne faut pas traîner. « Avec la réduction de la vitesse du train à 40 km/h en octobre dernier, le temps presse », insiste la présidente, toujours aussi persuadée que ce tronçon possède un véritable potentiel. « À condition d'attirer d'autres flux d'usagers, comme les scolaires ou les enseignants, par exemple ». Sans oublier de jouer la carte du tourisme, autre levier, selon elle, pour revigorer les 25 km entre Morlaix et Roscoff.

    Ronan Tanguy
    Source: letelegramme.fr
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  • Loi travail: la CGT coupe l'électricité des parlementaires socialistes (fr.sputniknews.com - 29/06/201

    Pour protester contre la loi travail, le syndicat CGT Energie 24 a procédé à des coupures d'électricité aux domiciles des parlementaires socialistes de Dordogne.

    Dans un communiqué, le groupe revendique ces actions qui s'inscrivent selon lui dans le cadre des protestations contre la loi travail. La CGT souligne que "le gouvernement ne veut rien entendre (…) et s'obstine à porter ce projet"

    Les coupures ont ciblé les députés et les sénateurs socialistes du département, indique le syndicat. Selon Eric Rebière de la CGT Energie, les coupures ciblées ont été réalisées là "où il y avait un symbole politique et économique fort", dont au domicile du sénateur socialiste Bernard Cazeau à et du député du PS Pascal Deguilhem.

    Ce dernier s'est par la suite inquiété auprès des services d'Enedis de ces coupures intempestives, estimant que ce n'était pas "une façon de faire avancer la lutte".

    "Je pense que des voisins ont été touchés également, ce qui est totalement anormal, c'est contraire aux bonnes règles", a déclaré M.Deguilhem cité par France Bleu.

    La société Enedis, chargée de la gestion des réseaux de distribution d'électricité en France, a pour sa part ouvert une enquête sur ces coupures "sauvages".

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  •  Position commune du mouvement anti-aéroport suite aux résultats de la consultation

    Voici la déclaration commune du mouvement anti-aéroport lue à la Vache Rit ce dimanche soir suite aux résultats de la consultation.

    « Comme l'avait démontré les différentes composantes du mouvement, le cadre, le processus et le contenu de cette consultation étaient
    fondamentalement biaisés. Celle-ci était basée sur une série de mensonges d'Etat et radicalement inéquitable. Il ne s'agissait pour nous que d'une étape dans la longue lutte pour un avenir sans aéroport à Notre Dame des Landes.

    Cette lutte se poursuit dès ce soir. Nous savons que les attaques du gouvernement et des pro-aéroport vont se renforcer. De notre coté, nous
    n'allons pas cesser pour autant d'habiter, cultiver et protéger ce bocage. Il continuera à être défendu avec la plus grande énergie parce qu'il est porteur d'espoirs aujourd'hui indéracinables face à la destruction du vivant et à la marchandisation du monde. Nous appelons tous les soutiens et comités partout en France et au-delà à se mobiliser et à redoubler de vigilance dans les semaines et mois à venir. Il n'y aura pas d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

    Nous appelons en ce sens, et dans un premier temps, à converger massivement à Notre Dame des Landes pour le rassemblement estival anti-aéroport, les 9 et 10 juillet.»

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  • <p>Cette plateforme est conçue pour résister à des conditions extrêmes.</p>

    Le pays développe une nouvelle génération de plateformes d'élevage de saumon au large.

    Limitée dans sa croissance, l'industrie du saumon compte sur l'offshore pour se développer, et répondre à la forte demande mondiale pour ce poisson.

    Une installation pilote a été commandée par Ocean Farming, une filiale spécialement créée pour ce projet, par le groupe norvégien Salmar, l'un des premiers producteurs mondiaux de saumon d'élevage. Conçu par la société norvégienne Global Maritime, ce pilote est en construction dans un chantier naval en Chine, Qingdao Wuchuan Heavy Industry (QWHI).

    Les études de faisabilité ont été entamées en 2012, avec le soutien de l'État norvégien. Au final, le projet emprunte « le meilleur de l'industrie norvégienne dans les domaines de l'aquaculture, de l'offshore gazier et pétrolier », vante Ocean Farming. Imposante, l'installation fait 68 mètres de haut et 110 mètres de diamètre, pour un volume de 250 000 m3.

    Semi-submersible, ancrée, elle doit offrir une haute stabilité, et convient à des fonds de 100 à 300 mètres. Rolls Royce vient de décrocher le contrat pour réaliser les huit points d'ancrage de l'installation et l'équiper de détecteurs de charge sous-marins.

    Cet élevage aquacole intégrera un haut degré d'automatisation. Toutes les opérations de manutention du poisson seront effectuées à bord de la plateforme, sans recours à des navires ou équipements externes. Deux cloisons fixes et une cloison mobile permettront de répartir le poisson en trois compartiments.

    Normalement, une équipe de trois à quatre personnes suffira pour surveiller et faire fonctionner l'installation, indique Ocean Farming. Quant au risque d'évasion du poisson, « les analyses de risque montrent qu'il est très faible », assure la société. L'installation pilote sera équipée pour la recherche sur les conditions biologiques et le bien-être des poissons.

    Elle doit être installée courant 2017 au large de Frohavet, au centre de la Norvège. La construction d'une deuxième structure aquacole est déjà prévue pour le second semestre 2017.

    Source: le marin

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  • L'obsession du « toujours plus » (OF-22/06/2016)Point de vue. Par Julien Durand, paysan de Notre-Dame-des-Landes, porte-parole de l'Acipa, principale association d'opposants au projet d'aéroport.

    Contre

    Le débat pour la « consultation » du 26 juin porte sur deux options : conserver et améliorer l'aéroport existant de Nantes-Atlantique, ou détruire le bocage de Notre-Dame-des-Landes, avec son activité agricole sur 1 650 ha de zone humide.

    Les grands élu(e) s ne parlent que de « croissance » à l'infini... À croire que leur seul horizon est la société de consommation. Toujours plus d'habitants, toujours plus de tourisme, besoin de toujours plus d'espace pour construire toujours plus de zones commerciales, d'infrastructures... Partir toujours plus loin.

    Et tout ça, dans quel but ? Est-ce pour aider les pays en voie de développement à assurer leur autosuffisance alimentaire et industrielle ? Ou pour s'accaparer leurs ressources et richesses naturelles, jusqu'à l'épuisement de celles-ci ? Aujourd'hui, le vrai débat est : « une autre croissance est possible ». Mais pour cela il faut avoir le courage politique de changer notre façon d'agir.

    Nous entendons sans cesse qu'il faut resserrer les budgets publics (État, collectivités territoriales). L'attente des habitant(e) s, c'est une qualité de vie, au quotidien, en priorité dans les secteurs de la santé et de l'enseignement. C'est le respect de l'humain, avant celui des intérêts financiers des grands groupes internationaux.

    Améliorer et sécuriser Nantes-Atlantique, c'est de l'emploi immédiatement, sur place. C'est économiser notre argent public. Il faut forcer AGO-Vinci à investir localement avec les bénéfices qu'il encaisse depuis le début du contrat de concession.

    En effet, au 1er février 2012, l'ensemble de la zone aéroportuaire lui a été mis à disposition gratuitement.

    D'ailleurs, comment ne pas s'interroger sur la responsabilité des grands élu(e) s signataires pour ce cadeau ? Garder l'aéroport à Nantes-Atlantique, c'est renforcer l'emploi au Sud Loire. C'est garder les habitudes de la vie sociale locale par le maintien des retombées fiscales actuelles dont bénéficient les communes riveraines.

    « Une autre croissance possible »

    Conserver le bocage à Notre-Dame-des-Landes et abroger la déclaration d'utilité publique du 9 février 2008, c'est, pour les grands élu(e)s, respecter réellement les accords et l'esprit de la COP21, dans une démarche volontariste qui entraînera les autres pays de la planète. Cet acte fort serait tout à leur honneur.

    Garder l'espace agricole de Notre-Dame-des-Landes, c'est conserver et augmenter l'emploi autour d'une activité agricole paysanne pérenne, garante du respect de la qualité environnementale de la zone.

    L'aide technique des naturalistes sera précieuse et la garantie de produits alimentaires de qualité et proche des consommateurs - tant par la distance que leurs aspirations relationnelles - sera appréciée.

    En Loire-Atlantique, nous avons déjà abandonné de grands projets tout aussi inutiles : le remblai des marais salants de Guérande ; les centrales nucléaires du Pellerin et du Carnet ; l'extension de Donges Est. Avons-nous des regrets ? Non.

    Le Département se réjouit de l'activité des paludiers, le site du Carnet sert de site d'expérimentation pour l'éolien et la mise en place de la filière de l'éolien offshore...

    Nous avons l'opportunité d'encourager le gouvernement actuel à une démarche volontariste, vers un changement du modèle de développement, et de faire enfin un geste concret pour l'environnement. Nous n'avons qu'une planète Terre, nous l'empruntons aux générations futures et nous sommes responsables de l'état dans laquelle nous la leur laisserons.

    Par conséquent, dimanche, votons « non » au transfert de Nantes-Atlantique vers Notre-Dame-des-Landes

    Julien DURAND

    source: Quotidien Ouest-France 22/06/2010

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  • <p>Les représentants CGT du personnel siégeant dans les hôpitaux de chaque département ont manifesté mardi .</p>Les représentants CGT du personnel siégeant dans les hôpitaux de chaque département ont manifesté mardi

    La Loi de santé votée en début d'année prévoit la création de groupements hospitaliers de territoire (GHT) au 1er juillet. Les élus du personnel siégeant au comité technique de chaque établissement doivent être consultés avant cette date pour donner un avis sur ce projet... à titre consultatif. La CGT rappelle son opposition à la loi santé et dénonce les conséquences de cette nouvelle organisation sur l'offre de soins, les conditions de travail des agents et l'autonomie de décision des établissements. « Les GHT prévoient une mutualisation des moyens, donc la suppression des services qui doublonnent, explique Dominique Besson, pour la coordination bretonne CGT Santé et action sociale. C'est la première étape vers une fusion pure et simple des hôpitaux. » La CGT redoute des mutations forcées pour les agents entre établissements regroupés ou encore, à titre d'exemple, « la suppression de la cardiologie à l'hôpital de Douarnenez ».

    Ouest-France-Bretagne 22/06/2016

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  • Maires, ils signent en faveur de l'école rurale (OF 21/06/2016)

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    François Hollande avait annoncé la mise à disposition des citoyens de Loire-Atlantique des informations « les plus objectives possibles, préparées par une commission indépendante », pour préparer la consultation du 26 juin. Las, la Commission nationale du débat public a rendu un document « trompeur », « déséquilibré » et « incomplet », selon l’auteur de cette tribune.

    Ivan Fouquet est architecte et coauteur pour le Cédpa (le collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport) d’un rapport sur l’optimisation de l’aéroport de Nantes-Altantique.

     

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                                                             Ivan Fouquet.

    Deux colonnes, une douzaine d’arguments avec en tête « 26 juin Faites votre choix ! ». Le dernier d’entre eux, dans la colonne Non, indique : « Projet conduit de manière peu transparente. Difficulté d’accéder aux informations pour les citoyens, insuffisance d’expertises indépendantes. »

    Les auteurs de ce site officiel informant les électeurs sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont-ils voulu participer, eux aussi, au manque de transparence ? Ont-ils cherché à rendre l’information difficile d’accès pour les citoyens ? Ont-ils voulu sacrifier leur indépendance, pourtant clamée par le chef de l’État le 25 avril dernier ? « Je veillerai à ce que les informations transmises aux électeurs soient les plus objectives possibles, préparées par une commission indépendante, la Commission nationale du débat public, préparant un dossier dans la transparence et dans le respect de toutes les sensibilités et de toutes les opinions », avait déclaré François Hollande lors de son discours d’ouverture de la 4e Conférence environnementale.

    Au lendemain de cette déclaration, le président de la Commission nationale du débat public (CNDP), Christian Leyrit, avait pris les choses à cœur. Il a auditionné des dizaines de représentants de différentes organisations, favorables ou défavorables au projet d’aéroport, afin de « rédiger un document le plus objectif possible », selon ses termes.

    L’Acipa [1], association historique de la lutte contre l’aéroport, refuse l’invitation, appréhendant une « énième manipulation », une « mascarade de “démocratie participative” ».

    L’Atelier citoyen n’est pas convié. Pourtant, l’association a réuni entre 2014 et fin 2015 des dizaines de spécialistes, pilotes, ingénieurs, contrôleurs aériens, architectes, urbanistes, thermiciens, aux côtés de citoyens et usagers… pour proposer des alternatives au projet d’aéroport, notamment dans le réaménagement de l’aéroport existant de Nantes-Atlantique.

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    Un des projets d’agrandissement de l’aéroport existant portés par l’Atelier citoyen, qui n’a pas été entendu par la Commission nationale du débat public

    La neutralité et l’objectivité du document officiel sont mal engagées. Christian Leyrit, ingénieur des Ponts, des eaux et des forêts et ancien préfet, n’a pas reconnu un quelconque conflit d’intérêt lorsque Mediapart dévoila sa collaboration de dix ans avec le paysagiste Bernard Lassus, recruté par Vinci pour l’aéroport.

    Bien sûr, s’il avait été ami avec Françoise Verchère [2] ou s’il avait écrit un ouvrage avec Julien Durand [3] sur le Larzac, les lobbyistes proaéroport, le Medef, la chambre de commerce nantaise, les responsables politiques du Parti socialiste et du parti Les Républicains auraient dénoncé « un conflit d’intérêt majeur » et auraient exigé sa démission immédiate.

    Le document d’information a été mis en ligne le 9 juin et lors de la conférence de presse de lancement, M. Leyrit s’est félicité qu’il n’ait été relu ni par les proaéroports, ni par les anti. Peut-être aurait-il été préférable qu’il le soit. En effet, le document est largement déséquilibré, il comporte des erreurs, déforme des citations et affiche des données surestimées que le récent rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) a invalidées.

    Un document trompeur

    Le document en ligne distribue les citations, et use largement du conditionnel. « Selon la CCI », « Selon la DGAC », « Selon le CGEDD »« Nous avons donné les points de vue de la DGAC [la Direction générale de l’aviation civile], des opposants et du CGEDD. L’objectivité, c’est présenter tous les points de vue », se défend la CNDP. Il s’agit cependant d’un document d’information, non d’un document de points de vue. Les affirmations de la DGAC : « 80.450 Nantais impactés par le bruit en 2050 » ; « allongement de la piste à 3.600 m », « la fermeture de l’aéroport pour au moins 3 mois » sont bien des données que le rapport du CGEDD remet en cause. Les experts du CGEDD expliquent que la DGAC a surestimé ses prévisions de trafic, ils considèrent que ni le prolongement de la piste à 3.600 mètres ni son élargissement ne sont nécessaires. Il est donc abusif de reprendre ces données.

    Certaines citations réinventent la réalité. Ainsi, la CNDP laisse entendre que si deux pistes sont prévues à NDDL, c’est « à la demande des élus de la communauté de communes Erdre et Gesvres ». C’est précisément ces deux pistes que le CGEDD conteste en affirmant que le projet de Notre-Dame-des-Landes est surdimensionné. Selon les experts, la nécessité des deux pistes est un « argument d’autorité » de la DGAC.

    Enfin, la CNDP va jusqu’à déformer une citation de la DGAC, dont le rapport de 2013 indiquait : « Il conviendrait d’étudier finement les impacts du développement du trafic et de la baisse de l’altitude de survol du lac de Grand-Lieu sur les oiseaux migrateurs fréquentant ce site Natura 2000. » Cette citation devient : « L’aménagement impacterait ainsi plusieurs hectares de zones humides et le site Natura 2000 du lac de Grand-Lieu. »

    Citation déformée et scandaleuse étant donné que, dans une note de 2014, la Dreal (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) des Pays de la Loire a levé les craintes de la DGAC en confirmant que l’« impact sera cependant très minime en comparaison de ceux issus de l’urbanisation prévisible des zones humides aujourd’hui préservées » (voir ici).

    JPEG - 139.5 koLe lac de Grand-Lieu, au sud de Nantes, un des sujets de la polémique

      Pour ces projets d’urbanisation, la CNDP parle de « densification », alors que les projets connus concernent la construction de lotissements sur des terrains encore naturels et protégés par le plan d’exposition au bruit (PEB) à proximité du lac. En 60 ans, les zones pavillonnaires se sont multipliées à Saint-Aignan de Grand-Lieu en dehors des zones contraintes par le PEB. Les pavillons de lotissements procèdent plus du mitage que de la densification.

    Un document déséquilibré

    Le document pointe les erreurs passées des opposants sur les pronostics de trafic passagers, ou sur la prise en compte des exigences de sûreté pour les passagers, les personnels et les entreprises. Il ne mentionne nulle part les surestimations de la DGAC sur le trafic aérien : elle avait prévu 75.000 mouvements d’avions en 2010, alors qu’on en a compté, en 2015, moins de 50.000. Ces premières contre-vérités ont pourtant permis à la DGAC de fonder tout son argumentaire en faveur du transfert : la saturation, les nuisances liées au bruit.

    Autre déséquilibre évident sur les coûts annoncés : d’une part, le document annonce le coût hors taxe de la construction de l’aéroport prévu pour un trafic de 4 millions de passagers, avec une aérogare plus petite que celle de l’aéroport existant. De l’autre, il présente le coût TTC de la rénovation de l’aéroport existant à l’échéance de 9 millions de passagers selon l’estimation de la DGAC. Plus loin, dans les petites lignes, il présente l’estimation par le CGEDD d’un coût inférieur pour cette même rénovation, et s’étonne : « Cette estimation est très inférieure à celle de la direction générale de l’aviation civile (DGAC) au même horizon », avant de rappeler en caractère gras celle de la DGAC. L’estimation de la DGAC avait été reconnue comme largement surévaluée par les opposants comme par le CGEDD, car comportant de nombreuses aberrations, comme celle, souvent citée, de la démolition/reconstruction d’un chenil de 3 chiens pour 602.000 € HT.

    Un document incomplet

    La rédaction d’un document exhaustif sur un tel dossier est difficile. Il semble pourtant que certaines données aient été oubliées.

    Ainsi cette phrase importante en conclusion du rapport du CGEDD n’apparait pas dans le document : « L’agrandissement et la rénovation des installations actuelles de Nantes-Atlantique permettraient d’accompagner la croissance du trafic. »

    Il oublie également que le départ de l’aéroport fragiliserait les entreprises et les 8.300 emplois présents sur la zone d’activité existante. La présence de l’aéroport a permis le développement et l’implantation d’une zone économique très dynamique pour la métropole nantaise. Les conséquences du départ de l’aéroport ne sont nulle part évoquées.

    Enfin, face à tous les bienfaits que le projet d’aéroport est censé avoir sur le territoire, le document élude rapidement les questions d’étalement urbain, d’artificialisation des sols, d’accentuation des déplacements automobiles et des embouteillages, des émissions de CO2 et de dépense énergétique. Globalement le document n’explique pas pourquoi la construction de cet aéroport va à l’encontre des principes même de développement durable.


    - Complément d’information : Les exemples sont encore nombreux, ils ont fait l’objet d’une lettre ouverte de l’Atelier citoyen à M. Leyrit, le 14 juin dernier.

     


    [2Françoise Verchère a été maire de Bouguenais, près de Nantes, pendant 14 ans. Depuis lors, elle a été élue conseillère générale de son canton, et conduit, avec d’autres, la bataille contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

    [3Julien Durand est le porte-parole de l’Acipa.

     

    source: reporterre.net/

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  • Quimper-Ecole  Jules-Ferry : les parents d'élèves se mobilisent (OF-8/06/2016)Mercredi dernier, les parents d'élèves de l'école Jules-ferry s'étaient déjà mobilisés devant la mairie

    Hier, les parents d'élèves de l'école élémentaire Jules-Ferry se sont réunis afin d'envisager la marche à suivre suite à l'annonce de la fermeture de l'établissement, à la rentrée 2017.

    Dès la semaine dernière, une campagne d'affichage auprès des commerçants de la ville ainsi qu'une pétition ont été initiées par les parents d'élèves.

    Hier, plusieurs d'entre eux ont répondu présents à l'appel.

    Tous se sont mis d'accord sur une chose : ils ne retireront pas leurs enfants de l'école, à la rentrée prochaine. « À ce jour, il y a déjà 47 inscrits pour septembre 2016, affirme Christelle Le Goff, élue au conseil d'école. Cela montre bien que l'école attire, que les gens y tiennent. »

    Plusieurs actions ont été envisagées afin de contester la décision de la municipalité.

    Au final, les parents ont fait le choix d'organiser une manifestation, samedi matin. Le rendez-vous est donné à 10 h, devant la mairie.

    Une condition : se vêtir d'un tee-shirt blanc, avec si possible inscrit « Jules-Ferry » dessus.

    « Nous appelons tout le monde à se joindre à nous, particulièrement les anciens élèves de l'école », précise Christelle Le Goff.

    Les manifestants feront singer une pétition pour défendre leur cause.

    source: ouest-france (8/06/2016)

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  • Samedi 11 juin 2016-à partir de 16 h.30-Esplanade Julien Gracq-Assises des Services Publics

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    Des collégiens blessés à Saint-Malo, des manifestants hospitalisés, des journalistes molestés à Rennes, le défenseur des droits saisi par le club de la Presse, un préfet poussé dans ses retranchements... Cette journée de jeudi a placé l’action des forces de l’ordre au centre des débats.
     
    Résumé des faits de ce jeudi 2 juin.

    Au collège Surcouf de Saint-Malo, onze personnes dont plusieurs collégiens, qui bloquaient l’accès à l’établissement pour protester contre sa fermeture prévue en 2017, ont dû être pris en charge par les pompiers en milieu de matinée après avoir été évacués manu militari et « sans sommation », selon des témoins, par les policiers malouins. Trois élèves ont été hospitalisés. Ils souffriraient de contusions, selon la Préfecture.


    Saint-Malo. Intervention des forces de l'ordre... par Letelegramme


    Dans un communiqué, le Rectorat a indiqué que : « les collégiens étant sur la voie publique, les autorités académiques ont demandé aux forces de police l’ouverture de la grille, afin de permettre à nouveau l’accès à l’établissement et pouvoir garantir la sécurité des élèves mineurs. »

    De son côté, Claude Renoult, le maire de Saint-Malo, a déploré « cet état de fait et [demandé] des explications sur cette intervention sans concertation préalable. L'évacuation par la police nationale a été diligentée à la demande de l'Education nationale par les services de l'Etat. »

    Matraquage et matériel dégradé

    A Rennes, les choses ont tourné vinaigre vers 15 h, alors qu'une manifestation contre la loi Travail se terminait dans le calme. Quelques centaines de personnes ont tenté d’accéder à la rocade pour la bloquer, après avoir traversé le quartier de Villejean en courant.

    Quatre à cinq fourgons de police ont alors remonté le petit cortège à grande vitesse, en vaporisant des gaz lacrymogènes sur les manifestants. Descendus de leur véhicule, les fonctionnaires - membres de la section départementale d’intervention, une unité locale - les ont dispersés à coups de matraque.

    Au moins 5 manifestants ont été blessés et pris en charge par les urgences, selon un bilan de l’AFP. L’un d’entre eux devait être "gardé en observation" cette nuit.


    violences policières


    Passablement énervés, les fonctionnaires de police – certains évoluant de nouveau sans matricule, dont le port est obligatoire depuis le 1er janvier 2014 – s’en sont aussi pris à quatre journalistes, identifiés comme tels (carte de presse apparentes, casques et caméras siglés…).

    Vincent Feuray, photographe indépendant connu à Rennes, a essuyé un coup de matraque et s’est retrouvé à terre. L’un de ses confrères Jérémie Verchère a été rudoyé, son matériel cassé. Un cadreur de France 3, Bruno Van Wassenhove, a essuyé un coup de matraque. Une reporter de M6 a été projetée à terre. Du matériel professionnel a été dégradé. Dans leurs déclarations, certains de ses journalistes ont jugé avoir été "délibérément" pris à partie par les policiers.


    Rennes : des journalistes agressés

    Le Club de la presse de Bretagne saisit le Défenseur des droits

    A 19 h, le Club de la presse de Bretagne a organisé une réunion d’urgence. A la même heure, le préfet convoquait les médias lors d’une conférence de presse, dans une ambiance tendue.

    Xavier Debontride, président du Club de la presse, accompagné de représentants de nombreux médias – dont Le Mensuel de Rennes – s’est invité à la fin de celle-ci. Il a fait savoir au préfet que, « face à ces violences inacceptables », dans un contexte « d’escalade insupportable » le Club allait engager une saisine du défenseur des droits.

    « Je prends en compte ce que vous me dites, a répondu le préfet. Il faut que les journalistes puissent travailler dans de bonnes conditions. Je vous demande également de tenir compte de la complexité des conditions de cette intervention. »

    « Le maintien de l'ordre n'est pas une science exacte »

    Face aux nombreuses questions, le préfet, accompagné du directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) a « condamné toutes les violences » et rappelé « l'extrême sollicitation des forces de l'ordre » qui évoluent dans un contexte « de juxtaposition des missions ».

    « S'il y a eu des violences, je les déplore et les regrette », a indiqué le préfet. Le représentant de l'Etat estime que « les images filmées n'ont pas donné le sentiment qu'il y a eu des coups de matraque contre des journalistes. » Cette appréciation a déclenché de vives réactions au sein des journalistes présents dans la salle.

    « Le maintien de l'ordre n'est pas une science exacte (…) », a-t-il rappelé, en soulignant qu'il fallait « tenir compte de la disproportion des forces en présence. 20 fonctionnaires contre 300 manifestants sur une bretelle. Il fallait s'interposer entre la rocade et les manifestants, les déborder. Peut-être dans des conditions de rapidité qui ont pu apparaitre à certains comme un signe d'agressivité à leur égard, ce qui n'était pas le cas (…). »

    « Comme tous les fonctionnaires, les policiers sont tenus à des règles de déontologie. S'ils les transgressent, il peut y avoir une sanction. »

    Pas d'enquête pour le moment

    « Les nombreuses manifestations qui se développent à Rennes depuis plusieurs mois ont atteint un caractère paroxysmique et sollicitent beaucoup les forces de l'ordre (...) dans des conditions extrêmement difficiles. Policiers, gendarmes... sont confrontées à la violence d’un petit nombre d'individus déterminés qui veulent s'en prendre à des commerces et des institutions. (...) Cela peut entraîner certaines réactions, qui peuvent être exprimées par les médias ou sur les réseaux sociaux », a poursuivi le préfet, qui « rend hommage » au travail des fonctionnaires.

    Interrogés à plusieurs reprises sur l’absence de matricule sur les uniformes, le préfet et le DDSP ont joué la surprise. « Ce n’est pas délibéré, a assuré le DDSP. Je vais le vérifier. Il est possible qu'ils aient été dissimulés par l'équipement. »

    Une enquête sera-t-elle diligentée ? « Je verrai avec le DDSP les conditions dans lesquelles se sont déroulées les opérations pendant les manifestations d'aujourd'hui. Je verrai s'il y a lieu de mettre en œuvre une enquête administrative. »

    « Les forces de l'ordre font preuve d'un grand professionnalisme. Elles ont consigne d'intervenir avec sang-froid, tempérance et modération », a rappelé le préfet.

    Hier mercredi, un photographe de presse avait déjà été frappé par un policier, membre de cette même section départementale d'intervention, , alors qu'un autre était contraint d'effacer ses images, sous la menace de voir son appareil détruit. Les fonctionnaires ne portaient déjà pas leur "numéro d'identification individuelle" réglementaire (matricule).

     
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  • Et la Maison du Peuple elle est à qui ?

    Récit de la reprise de la salle de la Cité à Rennes le 27 mai 2016

     

     

    Occupée début mai par le mouvement contre la loi travail, cette salle historique du centre ville de Rennes avait été expulsée avec l’aide du RAID le 13 mai.
    Selon ce communiqué que nous venons de recevoir, la « Maison du peuple » aurait été réinvestie.

    Cela fait deux semaines que tout le monde y pense. Depuis l’expulsion de la Maison du Peuple Occupée (MPO) le 13 mai et la mise en place d’un énorme dispositif policier dans la ville, il est clair pour le mouvement à Rennes que reprendre ce lieu était une nécessité. Aujourd’hui 27 mai, c’est chose faite. Discrétion oblige, le secret avait été maintenu sur le moment de cette action. C’est un groupe d’une centaine de personnes participant à l’Assemblée Générale Interpro qui s’est engouffré en quelques minutes par une porte miraculeusement ouverte. Très vite, plusieurs dizaines de personnes montent sur le toit pour bien montrer à tous que la Maison du Peuple est de nouveau occupée. L’AG prévue se tient malgré tout à l’intérieur. Juste retour de bâton : les barricades mises en place par le personnel de la mairie pour nous empêcher de reprendre notre maison sont renforcées. Elles serviront désormais à retenir dehors les forces de l’ordre. Celles-ci sont effectivement présentes. Toute la Compagnie Départementale d’Intervention (CDI) de Rennes ainsi que plusieurs équipes de BAC sont déployées pour couvrir les entrées de la MPO afin d’en empêcher l’accès aux gens qui par centaines se sont réunis devant. Pendant plusieurs heures, par des chants, des slogans, dans la rue ou sur les toits, on se soutient les uns les autres. Tous ont conscience que ce qui fait la force du mouvement à Rennes, c’est cette capacité à agir ensemble.
    Un peu avant 21h, les lignes de flics reculent et se retirent peu à peu. La journée est gagnée. Le temps (un peu long) de défaire certaines barricades et les portes s’ouvrent. Ceux qui s’étaient regroupés dans la cour rejoignent ceux qui tenaient à l’intérieur. On hurle sa joie, on se sert la main on s’embrasse. Sur tous les visages, rayonne ce petit sourire de victoire que l’on voyait déjà le 3 mai lors de la première défense réussie du lieu.

    Une assemblée se réunit dès que tout le monde a gracieusement savouré sa bière de la victoire. Si on est bien conscient de la précarité de cette nouvelle occupation, on se jure que cet endroit est à nous et qu’il devra le rester. A l’unanimité, on vote qu’en cas d’expulsion, une manifestation sera organisée à 20h le jour même.

    Nous reprenons ce qui est à nous ! Et cela ne fait que commencer...

    Rennes est magique !

    Source: https://lundi.am/Et-la-Maison-du-Peuple-elle-est-a-qui

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  • Pont-Croix/ Des élus douarnenistes visitent l'abattoir (OF 27/05/2016)

    Ce vendredi, des élus de Douarnenez-communauté visitent l'abattoir de Toul-Broën. L'occasion de faire un point sur les avancées réalisées depuis la menace de fermeture, en mars.

    Ce vendredi après-midi, plusieurs élus de la communauté des communes de Douarnenez se rendent à l'abattoir de Toul-Broën.

    Membres du groupe de travail créé par le président Jacques Lannou, après le vote du 24 mars, et dédié à l'évolution de l'équipement intercommunal, les élus vont notamment rencontrer la nouvelle équipe arrivée fin avril.

    Le 18 avril, après trois semaines de fermeture, les trois bouchers et le bouvier ont pris leurs fonctions.

    Le conditionnement sous-vide internalisé ?

    Plusieurs acteurs de l'économie locale s'étaient alors lancés dans la bataille avec, pour unique point de convergence, le sauvetage de l'équipement public, symbole d'un territoire à préserver.

    Si depuis la fin avril, on y abat à nouveau une cinquantaine de bovins, veaux, chèvres, moutons et porcs par semaine en provenance de la Cornouaille, les éleveurs locaux et utilisateurs de l'abattoir tentent de faire revenir vers l'équipement d'anciens exploitants partis faire abattre leurs cheptels ailleurs.

    Chose promise à l'époque : la direction installée dans les locaux de la communauté de communes du Cap-Sizun, jugée trop éloignée des problématiques du terrain, devait intégrer les locaux de l'abattoir.

    Plusieurs idées circulent quant à la mise en place de nouvelles lignes de production, dont la mise en route effective du conditionnement sous-vide, actuellement sous-traitée.

    Malgré des mises aux normes régulières, un haut niveau de reconnaissance attribué par les services vétérinaires (DSV) et un agrément de certification « bio », le tonnage de cet abattoir plafonne à 210 tonnes et le déficit a affiché, en 2015, 103 875 €, jusqu'à présent absorbé par la communauté de communes du Cap-Sizun.

    Trois intercommunalités en soutien

    « Son modèle économique n'est plus viable », martelaient les élus locaux les moins enclins à voir l'équipement perdurer lors du conseil communautaire du pays de Douarnenez du 24 mars.

    « Il faut se regrouper au niveau départemental », avaient poussé les partisans de la délégation de compétence.

    Parmi les onze conseils intercommunaux de la Cornouaille sollicités pour pourvoir à l'effort financier, trois intercommunalités ont répondu favorablement à l'appel du président de la communauté de communes du Cap-Sizun, Bruno Le Port.

    Les élus du Haut Pays bigouden, dont les exploitations utilisatrices de l'abattoir représentent 30 % de l'activité de l'outil, ont voté une subvention de 30 000 €. Le Pays Bigouden-Sud (10 %), a, lui, débloqué 3 000 €.

    À Douarnenez-communauté (10 %), les élus ont plus tiqué. Malgré dix votes « contre » et deux abstentions, le conseil communautaire du 24 mars a validé « un soutien financier pour une année ». Quid du montant ? « On verra plus tard », avait alors balayé le président, Jacques Lannou.

    Le même soir, le conseil communautaire du Cap-Sizun, à huis clos, a voté, lui, à 22 voix pour le maintien de l'abattoir, neuf voix contre et un vote blanc. Alors que la première tendance, en 2015, était à l'opposé.

    Carole TYMEN

    Source: Ouest-France 27/05/2016.

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  • Malgré l’avis défavorable du Commissaire enquêteur, l’état a décidé d’autoriser le projet d’extension conséquente, d’une porcherie sur la commune de Landunvez, dans le Nord-Finistère. Une décision qui inquiète les riverains.

        
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    À Landunvez, dans le Finistère, un projet d’agrandissement de porcherie inquiète les riverains. De par sa taille, un peu plus de 13 000 bêtes, et sa proximité, l’exploitation se trouve à 200 mètres du bourg. Les habitants craignent une pollution accrue des cours d'eau et de l'air.

    De son côté, l’éleveur se veut lui rassurant et promet que son exploitation répondra à toutes les normes environnementales exigées.

    Malgré une étude d'impact insuffisante, pointée du doigt par l'autorité environnementale, et un avis défavorable du Commissaire Enquêteur, l'état a lui validé le projet.

     
     
    Interviews :
         - Anne Bertrand (Présidente de l'association (Avenir et Environnement en Pays d'Iroise)
         - Laurent Le Berre (Association de protection et de promotion de la Côte des Légendes)
         - Philippe Bizien (Eleveur porteur du projet - Chef d'exploitation S.A.R.L Avel Vor)
    Reportage :
         - MALÉSIEUX Florence Malésieux, Christian Polet, Julien Abgrall et Richard Gurgand.
     
    Eric NADJAR
    source:
    france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/
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  •  Douarnenez. Ploaré veut garder son bureau de poste (OF- 3/05/2016)

    Monique Caradec est l’une des premières à s’être indignée de la fermeture du bureau de poste de Ploaré à Douarnenez (Finistère), annoncée par la mairie lors du dernier conseil municipal. Le maire souhaite ensuite mettre le bâtiment de l’ancienne mairie en vente.

    « Je me suis renseignée auprès du comité des usagers de l’hôpital pour faire les choses dans les règles », commente-t-elle. Lors du regroupement, la pétition comptait déjà plus de 500 signatures d’habitants de Ploaré.

    « Très remontée »

    « Je suis très remontée. Même si je ne vais pas à La Poste quotidiennement, j’y vais régulièrement. J’habite au Ris, et ce bureau, c’est plus simple. Et surtout, il y a de place pour se garer, contrairement au centre-ville ! », commente Françoise, qui signe la pétition lors du rassemblement.

    Une centaine de personnes

    Une centaine de personnes ont répondu à l’appel. Parmi eux, des membres de l’association Dahut du quartier de Pouldavid, et du comité des fêtes de Ploaré.

    École de musique

    À la fin du rassemblement, Chantal Allen a pris la parole. Son message concernait l’école de musique et ses deux postes menacés (Ouest-France du 30 avril et du 2 mai). Elle aussi appelait à la mobilisation.

    Pétition remise en mairie

    Une délégation s’est ensuite dirigée vers la mairie, afin d’être reçue par Olivier Lemoine, directeur de cabinet de Philippe Paul. Elle lui a remis la pétition, qui, lors du rassemblement, avait grossi de près d’une centaine de signatures supplémentaires.

    Une centaine de personnes se sont réunies hier, devant le bureau de poste de Ploaré pour protester contre sa fermeture.

    Anaëlle BERRE

    Source: Ouest-France 3/05/2016

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  • La grève générale à Mayotte montre le chemin ! (IC.fr-

    L'’île de , située dans l’océan Indien, à 8 000 kilomètres de la métropole connait depuis le 30 mars par une lancée par l’ intersyndicale (CGT, FSU, UD FO, l’UIR CFDT, SAEM, SNUipp et Solidaires) .

    Les principaux axes routiers sont bloqués par des syndicalistes chaque jour par des barrages. Des manifestations ont rassemblé plusieurs milliers de personnes, mobilisation très importante pour cette ‘île comptant 220.000 habitants. Ainsi les grévistes bloquent les profits: le MEDEF local hurle et les médias-chiens de garde se taisent. Il aura fallu plus de deux semaines pour que l’information parviennent jusqu’à la métropole.

    La situation à Mayotte.

    Le chômage touche 19 % de la population active et 61 % des 15-24 ans, et plus de 27,6 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. L’indice de développement humain, indicateurs de richesse, d’éducation et de santé, place Mayotte à la 107e position alors que la France est 20e.

    Le mouvement réclame l’« égalité réelle » entre Mayotte et la métropole. L’île a choisi en 1976 de rester  française elle est devenue le 101e département en  2011. Toutefois, elle ne jouit pas des mêmes droits que les autres territoires français :

    • Aujourd’hui, le code du travail qui s’applique à Mayotte n’intègre qu’environ 25 % de la législation française.  Ainsi, la durée hebdomadaire du travail à Mayotte est toujours de 39 heures (contre 35 heures dans l’Hexagone).
    •  Les allocations familiales,logement ou retraite ont des montants bien inférieurs. Ainsi, le RSA  que reçoivent les Mahorais ne représente que 50 % du montant versé dans l’Hexagone (268,08 euros par mois contre 524,68 euros dans l’Hexagone).
    • Le manque de routes, de production d’énergie ou d’établissements sanitaires et scolaires….sont patents. Les grévistes réclament d’urgence la construction d’écoles, ainsi que des mesures contre l’insécurité. Ils sont les premiers à dénoncer les dérapages violents qui se sont produits depuis lundi.

    La seule réponse concrète pour le moment a été l’envoie de renfort de gendarmes mobiles sur l’ile. Et un syndicaliste a été arrête et mis en garde à vue.

    Le PRCF exprime sa solidarité totale avec la lutte de Mayotte qui démontre que ce n’est qu’en bloquant les profits capitalistes que l’on crée un rapport de force permettant d’envisager un victoire du mouvement populaire.

    Comme l’a dit intersyndicale  »  La pression doit être maintenue, la grève continue et les actions seront amplifiées ».

     

    Mayotte- COMMUNIQUÉ DE LA COMMISSION LUTTES du PRCF

     

    La grève générale à Mayotte montre le chemin ! (IC.fr-14/04/2016)

    La grève générale ? Le PRCF depuis des mois et ensuite les Goodyear et plusieurs syndicats et structures de la CGT la réclament avec force pour que le gouvernement jette à la poubelle la « Loi El Khomri». Peu de nos concitoyens sont au courant qu’en France, cette grève générale, blocages à l’appui, à déjà débuté et plus précisément, dans le département de Mayotte, dans l’archipel des Comores.

    La commission luttes du PRCF apporte son soutien à nos compatriotes Mahorais victimes d’une situation néocoloniale qui, depuis le 30 mars, ont engagé un bras de fer avec le gouvernement à l’appel des organisations syndicales FSU, FO, CGT, Solidaires, SNUIpp, CFDT et SAEM.

    Devant la fin de non-recevoir des autorités départementales et du gouvernement Valls, nos camarades mahorais ont appelé les travailleurs de l’île à une grève générale. Leur revendication est « l’égalité réelle avec le continent » à savoir : l’alignement des allocations familiales et des autres prestations sociales au même niveau que dans l’Hexagone, la lutte contre l’insécurité qui dégrade les conditions de vie à Mayotte, la construction de nouvelles structures scolaires, mais aussi l’application du Code du travail national et l’abandon de la loi « El Khomri ».
    Pour qu’adviennent de nouveaux jours heureux, et pour commencer, des Jours debout, soyons tous Mahorais !

    Communiqué de l’intersyndicale CGT FSU FO Solidaires CFDT SAEM

    Mamoudzou le 13 avril 2016

    L’intersyndicale a décidé de répondre favorablement à la proposition du gouvernement au sujet du rendez vous pour une réunion le vendredi 15 avrail au ministère des outre-mer.

    Cependant dans la mesure où aucun engagement d’une quelconque avancée concrète sur nos revendications n’a été enregistré jusqu’ici, l’intersyndicale a décidé de maintenir le mouvement de grève.

    Par conséquent, l’intersyndicale demande aux grévistes de maintenir la pression.

    Elle rappelle que les véhicules d’urgence et de secours ainsi que les personnels médicaux et paramédicaux peuvent circuler.

    De même consigne est donnée aux manifestants de ne pas s’interposer lorsque les forces de l’ordre lèvent des barrages.

    Pour finir, l’intersyndicale insiste sur le fait que les violences de ces derniers jours à Mtsapéré n’ont rien à voir avec leur mouvement.

    A la Réunion, la grève des travailleurs du BTP se poursuit. Les dockers du port de Saint Denis ont également cessé le travail.

    source: http://www.initiative-communiste

     

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  • Ligne Quimper-Brest : il manque encore 14 millions (OF 5/04/2016)

    La ligne Quimper-Brest va-t-elle s’éteindre à petit feu ? Usagers et cheminots s’inquiètent. La Région fait le forcing pour obtenir 14 millions de l’État. Indispensable pour réparer la voie.

    Presque deux heures pour atteindre Brest !

    Quel avenir pour la liaison ferroviaire Quimper-Brest ? Les voyageurs qui l’empruntent sont les premiers à dénoncer la situation actuelle (lire cicontre). Aujourd’hui, il faut s’armer de patience avant de monter dans le TER roulant sur cette voie unique. Quatre allers-retours quotidiens sont assurés. Depuis fin 2015, le temps moyen de parcours (en fonction des arrêts) est d’1 h 50. Gabriel André, conducteur de train sur la ligne, responsable CGT, raconte : « De Quimper à Quéménéven, on roule à 80 km/h. Après, une portion de 4 km permet d’atteindre 110 km/h. De Châteaulin à Landerneau, 60 km/h. Ça paraît très long ! De Landerneau à Brest, on pousse à 140 km/h. » Il n’y a pas si longtemps, il fallait 1 h 14. Pourquoi ce ralentissement ? La base de la voie, sur laquelle repose le ballast, les traverses et les rails, a vieilli. La SNCF a choisi de ralentir la vitesse pour des raisons de sécurité.

    Des travaux pour sauver l’existant

    On se frotte les yeux en comparant la situation avec un projet présenté en 2013. À l’époque, le temps de parcours était annoncé à une heure, grâce à un doublement d’une partie de la voie. Mieux, on devait passer de six à douze allers-retours quotidiens. Deux éléments on fait capoter le projet. Tout d’abord un éboulement sur les voies, en janvier 2013, près de la gare de Morlaix, qui a mobilisé les fonds prévus pour ce chantier. Au même moment, une étude technique montre que la modernisation-amélioration coûterait 110 millions, et non 70 comme prévu. En 2015, on repart sur un projet plus modeste. Il s’agit de sauver l’existant, pour 70 millions. Durée du trajet prévisionnel : 1 h 15 en moyenne. Début des travaux annoncés pour fin 2016, début 2017. Avec un an de fermeture de la ligne pendant ces travaux…

    « Délai bien court… »

    Les cheminots CGT estiment que la fermeture provisoire de la ligne durant les travaux sera préjudiciable au retour des passagers (146 500 voyages en 2014). Plus grave, le syndicat s’inquiète du financement du chantier. « Il manque encore l’argent de l’État ! » constate Gabriel André, au retour d’un comité d’établissement qui s’est tenu à Rennes fin mars. Selon la CGT, SNCF Réseau a déposé un appel d’offres dit conservatoire. « J’ai compris que c’était une façon de dire aux entreprises que la SNCF n’est pas certaine de réaliser des travaux. » Quoi qu’il en soit, le doute persiste. « À huit mois des travaux, le délai me semble bien court avant de lancer le chantier. »

     « Nous en faisons un projet prioritaire »

    Que dit la Région ? Gérard Lahellec, vice-président chargé des transports, confirme que le financement n’est pas encore bouclé. « La Région et le Département apportent 19 millions chacun. SNCF Réseau, 18 millions. Nous attendons de l’État 14 millions. Cette somme, nous ne l’avons pas encore. » Pour autant, ce n’est pas la panique. « Nous en faisons un projet prioritaire. J’ai bon espoir de voir l’ensemble des partenaires au rendez-vous. L’État, jusqu’aux services du Premier ministre, n’est pas insensible à nos arguments. » La semaine dernière, l’élu régional a plaidé la cause devant le préfet de région. Pour montrer la bonne volonté des collectivités, Région et Département seraient prêts à rajouter deux ou trois millions à la facture qui a un peu gonflé. Du côté de SNCF Réseau, on contredit l’information de la CGT. « Nous avons déposé un appel d’offres classique. » Mais il reste une ultime étape pour que les opérations soient confirmées. « Les instances de gouvernance (de SNCF Réseau) prendront la décision dans les prochaines semaines. »

    Jean-Pierre LE CARROU.

     

     « Qui veut noyer son chien… »

    Ligne Quimper-Brest : il manque encore 14 millions (OF 5/04/2016)André-François Gheerbrant a eu l’occasion d’utiliser la liaison Quimper-Brest au mois de mars. Il a écrit au PDG de la SNCF, Guillaume Pépy, pour lui faire part de son agacement. J’ai pris, avec mon épouse, le train pour aller de Quimper à Landerneau (83 km). Nous avons mis 1 h 35 à l’aller et 1 h 25 au retour. Nous avons été frappés du non-entretien de cette ligne. Qui veut noyer son chien, dit qu’il a la rage… C’est l’impression que donne la SNCF pour cette ligne. La voie est de plus en plus mauvaise, on limite la vitesse, les temps de trajet deviennent rédhibitoires, les usagers l’abandonnent, on met des cars en service, et, faute de clients pour le train, on ferme la ligne ! C’est exactement l’inverse qu’il faut faire : entretenir la voie pour qu’elle retrouve ses performances du passé, voire mieux. Il faudrait mener, c’est certain, la rénovation de cette voie. Je me doute que, d’un seul coup, l’investissement serait trop important, mais si l’on programmait ne seraitce que 20 - 25 km par an de rénovation, en commençant par les parties les plus mauvaises, on finirait par arriver à quelque chose au bout de quelques années. Mon épouse et moi-même faisons des allers-retours Quimper-Brest environ quatre fois par an, nous ne le ferions sûrement pas en car. L’intérêt de cette ligne est multiple. C’est la seule ligne reliant le nord Finistère au sud Finistère. Aux heures de pointe (notamment pour les lycéens et étudiants), le train est le seul transport de masse possible : plus de 200 passagers d’un coup, dans des conditions de transport beaucoup plus confortables que les trois cars qu’il faudrait mettre en face. Touristiquement, la voie n’est pas inintéressante, en passant par la Bretagne profonde, avec notamment de jolies vues sur Châteaulin ou Landerneau… Historiquement, il faut avoir du respect pour le travail des hommes qui ont construit cette voie difficile dans les années 1860, avec des viaducs impressionnants, celui de Daoulas notamment.

    Source : Ouest-France  5/04/2016

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  • Déclaration des Syndicats CGT de Vinci

    Déclaration des syndicats CGT de Vinci réclamant l’abandon du projet de l’aéroport à Notre Dame de Landes et l’arrêt de la criminalisation du mouvement social

    Nous ne sommes pas des mercenaires ! Abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et des opérations de criminalisation du mouvement social .

    Déclaration des syndicats CGT de Vinci réclamant l’abandon du projet de l’aéroport à Notre Dame de Landes et l’arrêt de la criminalisation du mouvement social

    Après débats et consultations sur la question, les syndicats CGT du Groupe VINCI se déclarent opposés au projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes, et demandent son abandon. Ce projet, comme tout « partenariat » public-privé (PPP), relève de la politique de privatisation des services publics menée par les gouvernements depuis des années, et que la CGT a toujours dénoncée, car elle revient à alimenter des profits privés par de l’argent public.

    Sur ces projets, VINCI intervient à la fois comme constructeur et comme exploitant concessionnaire, sur la base de contrats abusifs dont les conditions ne varient guère : un financement opaque, des coûts immédiats sous-estimés, des gains futurs surestimés… et des profits permanents garantis.

     

    La surestimation des gains escomptés (en l’occurrence : des prévisions de trafic aérien) permet au Groupe de justifier un niveau exagéré de revenus garantis, qui deviennent rapidement une surcharge pour les usagers et la collectivité. Accessoirement, elle permet aussi de rendre dissuasifs les coûts d’une rupture de contrat. A Notre-Dame-des-Landes, les collectivités sont appelées à financer une bonne partie du projet, sans autre espoir de rentrer dans leur frais qu’une clause de « retour à meilleure fortune » parfaitement illusoire. Au final, la partie Concessions du Groupe encaisserait la totalité des bénéfices. La conception même de ce projet – où seules les surfaces lucratives (parkings et commerces) dépassent celles de Nantes-Atlantique – montre à quel point il s’agit avant tout d’une machine à profit.


    On sait que le projet ne tient pas compte, dans son chiffrage, du coût énorme des infrastructures et aménagements de desserte (connexions ferroviaires, liaison tram/train), qui resteront à la charge de l’agglomération. Mais les travaux de construction eux-mêmes ont été sous-estimés, sans qu’aucune provision n’ait été prévue pour les dépassements de coût éventuels – qui peuvent s’avérer importants sur un terrain aussi peu favorable à l’édification d’un aéroport. Or il est exclu, dans ce type de contrats, que la partie Concessions du Groupe couvre les pertes de sa partie Construction. Comme on a pu le constater sur d’autres projets en PPP, ces conditions contraires aux marchés publics ordinaires exercent alors une pression très forte sur les entreprises chargées des travaux ; cette contrainte économique peut les mettre en péril et impose, de fait, le recours à toutes les formes « modernes » de dumping social. Sur tous les chantiers importants dont VINCI est le maître d’œuvre, la majorité des ouvriers sont employés par des entreprises de sous-traitance qui les surexploitent : contrats précaires, intérimaires, salariés détachés avec des salaires de misère, salariés sans papiers, etc.

     
    C’est pourquoi, alors même que nos métiers sont durement touchés par une chute d’activité, ellemême due à la baisse des commandes publiques et aux exigences élevées de rentabilité de nos actionnaires, nous voulons souligner avec force que la multiplication de ces contrats, loin d’être une solution, fait peser une grave menace sur nos emplois, nos salaires et nos conditions de travail. Cette menace pèse aussi bien sur les entreprises de VINCI que sur les entreprises locales, dont la participation aux travaux n’est pas garantie. Nous nous associons également aux craintes exprimées relatives au transfert des emplois liés à l’activité de l’aéroport de Nantes-Atlantique (dont nos collègues d’AGO), et à la disparition de ceux qui sont liés aux activités agricoles sur le site de Notre-Dame-des-Landes.

     
    Ce projet est né, il y a 50 ans, de rêves mégalomaniaques périmés : recevoir le Concorde, faire de Nantes le « Rotterdam aérien » de l’Europe… Il ne répond plus aujourd’hui qu’aux intérêts particuliers de VINCI et des promoteurs qui convoitent les terrains ainsi libérés au sud de Nantes – avec l’appui des pouvoirs publics et sur le dos des citoyens contribuables. Nous dénonçons le simulacre de démocratie qui vise, depuis le début, à imposer ce projet inutile et destructeur, sans jamais permettre un débat de fond sur l’avenir de la région et ses choix de développement. Cet entêtement de plus en plus irrationnel est voué à l’échec, ce qui accroît encore les tensions et les conflits à l’approche d’échéances décisives. C’est pourquoi nous réitérons notre demande qu’il ne soit procédé à aucune expulsion ni expropriation sur le site, que rien ne soit entrepris tant que tous les recours n’auront pas été jugés, et qu’il soit mis un terme à toutes les opérations d’intimidation et de criminalisation du mouvement social.

     
    Pendant que la direction générale de VINCI refuse de répondre à nos questions et qu’AGO multiplie ses attaques, des dirigeants du Groupe nous exhortent à soutenir le projet et des responsables de filiales nous distribuent des brochures de l’association pro-patronale « Des ailes pour l’ouest »… Nous ne sommes ni des mercenaires, ni des esclaves : nous ne voulons pas travailler dans un climat de guerre civile, mais dans les meilleures conditions, avec des droits et des garanties collectives. Nous voulons travailler sur des projets dont nous puissions être fiers pour leur utilité sociale et sociétale ; dans cette région, ce ne sont pas les besoins qui manquent, qu’il s’agisse d’infrastructures ou de logements – comme la rénovation de l’aéroport de Nantes-Atlantique, qui annihilerait les velléités gouvernementales de construire un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.


    Par cette déclaration, les syndicats CGT du Groupe VINCI se veulent fidèles à la tradition du syndicalisme CGT de contrôle et de réflexion sur la production dans nos industries de la construction et du transport. Notre boussole reste ainsi l’utilité sociale de la production, l’aménagement de nos territoires, le bien-être des salariés qui les font vivre et la stabilité de nos emplois : le véritable sens du mot progrès.
     

    Montreuil, le 21 mars 2016

    source: construction.cgt.fr

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  • Yoann Daniel accompagnait le premier camion de la collecte de vêtements pour les migrants de Calais. Rentré, il a témoigné, jeudi, de son passage dans la jungle.

     

     

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  • Succès incontestable de la mobilisation pour l'abandon du projet d'aéroport (communiqué 27/02/2016)

    Les diverses composantes de la lutte de Notre-Dame-des-Landes (Coordination des opposants, COPAIn, ZAD ...) organisatrices de la mobilisation du samedi 27 février 2016 "pour l'abandon du projet d'aéroport et pour l'avenir de la ZAD", se réjouissent de l'énorme réussite de cette journée, pourtant organisée une nouvelle fois dans un délai très court.
    Nous avons vécu ce jour certainement la plus grosse manifestation pour la sauvegarde du bocage de Notre-Dame-des-Landes et pour le soutien à celles et ceux qui font vivre cette ZAD.

    Les organisateurs saluent les plus de sonnes qui se sont déplacées, parfois de très loin (68 cars venus de toute la France), pour apporter leur soutien infaillible à cette lutte emblématique contre un projet inutile60 000 per - basé sur des mensonges, des secrets et des manipulations - écologiquement et économiquement intenable.

    Le convoi venu de l'est était composé d'une cinquantaine de tracteurs - présence voulue symbolique pour rappeler l'enjeu de préservation de la terre agricole - et d'un millier de personnes à vélo dès le point de départ de l'Erette.
    Il a rejoint, sous les acclamations, l'impressionnante marche venue de l'ouest, festive, musicale et colorée.

    Les nombreux messages de soutien venant de partout (Allemagne, Italie, Turquie, Belgique, Grande-Bretagne, Québec...) prouvent, s'il en était encore besoin, que la lutte au départ locale de Notre-Dame-des-Landes rejoint désormais des préoccupations globales de choix de société. Le constat de l'incohérence entre, organiser la COP21 et, quelques mois après, vouloir construire un aéroport près d'une ville qui en possède déjà un, a été lui aussi renouvelé.

    L'ambiance festive qui a régné toute la journée ne doit pas faire oublier la détermination farouche des opposant-e-s pour obtenir rapidement l'arrêt des procédures d'expulsion et l'abandon du projet. Les prochaines semaines seront déterminantes.

    L'annonce d'un référendum sur le projet d'aéroport - dont l'organisation reste pour le moins floue et sujette à caution - n'a pas affaibli le mouvement d'opposition, bien au contraire.

    On ne lâchera rien ! L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne se fera jamais !

     

    Notre-Dame-des-Landes, le 27 février 2016-Communiqué de presse

    source: acipa-ndl.fr

     

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