Pas facile de mobiliser dans un établissement de santé où les grévistes sont souvent réquisitionnés pour assurer la continuité des soins, d’autant plus par temps de covid. Ce mardi 1er février, une centaine de personnes se sont retrouvées devant la mairie de Brest, à l’appel des trois syndicats du Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest, CFDT, CGT et Sud.
« Plus de 200 agents absents pour covid »
« Nous avons des chiffres inquiétants sur l’absentéisme dans l’établissement lié à la covid : il y aurait plus de 200 agents absents actuellement. Cela peut expliquer aussi cette affluence un peu réduite », a souligné Thomas Bourhis, secrétaire général de la CGT du CHRU de Brest, avant la lecture, par lui-même, Sabine Pochard pour la CFDT et Sylvain Madec pour Sud, du communiqué commun rédigé par les trois syndicats.
Après plusieurs débrayages ponctuels dans différents services où les personnels étaient en difficultés, les organisations syndicales ont voulu porter les revendications de l’ensemble des personnels du CHRU de Brest et alerter sur la « perte dramatique d’attractivité de l’hôpital public particulièrement à Brest ».
« Soignants, personnels techniques, médico-techniques, socio-éducatif, personnels administratifs, plus aucun service n’est épargné et il existe des problématiques communes : un absentéisme mal compensé qui s’auto-alimente, qui épuise le personnel et dégrade le fonctionnement des services », notent les syndicats qui pointent aussi un décrochage entre l’augmentation de l’activité et les effectifs qui n’évoluent pas en conséquence. Le management sans concertation avec les agents sur l’organisation de leur travail est aussi mis en cause.
Négociation en visioconférence avec la direction
« Il existe des leviers internes au CHRU de Brest qui permettraient de rendre plus attractif l’hôpital de Brest et de ne pas se retrouver, comme l’année dernière, avec la décision de la suspension des temps partiels ou la remise en cause des trois semaines de congé consécutives de l’été ». Ils appellent notamment à offrir une meilleure situation financière aux très nombreux contractuels qui attendent souvent plusieurs années un statut de stagiaire puis de titulaire.
Rassemblés place de la Liberté, les manifestants ont ensuite défilé rue Jean-Jaurès puis Kerabecam, avant de rejoindre l’hôpital Morvan où une délégation espérait être reçue.
Depuis quinze jours, les syndicats avaient annoncé leur mouvement mais la directrice générale, Florence Favrel-Feuillade, se trouvait ce mardi à l’hôpital de La Cavale-Blanche. Invités à s’y rendre, les syndicats ont décliné mais accepté le principe d’une visioconférence entre eux, dans une salle de l’hôpital Morvan, et la directrice à La Cavale-Blanche.
Source : https://www.letelegramme.fr