• L’action des grévistes a pris fin sur le rond-point du Mourillon, à Quéven. Le ton est monté avec quelques automobilistes. Les gendarmes présents ont apaisé les esprits.L’action des grévistes a pris fin sur le rond-point du Mourillon, à Quéven. Le ton est monté avec quelques automobilistes. Les gendarmes présents ont apaisé les esprits.

    Les salariés en grève de la Fonderie de Bretagne à Caudan ont vécu leur 19e jour de grève ce samedi 15 mai 2021. Une journée marquée par le dépôt de plainte de Renault et une opération « escargot » des grévistes.

    Ils étaient environ une centaine de salariés en grève mobilisés ce samedi 15 mai 2021. Ce 19e jour de grève des salariés de la Fonderie de Bretagne à Caudan, près de Lorient (Morbihan), a commencé par le communiqué de Renault annonçant son dépôt de plainte, « suite à une vidéo postée, vendredi 14 mai, sur les réseaux sociaux montrant la destruction d’un premier outil de travail et annonçant la destruction des autres outils de Fonderie de Bretagne. » La vidéo donne l’intention mais ne montre pas la pièce partant dans un four en fusion.

    Sur la route côtière

    Tout l’après-midi, les grévistes ont participé à une opération « escargot » « pour qu’on ne nous oublie pas, pour que les gens comprennent qu’on se bat pour sauver nos emplois », a redit Maël Le Goff, délégué CGT. Le groupe Renault cherche un repreneur pour la Fonderie qui fabrique des pièces automobiles pour les véhicules thermiques, hybrides et électriques. Dès mai 2020, au lendemain d’un conflit social, Jean-Dominique Sénard, PDG de Renault, avait dit que « FDB n’avait pas vocation à rester dans le groupe. »

    Le ton monte

    À 14 h 30, le convoi a pris la direction de la route côtière, marquant une pause à Guidel-Plages, bloqué durant un quart d’heure.

    À Guidel-Plages, les grévistes ont marqué une pause dans leur opération « escargot » le long de la route côtière. La circulation a été fortement perturbée dans tout le pays de Lorient 

    Les grévistes ont rejoint le rond-point du Mourillon, marqué une nouvelle pause et mis le feu à des pneus. Le ton est monté avec des automobilistes refusant de rester bloqués. Les gendarmes présents tout au long du parcours, avec des moyens de police, ont calmé les esprits.

    Une réunion sous condition

    Les grévistes ont rejoint leur usine peu avant 18 h. Une nouvelle journée d’action est prévue ce dimanche sans dire sous quelle forme. Une réunion doit se tenir mercredi en préfecture, à Rennes. « Nous n’irons pas si l’ordre du jour ne change pas, préviennent les grévistes. Nous avons fait une contre-proposition. Nous n’avons pas de réponse. »

     

    Delphine LANDAY

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Les grévistes de la Fonderie de Bretagne ont quitté le site de Caudan vers 14 h 30, en convoi lent.Les grévistes de la Fonderie de Bretagne ont quitté le site de Caudan vers 14 h 30, en convoi lent. 

    Ce samedi 15 mai 2021, nouvelle journée de mobilisation pour les grévistes de la Fonderie de Bretagne à Caudan, près de Lorient (Morbihan). Un convoi lent a quitté le site vers 14 h 30. Direction la route côtière.

    Ce samedi 15 mai 2021, nouvelle journée de mobilisation pour les grévistes de la Fonderie de Bretagne à Caudan, près de Lorient (Morbihan). Un convoi lent a quitté le site vers 14 h 30. « On mènera une opération escargot toute l’après-midi, pour continuer à faire parler de nous. »

    Quelques dizaines de kilomètres plus loin, arrivé à Guidel-Plages vers 16 h 30, le cortège marque une pause et bloque la circulation. Des moyens de gendarmerie assurent la sécurité et tentent de faire face aux difficultés de circulation.

    Le convoi s’est arrêté au niveau de Guidel-Plages, vers 16 h 30. 

    Aux alentours de 17 h 30, c’est le rond-point du Mourillon, à Quéven, que les manifestants bloquent. Des pneus brûlent et quelques accrochages avec des automobilistes se produisent. Les grévistes envisagent de regagner le site de la Fonderie par la voie express.

    Au rond-point de Mourillon, à Quéven, les grévistes bloquent à nouveau la circulation avant de rejoindre la voie express.

    Réunion, sauf si…

    Mardi, cela fera trois semaines que l’usine appartenant à Renault est à l’arrêt. Le groupe a annoncé la recherche d’un repreneur pour la Fonderie de Bretagne. Ce dont ne veulent pas les salariés, craignant la fermeture à terme de l’usine, comme pour la Fonderie du Poitou.

     
    Le convoi se dirige vers la côte du pays de Lorient, et prévoit de passer à Larmor-Plage, Guidel, au Courégant, à Plœmeur… 

    Les salariés attendent la réunion de mercredi à la préfecture de Région. « Sauf si l’ordre du jour reste le même, dans ce cas, nous n’irons pas », prévient le délégué CGT Maël Le Goff. Renault a invité les grévistes à une réunion d’échange sur les conditions de la reprise.

    Pour sa part, Renault a fait savoir qu’il portait plainte contre X pour destruction de l’outil de travail, après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux.

    « Un fleuron industriel »

    Dans la matinée, les ouvriers ont reçu le soutien des candidats aux élections régionales La France Insoumise, Marie-Madeleine Doré-Lucas et Pierre-Yves Cadalen.

    Samedi matin, les grévistes ont reçu le soutien de Marie-Madeleine Doré-Lucas et Pierre-Yves Cadalen, chefs de file de la France Insoumise aux élections régionales 2021. 

    « C’est un fleuron industriel, un savoir-faire de l’excellence et une production toujours pertinente, ont-ils défendu. La Région doit s’engager dans un programme de formation pour accompagner la transition. Et l’État ne peut pas accorder de l’argent public sans contrepartie de la part de Renault, sans engagement pour l’emploi, sans véritable politique de relocalisation industrielle. »

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Un communiqué adressé ce samedi 15 mai indique que le groupe Renault a déposé plainte contre x pour destruction d’un outil de travail.Un communiqué adressé ce samedi 15 mai indique que le groupe Renault a déposé plainte contre x pour destruction d’un outil de travail. 

    Le groupe Renault fait savoir dans un communiqué qu’il a porté plainte contre X. Une procédure qui fait suite à une vidéo postée sur Facebook qui indique qu’une plaque-modèle a été détruite à la Fonderie de Bretagne, à Caudan (Morbihan).

    Dans un communiqué le groupe Renault fait savoir qu’il a porté plainte contre X après qu’une vidéo a été postée sur Facebook, montrant la destruction d’une plaque-modèle à la Fonderie de Bretagne, à Caudan, près de Lorient (Morbihan). « La vidéo montre la destruction d’un premier outil de travail et annonce la destruction des autres outils de Fonderie de Bretagne. »

    Appel au respect de la loi

    Dans son communiqué, Renault rappelle que « s’il comprend les incertitudes, il n’acceptera sous aucun prétexte les menaces et les violences contre les personnes et les biens et appelle l’ensemble des salariés au respect de la loi ».

    Des salariés sont en grève depuis trois semaines dans cette usine qui compte 340 salariés. Elle appartient au groupe Renault qui passe commande de pièces qui sont utilisées dans la fabrication de voitures thermiques, hydriques et électriques.

    Renault a annoncé qu’il cherche un repreneur. Une trahison pour les salariés qui ont travaillé dur depuis un an en attendant la fin de la revue stratégique. Après le blocage de la voie express, vendredi 14 mai 2021, de nouvelles actions sont prévues durant le week-end.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Après avoir occupé le rond-point de Lann Sévelin, à Lanester (Morbihan) les grévistes ont marché vers la voie express.Après avoir occupé le rond-point de Lann Sévelin, à Lanester (Morbihan) les grévistes ont marché vers la voie express. 

    Ce vendredi 14 mai 2021, nouvelle journée d’action à la Fonderie de Bretagne, à Caudan, près de Lorient (Finistère). L’ordre du jour de l’invitation à la réunion de mercredi à la préfecture de Rennes a été vécu comme une provocation, par les salariés en grève.

    En début de journée, ce vendredi 14 mai 2021, les grévistes de la Fonderie de Bretagne (FDB) ont reçu l’invitation à la réunion de médiation prévue mercredi 19 mai 2021. Elle est ainsi rédigée : « Nous vous invitons à une réunion d’échanges sur les conditions de redémarrage de l’activité de la Fonderie de Bretagne. »

    Sur le rond-point de Lann Sévelin, à Lanester, nouvelle action des fondeurs en grève, à Caudan, près de Lorient. 

    La réaction de la CGT FDB n’a pas tardé. « C’est inacceptable, a commenté Maël Le Goff, délégué syndical. On ne veut pas négocier les conditions d’un redémarrage, on veut négocier notre avenir. » À 14 h, plus de 200 salariés ont pris part à une assemblée générale à huis clos, voulue par des nombreux fondeurs. « On a voté, c’est plus clair pour tout le monde. »

    Blocage d’un rond-point, marche sur la voie express

    Vendredi a été une nouvelle journée de blocage à la fonderie, et dans le pays de Lorient (Morbihan). Après avoir occupé le rond-point de Lann-Sévelin, à Lanester, ils étaient environ 170 toujours mobilisés vers 15 h 30. Ils se sont rendus sur la voie express RN165, en direction de Nantes.

    Ils étaient plus de 200 réunis en assemblée générale vendredi, 170 ont rejoint le rond-point de Lann Sévelin ensuite, puis marché sur la voie express. 

    « Il faut que Jean-Dominique Senard (PDG de Renault, N.D.L.R.) dise la vérité, implore Hervé, 25 ans de boîte. On s’est donné du mal, ce n’est pas normal. Ça va virer au drame… » Hervé occupe un poste à l’usinage de coudes et au conditionnement. Il évoque les déclarations de Jean-Dominique Senard, mardi sur l’antenne d’Europe 1 . L’usine du Morbihan, 340 salariés, fabrique des pièces pour tout type de véhicule, pour le groupe Renault, son principal donneur d’ordre. Son départ fait craindre un effondrement des volumes de la fonderie, indispensable à la rentabilité de l’usine.

    Gendarmes et policiers ont encadré la mobilisation, notamment pour des raisons de sécurité. Certains automobilistes bloqués ont perdu patience.

    À l’invitation reçue, les délégués du personnel ont rédigé une « contre-proposition dans laquelle nous demandons une véritable stratégie industrielle, un engagement du groupe Renault, un projet politique de diversification. » Les salariés de l’usine de Caudan fixent également un préalable à la reprise « sur la base d’engagements écrits et signés ». De nouvelles actions sont prévues durant tout le week-end.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Depuis trois semaines, les fondeurs de Caudan (Morbihan) se mobilisent contre la fermeture du site. Ce vendredi 14 mai 2021, une assemblée générale s’est tenue de 14 h à 14 h 40 à huis clos à la Fonderie de Bretagne. Vers 15 h, ils ont quitté le site direction le rond-point du Géant-Lanester avant de rejoindre la voie-express dans le sens Lanester-Hennebont.Depuis trois semaines, les fondeurs de Caudan (Morbihan) se mobilisent contre la fermeture du site. Ce vendredi 14 mai 2021, une assemblée générale s’est tenue de 14 h à 14 h 40 à huis clos à la Fonderie de Bretagne. Vers 15 h, ils ont quitté le site direction le rond-point du Géant-Lanester avant de rejoindre la voie-express dans le sens Lanester-Hennebont.

    Depuis trois semaines, les fondeurs de Caudan (Morbihan) se mobilisent contre la fermeture du site. Ce vendredi 14 mai 2021, une assemblée générale s’est tenue de 14 h à 14 h 40 à huis clos à la Fonderie de Bretagne. Vers 15 h, ils ont quitté le site direction le rond-point du Géant Lanester avant de rejoindre la voie express dans le sens Lanester-Hennebont.

     Trois semaines qu’ils occupent et bloquent leur usine à Caudan, près de Lorient (Morbihan). Les grévistes de la Fonderie de Bretagne ne lâchent rien. Ce vendredi 14 mai 2021, une nouvelle assemblée générale a démarré à 14 h, à huis clos, sur le site de Fonderie.

    Depuis trois semaines, les fondeurs de Caudan (Morbihan) se mobilisent contre la fermeture du site. Ce vendredi 14 mai 2021, une assemblée générale s’est tenue de 14 h à 14 h 40 à huis clos à la Fonderie de Bretagne. Vers 15 h, ils ont quitté le site direction le rond-point du Géant Lanester. 
     
    Depuis trois semaines, les fondeurs de Caudan (Morbihan) se mobilisent contre la fermeture du site. Ce vendredi 14 mai 2021, une assemblée générale s’est tenue de 14 h à 14 h 40 à huis clos à la Fonderie de Bretagne. Vers 15 h, ils ont quitté le site direction le rond-point du Géant Lanester. 

    Une réunion à Rennes, mercredi

    210 salariés sont sur place. Ils sont furieux d’avoir reçu une convocation du groupe Renault pour discuter la reprise, mercredi 19 mai, à la préfecture de Rennes, et non plus Paris comme initialement annoncé. Ils vont voter pour une action cette après-midi.

    14 h 40, l’assemblée générale vient de se terminer.

    Depuis trois semaines, les fondeurs de Caudan (Morbihan) se mobilisent contre la fermeture du site. Ce vendredi 14 mai 2021, une assemblée générale s’est tenue de 14 h à 14 h 40 à huis clos à la Fonderie de Bretagne. Vers 15 h, ils ont quitté le site direction le rond-point du Géant Lanester. 
     
    70 fondeurs en grève de la fonderie de Bretagne ont bloqué durant plus d'une heure de 15h à 16h30 le rond-point de Lann-Sévelin à Lanester, enflammant des pneus, éparpillant sur la chaussée des pièces automobiles, avant de s'élancer sur la voie express RN 165, encadrés par la police. 

     

    170 fondeurs en grève de la fonderie de Bretagne ont bloqué durant plus d'une heure de 15h à 16h30 le rond-point de Lann-Sévelin à Lanester, enflammant des pneus, éparpillant sur la chaussée des pièces automobiles, avant de s'élancer sur la voie express RN 165, encadrés par la police. Certains automobilistes impatients ont tenté de forcer le passage au travers des pièces de fonderie . 

    Vers 15 h, les fondeurs quittent le site de l’usine direction le rond-point du Géant Lanester. 15 h 23, ils arrivent à l’instant au rond-point de Lann Sévelin. Ils bloquent les lieux, ce qui provoque des perturbations sur la circulation. Si l’ordre du jour de la réunion de mercredi prochain n’est pas modifié, ils ne bougeront pas, annoncent-ils. Ils attendent un retour du ministère de l’Économie.

    Depuis trois semaines, les fondeurs de Caudan (Morbihan) se mobilisent contre la fermeture du site. Ce vendredi 14 mai 2021, une assemblée générale s’est tenue de 14 h à 14 h 40 à huis clos à la Fonderie de Bretagne. Vers 15 h, ils ont quitté le site direction le rond-point du Géant Lanester. 

    Direction la voie express

    Vers 16 h, ils se préparent à quitter le rond-point et se dirigent vers la voie express. 16h30, ils arrivent sur la voie express dans le sens Lanester-Hennebont.

    Depuis trois semaines, les fondeurs de Caudan (Morbihan) se mobilisent contre la fermeture du site. Ce vendredi 14 mai 2021, une assemblée générale s’est tenue de 14 h à 14 h 40 à huis clos à la Fonderie de Bretagne. Vers 15 h, ils ont quitté le site direction le rond-point du Géant Lanester.
     

    Ils ont rejoint la Montagne du Salut via la voie express. Ce qui a d’ailleurs provoqué un énorme bouchon sur la RN165. Ils ont fait demi-tour et rejoignent à présent le site de la Fonderie à Caudan. D’autres actions sont prévus dans le week-end.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Nouvelle action des fondeurs de Caudan, cette fois dans la nuit de mercredi à jeudi. D’autres actions pourraient suivre d’ici la réunion de Rennes, mercredi prochain.Nouvelle action des fondeurs de Caudan, cette fois dans la nuit de mercredi à jeudi. D’autres actions pourraient suivre d’ici la réunion de Rennes, mercredi prochain. 

    Jeudi, vers 4 h 30, un groupe de fondeurs a enflammé des palettes sur le rond-point du Moustoir, à Lorient. Une nouvelle action symbolique.

    À l’arrivée des gendarmes, les fondeurs de Caudan (Morbihan), en lutte pour la sauvegarde de leur site de production, étaient déjà repartis. Le groupe de fondeurs est intervenu vers 4 h 30 jeudi, a déposé plusieurs bennes de recyclage sur le rond-point du Moustoir, à Lorient (Morbihan). Les fondeurs y ont enflammé des palettes et des pièces de fonderie. Les pompiers de Lorient sont intervenus pour éteindre le feu. Aucun incident à déplorer.

    Mercredi à Rennes

    Par ailleurs, le rendez-vous prévu avec Loïg Chesnais-Girard, le président de Région, initialement prévu ce jeudi 13 mai 2021, au matin à Pontivy, a été annulé, « sans explications de sa part », indique Maël Le Goff, délégué CGT de la Fonderie de Bretagne.

    Les fondeurs devraient converger en nombre mercredi prochain, non pas à Paris, mais à Rennes pour une rencontre qui pourrait s’avérer décisive avec des dirigeants du groupe Renault. D’ici là, de nouvelles actions pourraient se jouer à Lorient.

     

    Pierre WADOUX

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • Face à face, manifestants et forces de l’ordre au passage à niveau Cours de Chazelles, le conflit de la Fonderie de Bretagne s’enlise, ce mercredi 12 mai 2021.Face à face, manifestants et forces de l’ordre au passage à niveau Cours de Chazelles, le conflit de la Fonderie de Bretagne s’enlise, ce mercredi 12 mai 2021. 

    Encore au moins quatre jours d’attente avant d’être fixés sur leur sort pour les salariés de la fonderie de Caudan (Morbihan). Après avoir bloqué la voie ferrée à Lorient, ce mercredi 12 mai 2021, les grévistes ont rallié la sous-préfecture. Une délégation a discuté avec un directeur de Renault, en visio. Une nouvelle réunion est programmée à Paris la semaine prochaine.

    Trois semaines qu’ils occupent et bloquent leur usine à Caudan (Morbihan). « Trois semaines qu’on est comme des chiens sur le parking. C’est long, on est à bout de nerfs. » Ce mercredi 12 mai 2021, 120 grévistes de la Fonderie de Bretagne (qui compte 350 salariés) ont maintenu la pression, à Lorient (Morbihan). Dès 8 h 30 et pendant plus de trois heures, ils ont bloqué le passage à niveau du cours de Chazelle, empêchant ainsi au moins trois TER et un TGV, mais aussi voitures et bus de passer. Pour ce faire, ils ont éparpillé au sol des pièces produites à Caudan et enflammé des pneus.

    Face à eux, à bonne distance, une quarantaine de policiers et de gendarmes. Les salariés ne demandent qu’une chose : discuter avec le sous-préfet et un haut-représentant de Renault. Les propos tenus, mardi, par le PDG du groupe Renault, Jean-Dominique Senard - l’activité de la Fonderie de Caudan est « vouée à se réduire considérablement » ou encore l’entreprise « n’a pas vocation à rester dans le groupe Renault » - les ont particulièrement échauffés.

    Le sous-préfet Pierre Clavreuil est venu à leur rencontre vers 10 h, pour renouer le dialogue et dégager la voie ferrée. « On n’a pas envie de faire usage de la force, mais on ne peut maintenir la voie fermée », confie-t-il.

    Affrontement évité

    Il s’en est fallu de peu pour qu’un affrontement ait lieu : les forces de l’ordre ont mis leur casque, puis, contrordre, l’ont enlevé. Les téléphones ont chauffé, le sous-préfet appelant le préfet qui était lui-même en lien avec les cabinets ministériels, eux-mêmes en rapport avec Renault.

    Vers midi, le sous-préfet annonce finalement qu’une visio-conférence avec des membres de la direction nationale de Renault est programmée à 15 h. Une première. Le passage à niveau est libéré. Les trois représentants syndicaux vont échanger pendant 1 h 30 avec Jérôme Moinard, directeur industriel mécanique de Renault, et le DRH du groupe.

    À l’issue, Maël Le Goff, délégué CGT, affiche une mine blasée. « Au début, la discussion tournait sur la reprise du travail. De la provocation. Sans aucune perspective, avec le même volume, on lui a dit que c’était hors de question. À la question « si on n’a pas de repreneur, qu’est-ce qui se passe ? », pas de réponse. »

    La prochaine discussion avec la direction de Renault devrait avoir lieu en début de semaine à Paris. À condition, souhaitent les salariés, que ce soit avec Luca De Meo (directeur général) ou José Vicente De Los Mozos (directeur industriel) ou même Jean-Dominique Sénard (président). D’ici là, ils vont « encore passer 4 jours ensemble » à occuper l’usine. « On va mettre les plaques-modèles devant les fours. » Les empreintes originales des pièces pour BMW ou Renault, « qui coûtent chacune 100 000 €. À chaque mauvaise nouvelle, l’une d’elles partira dans le four. »

    « Mépris et provocation »

    « On nous méprise. On ne lâchera pas » , prévient Maël Le Goff, avant de repartir vers la fonderie à Caudan. Dans cette guerre des nerfs, ils perdent patience. « Quand est-ce que l’on va s’intéresser à nous ? Que fait l’État ? Ils veulent un drame social ? » Une délégation rencontre Loïg Chesnais-Girard à 11 h ce jeudi matin à Pontivy.

    Alors que les grévistes manifestaient ce mercredi, un collectif de neuf élus bretons (députés, président du conseil régional, présidents d’intercommunalités) a demandé des explications au groupe Renault, dans un courrier. Eux non plus n’ont guère goûté le communiqué de presse du groupe Renault, mardi 11 mai 2021, qui indiquait engager la recherche d’un acquéreur pour le site de Caudan.

    « Le dialogue tant vanté par Renault n’existe plus. […] Nous exigeons d’être associés aux discussions sur l’avenir du site et réclamons la transparence par respect pour les salariés et leurs familles », écrivent-ils en rappelant que la Fonderie de Bretagne a fait l’objet de plus de 150 millions d’euros d’investissements ces dernières années, y compris par les collectivités locales.

     

    Nadine BOURSIER et Yvan DUVIVIER

    source: https://www.ouest-france.fr

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  • Fonderie mercredi 12 mai 2021 – manif Lorient : pièces au sol pour papier Nadine locale Lorient Fonderie mercredi 12 mai 2021 – manif Lorient : pièces au sol pour papier 

    Boîtiers différentiels, portes-fusées… Depuis plusieurs jours, les fondeurs grévistes jettent ces pièces lourdes en fonte, fabriquées à Caudan (Morbihan), dans la rue pour manifester. À quoi servent-elles ? Elles sont essentielles aux voitures, qu’elles soient thermiques ou électriques. Explications.

    Devant le garage Renault à Lanester (Morbihan), aux portes de la sous-préfecture, de l’hôtel d’agglomération, et ce mercredi 12 mai 2021, sur le passage à niveau du cours de Chazelles. Les grévistes de la fonderie de Bretagne balancent des lourdes pièces en fonte qui tintent sur le bitume. Des pièces qu’ils fabriquent à Caudan pour des véhicules Renault et un peu BMW : des boîtiers différentiels et des portes-fusées. « Il faudrait que Sénard (Jean-Dominique Sénard, PDG de Renault) les voient ! ironisent les fondeurs. Il n’a pas l’air de savoir ce qu’on fait… »

    Cela permet de « faire tourner une voiture dans un virage »

    À quoi ces pièces servent-elles au juste ? À commencer par le boîtier différentiel, monté dans les boîtes de vitesse : « C’est ce qui permet de faire tourner une voiture dans un virage. Sans cette pièce-là, la voiture fait un tout droit », explique Gildas Florent, technicien. Et de filer une métaphore pour mieux comprendre : « Prenez des danseurs en ligne, qui tournent sur eux-mêmes. Celui du milieu avance tout doucement et celui en extérieur qui fait plus de distance, va plus vite. Dans un virage, le boîtier différentiel permet de faire tourner la roue intérieure moins vite que la roue extérieure. »

    Un boîtier différentiel fabriqué à la fonderie. 

    Et le porte-fusée, monté derrière la roue ? « Ça sert à tenir la roue, les freins et à diriger la voiture », nous résume un autre technicien. Cette pièce sert à la fois à faire tourner les roues mais aussi à accrocher le système de freinage pour que la voiture puisse freiner et rouler.

     
    Un porte-fusées fabriqué à la fonderie de Bretagne.

    « On fabrique des pièces pour les voitures électriques et hybrides »

    Les salariés de la fonderie de Caudan fabriquent ces pièces qui servent à tourner et à freiner pour les voitures thermiques (diesel et essence) mais aussi, insistent-ils, électriques et hybrides, comme la Zoé, la voiture électrique de Renault. « En résumé, on fait des pièces pour les véhicules qui roulent. On n’aura plus besoin de l’un ou de l’autre quand les voitures voleront ! Si on ferme, ces pièces seront fabriquées par quelqu’un d’autre. »

    À Caudan, ils fabriquent aussi des coudes d’échappement et des bras de suspension. Les salariés grévistes mettent en avant la « fiabilité », la « qualité » et la « sécurité » de leurs pièces, qu’ils opposent au low-cost de la fabrication en Turquie ou en Espagne. « On nous impose plus de contrôle pour ces pièces de sécurité en France. On entend qu’il faut fabriquer les véhicules dans les pays où ils sont vendus, mais on voit la Dacia Spring produite à 100 % en Chine pour le marché français… »

     

    Nadine BOURSIER

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

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  • À 15 h, une délégation est en visioconférence avec un représentant de Renault, à la sous-préfecture de Lorient (Morbihan), ce mercredi 12 mai 2021.À 15 h, une délégation est en visioconférence avec un représentant de Renault, à la sous-préfecture de Lorient (Morbihan), ce mercredi 12 mai 2021. 

    Les fondeurs de Caudan (Morbihan) entament leur troisième semaine de mobilisation contre la fermeture du site. Ce mercredi 12 mai 2021, ils ont bloqué le passage à niveau du cours de Chazelles, à Lorient pendant 3 heures. À 15 h, une délégation est en visioconférence avec un représentant de Renault, à la sous-préfecture.

    Troisième semaine de mobilisation pour les salariés de la Fonderie de Bretagne. Ce mercredi 12 mai 2021, après avoir bloqué un passage à niveau, cours Chazelle à Lorient (Morbihan) pendant 3 h ce matin, les grévistes maintiennent la pression avec une nouvelle journée d’actions.

    Une délégation de trois représentants vient de rentrer à l’instant, à 15 h, en sous-préfecture de Lorient, pour échanger avec le directeur mécanique Renault Monde, en visioconférence. Devant le bâtiment, quelque 120 grévistes sont présents. Face à eux, une vingtaine de policiers sont visibles. 

    « Nous sommes menés en bateau »

    La délégation se compose de Maël Le Goff et Sébastien Joly, délégués syndicaux et Lionel Hado, représentant syndical. « Il y a les politiques qui nous appellent. Ils ont le sentiment de s’être fait avoir. Cette expertise commandée est une mascarade. Cela fait un an que nous sommes menés en bateau. Aujourd’hui, nous sommes au fond du trou. Quant aux récentes déclarations de Jean-Dominique Senard (PDG de Renault), elles sont différentes de celles du directeur du site de Caudan. Leur communication est incompréhensible. C’est toujours la même chose chez Renault. »

    Une réunion à Paris la semaine prochaine

    Les trois représentants syndicaux sont sortis vers 16 h 25 après 1 h 30 de discussion avec Jérôme Moinard, directeur industriel mécanique de Renault, et le DRH du groupe. Participaient également à cette visio le préfet, le sous-préfet, et le médiateur.

    Au mégaphone, Maël Le Goff, délégué CGT de la fonderie de Bretagne, à la sortie de la sous-préfecture après la réunion en visio avec la direction. 

    À l’issue, Maël Le Goff, délégué CGT, a résumé l’échange aux grévistes qui les attendaient devant la sous-préfecture. « Au début, la discussion tournait sur la reprise du travail. De la provocation. Sans aucune perspective, avec le même volume, on lui a dit que c’était hors de question. Ça ne fait pas trois semaines qu’on est sur le parking pour repartir dans les mêmes conditions. M. Moinard ne veut pas commenter les propos de Senard d’hier. C’est trop facile. Sur la question « si pas de repreneur, qu’est-ce qui se passe », pas de réponse non plus. »

    La prochaine discussion avec la direction de Renault aura lieu en début de semaine à Paris. « Mais hors de question d’entendre la même chose qu’on a entendu là ! À eux de voir. » Les grévistes prévoient un déplacement en bus.

    D’ici là, ils vont « encore passer 4 jours ensemble » à occuper l’usine. « On va mettre les plaques-modèles devant les fours. » Les empreintes originales des pièces pour BMW ou Renault, « qui coûtent chacune 100 000 € ». « À chaque mauvaise nouvelle, une partira dans le four. »

    « On nous méprise. On ne lâchera pas », prévient Maël Le Goff, avant de repartir vers la fonderie à Caudan.
     
     
     

     

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  • Hier déjà, Fabrice Loher, président de l’agglomération de Lorient, avait échangé avec les grévistes.Hier déjà, Fabrice Loher, président de l’agglomération de Lorient, avait échangé avec les grévistes. 

    Alors que 120 fondeurs en grève sont dans la rue, à Lorient, ce mercredi 12 mai, un collectif de huit élus bretons de diverses sensibilités demande des explications au groupe Renault.

    Eux non plus n’ont guère goûté le communiqué de presse du groupe Renault, hier mardi 11 mai, qui indiquait engager la recherche d’un acquéreur pour le site de Caudan​.

    Dans un communiqué paraphé par huit élus de diverses sensibilités – le sénateur Jacques Le Nay, les députés Jean-Michel Jacques et Gwendal Rouillard, le président du Conseil régional de Bretagne Loïg Chesnais-Girard, les présidents de communautés de communes Sophie Le Chat (Blavet Bellevue Océan), Sébastien Miossec (Quimperlé) et Fabrice Loher (Lorient) ainsi que le maire de Caudan (Morbihan) Fabrice Vely – ils disent déplorer une nouvelle fois l’attitude des dirigeants de Renault qui après avoir stoppé nette en mars dernier la revue stratégique, annoncent sans information préalable des élus concernés la décision de recourir à la recherche d’un acquéreur​.

    « Nous exigeons d’être associés »

    Renault doit donc expliquer quelle est sa stratégie pour l’avenir du site, à court comme à long terme. ​Comme ce collectif avait pu l’indiquer par courrier aux ministres Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher, le dialogue tant vanté par Renault n’existe plus et les conditions ne sont pas actuellement réunies pour que la recherche d’une solution externe se déroule avec toute la sérénité nécessaire. Nous exigeons donc d’être associés aux discussions sur l’avenir du site et réclamons la transparence par respect pour les salariés et leurs familles​.

    Par ailleurs, les élus estiment que cette précipitation choisie par le groupe a renforcé les tensions et les incidents que nous condamnons fermement​.

    « Sa fermeture n’aurait aucun sens »

    Rappelant que la fonderie de Bretagne a fait l’objet de plus de 150 millions d’euros d’investissements ces dernières années, y compris par les collectivités locales, le collectif indique que la fermeture de cette usine n’aurait aucun sens, à l’aune de la reconversion profonde que connaît l’industrie automobile. Renault doit s’engager à participer, sur le long terme, au maintien des emplois et des savoir-faire industriels sur le site de Caudan. C’est la responsabilité de Renault envers les salariés de la Fonderie comme envers le territoire​.

    Il convient donc désormais que Renault s’engage à assurer l’amélioration de la compétitivité et la recherche de diversifications essentielles à l’avenir du site industriel. Même avec un repreneur, nous avons la conviction que les destins de Fonderie de Bretagne et de Renault restent liés sur le long terme car le site ne pourra rester compétitif sans des engagements fermes de Renault sur des volumes de commandes conséquents​.

    « L’heure de vérité est venue »

    L’heure de vérité est donc venue et Renault doit désormais donner des signes de confiance pour l’avenir, permettant la reprise nécessaire du travail sur le site , concluent les huit élus.

    Qui relèvent enfin que les récentes déclarations de Jean-Dominique Senard (PDG de Renault) ne sont pas faites pour nous rassurer quant à la réelle volonté du constructeur de trouver un repreneur. Nous lançons un appel au dialogue et exigeons que l’ensemble des acteurs concernés soient réunis au plus vite​.

     

    source: https://www.ouest-france.fr/

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