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Par L-HERMINE ROUGE le 18 Mai 2019 à 07:10
Nous, médecins, rappelons notre attachement viscéral au secret professionnel. C'est pourquoi nous refusons le fichage des "Gilets jaunes" blessés arrivant aux urgences. De même que nous nous opposons à tout autre fichage des patients sans leur consentement, visant à une transmission des données en dehors de l'hôpital à des fins autres que médicales.
Le secret professionnel, pilier ancestral de notre profession, a été institué dans l'intérêt des patients. Il couvre tout ce qui est porté à la connaissance du médecin dans l'exercice de sa profession. Il s'agit non seulement de ce qui lui a été confié, mais aussi de ce qu'il a vu, entendu ou compris. Il a l'interdiction de divulguer les informations dont il est dépositaire.
L'article 4 (article R.4127-4 du code de la santé publique) de la loi relative aux droits des malades renforce ce secret puisque "toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé ou tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant". Le non-respect du secret professionnel est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Patients, imaginez que vous alliez à l'hôpital et que votre présence, votre identité voire des informations médicales ne soient plus confidentielles et immédiatement communiquées à des tiers dans un fichier parallèle à votre dossier médical, fichier dans lequel vous seriez inscrit par exemple en raison de votre appartenance politique, sexuelle, religieuse ou ethnique ?
C'est exactement ce qui se passe depuis cinq mois avec le dévoiement de l'utilisation d'un dispositif réservé aux situations sanitaires exceptionnelles nommé SI-VIC et mis en place suite aux attentats de novembre 2015. Selon la CNIL, cette base de données vise à établir "une liste unique des victimes d'attentats pour l'information de leurs proches par la cellule interministérielle d'aide aux victimes" et peut être étendue à des "situations sanitaires exceptionnelles".
Or, depuis cinq mois, ce dispositif est détourné par l'administration hospitalière et les agences régionales de santé (ARS), notamment l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'ARS Ile-de-France. Les autorités sanitaires enjoignent médecins et équipes soignantes à rentrer dans cette base de données les patients "gilets jaunes", à saisir leurs identités et données médicales mais aussi tout élément d'identification physique pour remonter des informations aux différentes autorités.
Pour nous, médecins, l'existence même d'un fichier parallèle renseigné après sélection de nos patients pour n'y entrer que les "gilets jaunes" est parfaitement antidéontologique. Aucune information n'est donnée aux patients sur ce fichage, aucun consentement n'est recueilli. La tenue en temps réel, comme demandée par les autorités, permet une identification et une localisation précise des patients.
Nous, médecins, faisons donc face à une injonction irréalisable au regard de notre éthique et de notre déontologie: la violation du secret professionnel au détriment des malades et ce, en dehors de toute dérogation légale. Nous sommes face à l'institutionnalisation d'une dérive inacceptable: le fichage de patients à des fins possibles d'exploitations politiques ou judiciaires. Cette dérive constitue une faute pénalement répréhensible.
Les tentatives de communication, de justification et, finalement, de diversion de l'AP-HP et de l'ARS Île-de-France sont autant d'aveux de culpabilité. Pour fuir leurs responsabilités, les autorités sanitaires se défaussent sur nous, soignants.
Nous sommes médecins, nous devons aux patients la garantie d'un exercice respectueux des malades, des lois de notre pays, du Code de la Santé Publique, du Code Pénal et la Déontologie de notre profession.
Face à des demandes illégales, nous répondons donc par un devoir de "désobéissance éthique". Nous refusons d'obéir à l'Administration.
Nous demandons l'ouverture d'une enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur l'utilisation dévoyée du logiciel SI-VIC.
Nous, médecins, appelons à un arrêt immédiat de l'utilisation du fichier SIVIC pour les mouvements sociaux. Comme l'histoire l'a montré maintes fois, face à l'indigne les médecins n'ont pas vocation à obéir, et ont su résister, parfois au péril de leur vie pour respecter le serment d'Hippocrate dans l'intérêt des patients et des citoyens.
Les 100 premiers signataires
Ali Benali Sabrina, médecin généraliste, Paris
Arvers Philippe, addictologue et tabacologue à Varces, administrateur de la Société francophone de tabacologie, chercheur associé à l'université de Grenoble
Attali Fabrice, médecin généraliste, Paris
Ballois Maxime, médecin généraliste, Lille
Bapt Gérard, député honoraire, ancien président de la mission d'information de l'Assemblée nationale sur le Mediator, ancien membre du CA de l'ANSM
Bellhasen Loriane, psychiatre, médecin chef de service du Centre F. Gremy, Paris
Bellhasen Mathieu, psychiatre, chef de pôle, cofondateur de Utopsy, Asnières
Belmatoug Nadia, interniste à Beaujon, Clichy
Ben Kemoun Paule Annick, ophtalmologiste, Baugé
Ben Salah Amina, interne en médecine physique et de réadaptation, Paris
Bérès Jacques, chirurgien, cofondateur de Médecins sans frontières et de Médecins du monde, Paris
Boukantar Mohamed, médecin généraliste, Paris
Calafiore Matthieu, maître de conférence, médecine générale, Lille
Canis Michel, chirurgien gynécologue, chef de service démissionnaire, CHU Clermont-Ferrand
Chaumeil Franck, médecin généraliste, vice-président de l'UFML, Bordeaux
Chemla Patrick, psychiatre médecin chef de secteur, Reims
Chevallier Laurent, interniste nutritionniste, Montpellier
Choukri Ben Omrane, médecin généraliste, Paris
Cremniter Didier, psychiatre des Cellules d'Urgence Médico-Psychologique, Paris
Cuq Philippe, chirurgien, président de l'Union des chirurgiens de France, Toulouse
Debré Bernard, urologue, ancien ministre, ancien député, conseiller de Paris
Delaunay Régis, cardiologue, chef de service, référent médical du Système d'Information Patient, St-Brieuc
Delépine Gérard, chirurgien cancérologue, Paris
Delépine Nicole, pédiatre cancérologue, Paris
Delion Pierre, psychiatre professeur de pédopsychiatre-psychiatrie, Lille
Denormandie Philippe, chirurgien, Garches
Des Elisabeth, Pneumologue, Cugnaux/Grand Toulouse
Deschenau Alice, Psychiatre, cheffe du service Addictions, GH Paul Guiraud, rédactrice en chef de What's up Doc, Villejuif
Desruelle Philippe, gynécologue-obstétricien, Strasbourg
Druais Pierre-Louis, Président du Collège de la Médecine Générale (CMG), Le Port-Marly
Ducassé Jean-Louis, anesthésiste-réanimateur, urgentiste, ancien chef de service du Samu 31, CHU de Toulouse
Dupagne Dominique, médecin généraliste, Paris
Durand Matthieu, chirurgien urologue, praticien hospitalier universitaire, fondateur de What's up Doc, Nice
Emmanuelli Xavier, ancien anesthésiste réanimateur ancien président et co fondateur de médecin sans frontières (prix Nobel de la Paix), président du Samu Social International, Paris
Erbstein Jean-Jacques, médecin généraliste, écrivain, Créhange
Escat François, chef de service des urgences de la clinique de l'Occitanie, vice-président du syndicat national des urgentistes de l'hospitalisation privée, Toulouse
Fraslin Jean-Jacques, médecin généraliste, Bouguenais
Frasnier Olivier, urgentiste, groupe hospitalier de Bretagne sud
Ghosn Jade, infectiologue, Président de la Société Française de Lutte contre le SIDA, Paris
Golse Bernard, professeur émérite de pédopsychiatrie, ancien chef de service à Necker, Paris
Grand Alain, épidémiologiste, chef de service, CHU Purpan, Toulouse
Grimaldi André, diabétologue, professeur émérite, ancien chef du service de diabétologie de la Pitié-Salpêtrière, Paris
Guez Fabien, cardiologue à Ambroise Paré, Boulogne
Guy Coichard Christian, médecin de la douleur, membre de la Commission médicale d'établissement AP-HP, Paris
Haertig Alain, urologue, professeur, expert judiciaire, membre du Conseil de l'ordre des médecins, Paris
Halimi Philippe, radiologue, ancien chef du service de radiologie de l'HEGP, président-fondateur de l'association Jean-Louis Mégnien, Paris
Halioua Bruno, dermatologue, président de l'Association des Médecins Israélites de France, Paris
Hamon Jean-Paul, médecin généraliste, président de la Fédérations des Médecins de France, Clamart
Hauteville Dominique, médecin des hôpitaux, professeur agrégé du val de Grâce, oncologie médicale à Paule-Brousse, Villejuif
Hercberg Serge, épidémiologiste, directeur INSERM, Bobigny
Hervé Christian, médecin légiste, Président de la Société Française et Francophone d'Ethique Médicale et de l'Académie Internationale Ethique, Médecine et Politiques Publiques, Paris
Houpert Alain, radiologue et sénateur de la Côte d'Or, Dijon
Humbert Philippe, professeur de dermatologie, Besançon
"Jaddo", médecin généraliste, blogueuse, écrivaine
Jardry Jean-Pierre, médecin généraliste, administrateur de la Fédération Hospitalière de France, Cannes
Jomier Bernard, médecin généraliste, sénateur et conseiller de Paris
Kahn-Bensaud Irène, pédiatre, ancienne présidente de l'Ordre des médecins de Paris
Kierzek Gérald, urgentiste, Paris
Lantieri Laurent, chirurgien plasticien, chef de service, HEGP, Paris
Le Goff Jean-Yves, chirurgien viscéral et digestif, Le Blanc Mesnil
Legeais Didier, urologue, ancien président du syndicat des médecins de l'Isère et ancien vice-président de l'union des chirurgiens de France, Grenoble
Legrand Bertrand, médecin généraliste, fondateur observatoire du tiers payant, Tourcoing
Lehmann Christian, médecin généraliste, écrivain, Poissy
Libert Arnaud, médecin généraliste, Paris
Loeb Emmanuel, psychiatre, pharmacologue, président de "Jeunes médecins", Kremlin-Bicêtre
Lowenstein William, addictologue, président de SOS Addictions et ancien membre du bureau du Conseil national du sida, Paris
Lugrin Carl, médecin généraliste, Paris
Maheu Emmanuel, rhumatologue à l'hôpital Saint-Antoine, Paris
Maisonneuve Hervé, spécialiste de l'intégrité scientifique, ancien professeur associé en santé publique à Paris Sud, Paris
Marty Jérôme, médecin généraliste, président de l'Union Française pour une Médecine Libre, Fronton
Masmejean Emmanuel, chirurgien orthopédique, SOS Mains, HEGP, Paris
Masson Jean-Philippe, radiologue, président de la Fédération nationale des médecins radiologues, Carcassonne
Meller Stephan, médecin généraliste, Caen
Mullner Joachim, psychiatre, Paris
Nenninger Thomas, Biologiste, membre de la Commission Nationale de la Biologie médicale, Paris
Pelloux Patrick, urgentiste, président de l'Association des Médecins Urgentistes de France, SAMU de Paris, Paris.
Pen Loïc, urgentiste, chef de service démissionnaire, Creil
Pigement Claude, gastro-entérologue, ancien vice-président du conseil d'administration de l'ANSM, Aubervilliers
Pourcher Guillaume, chirurgien de hôpitaux, Académie Nationale de Chirurgie, Paris
Privat Alain, neurobiologiste, ancien directeur INSERM, Montpellier
Prudhomme Christophe, urgentiste, porte-parole de l'Association des Médecins Urgentistes de France, Bobigny
Renard Gilles, PU-PH, ancien chef de service d'ophtalmologie et directeur scientifique de la Société française d'ophtalmologie, Paris
Reynaud Michel, professeur de psychiatrie addictologie, ancien président de la Fédération française d'addictologie et membre de la Conférence nationale de santé, Paris
Roche Albert, médecin, président du Crif Bordeaux-Aquitaine (Conseil représentatif des institutions juives de France), Bordeaux
Schapiro David, chirurgien ophtalmologiste, membre de la Société française d'ophtalmologie, Paris
Son-Forget Joachim, médecin radiologue, député de la circonscription des Français établis en Suisse et au Liechtenstein
Slama Marc, chirurgien plasticien, ancien chef de service de chirurgie maxillo-faciale, Paris
Slitine Lamia, rhumatologue, Paris
Smolski Nicole, anesthésiste-réanimateur, syndicaliste, présidente honoraire d'Action Praticiens Hôpital, Lyon
Souciet Anne, médecin de PMI, Paris
Spire Bruno, directeur de recherches à l'INSERM, Président d'honneur de AIDES, Marseille
Taieb Jonathan, Secrétaire Général, Association des Médecins israélites de France, Paris
Tanquerel, Jean-Jacques, médecin département d'information médicale (DIM), Saint-Malo
Tartière Suzanne, anesthésiste-réanimateur, ancienne directrice médicale du samu Social, Samu de Paris
Thinès Laurent, neurochirurgien, professeur, Besançon
Toledano Alain, cancérologue radiothérapeute, président de l'Institut Rafael et du conseil médical de l'Institut d'Oncologie des Hauts de Seine, Neuilly-sur-Seine
Tourmente Charlotte, médecin et journaliste, Paris
Trivalle Christophe , Gériatre, membre de la Commission médicale d'établissement AP-HP, Villejuif
Vallancien Guy, urologue, membre de l'Académie nationale de médecine et de l'Office Parlementaire d'Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST), Paris
Varnet Olivier, neurologue, syndicaliste, secrétaire général SMNH-FO, Gonesse
Venier Fabrice, urgentiste, Rouen
Weill Martine, médecin, journaliste, Paris
Yeguiayan Jean-Michel, médecin du travail et urgentiste, Saint-Etienne
Zann Michèle, pédopsychiatre chef de pôle et présidente de CME de l'Eps Roger Prévot, Moisselles
& Informations Ouvrières n°553 (semaine du 16 mai au 22 mai 2019)
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Par L-HERMINE ROUGE le 16 Mai 2019 à 22:00
Le 21 mars s’est tenu le procès de trois gilets jaunes dans un tribunal correctionnel plein. Des gilets jaunes étaient venus soutenir trois Brestois, principaux acteurs du mouvement au niveau local. Comme de nombreux samedis depuis le mois de décembre, ils se retrouvaient dans les rues de Brest pour manifester leur mécontentement envers le gouvernement. Le 5 janvier 2019, deux des trois prévenus avaient bloqué le pont de l’Iroise. Trois jours plus tard, ils étaient présents lors du rassemblement sur le pont de Recouvrance, une fois de plus pour faire entendre leurs revendications et retarder dans le même temps le lever de ce dernier.
Ils étaient poursuivis pour ces faits au motif d’avoir organisé une manifestation sur la voie publique sans déclaration. Le tribunal de Brest a relaxé les deux hommes, estimant qu’ils ne pouvaient pas être identifiés comme les organisateurs de ces manifestations.
Des peines de 500 à 1 000 € avec sursis
Ces mêmes hommes et un troisième gilet jaune étaient également poursuivis pour entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique, lors des deux manifestations du 5 et 8 janvier, ainsi qu’à la participation sans arme à un attroupement après sommation, lors du rassemblement sur le pont de Recouvrance. Pour ces faits, ils ont tous les trois été condamnés à des peines de 500, 700 et 1 000 € d’amende avec sursis. Le seul prévenu présent pour le délibéré est reparti sous les applaudissements de quelques gilets jaunes venus le soutenir ce jeudi, à Brest.
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Par L-HERMINE ROUGE le 5 Mai 2019 à 22:18
Le 3 mai à Paris un militant anarchiste a été violemment attaqué à coups de couteau à la librairie Publico, l’un des lieux militants du mouvement anarchiste.
Le PRCF condamne l’agression contre une librairie et un militant proches de la Fédération Anarchiste.
En ces temps de fascisation, nous sommes solidaires de tous ceux qui en sont les cibles sans nier nos divergences.
Nous luttons pour un large Front antifasciste, populaire, patriotique et écologiste pour organiser la riposte commune des toutes les forces progressistes.
Nous n’oublions pas à cette occasion de dénoncer l’UE qui est une arme du grand capital dans ce processus de fascisation.
Solidarité.
le 4/05/2019
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Par L-HERMINE ROUGE le 21 Avril 2019 à 07:10
“Arretons de parler des violences policières” c’est par cette déclaration violente que Castaner le 19 mars sur la radio d’Etat France Inter prétendait interdire aux journalistes d’informer sur les très nombreuses violences policières, résultats des ordres donnés par Castaner et le régime Macron
Fera t il également taire l’ONU la voix de la Haut Commissaire aux droits de l’homme dénonce les violences policières et la répression anti démocratique déchainée par le régime Macron contre le mouvement social ?
Tout ceux qui ont internet et accès aux milliers de vidéos montrant les violences policières constatent que la règle demeure l’impunité total. Le régime dans les faits couvre les violences policières. Seulement 200 enquêtes ont été ouverte, et confiées non pas à des autorités judicaires indépendante, mais aux policiers et gendarmes eux même. A Nice, le procureur, sous les ordres du gouvernement, a confié l’enquête sur les graves violences commises contre Geneviève Legay à la policière compagne du policier qui a reconnu l’avoir violenté.A ce jour, il n’y a tout simplement eu aucune condamnation ni sanction d’aucun policier ou gendarme. Pas même lorsque ceux ci sont clairement identifié, comme cela a été le cas à Toulon par exemple.
Dans les rues de France, alors que l’affaire Benalla a montré la nature violente du régime Macron, infiltrant des hommes de main issu du parti présidentiel ou de son cabinet dans les forces de police, les policiers et même des gendarmes opèrent masqués, sans matricules, pour empêcher leur identification par la justice. Au mépris de la loi.
Interrogé par le journal le Monde, le commissaire David Le bars reconnait l’impunité dont bénéficie les policiers ” La réalité, c’est qu’on a manqué de décisions administratives courageuses : il y a des images et des actions qui nous mettent en difficulté. Sans préjuger des suites judiciaires, il aurait pu y avoir des sanctions administratives plus fermes.
Si le régime Macron soutient autant sa police, c’est que la force, les coups de matraques, les tirs de LBD40, les grenades, les gazages, les nassages, les passages à tabacs et arrestations arbitraires, sont désormais le seul rapport de force que ce gouvernement aux ordres de la minorité de la classe capitaliste peut opposer à la puissante colère populaire. Il ne cesse de s’efondrer dans l’opinion. Ultra minoritaire, illégitime dès mai 2017, le régime est dans la fuite en avant totalitaire. Dans l’escalade dans la fascisation.
10 000 arrestations, 2000 condamnations, des centaines de blessés graves et 1 mort !
Entre le 17 novembre et le 24 Mars, selon le décompte officiel du ministère de la justice, 8700 manifestants ont été placés en garde à vue en raison de la répression du mouvment des gilets jaunes. 2000 manifestants ont été condamnés, au moins 390 étant emprisonnés directement, et 1800 sont en attente de jugement.
De nombreuses condamnations relèvent directement de procès politique, les peines étant prononcées sur la base de la participation à des attroupements. Et avec le vote de la loi restreignant le droit de manifestation, les condamnations vont augmenter : visant les manifestants qui pour pouvoir exercer leur droit alors qu’ils sont copieusement asperger de gaz lacrymogène classé armes chimique osent utiliser des masques de chantier. Rien que pour l’acte 22 sur la seule ville de Toulouse c’est 45 arrestations et 15 condamations pour ce motif.
Ce que révèle l’affaire Legay
A Nice c’est une des figures du mouvement pour la paix, militante d’Attac qui est très grièvement blessée ; Geneviève Legay, agée de 70 ans est poussée par terre par un policier. Le préfet affiche immédiatement son soutien aux violences policières, de même que le procureur qui diffuse une fausse nouvelle prétendant que Geneviève n’a pas été touchée par aucun policier, information qu’il reprend des déclarations violente et cynique de Macron lui même. Devant les vidéos diffusées par la presse, le procureur est obligé de faire machine arrière, le policier qui a grièvement blessé Geneviève est obligé de corriger son témoignage. Mais l’enquête est au point mort. Le crane brisé, la militante doit par ailleurs subir des pressions policières sur son lit d’hôpital tandis que sur on ne sait qu’elles instructions des vigiles empêche ses amis militants et la presse de pouvoir lui rendre visite. Une façon de lui interdire de s’exprimer.
Deux semaines après les faits, il n’y a eu aucune sanction contre les policiers incriminés, aucune sanction contre le procureur. C’est en réalité l’impunité la plus totale. La preuve que le régime Macron est violent et anti démocratique.
Violente agression policière à Besançon.
Les images sont éloquentes : on voit un robot-flic asséner un violent coup de matraque à un Gilet-Jaune tout à fait pacifique. On entend la voix d’une femme courageuse qui interpelle le matraqueur et lui demandant pourquoi son geste.
Le GJ la tête en sang aura 10 points de sutures et dix jours d’arrêt de travail.
Comme après l’agression contre la militante d’ ATTAC de Nice, une justice de classe a tenté de camoufler avant de reculer face à l’accumulation de preuves des violences policières.
Ces violences devenant systématiques, elles sont de plus en plus largement dénoncées. La LDH et des dizaines d’associations soucieuses des libertés démocratiques s’expriment de plus en plus fortement pour dénoncer “la dérive autoritaire” du régime macronien.
Pour nous cette dérive s’inscrit dans un processus que l’on peut constater dans l’immense majorité des pays capitalistes et que nous appelons fascisation. Rappelons-le la fascisation n’est pas le fascisme mais les chemin qui y mène. La société se militarise, la police, encouragée dans ce sens par le gouvernement et par toute la réaction, devient systématiquement violente, le discours idéologique se droitise, le mode de gouvernement rompt avec les règles de la démocratie parlementaire, un vote censitaire est subrepticement rétabli en dégoûtant les classes populaires de la vie politique, une politique unique est appliquée par ce qui est devenu le parti unique des riches (LREM, PS, LR et leurs satellites respectifs), le flicage généralisé s’étend, le courant de pensée marxiste est systématiquement censuré et criminalisé de même que les mouvements sociaux, les syndicalistes de classe, les militants ouvriers.
La crise du capitalisme implique une politique anti-sociale sauvage qui brise le consentement des classes populaires. Face aux réactions populaires, comme la lutte des cheminots ou les Gilets Jaunes, les classes dirigeantes, le grand capital, rognent les libertés en même temps que les conquêtes sociales et se tournent vers la recette fasciste qu’elles ont souvent utilisée dans l’histoire. Les formalistes nous opposent parfois qu’il n’y a pas de chemises brunes dans les rues. Mais le fascisme” la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier.” prend bien des formes différentes. Pinochet n’est pas Franco qui n’est pas Soeharto qui n’est pas Hitler qui n’est pas Papadopoulos. Les formes du fascisme varient mais sa nature de classe et sa forme anti-démocratique restent. “Le fascisme, c’est le pouvoir du capital financier lui-même” voilà le fond des choses avec la liquidation des libertés démocratiques pour désarmer la classe ouvrière et ses alliés de la petite-bourgeoisie. Et la fascisation de la démocratie bourgeoise est toujours, comme le notait Dimitrov et le 7ème Congrès de l’Internationale communiste, la phase préparatoire du fascisme proprement dit.
Cela dit rien n’est inéluctable dans la victoire d’ Arturo Ui.
Le Front Populaire lui coupa la route du pouvoir en France et il ne put vaincre qu’à l’ombre des baïonnettes hitlériennes mais aussi parce que le grand capital avait fait le choix du fascisme “plutôt Hitler que le Front populaire” et que ses fondés de pouvoir tels Daladier, Sérol, Bonnet, Sarrault ont, justement comme Macron ici et maintenant, engagé le processus de fascisation.
Aujourd’hui seul un nouveau Front Antifasciste, Populaire,Patriotique et Écologiste pourra éviter que le fascisme ne passe. Pour cela il faut dénoncer l’escroquerie politique macronienne qui fait semblant de s’opposer à Salvini et Le Pen, alors que, justement, c’est le clone de Macron, Matteo Renzi, qui a permis la victoire des fascistes en Italie. Il faut dénoncer la fausse gauche qui se dit européiste ou alter-européiste, alors que l’UE est le bouillon de culture antidémocratique et antisocial qui fabrique la peste brune 2.0
Antoine Manessis,
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Par L-HERMINE ROUGE le 13 Avril 2019 à 18:30
Dominique Brunel de la Ligue des Droits de l’Homme s’est fait porte-parole du collectif des dix-neuf organisations.
Environ 350 personnes ont marché ce samedi matin dans le centre-ville de Quimper pour la liberté de manifester et contre « la dérive autoritaire » du gouvernement. À cette occasion, la Ligue des Droits de l’Homme a annoncé la création d’un observatoire des pratiques policières à Quimper.
Après Bordeaux, Toulouse et Montpellier (*), la Ligue des Droits de l’Homme a choisi Quimper pour la création d’un quatrième Observatoire des pratiques policières (OPP), a annoncé, ce samedi, Dominique Brunel, du comité quimpérois. « La loi anticasseurs est porteuse de violences. Nous allons installer le plus rapidement possible ce groupe d’observateurs ». Les militants de la LDH, qui en a déjà l’expérience depuis quelques années, ont proposé aux associations, syndicats et partis qui appelaient ce samedi matin la manifestation de participer à la structure.
« Violence sourde du gouvernement »
Le premier OPP avait été imaginé par la LDH et la Fondation Copernic en 2017, suite à la mort de Rémy Fraisse lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens en 2014 puis les manifestations contre la loi Travail en 2016. Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes en novembre dernier, Quimper a aussi connu plusieurs samedis violents avec des blessés. Dominique Brunel a rappelé dans son intervention la blessure au visage en novembre suite à un tir de LBD de Max, un Quimpérois, puis son « matraquage » lors d’une autre manifestation en mars. « Il y a une violence sourde du gouvernement contre le peuple », dit-il fustigeant la doctrine française du maintien de l’ordre qui conduit aussi à une « police épuisée ».
Observateurs formés et identifiés
« L’Observatoire des pratiques policières de Quimper sera constitué de trois équipes composées de quatre personnes. Elles seront formées, répertoriées par la police et la gendarmerie, identifiées lors des manifestations. Les observateurs seront appelés à porter témoignage, à filmer si nécessaire. On a remarqué que leur présence suffisait pour faire baisser les violences ».
« Le préfet peut changer de doctrine »
En parallèle, la LDH quimpéroise va solliciter des rencontres avec la police, la gendarmerie, le procureur, la préfecture pour débattre du problème des violences. « Nous estimons que ces autorités dans un département peuvent prendre des mesures à leur niveau, par exemple ne pas utiliser des lanceurs de LBD. Le préfet peut changer de doctrine au niveau d’un département. On peut décider de ne pas utiliser des lanceurs de balle de défense. Il faut aussi tout un travail pour ne pas confondre les manifestants pacifiques et les casseurs qui sont le plus souvent bien identifiés. Ce qui nous inquiète, c’est la doctrine française du maintien de l’ordre qui engendre la violence », souligne Dominique Brunel.
Ronan LARVOR
(*) Un observateur a été blessé lors d’une manifestation à Toulouse en février.
en complément350 manifestants
pour défendre la manifestation
La manifestation qui réunissait 350 personnes ce samedi matin était composée de nombreux Gilets jaunes mais aussi des militants syndicaux, politiques et associatifs habitués de la rue dans le pays de Quimper. Avec un appel signé par 19 organisations, cette mobilisation plutôt moyenne a déçu certains participants, évoquant « une résignation » de beaucoup. Les enjeux ont pourtant été explicitement exposés par Dominique Brunel qui a lu le courrier national.
« Si la loi est votée par le Parlement au nom du peuple français, elle ne peut et elle ne doit pas porter atteinte à la libre expression du peuple, a lu Dominique Brunel. La loi adoptée par l’Assemblée nationale qui prétend encadrer le droit de manifester reste, malgré la censure partielle du Conseil constitutionnel, une atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs. Les violences contre les personnes, les biens, les institutions qui ont eu lieu ne peuvent justifier qu’un exécutif s’arroge des pouvoirs exorbitants. Participer à une manifestation ne saurait signifier le risque d’être poursuivi, fiché et condamné pénalement comme financièrement. Soumettre les participants à une manifestation à une fouille systématique, faire d’un visage en partie couvert un délit, persister dans l’usage d’armes qui mutilent, voici l’esprit et la lettre de mesures qui sont autant d’empêchements à l’exercice d’un droit essentiel en démocratie : celui de manifester publiquement, collectivement et pacifiquement son opinion. L’ONU a déjà mis en garde la France, pays de la déclaration des Droits de l’Homme, pour ses manquements à ses engagements pour les libertés fondamentales. La pénalisation du mouvement social, écologiste et syndical, le mépris au regard des contre-pouvoirs, est une façon d’empêcher tout dialogue, toute issue positive aux crises de notre époque ».
Après un tour en ville dans le calme, la manifestation s’est dispersée vers midi, un groupe de Gilets jaunes se retrouvant sur le Frugy pour un pique-nique.
Ronan LARVOR
source: https://www.letelegramme.fr/
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Par L-HERMINE ROUGE le 13 Avril 2019 à 18:15
Dans les prochaines semaines, la Ligue des droits de l’Homme lancera son observatoire des pratiques policières à Quimper.
Après Montpellier, Toulouse et Bordeaux… Quimper (Finistère). La section quimpéroise de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) recherche des observateurs des pratiques policières, durant les manifestations.
Ils existent déjà à Bordeaux, Toulouse ou Montpellier. « Ils », ce sont les « observateurs » de la Ligue des droits de l’Homme (LDH). Leur mission : scruter les pratiques policières pendant les manifestations. Appareil photo ou téléphone portable en main, ils enregistrent tout. Ces prochaines semaines, la LDH va déployer ses « observateurs » à Quimper (Finistère).
À Quimper ? « Oui, car nous avons eu pas mal de blessés suite à des débordements de quelques forces de police ces derniers mois. Et puis, il y a cette loi anti-casseurs qui est dangereuse : on craint qu’elle ne génère plus d’incidents » , détaille Dominique Brunel, de la ligue des droits de l’Homme.
Douze observateurs
Ce samedi 13 avril 2019, un appel à volontaires a été lancé à l’issue d’un défilé en centre-ville pour revendiquer « le droit de manifester » et contre la « loi anti-casseurs » . « On recherche douze observateurs parmi les 19 organisations associatives, syndicales et politiques qui appelaient à manifester ce samedi. Les observateurs fonctionneront par trois équipes de quatre » , détaille Dominique Brunel, de la Ligue des droits de l’Homme.
Ces douze personnes seront, après sélection, formées par des membres de la LDH au suivi d’une manifestation. « On n’aura pas grand-chose à leur apprendre : juste à filmer lorsqu’il y a des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants » , expose Dominique Brunel. Le membre de la LDH explique que « les observateurs seront connus des policiers. Avant les manifestations, ils iront se présenter à eux, leur expliqueront leur rôle et porteront des tenues distinctes des manifestants » .
« Nous ne voulons pas bouffer du policier »
Si les observateurs de la LDH assistent à des « débordements des forces de l’ordre, alors ils deviendront témoins » , poursuit Dominique Brunel. Les vidéos filmées ? « Nous les mettrons en ligne. Ça obligera le procureur de la République et l’inspection générale de la police nationale à lancer des poursuites. »
Mais la Ligue des droits de l’Homme prévient : « Avec cet observatoire, nous ne voulons pas bouffer du policier. Ce n’est pas le message que l’on souhaite envoyer. » Non, toujours selon Dominique Brunel, il est plutôt question « d’apaiser les rapports » entre manifestants et forces de l’ordre. « Dans les villes où l’observatoire est déjà en place, les policiers s’occupent vraiment des casseurs. Les bonnes personnes sont interpellées. Et il y a moins de tensions », croit-il savoir.
La LDH est convaincue qu’il s’agit là d’une « bonne initiative » . L’association prévoit de rencontrer police, gendarmerie, préfet et procureur de la République ces prochaines semaines pour lui en faire part.
source: https://www.ouest-france.fr/
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Par L-HERMINE ROUGE le 13 Avril 2019 à 18:15
350 personnes déambulent dans les rues du centre-ville de Quimper (Finistère), ce samedi 13 avril 2019, pour le droit de manifester
350 personnes déambulent dans les rues du centre-ville de Quimper (Finistère), ce samedi 13 avril 2019. Un rassemblement regroupant plusieurs organisations politiques, associatives et syndicales, pour le « droit de manifester ».
Dix-neuf organisations locales (associations, syndicats et politiques) ont lancé un appel à manifester, ce samedi 13 avril 2019, à Quimper (Finistère). 350 personnes y ont répondu, en déambulant dans les rues du centre-ville, à 10 h 30. Leur credo : « Tous unis pour les libertés publiques et le droit à manifester ». Elles souhaitent voir abroger la « loi anti-manifestation ».
« Une atteinte grave aux libertés publiques »
« La loi adoptée par l’Assemblée nationale qui prétend encadrer le droit de manifester reste, malgré la censure partielle du Conseil constitutionnel, une atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs, relate un communiqué de la section locale de la Ligue des droits de l’Homme. Soumettre les participants et les participantes à une manifestation à une fouille systématique, faire d’un visage en partie couvert un délit, persister dans l’usage d’armes qui mutilent, voici l’esprit et la lettre de mesures qui sont autant d’empêchements à l’exercice d’un droit essentiel en démocratie : celui de manifester publiquement, collectivement et pacifiquement son opinion. »
Les manifestants suivent le circuit suivant : place Terre-au-Duc, rue René-Madec, pont Max-Jacob, place la Résistance, boulevard Dupleix, pont de la Poste, rue de Juniville, rue du Frout, place Saint-Corentin, rue Kéréon, pont Médard, et retour à la place Terre-au-Duc.
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Par L-HERMINE ROUGE le 9 Avril 2019 à 17:43
TOUS UNIS
POUR NOS LIBERTES PUBLIQUES
POUR NOTRE DROIT A MANIFESTERA QUIMPER, A BREST ET DANS TOUTE LA FRANCE
MANIFESTONS, SAMEDI 13 AVRIL
QUIMPER-RDV 10H 30-PLACE TERRE AU DUC
BREST-RDV 15H-PLACE DE LA LIBERTE
L'ARC29/PRCF fait sien l'appel d'une quarantaine d'associations, organisations syndicales et politiques
à lire+++: l'appel de 40 organisations
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Par L-HERMINE ROUGE le 6 Avril 2019 à 07:00
Que valent les droits démocratiques face aux diktats du Capital ? on peut le mesurer à l’aune de la répression du mouvement social à travers d’ignobles violences policières mais également des arrestations politiques massives et le harcèlement judiciaires et les menaces visant les figures des gilets jaunes. Une dizaine de milliers d’arrestations, des milliers de blessés des centaines de blessés graves, un mort et des milliers de condamnations !
Avalanches d’arrestations politiques, harcèlement judiciaire, violences et menaces contre Eric Drouet et Maxime Nicolle
Il y a quelques jours on apprenait que l’automobile et le domicile de Eric Drouet ont été lâchement attaqués Maison et voiture peintes en jaune, pneus crevés. On ne se souvient pas d’une quelconque condamnation par le ministre de l’intérieur de ces violences. En même temps des lieux de réunions de gilets jaunes sont attaqués et incendiés. Là aussi avec le soutien implicite d’un régime Macron qui ne fait que désigner les gilets jaunes comme des ennemis.
Maintenant c’est l’arrestation politique et le harcèlement judiciaire qui vise et Eric Drouet et Maxime Nicole deux figures principales du mouvement des gilets jaunes.
Le premier ministre et le ministre de l’intérieur semble se souvenir de l’article 40 du Code Pénal, articles dont ils ont pourtant refusé de faire usage s’agissant des violences filmées de M Benalla hommes de mains de l’Elysée et de LREM. Et cet article 40 il l’instrumentalise pour intimer à des procureurs aux ordres de harceler judiciairement ces deux portes paroles d’une opposition populaire qui refuse qu’on la réduise au silence, par le mépris et la violence de classe tout en oubliant qu’il s’impose à eux lorsque s’affiche sur tous les écrans de France en haute résolution les sanglantes violences policières qui à chaque manifestation désormais ensanglante les rues de France.
Tandis que les amendes, les convocations, les condamnations pleuvent sur les gilets jaunes, Benalla et Crase voyagent sous passeports diplomatiques, et l’impunité est la règle pour les violences policières, couverte elles aussi par Macron. De Nice à Besançon, de Toulon à Bordeaux.L’appel à la solidarité de classe pour stopper ces agissements totalitaire
Le PRCF appelle les communistes, et plus largement l’ensemble des travailleurs à la solidarité de classe et à condamner et faire stopper ces agissements totalitaires. Des agissements qui témoignent de l’accélération de la fascisation d’un régime Macron qui, minoritaire et illégitime, accélère sa fascisation pour imposer de façon autoritaire et violente la mise en œuvre des ordres fixés par l’Union Européenne et à travers elle le Grand Capital.
Ne nous leurrons pas. Ils ont commencé par les Air France et les Goodyears, ils poursuivent par Eric Drouet et Maxime Nicolle. Et ils continueront. Déjà un député des Bouches du Rhône appelle à l’interdiction de la CGT ! Déjà des mesures anti terroristes sont utilisées pour attaquer des militants écologistes et des manifestants. Déjà ils interdisent les manifestations et pour cela arrêtent des milliers d’opposants.
Front antifasciste, populaire, patriotique et écologiste !
Cela suffit. Face à la fascisation En Marche sous les ordres de l’Union Européenne et du MEDEF , opposons un front populaire unis. Un front résolument anti-fasciste, populaire patriotique et écologiste.
JBC – PRCF avec le plein soutien de la commission luttes du PRCF
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Par L-HERMINE ROUGE le 3 Avril 2019 à 14:00
Le 1er décembre 2018 alors que les forces de répression policières du régime Macron déchaine leurs tirs de grenade tout azimut à Marseille, Zineb Redouane 80 ans reste chez elle dans son appartement au 4e étage. Elle tente d’aller fermer ses volets pour se protéger des tirs de la police. A 18 h 57, une grenade lui a explosé en plein visage.Elle est retrouvée ensanglantée par sa voisine à qui elle témoigne qu’elle a été atteinte par le tir d’une grenade. “ils m’ont visé” dit elle. Zineb Redouane décède de ses blessures à l’hôpital.
A ce jour, aucun policier n’a été arreté, aucune mise en examen n’a été prononcée, aucun jugement ni aucune condamnation. C’est l’impunité t
Quelques semaines plus tard c’est à nouveau une dame âgée, Geneviève Legay qui est grièvement blessée par une charge de la police à Nice. Violent et provocateur, Macron lance cynique dans la presse qu’elle aurait du rester chez elle pour ne pas prendre de risque. Une provocation qui fait bondir la fille de Zineb Redouane. Sa mère, tuée par une grenade lancée par le régime Macron ne manifestait pas. Elle tentait d’être en sécurité chez elle.
Initiative Communiste & l'Hermine Rouge se devaient de publier cette lettre, rendue publique par nos confères de Révolution Permanente et qui n’a été reprise par aucun des grands titres de la presse quotidienne et nationale, il est vrai tous détenus par les milliardaires.
Lettre de Milfet REDOUANE, fille de Zineb REDOUANE, tuée par un tir de grenade lacrymogène le 1er décembre à Marseille.
“Le 2 avril nous serons à 4 mois du décès de Zineb Redouane, ma mère. Mais moi je suis restée au 2 décembre. Tous mes jours ont la même date. Le temps s’est arrêté pour moi à cette date. Ma mère est morte ce jour-là, et depuis c’est chaque jour que je meurs. Le silence me tue, l’ignorance de sa mort sur la scène médiatique et politique me tue, chaque déclaration irresponsable des responsables me tue et appuie très fort sur ma blessure, comme cette dernière déclaration que je viens de lire, du premier homme de France, ‘sous une forme de sagesse’ : “Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on se met pas dans des situations comme celle ci ” !!!..
Milfet Redouane, fille de Zineb Redouane, tuée par un tir de grenade lacrymogène le 1er décembre à Marseille – 28 mars 2019
J’aurais aimé que ça soit vrai moi-même. J’aurais conseillé à toutes les personnes âgées de rester chez elles car leurs vies sont chères, mais moi plus que personne, je sais que ce n’est pas une garantie et je peux le confirmer.
Car ma mère Zineb Redouane, 80 ans, était bien chez elle au 4ème étage et malgré cela, elle a été atteinte par un tir de lacrymogène qui lui a coûté la vie !
Alors ce n’est pas une sagesse de rester chez soi pour préserver sa vie… la vraie sagesse c’est d’interdire ces armes qui mettent la vie des autres en danger, la sagesse c’est de garantir la sécurité des gens au moins chez eux !
Il y a une question qui me traverse l’esprit : quelle est la sagesse que ma mère aurait dû appliquer pour ne pas mettre sa vie en danger, plus que d’avoir annulé une invitation à dîner par son amie ce soir-là, et de rester chez elle ?
Et puisque après chaque personne mutilée il y’a une morale d’après les responsables, alors j’aimerais bien savoir la leçon de morale qu’on doit tirer de l’histoire de Zineb Redouane ?
Enfin, une grande pensée à Geneviève Legay et je lui dis que même si vous étiez restée chez vous, vous n’étiez pas à l’abri. Zineb Redouane en est une preuve, vous avez tous mes respects et tout mon soutien.”
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